Jonas - 28/3-3/4/2009

 

Article de E. Jane Dickson publié dans l'hebdomadaire anglais Radio Times de la semaine du 28 mars au 3 avril 2009, en partie réalisé lors de la visite des journalistes anglais sur le tournage en Hongrie l'été 2008 organisée par la production.

[Vous pouvez retrouver les Scans de cet article dans la partie Scans Anglais (photos 48 à 50)]

Qu'est-ce qui fait que le hors-la-loi insouciant de la forêt de Sherwood Robin des Bois a tellement le cafard ? Jonas Armstrong explique pourquoi l'habitant des bois est devenu plus sombre . . .

Robin des Bois est de retour. Et cette fois-ci, c'est personnel. “Robin cherche à se venger,” dit Jonas Armstrong, qui interprète le hors la loi fou de chagrin. “Quand Marian, l'amour de sa vie, a été assassinée par Guy de Gisborne dans la dernière saison, cela a changé Robin pour toujours. Avant, il était le joyeux compagnon droit, le genre de gars qui ne laissait pas les problèmes l'abattre. Maintenant, il a perdu tout sens du genre de personne qu'il était avant. Il est hors de contrôle. Et c'est tout simplement fantastique de le jouer comme ça.”

Comme par hasard, l'armurier officiel de la série s'approche pour soulager Armstrong de son fidèle arc. Nous sommes sur l'immense studio de tournage dans la périphérie de Budapest en Hongrie où Robin des Bois est tourné; il y a tellement de matériel de guerre sur le plateau – des arcs longs et des glaives aux massives machines de guerre placées devant les murs de “York” – que les procédures de sécurités doivent être rigoureusement observées. Des armuriers spécialisés doivent être présent à chaque fois qu'une arme est manipulée. “J'utilise un arc sarrasin recourbé, plutôt qu'un classique arc long anglais,” explique Armstrong. “L'idée est que c'est quelque chose que Robin a ramené de Terre Sainte – et c'est vraiment puissant. Quand son arc est correctement tendu, vous pouvez transpercer avec une flèche pas seulement un homme, mais bien trois.”

La place centrale de “Nottingham” est couverte de stands, de fanions et de cages avec des animaux d'un jour de marché. La semaine prochaine, explique Armstrong, les murs du château seront peints d'une nuance d'ocre clair et le même endroit deviendra “York”. Un gibet se balance du rempart imposant bien au-dessus de la place. (Détacher les condamnés avec une flèche bien placée est une des spécialités de Robin.) Le rempart “praticable”, une version réduite à juste trois mètres au-dessus du sol où Robin et ses hommes font la plupart de leurs combats, est juste au coin de la rue. “Seuls les cascadeurs sont autorisés sur les grands murs,” révèle Armstrong. “Mais si vous filmez le rempart depuis un trou dans le sol et ajoutez quelques images de synthèse, c'est très convaincant.” En fait, c'est seulement la moitié du plateau. L'extérieur du village de Locksley est construit à quelques kilomètres dans un cadre boisé, alors que les plans des intérieurs sont réalisés dans un espace en dur à destinations multiples à Budapest.

Beaucoup d'éléments du plateau ingénieux du designer Stephen Campbell sont réutilisés (ajoutez une fontaine avec de l'eau à la cour de “York”, changez les éclairages et presto, vous êtes en Terre Sainte !) ce qui est une surprise quand Armstrong passe à travers une porte en fibre de verre près d'une poterne les “murs de la Cité” et montre un pont-levis et des douves à grande échelle qui fonctionnent, avec un trébuchet géant [un engin de siège] aligné pour mettre le feu à des barils qui seront jetés par-dessus le rempart. “Il y a une grande scène dans un épisode qui utilise des effets pyrotechniques et contient des explosions,” dit Armstrong. “Le pyrotechnicien a mis le feu à un fumigène placé sur le trébuchet donc vous avez cet arc de fumée depuis le baril volant dans les airs. Ensuite, là où la version en images de synthèse du baril touchera le sol, une explosion a été préparée sous les pavés de la place. Les gars des effets spéciaux ont tiré sur des cordes projetant partout les éléments du décor et les cascadeurs sautaient de trampolines, comme s'ils avaient été projetés dans les airs.

Quand nous avons regardé la scène après, on ne voyait rien sur l'écran. Nous étions supposés avoir couru vers notre position sous le couvert de la fumée, mais quand la fumée a disparu, nous étions tous encore cachés derrière une charrette.” Trois années passées à jouer le héros populaire ont augmenté le respect de l'acteur de 28 ans pour son personnage. “Robin n'a pas de super-pouvoirs sur lesquels compter – il est un archer admirablement entraîné qui utilise son esprit. Et il est juste un gars incroyable. Le plus cool qui soit.”

Cette saison voit l'arrivée de nouveaux personnages, y compris Tuck joué par David Harewood, Joanne Froggatt en une charmante fille de Locksley et Toby Stephens comme Prince Jean. Mais pour le natif de Dublin Armstrong, ce sera sa dernière saison (il sera ensuite dans la série The Street de Jimmy McGovern). Ce sera, il admet, un déchirement de raccrocher son arc à la fin de la saison. “Je suis très fier de Robin des Bois,” dit-il. “Et cette saison, pour moi, est la meilleure du lot. Mais j'ai signé pour trois ans et j'ai besoin d'avancer.” Cela ne signifie pas assurément la fin de Robin ? Qui restera pour redresser les torts fait aux vrais Anglais ? “Je ne dirais rien.” dit Armstrong, avec ce sourire qui fait baisser les yeux au diable et rire au visage de la torture. “Vous avez juste à regarder pour le découvrir.”

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