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Nos plus belles amitiés

Une chambre, un lit et deux personnes sur ce lit.
Dawson : quelque chose ne va pas Joey ?
Joey : non non, ça va.
Dawson : Joséphine Potter, vous n’avez jamais su mentir.
Joey : t’en as pas marre toi de passer des soirées entières dans cette chambre à regarder des films vidéos ?
Dawson : mais Joey, on a toujours fait ça !
Joey : et bien justement, il est temps de grandir. Salut Dawson.
Joey sort, non pas par la fenêtre comme à son habitude mais par la porte.
Dawson : décidément, je ne comprendrai jamais rien aux filles.

Joey marche au hasard des rues de Capeside. Depuis quelques temps elle se sent en colère et dirige toute cette colère vers son meilleur ami Dawson. Elle ignore pourquoi mais en ce moment il l’énerve au plus haut point. Arrivée devant chez elle, elle entend quelqu’un pleurer.
Joey : il y a quelqu’un ?
Jen : c’est moi.
Joey : Jen, qu’est-ce que tu as ? Pourquoi tu pleures ?
Jen : pourquoi tout le monde me quitte ?
Joey : qu’est-ce que tu racontes ?
Jen : déjà mes parents m’expédient ici, Dawson me quitte et mon grand-père meurt !
Joey : et tu pleures à cause de Dawson ?
Jen, en larmes :oui.
Joey s’approche de son « amie » (c’est un grand mot, il faut bien l’avouer) et l’aide à se relever.
Joey : Jen, tu as bu ?
Jen : à peine quelques gorgées.
Mais Joey remarque la bouteille de vodka posée par terre et au ¾ vide.
Joey : et bien tu as de sacrées gorgées à voir le niveau de cette bouteille.
Jen : pas de sermon ce soir Joey.
Joey : bon, on rentre ? si ta grand-mère te voit dans cet état, elle va devenir folle.

Les 2 filles entrent dans la maison des Potter sans bruit afin de ne pas réveiller Bessie ou le bébé.
Joey : heureusement qu’on est samedi demain parce que je doute que tu sois d’attaque pour les cours.
Jen : ça changerait quoi ? j’y suis pas allée depuis 3 jours.
Jen s’étale de tout son long sur le lit de Joey. Elle ferme les yeux mais des larmes recommencent à couler. Joey la regarde. C’est la 6ème fois en 15 jours que Jen dort chez elle et malgré leurs différents, Joey ne peut la laisser s’enfoncer comme ça.
D’un seul coup, Jen se relève et fonce dans la salle de bain où elle vomit le demi litre de vodka qu’elle a dans le ventre. Elle se débarbouille la figure où des traces de mascara persistent, formant de vilains sillons sur sa peau claire. Elle se regarde dans le miroir et voit Joey dans l’embrasure de la porte qui l’observe avec un regard contrit.
Jen : j’ai lu une citation on ne peut plus appropriée à ma tête. « Les miroirs feraient bien de réfléchir avant de renvoyer les images. »
Joey : oui mais malgré tous les efforts que ce miroir a déployé, il n’a pas pu arranger ta tête. Tu es bonne pour le cirque.
Jen : ça tombe bien, il y en a un qui arrive demain.
Joey : on a pas le choix alors, tu dois aller passer le casting pour les clowns déprimés.
Cette réflexion fait rire Jen et Joey ne tarde pas à la rejoindre dans son fou rire. Elles retournent dans la chambre de Joey et se couchent toutes les deux dans le même lit.
Joey : Jen, tu comptes revenir souvent ? non pas que ta présence me dérange mais si c’est le cas, je te préparerais une chambre.
Jen : Joey, tu as dormi presque 15 ans avec Dawson, tu peux bien changer un peu.
Joey : oui mais si Tom Cruise passe dans le coin, je perds toutes mes chances avec lui si tu es dans mon lit.
Jen : rêve pas Joey. Qu’est-ce qu’il viendrait faire à Capeside ?

Le lendemain matin.
Pacey s’affaire à installer des barrières dans un champs vierge et périphérie de la ville.
Andie : Pacey Witter ! Salut.
Pacey : tiens, McPhee la princesse de Road Island.
Andie : très drôle Witter. Qu’est-ce que tu fais ?
Pacey : je m’éclate, ça se voit pas ?
Andie : franchement…non. Pourquoi tu installes des barrières autour de ce champs complètement vide ? Tas peur que les petits cailloux s’envolent ?
Pacey : ah,ah, hilarant. En fait, si tu arrêtais de te regarder le nombril, tu aurais vu qu’un cirque arrive en ville aujourd’hui.
Andie : laisse tomber Pacey, t’as aucune chance. Ils n’acceptent que les comiques, pas les demeurés.
Pacey : mais non McNunuche. C’est mon père qui m’ a demandé de les installer pour que le cirque soit tranquille.
Andie : oh. Et bien bon courage.
Pacey : tu peux m’aider si tu veux.
Andie : et passer toute la matinée avec toi ? non merci, je ne suis pas suicidaire.

Joey est dans son lit, paisiblement endormie quand elle ressent une violente douleur dans le dos. Elle ouvre les yeux et se rappelle que Jen gigote tout le temps en dormant.
Joey : 8h15. Et bien ça y est, ma nuit est fichue. Adieu grâce matinée.
Joey se lève dans le noir et se cogne dans sa table de chevet.
Joey : décidemment, c’est pas ma journée.
Jen, elle, dort à points fermés et ne semble rien entendre de ce qui se passe autour d’elle.
Joey arrive dans la cuisine où Bessie s’affaire déjà.
Après les politesses d’usage, les 2 sœurs mangent en silence, chacune plongée dans ses pensées.
Bessie : tu parlais à qui hier soir en rentrant?
Joey : Jen. Elle a dormi ici.
Bessie : encore ? et elle était sobre ?
Joey : plus ou moins.
Bessie : Joey, je comprends que tu tiennes à ton amie mais…
Joey, la coupant : ce n’est pas mon amie.
Bessie : et bien si tu ramènes à la maison des gens qui ne sont pas tes amis, je me demande ce que tu feras de tes amis !
Joey : elle n’est pas bien Bessie. J’allais quand même pas la laisser dehors.
Bessie : ce que j’essaie de t’expliquer Joey c’est que ça ne l’aidera pas de savoir qu’à chaque fois qu’elle boit, elle peut venir ici pour cuver.
Joey : et qu’est-ce que je peux faire ?
Bessie : parles-en à Madame Ryan.
Joey : ça va pas la tête.
Joey replonge la tête dans son bol. A ce moment, Dawson pénètre dans la demeure des Potter. Joey, exaspérée, lève les yeux au ciel. Dawson s’assied face à elle.
Dawson : Joey, je ne sais pas ce qui se passe mais je sens que tu m’en veux. J’y ai réfléchi toute la nuit, je n’en ai pas dormi alors qu’est-ce qu’il y a ?
Joey : Dawson, il est 9h du matin. T’as rien d’autre à faire ?
Dawson : non Joey, j’ai besoin de savoir ce que j’ai fait.
Joey : tu n’as rien fait Dawson. Tu ne fais jamais rien de toute façon.
Au moment où Dawson va répliquer, Jen entre dans la cuisine, la tête visiblement dans le potage.
Jen : salut Joey, Dawson.
Joey : salut Jen, bien dormi ?
Jen : comme un loir mais j’ai un de ces mal de tête.
Joey : il y a de l’aspirine dans la salle de bain et ta potion magique dans le réfrigérateur.
Jen : génial, dans 5 minutes je serai d’attaque.
Dawson : j’y vais Joey, salut.
Dawson part, Jen se retourne et regarde la porte se refermer.
Joey : ça va ?
Jen : t’as vu, il ne m’a même pas dit bonjour.
Joey : je suis désolée Jen.
Jen : c’est rien, ça passera, ça passe toujours.
Joey : si tu le dis !

Jack se promène en ville et croise Dawson, l’air sombre.
Jack : salut Dawson.
Dawson : salut.
Jack : ça a pas l’air d’aller. T’as laissé tes zygomatiques sur ta table de chevet ?
Dawson : pourquoi tu dis ça ?
Jack : parce que t’es entrain de m’éblouir tellement tu souries.
Dawson : j’ai pas trop la tête à plaisanter. Joey me fait la tête mais je sais pas pourquoi. En plus Jen a dormi chez elle, j’ai peur qu’elle ait une mauvais influence sur Joey.
Jack : qui ça, Jen ? elle est juste malheureuse Dawson. Tu l’as pas quitté de la façon la plus tendre qui soit.
Dawson : oui ben elle l’avait cherché.
Jack : de toute façon, ça ne me regarde pas. Salut.
Jack s’éloigne en réfléchissant à la situation. Depuis la séparation de Jen et Dawson, le groupe s’est divisé et lui semble le seul à rester en bon terme avec les autres. Il arrive très vite devant le champs qui accueillera le cirque. Pacey est toujours là. Il regarde le champs.
Jack : projet de carrière ?
Pacey : oh non, ta sœur m’a dit que je n’avais aucune chance. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire maintenant ?
Jack : essaye le zoo.
Pacey : les McPhee m’ont à dos, c’est pas possible.
Jack : mais non Pacey. Sérieusement, tu attends quoi ?
Pacey : une brouette.
Jack : une brouette ? pourquoi faire ?
Pacey : je dois ramasser les détritus et les grosses pierres.
Jack : ben je vais t’aider.
Pacey : c’est sympa. Ta sœur a refusé. Soit disant que ça lui ferait passer trop de temps avec moi.
Jack : sage décision, vous auriez fini par vous entre-tuer.
Pacey : qui sait ?
Jack ne semble pas remarqué le voile dans les yeux de Pacey. Les deux garçons se séparent.

Après sa matinée de labeur, Pacey s’en va. Le cirque s’installe, on a plus besoin de lui. Il marche au hasard des rues de Capeside quand il tombe sur une fille brune.
Pacey : salut Potter.
Joey : Witter.
Joey tourne les talons. Elle n’a pas plus envie de parler à Pacey qu’à Dawson ce matin.
Pacey : Joey, attends.
Joey : qu’est-ce que tu veux?
Pacey : on pourrait aller boire un café non ?
Joey : non.
Pacey : pourquoi ?
Joey : parce que passer du temps avec toi à faire semblant d’être ami est sans doute aussi passionnant et utile que de regarder la chaîne météo alors épargnons-nous cette perte de temps.
Pacey : d’accord, je vois. Dis-moi, est-ce qu’il est marqué quelque part que c’est la saint Pacey aujourd’hui parce que tout le monde semble avoir une dent contre moi.
Joey : pauvre Pacey, seul contre le monde entier. Il ne te reste plus qu’à t’exiler.
Joey fouille dans sa poche et sort une pièce de 25 cents.
Joey : tiens, ma participation. Et choisis une destination très lointaine. Je sais pas moi, Kuala Lumpur.
Pacey : je vais y réfléchir. Ta générosité me touche Potter.
Joey : bon, c’est pas que je m’ennuie mais j’ai des tas de choses à faire. Salut.
Pacey : eh Joey ? tu crois qu’un jour on pourra être amis ?
Joey, déstabilisée : euh (retrouvant son aplomb) oui, quand tu auras de la moustache, dans 10 ou 15 ans.

Jack arrive devant la maison de Jen. Il la voit en train de se battre avec une échelle. Il s’approche sans faire de bruit.
Jack : Jen, qu’est-ce que tu fais ?
Jen, sursautant : idiot, tu m’as fait peur. J’essaye de poser cette échelle sans faire du bruit.
Jack : j’vois ça mais pourquoi faire ?
Jen : parle moins fort Jack. Ma grand-mère ne doit pas savoir que j’ai découché.
Jack : ça y est, tu as rencontré quelqu’un ?
Jen : oh oui, grande, brune, elle est magnifique.
Jack : elle ?
Jen : il n’y a pas que toi qui es gay dans cette ville. J’ai dormi chez Joey.
Jack : donc toi et Joey ?
Jen : t’es lourd Jack. Tu sais aussi bien que moi que Joey n’est pas lesbienne et moi non plus d’ailleurs.
Jack : donc tu as fait le mur et pour ne pas te faire prendre, tu montes par une échelle ?
Jen : quelle perspicacité !
Jack : mais ta grand-mère, elle ne risque pas de rentrer dans ta chambre ?
Jen : elle n’y va jamais. C’est la règle d’or si elle ne veut pas d’ennui. Au fait, tu voulais quoi ?
Jack : prépare-toi. Dis à ta grand-mère que tu ne manges là à midi et habille-toi confortablement.
Jen : mais pourquoi ?
Jack : tu verras. Je repasse dans une heure.
Et Jack s’en va sans plus d’explication. Jen se faufile dans sa chambre, met un pyjama, ressort de la maison prétextant un besoin d’air frais et remet l’échelle dans les buissons.

Joey rentre chez elle. Elle réfléchit. Pacey a eu l’air vexé par ses propos et son refus d’amitié. Cela l’intrigue car ils ont toujours été comme ça.
Joey : qu’est-ce qui m’arrive ? il ne manquerait plus que je m’inquiète pour Pacey Witter.
Au moment où elle pénètre dans la maison, une odeur qu’elle ne connaît pas envahit ses narines.
Joey : c’est quoi cette odeur ? on dirait du fromage qui pue !
Bessie : Joey, ne sois pas désagréable. Bodie a un entretien demain dans un restaurant français et il doit cuisiner « ça » à la perfection.
Joey : et c’est quoi « ça » ?
Bessie : ça s’appelle une tartiflette : pommes de terre, oignons, lardons et roblochon.
Joey : l’idéal pour garder l’haleine fraîche. Et on est obligé de servir de cobaye ?
Bessie : oui, le travail de Bodie en dépend alors mets la table et sans râler jeune fille.

Jen est assise dans la véranda et attend Jack. Elle réfléchit. Depuis que Dawson l’a quitté, elle ne voit plus le groupe hormis Joey. Le fait que Jack l’invite à passer l’après-midi ensemble lui fait très plaisir. Au moins, elle aura l’esprit occupé et ne pensera pas à son voisin. Alors qu’elle semble perdue dans ses réflexions, Jack arrive avec deux gros sacs à dos.
Jen : je croyais qu’on ne partait que pour l’après-midi.
Jack : c’est le cas.
Jen : alors pourquoi tu es chargé comme ça ?
Jack : et bien ce sac contient notre déjeuner et celui-ci notre activité.
Jack ouvre le sac et sort deux paires de rollers.
Jen : vade retro satanas ! jamais je ne chausserais ça.
Jack : non seulement tu vas les mettre mais en plus tu ne vas ni râler, ni te plaindre.
Jen : Jack, je ne sais pas faire de rollers.
Jack : c’est pas grave, tu vas apprendre. Je suis un excellent professeur. Tiens, enfile tout ça.
15 minutes plus tard, Jen a revêtu les protèges-poignets, coudes et genoux. Elle porte même un casque.
Jen : j’ai l’air ridicule.
Jack : oui mais c’est ce qu’il faut si tu ne veux pas finir à l’hôpital. Allez, chausse tes rollers.

Jen et Jack se promènent le long de la crique.
Jen : Jack, attends-moi ! j’arrive à peine à tenir debout.
Jack : on va s’arrêter et manger sur la plage, ça te va ?
Jen : oh merci mon dieu.
Jack : tu blasphèmes Jennifer Lindley !
Jen : alors comment je me débrouille ?
Jack : et bien, à part le fait que tu as plus passer de temps par terre que debout, je dirai que…t’es nulle Jen ! j’ai jamais vu ça. Même un gamin de 3 ans s’en sortirait mieux.
Jen : toi, je vais te tuer.
Jen commence à courir après Jack au bord de la plage. Mais ce dernier étant trop rapide pour elle, elle abandonne et va au bord de l’eau. Jack s’approche et Jen profite de ce moment d’inattention pour le faire tomber dans l’eau. Malheureusement pour elle, Jack l’entraîne dans sa chute. Ils se relèvent tant bien que mal, se regardent et éclatent de rire.
Jack : Jen, tu ressembles à un chien mouillé avec tes cheveux !
Jen : tu t’es pas vu avec ta perruque d’algues.
Les deux amis restent alors sur la plage pour sécher au soleil et déjeuner. Et pour Jen, tous les prétextes sont bons pour ne pas remonter sur ses rollers.

Dawson est installé sur son lit, dans sa chambre. Il regarde un film. C’est alors qu’il entend la porte d’entrée s’ouvrir et quelqu’un qui monte les escaliers à toute vitesse. Peu de temps après, Pacey se montre dans l’embrasure de la porte.
Dawson : Pacey, qu’est-ce que tu fais là ?
Pacey : quel jour on est aujourd’hui ?
Dawson : samedi pourquoi ?
Pacey : et ce n’est pas ma fête ?
Dawson : non, pas que je sache.
Pacey : tant mieux parce que tout le monde s’acharne sur moi. D’abord Andie, Jack, Joey et pour finir mon père. Quoique pour mon père, ça ne change pas de l’habitude.
Dawson : tu as vu Joey ?
Pacey : oui et elle est de plus en plus désagréable. Elle a un problème cette fille !
Dawson : elle était là hier soir et d’un seul coup, elle s’est énervée et elle est partie. Le plus étonnant c’est qu’elle est passée par la porte et non par la fenêtre.
Pacey, ironique : en effet, c’est un mystère à éclaircir. Peut-être qu’elle a grossi et qu’elle ne passe plus par la fenêtre.
Dawson : je crois que Jen la monte contre moi. Elles sont souvent ensemble depuis quelques temps.
Pacey : pourquoi tu rejette tout sur elle ? T’es dur avec elle Dawson. Jen n’a rien fait de si mal.
Dawson : elle m’a menti Pacey. Elle m’a fait croire qu’elle était vierge alors qu’elle a couché avec la moitié de New York.
Pacey : t’es méchant là. Et tu aurais réagi comment si elle t’avait tout dit dès le départ ?
Dawson : rien, je ne sors pas avec des filles comme elle.
Pacey : pourtant tu disais l’aimer.
Dawson : et elle me disait qu’elle était pure ! Fin de la discussion Pacey.
Pacey : ok, on va au cinéma ?
Dawson : si tu veux.

Les deux amis arrivent au cinéma et entrent dans la salle. Ils s’installent au milieu. Arrive une bande de jeunes qui mettent les pieds sur les sièges, chahutent et malgré les « chut » que tout le monde leur lance, ils commentent chaque scène du film. A un moment, l’un d’eux lance son pop corn en l’air et Pacey s’en prend sur lui. Excédé, il attrape ce qu’il a sur lui et le renverse sur la tête du fautif. Le jeune se retourne et saute sur Pacey. S’en suit une bagarre entre eux deux. La projection est interrompue, Pacey et son assaillant expulsés. Dawson suit Pacey dehors.
Dawson : mais qu’est-ce qui t’as pris ?
Pacey : tu voulais quand même pas que je le laisse faire !
Dawson : t’étais pas obligé de te battre Pacey.
Pacey : en attendant, il est bien amoché.
Dawson : et toi aussi. Allez, on rentre.
Dawson emmène Pacey chez lui afin qu’il se nettoie le visage. Avec sa lèvre ouverte, son œil au beurre noir et son nez qui saigne, il n’est pas beau à voir.
Dawson : désolé de te dire ça mais tu n’as plus une seule chance de rencontrer la femme de ta vie avec cette tête !

Centre-ville de Capeside, à la pharmacie.
Andie : Joey ? qu’est-ce que tu fais là ?
Joey : salut Andie. Alexander est malade, je passe prendre ses médicaments. Et toi ?
Andie : ma mère est replongée en dépression. Ils lui ont prescrit un traitement plus fort. On va boire un verre ?
Joey : si tu veux mais vite parce que j’ai des tas de choses à faire.

A la terrasse d’un café.
Andie : alors quoi de neuf ?
Joey : rien et toi ?
Andie : rien non plus. Tu ne trouves pas ça bizarre ?
Joey : de quoi ?
Andie : et bien on était tous toujours ensemble avant et maintenant, plus personne ne se voit.
Joey : si mais tant que Dawson ne parlera pas à Jen, ça ne s’arrangera pas.
Andie : oui mais il n’y a pas que ça. Pourquoi toi et Pacey ça n’accroche pas ?
Joey : et pourquoi toi et lui ça « n’accroche pas » non plus ?
Andie : c’est physique. Il m’énerve. Quand je le vois, j’ai envie de me défouler sur lui.
Joey : et bien moi c’est pareil.
Andie : donc ça vient de lui. Si on est deux à ne pas le supporter, c’est que c’est de sa faute !
Joey : on peut voir ça comme ça. Faut que j’y aille Andie.
Andie : ok, bon après-midi Joey.
Joey : salut.
Joey repart. Elle et Andie n’ont jamais été proche et elle se sent un peu mal à l’aise en sa présence, sans vraiment savoir pourquoi.
Joey, pour elle-même : on est pas du même monde.
Mais Joey a toujours son air sombre. Elle n’a pas apprécié qu’Andie s’attaque à Pacey. Pourtant, elle non plus n’est pas tendre avec lui. Mais c’est pour une toute autre raison que Joey refuse l’amitié de Pacey.

Lycée de Capeside.
Abby : Drue Valentine, l’élève que je cherchais.
Drue : Abby Morgan, la personne que j’évitais.
Abby : très drôle ! qu’est-ce que tu peux être lourd. Passons, j’ai à te parler. Suis-moi.
Abby l’entraîne vers les toilettes des hommes et entre.
Drue : Abby, c’est pour les hommes ici.
Abby : et alors, il n’y a personne. Bon, tu viens.
Drue : vas-y, je t’écoute.
Abby : dis-moi, tu connais bien Jen Lindley ?…

Jen déambule dans les couloirs tel un zombie. A cause de son absence de la semaine dernière, elle est collée samedi toute la journée.
Drue : salut Jen.
Jen : vas-t’en Drue si tu tiens à ta peau.
Drue : tu me menaces alors que tu ne sais même pas ce que je vais te dire.
Jen : si tu me parles de New York…
Drue, la coupant : pas du tout Jen. Fais-moi confiance un peu. Alors, comment vas-tu ?
Jen : j’allais beaucoup mieux avant que tu ne t’approches de moi.
Drue : tu n’as rien perdu de ton mordant malgré ta rupture avec le moustique Leery.
Jen : pourquoi moustique ?
Drue : et bien, il est pareil, il tourne autour de toi, se pose, te pique et s’en va en te laissant un gros bobo. Ce type n’était pas fait pour toi, il ne peut pas te comprendre. C’est un esprit étriqué. L’ancienne Jen n’aurait jamais craqué pour quelqu’un comme lui.
Jen : l’ancienne Jen n’était qu’une loque.
Drue : et tu es quoi maintenant ? Tu ne bois plus, tu ne te drogue plus mais tu déprimes. A New York tu aurais déjà repris le dessus.
Drue s’éloigne, laissant Jen songeuse.

Au détour d’un autre couloir.
Abby : eh Dawson, attends.
Dawson : qu’est-ce que tu veux Abby ?
Abby : discuter, c’est tout.
Dawson : et de quoi ? pas des cours, on en a aucun ensemble.
Abby : justement, je sors d’un cours avec Pacey et je l’ai entendu dire un truc sur toi.
Dawson : j’en ai rien à faire.
Il s’en va puis revient sur ses pas, Abby affiche un sourire de triomphe.
Dawson : qu’est-ce qu’il a dit ?
Abby : trois fois rien, je t’assure. Il a dit que tu étais un arriviste nombriliste et que tu finirais célibataire avec tes principes.
Dawson : je connais Pacey, il ne dirait jamais ça.
Abby : tu crois ? il a même rajouté qu’il ne comprenait pas comment tu avais pu gagner au festival du film de Boston.
Dawson, visiblement vexé : Abby, vas cracher ton venin ailleurs.

Pacey ouvre son casier pour prendre ses livres. Une feuille de papier pliée en 2 lui dit rendez-vous à 18h ce soir, sous le réverbère à côté du Rialto. Intrigué, Pacey se demande de qui il s’agit. Tout ce qu’il sait, c’est que l’écriture est féminine. Une admiratrice ? Pacey, tout sourire, file en cours, impatient de savoir qui lui a donné rendez-vous.

Pacey attend depuis 10 minutes sous le fameux réverbère. Il ne sait toujours pas qui lui a donné rendez-vous.
Pacey : en tout cas, elle ne connaît pas la ponctualité.
Abby : salut Pacey.
Pacey : qu’est-ce que tu fais là ?
Abby : et bien, on a rendez-vous.
Pacey : nous deux ? ça m’étonnerait.
Abby : et le mot dans ton casier ?
Pacey : si j’avais su que c’était toi, je ne serai pas venu.
Abby : oui mais la curiosité a été la plus forte.
Pacey : bon alors, qu’est-ce que tu veux ?
Abby : te prévenir. Dawson est très énervé après toi.
Pacey : et pourquoi donc ?
Abby : et bien il pense que tu ne crois pas en lui, que tu le trouves nul et nombriliste.
Pacey : c’est ridicule, pourquoi il penserait ça ?
Abby : je l’ai entendu le dire à Joey. Alors évite de le croiser, on ne sait jamais. T’es suffisamment amoché !
Abby s’en va, laissant Pacey seul, en pleine réflexion.

Pourquoi Dawson se serait-il mis de telles idées en tête ? une seule solution, aller le voir. En chemin, il croise Andie, visiblement en sortie vu sa tenue élégante, son maquillage et…sa coiffure. Ses cheveux sont extrêmement gonflés et coiffés bizarrement.
Pacey : eh McPhee, fais gaffe, t’as une choucroute sur la tête.
Andie : oh ça va Pacey, ma permanente est un peu ratée mais t’es pas obligé d’être désagréable.
Pacey : c’est vrai, excuse-moi. En tout cas ta tenue te va très bien. Tu sors ?
Andie : oui, je vais à Providence voir un concert celtique.
Pacey, ironique : soirée biniou en prespective. Tu vas t’éclater.
A ce moment, une voiture décapotable s’arrête devant Andie. Elle monte, embrasse le chauffeur et se tourne vers Pacey.
Andie : bonne soirée.
La voiture démarre en trombe. Pacey la regarde tourner, déçu de ne pas être à la place du chauffer. A la fois pour la voiture mais aussi et surtout pour Andie.
Pacey : mais qu’est-ce qu’il m’arrive ?
Se rappelant pourquoi il est là et ce qu’il doit faire, Pacey part en direction de la maison des Leery.

Pacey entre dans la maison des Leery et trouve Dawson dans la cuisine, en train de se faire un sandwich.
Pacey : salut Dawson.
Dawson : tiens, l’hypocrite de service.
Pacey : ok, on m’a dit que tu avais entendu des trucs que j’aurais dit sur toi et que depuis tu m’en voulais.
Dawson : tes sources sont bonnes. Et on a plus rien à se dire.
Pacey : attends Dawson, qu’est-ce que t’as entendu ? je t’assure que je n’ai rien dit sur toi.
Dawson, s’énervant : oh arrête Pacey. Tu sais très bien ce que tu as dit. Et depuis quand tu me mens ? depuis quand tu me considère comme un, je cite, « arriviste nombriliste » ? et depuis quand mes films ne te plaisent pas.
Pacey, essayant de se contenir : et toi depuis quand tu préfères écouter les ragôts plutôt que ton meilleur ami ?
Dawson, provocant : quel meilleur ami ? toi ? tu as perdu ce titre le jour où tu m’as jugé. Moi, je ne t’aurais jamais jugé !
Pacey, explosant : ah oui, et Jen alors ? tu ne l’as pas jugé ? c’est toujours pareil avec toi, si on ne correspond pas au code de valeurs de Dawson Leery, on est un moins que rien. Méfie-toi Dawson, un jour tu vas te retrouver tout seul.
Dawson, froid : tu le seras avant moi Pacey. Parce que les ratés, même s’ils se déguisent en héros, ils seront toujours des ratés. Et un jour, les autres s’en apercevront.
Pacey : comme ça c’est clair. Je crois qu’on a plus rien à se dire. Salut Dawson.
Pacey part en claquant la porte. Dawson monte dans sa chambre et s’y enferme. Il se jette sur son lit et essaye de canaliser sa colère. Une des personnes en qui il avait le plus confiance était Pacey et aujourd’hui, cette confiance n’est plus là.

Joey se promène dans Capeside. Elle est à proximité du Rialto quand elle croise Jack.
Joey : salut Jack.
Jack : ça va Joey ?
Joey : oui, oui. Je me promène histoire de profiter des derniers beaux jours.
Jack : étonnant que tu ne sois pas chez Dawson à regarder un film.
Joey : on est pas en très bon terme en ce moment.
Jack : tu veux qu’on en parle ? viens, on va boire un café.
Joey : si tu veux.
Ils se mettent en route. Jack lui parle de l’interro du littérature qu’ils ont eu. Soudain, Joey aperçoit Pacey et n’ayant aucune envie de lui parler, elle attrape Jack et l’attire dans une ruelle où elle se cache derrière une benne à ordures.
Jack : Joey, mais qu’est-ce qui te prends ?
Joey : chut, il y a quelqu’un que je ne veux pas voir.
Jack : et c’est pour ça qu’on doit se cacher derrière cette benne ?
Joey : c’était ça ou on montait dedans !
Jack : ok, et tu évites qui ?
Joey : moi, personne.
Jack : mais tu viens de dire…
Joey : je sais ce que j’ai dit Jac. Personne que tu connais.
Jack se penche et voit Pacey passer.
Jack : t’es sûre ?
Joey : de quoi ?
Jack : que je ne connais pas la personne que tu voulais voir ?
Joey : mais oui.
Jack : donc ce n’est pas Pacey, qui vient de passer, que tu fuis ?
Joey : euh…si. Excuse-moi Jack.
Jack : c’est pas grave mais pourquoi tu le fuis ?
Joey : aaaahhhhh, c’est quoi ça ?
Jack : ça quoi ?
Joey : ça vient de me passer entre les jambes.
Jack : c’est un rat Joey. Ça arrive souvent d’en trouver près des poubelles.
Joey : ne restons pas là alors. On va le boire ce café ?

Assis au fond d’un café, Joey et Jack discutent.
Jack : alors, pourquoi fuis-tu Pacey Witter ?
Joey : bon, ce que je vais te dire, personne n’est au courant. Et je t’étripe si ça se sait.
Jack : je serai muet comme une tombe.
Joey : voilà, il y a quelques temps, Pacey et moi on a eu un devoir à faire sur la reproduction des escargots. Et comme il ne se passait rien, Pacey a cru bon de leur faire ménage à trois. Evidemment, le troisième était un escargot carnivore. On a donc dû aller chercher de nouveaux spécimens. On a passé toute la journée ensemble et c’était super. On s’est vraiment découvert. Et dans un élan incontrôlé, le soir, je l’ai embrassé. Il m’a repoussé. Visiblement, je ne lui plais pas.
Jack : et c’est pour ça que depuis tu le fuis ? tu es amoureuse de lui ?
Joey : moi ? amoureuse de Pacey ? non, ça m’est passé, c’était juste les hormones qui me travaillaient. Mais depuis, je lui en veux un peu. Je ne sais pas pourquoi. En plus, il veut qu’on devienne amis !
Jack : et où est le mal ? c’est possible non ?
Joey : non, c’est impossible.
Jack : mais pourquoi ? si tu ne l’aimes pas ?
Joey : parce que je ne peux pas. Dès que je le voie, je repense à ce moment de faiblesse que j’ai eu et j’ai honte.

Pendant que Joey et Jack continuent leur débat sur l’amitié Potter/Witter, ils ne voient pas la scène qui se joue dehors.
Pacey est revenu sur ses pas. Il ne sait pas vraiment où il va. Il croise alors Andie, qui revient de sa soirée. Elle pleure.
Pacey : McPhee ? qu’est-ce que t’as ?
Andie : laisse-moi tranquille Pacey.
Pacey : attends Andie. Pourquoi tu pleures?
Andie : c’est ce Peter. Je le déteste.
Pacey : il a voulu te faire du mal ?
Andie : non, enfin si. Il n’avait pas du tout l’intention d’aller à Providence. Il m’a emmené aux ruines pour…mais j’ai réussi à m’enfuir avant que…
Andie se remet à pleurer. Pacey la prend dans ses bras. Andie se laisse aller, oubliant toutes ses critiques envers Pacey. Pacey l’entraîne alors vers sa voiture. Il la ramène chez elle et l’accompagne jusqu’à sa chambre. Alors qu’il s’apprête à partir, Andie le retient, l’attire contre elle et l’embrasse. Pacey, surpris mais heureux, lui rend ses baisers quand soudain il s’arrête.
Pacey : Andie, on ne devrait pas. Tu as eu un choc.
Andie le regarde : Pacey, ce n’est pas à cause de ce qu’il s’est passé que je t’ai embrassé. Je l’ai fait parce que j’en ai envie.
Pacey : oui mais je suis sûr que demain tu regrettas.
A ce moment Andie lui donne un gifle.
Andie : idiot, je m’offre à toi et tu refuses.
Pacey, surpris par cette gifle, se renferme. Andie le remarque.
Andie : excuse-moi Pacey. Je ne sais pas ce qui m’a pris. Mais j’ai pas envie d’être seule ce soir alors ne me repousse pas.
Pacey se radoucit. Il prend Andie dans ses bras, l’embrasse et referme la porte avec son pied. Il allonge Andie sur le lit et ils font tous les deux l’amour comme deux naufragés se raccrochant désespéremment l’un à l’autre. Ils s’endorment, haletant. Au réveil, quelques heures plus tard, Pacey constate qu’Andie est déjà levée. Elle est près de la fenêtre et regarde dehors. Il s’approche d’elle et l’enlace.
Andie : Pacey, on a fait une erreur.
Pacey, choqué : quoi ?
Andie : toi et moi, on aurait pas dû. Ça ne nous mènera à rien.
Pacey : alors pourquoi tu as couché avec moi ?
Andie : parce que, comme on dit, vivons pleinement nos erreurs sinon nous ne saurons jamais pourquoi il ne fallait pas les commettre. La vérité c’est que tu avais raison quand tu as dit que je le regretterais. Seulement j’avais besoin de quelqu’un avec moi et tu étais là.
Pacey se rhabille et s’en va sans un mot, écœuré par l’attitude d’Andie. Cette dernière le regarde partir dehors, à travers la vitre. Une larme coule sur son visage.

Lycée de Capeside.
Drue : eh Abby, comment vas-tu ?
Abby : pas trop mal, ça prend forme. Tu as vu ? Dawson et Pacey ne se parlent plus.
Drue : mais je ne comprends pas, qu’est-ce que tu gagnes à vouloir tous les séparer ?
Abby : pas grand chose mais ça m’amuse. Ils sont comme des jouets et puis, je me venge de Jen Lindley ! On était amies quand Dawson et sa bande lui ont tourné le dos et depuis que miss Potter prend sa défense, elle ne m’adresse plus la parole.
Drue : tu es diabolique.
Abby : oui mais avoue que tu seras content quand Jen viendra pleurer sur ton épaule.

Jen et Joey se dirigent vers la cantine. Quand elles entrent dans la salle, elles cherchent une table libre et constatent avec étonnement que Pacey et Dawson sont à deux tables différentes et seuls.
Jen : c’est bizarre. Ils mangent toujours ensemble d’habitude.
Joey : il a dû se passer quelque chose.
Jen, curieuse : et bien il n’y a qu’un moyen de savoir ce qui ne va pas. Tu t’occupes de Dawson et moi de Pacey.

Joey : je peux ?
Dawson : bien sûr.
Joey s’assied, visiblement mal à l’aise. Elle a le nez plongé dans son assiette et les sourcils froncés. Elle remet une mèche de cheveux derrière son oreille, relève la tête et se lance.
Joey : il y a un problème Dawson ?
Dawson : non pourquoi ?
Joey : et bien d’habitude tu manges toujours avec Pacey.
Dawson : oui mais c’était avant qu’il critique ma personnalité et mes films. Dans tous les cas, tu ne risques plus de nous voir ensemble.
Joey : c’est dommage.
Dawson : pourquoi ? tu devrais être ravie, toi qui ne peux pas passer 10 minutes à côté de lui.
Joey : peut-être mais c’est ton meilleur ami Dawson.
Dawson : c’était Joey.

Jen : ça n’a pas l’air d’être la grande forme Pacey.
Pacey : j’ai connu mieux, c’est sûr.
Jen : qu’est-ce qui se passe ? avec Dawson je veux dire ?
Pacey : et bien il paraît que je l’ai critiqué et que j’ai critiqué ses films aussi.
Jen : pourquoi il paraît ?
Pacey : parce que je n’ai jamais rien dit. Mais il préfère écouter les potins plutôt que de me croire. Du coup, il m’a traité de raté et depuis, on ne se parle plus.
Jen : Dawson ne pense qu’à lui. Depuis qu’il m’a jeté, car c’est ce qu’il a fait, il ne m’adresse plus la parole. Il a l’art de nous faire passer pour des moins que rien.
Pacey : le pire, c’est que la seule chose que j’ai dit c’est qu’il avait eu tord de te quitter à cause de ton passé.
Jen : c’est gentil de dire ça mais le mal est fait et s’il n’est pas capable d’accepter ce que je suis, je n’y peux rien.
Pacey : finalement, on est tous les deux victimes des préjugés de Dawson Leery !

Joey marche dans Capeside pour rentrer chez elle. Une voiture s’arrête à sa hauteur.
Pacey : alors Potter, on traîne ?
Joey : Witter, t’as volé une voiture ? je vais appelé ton père.
Pacey : tout faux Joey. Cette voiture était à la fourrière depuis 3 mois alors mon père me l’a donné. Je te ramène ?
Joey : non merci.
Pacey : s’il te plait, il faut qu’on parle.
Joey : de quoi ?
Pacey : de Dawson.
Joey s’arrête, regarde Pacey et monte finalement dans la voiture.
Pacey : je dois d’abord passer au lavomatique.
Joey : ok. (après un silence) Il t’en veut beaucoup.
Pacey : je sais mais j’ignore pourquoi. J’ai toujours aimé ses films, c’est pour ça que j’acceptais d’y participer. Et il est comme un frère pour moi.
Joey : ouais mais en tout cas, il a entendu dire le contraire. Tu as dit quoi sur ses films ?
Pacey : mais rien je t’assure (puis réfléchissant) oh c’est pas vrai !
Joey : quoi ?
Pacey : quelqu’un a peut-être…non, c’est pas possible.
Joey : mais quoi bon sang ?
Pacey : j’ai discuté avec Jack du film de Dawson. Je lui expliquais que j’avais du mal à jouer correctement le monstre et qu’au vu de ma prestation, je me demandais comment il avait pu gagner le prix du festival de Boston.
Joey : donc quelqu’un a entendu et a tout déformé.

Au lavomatique. Joey et Pacey sont enfermés dans la voiture.
Pacey : alors Potter, comment vont les amours ?
Joey : très drôle ! t’en as pas d’autre comme ça ?
Pacey : pourquoi ? qu’est-ce que j’ai dit ?
Joey : rien, laisse tomber.
Pacey : Joey, on va pas remettre cette histoire d’escargots sur le tapis. On a dit qu’on en parlait plus.
Joey : c’est toi qui en parle. Tout va bien pour moi.
Pacey : tu m’en veux encore ?
Joey : écoute, on en a déjà parlé. C’était une impulsion, c’est tout.
La voiture est couverte de mousse. Evidemment Pacey a choisi le programme le plus long : prélavage, lavage, séchage, cirage, lustrage ! Joey se sent oppressée. Pour se détendre, elle allume la radio. La chanson Kiss me des Sixpense None The Richer emplie l’habitacle. Pacey sourit mais Joey se renfrogne.
Joey : c’est bientôt fini ?
Pacey : non, il reste encore deux couplets.
Joey : je parle de la voiture, pas de la chanson.
Pacey : ah oui, dans deux minutes.
Sur le chemin du retour, personne ne parle. Chacun est plongé dans ses pensées. Pacey à cause d’Andie et de Dawson, Joey parce que son orgueil en a pris un coup de s’être laisser aller à embrasser Pacey. Même si ça commence à dater, elle s’en veut de s’être montrée faible. Après tout, elle n’éprouve vraiment rien pour Pacey Witter.

Jen n’arrête pas de penser à Dawson. A présent, elle est furieuse après lui. Pour ce qu’il lui a fait à elle mais aussi à Pacey. Et une fois de plus, elle se réfugie dans l’alcool. Après être restée assise une heure sur le ponton de la marina, elle décide de rentrer. L’alcool n’a pas eu l’effet escompté. Elle pensait oublier, au lieu de ça elle est encore plus en colère. Arrivée devant son perron, elle tourne les talons et fonce chez Dawson.

Dawson s’est assoupi quand il est réveillé par un bruit étrange. 23h30, que se passe-t-il ? Il tend l’oreille et reconnaît un bruit de feuillage qu’on agite. Dawson se lève d’un bond, saisie sa batte de base-ball et se poste près de la fenêtre grande ouverte. Au moment où il va pour frapper ce qu’il croit être un cambrioleur, Jen passe la tête par la fenêtre sans manquer de se cogner dans la traverse.
Jen : aïe, oh zut.
Dawson: Jen? Qu’est-ce que tu fais là?
Jen : c’est avec ça que tu accueilles Joey ou ça m’est réservé ?
Dawson : Joey ne passe plus par l’échelle. Qu’est-ce que tu fais là ?
Jen : il faut qu’on parle.
Dawson : je n’ai rien à te dire.
Jen : très bien. Alors tu vas m’écouter. Je sais que je ne suis pas parfaite, loin de là. J’ai un passé lourd dont j’aurais voulu me passer. Quand je suis arrivée, j’étais heureuse de te connaître. Ce que je vivais avec toi était nouveau pour moi alors j’ai voulu être honnête avec toi, pensant que tu comprendrais. Seulement, tu ne penses qu’à toi Dawson. Si quelque chose te dérange chez une personne, tu l’écartes de ton chemin au lieu de composer avec. Tu dis avoir l’esprit ouvert mais c’est faux. Tu m’aurais traité avec le même dégoût si je t’avais dit que j’avais le sida ou la syphilis ! Tu m’as balayé de ta vie comme tu le fais avec Pacey. Mais tu n’es pas mieux que nous Dawson. Tu es peut-être le pire de nous tous.
Dawson : ça te va bien de dire ça pour une fille qui passe toutes ses soirées au dessus de la cuvette à vomir l’alcool qu’elle a ingurgité 3h avant.
Jen : tu es ignoble Dawson. Même si tu avais fait pire que ce que j’ai pu faire à New York, je ne t’aurais jamais balancé la moitié des horreurs que tu viens de dire.
Jen part. Elle est triste et elle pleure. Elle ne retient plus aucune larme. Elle pensait que Dawson était un garçon bien mais c’est Drue qui avait raison, c’est un esprit étriqué.

Au lycée, le lendemain.
Abby : heu…Mary-Beth, c’est ça ?
Mary-Beth: oui, Abby, c’est ça. Qu’est-ce que tu veux ?
Abby : juste une petite question, c’est bien toi qui est responsable du matériel de l’école ?
Mary-Beth : oui, enfin pour la section cinématographique.
Abby : donc si je veux emprunter du matériel, c’est à toi que je dois m’adresser ?
Mary-Beth : à moi ou à Mr Gold, c’est pareil, de toute façon il sera au courant.
Abby : très bien, je voudrais réserver une caméra numérique.
Mary-Beth : pour quel projet scolaire ?
Abby : pour, heu, le cours de…Peterson. Un devoir sur la cohésion dans un groupe d’amis.
Mary-Beth : intéressant. Et bien je te la réserve. Passe la prendre après les cours. Tu l’as pour 48h.
Abby, lui faisant une pichenette : merci, t’es la meilleure.

A la sortie des cours.
Pacey : eh Potter. Potter, oh, tu pourrais répondre quand je te parle!
Joey : tu sais Pacey, si je ne te réponds pas, c’est que je n’ai pas envie de te parler.
Pacey : certes mais tu as oublié ou perdu ça dans ma voiture.
Pacey tend à Joey une boucle d’oreille en forme d’étoile. Joey s’en saisit.
Joey: désolée, c’est pas à moi ça. C’est sans doute à une de tes nombreuses conquêtes.
Pacey : je me disais bien aussi que le string rouge coincé dans le siège ne t’appartenait pas.
Joey : Pacey, tu es comme le salami après un repas de fête.
Pacey : tu peux développer, j’ai pas tout compris.
Joey : c’est simple, tu m’écœures.
Pacey : ah oui comme ça c’est beaucoup plus clair. Mais bon le salami, à l’apéritif, ça passe bien donc éventuellement, toi et moi pour un cinq à sept, tu seras plus agréable.
Joey feint un sourire charmeur et s’approche de Pacey. Elle passe ses bras autour de son cou et approche son visage de l’oreille de Pacey.
Joey, susurrant : Pacey, plutôt un quatre à six, sept heures c’est trop tard.
Pacey : arrête Potter , je vais te prendre au mot.
Joey se recule mais laisse ses mains sur les épaules de Pacey. Elle remonte vers son cou et fait mine de l’étrangler.
Joey : Pacey, encore une insinuation ou une invitation perverse de ta part et je te jure que je t’étrangle pour de vrai. Et on ne retrouvera jamais ton cadavre.
Pacey : d’accord, je file. Je sais pas pourquoi mais j’ai pas très envie de mourir tout de suite.

Au coin du couloir, Andie est stupéfaite. Joey qui susurre à l’oreille de Pacey !
Andie : non mais dites-moi que je rêve.
Abby, qui n’a pas perdu une miette de la scène grâce à son camescope, intercepte Andie. La stupeur se lit sur son visage.
Abby, minaudant : un problème Andie ?
Andie : hein ? Abby, je t’assure que ce n’est pas le moment.
Abby : mais pourquoi tu prends la mouche Andie ? Au fait, tu es au courant ? Il paraît que Joey Potter et Pacey Witter sortent ensemble. C’est incroyable non ?
Andie : Abby, dégage.

Andie est écœurée par ce qu’elle a vu. Pacey semble avoir déjà oublé ce qu’il s’est passé entre eux. Certes, elle l’a rejetté mais elle regrette. Pacey a été si doux, si attentionné au cours de cette nuit qu’elle en a oublié tous les côtés qu’elle n’appréciait pas ou plutôt, elle a oublié ses préjugés. Prise à son propre piège. Elle voulait se venger de l’attitude de Peter en faisant souffrir quelqu’un et finalement, c’est elle qui est malheureuse. Perdue dans ses pensées, elle ne regarde pas où elle va et percute de plein fouet Pacey en sortant du lycée. Instantanément, le sourire de ce dernier s’efface.
Pacey : Andie.
Andie : Pacey.
Rien de plus. Il la laisse passer, sans un mot, sans un regard.


Dawson est dans son jardin. Armé d’un taille-haies, il accomplit le travail demandé par son père. Arrive alors Drue.
Drue : salut Dawson.
Dawson se retourne précipitamment, son arme à la main.
Drue : eh, doucement vieux. Je ne viens qu’en ami.
Dawson : pourtant, il ne me semble pas que nous soyons amis.
Drue : ok, bon alors je ne vais pas m’attarder. Tiens, j’étais chargé de te donner ça.
Drue tend une cassette à Dawson. Ce dernier s’en saisit, intrigué par son contenu.
Dawson : qu’est-ce que c’est ?
Drue : j’en sais rien. Je ne suis que le messager.
Drue s’en va. Dawson retourne la cassette dans tous les sens, comme s’il essayait de lire à travers. Finalement, n’y tenant plus, il monte dans sa chambre et visionne la cassette. Les images défilent. On y voit le lycée, la personne qui filme court dans les couloirs. Puis l’image se stabilise, devant les casiers des élèves. Dawson voit alors Pacey et Joey en pleine discussion. Puis il voit Joey s’approcher de Pacey et compte tenu de l’angle de vue, on croit qu’elle l’embrasse sur la joue. C’est alors que l’image se coupe, laissant Dawson abasourdi par ce qu’il vient de voir.

Andie décide d’avoir une petite conversation avec Pacey. Elle veut savoir ce qu’il ressent pour Joey. Elle le trouve au vidéoclub où il travaille.
Andie : Pacey, il faut qu’on parle.
Pacey : je croyais qu’on s’était tout dit. Tu as été on ne peut plus claire, c’était une erreur, à moins que…
Pacey abandonne son ton froid et sec et adopte une attitude insolente et un air suffisant.
Pacey : à moins que tu aies adoré cette nuit et que tu en redemandes. Parce ce qu’il est vrai que je suis un dieu de ce côté-là et tu sais pourquoi ? Parce qu’il faut le savoir Andie, si je fais si bien l’amour, c’est que je me suis longtemps entraîné tout seul.
Andie : Pacey, tu sais quoi ? tu es un idiot. Tu prends les gens de haut mais tu ne sais rien d’eu alors arrête de te croire au dessus de tout le monde. Et j’espère que tu satisferas plus Joey que tu ne l’as fait avec moi parce que franchement, c’était pas exceptionnel.
Andie part furieuse. C’est décidé, elle n’adressa plus la parole à Pacey Witter.

Abby est très fière d’elle. A l’heure qu’il est, Andie et Dawson pensent que Pacey et Joey sont ensemble. Son complot prend forme, le groupe sera bientôt disloqué. Il ne lui reste plus qu’à s’occuper de Jen et Jack. Le plus dur étant bien sûr Jack, qui ne s’énerve jamais et qui s’entend avec tout le monde.

Joey rentre chez elle. Elle décide avant de se balader un peu dans le centre ville avant. Elle arrive devant une librairie et entre. Les rayonnages remplis de livres de toute sorte lui donnent le sourire. C’est plus fort qu’elle, elle adore lire. Elle se dirige vers la table où sont exposées toutes les nouveautés. Elle consulte les résumés et se décide pour un roman de science-fiction au temps des pharaons et de l’Egypte ancienne. Quand elle ressort, un coup de vent lui fait lâcher la porte qui s’ouvre à toute volée. Le pauvre passant qui arrivait se la prend en pleine figure.
Passant : aïe.
Joey : oh, je suis désolée, ça ?
Passant : tu peux pas faire attention Joey ?
Joey : Drue ? dommage qu’elle ne t’aie pas cassé le nez, ça aurait pu arranger ta figure.
Drue : très drôle Joséphine. C’est malin, je vais avoir une bosse.
Joey : arrête de geindre, t’es pas un bébé que je sache.
Drue : au fait Potter, comment vont les amours avec Witter ?
Joey : quels amours ? le choc t’es monté au peu de cerveau qu’il te restait ?
Drue : allez, avoue-le ! de toute façon, tout le lycée est au courant. On ne parle plus que de ça.
Joey : tu délires.

Joey tourne les talons. Elle et Pacey ? c’est bien la meilleure. Mais qui a lancé la rumeur ? Ca ne peut être que lui. Et bien il va regretté d’être né. Joey entre comme une furie au vidéoclub. Mais qu’elle n’est pas sa surprise de constater que c’est Dawson et non Pacey qui se trouve derrière le comptoir.
Joey : Dawson ? J’ignorais que tu travaillais aujourd’hui. Pacey n’est pas là ?
Dawson : non, cet imbécile ne pouvait pas venir ce soir.
Joey : arrête de parler de lui comme ça, c’est ton meilleur ami.
Dawson, froid : ça te va bien de le défendre.
Joey, surprise : quoi ? mais pourquoi tu dis ça ?
Dawson : on peut savoir depuis quand tu pactises avec l’ennemi Joey ? Depuis quand tu me mens ?
Joey : mais qu’est-ce que tu racontes ?
Dawson : je sais tou. Tu dis que tu es mon amie mais dès que j’ai le dos tourné, tu ris avec Pacey, tu le tiens dans tes bras, l’embrasse. Et ce sera quoi après ? Vous coucherez ensemble ?
Joey, furieuse : mais t’es malade. Où tu vas chercher tout ça ? qu’est-ce qui peut te faire croire une seconde que je suis amie avec Pacey.
Dawson, explosant : je vous ai vu Joey, dans les couloirs du lycée. Alors ne mens pas.
Joey : très bien, penses ce que tu veux. J’en ai rien à faire. Salut Dawson.

Joey part furieuse. Tellement furieuse que des larmes de colère et d’amertume coulent le long de ses joues. C’est alors qu’arrive Andie en face d’elle.
Andie, sèche : Joey, je peux te parler ?
Joey : c’est pas le moment Andie.
Andie : j’en ai pas pour longtemps.
Le visage d’Andie est fermé. Elle se fiche complètement des larmes que Joey essuie avec sa manche.
Andie : alors, ça dure depuis quand ?
Joey : depuis quand quoi ?
Andie : te moques pas de moi Joey. Tu sais très bien de quoi je parle.
Joey : non Andie, je ne vois pas de quoi tu veux parler.
Andie : toi et Pacey, depuis quand ?
Joey : mais je ne sors pas avec Pacey !
Andie : à d’autres. Je vous ai vu. Je le sais. Et Abby me l’a confirmé.
Joey : je te le dis et te le répète que je ne sors pas avec Pacey. Et puis j’ai pas à me justifier.
Joey tourne les talons, pressée de rentrer chez elle.

Pacey marche l’air sombre, ne faisant pas attention aux personnes qui l’entourent. Andie a été dure avec lui. D’abord le traiter d’idiot, de garçon dédaigneux et lui balancer qu’il n’a pas été à la hauteur. Mais ce qui le tracasse, c’est cette allusion à Joey. Que vient-elle faire dans cette histoire ? et pourquoi coucherait-elle avec Joey ? Malgré tout ce que lui a dit Andie, il ne peut s’empêcher de penser au visage, à l’attitude qu’elle a eu en lui parlant. Elle semblait en colère mais triste en même temps. Et il s’en veut. S’il n’avait pas jouer les types arrogants, il lui parlerait peut-être encore. Au lieu de ça, il lui avait balancé des obscénités, juste par vengeance et par amertume. Et suite à ça, il a dû appelé son patron, prétextant d’être malade pour pouvoir partir. Dawson, appelé à la rescousse, l’a ignoré totalement. Ils ne se sont dit ni bonjour ni au revoir.

Jack est contrarié. Sa sœur est rentrée à la maison telle une furie, refusant de lui adresser la parole. La seule chose qu’il a pu lui tirer est le prénom de Pacey. Après, elle s’est mise à pleurer. Et s’il y a une chose que Jack déteste par dessus tout, c’est qu’on s’en prenne à sa sœur. Il décide donc d’aller voir Pacey pour en savoir un peu plus. Il le trouve chez lui, dehors.
Jack : salut Pacey.
Pacey, sursautant : Jack, qu’est-ce que tu fais là ?
Jack : j’ai à te parler.
Pacey : je t’écoute.
Jack : voilà, je ne sais pas ce qu’il s’est passé et je ne tiens pas à le savoir mais ma sœur est rentrée en pleurant et pestant après toi alors j’espère que tu ne lui as pas fait de mal.
Pacey : à vrai dire, on s’en est fait tous les deux mais j’avoue y avoir été un peu fort avec elle.
Jack : oui ben je sais pas ce que vous attendez l’un de l’autre mais arrêtez un peu de vous faire ça parce qu’à la fin, voilà ce qui arrive.
Pacey : dis lui que je suis désolé.
Jack : non, fais le toi-même.

Jen est sur le ponton devant chez elle et Dawson. Elle repense à la première fois où Dawson est venu la voir sur ce ponton avec ses cassettes vidéos. Elle regarde la bouteille de tequila posée à côté d’elle, la prend, l’ouvre et verse tout son contenu dans l’eau.
Jen, à elle-même : maintenant, tu vas te reprendre en main, ça ne sert à rien de gâcher ta vie pour un garçon.
Joey : excellente idée.
Jen : salut Joey. Ça va ?
Joey : pas super. Et toi ?
Jen : pas super non. Qu’est-ce qu’il t’arrive ? un soucis avec Pacey ?
Joey : pourquoi avec Pacey ?
Jen : vous sortez ensemble non ?
Joey : tu vas pas t’y mettre toi aussi ? c’est la rumeur la plus débile du semestre. Moi et Pacey ! Il y a autant de chances que je sorte avec Pacey que toi tu te remettes avec Dawson.
Jen accuse le coup en silence. Au fond d’elle-même, elle aimerait bien se remettre avec Dawson.
Joey, réalisant ce qu’elle vient de dire : Jen, désolée, c’est sorti tout seul. Excuse-moi.
Jen : non Joey, c’est sorti parce que tu le penses. J’ai compris. Tout ce que tu as fait pour moi, tout ce que tu m’as dit sur Dawson, c’était juste pour être sûre que je ne te le pique pas à nouveau. En fait, je t’ai gêné depuis mon arrivée ici. Vas-t’en Joey, tu n’as plus à faire semblant d’être mon amie.
Joey : mais Jen, c’est faux.
Jen : Joey, vas-t’en s’il te plait.
Joey part, triste d’avoir blessé au fond sa seule amie. Jen, elle, pleure, déçue de l’attitude de Joey. Elle pensait avoir dépassé le stade des jalousies mais visiblement non. Joey n’en avait rien à faire d’elle. Elle ne l’accueillait que pour la monter contre Dawson et ainsi pouvoir le récupérer tranquillement.

Une semaine plus tard, lycée de Capeside.
Drue : alors ça y est, tu y es arrivée ?
Abby : et oui, j’arrive toujours à mes fins.
Drue : et quel est le résultat ?
Abby : le petit groupe est dissout. Le clan Dawson et compagnie, c’est fini.
Drue : donc ça y est, tu t’es vengée de Jen et sa bande, c’est fini.
Abby : oui, et j’ai gardé un souvenir.
Drue : comment ça ?
Abby : et bien, j’ai enregistrer la dispute de Jen et Joey devant chez Dawson, celle de Joey et Dawson au vidéoclub ainsi que celle d’Andie et Pacey.
Drue : comment tu as fait ?
Abby : il suffit de se trouver au bon endroit, au bon moment. Je les ai suivi un par un. Le plus dur a été d’aller au vidéoclub deux fois de suite mais en faisant semblant d’aller chercher dans les vieux films, j’ai pu me cacher dans un coin.
Drue : mais au final, , Jen n’est pas revenue vers toi.
Abby : tant pis. Cette idiote ne sait pas ce qu’elle rate. Et elle est venue te voir ?
Drue : non, elle me fuit comme la peste.
Abby : dommage. En tout cas, je suis très fière de moi. C’est sans aucun doute l’un de mes plus beaux coups.

En effet, l’ambiance de chacun est des plus morose. Mis à part Jack et Andie qui se parlent à cause de leur lien fraternel, le groupe est complètement disloqué. Evidemment, il arrive que les regards se croisent mais chacun tourne la tête aussitôt. Pacey erre dans les couloirs avec un air de chien battu. Il a non seulement perdu ses amis mais aussi la fille dont il commençait à tomber amoureux. Dawson, lui, fusille Pacey du regard dès que ce dernier s’approche. Joey ne parle à personne, elle reste seule dans son coin, plongée dans des bouquins. Jen l’ignore magistralement. Et même si elle n’a eu aucun accrochage avec Pacey, Jack ou Andie, elle prend ses distances avec tout le monde. A la cantine, leur table habituelle est à présent occupée par certains footballeurs et pom-pom girls. Dawson et Pacey mangent à l’opposé l’un de l’autre, Jack et Andie ensemble, Joey préfère manger dehors et Jen, elle, préfère sauter ce repas. Malgré tout, autour d’eux, la vie continue.

A la fin de la semaine, Jen, à cran, vient trouver Drue. Elle l’entraîne dans la chaufferie.
Drue : eh Lindley, calme tes ardeurs. Je ne suis pas un homme facile.
Jen : rêve pas Drue. Tiens, dit-elle en lui fourrant 20 $ dans la main.
Drue : qu’est-ce que c’est ?
Jen : de l’argent, ça se voit pas ?
Drue : si, je sais ce que signifie un bout de papier vert avec un chiffre et une photo au dessus. Mais pourquoi ?
Jen : j’ai que ça pour l’instant.
Drue : d’accord mais tu attends quoi de moi et de ces 20 $ ?
Jen : trouve-moi de l’ecstasy. J’en ai besoin, c’est urgent.
Drue : une seconde Jen, je croyais que tu avais changé.
Jen : et bien il faut croire que non ? bon alors, tu t’en occupes ?
Drue : mais pourquoi tu n’en cherches pas toi-même ?
Jen : parce que je ne veux pas que ça se sache. Tu m’aides ou pas ?
Drue, résigné : ok Lindley, passe demain chez moi. Le soir de préférence, quand ma mère n’est pas là.
Jen : demain soir seulement ? Tu peux pas en trouver plus vite ?
Drue : on est à Capeside ici Jen. On ne trouve pas fournisseur à tous les coins de rue.
Jen : ok, à demain soir alors.
Jen sort la première. Drue s’appuie au mur et réfléchit. De l’ecstasy ! ça fait 6 mois qu’il est clean, en fait, depuis qu’il est venu vivre à Capeside. Et Jen ! Malgré le fait qu’elle ne l’aime pas, il ressent de l’affection pour elle. Il décide alors que non, Jennifer Lindley ne replongera pas dans l’enfer de la drogue. Sinon, l’éloigner de New York n’aura servi à rien et puis au fond, si elle le fait, c’est par détresse. Et lui aussi a changé, alors il est temps de le prouver. Drue Valentine, sauveur de la damoiselle en détresse. Il sourit à l’idée du plan qui germe dans sa tête en se disant qu’enfin il va pouvoir se racheter.

Le samedi matin.
Jack est en train de courir le long de la plage. Arrivé en bout de course, il fait demi-tour et rentre chez lui. Sur son perron, à côté du journal, il trouve deux bouteilles en verre vides.
Jack : Andie, t’aurais pas pu aller jusqu’à la poubelle !
Il se saisit alors des bouteilles et constate qu’il se trouve à l’intérieur un bout de papier roulé. Sur l’un il y a écrit « Jack » et sur l’autre « Andie ». Intrigué et continuant de regarder les bouteilles, il rentre et referme la porte sur lui.

Joey ouvre lentement les yeux. Tout lui revient en mémoire, les disputes à répétition avec ses amis et le fait que Pacey l’a tellement bien évité qu’elle n’a pas pu s’expliquer avec lui. Ou peut-être n’a-t-elle pas fait l’effort de le chercher ? il y a sans doute un peu des deux. Pleinement réveillée, Joey se lève et ouvre ses volets. Elle entend alors le bruit d’un objet qui tombe de sa fenêtre. Elle se penche et voit une bouteille vide tombée par terre. Elle sort, fait le tour de la maison et la ramasse.
Joey : qu’est-ce que ça fait là ?
Bessie : un problème Joey ?
Joey : regarde, quelqu’un a posé une bouteille vide sur le rebord de ma fenêtre. Les gens sont vraiment dégoûtants.
Bessie se saisit de la bouteille et constate le papier plié à l’intérieur portant l’inscription « Joey ».
Bessie : on dirait que ça a été mis là intentionnellement.
Elle tend la bouteille à sa sœur qui s’en saisit. Joey rentre dans la maison, va dans sa chambre et s’installe sur son lit avant d’ouvrir la bouteille.

Dawson est en train de se préparer un petit déjeuner quand il constate qu’il n’y a plus de lait.
Dawson : sacrée Lily. Depuis que tu es là, tout est chamboulé.
Se rappelant que son père en a acheté hier, il sort pour aller le prendre dans le coffre de la voiture. Il l’ouvre et là, bingo, Mitch a oublié la bouteille dans le coffre. Dawson sourit face à cet oubli si caractéristique de son père. Il fait demi-tour et trouve alors à côté de son perron une bouteille en verre contenant un papier sur lequel est écrit « Dawson ». Il prend la bouteille et rentre chez lui s’interrogeant sur le contenu du message.

Jen dort à poings fermés. La soirée a encore été arrosée. Et ce matin, elle est toujours aussi abattue. Bougonnant contre sa grand-mère qui passe l’aspirateur, Jen décide de se lever et descend. Elle se prépare une tasse de café fumant qu’elle décide de déguster dans son jardin. Elle va vers la balancelle et constate avec étonnement qu’une bouteille vide est posée sur le siège. Elle s’en saisit et voit le papier à son nom à l’intérieur. Elle pose alors sa tasse, débouche la bouteille, en sort le papier et le lit.

Pacey est vautré devant la télé en train de regarder les dessins animés du samedi matin. Son père rentre de tournée de nuit et, sans lui dire un mot, pose une bouteille vide contenant un mot au nom de « Pacey » devant lui. Le regard de Pacey quitte l’écran de la télé pour se poser sur la bouteille. Il tend le bras pour s’en saisir, ouvre la bouteille, fait glisser le papier, le déplie et le lit.

Chaque message est identique pour tout le monde. « Si vous voulez connaître la vérité, rendez-vous à 15h aux ruines. » Evidemment, pas de signature…

A 15 heures, ils sont là tous les six. Aucun ne manque à l’appel. Jen, Jack, Andie, Dawson, Pacey et Joey. Arrivés tous les six en même temps, ils se regardent, intrigués, se demandant ce qu’il se passe.
Andie : quelqu’un sait ce qu’il se passe ?
Dawson : j’en ai pas la moindre idée. En tout cas, je n’ai aucune envie de rester.
Jen : comme c’est étonnant.
Dawson : pardon ?
Jen : tu n’as pas envie de savoir ce qu’on fait là ? si tout n’est pas planifié comme tu le veux, ça ne te plait pas, tu t’en vas.
Joey : Jen, ça suffit.
Jen : toi, ne me dis pas ce que j’ai à faire.
Jack : on peut savoir c’est quoi le problème ?
Andie : laisse tomber Jack.
Pacey : mais non Andie, si on est là, c’est pour tout mettre au clair non ? alors pourquoi tu ne commencerais pas ?
Andie : la ferme Pacey.
Jack : l’animosité n’arrangera rien Andie. Et puis d’abord personne ne se demande qui nous a fixé rendez-vous.
Voix : c’est moi.
Les six (ex-)amis se retournent vers le pilier gauche d’où leur est parvenu la voix. Mais son propriétaire ne semble pas décidé à se montrer.
Joey : qui est là ?
C’est alors qu’il sort. Un sourire timide aux lèvres, ses yeux bleus en quête de pardon, il avance pas après pas vers le groupe réuni autour de la fontaine.
Drue : c’est moi qui ai mis les messages dans les bouteilles.
Pacey : qu’est-ce que tu veux Valentine ?
Drue : rétablir la vérité.
Dawson : et on peut savoir laquelle ?
Drue : et bien visiblement votre groupe d’habitude si soudé n’a pas résisté à la tempête. Et ce qu’il s’est passé entre vous tous n’est pas le fruit du hasard.
Jen : où tu veux en venir Drue ?
Drue : ce que je veux dire c’est que si aujourd’hui vous n’êtes plus amis, ce n’est pas une coïncidence. Tout ceci a été habilement orchestré et je dois avouer, même si je n’en suis pas fier, avoir participé à ce plan de sabotage.
Jack : mais qu’est-ce que tu racontes ?
Drue : et bien Abby a décidé de se venger de Jen qui lui a tourné le dos alors elle a voulu semer la pagaille entre vous tous.
Joey : on peut dire qu’elle n’a pas raté son coup.
Drue : en effet. Son idée était que je monte Jen contre Dawson. Ensuite elle a fait circulé des rumeurs sur ce qu’aurait dit Pacey en s’assurant que Dawson le prendrait mal. Puis voyant que Joey et Pacey s’entendaient bien, elle a fait croire que vous sortiez ensemble.
Jen : cette fille, je vais la tuer !
Dawson : alors vous vous êtes joués de nous ? c’est quand même incroyable, on ne vous avez rien demandé. Vous n’aviez pas mieux comme distraction ?
Joey : il y a une chose que je ne comprends pas. Si tu as participé à cette mascarade ridicule, pourquoi avouer ?
Drue : parce que…parce que cette histoire est allée trop loin. Jen, je ne ferais pas ce que tu m’as demandé. Malgré ce que je vous ai fait, j’ai changé. Tiens.
Il lui tend son billet de 20$. Elle le prend mais son regard est chargé de colère.
Drue : maintenant, je vais vous dire ce que je pense. Abby n’a été que le facteur déclencheur. Si la situation est telle quelle, c’est qu’il y avait un problème bien avant l’intervention d’Abby. Alors vous devriez tous en parler.
Sur ce, il s’éloigne, laissant les autres plongés dans une profonde méditation.

Ils ont tous le regard hagard, perdu. Abby et Drue se sont joués d’eux. Ils n’ont été que les pions d’un plan machiavélique destiné à les monter les uns contre les autres. Petit à petit, la stupeur laisse place à la colère. Abby Morgan et Drue Valentine. Satan et son disciple.
Andie : si je croise cette fille, je la tue.
Joey : comment peut-on être tordu à ce point ?
Dawson : cette fille, c’est le diable en personne.
Jen : en tout cas, je vis lui faire regretter d’être née.
Pacey : la vengeance ne servira à rien.
Joey : ah bon, et tu proposes quoi Monsieur le grand sage ?
Jack : Pacey a raison Joey. Et Drue aussi. Si on en est arrive là, ce n’est pas seulement la faute d’Abby mais aussi la notre. Alors je propose qu’on s’isole un peu et qu’on mette tout à plat avec la personne concernée.

Après le laïus de Jack, chacun regarde le bout de ses chaussures, peu désireux de faire le premier pas.
Jack : je vois, vous mourrez d’envie de recoller les morceaux.
Dawson : Jen, je peux te parler ?
Pacey : Andie, suis-moi.
Jack : bon, Joey, il ne reste plus que nous deux.

Jen : bon alors vas-y, je t’écoute.
Dawson : tu ne m’aideras pas n’est-ce pas ?
Jen ; les bras fermement croisés sur sa poitrine : non, en effet.
Dawson : j’ai réfléchi à ce que tu m’as dit dans ma chambre l’autre soir.
Jen : et alors ? tu t’es aperçu que tu avais été terriblement injuste ?
Dawson : je n’avais pas le droit de te juger comme je l’ai fait.
Jen : en effet, tu n’avais pas le droit.
Dawson : Jen, s’il te plait, laisse-moi parler. J’ai fait des erreurs, même plusieurs à vrai dire. Mais la pire est sans doute celle d’avoir tout gâché entre nous. Quand j’ai su pour ton passé, j’ai eu peur. Peur de ne pas être à la hauteur. C’est pourquoi j’ai rompu.
Jen : rejeté serait plus approprié.
Dawson : Jen, tu es si expérimentée à côté de moi. Comment peux-tu être amoureuse de moi ?
Jen : ça ne se commande pas Dawson et crois-moi, si je pouvais, j’effacerai ce passé trop encombrant.
Dawson : tu dois beaucoup m’en vouloir.
Jen : je t’en voulais. Dawson, tu es ce que tu es. Oui, je t’en veux de m’avoir jugé mais tu sembles sincère dans tes regrets.
Dawson : je le suis.
Dawson s’approche de Jen et la prend dans ses bras.
Jen : Dawson, tu sais qu’on ne peut pas se remettre ensemble.
Dawson : je sais mais Jen, on peut redevenir amis ?
Jen, avec un sourire chaleureux : bien sûr.

Pacey : là, ça ira.
Andie : on vient de marcher 15 minutes. On est assez loin là ?
Pacey : alors, mettons tout à plat. Pourquoi as-tu couché avec moi ?
Andie : quoi ?
Pacey : c’est simple comme question. Pourquoi ?
Andie : Pacey, on est vraiment obligé de parler de ça ?
Pacey : oui Andie. Il faut qu’on en parle. Parce que faire l’amour avec toi, pour moi, c’était tout sauf une bêtise.
Andie : Pacey…
Pacey : Andie, j’ai besoin de savoir si pour toi c’était une erreur.
Andie : je sais pas Pacey.
Andie se met alors à pleurer. Secouée de sanglots, elle n’arrive plus à parler. Pacey l’enserre alors dans ses bras et Andie laisse libre cour à son chagrin.
Pacey : Andie, tu as été jalouse à l’idée que je sorte avec Joey ?
Andie, se reprenant : mais non, pourquoi je serai jalouse ?
Pacey : Andie, s’il te plait, joue franc jeu.
Andie : d’accord. Peut-être que j’éprouve quelque chose.
Pacey : et c’est si terrible que ça ?
Andie : mais comment peux-tu rester aussi gentil et agréable malgré la façon dont je t’ai traité ?
Pacey, souriant : j’ai toujours été maso.
Andie esquisse un timide sourire. Pacey le lui rend.
Andie : alors, on fait quoi ?
Pacey : et bien, on avance petit à petit et on voit ce que ça donne.
Pacey lui prend alors la main et ils retournent tous les deux vers leurs amis.

Tous les six réunis, ils s’observent, se scrutent.
Dawson : Pacey, je suis désolé. Je n’aurai jamais dû me fier au rumeur.
Pacey : et bien j’espère que maintenant tu me croiras.
Dawson :oui mais j’ai besoin de savoir, tu penses quoi de mes films ?
Pacey : ils sont super Dawson. Et j’espère qu’un jour tu me demanderas à nouveau de jouer dans un de tes films.
Dawson : t’inquiète pas.

Jen : Joey, excuse-moi pour mon attitude.
Joey : tu sais, tu n’as jamais été un obstacle pour moi. C’est juste que Dawson était moins disponible et que ça m’a fait bizarre.
Dawson : alors c’est juste pour ça que tu m’en voulais ?
Joey : je suis un peu à cran en ce moment. Excuse-moi Dawson. Mais tu avançais avec Jen et avec moi tu stagnes. J’ai besoin qu’on évolue, qu’on bouge. Les soirées vidéos, c’est bien à quinze ans. A seize, j’ai besoin d’autre chose.
Jen : si tu veux, on peut se faire une journée shopping le week-end prochain ?
Joey : du shopping ? d’accord.
Jen : Andie, tu nous accompagneras ?
Andie : euh, je sais pas. Joey, tu m’en veux ?
Joey : non mais sache qu’entre Pacey et moi il n’y aura jamais rien.
Andie : c’est juste que l’autre jour, dans le couloir…
Pacey : et bien si tu étais restée plus longtemps tu aurais vu que Potter a essayé de me tuer !
Jack : j’ai toujours su qu’elle était dangereuse. Et bien tout semble arrangé ?
Joey: je veux pas être pessimiste mais cette histoire, elle va laisser des traces.
Dawson: comment ça?
Joey: Dawson, la vie, c'est pas comme à Hollywood, les mauvaises prises, elle les garde.
Pacey, sceptique : oui philosophe Potter mais Jack, comment se fait-il que toi tu ne te sois disputé avec personne ?
Jack : moi, grand sage !
Jen : c’est ça oui, allez grand sage Jack McPhee, on s’en va.

Tous les six s’éloignent bras dessus, bras dessous, heureux d’avoir retrouvé leur complicité. Tout à coup, Jack s’arrête.
Jack : et pour Abby, on fait quoi ?
Jen : j’ai un plan. Un plan machiavélique digne d’elle.
Joey : aucun problème. On te fait confiance Jen.
Pacey : vous êtes sûrs, on laisse pas tomber ? après tout…
Tous, le coupant en rigolant: NON !


FIN




Appréciation du jury :
Jolie histoire sans superflu qui reste fidèle à l’esprit de la série. L’histoire mérite d’ailleurs bien son titre. Néanmoins, un peu plus de détails dans ton récit n’auraient pas été de trop, comme par exemple le « plan » d’Abby qui, à mon avis, n’est pas assez développé. Les différentes indications quant à elles sont bien intégrées et les événements s’enchaînent avec logique. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé l’alternative à la fin de la journée que Pacey et Joey ont passé pour leur devoir sur les escargots. Joey qui embrasse Pacey et non l’inverse, c’est original. Bravo.
Ecrit par potter 
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chrismaz66, 15.04.2024 à 11:46

Oui cliquez;-) et venez jouer à l'animation Kaamelott qui démarre là maintenant et ce jusqu'à la fin du mois ! Bonne chance à tous ^^

Supersympa, 16.04.2024 à 14:31

Bonjour à tous ! Nouveau survivor sur le quartier Person of Interest ayant pour thème l'équipe de Washington (saison 5) de la Machine.

choup37, Avant-hier à 08:49

5 participants prennent part actuellement à la chasse aux gobelins sur doctor who, y aura-t-il un sixième?

chrismaz66, Avant-hier à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

choup37, Hier à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

Viens chatter !