Richard & Keith - 6-12/10/2007

Extrait de l'article publié dans le magazine anglais hebdomadaire Radio Times du 6 au 12 octobre 2007 avec une interview de Keith Allen et Richard Armitage.

[Vous pouvez retrouver les Scans de cet article dans la partie Scans Anglais (photos 42 à 46)]

John Naughton a rencontré le duo du jour et de la nuit derrière les méchants de Robin des Bois, le Shérif de Nottingham et Guy de Gisborne.

"Tout le monde sait que le diable a les meilleurs refrains mais, à en croire la première saison de Robin des Bois, Belzébuth a aussi les meilleures répliques, et les meilleures scènes, sans parler des costumes."

Ceci pour dire que ce sont les bad boys, c'est à dire le Shérif de Nottingham (Keith Allen) et son loyal mais maussade acolyte, Guy de Gisborne (Richard Armitage), qui ont plutôt volé la vedette de la série aux typiques héros au grand coeur, qui plaisent au public comme Robin, Much et Marian.

La paire se situe dans une grande tradition de duos de méchants, à la fois réel et fictionnel. Clairement, il y a une certaine alchimie entre le Shérif et Gisborne qui ajoute à leur effet. C'est une relation qu'Armitage est ravi d'analyser.

"Le Shérif n'a pas vraiment besoin de Gisborne," suggère-t-il, "mais Gisborne a tellement besoin du Shérif, parce que sans lui, il n'a ni statut ni position. C'est pourquoi il revient à chaque fois, parce qu'il n'a pas le choix."

Le point de vue d'Allen sur leur relation est typiquement plus direct. "Et bien, c'est plus homoérotique que jamais," déclare-t-il. "Je pense qu'émotionnellement le Shérif dépend de Gisborne parce qu'il est la seule personne qu'il aime au monde, mais il l'utilise aussi comme une marionnette. Je pense qu'il serait un homme très seul sans Gisborne, mais Gisborne ne s'en rend pas compte."

Central pour le succès du duo 'voleur de scènes' jusque-là, ce sont les costumes, en particulier celui en cuir noir ajusté de Gisborne. Cela a presque failli ne jamais arriver, le costume original prévoyait qu'il porte une cotte de mailles avec un tabard par dessus [pièce de tissu porté généralement par les hommes de guerre par dessus leurs armures et cotte de maille] .

"Heureusement, ils ont décidé de l'abandonner," dit en riant Armitage. "Ils ont dit, 'Changement de plan. Il va être un motard.' L'inspiration vient d'un look de motard démoniaque, qu'ils ont adapté parce qu'en 1197 un motard aurait été un démon cavalier. C'est en partie ça et également une sorte d'héroïsme-chic, un look un peu gothique et cela me plaît vraiment. Parfois nous faisons des répétitions [avant de tourner] sans costume, mais je n'y arrive pas. Je ne peux pas jouer Gisborne en tongs. Je dois porter cette veste pour le jouer."

Aussi loin que la méchanceté la plus absolue peut aller, le duo fait-il passer les choses de mauvaises à pire dans cette seconde saison ?

"Il y a plus de choses infâmes qui se produisent cette saison parce que le Shérif sait que Robin ne peut pas le tuer maintenant," explique Allen. "Donc le Shérif met le paquet sur la terreur."

"Il y a beaucoup de manoeuvres politiques pour mettre le Prince Jean sur le trône," continue Allen. "Et puis – qui sait ? - il pourrait même se débarasser de lui et monter lui-même dessus."

Armitage reprend l'idée qu'il y aura beaucoup plus de mauvais comportements ainsi que des manipulations machiavéliques dans cette saison. "Il y a une scène dans le dernier épisode de la saison qui va faire franchir à Gisborne le point de non retour," prévient Armitage. "Il n'y aura aucun retour en arrière possible."

"Mais il y a des épisodes où ils lui ont fait perdre la tête," continue-t-il, "et nous devons faire équipe avec les hors-la-loi pour faire quelque chose ensemble."

Clairement heureux de la façon dont la série a évolué – "à la fois plus sombre et plus comique" - Armitage, pourtant, a un plan radical pour Gisborne.

"Je veux que Gisborne meurt," dit-il en souriant. "Je pense qu'ils devraient frapper un grand coup avec lui. Les méchants doivent être frappés à partir d'un certain moment; ça dépend juste de combien de temps vous pourrez tirer les ficelles. Mais je pense que c'est un truc de bande dessinée, vraiment - Je t'aurai la prochaine fois Robin!"

> Lire l'article original (à partir duquel a été réalisée cette traduction)