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Le Noël de Capeside

La salle d’attente était quasiment vide. Une jeune femme attendait, assise depuis des heures sur une chaise en bois. Le regard perdu dans les murs blancs, dénudé de tout réconfort, elle semblait tellement fragile. Il devait être approximativement deux heures du matin. Andie se leva et fit quelques pas dans le couloir. Une porte s’ouvrit laissant place au médecin.

Andie, anxieuse : Comment va-t-il ? Il va s’en sortir ? Je peux le voir ?
Le médecin : Son état est stable mais il lui faut du repos. Une chance qu’il soit sorti indemne de cet accident de voiture, il aurait pu y laisser sa peau ! (Voyant l’air affolé de Andie) Ne vous inquiétez pas. Allez donc le voir. L’heure des visites est terminée depuis longtemps mais pour vous je vais faire une exception…

Il l’accompagna jusqu'à la chambre de son patient, puis retourna à ses occupations, laissant Andie rentrer dans la pièce.
La chambre était petite, renfermée sur elle-même. La tapisserie, foncée, reflétait l’ambiance qui y régnait. Au centre, allongé sur le lit, Pacey fixait le plafond sans le voir pour autant. Sur son visage abondant de cicatrices, on pouvait y lire la tristesse. Mais pourquoi?

Andie : « Pacey ?
Pacey, fermant les yeux : …
Andie : Pacey ? Pacey, tu m’entends ? Réponds moi !
Pacey, levant vers Andie un regard bouleversant : Joey ? (Il s’endormit) »

A Capeside, au Bed&Breakfast des Potter :

Joséphine Potter, était occupé à préparer la chambre de Pacey. Andie avait appelé tard dans la soirée pour lui apprendre que le jeune homme avait eu un accident de voiture. Le médecin avait recommandé beaucoup de repos. Elle avait alors pris l’initiative d’inviter le rescapé à faire un petit séjour au Bed & Breakfast à l’occasion des fêtes de Noël. Elle était soulagée que rien de sérieux ne lui soit arrivé. Elle n’aurait jamais pu croire qu’un jour Pacey sera en état de faiblesse, lui, la force de la nature. Joey ne pensait pas qu’à Pacey mais aussi à Dawson. Avant-hier, elle lui avait parlé, mais ce dernier lui avait appris une nouvelle peu agréable.
C’était vendredi soir et comme à l’accoutumée, ils venaient de regarder un film. Mais cette fois si, il n’y avait pas eu de « à demain » mais des « au revoir ».

Dawson, triste : Ecoute Joey, je ne sais comment te le dire…
Joey, étonnée : Comment me dire quoi Dawson ? Attends, j’ai compris. Tu as peur de t’intoxiquer quand tu mangeras la dinde de Bessie mais ne t’inquiètes pas je vérifierais qu’elle ne…
Dawson, de manière brusque : Je ne pourrais pas assister à la fête de Noël cette année… J’ai un stage à Philadelphie sur un studio de tournage. Il commence demain alors je prends l’avion ce soir.

Joey était sonnée alors elle s’était assise sur le lit de ce dernier. Elle ne savait plus que penser, que dire, que faire. Elle était étourdie.

Joey, d’une voix faible : Ce soir… Tu prends l’avion ce soir. Pourquoi tu ne me l’as pas dit plutôt ?
Dawson, s’asseyant à côté d’elle : Comment voulais tu que je te le dise ? Tu étais tellement contente qu’on se retrouve tous ensemble que je n’ai pas trouvé la force de tout t’avouer. En fait (piteusement), je crois que j’avais peur que pour les derniers jours qu’ils nous restaient à passer ensemble, tu ne me fasses la tête. Ce n’es pas très courageux comme comportement mais je n’aurais pu supporter qu’on s’embrouille des le début, avant même d’avoir pu profiter l’un de l’autre. Pardonne moi Joey…
Joey : … Dawson, je… Je ne t’en veux pas. Je comprends (elle se force à sourire). Tu dois faire ce qui est le mieux pour toi, en l’occurrence ce stage. Cela t’apportera sans doute beaucoup et de toute façon, cela fait 18 ans que nous fêtons Noël ensemble. Cette année, cela sera différent mais, tu auras quand même droit à ton cadeau, mais seulement quand tu me reviendras…
Dawson, soulagé : Alors tu ne m’en veux pas ? Je suis tellement content. Je savais que tu comprendrais. Merci Joey. Tu es vraiment une amie. Et dire que j’ai un instant cru que tu me ferais la tête mais à croire que tu as plus de maturité que moi et que…

Il l’avait serrée contre lui, heureux d’avoir éviter la tempête mais après qu’ils se soient séparés, la jeune fille était allée se blottir dans les bras de Bessie, ne supportant l’absence de son meilleur ami.

Joey secoua la tête. Pacey n’allait pas tarder à arriver. Elle termina les préparatifs, veillant ce qu’il ne manque de rien durant son séjour.
Sortant de la pièce, elle se dirigea dans le salon et sortis d’un tiroir un billet d’avion

Joey, d’une voix chargée de regret : « Moi qui avait prévue d’aller aux Caraïbes pour éviter le froid des vacances d’hiver, c’est raté ! (Se ressaisissant) Mais de quel droit je me plains ?! Pacey a eu un terrible accident de voiture qui aurait pu lui coûter la vie et moi je suis entrain de me lamenter sur un voyage qui peut sûrement être remis à plus tard. »

Elle rangea alors ce qui pour elle avait été l’objet de la libération, était maintenant devenu qu’un vulgaire morceau de papier. Elle allait retourner à ses occupations quand quelqu’un sonna à la porte. Elle se dépêcha d’aller ouvrir et se retrouva face à face avec Pacey, qui était venu quelques jours en avance.
Ils se dévisagèrent longtemps avant que Joey pris dans les bras son ami de longue date, le serrant fort.

Joey, émue : J’ai eu tellement peur pour toi !
Pacey, amusé : Voyons ! Tu sais ben que rien ne me touche. (Il s’affaissa d’un coup, ressentant une vive douleur au niveau des côtes). Bon, chacun ses petites faiblesses… Même Superman .Tu sais bien qu’il peut mourir s’il s’expose à la kryptonite.
Joey : Et toi ? Quel est ton talon d’Achille ?

Il ne répondit rien mais la regarda d’un drôle d’air. La fatigue pouvait se lire sur son visage. Malgré le sourire constant de celui-ci, elle voyait que quelque chose le tourmentait mais elle n’osait lui en parler de peur qu’il ne l’envoie balader. Elle lui monta ses bagages dans sa chambre bien que celui-ci aurait voulu le faire soi même, mais devant l’obstination de Joey, il céda de mauvaise grâce.
Il devait être environ 20h quand la porte d’entrée s’ouvrit, laissant place à Bessie Potter, qui rentrait du restaurant. Elle serra affectionnément Pacey, lui souhaitant la bienvenue et un rapide rétablissement.

Bessie : … Ne t’inquiètes pas, Joey va bien s’occuper de toi, tu va ressortir d’ici comme neuf !
Pacey, souriant : J’ai confiance en les moyens de cette petite fée !
Bessie : Ce n’est pas que je veuille vous jeter dehors mais, bon dieu, vous avez 19 ans ! Aller vous balader ! Ah non, c’est vrai que Pacey ne peut pas encore marcher pendant des heures. Attendez je réfléchis… Oui, j’ai trouvé ! Et si vous alliez au drive-in ?
Joey et Pacey, en chœur : Le drive-in ?
Bessie, agacée : Oui, le « drive-in » de Capeside. Toi, Joey, n’étant rentrer que depuis deux semaines, tu ne pouvais savoir que notre charmante petite communauté dispose désormais de ce petit espace divertissant. Non seulement, Pacey ne fera aucun effort et vous pourrez sortir de cette maison. Ne gâchez pas votre temps à rester enfermé. Montrez que vous êtes encore jeune et non pas des centenaires !!
Joey, regardant Pacey avec un sourire en bouche : Devant de tels arguments, il serait vraiment dur de ne pas prendre les indications au pied de la lettre.
Pacey, complice : Tu as raison. Je dirais même, que se serait une offense de ne pas écouter ces conseils de si bon augure ! Sans compter que j’aimerais bien prendre l’air.
Bessie, impatiente : Alors dépêchez vous ! Déguerpissez moi le plancher avant que je décide de garder Pacey pour faire la cuisine !
Joey et Pacey, riants : C’est comme si c’était fait, d’ailleurs on n’est même plus là !

Dans la voiture de Joey :

La radio diffuse une chanson de Britney Spears, « Toxic ». Joey soupire, elle commence à lui taper sur le système.

Joey : Pacey, fais moi plaisir, enlève moi cette musique nulle et pitoyable.
Pacey, protestant : Mais moi je l’aime bien.
Joey, éberlué : Comment peux tu aimer ce genre de chansons. Aucune créativité, plagiat à plein nez. Chanteuse très vite cataloguée : le genre a s’être mariée trois fois, à utiliser couramment la chirurgie plastique puisqu’elle s’est fait refaire les seins. Inutile de dire qu’elle a l’habitude d’aventures avec des hommes mariés et qu’elle se choute régulièrement au cannabis !
Pacey, ironiquement : C’est tout à fait mon style de femmes ! Pas difficile à vivre et qui ne passe pas son temps à réfléchir dès qu’il s’agit d’agir !
Joey : Désolé Pacey mais cette fois, je ne jouerais pas à ce petit jeu du « décodage de phrases ». Sois direct, si tu as quelque chose à me reprocher, dis le maintenant.
Pacey, murmurant pour lui-même : Tu sais très bien mais tu vas voir, tu ne vas pas y échapper. Mon plan est en cours… Ca va être dur…
Joey, en colère : Qu’est ce que tu dis ? Alors, monsieur Witter marmonne dans sa barbe mais peut être pourrait t’il dire à voix haute ce qu’il a à dire ?!
Pacey, éclatant d’un rire clair : Joey. Joey ! Joey !! Tu ne changeras jamais. Je n’ai rien dit sur toi de méchant mais (prenant un air de martyr) depuis mon terrible accident de voiture, il m’arrive de me montrer sous mon mauvais côté. Je te présente mes plus amples excuses…
Joey, se sentant coupable d’avoir réagi aussi violemment : Petit monstre ! Arrête cette comédie (Pacey sourit jusqu’aux oreilles). Tu as failli m’avoir mais il en faut plus pour m’émouvoir !
Pacey : Un jour j’y arriverais.
Joey, taquine : Oui mais pour l’instant, tu es en bas de l’échelle. (Changeant brusquement de sujet) Et Andie ?
Pacey, sursautant : Quoi « et Andie »?
Joey, surprise de sa réaction : Calme, je voulais savoir où elle était.
Pacey : Ne t’inquiètes pas, elle sera bientôt là. Elle a voulu d’abord régler quelques petites choses.

Sans s’en rendre compte, ils étaient déjà arrivés au parking du drive-in. Joey sortit du coffre des couvertures pour Pacey et un oreiller qu’elle calla derrière sa tête après avoir incliné son siège pour qu’il eusse le meilleur confort possible. Le film ne tarda pas à commencer mais au plus grand dégoût de Joey, ce fut un film d’horreur. Elle alla chercher refuge dans les bras de Pacey qui l’accueillirent sans hésiter. Elle respirait son odeur si apaisante, et commença à se détendre petit à petit. Elle n’avait plus peur. Lui, n’arrivait pas à se concentrer, se perdant dans ses cheveux bruns. Elle était à croquer. Il avait été touché de savoir qu’elle voulait absolument s’occuper de lui. Il avait tellement pensé à elle à l’hôpital de Boston, quand la peur l’avait enveloppé, lui laissant l’angoisse comme compagnon de route. Il l’avait tout simplement imaginé entrain de sourire, de lui sourire. Maintenant, il la tenait dans ses bras.

Pacey : Tu sais Joey, je suis très surpris.
Joey, levant la tête vers la sienne : Pourquoi ?
Pacey, avec une moue ironique : Tu as désormais ta propre voiture.
Joey, rougissant : C’est vrai que je ne suis pas censé avoir les moyens pour mais j’ai fait un prêt car grâce à…
Pacey, l’interrompant : Je ne te parle du point de vue financier. Je me rappelle simplement les cours de conduite que je te donnais et n’importe qui ne me contesterait pas si je dis que tu n’étais pas spécialement douée…
Joey, avec une fausse moue vexée : Je vois. Tu ne reconnais pas mes talents automobiles. Je suis très triste. (Elle fait mine de se le lever, Pacey la retient)
Pacey : Restes la. Tu es ma prisonnière. Je t’interdis de bouger.
Joey : Et si je bouge, tu fais quoi ?
Pacey, se rapprochant du visage de Joey dangereusement : Je te punis…
Une voix venant de l’extérieur : Bonjour vous deux ! Bessie m’a dit que je pourrais vous croiser ici.

Ils se tournent tout les deux vers la provenance de ce son : Andie Mc Phee.
Elle se tenait la, devant eux, toute souriante. Joey et Pacey sortirent de la voiture précipitamment, gênés d’être surpris dans leur ancienne position. Andie se jeta dans les bras de Pacey, se serrant contre lui comme à une bouée de sauvetage.
Eh bien, elle ne risque pas de le lâcher se sitôt, pensa Joey !
Comme si cette dernière avait entendu cette pensée, elle lui décocha un regard noir qui signifiait : Pas touche, il est à moi !
Pacey rompit leur étreinte et s’écarta de la jeune fille

Pacey, mal à l’aise : Je suis très étonné, je croyais que tu ne venais que dans deux jours…
Andie, en lui faisant une œillade suggestive : Je ne voulais surtout pas manquer l’occasion de passer un peu plus de temps avec mes amis (Joey compris qu’elle parlait de Pacey) et puis demain c’est Noël, alors je veux le fêter avec ma famille, avec vous.
Pacey : Evidemment, on est tellement heureux que tu sois avec nous. N’est ce pas Joey ?
Joey : Quel euphémisme ! Je suis plus contente que je ne saurais le dire ! Tu m’as manqué Andie
Andie, se radoucissant : Moi aussi Joey ! Le mieux, c’est qu’on va passer les fêtes ensemble et encore plus…
Joey et Pacey : « Et encore plus » ?
Andie, transportée de bonheur : J’ai une grande nouvelle à vous annoncer. J’ai un travail à Capeside. Maîtresse des élèves de maternelle !

Pacey et Joey se regardèrent : Andie n’avait pas fini de les surprendre…



Chez les Mc Phee :

Andie rentra dans sa chambre, pour la première fois depuis 3 ans. Elle n’avait absolument pas changé : Les murs étaient toujours couvert des innombrables médailles et coupes gagnées par elle-même. Cette pièce ou elle se réfugiait quand sa relation avec Pacey s’était terminée à cause de son infidélité. Sur son bureau, impeccablement rangé, se trouvait une rose rouge au centre. La jeune fille s’en approcha et la prit doucement entre ses doigts. Les souvenirs remontèrent en elle, comme si c’était la veille.

Je me sentais mal, je commençais à refaire des sautes d’humeur. On s’était disputé avec Pacey. Il m’avait clairement fait comprendre que je devais reprendre mes anti-dépresseurs. Je l’avais envoyé balader, se remémora Andie, et mis fin à notre relation. Il ne m’a pas abandonné, il a tenu tête contre moi.
Pacey avait sonné à la porte et mais je n’avais aucune envie de discuter avec lui

-Va t’en Pacey !
Et j’avais claqué la porte. Il ne s’en était pas pour autant découragé et avais commencé de monter jusqu'à ma chambre par le treillage. Il m’avait fait peur.
-T’es fou ! Qu’est ce que tu fais ?! avais je crié
-Votre treillage est bien fixé ?
-Oh attention, criais je alors qu’il dérapait
Il m’avais alors tendu la rose rouge qu’il avait emmener pour me séduire et se faire pardonner
-Pour vous gente dame.
-T’es pas possible toi ! C’est sans doute ta façon de me ficher la paix
-Oui, et puisque l’on en parle Andie, tu as décidé ça toute seule. Tu as besoin de Mc Phee. Franchement, qui d’autre se portera volontaire ?
-Je n’ai qu’à te pousser et tu te retrouves dans les rosiers.
-Ca ne fait rien. Si je tombe et ben, je remonte, m’avais t’il répliqué sereinement.
-D’accord tu sais quoi ? On dirait un détraqué, et si il y a bien une chose que j’aimerais éviter, c’est bien d’avoir à gérer un deuxième cas de folie. Rentre chez toi !
-Non. Jamais je ne te laisserais me repousser Mc Phee. Oui, j’ai oublié de préciser un détail important. Je suis membre actif de ton plus gros fan-club. Nous n’avons qu’un mot d’ordre : adulation totale coûte que coûte, dans les bonnes ou les mauvaises passes.
-J’ai juste…Je veux juste aller mieux Pacey.
-Je sais Andie, et je peux t’aider. J’en suis sûr. Il est hors de question que je te laisse tomber, m’avais t’il clamé avec ferveur, pas après ce que tu as fait pour moi et certainement pas quand tu as le plus besoin de moi.
Il était maintenant devant moi et me regardait droit dans les yeux. Je n’arrive pas à oublier à quel point mon cœur battait la chamade. J’attendais tellement qu’il me dise les mots, ceux que n’importe quelle fille, folle dingue ou pas, a envie d’entendre.
-On va y arriver, tout les deux. Je sais que c’est possible.
-Mais pourquoi tu es aussi sûr de pouvoir m’aider ?dis je avec difficultés, sachant que le moment se rapprochait.
-Parce que tu es Andie et que je t’aime…


Andie ferma les yeux, se remémorant leur baiser. Tout avait été tellement doux après, mais elle n’oublierait jamais ce moment. Il lui avait enfin avoué son amour pour elle-même si ils allaient vivre des situations dures. D’ailleurs, Andie savait qu’elle avait fait une bêtise en trompant Pacey avec Marc qu’en elle était en hôpital psychiatrique mais c’était ça les « situations dures » qu’ils allaient vivre. Elle le savait, il était fait l’un pour l’autre. Il n’y avait pas de raison pour qu’ils ne soient pas ensemble.
Elle se regarda dans le miroir, ses yeux reflétaient la détermination : elle allait tout faire pour le reconquérir.

Andie, parlant à son reflet : Pacey, tu vas voir, nous allons nous remettre ensemble. Tout va redevenir normal et on va être heureux. Personne ne se mettra en travers de notre relation, tu peux me croire. J’ai étais présente lors de ton accident, ton seul appuie. Il en sera de même pour les années à suivre.

Sûre d’elle, elle s’esquiva un sourire et alla se coucher. Demain, c’était Noël. N’y avait t’il pas de plus beau jour pour espérer que les rêves se réalisent ? Elle était déjà partie rejoindre Pacey, dans son monde à elle, d’intimité et d’espoir.

Au bed&breakfast, dans la chambre de Joséphine :

Joey se réveilla doucement. Elle bailla longtemps et se leva en hâte. Ca y était, Noël venait d’arriver, ce jour béni où enfin, toute ses amis et elle, fêtaient ensemble cet événement. Elle était toute excitée. Elle n’arrêtait pas de se demander si ses cadeaux allaient plaire à leurs destinataires… D’un coup, son visage se figea et elle arrêta son remue-ménage. Elle venait de nouveau de se cogner à la dure vérité : Dawson n’assisterais pas à la fête .Elle se sentis triste tout d’un coup. Dawson… Son âme sœur, son confident, sa seconde moitié, son meilleur ami, sa vie, tout. Bon, elle n’allait pas en faire tout un fromage non plus. Elle n’était à ce point superficielle ! Elle n’eus pas le temps de se torturer l’esprit un instant de plus que sa porte s’ouvrit avant de laisser place à Pacey.

Pacey, d’un regard pénétrant : Je ne te dérange pas au moins ?
Joey, rougissant : Mais non voyons, ce n’est pas parce que je suis en pyjama, sortant à l’instant de mon lit que tu me déranges. D’ailleurs je m’apprêtais à me déshabiller mais tu peux évidemment rester.
Pacey, souriant : Non merci. Je n’ai pas envie de commencer la journée de façon atroce alors je vais de préférence attendre un peu avant de faire un arrêt cardiaque. Je suis trop faible encore pour subir ce genre de… Comment dire… Monstruosité !
Joey, pétrifié : OH ! Comment… Oses tu ?! Tu vas voir !

Attrapant son oreiller, elle se rua sur le jeune homme et lui donna un coup dans la mâchoire. Ce dernier sans ménagement l’attrapa par la taille et la souleva sur son épaule. Il l’a fit tournoyer dans les air comme il l’aurait avec une petite fille qui demanderait à son papa de lui faire faire l’avion. Mais c’était sans dire que Joséphine n’avait pas dit son dernier mot et alors que Pacey était tout près de son lit, d’un coup brusque, elle mis tout son poids sur le côté, et les deux jeunes personnes tombèrent sur le matelas en riant.

Pacey, essoufflé : Mon dieux que tu es lourde Joey ! Tu as pris combien depuis que tu es revenu ? Est-ce que c’est le fait que tu n’as plus d’examen qui te stressaient tellement que tu devenais anorexique ?
Joey, rentrant dans son jeu : Et toi Pacey, si tu me trouves si lourde, n’est ce pas parce que tu as perdu beaucoup de muscles depuis que tu as compris qu’aucune fille n’était assez bête pour se laisser séduire pas toi ?
Pacey, redevenant sérieux : Pourtant, tu as bien été avec moi. Est-ce que tu regrettes d’être tombée amoureuse de moi ? Je n’étais pas assez bien.
Joey, posant sa main sur son épaule : Non, bien sûr que non. Tu sais très bien que j’ai vécu des moments inoubliables et que je ne serais jamais assez reconnaissante pour tout ce que tu m’as apporté. Non seulement tu as été un petit ami de rêve (à ces mots, Pacey se rapproche de Joey) mais tu es désormais un ami hors pair.
Pacey, gêné de s’être fait des idées : Oh voyons, c’est tout naturel. Tu sais bien que je n’abandonne jamais mes amis. Comme toi tu ne m’as jamais abandonné.
Joey, rigolant : c’est bon, cette fois, c’est l’oscar du plus grand tragédien de l’année. Allez, on a du pain sur la planche. Tu sais bien que Bessie à tendance à rater tous les plats qu’elle cuisine alors si tu as envie de manger correctement, tu ferais mieux de me suivre afin que l’on s’occupe personnellement de la partie culinaire de ces fêtes.

Ils laissèrent alors la pièce sans dessus dessous, comme la relation de Joey et de Pacey : il allait falloir faire le ménage et beaucoup de rangement si il voulait y voir plus clair.

En descendant à la cuisine accompagnée de Pacey, elle découvrit dans la cuisine un énorme paquet. Elle jeta un regard vers son compagnon. Ce dernier avait l’air aussi surpris qu’elle. Pacey s’approcha du paquet avec curiosité quand Bessie arriva.

Bessie : Monsieur Witter, bas les pattes, ce n’est pas pour toi !
Pacey, curieux : Mais pour qui alors ?
Bessie : Ce cadeau a été livré très tôt pour Joey et c’est de la part de Dawson.

Pacey se retourna et jeta un coup d’œil vers Joey. Elle était plongée dans ses réflexions.

Pacey : Qu’est ce qui ne va pas Joey ?
Joey, tendue : J’avais oublié de vous dire que Dawson ne viendra pas cette année. Il a d’autres projets pour les fêtes de Noël.
Pacey : C’est dommage… Et vous vous êtes engueulé avant son départ ?
Joey, triste : Non, il me l’a dit 3h avant qu’il ne s’en aille. Il voulait éviter à tout prix ce genre de scènes… Il ne voulait pas que je lui demande de rester.
Pacey, se levant et la prenant dans ses bras : Je comprends ce que tu ressens Joey. Si il ne voulait pas te le dire plus tôt, ce n’est pas qu’il pensait que tu allais le forcer à rester, mais plutôt qu’il ne voulait pas que tu souffres car il ne pouvait pas l’annuler.
Joey : Tu… Merci.
Pacey : Mais pas de quoi. Les Witter ont l’habitude mademoiselle de réconforter les habitants de ce charmant patelin.

Bessie les observait tout les deux. Ils étaient tellement adorables ensembles. Elle soupira et retourna à ses fourneaux. Il ne fallait surtout pas qu’elle fasse brûler le repas…


A la maternelle de Capeside :

Andie arriva devant son futur lieu de travail. Elle ne commençait que dans deux semaines mais elle n’avait pas pu résister à l’envie de découvrir l’endroit. Elle poussa le portillon de la maternelle et pénétra dans sa cour. Elle était exactement comme elle l’avait imaginée : Il y avait des bancs un peu partout, encerclés par une multitude d’arbres. On se serait cru dans un parc pour enfants avec les balançoires et les marelles, gravées à la craie rose. Elle avait l’impression d’entendre les rires des enfants se répandrent autour d’elle. Tout était si magnifique. Elle ne voulut pas casser ce moment, alors tout doucement, elle retourna sur ses pas et ferma la grille après avoir lancé un dernier regard à ce paysage idyllique.
Elle monta dans sa voiture et prit la direction de la maison des Potter, pour y retrouver Joey, Pacey et Bessie.

Au Bed&Breakfast des Potter :

Joey: C’est bon, il ne reste plus qu’à attendre Andie.
Pacey, soulagé : Enfin terminé. Je commençais à en avoir assez de courir dans tout les sens : une assiette par ici, un couteau par là… Je suis censé me reposer, pas remuer sans cesse !
Joey, ironiquement : Si tu avais respecté le code de la route, tu n’aurais pas eu cet accident.
Pacey, offusqué : Je l’ai respecté ! Tu ne sais même pas ce qui s’est passé et tu ramènes ta fraise Potter ! Ca ne te dérange pas de penser que si tu conduis désormais une voiture, c’est grâce à moi ! J’ai du t’apprendre à te servir d’un levier de vitesse car autant le dire tout de suite, tu n’étais franchement pas douée !
Bessie : Du calme les enfants. Arrêtez, ou je vais demander à Andie de vous garder puisque que vous vous conduisez comme des petits maternels ! Tiens en parlant du loup, la voila qui arrive.
Andie, ouvrant la porte : Bonjour tout le monde. Joyeux Noël Bessie, (elle lui fit la bise), joyeux Noël Joey (elle lui fit un grand sourire et se tourna vers Pacey). Joyeux Noël Pacey.

Elle le prit dans ses bras et avant que tout le monde n’eut pris réellement conscience de se qui venait de se passer qu’elle lui donna un baiser. Sans le laisser réagir, elle monta se changer, comme si elle n’avait rien fait qui change de l’ordinaire. Pacey demeurait figé sur place, telle une statue.

Joey, contrariée : Qu’est ce qu’il lui prend !
Pacey : …
Joey : Pacey, ça va ?
Bessie, morte de rire : Eh ben, le petit Witter est dans les nuages !
Joey, encore plus contrariée : Pacey, ouh ouh ! (Elle le secoue comme un prunier) Eh oh !
Pacey, reprenant ses esprits : Oui, quoi ? Oh, ça va. Je suis juste un peu surpris de ce geste.
Bessie : Regarde haut dessus de ta tête grand nigaud.

Joey et Pacey levèrent la tête en même temps : une branche de gui était accroché juste au dessus du garçon.

Joey, ironiquement : Eh bien, on peut dire qu’elle a les sens des traditions…


Après avoir déjeuner, dans le jardin des Potter :

Pacey, grognant : Je n’en peux plus.
Andie : Moi non plus
Joey, de même : Je crois que j’ai besoin de me reposer après ce marathon…

Sur la table, s’empilaient assiettes vides et couverts sales. Bessie, contrairement aux craintes de tous, c’était débrouillée comme un chef et avait régalé son assistance de sa succulente dinde farcie aux marrons et de son foie gras. Le désert avait été magnifique : une forêt noire.

Bessie : Un peu de courage, allons les enfants ! Vous ne voulez pas savoir ce que contiennent les paquets où vos noms y figurent ?
Andie, impatiente : Je suis d’accord avec Bessie. Je vais d’ailleurs chercher les miens.
Joey, se levant : Moi aussi. Je brûle de savoir ce que j’ai reçu.
Pacey : Autant les ouvrir tant qu’on a la volonté ! J’espère que vous n’avez pas oublié de m’acheter le dernier parfum Hugo Boss
Joey : J’ai longtemps hésité à l’acheter mais je trouvais qu’il ne collait pas avec ta personnalité.
Bessie : Ne commencez pas à vous chamailler ! On ne dirait pas que vous avez 19 ans. Allez chercher ses cadeaux !
Joey et Pacey, en chœur : Oui chef !

Très vite revint Andie, avec les cadeaux de tous, car la marche se terminait par Joey et Pacey qui portait l’énorme paquet qui avait été livré le matin même.
Ils posèrent tout sur la table et le grand juste à côté.

Andie : On commence par moi car je crois que sinon je vais craquer !

Andie reçu de la part de Joey une robe. Elle sourit. Pacey lui avait offert le DVD collector de Dimbo. Les bons souvenirs remontaient en elle. Elle termina sa tournée par le cadeau collectif de son frère et de son père : une chaîne stéréo portable.
Ce fut Bessie qui suivit avec un bracelet de Body, du parfum de Joey. De Andie, un CD des Beatles alors que de Pacey, elle eut un joli foulard

Bessie, surprise : Pacey ! C’est tellement beau, merci.
Pacey, souriant : De rien. Je connais bien le cœur des femmes…

Ce fut à son tour d’ouvrir ses cadeaux. Il se sentit très mal à l’aise quand Andie lui offrit le Kama-Sutra, alors que Joey et Bessie étaient mortes de rire. De ces deux sœurs, il eut une paire de lunettes de soleil, pour « frimer » avec plus d’effet, disait Joey, et une casquette de son club de baseball préféré.

Bessie : Celle que tu as, avec Mickey, est affreuse et puis tu as dépassé les 5 ans d’âge mental !
Joey, prenant son premier paquet : De qui est ce ?
Andie : De moi. J’espère que ça va te plaire.

Elle enleva l’emballage et découvrit un livre. Elle lut le titre et se figea : « Comment voir quand une amie vous pique sous votre nez votre copain ». Elle reposa sans plus de cérémonie, sans oser regarder son expéditeur qui lui jetait un regard qui aurait pu tuer si il y avait été un laser. Elle passa à Bessie qui lui avait offert deux billets pour les Bahamas. Joey lui sauta dans les bras.

Pacey, la regardant : Tiens. J’ai essayé de trouver le cadeau idéal mais tu es tellement mystérieuse que je ne connais pas tes pensées…
Joey rougissant : Merci Pacey.

Elle se leva et lui fit la bise, avant de commencer à déballer le paquet. Elle fut surprise d’y trouver : un nécessaire à peinture, pinceaux, aquarelle, tubes, tout quoi.

Il a su ce qui me ferait vraiment plaisir, pensa t’elle en levant les yeux vers lui. Même Dawson n’aurait pas pensé à m’offrir ça. Qu’est ce que cela veut dire ? Que dois je comprendre ? Que veut il me faire comprendre ?

Leurs deux regards se croisèrent à ce moment précis et s’accrochèrent. Plongés l’un dans l’autre, ils essayaient de se comprendre. Ils cherchaient une réponse, mais à quelle question ?
Andie, agacée par leur « lien », attrapa Joey par le poignet et l’amena devant le paquet offert par Dawson.

Andie, la pressant : Ouvre le. Allez.

Joey tira sur le ruban qu’il l’ornait et sous ses yeux apparut, des touffes blondes, une chemise : Dawson !
Il était entrain de lui sourire, non elle ne rêvait pas. Tout était bien réel. C’était bien lui.

Dawson : Joyeux Noël Joey…

Chez Grams :

Le taxi repartit, laissant Jen devant l’entrée de la maison de sa grand-mère. Elle ouvrit la porte d’entrée et déposa ses bagages dans sa chambre. Grams n’était pas là à l’occasion des fêtes de Noël car l’Eglise avait organisé un voyage pour aller aider les plus démunis. Ayant le cœur sous la main, elle s’était portée volontaire et avait laissé sa maison entre les mains de sa petite fille.

Jen, épuisé du voyage : Enfin ! J’ai mal partout ! Tiens qu’est ce que c’est ?

Sous ses pieds, un morceau de papier y était froissé. Elle le ramassa et le déplia :
Le 25 Décembre, à la place du village, Marché de Noël de Capeside se tiendra. Venez nombreux !

Jen, oubliant sa fatigue : Mmmh… Une attraction dans ce petit bled paumé. Comment résister à la tentation ?

Au marché de Capeside :

Les stands grouillaient de gens. La nuit commençait à tomber, alors des lucarnes et des guirlandes électriques avaient été allumées. Des faux pères Noël se baladaient au milieu de la foule, donnant des cadeaux aux enfants qui s’y trouvaient ; et des musiciens jouaient « Mon beau sapin ». L’esprit de Noël hantait vraiment Capeside.
Dawson, Joey, Pacey et Andie, déambulaient dans les rues, jetant des regards évasifs sur ce qui les entourait.

Joey : Et si on se séparait ? Je suis sûre que Pacey et Andie ont envie de voir des choses différentes !
Pacey: Mais non ! Je n’ai pas…
Andie, l’attrapant : Oui, tu n’as pas envie de rester avec eux ! Allez, viens avec moi !
Pacey : Mais non !
Andie, offusquée : Très bien ! Va te promener seul mais loin d’eux !

Forcé, Pacey se dégagea d’Andie et disparu parmi les gens, suivi de Andie, laissant les deux autres seuls.

Joey, se tournant vers Dawson : Je crois que tu as des choses à m’expliquer ! Tu me blesses en me disant la veille de Noël que tu ne seras pas là car tu dois prendre l’avion et le lendemain, tu te fais livrer, attendant 5h, enfermé dans un paquet, pour que je te déballe !
Dawson, hochant la tête : Bien résumé. Je…
Joey : Oui ?
Dawson, la regardant dans les yeux : Je ne voulais pas te faire souffrir mais au final, je crois que je t’ai encore plus blessée. Je m’en suis voulu. Je m’en suis voulu de faire du mal à la personne que j’aime le plus au monde. Je me suis senti en dessous de tout alors, je n’ai pas pris l’avion et j’ai appelé pour décaler le stage de quelques jours. La chance était alors avec moi (il sourit), ils ont accepté !
Joey : Dawson… Je ne sais pas trop comment te remercier de ce cadeau. Il est vraiment magnifique. Je suis touchée.
Dawson : Non, ne me remercies pas. Moi, par contre, je dois te dire merci. Merci, pour tout ce que tu m’apportes. Avec toi, je suis tellement heureux. Tu as fait de ma vie un bonheur. Mon enfance, mon adolescence. Tout quoi ! Il me faudrait sûrement des heures pour te dire ce que je ressens pour toi. Vraiment, merci Joey, d’être toi.
Joey, émue : Viens là ! (Elle le prit dans ses bras). C’est ma journée !!

Pacey, pendant ce temps, était face à une voyante. Il venait de débourser dix dollars pour la visite et elle n’avait toujours pas commencée. Elle était franchement bizarre : ses vêtements étaient mis à l’envers, ses ongles étaient rongés jusqu’à la peau d’un côté et de l’autres longs de cinq centimètres. Elle le regardait avec insistance.

La voyante : Alors, vous voulez savoir quoi ?
Pacey, décontenancé : Eh bien, mon avenir !
La voyante, prenant la main de Pacey : Eh bien, vous allez mourir vers 36 ans, et vous serez célibataire.
Pacey : C’est tout ? Je ne vais pas gagner au loto ? Je ne vais pas faire d’études ?
La voyante : Je suis pas non plus le journal ou votre conseiller d’orientation !
Pacey : Parlez au moins des filles que je vais connaître. Il y a-t-il une brune ?
La voyante : Il y aura une rousse, appelée Brigitte.
Pacey, étonné : Une rousse ?
La voyante : J’apprends aussi que vous êtes malentendant… Oui, j’ai dit une rousse !
Pacey, intrigué : Et quand je vais la rencontrer cette « Brigitte » ?
La voyante, imperturbable : Et bien… Quand vous approcherez des quarante ans.
Pacey : Mais c’est loin ? Et sinon, dans un futur proche ? Pas une jolie brune ?
La voyante, énervée : Si vous voulez tout savoir, vous serez célibataire et votre jolie petite brune vous filera entre les doigts pour terminer avec votre meilleur ami !
Pacey, criant : Non, je ne vous crois pas ! En plus comment puis je rencontrer votre rousse à la noix si je suis censé mourir 5 ans plus tôt
La voyante : Baisse le ton ! Si tu préfères de voiler la face plutôt que de regarder la vérité en face, c’est ton problème ! Et les lignes de la main ne mentent jamais alors, il se peut que ton avenir est changé subitement.
Pacey, amère : Super ! Sinon, quoi de bien ?
La voyante : D’après la ligne de votre main… Oui !
Pacey, tout d’un coup intéressé : Oui ? Quoi ?!
La voyante, brusque : Je viens de voir que dans dix secondes vous allez enlever votre cul de ma chaise et déguerpir pour laisser place à mon nouveau client ! Du balai !

Pacey sortit de la tente de la femme et parti s’asseoir seul devant un grand feu. Il était complètement désorienté et fatigué !

Il ne faut pas se leurrer, se dit il, je ne suis qu’un bon à rien ! Comment faire de ma vie quelque chose ? Joey l’a bien compris. D’ailleurs que vient faire Joey dans l’histoire ? Rien mais pourtant, tout ? Oh, arrête avec tes pensées stupides ! N’empêche, et si cette bonne femme avait raison ? Je vais peut être mourir dans dix sept ans…

Une voix : Ca ne va pas ?

Pacey se tourna et découvrit un vieil homme, environ la soixantaine qui le fixait d’un air paternel.

L’homme : Des problèmes petit gars ?
Pacey : Non, aucun. Enfin si…
L’homme, s’asseyant à son tour en face de lui : Je t’observe depuis un bout de temps. Depuis que tu es sorti de chez Mathilde
Pacey, interrogatif : Mathilde ?
L’homme : Oui, la voyante. Elle a l’air de t’avoir mis dans un de ces états.
Pacey, abrupte : Vous abordez souvent les gens ?
L’homme, sérieux : Non, mais il est dur de voir quelqu’un qui fait une tête comme la tienne. Surtout pour un jeunot comme toi.
Pacey, regardant autour de lui : Votre femme ne vous cherche pas ?
L’homme, direct : Je n’ai plus de femme. Depuis au moins dix longues années. Nous avons divorcé. Trop de tensions il y avait entre nous.
Pacey, raillant : Je ne serais donc pas le seul avoir des problèmes avec les filles ?
L’homme : Tout dépend de ce que tu entends par problèmes.
Pacey : Eh bien en fait… (Il regarda le vieil homme)
L’homme : Ait confiance en moi… Je ne vois pas en quoi le fait de me parler de toi va me donner la possibilité de te nuire. Ah, de nos jours les jeunes ont bien changés…
Pacey, se lançant : J’aime une fille mais je ne suis pas du tout sûr qu’elle ressente la même chose pour moi…
L’homme, souriant : C’est typique de nos jours. Le problème de tous les adolescents : est ce qu’il ou elle m’aime ? Mon petit, si tu ne fais rien pour changer la situation, elle sera toujours la même.
Pacey : C'est-à-dire ?
L’homme : Et bien, votre relation n’avancera jamais car basée sur le doute et le manque de dialogues, elle s’écroulera, si elle commence par je ne sais lequel miracle.
Pacey : Mais la femme m’a dit qu’elle ira dans les bras de mon ami Dawson, en gros. Je ne peux rien faire si il est prévu que je la perde avant même de l’avoir eu !
L’homme : Est-ce qu’elle est avec lui ?
Pacey, décontenancé : Oui. Pourquoi, ça faut quoi de spécial ?
L’homme : Mais tout ! Tu l’as laissé avec lui. Si quelque chose doit ce passer entre eux, ça se passera soit aujourd’hui, soit demain. Si tu l’aimais vraiment, pour quoi tu la laisses s’éloigner de toi ?
Pacey : Vous avez raison mais je ne fais pas le poids contre mon ami… Joey l’aime plus que moi, c’est sûr…
L’homme, pensif : C’est son nom ? Joey ? C’est assez rare chez une fille.
Pacey, rigolant doucement : Non, Joey n’est qu’un diminutif, son vrai prénom est Joséphine. C’est très joli comme prénom mais on l’appelle rarement qu’on ça car il colle pas trop avec sa personnalité. Elle est dynamique, fière, critique. Elle n’a pas peur de l’opinion des autres et ne se gêne pas pour dire le sien. On se mettait souvent en boite au début du lycée. Je ne me sentais pas vraiment attiré par elle, ce qui aujourd’hui me fait penser que je devais être vraiment aveugle, de ne pas me rendre compte qu’une beauté pareille se trouvait juste sous mon nez. Elle est tellement jolie, tellement belle. Indépendante, intelligente, tout pour rêver. Ce n’est vraiment pas le genre fille à papa, plutôt le type à souffrir et à endurer tout, même si ça fait mal. Elle se relève toujours, c’est une vrai battante cette fille là. Tous les jours elle me surprend car je me rends compte qu’elle aussi vulnérable qu’elle essaie de faire croire qu’elle est solide. C’est quelqu’un de très sensible, vous savez, elle ne peut pas supporter de voir les autres dans le besoin, d’ailleurs elle m’a invité chez elle pour me remettre de mon opération, sachant sans que je lui dise, que je n’avais aucune envie d’aller chez moi, avec ma famille qui m’aurait sûrement dit que je mérite tout ce qui m’arrive.
L’homme, étonné : Ca alors ! C’est vraiment magnifique !
Pacey : Quoi ?
L’homme : Je n’ai jamais vu quelqu’un parler d’une personne avec tant d’amour et de maturité. Malgré votre jeune âge, vous allez l’air d’être amoureux de la femme de votre vie.
Pacey : Ah, oui, c’est sûr que pour être la femme de ma vie, ça reste à voir mais ce qui est certain, c’est qu’elle est indéniablement la femme de mon cœur.
L’homme : Et si tu sais tout cela, pourquoi n’est tu pas avec elle en ce moment ? Si tu es trop timide pour lui avouer tes sentiments, fais lui au moins la cour de manière indirect. Ah, où est passé le romantisme à notre époque !
Pacey, se levant : Je vous remercie. Je ne vous connais pas mais, vous m’avez rendu un grand service.
L’homme, attendrit : Il y a longtemps, j’ai perdu un enfant en mer. Il n’a pas vu le mat et il s’est cogné la tête avant de se noyer dans l’eau. Il aurait ton âge aujourd’hui…
Pacey, triste : Je suis sincèrement désolé. Si je suis faire quoique ce soit, dites le moi.
L’homme : Va, et tente de conquérir ta douce !

Pacey serra la main de l’homme avant de s’en retourner rejoindre Dawson et Joey. Le plan séduction était désormais en route.


Jen : Andie ! Que fais tu la ?
Andie, surprise : Jen ? Je fais le marché. Je suis venue avec Pacey, Dawson et Joey.
Jen : Toute notre joyeuse petite bande !
Andie : Presque, il nous manque Jack… Comment se fait il que tu ne sois pas avec lui au Texas ?
Jen, : Je ne voulais pas trop le gêner avec Marc. Ce n’est pas le pied non plus de tenir la chandelle.
Andie : Oui, et puis c’est vraiment super que tu sois là pour passer un moment avec nous. Je suis sûre que les autres vont être contents de te voir. Allons donc les rejoindre.
Jen, souriant : Oui, j’ai hâte !


Pacey : Hum hum…

Joey et Dawson sursautèrent en entendant Pacey se racler la gorge. Ils s’écartèrent l’un de l’autre, se tournant face à Pacey.

Dawson, avec un petit rire : Bon… Quoi de neuf Pacey ?
Pacey : Bah, rien de bien extraordinaire : un accident de voiture, un meilleur ami emballé par une amie…
Dawson, comprenant le jeu de mots : Ah ! Je ne vois pas vraiment à quoi tu fais référence. Cesses de te faire des idées.
Pacey : Je ne me fais pas des idées ! J’interprète ce que je vois, c’est tout.
Dawson : Mauvaise interprétation alors !
Joey, intervenant : Ca suffit ! Calmez vous ! Qu’est ce qui te prends Pacey ?

Ce dernier n’eut pas le temps de que deux bras l’encerclèrent

Pacey, étonné : Mais…Jen ! (Il éclata de rire) Quelle surprise !
Jen : Coucou, je vous ai manqué ?
Joey, la serrant dans ses bras : Plus que tu ne l’imagine. Pourquoi ne nous avoir pas prévenus par téléphone de ton arrivée ?
Dawson, de même : Oui, on serait venu te chercher à l’aéroport.
Jen, malicieuse : Je préférais vous faire la surprise.
Andie, rigolant : eh bien c’est réussi ! N’est ce pas Pacey ?
Pacey : Oui, c’est peu dire.

Qu’est ce qu’elle mijote ? « N’est ce pas Pacey ? » J’ai l’impression qu’elle chercher à lui faire comprendre quelque chose, pensa Joey. Elle veut sûrement se rabibocher avec lui… Elle lui a brisé le cœur une fois, elle ne peut pas le refaire une deuxième fois. Je ne la laisserais pas faire en tout cas !

Joey, d’une voix forte : Il se fait tard, on ferait mieux de rentrer !
Pacey, se rapprochant de Joey : Oui, on ferait mieux d’y aller.

Dawson et Jen, après avoir dit au revoir et à demain à tout le monde, s’éloignèrent ensemble. Ne resta plus qu’Andie qu’il fixait ces deux amis de manière insistante.

Joey, méfiante : Andie, tu ne rentres pas chez toi ?
Andie, à voix basse : Et bien, en fait je suis toute seule et j’ai un peu peur. Disons que c’est la première fois que je me retrouve avec pour seule compagnie mon ombre te je dois dire que ce n’est pas très rassurant.
Joey : Mais, il t’es déjà arrivé d’être seule, comme hier. Alors pourquoi d’un coup, cela te fout les jetons ?
Andie, essayant de donner plus de sincérité à son mensonge : Et bien en fait, j’ai perdu…mon doudou ce matin, et comme je ne dors jamais sans lui, je me sens terrifié.
Joey, indécise : Ton doudou ?
Pacey, volant au secours de Andie : Tu as très bien entendu Potter, alors n’enfonces pas le couteau dans la plaie. La parole d’Andie devrait te suffire alors évites ton petit interrogatoire.
Joey, coupable : C’est vrai… Excuse moi Andie. Je suis désolée.
Andie, honteuse de son mensonge : Mais ce n’est rien, t’inquiètes.

Ils partirent tout les trois, et une demi-heure après se retrouvèrent devant le Bed&Breakfast . Ils montèrent sur la pointe des pieds, sans faire de bruits et se séparèrent pour aller dans leur chambre respective. Joey alla terminer de préparer la chambre d’amis pour Andie

Andie, gênée : Merci Joey, c’est gentil de m’accepter au dernier moment.
Joey : Andie, je t’apprécie beaucoup mais ne me prends pas pour une idiote !
Andie : Je ne vois pas de quoi tu parles…
Joey : Il y a un an, on a fait un jeu pour clôturer le lycée, « action, chiche ou …
Andie, complétant : ...vérité ». Oui, je me souviens. Tu m’avais posé une question d’ailleurs mais je ne m’en souviens pas.
Joey : Dors tu avec une peluche.
Andie: je t’ai dit il y a quarante minutes que oui !
Joey : Non, tu ne comprends pas. C’est la question que je t’ai posée. Et tu m’as répondu « non ».
Andie, en colère : Et bien, vas tout raconter à Pacey ! Qu’attends tu ?
Joey : Je ne dirais rien mais ne comptes pas sur moi pour t’aider, je serais là pour déjouer tes manigances…

Et elle quitta la pièce, dont l’atmosphère était électrique.

Andie se leva à l’aurore, et descendit dans la cuisine où avec étonnement, elle trouva Pacey, entrain de préparer le petit déjeuner. La voyant arriver, il s’approcha d’elle et l’embrassa passionnément en guise de bonjour. Cette dernière recula, mettant de la distance entre eux.

Andie : Pacey ! Mais qu’est ce qui te prend ! Pourquoi ?
Pacey, avec une étincelle dans les yeux : Ecoute, hier j’ai beaucoup réfléchit et pensé à toi. Tu me rends dingue. Je me demande encore pourquoi on a rompu ensemble.
Andie : Et bien, parce que je t’ai été infidèle. Tu ne t’en souviens plus ?
Pacey : Oui, ça me revient. J’ai stupide. Excuse moi de ne t’avoir pas assez comprise. Je n’ai pas su voir que je n’étais pas le seul à souffrir.
Andie, émue : Oh Pacey ! (Se blottissant contre lui) Si tu savais comment bien de temps, j’ai attendu que tu me pardonnes.

Des bruits de pas résonnèrent. Pacey repoussa Andie avant que Joey ne fisse son apparition dans la pièce.

Joey : Bonjour tout le monde.
Pacey, chaleureux : Bonjour Potter !
Joey, de même : Bonjour Witter !
Andie, timidement : Bonjour Joey.
Joey, l’ignorant : Alors Pacey, bien dormi ?
Pacey, ahuri : Ben, bien.

Il regarda à tour de rôle les deux filles. Durant toute la matinée, Joey fit comme si Andie n’existait pas. Le jeune homme en parla d’ailleurs à Joey.

Pacey : J’ai remarqué que tu n’étais pas très sympa avec Andie depuis ce matin

Andie était cachée derrière la porte du bureau dans lequel ils se trouvaient. Elle espionnait discrètement leur conversation.

Joey : Cette fille est vraiment une empoisonneuse.
Pacey, intrigué : Pourquoi tu dis ça ?
Joey : Elle te mène en bateau ! Madame a inventé un stratagème, le « j’ai peur sans mon doudou » pour pouvoir essayer de se remettre avec toi.
Andie, sortant de sa cachette : Pacey, si je t’ai menti, c’est pour qu’on soit de nouveau ensemble. Ne me punis pas pour avoir essayer d’agir dans notre intérêt.
Pacey, avec mépris : « Notre » ? Ce mot n’existe plus depuis longtemps et il est temps de lui dire complètement au revoir. Il est vrai qu’on aurait pu recommencer à zéro, mais ton manque de franchise et de courage sont des obstacles à notre relation. Tu me répulses !

Andie pleurait désormais à chaudes larmes. Elle entendait le rire de Joey dans sa tête, qui s’amplifiait. De plus en plus fort. Elle cria… et se réveilla. Son lit était sans dessus dessous. Après s’être aspergée le visage, histoire de vérifier que tout était bien réel. Elle alla dans la cuisine où avec effarement, elle vit que Pacey était entrain de préparer le petit déjeuner. Joey arriva au même moment et se tourna vers celui-ci.

Joey, pressée : Pacey, il faut que je te parle.

Ayant peur que son rêve se réalise, Andie saisit le vase à côté d’elle et le lança sur Joey, qui le reçu en pleine tête. Elle s’écroula par terre

Pacey, criant : Joey ! Au mon Dieu !

Il appela une ambulance et laissant Andie, seule, sans un regard, partit avec les urgentistes, malade d’inquiétude pour celle qui faisait battre son cœur.

A l’hôpital de Capeside :

Joey était endormie, un petit sourire aux lèvres. Elle ne s’était pas encore réveillée, bien que depuis 4 heures, Pacey ne la quittait pas des yeux, surveillant chacun de ses gestes inconscients.

Pacey, lui caressant les cheveux : J’ai eu tellement peur. Je sais qu’un vase sur la tête n’est pas un accident grave mais, je me suis quand même fait du souci. Tout ce qui te concerne a une ampleur importante sur moi. Je ne supporte pas qu’il puisse t’arriver quelque chose mais je suis impuissant. Je n’ai rien pu faire ni prévoir contre le geste d’Andie. Je ne sais même pas ce qu’il lui a pris de faire cela. (Il la regarde) Si tu pouvais savoir à quel point tu es belle ! Tu m’as complètement charmé. D’ailleurs j’avais prévu tout un plan drague pour te reconquérir mais il faut dire que avec tout ce qui nous arrive, je n’ai pas eu le temps de passer à l’acte.
(Il baisse ses yeux sur ces mains). C’est petites menottes en disent longs sur toi. Elles sont fines, et douces mais pourtant si forte. (Il les embrasse) Oh, Joey.

Joey : Oui ?
Pacey, sursautant : Joey ! Depuis combien de temps es tu réveillée ?
Joey : Depuis le plan drague…
Pacey, rougissant : Oh…Eh…Comment ça va ?
Joey, soupirant : J’ai la tête lourde. C’est affreux. Tu dois savoir ce que c’est, non ?
Pacey, compréhensif : Oui, je le sais mais tu vas voir, tu vas vite récupérer.
Joey : Je l’espère. C’est la première fois que je me retrouve à l’hôpital dans ce genre de situations… (Gravement) Pacey, il y a quelque chose que je voudrais savoir. Je sais que c’est sûrement dur pour toi d’en parler mais que c’est t’il passé pour que tu es un accident de voiture ? Je ne mens pas en disant que tu conduis bien.
Pacey : Et bien, en fait… C’est dur à dire mais tu es en parti liée à tout cela. J’étais vraiment déboussolé car bien qu’on ait rompu il y a belle lurette, je me suis pas tout à fait remis et ce soir là, tu me manquais atrocement alors je suis allé voir un verre et en rentrant, j’étais ivre… Je ne suis vraiment pas fier de moi.
Joey, prenant sa main : Ca me soulage de te l’entendre dire, car je me rends compte que moi aussi j’ai du mal à accepter notre rupture. Je devrais en vouloir à Andie mais en fait je lui suis reconnaissante de ce qu’elle a fait pour moi. Elle m’a rendue jalouse mais je n’ai pas eu besoin d’elle pour savoir ce que je ressentais pour toi. D’ailleurs, ça me faisait peur car je ne voulais pas faire les mêmes erreurs…
Pacey, l’embrassant tendrement : Je vous aime Joséphine Potter.
Joey, lui rendant ses baisers : Je vous aime Pacey Witter.

Dawson passa à ce moment précis. Il les vit enlacés, heureux. Il se figea puis, retrouva doucement ses couleurs. Ils étaient tellement occupés qu’il ne le vire pas déposer les fleurs et s’en aller sur la pointe des pieds. Bizarrement, il n’était pas en colère ou énervé. Il était même heureux. Il savait peut être que Pacey était la personne idéale pour elle ? Avec le temps il verrait.

Chez Grams :

Jen regardait la télé, un film d’horreur. Plongée dans l’histoire, elle n’entendit que plus tard le petit « toc toc » sur la porte. Andie ! Elle était là, l’air anéantie. Elle fondit dans ses bras…

Jen : Qu’est ce qu’il y a Andie ? Raconte moi je t’en prie.
Andie, en pleurs : c’était affreux, tu ne peux pas savoir. J’ai envoyé Joey à l’hôpital.
Jen, s’écartant brusquement : Comment !
Andie : Je ne voulais pas… C’était un accident. J’avas fait un rêve avant et j’étais mal réveillée.
Jen, sévère : Ce n’est pas à moi que tu dois dire pardon ! Tu ferais mieux de sortir de chez moi.
Andie, terrifiée : Jen ! Non, pas toi… Je t’en supplie.

Jen la mit dehors prestement puis s’effondra sur le sol en pleurant. Elle souffrait de repousser Andie mais elle ne devait pas se mêler de ses histoires. Andie devait assumer…

De nouveau à l’hôpital :

Joey était seule à présent. Pacey était parti en fin d’après midi. Elle avait aperçu les fleurs et avait lu le petit mot qui y était avec. Elle avait donc appris que Dawson était passé et elle se mordait les doigts de savoir à quel moment il était passé… On frappa timidement à sa porte et elle découvrit Andie sur le seuil en piteux état.

Joey, effarée : Andie ! Ca va ?
Andie, sanglotant : Joey, je ne sais pas ce qu’il m’a pris ! Je suis tellement désolée. Si tu savais comme je t’aime, tu comprendrais que ce n’était pas du voulu !
Joey : Allez, viens !(Elle lui ouvrit ses bras et Andie vint s’y blottir) Chut… Arrête de pleurer. Tout est fini maintenant. Personne ne t’en veut.
Andie : Joey, comment peux tu me pardonner ? Je suis inexcusable.
Joey : Mais non ! Je te dis que tout est déjà oublié. Le passé est le passé et désormais il n’y aura plus de concurrence entre nous.
Andie, comprenant les sous entendus : Vous êtes de nouveau ensemble avec Pacey, c’est ça ? (Ravalant ces larmes, elle lui sourit) Je suis contente pour vous vous le méritez. Tu LE mérites.
Joey : Merci Andie. Je savais que tu comprendrais. Tu feras une parfaite maîtresse de maternelle.
Andie, se remettant à pleurer : Oh… Non !!
Joey, alarmée : Andie ? Qu’est ce qui ne vas pas ?
Andie : Après notre mésaventure, je suis rentrée chez moi, juste à temps pour intercepter un coup de téléphone. Ils ont donné on poste à une autre enseignante. Il trouvait que le dossier était moins chargé que le mien. C’est sûr que tout le monde ne fait pas une dépression…

Joey embrassa doucement Andie, comme si c’était sa sœur. Elle partagea sa peine, pour l’aider à accepter car l’amitié, c’est ne pas laisser tomber les autres quand ils en ont le plus besoin…



De : [email protected]
A : [email protected]


Coucou Joey,

Bien que cela fait deux mois que j’ai fait ce stage à Phidalelphie, j’ai l’impression que Noël, c’était encore hier et que tu viens juste de me déballer ! Maintenant que j’y pense, je voulais te dire que j’étais mort de rire quand j’ai vu ta tête à ce moment là! Inutile de dire que tu ne t’y attendais pas. Ma mère a explosée de rire quand je lui ai raconté cela au téléphone il y a deux semaines. Elle trouve que j’ai encore ce côté adolescent qui ne me quittera jamais sans doute mais je crois que tous les adultes sont de grands enfants… Je suis allé rendre visite à Andie le week-end dernier. Elle a l’air en meilleure forme depuis quelques semaines. Elle s’est installée à Boston, ayant trouvée là bas un job d’enseignante au collège. Je crois qu’elle s’en tirera à merveille, même si c’est un peu plus dur que ce qu’elle voulait. D’ailleurs, elle a décidé de reprendre ses séances avec le psy, à cause du stress qu’elle éprouve en ce moment. Depuis qu’elle t’a blessée, elle a du mal à être calme, s’en voulant affreusement de ce « moment de folie ». Jack, qui rentre demain de son petit voyage, se s’en coupable de n’avoir pu être là pour sa sœur alors qu’elle n’allait vraiment pas bien. Tu le connais, il se reproche tout ce qui arrive à Andie. Il est temps qu’il cesse de se croire responsable de tout ses faits et gestes !!
Jen, elle, a décidé de rester à Capeside, histoire d’attendre sa grand-mère. Figures toi que cette dernière a prolongée sa tournée de quatre mois. Alors Jen, qui avait préparé son retour, l’attendait tranquillement. Passé minuit, elle a commencé à se faire du souci mais elle a cru qu’il y avait seulement un peu de retard. Six heures du mat, toujours pas de nouvelles. Jen a eu une peur bleue mais c’est seulement deux jours plus tard qu’elle reçut un fax :
« Continue tournée, rentre dans quatre mois. Bisous. »
Elle a hallucinée grave. Elle s’attendait à ce qu’on lui apprenne que sa grand-mère avait eu un accident de voiture mais finalement elle s’était fait du mauvais sang pour rien. Alors elle a décidé de rester pour lui tirer les bretelles quand elle reviendra. C’est quand même un sacré numéro.
Bessie m’a dit de te dire que tu lui manques, surtout quand tu n’es plus là pour faire les lits et la vaisselle ! Je rigole. Tu lui manques et elle a hâte que tu reviennes, comme moi d’ailleurs.
Je ne te l’ai pas dit avant, mais quand tu étais à l’hôpital, je suis passée te voir, mais tu avais l’air occupée… Seulement pour te dire que j’étais content que tu fasses cette occupation qui ne me dérange pas. J’aurais seulement voulu que tu m’en parles.
Enfin, je vais te laisser profiter du soleil et je te fais de grosses bises.

Ton meilleur ami, Dawson

PS : Passes le bonjour à Pacey de ma part.

Au Bahamas :

Joey referma son email. Elle souriait. Elle souriait de joie. Tout allait bien. Les nuages étaient passés et le soleil rayonnait. Deux bras l’encerclèrent.

Pacey : Alors ma belle, on préfère s’amuser avec son portable plutôt que d’aller se baigner ? Je vais être obligé de te punir !
Joey, taquine : Et par quel moyen ?
Pacey, rougissant : Euh… Je ne sais pas, mais ne t’inquiètes pas, je vais trouver !

Ils rigolèrent ensemble. La vie semblait leur sourire, mais combien de temps tout ça allait durer ? Ils n’en savaient rien mais l’important était de vivre au présent, au jour le jour. Carpe Diem…


Commentaire :

Une histoire très bonne qui accroche dès le début! Le triangle amoureux Andie-Pacey-Joey, qui a une place phare, est très bien mené. Toutes les indications sont présentes et tu as bien su garder l'esprit de la série : même si Pacey est là, Joey ne peut se résoudre à passer Noël loin de Dawson. La grammaire et l'orthographe sont corrects avec seulement quelques fautes par-ci, par-là. Le seul bémol est selon moi la réaction de Jen face à l'attitude d'Andie lorsqu'elle la met à la porte au lieu de l'aider.






















Ecrit par Diana 
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