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Seuls au monde...

Jen fouille la pièce du regard, à la recherche d’un visage ami, ou pour le
moins connu. En ce moment elle rêve d’échanger une conversation où les
termes Dieu, ciel, mort et condoléances seraient bannis. Mais ici, elle ne
connaît personne qui puisse satisfaire sa requête, pas même sa grand-mère
qui doit être quelque part en train de vanté les grandes qualités de feue
Beth Brown_son talent à l’orgue manquera tant pendant la messe. Ne se
sentant pas à sa place, elle pousse un profond soupir d’ennui et sort
prendre l’air dans le jardin. Elle aperçoit Jack de l’autre coté de la haie.
Il est en train de jouer au basket-ball sur le terrain de son jardin.

Jen : Jack, quelle honte ! (Il se retourne et lui sourit)

Jack : Salut, qu’est-ce que j’ai fait ?

Jen : De ton coté de la haie tu sues sang et eau à travailler ta parfaite
musculature alors que de mon coté on pleure ta chère voisine. C’est pire que
de la honte, c’est indécent.

Jack : Je n’ai pas été invité.

Jen : Ah, ah ! On invite aux enterrements maintenant. C’est nouveau ? (d’un
ton railleur)

Jack : On va dire que mes jambes ont refusé de me porter jusque là. Entre
nous, les enterrements c’est jamais très gai. Et puis ce n’est pas comme si
elle avait été une voisine d’exception. Elle m’adressait la parole
uniquement pour me demander d’épargner ses bégonias.

Jen : Que serions-nous sans les bégonias ? D’ailleurs en parlent de fleurs,
grand-mère part demain.

Jack : Où ça ?

Jen : Elle va voir sa fille, ma mère, à New York. Le projet est récent. En
fait je crois que c’est la mort
de son amie qui l’a décidé.

Jack : Et tu n’y vas pas ?

Jen : Non, cette perspective était beaucoup moins alléchante que de passer
l’été à m’ennuyer à Capeside.

Jack : Je vois, Henri te manque à ce point là ? (Devant sa mine abattue, il
propose) Viens je t’offre un thé glacé. (Et tandis qu’elle passe par-dessus
la barrière il demande) Au fait, quel rapport avec les fleurs ?

Jen : Il faudra que j’arrose celles de grand-mère pendant son absence.


Pendant ce temps, Pacey et Joey vadrouillent en plain Atlantique. Pacey
est assis en train de pêcher, si tant est que l’on puisse appeler pêcher le
fait de promener une canne à pêche dans l’eau sans en rien ressortir. Joey
est assise derrière lui. Ils sont dos à dos. Elle contemple le soleil qui
commence à se coucher.

Joey : (d’un ton moqueur) Tu crois qu’on aura à manger pour ce soir ?

Pacey, Oh, il reste quelques boites de sardines je crois.

Joey : Il est reste une en réalité.

Pacey : De toute façon, c’est pas comme si on était perdu en pleine mer
après un terrible naufrage.

Joey : Au moins on aurait des rations de survie.

Pacey : C’est ça, moques-toi ! Mais ne te plains pas quand je te refuserai
la plus petite bouchée de l’énorme poisson que je compte bien pêcher.

Joey : (Après un moment de silence) En fait je crois que ça ne me déplairait
pas d’être naufragée avec toi, on vivrait d’amour et d’eau fraîche...

Pacey : Sauf qu’on n’a pas d’eau fraîche.

Joey : C’est pas grave, c’était pas ça l’élément indispensable.

Ils sont maintenant face à face, elle l’embrasse et ils semblent partager un
moment d’heureuse complicité. Puis elle tourne son visage.

Joey : C’est pas grave, terre à tribord. On trouvera bien un supermarché.

Pacey : Demain Potter. Pour le moment je t’invite à partager notre dernière
boite de sardines et à rejoindre nos hamacs.


Le lendemain matin, Dawson et Andie arpentent séparément les allées d’un
magasin de décoration jusqu’à ce qu’ils se retrouvent face à face au hasard
de leurs recherches.

Andie : Dawson ! Toi aussi le démon décoration t’a piqué ?

Dawson : Pas vraiment, plutôt une envie de changer de décor.

Andie : Je comprends.

Un silence sournois s’installe. C’est l’occasion de penser que finalement
leurs situations sont similaires en bien des points. Andie pense qu’elle
aimera toujours Pacey et Dawson considère Joey comme son âme sœur. Mais
Pacey et Joey sont amoureux et eux se sentent seuls et trahis. En regardant
Andie, Dawson se dit qu’un mauvais réalisateur de série B les aurait
sûrement fait sortir ensemble. Mais le cours de cette réflexion est
interrompu par l’objet même de la réflexion.

Andie : Alors, lequel tu prends ? (Devant le froncement de sourcils de
Dawson, elle ajoute) Comme papier peint ?

Dawson : Oh, j’ai plutôt envie de jaune. J’ai bien besoin d’une ambiance
plus feutrée pour... pour faire le point. Et toi ?

Andie : Un pot de peinture blanche. C’est neutre, sans folie, sans
somnolence. C’est idéal. (Puis pour empêcher qu’un nouveau silence ne
s’installe elle ajoute) J’ai rendez-vous avec Jen et Jack dans 10 minutes.
Ca te dit de m’accompagner ?

Dawson : Avec plaisir !


Et effectivement, 10 minutes plus tard, Jen et Jack sont à la gare routière
de Capeside, aux cotés d’un bus qui s’apprête à rouler vers New York. Ils
agitent frénétiquement la main jusqu’à ce qu’il ait disparu au coin de la
rue. Puis ils s’en retournent tranquillement alors que Dawson et Andie
viennent à leur rencontre.

Quelques minutes après, ils sont tous les quatre assis au bord d’une
fontaine d’un parc municipal.

Jack : C’est bizarre quand même, on est tous les quatre comme abandonnés et
cloués à Capeside pour toutes les vacances.

Dawson : Explique !

Jack : C’est pourtant évident. Jen, toi tu es en mal d’Henri. Moi, je me
suis fait jeter, et soit dit en passant, ridiculisé par Ethan...

Andie : Dawson a laissé Joey partir et moi j’ai perdu toutes mes chances, si
minces étaient-elles de retrouver Pacey.

Jen : Sans compter que Grand-mère vient juste de partir, tes parents (en
s’adressant à Dawson) sont en voyage de noce et vos parents (en s’adressant
à Jack et Andie) sont à Providence.

Dawson : Il est intéressant de constater à quel point les derniers
événements, heureux ou malheureux, ont réussi à nous éloigner de toute vie
sociale, à bouleverser nos habitudes et nos certitudes. On peut vraiment
dire qu’on est allé de crises en drames et de drames en redistribution des
cartes.

Andie : Et à la rentrée, il faudra s’habituer à la nouvelle donne !

Jack : Mais avant, il y a les vacances qui ne font que commencer...

Jen : J’ai l’impression que tu as une idée derrière la tête !

Jack : Et bien, voilà ! Comme je viens de vous le faire constater de manière
très subtile, nous sommes tous les quatre seuls à Capeside pour 2 très longs
mois, abandonnés du reste du monde, dans de grandes maisons glaciales.

Dawson : Si on oublie qu’il fait 35 degrés.

Andie : Et tu proposes qu’on vive tous les quatre ensemble jusqu’à ce que
nos parents, ou grands-parents, reviennent ? Oh, venez tous à la maison,
s’il vous plait !

Jen : Ca marche pour moi.

Dawson : (Alors que tous les yeux convergent vers lui) C’est une décision
qu’il ne faut pas prendre à la légère. Il y aura les inévitables conflits
pour la vaisselle, le ménage, les courses... mais j’accepte !

Jack : Ok, alors, Jen aux courses, Dawson à la vaisselle, Andie au ménage et
moi je supervise. (Dit-il d'un ton moqueur pendant que les autres
l’éclaboussent avec de l’eau de la fontaine.)


Alors qu’ils amarrent le true love, Pacey et Joey sont bousculés par un
chien. Une jeune femme le suit, sa maîtresse à n’en pas douter. Elle doit
avoir une vingtaine d’années mais il est difficile de lui donner un age tant
ses traits sont déformés par la colère, ou la haine, ou la douleur, on ne
saurait dire. Elle s’arrête à 5 mètres d’eux et semble ne plus savoir où
aller. Joey et Pacey sont embarrassés et ne savant pas trop comment réagir
face à cette apparition.

Joey (chuchotant à l’oreille de Pacey) : Qu’est-ce qu’on fait là ?

Pacey (parlant aussi bas qu’il le peut) : Et bien, la majorité des gens
ferait semblant de n’avoir rien vu et la laisserait se noyer en pais, mais
j’aime à croire que nous avons un peu d’humanité alors demandons-lui si elle
a besoin d’aide, si elle est perdue ou...

Pendant ce temps, la jeune fille s’est approchée d’eux.

JF : Je suis désolée de vous imposer ma présence, je m’en vais.

Joey : Oh c’est rien. Le ponton est à tout le monde vous savez. (Voyant que
plus personne ne parle, elle ajoute) Je m’appelle Joey, et lui c’est Pacey.

JF : Moi c’est Joan. C’est ton petit ami ? (Comme Joey acquiesce, elle
poursuit) Je n’ai pas de petit ami, enfin je ne sais plus trop. Il s’est
avéré que le garçon avec qui j’aurais voulu être est mon demi-frère parce
que mon père a aimé deux femmes en même temps. C’est drôle la vie.
D’ailleurs je ne vais pas vous ennuyer avec la mienne plus longtemps.

Pacey et Joey sont encore plus mal à l’aise que tout à l’heure.

Joey : Oh, ca ne nous dérange pas...

Mais elle est interrompue par un jeune homme qui prend le bras de Joan. On
comprend qu’il s’agit de son demi-frère.

JH : Joan, s’il te plait, viens avec moi.

Joan : Rien à faire, je te hais !

Mais elle le suit quand même, après un moment d’hésitation et Pacey et Joey
restent seuls sur le ponton interloqués par cette scène, tandis qu’à
Capeside, Jen et Dawson préparent leurs valises.


Chez Madame Ryan, Jen est accompagnée d’Andie. Elle est dans la salle de
bain, occupée à prendre tout ce qui lui sera utile : mascara, fards en ts
genres, rouge à lèvres, dentifrices, shampoing, après shampoings..., pendant
qu’Andie s’occupe des lesdites plantes tout en discutant.

Jen : En fin de compte, je regrette de lui avoir fait la tête juste avant
qu’il ne parte. J’ai gâché nos derniers moments. Maintenant il n’est plus là
et il me manque.

Andie : Oui mais quand même, cette déclaration sur l’autoroute...

A ce moment le téléphone sonne.

Jen : Andie, tu peux décrocher ? J’arrive, je descends.

Andie : Pas de problème. ( Elle décroche le téléphone.) Allo ? Madame Ryan !
C’est Andie. Vous allez bien ?

La grand-mère de Jen est arrêtée près de son autocar et téléphone d’une
cabine.

Mme Ryan : Je vais bien. Est-ce que Jenifer est là ?

Andie : Je vous la passe. (A Jen qui est descendue) C’est ta grand-mère.

Jen : J’avais compris. (En prenant le combiné) Qu’est-ce qui se passe
grand-mère, tu t’ennuies de moi ?

Mme Ryan : Ne dis pas de bêtises voyons, il n’y a pas 3 heures que je suis
partie.

Jen : Alors tu t’inquiètes pour ton ficus ? Ou tu as peur que je fasse
brûler la maison ?

Mme Ryan : rien de tout ça, tu sais bien que je te fais confiance. Ce qu’il
y a c’est que je suis partie tellement vite que j’en ai oublié ma promesse.
J’ai dit à Mme Mitchell que j’apporterai des gâteaux pour la fête de
l’Independance Day et je voudrais que tu le fasses à ma place.

Jen : Mais c’est demain !

Mme Ryan : Je sais bien Jennifer

Jen : Bon, c’est d’accord, ça va m’occuper. Et puis je ne risque pas de
manquer de bras pour m’aider.


En face, Jack et Dawson sont dans la chambre de ce dernier. Il prépare ses
bagages tandis que Jack, qui est censé l’aider, est avachi dans un fauteuil
et admire un appareil photo.

Jack : C’est un beau jouet que tu as là !

Dawson : Je te présente ma nouvelle occupation de vacances. C’est un cadeau
de mes parents, pour combler leur absence qui sait !

Jack : Et ça te plait vraiment ? (Devant le regard interrogateur de Dawson
il ajoute) Je veux dire, c’est pas ton truc la photo. On m’a parlé d’un
temps où tu passais tes vacances la camera au poing pour pouvoir courir les
festivals de jeunes réalisateurs. C’est fini le cinéma ?

Dawson : Pourquoi ? Tu t ‘es découvert une vocation d’acteurs ?

Jack : Plaisante pas, acteur et défenseur de la cause homosexuelle, tu
parles d’un CV. Mais sérieusement ?

Dawson : Sérieusement, mes 2 anciennes vedettes passent l’été sur un bateau
en tête à tête et en partant elles m’ont laissé trop d’amertume pour que je
continue à rêver.

Jack : Y a pas qu’eux...

Mais Andie fait irruption dans la pièce et l’interrompt.

Andie : On a besoin de bras à cote. Vous verriez le nombre de sacs qu’elle a
pris. On a bien dit que c’était provisoire non ?

Dawson : Vas-y Jack, je finis et je vous rejoins. (Voyant qu’Andie reste, il
ne sait trop quoi lui dire car son esprit en revient toujours au même sujet)

Andie : Je sais à quoi tu penses.

Dawson : Ah oui ?

Andie : Oui, dès qu’on se retrouve tous les deux nos conversations sont
empoisonnées par un immense silence.

Dawson : C’est vrai , comment tu fais ? Tu es toujours souriante et
rayonnante, alors que moi..., moi je suis plutôt abattu. Pourtant tu aimes
Pacey autant que j’aime Joey.

Andie : Tu te trompes. J’aimais Pacey autant que tu aimais Joey mais nous
n’avons plus le droit de les aimer. Ce droit on l’a perdu quand ils se sont
trouvés. Tu as pu voir comme moi à quel point ils s’attirent, comme deux
aimants. On ne peut rien contre un tel amour. Alors le mieux à faire c’est
s’efforcer de passer à autre chose. Je sais ça ressemble à un conseil
bateau, mais c’est la seule solution.

Dawson : Tu as sans doute raison.

Comme il se penche pour attraper son sac, elle se penche également pour
l’aider. Ils lèvent la tête, leurs regards se croisent, leurs lèvres se
frôlent l’espace d’une seconde.

Andie et Dawson (d’une même voix) : Je suis désolé(e)...


Au même moment, Jack sort de chez Jen, croulant sous le poids des valises
et tente tant bien que mal d’accéder à la voiture.

Jack : Qu’est-ce qu’on va faire pendant ces 2 mois ?

Jen : Tu aurais pu y songer avant, c’est quand même toi qui a eu cette
brillante idée.

Jack : J’ai seulement voulu nous remettre d’aplomb pour passer de bonnes
vacances au lieu de ruminer nos solitudes. Et encore, ce n’est pas pour nous
que c’est le plus ur.

Jen : Pour moi d’accord, Henri reviendra. Mais pas Ethan.

Jack : Avec le recul j’ai l’impression de m’être précipité sur le premier
homosexuel venu. Aujourd’hui il ne me manque pas. Mais pour Andie et
Dawson...

Jen : Ca prendra du temps. D’ailleurs j’ai une merveilleuse activité de
groupe à proposer, une idée e grand-mère, je suis sûre que tu vas aimer !


Pendant ce temps, Pacey et Joey ont quitté le true love et se promènent
main dans la main dans Wilmington, une charmante petite bourgade de Caroline
du Nord où ils ont décidé de s’arrêter quelques jours. Soudain Joey rompt le
silence.

Joey : C’était étrange tout de même.

Pacey : Quoi donc ?

Joey : Cette scène, sur le ponton. C’était carrément surréaliste, je croyais
que ça n’arrivait que dans les films ce genre de chose.

Pacey : Te tracasse pas, c’est pas notre histoire.

Joey : Si, peut-être plus qu’on ne l’imagine.

Pacey : Je ne suis pas ton frère si c’est ce que tu veux savoir.

Joey : C’est pas ce que je veux dire. Ils s’aiment c’est certain mais ils
ne se connaissent pas.

Pacey : Alors ce que tu essaies de me dire c’est qu’on ne se connaît pas
assez pour être ensemble. Alors que Dawson lui, il te connaît tellement bien
qu’il n’a pas su te retenir...

Joey : Oui, parce qu’il a su avant moi que je t’aimais. Mais ce n’est pas de
Dawson que je veux parler, c’est de nous.

Pacey : Pour dire quoi ? Tu m’aimes sans me connaître ? Désolé mais ça ne
tient pas la route.

Joey : Pacey, tu ne comprends pas.

Pacey : Au contraire c’est limpide. J’étais naïf au point de croire que ces
vacances ce serait le paradis, mais je me suis trompé, lourdement trompé. On
ne se débarrassera jamais des problèmes qu’on croyait avoir laissé à
Capeside.

Sur ces mots il part et laisse Joey figée.


A Capeside, alors que Dawson est en train de s’installer dans une chambre
d’ami chez les Mac Phee, Andie frappe à la porte.

Andie : Est-ce que je peux entrer ?

Dawson : Bien sur.

Ils sont gênés tous les deux et ne savent pas très bien comment se
comporter.

Andie : A propos de toute à l’heure, il faudrait qu’on en parle peut-être.

Dawson : Je ne crois pas que ce soit utile. Toi et moi on sait parfaitement
ce que cela signifiait... rien du tout. Tu auras beau t'efforcer de paraître
détachée, je suis sûr que Pacey te manque. Nous sommes dans des états
émotionnels instables, nous nous sommes ouverts nos cœurs tout à l’heure
dans ma chambre, et nous avons dérapé. Ca s’arrête là,... je crois.

Andie : T’en es pas sûr donc ?

Dawson : Si, sauf si pour toi c’était autre chose. C’est le cas ?

Andie : Non, bien sûr que non. C’est pas comme si j’avais déjà envisagé
quelque chose avec toi, sans vouloir te vexer.

Dawson : Alors on est d’accord.


Dans la cuisine, Jen et Jack se sont mis à la préparation des gâteaux. Ils
ont les mains ans la pâte et l’air de ne pas savoir comment s’en dépêtrer.
Toutefois ils semblent bien s’amuser, mais le cd de Eels qu’ils ont mis et
sur lequel ils dansent semble y être pour quelque chose.

Jack : Ils devraient venir nous aider, ils ratent quelque chose.

Jen : Je suis bien d’accord. Et puis ils devraient pas rester ensemble à
ressasser le passé.

Jack : Comment ça ?

Jen : Réfléchis, ils ont été les victimes involontaires de la même histoire.
On avait tous en tête Andie et Pacey, Dawson et Joey mais finalement c’est
Pacey et Joey qu’on retient.

Jack : Et tu crois que Dawson et Andie pourraient...

Jen : Non, ça je crois que ça fait partie des choses fondamentalement
impossibles comme voir un éléphant rose ou que tu deviennes copain avec
Barbara Johns.

Jack : Ou comme le fait de s’amuser demain soir à la fête de l’Independance
Day.

Jen : Je vois que tu as saisi le concept, tu es doué.


En face de la maison où se déroule cette scène, un petit garçon, du haut de
ses 10 ans tout juste atteints, voudrait bien cogner sur son « parrain » de
17 ans. Il tient à la main un ours en peluche qui semble être l’objet de la
discorde.

Pacey (téléphonant de Wilmington) : Il chante « joyeux anniversaire »,
qu’est-ce que tu voudrais de plus ?

Buzz : Ca prouve seulement que tu n’as pas beaucoup de respect pour moi
Pissy.

Pacey : C’est vrai ça, comme respecter un gamin aussi désagréable ?

Buzz : Ben, si tu veux je peux te le dire.

Pacey : Dis toujours !

Buzz : Prête-moi ta nana, pissy !

Pacey : Pardon ?

Buzz : Tu sais bien, Joey, la fille qui fait trembler tes genoux et fondre
ton cœur, qui te fait comprendre qu’il n’y a pas de hasard dans l’univers,
elle est vraiment canon. Alors ?

Pacey : T’es un génie p’tit.

Pacey raccroche et se met à courir jusqu’au ponton où il pense trouver
Joey. Et effectivement, c’est bien là qu’elle est, assise sur le bateau, les
jambes dans l’eau. Pacey vient s’asseoir à coté d’elle.

Pacey : Pardon, pardon Joey. J’aurais pas du partir et te laisser seule. Il
a fallu que ce soit un gamin de 10 ans qui m’ouvre les yeux. Joey, tu es la
plus femme que j’ai jamais rencontré, la plus intelligente. Quand je te
regarde, tu me colles des papillons dans le ventre. Je veux pas perdre tout
ça, je veux pas te perdre pour un malentendu ou parce que je suis trop
impulsif.

Joey : Pacey, je ne peux pas accepter tes excuses parce que ce n’est pas à
toi de t’excuser. En fait je crois que j’aurais réagie de la même façon à ta
place. Si tu veux bien, je vais m’expliquer. Je t’aime aujourd’hui et je
t’aimerai tous les jours à venir c’est certain. Mais je n’oublie pas qu’il y
a quelques années on se faisait la guerre. Qui aurait pu dire qu’un jour on
serait ensemble ? Personne, et surtout pas nous deux. Quand j’ai vu cette
fille sur le ponton, quand elle a dit qu’elle le haïssait c’était terrible.
Je ne veux pas qu’on en vienne à de telles extrémités parce qu’on aura pas
su se connaître. J’ai peur de te perdre. Je veux savoir pourquoi tu ne
portes plus que des chemises hawaïennes, comment tu t’es fait cette
cicatrice sur le genou, et je veux pouvoir lire dans tes yeux.

Pacey : Moi je voudrais savoir pourquoi tu es tant attirée par Paris, savoir
pourquoi tu aimes tant chanter, et pouvoir te comprendre en un regard. Mais
je sais déjà qu’on s’aime, le reste viendra.

Joey : Merci !


Dans le jardin des mac Phee, Andie est assise sur un transat tandis que
Dawson la rejoint. Il s’approche doucement puis s’appuie sur un muret à coté
d’elle.

Andie : Dawson, tu me caches le soleil !

Dawson ; Non, je te protège des ultra-violets, ils sont très nocifs tu sais.

Andie : Je suis ravie de constater qu’il n’y a plus aucune ambiguité entre
nous.

Dawson : Je croyais qu’on s’était mis d’accord pour oublier.

Andie : Et du coup on ne fera qu’y penser, classique. Jusqu’à ce que ça crée
des sentiments qui n’existaient pas.

Dawson : Alors qu’est-ce qu’on fait ? On remonte dans le temps.

Tout à coup, Andie se lève et l’embrasse. Dawson se laisse faire quelques
secondes avant de la repousser.

Andie : Maintenant, c’est clair. Il n’y aura jamais rien entre nous. Je n’ai
rien ressenti, c’est génial non ?

Dawson : Si, si. Bon et si on allait les aider dans la cuisine. Il est temps
de commencer à s’amuser et de s’offrir les meilleures vacances de notre vie.

Puis ils se dirigent tous les deux vers la maison.


A une centaine de kilomètres de là, Joey découvre le menu préparé par Pacey
sur le bateau.

Joey : Pizza et limonade, et une bougie sur la table. C’est en quel honneur
?

Pacey : Première dispute et première réconciliation. Assies-toi. C’est moi
qui commence. (Joey ne comprend pas mais il continue) Je me suis fait cette
cicatrice au genou quand j’avais treize ans. Gretchen, ma sœur aînée avec
qui je partageais ma chambre, m’avait mis dehors pour écouter Nirvana avec
son petit ami pendant que nos parents étaient en week-end. Alors j’ai essayé
de passer par la fenêtre pour vérifier et je suis tombé.

Joey : Et ils écoutaient vraiment Nirvana ?

Pacey : Je n’ai jamais pu le savoir. A ton tour.

Joey : D’accord. J’ignore pourquoi je suis tant attirée par Paris, et c’est
un peu bizarre parce que je n’y suis jamais allé. Pourtant j’ai l’impression
que c’est une ville remarquablement belle, et humaine. Rends-toi compte,
c’est là-bas qu’ont eu lieu toutes les grandes révolutions, historiques,
culturelles. J’aimerai tant voir la tour Eiffel et prendre le bateau
mouche, me faire dessiner par les artistes de Montmartre et manger des tas
de croissant. Et puis étudier à la Sorbonne et vivre dans le quartier
latin...


Au même moment à Capeside, les quatre amis semblent s’être éloignés du
chagrin pour une soirée, ou pour les vacances, et font des projets en même
temps qu’ils finissent de récurer la cuisine.

Jen : Il faut absolument aller à la plage, j’ai la couleur d’un verre de
lait.

Jack : Et faire un pique-nique au bord de l’eau.

Andie : Sarh Mc Lachlan passe à Boston en août. Il reste peut-être des
places.

Dawson : Et maintenant on pourrait aller s’enrouler dans des duvets et
s’allonger sur des hamacs en mangeant des chamallows grillés.

Jen : C’est dégoûtant !

Jack : Arrête c’est délicieux...


Il est minuit. A Capeside, Jack, Jen, Dawson et Andie ont mis leurs projets
à exécution. Sur l’océan, Pacey et Joey se laissent dériver et s’embrassent.
Ils ont beau être loin les uns des autres, leurs pensées se rejoignent.

Jen et Joey (en même temps) : On est bien là, seuls au monde...
Ecrit par Marjo 
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