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Pas celui que tu crois

Résumé : Ecrite dans le cadre du « Plaisir d’écrire » du mois de mars, ce récit raconte l’histoire d’une étrange cohabitation.


********** 1er Partie **********


Quelqu’un frappa à la porte, la tirant de ses réflexions. Elle vit un jeune garçon au style grunge disparaître dans l’appartement. Ce n’était pas trop tôt bon sang, ça faisait vingt minutes qu’elle patientait. Qu’est-ce qui lui prenait de vouloir louer un appartement en plein mois de septembre ! Le mois le plus prisé pour les étudiants à la recherche de logement. Faut dire qu’elle n’avait pas vraiment le choix, après avoir quitté Tom, elle avait été obligée de quitter leur appartement aussi. Audrey l’avait gentiment accueillie mais elle ne pouvait pas vivre chez elle indéfiniment. Sans compter qu’elle avait sa vie et qu’elle n’habitait pas toute seule ! Et bien qu’elle s’entende parfaitement avec son petit ami, il allait tout de même finir par en avoir marre. Non, il fallait qu’elle se trouve un endroit à elle. Fatiguée, elle se massa la nuque, c’était le cinquième appartement qu’elle visitait en deux jours et elle n’en pouvait plus, ses chevilles la faisait souffrir. Elle avait découvert celui là par hasard en entendant deux personnes en discuter dans la boulangerie du coin de la rue. A ce qu’elle avait compris, l’une des deux personnes qui habitait le logement déménagé et l’autre avait besoin de quelqu’un pour partager le loyer. Elle aurait préféré se trouver un appartement à elle, mais ce n’était pas avec son maigre salaire qu’elle pourrait s’offrir les appartements qu’elle avait déjà visiter. Et puis, faire un peu de colocation lui rappellerait l’université ! Au pire, elle n’y resterait que le temps de se retourner. Le quartier était vraiment très agréable et elle pria pour que l’appartement soit à son goût. Il fallait à tout prix qu’elle l’ait. Elle regarda autour d’elle, deux autres personnes attendaient leur tour pour le visiter. Une jeune fille ayant un piercing au sourcil et aimant visiblement la couleur noire. Une adepte du gothique songea t-elle en détournant le regard. La deuxième était un homme de la quarantaine au ventre bedonnant. Qu’est-ce qu’un type comme lui pouvait espérer d’une colocation ? Elle soupira….c’était bientôt à son tour.


Pacey soupira en observant Dawson faire visiter l’appartement à un jeune freluquet d’une vingtaine d’année. Appuyé sur le comptoir de la cuisine, il griffonnait sur un morceau de papier en bougonnant. Ce mec ne ressemblait à rien. Vêtu d’un pantalon dix fois trop grand pour lui et d’une veste militaire, il l’imaginait plein de tatouage et de piercing, se roulant un joint tranquillement installé sur le canapé. Il faudrait lui passer sur le corps avant ! Dawson vint le rejoindre alors que l’autre continuait seul son inspection.
Dawson : Il a l’air bien celui là dit-il encourageant.
Pacey : Bien pour quoi ? Rentré dans l’armée ou dans une crèche…maugréa t-il le menton posé dans sa main.
Dawson : Pacey, faudrait que tu y mettes un peu du tien. C’est le troisième qu’on voit et tu ne t’intéresses pas à eux.
Pacey : Parce qu’ils m’intéressent pas marmonna t-il.
Dawson : Pacey soupira t-il en s’asseyant à ses côtés, je déménage à la fin de la semaine. Mon stage commence dans quinze jours. Ca fait un mois que tu le sais et tu n’as encore trouvé personne pour me remplacer !
Pacey : T’as qu’à pas partir ronchonna t-il. C’est vrai, qu’est-ce que tu auras de plus à Los Angeles, hein ?
Dawson : L’occasion de travailler sur de vrais plateaux de cinéma et de réaliser mon rêve.
Pacey : Bon d’accord, mais à part ça ?
Dawson le dévisagea en souriant, il savait très bien que Pacey était juste triste de le voir partir. Il partageait tout depuis qu’ils avaient cinq ans. Ils avaient grandit ensemble à Boston, avaient été au même lycée, la même université et s’était prit cet appartement ensemble dès qu’ils l’avaient pu, voilà de cela quatre ans. Il allait lui laisser un grand vide en partant, lui-même aurait du mal à se faire à la vie sans Pacey.
Dawson : Tu auras toujours Charlie tenta t-il de le réconforter.
Pacey : Tu parles, il parcourt les villes et ne s’arrête que rarement dire bonjour aux copains !
Charlie clôturait le trio infernal qu’ils formaient depuis les bancs d’écoles et depuis qu’il avait monté son propre groupe de musique, ça marchait plutôt bien pour lui. Ils en étaient fiers mais il était vrai qu’il avait de moins en moins de temps à leurs consacrer. Il avait vécu trois ans avec eux avant de partir en tournée…c’était le bon temps songea t-il plein de nostalgie, celui de l’insouciance.
Dawson : Tu ne veux pas au moins discuter avec lui ? demanda t-il en désignant le jeune qui redescendait.
Pacey : Nan, je ne suis pas babysitter, fais le sortir et fais entrer le suivant, dit-il en se redressant, décidé à y mettre un tant soit peu de bonne volonté.
Dawson acquiesça et alla remercier le jeune homme d’être venu. Il ouvrit la porte et fit entrer la personne suivante. Tout de suite, il eut un mauvais pressentiment et jeta un coup d’œil inquiet vers Pacey.
Pacey : Nom et profession ? demanda t-il sans même relever la tête.
Etonnée, Joey écarquilla de grands yeux. Elle n’avait pas pensé devoir passer un interrogatoire.
Joey : Joey Potter, institutrice dit-elle laconique.
Surpris par la voix féminine, Pacey redressa vivement la tête et plongea directement dans les magnifiques yeux verts de la nouvelle venue. D’un bond, il se laissa tomber de son siège afin de se rapprocher d’elle.
Pacey : Enchanté dit-il avec un grand sourire. Je vais vous faire visiter.
Lui passant une main dans le dos, il l’incita à découvrir le salon. Dawson lui lança un regard réprobateur et lui fit signe de ne pas faire ça.
Pacey : Quoi je m’intéresse, c’est toi-même qui me l’as demandé ! lui dit-il discrètement avant de rejoindre la jeune femme.
Derrière eux, Dawson ne pu s’empêcher de sourire, Pacey ne changerait jamais ! Il alla se servir à boire et l’observa faire le beau devant la jeune femme, qui soit dit en passant, était vraiment ravissante. Cette fois-ci, Pacey y mit vraiment toute la bonne volonté qu’il se connaissait. Faisant visiter les pièces lui même, vantant les mérites de l’appartement et des entourages. Ils redescendirent et retrouvèrent Dawson assit au comptoir.
Joey : C’est vraiment splendide dit-elle admirative.
Dès qu’elle avait mit un pied à l’intérieur, elle était tombée amoureuse du parquet en bois finement verni, de la cuisine ouverte sur le salon, des escaliers en colimaçon pour atteindre le second étage, de l’agencement parfait des pièces, de la lumière qui inondait tout cet espace… C’était parfait.
Joey : La propriétaire n’est pas ici ? s’enquit-elle. On m’a dit de voir avec Pacey ?
Pacey : Vous l’avez en face de vous répondit-il fièrement.
Joey : Oh, c’est vous Pacey ? s’exclama t-elle interdite.
Pacey hocha la tête, tout sourire.
Joey : Je suis désolée dit-elle mal à l’aise, il y a une erreur, je pensais que « Pacey » était le prénom d’une fille.
La bouche grande ouverte, Pacey jeta un coup d’œil hébété vers Dawson qui se retenait d’éclater de rire. Il se sentait bizarrement atteint dans sa virilité et se retrouva d’un seul coup beaucoup moins enclin à la sympathie. Il se sentait même prêt à rappeler le freluquet !
Pacey : Qu’est-ce qui a pu vous faire croire une chose pareille ? demanda t-il encore sous le choc.
Joey : J’ai vu une série télévisée il y a quelques temps où une fille s’appelait Pacey, j’ai cru…
Voyant l’air courroucé du garçon, elle se sentit rougir.
Joey : Je suis vraiment désolée.
Pacey ravala la proposition qu’il avait à lui faire afin de lui indiquer où elle pouvait se mettre ses excuses et respira un grand coup. Après tout ce n’était pas de sa faute à elle, c’était à cette maudite série qu’il en voulait ! Qu’est-ce qui leur avait prit d’appeler un de leurs personnages féminins Pacey !! Ils avaient de la chance qu’il n’ait pas encore son assermentation, sinon, il les aurait attaqué pour diffamation ! Il soupira et se concentra à nouveau sur la jeune femme, elle était beaucoup trop séduisante pour qu’il perdre une telle occasion.
Pacey : Ce n’est pas grave balaya t-il d’un geste, alors l’appartement vous plait ?
Joey : Il est vraiment magnifique dit-elle gênée en regardant autour d’elle, mais je vais devoir retirer mon offre ajouta t-elle à contre cœur.
Pacey : Pourquoi cela ? demanda t-il surpris.
Joey : Je viens de vivre trois ans avec un homme et je n’ai aucune envie de réitérer l’expérience avoua t-elle.
Pacey : Vous n’étiez peut être pas tombé sur le bon plaisanta t-il.
Joey lui sourit. Il avait l’air gentil, mais elle avait prit sa décision. Lorsqu’elle déciderait à nouveau de vivre avec un homme, c’est qu’il serait l’homme de sa vie.
Joey : Vous avez l’air d’être quelqu’un de très sympathique, mais je ne suis pas prête à cohabiter à nouveau avec un hétéro dans toute sa splendeur.
Pacey : Ca tombe bien, je suis gay s’exclama t-il spontanément.
Dans son dos, il entendit Dawson s’étrangler avec sa boisson et se mettre à tousser bruyamment. Feignant de l’ignorer, Pacey sourit à Joey.
Pacey : Alors, qu’est-ce que vous en dîtes ? Avec moi, vous ne risquez rien lui assura t-il avec un sourire charmeur.
Dawson : Pacey ? l’appela t-il.
Pacey se tourna vers lui et le fusilla du regard.
Pacey : Tu permets ? lui dit-il en fronçant les sourcils.
Joey : Vous êtes vraiment gay ? demanda t-elle sceptique.
Pacey : Absolument. Les filles, ça n’a jamais été mon truc dit-il en haussant les épaules négligemment.
Dawson finit par sourire, las. Après tout, qu’il se débrouille. Joey se tourna vers lui et le dévisagea un instant, son sang ne fit qu’un tour dans ses veines.
Dawson : Je suis cent pour cent hétéro ! déclara t-il, devinant sa question silencieuse.
Joey lui sourit d’un air désolé. Puis, elle jeta un bref coup d’œil à Pacey qui semblait attendre une réponse en lui souriant gentiment. Elle hésita en regardant à nouveau autour d’elle, cet appartement était fabuleux…et Pacey avait l’air gentil. Et puis, avec un gay, elle ne serait pas trop dépaysée puisqu’elle avait déjà passé toute son adolescence auprès de Jack.
Pacey : Je vous en prie, habitez avec moi ! Evitez moi de vivre avec une femme qui tomberait amoureuse de moi et dont je devrais constamment repousser les avances lui demanda t-il avec un sourire enjôleur.
Ses dernières résistances tombèrent face à ses yeux bleus et sa moue si adorable.
Joey : Je peux emménager quand ? demanda t-elle en souriant.
Pacey sauta discrètement de joie et se tourna vivement vers Dawson.
Pacey : Ton avion est à quelle heure dimanche ?
Dawson : Quatorze heures trente.
Pacey : Quinze heures ! s’exclama t-il en se tournant à nouveau vers Joey.
Joey accepta et ils parlèrent des détails en se dirigeant vers la porte.
Pacey : Alors à dimanche Joey lui dit-il tendrement alors qu’il lui ouvrait la porte.
Joey : A dimanche répondit-elle avant de sortir.
Un sourire idiot sur les lèvres, il la regarda disparaître de sa vue.
Pacey : Il est prit ! s’exclama t-il en avisant les personnes qui étaient dans le couloir. Bonne journée.
Il referma la porte et fit un air ravi à Dawson, qui du haut de son tabouret, le contempler amusé.
Dawson : Tu es conscient qu’une fois que tu l’auras mis dans ton lit, il faudra que tu te cherches à nouveau un colocataire.
Pacey balaya ça d’un geste en soupirant, il s’en préoccuperait trop tard. Cette fille était trop jolie, il avait crut à une apparition lorsqu’il l’avait vu sur le seuil de sa porte.
Dawson : T’étais obligé de lui mentir ?
Pacey : Eh ! Tu me laisses en plan, faut bien que je me console. Aller viens dit-il en le prenant par l’épaule.
Dawson : On va où ? lui demanda t-il surpris en voyant qu’il l’entraînait à l’étage.
Pacey : Faire tes valises mon grand ! Tu ne voudrais tout de même pas raté ton avion !
Hébété, Dawson se figea sur place avant d’éclater de rire, on pouvait dire qu’il se remettait vite !
Dawson : Si tu veux, je peux aussi avancer mon vol !
Pacey : Tu pourrais ? lui demanda t-il en feignant d’être intéressé avant de sourire devant l’air interloqué de son meilleur ami. Rah tu vas me manquer Dawson ! déclara t-il en l’entraînant avec lui.


Audrey : Tu es sûre que c’est prudent de vivre avec un type que tu ne connais pas ? l’interrogea t-elle inquiète.
Joey : Il est gay ! Que veux-tu qui m’arrives avec lui ? Au pire, tout ce qu’il fera, ça sera de me piquer mes robes ou mon maquillage.
Amusée, Audrey sourit mais ne se sentit pas plus détendu pour autant.
Audrey : Tu sais bien que tu es la bienvenue à la maison, pas la peine de te précipiter.
Joey releva la tête du coffre de sa voiture où elle y avait entassé trois ans de sa vie et sourit à sa meilleure amie. Elle la connaissait depuis l’université et d’aussi loin qu’elle se rappelait, Audrey avait toujours passé son temps à vouloir la protéger, alors que c’était elle la plus délurée des deux ! Elle tenait sincèrement à elle et à leur amitié et c’était pour préserver ça qu’elle préférait partir maintenant. Audrey n’en avait pas conscience mais avoir une amie à la maison en permanence alors qu’on avait un petit ami, pouvait vite devenir une situation conflictuelle. Elle adorait CJ, c’était elle qui l’avait présenté à Audrey, mais la vie communautaire avait ses limites et même les personnes qu’on adorait le plus, pouvaient finir par vous taper sur le système. Elle préférait partir avant qu’ils en arrivent là.
Joey : Audrey, je ne vais pas loin et je te promet qu’on continuera à se voir aussi souvent qu’avant.
Audrey bougonna en empoignant un des cartons de Joey et la suivit vers l’appartement. Elle n’aimait pas l’idée de la savoir toute seule abandonnée à un inconnu dont elle ignorait tout. Qu’est-ce qui pouvait lui certifier qu’il n’était pas un psychopathe…Parvenu devant l’appartement, elle resta stupéfaite et sans voix devant le jeune homme qui ouvrit la porte au devant d’elles… un splendide psychopathe se dit-elle l’espace d’un instant…S’exhortant à reprendre ses esprits, elle se rappela que les cinglés qui peuplaient cette terre n’étaient pas forcément tous moche !
Pacey : Bonjour Joey, je vous attendais…
Audrey le vit s’avancer vers elle, en souriant.
Pacey : Je suis Pacey…lui dit-il chaleureusement. Et vous êtes … ?
Audrey :... ravie lâcha t-elle perdue dans ses pensées.
Amusée, Pacey regarda les joues de la jeune fille s’empourprées.
Audrey : Audrey se reprit-elle en inspirant profondément. Je m’appelle Audrey.
Pacey : Enchanté Audrey lui dit-il avec un sourire espiègle avant de tourné la tête vers Joey, je vais vous donner un coup de main, où se trouve le reste de vos affaires ?
Joey : Dans la camionnette garait juste devant la rue.
En souriant, Pacey hocha la tête et s’éloigna.
Audrey : Il n’y a vraiment pas de justice ! lâcha t-elle en suivant sa meilleure amie à l’intérieur.
Surprise, Joey haussa un sourcil vers elle, attendant des explications.
Audrey : Pourquoi faut-il toujours que les gays soient aussi mignons ! C’est vrai ça, ils n’ont aucune conscience de leurs actes ! Ils nous forcent à nous rabattre sur les autres tout en continuant à baver sur eux !
Joey : CJ serait ravie d’entendre ça s’exclama t-elle en rigolant.
Audrey : CJ est une exception ! Non mais sans blague, tu n’as pas remarqué à quel point ton colocataire était mignon ??
Surprise, Joey regarda vers la porte où Pacey avait disparut.
Joey : A vrai dire, quand je l’ai rencontré, c’est plutôt sur son appartement que j’ai flashé. Il est sympathique mais après Tom, tous les mecs me semblent dénué d’intérêt. Il va me falloir un temps de réadaption j’imagine dit-elle pensive. Enfin, heureusement qu’il est gay, ça va me faciliter la tâche. Ca sera comme vivre avec Jack ! ajouta t-elle en souriant.
Audrey : Et bien, moi je ne pourrais pas vivre avec un tel homme sans avoir envie de le corrompre au charme des femmes.
Joey lui sourit tendrement. Elle était sûre qu’elle le ferait et peut être même qu’elle y parviendrait. Pour sa part, les gens étaient tels qu’ils étaient et elles les acceptaient ainsi. Et puis, elle n’avait pas besoin d’un homme dans sa vie pour l’instant, la compagnie d’un homme pour qui elle n’inspirerait absolument rien lui convenait très bien.
Joey : Qu’est-ce que tu penses de l’appartement ?
Audrey se dirigea vers le comptoir où elle déposa sa lourde charge et regarda autour d’elle, admirative.
Audrey : Je dois avouer que c’est vraiment magnifique. Bon, ça ne vaut pas un appartement plein sud avec vue sur le centre ville, mais c’est pas mal.
En riant, Joey posa un bras autour de ses épaules et lui déposa un baiser sur la joue.
Joey : Je serais très bien ici Audrey, et tu verras que tu seras ravie de retrouver ton parfait appart pour toi et CJ.
Audrey : Mouais…maugréa t-elle…
Son regard se porta sur Pacey qui venait de pénétrer dans la pièce et déposer un sac de voyage plein à craquer et une plante verte à terre. Se pliant, son t-shirt blanc lui colla à la peau et dessina les muscles de son torse.
Audrey : C’est vrai que la vue est pas mal… dit-elle taquine.
Voyant son regard, Joey lui donna un léger coup à l’estomac en souriant. Le reste de l’après midi se passa tranquillement, Pacey aida les deux jeunes filles à porter toutes les affaires de Joey dans l’ancienne chambre de Dawson et s’éclipsa rapidement pour laisser Joey déballer ses affaires lorsque les questions d’Audrey sur sa vie devinrent trop précise. Cette fille était gentille mais très curieuse ! Il réalisa qu’il ne serait pas facile de tromper son monde. Pourquoi avait-il eut cette idée stupide ? Même si ça l’avait amusé au début et représenter une distraction, il se demandait désormais comment il allait s’y prendre pour rétablir la vérité !


Allongée confortablement au dessus de sa couette, Joey admirait fièrement la pièce autour d’elle, les mains croisées sur son ventre. Elle venait tout juste de ranger le dernier carton et Audrey, après moult recommandations, l’avait enfin laissait apprécier seule cette première soirée de fille libre. Sa vie avait en effet traversé bien des étapes ces derniers mois. D’abord, elle avait changé radicalement de voie pour devenir institutrice. Après cinq années à étudier des livres et des auteurs littéraires, elle avait fini par se rendre compte que c’était parmi les enfants et les comptes de fées qu’elle se sentait le mieux. Sur un coup de tête, elle avait entreprit de nouvelles études et faisait aujourd’hui ce qu’elle aimait vraiment, enseigner. Si elle regardait les choses en face, c’était ce revirement de situation qui avait sonné le glas de sa relation avec Tom. Il n’avait jamais compris comment elle avait pu abandonner une carrière si prometteuse pour devenir ce qu’il appelait avec condescendance, tout au plus, une nounou. Evidemment, lui, interne en chirurgie, ne pouvait imaginer que tout le monde ne puisse pas rêver des hauteurs. Seulement, c’était ainsi qu’elle se plaisait et elle n’avait aucune intention de faire marche arrière. Après avoir essuyer plusieurs disputes et s’être rendu compte que plus rien ne les rattachait vraiment, elle avait fini par s’obliger à faire quelque chose. Un sourire fugace aux lèvres, elle se rappela la tête effarée qu’avait fait son ancien petit ami lorsqu’elle lui avait apprit qu’elle comptait déménager. Comment elle, avait-elle osé le quitter lui ? Telle était la question muette qu’elle avait pu lire dans son regard. Ce dernier point lui avait fait réalisé qu’elle venait de perdre trois ans de sa vie à construire une relation qu’elle voulait solide avec un individu qui ne lui inspirait rien. Il ne lui avait jamais donné envie de faire des choses folles telles que le faisait les gens fou amoureux dans les livres qu’elle lisait jour après jour. Non, il était stable, droit mais aucunement fantaisiste ou rêveur. Décidée à se tourner vers l’avenir, elle se redressa sur ses coudes et observa tout autour d’elle. Elle avait fait du bon boulot, l’endroit était plutôt sympathique. Pourtant simplement meublé, elle ne possédait qu’un lit, une table de nuit, une armoire et un bureau, qu’elle avait acheté la veille dans une brocante, mais elle se plaisait tout de même à penser que c’était son premier véritable espace propre depuis des années ! Rien que pour ça, elle se sentait joyeuse. Elle était chez elle. Bon, elle devait partager les autres pièces avec un parfait inconnu, mais cette pièce n’était qu’à elle seule. Quelques coups légers données contre la porte la sortie de ses réflexions.
Joey : Entrez.
Pacey passa sa tête dans l’embrasure et lui sourit chaleureusement.
Pacey : Tout va bien ? Vous vous êtes installée on dirait ajouta t-il en souriant alors qu’il observait la pièce admiratif.
Joey se releva et lui fit signe qu’il pouvait entrer.
Joey : On va vivre ensemble, on pourrait peut être se tutoyer tu ne crois pas ?
Pacey : J’allais te le proposer lui répondit-il tout sourire. Tu as besoin de quelque chose ?
Joey : Ca ira, je te remercie.
Joey le trouvait sympathique, elle ne connaissait pour être honnête, rien de lui, mais il lui inspirait confiance. Et la confiance était quelque chose d’important chez elle.
Pacey : Je me suis dis que tu aurais peut être faim lui dit-il mal à l’aise, je ne savais pas ce que tu aimais alors j’ai préparé un peu de tout.
Joey : Tu cuisines ? s’exclama t-elle hébétée.
Pacey : C’est un de mes passes temps, ça me détend avoua t-il, je ne suis pas mauvais.
Agréablement surprise, Joey lui souriait. C’était une première ! Elle n’avait jamais vu un homme cuisiner jusqu’alors, mise à part Body évidemment, mais jamais Tom n’aurait mit un seul pied en cuisine, pour lui, c’était un territoire purement féminin.
Joey : Je meurs de faim avoua t-elle ravie.
Tout content, Pacey l’entraîna dans la cuisine et lui désigna le plat de lasagne qui gratinait dans le four.
Pacey : Il y a aussi une salade de pomme de terre au frigo si tu préfère ou alors, je peux te préparait autre chose…
Joey : Des lasagne ça sera parfait, ça sent drôlement bon en plus…lâcha t-elle avec un air gourmant. Tu les as vraiment fais toi-même ?
Pacey : Tu peux vérifier la poubelle si tu veux, tu ne verras pas d’emballages du traiteur du coin lui assura t-il en souriant.
Joey : C’est pas ce que je voulais dire s’excusa t-elle, c’est juste que je suis surprise.
Pacey balaya sa remarque d’un geste.
Pacey : Une fille doit savoir cuisiner non ? plaisanta t-il en se souvenant qu’elle l’avait prit pour une fille à leur première rencontre.
Amusée, Joey lui sourit affectueusement. Dieu merci, il l’avait bien prit !
Joey : Alors, qu’est-ce que je peux faire ?
Pacey : T’asseoir.
Joey : Tu n’as pas besoin d’un coup de main s’enquit-elle en regardant autour d’elle.
Pacey : En ais-je l’air ? demanda t-il en souriant alors qu’il sortait deux verres et une bouteille de vin.
Joey : Non répondit-elle en souriant.
Pacey : Dans ce cas, assis toi lui dit-il en lui tendant un verre de vin, tu feras la vaisselle ajouta t-il en lui souriant, taquin.
Joey : Ca me semble être un bon compromis !
Détendue, elle prit donc place à l’un des tabourets du comptoir et observa discrètement son colocataire en sirotant son verre. Il avait l’air parfaitement à l’aise dans cette cuisine, peut être ne tenait-il pas juste à faire bonne impression pour la soirée mais s’y connaissait réellement. L’alléchante odeur qui s’échappait du four avait tendance à lui confirmer cette idée.
Joey : Où as-tu appris à cuisiner ? l’interrogea t-elle.
Pacey : J’ai été cuistot dans un des restaurant de la ville il y a quelques années, fallait bien payer mes études dit-il en haussant les épaules.
Joey : Je ne sais même pas ce que tu fais dans la vie ! réalisa t-elle atterrée.
Elle n’avait même pas pensé à le lui demander le premier jour ! Pourtant, lui ne s’était pas gêné pour lui demander son curriculum vitae d’entrée !
Pacey : Je suis assistant au bureau du procureur lui avoua t-il. En gros, je m’occupe du café et des photocopies plaisanta t-il.
Amusée, Joey lui sourit tendrement. Elle ne l’aurait jamais imaginé dans un travail aussi rigide ! Mais le rôle de Robin des bois lui aller plutôt bien. Elle l’imaginait défendant la veuve et l’orphelin. Il prit place en face d’elle et lui sourit. Elle était vraiment ravissante, même dans cette salopette et se t-shirt ample.
Pacey : Alors et toi, pourquoi les enfants ?
Etonnée qu’il lui pose cette question, Joey se mit à réfléchir quelques secondes. C’était la première fois qu’on la lui posait. En temps normal, les gens préférait toujours savoir pourquoi elle laissait tomber l’édition, et non pourquoi elle avait choisit d’enseigner !
Joey : Il y a un an, j’étais assise à une des tables du parc Lincoln, j’avais un bouquin à la main, je devais le finir pour le cours du lendemain, et j’étais tellement absorbée dedans que tout ce qui m’entourait ne me touchait pas. Le parc était plein mais je ne voyais personne et lorsque j’ai réalisé ça, je me suis sentie bizarrement…seule, lui avoua t-elle gênée. C’est là que j’ai commencé à regardait autour de moi, j’ai vu toutes ces mères qui jouait avec leurs enfants, ces petits bouts de choux qui gambadaient un peu partout et j’ai vu l’air rayonnant de ces femmes en regardant leurs enfants, je n’avais jamais vu personne d’aussi épanouie. Elles étaient exténues dit-elle en souriant, mais rayonnante. J’ai fermé mon bouquin et je suis allée jouait dans le bacs à sable avoua t-elle en riant. Je n’ai pas vu l’heure tournait et je n’ai jamais fini le livre que j’avais commencé. Je ne l’ai jamais regretté.
Pacey : Je comprend lui dit-il en lui souriant.
Joey : Vraiment ? s’étonna t-elle.
Pacey : Bien sûr, tu as choisie la voie qui t’épanouissais le plus, tu as eus raison.
Touchée, elle détourna le regard. Pendant des mois elle avait cherché l’approbation de sa famille, de ses amis, de son petit ami même et ce garçon qu’elle connaissait à peine la comprenait en quelques minutes ! Ca lui faisait un bien fou. Pour une fois, elle n’avait pas besoin de s’expliquer pendant des heures, d’analyser son choix et de le faire comprendre aux autres. Bessie lui avait fait une grande leçon de morale sur l’importance des décisions que l’on prenait dans la vie et qui pouvait engendrer des conséquences imprévues, quand à Audrey, Jen, Jack et CJ, ils avaient organiser une soirée spéciale en son honneur pendant laquelle ils l’avait assurer de leur soutient tout en lui demandant constamment si elle était sûre de son choix. Elle était rentré chez elle exténué. Elle ne tenait même pas à se souvenir de la réaction de Tom. Il avait était sans appel, pour lui, elle faisait une erreur qu’elle regretterait toute sa vie. Perdue dans ses pensées, elle réalisa que Pacey venait tout juste de poser une assiette devant elle. Affamée, elle avala une première bouchée et soupira de bien être.
Joey : C’est délicieux !
Content de lui, Pacey lui reversa un peu de vin.
Pacey : Merci pour le chef.
Ils dînèrent tranquillement, Pacey écouta patiemment Joey lui parlait du plaisir qu’elle ressentait à se lever le matin pour aller travailler, elle lui parla de certain de ses élèves pour lesquels elle s’était réellement prit d’affection. Il l’écouta sans jamais l’interrompre, surpris de se sentir intéressé et d’apprécier cette soirée, pourtant toute simple. A la fin du repas, elle se leva et ramassa leurs assiettes avant de se diriger vers l’évier. En souriant, il lui ôta l’éponge des mains alors qu’elle étouffer un bâillement.
Pacey : Tu as l’air épuisée, va te reposer, je vais la faire.
Joey : Pas question, on s’était répartie les tâches !
Pacey : Tu as eu une journée fatigante, tu te rattraperas lui dit-il en souriant. Et puis quel genre de colocataire je serais si je te laissais faire la vaisselle dès le premier soir !
Hésitante, Joey finit par baisser les armes, elle était réellement éreintée. Cette première journée se passait pour le mieux !
Joey : J’avais oublier à quel point vous pouviez être prévenant dit-elle en lui souriant affectueusement.
Surpris, il haussa un sourcil vers elle.
Pacey : Nous ? Je pensais que tu avais une dent contre les hommes ? lui demanda t-il avec un léger sourire taquin.
Joey : Je parlais de vous autres, les homosexuels lui expliqua t-elle. Bonne nuit Pacey, j’ai passé une bonne soirée.
Encore hébété, il hocha vaguement la tête et la regarda s’éloigner vers les escaliers. Il l’avait presque oublié ! En maugréant, il grimaça. Comment allait-il s’en sortir maintenant ?


Penché sur le dossier O’Brian, Pacey était totalement plongé dans l’affaire et ne relevait qu’occasionnellement la tête pour boire une gorgée de café. C’était la première fois que le procureur Hasting lui demandait son avis sur un dossier et il voulait tout faire pour être à la hauteur. Il s’était sentit très fier qu’il lui confit une telle mission mais la lecture des faits et la vue des photos prises sur les lieux du drame, lui avait donné envie de vomir plus d’une fois ! Lorsqu’il avait choisit ce métier, il avait espérait faire condamné les criminels et désirait ardemment empêché le genre de dossier qu’il était entrain d’étudier. L’Etat requérait la peine maximum contre Jason O’Brian, accusé d’avoir abusé de sa fille de l’âge de six à quatorze ans. La petite avait fini par mettre fin à ses jours en laissant une lettre à sa mère. C’était cette dernière qui, anéantie, exigeait que son mari soit enfermé à vie. Lorsqu’il avait choisit son affectation auprès du bureau du procureur rattaché à l’unité spéciale d’aide pour les victimes, il n’avait pas imaginer une seconde les conséquences de son acte, ni les horreurs qu’il serait forcé de voir. Pourtant, rien n’aurait pu le faire renoncer, il se sentait d’autant plus déterminé à aller au bout des choses. Son téléphone sonna et il accueillit presque avec soulagement, ce moment d’échappement.
Pacey : Witter.
Dawson : Leery répondit-il amusé.
Un sourire détendu aux lèvres, il se laissa aller au fond de son fauteuil et le tourna vers la vue qu’il avait du centre ville.
Pacey : Je commençais à croire que tu avais oublié les vieux copains !
Dawson : Ben tu sais Pacey, ma vie est ici dorénavant et si je veux m’intégrer dans le milieu cinématographique, je ne suis pas sûr que fréquentait un homosexuel soit bien vue plaisanta t-il.
Pacey : Très drôle ! Dis moi plutôt comment ça se passe.
Dawson lui raconta en détail son emménagement dans le studio qu’il s’était trouvé aux abords d’Hollywood ainsi que sa première rencontre avec le réalisateur qui avait accepté de le prendre en stage.
Dawson : C’est pas un type facile mais je saurais me plier aux grés de ses exigences.
Pacey : Je n’en doute pas. Tout se passera bien Dawson tenta t-il de rassurer son ami.
Il avait sentit une pointe d’inquiétude dans sa voie et même si une petite voix au fond de lui, lui disait égoïstement de le faire revenir à Boston, il ne pouvait pas aller contre les désirs de son meilleur ami.
Dawson : Bon et toi ? demanda t-il afin de changer de sujet, comment va ta colocataire ?
Pacey perçu très nettement la note d’ironie mais décida de ne pas en tenir compte. Dawson l’avait taquiné pendant des jours avant son départ mais il ne pouvait pas lui en vouloir, lui-même parfois se demandait encore ce qu’il lui était passé par la tête.
Pacey : Bien j’imagine, tu sais, aussi bizarre que ça puisse paraître, on ne se voit pas beaucoup.
Ils vivaient ensemble depuis cinq jours et la plupart du temps, ils ne faisaient que se croiser, elle partait tôt le matin et lui, il rentrait tard le soir. Ils n’avaient pas partagé un seul repas depuis le plat de lasagne.
Dawson : Ca ne doit pas être très facile pour la draguer le taquina t-il.
Pacey : Je crois que pour l’instant, je n’ai aucune chance.
Dawson : Toi ? Tu ne renonces pourtant jamais aussi facilement.
Effectivement, en temps normal, il faisait toujours tout pour obtenir ce qu’il voulait rapidement, seulement, là, bizarrement, il avait l’impression qu’il fallait lui laisser du temps. Qu’elle n’était pas prête. En discutant avec elle sur son métier, elle lui avait donné l’impression d’être une petite fille un peu perdue qui découvrait seulement la vie à 27 ans. Et l’idée d’en profiter pour la mettre un soir dans son lit lui avait parut dégradante.
Pacey : Je suis sûr une affaire difficile en ce moment, je vais lui laisser un répit ironisa t-il.
Dawson : Tu veux en parler ?
Pacey : Tu sais bien que je n’ai pas le droit lui dit-il en souriant, tristement.
Dawson maugréa à l’autre bout du téléphone. Il détestait l’idée que Pacey soit obliger de vivre avec des images et des histoires aussi douloureuse sans jamais pouvoir en parler avec quelqu’un. Ca lui aurait pourtant fait du bien !
Pacey : Ca va Dawson répondit-il à sa question silencieuse.
Des images du dossier lui revinrent en mémoire et il baissa la tête quelques instants vers le visage souriant d’une petite fille de six ans. Secouant la tête, il aperçut par les longues vitres qui cloisonnés son étroit bureau, le coursier faire ses distributions, des monceaux de lettres et de paquets empilés dans un petit chariot en fer. Dire qu’il avait commencé comme ça ! Sans un mot, ce dernier vint posait un pli sur son propre bureau et ressortit comme il était venu.
Pacey : Va falloir que je raccroche Dawson dit-il en contemplant l’enveloppe. Je te rappelle.
Il reposa le combiné sans attendre de réponse et intrigué, retourna l’enveloppe afin de voir l’expéditeur. Le bureau du médecin légiste…En soupirant, il la décacheta et sortit le rapport d’autopsie de la petite Claire O’Brian. Il le parcourut rapidement et sentit la bile lui remontait à la gorge.


A tâtons, Joey piocha un autre nounours en chocolat de son paquet, posait bien en évidence sur son ventre. C’était un péché mignon auquel elle ne parvenait jamais à résister. Petite, sa mère lui en donnait toujours à chaque fois qu’un prétexte était bon. Et pour un nounours en chocolat, ils étaient tous bons ! Une bonne note, un bleu, une fleur, un sourire…Elle sourit en songeant que sa mère ne parvenait jamais à lui dire non. Avec le recul, elle savait aujourd’hui que c’était car elle se savait déjà condamner et ne voulait pas la voir triste. Elle avait donc banni le mot « non » de son vocabulaire et tout était devenu possible, les longues baladent en barque, les après midi au parc, les gâteaux qu’elles confectionnaient toutes les deux. Joey ignoraient les efforts qu’elle devait procurer alors pour paraître en forme et la peine que sa mère avait ressentit quand les médecins avaient finit par dire le non interdit à sa place. C’était quand elle voulait se sentir proche d’elle qu’en sa mémoire, elle mangeait ces inégalables ours en guimauve avec leurs délicieux enrobages au chocolat. Un sourire gourmant au coin des lèvres, elle en enfourna un deuxième avant de se faire surprendre par la porte d’entrée. Comme un enfant prit en faute, elle se dépêcha d’avaler sa friandise. Sa tête dépassant du canapé, elle avait vue sur la porte et même pencher de côté, elle reconnue son colocataire. Il rentré tôt, il était à peine…dix huit heures apprit-elle en consultant sa montre. D’habitude, elle avait le temps de manger et de prendre une douche avant de le croiser. Pour sa défense, elle avait eut une semaine épuisante et s’était couchée tôt presque tous les soirs. Soudain, elle le vit poser son pardessus et sa mallette sur le comptoir et y prendre appui de ses mains avant d’inspirer profondément d’un air las et de se passer une main sur le visage. Elle remarqua alors son air fatiguée et ne voulant pas avoir l’air de l’espionner, elle toussota légèrement.
Pacey : Bonsoir lui dit-il surpris avant de se redresser. Je ne t’avais pas vu.
Joey : Tu avais l’air ailleurs.
Pacey lui sourit légèrement avant de prendre une bouteille d’eau dans le frigo et d’en vider la moitié. Joey se redressa afin de ne pas le perdre de vue et posant ses bras sur le dos du canapé, elle lui fit un air coupable.
Joey : Tu ferais un bon flic, tu viens de me prendre la main dans le sac.
Intrigué, il haussa un sourcil dans sa direction. En levant les yeux aux ciels avec un air innocent, elle leva le paquet de sucrerie devant Pacey. Amusé, il lui sourit tendrement.
Pacey : Avec un tel crime, j’aurais été obligé de t’arrêter.
Joey : Et si je partage ?
Pacey : Ah là c’est différent, je deviendrais aussi coupable que toi et je pourrais être accuser de complicité. Je serais obligé de garder ton secret pour moi.
Joey : Mon sachet t’es ouvert ! déclara t-elle en souriant.
En rigolant, Pacey alla la rejoindre sur le canapé et plongea la main dans le sachet avant de regarder la friandise avec amusement.
Pacey : Je n’avais plus vu de truc comme ça depuis des années lui avoua t-il.
Joey : Ma mère m’en donner tout le temps lui apprit-elle. Je suis une accroc. Mais je me soigne ajouta t-elle vivement, promis.
Pacey lui sourit gentiment avant de relever un détail et de tourner la tête vers elle, intrigué.
Pacey : Donner ? Tu n’en a plus le droit maintenant que tu es grande ? lui demanda t-il gentiment.
Joey baissa légèrement le regard et replia ses jambes sous elle. La mort de sa mère n’était pas l’un de ses sujets préférés, mais assise là, avec Pacey, elle se sentait à l’aise pour la discussion.
Joey : Ma mère est morte quand j’avais treize ans lui avoua t-elle.
Pacey : Je suis désolé s’excusa t-il gêné.
Joey : Tu ne pouvais pas savoir le rassura t-elle, et puis, ma mère est l’un de mes plus beaux souvenirs d’enfance, en parler avec toi ne me dérange pas.
Touché, Pacey se tourna vers elle, lui accordant son entière attention. Elle lui raconta brièvement comment sa mère était morte et dans quelles circonstances elle avait grandit. Elle passa rapidement sur son père, préférant lui dire qu’il avait quittait la maison plutôt que la vérité. Pacey était gentil mais vivre avec la fille d’un criminel ne faisait peut être pas partie de ses projets. Ce n’était pas vraiment mentir, techniquement, il avait bien quitté la maison. Elle gardait juste pour elle le fait qu’il ne l’avait pas fait de son plein gré. Pacey se sentait toucher par le récit de la jeune fille. Il n’aurait jamais deviné que sous son sourire et son air dur se cacher autant de failles et de blessures. Il ressentit un élan de tendresse pour elle. Elle lui était apparut sur le seuil de sa porte comme une femme sûr d’elle et déterminée et plus il apprenait à la découvrir, plus il se rendait compte qu’au fond, elle était encore une petite fille.
Joey : Tu vas bien ? lui demanda t-elle tout à coup, presque gênée de le faire.
Pacey : Oui répondit-il étonné. Pourquoi cette question ?
Joey : C’est juste que je t’ais vu rentrer et que tu avais l’air…las.
Le regard vague, il détourna la tête en soupirant.
Pacey : J’ai juste eu une dure journée lui expliqua t-il. Une bonne douche et ça ira déjà mieux la rassura t-il, doutant de lui-même qu’une douche puisse avoir des effets quelconques sur les images terrible qu’il avait regardait toutes la journée.
Joey : Tu veux en parler ? lui demanda t-elle timidement.
Tournant la tête vers elle, il lui sourit tendrement. Elle était adorable et avait l’air de s’inquiéter sincèrement pour lui.
Pacey : C’est très gentil, mais je n’ai pas le droit de parler d’une affaire en cours.
Joey : Oh répondit-elle surprise et légèrement déçue.
Elle réalisa alors la portée de son travail. Il vivait sa vie professionnel et sa vie privée séparément. N’imbriquant jamais l’un avec l’autre. Il devait constamment assumé seul des choses dont il ne pourrait jamais parler avec sa famille, ses amis, elle…Compte tenu de son travail, ça ne devait pas être quelque chose de facile à vivre au quotidien.
Pacey : Je vais aller prendre une douche lui dit-il en se redressant.
Joey : Je vais nous préparer à manger déclara t-elle en se levant.
Pacey : Ne te donne pas cette peine, je n’ai pas très faim.
Joey : Moi non plus, je nous ferais quelque chose de léger dans ce cas.
Voyant qu’il allait lui trouver une autre excuse, elle s’empressa de se diriger vers la cuisine avant de lui sourire.
Joey : Ca te fera du bien de manger un peu lui dit-elle gentiment.
Résigné, Pacey hocha la tête.
Joey : Oh ! s’écria t-elle en le rejoignant rapidement avant qu’il n’ait rejoint les escaliers.
Elle lui tendit son sachet de sucrerie en souriant.
Joey : Tu en as plus besoin que moi lui dit-elle en souriant tendrement.
Autant amusé que touché, il lui prit le sachet des mains avant de la gratifier d’un sourire de reconnaissance et de disparaître alors que décider à le faire se détendre un peu, Joey se mit en cuisine avec l’unique espoir de réussir à faire quelque chose de mangeable ! A l’étage, Pacey décrocha le téléphone dès que la sonnerie retentit avant que Joey n’ait eut le temps de le faire. Un léger sourire orna son visage au son de la voix.
Jen : On m’a dit que tu vivais avec une fille, je tenais à vérifier ça !


Silencieusement, Audrey se posta dans l’embrasure de la porte et observa sa meilleure amie finir son cours. Tous les enfants, âgés entre trois et six ans, avaient les yeux rivés sur elle. Elle leur lisait une histoire et les petits avaient l’air absorbé par leur institutrice. La douceur et la patience avec laquelle elle leur narrer son récit, qu’elle inventait au fur et à mesure, toucha Audrey. Elle n’avait jamais vue Joey aussi épanouie. Comment avait-elle pu douter un instant de son changement de carrière ? Il était évident lorsqu’on la voyait ainsi qu’elle était faite pour ça ! Elle s’en voulait un peu de ne pas l’avoir plus soutenue. Elle avait simplement eut peur pour elle mais elle aurait dû savoir que Joey ne prenait jamais une décision sur un coup de tête et qu’elle avait mûrement réfléchit avant de se décider. Sa meilleure amie leva les yeux vers elle et lui sourit tendrement avant de conclure et de dire au revoir aux enfants. Audrey en observa certain aller donner un bon gros baiser sur la joue de leur maîtresse avant de sortir retrouver leurs parents impatients. Une fois les lieux vidés, Audrey entra retrouver sa meilleure amie près du grand tableau noir.
Audrey : Je ne savais pas que Blanche Neige et Cendrillon étaient cousines plaisanta t-elle.
Joey : Je trouvais ça plus drôle.
Audrey : Tu sais que tu es entrain de détruire des classiques.
Joey : Je les enjolives, nuance. Et puis, ils sont trop petits pour s’en souvenir vraiment.
Audrey lui sourit amusé et l’accompagna jusqu’à son bureau où sa meilleure amie rangea prestement ses affaires.
Joey : On déjeune où ?
Audrey : J’ai repéré un petit resto sympa en venant, italien ça te dit ?
Alléchée, Joey lui fit un air gourmand.
Audrey : Ok, ça te dit en conclut-elle en riant.
Riant avec elle, Joey se saisit de son sac à main et la suivit à l’extérieur. La journée était encore belle pour une fin de mois de septembre. La brise était légère et les rayons de soleil lui caressaient la peau.
Audrey : Alors, comment se passe la cohabitation avec ton ravissant homosexuel ? demanda t-elle en souriant.
Joey : Très bien. Pacey est un garçon charmant.
Audrey : Il est correct au moins ? s’enquit-elle de façon protectrice.
Joey : Il tape à ma porte de chambre avant d’y rentrer et cogne à celle de la salle de bain si c’est ce que tu veux savoir lui répondit-elle amusée.
Audrey : Bien. Et à part ça, toujours gay ?
Joey partit d’un éclat de rire. Il n’y avait qu’Audrey pour croire que si l’on mettait une fille dans les jambes d’un homosexuel, il ne pourrait pas résister. Elle avait longtemps essayait avec Jack avant de se résigner à le déclarer perdu pour les femmes. Elle s’entendait bien avec Pacey et la relation qu’il y avait entre eux lui convenait parfaitement.
Joey : Comment va CJ ? demanda t-elle afin de détourner la conversation. Je pensais que ton adorable petit ami devait venir avec toi.
Audrey : Finalement, il est parti voir un match avec David. Selon lui, nous allons parler de sujet de fille pendant tout le repas et bien qu’il nous adore, il finirait par espérer que le déjeuner se termine vite afin de s’éclipser. Donc selon lui, il était plus judicieux de sortir avec son meilleur ami. Je ne suis pas sûre d’avoir bien prit ça…ajouta t-elle pensive devant Joey qui lui souriait.
Joey : Aller viens lui dit-elle tout sourire en l’entraînant vers le restaurant.
Docile, Audrey se laissa guider et parvenue devant le maître d’hôtel, elle coula un regard vers la salle alors que Joey négociait une table. L’endroit était magnifique, de décoration résolument italienne. Les propriétaires tenait visiblement a imprégné les lieux de culture européenne. Le fumet qui s’échapper des cuisines étaient plus qu’enivrant et les mets que les serveurs lui faisait défiler sous le nez la mettait en appétit. Elle se mit à rêver de tagliatelle, de pain à l’ail et de chianti pour faire descendre le tout. Soudain, elle aperçut un visage connu parmi la foule et fit un léger coup de coude à Joey. Cette dernière se retourna alors que le maître d’hôtel leur cherchait une table où les plaçaient.
Audrey : Ce n’est pas ton colocataire là bas ?
Elle ne l’avait vu qu’une fois lors de l’emménagement de son amie, mais elle avait une excellente mémoire des visages. Joey regarda dans la direction indiquée et aperçut Pacey à son tour. Attablé légèrement à l’écart de la foule, avec un homme plus âgé que lui, ils étaient en grande discussion, deux verres de vins rouges à la main alors que des dossiers étaient éparpillés devant eux. A quelques mètres à peine, Pacey finit par croiser son regard et une fois la surprise passée, il lui sourit chaleureusement et lui fit un petit signe de la main avant de glisser un mot à son invité. Celui-ci se tourna vers elles à son tour et se mit à leur sourire. Poliment, Joey et Audrey s’approchèrent pour les saluer.
Pacey : J’ignorais que tu connaissais se restaurant dit-il en se redressant.
Joey : C’est Audrey qui l’a découvert par hasard, on voulait l’essayait aujourd’hui.
Pacey se tourna vers Audrey et lui rendit son sourire.
Inconnu : C’est un excellent choix leur dit-il en souriant alors qu’il se relevait également.
Pacey : Excusez-moi, Joey, je te présente Andrew Hastings, mon patron. Andrew, voici Joey Potter, ma colocataire et Audrey….
Audrey : Liddell compléta t-elle pour lui, sa meilleure amie.
Serrant fermement la main qu’il lui tendait, Joey jugea que de près, il n’avait pas l’air si vieux que ça, trente cinq ans tout au plus. Blond, il avait de magnifiques yeux noisette et une carrure athlétique. Se rendant compte qu’elle l’avait jaugé l’espace de quelques secondes, elle détourna la tête en rougissant. Que lui prenait-il ?
Hastings : Vous avez réservé ? s’enquit-il.
Audrey : On devrait nous trouver une table d’ici peu lui assura t-elle.
Hastings : Joignez-vous donc à nous, nous n’avons pas encore commandé leur proposa t-il spontanément.
Pacey regarda son supérieur avec effarement. Il y avait quelques minutes, il lui parlait d’urgence, de priorité et là, il invitait les deux jeunes filles à se joindre à eux pour déjeuner. Remettant ainsi à plus tard leur discussion et les décision qu’ils avaient à prendre, reléguant le dossier comme s’il ne s’agissait pas de quelque chose d‘important. Voyant l’air interrogateur de Joey posait sur lui, il lui adressa un léger sourire avant de refermer discrètement les dossiers sur lesquels Audrey était entrain de jeter un œil.
Joey : On ne voudrait pas vous déranger dit-elle mal à l’aise en posant sur Pacey un regard inquiet.
Pacey : Vous ne nous déranger pas la rassura t-il.
Après tout, ce n’était pas lui qui devrait porter l’affaire devant la cours alors si Andrew jugeait qu’il pouvait gaspiller du temps, libre à lui.
Audrey : Dans ce cas, déjeuner avec deux hommes charmants sera avec plaisir ! déclara t-elle alors qu’elle prenait place à la chaise que Pacey lui tirait.
Amusé, Hastings lui sourit avant de reporter son regard sur Joey.
Hastings : Alors Joey, que faites-vous dans la vie ?
Joey : Je suis institutrice à la Lincoln High School. C’est juste au coin de la rue.
Hastings : Vraiment ? Les enfants de ma sœur vont à cette école !
Surpris, Pacey haussa un sourcil vers son supérieur, qui était aussi le procureur du troisième district de Boston. Il observa Andrew attirer Joey sur la discussion des enfants. Depuis quand était-ce un sujet qu’il adorait ? Il n’avait même jamais fais mention de ses neveux et nièces devant lui alors qu’ils bossaient ensemble depuis un an. Intriguée, Audrey regardait le manège qui se livrait sous ses yeux. Cet Hastings avait assurément des vues sur Joey et cette dernière ne paraissait rien voir, qui plus est, et Audrey en était sûr, elle l’incitait malgré elle à poursuivre dans cette voix. Par contre, il en était tout autre pour Pacey. Elle aurait parié qu’il se rendait compte de ce qu’il se passait et qu’il n’appréciait pas vraiment. Le serveur vint prendre leur commande.
Hastings : Je vous conseil les lasagnes, elles sont fabuleuses dit-il à Joey.
Joey : C’est gentil, mais pour les lasagnes, je connais déjà un très bon chef.
Les regards souriant de Joey et de Pacey se croisèrent brièvement avant qu’ils ne les détournent. Le déjeuner se déroula dans une bonne ambiance, Hastings menant la conversation, jusqu’à ce que Pacey rappelle à ce dernier le rendez-vous qu’ils avaient au tribunal. Ils dirent au revoir aux jeunes femmes et Hastings tenu à payer leur repas. En souriant, il dit au revoir à Joey avec un peu plus d’effusion qu’avec Audrey qui n’en manifesta aucune gêne. Pacey adressa un rapide « A ce soir » à Joey. Lorsqu’ils furent partis, Audrey se pencha vers Joey qui souriait encore.
Audrey : On dirait qu’il te plait ?
Joey : Audrey, je t’ais déjà dis que Pacey n’était que mon colocataire, rien de plus soupira t-elle.
Audrey : Je parlais de son patron dit-elle les sourcils froncés. Mais puisque tu parles de Pacey, tu es sûre que ce type est gay ?
Joey : Pourquoi tu me demandes ça ? l’interrogea t-elle surprise.
Audrey : J’en sais rien, c’est quelque chose dans son attitude…
Soudain, Audrey se demanda s’il n’avait pas menti afin de vivre avec Joey. Réalisant ses pensées, elle se morigéna. Quel hétéro saint d’esprit pouvait prétendre être homosexuel ? Elle songea qu’il pouvait y avoir des tonnes de raisons pour expliquer son comportement. Peut être avait-il simplement eut une mauvaise journée, ou c’était elle qui avait mal interprété les signes…
Audrey : Laisses tomber balaya t-elle d’un geste. Mais tu devrais en profiter Joey, ce type à l’air très bien et il est temps de remonter à cheval.
Sachant où la discussion mènerait, Joey préféra l’évitait et lui signe qu’elle feraient mieux d’y aller. Elle prirent leurs vestes et quittèrent le restaurant bras dessus bras dessous. Elles discutèrent encore quelques instants, puis se quittèrent au coin de la rue, chacune retournant à ses occupations. Une après midi de cours pour l’une, la tenue d’un magasin de vêtement pour l’autre.


Ressentant une légère douleur dorsale, Pacey s’étira longuement avant de se masser la nuque. Il avait l’impression d’être pencher sur ses dossiers depuis des heures, or, il n’était rentré que depuis une quarantaine de minute. Cette affaire commençait à lui prendre tout son temps ! Résolument décidé à faire un break pour recharger ses batteries, il décida d’aller se chercher un café. Descendant les escaliers en colimaçon, il remarqua alors Joey, assise au comptoir, discutant au téléphone. A qui pouvait-elle parler ? Il la regarda siroter ce qu’il devinait être un chocolat chaud. Amusé de voir qu’elle avait toujours des désirs de petites filles, il lui sourit en la rejoignant.
Joey : Jack il faut que je te laisses, on se voit bientôt.
Joey raccrocha et se tourna vers Pacey qui arrivait vers elle. Se souvenant d’avoir entendu Joey et Audrey parler de Jack comme étant un de leurs amis, Pacey se détendit.
Joey : Je ne savais pas que tu étais déjà rentré.
Pacey : J’étais sur un dossier.
Se penchant au dessus d’elle pour prendre un cookie dans l’assiette qu’elle s’était servie, il lui désigna sa boisson.
Pacey : Encore un souvenir de ta mère ? lui demanda t-il tendrement.
Prenant un air coupable, elle lui fit une petite moue en le regardant se servir une tasse de café.
Joey : Pathétique hein ?
Pacey : Moi j’aurais dis « adorable » dit-il en portant sa tasse à ses lèvres, chacun son vocabulaire.
Touchée, Joey sourit en détournant le regard.
Joey : Je suis désolée, je ne voulais pas déranger tout à l’heure s’excusa t-elle.
Pacey : Ne t’en fais pas la rassura t-il, tu ne t’es absolument pas imposé.
Joey : Oui mais vous aviez l’air en plein travail, je voulais simplement te saluer et…
En rigolant, il lui posa une main sur le bras avant de s’asseoir à ses côtés, peu désireux de retourner à ses dossiers.
Pacey : Tout va bien.
Poussant un discret soupir de soulagement, Joey le dévisagea un instant, il avait vraiment l’air fatigué ! Cette affaire sur laquelle il travaillait devait vraiment être importante.
Joey : Votre affaire avance ? s’enquit-elle prudemment.
Pacey : Doucement, mais on espère la conclure bientôt.
Joey : J’espère que vous y parviendrez lui dit-elle sincèrement.
Lui souriant tendrement, ils restèrent là quelques minutes, buvant leurs boissons côte à côte, silencieusement. Appréciant simplement la compagnie de l’autre. Malgré lui, Pacey repenser à la façon dont son patron l’avait draguer devant lui et aux questions qu’il lui avait poser sur elle toute l’après midi. Andrew était un type bien, certes, mais Joey avait l’air encore fragile avec les hommes et il n’avait aucune envie qu’elle soit blessée. A qui voulait-il faire croire ça ? Il était jaloux oui ! Il avait tenu à vivre avec elle pour un but très simple, la mettre dans son lit. Il était le premier à vouloir la faire souffrir ! Même s’il pensait orgueilleusement réussir à la comblée dans un cours laps de temps, la fin rester la même. Il ne s’engageait jamais avec les filles, il n’avait aucune envie d’une relation durable. Le quotidien et les habitudes, ce n’était pas son truc. Dès que les choses devenaient un peu trop sérieuses, il fuyait. C’était ce qu’il avait toujours fait. Le fait de vivre avec une femme était une première, mais il aimait bien la présence de Joey chez lui. Et il appréciait la jeune femme, trop peut être, car il éprouvait bizarrement un désir de la protéger.
Pacey : Tu lui as fais forte impression lui dit-il afin de voir l’impact que ça aurait sur elle.
Joey : Sur qui ? demanda t-elle perdue.
Pacey : Andrew.
Surprise, elle détourna le regard et Pacey fut agacé de la voir rougir. Il lui plaisait bien ! Manquait plus que ça.
Joey : Audrey m’a conseillé de sortir avec lui lui avoua t-elle.
Pacey : Et tu vas l’écouter ? lui demanda t-il négligemment, cachant le fait qu’il venait de se brûler la langue avec le liquide chaud.
Joey : J’en sais rien, je ne pense pas.
Soulagé, il soupira discrètement.
Joey : J’aime ma vie comme elle est, et je n’ai pas envie d’un homme pour l’instant. Andrew est très sympathique dit-elle avec un sourire pensif, mais tu sais, je crois qu’il me faudra du temps avant d’accorder à nouveau ma confiance à un homme.
Mal à l’aise, il détourna le regard, songeant que la première chose qu’il lui avait dite avait été un mensonge. Il n’avait aucune envie de lui mentir plus longtemps.
Pacey : Il faudrait que je te parle…commença t-il.
Joey : Je t’écoute. J’aime bien parler avec toi, tu es toujours franc et honnête. C’est une des qualités que j’apprécie chez toi, tu dis toujours ce que tu penses sans détour. Ca me fait réellement du bien de discuter avec quelqu’un dont je me sens proche et avec qui j’ai l’impression d’être en confiance. Après ce que j’ai traversé, j’ai besoin d’honnêteté lui avoua t-elle, je ne peux plus supporter le mensonge !
Un nœud à l’estomac, Pacey ravala difficilement sa salive.
Joey : Mais je t’ais interrompu, vas-y, de quoi tu voulais me parler ?
Désorienté, Pacey chercha rapidement quoi lui dire. Il était évident qu’il ne pouvait plus lui dire la vérité, elle ne le supporterait pas. Et il n’avait pas envie de la voir quitter l’appartement. Il aimait bien vivre avec elle. Peut être que plus tard, lorsqu’elle le connaîtrait mieux, il lui serait plus facile de comprendre et d’accepter…espéra t-il.
Pacey : Je vais faire quelques courses demain, tu as besoin de quelque chose ?
Surprise, elle haussa un sourcil.
Joey : C’est gentil, mais je ne vais pas t’embêter avec mes courses.
Pacey : Potter, il va falloir arrêter de croire sans cesse que tu me déranges lui dit-il en souriant.
Amusée et appréciant de s’entendre appeler par son nom de famille, elle lui rendit son sourire.
Joey : Dans ce cas, je n’ai plus de nounours en chocolat !
Pacey : Sacrilège lui répondit-il amusé. Autre chose ?
Joey : Ca ira.
Tout sourire, Joey contempla l’homme qu’elle avait devant elle. Pacey était vraiment quelqu’un de bien.
Joey : Je peux te demander quelque chose de personnel ?
Pacey : Bien sûr.
Joey : Comment as-tu su que tu étais gay ?
Mal à l’aise, il se leva et se mit à débarrasser la table. Merde, que pouvait-il bien répondre à ça ? Maintenant qu’il avait décidé de ne rien lui dire, il allait devoir rentrer dans le jeu !
Pacey : Je devais avoir dix huit ans répondit-il sans la regarder. Je sortais avec une fille et que je me suis rendu compte que j’étais plus attiré physiquement par son meilleur copain que par elle inventa t-il au fur et à mesure avant de prendre appuis sur l’évier et de croiser les bras, ne parvenant pas à croire à ce qu’il était entrain de faire.
Joey : Qu’est-ce que tu as fais ?
Pacey : J’ai largué la fille et je suis sorti avec son copain dit-il négligemment.
Joey : Ca a dû être un coup dur pour ta copine ! s’exclama t-elle en riant. Se faire larguer pour un mec !
Pacey : Elle m’a fait une scène mais elle a finit par comprendre.
Joey : Et ta famille ?
Pacey : Elle ignore tout et pour eux, je suis un incorrigible dragueur.
Autant éviter de se mettre dans une situation compromettante. Si jamais Joey venait un jour à rencontrer Doug et qu’il se mette à lui parler de sa réputation, autant que Joey pense que c’est sa couverture !
Joey : Tu ne comptes pas le leur dire ?
Pacey : Mon père et mon frère son flic, pour eux, ça serait une perversion. On ne se voit pas souvent et je ne suis pas très proche d’eux ajouta t-il. Ca me permet de vivre ma vie tranquillement.
Joey : Ca doit pourtant faire du bien d’en parler avec quelqu’un. Puisque ton meilleur ami est parti, je veux bien jouer les remplaçant lui dit-elle tendrement
Touché, il se retourna vers elle, qui ne se trouvait qu’à quelques centimètres et lui sourit en plongeant son regard dans le sien. Adorable, c’était vraiment un mot qui lui convenait. Il n’irait jamais lui parler d’un mec mais Joey l’ignorait et la proposition était faite spontanément.
Pacey : Merci Joey.
Joey : De rien. Comment se fait-il que tu sois toujours célibataire ? ajouta t-elle d’air air ahurie.
Pacey : Je dois être un homme difficile soupira t-il.
Joey : Personne n’a jamais compté ? demanda t-elle intrigué.
Pacey réfléchit rapidement, s’il disait à Joey que non, elle trouverait ça louche qu’à bientôt vingt huit ans, il ne soit jamais tombé amoureux.
Pacey : Si un mentit-il mais je ne tiens pas à parler de lui.
Lui souriant tendrement, elle s’approcha de lui et le prit délicatement dans ses bras. Pacey la serra contre lui, songeant avec dépit que cette fois, il s’était ancré dans son mensonge et qu’il ne pourrait pas facilement faire marche arrière !
Joey : Je vais aller prendre une douche annonça t-elle en se décollant légèrement de lui.
Il hocha la tête et la regarda partir en soupirant.
Joey : Et n’oublie pas mes chocolats ! dit-elle avec espièglerie en posant le pied sur la première marche des escaliers.
En rigolant, Pacey la regarda disparaître avant de soupirer, qu’aurait-il pu lui inventer de toute façon sur cet amour imaginaire « Il m’a quitté, tant pis pour lui » ?


********** 2ème Partie **********


Pour la énième fois de la soirée, Pacey râla devant son poste de télé. Ces Lakers ne faisait rien de bon ce soir. Les joueurs ne semblaient pas être concentré et l’arbitre ne parvenait pas à les centrer sur le jeu. Il y avait déjà dû siffler de nombreuses fautes et faire sortir deux joueurs du terrain. Ils étaient entrain de jouer les dernières minutes de jeu lorsque soudain, deux des joueurs, connu pour leur inimitié ancestrale et qui avait montré une franche hostilité l’un envers l’autre durant tout le match se mirent à se battre. Un coup de boule déclencha la bagarre et les arbitres et autres joueurs mirent un temps fou à les séparer. En soupirant, Pacey se leva pour se prendre une bière dans le frigo, ce match ressemblait plus à une mascarade qu’autre chose. Ce n’était qu’un match amical mais quand même ! Machinalement, il se saisit du téléphone. Au bout de quelques secondes, une voix familière décrocha.
Dawson : J’ai l’impression d’avoir perdu mon temps déclara t-il avant même que Pacey n’ait pu dire quoique se soit.
Amusé, Pacey sourit. Il était sûr qu’il avait regardé. Ils étaient tous les deux fans des Lakers et ne ratait aucun de leur match.
Pacey : Cet arbitre était de parti prit.
Dawson : Tu rigoles ? C’est Kwame Brown qui n’a pas arrêté de multiplier les erreurs ! Ca fait des années que je dis qu’ils devraient le remplacer !
Pacey rigola, il pouvait aisément le confirmer, à chaque match, il lui serinait le même refrain.
Pacey : Tu as des nouvelles de Charlie ? demanda t-il tout à coup.
Dawson : Il m’a appelé la semaine dernière, ils sont dans le Nevada.
Pacey : Et comment va la petite peste ? demanda t-il plein de tendresse dans la voix.
Cela faisait quinze jours qu’elle l’avait appelé et depuis, pas de nouvelle.
Dawson : Bien, et elle t’embrasse répondit-il en rigolant.
En souriant, il imagina Jen passait le message à Dawson « Si tu parles à l’emmerdeur, embrasse-le pour moi ». Jen était la seule fille qui avait su s’immiscer entre Dawson, Charlie et lui. Ils l’avaient rencontré au Boston Collège et avec son franc parler et son sale caractère, elle avait petit à petit prit sa place au sein de leur groupe. Dawson et Charlie avaient très vite craqué pour elle, mais lui, aussi bizarre que cela puisse paraître, il avait développé avec elle, une relation basée sur la répartie et la tendresse. Ils s’adoraient mais avait dû mal à se le montrer. Elle avait fini par tomber amoureuse de Charlie, Dawson s’en était remit après quelques temps et maintenant, ils étaient comme les quatre mousquetaires. Disséminer un peu partout mais toujours là pour les autres quand même. Jen avait naturellement suivit Charlie lorsqu’il était parti en tournée et ils lui manquaient sincèrement. Perdu dans ses pensées, il n’avait pas entendu la porte d’entrée s’ouvrir et se fut un éternuement qui lui fit reprendre ses esprits. Vivement, il se tourna vers Joey et la découvrit trempée jusqu’aux os sur le pas de la porte, posant ses affaires dans l’entrée tout en éternuant sans cesse.
Pacey : Je vais te laisser Dawson, je te rappelle.
Dawson : Ok. Dis bonjour à ta colocataire pour moi.
Pacey émit un vague accord en jetant un coup d’œil par la fenêtre avant de reporter son regard vers Joey. Il ne s’était pas rendu compte qu’il pleuvait autant !
Pacey : Tu n’avais pas ta voiture ?
Joey : Elle a refusé de démarrer dit-elle avant d’éternuer à nouveau.
Pacey : Pourquoi tu n’as pas prit un taxi ? demanda t-il surpris alors qu’il s’approchait d’elle pour l’aider à retirer son manteau trempé.
Joey : Tu as déjà essayer de pendre un taxi lorsqu’il pleut autant toi ?
Oui effectivement, ça ne devait pas être facile, ils devaient tous être surchargé de travail, mais tout de même ! Elle était complètement noyé et grelottait de froid.
Pacey : Fallait m’appeler bon sang ! Je serais venu te chercher !
Joey : Tu m’avais dis que comme tu finissais plus tôt, tu regardais un match ce soir, je ne voulais pas te déranger.
En grinçant des dents, il lui prit le menton qu’il redressa vers lui.
Pacey : Combien de fois je vais devoir te dire que tu ne me déranges jamais ! lui dit-il en la fixant droit dans les yeux.
Touchée, Joey lui sourit avant d’éternuer à nouveau. Enervé, Pacey jura entre ses dents, elle avait dû attraper la crève ! Il détestait les filles malades ! Elles étaient toujours entrain de gémir et de quémander un peu d’attention. Et lui, tout ces germes et ces bactéries le répugnaient.
Pacey : Monte vite enlever tes vêtements et prendre un bon bain chaud lui conseilla t-il, je te prépare un chocolat.
Joey hocha la tête et lui sourit avec reconnaissance. Elle appréciait sincèrement sa sollicitude. Lorsqu’elle eut disparut, il mit le lait à chauffer. Elle aurait pu lui passer un coup de fil bon sang ! Il était en colère qu’elle ait pu prendre le risque d’attraper froid en parcourant à pied les cinq kilomètre qui séparait l’appartement de son lieu de travail, tout ça uniquement pour ne pas le déranger ! Quelle tête de mule, cela faisait deux mois qu’ils vivaient ensemble bon dieu, elle devrait savoir qu’elle pouvait compter sur lui. Il la revit sur le seuil de la porte, complètement trempée, ses cheveux lui collant sur le front, l’air d’une petite fille et pourtant si jolie. Oui, cette fille était vraiment jolie, et pas simplement de l’extérieur. Plus il apprenait à la connaître, et plus il découvrait qu’une fille pouvait être autre chose qu’une femme passagère dans sa vie. Avec Joey, les choses étaient différentes, la vague de désir qui l’avait saisit la première fois qu’il l’avait vu était toujours là, enfouit en lui, mais de la tendresse pour elle avait fait son apparition et prit le dessus. Elle le touchait parfois d’un simple regard…Une demi heure plus tard, il consulta sa montre et se demanda ce qu’elle faisait. Et s’il lui était arrivé quelque chose ? Elle avait peut être fait un malaise. Inquiet, il alla frapper à la porte de la salle de bain.
Pacey : Joey, tout va bien ? lui demanda t-il d’une voix douce mais d’où transparaissait une légère appréhension.
Joey : Tu peux entrer lui dit-elle d’une voix cassée.
Soulagé, il ouvrit la porte et resta figé dans l’embrasure avant de détourner vivement la tête. Il avait pensé la trouver dans une tenue décente mais au lieu de cela, elle était toujours plongé dans son bain, de la mousse lui couvrait le corps mais il ne pouvait nier qu’elle était diablement attirante ainsi. Et il imaginait très bien le corps parfait qui se cachait par-dessous. Elle avait les cheveux relevés mais quelques mèches dépassaient ça et là.
Pacey : Ton chocolat lui dit-il en lui tendant sans la regarder.
Amusée, Joey lui saisit avant de sourire de sa gêne.
Joey : Ne me dit pas que tu n’as jamais vu de fille plaisanta t-elle.
Pacey : Si, mais c’était différent.
En général, ils couchaient avec ces filles ! Ne tenant pas à s’appesantir sur le sujet, il enchaîna rapidement.
Pacey : J’ai appelé une entreprise de dépannage, ils s’occupent de ta voiture.
Joey : Merci lui dit-elle touchée.
Ca faisait du bien d’avoir quelqu’un sur qui elle pouvait compter. Elle regretta de ne pas l’avoir appeler comme elle en avait eut envie. Elle était sûr désormais qu’il serait venu séance tenante, match de basket ou pas. Normal, Jack aurait fait la même chose.
Joey : Alors qui a gagné ?
Appuyé le dos au lavabo, Pacey regardait tout dans la pièce sauf elle, il n’avait qu’une envie, c’était quitté cette salle de bain !
Pacey : Comment ça ? demanda t-il perdu.
Joey : Ton match précisa t-elle.
Il lui expliqua alors le déroulement de la partie et abrégea très vite sur le fait que les deux joueurs risquaient d’être suspendu pendant plusieurs matchs.
Pacey : Tu devrais appeler ton ami pour annuler lui conseilla t-il.
Joey : Pas question ! s’insurgea t-elle. Jack n’est pas revenu à Boston depuis des mois, j’ai envie de te le présenter, tu verras, c’est un garçon formidable.
Pacey : Tu n’es pas vraiment en état lui fit-il remarquer.
Joey : Je vais très bien mentit-elle avec conviction avant d’éternuer et de faire une moue boudeuse.
Amusé, Pacey tourna enfin la tête vers elle et lui sourit tendrement.
Pacey : On ira dîner demain avec lui si tu veux, je suis libre.
Joey : Il sera reparti. Je vais prendre quelques cachets et ça ira beaucoup mieux affirma t-elle. Passe moi mon peignoir !
En soupirant, il lui tendit son peignoir avant de se retourner en grimaçant. Il imaginer son corps ruisselant d’eau sortir de la baignoire et se glisser dans ce mince vêtement de coton.
Pacey : Tête de mule murmura t-il pour se détourner l’esprit.
Refermant le cordon de son vêtement, elle se tourna vers lui et lui fit une grimace en souriant. Ils se sourirent tendrement avant d’être surpris par une musique qui résonnait à l’étage.
Joey : C’est quoi ça ?
Pacey : Notre nouveau voisin. Tous les matins, il y a un con qui se réveille avec l’idée que Bob Dylan est un dieu de la musique et le fait savoir aux autres habitants de l’immeuble lui dit-il en soupirant, c’est lui.
Joey : C’est l’avantage de partir tôt.
Pacey grimaça devant l’air souriant de sa colocataire.
Joey : Je vais aller me reposer un peu avant de me préparer.
Il acquiesça et la regarda sortir. Tout à coup, il eut l’impression de sentir toute sa tension retombée. Comme s’il était resté en apnée pendant de trop longues minutes. Bon, il lui restait deux heures avant leur soirée. Il allait prendre une douche, ça lui ferait le plus grand bien. D’autant que le parfum de la jeune fille flottait encore dans les airs et lui tournait la tête.


Jack : Alors, parle moi un peu de ce « Pacey » dit-il en souriant.
En rigolant, Audrey déposa devant lui un verre de soda avant de s’asseoir à ses côtés. Ca faisait un bien fou de le voir, il n’était pas venu à Boston depuis presque six mois ! Monsieur avait trouvé un travail en tant qu’entraîneur dans le New Jersey et n’avait pas beaucoup de temps libre pour redescendre du côté du Massachussetts. Perdue dans ses pensées, Audrey réalisa qu’ils en avaient fait du chemin depuis la fac tous les trois ! A priori, rien ne les destinait à s’entendre, ils formaient un trio plutôt incongru composé d’une déluré, d’un gay et d’une intello. Mais à eux trois, ils formaient un groupe dont chaque membre était indissociable des autres. Ils s’adoraient et chacun avait fini par accepter l’autre tel qu’il était.
Audrey : Il est gentil.
Jack : C’est faible ça Audrey, surtout pour toi, aller je suis sûr que tu peux mieux faire !
Audrey : Eh ! dit-elle en lui administrant une légère tape.
Amusé, Jack rigola. Elle lui avait drôlement manqué !
Audrey : En tout cas, je suis ravie que tu sois passée chez moi en premier lui dit-elle fièrement.
Jack : Joey travaille et je n’ai pas son adresse dit-il négligemment avant d’éclater de rire devant son air renfrogné. Tu sais bien que tu es toujours la première que je passe voir finit-il par lâcher après quelques secondes ! Et il y a une bonne raison à ça.
Audrey : Laquelle ? demanda t-elle en fronçant les sourcils.
Jack : C’est que Joey, elle, ne me tient pas rigueur d’être deuxième dit-il en éclatant de rire.
Audrey : Oh ! s’exclama t-elle avant de prendre son coussin pour lui infliger quelques coups. Tu ne sauras rien sur Pacey pour la peine.
Résolument, elle croisa les bras sur sa poitrine et regarda droit devant elle. Un sourire en coin, Jack se saisit de son verre et déambula dans l’appartement, buvant silencieusement en regardant autour de lui. Au bout de quelques secondes, elle se mit à le suivre des yeux avant de baisser les bras.
Audrey : Alors c’est tout ? Tu ne comptes pas insister ?
Jack : Non, tu ne veux pas en parler, c’est ton droit. Je me ferais ma propre opinion ce soir dit-il négligemment.
Agacée de s’être fait avoir à nouveau par lui, elle lui lança un regard glacial avant de ne pas résister et de lui sourire.
Audrey : Aller, viens là !
Cachant à peine son triomphe, Jack reprit place à ses côtés et se pencha vers elle, attentif. Il savait bien qu’elle ne pourrait pas résister.
Audrey : Il est gay lui avoua t-elle.
Stupéfait, Jack écarquilla de grands yeux. Joey ne lui avait jamais parlé de ça ! Soudain, il se mit à sentir le coup fourré ! Elle n’avait cessé de lui dire combien c’était un garçon gentil, séduisant, drôle…Il avait d’abord pensé qu’elle craquait pour lui mais s’il était gay, ça changé toute la donne ! Oh non, il en avait assez que ses amies recrutent pour lui ! Il était assez grand sans qu’il ait besoin qu’elles lui collent sans cesse des garçons « biens » dans les jambes. Il était surpris aussi de Joey, elle laissait ce genre de plan à Audrey en temps normal. Voilà qui expliquait pourquoi elle l’avait invité à dîner au restaurant ce soir, afin de lui « présenter » son colocataire Pacey. Il maugréa intérieurement d’avoir déjà accepter.
Audrey : Je ne le connais pas très bien mais Joey ne tarit pas d’éloge à son sujet.
Jack : J’avais remarqué maugréa t-il.
Audrey : Il est mignon, trop même pour un homosexuel, c’est du gâchis.
Jack sourit, elle avait fait la même réflexion pour lui. S’il devait se prendre pour référence, Pacey n’était peut être pas si mal songea t-il amusé.
Audrey : Il est assistant du procureur.
Admiratif, Jack siffla entre ses dents ! Ca changé du pizzaïolo du coin ou encore du teinturier avec qui elles essayaient de le caser en temps normal.
Jack : Comment se fait-il que toi et CJ ne veniez pas dîner avec nous ? demanda t-il suspicieux.
Audrey : On mange chez les parents de CJ, c’était prévu depuis des semaines déjà.
Ce n’était qu’un léger mensonge, elle avait elle-même appelait sa belle mère la veille pour lui dire qu’ils passeraient ce soir afin d’accréditer ce léger détournement de vérité. Si elle lui disait que Joey lui avait demandé de ne pas venir afin de pouvoir laisser Pacey et Jack seuls, jamais ce dernier n’irait !


Joey avait les esprits embrouillés, les cachets qu’elle avait prit avant de partir tarder à faire effet ! Pourquoi avait-il fallut que ce dîner tombe ce soir ! Bon, ça accorderait beaucoup plus de crédit à sa sortie, mais elle détestait se sentir aussi comateuse.
Pacey : Ca va ?
Debout à ses côtés, Pacey posait sur elle un air inquiet. Cet homme été vraiment adorable ! Elle était sûre que Jack ne pourrait que la remercier. Bon, elle n’aimait pas jouer les entremetteuses mais c’était pour la bonne cause. Jack était un garçon formidable et il n’avait pas eut d’homme bien dans sa vie depuis tellement longtemps ! Elle ne faisait que se faire rencontrer deux types parfait l’un pour l’autre, le reste viendrait tout seul, elle en était sûr. Elle hocha la tête vers Pacey et se laissa guider à travers le restaurant. Les lumières feutrées et la musique douce apaisèrent quelque peu sa migraine. Ce restaurant été vraiment charmant. C’était Pacey qui avait choisit pour eux, lui assurant connaître un endroit sympa. L’air y été romantique, tout à fait ce qu’ils leurs fallaient !
Joey : Cet endroit est vraiment parfait.
Pacey : Ouais, le patron s’en sort pas trop mal pour un sale type lui dit-il en lui souriant légèrement.
Intriguée, elle haussa un sourcil vers lui.
Pacey : Tu te rappelle, je t’ais dis avoir travailler comme cuisinier…
Joey : Hum hum.
D’un geste de la main, il lui désigna les lieux.
Joey : C’était ici ! s’exclama t-elle surprise.
Elle avait pensé bêtement à un petit restaurant, pas a un de la renommée du « Civilization » ! Ce lieu inspirait la classe et le chic. Elle s’en voulut de ne pas avoir pu l’imaginait dans un tel endroit !
Pacey : Ton ami n’est pas encore arriver dit-il en l’aidant à s’asseoir.
Joey : Jack aime arriver en retard. C’est sa façon de se faire désirer dit-elle en souriant.
Jack : On parle de moi.
Surprise, Joey se retourna et fonça le serrer dans ses bras. La pressant contre lui, Jack jeta un discret coup d’œil sur l’homme qui l’accompagnait, « pas mal » se dit-il soulagé de ne pas tombé sur un boutonneux. Joey les présentèrent l’un à l’autre et ils prirent tous place autour de la table.
Jack : Alors comme ça, vous êtes assistant du procureur.
Pacey : Ce n’est pas un travail très facile mais on en tire une grande satisfaction lorsque l’on parvient à mettre un criminel derrière les barreaux.
Jack : J’imagine oui. Ca arrive souvent ?
Pacey : Moins qu’on ne le souhaiteraient mais nous n’avons pas trop à nous plaindre, certain district s’occupe d’affaire plus difficile que les notre.
Et en songeant à celle qui était en cours, il songea que pour lui, ils avaient déjà atteint un trop grand seuil de cruauté.
Pacey : Et vous que faites vous dans la vie ?
Joey : Jack est entraîneur répondit-elle pour lui, il s’occupe d’enfant dans les quartiers pauvres du New Jersey.
Pacey : J’imagine que ça doit être un travail gratifiant.
Joey : C’est le meilleur dans ce domaine dit-elle vivement. Il fait des miracles avec les enfants. C’est parce qu’il a une grande patience et un don de l’écoute incroyable.
Jack dévisagea Joey avec un petit air entendu, lui faisant comprendre ainsi qu’il n’était pas dupe de son petit manège et qu’il n’était pas un morceau de viande que l’on pouvait vanter afin de vendre. Elle haussa les yeux au ciel, signe que pour elle, elle ne faisait qu’énoncer la vérité.
Jack : Disons que j’ai un bon contact avec les enfants.
La discussion s’engagea facilement et Joey fut ravie de les voir se trouver des points communs. Pacey avait l’air de passer une bonne soirée et même s’il la regardait d’un air inquiet de temps en temps, il avait l’air de trouver Jack fort sympathique. Ce dernier, ne cessait de lui jeter des regards souriants, apparemment, il savait pourquoi il était là et ne lui en voulait pas trop. Peut être lui en était-il même reconnaissant. Pacey s’excusa auprès d’eux afin d’aller saluer le patron. Joey songea que le moment était venu. Elle avala une gorgée de vin et simula une quinte de toux. Amusé, Jack la regarda faire.
Jack : Tout va bien Joey ? s’enquit-il en souriant.
Joey : J’ai avalé de travers je pense, et je ne me sens pas très bien ajouta t-elle d’une petite voix, j’ai attrapé froid cette après midi.
Jack fut tiraillé entre deux feux, il lui trouvait effectivement une petite mine, elle avait l’air fatigué, mais il n’était pas dupe non plus, elle avait organisait ce dîner dans un but précis, lui collait Pacey !
Jack : Tu joues mieux qu’Audrey dit-il amusé.
Joey prit un air outrée.
Joey : Je ne vois pas de quoi tu parles s’offensa t-elle.
Jack : Je pensais pouvoir compter sur toi Joey ! Que je n’aurais pas à m’attendre à ce genre de plan avec toi.
Joey : Jack, je voulais juste passer une bonne soirée avec toi et te présenter mon colocataire, afin que tu ne te fasses pas de soucis pour moi.
En lui souriant tendrement, Jack se rapprocha d’elle.
Jack : Tu as de la chance qu’il soit mignon et qu’il ait de la conversation !
Doucement, elle releva la tête vers lui et lui sourit, ravie.
Joey : Je savais qu’il te plairais !
Jack : Entremetteuse !
Contente d’elle, elle lui fit son plus beau sourire.
Joey : J’ai fais le plus gros, à toi de faire le reste ! Moi, je rentre me coucher !
Jack : Oh là doucement s’affola t-il, tu ne comptes pas me laisser en plan avec lui avant même qu’on ait commander !
Joey : Quoi, tu l’as dis toi-même, il est mignon. Tu feras beaucoup mieux sans moi dans les parages.
Jack : Joey, le fait de trouver un homme séduisant n’implique pas obligatoirement que j’ai envie de le mettre dans mon lit. Je ne le connais même pas ton Pacey !! s’exclama t-il.
Joey : Et bien tu apprendras à le connaître et si tout se passe bien, il sera vite ton Pacey et non plus le mien lui dit-elle en souriant. Bon, il ne va pas tarder à revenir ajouta t-elle rapidement, tu n’as qu’à lui dire que je ne me sentais pas très bien et que j’ai pris un taxi pour rentrer.
Jack : Hors de question que je lui mente ! la prévint-il.
Joey : A toi de jouer lui dit-elle en lui déposant un baiser sur la joue avant de s’éclipser discrètement.
Irrité, Jack se tassa sur sa chaise en maugréant. Audrey avait au moins la décence de ne pas l’abandonner après à peine vingt minutes ! Pacey revint quelques minutes plus tard et fut surpris de ne pas voir la jeune femme.
Pacey : Où est Joey ? demanda t-il en reprenant place.
Jack : Elle ne se sentait pas bien et elle a préférait rentrer en prenant un taxi lui dit-il agacé d’avoir à mentir.
Hébété, Pacey le dévisagea.
Pacey : Pourquoi ne m’a-t-elle pas attendu ? Je l’aurais raccompagnée !
Jack : Elle ne voulait pas déranger.
Voyant l’air surpris et inquiet de Pacey, Jack soupira.
Jack : Tu n’as vraiment rien compris ?
Perdu, Pacey le dévisagea. Jack réalisa que non. Apparemment, Pacey la connaissait beaucoup moins bien que lui et ça devait être la première fois qu’on lui faisait un plan pareil.
Jack : Elle n’a jamais eut l’intention de dîner avec nous ce soir.
Pacey écarquilla de grands yeux et fronça les sourcils en signe d’incompréhension.
Jack : Je déteste quand elles font ça ! soupira t-il en se laissant aller contre le dosser de sa chaise.
Pacey : Quand qui fait quoi ?
Il avait beau avoir l’habitude de travailler en étroite collaboration avec la police, il ne parvenait pas à remettre une seule des pièces du puzzle en place et nageait dans la plus grande confusion. Que se passait-il ??
Jack : En général, c’est plutôt le genre de plan d’Audrey ça dit-il plus pour lui-même, mais Joey croyait sûrement bien faire !
Pacey : Jack, j’aimerais que tu t’exprimes avec un minimum de clarté si tu le veux bien.
Jack : Je ne doute pas que Joey ne se sente pas bien, mais ça, c’était juste un coup de bol afin de pouvoir avoir une excuse plus crédible. Elle voulait nous présenter l’un à l’autre finit-il par lâcher, mais dans un but bien précis, nous mettre ensemble.
Pacey crut avoir mal compris, il écarquilla de grands yeux, cherchant une autre explication, comment Joey avait-elle pu chercher à le faire sortir avec Jack. Enfin elle le prenait pour qui ? Un homosexuel ? Enfin bon, c’était ce qu’il lui avait dit mais…il n’était pas un garçon facile non plus !
Pacey : J’arrive pas à le croire…fut les seuls mots qu’il parvint à articuler.
Jack : Si ça peut te rassurer, on finit par s’habituer. Et c’est la première fois que je ne leurs en veux pas vraiment ajouta t-il en lui souriant légèrement.
Merde il était entrain de le draguer ou quoi ! Dans quel guêpier s’était-il fourré ! Si Dawson et Charlie le voyait !!! Il ne parvenait pas à y croire ! On lui avait organiser un rendez vous avec un mec ! Pour un peu, il en aurait rit. Mais c’est la colère, envers Joey, qui prit le dessus. Comment avait-elle pu lui faire ça ?
Jack : Tes amis ne t’ont jamais fait de plans pareils ?
Pacey vida son verre de vin d’un trait avant d’hocher négativement la tête, et encore moins avec un homme eut-il envie d’ajouter.
Jack : Je suis désolé dit-il gêné.
Pacey leva les yeux vers lui et finit par lui sourire, Jack n’y était pour rien, il était plutôt sympathique, et il imaginait très bien qu’un homosexuel serait ravit d’avoir un rendez-vous avec lui, mais le problème, était que lui, il n’était pas gay !
Pacey : Ce n’est pas de ta faute. C’est Joey que je vais étrangler !
Amusé, Jack lui sourit.
Jack : Ne lui en veut pas trop plaida t-il en faveur de son amie, je suis sûre qu’elle cherchait juste à bien faire.
Pacey : Sûrement marmonna t-il.
Mais elle le mettait dans une position fort inconfortable ! Qu’allait-il faire maintenant ? Dire la vérité ? Jack irait le raconter à Joey et ça en serait finit de leur cohabitation. Jouer le jeu ? Hors de question ! Il ne lui restait plus qu’une solution, mentir…En soupirant, il se reversa un second verre de vin afin de se donner du courage.
Pacey : Je suis désolé Jack, tu as l’air d’être quelqu’un de très gentil, et en temps normal, j’aurais pu apprécier l’attention de Joey ajouta t-il afin de ne pas trop blesser le jeune homme, mais vois-tu, il y a quelqu’un d’autre.
Jack : Ne t’en fais pas, je comprend. Et puis, j’ai pour principe de ne jamais les laisser empiéter sur ma vie privée et de critiquer tout ceux qu’elle me présente ajouta t-il en souriant.
Pacey : Essaye de ne pas être trop dur lui dit-il amusé.
Jack lui sourit, il l’aimait bien. Joey était tombé sur quelqu’un de bien, et même si pour une fois, il approuvait leur choix il pensait que les choses étaient mieux ainsi. Pacey vivait avec Joey et une relation avec lui aurait pu compliquer les choses.
Jack : Bon, si on partait.
Pacey : Je ne sais pas pour toi, mais moi j’ai faim. Puisque les choses sont clairs, on pourrait peut être dîner quand même, qu’est-ce que tu en dis ?
Jack : Ca me va approuva t-il.
Pacey fit signe à un serveur de s’approcher avant de tourner la tête vers Jack.
Pacey : Joey, t’y tenait pas trop ?
Intrigué, Jack fronça les sourcils.
Pacey : Nan, c’est juste parce que je vais la tuer en rentrant annonça t-il négligemment avant de discuter avec le serveur alors que Jack éclater de rire.


Groggy, Joey se moucha à nouveau avant de zapper. Il n’y avait vraiment rien à la télé ce soir. A quoi ça servait d’installer une télé dans sa chambre si lorsqu’on pouvait l’utiliser, il n’y avait aucun programme d’intéressant. Elle songea à Pacey et Jack, il était plus de dix heures, elle espérait qu’ils étaient entrain de passer une bonne soirée. Jack serait heureux avec Pacey, elle en était sûre. Pacey…il avait dû être surpris en voyant qu’elle n’était plus là, peut être lui en voulait-il ? La tête reposant sur son oreiller, elle songea que peut être, il avait été un peu tôt pour le fourrer dans ce genre de plan. Ils vivaient ensemble depuis deux mois, et même si elle l’appréciait énormément, il n’avait pas vraiment l’air d’être le genre de garçon qui aime les rendez-vous arranger. Soudain, elle entendit la porte d’entrée claquer et des bruits de pas dans les escaliers. Elle se mordit la lèvre inférieure, quelque chose lui disait qu’elle serrait bientôt fixer. Quelques secondes plus tard, on tapa à la porte avant qu’elle ne s’ouvre sur Pacey. Vêtu d’un jeans bleu foncé et d’un polo noir, elle l’imagina avoir balancé sa veste sur le canapé afin de montrer directement. Ce n’était pas bon signe. Il posa sur elle un regard indéchiffrable. Elle lui fit une petite moue misérable, comptant sur le fait qu’elle soit mal en point pour qu’il lui pardonne plus facilement. En soupirant intérieurement, Pacey la contempla, allongé lascivement dans son lit, un monceau de mouchoir usagé éparpillé autour d’elle et en bas du lit, à côté de ses immondes pantoufles avec une tête en forme de cacatoès. Il releva les yeux vers elle et remarqua son nez rouge et ses yeux brumeux. Comment passer sa colère sur elle alors qu’elle avait l’air si malade ! Sans un mot, il s’avança vers elle. Inquiète, Joey se demanda ce qu’il allait faire. Debout devant elle, il finit par lever la main pour la poser sur son front. Elle était brûlante. En soupirant, il s’assit au bord du lit et passa ses bras de chaque côté d’elle avant de plonger son regard dans le sien.
Pacey : Tu me refais un coup pareil, et je déchire ton bail lui dit-il d’une voix calme.
Joey lui sourit, il avait l’air on ne peut plus sérieux mais la douceur de ses yeux le trahissait.
Joey : Je suis désolée lui dit-elle, telle une petite fille prise en faute. Tu as passé une bonne soirée ? ajouta t-elle d’un air espiègle.
Pacey : Ton ami Jack est très gentil, mais je ne sortirais pas avec lui.
Joey : Pourquoi ?? Vous êtes parfait l’un pour l’autre !
Pacey : Tu ne t’ais jamais dis qu’on avait peut être envie de chercher par nous même ? Je n’aime pas qu’on se mêle de ma vie d’une manière générale, et ça vaut pour toi aussi Joey.
Déçue, Joey se tassa dans son lit et croisa ses bras sur sa poitrine. Pacey trouva sa moue boudeuse adorable avant de soupirer. Comment pouvait-il trouver une fille avec le nez qui coule, adorable !
Joey : C’est à cause du garçon dont tu ne veux pas parler ? demanda t-elle timidement.
Surpris, Pacey se dit qu’il n’était plus à un mensonge près. Il ne lui restait plus qu’à s’ancrer à nouveau dans son personnage gay.
Pacey : Oui.
Joey : Votre histoire s’est mal finie ?
Pacey : On peut dire ça oui, disons qu’il m’a quitté.
Délicatement, Joey lui prit la main entre les siennes et le regarda avec une infinie douceur.
Joey : Je suis désolée Pacey. Cet homme ne sait pas ce qu’il perd !
Touché, il lui sourit tendrement. Dieu que cette fille était adorable.
Joey : C’est celui de la photo ? demanda t-elle hésitante.
Pacey : Quelle photo ? demanda t-il surpris.
Joey : L’autre jour je voulais faire une machine et je me suis rappeler que tu m’avais demandé de prendre ton pull beige et comme je ne le trouvais pas en bas, je suis allée dans ta chambre lui dit-elle gênée. Je n’ai pas fouillé mais elle était en évidence sur ta table de nuit. Vous aviez l’air heureux….
Se rendant compte de quelle photo elle parlait, il ferma les yeux pendant quelques secondes en soupirant. Ils avaient surtout l’air ivre ! Il réalisa qu’il ne lui avait encore jamais parlé de Charlie ! C’est pourquoi elle n’avait pas pensé à lui. Cet idiot était complètement saoul et l’avait prit dans ses bras pour l’embrasser sur la joue, et Dawson, avait trouvé malin de prendre une photo à cet instant là. Cette dernière lui avait parut tellement drôle qu’il l’avait mise sur sa table de nuit ! Quel imbécile ! Il chercha à se rappeler où Dawson lui avait dit que Charlie était en ce moment…le Névada il lui semblait. Et bien, il n’était pas prêt de rentrer, d’ici là, il aurait rétablit la vérité auprès de Joey. Négligemment, il hocha la tête.
Pacey : Il s’appelle Charlie, et je ne l’ai pas encore tout à fait oublié ajouta t-il en mimant la tristesse.
Désolée pour lui, Joey le serra dans ses bras. Pacey la pressa contre lui et posa sa tête dans le creux de son cou, combien de temps tiendrait-il encore ? Epuisée, Joey se laissa retomber contre son oreiller et du bout des doigts, Pacey lui dégagea le front en lui souriant tendrement.
Pacey : Tu devrais te reposer maintenant, ça te fera du bien.
Docile, elle hocha la tête. Avec douceur, il lui déposa un baiser sur le front avant de remonter la couverture sur elle et de la laisser se reposer. Le sourire aux lèvres, Joey s’endormit, songeant que celui qui avait laissé partir un ange comme Pacey était le pire des crétins.


En sifflotant, Pacey monta les dernières marches qui le séparé de sa porte d’appartement. Prenant soin de ne pas renverser le bol de soupe de poulet qu’il avait acheter pour Joey en rentrant, se souvenant que sa grand-mère lui en donnait toujours enfant, lorsqu’il était malade. Il introduit ses clefs dans la porte et fronça les sourcils en entendant deux voix venant du salon. Qui était là ? Il ouvrit rapidement et resta pétrifié sur le seuil. Joey assise dans un fauteuil se tourna face à lui et lui sourit d’un air gêné alors que l’homme qui se trouvait sur le canapé, s’était retourné vers lui tout sourire.
Charlie : Je me demandais si tu allais rentré !
Encore sous le choc, le regard de Pacey allait de Joey à Charlie, des tonnes de questions en tête. De quoi avait-ils parlé ? Depuis combien de temps Charlie était-il là ? Avait-il dit ou fais quelques choses qui puissent faire comprendre à Joey le poteau rose.
Pacey : Bonsoir lâcha t-il d’une voix sans timbre.
En souriant, Charlie se leva et vint le serrer dans ses bras.
Charlie : Ca me fait plaisir de te voir, ça faisait longtemps !
Gêné, Pacey le serra maladroitement contre lui en jetant un coup d’œil à Joey. Elle avait l’air mal à l’aise mais pas en colère. Etait-il arrivé avant le naufrage ?
Pacey : Faut que je te parle glissa t-il à l’oreille de son meilleur ami.
Semblant ne pas avoir compris, Charlie l’attira avec lui vers le canapé.
Charlie : J’ai fais connaissance avec ta charmante colocataire. Joey comment faites vous pour le supporter ? plaisanta t-il.
Pacey prit appui sur le bras du canapé et jeta un discret coup d’œil à Joey.
Joey : C’est facile, Pacey est un homme charmant.
Charlie : Charmant ? Ca oui, Pacey s’est l’être ! Mais je ne connais pas une seule personne qui parvienne à garder cette opinion jusqu’au bout ajouta t-il en rigolant.
Pacey soupira discrètement en remerciant le ciel qu’il ait utilisé le mot « personne » et non « fille ».
Charlie : J’ai vécu trois ans avec lui et je peux vous dire que ça n’a pas toujours été facile.
Pacey haussa un sourcil soulagé vers lui, jusque là, il accrédité plutôt son histoire.
Joey : Peut être était-ce vous qui n’étiez pas facile répondit-elle un brin agacée par l’homme qu’elle avait en face d’elle.
En rigolant discrètement, Pacey détourna le regard. Il était sûr que Joey allait plaire à Charlie, il adorait les filles qui lui tenait tête et qui avait du répondant.
Charlie : Peut être…dit-il en souriant à Joey.
Joey le dévisagea. Comment Pacey avait-il pu être attiré par lui ?? Ce Charlie avait tout d’un homme de Cro-Magnon ! Vêtu d’un treillis militaire et d’énorme rangers, il avait les cheveux ras et un piercing au sourcil. Bon, il était mignon, mais elle n’aimait pas ses manières. Et elle n’aimait pas non plus le fait qu’il se permette de revenir comme ça après avoir quitté Pacey et faire comme ci de rien n’était pour qui se prenait-il ? Elle voyait bien que Pacey se sentait gêner en sa présence !
Charlie : Je pourrais vous en raconter sur cet homme !
Alarmé, Pacey se redressa d’un bond.
Pacey : Tu veux quelque chose à boire Charlie ? Tu n’as qu’à m’accompagné en cuisine.
Charlie : C’est gentil, mais Joey m’a déjà servit lui répondit-il en souriant avant de reposer le regard sur la jeune femme.
Charlie : Alors Joey, depuis combien de temps vivez-vous avec Pacey ?
Joey : Deux mois.
Charlie : Deux mois, ça c’est un record Witter !
Nerveux, Pacey se passa la main dans les cheveux alors que Joey le dévisageait, cherchant à comprendre ce qu’il voulait dire par là.
Pacey : C’est qu’en temps normal, je ne m’entend pas très bien avec les filles lui dit-il négligemment.
Charlie : C’est le moins qu’on puisse dire ! s’exclama t-il en souriant.
Pacey : Charlie, tu m’accompagnes, je voudrais te montrer quelque chose.
Charlie : Pacey, ça ne serait pas poli de laisser Joey comme ça lui dit-il d’un air espiègle.
En soupirant, Pacey le dévisagea durement, il en faisait un peu trop là ! Joey comprit que Pacey désirait être un peu seul avec son ex petit ami, il devait sûrement avoir des choses à se dire.
Joey : Je vais vous laisser dit-elle timidement.
Pacey attendit qu’elle soit montée à l’étage pour fusiller Charlie du regard.
Pacey : Qu’est-ce que tu fous là bon sang s’écria t-il à voix basse, tu n’es pas revenu depuis des mois !
Surpris, Charlie écarquilla de grands yeux.
Charlie : Merci, ça fait plaisir de te revoir aussi. Je te signale que ça fait des mois que tu me tannes pour que je fasse un détour par Boston.
Pacey : Ouais ben tu choisis bien ton moment, tu vas me foutre dans la merde !!
Amusé, Charlie lui sourit tendrement alors que Pacey lui sortait une bière du frigo.
Charlie : Ce n’est pas parce que l’un de mes meilleurs amis est gay que je ne dois plus lui rendre visite ironisa t-il.
Pacey : Tu le savais ! s’exclama t-il hébété.
Charlie : Il m’arrive de discuter avec Dawson de temps en temps lui fit-il remarquer. Il fallait que je vois ça de mes propres yeux ! Pacey Witter homosexuel soupira t-il en rigolant. C’est à tes ex que ça va faire un choc !
Pacey : Un ton moins fort tu seras gentil lui dit-il à voix basse. Où est passée ta moitié ?
Charlie : Grams ne va pas très bien, elle a préféré passer le week end à New York avec sa famille, mais je peux te dire qu’elle va être déçue d’avoir raté ça !
Pacey soupira de soulagement, Jen n’allait pas débarquer à l’improviste et rajouter de l’huile sur le feu.
Pacey : Tu dors où ?
Charlie : Je comptais un peu sur toi pour me loger !
Pacey : Ta chambre est en travaux, je m’en fais un bureau lui dit-il en souriant. Tu peux prendre le canapé.
Interloqué, Charlie soupira. On était vite remplacé !
Charlie : Tu n’as plus de sac de couchage dans ta chambre ?
Pacey : Ca serait loin d’être une bonne idée !
Charlie : Ne t’en fais pas, je ne viendrais pas te rejoindre dans ton lit en pleine nuit le taquina t-il.
Pacey : Tu rirais moins si tu savais que ça ne choquerait pas Joey que tu le fasses.
Intrigué, Charlie haussa un sourcil vers lui. De quoi parlait-il ?
Charlie : Je ne vois pas très bien de quoi tu parles… ?
Mal à l’aise, Pacey releva ses manches et se mit à préparer le dîner. Enervé, Charlie finit par arrêter ses gestes et part plonger son regard dans le sien afin qu’il lui réponde enfin.
Pacey : Parce que t’es sensé être mon ex voilà ! lâcha t-il d’un trait.
Charlie : Ton…quoi ? balbutia t-il.
Pacey : Mon ex, l’homme de ma vie, celui qui m’a brisé le cœur et qui m’empêche ainsi de sortir avec le meilleur ami de Joey qui se trouve aussi être gay !
Interdit, Charlie avait l’impression d’être passé sous un bus.
Charlie : Rien que ça dit-il encore sous le choc.
Pacey : Je t’en pris Charlie, ne rétablis pas la vérité le supplia t-il.
Charlie : Tu m’as fais passer pour un gay ! s’écria t-il en revenant sur terre.
Pacey : C’est sorti comme ça, j’ai pas réfléchis ! C’est à cause de cette stupide photo dans ma chambre ! Et puis t’étais pas sensé revenir avant que je n’ai eus le temps de tout lui dire aussi ! s’exclama t-il un brin énervé.
Charlie : On s’excuse de passer saluer les amis quand il nous le réclame !
Pacey : Charlie, je tiens vraiment à Joey, c’est une fille très gentille et si tu lui dis tout maintenant, jamais elle ne me le pardonnera lui dit-il d’une voix suppliante.
En soupirant, Charlie détourna le regard.
Charlie : Ce que tu ne me fais pas faire, je te jure !
Soulagé, Pacey lui sourit.
Pacey : N’oublis pas que tu as le beau rôle, c’est toi le briseur de cœur.
Charlie : Ce qui veut dire que je suis là pour quoi, te récupérer peut être ?
Pacey : Evidemment, tu as fais la plus belle erreur de ta vie en me quittant !
Charlie : Cette conversation est surnaturelle, je préfère aller prendre une douche s’exclama t-il en secouant la tête.
En souriant, Pacey le regarda s’éloigner avant d’aviser le bol de soupe au bord du comptoir qu’il avait complètement oublier dès lors qu’il avait vu Charlie. Il s’en empara, s’assura qu’il était encore chaud et monta à l’étage le donner à Joey, ça lui permettrait de lui dire ainsi que Charlie allait passer la nuit ici. Il se dirigea vers sa porte et s’arrêta en l’entendant parler toute seule. La porte n’était pas fermer et il la voyait assise sur son lit, le dos au mur et le sourire aux lèvres. Elle était au téléphone. Il allait s’éclipser et revenir plus tard lorsqu’il resta stupéfait en l’entendant prononcer le nom « Andrew ». Ce pouvait-il qu’elle soit au téléphone avec Andrew Hasting, son patron ?
Joey : Il ne fallait pas, vos fleurs sont magnifiques dit-elle en souriant et en tournant la tête sur le côté.
Se penchant un peu plus, Pacey aperçu un énorme bouquet de rose sur la table de nuit de Joey. Quand les avait-elle reçu ? Dans la journée obligatoirement, elle n’avait pas été travailler afin de se reposer un peu et elles n’y étaient pas hier.
Joey : Je ne savais pas qu’un procureur avait le temps de faire livrer des fleurs plaisanta t-elle.
Serrant les dents, Pacey comprit qu’elle était bien au téléphone avec son patron. Depuis quand se téléphonaient-ils ? Elle lui avait dit ne pas vouloir de relation pour l’instant !
Joey : Je ne sais pas si je suis libre…
Libre pourquoi ? se demanda t-il irrité. Préférant ne pas en savoir plus, il se recula et décida de retourner préparer le repas. Croisant Charlie dans le couloir, il détourna le regard.
Pacey : Tu peux prendre le sac de couchage dans ma chambre.
Charlie : Tu n’as pas peur de ce que va penser Joey ? railla t-il.
Pacey : Elle peut penser ce qu’elle veut, je m’en fous lâcha t-il avant de redescendre au rez de chaussée.
Surpris, Charlie jeta un coup d’œil vers la chambre de Joey avant de regarder vers l’escalier vide. Qu’est-ce qui avait mit Pacey d’aussi mauvaise humeur ? En soupirant, il décida de se concentrer sur sa douche, de toute façon, depuis que son ami c’était déclarer gay, plus rien ne l’étonnait ! Dans la cuisine, Pacey serra rageusement le bol de soupe dans sa main avant de le jeter au fond de la poubelle et de se mettre à préparer à manger, passant son énervement sur les ustensiles de cuisines et les aliments.


Allongé dans son lit, les bras replié sous son oreiller, Pacey ne parvenait pas à trouver le sommeil. Comment avait-elle pu lui faire ça ? Il la croyait fragile ! Il n’avait quasiment pas décrocher un mot de tout le repas et avait assister d’un air absent aux joutes verbales dont Joey et Charlie s’étaient livrés pendant le repas. Il était clair qu’elle ne l’appréciait pas beaucoup et que ça amusait Charlie. Cet idiot était parfaitement rentré dans la peau de son personnage et c’était montré tout miel avec lui, l’appelant même « chéri » ! Il avait faillit s’étouffer avec son verre d’eau et l’avait fusillé sur place du regard. Mais Charlie semblait s’amusait comme un fou.
Charlie : Ce n’est quand même pas très charitable de laisser l’amour de ta vie dormir à terre dit-il en souriant.
Pacey : La ferme !
Charlie sourit et se redressa légèrement.
Charlie : Aller Witter, si tu m’en parlais.
Pacey : Parler de quoi ? demanda t-il la mâchoire serrée.
Charlie : De ce qui t’as énervé. Et ne me dit pas que c’est moi, ça a un rapport avec Joey.
Pacey : Moins fort, sa chambre est à côté maugréa t-il.
Charlie : Je ne comprend pas le besoin que tu as de te faire passer pour un homosexuel afin de la séduire lui avoua t-il. Tu n’as jamais eut besoin d’avoir recours à se genre de plan avant.
Pacey : Joey est différente, et puis je ne cherche pas à la mettre dans mon lit.
Hébété, Charlie se redressa totalement et dévisagea son meilleur ami. Alors à quoi jouait-il ??
Pacey : J’en avais effectivement envie soupira t-il et c’est pour ça que je lui ais mentis. Mais j’ai appris à la connaître et je l’aime bien. Je n’ai pas envie de lui faire de mal.
Charlie : Alors pourquoi tu lui mens ? demanda t-il perdu.
En soufflant, Pacey s’allongea sur le dos et contempla le plafond. C’était une très bonne question, pourquoi la ménageait-il ? Elle ne se gêné pas elle pour sortir avec son propre patron ! Elle ne se demandait pas si ça aurait des répercussions dans son travail, c’était le moindre de ses soucis ça ! C’était plus fort que lui, il se sentait en colère contre elle. Elle avait pourtant le droit de sortir avec qui elle voulait, mais il ne parvenait pas à se raisonner. Soudain, l’idée de la savoir coucher juste dans la chambre d’à côté lui donna une idée de vengeance. C’était totalement puéril mais un sourire lui vint aux lèvres. Il baissa les yeux vers Charlie qui l’observait toujours.
Charlie : Oh oh….lâcha t-il, le sourire de Pacey ne lui disant rien de bon.
Pacey haussa les sourcils en souriant.
Pacey : Tu avais raison, ça ne serait pas charitable de ma part de ne pas te donner ce que tu ais venu chercher lui dit-il en souriant.
Interloqué, Charlie écarquilla de grands yeux, s’attendant au pire.
Pacey : Charlie….gloussa t-il d’une voix suffisamment forte pour être entendu par Joey, je t’ais dis non.
La bouche grande ouverte, Charlie n’en revenait pas !
Charlie : Ne me dis pas que tu es entrain de faire ce que je pense…lâcha t-il hébété.
Haussant les épaules d’un air amusé, Pacey fit bouger son matelas afin de le faire grincer.
Pacey : Arrête ! s’écria t-il en riant.
Charlie : Pacey continu et je te tue ! le prévint-il.
Pacey : Tu sais bien que je ne peux jamais résister à ça s’exclama t-il en riant.
Charlie : Ok, je te tue !
D’un bond, Charlie se redressa et lui sauta dessus afin de le ballonner. Pacey éclata de rire et se débattit joyeusement. L’acharnement de Charlie à le faire stopper ne parvenait qu’à une chose, faire encore plus de boucan et faire claquer le pied du lit contre le mur. Encore une fois, il servait sa cause !
Pacey : Charlie ! gloussa t-il à nouveau.
Charlie : Bon sang arrête ça ! s’énerva t-il à voix basse avant de lui infliger quelques coups d’oreiller.
Pacey ne pouvait s’empêcher de rire, sa bonne humeur revenue d’un coup. Il y avait longtemps qu’il n’avait pas taquiner Charlie ainsi et ça faisait un bien fou.
Pacey : Je ne savais pas que tu étais partisan de ça lui murmura t-il en riant, fallait le dire plus tôt !
A son tour, il attrapa un oreiller et se mit à répondre à ses attaques. En moins de trois minutes, le lit était devenu un vrai champ de bataille et les deux garçons riaient aux éclats.
Charlie : C’est bon, je crois que ça suffit là dit-il en souriant.
Pacey : Voilà pourquoi les filles sont toujours déçues avec toi soupira t-il, tu es trop rapide !
Amusé, Charlie lui balança son oreiller au visage avant de retourner dans son sac de couchage sous le rire de son ami. Pacey remit rapidement un peu d’ordre dans son lit et s’allongea en souriant. Peut être allait-il pouvoir trouver le sommeil désormais…Le lendemain matin, Charlie prenait son café lorsque Pacey descendit le rejoindre. Les cheveux en bataille, il avait l’air encore endormie. En souriant, Charlie lui servit un café alors qu’il s’asseyait en face de lui.
Charlie : Bien dormi ?
Pacey : Comme un bébé lui répondit-il amusé, tu es doué !
Charlie : Si tu racontes ça à qui que se soit, je te promets Witter que tu ne vivras pas vieux.
Pacey : Je devrais peut être commencer à prendre en comptes tes menaces de mort plaisanta t-il.
Charlie : Oh oui !
Pacey : Tu pars quand ? demanda t-il en s’apercevant qu’il était déjà habiller et que son sac était près de la porte.
Charlie : Une fois se café finit.
Pacey : Déjà ?
Charlie : Faut que je passe dire bonjour à mes parents et ensuite, je rejoins Jen à New York.
Pacey : Tu l’embrasseras pour moi lui dit-il affectueusement.
Charlie hocha la tête avant de poser sa tasse dans l’évier et de sourire à son meilleur ami. Comprenant qu’il était l’heure du départ, Pacey l’accompagna jusqu’à la porte.
Charlie : Je t’appelle la prochaine fois avant de venir.
Pacey : Bonne idée lui dit-il en souriant.
Charlie ouvrit la porte avant de se retourner vers lui et de le serrer dans ses bras.
Pacey : Ca m’a fait du bien de te revoir soupira t-il.
Charlie : Moi aussi, et quand tu croiseras Joey, ait l’air réjouis, sauvegarde ma réputation ! plaisanta t-il.
Pacey : Parfait, je simulerais le taquina t-il.
En souriant, il se décolla légèrement de lui et avisa du coin de l’œil Joey, qui descendait dans les escaliers. Un sourire aux lèvres, il le reprit dans ses bras.
Pacey : Je vais faire quelque chose là, prends sur toi, Joey n’est pas loin lui murmura t-il à l’oreille.
Puis, sans lui laisser le temps de la réflexion, Pacey lui déposa un baiser rapide sur les lèvres. Abasourdi, Charlie se sentit tétanisé sur place. Il aperçu Joey remontait à l’étage et attendit qu’elle soit partie pour reprendre son souffle. Il dévisagea Pacey qui avait suivit le départ de Joey, le sourire aux lèvres.
Charlie : Finalement, je crois que je ne suis pas près de revenir ici ! s’exclama t-il.
Revenant à lui, Pacey lui sourit d’un air contrit.
Pacey : Désolé.
Charlie : Pacey…lui dit-il mal à l’aise, je ne sais pas ce qu’il se passe ici, ni ce qu’il y a entre toi et Joey, mais je l’aime bien cette fille alors si tu as des sentiments envers elle, quel qu’il soit, tu ne devrais pas trop jouer a ce genre de jeu.
Renfrogné, Pacey détourna le regard. Il détestait quand ses amis lui donnaient des conseils sur la façon de régir sa vie. Il marmonna un vague accord avant de lui dire au revoir.


Penché sur le dessin d’un élève, Joey était totalement perdue dans ses pensées et lutter pour ne pas s’endormir. Elle avait eut du mal à trouver le sommeil la veille. Elle repensa aux éclats de voix qu’elle avait entendu dans la chambre de Pacey pendant la nuit. Elle devrait se sentir contente pour lui, elle l’avait entendu rire, il avait l’air heureux…mais alors pourquoi ne parvenait-elle pas à se réjouir totalement. C’était à cause de ce Charlie ! maugréa t-elle. Elle avait vu l’air triste que Pacey avait eut lorsqu’il lui avait parlé de lui, il lui avait fait du mal, au point qu’il ne voulait même pas en parler. Et elle avait peur pour Pacey, peur qu’il souffre à nouveau. C’était quelqu’un de tellement bien…Et puis elle devait bien s’avouer qu’elle aimait bien la vie qu’elle avait avec lui, ils avaient prit des habitudes, comme se retrouver le dimanche matin pour prendre leur café ensemble et discuter de la semaine qu’ils venaient de passer. Comment cela se passerait-il maintenant que Charlie était revenu ? Peut être Pacey voudra t-il un peu d’intimité avec lui et lui demandera de trouver ailleurs où se loger. A cette idée, elle soupira en posant sa tête dans la paume de sa main. Ca ne l’enchantait guère, elle s’était habituée à cet appartement…et à Pacey. Fallait le reconnaître, elle tenait beaucoup à lui, s’était un homme adorable. Son seul défaut était d’être gay se dit-elle avec un sourire amère. Elle ne l’avait pas revu depuis qu’elle l’avait vu embrasser Charlie sur le pas de la porte. Elle s’était enfermée dans sa chambre se souvint-elle honteuse et n’avait pas eut le courage d’en ressortir avant d’entendre Pacey quitter l’appartement.
Audrey : Je crois que j’ai eu raison ! C’est exactement ce dont tu as besoin s’exclama t-elle en déposant un sachet devant elle.
Surprise, Joey redressa la tête vers sa meilleure amie et lui sourit légèrement avant de reporter son regard vers le sac de pâtisserie. Joey l’ouvrit et découvrit des muffins.
Joey : J’imagine qu’ils sont à la fraise.
Audrey : J’ai senti quand je t’ais appelé ce matin que c’était un jour qui réclamait des muffins à la fraise lui dit-elle en lui souriant tendrement.
Joey lui adressa un vague sourire reconnaissant mais ne toucha pas au sachet pour autant, elle n’avait pas très faim.
Joey : Je t’avais dis que j’allais bien lui rappela t-elle.
Audrey : Oui, et bien disons que je sais lire entre les lignes. Que se passe t-il ?
Agacée d’être aussi transparente pour elle, Joey soupira et se leva pour aller vers la fenêtre. Elle serra ses bras contre elle.
Joey : C’est rien Audrey, c’est ridicule de toute façon !
Audrey : Laisse moi en juger. Le ridicule, c’est mon rayon.
Amusée, Joey tourna la tête vers elle pour lui sourire avant d’abdiquer.
Joey : Le petit ami de Pacey est revenu lui apprit-elle.
Audrey : Celui à cause de qui il ne s’est pas intéressé à Jack ?
Surprise, Joey fronça les sourcils. Comment savait-elle ça ??
Audrey : Il n’y a pas qu’à toi que Jack parle lui fit-elle remarquer.
Joey : Ce n’est pas ce que je voulais dire s’excusa t-elle, c’est juste que j’ignorais qu’il en avait parlé à Jack.
Joey savait qu’Audrey s’était toujours sentit un peu exclus dans leur trio et qu’elle avait toujours crus qu’il y avait un attachement plus fort entre Jack et elle. Peut être cela était-il un peu vrai, mais Jack et elle se connaissait depuis le lycée et avait forcément un lien plus étroit. Mais dès lors qu’elle était entrée dans leurs vies, elle leur était devenue indispensable, elle était leur bouffée d’oxygène, l’air frais qui remplissait une pièce par son entrée.
Audrey : Tu l’as vu ? lui demanda t-elle afin de changer de sujet et de ne pas trop s’étendre dans cette atmosphère pesante.
Joey : Il a dormit à l’appartement. Enfin, je ne suis pas sûr qu’ils aient beaucoup dormit ajouta t-elle sombrement en détournant le regard.
Surprise, Audrey éclata de rire. Si elle disait ça, c’était qu’elle avait dû entendre quelque chose ! Joey était plutôt réservée sur ce sujet, elle avait dû se sentir affreusement mal à l’aise !
Audrey : J’imagine que ça a dû être gênant.
Joey n’eut aucune réaction et s’abîma dans la contemplation de l’horizon.
Joey : Il ne m’a pas raconté tout ce qu’ils s’étaient passés entre eux dit-elle pensive, mais j’ai la sensation qu’il l’a beaucoup fait souffrir et je ne voudrais pas qu’il recommence.
Intriguée par l’air sombre et absent de sa meilleure amie, Audrey cessa de sourire et la dévisagea longuement. Joey avait l’air de s’être beaucoup attaché à Pacey, jusqu’à quel point l’était-elle ? Soudain, elle eut peur de voir la voir tomber amoureuse d’un garçon qu’elle ne pourrait jamais avoir. Joey avait-elle bien conscience que Pacey était gay ? Peut être qu’à force de vivre avec lui sans qu’ils n’aient l’un et l’autre de relation avec qui que se soit, elle avait occulté se détail.
Audrey : Et s’il rendait Pacey heureux ? tenta t-elle.
Joey : C’est ce que je n’arrête pas de me dire, mais il n’a pas l’air d’être le genre de personne qui peut rendre une homme heureux dit-elle énervé. Tu l’aurais vu, il n’a pas arrêtait de plaisanter et de titiller Pacey, je n’ai pas compris à quel jeu il jouait mais une chose est sûr, il mettait Pacey mal à l’aise, je l’ai senti, il était nerveux.
Audrey : Mais il a quand même passer la nuit avec lui…lui fit-elle remarquer.
Joey : Pas la peine de me le rappeler, j’y étais lui dit-elle irritée.
Audrey : Ma puce lui dit-elle tendrement. Pacey est gay. Il va falloir t’habituer à l’idée qu’il ait quelqu’un dans sa vie, un jour ou l’autre.
Joey tourna tristement la tête vers elle, elle savait qu’elle avait raison, il lui fallait juste un peu de temps pour s’y faire se disait-elle.
Audrey : Tu sais ce qu’il te faudrait ? Faire comme lui !
Joey : Voir un homme ? lui dit-elle sceptique. Je ne suis pas sûre que ça soit la solution.
Audrey : Tu n’as pas essayé ! Qu’en est-il de se procureur, le patron de Pacey ? Tu avais l’air de lui plaire.
Surprise, Audrey la vit rougir en détournant le regard. Elle lui cachait quelque chose !!
Audrey : Tu l’as revu ? s’enquit-elle enthousiaste.
Joey : Il m’a envoyé des fleurs quand j’étais malade lui avoua t-elle.
Audrey : Que c’est mignon…
Joey : Il m’a invité à dîner mais j’ai refusé.
Audrey : Pourquoi ?? s’exclama t-elle étonnée.
Joey : C’est le patron de Pacey, je ne voudrais pas lui créer d’ennuis, et puis, je ne sais pas si je suis prête.
Audrey : Alors d’une, cet homme est procureur, il saura séparé sa vie privée de sa vie professionnel, de deux, un dîner ne t’engagerais à rien Joey. T’y vas et tu vois ce qu’il se passe. Au pire, tu auras gagner un repas gratuit.
Amusée, Joey releva les yeux vers elle et lui sourit. Elle n’avait pas tort. Il avait eut l’air déçu au téléphone lorsqu’elle l’avait appelé pour le remercier pour les fleurs, ça avait été gentil de sa part de les lui envoyer en apprenant par Pacey qu’elle était souffrante.
Joey : Tu as peut être raison acquiesça t-elle.
Audrey : Un peu que j’ai raison ! s’emporta t-elle.
Joey : Ne t’excite pas, comme tu dis, ce n’est qu’un dîner qui n’engage à rien.
Audrey : Oui oui balaya t-elle vite fait, alors comment tu vas t’habiller ?
Joey éclata de rire et la serra dans ses bras, cette fille était vraiment un remède à la morosité !


Assis sur son canapé, Pacey regardait la télé sans vraiment voir l’écran. Où pouvait bien être Joey bon sang ? Il était plus de minuit ! Agacé, il zappait sans cesse, trouvant peu d’intérêt au programme sur lesquels il tombait. Elle n’avait même pas laissé un message. En maugréant, il reconnut qu’aucune loi ne l’obliger à le faire, mais ça aurait été faire preuve de courtoisie que d’informer son colocataire que l’on ne compter pas rentrer tôt, ainsi, celui-ci n’avait pas à s’inquiéter pour rien. Roh ! A qui voulait-il faire croire toutes ses sornettes ! Joey n’était obliger de rien et c’est seulement parce qu’il tenait à elle qu’il était là, à attendre son retour en ne pouvant s’empêcher de consulter sa montre toutes les cinq minutes. Si c’était pour se venger du coup qu’il lui avait fait avec Charlie, s’était gagné ! Entendant une clé s’introduire dans la porte, il soupira de soulagement, enfin, elle rentrait ! Il eut l’instinct de lui sauter dessus afin de la sermonner sur la soirée qu’elle venait de lui faire vivre, mais il se retint à la dernière minute, n’ayant pas l’envie de se montrer ridicule. Non, il n’aurait qu’à faire celui qui regardait négligemment la télé. L'air détendu qu'il afficha disparut à l'instant même où il réalisa qu'elle n'était pas seule. Bon sang avec qui pouvait-elle bien être ! jura t-il entre ses dents. Alors pendant qu'il passait sa soirée à s'inquiéter pour elle, madame passé la soirée en compagnie d'un homme ! S'il avait su, il ne serait pas rester sagement à l'attendre, il serait sorti lui aussi ! Enfin peut être...ça faisait bien longtemps qu'il n'y avait plus goût dû t-il s’avouer. Il se tassa dans le canapé et attendit patiemment en priant pour qu’elle ne le fasse pas entrer. Sur le pas de la porte, il entendait de légères paroles étouffées ainsi que le rire cristallin de Joey. Quelques secondes plus tard, la porte se refermer et le silence était revenu. Il retint sa respiration jusqu’au moment où il vit Joey dépassait la tête sur le côté et regardait vers lui.
Joey : Tu n’es pas encore couché ? s’étonna t-elle.
Pacey : Je regardais la télé lui expliqua t-il en désignant le téléviseur.
Surprise, Joey se tourna vers l’écran avant de dévisageait Pacey. Pacey jeta un coup d’œil furtif vers l’écran et réalisa qu’il s’agissait d’un documentaire animalier. D’un air contrit, il regarda Joey avant d’éteindre la télé en vitesse.
Pacey : Tu as passé une bonne soirée ? lui demanda t-il en toussotant.
Fronçant les sourcils, Joey pencha la tête sur le côté pour le contemplait.
Joey : T’étais entrain de m’attendre… ? lui demanda t-elle surprise.
Pacey : Pas du tout se défendit-il, j’étais tombé sur un reportage très intéressant sur les…les lions d’Afrique du sud. .
Joey : Pacey…lui dit-elle tendrement, sachant qu’elle avait raison.
Pacey soupira en levant les yeux aux ciels, à quoi bon nier, de toute façon, il était trop idiot pour avoir réussis à monter un plan crédible !
Pacey : C’est la première fois que tu rentres si tard…j’étais inquiet lui avoua t-il mal à l’aise.
Touchée, Joey déposa son manteau sur le rebord du canapé et s’assit à ses côtés avant de l’embrasser sur la joue.
Joey : Merci.
Gêné, Pacey lui sourit avant de détourner le regard.
Pacey : Tu as passé une bonne soirée ? lui demanda t-il à nouveau, l’air de rien.
Joey : Oui répondit-elle évasive.
Elle s’installa à ses côtés, glissant ses jambes sous elle.
Joey : J’étais avec ton patron lui avoua t-elle timidement.
Pacey : Andrew ? s’exclama t-il d’une voix rauque par la surprise.
Joey : Il m’a envoyé des fleurs, je l’ais appelé pour le remercier et c’est là qu’il m’a invité…lui expliqua t-elle.
Pacey chercha à masquer son agacement en buvant une gorgée de son café. Alors que le liquide coulait dans sa gorge, il lui jeta un coup d’œil plus approfondi. C’était donc pour Andrew qu’elle s’était faites aussi jolie ! Vêtu d’une robe verte foncée à fine bretelle, elle était…éblouissante.
Joey : Ca t’ennuis que je vois ton patron ? lui demanda t-elle timidement.
Pacey : Vous êtes deux adultes consentant, vous faites ce que vous voulez répondit-il le plus naturellement possible.
Sans comprendre pourquoi, Joey aurait aimé qu’il lui dise que oui, que comme elle, il soit quelque peu triste de la voir avec quelqu’un. Mais apparemment, ça n’était pas le cas.
Joey : Charlie n’est pas là ce soir ? lui demanda t-elle sans le regarder.
Pacey : Il est parti et il ne reviendra pas.
Etonnée, Joey tourna vivement la tête vers lui et s’en voulut du vif sentiment de plaisir qu’elle avait ressenti à l’entente de cette nouvelle.
Joey : Je suis désolée lui dit-elle sincère. Comment vas-tu ?
Pacey : Je vais bien lui dit-il touché. C’était une erreur.
Joey : Je n’ai pas l’intention de revoir Andrew lui avoua t-elle avec un léger sourire.
Pacey : C’est vrai ? s’exclama t-il vivement.
Il se morigéna de sa réaction trop vive ! Lui qui avait décidé de paraître détaché, c’était raté.
Joey : C’est quelqu’un de très gentil, et je pensais que je pourrais être prête mais en faite, j’aime ma vie comme elle est aujourd’hui. J’ai envie de m’épanouir seule avant de penser à refaire ma vie.
Pacey se tourna vers elle et plongea son regard dans le sien, se sentant envoûté par ses grands yeux verts.
Pacey : Tu ne m’as jamais parlé de ton ex lui dit-il d’une voix douce. J’ai l’impression qu’il t’as pas mal abîmé.
Abîmé, c’était un mot qui lui convenait. Bien sûr, au sens figuré du terme, jamais il n’avait porté la main sur elle, mais il l’avait cassé à bien des niveaux intérieurs. Il lui avait fait perdre sa confiance en soi, son amour propre même parfois. Elle avait souvent vécu à travers lui, ou pour lui. Dans leur histoire, il avait beaucoup prit, et peu donné.
Joey : Il n’a jamais cru en moi avoua t-elle tristement.
Curieux d’en savoir plus sur elle et tout à son écoute, Pacey se tourna vers elle et s’appuya sur le dos du canapé.
Joey : Tant que j’étais la gentille petite étudiante en littérature, tout se passait plutôt bien. Lui était étudiant en médecine et il trouvait nos projets d’avenir ambitieux et à la mesure de nos valeurs. Il a toujours voulut être respecté et être quelqu’un d’important, moi…j’aimais juste lire dit-elle négligemment. Je suppose que ça faisait de nous deux personnes différentes. Mais je suis tombée amoureuse de lui en troisième année à l’université et j’ai sûrement été aveuglé par l’homme charismatique qu’il était alors. J’avais envie de créer le couple parfait que mes parents n’ont jamais été. Mais je me suis trompée de partenaire dit-elle avec un sourire amère vers Pacey. Nous n’avions pas les mêmes projets…je voulais des enfants, lui, il voulait de l’argent avoua t-elle tristement.
Touchée par sa tristesse, Pacey tendit les doigts vers elle et lui caressa délicatement la joue, lui replaçant une mèche de ses cheveux derrière l’oreille. Elle faisait souvent ce geste et il trouvait ça mignon.
Pacey : Je suis désolée de te le dire Joey, mais ton ex était un idiot !
Joey lui sourit légèrement et frissonna au contact des doigts de Pacey sur sa peau avant de se replonger dans son passé.
Joey : Les disputes ont commencé le jour où j’ai abandonné l’édition pour l’éducation et où je me suis mise à m’affirmer et à imposer mes choix. Mais tout a vraiment basculé lorsque j’ai cru être enceinte.
Intrigué, Pacey lui accorda son entière attention. Alors comme ça, elle avait faillit être mère.
Joey : Lorsque je lui ais dis, j’étais tellement heureuse. On ne l’avait pas programmé bien sûr, mais je pensais qu’un enfant ça se prenait comme un cadeau de la vie.
Pacey : Il ne l’a pas prit comme tel ? lui demanda t-il, connaissant déjà la réponse.
Joey lui fit un air éloquent.
Joey : Ses seuls mots ont été « On va trouvé une solution, je connais une excellente clinique qui arrangera ça ».
Pacey se glaça. Comment se type avait pu être idiot à se point et ne pas voir que pour elle, cela devait être un des plus beaux jours de sa vie. Il se sentait triste pour elle, après avoir partagé la vie de cet homme pendant trois années, elle avait dû se sentir terriblement déçu. Perdue dans ses pensées, Joey posa sa tête sur le haut du canapé avant de lever les yeux vers Pacey et de lui sourire pensivement.
Joey : Finalement, je n’étais pas enceinte et je l’ai quitté.
Pacey : Il ne te méritait pas.
Joey opina du chef, elle était bien d’accord avec lui !
Joey : J’ai réalisé que le jour où je dirais à un homme que je porte son enfant, je veux que ça soit le plus beau jour de sa vie.
Pacey : Ca le sera lui promit-il.
Pour lui, il n’y avait pas de doute possible, comment un homme pourrait ne pas vouloir un enfant d’elle. Elle était adorable, la gentillesse et la douceur incarnée. Touchée, Joey se pencha doucement vers lui et laissa sa tête glisser sur son épaule. Surpris, mais ravit, il lui passa un bras autour des épaules et la resserra un peu plus contre lui.
Joey : Merci Pacey lui dit-elle tendrement.
Pacey : De quoi ?
Joey : De m’avoir écouter, d’être là quand j’ai besoin de parler.
Pacey : Je serais toujours là pour toi lui murmura t-il.
Touchée, Joey sourit légèrement. Au fond d’elle, elle le savait. Ils avaient beau se connaître depuis peu, un lien indéfinissable s’était tisser entre eux et qu’importe ce qu’il arriverait où avec qui ils sortiraient, ils seraient toujours là l’un pour l’autre et s’était ce qu’il lui importait au final. Elle lui prit la main et enlaça ses doigts aux siens. Pacey se sentit envahit par un sentiment de bien être. Assit sur ce canapé, avec Joey contre lui, il se sentait bien.
Joey : Pacey, il faut que je t’avoue quelque chose dit-elle mal à l’aise.
Pacey : Je t’écoute lui dit-il tendrement.
Trouvant le moment bien choisit pour être parfaitement honnête avec lui, il le saisit, malgré sa boule au ventre.
Joey : Mon père, il n’a pas vraiment quitté la maison…du moins, pas par envie personnelle.
Intrigué, Pacey pencha la tête vers elle et plongea son regard dans le sien lorsqu’elle osa relever les yeux vers lui.
Joey : Il est en prison pour trafique de drogue lui avoua t-elle d’une traite avant de baisser les yeux.
Et voilà, c’était dit songea t-elle sans oser bouger. Appuyé contre la poitrine de Pacey, elle ne sentait aucun changement particulier chez lui, il n’avait même pas ciller. Elle priait silencieusement pour qu’il ne la mette pas à la porte…Pacey était surpris. Pourquoi n’avait-elle pas osé le lui dire ?
Pacey : Pourquoi me le dire maintenant et pas avant ? la questionna t-il d’une voix douce.
Joey : Parce que j’avais peur de ta réaction, c’est pas courant de vivre avec la fille d’un taulard, alors si tu préfères que je déménage…
Cette fois, il hoqueta de surprise. Qu’elle déménage ? Mais il en était hors de question !
Pacey : L’appartement ne te plais plus ?
Joey : Si mais…
Se tournant vers lui, elle plongea son regard dans le sien.
Pacey : Dans ce cas, il n’y a pas a en discuter !
Soulagée, Joey se pressa à nouveau contre lui et soupira de bien être. Elle n’avait eut aucune envie de partir !
Joey : Tu sais, quand je t’ais vu, si on m’avait dit que tu étais homosexuel, je ne l’aurais jamais cru lui avoua t-elle.
Pacey : Ah bon dit-il mal à l’aise. Et pourquoi ça ?
Joey : Je n’en sais rien, tu n’avais pas le … « truc ». Tu avais tout du parfait séducteur sûr de lui et arrogant.
Se grattant le crâne, Pacey fut ravit qu’elle soit dos à lui et qu’elle ne puisse pas le voir. Il grimaça, sûr de lui peut être, arrogant, elle exagérer un peu.
Joey : Tu sais le genre d’homme qui rentre à la maison en te demandant ce que tu as préparé à dîner et s’installe devant le canapé.
Pacey : Tous les hétéros ne sont pas des machos lui dit-il un brin agacée.
Joey : Nan, peut être reconnut-elle, mais aucun ne pourrait m’écouter comme tu le fais. Ils finiraient tous par en avoir marre et retourner voir le match de foot.
Pacey pesta discrètement. Le portrait des hommes qu’elle était entrain de façonner n’était pas des plus reluisant mais le plus énervant pour lui, était de parvenir parfois à s’y reconnaître. Il devait s’avouer que jamais il n’avait réellement prit le temps d’avoir une discussion de fond avec une fille. Ce n’était pas vraiment ce qui l’intéressait.
Joey : On est juste bonne à faire l’amour avec eux s’exclama t-elle, jamais ils ne rentrent à la maison en nous demandant comment s’est passé notre journée ou simplement si on va bien.
Pacey maugréa. C’était parce qu’ils n’y pensaient pas voulut-il rétorquer, ça n’avait rien à voir avec de l’indifférence…Mais cela aurait sonné faux même à ses propres oreilles. Il avait fallut que Joey s’installe chez lui pour qu’il découvre le plaisir de discuter et les erreurs qu’il pouvait commettre en temps normal.
Joey : Avec toi, c’est différent dit-elle en relevant la tête vers lui.
Pacey : En quoi ? demanda t-il intrigué.
Joey : Tu as toutes les qualités de l’homosexuel sans les défauts. Tu n’as pas ce petit côté efféminé et précieux que certain peuvent avoir. Mais tu es gentil, sensible, patient et toujours soucieux du bien être des autres.
Oui, bon, fallait pas exagérer non plus jura t-il intérieurement. Ca n’était pas des caractéristiques réservées aux gays ! Il en était la preuve.
Joey : Avec toi, on peut discuter de tout, tu as…le petit « truc » dit-elle tout simplement.
Pacey eut envie d’hurler. Il n’avait aucun truc ! Aucunes caractéristiques particulières ! Il était hétéro bordel ! Et fier de l’être ! Détendue, Joey se redressa et lui sourit tendrement.
Joey : Je vais aller me coucher, je suis contente d’avoir discuter avec toi.
Pacey : Ouais, moi aussi maugréa t-il discrètement.
Joey : Bonne nuit Pacey lui dit-elle tendrement.
Pacey : Bonne nuit.
Il attendit qu’elle ait disparut pour se lever et filer à la cuisine où il bu une bière d’un trait avant de soupirer. Il en avait eut bien besoin.
Pacey : … « le petit truc » singea t-il en maugréant, et puis encore quoi !
Après une telle discussion, il avait l’impression étrange d’avoir été féminisée et totalement démystifier ! Comme-ci on lui avait prit sa parure d’homme afin de marcher dessus ! Il fallait absolument qu’il fasse quelque chose. Il se maugréa aussi de ne pas avoir eut le courage de lui avouer son propre mensonge lorsqu’elle s’était confiée à lui sur son père, il n’avait pas su saisir l’occasion ! Quel idiot !


Audrey : Mais pourquoi ?
Joey : Parce qu’il est très gentil mais que je ne ressens rien pour lui, lui expliqua t-elle, espérant son excuse suffisante.
Audrey : Ca peut venir plus tard…
Joey : Audrey soupira t-elle en souriant à sa meilleure amie.
Audrey : Bon d’accord abandonna t-elle, ce n’était pas le meilleur cheval pour te remettre en selle, mais ce n’est pas une raison pour abandonner la course. Le monde est une vaste écurie dans lequel tu n’as qu’à faire ton marché.
Joey éclata de rire avant de faire passer son sac de provision dans son autre bras pour sortir ses clefs de son manteau.
Joey : Je te conseil de garder tes économies et d’arrêter de me chercher un jockey !
Amusée, Audrey lui sourit. Joey n’était pas quelqu’un de facilement manipulable, elle ferait mieux d’abandonner !
Audrey : C’est pourquoi faire ces bières ? demanda t-elle enfin.
Elle avait été dans l’épicerie avec elle, mais bien trop occupé à comprendre pourquoi Joey ne désirait pas revoir Andrew, elle en avait oublié de lui demander pourquoi il lui fallait deux packs de bière.
Joey : C’est pour Pacey, il m’a demandait si je pouvais en racheter en rentrant. Je n’ai pas très bien compris dit-elle pensive, j’en avais ramené en faisant les courses la semaine dernière.
Audrey : Il a peut être soif ironisa t-elle.
Joey haussa les épaules avant de pousser la porte et de s’arrêter sur le seuil, Audrey sur les talons. Le spectacle qui se livrait devant elle lui donnait la réponse à sa question. Son salon s’était transformé en tripot ! Une immense table ronde était sortie de je ne sais où, et cinq hommes, dont Pacey réalisa t-elle en réouvrant les yeux pour vérifier une seconde fois, était entrain de jouer au poker ! Un nuage de fumée planait dans la pièce et lui piqua les yeux. Ne l’ayant pas vu, les hommes fumaient leurs cigares en sirotant leurs bières ou leurs whiskys tranquillement, jouant leurs parties tout en s’injuriant et en lançant des blagues sexistes ! Seigneur le taux de testostérone qu’il y avait dans cette pièce devait crevée tous les plafonds. Qu’est-ce que Pacey faisait parmi eux ! Derrière elle, Audrey siffla, amusée.
Audrey : Les homosexuels ne sont plus ce qu’ils sont de nos jours ! Ils ne leurs manque plus que quelques danseuses nus derrière eux. Tu te sens prête Joey ? plaisanta t-elle.
Joey lui fit un air réprobateur avant de toussoter. Surpris, les cinq hommes se tournèrent vers elle simultanément. Andrew faisait également partie de la distribution ! découvrit-elle hébétée. Pacey se redressa et s’avança vers elle en souriant.
Pacey : J’ai organisé une petite partie de poker avant quelques collègues, j’espère que ça ne te dérange pas.
Déranger n’était pas le mot, choqué aurait été plus approprié.
Joey : Non bien sûr répondit-elle en se dirigeant vers la cuisine.
Audrey : Il vous manque des joueurs ? s’enquit-elle en souriant.
Pacey et Joey se retournèrent vers elle en même temps, deux expressions différentes. L’une amusée alors que l’autre, marqué la surprise.
Pacey : Tu joues ?
Audrey : Qu’est-ce que tu crois beau brun.
Pacey : Dans ce cas, tu n’as qu’à prendre ma place un instant lui dit-il en souriant.
Paré pour le défi, Audrey se dirigea vers la table de jeu et salua chaleureusement les participants avant de se joindre à eux. Pacey alla rejoindre Joey en cuisine.
Pacey : J’aurais dû te prévenir je sais dit-il derrière elle alors qu’elle rangeait les provisions, mais ça c’est fait à la dernière minute.
Joey : C’est ton appartement Pacey, tu y fais ce que tu veux répondit-elle négligemment.
Se penchant vers elle, Pacey l’arrêta dans ses gestes afin qu’elle lève enfin les yeux vers lui.
Pacey : C’est « notre » appartement Joey.
Lui souriant, elle se trouva ridicule, après tout, ce n’était qu’un jeu, rien de plus.
Joey : J’espère que tu gagnes au moins, on a le loyer à payer lui dit-elle en souriant.
Pacey : Pour l’instant, disons que j’ai de quoi te rembourser les bières lui dit-il en grimaçant.
Joey : On ne t’a donc rien apprit Witter ! Je vais devoir aller le faire moi-même !
Haussant un sourcil vers elle, il la dévisagea pendant un instant. Etait-elle sérieuse ? Il la vit lui sourire en haussant les épaules avant de se prendre une bière et de se diriger négligemment vers la table de jeux, le sourire eux lèvres. Elle l’était ! En rigolant, il alla rejoindre le reste du groupe. Cette fille était vraiment pleine de surprise !


********** 3ème Partie **********


En soupirant, Pacey déposa les sacs qu’il avait dans les mains au pied de la table et s’assit rapidement.
Pacey : Je ne savais pas qu’on pouvait faire autant de magasin en si peu de temps !
En souriant, Joey prit place en face de lui. A l’approche des fêtes de Noël et n’ayant encore fait aucun achat ni l’un ni l’autre, ils avaient décidé de se prendre une journée ensemble afin de les faire tous les deux. Malheureusement, beaucoup de gens semblaient avoir eut la même idée qu’eux et ils avaient parfois dû jouer des coudes dans les magasins pour en sortir indemne !
Pacey : Chaque année, je prévois de les faire avant la cohue de dernière minute et chaque fois, je me retrouve en plein dedans quand même ! C’est à croire que tout le mois de décembre est maudit !
Joey : J’ai bien crut que cette veille femme allait te sauter dessus !
Pacey : Et moi donc, je ne savais pas qu’à quatre vingt ans, on avait encore autant d’énergie !
Il avait eut de justesse un pull en cachemire beige qu’il pensait offrir à Jen. La vieille femme l’avait fusillé du regard en lui lançant de vague imprécations au visage. En temps normal, il lui aurait laissé mais après avoir fait cinq magasins, tous plus bondé les uns que les autres, il en avait perdu le sens de la galanterie.
Pacey : Tu as trouvé tout ce qu’il te fallait ?
Bon dieu qu’il l’espérait ! Il n’aurait pas la force d’y retourner maintenant qu’ils étaient tranquillement installés à la terrasse de ce café.
Joey : J’y retournerais avec Audrey lui dit-elle en souriant.
Il l’en remercia silencieusement. Et dire que dans une semaine, c’était Noël ! Il n’avait pas vu le mois de décembre passé ! Entre le dossier O’Brian qu’ils avaient bouclé en obtenant la prison a perpétuité pour le père et cette nouvelle affaire de réseau de pédophilie qu’ils avaient réussit à démanteler partiellement, il avait passé un nombre d’heure incalculable au bureau !
Joey : Ton ami Dawson arrive quand ?
Pacey : Après demain normalement.
Comme chaque année, Dawson, lui, Charlie et Jen passerait Noël dans la maison des Leery, a quelques kilomètres à l’ouest de Boston. Grams et les parents de Jen venaient pour l’occasion, alors que les parents de Charlie prenaient une seconde lune de miel au Mexique. Quand au sien, il y avait bien longtemps qu’il ne le fêtait plus avec eux.
Pacey : Tu pars quand ?
Joey : Bessie veut que j’arrive un peu avant, d’après elle, nous ne nous voyons jamais. Ce qui n’est pas tout à faire faux admit-elle. Je prends mon train jeudi.
Pacey soupira, c’était la première fois qu’ils allaient être séparé depuis qu’ils habitaient ensemble. Elle profitait des vacances scolaires pour retourner dans sa famille pendant quinze jours.
Joey : Pacey lui dit-elle avec un grand sourire, je crois que tu as un soupirant.
Pacey : Pardon ? lui dit-il hébété.
Joey : Derrière, le garçon assit à gauche avec un pull rouge, il n’arrête pas de regarder vers toi.
Intrigué, Pacey jeta un discret coup d’œil et remarqua qu’en effet, un homme était entrain de regarder vers lui. Ce dernier lui adressa un sourire timide. Bordel de merde se dit-il en détournant vivement le regard. Jamais encore il ne s’était fait draguer par un homme ! Pourquoi cet homme pensait-il qu’il y avait une possibilité ? Ce n’était tout de même pas écrit sur son visage qu’il s’était déclaré gay !
Joey : Il est mignon dit-elle en souriant. Tu ne vas pas lui parler ?
Pacey : Ca va pas non ! répondit-il hâtivement avant de se reprendre, je n’ai rien à lui dire.
Joey : Aller, ne me dis pas que tu n’as jamais dragué un mec dans un café !
Pacey : Joey, tu peux me croire sur parole, je n’ai jamais dragué de mec dans un café ! lui assura t-il.
Ni nulle part d’autres ailleurs ! eut-il envie d’ajouter.
Joey : Il ne te plait pas ?
Pacey : C’est pas mon genre maugréa t-il.
Joey : Regarde le mieux, je t’assure qu’il est mignon !
La voyant insister, Pacey soupira avant de se tourner à nouveau vers le jeune homme. Il leva les yeux aux ciels, ne parvenant pas à croire à ce qu’il était entrain de faire ! Il allait vraiment falloir qu’il rétablisse la vérité au plus vite. Plus les jours passaient, plus il s’en voulait de lui mentir, de ne pas encore avoir eut le courage de rétablir la vérité. Il s’était déclaré gay sur une impulsion, parce qu’il la trouvait séduisante et voulait vivre avec elle afin de pouvoir la séduire plus facilement, mais plus il découvrait la jeune femme, plus il l’appréciait et s’attachait à elle. Ce mensonge qu’il y avait entre eux finissait par lui peser sur la conscience. Malheureusement, il se sentait dans une impasse et ne savait pas comment rétablir la vérité sans briser ce qu’il y avait entre eux.
Pacey : On dirait un chanteur de Country soupira t-il en guise d’excuse.
Amusée, Joey lui sourit. Pacey se perdit dans son sourire, comment être honnête avec elle sans la perdre ?


En baillant, Dawson porta sa tasse de café à ses lèvres. Il ne pouvait rien prendre d’autre le matin au réveil qu’une bonne tasse de café noir. Encore endormit, il se passa une main sur le visage. Ce canapé n’était plus aussi confortable qu’avant ! Il était arrivait la vieille chez Pacey et avait passé la soirée avec celui-ci à se remémorer le bon vieux temps et les bêtises qu’ils avaient pu faire étant gosse. Joey les avait écouté en souriant, l’air amusée et intriguée parfois aussi. Il avait passé une bonne soirée en leur compagnie. Il les avait trouvé vraiment…proche tous les deux. Il avait capté de nombreux sourires et regard complices qu’ils avaient l’un pour l’autre. Il les avait vraiment trouvé mignon. Même si Pacey s’obstiner à affirmer qu’ils n’étaient rien d’autre que des amis, il n’avait jamais vu son meilleur ami se comportait ainsi avec une fille. Il se demanda quel type de relation il y avait réellement entre ces deux là et quel sorte de sentiment Pacey nourrissait à l’égard de la jeune femme qu’il couvait d’un regard si empli de tendresse. Qu’arrivait-il à son meilleur ami ? Ce dernier arriva derrière lui et le fit sortir de ses pensées en sursautant. Il se servit une tasse de café en souriant.
Pacey : Je la connais ?
Dawson : Qui ? demanda t-il perdue.
Pacey : La fille a qui tu devais sûrement être entrain de penser pour avoir l’air autant ailleurs.
Dawson : Si tu veux tout savoir, je pensais à un homme.
Pacey : Ne me dis pas que toi aussi tu vires de bord plaisanta t-il. Ca ne serait pas très original, je l’ai déjà fais ce coup là.
Amusé, Dawson lui sourit.
Dawson : Je pensais à toi idiot !
Pacey : C’est gentil Dawson lui dit-il d’un air désolé, mais tu n’es pas mon genre.
Dawson lui envoya au visage le torchon qui traînait là en rigolant avant de reprendre un air sérieux.
Pacey : Oh là, ça a l’air grave. Est-ce que je vais me faire gronder ? lui demanda t-il avec un petit sourire taquin.
Dawson : Je voudrais te parler de Joey…
Pacey : Pitié Dawson ! soupira t-il, je t’ais déjà dis hier qu’elle et moi étions juste ami, rien de plus. Je ne vois pas pourquoi tu vas chercher des histoires là où il n’y en a pas.
Dawson : J’entends ce que tu me dis, mais vous êtes tellement…
Dawson s’arrêta de parler au moment où Joey pénétra dans la pièce, leur adressant à chacun un sourire joyeux.
Joey : Bonjour.
Pacey : Bien dormi ? s’enquit-il.
Joey : Parfaitement dit-elle en prenant la tasse de café de Pacey de ses mains pour la portée à ses lèvres.
Comme si le geste était naturel, Pacey sourit en levant tout juste les yeux aux ciels. Puis, il sortit une bouteille de lait du frigidaire, versa une goutte du liquide dans la tasse que Joey lui avait prit avant de se servir un autre café. Dawson regarda la scène médusée. Tout avait l’air d’être normal pour eux. Alors que Pacey sortait une poêle pour leur préparer le petit déjeuner, il lui adressa un regard appuyer vers Joey afin de savoir ce qu’il se passait. Pacey haussa les épaules en souriant.
Pacey : D’habitude, c’est dans mon assiette qu’elle pique dit-il amusé.
Stupéfait, Dawson le dévisagea. Pacey n’avait pas l’air d’y trouver à redire. Apparemment, c’était habituel et vivait très bien avec. Lui qui ne supportait pas qu’il lui emprunte un simple t-shirt sans le lui demander ! Il jeta un coup d’œil vers Joey, cette fille l’avait vraiment envoûtée ! Telle une boule de nerf, la jeune femme mettait ses chaussures en cherchant quelque chose à travers l’appartement. Il sourit en la voyant pester contre elle-même.
Joey : Pacey, tu ne sais pas où j’ai mis mes…
Pacey : Sur la coupelle du meuble de l’entrée répondit-il avant qu’elle n’ait eut le temps de finir.
Surpris, Dawson se tourna vers lui. Il n’avait même pas relevé la tête ! Intrigué de savoir s’il avait vu juste, Dawson reporta son attention sur Joey qui trouvait juste à ce moment là ses clefs de voiture avec un sourire victorieux.
Joey : Et où j’ai laissé mon…
Pacey : Salle de bain.
La jeune femme monta à l’étage, Dawson en profita pour dévisager Pacey avec insistance. Ce dernier finit par s’en rendre compte et hausser un sourcil vers lui.
Pacey : Quoi ? demanda t-il innocemment.
Dawson appuya un peu son regard et faisant des gestes de la main, pour lui montrer que sa question était somme toute évidente. Pacey lui sourit affectueusement mais préféra ne pas répondre et leurs servit deux assiettes. D’ailleurs, Joey redescendait déjà, son sac à main sous le bras. Elle passa derrière Pacey et lui déposa un baiser sur la joue alors que celui-ci sortait une tranche de pain du toaster et la lui tendait. Joey mordit à pleine dent dedans et s’assit quelques instants avec eux.
Joey : Qu’est-ce que vous faites aujourd’hui ?
Pacey : On va rejoindre mon frère avant d’aller chercher le traditionnel sapin qu’on ramène toujours chez les Leery.
Dawson : Moi je ne suis pas sûr de les accompagner, je crois que je vais plutôt aller voir un neurologue, j’ai quelques défaillances du cerveau niveau compréhension.
Interdite, Joey le dévisagea alors que Pacey souriait.
Pacey : Laisse tomber dit-il à Joey. Et toi, que fais-tu ?
Joey : Je n’ai pas fini mes achats lui rappela t-elle alors qu’il grimaçait au souvenir de ce jour, je dois aller chercher Audrey.
Pacey hocha la tête et se pencha pour attraper le journal afin de voir les nouvelles dans le monde.
Joey : Tu peux me…
En levant les yeux aux ciels, Pacey lui tendit la page des potins mondains. Tout à leurs lectures, aucun d’eux ne se rendit compte que Dawson était effaré par la scène qu’ils jouaient devant lui, n’y avait-il que lui pour se rendre compte de la situation ?
Joey : Oh je t’ais déposé tes chemises sur ton lit, je les aient repassées hier dit-elle en buvant une gorgée de café, le regard fixé sur sa feuille de journal.
Pacey : Merci.
Joey : Tu t’es occupé du loyer ? ajouta t-elle distraitement.
Pacey : Hum, c’est parti hier. Tout comme le chèque pour l’électricité.
Dawson n’en revenait pas ! Quand ils habitaient ensemble, s’il ne s’en occupait pas, ils finissaient par être coupé ! Pacey avait horreur de faire ça ! Joey l’aurait-elle responsabilisé ??
Joey : Bon aller, faut que je file, je vais être en retard dit-elle en sautant de son tabouret, oh, si tu vas faire des courses…
Pacey : …n’oublis pas mes nounours en chocolat termina t-il pour elle en croisant les doigts sur sa poitrine tout en prenant appui sur la table pour la contempler. T’ais-je déjà oublier une seule fois ?
Joey : Jamais admit-elle en lui souriant.
Jamais ?? Quand c’était lui qui lui demandait quelque chose, il fallait qu’il le lui note et qu’il le lui répète souvent ! C’était tout juste s’il ne l’appelait pas une fois qu’il était au magasin pour s’assurer qu’il y penserait !
Joey : Bonne journée les garçons.
Pacey : Bonne journée.
Bouche bée, Dawson n’avait pas réussit à toucher à son assiette et contemplait Pacey fixement.
Pacey : Qu’est-ce qu’il y a encore ? soupira t-il.
Dawson : Tu me demandes à moi ce qu’il y a ?? Mais tu ne t’en rends même pas compte alors ! s’écria t-il désabusé.
Pacey : Ne pas me rendre compte de quoi ?
Dawson : De toi ! De Joey ! De vous ! De ce que vous êtes l’un pour l’autre, l’un avec l’autre.
Pacey : On est vraiment obligé de revenir dessus ? demanda t-il las.
Dawson : Ok très bien, tu veux un exemple, tu vas l’avoir. Depuis quand n’es-tu pas sorti avec une fille ?
Pacey : Quelques semaines répondit-il évasif.
Dawson : Tu ne veux pas répondre, ok, je le fais à ta place. Depuis que Joey vit ici ! Et pourquoi ?
Pacey : Et bien peut être parce que Joey me crois gay et que m’afficher avec une fille serait mal venu.
Dawson : Ok soupira t-il agacé par la mauvaise foi de son meilleur ami, autre exemple. Tu te rappelles de Véronica, ta dernière petite amie.
Pacey : Oui, et alors ?
Dawson : C’était quoi son nom de famille ?
Surpris haussa les épaules, il ne pouvait tout de même pas se rappeler le nom de famille de toutes les filles avec qui il était sorti ! Il se rappelait de leurs prénoms, c’était déjà pas si mal !
Dawson : La couleur de ses yeux ? tenta t-il alors de facilité la réponse.
Pacey : Foncé répondit-il d’une petite voix en espérant cela suffisant, avant de soupirer. Bon et alors, ça prouve quoi ?
Dawson : Joey mets du combien en chaussure ?
Pacey : 38 répondit-il spontanément avant de se sentir irriter par le petit sourire victorieux de son meilleur ami. On vit ensemble, c’est normal que les éléments qui la concerne me soit plus familier !
Dawson : Sauf qu’avant, savoir le prénom de la fille et si elle était libre dans la soirée était suffisant pour toi.
Pacey : Et bien peut être qu’avant je n’étais qu’un crétin.
Dawson : Il n’y a pas qu’avant !
Pacey lui fit un petit air mécontent avant de finalement, se laisser aller à sourire.
Pacey : Je vais plutôt aller me préparer, ça m’évitera de te botter les fesses.
Un léger sourire aux lèvres, Dawson le regarda s’éloigner. Son meilleur ami avait changé, nul doute à cela. Il l’avait entraperçu la veille mais cette fois, tout était clair. Pacey était tombée amoureux d’une fille ! Ravit de s’en rendre compte avant lui, il attendait avec impatience le moment de la révélation pour Pacey !


Pacey : Tu es sûr que tu n’as rien oublié ? s’enquit-il pour la seconde fois.
Joey regarda autour d’elle et acquiesça.
Joey : Non, j’ai tout.
Pacey : Avant que je ne te conduise à la gare, j’ai un petit quelque chose pour toi lui dit-il en souriant.
Surprise, Joey le regarda sortir de sa poche une petite boîte allongée noir.
Pacey : Joyeux Noël Joey.
Joey : Pacey, t’aurais pas dû ! s’exclama t-elle touchée.
Pacey : J’en avais envie, ouvre.
Hésitante, Joey se saisit de la boite et mit quelques secondes avant de l’ouvrir. Lorsque ses yeux tombèrent sur le bracelet en argent ornait de quelques éclats de diamant, ils restèrent stupéfait. Elle plongea son regard dans celui de Pacey, qui impatient, espérait que son cadeau lui plairait.
Joey : Tu es fou ! s’exclama t-elle les larmes aux yeux. Ce bracelet coûte trop cher !
Elle l’avait remarqué dans une vitrine lorsqu’ils avaient fait les boutiques tous les deux et apparemment, il s’était rendu compte qu’il lui plaisait !
Joey : Je ne peux pas accepter Pacey…
Pacey : Non seulement tu le peux, mais tu vas le faire lui assura t-il en sortant le bracelet de son écrin pour le lui attacher autour du poignet.
Joey contempla l’effet qu’il produisait ainsi sur son bras. Il était magnifique, elle était sincèrement touchée qu’il se soit rendu compte à quel point elle l’aimait et qu’il y soit retourné exprès.
Joey : Merci Pacey lui dit-elle émue.
Pacey : Il n’y a pas de quoi lui dit-il content. On peux y aller maintenant.
Joey : Pas tout à fait le retint-elle en souriant.
Surpris, il la regarda se pencher sur son sac de voyage et en ressortir une petite boite carrée.
Joey : Il n’y a pas que toi qui sais faire des surprises. Je pensais te la donner à la gare, mais ça ma semble plus approprié maintenant.
Pacey : Qu’est-ce que s’est ? s’exclama t-il hébété.
Joey : On appelle ça un écrin dit-elle en regardant l’objet avec un sourire, il me semble.
Tout sourire, elle le lui tendit. Pacey s’en saisit encore surpris. Il n’aurait pas pensé qu’elle lui aurait acheté quelque chose. Ils ne vivaient ensemble que depuis trois mois, elle n’était pas obliger. Il l’avait fait parce que ça lui faisait plaisir et n’avait rien attendu en échange.
Joey : Tu ne comptes pas l’ouvrir ?
Pacey : Si si excuse moi dit-il en sortant de sa rêverie.
Avec précaution, il défit l’emballage et ouvrit grand la bouche en découvrant son contenu. Il s’agissait de la montre au bracelet en argent qu’il avait vu dans la même boutique où il avait acheté le bracelet de Joey. Il éclata de rire. Surprise, Joey le dévisagea.
Pacey : On peut dire que nous ne sommes pas doué pour la discrétion lui expliqua t-il.
Joey se mit à rire avec lui et l’observa attaché sa montre. Elle lui allait très bien. Ravit l’un comme l’autre, ils se sourirent tendrement.
Pacey : Merci.
Joey : Pas de quoi. Cette fois, on peut y aller !
La voyant se pencher pour prendre son sac, il s’en saisit le premier et le passa autour de son cou.
Pacey : Contente toi de prendre ton manteau lui dit-il en souriant.
Joey lui sourit tendrement et obtempéra. Silencieusement, ils sortirent de l’appartement et attendirent l’ascenseur. Joey retourner pour quinze jours à Capeside, elle n’y était pas aller depuis plusieurs mois et malgré tout, elle ne pouvait s’empêcher de penser que le temps y serait long.
Joey : Tu as mon numéro si jamais tu as besoin lui dit-elle timidement.
Pacey : Et tu as le mien lui répondit-elle tendrement.
Discrètement, Pacey regarda la jeune femme. Quinze jours… soupira t-il, cela allait être terriblement long. Soudain, quelqu’un derrière eux toussota. Surpris, ils se retournèrent et firent face à un vieil homme qui rentrait avec son chien. Tout sourire, celui-ci leur désigna quelque chose au dessus d’eux. D’un même geste, Pacey et Joey levèrent la tête alors que le vieil homme s’éloignait. Lentement, leurs yeux redescendirent l’un sur l’autre et ils se dévisagèrent, mal à l’aise.
Joey : Tu crois aux traditions toi ? lui demanda t-elle timidement.
Pacey : Pas vraiment, non.
Ils sursautèrent en entendant le déclic de l’ascenseur. Immobile, ils se contemplaient tout en jetant un coup d’œil vers l’ascenseur.
Joey : Ce n’est qu’une coutume, rien de plus…
Pacey : Oui, ça n’engage à rien.
Alors que l’ascenseur se refermait devant eux, ils se rapprochèrent lentement, le regard plongeait l’un dans l’autre, les yeux glissant subrepticement vers les lèvres de l’autre. Leurs cœurs battaient la chamade et ils avaient les mains moites. Pacey avait la respiration coupée et sentait son cœur avoir des ratés. Ce n’était qu’un baiser sous du gui après tout. Joey frissonna avant même d’entrer en contact avec Pacey. Fébrile, sa main se posa sur la poitrine du jeune homme alors que ses lèvres effleuraient les siennes. Oubliant tout ce qu’il y avait autour d’elle, elle se rapprocha encore un peu et l’embrassa à nouveau. Le baiser se fit doux et tendre, telle une légère caresse. Se reculant l’un de l’autre, ils se dévisagèrent, totalement perdue.
Pacey : Je…je crois que l’ascenseur est parti balbutia t-il.
Joey : Oui répondit-elle faiblement en gardant son regard plongeait dans le sien.
Pacey : Tu vas raté ton train dit-il en reprenant les pieds sur terre.
Joey : Oh mon train ! réalisa t-elle.
Rapidement, elle appuya sur l’ascenseur qui s’ouvrit à nouveau. Tout sourire, elle se tourna vers Pacey.
Joey : Il n’était pas parti bien loin.
Un sourire pensif aux lèvres, Pacey la regarda s’engouffrait à l’intérieur. Que venait-il de se passer là ? Etrangement, il eut la sensation que plus rien entre eux ne serait comme avant désormais.


En pestant, Joey se gratta le visage. Quelque chose la chatouillait et l’empêcher de dormir. La sensation se réitéra et machinalement, Joey se frotta le visage à nouveau. Au bout de quelques minutes, elle soupira en ouvrant les yeux.
Joey : Tu ne peux donc pas laisser les gens dormir un peu !
Bessie : C’est le matin de Noël Joey ! s’écria t-elle joyeusement. Et je te rappelle que tu as un neveu pour qui ça compte beaucoup.
Joey : C’est bon j’arrive bougonna t-elle.
Contente d’elle, Bessie lui ouvrit les couvertures et en lui lançant un regard noir, Joey finit par se lever et par passer une robe de chambre.
Joey : J’espère pour toi qu’il y a du café parce que c’est la seule chose qui m’empêchera de te tuer lui certifia t-elle en la fusillant du regard.
Bessie : Ce que ça fait plaisir de t’avoir à la maison dit-elle en lui passant un bras autour des épaules, tout sourire.
Joey : Personne n’a téléphoné ? demanda t-elle négligemment.
Bessie soupira en levant les yeux aux ciels.
Bessie : Non, il n’a pas appelé.
Joey : Je ne parlais pas de lui en particulier répondit-elle en sachant où sa sœur voulait en venir.
Bessie : Non bien sûr dit-elle pleine de sous entendus.
En maugréant entre ses dents, Joey se décolla de son étreinte et disparut en cuisine. De mauvaise humeur, elle se servit une pleine tasse de café où elle rajouta une goutte de lait. Elle repensa aux fois où Pacey le faisait pour elle et un sourire nostalgique se peignit sur son visage. Cela faisait huit jours qu’elle était partie et il ne lui avait pas téléphoné. Peut être était-il trop occupé pour le faire songea t-elle tristement. Après tout, rien ne l’y obligeait s’il n’en avait pas envie. Mais de son côté, elle décrochait tellement de fois le combiné avant de se refuser à composé son numéro qu’elle aurait aimé qu’il en soit pareil de son côté. En vérité, elle avait peur de leur prochain face à face. Comment se comporteraient-ils après le baiser qu’ils avaient échangé. Le souvenir revint à sa mémoire, et comme se jour là, elle se sentit enveloppé d’un étrange nuage de douceur. L’embrassé avait été une expérience étourdissante. Jamais elle ne s’était sentit aussi coupé du monde que lorsqu’il avait posé ses lèvres sur les siennes. Avait-il ressentit quelque chose lui aussi ? Ou n’y avait-il qu’elle pour se monter tout un cinéma. Une chose était sûre, elle avait bel et bien ressentit quelque chose passait entre eux.
Bessie : Joey ? l’appela t-elle du salon.
En soupirant, Joey s’y dirigea et se postant dans l’embrasure de la porte, elle observa son neveu Alexander, âgé d’une dizaine d’année, ouvrir ses paquets avec un sourire heureux aux lèvres. Agenouillé à ses côtés, Bessie prenait un plaisir fou à voir le bonheur de son fils. Relevant les yeux de temps en temps vers elle, elle finit par la rejoindre.
Bessie : Et si c’était toi qui l’appelait ?
Joey : Je ne vois pas de quoi tu parles se défendit-elle.
Bessie : Joey lui dit-elle réprobatrice, le fait de prendre simplement le téléphone entre tes mains ne le fera pas apparaître à l’autre bout si tu ne composes pas de numéro.
Agacée, Joey détourna le regard.
Bessie : Que s’est-il passé avec lui ? A t’entendre au téléphone, ce garçon était parfait.
Joey : Il l’est soupira t-elle.
Soudain, Bessie prit peur. Etait-ce là le problème ? Ce garçon était-il justement trop parfait ? Joey n’avait-elle pas su s’imposer de barrière et ne le voir que comme son colocataire gay ? Seigneur, elle pria pour se tromper. Joey avait déjà fait un mauvais choix en ce qui concernait les hommes de sa vie, un deuxième serait catastrophique pour elle.


Jen : Alors c’est donc là que tu te cachais…
Un léger sourire aux lèvres, Pacey tourna la tête vers elle avant de regarder l’horizon à nouveau. Il adorait cette maison et la vue qu’elle offrait. De style colonial, cette immense bâtisse blanche s’ouvrait sur des dizaines d’hectare à perte de vue. Le père de Dawson était éleveur de chevaux et l’on pouvait en voir qui paissait tranquillement dans les enclos. De magnifiques purs sangs. Il avait passait son adolescence dans cette maison. Mitch avait fait un coup de génie en la rachetant et l’avait retapé formidablement bien.
Jen : Tu es bien silencieux ces derniers jours lui fit-elle remarquer.
Pacey : Je n’ai peut être rien à dire lui dit-il avec un léger sourire.
Jen : Morbleu, Pacey qui n’aurait rien a dire ! plaisanta t-elle….Tu es peut être ailleurs tout simplement.
Prenant appui sur une poutre, il se tourna vers elle et croisa les bras sur sa poitrine.
Pacey : Et où je serais selon toi ?
Jen : Quelque part dans une petite ville du Massachussetts dit-elle l’air de rien.
La connaissant par cœur, Pacey se contenta de lui sourire. Cette fille était terrible. L’air de rien, elle vous espionner et attendait le moment opportun pour vous mettre au pilori. Il était effectivement ailleurs depuis quelques jours, et effectivement, il se trouvait quelques parts plus à l’est. Mais il n’avait pas de ses nouvelles et s’était normal de s’inquiéter pour une amie non ?
Jen : Pourquoi tu ne l’appelles pas ?
Pacey : Je n’ai pas son numéro mentit-il.
En réalité, il le connaissait par cœur mais n’avait jamais trouvé le courage de l’appelait. Que pourrait-il lui dire ? « Salut Joey, comment vas-tu ? Moi ? Oh ben tout va bien, je repense à notre baiser toutes les cinq minutes et toi ? ». Lorsqu’il l’avait déposé à la gare et qu’elle avait plongé son regard dans le sien, il avait sentit une boule naître au creux de son estomac, quelque chose qu’il n’avait jamais ressentit auparavant. Il avait eut terriblement envie de l’embrasser à nouveau et avait regardé le train partir en ayant l’impression qu’il emmenait une partie de lui en même temps.
Jen : Je ne vais pas tergiverser comme le font Dawson et Charlie, pourquoi ne pas lui dire toute la vérité ?
Pacey : Elle ne comprendrait pas soupira t-il. Et je la perdrais.
Jen : Voilà un point intéressant.
Aie aie aie se dit-il en souriant, la machine Jen était en route, plus rien ne pourrait l’arrêter. Ce qui l’inquiéter le plus, était qu’elle irait au bout des choses en disant tout haut ce que tout le monde pensait tout bas et en mettant le point sur ce qui faisait le plus mal.
Jen : Pourquoi avoir autant peur de la perdre ? Après tout, ce n’est qu’une fille comme les autres ? dit-elle en observant sa réaction.
Pacey : Joey est loin d’être une fille comme tout le monde ! s’exclama t-il avec véhémence.
Jen : Tiens donc dit-elle nonchalamment.
Pacey : Je n’ai jamais rencontré de fille comme elle, elle est forte et douce à la fois. Elle a du caractère et de la personnalité. Elle sait ce qu’elle veux et fait ce qu’il faut pour l’obtenir, mais elle n’a pas confiance en elle, et ça, c’est parce qu’elle est toujours tomber sur des abrutis ! Elle a un sourire dit-il le sourire aux lèvres d’un air songeur, qui vous fait faire n’importe quoi, vous êtes prêt à tout pour qu’elle vous regarde encore. Elle joue les durs, mais au fond, c’est encore une petite fille.
Jen : Dans ce cas, pourquoi ne pas lui dire que tu es amoureux d’elle.
Hébété, Pacey fixa son regard sur elle. Et voilà, la sentence Lindley venait de tomber !
Pacey : Je ne suis pas « amoureux » d’elle, mais je tiens sincèrement à elle reconnut-il.
Jen : Il y a une barrière entre les deux que tu as franchis. Mais tu ne t’en ais pas encore rendus compte.
Pensif, Pacey jeta un coup d’œil vers l’horizon à nouveau. La seule chose qu’il était prêt à reconnaître, était qu’elle lui manquait atrocement et qu’il attendait avec impatience de la revoir.
Charlie : Voilà l’amour de ma vie dit-il en enlaçant Jen par derrière.
Ce tournant vers ses amis, il vit le sourire complice qu’ils échangèrent et envia l’amour qu’ils lisaient dans leurs regards. C’est deux là étaient vraiment heureux ensemble.
Jen : Tu parles de moi ou de Pacey ? lui demanda t-elle en penchant la tête vers lui d’un air espiègle.
Amusé, Pacey éclata de rire alors que le visage de Charlie se décomposait d’un air amer.
Charlie : Je savais bien que je n’aurais jamais dû te parler de ça !
Voyant Pacey le sourire aux lèvres, Charlie le contempla amusé.
Charlie : Grand-mère veux te voir.
Intrigué, Pacey haussa un sourcil vers lui. Pourquoi Grams voulait-elle lui parler à lui en particulier ?
Charlie : Elle veut juste comprendre comment d’un seul coup, tu as pu te sentir attiré par les hommes dit-il avec un sourire mutin.
Ouvrant grand la bouche, Pacey lui fit un air assassin alors que Jen se mit à rire.
Jen : Je suis sûre qu’elle doit être entrain de prier pour ton âme.
Redoutant cette conversation qui promettait d’être interminable, Pacey fusilla Charlie du regard.
Charlie : Tu devrais être plutôt content, je t’épargne la vie, mais il fallait bien que je te rende la monnaie de ta pièce !
Plissant le regard vers lui, Pacey abdiqua. C’était de bonne guerre. En soupirant, il pénétra à l’intérieur.
Jen : Tu es diabolique lui dit-elle en souriant.
Content de lui, il resserra ses bras autour de sa petite amie.
Jen : Vous ne l’emporterez pas au paradis soldat lui dit-elle en faisant référence à son style vestimentaire.
Charlie : Oh Grams priera bien pour moi dit-il négligemment avant de l’embrasser tendrement.


En frissonnant, Pacey noua rapidement une serviette autour de sa taille. Cette douche lui avait fait du bien. Il en avait rêvé durant tout le voyage du retour en voiture. Dawson et Charlie avaient un peu râlé de le voir repartir plus tôt mais Jen ne lui en avait pas tenu rigueur, elle comprenait sans doute qu’il avait besoin d’être un peu seul. Mais bizarrement, dès qu’il avait franchit le seuil de l’entrée, l’idée ne lui était plus apparut aussi brillante. L’appartement respirait l’odeur de Joey un peu partout et tout lui faisait penser à elle. Il même avait utiliser son gel douche afin d’avoir son odeur près de lui songea t-il en s’en voulant. Que lui prenait-il ? Il ne parvenait pas à se l’enlever de la tête ! Depuis qu’il l’avait déposé à la gare, elle était devenue comme une obsession. Avant, il pensait à elle dans la journée bien sûr, mais de façon beaucoup moins régulière. C’était la première fois qu’une personne envahissait autant ses pensées. Se demandant où elle pouvait bien être et ce qu’elle pouvait faire en ce moment, il effectua ses gestes habituels de façon machinale, se raser, mettre de l’eau de toilette, de sécher les cheveux…Puis, il passa un jeans et un sweat shirt noir avant de descendre se préparer à dîner. Joey ne rentrerait pas avant trois jours se rappela t-il en soupirant. L’appartement allait lui semblait bien vide sans elle. Il songea qu’il lui était désormais impossible d’imaginer cette espace sans elle à l’intérieur. Elle était devenue aussi vitale à cet endroit que les meubles qui le composait. Se morigénant de ne pouvoir penser à autre chose, il se remonta les manches et entreprit de se préparer des lasagnes. Aussitôt, son esprit dériva vers le premier dîner qu’ils avaient partagé. Il l’avait trouvé touchante ce jour là. C’était la première fois qu’ils discutaient tous les deux et il avait aimé parler avec elle. Rah ! pesta t-il, bon sang combien de temps encore allait-il pensait à elle. Il fallait à tout prit qu’il retrouve le contrôle de ses esprits. Surpris, il entendit des clefs s’introduire dans la serrure et se tourna juste à temps pour voir Joey, chargeait comme un baudet faire son entrée dans l’appartement en laissant tomber tout son fatras à terre. Surpris, il la dévisagea comme-ci elle était une apparition dû à son imagination. Il pensait trop à elle, son esprit l’avait fait apparaître tout simplement. Il secoua la tête en fermant les yeux et sourit en réalisant qu’elle était vraiment là.
Pacey : Capeside ne te plaisait plus ? lui demanda t-il tout sourire.
En sursautant, Joey se redressa vivement et découvrit Pacey, appuyer contre le comptoir de la cuisine, lui souriant tendrement. Rêvait-elle ?
Joey : Tu ne devais pas rentrer que demain ?
Pacey : Si, mais j’avais du boulot en retard. Et toi, quelle est ton excuse ? lui demanda t-il tendrement.
Lui rendant son sourire, elle le détailla des pieds à la tête, il était très séduisant, elle n’avait jamais vraiment fait attention à ça. Elle ne l’avait toujours vu que comme son ami et colocataire gay. Si elle était honnête avec lui, elle lui dirait qu’elle avait envie de le voir et que c’était ce qui avait motivé son départ précoce.
Joey : Bessie a eut de nouveaux clients, je leur ais laissé ma chambre. Tu as passé de bonnes fêtes ? s’enquit-elle en ôtant son manteau.
Pacey : S’était sympa, et toi ?
Joey : Moi aussi.
Elle se rapprocha légèrement de lui, ne sachant pas trop quelle attitude adoptée. Devait-elle lui avouait qu’elle avait attendu un de ces coups de fils ou qu’il lui avait manqué ? Peut être lui rirait-il au nez.
Pacey : Bonne année Joey lui dit-il d’une voix douce.
En souriant, elle plongea son regard dans le sien.
Joey : Bonne année Pacey.
Puis, ne résistant plus à l’envie qu’il avait de la prendre dans ses bras, Pacey l’attira contre lui et l’enlaça quelques instants. Ravie, Joey se blottit dans ses bras, nichant sa tête dans le creux de son cou. Que c’était bon… Ce début d’année commençait bien ! Prenant conscience que les secondes s’éternisait et qu’il ressentait d’étrange émotion en présence de la jeune femme, Pacey s’obligea à se dégager légèrement d’elle et lui adressa un timide sourire. Grave erreur ! Non seulement les effluves du parfum de la jeune femme l’envoûtait encore mais cette fois, les doux regard qu’elle posait sur lui le faisait frissonnait. Subrepticement, ses yeux glissèrent vers ses lèvres et l’envie de l’embrasser se fit sentir. Que lui arrivait-il ?? Du bout des doigts, il lui dégagea le front et replaça sa mèche de cheveu derrière son oreille. La gorge sèche, il trouve en lui la force nécessaire pour la relâcher. Libre à nouveau, Joey retrouva peu à peu sa respiration, devenue faible au contact de Pacey.
Pacey : Tu as faim ? lui demanda t-il négligemment en retournant vers le fourneau, exhortant son cœur à se calmer.
Joey : Qu’est-ce que tu prépares ? demanda t-elle en jetant un coup d’œil sur le plan de travail de la cuisine.
Pacey : Des lasagnes lui dit-il en se tournant vers elle pour lui accorder un sourire complice.
Tendrement, Joey lui sourit.
Joey : Je meurs de faim.
Pacey : Tu n’as qu’à aller te détendre un peu, je t’appellerais quand ça sera prêt.
Consciente qu’il lui fallait un peu de temps pour récupérer totalement ses esprits, elle hocha la tête et se dirigea vers son sac.
Pacey : Laisse ! lui lança t-il, je te le montrais tout à l’heure.
Se souvenant du poids qu’il faisait, elle acquiesça volontiers. Dès qu’elle lui tourna le dos, Pacey abandonna tout ce qu’il faisait pour la contemplait. Il avait crut voir un ange apparaître lorsque la porte s’était ouverte. Cette fille était un véritable rayon de soleil. Il n’avait compris que lorsqu’il l’avait vu qu’elle lui avait manqué encore plus qu’il ne le pensait. Faisant voler ses cheveux, elle tourna le visage vers lui et lui sourit. En soupirant, il la vit disparaître et eut une sensation de vide incommensurable. Il lui devenait impossible d’imaginer qu’elle ne fasse plus partie de son univers, de cet appartement, de sa vie…Seigneur dieu, il l’aimait ! Comme jamais il n’avait aimait une autre fille auparavant. Au point qu’il ne pourrait plus jamais imaginer vivre sans elle. Atterré par cette découverte, il se laissa tomber sur un des tabourets à ses côtés. C’était Jen et les autres qui avaient raisons, il se leurrer, depuis le début !


Mélangeant négligemment sa pâte à cookies, Audrey jetait de furtif coup d’œil vers sa meilleure amie. Elle était arrivée depuis plus d’une heure mais elle n’avait quasiment pas ouvert la bouche. Elle avait compris en ouvrant la porte que Joey avait l’esprit ailleurs, c’est pourquoi, elle avait décidé de la laisser venir à son rythme et ne pas la brusquer. Visiblement, elle n’allait pas très bien. Distraitement, elle mettait en miette une partie de la première fournée des biscuits qu’elle avait eut tant de mal à faire ! Et c’était bien par amitié qu’elle ne disait rien et préparer une seconde vague de gâteau sans rien dire !
Audrey : Comment va Bessie ?
Autant commencer par des banalités, peut être que ça inciterait Joey à venir d’elle-même se livrer.
Joey : Hum ? fit-elle en redressant la tête. Excuse-moi, tu disais ?
Audrey : Je te demandais comment aller Bessie.
Joey : Oh, bien, le Bed & Breakfast lui donne beaucoup de boulot mais elle aime ça.
Audrey : J’imagine que passer un peu de temps avec elle, Body et Alexander a dû te faire du bien.
Joey : Hum soupira t-elle.
Audrey : Bien, si on parlait maintenant de se qui te tracasse lâcha t-elle abruptement.
Bon, elle n’aurait pas tenu longtemps. Mais c’était plus fort qu’elle, elle était inquiète pour elle. Joey avait l’air complètement perdu ! Et elle craignait de voir ses doutes se confirmer quant à la raison de son état.
Joey : Rien ne me tracasse se défendit-elle en triturant un nouveau biscuit.
A l’aide d’une cuillère en bois, Audrey lui tapa légèrement sur le dos de la main avec un léger regard réprobateur.
Audrey : CJ a tendance à les préféré en un seul morceau lui fit-elle remarqué en souriant.
Avisant le petit tas de miettes sur la table, Joey lui adressa un sourire contrit.
Joey : Désolée…
Audrey : Je te pardonne si tu me dis ce qu’il y a.
En soupirant, Joey abdiqua. Audrey gagnait toujours de toute façon, autant gagner du temps.
Joey : C’est Pacey avoua t-elle.
Audrey maugréa intérieurement. Elle le savait, elle savait qu’un jour ou l’autre ça se finirait comme ça ! Elle l’avait sentit dès le début que cette cohabitation ne lui apporterait rien de bon.
Joey : Je me sens bizarre quand je suis avec lui…
Audrey : Comment ça bizarre ? la questionna t-elle.
Joey : J’éprouve comme…
Silencieuse, Audrey se contenta de l’écouter, redoutant le mot qui sortirait de sa bouche.
Joey : …une attirance lâcha t-elle.
Audrey jura entre ses dents ! Pile un de ceux sur la liste qu’elle aurait préféré ne pas entendre.
Audrey : Joey, il est gay lui rappela t-elle avec force.
Joey : Merci Audrey, il me semble que je suis bien placée pour le savoir répondit-elle froidement.
Audrey : Je ne veux que ton bien et tu le sais, mais quand je te vois ainsi, complètement désorientée, me parlant d’attirance que tu aurais développé pour un garçon que malheureusement, tu ne peux pas avoir, je suis en droit de m’inquiéter !
Joey soupira en détournant le regard. Puis, joignit ses mains pour les lever au niveau de son visage.
Joey : Attirée ne veux pas dire amoureuse dit-elle aussi négligemment que possible.
Audrey : Oui, ben je te signale qu’il est plus proche d’amoureuse que d’indifférente tout de même s’emporta t-elle. Ca fait des semaines que je te vois te comporter avec lui comme si vous étiez un vieux couple et que je me retiens pour ne rien dire ! J’aurais dû comprendre ce qu’il se passait ! Toutes tes comparaisons entre les hommes que je te présentais et Pacey auraient dû me mettre la puce à l’oreille ! Ma chérie, il faut toujours prendre un hétéro comme baromètre pour se genre de chose !
Tristement, Joey se tourna à nouveau vers sa meilleure amie. Elle avait toujours pu compter sur elle en toute occasion, et c’était pour avoir son avis et ses conseils qu’elle était venue la voir un samedi matin, prenant à peine le temps de prendre sa douche et occultant volontiers le petit déjeuner. Touchée par la peine de son amie, Audrey s’assit à ses côtés et lui prit la main.
Audrey : Il le sait ? lui demanda t-elle radoucie.
Joey : Qu’est-ce que tu veux que je lui dise ? Moi-même je ne suis sûre de rien…. Qu’est-ce que je vais faire ? lui demanda t-elle tristement.
Audrey : Pour commencer, tu vas réparer ce que tu n’aurais jamais dû faire !


Confortablement installé dans son fauteuil, Pacey regarda par le hublot de l’avion. Il allait bientôt atterrir. Ayant besoin de faire un break pour réfléchir, il était parti sur un coup de tête et n’avait pas eut le temps de prévenir Dawson de son arriver à Los Angeles, son ami allait être surpris ! Il y avait à peine quatre jours qu’ils s’étaient quittés. Mais vivre à l’appartement, si près de Joey lui devenait de plus en plus difficile. Il ne trouvait plus le sommeil, la sachant à quelques mètres de lui. Il évitait au maximum de se retrouver en sa présence dans la journée. Et étant tous les deux en congés, cela lui était difficile ! Il était même aller à son travail pour se trouver une excuse et avait mit de l’ordre sur son bureau pour passer le temps. Depuis qu’il avait prit conscience qu’il était amoureux d’elle, ses sentiments l’opprimer et se battaient pour être révéler au grand jour. Penser à elle le rendait heureux et triste à la fois. Tout aurait été tellement plus simple s’il lui avait dit la vérité d’entrée de jeu et s’il ne s’était pas autant embringuer dans son mensonge. Mais alors, elle n’aurait jamais accepté de vivre avec lui et il ne l’aurait probablement jamais connu. Non, il préférait un bonheur éphémère et platonique à l’ignorance de cette merveilleuse jeune femme. Le plus dur maintenant serait de continuer à vivre avec elle sans rien laisser paraître de ses sentiments. Sombrement, il laissa sa tête reposer sur le dossier du fauteuil. Manquant de courage, il n’avait même pas osé la réveiller ce matin pour lui dire qu’il partait passer tout le week end chez Dawson. Il lui avait lâchement laissé un mot sur le frigo. Qu’était-elle entrain de faire… ? se demanda t-il tristement.


********** 4ème et dernière Partie **********


Epuisé, Dawson tendit une capsule de soda à Charlie avant de se laisser tomber à ses côtés sur le canapé. Quelle idée ils avaient eut de faire un jogging sous un soleil de 35° ! En sueur, Charlie se passa la boisson fraîche derrière la nuque quelques instants avant de se décider à l’ouvrir. Habillé d’un pantalon treillis kaki et d’un t-shirt blanc, il regretta de n’avoir, comme Dawson, opté pour un short et un débardeur. Une vieille habitude qu’il avait conserver de part les nombreuses mutations de son père, colonel dans l’armée.
Dawson : Tu as des nouvelles de Pacey ?
Charlie : Je n’ai pas que des bons souvenirs avec lui ces derniers temps dit-il en secouant la tête, je préfère ne pas trop m’investir dans cette histoire.
En rigolant, Dawson tourna le regard brièvement vers lui avant de reprendre son sérieux.
Dawson : Qu’est-ce qui lui a prit tu crois ? demanda t-il encore intrigué par son départ précipité.
Jen : Et si vous le lui demandiez ? dit-elle en pénétrant dans la pièce, tout sourire.
Se poussant de l’embrasure de la porte, Pacey apparut derrière elle. Immédiatement, ses deux meilleurs amis aperçurent sa mine sombre et fatiguée.
Jen : Je l’ai trouvé qui errait en bas du bâtiment dit-elle avec un léger sourire, je me suis dis que ça ne serait pas charitable de ma part de le laisser chercher.
Dawson se leva le premier et vint le serrer dans ses bras. Ayant bien besoin de soutien, Pacey accueillit sen geste avec plaisir. Charlie resta assit mais le gratifia d’un léger sourire.
Charlie : Si tu veux bien, nous on va éviter les contacts physiques pendant quelques temps.
Pacey lui sourit, amusé, avant de prendre place dans le fauteuil que Dawson lui désignait.
Dawson : Alors, qu’est-ce que tu fais ici vieux ?
Pacey contempla ses trois amis en face de lui, Dawson et Charlie, assit côte à côte posé un regard inquiet sur lui, alors que Jen, assise à côté de Charlie sur le bras du canapé, avait plutôt l’air amusé. Son sourire l’agaça ! Pourquoi fallait-il toujours qu’elle ait raison.
Pacey : Tu es fière de toi j’imagine ?
Jen : Assez affirma t-elle.
Charlie : Quelqu’un nous explique ? demanda t-il perdu.
Jen : Pacey est amoureux lâcha t-elle sans lâcher Pacey du regard.
Perplexe, Dawson et Charlie tournèrent simultanément leur regard de Jen à Pacey alors que ce dernier lançait un regard irrité vers la jeune femme.
Charlie : De Joey je suppose dit-il après quelques secondes.
Détournant le regard, Pacey hocha la tête.
Dawson : Je savais bien que ça arriverait ! J’ai essayé de te le faire comprendre.
Pacey : Ca va Dawson, je ne suis pas venu pour une leçon de moral.
Charlie : Joey le sait ?
Jen : Evidemment que non, sinon, il ne serait pas ici à venir chercher nos conseils. N’est-ce pas ?
Pacey : Tu ne voudrais pas aller faire un tour ailleurs maugréa t-il.
Jen : Et raté un tel spectacle, pas question !
Ils se contemplèrent fixement pendant quelques secondes. Charlie soupira. Il les avait toujours vus ainsi, se titillant à la moindre occasion. Pourtant, il savait qu’au fond, ils s’aiment énormément et que chacun d’eux ferait n’importe quoi pour l’autre. Mais ils auraient préférés être tués plutôt que de l’avouer.
Dawson : Qu’est-ce que tu comptes faire alors ?
Pacey : J’en sais rien… soupira t-il avant de se lever et de se mettre à faire les cent pas dans l’appartement. Si je lui dis toute la vérité, elle ne me le pardonnera jamais, mais si je ne lui dis rien…
Charlie : Tu vas souffrir finit-il pour lui.
Tristement, Pacey tourna le regard vers lui.
Pacey : Je souffre déjà…murmura t-il d’une voix fine.
Désolé pour lui, Dawson se leva et vint le prendre dans ses bras.
Dawson : Tu es vraiment amoureux on dirait.
Pacey : Ca n’a rien a voir avec les autres filles Dawson, elle…je ne Peux pas et je ne Veux pas insista t-il, vivre sans elle. Mais c’est tellement dur de vivre Avec elle…J’aime même la routine du quotidien avec elle plaisanta t-il tristement.
Charlie vint se lever et le serra dans ses bras à son tour. En souriant légèrement, Pacey le dévisagea.
Charlie : Je fais une exception dit-il en haussant les épaules.
Jen : Bon, et bien puisqu’on me demande mon avis, je vais le donner.
Le sourire aux lèvres, Charlie tourna la tête vers sa petite amie alors que Pacey la contemplait avec méfiance.
Jen : Faut lui dire.
Pacey : Je crois que tu n’as pas bien saisit le problème.
Jen : Ce que je n’ai pas saisit, c’est pourquoi tu lui as dis que tu étais gay, mais passons. En gros, tu es amoureux de ta colocataire qui te crois homosexuel. Tu ne peux pas vivre avec elle parce que tu en souffres, mais tu souffrirais tout autant de vivre loin d’elle. La solution est simple, tu lui dis toute la vérité, au mieux, elle te pardonne et te dis qu’elle est aussi amoureuse de toi.
Pacey : Au pire ? demanda t-il inquiet.
Jen : Tu souffres, mais ça c’est déjà le résultat de tes deux premières équations. Je préfère viser au mieux.
Pacey grimaça. Sa théorie avait du bon, elle était même parfaitement sensée ce qui était énervant ! D’un autre côté, s’il était honnête envers lui-même, c’était bien parce qu’il savait qu’elle serait chez Dawson qu’il était venu à Los Angeles. Afin qu’elle lui dise ce qu’elle en pense et ce qu’il devait faire. Il était plus proche de Dawson et de Charlie, mais au final, c’était toujours elle qu’il écoutait. Dawson, songeant que pour l’instant, ce dont il avait le plus besoin était de sortir se divertir, se tourna vers lui en souriant.
Dawson : On allait aller voir un match de base ball, ça te dit ?


Sombrement, Joey regardait tout autour d’elle. La pièce, ainsi nu, lui semblait bien vide. Le cœur serrait, elle ramassa la boîte à musique que Pacey lui avait offert pour son anniversaire et l’ouvrit délicatement. Une douce mélodie envahit la pièce et des larmes lui vinrent aux yeux. Elle aimait cet endroit, elle y avait passé quatre mois formidable et n’avait aucune envie de partir. Mais c’était Audrey qui avait raison, c’était ce qu’il y avait de plus raisonnable à faire. La relation qu’elle avait développée avec Pacey était trop ambiguë et destructrice pour elle. Vivre avec un homme qui envahissait vos rêves, vos pensées et s’immiscer dans votre vie même sans être présent ne poser pas de problème en temps normal, mais la différence ici, c’était que Pacey était gay. Et il n’était pas bon pour elle de porter autant d’attirance et d’attention à un homme qu’elle ne pourrait pas avoir. Jamais elle ne serait heureuse si elle ne laissait pas la porte ouverte aux autres hommes. Or, depuis qu’elle cohabité avec Pacey, jamais un seul garçon n’était assez bien. Soit il ne l’écoutait pas assez, n’était pas attentionnée, elle leur reprochait même de ne pas savoir cuisiner ! Tristement, elle referma la boîte et la déposa dans le carton posait sur son lit. Après un dernier regard sur sa chambre, elle prit le carton contre elle et descendit au rez de chaussée. Il ne lui restait plus qu’à charger sa voiture et elle en aurait terminé. Audrey lui avait préparé à nouveau sa chambre d’amie songea t-elle sans entrain. Qu’aurait-elle donné pour qu’il puisse y avoir une autre solution… Elle repasserait un peu plus tard afin de prévenir Pacey, s’il était rentré se dit-elle sombrement. Il était parti sans même lui dire au revoir. Et même si elle avait appréciait de pouvoir avoir pour elle deux jours entiers sans avoir a subir la tension qu’il y avait entre eux, le manque que son absence avait créer chez elle, lui avait fait comprendre qu’elle avait prit la bonne décision. Parvenue au bas des escaliers, elle sursauta, se retrouvant face à un Pacey désorienté. Elle le vit regardait avec effarement autour de lui et dévisageait les cartons et sac de voyages regroupés par ici par là avant de reporter son regard sur elle.
Pacey : Qu’est-ce qui se passe ? demanda t-il perdu et inquiet à la fois.
Joey prit une profonde inspiration. Elle n’avait pas prévu le face à face si tôt et avait espérer avoir le temps de prendre un peu de recul avant. Son sac toujours en bandoulière, Pacey le laissa tomber à terre.
Joey : Je déménage.
Abasourdi, Pacey se laissa tomber sur le bras du canapé.
Pacey : Tu…mais pourquoi ??
Evidemment, il était en droit de se poser la question ! Que pourrait-elle lui dire ? La vérité, elle n’avait jamais aimé le mensonge.
Joey : Je crois que c’est mieux. C’est ce qu’il y a de mieux pour moi en tout cas.
Pacey : Vivre avec moi ne te convient plus ?
Joey : Pacey on ne vivait pas ensemble ! dit-elle vivement. Enfin, techniquement si, mais pas ensemble vraiment…On vivait dans le même espace ensemble, mais sans vivre ensemble…
Sentant qu’elle s’embrouillé de plus en plus, elle soupira las. Se déchargeant de son carton sur le sol, elle plongea son regard dans le sien.
Joey : J’ai besoin d’être un peu seule pour reconstruire ma vie Pacey.
Pacey : Mais tu peux le faire ici ! Je peux te laisser tout l’espace dont tu as besoin ! s’emporta t-il en se rapprochant d’elle.
Joey : C’est très gentil mais le problème ne vient pas de toi, c’est de moi qu’il s’agit. Je ne sais pas si tu t’en ais rendu compte, mais ces derniers temps, entre toi et moi, il y a comme une tension qui s’est installé.
Pacey : Je sais soupira t-il, et c’est entièrement de ma faute. Ca n’arrivera plus, c’est promis, mais ce n’est pas la peine de déménager !
Joey : Il n’y a pas que ça…dit-elle mal à l’aise.
En quelques enjambés, Pacey l’avait rejoint et se tenait devant elle, le cœur battant la chamade. Il ne pouvait pas supporter l’idée qu’elle sorte ainsi de sa vie. Il n’y était pas préparé.
Pacey : Ne part pas Joey, on va trouver une solution la pria t-il.
Joey : Il n’y en a pas Pacey dit-elle tristement, il faut que je parte.
Pacey : Je ne veux pas… je ne veux pas vivre sans toi.
Touchée par son air sincère et la tristesse de son regard, Joey su au fond d’elle qu’elle était perdue, c’était trop tard, elle avait déjà vécue avec lui bien trop longtemps.
Joey : Ce qu’il y a Pacey, c’est que si je ne pars pas maintenant, il arrivera un jour où ça sera moi qui ne pourrait plus vivre sans toi admit-elle tristement.
Pacey : Ce n’est pas un problème ça, il n’y a personne d’autre avec qui j’ai envie de vivre au monde !
Joey : Pour l’instant, mais il arrivera forcément un jour où tu penseras différemment.
Doucement, Pacey prit son visage en coupe et plongea son regard dans le sien.
Pacey : Jamais Joey, je peux t’en faire la promesse.
Joey : Pacey, c’est déjà assez dur dit-elle en tremblant.
Pacey : Ne pars pas je t’en pris la supplia t-il, la voix nouée par l’émotion.
Joey : Pacey…dit-elle les larmes aux yeux.
Pacey : Demande moi ce que tu veux dit-il en haussant les épaules, je ferais plus souvent les courses, je m’occuperais du ménage, j’arrêterais de regarder les dessins animés le samedi matin dit-il en essayant de plaisanter, tout ce que tu veux tant que tu ne déménages pas.
Comment lui dire que ce qu’elle voulait le plus était qu’il ne soit pas gay ? C’était quelque chose qu’il n’était foncièrement pas capable de lui donner.
Joey : Pacey dit-elle les yeux embués par les larmes, respecte ma décision, je t’en prie.
Pacey : Je ne peux pas lui dit-il tristement. Si je te laisse partir, je le regretterais toute ma vie.
Joey : Pacey…dit-elle la voix suppliante.
Pacey posa son front contre celui de Joey alors qu’il sentait son cœur avoir des ratés. Il était parti afin de savoir quoi faire avec elle et elle mettait un terme à leur relation avant même qu’elle n’ait eut le temps de démarrer. Il avait décidé de lui dire qu’il l’aimait et qu’il n’était pas homosexuel, cela changerait-il quelque chose s’il le faisait maintenant ? Il plongea son regard azur dans celui de Joey et réalisa quelle luttait intérieurement pour ne pas fléchir. Il y vit là une occasion de la convaincre de rester.
Pacey : J’ai quelque chose à te dire Joey.
Joey hocha négativement la tête, elle ne voulait rien entendre de plus, c’était déjà trop dur.
Pacey : C’est important lui murmura t-il.
A nouveau, Joey refusa de l’écouter. Il fallait qu’elle lui dise adieu, il fallait qu’elle y parvienne. Les mains posaient contre sa poitrine, elle sentait le cœur de Pacey battre de façon démesurée. Doucement, elle le caressa du bout des doigts avant de relever le regard vers lui. Puis, d’un geste irréfléchi, elle l’embrassa, se disant qu’il ne s’agissait là, de rien de plus qu’un baiser d’adieu. Surpris, Pacey mit peu de temps pour réduire à néant l’espace qu’il existait entre eux. Répondant avidement à son baiser, il la pressa contre lui.
Pacey : Ne pars pas…lui murmura t-il tout contre ses lèvres avant d’en prendre à nouveau possession.
Ivre des baisers de Pacey, Joey passa ses bras autour du cou du jeune homme et approfondie un peu plus ces derniers. Elle n’avait jamais connu un tel désir, une telle soif de quelqu’un. Plus il lui donnait, et plus elle voulait. Elle était comme une assoiffée qui ne se sentait jamais rassasié.
Joey : Je ne vais nulle part…parvint-elle à articuler avant de l’embrassait plus passionnément encore.
Déjà, ses mains fébriles s’accrocher à la chemise de Pacey et défaisait les boutons. Sa peau nue sous ses doigts, elle frémit en sentant un frisson de désir la parcourir. Le cœur et la respiration désynchroniser, Pacey glissa ses lèvres vers sa gorge avant de lui faire passer son t-shirt par-dessus tête et de replonger vers ses lèvres. La peau satinée de la jeune femme lui arracha un râle alors qu’il marchait lentement avec elle vers le canapé. Les esprits embrouillés, il goûtait la peau de la jeune femme avec douceur et passion. Il voulait lui faire ressentir au travers ses gestes, tout l’amour qu’il éprouvait pour elle, il désirait prendre son temps afin de découvrir chaque parcelle de sa peau et enfin, lui faire l’amour pendant des heures. Comble du bonheur, Joey semblait avoir les mêmes désirs que lui. Il chassa le sentiment de culpabilité qu’il ressentait de ne pas avoir été au bout de sa confession et préféra se concentrer sur le corps de la jeune femme qui s’offrait à lui et qu’il considérait, comme le plus précieux des cadeaux.


Courbaturée, Joey ouvrit légèrement les yeux en baillant. Seigneur, elle avait dormit comme un bébé ! Appuyé contre le torse ferme d’un homme, elle leva lentement les yeux et découvrit le corps alanguis de son amant. Se mordant la lèvre inférieure, elle remonta le drap sur elle et regarda Pacey quelques instants. Profondément endormi encore, il avait une sorte de sérénité tranquille peinte sur le visage et elle le trouva plus beau que jamais. Amusée, elle regarda autour d’elle et se demanda comment ils avaient atterris dans ce lit ! Elle se souvenait très bien que tout avait commencé sur le canapé mais ensuite, tout était flou, elle s’était totalement immergé dans l’étreinte de Pacey et ne s’était concentré que sur lui. Elle rougit en songeant à l’ardeur dont elle avait fait preuve. Elle s’était donnée à lui sans retenue ni pudeur et n’avait pas craint d’en demander encore et encore. Elle n’avait encore jamais fait l’amour avec un tel abandon. Pacey avait su lui apporter la confiance dont elle manquait afin de se sentir femme. Un voile assombrit son regard. Que se passerait-il lorsqu’il se réveillerait ? Cette fois, ils avaient franchit une limite irréversible. Leur amitié ne pourrait pas être sauvegardé. Ne se sentant pas prête a avoir cette conversation maintenant, Joey se leva sans faire le moindre bruit, ramassa quelques unes de ses affaires traînant ça et là, et descendit à la cuisine où elle se servit un café. L’espace d’un instant, l’idée de se sauver afin de ne pas affronter Pacey lui traversa l’esprit. Mais c’était loin d’être une idée courageuse, or, elle n’était pas quelqu’un de lâche et ce qui s’était passé avec Pacey comptait à ses yeux. Elle avait besoin de savoir ce que ça représentait pour lui. Nerveuse, elle se versa une seconde tasse avant de faire les cent pas dans la pièce pour finir par regarder par la fenêtre. Quand allait-il se réveiller bon sang ! Elle avait besoin d’avoir des réponses ! Il fallait toujours qu’il profite de chaque occasion pour faire des grasses matinées, comme ci s’était le moment ! En soupirant, elle décida d’aller leur chercher des croissants, ça lui permettrait de prendre un peu l’air et de pouvoir réfléchir clairement, sans compter que ça l’empêcherait d’user le parquet à rien. Rapidement, elle attrapa son manteau et ses clés de voiture. Quelques minutes plus tard, elle entrait dans la première boulangerie venue et se mettait à faire la queue, il y avait du monde à cette heure ci se dit-elle en laissant malgré elle un sourire orné ses lèvres. La neige qui était tombé à gros flocon durant la nuit n’avait visiblement découragé personne. Tout à ses pensées, elle ne fit attention aux deux jeunes femmes devant elle qui rigolait en parlant d’un homme que lorsque l’une d’elle la bouscula légèrement. S’excusant rapidement, celle-ci repartie dans sa discussion et Joey tendit l’oreille malgré elle. L’homme en question semblait être un sacré personnage, et un joyeux coureur de jupon songea t-elle avec un léger sourire amusée. Elle allait détourner l’attention lorsqu’elle entendit le nom de Pacey prononçait par l’une des jeunes femmes. Abasourdie, Joey mit quelques secondes avant de réagir, elle ne connaissait pas trente six Pacey qui vivait à quelques rues d’ici et qui était « sexy en diable » !
Joey : Excusez-moi, dit-elle mal à l’aise, vous parlez de Pacey Witter ?


D’une main tremblante, Joey tenta d’introduire sa clef dans la porte avant de faire tomber son trousseau à terre. Prenant une profonde inspiration, elle parvint à ouvrir la porte et l’air absent, elle posa ses clefs sur le meuble d’appoint. Entendant du bruit, elle remarqua Pacey, assit au comptoir de la cuisine, un café devant lui. Vêtu uniquement d’un pantalon de pyjama noir, il avait l’air passablement soulagé de la voir. Joey ne fit même pas attention au torse qu’elle avait parcourut de ses lèvres quelques heures plus tôt et qui l’avait rendu folle de désir.
Pacey : Je croyais que tu avais fuis lui avoua t-il en se tournant complètement vers elle.
Lorsqu’il s’était réveillé seul dans son lit, il s’était levé d’un bond et avait parcourut l’appartement de long en large avant de réaliser qu’elle était partie. C’était totalement dépité, qu’il s’était laissé tombé sur ce tabouret.
Joey : J’étais aller chercher des croissants dit-elle sans le regarder, prostrée dans l’entrée.
Surpris, Pacey regarda vers elle et ne vit aucun sachet dans ses mains. De plus, elle avait l’air bizarre. Que se passait-il ? Il savait que ça serait étrange lorsqu’ils seraient de nouveau face à face mais il se passait autre chose, la réaction de la jeune femme n’était pas normale. Elle avait l’air bouleversée et ça n’avait rien à voir avec la nuit qu’ils venaient de passer ensemble.
Pacey : Joey ?
Les larmes aux yeux, contenu par la colère seule, elle releva lentement la tête vers lui et plongea un regard dur dans le sien.
Joey : Est-ce que tu es vraiment gay ?
Pacey ne laissa rien montrer du bouleversement que sa question avait provoqué en lui. A son regard, il savait qu’elle connaissait déjà la réponse, comment, ça il l’ignorait, mais elle savait. Il prit une profonde inspiration avant de se lever et d’enfouir ses mains dans ses poches.
Pacey : Non lui avoua t-il en en craignant sa réaction.
Joey eut l’impression de passer sous un bus et s’appuya sur sa force intérieur pour ne pas tomber. Elle avait l’impression de glisser dans un trou sans fond, son univers s’écroulé. L’une des personnes en qui elle pensait pouvoir avoir le plus confiance l’avait trahit, de façon délibéré, et d’une manière qu’elle jugeait abjecte.
Joey : Pourquoi m’avoir mentit ? demanda t-elle encore sous le choc.
Pacey avait le cœur qui battait à toute allure. C’était le grand moment de vérité, parviendrait-il à lui faire comprendre ? Il le fallait ! Quand il s’était réveillé et qu’il avait compris qu’elle était partie, il avait cru mourir. Il ne supporterait pas de la perdre.
Pacey : La vérité c’est que ce jour là, je ne voulais pas que Dawson s’en aille, j’étais morose et quand je t’ais vu…dit-il nostalgique, tu as étais comme un rayon de soleil dans cette journée. Je n’ai pas eus envie de te laisser disparaître sans rien faire.
Joey : Et c’est pour ça que tu as inventé que tu étais gay dit-elle d’une voix amère.
Pacey : Tu n’aurais jamais accepté de vivre avec moi si je ne l’avais pas fais.
C’était vrai reconnut-elle, mais ça ne changeait rien, il lui avait mentit tout le temps, chaque mot qui sortait de sa bouche n’avait été qu’un mensonge destiné à la mettre dans son lit, ce qui avait été son but premier, il ne fallait pas se leurrer. Apparemment, Sophia et Jessy, les deux femmes qu’elle avait rencontré à la boulangerie avaient raison, il n’était qu’un coureur qui était capable d’embobiner n’importe qu’elle fille, tous les moyens étaient bons. Mêmes les pires. Pacey tenta de se rapprocher d’elle mais elle sursauta et plaça une main devant elle avec un regard glacial.
Joey : Te t’approches surtout pas de moi le prévint-elle.
Tristement, Pacey accepta de garder ses distances en hochant la tête.
Pacey : Laisse moi juste t’expliquer la supplia t-il.
Joey : M’expliquer quoi ? Comment tu t’es amusé avec moi ? Le plaisir que tu as pris à me mentir au fil des jours, à t’inventer un passé d’homosexuel blessé !
Pacey : Tu peux me croire Joey, ça ne m’a jamais amusé lui affirma t-il. C’est un poids avec lequel j’ai dû vivre et te mentir a été l’une des choses les plus durs que j’ai jamais eut à faire.
Joey : Alors pourquoi ne m’avoir rien dit ! s’écria t-elle en rage.
Pacey : Parce que je me suis attaché à toi, chaque jour un peu plus.
Joey détourna le regard, refusant d’entendre cela.
Pacey : Au début, on ne se voyait pas beaucoup et je me disais que je pourrais toujours rétablir la vérité plus tard, que ce n’était pas pressant et ensuite…je me suis attaché à toi et…, tu étais tellement en colère contre les hommes…tu avais déjà tellement souffert. Je ne voulais pas te perdre, et je tenais trop à toi pour te faire du mal.
Joey : C’est raté dit-elle des larmes glissant le long de ses joues alors que son regard restait dur.
Pacey avança d’un pas mais Joey tendit rapidement une main devant elle, lui interdisant de continuer. Elle lui en voulait tellement…
Pacey : Joey je t’en prie…
Joey : Et Charlie ?? s’écria t-elle tout à coup à repensant au jeune homme et à la nuit qu’ils étaient sensé avoir passé ensemble, elle les avait pourtant bien entendu !!
Mal à l’aise, Pacey baissa piteuse le regard avant de décider de l’affronter, elle avait le droit à des explications correctes.
Pacey : Il a grandit avec moi et Dawson, c’est l’un de mes meilleurs amis, et il n’est pas homosexuel avoua t-elle.
Joey n’en croyait pas ses oreilles. Alors lui aussi s’était joué d’elle, ainsi que Dawson ! Tout le monde s’était moqué d’elle. Ah ils avaient bien dû rire dans son dos !
Joey : Tu m’as mentis Pacey…dit-elle blessée, j’avais confiance en toi. Je me sens trahie comme je ne l’ai encore jamais été.
Désemparé, Pacey sentit son cœur se briser en mille morceaux, la certitude que jamais elle ne lui pardonnerait s’imposer de plus en plus en lui.
Pacey : Si je l’ai fais, c’est simplement parce que…Je t’aime lui avoua t-il la voix brisé par l’émotion.
Violemment touchée, Joey s’interdit de ressentir la moindre émotion. Il ne fallait surtout pas lui montrer qu’il l’avait atteinte. De toute façon, il mentait si bien…
Joey : Je t’interdis de dire ça ! lui dit-elle glacial. Tu ne sais pas ce que veux dire aimait…quand on aime, on ne ment pas. Je ne t’ais jamais mentis.
Honteux, Pacey baissa la tête avant de la relever en réfléchissant à ses paroles. Cela voulait-il dire qu’elle l’aimait ?
Joey : Tu aurais dû me le dire.
Pacey : Je n’y suis pas parvenu. Et pourtant, ce n’est pas faute d’en avoir eut envie. Quand tu m’as avouer pour ton père, je m’en suis voulu de ne pas avoir saisit l’occasion de le faire. Et hier, j’ai voulu te le dire, c’est toi qui m’en a empêché.
Joey réfléchit rapidement, il avait effectivement chercher à lui dire quelque chose…Mais non, c’était trop facile, ce n’était pas sa faute à elle s’il était lâche.
Pacey : Joey lui dit-il tristement, c’est vrai, je t’ais mentis durant de long mois mais, pas hier, pas cette nuit…
Joey : Je te déteste…lui dit-elle en larme. Je me suis confié à toi, j’avais confiance en toi.
Deux larmes fines coulèrent le long des joues de Pacey.
Pacey : Si je pouvais revenir en arrière, je le ferais lui garantit-il. Il faut que tu me pardonnes Joey, si tu savais comme je suis désolée…Je suis amoureux de toi.
Joey était en colère, il ne le lui avait pas seulement mentit, mais il lui avait brisé le cœur. Elle s’était donnée à lui comme à aucun autre et tout ce qu’elle parvenait à penser maintenant, c’était qu’il s’était joué d’elle. Jamais elle ne pourrait le lui pardonner, quelque soit les sentiments qu’elle pouvait éprouver pour lui.
Joey : Je ne veux plus te voir ! lâcha t-elle meurtri avant de saisir ses clefs et de sortir précipitamment.
Pacey : Joey… ! s’écria t-il le cœur serré en se précipitant pour la retenir. .
Trop tard…la porte refermée, Pacey s’appuya de ses deux mains avant de poser son front dessus.
Pacey : Je t’en prie…murmura t-il des sanglots pleins la voix…je t’aime tellement.


Inquiet pour Pacey, dont il n’avait plus de nouvelle depuis qu’il l’avait déposé à l’aéroport de Los Angeles quinze jours plus tôt, Charlie avait prit le premier avion et se trouvait désormais devant la porte de son appartement. Il ne répondait pas à ses coups de fils et d’après la concierge, elle ne l’avait pas vu depuis plusieurs jours. Que se passait-il bon sang ! Cela ne lui disait rien de bon. Il toqua plusieurs coups contre la porte sans succès, appelant son ami. Il ne devait pas être là. Cherchant dans la poche intérieure de sa veste, il y trouva un double des clefs et s’en servit. Aussitôt, il cligna des yeux et chercha à voir quelque chose dans la pénombre qui régnait. Tous les volets étaient tirés. Une vieille odeur de refermer et d’alcool envahissait les lieux. En soupirant, Charlie posa son sac dans l’entrée avant de vouloir allumer la lumière. Aucune réaction, l’ampoule ne marchait peut être plus. Il se dirigea donc à taton vers les volets qu’il ouvrit un par un avant de se retourner et de sursauter en posant une main sur son cœur.
Charlie : Bon dieu Pacey, tu ne pouvais pas répondre !
Assis au milieu de son canapé, Pacey avait le regard vague. Mal rasé, il portait un vieux jeans défraîchit et un t-shirt froissés par les nuits probables qu’il avait dû passer sur ce canapé. A en juger par le foutoir qui jonchait le sol, c’était ici qu’il avait établit son nouveau quartier général. Plusieurs bouteille de whisky vident étaient renversés. La surprise passée, Charlie l’étudia avec tristesse. Il ne l’avait jamais vu dans un tel état d’abattement, mais il n’avait pas l’air ivre, les bouteilles devaient être là depuis un moment. Doucement, il s’assit à ses côtés.
Charlie : L’ampoule ne marche plus lui dit-il négligemment.
Pacey : J’ai oublier de payer la facture dit-il sans le regarder.
Apparemment, ce n’était pas la seule chose qu’il avait oublié. Il avait maigrit de quelques kilos depuis la dernière fois qu’il l’avait vu.
Charlie : Tu veux en parler ? lui demanda t-il d’une voix douce.
Le regard vide, Pacey tourna la tête vers les fenêtres et s’abîma à nouveau dans sa contemplation. Charlie ne savait pas quoi faire ! Il n’avait pas la méthode électrochoc de Jen ni le don d’écoute de Dawson !
Pacey : Elle est partie…finit-il par dire la voix tendue.
Triste pour lui, Charlie ne su pas comment lui exprimer sa compassion. Il avait déjà deviné que ça avait un rapport avec Joey, Pacey ne se serait mit dans cet état pour aucune autre.
Charlie : Tu lui as tout avoué ?
Il le questionnait avec douceur, préférant ne pas le brusquer et ne sachant pas comment s’y prendre pour le faire reprendre pied. Il avait l’air à des milliers de kilomètres.
Pacey : Elle l’a découvert par elle-même.
Charlie : Comment ?
Pacey haussa négligemment les épaules.
Pacey : Elle me déteste.
La tristesse de sa voix prit Charlie aux tripes. Il ne l’avait jamais vu aussi abattu, bon sang, fallait vraiment qu’il en soit fou de cette fille.
Charlie : Elle a peut être juste besoin de temps pour s’y faire lui dit-il afin de lui redonner une once d’espoir.
Pacey hocha négativement la tête avant de la baisser. Il savait que c’était faux, il avait vu son regard et su qu’elle le pensait. Elle le détestait, vraiment. Et rien ne pourrait changer cela.
Pacey : Ce n’est même pas elle qui est venue chercher ses affaires lâcha t-il distraitement. Elle a envoyé le petit ami d’Audrey.
Regardant autour de lui, Charlie réalisa qu’effectivement, des choses manquaient ça et là.
Charlie : Tu as essayé de lui parler ? lui demanda t-il avec douceur.
Pacey souffla bruyamment en levant les yeux aux ciels.
Pacey : Je tombe toujours sur sa messagerie. Je suis allée chez Audrey pour la voir mais elle m’a dit qu’elle n’était pas là et a refusé de me dire où elle était. Sa voiture est toujours garée en bas de l’appartement et d’après un de mes amis à la police avoua t-il honteusement, elle n’a pas utilisé sa carte de crédit depuis qu’elle est partie. Il n’y a rien à son nom, ni billet de train ou d’avion…rien. Elle s’est comme volatilisée.
Bon sang, il avait utilisé toutes les ressources qu’il avait ! songea Charlie impressionné. Pour Joey, il avait sortie l’artillerie lourde.
Charlie : Et à son travail ?
Pacey : Elle a prit un congé….j’ai même pensé aller à Capeside voir sa sœur mais le message est plutôt clair, elle n’a aucune envie que je la retrouve.
Compatissant, Charlie le couva d’un regard désolé.
Charlie : Tu es assis sur ce canapé depuis combien de tems ?
Pacey : Une semaine avoua t-il.
Charlie : Et ton travail ?
Pacey : Je ne faisais rien de bien, j’ai pris un congé.
Charlie : Pacey, tu devrais peut être…
En soupirant, tristement, Pacey tourna enfin le regard vers son meilleur ami.
Pacey : Tu ne comprend pas…je l’ai perdu et je n’ai aucune envie de m’en remettre maintenant.
Se mordant la lèvre inférieure, Charlie se leva et se dirigea vers la cuisine. Il se servit un café en réfléchissant. Le moins que l’on puisse dire, c’était qu’il n’obtenait pas beaucoup de résultat ! Un léger sourire aux lèvres, il sortit son téléphone portable et composa un numéro. Après avoir rapidement expliquer la situation, il s’avança vers Pacey et s’appuya sur le canapé derrière lui avant de le lui tendre. Surpris, Pacey haussa un sourcil vers lui avant de se saisir de l’appareil d’un air méfiant.
Jen : Il parait que le spectacle n’est pas joli à voir !
Levant les yeux aux ciels, Pacey tourna un regard noir vers Charlie alors que celui-ci haussait les épaules en souriant.
Pacey : Au revoir Jen.
Jen : Il était évident qu’elle t’en voudrais.
Pacey : Merci, Charlie a vraiment bien fait de t’appeler à la rescousse maugréa t-il.
Jen : Cesse un peu de faire l’idiot ! C’est pas en restant dans ton canapé que tu changeras les choses.
Pacey : Je ne peux rien changer.
Jen : Balivernes. Elle est en colère et c’est légitime, maintenant, c’est à toi de tout faire pour qu’elle te pardonne, depuis quand tu abandonnes !
Pacey maugréa entre ses dents. Elle ne savait rien…
Pacey : Tu ignores tout de notre histoire docteur Freud, tu n’as pas vu le regard qu’elle m’a lancé. Pour elle c’est une trahison. Elle pense que je lui ais mentis uniquement pour la mettre dans mon lit et que maintenant que c’était fait, elle…
Jen : Tu l’as mis dans ton lit ? le coupa t-elle alors que Charlie, qui entendait toute la conversation depuis la cuisine où il préparait un sandwich pour Pacey, relevait des yeux surpris vers lui.
Pacey : Oui avoua t-il en maugréant.
Jen : Et tu abandonnes, mais t’es vraiment le roi des idiots !
En soupirant, Pacey se pencha vers Charlie et lui tendit son téléphone.
Pacey : Vaut mieux que tu la récupère je crois…lança t-il à son meilleur ami qui se contenta de lui sourire amusé.
En pestant, il reporta l’appareil à son oreille.
Jen : Si elle a couché avec toi, c’est bien qu’elle éprouve des sentiments pour toi. Alors maintenant, tu te lèves, tu prends une douche et tu te bouges un peu. A toi de faire passer ses sentiments avant sa colère. Et tu te dépêches parce que mon homme me manque et que je ne suis pas tranquille de le laisser entre les mains d’un homosexuel refoulé !
Amusé malgré lui, Pacey sentit un léger sourire envahir son visage. Cette emmerdeuse avait réussit en moins de deux minutes à lui redonner une once d’espoir. Elle avait raison, ce n’était pas en restant assit ici qu’il pourrait faire changer les choses. Il l’aimait et il se battrait pour elle.
Pacey : Sale peste lâcha t-il, une pointe de tendresse dans la voix.
Jen : C’est un titre auquel je tiens répondit-elle, un sourire dans la voix. Je commence à en avoir assez d’avoir toujours raison alors cesse donc de me déranger.
En souriant, Pacey raccrocha et prit une profonde inspiration avant de se lever. Ravit, Charlie arbora un large sourire. Il se sentait extrêmement fier de sa petite amie.
Pacey : Je n’ai rien mangé depuis presque deux semaines, tu crois que je vais me contenter d’un sandwich ? le taquina t-il en haussant un sourcil.
Charlie lui envoya un torchon à la figure. Pacey se mit à rire légèrement, ça faisait du bien.
Pacey : Merci d’être venu lui dit-il reconnaissant.
Charlie : Pas de quoi, mais maintenant que tu vas mieux, j’apprécierais que tu prennes une douche, ça ne serait pas du luxe.
Pacey lui renvoya le torchon que Charlie réceptionna en souriant avant d’hocher la tête. Ca lui ferait le plus grand bien.


Buvant tranquillement son thé, Audrey jetait de fréquent coup d’œil vers la porte de chambre où Joey se reposait. Elle l’avant entendu pleurer pendant la nuit, ce qui arrivait régulièrement. Encore une fois, elle n’avait dû s’endormir qu’à l’aube. Elle était vraiment inquiète pour elle. Elle comprenait la tristesse et la colère que ressentait Joey à l’égard de Pacey mais Joey lui semblait au bord de la dépression. Si sa décision était réellement prise, si elle était sûr de son choix, elle aurait dû se concentrer sur son avenir et se remettre d’aplomb. Au lieu de ça, elle restait enfermer dans cet appartement, refusant de répondre au téléphone ou de voir qui que se soit. Ce n’était pas bon pour elle. Au contraire, elle avait besoin de sortir, de s’amuser. C’était le seul moyen pour elle de se sortir Pacey de la tête. Elle lui avait fait mentir à ce dernier, lui dire qu’elle ne savait pas où elle était alors qu’elle se trouvait juste dans la pièce d’à côté, et même si elle en voulait aussi au jeune homme, elle avait pu lire de la détresse dans son regard et ça l’avait touché. Au fond d’elle, elle était persuadée que Joey devrait l’écouter. Qu’ils devraient avoir une discussion tous les deux. Il lui avait assuré d’aimer Joey, et aussi incroyable que ça puisse paraître, elle le croyait sincère. Même CJ avait eut de la peine pour lui lorsqu’il était aller chercher les affaires de Joey. Pourtant prêt à lui casser la figure au nom de la jeune femme, il était revenu troublé et des questions pleins la tête. En soupirant, elle se dirigea vers la porte de la chambre, elle voulait s’assurer qu’elle dormait bien. Silencieusement, elle ouvrit la porte et se rapprocha d’elle, elle remonta la couverture le long de son corps et allait sortir lorsqu’elle l’entendit gémir légèrement. Sans un mot, elle se tourna vers elle à nouveau et attendit quelques instants, peut être avait-elle rêvait. Le visage de Joey se crispa sous la peine et une larme roula le long de sa joue. Attristée, Audrey s’assit au bord du lit et la lui essuya d’une main douce.
Joey : Je te déteste…murmura t-elle dans une plainte douloureuse.
Audrey : Réveille toi ma puce, c’est un mauvais rêve.
Doucement, elle lui caressa la joue, l’invitant à se réveiller, désireuse de mettre fin à son cauchemars au plus vite. C’est les joues baignées par les larmes que Joey finit par entrouvrir les yeux.
Joey : Audrey ? dit-elle faiblement.
Audrey : Tout va bien maintenant la rassura t-elle, c’est finie.
Joey : Je…
Se rappelant son rêve, de nouvelles larmes apparurent. Pourquoi ne parvenait-elle pas à oublier ? Lentement, elle se redressa dans son lit et prit appui sur ses oreillers.
Audrey : Parle moi Joey, ça te ferait du bien.
Joey : Je n’arrête pas de faire ce cauchemars, encore et encore…Je me retrouve à l’appartement et je vois Pacey dit-elle en pleures, partout, comme s’il s’était multiplié, et tous me regardent en riant. Et j’entend leurs voix qui répètent sans cesse « Je t’ais bien eus », …« Je t’ais bien eus ».
Touchée, Audrey la serra dans ses bras et la berça tendrement.
Audrey : Ce n’était qu’un cauchemar Joey.
Joey : Ca fait tellement mal Audrey…gémit-elle.
Audrey : Je sais ma puce.
Elle laissa Joey se calmer entre ses bras avant de lui prendre les mains et de la regarder tendrement.
Audrey : Ca va mieux ?
Doucement, Joey hocha la tête. Rien n’irait jamais mieux mais Audrey n’avait pas besoin de le savoir. Elle s’inquiétait déjà bien assez.
Joey : Je suis désolée de te causer autant de soucis.
Audrey : Cesse un peu de dire des bêtises ! Je voulais aller faire quelques courses aujourd’hui, ça te dirait de m’accompagner ?
Tristement, Joey fit non de la tête, elle n’était pas encore prête à se retrouver parmi la foule.
Audrey : Ca te ferait du bien Joey lui dit-elle réprobatrice. Rester enfermé ici ne résoudra rien.
Détournant le regard, Joey se tassa dans son lit en remontant les couvertures sur elle.
Audrey : Tu sais, il y a quelque chose que je ne comprends pas…
Intriguée, Joey releva les yeux vers elle.
Audrey : La dernière fois qu’on s’est vu, tu m’as avoué que tu avais des sentiments pour Pacey…
Joey : Attirance la coupa t-elle, j’ai dis attirance.
Audrey : Attirance, sentiment, ne joue pas sur les mots. Alors bien sûr, il t’a mentis reprit-elle, mais au fond, tu devrais plutôt te réjouir qu’il ne soit pas gay.
Joey : J’ai essayé je te jure. J’ai essayé pendant des heures de me dire que c’était formidable, que c’était une chance…
Audrey : Mais tu n’arrives pas à lui pardonner ?
Joey hocha négativement la tête.
Joey : Je le voyais comme l’homme parfait, j’avais confiance en lui et il a brisé cette confiance.
Audrey : Tu devrais peut être écouter ce qu’il a, a te dire ? lui proposa t-elle. Réponds lui au moins au téléphone.
Joey : Nan dit-elle déterminée. Je l’oublierais, j’ai juste besoin d’encore un peu de temps.
Audrey doutait fort qu’elle y parvienne malgré ses dires. Elle l’aimait, ça, elle en était sûr. Il avait su percer ses failles en elle et les combler. Cet homme là, jamais elle ne pourrait l’oublier. Quand bien même elle y mettre toute la volonté qu’elle voulait.


Au travail, Pacey avait un mal fou à se concentrer. Il avait fini par y retourner et par reprendre peu à peu les habitudes du quotidien, mais son cœur n’y était plus. Il vivait ses journées comme un automate. Chaque geste était accomplit parce qu’il fallait le faire, et non par envie ou par plaisir. Cela faisait un mois aujourd’hui que Joey avait disparut. Un long mois pendant lequel il se demandait tous les jours où elle pouvait être. Il était retourné voir Audrey. Elle lui avait dit à nouveau ne pas savoir où Joey se trouvait. Mais il avait sentit à son regard qu’elle lui mentait. Elle savait, mais par amitié pour Joey, elle ne lui dirait rien. Il l’avait prié de lui demandait qu’elle lui téléphone et l’avait assurer à nouveau de son amour pour elle. Audrey avait parut tiraillé, mais elle n’avait pas céder. Il ne lui en voulait pas vraiment, elle était fidèle à son amie et il respectait cela. Mais plus les jours passaient, et plus il se désespérait de la revoir un jour. Avait-elle quitté le pays ? La seule chose qu’il lui restait et qu’il faisait inlassablement était de laisser des messages désespérés sur son répondeur. Le fait que la messagerie n’arrive pas à saturation lui donner espoir, elle les écoutait. Au moins, elle savait qu’il pensait à elle à chaque seconde de la journée et qu’il l’aimait. Une fois, elle avait décroché se rappela t-il avec tristesse, son cœur avait bondit dans sa poitrine, mais hélas, elle avait raccroché aussitôt. En soupirant, il se leva et marcha vers sa fenêtre. Mais ça n’était pas suffisant, il avait besoin de la voir. Plus les jours passaient, et plus il croyait devenir fou. Chaque nuit, il revivait leur histoire en songe et se maudissait de sa lâcheté. Si seulement, il avait eut le courage de tout lui dire…
Voix : Monsieur Witter ?
En sursautant, Pacey se retourna et aperçu une jeune femme brune aux long cheveux devant lui. Elle arbora un large sourire et vint lui serrer la main.
Femme : Linda Cardoni, je suis avocate rattachée à l’affaire sur laquelle vous travaillez.
Hochant la tête, Pacey lui serra la main. Bon nombre des accusés étaient de nationalité italienne et on l’avait informé qu’une personne viendrait s’assurait de leurs extraditions afin qu’ils puissent les juger pour les crimes commis dans leur pays. Ce pour quoi, il était foncièrement pour. Ils avaient déjà bien assez à faire avec leurs propres criminels.
Pacey : Que puis-je faire pour vous ?
Linda : Et bien, je suis venu pour vous féliciter pour votre participation sur ce dossier.
Pacey : Ce n’était rien dit-il négligemment.
Linda : Ce n’est pas ce que votre patron a dit. Selon lui, vous vous êtes totalement impliqué dans cette affaire, et sans votre intuition, certains détails auraient pu leur échappé.
Pacey : J’ai eu de la chance dit-il en souriant.
Mais la vérité, était qu’il s’était penché sur ces dossiers pendant des heures interminables et que c’était ce qui lui avait permis de découvrir ses incohérences.
Linda : Je suis venue vous faire une proposition.
Intrigué, Pacey haussa un sourcil.
Linda : Que diriez vous de venir suivre l’affaire de près ?
Pacey : Comment ça ? En Italie vous voulez dire ?
Linda hocha la tête en lui souriant. Perplexe, Pacey écarquilla de grands yeux. Alors là, il ne savait plus quoi dire.
Pacey : Mais…pourquoi moi ?
Linda : Parce que c’est un dossier difficile, qu’on a besoin de gens compétent, que votre supérieur ne cesse de vanter vos mérites, que vos aptitudes nous impressionnes…énuméra t-elle. Ca ne serait que pour une durée de six mois.
Touché, Pacey détourna le regard. Partir en Italie…c’était un pays qui lui plaisait certes, mais il avait sa vie ici…il y avait Joey ici. Même si a priori, elle n’était nulle part !
Pacey : C’est une offre très intéressante, je le reconnais.
Linda : Mais vous n’êtes pas intéressé ? en conclut-elle.
Pacey : Ma vie est ici, j’ai des choses à régler dans ma vie personnelle, et je ne peux pas le faire d’Italie.
Linda : Je comprends. J’aurais préféré une autre réponse avoua t-elle avec un sourire charmeur.
Pacey lui sourit. Elle était vraiment très séduisante et sans Joey, peut être aurait-il mit moins de quinze minutes pour s’en rendre compte. Nul doute qu’il aurait pu entretenir avec elle une relation plus que professionnel une fois en Europe. Mais ça ne l’intéressait pas. Ce qu’il voulait lui, c’était que Joey refasse surface, elle seule comptait.
Linda : Je repars dans une dizaine de jours, donner moi votre réponse à ce moment là.
Pacey hocha la tête et retourna vers la fenêtre une fois qu’elle eut quitté son bureau. L’Italie…six mois. Autant dire une éternité sans Joey ! Songeur, ses yeux tombèrent sur son téléphone. Il n’avait pas encore essayer aujourd’hui…Sans grand espoir, il se saisit du combiné et en priant intérieurement, il se laissa tomber dans son fauteuil et composa le numéro. Après quelques secondes, c’est avec une déception habituelle qu’il accueillit le message de sa boîte vocal.
Pacey : Bonjour Joey. Ca doit être le centième message que je te laisse. J’avais besoin d’entendre ta voix dit-il tristement. Tu me manques… J’aimerais tellement que tu me laisses t’expliquer. Où peux-tu être…Je t’en prie, appelle moi. Je t’aime.
Le cœur serré, il raccrocha. Encore un message semé au vent. Soudain, Andrew passa sa tête dans l’embrasure de la porte et cogna contre le chambranle pour le faire sortir de ses pensées.
Andrew : Alors, Linda Cardoni est venue te voir ?
Pacey hocha la tête en s’étirant dans son fauteuil.
Andrew : Tu comptes nous quitter ?
Pacey : Nan.
C’est avec un air soulagé que son patron accueillit la nouvelle. Puis, il fronça les sourcils pour le dévisager.
Andrew : Ca va ?
Pacey hocha la tête négligemment. Il ne lui avait pas parlé de Joey et n’avait aucune envie de le faire. Ca ne regardait personne et même s’il aimait bien Andrew, le travail était le travail.
Andrew : Oh, au fait, dit-il en portant une main à sa poche. Walter à laisser ça pour toi.
Le visage éclairé par la curiosité et l’espoir, Pacey se leva précipitamment et vint lui prendre le papier des mains. Ses yeux s’agrandirent avant qu’un léger sourire heureux n’envahisse son visage.
Andrew : Bonne nouvelle ? s’enquit-il intrigué.
Pacey se contenta de lui sourire joyeusement.
Pacey : Je prends une heure !
Sans plus d’explication, il se saisit de sa veste et quitta son bureau. Andrew le regarda faire, surpris.
Andrew : C’est gentil de me le demander lâcha t-il alors que Pacey était déjà loin avant de sourire en secouant la tête.


En souriant, Joey regarda tous les jeunes enfants allongés autour d’elle. Ils n’avaient eut aucun mal à s’endormir. Elle avait eut raison de reprendre le travail, cette matinée passait auprès d’eux lui avait fait le plus grand bien. Elle ne s’était pas rendue compte à quel point ces têtes blondes avaient pu lui manquer ! Assise au sol avec eux, elle ne se lassait pas de les regarder. Le coup de pied au fesse d’Audrey avait été une réussite, l’espace de trois heures, elle avait complètement oublier jusqu’à l’existence de Pacey. Pacey…ces trois heures d’échappatoire étaient un véritable miracle. Ne pas avoir le visage du jeune homme sous les yeux constamment lui avait fait un bien fou. Hélas, il lui était revenu en pleine figure dès lorsqu’ils s’étaient tous endormi. Il n’arrêtait pas de lui laisser des messages et malgré elle, elle ne pouvait s’empêcher de les écouter. Parfois, il lui semblait même sincère. Souvent, lorsqu’elle voyait son nom apparaître à l’écran, elle était à la limite de décrocher. Son cœur lui ordonnait de le faire mais sa raison prenait toujours le dessus. Lui disant qu’elle ne devait jamais perdre de vue le fait qu’il lui ait mentit et qu’il l’ait délibérément trahi. Parfois, le combat avec son cœur était très difficile. Comme la fois où elle n’avait pas pu s’empêcher de répondre. Elle avait écouté Pacey durant quelques secondes, la suppliait de lui parler avant de raccrocher. Cela avait été une erreur, une faiblesse qu’elle n’avait plus jamais commise. Elle avait pleuré durant deux heures après cela. Le pire pour elle était de vouloir le croire, elle voulait penser qu’il était sincère et qu’il l’aimait. Si seulement elle y parvenait…Ce mois de séparation lui avait fait prendre conscience qu’elle l’aimait comme jamais elle n’avait aimait aucun homme. Et comme jamais elle n’aimerait quelqu’un d’autre songea t-elle sombrement. Douloureusement, elle porta une main à son ventre, pensait à lui, lui créer toujours une douleur à l’estomac. En soupirant, elle entendit un léger bruit et releva les yeux. Pétrifiée, elle vit Pacey, debout dans l’encadrement de la porte, posant sur elle son regard azur. Depuis combien de temps était-il là ? Que faisait-il là ? Seigneur, il n’avait pas changé, son regard était toujours aussi captivant et…doux. Pendant une courte et brève seconde, elle se laissa aller à la joie de le revoir. Il lui manquait atrocement…Ils restèrent les yeux dans les yeux quelques instants, avant qu’elle n’y mette fin. Désireuse de ne pas réveiller les enfants, elle se dirigea vers lui et sortit dans le couloir en refermant la porte derrière elle sans le regarder. Pacey, dont le regard n’avait pas quitté la jeune femme, la suivit tristement. Elle avait eut l’air surpris de le voir mais l’espace d’une seconde, il avait crut qu’elle en était contente. Or, l’attitude froide et détachée qu’elle adoptait maintenant démentait tous ses espoirs.
Joey : Qu’est-ce que tu fais ici ? demanda t-elle glacial.
Pacey : Je te cherche depuis un mois, il fallait bien te douter que dès que tu te montrerais, j’accourrais.
Joey : Parce que tu me fais suivre ?? s’écria t-elle abasourdie.
Pacey leva une main afin de l’exhorter à se calmer.
Pacey : Je ne te fais pas suivre, je ne savais pas où tu étais. J’attendais juste que tu daignes te montrer.
Hum, c’était du pareil au même, il prenait des renseignements sur elle. De quel droit se permettait-il de le faire ? Travailler au bureau du procureur ne lui donnait pas tous les droits ! Déterminée à en finir rapidement, elle croisa ses bras sur sa poitrine.
Pacey : Tu es ravissante.
Touché malgré elle par la remarque et le regard qui l’accompagnait, elle se mordit discrètement la lèvre inférieure pour ne pas le remercier.
Joey : Qu’est-ce que tu me veux ? Je pensais avoir été assez clair.
Pacey : Tu as écouté mes messages ? demanda t-il avec un léger sourire plein d’espoir.
Joey : Non, je les ais effacé directement mentit-elle.
Profondément déçu, Pacey baissa le regard. Joey observa sa réaction et se morigéna de se sentir toucher par sa tristesse. Il ne fallait en aucun cas qu’elle se laisse amadouer.
Pacey : Dedans, je te demandais pardon lui dit-il en plongeant son regard dans le sien. Je te disais combien j’étais désolée, à quel point je regrettais le mal que j’avais pu te faire, je te disais tout ce que la nuit que nous avons passée ensemble pouvait représenter pour moi…
Revoyant des images de cette nuit là, Joey sentit des larmes venir. Elle les repoussa ardemment, ce n’était pas le moment.
Pacey :… et je te disais combien je t’aime finit-il.
Joey frissonna, comme chaque fois qu’elle l’entendait le lui dire dans ses messages. Là, debout face à lui, elle pouvait y croire. Elle parvenait à penser qu’il était sincère et qu’il pensait tout ce qu’il disait. Mais la douleur de la trahison n’en restait pas moins là. Elle s’était sentit blesser comme jamais, ce n’était même pas de sa propre bouche qu’elle avait découvert la vérité…. Elle pouvait pardonner le fait qu’il lui ait mentit juste pour qu’elle accepte de vivre avec lui, en soit, ça pouvait même avoir un côté adorable, mais elle ne pardonnait pas les mois de mensonge et de lâcheté. Il l’avait laissé se conduire comme une idiote, lui livrant ses pensées les plus intimes. Elle s’était découverte à lui sans détour. Pensant pouvoir lui accorder une confiance sans faille. En soi, la trahison de Pacey l’avait plus meurtri que l’indifférence de Tom.
Joey : Même si je le souhaiterais Pacey lui dit-elle d’une voix fine, je ne pourrais plus jamais avoir confiance en toi.
Pacey : Laisse moi juste essayer de la regagner…lui murmura t-il d’une voix chargée d’émotion.
Tiraillé par son amour pour lui et par la douleur qu’elle ressentait toujours, elle se tourna le dos et ravala le flot de larme qui menaçait d’affluer. Les enfants n’allaient pas tarder à se réveiller et elle ne pouvait pas se permettre de se laisser aller. Pacey saisit l’occasion pour se rapprocher d’elle et posait ses mains sur ses bras. Le contact du jeune homme la fit sursauter, et frissonner à la fois.
Pacey : Est-ce que…tu as des sentiments pour moi ? lui demanda t-il timidement.
Joey leva les yeux aux ciels, le visage marqué par l’émotion.
Joey : Ca serait tellement plus facile si je n’en avais pas murmura t-elle d’une voix fine.
Plein d’espoir, un laissa un bref soupir de soulagement franchir ses lèvres.
Pacey : Laisse moi juste une chance…la supplia t-il.
Joey resserra ses bras contre elle et redressa la tête avant de se tourner et d’affronter son regard. Anxieux, Pacey la lâcha et se recula de quelques pas tout en gardant son regard dans le sien.
Joey : T’as chance, tu l’as eus pendant quatre mois dit-elle déterminée, tu n’as pas su la saisir. Je suis désolée, mais c’est trop tard.
Sa décision était prise, c’était ce qu’il y avait de mieux pour elle. Elle allait s’y tenir, et dans quelques temps, tout serait rentré dans l’ordre et elle aurait oublié Pacey. Du moins, elle l’espérait. Le cœur serré, Pacey soutint son regard. Il voulait crier son désaccord, lui dire qu’elle se trompait, qu’ils n’étaient pas trop tard, qu’elle pouvait lui faire confiance…qu’il l’aimait même, mais le regard qu’elle posait sur lui l’en dissuada. Elle était résolut et avait apparemment prit sur elle pour y arriver. Il comprit qu’il l’avait fait beaucoup souffrir et décida de ne pas lui en faire davantage. Il allait la laissait et sortir de sa vie. Cette fois c’était vraiment fini.
Pacey : Je comprend murmura t-il la gorge serré. Je ne t’importunerais plus.
Elle ne s’attendait pas à ce qu’il le prenne si bien et s’en sentait presque déçue.
Joey : Je te remercie dit-elle surprise en détournant le regard.
Pacey la regarda tendrement, cherchant à graver son visage dans sa mémoire, c’était probablement la dernière fois qu’il la voyait.
Pacey : J’aurais tout donné pour que ça se passe différemment lui dit-il les yeux embués.
Joey : Moi aussi.
Prenant une profonde inspiration, il la contempla une dernière fois avant de partir, la tête baissée et les mains dans les poches. Joey le regarda disparaître de son champ de vision, de fine larme coulant le long de ses joues. Elle résista à l’envie qu’elle avait de courir derrière lui, de se réfugier dans ses bras et de lui dire qu’elle le croyait et qu’elle l’aimait. Mais elle avait eut raison, elle avait prit la bonne décision, elle en était sûre. A nouveau, elle ressentie une douleur à l’estomac. Elle se le massa doucement, ça aussi ça irait mieux.


Les jours passèrent… (« Goodbye my lover » de James Blunt est diffusé en fond sonore pendant que les images défilent). L’on peut voir Joey recroquevillé sur son lit, plongé tristement dans ses pensées ; Pacey rentrant chez lui et regardant avec désolation les pièces vides ; Joey à son travail, relevant la tête machinalement vers la porte d’entrée avant de la baisser sombrement ; Pacey, toquant à la porte de son supérieur et refermait derrière lui ; Audrey, regardant Joey et se faisant du soucis pour elle ; Dawson et Charlie, entourant Pacey, debout dans la foule d’un concert de « The Rasmus », se jetant un coup d’œil désolé de voir leur ami l’air ailleurs alors que les membres du groupe donnent tout ce qu’ils ont sur scène ; Joey, regardant son bracelet d’un air triste ; Pacey, mangeait des ours en guimauve, assit sur son canapé dans un appartement silencieux ; Joey courant au toilette et en ressortir livide ; Pacey, discutant avec Dawson, Charlie et Jen, ces derniers l’écoutant tristement avant de venir le serrer dans leurs bras…


Machinalement, Joey porta sa tasse chocolat chaud à ses lèvres. En sortant du travail, elle n’avait pas eut l’envie de rentrer directement et s’était arrêté dans ce café. Elle y venait de temps en temps lorsqu’elle avait envie d’être un peu seule. Il était charmant et peu peuplé, ce qui lui convenait parfaitement, elle n’était pas d’une agréable compagnie ces derniers jours. Elle avait une importante décision à prendre et elle ne parvenait pas à le faire. En sursautant, elle observa une jeune femme blonde se laisser tomber sur la chaise en face d’elle.
Femme : Pfft, j’ai cru que je n’y arriverais jamais ! souffla t-elle en ôtant son manteau.
Surprise, Joey la dévisagea en regardant autour d’elle.
Joey : Excusez-moi ?
Femme : Inutile de vous excusez, ce n’est pas de votre faute, vous ne pouviez pas savoir que le taxi aurait du retard.
Perplexe, Joey se demandait sur quelle genre de folle elle était tombée.
Femme : Oh, du chocolat chaud, excellente idée !
D’un geste, la jeune femme fit signe au serveur de lui apporter la même chose.
Joey : Est-ce qu’on se connaît ?
Femme : On a pas eut se plaisir non, mais j’aurais bien aimé !
De plus en plus désorientée, Joey dévisageait la jeune femme.
Joey : Vous êtes…
Femme : En retard je sais balaya t-elle, on en a déjà parlé.
Joey : Nous n’avions pas rendez-vous lui signala t-elle.
La jeune femme accueillit le serveur avec un grand sourire et lui demanda d’en apporter un second à Joey.
Femme : C’est pour moi lui dit-elle en souriant.
Joey : Je suis désolée, mais je ne peux pas rester.
Rapidement, elle se leva et prit son manteau dans ses mains.
Femme : Oh c’est dommage, on vient à peine de faire connaissance dit-elle en souriant. Avec qui je vais parler de Pacey moi maintenant ajouta t-elle nonchalamment.
Vivement, Joey planta son regard dans le sien et s’ancra au sol.
Joey : Parce que vous connaissez Pacey ?
Femme : Oh je ne vous l’avais pas dis ? dit-elle en souriant négligemment.
Fronçant les sourcils, Joey ne bougea pas mais ne pu se résoudre à partir pour autant.
Joey : Et vous êtes qui ? Une de ses ex petites amies ?
Femme : Brrrh fit-elle en frissonnant, grand dieu non !
Intriguée, Joey haussa un sourcil, alors qui était-elle ?? La jeune femme prit un malin plaisir à boire son chocolat à petite gorgée. Joey trépignée ! Résignée, elle se rassit en face d’elle et garda une attitude défensive, si elle était venue plaider la cause de Pacey, elle ne savait pas à qui elle avait affaire. En face d’elle, la jeune femme la jugeait et admirer sa force de caractère, et puis, elle la trouvait fort jolie, comparer aux conquêtes habituels auquel il l’avait accoutumé. Elle avait eut un mal de chien à trouvé ce café que la meilleure amie d’Audrey avait finit par lui conseillé. Elle avait eut une petite discussion avec elle, une fille fort sympathique.
Joey : Comment va-t-il ? demanda t-elle l’air aussi détaché que possible.
Jen porta sa tasse à ses lèvres, un léger sourire amusé peint sur le visage.
Femme : Et bien, j’espère que de votre côté, c’est mieux que du sien parce que le pauvre, il n’est pas terrible à voir lui dit-elle sur le ton de la confidence.
La nouvelle la fit frissonner. Alors il avait du mal à l’oublier ? Peut être n’était-elle pas la seule à se retourner dans son lit pour finir par se réveiller en murmurant le prénom de l’autre.
Joey : Ca lui passera dit-elle en détournant le regard.
Femme : Ca vous est passé à vous ? la questionna t-elle avec un regard taquin.
Joey : Ca ne vous regarde pas ! dit-elle renfrognée.
Femme : C’est bien ce que je pensais.
Agacée par la jeune femme, Joey se leva à nouveau. Elle n’était pas obliger de discuter avec elle.
Femme : Vous partez encore ? lui dit-elle espiègle.
Joey : Rien ne me force à vous parlez ! Je me fiche de savoir comment il va lui dit-elle avec assurance.
Femme : Et de savoir qu’il part pour l’Italie aussi ? demanda t-elle innocemment.
Abasourdie, Joey rebaissa lentement les yeux vers elle. Il partait ? Mais quand ?
Femme : Nan hein ? dit-elle fière d’elle.
Joey : Il part quand ?
Femme : Dans deux heures.
Anéantie par la nouvelle, Joey se retint à la chaise avant de s’asseoir à nouveau, l’air totalement perdue.
Femme : Alors voilà, loin de moi l’idée d’intervenir dans la vie de Pacey mais voici dit-elle en lui tendant un papier, l’heure du vol et le nom de la compagnie aérienne par laquelle il part.
Joey : Pourquoi vous faites ça ? demanda t-elle incrédule.
Femme : J’avais une heure a tué cette après midi répondit-elle en haussant les épaules.
Joey se leva pour la troisième avant de baisser les yeux vers elle.
Joey : Vous êtes qui ? demanda t-elle curieuse.
Femme : Juste une sale peste qui passait dans le coin.
En grimaçant d’incompréhension, Joey secoua la tête avant de sortir du café. Elle ne savait pas ce qu’elle allait lui dire mais il était clair qu’elle devait avoir une discussion avec lui ! Contente d’elle, la jeune femme sourit gaiement.
Femme : Je prendrais bien des croissants moi !
Elle fit signe au serveur et lui commanda sa gourmandise.
Femme : Oh ? le rappela t-elle, vous ne savez pas où je peux me procurer un marteau ?
Interdit, le serveur la dévisagea.
Femme : Laissez tomber.
De toute façon, Charlie ne l’avait pas crut lorsqu’elle lui avait dit sortir acheter cet outil, il ne serait donc pas étonné de la voir revenir sans.


Les passagers de tout vol faisaient un va et vient incessant dans le hall de l’aéroport. Assis au bar en buvant un café, il observait tout ses couples se dirent au revoir, ses familles se séparer, le tout dans de grandes effusions. Lui était venu seul. Il avait préféré dire au revoir à ses parents la veille et ils avaient laissé Dawson, Charlie et Jen à son appartement. Les adieux n’étaient pas son fort. Il s’était engouffré dans le taxi sans un regard en arrière. Désormais, il lui fallait aller de l’avant. Ca n’allait pas être facile, il le savait, mais la distance l’aiderait, il en était sûr. Parfois, lorsqu’il doutait de sa décision, il se rappelait qu’il le faisait pour Joey. Elle avait besoin d’espace, il l’avait beaucoup trop blessé. Il aurait dû savoir qu’elle ne lui pardonnerait pas, son caractère était ainsi. Qu’importent les sentiments qu’elle avait pu développer pour lui, sa fierté passait avant. Si elle lui avait laissé ne serait-ce qu’une chance…il lui aurait prouvé qu’il pouvait être quelqu’un de bien. Soudain, dubitatif, il dû fermer les yeux et les rouvrir afin de vérifier qu’il ne rêvait pas. Il voyait Joey, debout en plein milieu du hall, regardant brièvement le panneau d’affichage avant de se retourner et d’observer partout autour d’elle. Que faisait-elle ici ? se demanda t-il stupéfait. Il la vit maugréer en sortant son téléphone portable. Quelques secondes plus tard, sa propre sonnerie résonnait. Tremblant, il décrocha.
Pacey : Joey ? dit-il hésitant.
Joey : Où tu es ? lâcha t-elle sans préambule, une pointe d’agacement dans la voix.
Pacey : Comment ça ?
Joey : Il y a un monde fou, je ne te retrouverais jamais à temps ! Alors dis moi où tu te trouves.
Pacey : Qu’est-ce que tu fais là Joey ? lui demanda t-il hésitant.
Hypnotisé, il ne pouvait détacher son regard de la jeune femme. Elle était magnifique et son air renfrogné était adorable. C’était un supplice de la voir ainsi. Rapidement, il paya sa boisson et marcha vers elle.
Joey : Je te préviens Pacey, je suis capable de m’acheter un billet d’avion pour l’Italie uniquement pour pouvoir te parler !
Surpris et ravit, il sourit. Elle en était bien capable. Que pouvait-elle avoir de si important à lui dire ?
Pacey : Derrière toi lâcha t-il.
Se tournant vivement, Joey se retrouva à quelques centimètres de lui, leur téléphone tous deux à l’oreille. Sans se quitter du regard, ils les glissèrent dans leurs poches.
Joey : Je ne t’ais jamais demandé de quitter le pays que je sache ! dit-elle en colère.
Pacey : Disons que c’est un plus alors répondit-il avec un léger sourire. Ainsi, tu n’auras pas a avoir peur de me croiser à chaque coin de rue.
Joey : Ca ne me faisait pas peur répondit-elle avec assurance. .
Pacey : Tu n’as peur de rien toi hein ? lui dit-il en plongeant son regard dans le sien. Et bien moi ça me faisait peur.
Touchée par sa tristesse, Joey détourna la tête. Maintenant qu’elle était là, face à lui, elle ne savait plus exactement quoi lui dire. Elle avait agit sur un coup de tête en venant.
Joey : Et tu pars combien de temps ?
Pacey : Six mois.
Joey : Six mois ??? s’exclama t-elle hébétée.
Autant dire un siècle ! Comment pouvait-il lui faire ça !
Pacey : Joey dit-il tristement, je me suis excusé des tas de fois, ça fait presque deux mois que je me heurte à ton répondeur…J’ai compris le message, tu as été très clair. Il faut que je t’oublis, mais ce n’est pas ici que je peux le faire.
Joey : Tu es lâche ! dit-elle les larmes aux yeux.
Surpris, Pacey la dévisagea.
Pacey : Que veux tu que je fasse de plus Joey ? S’il y a une seule chose à faire pour que tu me pardonnes je le ferais. Demande moi de rester et je reste. Si tu ne me laisser ne serait-ce qu’une once d’espoir…
Joey détourna la tête, ne pouvant l’affronter. Elle ne voulait pas qu’il parte, vraiment pas.
Joey : Qu’attends-tu de moi ? Que je te pardonne, que je te dise que je ne t’en veux plus, que je t’aime et qu’on va tout oublier ?
Pacey : Je ne suis pas idiot à ce point, je te connais, je sais très bien que même si tu le souhaitais, ça serait au dessus de tes forces.
Joey : Et bien tu as tort, tu ne me connais pas…dit-elle tristement en baissant le regard.
Interdit, Pacey se rapprocha d’elle. Qu’est-ce que ça voulait dire ça ? Le cœur battant la chamade, il la dévisagea et attendit qu’elle relève le regard vers lui.
Joey : Tu ne peux pas partir, on a besoin de toi.
Pacey : On ? demanda t-il en cherchant son regard.
Joey : Je suis enceinte lui avoua t-elle en plongeant son regard dans le sien.
Elle avait besoin de voir sa réaction. Besoin de savoir qu’il voulait garder cet enfant tout autant qu’elle. Elle voulait lire à travers son regard qu’elle ne se trompait pas et qu’elle avait raison d’être là. Pacey était totalement abasourdie. Elle était enceinte…de lui. Il allait être papa. Joey, la femme qu’il aimait portait son enfant. Il se rappelait très bien la conversation qu’ils avaient eut à ce sujet, elle lui avait dit que lorsqu’elle dirait à un homme qu’elle portait son enfant, elle voulait que ça soit le plus beau jour de sa vie. Et elle avait totalement raison ! Ses yeux brillèrent sous l’émotion.
Pacey : Je vais être papa…dit-il ému.
Joey : Oui dit-elle touchée par le regard remplit d’amour qu’il posait sur elle et qu’il glissait vers son ventre. Tu veux bien que je le garde ? demanda t-elle timidement.
Pacey : Oh Joey….
Emporté par sa joie, il la souleva dans les airs et la fit tournoyer. Joey éclata de rire en le pressant contre elle.
Pacey : Envisage seulement une autre solution et je te jure que prend cet avion lui glissa t-il à l’oreille.
Joey se sentit envahit d’un océan de bonheur. Lentement, il se décolla d’elle mais garda ses bras autour d’elle et plongea son regard brillant dans le sien.
Pacey : Reviens vivre à l’appartement avec moi lui demanda t-il d’une voix suppliante.
Joey : Pourquoi veux-tu que je revienne ? l’interrogea t-elle d’un air espiègle.
Pacey : Le loyer est trop cher pour moi tout seul répondit-il en haussant les épaules.
Faisant mine d’être vexé, elle lui donna un coup à l’estomac avant de lui sourire.
Pacey : Je veux que tu reviennes vivre avec moi parce que je t’aime et que je veux élever ce bébé avec toi lui dit-il en plongeant son regard dans le sien, qu’elle puisse y lire toute sa sincérité.
Touchée, Joey sentit une larme glisser le long de sa joue. Délicatement, Pacey la lui essuya du bout des doigts.
Joey : Plus de mensonge ?
Pacey : Je te le jure. Si tu veux, reviens avec moi, je connais trois personnes qui te livreront en détail ma vie et tu n’auras plus de soucis à te faire.
Intriguée, elle haussa un sourcil vers lui.
Pacey : Dawson, Charlie et…une sale peste dit-il affectueusement sont à l’appartement.
Joey : Une sale peste ? s’exclama t-elle avant d’éclater de rire. C’est justement comme ça que s’est présenter la fille qui m’a dit où te trouver.
Surpris, Pacey sourit tendrement. Cette emmerdeuse…il faudrait qu’il pense à la remercier. Bien qu’elle nierait en bloc toute participation à cette histoire.
Joey : Charlie est là réalisa t-elle,…j’ai justement deux mots à lui dire à celui là !
Pacey éclata de rire. Son ami allait en prendre plein son grade. Et nul doute que Jen ne lui porterait aucun secours et se rangerait du côté de Joey. D’ailleurs, ces deux là allaient s’entendre à merveille.
Pacey : Tu rentres avec moi ? demanda t-il anxieux.
Joey savait que sa question ne se résumait pas à aujourd’hui et lui sourit tendrement.
Joey : Où je pourrais aller d’autre ?
Pacey poussa un long soupir de soulagement et lentement glissa vers ses lèvres. Doucement, il les lui effleura et resta subjugué de se sentir à nouveau envahit par un océan de douceur et de bien être. Joey, elle, se perdit dans son bonheur.


FIN.

Ecrit par Marjo 
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choup37, 15.04.2024 à 10:15

Il manque 3 votes pour valider la nouvelle bannière Kaamelott... Clic clic clic

chrismaz66, 15.04.2024 à 11:46

Oui cliquez;-) et venez jouer à l'animation Kaamelott qui démarre là maintenant et ce jusqu'à la fin du mois ! Bonne chance à tous ^^

Supersympa, 16.04.2024 à 14:31

Bonjour à tous ! Nouveau survivor sur le quartier Person of Interest ayant pour thème l'équipe de Washington (saison 5) de la Machine.

choup37, Hier à 08:49

5 participants prennent part actuellement à la chasse aux gobelins sur doctor who, y aura-t-il un sixième?

chrismaz66, Hier à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

Viens chatter !