Interview Joshua Jackson dans le magazine Serie Mag en 2009 - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
Interview : Joshua Jackson du Magazine Série Mag
Pourquoi avoir attendu si longtemps avant de faire ton retour sur le petit écran ?
- Pour être franc, après l’expérience de Dawson, je ne souhaitais plus jouer dans une série à cause du rythme de travail infernal imposé par les tournages. Je voulais avant tout me consacrer au cinéma, ce que j’ai fait. Puis le scénario du pilote de Fringe a atterri sur mon bureau et j’ai tout de suite été emballé. Déjà, l’univers de Fringe correspondait tout à fait à ce que j’aime en tant que téléspectateur. Quand j’étais plus jeune, j’étais un grand fan de X-Files. J’adore les histoires ayant un rapport avec le paranormal et le fantastique. J’ai donc immédiatement accepté ce nouveau projet.
Le fait que J.J. Abrams soit aux commandes de la série a également du t’inciter à saisir cette opportunité…
- Tout à fait. Je m’étais toujours dit que si je revenais un jour à la télévision, alors il faudrait que ce soit avec une équipe ultra compétente… Avec J.J. Abrams aux commandes, j’étais sûr de ne pas me tromper. J.J n’a pas son pareil pour créer des intrigues qui ne s’essoufflent pas au fil des épisodes, ce qui est hélas souvent le cas dans la plupart des séries. Pour moi, c’est tout simplement le meilleur à l’heure actuelle dans le monde des séries. Un vrai génie…
Peter est très différents des autres personnages que tu as incarné par le passé. Est-ce aussi ce qui t’as attiré dans la série ?
- Oui. Peter est sans doute le personnage le moins altruiste que j’ai eu à incarner. Il n’a pas un cœur d’or comme Pacey à l’époque. Ce n’est pas le genre de garçon sur qui on peut compter en cas de problème, il est plutôt égoïste et très centré sur lui-même. Mais il n’en ait pas mauvais pour autant. C’est un personnage qui possède de multiples facettes…
Le tournage n’est apparemment pas de tout repos pour toi car tu as été victime d’un accident il y a quelques mois…
- Oui. Nous filmions une scène où mon personnage se fait torturer, et on avait placé une espèce de fil de fer dans ma narine. Mais mon partenaire y est allé un peu fort et il a perforé mes sinus sans le faire exprès. Je me suis mis à pisser le sang… Mais ça s’est guéri assez vite. Ce sont des choses qui arrivent sur un tournage. Mais lorsque ça se produit, on se dit que l’on gagne vraiment sa vie en faisant des choses absurdes. [rires]
Penses tu qu’une histoire d’amour est possible entre Peter et Olivia ?
- Tout est tellement possible, mais ce qui fait que leur relation est si intéressante pour le moment, c’est qu’elle ne repose pas du tout sur une ambiguïté des sentiments. Leur relation s’apparente plutôt à celle d’un frère et d’une sœur. A vrai dire, je ne l’ai imagine pas ensemble, je pense que cela casserait une certaine dynamique de la série… Je ne suis pas fan des séries où l’on se demande constamment si les personnages principaux vont finir par s’embrasser. En général, je trouve que c’est un moyen un peu cheap pour maintenir l’intérêt du téléspectateur. Fringe ne joue pas sur ce genre de registre et j’en suis très content.
Dawson s’est arrêté au bout de 6 ans. Est-ce que les gens ont enfin arrêté de t’appeler Pacey quand ils te croisent dans la rue ?
- Hélas non ! [rires] Même moi après tout ce temps, je ne suis pas parvenu à oublier Pacey. Je vous donne un exemple : une fois, nous tournions une scène d’un épisode de Fringe où Peter salue quelqu’un. Il étai tard, j’étais surement fatigué puisque, quand j’ai tendu la main à mon partenaire j’ai dit : « Bonjour je m’appelle Pacey Bishop ! », l’équipe s’est bien foutu de moi ce jour-là… [rires] Comme quoi Pacey ne m’a jamais vraiment quitté ! De toute façon, ça ne me dérange pas que les gens me parlent encore de Dawson dans la rue. Je ne renie pas du tout mon expérience dans cette série qui m’a apporté, aussi bien sur le plan professionnel que personnel. Je ne serais probablement pas dans Fringe aujourd’hui…
Avant de déménager à New York pour tourner Fringe, tu as vécu pendant plusieurs mois à Paris avec ta petite amie Diane Kruger. As-tu eu l’occasion d’apprendre le français ?
- Non, pas vraiment. Je me suis montré plutôt paresseux pour apprendre votre langue. A Paris, je me contentais de m’adresser aux gens en anglais. Je sais, ce n’est pas bien. Mais, même quand j’essayais de baragouiner deux ou trois mois de français, en général, les gens me regardaient bizarrement. Peut être que mon accent était vraiment incompréhensible. Mais j’ai adoré mon séjour à Paris et j’espère y revenir bientôt…
Source : Série Mag du mois de Juillet Aout 2009, numéro 58