Richard 05/05/2010

Interview de Catriona Wightman publiée le 5 mai 2010 sur le site Digital Spy.

Richard Armitage a été un homme très occupé récemment. Avec ses rôles dans MI-5 et la très regrettée Robin des Bois, vous pensiez qu'il serait trop fatigué pour faire un autre rôle d'action. Mais maintenant il est de retour dans Strike Back sur Sky 1 dans le rôle de John Porter, un ancien soldat qui retourne en Irak pour tenter de se racheter pour ses erreurs passées. Nous donnons à Richard une occasion de parler de la série, de ce qui va se passer dans la prochaine saison de MI-5, et de pourquoi il veut une série dérivée centrée sur Guy de Gisborne.

Pouvez-vous nous dire ce qui se passe dans les premiers épisodes de Strike Back?
Les épisodes un et deux sont sur une prise d'otage. Une journaliste de Sky News [chaîne d'infos anglaise], Katie Dartmouth, est enlevée et détenue en otage en Irak et John est envoyé en dernier recours pour la sauver. Mais ça devient une sorte d'histoire d'amour, même s'il n'y a pas d'attirance physique ! Quand je dis une histoire d'amour, c'est en quelque sorte quelque chose de transcendantal. Ces deux [personnages] deviennent si connectés l'un à l'autre à cause de cette expérience extrême qu'ils ont traversée. Quand il la trouve, elle est gravement blessée, et il doit faire avec tout en étant plutôt brutal avec l'ennemi pour la sauver.

Qu'est-ce qui vous a attiré dans ce rôle ?
Je pense que nous avons vu beaucoup de films et de programmes de télévision sur la guerre où nous voyons le fait de tuer comme quelque chose de plutôt simple et quelque chose qui est cinématographique et dramatique. Je voulais voir ce qui arrive quand un soldat est déconnecté de l'acte de tuer suite à son entraînement mais quand il tente de renouer avec sa vie de famille et ses enfants, comment les deux se marient et si cette personne peut fonctionner en tant que soldat et homme.

Et John Porter a beaucoup de culpabilité, n'est-ce pas ?
Ce n'est pas qu'il ressente de la douleur à chaque fois qu'il tue un ennemi, c'est qu'il reconnaît que, pour faire ça, il doit se déconnecter de lui-même. Je pense que ça devient un lourd fardeau sur ses épaules qui le paralyse presque. Il doit se réparer lui-même après chaque événement traumatique. Ce n'est pas le même stress post-traumatique. Je n'ai pas forcément vu cet aspect exploré auparavant.

Combien John Porter et Lucas North de MI-5 sont-ils comparables ?
Je pense de façon intéressante que les deux se marient plutôt bien. Lucas est du MI-5, basé à Londres, il appartient à la sécurité intérieure et un résolveur de problème. C'est un cérébral, un penseur et il s'occupe de l'immédiateté de ce qui se passe à Londres politiquement. John Porter appartient au MI-6 et il est à la pointe, en première ligne, en infiltration profonde, dans des [situations] bien plus dangereuses, il est en quelque sorte l'arme. Il est l'arme du MI-6. Donc ce sont vraiment deux extrêmes.

[Attention Spoilers Saison 8 et 9 de MI-5]

Vous êtes en train de tourner la prochaine saison de MI-5 en ce moment. La série n'a pas de problème pour tuer ses principaux personnages, n'est-ce pas ? Est-ce que cela vous inquiète ?
Non. Je pense que c'est pourquoi MI-5 en est à sa neuvième saison et en aura probablement une dixième et une onzième. Je pense qu'elle s'occupe de façon très intéressante de ses départs et quand elle insère de nouveaux personnages, cela donne à la série des choses très excitantes. C'est bien de savoir que le programme continuera malgré [le départ] d'un seul personnage et je suis sur que quand le tour de Lucas sera venu, il partira avec éclat.

Donc vous ne feuilletez pas tous les scripts pour savoir si vous êtes toujours vivant ?
Vous le faites en quelque sorte. Il y a un code d'honneur où ils vous prennent [à part] et vous disent 'OK, nous avons décidé de faire ça avec ton personnage', mais vous n'êtes toujours pas sût. Il y a quelques surprises dedans.

Qu'est-ce que ça fait de travailler avec des nouveaux partenaires comme Laila Rouass ?
Elle interprète un personnage nommé Maya qui est une ancienne conquête de Lucas, peut-être son premier amour, donc c'est très intéressant. Elle joue un docteur. Nous tournions dans un hôpital à South Bank [quartier de Londres] l'autre jour et c'était comme dans ces pubs Carlsberg [marque de bière] – si Carlsberg avait des hôpitaux, à quoi les hôpitaux ressembleraient. C'était très propre, et Laila Rouass a traversé le couloir en tant que médecin et je me suis dit, 'C'est sans aucun doute un hôpital Carlsberg'.

Lucas a une relation difficile avec Sarah Caulfield la saison dernière. Cela va-t-il affecté sa capacité à faire confiance à Maya ?
Oui. Je pense qu'il a eu une série d'histoires d'amour désastreuses. Celle-ci est particulièrement différente et c'est difficile de vous en parlez sans trop révéler l'histoire mais Lucas n'est pas tout à fait qui vous pensez et elle fait partie de cette histoire, donc il y a un tout un autre personnage qui est lié à Maya.

Comment était-ce pour vous d'avoir cette toute nouvelle facette de Lucas ?
C'est intéressant parce que vous devez tout simplement repenser le personnage, revenir sur vos pas, revenir en arrière, vous assurer que tout se tient et retravailler les choses qui ne marchent pas. C'est très excitant. Je pense que cette saison est très centrée sur l'identité. Tous les personnages depuis les tout débuts ne sont pas ce qu'ils semblent. Tous les nouveaux personnages qui arrivent vont en fait se révéler légèrement différentsde ce que vous pensez.

Et Nightingale fera partie de ça ou c'est terminé maintenant ?
Nightingale apparaît comme une menace avec un ancien ministre de l'intérieur qui était dans la saison précédente. La menace est toujours présente, mais elle est éliminée à un moment et ensuite nous avons un nouveau problème. Albnany. En fait, je ne sais pas encore ce que c'est. Je cours après un dossier nommé 'Albany' et je ne sais toujours pas ce qu'il y a dedans. Je pense que ça a quelque chose à voir avec la génétique, mais ils [les scénaristes] ne me le diront pas. C'est en quelque sorte top secret.

Lucas a désobéi aux ordres et fait ses propres affaires dans le passé. Allons-nous en voir plus de ce côté-là ?
Il doit à de nombreuses reprises disparaître de la circulation cette saison, mais je pense qu'il en a fait une habitude donc cela ne fait pas trop froncer de sourcils. C'est simplement la façon dont il opère. Mais c'est plutôt une bonne façon de faire disparaître vos traces. Si vous avez l'habitude d'être un non conformiste, alors les gens ne sont pas surpris quand vous commencez à agir bizarrement. Et il agit plutôt bizarrement cette année.

[Fin Spoilers MI-5]

Changeons de sujet, vous étiez également dans Robin des Bois. Beaucoup de fans ont été très déçus quand ça s'est arrêté. Pensez-vous que c'était la bonne décision de l'arrêter ?
J'ai été déçu. Je pensais que cela pouvait continuer au delà de trois saisons. Dans un coin de mon esprit, je pense qu'ils pourraient toujours le ressusciter à un moment. Et c'est une honte qu'il ne soit pas en cours au moment où le film de Russel Crowe sort, parce que je suis sûr qu'il va y avoir une petite fièvre 'Robin des Bois'. Même si je ne voudrais probablement pas être en compétition contre ce film à gros budget ! Je pense toujours qu'il y a une passion et des sentiments [pour la série], donc c'est une honte que ce soit terminé. J'ai aimé le faire, c'était génial. Je ferais sans hésiter une série dérivée centrée sur Guy de Gisborne !

> Lire l'article original