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William 01/08/07

Article publié le 1er août 2007 sur le site The Official London Theatre Guide par JFC.

Je dois confesser que je suis très excité de rencontrer William Beck. Il est sur le point de commencer une pièce à West End [quartier des théâtres de Londres], et il est bel homme, mais ce ne sont pas les seules raisons pour lesquelles je suis si excité. William Beck était dans l'adaptation de la BBC de Robin des Bois l'année dernière. Je sais que pour la plupart des gens, Robin des Bois était ce truc gentillet du samedi soir, mais pour moi et mes voisins, Robin des Bois était sacré. Nous l'enregistrions et le regardions tous ensemble autour de la télévision le dimanche en fin d'après-midi avec du curry et nous nous laissions prendre par les aventures de Robin, Marian, Guy, le Shérif de Nottingham – et mon préféré, Roy. Joué par William Beck. Donc vous pouvez comprendre pourquoi je suis un peu excité.

Nous nous sommes mis d'accord pour nous rencontrer dans un pub de South London, où Beck et son partenaire Stephen Kennedy sont en train de répéter pour The Agent. C'est une rare après-midi ensoleillée, et Beck est adossé à un mur à l'extérieur avec l'auteur Martin Wagner, profitant du temps chaud et d'une petite cigarette post-répétition quand j'arrive. Il est chaleureux et amical, me plaignant pour le long voyage depuis nos bureaux du West End, moins quand je lui révèle que je vis à dix minutes du pub. Il ne vit pas loin non plus et il se trouve qu'il connaît mon quartier plutôt bien, si bien que quand je décris où j'habite, il sait exactement dans quelle maison je vis. J'espère qu'il n'a pas de tendances psychopathes.

Alors que nous nous asseyons dans une alcôve du pub, il est très enthousiaste à l'idée de me parler de la pièce. The Agent a déjà été joué au théâtre Old Red Lion en mars cette année, et Beck reprend le rôle d'Alexander tenu par Hamish Clark lors de sa reprise au Trafalgar Studio 2. il semble très enthousiaste sur le lieu, peut-être parce qu'il évoque de vieux souvenirs. “cela me rappelle beaucoup mon école de théâtre,” dit-il, “Je suis allé à la Poor School [école de théâtre de Londres en 2 ans], ce qui est à une minute.” Mais il y a des défis à jouer dans un si petit espace. “C'est une chose de jouer d'être sur les grandes scènes des théâtres de Shaftesbury Avenue [là où se trouvent les théâtres les plus prestigieux], où vous devez juste avoir une idée de la distance à laquelle se trouve le public” dit-il. “Peut-être que le plus grand défi d'un si petit espace est de parler à la bonne hauteur pour que les gens n'aient pas d'écho dans leurs appareils auditifs [si vous parlez trop fort] mais également [assez fort pour] qu'ils puissent entendre. Il n'y a aucune excuse, pour des raisons évidentes, de ne pas pouvoir entendre ce qui est dit.”

The Agent est un duo, et ainsi c'est peut-être idéalement adapté au tout petit atelier en sous-sol. “C'est vraiment sympa d'avoir un lieu comme ça dans le West End,” approuve-t-il. “Vous sortez directement sur Trafalgar Square. Cela fait comme une petite poche.” L'atmosphère ''alternative'' du lieu, comme l'histoire de la production, font de ce show un spectacle différent des spectacles habituels de West End. “Cela convient à cette production,” dit Beck. “C'est vraiment très restreint, il y a principalement quatre personnes et nous savons au jour le jour combien de tickets sont vendus en tout. Vous ne l'apprenez pas par quelqu'un d'autre et cela est beaucoup plus intéressant pour vous.” Il apprécie le fait de faire partie d'une petite équipe. “Les différentes personnes qui viennent pour faire les lumières, le son, la publicité, c'est génial parce que vous les rencontrez toutes en personne et avec les autres”, s'enthousiasme-t-il. “Je ne me suis jamais senti mis à l'écart.”

Ce Beck passe du bon temps avec cette pièce c'est évident. Il est passionné et excité à propos du processus, et très heureux à propos de tout ceux qui travaillent avec lui. “J'ai l'impression qu'on est tous sur la même longueur d'ondes, ce qui est génial. Je suis très chanceux.” Cela semble rare d'avoir un groupe d'artistes qui travaillent si bien ensemble. Il prend un moment pour savoir pourquoi. “Le choix a un énorme rôle à jouer, mais dans ce cas je peux dire que d'avoir un auteur avec nous est vraiment important. Il est présent à tous les moments importants. Tout se rejoint, les rôles que nous jouons tous, c'est comme un atelier efficace. C'est vraiment très bien.” Il sourit. “C'est probablement même plus inhabituel que ce j'en sais pour le moment, je le découvrirai dans les années à venir, sans aucun doute.”

Le rôle que Beck a repris est celui d'Alexander, un agent littéraire de Londres qui a très bien réussi. “Je suppose que c'est un métier dont la plupart des gens n'ont pas connaissance,” dit-il quand je lui demande de décrire son rôle. Alexander finit par être victime de chantage par un client, mais c'est aussi un personnage qui a des choses à cacher. “Je pense que c'est peut-être plus intéressant de le voir comme quelqu'un qui a un jeu complexe d'agendas qui ne sont pas particulièrement compatibles avec l'intégrité artistique des gens pour qui il travaille, mais ils sont pourtant essentiels,” dit-il. “Un bon agent associe les motifs de l'art à ceux de l'argent. Et l'essence du succès d'un écrivain ne vient pas seulement du fait d'être un bon écrivain et un écrivain efficace et un écrivain divertissant, mais c'est aussi d'être quelqu'un qui comprend que vous avez besoin de vendre des livres pour que les gens les lisent.”

Beck a joué de nombreux rôles avec une part sombre, donc il a l'habitude de trouver les subtiles complexités du personnage, la lumière et l'ombre dans certains des rôles les plus détestables. “Mon travail montre ... enfin, mon visage montre cela pour une raison ou une autre j'ai joué un petit nombre de méchants, et je ne pense pas que c'est particulièrement intéressant de voir les gens comme simplement bon ou mauvais.” Il a une certaine affection pour Alexander, malgré ses traits les plus repoussants. “Vous espérez que vous donnez de l'humanité aux gens,” explique-t-il. “Les gens n'ont pas besoin que cela soit écrit en grosses lettres sur votre front, MECHANT. J'ai beaucoup de compassion pour lui [Alexander]. J'aurais beaucoup de compassion pour les autres personnages, si je le jouais.”

Cela faisait deux ans que Beck n'avait pas été vu dans le West End, depuis qu'il a joué Michael dans Festen, l'adaptation de David Eldridge du film de Thomas Vinterburg Dogme, au théâtre Lyric. Festen explore un sombre secret de famille lors de la célébration du soixantième anniversaire du père, et fut un grand succès au théâtre Almeida avant d'être repris dans le West End pour une succès critique encore plus important. Beck est arrivé dans la pièce lors du second recasting. “J'étais la troisième personne à jouer se rôle, et certains des acteurs étaient là depuis le début, d'autres avaient changé de rôle, et certains étaient nouveaux quand j'étais nouveau,” se souvient-il, “et cela a créé un fascinant mélange d'idées, toutes regroupées et en quelque sorte retenues au même endroit par cette fantastique mise en scène, éclairage, son et tout le reste ... mais c'était un travail difficile.”
Festen était une pièce incroyablement compliquée, très différente de la petite et intime pièce dans laquelle Beck est actuellement impliqué. Il acquiesce. “Cela ressemblait, essentiellement, à un entraînement quotidien.”

On peut dresser des parallèles entre les deux pièces, comme le fait qu'il ait été recasté lors du transfert à West End de The Agent, et qu'une nouvelle fois il se met dans les pas de quelqu'un d'autre. “Oui, mais c'était vraiment...” il a du mal à trouver ses mots, ne voulant pas paraître négatif. “Parfois quelqu'un doit aller contre les instincts d'un autre parce qu'il n'a pas le temps d'aller au fond des choses et de dire, peut être que je l'aurais fait de cette façon ... et vous êtes tous les deux otages de cette situation.” Il est pourtant enclin à mettre l'accent sur les points positifs. “C'était une expérience très instructive. C'était bien sûr une production fantastique.”

C'est pendant que l'on discute de Festen que nous touchons à l'une des frustrations récurrentes de Beck au théâtre. Alors qu'il est un ardent et passionné défenseur du théâtre vivant, il y a certaines de ces limites qu'il pense pouvoir explorer ailleurs. “Une de ces frustrations [sur Festen] est que je ne l'ai jamais vu, et c'est peut être une des raisons pour laquelle je ne suis pas revenu et fait quelque chose [au théâtre] pendant un petit moment, je pense que j'ai encore beaucoup de chose à apprendre au théâtre.” La télévision et le cinéma, où il peut revoir ce qu'il a fait, sont des meilleurs moyens d'apprendre selon lui. Et il y a d'autres raisons pour en faire. “Le théâtre peut être un peu ...et bien, c'est fatiguant pour toutes les bonnes raisons mais parfois vous avez juste besoin d'une pause.”

Beck a plutôt une jolie carrière à la télévision jusqu'à maintenant. Il a joué John Thorpe dans la récente adaptation de la chaîne ITV du roman de Jane Austen L'Abbaye de Northanger (Northanger Abbey), il était dans le drame de la BBC sur la Brigade d'Enquête Spécial de l'Armée Rep Cap, et aussi dans l'adaptation de la BBC des Contes de Canterbury (The Canterbury Tales), entre autres. Mais celui dont je veux vraiment l'entendre parler est – vous avez deviné – Robin des Bois. Et il est plus que ravi de s'exécuter. “J'ai passé un moment extraordinaire sur Robin des Bois,” dit-il, soudain très animé, “monter à cheval, jouer avec des arcs et des flèches.” Même les difficultés qui se sont révélées ont juste rendu le tout plus fun. “Tout le monde impliqué depuis le début dans la production était absolument déterminé à ce que ce soit aussi bien que cela pouvait l'être, tout le monde s'est impliqué à 100% dedans,” révèle-t-il. “Je trouve difficile de parler du produit fini parce que je pense qu'il a été fait très vite. J'ai vraiment aimé mais je sais que ce n'était pas aussi bon que cela aurait dû être. Malgré tout ça, je ne voudrais pas changer une seule seconde. Toutes ces restrictions signifient que nous avons passé un moment si particulier à le faire; c'était comme être dans un siège à Budapest pendant six mois.”

Le grand choc de cette saison fût que le personnage de Beck, Roy, a été tué dans la première partie, se sacrifiant pour permettre aux autres de s'échapper du Château de Nottingham, laissant le pays tout entier – d'accord, moi – pleurant dans son canapé. Son décès a cependant certaines répercutions intéressantes. “Cela signifie que je suis parti avec des choses que je n'aurais pas voulu laisser tomber si j'étais resté. J'aurais vraiment voulu avoir un accent plus prononcé, parce que je pense que c'était important, c'est une série qui se déroule essentiellement dans le nord de l'Angleterre, où l'on a une grande variété d'accent. Mais je ne pense pas que j'aurais été autorisé à avoir un accent aussi fort sir j'avais dû faire une seconde saison..”

Son visage s'illumine en pensant au tournage de Robin des Bois. “Les acteurs étaient géniaux. Nous ne nous sommes pas disputés une seule fois de tout notre séjour là-bas. J'ai tout de suite regretté de ne pouvoir pas faire plus de quatre épisodes mais ... c'était comme une grande aventure.”

A part ses apparitions dans des drames télévisés, son futur semble très prometteur, avec The Agent qui commence dans le West End et quelques projets prometteurs dans sa manche. Bien qu'il soit très discret sur ce qu'il va faire après, il a quelques idées bien tranchées sur comment réaliser ses ambitions. “J'aimerais faire autant de théâtre que possible pour apprendre à être efficace lors des répétitions, et à prendre les décisions rapidement, correctement et pour les bonnes raisons. J'aimerais ensuite mettre ça en pratique dans un film, parce que le cinéma est ce que les gens sont capables d'aller voir.” Donc pendant que le West End est attirant, il pense à l'extérieur de Londres. “Je pense que, alors que le théâtre est peut-être une profession plus globale, le cinéma est une industrie américaine, et sans être trop grossier, être un acteur, ou plutôt un acteur de cinéma, et ne pas vouloir aller en Amérique, ne pas vouloir y aller et tenter votre chance, c'est un peu comme être musulman et ne pas aller à la Mecque. Je pense que vous devez le faire.”

Alors que nous finissons nos consommations, je lui demande si la rumeur qu'il a représenté son pays, le Pays de Galles, en lutte est vraie. Il grogne. “Celle-ci me suit partout.” Je lui suggère que c'est le moment de casser le mythe. Nous pouvons l'enterrer maintenant. “Je suis plutôt content de celle-là.” C'est vrai qu'il y a de pires rumeurs qui circulent sur vous que celle où vous êtes un lutteur, mais je suppose qu'il y a quelque chose qu'il ne me dit pas. “D'accord, je vais vous dire une chose, mais je ne serai pas très précis – j'ai représenté mon pays en sport mais ce n'était pas en lutte, c'était une autre discipline.” J'ai une idée de ce que cela pourrait être. Le patinage artistique peut-être ? “J'aurais aimé ça ! Le patinage artistique, c'est génial. Je vais travailler mon triple salto.”

Il semble en savoir beaucoup trop à ce sujet. Peut-être ai-je accidentellement découvert la vérité. La nouvelle rumeur commence ici - William Beck: star de West End , acteur de cinéma, patineur artistique.

> Lire l'article original

Ecrit par lindcherry 
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