Les temps de la mode

I. Dans les temps anciens : "L'Antiquité" 

Durant toute l'Antiquité et jusqu'au Moyen Age, le costume reste simple. Il se compos essentiellement, chez la plupart des peuples, d'une tunique ou d'une chemise complétée d'une cape lorsqu'il fait froid.

Voici différents vêtements de l'époque de plusieurs pays...

> En Grèce et à Rome :

Les habits des Grecs et des Romains sont de larges pièces de tissu simplement drapées. La différence tient à la manière de palcer la ceinture qui donne la forme et d'agencer les plis : cette opération demande beaucoup d'adresse et de goût.

Courte pour les hommes et longue pour les femmes, la tunique qui est parfois cousue d'un côté, et elle est maintenue aux épaules par des broches.

> En Egypte : "Des voiles légers"

La chaleur inciteà se vêtir légèrement. Le lin est alors idéal : frais et léger, il donne des tuniques fines parfois jusqu'à la transparence, que l'on plisse méticuleusement.

Les Egyptiens portent deux types de robes. L'une, ample et plissée est cousue à un corsage à manches. L'autre moulante et partant sous la poitrine est retenue par des bretelles.

Les hommes se contentent d'un pagne simple qui peut être long chez les plus aisés.

> Les Gaulois : "Une tenue confortable"

Les vêtements gaulois sont taillés dans des lainages épais ou des tissus de lin ou de chanvre. Carreaux et rayures colorés sont les motifs préférés. Hommes et femmes portent une chemise.

Les Gaulois y ajoutent une jupe longue tandis que leurs compagnons revêtent de larges pantalons. Par dessus des bas de laine ou de lin, on enfile des souliers en cuir parfois munis de semelles en bois.

II. La naissance de la Mode :

Le goût des beaux habits décorés et des coiffes élaborées se développe durant le Moyen-Age. Mais seuls les seigneurs et leur famille peuvent prêter attention à leurs tenues.

Les petits gens se contentent de vêtements simples, tissés et cousus à la maison, qu'ils gardent jusqu'à l'usure.

A la fin du Moyen-Age et sous la Renaissance, la vie devient plus facile. Seigneurs et gentes dames veulent sans cesse des vêtements différents dont l'éclat montre leur fortune.

III. La mode Française triomphe :

A partir du 17e siècle, la mode française est adoptée par toutes les cours d'Europe. Peu à peu, le vêtement perd sa raideur et les couleurs vives reviennent. Le pantalon remplace bientôt le haut-de-chausses.

Avec Louis XIV, les courtisans s'affublent d'atours excentriques : les tenues masculines débordent de volants et rubans aux couleurs toujours plus voyantes.

A la fin de ce règne, le costume moderne apparaît avec une culotte et un habit. Le vêtement masculin sera désormais plus sobre que la tenue féminine.

> A la mode des mousquetaires :

A l'époque de Louis XIII (1610-1643), le costume ressemble à celui des mousquetaires. Le haut-de-chausses (pantalon) descend jusqu'au genoux et s'accompagne de bottes à larges revers, avec de grandes boucles ou de rubans.

> Les fantaisies de Versaille :

Sous Louis XIV (1643-1715), les femmes portent deux robes superposées avec un corsage serré et decolleté et les manches ont des volants de dentelles.

Les hommes s'habillent avec de vrais déguisements : Perchés sur de hauts talons, ils portent le haut-de-chasses sous une jupe avec de la dentelle et des rubans. Un chapeau à plumes posé sur une perruque bouclée !

> La mode de la reine :

Très coquette, Marie-Antoinette, l'épouse de Louis XVI impose "le plus grand luxe" à la cour. "La robe à la française" très encombrante avec ses paniers est réservée aux bals et aux cérémonies.

Dans la vie courante, les robes se font plus modestes.

IV. De la révolution à la fin du 19e siècle :

A partir de la révolution française, le pouvoir passe de la noblesse à la bourgeoisie qui désormais, orientera la mode. Malgré des épisodes excentriques, l'habillement évolue vers la simplicité, surtout pour les hommes qui adoptent un costume classique et pratique, influencé par le style anglais.

Les tenues féminines sont plus fantaisistes. Au début du 19è siècle, les robes sont marquées parle goût de l'Antiquité et suivent les lignes naturels du corps.

> Les hommes : Formes originales, motifs, coloris éclatans, dentelles, plumes et perruques disparaissent. Seuls le gilet, en soie ou en velours et à la cravate ont droit à des couleurs plus gaies.

> Les femmes : Plus de corset, jupons, paniers... Un corps plus libéré et une silhouette souple. Les étoffes fluides, cliares et transparentes triomphent. Ces nouvelles robes, largement décolletées s'inspirent des tuniques de l'Antiquité.

V. De la belle époque à l'entre deux-guerres :

Durant cette période, les silhouettes varient beaucoup et l'habillement féminin vit une véritable révolution. Serrés dans un corset jusqu'à la guerre de 1914, les femmes s'en libèrent et adoptent des jupes courtes.

Pourtant, dès 1930, cette mode "garçonne" est délaissée au profit d'un style près du corps. Les hommes d'une grande élégance au début du siècle, découvrent le pull-over vers 1925 et se plaisent dans des tenues décontractées.

> Le costume masculin : A la fin du 19è siècle, la plupart des hommes s'habillent d'un complet (pantalon, veston et gilet assorti) auquel s'ajoutent une cravate et un chapeau melon (rond) pour le quotidien ou un chapeau haut de forme, pour les cérémonies, soirées.

> Le costume féminin : La silhouette est longue, mince, elle forme un "S" très élégant. Le buste enserré dans un long corset, projette la poitrine en avant et affine la taille, tandis que la jupe, étroite jusqu'aux hanches, s'évase en cloche.

>> La garçonne : Pendant la Première Guerre Mondiale, les femmes ont remplaçé les hommes dans tous les métiers : les usines (elles ont porté des pantalons qui leur était interdit !), à la ville, elles ont adoptés des robes simples qui montraient les chevilles.

De ces nouvelles habitudes est née ue mode libre. Jupe sous le genou, taille très basse et poitrine plate, cheveux courts et chapeau cloche enfoncé jusqu'aux yeux, telle est la garçonne des années 20.

>> Les années 30 : La femme revient à des vêtements ajustés qui soulignent sa féminité. La taille, marquée par une ceinture, reprend sa place. Droite ou plissée, la jupe moule les hanches avant de s'évaser et se porte avec un chemisier et une veste.

L'homme copie le style "des vedettes d'Hollywood". La coupe du costume rajeunit et devient plus virile, avec une carrure large et des hancges étroites. On choisit des tissus rayés, quadrillés...

Les tenues décontractées sont en vogue avec l'apparition du pull-over, du pantalon de golf et de la casquette. Plus de bottines mais des chaussures basses à lacets.

VI. L'après-guerre :

Après la Seconde Guerre mondiale, la mode innove ! Les femmes redécouvrent le plaisir de s'habiller après avor connu le temps des privations. Tandis que les couturiers redessinent la silhouette féminine, imaginant des modèles qi resteront des classiques, le blue-jean venu d'Amérique révolutionne l'habillement.

Dès les années 1960, les jeunes inventent des styles pour eux, et la mode s'inspire de leurs goûts. Les jupes raccourcissent, donnant naissance à la minijupe et les jeunes femmes adoptent le pantalon.

> L'élégance classique : Après les difficiles années de guerre, les femmes rêvent de luxe et de distinction. Christian Dior lance alors la mode "new-look". Elle se caractérise par une jupe descendant au mollet et s'épanouissant en corolle. La taille est fine et les talons sont hauts. Un large chapeau complète cette nouvelle silhouette très féminine.

> "Le jean" made in USA : A partir des années 1950 sé développe une mode spécifique pour les jeunes, influencée par l'Amérique. "Le blue-jean" qui était le pantalon des chercheurs d'or vers 1850, puis des cow-boys, fait un malheur ! Il est adopté par les jeunes Américains pour les loisirs dès 1930 et arrive en Europe en 1947.

Symbolisant une certaine liberté et mettant en valeur l'image de l'homme, il est à cette époque porté par les vedettes du rock ou du cinéma. Pour ressembler à leurs idoles, les jeunes s'emparent aussitôt du jean. Depuis cette époque, il a été orné de fleurs par les hippies, déchiré, effrangé, clouté, délavé... Devenu un basic dans toutes les armoires !!

> La minijupe : Les années 1960 sont celle de l'audace et de la fantaisie. Les jeunes revendiquent la liberté de porter ce qu'ils veulent. La minijupe qui apparait alors, scandalise certains mais fait fureur auprès des filles. Portée avec un col roulé, des collants de couleurs, des grandes bottes ou les jambes nues.

C'est aussi le temps des coiffures courtes et géométriques.

VII. Les années 1970 :

Les hippies se révoltent contre la violence du monde, défendent la paix et le retour à la nature. Ils donnent naissance à une mode colorée que beaucoup de jeunes vont suivre.

Ils aiment les vestes de peau, les gilets, bonnets de laine tricotée, les robes et jupes amples, les chemises fleuries et le jean. Les motifs et les formes s'inspirent du folklore de pays lointains comme le Pérou ou l'Inde. On assiste à une mode joyeuse aux couleurs gaies.

Dans les tenues plus classiques, les hommes et les femmes adpotent les chemises à large col pointant sur la poitrine, ainsi que le fameux pantalon aux hanches étroites, mais dont les jambes très larges sont appelées "pattes d'éléphant".

> Le mouvement "Punk" : En 1976, né le mouvement "Punk" une mode très provocatrice. Blouson de cuir noir, grosses chaussures, T-shirt, pantalon serré, tout disparaît souvent sous des multiples inscriptions plus ou moins violentes.

Parfois tailladés, les habits s'ornent de clous, de chaînes, de fermetures "éclair"... Les cheveux décolorés ou fluo se dressent en crète.



VIII. Les années 1980 :

A partir de 1980, la mode éclate en de multiples tendances, mais les styles classiques tiennent la première place.

Le tailleur, composé d'une jupe ou d'un pantalon et d'une veste reste très apprécié. La mode est aux coupes droites et aux épaules larges (des épaulettes accentent la carrure), ce qui donne une allure un peu sévère que l'on adoucit par des tissus fluides.

L'homme aime les coupes sport, se met à porter de la couleur et n'hésite pas à endosser une veste de costume sur un T-shirt et un jean.

> Le prêt-à-porter : Aujourd'hui, tout le monde achète des vêtements tout faits, confectionnés en grandes séries d'après des tailles standard : c'est le prêt-à-porter né dans les années 1950.

Les fabricants font appel à de jeunes créateurs de mode, des stylistes. Les modèles sont différents de la haute couture et coûtent beaucoup moins cher car ils sont fabriqués en grandes quantités, sur des machines et dans des textiles moins luxueux.

"Désormais, tous les styles peuvent se marier. L'invention et l'originalité créent la mode."