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Les critiques de la saison 1

Avec Braquo, création originale de Canal+ dont la première saison vient de se terminer, Olivier Marchal a foutu une claque à toutes les autres productions françaises du genre.

L’ancien flic devenu réalisateur et scénariste pour la télé et le ciné a réussi quelque chose de rare : réconcilier la critique et les téléspectateurs. Pour réaliser ce petit miracle, Olivier Marchal n’a rien laissé au hasard. Les méthodes du ciné appliquées à la série TV.

L’autre raison du succès de Braquo, en dehors de ses énormes qualités esthétiques, c’est son histoire bien prenante. Olivier Marchal nous décrit le quotidien peu reluisant d’une bande de flics de la PJ, prit dans un engrenage irrémédiable après le suicide d’un des leurs. Ils ont la Police des Police au cul, et aggravent leurs cas à chaque épisode.

C’est simple, on ne peut s’empêcher de penser à chaque fois : « Ils sont dans la merde !! Là, c’est la fin ». Dans la lignée des séries tv américaines à succès The Shield, les personnages de Braquo sont des flics aux méthodes de voyous. Ripoux (ils n’hésitent pas à se servir au passage), violents mais aussi terriblement humains.

La grande différence avec les séries policières françaises classiques, c’est aussi le langage fleuri des perso et des scènes « choquantes » parce que jamais montrées à la télévision à une heure de grande écoute (bébé retrouvé dans une poubelle, interrogatoire d’une femme nue, torture, flics qui se défoncent…). Pour autant, Braquo n’est pas glauquissime, l’amitié, l’amour et le besoin de tendresse ne sont jamais très loin, et comme dans toute bonne série d’anti-héros, on les aime ces salauds !

 

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 Braquo , huit épisodes qui donnent un coup de vieux au cinéma de papa façon « Les Ripoux » des années 80. Chose rare en France : cette série de genre égale les séries américaines. Un projet de l'ancien flic devenu cinéaste Olivier « MR 73 » Marchal.

Au départ, c'est du Marchal pur jus : cru, dur sur l'action, tendre sur l'homme, tranché dans le nerf, ultra-réaliste. Au final, c'est du cinéma devenu une série télé. A l'arrivée, « Braquo », produite par Capa Drama (la série « Reporters », qui malheureusement ne connaîtra pas de troisième saison), tutoie les séries américaines.

Le réalisateur de « 36 quai de sorfèvres » et de « MR73 » avoue d'ailleurs que « Braquo » était au départ un projet cinéma. Qui est devenu une série de huit épisodes. Marchal en a réalisé quatre. Les quatre suivants, c'est le cinéaste Frédéric Schoendoerffer.

Cette façon de travailler à plusieurs sans que trop rien ne se voit est une des qualités de la série. Certes, le réalisateur d'« Agents Secrets » colle encore plus à ses acteurs que Marchal, filme légèrement plus serré. Mais quand le premier filme parfaitement ses personnages en action, le second les filme comme « de l'intérieur ». D'où sa réputation « à hauteur d'homme » : Marchal sait filmer la psychologie comme peu. Chaque comédiens (des stars Anglade et Duvauchelle ) des gens à connaître impérativement (Joseph Malerba, Karole Rocher) ou des hyper guest stars (Rabourdin, Le Bihan, Duchaussoy).

« Braquo », c'est un scénario aux digressions impecables. Qui permet de s'immiscer sereinement dans la noirceur et dans la vie spécifique de chaque personnage, et de mettre cette intimité en relation avec celle de la France.

 

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“Chaque flic a droit à l’erreur. Disons que c’est notre part d’erreur et que cela va s’arrêter bientôt.” Quand il prononce cette phrase, d’un ton à moitié convaincu et à moitié convaincant, le commandant Eddy Caplan n’y croit pas tout à fait, car il est trop pessimiste et trop intelligent pour ne pas envisager que son groupe fonctionne suivant la Loi de Murphy. C’est sur ce principe (les choses finissent par aller de plus en plus mal chaque fois que la possibilité leur en est donné) que repose Braquo, la nouvelle série policière d’Olivier Marchal. Disons tout de suite que celle-ci se situe très très loin de Flics qui avait laissé un sentiment de déception lors de sa diffusion l’an passé sur TF1.

Cette fois, sur Canal+, Marchal a eu les coudées franches et a pu faire ce qu’il aime: peindre un univers noir et réaliste où la psychologie des personnages prend le pas sur l’intrigue qui ne sert que de support à leur évolution. L’histoire part d’un fait authentique et tente de montrer qu’être flic de terrain aujourd’hui relève d’un exercice de funambule. Les officiers sont de plus en plus seuls, devant à la fois affronter les voyous et se défendre contre la hiérarchie. Cette situation les pousse vers une solitude toujours plus grande et vers une cohésion toujours plus forte. Le groupe devient une famille de substitution, mais sans parvenir à en remplir toutes les fonctions.

Braquo montre également comment il est facile de déraper, et qu’une fois cet équilibre perdu, il n’existe pas d’autre issue que la fuite en avant. Réparer la première erreur conduit nécessairement à un nouveau franchissement de la ligne jaune, puis à un autre et encore un autre. L’existence se met à zigzaguer. Une mécanique s’est mise en marche et menace de broyer ceux qui ont commis l’erreur de réveiller la machine. De ce point de vue, on retrouve la toile de fond de The Shield, la formidable série qui fit le bonheur de FX pendant sept saisons: l’assassinat de Terry Crowley par Vic Mackey est le début d’une succession de réactions en chaîne qui aboutira à la destruction de la Strike Team et de ses membres.

Comme dans la série de Shawn Ryan, Braquo raconte l’histoire d’un groupe de quatre flics chargés de faire respecter la loi parmi les petits malfrats et les gros bandits, en fonctionnant de manière presque autonome, en adaptant les règles aux besoins du moment, en essayant de survivre et en suivant les ordres d’un chef charismatique, capable d’improviser, se découvrant à l’aise dans ce nouveau rôle d’équilibriste et s’assurant la fidélité de ses troupes. Après le suicide du commandant Max Rossi, Eddy Caplan (Jean-Hugues Anglade) prend la tête du groupe Voie Publique (VP) au sein du SDPJ 92. En tentant de laver la mémoire de son collègue, le groupe commet une bavure, point de départ d’une lente descente vers les profondeurs.

Comme dans The Shield, la police des polices (les Affaires internes aux Etats-Unis) et la machine judiciaire viennent renifler les agissements et guetter avec impatience le moindre faux-pas des membres du groupe VP. Le conflit moral est le même: la mise en regard d’une certaine efficacité dans la lutte contre la criminalité et le respect des procédures. La vengeance et la jalousie sont les deux puissants moteurs entraînant la mécanique qui menace de broyer Caplan et ses hommes.

Outre le caractère fortement symbolique du quatuor (on peut également penser à James Ellroy et son quatuor de L.A.), chacun des protagonistes vient parfaitement s’imbriquer dans le groupe. Caplan est un type secret, dont on sait peu de choses, sinon qu’il est un chef naturel. Theo Vachewski (Nicolas Duvauchelle) est le jeune flic qui aurait pu être un voyou et qui a choisi l’autre côté de la barrière, même si ses méthodes et sa violence difficilement contrôlable le rapprochent de ceux qu’il combat. Walter Morlighem (Joseph Malerba) est l’archétype du flic efficace, discret, d’une fidélité à toute épreuve, vivant dans un petit pavillon de banlieue avec une femme dépressive et deux jeunes enfants paumés. Roxane Delgado (Karole Rocher) est la femme du groupe qui doit se faire accepter parmi les hommes. Elle hésite entre sa droiture morale et l’attachement à sa famille d’adoption.

Le tableau ne serait pas tout à fait complet sans la présence de Serge Lemoine, membre du grand banditisme et sorte de Némésis du groupe VP. De près ou de loin, il a souvent quelque chose à voir avec les malheurs et avec la lente dégringolade des quatre flics.

La mise en place se fait de manière progressive, sans jamais nuire aux rebondissements de l’histoire, les personnages secondaires prenant leur place et se révélant de manière harmonieuse au fil des épisodes. Tout au long des huit rendez-vous de 52 minutes, le rythme est soutenu, parfois haletant, avec de nombreuses scènes d’action et très peu d’interrogatoires, ce qui est finalement une bonne chose. L’ensemble, tourné en 35 mm, possède une grande unité et il n’y a pas de chapitre faible. A noter qu’Olivier Marchal a réalisé les quatre premiers épisodes et Frédéric Schoendoerffer les quatre derniers. La différence de style est notable (Schoendoerffer a plus souvent recours à des cadrages serrés) mais elle n’est pas gênante. On passe de l’un à l’autre facilement, accroché à son siège.

On se laisse entraîner dans la lente spirale descendante de Caplan et des siens tout en constatant que Marchal suit un processus inverse qui le pousse vers le sommet des séries policières françaises.

 

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Au mois d’octobre 2009, Canal + a diffusé la saison 1 de sa nouvelle série policière Braquo. Le succès a été au rendez-vous et immédiat pour la chaîne cryptée (1,2 million de téléspectateurs en moyenne et plus de 18 % de part d’audience). Il faut dire que la promotion avait été bien assurée, et le créateur de la série, Olivier Marchal, mis en avant. Depuis 36 Quai des Orfèvres, l’ex-flic de la PJ est devenu une valeur sûre dans le milieu du cinéma. Petit à petit, il s’est imposé comme un maître dans son genre : le nouveau polar français, sombre et réaliste. Combien sont-ils aujourd’hui à pouvoir rivaliser avec lui ? Deux, trois ? Il y a bien Frédéric Shoendoerffer (Truands), fils de l’illustre Pierre Schoendoerffer (La 317° Section), mais il fait partie de sa bande puisqu’il a réalisé les derniers épisodes de la série dont il est question.

Ce retour à la télévision en tant que réalisateur de l’ancien acteur de Quai n° 1 marque le changement d’une époque. De quoi dissuader éventuellement le commissaire Moulin de faire de la résistance, et d’enterrer le souvenir même de Navarro. Le défi était clair, il fallait concurrencer les séries américaines sur leur terrain : action, efficacité, réalisme. Sortir du « gnangnan » caractéristique de la plupart des productions hexagonales. Il a été relevé avec brio. D’un côté on retrouve l’atmosphère grise et lourde, presque glauque, des compositions de Marchal dans laquelle naviguent des comédiens inspirés – Jean-Hugues Anglade en chef de groupe constamment soumis à la pression est magistral. De l’autre, les intrigues s’entremêlent sans se confondre, avec des séquences d’action mesurées et la tension nécessaires, pour suivre l’itinéraire mouvementé de quatre membres de la SDPJ des Hauts-de-Seine.

En butte avec la hiérarchie et des collègues obtus et envieux, les flics mis en scène sont de la vieille école et ont du mal à se fondre dans un système qui aimerait les voir disparaître. Ils savent que pour lutter avec efficience contre les truands, il faut parfois contourner certaines règles et utiliser les mêmes méthodes coup de poing. Progressant parmi la fange de notre société, ils ne peuvent toujours réprimer leur révolte et leur dégoût, même si leurs fréquentations obligées déteignent sur eux. Monde de la nuit, prostituées, jeux d’argent, violence font partie intégrante de leur univers. En opposition légitime avec les voyous, ils sont aussi la proie des services internes. Blessés et désabusés, ces mercenaires modernes se réfugient dans l’action pour oublier l’idéal trahi d’un métier qu’ils croyaient au service de la justice, si mal représentée par l’institution chargée de la rendre.

C’est là une particularité d’Olivier Marchal que de présenter le point de vue d’une certaine police qui ne comprend pas pourquoi le coupable est aujourd’hui considéré comme victime, aussi salaud soit-il. Dans MR 73, odyssée vengeresse d’un flic à bout de souffle et d’espoir, l’ancien élève des Jésuites confesse les pensées noires, mélange de remords et de rancœurs, de toute une profession privée de légitimité. Marchal le pessimiste n’idéalise pas ses modèles et ne propose pas des vies de saint à ses spectateurs. Cru, parfois outrancier, il cherche la réaction et offre un point de vue forcément subjectif, mais débarrassée de toute option idéologique.

Non sans laisser penser à la série américaine The Shield, Braquo conserve toute son originalité et allie divertissement et réflexions politiquement incorrectes.

Ecrit par mariebru 

Les critiques de la saison 2

Sud-Ouest - 4 novembre 2011

L'esprit de « Braquo » a soufflé hier (3 novembre)  sur Bordeaux. Canal+ et le cinéma le Français organisaient une projection des deux premiers épisodes de la saison 2 de cette série (1) créée par Olivier Marchal qui a battu des records d'audience lors de sa diffusion sur la chaîne cryptée.

Hôtesses en noir avec un brassard fluo « Braquo » imitant celui de la police. Tapis rouge. 500 personnes dans la salle. Bien plus si on compte les spectateurs en duplex depuis dix autres salles CGR en France. Des abonnés Canal+ et des spectateurs ayant gagné leur ticket d'entrée.

Clin d'œil de la chaîne avant la projection : c'est un abonné devenu acteur le temps d'une journée qui s'incruste et rejoue la dernière scène de la saison 1. Quatre policiers dont la vie a basculé de l'autre côté de la frontière parfois ténue entre bien et mal, trahis par un micro alors qu'ils allaient se débarrasser d'un voyou.

« Ça vient du cœur d'un flic »

D'emblée, la magie du grand écran opère. Le rythme et l'intensité de la réalisation signée Philippe Haïm aussi. Une course haletante en pleine forêt, l'humiliation par l'opprobre des anciens collègues, une fusillade aussi retentissante qu'esthétique, une évasion musclée. Pas le temps de souffler. Le sang gicle, coule, se répand, irrigue, bout, se glace, ne fait qu'un tour, s'épanche.

Le spectateur déjà accro à « Braquo » se replonge dans l'univers de Marchal. Sombre, violent, cru. Il retrouve comme de vieilles connaissances ces flics écorchés vifs, à fleur de peau, littéralement incarnés, habités par Jean-Hugues Anglade, Nicolas Duvauchelle, Karole Rocher, et Joseph Malerba.

Les acteurs qui se prêtent ensuite sans rechigner au jeu des questions-réponses. En promo certes. Mais souriants, disponibles, accessibles. Même avant la projection. Pour la première saison, ils ont traîné avec des policiers des Bac (brigades anticriminalité), se sont greffés à des équipages. « On ne s'est pas inspiré d'un flic en particulier, explique Nicolas Duvauchelle. C'était déjà bien écrit. Et on y a mis un peu de nous. Inconsciemment. Forcément. »

« Ce n'est pas écrit comme une série franchouillarde, se félicite Jean-Hugues Anglade. Ça vient du cœur d'un flic. Il a des choses à dire, un parler vrai ». « Il n'y a rien de pire que se forcer à dire un texte qui sonne faux », souligne Nicolas Duvauchelle.

Une intrigue, des dialogues, un ton. Quelques erreurs de termes et des incohérences procédurales car plus cinégéniques. « Braquo » est avant tout une histoire humaine. « Ces mecs ont de ces gouffres, de ces failles », décrit Jean-Hugues Anglade. « Pas des ripoux, non, ils ne s'enrichissent pas à titre personnel. Il y a même une intégrité dans la tête de ces flics qui forment une famille. Une amitié, une solitude. »

Une fiction « branquo » pour certains. « C'est sûr que ce n'est pas une image politiquement correcte de la police, fait valoir Jean-Hugues Anglade. Mais c'est une certaine police de terrain qui se retrouve orpheline parce qu'il y a un monde entre sa hiérarchie et la réalité du quotidien ». Braquo, saison 2, sous-titre « Les règles du jeu ont changé ». Ça promet !

Source : Sud-Ouest.fr

Melty.fr

Que dire de ce premier épisode, melty.fr s’avance courageusement pour dire qu’il s’agit sans doute du meilleur épisode de la série jusque-là . Il fait directement suite aux évènements de la fin de la saison 1. Rappelez-vous, durant le 8ème et dernier épisode , l’équipe d’Eddy Caplan , qui était sur le point d’en finir avec le terrible Lemoine en le tuant, se faisait finalement avoir de toute beauté puisque Lemoine avait dissimulé un micro sur lui en étant de mèche avec Vogel , l’ennemi numéro 1 du groupe depuis le début qui, convaincu de leur culpabilité, cherchait désespérément un moyen de les faire plonger !

Qu’en est-il de la suite des évènements ? Et bien, sans pour autant vous dévoiler l’intrigue, on peut déjà vous révéler que toute l’équipe d’Eddy devra répondre de leurs actes , et cela se fait de façon très difficile, avec même un membre du groupe qui se retrouvera entre la vie et la mort dès les premières minutes de l’épisode… Oui parce qu'autant vous le dire, cet épisode est d’un rythme effréné jamais vu jusqu’à maintenant.

La saison 2 s’annonce encore plus noire, plus sombre et plus violente que la saison 1. Et de nouveaux personnages feront bien sûr leur apparition au travers de la route des quatre policiers de la PJ, de nouveaux ennemis mais aussi de nouveaux amis qui les aideront grandement ... Les membres de Braquo apparaissent dans une situation tellement inhabituelle et surprenante dans ce premier épisode, qu’une nouvelle dimension est donnée à leur personnage . Tout comme Lemoine qui n'a pas fini de faire parler de lui et qui, alors qu'il travaillait pour son compte jusqu'à maintenant, se retrouve cette fois sous les ordres d'un nouveau grand nom du banditisme.

La grande surprise vient aussi du côté de la réalisation , puisque c’est Philippe Haïm qui succède à Olivier Marchal , et on peut dire que les scènes sont encore plus visuelles et profondes , avec dans la façon de filmer des choses qui sont tentées et qui ont, là encore, jamais été vues dans les épisodes précédents . Le premier épisode tient donc toutes ses promesses pour une saison 2 qui s’annonce vraiment d’une très grande qualité sur tous les plans , et qui devrait encore faire les beaux jours dans la programmation de Canal+ au moment où la chaîne surf déjà sur le succès avec sa toute nouvelle série Borgia.

Source : Melty.fr

Le Nouvel Observateur - sans date

IL Y A QUELQUE CHOSE de pourri au royaume des flics. Au vu des récentes affaires impliquant des hauts gradés de la police, les conditions météo sont idéales pour se replonger dans « Braquo », la série où les condés sautent à pieds joints par-dessus la ligne jaune. Mais, surprise, cette saison 2 laisse loin derrière la problématique de la bavure... De toute façon, nos flics n'en sont plus. Mis en prison, révoqués ou rétrogradés, les quatre mousquetaires défroqués (les excellents Jean-Hugues Anglade, Nicolas Duvauchelle, Joseph Malerba et Karole Rocher) prennent, dans cette nouvelle saison, l'uniforme de purs héros de film d'action qui sont là, avant tout, pour cavaler, boxer, mitrailler, emballer (un peu). Car, cette fois, « Braquo » s'affranchit de tout vernis réaliste pour laisser libre cours au baroque, voire au rococo, osant sans complexes le mélange des genres - au programme : évasion et cavale, duel de western dans la paille, affaire d'Etat, séquence psychopathe, mallettes à billets et gadgets à la James Bond...
Sans être vraiment happés par cette suite, on apprécie que cette nouvelle saison joue sans complexes la carte du divertissement. Pour cette saison 2, Olivier Marchal, créateur de la série, a passé la main à Abdel Raouf Dafri, auteur du scénario originel d'« Un prophète », des « Mesrine » et de « la Commune » (l'une des premières séries à avoir révolutionné le genre sur Canal+). L'homme tient à sa réputation d'incontrôlable et fanfaronne jusque dans le dossier de presse édité par la chaîne : « Je ne suis pas du genre à suivre la ligne édictée ou tracée, plutôt à m'en affranchir pour n'en faire qu'à ma tête. » On reconnaît vite son écriture flamboyante, ce talent pour raconter toute une saga en un dialogue ou tailler un costard à la République, et on le remercie d'avoir renouvelé les métaphores qui nous usaient les oreilles dans la saison 1. Bravo aussi pour les personnages féminins - notamment Madame Arifa, une Ma Dalton mâtinée de Simone Signoret... D'authentiques méchantes dans la fiction française, ce n'est pas si courant ! Mais la seule question qui vaille, c'est : vont-ils s'en sortir finalement, nos flics ? Sans vous donner la réponse, voici déjà un indice : le monde est bien plus pourri qu'eux..

Marjolaine Jarry pour le Nouvel Observateur.

 

Tout le ciné - 28.11.2011

Présenté comme un The Shield français lors de sa création par Olivier Marchal en 2008, Braquo reprend du service sur Canal+ pour une saison 2 à haut risque. Un produit haut de gamme, qui connait un deuxième souffle grâce à la plume aiguisée d' Abdel Raouf Dafri.

Dans la saison 1, Braquo décrivait la descente aux enfers de quatre flics, menés par Eddy Caplan ( Jean-Hugues Anglade) après le suicide d’un confrère accusé d’avoir torturé un suspect. Entre la police des polices et des caïds bien décidés à leur faire la peau, le quatuor navigue en eaux troubles, s’éloignant de plus en plus du cadre de l’application de la loi. La direction avait été confiée à un fin connaisseur Frédéric Schoendoerffer. D'emblée, la série a connu un véritable engouement populaire, ce qui a poussé Canal+ a enclenché la suite.

 La saison 2 est alors placée sous la direction du scénariste d' Un prophète Abdel Raouf Dafri, qui ajoute de la noirceur méticuleuse à l'ensemble. L'heure de rendre des comptes a sonné pour Eddy Caplan et son équipe et tous les ingrédients du polar à la française (trahison, amitié, famille), placé sous l'influence d'un Jean-Pierre Melville répondent présents dans ce produit bien ficelé. D'épisode en épisode, le scénariste insère ses personnages dans des problématiques de plus en plus complexes et prend un malin plaisir à jouer avec les faux-semblants. Les dialogues, non dénués d'humour, apportent du panache à cette saison, rehaussée par le jeu de ses acteurs, Jean-Hugues Anglade et Karole Rocher en tête.

Si la série se développe avec de légers passages à vide, le dénouement amené avec une progression au rythme syncopé devrait achever de vous convaincre. Saluons l'effort mené par les deux metteurs en scène Philippe Haïm et Eric Valette pour donner à Braquo un souffle nouveau, inquiet, inspiré, et rigoureusement tragique. Voilà qui promet pour la saison 3.

Le figaro - 28.11.2011

La série policière Braquo a démarré en fanfare. Les deux premiers épisodes de la saison 2 ont été suivis par 1,3 million de personnes lundi dernier sur Canal +. Parmi elles, une téléspectatrice particulièrement attentive, Hélène Dupif, chef de la brigade de répression du banditisme (BRB)... ... « Le casting est parfait, y compris la jeune policière Roxane Delgado, reconnaît-elle. Les quatre personnages du groupe de Caplan ressemblent à des policiers de la police judiciaire dans leur habillement, leur façon de marcher, de se parler. Physiquement, ils ressemblent à certains de mes collègues. » Les rapports entre Eddy Caplan et son groupe, à la fois rugueux et tendres, « ne sont pas mal faits. Ce lien fort qui les unit est conforme à la réalité ».

En revanche, leurs personnalités torturées lui semblent peu crédibles : « Les policiers avec lesquels je travaille sont des gens normaux, ils ont une famille, ils appellent leurs enfants quand ceux-ci rentrent de l'école, ils font du sport. » Rien à voir avec les héros de la série qui n'ont aucune vie privée, pas de passion, pas de passé. « Ils tuent des gens, boivent beaucoup - Nicolas Duvauchelle se drogue même -, sont toujours dans l'excès, ne vivent que la nuit, passent leur temps dans des bars louches. Dans la vraie vie, les membres de ce groupe n'auraient jamais réussi les épreuves de sélection. On recrute des gens équilibrés. »

Ce qui perturbe la patronne de la BRB, c'est la caution apportée par le nom du créateur de la série, Olivier Marchal, un ancien flic. « J'espère que les citoyens ne croiront pas que ce qui se passe dans Braquo est vrai à cause de l'imprimatur de Marchal ; je ne pense pas que, dans sa courte carrière de policier, il ait rencontré des gens comme ses personnages. » Les incohérences relatives au fonctionnement de l'institution énervent passablement Hélène Dupif : « La série confond les services de police et les services d'espionnage. Un commandant de police ne va pas au conflit, d'égal à égal, avec un général de la Direction centrale du renseignement intérieur. » La scène du conseil disciplinaire est jugée comme particulièrement « grotesque ». Primo, « le chef de l'inspection générale des services ne fait pas partie du conseil de discipline ». Deuxièmement, « le conseil décide de sanctions disciplinaires mais n'a pas le pouvoir d'envoyer quelqu'un en prison, comme il le fait avec Eddy Caplan ; c'est le tribunal qui décide des incarcérations ».

Et que dire de la représentation « ridicule » de la police des polices à travers le personnage de Roland Vogel. « Les inspecteurs de l'IGS ne s'habillent pas comme les hommes de terrain, ils portent un costume-cravate. Ils ne s'expriment pas d'une manière aussi crue, insultant leurs collègues. Ça ne colle pas. » À la brigade de répression du banditisme, les collègues d'Helène Dupif plébiscitent Engrenage et la fiction américaine Sur écoute comme les deux séries les plus conformes à leur quotidien.

Source : lefigaro.fr

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choup37, 15.04.2024 à 10:15

Il manque 3 votes pour valider la nouvelle bannière Kaamelott... Clic clic clic

chrismaz66, 15.04.2024 à 11:46

Oui cliquez;-) et venez jouer à l'animation Kaamelott qui démarre là maintenant et ce jusqu'à la fin du mois ! Bonne chance à tous ^^

Supersympa, Avant-hier à 14:31

Bonjour à tous ! Nouveau survivor sur le quartier Person of Interest ayant pour thème l'équipe de Washington (saison 5) de la Machine.

choup37, Aujourd'hui à 08:49

5 participants prennent part actuellement à la chasse aux gobelins sur doctor who, y aura-t-il un sixième?

chrismaz66, Aujourd'hui à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

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