64 fans | Vote

La Reine Charlotte : Un chapitre Bridgerton
#101 : Un destin de reine

Queen Charlotte : A Bridgerton Story épisode 101

Fiancée contre son gré au roi George, la jeune Charlotte arrive à Londres le jour de son mariage sous le regard inquisiteur de la mère du monarque.

Popularité


3.92 - 12 votes

Titre VO
Queen to Be

Titre VF
Un destin de reine

Première diffusion
04.05.2023

Première diffusion en France
04.05.2023

Photos promo

La jeune Charlotte (India Amarteifio) observe l'accord passé sur son destin.

La jeune Charlotte (India Amarteifio) observe l'accord passé sur son destin.

Le prince Adolphus (Joshua Riley) accorde la main de sa soeur.

Le prince Adolphus (Joshua Riley) accorde la main de sa soeur.

Le roi George (Corey Mylchreest) rencontre la princesse Charlotte (India Amarteifio).

Le roi George (Corey Mylchreest) rencontre la princesse Charlotte (India Amarteifio).

Agatha Danbury (Arsema Thomas) et son époux (Cyril Nri)

Agatha Danbury (Arsema Thomas) et son époux (Cyril Nri)

Lord (Cyril Nri) et Lady Danbury (Arsema Thomas)

Lord (Cyril Nri) et Lady Danbury (Arsema Thomas)

La nouvelle reine Charlotte (India Amarteifio) et son époux le roi George (Corey Mylchreest)

La nouvelle reine Charlotte (India Amarteifio) et son époux le roi George (Corey Mylchreest)

Le roi George (Corey Mylchreest) et la Reine Charlotte (India Amarteifio) dansent.

Le roi George (Corey Mylchreest) et la Reine Charlotte (India Amarteifio) dansent.

La reine Charlotte (India Amarteifio) découvre sa nouvelle demeure.

La reine Charlotte (India Amarteifio) découvre sa nouvelle demeure.

Charlotte arrive au Palais Saint James devant la princesse douairière Augusta

Charlotte arrive au Palais Saint James devant la princesse douairière Augusta

Charlotte et George sont mariés.

Charlotte et George sont mariés.

Plus de détails

Cet épisode est dédié à la mémoire de Jacqueline Avant. philanthrope et militante associative, elle a été abattue le 1er décembre 2021 par un intrus qui s'est introduit dans sa maison de Beverly Hills. Elle était l'épouse du magnat de la musique Clarence Avant (directeur musical et producteur de films) et la belle-mère de Ted Sarandos, co-directeur général de Netflix.
 
Ecrit par : Shonda Rhimes
Réalisé par : Tom Verica

Musiques : Kris Bowers
Costumes : Lyn-Elizabeth Paolo
Coiffure et maquillage : Nic Collins
Chorégraphe : Sean "Jack" Murphy
India Amarteifio … Reine Charlotte jeune
Adjoa Andoh … Lady Danbury
Michelle Fairley … Princesse Augusta
Ruth Gemmell … Lady Violet Bridgerton
Corey Mylchreest … George III jeune
Golda Rosheuvel … Reine Charlotte
Arsema Thomas … Lady Danbury jeune
Sam Clemmett … Brimsley jeune
Freddie Dennis … Reynolds
Hugh Sachs … Brimsley
Julie Andrews … Voix de Lady Whistledown
Tunji Kasim … Duc Adolphus
Cyril Nri … Lord Danbury
Peyvand Sadeghian … Coral
Ryan Gage … Prince Régent
Joshua Riley … Prince Adolphus
Jack Michael Stacey … Prince Edward
Seamus Dillane … Prince William
Sabina Arthur … Princesse Elizabeth
Eliza Capel … Princesse Sophia
Neil Edmond … Comte Harcourt
Richard Cunningham … Lord Bute
Rob Maloney … Docteur du Roi
Sophie Arthur … Couturière

 

1.01 – Queen to Be 

[Lady Whistledown] 
Chers amis lecteurs,
Voici l’histoire de la Reine Charlotte de la Chronique des Bridgerton.
Ceci n’est pas un cours d’histoire, mais une œuvre de fiction inspirée de faits réels.
Toutes les libertés prises par l’auteur sont parfaitement intentionnelles.
Amusez vous bien.
------------

Mirow (Allemagne du Nord) - 1761

Un carrosse est stationné devant l’entrée du château de Mecklembourg-Strelitz. Les valets de pied sont alignés devant le carrosse et attendent les ordres. Les servantes du château minaudent en les observant.

Curieuse devant toute cette agitation, Sophie-Charlotte, jeune duchesse de 17 ans, s’approche silencieusement du salon et par la porte entre-baillée, constate que son frère discute avec un diplomate et signe un document qu’il remet à ce dernier. Une poignée de mains scelle leur accord. Charlotte comprend aussitôt que son frère, le duc Adolphus, vient de signer son contrat de mariage. De colère, elle pousse un buste exposé sur un guéridon, qui tombe et se casse. Puis elle s’enfuit avant que le bruit attire son frère.

Chalotte surprend son frère en train de signer son contrat de fiançailles.

Plus tard, ses bagages entassés dans une voiture, elle quitte sa maison et fait un signe d’adieu au personnel rassemblé sur le perron pour la voir partir. D’un air revêche, elle rejoint son frère qui l’attend devant leur carrosse.

Le cortège, formé de la voiture de l’émissaire du roi, le Comte Harcourt, le carrosse d’Adolphus et Charlotte ainsi que la voiture réservée à ses bagages, se dirige vers Londres.

Charlotte se tient raide dans son coin, elle n’a pas bougé depuis le départ. Adolphus essaie de briser son mutisme. Charlotte explique alors qu’elle porte une toilette fragile, en soie incrustée de rubis des Indes, sur une dentelle ancienne de deux cents ans. Un simple mouvement de sa part pourrait entrainer les rubis à déchirer la dentelle. De plus, elle porte un corset à la mode, fabriqué avec des fanons de baleine. Ces derniers sont cassants et extrêmement pointus à leur extrémité. Le corset est très serré et l’empêche de bouger. Pour se montrer sous son meilleur jour, elle est obligée de porter cette robe absurde et sophistiquée, Elle a envisagé de bouger et mourir transpercée à mort par son vêtement. En faisant diligence dans ses mouvements, elle pourrait au cours de la route qu’il reste pour atteindre Londres, se vider entièrement de son sang. Elle est furieuse et au bord de l’asphyxie, ce qu’elle doit à son frère.

Adolphus explique qu’elle a été choisie, ce qui est un grand honneur. Charlotte se demande pourquoi elle et exige que la voiture opère un demi-tour sinon elle fera en sorte de s’empaler sur son corset pour se vider de son sang. Adolphus ajoute qu’il s’agit de l’empire britannique et qu’ils ne sont qu’une petite province d’Allemagne. De plus, l’affaire est faite, elle doit remplir son devoir envers son pays. Après tout, il y a pire destinée que d’épouser le roi d’Angleterre.

-- 1814 --

Palais de Buckingham

En pleine nuit, Charlotte escortée de Brimsley et de ses femmes de chambre portant des lanternes, se rend dans le hall du palais pour recevoir le médecin qui doit annoncer une triste nouvelle. Inquiète, elle demande si le roi est mort. Il ne s’agit pas du roi mais de la fille du prince régent, futur George IV, morte en couches ainsi que son enfant.

-------------
[Lady Whistledown] Cher ami lecteur, cette si froide période de l’année est devenue glaciale avec la triste nouvelle du décès de la Princesse royale. La petite fille de notre roi George III et de la reine Charlotte est morte en couches, ainsi que son enfant.     
------------

Compatissante à la douleur de son fils, la reine caresse sa tête, en disant «Chagrin, chagrin, prières» pour le réconforter.
-------------
[Lady Whistledown] Et tandis que notre cœur s’afflige de la perte de la princesse royale, notre esprit s’émeut encore davantage de l’avenir même de la monarchie. Car, pour la couronne, l’heure est grave et cela, on l’imagine, ne peut qu’irriter la reine Charlotte, elle qui a régné sur les unions arrangées de l’aristocratie et le marché matrimonial d’une main de fer.  
Votre chroniqueuse et toute l’Angleterre, ne peuvent qu’espérer que la reine Charlotte mette toute son énergie d’entremetteuse au service de sa propre famille. Après tout, sa Majesté est la mère de treize enfants et à l’heure qu’il est, aucun n’a donné naissance à un héritier ou du moins un héritier légitime.        
On en vient à se demander si les compétences de la reine en matière de mariage ne seraient pas une légende. 
------------

-- 1761 --

Palais Saint James

Charlotte est introduite dans le salon de la princesse Augusta, entourée des conseillers du roi. Augusta tourne autour d’elle pour l’inspecter des pieds à la tête. Elle demande à voir ses dents, ses mains puis tâte ses hanches. Satisfaite, elle indique à Charlotte que son travail consistera à donner beaucoup d’enfants au roi. Charlotte voudrait savoir quand elle sera présentée au roi, Augusta ne répond pas et demande à Brimsley de la conduire chez la couturière pour ajuster sa robe de mariée. Charlotte signale qu’elle a sa propre robe confectionnée à Paris pour l’occasion. Augusta remarque que la toilette qu’elle porte, présente toute l’outrance et la frivolité des toilettes européennes. Sa robe de mariée doit être traditionnelle et dans le ton de la famille royale. Charlotte comprend et accepte de se plier aux volontés d’Augusta.

Charlote rencontre la mère du roi au Palais St James

Augusta se retire, suivie des conseillers.

Escortée de Brimsley, charlotte le questionne sur le roi, tout en montant un grand escalier. Brimsley répond à toutes ses questions, en restant très discret et lui explique qu’il doit rester cinq pas en arrière, attentif à ses souhaits. Il doit la protéger et donc demeurer continuellement derrière elle. Charlotte est étonnée mais comprend qu’elle doit apprendre à accepter les règles qui régissent la couronne d’Angleterre.

Dans son salon, Augusta constate que la peau de Charlotte est foncée. Le Comte Harcourt rappelle qu’il avait signalé ce fait et qu’un contrat a été signé. Lord Bute estime que c’est un problème et que les gens vont jaser, il propose d’annuler le mariage. Augusta refuse, un problème n’est un problème que si le palais décrète que c’en est un. Le choix du roi est délibéré, par conséquent, le roi souhaite étendre la liste des membres de sa cour, invités au mariage. Lord Bute et le comte Harcourt acquiescent mais la cérémonie du mariage a lieu dans six heures. Augusta ne connait personne qui ne rêverait pas d’assister à un mariage royal.

Des laquais sont dépêchés dans Londres pour délivrer des invitations supplémentaires à des dignitaires de couleur.

Une invitation a été remise au laquais du couple Danbury. Le mari est âgé, sa femme est très jeune. Émoustillé par sa jeune épouse, il use à tout instant de son droit marital qu’elle supporte stoïquement. Son devoir conjugal accompli et son mari endormi, Agatha s’éclipse dans son cabinet de toilette où sa femme de chambre, Coral, lui a préparé un bain. En l’attendant, Coral a appris du majordome qu’une invitation au mariage royal est arrivée du palais et qu’Agatha est affectée au service de la reine comme membre de sa cour. Agatha, plongée avec délice dans l’eau tiède, n’y croit pas, certaine que le majordome s’est trompé. Coral insiste, Agatha demande à voir l’invitation.

Dans le salon réservé à la couturière pour l’occasion, l’ajustement de la robe de mariée souhaitée par la princesse Augusta est terminé. Charlotte pose mille questions sur l’apparence du roi, de son caractère, de ses loisirs, auxquelles Brimsley répond toujours courtoisement sans jamais véritablement parler de la personne du roi. Impatiente, Charlotte prévient Brimsley qu’elle a besoin d’intimité pour des besoins naturels. Brimsley fait sortir tout le monde et sort à son tour.

Un peu plus tard, pendant que les premiers invités arrivent, Brimsley parcourt le palais à la recherche de Charlotte, qui a disparu.

Danbury et Agatha descendent de leur voiture, il lui demande de se comporter comme si elle avait l’habitude de se rendre au palais. Ils sont placés au premier rang de l’allée principale, dans l’église. Entourée des conseillers du roi, la princesse Augusta s’arrête devant les Danbury et se souvient que le père de Danbury était ami avec l’ancien roi, grand père de George III. A ce titre, Lord et Lady Danbury vont recevoir la proclamation officielle du roi pour leur promotion sociale. Lord Danbury très fier, bombe le torse, même s’il a du mal à imaginer cette ascension.

Brimsley n’a pas trouvé Charlotte. Inquiet, il vient se placer à côté du majordome du roi, Reynolds, pour lui signaler ce problème.

Lord Danbury s'endort en attendant l'arrivée du couple royal dans l'église du mariage.

Lord Danbury s’est endormi sous l’air railleur de Lady Agatha. En levant les yeux, elle aperçoit une jeune femme sur la galerie surplombant la nef qui se penche pour voir l’assemblée et qui disparait rapidement.

Charlotte est descendue dans le jardin et après hésitation, essaie de grimper à l’aide d’une glycine pour franchir le mur du jardin. Un jeune homme s’approche et lui demande ce qu’elle cherche à faire. Réticente au début, elle avoue vouloir s’enfuir, car si elle n’arrive pas à obtenir des renseignements sur le roi, c’est qu’il doit être laid, monstre ou gnome. Elle lui demande de l’aider mais il refuse. Il se présente ensuite, il est George et il sait qu’elle est Charlotte. Confuse, Charlotte plonge dans une révérence et se confond en excuses. Gentiment, George lui prend la main pour la relever et lui demande de l’appeler simplement George, pour elle. Sa position de roi est du à un accident de naissance. En sa qualité d’épouse il pensait qu’elle pourrait le voir simplement comme George, mais bien sûr, il vient de découvrir qu’elle ne voulait pas l’épouser. Charlotte affirme qu’elle n’a pas dit cela, c’est juste qu’elle ne le connait pas. George lui demande ce qu’elle veut savoir à son sujet, Charlotte répond qu’elle veut tout savoir. George commence par sa naissance avant terme quand tout le monde pensait qu’il n’allait pas vivre, mais il a survécu. Il est assez bon au fleuret mais encore meilleur au tir. Son mets préféré est le mouton et ne mange pas de poisson. Il aime les livres, les arts et la bonne conversation et plus que tout les sciences : chimie, physique, botanique et surtout l’astronomie. Il a des talents de cultivateur mais déjà occupé il ne pourra jamais être fermier. Il a une cicatrice, souvenir d’une chute de cheval, une autre qu’il doit à une incroyable maladresse. De plus il est très nerveux à la pensée d’épouser une jeune fille qu’il rencontre quelques minutes avant leur mariage mais il ne peut pas escalader un mur car il est malheureusement roi de Grande Bretagne et d’Irlande et que cela ferait scandale. Il n’est ni un monstre ni un gnome, simplement George.

Charlotte veut escalader le mur du jardin, George la surprend.

Adolphus arrive en appelant Charlotte que tout le monde cherche. En apercevant George, Adolphus fait une révérence, penaud. George lui apprend que Charlotte n’a pas encore décidé si elle allait l’épouser ou non. Adolphus affirme que sa sœur est littéralement folle de joie, mais George lui coupe la parole, c’est à Charlotte seule de trancher si elle escalade le mur ou non. Il prend la main de charlotte et l’embrasse en lui disant qu’il espère la voir à l’intérieur. Si tel est le cas, il sera celui qui se tient aux côtés de l’Archevêque de Canterbury. Charlotte lui sourit, elle le trouve charmant et sait déjà qu’elle va le rejoindre dans l’église.

Après le départ du roi, Adolphus ne veut pas entendre qu’elle hésite encore, elle l’arrête, elle doit aller se changer.

Plus tard, c’est au bras d’Adolphus et dans la robe de mariée qu’elle a apportée, qu’elle se présente dans l’église. Elle a un moment d’hésitation devant tous ces regards qui la dévisagent, puis elle s’avance vers Georges en lui souriant et sans le quitter des yeux. George lui prend la main et la conduit devant l’autel. En voyant Charlotte, Agatha Danbury comprend la raison de l’élévation de plusieurs dignitaires de couleur, dont les Basset, amis du couple.

Pendant la cérémonie, ils se regardent en souriant et n’entendent aucun des mots prononcés par l’archevêque. Lorsque la cérémonie est terminée, ils s’embrassent et font face à l’assistance qui les applaudit. Puis c’est la réception, ils dansent ensemble et s’accordent à merveille. Ils assistent ensuite ensemble au départ des invités. Agatha se présente à la reine et Charlotte est enchantée d’avoir près d’elle une jeune femme de son âge. Elles se promettent d’être amies.

Mariage de George et Charlotte

George demande à Charlotte de prendre un manteau, il a une surprise pour elle. Leur voiture les dépose devant un palais que Georges a fait rénover spécialement pour elle. Heureuse, Charlotte pense que c’est leur maison. Il la détrompe, c’est la maison de Charlotte, là où elle vivra, il a fait transporter ses affaires pendant la cérémonie. Charlotte ne comprend pas, s’il s’agit de sa demeure, c’est également celle de son mari. George explique que leur demeure officielle est le palais Saint James, mais c’est dans ce palais de Buckingham qu’elle vivra, lui sera sur son domaine à Kew. Charlotte ne comprend pas qu’il ne reste pas avec elle pour faire comme tous les gens mariés. George croit qu’elle le met en demeure d’accomplir son devoir conjugal. Charlotte, qui n’est même pas sure de savoir en quoi consiste ce devoir, ne lui impose rien mais d’après sa gouvernante, les jeunes mariés passent la nuit ensemble. George qui semble irrité par les questions de Charlotte décide de rester et entre dans le palais. Charlotte le suit en courant. Ils passent entre deux rangées de domestiques qui les applaudissent. Elle leur sourit tout en courant, sans apercevoir Brimsley qui la salue. Elle appelle George qu’elle n’arrive pas à rattraper. Il se retourne en colère, elle le veut dans sa chambre, il y va. Charlotte ne veut plus s’il doit se comporter ainsi. Elle est désolée de l’avoir mis en colère. Il répond que ce n’est pas sa faute, il veut seulement aller à Kew. Charlotte lui propose de le suivre à Kew. Il refuse, elle doit rester à Buckingham, chez elle. Ainsi tout va bien, ils se parleront plus tard. Charlotte insiste, elle veut savoir pourquoi leur vie maritale va se passer désormais ainsi, lui à Kew et elle à Buckingham. De plus en plus irrité, George crie qu’il ne doit rien expliquer du tout, il décide et il a décidé. Il est le roi ! Effrayée, Charlotte recule, s’excuse et ajoute qu’elle croyait qu’il était simplement George. Elle demande à Sa Majesté de la pardonner et le prie de lui donner la permission de se retirer. Radouci, George ajoute que c’est mieux ainsi, Charlotte répond que naturellement, c’est comme il sied à Sa Majesté.

Brimsley, qui a assisté à la conversation, comme les autres domestiques, est touché par la détresse de la jeune femme. Après le départ du roi, Charlotte se dirige vers l’intérieur de sa maison, Brimsley sur ses talons. Charlotte essaie de s’en débarrasser et lui donne même l’ordre de ne plus la suivre. Brimsley ne peut pas, il est de son devoir de veiller sur elle à tout instant et il espère qu’elle finira par s’habituer à lui. Charlotte, agacée, remarque qu’ils vont passer le reste de leur vie ensemble.

-- 1814 --

Palais de Buckingham

Charlotte, suivie de Brimsley, entre dans un salon où l’attendent ses enfants qu’elle a convoqué. Le prince régent et les princes Adolphus, William et Edward se plaignent d’avoir été appelés si tôt, ils ont des affaires qui les attendent. Charlotte leur reproche d’avoir comme affaires de s’occuper de leurs maitresses et d’engendrer des petits bâtards dont elle ne peut tenir compte. Se tournant vers ses filles, les princesses Sophia et Elizabeth, elle pense qu’il serait bon qu’elles songent à se marier. Ainsi elle aurait peut être enfin des petits enfants légitimes, au lieu de vierges sur sa gauche et de débauchés sur sa droite. Elizabeth rappelle à sa mère qu’elle est mariée et ce n’est pas faute d’essayer, mais elle n’a donné aucun héritier au trône. Charlotte fait remarquer que la seule héritière au trône est morte, ce qui relance les lamentations du prince régent. Charlotte résume la situation. Les princesses n’ont engendré aucun descendant. Les princes en ont engendré plusieurs de leurs maitresses. Il y avait une héritière, elle est morte. L’heure est grave, le premier ministre s’est inquiété du manque d’héritier et pire encore, Lady Whistledown en parle dans sa dernière chronique donc bientôt tout le monde en parlera. Il est temps de trouver des maris et des épouses respectables. Il leur faut concevoir le prochain souverain en titre du Royaume Uni, sinon la lignée de leur père s’éteindra avec lui. Elle leur ordonne de faire un enfant royal. Ce qui n’est pas une tâche difficile, leur père et elle ont fait quinze enfants royaux à eux seuls, comment ne pourraient-ils pas en faire un seul à eux tous. Elle sort, Brimsley la suit, non sans avoir eu un regard de mépris pour cette progéniture qui chagrine sa reine.

Palais de Buckingham - 1761

Charlotte est seule dans son grand lit, George a regagné son palais à Kew. Elle pense qu’elle aurait du escalader ce mur.

Charlotte est seule dans son grand lit. George est à Kew.

Episode dédié à la mémoire de Jacqueline Avant.

Rédigé par Mamynicky

1.01 – Queen to Be 

[Lady Whistledown] Chers amis lecteurs,
Voici l’histoire de la Reine Charlotte de la Chronique des Bridgerton.
Ceci n’est pas un cours d’histoire, mais une œuvre de fiction inspirée de faits réels.
Toutes les libertés prises par l’auteur sont parfaitement intentionnelles.
Amusez vous bien.
------------

Mirow (Allemagne du Nord) - 1761

Un carrosse est arrêté devant le perron du château. Curieuse, Charlotte aperçoit par la porte entre-baillée du salon, son frère signer un document devant un gentilhomme. Une poignée de mains scelle leur accord. Comprenant qu’il s’agit d’un traité de mariage, Charlotte, en colère, renverse un buste qui s’écrase au sol.

Plus tard, dans le cortège qui l’emmène vers Londres, Adolphus et Charlotte sont dans leur voiture.

Adolphus : Tu as vraiment tout d’une statue
Charlotte : Les statues sont des œuvres d’art. L’art est une belle chose.
Adolphus : Certaines œuvres sont belles à contempler et toi, tu es ridicule à regarder.
Charlotte : Tout cela pour dire ?
Adolphus : Tu n’as pas bougé d’un pouce en six heures.
Charlotte : C’est que je porte une robe de soie lyonnaise incrustée de saphirs des Indes entre lesquels s’entrelace une dentelle vieille de deux cents ans. Apparemment un mouvement de trop et les saphirs risqueraient de déchirer la dentelle. Oh ! et comme si cela ne suffisait pas, le corset de cette robe se trouve être fait avec des fanons de baleine.
Adolphus : Des fanons de baleine ?
Charlotte : Oui, des fanons de baleine, mon frère. Des espèces de dents de baleine. Des baleines ont été tuées pour que je sois ainsi vêtue. Tous les meilleurs corsets sont fabriqués avec des fanons de baleine, tu devrais pourtant le savoir. Si tu y avais prêté attention, tu saurais aussi que le problème avec les fanons de baleine c’est qu’ils sont très fragiles ainsi que pointus à l’extrême et naturellement j’obéis aux exigences de la mode, alors ce corset est plutôt serré. Oui effectivement, j’ai l’apparence d’une statue ridicule à regarder mais c’est parce que je ne peux pas bouger, et devant me montrer sous mon meilleur jour je suis forcée de porter cette robe absurde si sophistiquée que si je bouge un peu trop, je pourrais être transpercée à mort par mon vêtement. Ah, quelle joie d’être une dame bien née.
Adolphus : Tu es à fleur de peau.
Charlotte : C’est une possibilité que j’ai envisagée. De bouger. De choisir de mourir transpercée par mon corset.
Adolphus : Charlotte !
Charlotte : Il nous reste une heure de route. En faisant preuve de diligence dans mes mouvements, je dois pouvoir me vider entièrement de mon sang avant d’atteindre Londres.
Adolphus : Une fois encore, tu as les nerfs à fleur de peau, Charlotte. C’est l’émotion et je le comprends.
Charlotte : Tu le comprends ? En es-tu certain ? Je serais curieuse que tu développes, parce que je n’ai pas les nerfs à fleur de peau, je suis seulement en colère et au bord de l’asphyxie et c’est bien à toi seul que je le dois, mon frère.
Adolphus : Charlotte, tu as été choisie. C’est un immense honneur.
Charlotte : Était-ce si difficile d’être choisie ? Une fille qui puisse faire de nombreux enfants, qui sache lire, qui ait de bonnes manières, qui soit de sang royal, c’est tout ce qu’ils demandent, ça n’a rien d’un honneur. Et tu aurais pu leur dire de prendre quelqu’un d’autre, quelqu’un d’assez bête pour en avoir envie.
Adolphus : Ils ne voulaient pas quelqu’un de bête, ils te voulaient toi.
Charlotte : Adolphus, réfléchis ! Pourquoi moi ? Il a l’embarras du choix littéralement et ils ont néanmoins traversé tout le continent pour moi. Il y a une raison à cela.
Adolphus : C’est parce que tu es exceptionnelle.
Charlotte : Exceptionnelle ! Je leur suis étrangère, ils nous sont étrangers. Me crois tu à ce point ignorante ? Il y a une raison au fait qu’ils me veuillent moi, une étrangère et elle ne peut pas être bonne. Je sais que ce ne peut pas être une bonne raison, parce que tu as cessé de me regarder dans les yeux à l’instant où tu me l’as dit.
Adolphus : Ecoute… C’est une excellente chose. Tu seras heureuse.
Charlotte : Faites demi-tour, je me refuse à aller la bas.
Adolphus : J’ai signé le contrat de fiançailles, tu iras jusqu’au bout.
Charlotte : Non.
Adolphus : Si.
Charlotte : Mon frère, fais-lui faire demi-tour ou je bougerai, je m’agiterai et je m’empalerai sur ce ridicule corset jusqu’à me vider de mon sang.
Adolphus : Charlotte ! Je sais que j’aurais du être plus ferme avec toi lorsque maman et papa nous ont quittés. Je t’ai autorisée à lire beaucoup trop et je t’ai passé tous tes caprices. J’assume donc l’entière responsabilité que tu sois aujourd’hui entêtée à l’excès et que tu penses à tort pouvoir prendre des décisions. Tu ne peux pas, c’est moi qui commande et donc tu l’épouseras.
Charlotte : Je ne vois pas pourquoi tu ne veux pas leur dire …
Adolphus : Parce que … il s’agit de l’Empire Britannique et que nous ne sommes qu’une petite province d’Allemagne. Nous n’avions pas le choix, je n’avais pas le choix. Il n’y a aucune bonne raison ; au fait, la vraie raison est peut être inavouable. Je sais que personne n’ayant ta physionomie ou la mienne n’a jamais épousé l’un d’entre eux, mais il est hors de question que je discute parce que je refuse de me faire un ennemi de la plus puissante des nations de la terre. L’affaire est faite, alors ne dis plus un mot. Remplis ton devoir envers ton pays et profite de ton bonheur. Llebchen, je suis désolé mais il y a pire destinée que d’épouser le roi d’Angleterre.
Charlotte : Recule un peu. Tu mets ma robe en péril. Je dois être parfaite à mon arrivée, n’est-ce pas ?

-- 1814 --

Palais Saint James

La reine Charlotte, escortée de Brimsley et de deux femmes de chambre, se dirige vers le hall d’entrée. Il fait nuit, les femmes de chambre portent des lanternes. Les laquais ouvrent les portes, le médecin du roi entre.

Charlotte : Hé bien ?
Médecin : Votre Majesté, je suis navré de vous déranger si tard avec de telles nouvelles.
Charlotte : Il suffit, docteur, dites-nous ! Est-il mort ?
Médecin : Il ?
Charlotte : Le roi ! Est-il mort ?
Médecin : Non, non Madame. Votre époux est des plus robustes. Longue vie au roi !
Charlotte : N’avez-vous aucune jugeote ? Interrompre mon sommeil, le secret de ma beauté, c’est intolérable ! Par chance mon visage est un joyau rare.
Médecin : Votre Majesté ...
Charlotte : Si je pouvais encore faire décapiter des gens, vous seriez le premier sur la liste.
Médecin : Votre Majesté ...
Charlotte : Docteur, si le roi n’est pas mort, qui l’est ?

Une imprimerie, des exemplaires de la chronique de Lady Whistledown sont pliés, empilés et empaquetés.
-------------
Cher ami lecteur, cette si froide période de l’année est devenue glaciale avec la triste nouvelle du décès de la Princesse royale. La petite fille de notre roi George III et de la reine Charlotte est morte en couches, ainsi que son enfant.
------------

Charlotte : Chagrin, chagrin, prières.

-------------
Et tandis que notre cœur s’afflige de la perte de la princesse royale, notre esprit s’émeut encore davantage de l’avenir même de la monarchie. Car, pour la couronne, l’heure est grave et cela, on l’imagine, ne peut qu’irriter la reine Charlotte, elle qui a régné sur les unions arrangées de l’aristocratie et le marché matrimonial d’une main de fer.
Votre chroniqueuse et toute l’Angleterre, ne peuvent qu’espérer que la reine Charlotte mette toute son énergie d’entremetteuse au service de sa propre famille. Après tout, sa Majesté est la mère de treize enfants et à l’heure qu’il est, aucun n’a donné naissance à un héritier ou du moins un héritier légitime.
On en vient à se demander si les compétences de la reine en matière de mariage ne seraient pas une légende.
------------

-- 1761 --

Palais Saint James

Suivie de ses laquais et de ses bagages, Charlotte, accompagnée de son frère, arrive dans le salon de la mère du roi, la princesse Augusta. Cette dernière tourne autour de Charlotte et l’inspecte des pieds à la tête.

Augusta : Dents ! Vos dents ! Mains ! Vous avez de bonnes hanches, vous ferez beaucoup d’enfants. Cela est excellent. Cela est votre travail. Le plus de bébés possible pour mon fils.
Charlotte : Oui, votre Altesse. Serai-je bientôt présentée à sa Majesté ?
Augusta : Brimsley ! Conduisez Charlotte chez la couturière, qu’elle ajuste sa robe.
Charlotte : Oh ! c’est inutile, j’ai déjà ma robe de mariée. Elle est parfaitement à ma taille.
Augusta : Nous avons prévu une autre robe pour vous.
Charlotte : Ma robe a été dessinée spécialement pour le mariage, à Paris ! La dentelle a été faite à la main par des religieuses. Elle est, m’a-t ’on dit à la dernière mode.
Augusta : Notre robe est traditionnelle, simple. Elle sera bien mieux.
Charlotte : Bien mieux ?
Augusta : Je n’ai pas vu cette autre robe de mariée dont vous parlez mais une robe anglaise en accord avec la tradition, ne présentera pas toute l’outrance et la frivolité que suggère par exemple la toilette européenne que vous portez aujourd’hui. La robe traditionnelle sera davantage dans le ton pour notre famille.
Charlotte : Bon. Oui, naturellement.

Augusta se retire, suivie de ses conseillers.

Adolphus : Bravo ! Je te verrai donc à la cérémonie.

Dans le grand escalier, Charlotte est escortée de Brimsley qui la suit à quelques pas.

Brimsley : Votre Altesse.
Charlotte : Marchez à côté de moi. J’ai des questions.
Brimsley : Cela ne se fait pas, votre Altesse.
Charlotte : Comment ça ?
Brimsley : Vous marchez devant et je marche derrière, votre Altesse.
Charlotte : Vous ne pouvez pas me parler.
Brimsley : Je suis toujours avec vous, votre Altesse, cinq pas en arrière.
Charlotte : Cinq pas en arrière ?
Brimsley : Cinq pas en arrière !
Charlotte : Toujours ?
Brimsley : Toujours votre Altesse.
Charlotte : Vous êtes toujours là, derrière moi, continuellement ?
Brimsley : Je suis à votre service, votre Altesse.
Charlotte : Quel est votre nom ?
Brimsley : Brimsley, votre Altesse.
Charlotte : Brimsley, parlez moi donc du roi.
Brimsley : C’est le roi, votre Altesse.
Charlotte : Oui, et ?
Brimsley : Il est souverain de Grande Bretagne, d‘Irlande et des Colonies, votre Altesse.
Charlotte : Oui...
Brimsley : Il est monarque depuis octobre dernier et à la mort de son grand père.
Charlotte : Brimsley, vous me dites qu’il est le roi, qu’il est le souverain et qu’il est le monarque. Tout cela, c’est la même chose, nous sommes d’accord ?
Brimsley : En effet, votre Altesse.

Brimsley redescend cinq marches pour se replacer derrière Charlotte.
La princesse Augusta est dans son salon, entourée de ses conseillers.

Augusta : Elle est très foncée
Comte Harcourt : Je vous avais dit qu’elle était foncée, Madame.
Augusta : Vous n’aviez pas dit qu’elle serait aussi foncée.
Comte Harcourt : Mais je vous avais dit qu’elle était foncée.
Augusta : Vraiment très foncée. Votre avis ?
Lord Bute : C’est un problème, ça va faire jaser.
Augusta : Ca va faire jaser. C’est un problème.
Comte Harcourt : Nous avons déjà signé un contrat.
Lord Bute : Ne peut-il pas être annulé ?
Augusta : Nous ne pouvons pas annuler le mariage royal le jour même.
Lord Bute : Nous pourrions y être contraints, c’est un problème.
Augusta : Nous sommes le palais. Un problème n’est un problème que si le palais décrète que c’en est un. C’est un fait, oui ou non ?
Lord Bute : Oui.
Augusta : Le roi est le chef suprême de l’église d’Angleterre et le souverain de ce grand Etat, donc rien de ce qu’il fait ne peut être un problème pour le palais, n’est-ce pas, Lord Bute ?
Lord Bute : C’est tout à fait juste.
Augusta : Par conséquent, ceci est forcément en conformité avec le palais, n’est-ce pas, Lord Bute ?
Lord Bute : Oui, forcément !
Augusta : Bien ! Alors le choix du roi est parfaitement délibéré. Et pour que cela soit clair, nous allons étendre la liste des invités au mariage et des membres de sa cour.
Lord Bute : Etes vous en train de dire …
Augusta : Le roi dit cela. Je ne suis que sa mère, je ne dis rien. Le roi souhaite étendre la liste des invités au mariage et des membres de la cour.
Comte Harcourt : Certainement Madame, l’ennui c’est que le roi, sait il que la cérémonie a lieu dans six heures ?
Augusta : Qui ne rêve pas d’assister à un mariage royal ?

Des laquais parcourent Londres pour distribuer des invitations aux personnalités de couleur.
Chez les Danbury. Danbury s’occupe de sa jeune épouse, qui attend stoïquement qu’il ait terminé.

Danbury : C’était de la cavalcade. Vous pouvez faire un somme, ma chère femme, ensuite, j’aurai une surprise.
Agatha : Ha, oui, bien sûr. Merci.

Une fois son mari endormi, Agatha Danbury se lève et se dirige vers son cabinet de toilette, où l’attend sa suivante.

Coral : Votre bain est prêt, Madame !
Agatha : Tu ne m’as pas avertie.
Coral : Je ne l’ai pas été.
Agatha : Tu m’avertis toujours !
Coral : Pas cette fois ci, je n’ai pas pu le faire parce que le majordome m’a informée de rien. C’était spontané.
Agatha : Spontané ? Il ne suffit pas que je doive endurer ça, je dois maintenant l’endurer sans préavis ? A n’importe quelle heure. Il a parlé d’une surprise, deux fois le même jour la surprise, c’est ça ?
Coral : Je pense que la surprise est à l’origine de son excitation. Le majordome dit qu’il a reçu une lettre, une lettre du palais.
Agatha : Du palais ? LE palais ?
Coral : C’est ça la surprise. Vous êtes tous deux invités au mariage royal.
Agatha : Coral ! As-tu perdu l’esprit ?
Coral : C’est la vérité. Une invitation est arrivée pour votre mari et vous. J’ai déjà prévenu la modiste, elle ne devrait pas tarder. Elle ne peut pas vous faire une robe pour ce soir mais elle…
Agatha : Non, tu fais forcément erreur, notre côté et le leur ne se mélangent jamais.
Coral : J’en suis certaine. La femme de chambre des Basset dit qu’ils ont aussi reçu une invitation. La princesse douairière a invité notre côté, enfin, votre côté.
Agatha : Pourquoi ?
Coral : Je l’ignore, mais ce n’est pas tout. On vous demande de servir la nouvelle reine comme membre de sa cour.
Agatha : Tu ferais mieux de me montrer cette lettre. Sur le champ.

Dans sa chambre, Charlotte essaie sa robe de mariée traditionnelle. La couturière s’affaire, ainsi que les femmes de chambre.

Charlotte : Est-il beau ? Est-il gentil, drôle, est-il chaleureux, cultivé, artiste ?
Brimsley : Nous pourrons discuter du déroulement de la cérémonie votre Altesse.
Charlotte : Est-il laid, voire éventuellement difforme, parce que la beauté est intérieure, enfin, elle est tout sauf intérieure. Mais je suis une bonne personne et je surmonterai ça.
Brimsley : L’Archevêque a fait parvenir des versets à votre Altesse.
Charlotte : Est-il ennuyeux, pas très malin, un peu ralenti. Je peux corriger ça. Allez, dites-moi, est-il cruel ?
Couturière : Ensemble, vous ferez de merveilleux enfants, votre Altesse.
Charlotte : Vous avez dit que vous seriez toujours avec moi, Brimsley ?
Brimsley : Oui, votre Altesse, n’ayez crainte. Je serai là.
Charlotte : Il faut que j’utilise le pot de chambre, vous êtes avec moi pour ça aussi ?
Brimsley : Retirez-vous, son Altesse royale a besoin d’intimité.

Tout le monde sort, suivi de Brimsley.
Dans la cour du palais, les invités au mariage commencent à arriver.

Danbury : Ne restez pas bouche bée, comportez-vous comme si vous étiez déjà venue ici

Brimsley parcourt les couloirs du palais, à la recherche de Charlotte qui a disparu.
La princesse Augusta suivie de ses conseillers, s’approche.

Augusta : Ils sont tous arrivés. Je les accueillerai d’abord pour qu’ils comprennent bien leur statut et les intentions du roi.

Elle s’arrête devant les Danbury.

Augusta : Ha ! votre père était ami avec feu sa majesté, le grand père de mon fils si je ne m’abuse. Je suis si heureuse de votre présence parmi nous en cette si belle occasion, Lord Danbury
Danbury : Lord ? Mais …
Augusta : Vous recevrez la proclamation officielle de sa majesté le roi. Vous avez l’honneur d’être Lord et Lady Danbury, désormais. Tous les membres de l’aristocratie doivent porter un titre.
Agatha : L’aristocratie, votre Altesse Royale ?
Augusta : L’heure est venue pour nous de nous unir en tant que Société, n’est-ce pas ? … Ho ! Lord et Lady Smythe-Smith
Lord Danbury : Lord Danbury, vous imaginez ?
Augusta : Oui, j’imagine.

Brimsley, inquiet, vient à côté du majordome du roi, Reynolds.

Brimsley : Il y a un problème.
Reynolds : Qu’avez-vous encore fait, Brimsley ?
Brimsley : La mariée a disparu.

Alors que Lord Danbury s’est endormi, Agatha voit Charlotte se pencher du haut de la galerie surplombant la nef pour regarder l’assemblée. Charlotte traverse la galerie et descend dans le jardin.
Elle essaie de grimper par-dessus le mur à l’aide d’une glycine. Un jeune homme l’observe.

George : Hum, hum, bonjour Madame. Peut-être avez-vous besoin d’aide ?
Charlotte : Tout va très bien, je vous remercie. Vous pouvez retourner attendre à l’intérieur avec les autres badauds.
George : Très bien, mais dites-moi, je suis curieux, que faites-vous ?
Charlotte : Rien !
George : Si, vous faites quelque chose.
Charlotte : Non !
George : Si.
Charlotte : Non vous dis-je !
George : Si ! vous dites je !
Charlotte : Si vous tenez à le savoir, je m’efforce de déterminer le meilleur moyen de grimper par-dessus ce mur.
George : Grimper ? Et pourquoi donc ?
Charlotte : Parce que je pense que c’est peut-être un monstre.
George : Un monstre ?
Charlotte : Ou un gnome.
George : De qui parlons-nous ?
Charlotte : Oh mais quel impertinence, ce ne sont pas vos affaires. Le roi ! Personne ne veut me parler de lui, personne, ça ne peut être qu’un monstre ou un gnome.
George : Je comprends.
Charlotte : Vous savez, si je m’accroche ici, oui, vous pourriez peut-être m’aider en me soulevant un peu.
George : Une question : vous n’aimez ni les monstres ni les gnomes ? Vous attachez du prix à son apparence ?
Charlotte : Je me moque de son apparence. Ce qui me mine, est de ne pas savoir. Venez donc, attrapez-moi par la taille. Si vous me soulevez, je pense pouvoir passer au-dessus du mur.
George : Vous voulez que je vous hisse au-dessus du mur pour que vous puissiez vous enfuir ?
Charlotte : C’est ce que j’ai dit, oui.
George : Les gens remarqueront votre absence, vous ne croyez pas ?
Charlotte : Je m’en inquièterai plus tard. Pour le moment, j’ai besoin d’un peu d’aide. Allons, pressez-vous !
George : Je n’ai absolument aucune intention de vous aider.
Charlotte : Je suis une demoiselle en détresse. Vous refusez d’aider une demoiselle en détresse ?
George : Hé bien, je refuse quand cette demoiselle en détresse essaie d’escalader un mur pour éviter de devoir m’épouser. Bonjour, Charlotte. Je suis George.
Charlotte : Je suis profondément … Votre Majesté.
George : Pas votre Majesté, George. Enfin, si, votre Majesté, mais pour vous, juste George.
Charlotte : Je suis … Veuillez accepter mes excuses. Si j’avais su que vous étiez le R…
George : Qu’auriez-vous fait ? Éviter de me dire que vous tentiez de vous échapper ?
Charlotte : Hé bien, oui … je veux dire … Je vous prie de m’excuser votre Majesté.
George : George. Simplement George. La position de roi plane au-dessus de nous ? Accident de naissance pour ma part. Mais je me disais que peut être en votre qualité d’épouse vous pourriez l’ignorer et me voir simplement comme George. C’était bien sur avant de découvrir que vous ne vouliez pas être ma femme.
Charlotte : Je n’ai pas dit ça.
George : Vous l’avez dit
Charlotte : Je ne l’ai pas dit.
George : Vous l’avez dit.
Charlotte : Ce n’est pas … Je ne vous connais pas.
George : Je ne vous connais pas non plus. Je sais seulement que vous êtes assez peu douée pour escalader les murs.
Charlotte : Essayez donc d’escalader un mur dans une tenue pareille. Quoi ?
George : Vous êtes incomparable. Personne ne m’avait dit que vous seriez aussi belle ; vous l’êtes peut-être un peu trop pour m’épouser, ça pourrait faire jaser. Vous, épouser un gnome ?
Charlotte : Votre Majesté !
George : George !
Charlotte : George.
George : Que voulez-vous savoir ?
Charlotte : Pardon ?
George : Vous ne me connaissez pas, que voulez-vous savoir à mon sujet ?
Charlotte : Tout cela est très … Je ne sais pas. Je veux tout savoir.
George : Très bien. De A à Z ? Je suis né avant terme et tout le monde pensait que je mourrai mais j’ai survécu, je suis assez bon au fleuret et encore meilleur au tir. Mon mets préféré est le mouton. Je ne mange pas de poisson, c’est horrible. J’aime les livres, les arts et la bonne conversation, plus que tout, j’aime les sciences.
Charlotte : Les sciences ?
George : Chimie, physique, botanique mais surtout l’astronomie, les étoiles dans le ciel. J’ai des talents de cultivateur. Je serais probablement fermier si je n’étais pas … déjà occupé. J’ai une cicatrice ici, souvenir d’une chute de cheval, une autre là que je ne dois qu’à mon incroyable maladresse avec un couteau de cuisine et je suis très nerveux à la pensée d’épouser une jeune fille que je ne rencontre que quelques minutes avant notre mariage. Mais je ne peux pas le montrer en escaladant un mur parce que je suis malheureusement le roi de Grande Bretagne et d’Irlande et que cela ferait scandale, mais je peux vous l’assurer, je ne suis ni un gnome ni un monstre. Seulement George.
Adolphus : Llebchen, nous t’avons cherchée partout. Mais enfin, qu’est-ce que tu fais ? Ho, votre Majesté !
George : Vous devez être le responsable de mon éventuel futur bonheur ?
Adolphus : Ouais !  … Euh, pardonnez-moi, oui ! Non, je ne sais pas …
George : Bien, vous arrivez au moment le plus opportun, Charlotte était en train de décider si elle voulait oui ou non m’épouser.
Adolphus : Ho ! … Euh… Charlotte est littéralement folle de joie à l’idée de vous …
George : Non, elle n’a pas encore décidé. Il se pourrait qu’elle escalade le mur. Elle hésite, quoi qu’elle fasse, c’est à elle seule de trancher. Bien ! je dois y retourner parce qu’à l’heure qu’il est, je crains que des gardes très inquiets se demandent si j’ai été enlevé. Charlotte, (il lui embrasse la main), j’espère vous voir à l’intérieur. Si tel est le cas, je serai celui qui se tient aux côtés de l’Archevêque de Canterbury.

Ils se sourient puis George s’éloigne.

Adolphus : Ne me dis pas que tu hésites encore !
Charlotte : Tout d’abord, il faut que je me change.

Plus tard, lorsque George vient se placer devant l’Archevêque, un orchestre joue pour faire patienter l’assistance.
Charlotte entre enfin, conduite par son frère. Elle a passé la robe de mariée qu’elle a apportée dans ses bagages. Au milieu de l’allée, elle hésite, devant tous ces personnages qui la dévisagent, puis en souriant à George, elle se dirige vers lui sans le quitter des yeux.

Agatha : Maintenant, tout s’explique.
George : Vous êtes prête ?

Il lui prend la main et l’amène devant l’Archevêque. Ils se sourient sans se quitter des yeux. Ils sont seuls et n’entendent rien pendant que l’Archevêque les marie. A la fin de la cérémonie, ils s’embrassent puis font face à l’assistance qui les applaudit.
C’est la réception ensuite et le bal. George et Charlotte dansent ensemble. Ils s’accordent à merveille
Ils assistent ensuite au départ des invités.

Adolphus : Prenez soin de vous votre Majesté.
Charlotte : Adolphus !
Adolphus : Je vais prier pour que Dieu vous accorde très vite des enfants, Madame.
Agatha : Votre Majesté, c’est un honneur. Je suis Lady Agatha Danbury. Je vais faire partie de votre Cour.
Charlotte : Alors nous serons de grandes amies.
Agatha : Oui. Faites attention, Madame et sachez que si vous me faites appeler, je viendrai.
Lord Danbury : Dépêchez vous Agatha !
Agatha : Je viens, mon cher.
George : J’ai une surprise pour vous.
Charlotte : Une surprise ?
George : Ou plutôt un cadeau. Il vous faudra votre manteau.
Charlotte :  Quelle est donc cette surprise ? Où est-ce que vous m’emmenez ?
George :  Un peu de patience.

Ils arrivent devant un palais.

George : Qu’en dites-vous ?
Charlotte : C’est splendide. Qui habite là ?
George : Je l’ai fait rénover spécialement pour vous.
Charlotte : C’est notre maison ? George !
George : C’est votre maison.
Charlotte : La mienne ? Que voulez-vous dire ?
George : C’est là que vous vivrez. J’ai fait apporter toutes vos affaires ici pendant la cérémonie.
Charlotte : Je ne suis pas sure de comprendre. Si cette maison est la mienne n’est-ce pas également la vôtre ?
George : Officiellement je suppose que notre demeure est le palais Saint James mais c’est ici que vous vivrez.
Charlotte : Et vous, vous allez vivre …
George : J’ai un domaine à Kew.
Charlotte : Vous vivrez donc à Kew ?
George : Oui
Charlotte : Et moi, je vivrai ici ?
George : Oui.
Charlotte : C’est notre nuit de noces.
George : Et il est tard. Vous avez voyagé, il est temps que vous rentriez et rencontriez vos domestiques. Vous voulez sans doute dormir.
Charlotte : Non, George. C’est notre nuit de noces. Nous sommes censés … Nous sommes mariés, ne sommes-nous pas censés faire ce que font les gens mariés ?
George : Vous m’intimez d’accomplir mon devoir conjugal ?
Charlotte : Je ne vous intime rien, d’ailleurs je ne suis pas sure de savoir en quoi consiste ce devoir, il me semble que nous devons passer cette nuit ensemble. D’après ma gouvernante, c’est ce qui se passe les soirs de noces.
George : Bien, je reste.
Charlotte : George !
George : J’ai dit que je restais. Vous venez ?

George entre dans la maison, Charlotte le suit en courant. Ils passent entre deux rangées de domestiques qui les applaudissent. Elle leur sourit tout en courant, sans apercevoir Brimsley qui la salue.

Charlotte : George ! Je n’arrive pas à vous suivre.
George : Je croyais que vous me vouliez dans la chambre, ce n’est pas là que je devrais être ?
Charlotte : Non.
George : Non ?
Charlotte : Pas si vous devez vous comporter … Vous êtes en colère. Qu’y a-t’il, qu’ai-je donc fait ? J’en suis désolée en tout cas.
George : Vous n’avez rien fait qui mérite des excuses. C’est seulement que je veux aller à Kew.
Charlotte : Alors, allons à Kew. Vous ne souhaitez pas que j’aille à Kew.
George : C’est ici chez vous.
Charlotte : Et la bas, chez vous.
George : Oui.
Charlotte : Je vois.
George : Ha, tant mieux ; donc tout va bien. Je vous parlerai plus tard.
Charlotte : Tout ne va pas bien. George, c’est ainsi que ça va se passer ? Notre vie maritale, vous la bas et moi ici ?
George : Oui.
Charlotte : Pourquoi ?
George : J’ai pensé que ce serait … C’est plus simple.
Charlotte : Pour qui ?
George : Plait-il ?
Charlotte : Pour qui ce sera plus simple ? Vous ou moi ?
George : Je ne vais pas en débattre avec vous.
Charlotte : J’aimerais comprendre c’est tout. Vous devez au moins me dire …
George : Je ne dois rien faire du tout. Je décide et j’ai décidé, je suis votre roi !
Charlotte : Toutes mes excuses. Je croyais que vous étiez simplement George. Pardonnez-moi, votre Majesté.
George : Charlotte …
Charlotte : Puis je me retirer, votre Majesté ou aviez vous autre chose à me dire ?
George : Charlotte, c’est mieux ainsi.
Charlotte : Naturellement, votre Majesté. Comme vous voudrez.

Le roi s’en va, Charlotte entre dans sa maison, suivie de Brimsley.

Charlotte : Brimsley,
Brimsley : Oui votre Majesté.
Charlotte : Vous êtes là aussi ?
Brimsley : Je suis partout où vous êtes, votre Majesté.
Charlotte : Je vais très bien.
Brimsley : Oui, votre Majesté.
Charlotte : Il est inutile de me suivre.
Brimsley : Je le ferai quand même, votre Majesté.
Charlotte : Cessez de m’appeler votre Majesté.
Brimsley : Vous êtes la reine de Grande Bretagne et d’Irlande, votre Majesté, je ne peux vous donner un autre nom.
Charlotte : Alors cessez au moins de me suivre.
Brimsley : Je ne peux pas, votre Majesté.
Charlotte : Je suis votre reine et je vous ordonne de ne plus me suivre.
Brimsley : Il est de mon devoir de veiller sur vous, votre Majesté à tout instant.
Charlotte : Je ne veux pas de vous ici.
Brimsley : J’espère que vous finirez à vous habituer à moi, votre Majesté.
Charlotte : Merveilleux. Nous pourrons passer le reste de notre vie ensemble.

-- 1814 --

Palais de Buckingham

Dans un couloir, Charlotte marche résolument, Brimsley à sa suite.
Elle entre dans un salon où sont rassemblés ses enfants, adultes maintenant.

Charlotte : Ont-ils bu ?
Brimsley : J’ignore ce que je suis censé vous dire, votre Majesté.
Charlotte : Il n’est pas encore onze heures du matin. C’est scandaleux.

Laquais : Sa Majesté, Charlotte, reine du Royaume Uni.
Charlotte : Bonjour mes enfants
Prince Adolphus : Maman, il est tellement tôt.
Prince Régent : Mère, vous ne pouvez pas nous convoquer de la sorte.
Prince William : Je trouve ça injuste et je ne changerai pas de position.
Prince Edward : Franchement, nous avons des vies.
Prince Adolphus : On a des affaires qui nous attendent.
Charlotte : Par affaires, vous voulez dire forniquer avec vos maitresses ou engendrer d’autres petits batards dont je ne pourrai tenir compte.
Prince Edward : Mère, il y a des jeunes filles impressionnables dans la pièce.
Charlotte : Impressionnables ? Croyez-moi, Edward, aucun sous-entendu sexuel ne peut faire d’impression sur vos sœurs et croyez bien que je le regrette. Il serait bon qu’elles songent à se marier et à gouter à la fornication.
Princesse Sophia : Mère !
Charlotte : Ainsi, j’aurais peut-être enfin des petits enfants légitimes au lieu de vierges sur ma gauche et de débauchés sur ma droite.
Princesse Elizabeth : Il me semble que je suis une femme mariée.
Charlotte : En effet, et où sont vos bambins ? Vous n’avez donné aucun héritier au trône
Princesse Elizabeth : Ce n’est pas faute d’essayer
Charlotte : Vraiment ! Vous essayez ? Chère enfant, je vous ai pourtant soigneusement expliqué la chose, je vous ai fait des dessins. Vous faites ça correctement ? Vous êtes bien sûre qu’il met sa chose au bon endroit ?
Princesse Sophia : Mère !
Charlotte : La seule héritière du trône est morte.

Le prince régent se met à pleurer.

Charlotte : Chagrin, chagrin, prière.
J’expose les faits. Les princesses n’ont engendré aucun descendant. Les princes en ont engendré toute une floppée, tous des enfants de putain. Nous avions une héritière, une altesse royale et elle est morte. Chagrin, prière. Les enfants, l’heure est grave. Sachez que le premier ministre s’en est inquiété, pire encore, Lady Whistledown en parle, donc bientôt tout le monde en parlera.
Prince William : Mère, je crois que vous faites un peu trop de zèle. Peut-être que le chagrin …
Charlotte : Non ! Il est temps pour vous de trouver des maris et pour vous d’échanger vos maitresses contre des épouses respectables. Au travail ! L’un d’entre vous ferait mieux de concevoir le prochain souverain en titre du Royaume Uni. Sinon la lignée de votre père s’éteindra avec lui. Faites-moi un enfant royal.
Prince Edward : Mais enfin, maman, vous n’espérez tout de même pas …
Charlotte : Ce n’est en rien une tâche difficile. Votre père et moi avons fait quinze héritiers royaux à nous tous seuls. Je ne vois pas pourquoi vous ne pourriez pas en faire un à vous tous.

Elle sort, Brimsley sur ses talons.

-- 1761 --

Palais de Buckingham

Charlotte est seule dans son grand lit, George a regagné son palais à Kew.

Charlotte : J’aurais dû escalader le mur...


A la mémoire de Jacqueline Avant

Rédigé par Mamynicky

 

1.01 – Queen to be

[Lady Whistledown] Dearest Gentle Reader,
This is the story of Queen Charlotte from Bridgerton. It is not a history lesson. It is fiction inspired by fact. All liberties taken by the author are quite intentional. Enjoy.
------------

Mirow (Northern Germany)- 1761

Charlotte walks around her home. She peeks through a crack in the door to see her brother Duke Adolphus making a deal. She watches as Adolphus signs his name and shakes on it. She knocks over a sculpture outside the room, then runs off.

The crash of the sculpture breaking draws Aldolphus's attention and he leaves the room.

Charlotte and Adolphus climb into their carriage.

Adolphus : You give the appearance of a statue.
Charlotte : Statues are works of art. Art is beautiful.
Adolphus : Art can be beautiful to gaze upon. You are ridiculous to the eye.
Charlotte : Is there a point ?
Adolphus : You have not moved an inch in six hours.
Charlotte : I am wearing Lyonnais silk, encrusted with Indian sapphires, working with overlay of 200 year old lace. Apparently too much movement can cause the sapphires to shred the lace. If that were not enough, the gown sits atop a bespoke underpinning made of whalebone.
Adolphus : Whalebone ?
Charlotte : Yes. Whalebone, brother. The bones of whales. Whales died, so I could look like this. All the finest corsets are whalebone. Uou’d know that if you knew anithing. If you ever paid attention you would also know that the problem with whalebone is that it is rather delicate and also very, very sharp. And, of course, I’m in the height of fashion, so this corset is quite snug. So, I give the appearance of a statue ridiculous to the eye, but that is because I cannot move. And because I must arrive on display, I am forced into a ludicrous gown so stylish that if I move too much, I might be sliced and stabbed to death by my undergarments. Oh, how joyful it is to be a lady.
Adolphus : You are upset.
Charlotte : It is a viable option I have considered. Movid. Choosing to be killed by my undergarments.
Adolphus : Charlotte !
Charlotte : We have what ? An hour to go ? I believe if I’m diligent with my movements, I could most certainly bleed to my death before we reach London.
Adolphus : Like I said, you are upset. Emotional. I understand
Charlotte : Do you understand ? Truly ? This I would love to hear because I’m not upset, no ram I emotional. I am angry and I cannot breathe. And both are thanks to you ? Brother.
Adolphus : Charlotte, You were chosen. This is a great honor.
Charlotte : Oh, how difficult was it to be chosen ? Someone who can make lots of babies. Someone who can read. Someone with all the social grâces, with a royal bloodline. That is all they required. It is not an honor. You could’ve told them to choose someone else. Someone stupid enough to want it.
Adolphus : They did not want someone stupid. They wanted you.
Charlotte : Adolphus, think ! why me ? He could have anyone ! Anyone ! And yet they came hunting all the way across the continent for me. There is a reason for that.
Adolphus : You are special.
Charlotte : Special. I am a stranger to them. They are strangers to us. You cannot think me this ignorant. There is reason they wanted me, a stranger. And it cannot be a good reason. I know it cannot be a good reason because you have not looked me in the eye since you told me.
Adolphus : Just … This is a good thing. You shall be happy..
Charlotte : Turn the carriage around. I am not doing this.
Adolphus : I signed the betrothal contract. You are.
Charlotte : No.
Adolphus : Yes.
Charlotte : Brother, turn the carriage aroud, or I will bounce. I will bounce, and I will impale myself on this ridiculous corset and bleet to death.
Adolphus : Charlotte ! I know I should have taken a firmer hand with you when Mama and Papa died. I allowed you to read too much, and I indulged you every whim and frivolity, so I take full responsibility for the fact that you are now exceedingly headstrong and mistakenly think you can make decisions. You cannot. I am in charge. This is happening.
Charlotte : I dont’ see why you …
Adolphus : Because … they are the British Empire. And we are a tiny province in Germany. We have no choice. I had no choice. There is no good reason. In fact, the reason might be terrible. I know that no one who looks like you or me has ever married one of these people ever, but I cannot question because I cannot make an enemy of the most powerful nation on Earth. It is done. So, shut up, do your duty to our country, and be happy. Llebchen, I am sorry, but there are worse fates than marrying the king of England.
Charlotte : Sit back. You are endangering my gown. I need to look perfect when I arrive, do I not ?

-- 1814 --

Palais de Buckingham

Charlotte walks around. Brimsley follows. When she stops, he stops. When she moves, he moves. She turns around and asks him to walk with her as she has questions. He says that's not how it's done and explains that he walks five paces behind her at all times. She asks him to tell her about the king. All he can do is recite basic facts about his reign, which doesn't satisfy Charlotte.

Charlotte : Well !
Médecin : Your Majesty. I am sorry to disturb you at this hour with such news.
Charlotte : Shut up, Doctor, and talk. Is he dead ?
Médecin : He ?
Charlotte : The king. ? Is he dead ?
Médecin : Oh no, no, ma’am. Your husband is quite hearty. Long live the king.
Charlotte : Have you no sense ? It is treasonous to interrupt my beauty sleep. You’re lucky my face is a rare jewel.
Médecin : Your Majesty....
Charlotte : If I could still have people beheaded, you would be in the queue.
Médecin : Your Majesty....
Charlotte : Doctor, if the king is not dead … who is ?

Lady Whistledown's pamphlets are printed, reporting on the death of the princess royal, granddaughter of the king and queen, who died in childbirth, along with her baby.
-------------
[Lady Whistledown] Dearest gentle reader. This coldest time of year has become that much colder with the sad news of the death of the princess royal.The granddaughter of our dear king George the Third and queen Charlotte died in childbirth, along with her baby.
------------

Charlotte : Sorrows, sorrows, prayers..

-------------
[Lady Whistledown] And while our hearts grieve for the loss of the princess royal, our heads grieve more for the future of the monarchy itself. For the Crown now has a crisis on its hands. A crisis one can only imagine that Queen Charlotte must find galling after ruling over the matchmaking efforts of the ton and the marriage mart with such an iron fist. This author and all of England can only hope that Queen Charlotte finally turns her matchmaking energies onto her own family. After all, her majesty has 13 children and now, not a royal heir from any of them. At least, not a legitimate one. It causes one to wonder. Is the queen’s knowledge of how to make a good marriage nothing but talk ?
------------

-- 1761 --

Palais Saint James

Followed by her lackeys and her luggage, Charlotte, accompanied by her brother, arrives in the living room of the king's mother, Princess Augusta. The latter walks around Charlotte and inspects her from head to toe.

Adolphus : Please be your most agreeable.

Princess Augusta : Teeth. Teeth. Hands. You have good hips. You will make lots of babies. That is good. That is your job. A many babies as possible for my son.
Charlotte : Yes, Your Highness. Will I be introduced to His Majesty soon or …
Augusta : Brimsley ! Take Charlotte to the seamstress, so we can have her gown fitted.
Charlotte : Oh ! no need. I brought my wedding gown. T’is quite a perfect fit.
Augusta : But we have provided a gown for you.
Charlotte : My gown was designed just for the wedding, in Paris. The lace is handmade by nuns. The modiste called said she was in fashion.
Augusta : Our gown is traditional. Simple. It will be better.
Charlotte : Better ?
Augusta : I have not seen this other wedding dress you speak of, but a traditional English gown will not carry all of the fuss and the frills that the European gown you currently have on does, for instance. The traditional gown will be more in our fashion … for our family.
Charlotte : Oh, yes, of course.

Augusta withdraws, followed by her advisors.

Adolphus : Well done. And I shall see you at the ceremony.

On the grand staircase, Charlotte is escorted by Brimsley who follows a few steps behind her.

Brimsley : Your Highness..
Charlotte : Walk with me. I have questions.
Brimsley : That is not how it’s done, Your Highness.
Charlotte : What do you mean ?
Brimsley : You walk there, and I walk back here, Your Highness..
Charlotte : You cannot walk with me ?
Brimsley : I’m always with you, Your Highness, five paces behind.
Charlotte : Five paces behind ?
Brimsley : Five paces behind !
Charlotte : Always ?
Brimsley : Always, Your Highness..
Charlotte : You are always there, behind me, just … all the time ?
Brimsley : Whenever you need me, Your Highness.
Charlotte : What is your nome ?
Brimsley : Brimsley, Your Highness.
Charlotte : Brimsley, tell me about the king.
Brimsley : He is the King, Your Highness
Charlotte : Yes, and ?
Brimsley : He is ruler of Great Britain and Ireland.and the colonies, Your Highness
Charlotte :
Yes
Brimsley : He has been Monarch since october with the death of his grandfather..
Charlotte : Brimsley, you’ve told me he is the King, he is the ruler and he is the monarch, those are all the same things.
Brimsley : They are all facts, Your Highness.

Augusta : She is very brown.
Comte Harcourt : I did say she had Moor blood, ma’am.
Augusta : You did not say she would be that brown.
Comte Harcourt : But I did say she had Moor blood.
Augusta : Very brown. Thoughts ?
Lord Bute : It is a problem. People will talk.
Augusta : People will talk. It is a problem.
Comte Harcourt : We have already made the trade deals.
Lord Bute : Can they be canceled ?
Augusta : We cannot cancel the royal wedding on the day.
Lord Bute : You may need to. It is a problem.
Augusta : We are the Palace. A problem is only a problem if the Palace says it is a problem. That is a fact. Is it not ?
Lord Bute : It is.
Augusta : And the King is te sovereign head of the Church of England and ruler of this great land. Therefore, nothing he does would ever be a problem for the Palace. Would it, Lord Bute ?
Lord Bute : It would not.
Augusta : So … this must be as the Palace wished it to be. Must it not, Lord Bute ?
Lord Bute : Yes, it must.
Augusta : Good. Then the King’s choice has been most intentional. To make that clear we shall expand the guest list for the wedding and add to her court.
Lord Bute : Are you saying …
Augusta : The King is saying. I am only his mother. I say nothing. The King wishes to expand the guest list for the wedding and add to her court.
Comte Harcourt : Of course, ma’am. It is only … The king realizes that the wedding is in six hours ?
Augusta : Well, who does not want to attend a royal wedding ?

Invitations are extended to some Black and brown members of the ton.

Mr. Danbury is thrusting on top of a bored-looking Mrs. Agatha Danbury .

Danbury : That was a good ride. You may nap here, wife. And then I have a surprise.
Agatha : Oh, yes. Of course, thank you..

Once her husband is asleep, Agatha Danbury gets up and goes to her dressing room, where her servant is waiting.

Coral : I have your bath waiting, ma’am.
Agatha : You gave me no warning.
Coral : I had no warning.
Agatha : We Always have warning.
Coral : Not this time. I had no warning because the butler gave me no warning. This was … spontaneous.
Agatha : Spontaneous ? Is it not enough that I must endure that, and now I must endure that without warning .Any time. He said he had a surprise. Is this to happen twice in one day ?
Coral : I believe the surprise is why he was excited. The butler says he received a letter from the palace.
Agatha : The palace. THE palace ?
Coral : That is the surprise. You have een invited to the royal wedding.
Agatha : Coral ! Have you gone mad ?
Coral : It is true. An invitation has arrived for you both. I’ve already called for the modiste. She’s on her way over. She cannot make a new gown before tonight, but …
Agatha : No, you are mistaken. Our side and their side do not mix. Ever.
Coral : I am certain. The ladies’maid at the Bassets said they received an invitation. But the Dowager Princess has invited ours ide. Well, your side.
Agatha : Why ?
Coral : I know not. But there is more.you are to attend the new Queen as part of her court.
Agatha : I think you’d better show me this letter. Now.

In her room, Charlotte tries on her traditional wedding dress. The seamstress is busy, as are the maids.

Charlotte : Is he handsome ? Is he kind ? Is he funny ? Is he warm ? Vell-read . Artistic ? Athletic ?
Brimsley : We can discuss the order of the matrimonial ceremony.
Charlotte : Is he ugly ? Perhaps deformed in some way because beauty is inside. Well, it is certainly not inside, but I am a good person and shall overcome..
Brimsley : The Archbishop sent over some verses for Your Highness.
Charlotte : Is he dull ? Not very smart ? Mentally slow ? I can work on those. You can tell me. Is he cruel ?
Couturière : You’re going to have wonderful children together, Your Highness.
Charlotte : You said ou’re going to always be with me, Brimsley.
Brimsley : Yes, Your Highness. You need never worry. I shal be here.
Charlotte : I need to … use the chamber pot. Are you with me for that too ?
Brimsley : Uh … withdraw. Her Royal Highness requires privacy.

Once she's alone, she looks at herself in the mirror.
The Danburys arrive at the wedding.

Danbury : Do not gawk like a peasant. Behave as though you’ve been here before.

Brimsley walks the corridors of the palace, looking for Charlotte who has disappeared.
Princess Augusta, followed by her advisors, approaches.

Augusta : They have all arrived. I shall greet them first to make clear their standing and the king’s intentions.

Elle s’arrête devant les Danbury.

Augusta : Ha ! Your father was friendly with His Late Majesty, my son’s grandfather, was he not ? I am so pleased to have you here with us today on this family occasion, Lord Danbury.
Danbury : Lord ? I …
Augusta : You shall be receiving the official proclamation from the king. You are honored to be Lord and Lady Danbury now. All the members of the ton must be titled.
Agatha : The ton, Your Royal Highness ?
Augusta : It is time we were united as a society, is it not ? … Ho ! Lord and Lady Smythe-Smith..
Lord Danbury : Lord Danbury, imagine ?
Augusta : I am … imagining..

Brimsley continues his search. He goes to Reynolds and says there's a problem. He can't find the new queen.

Brimsley : There is a problem.
Reynolds : What have youd one now, Brimsley ?
Brimsley : The bride is missing..

The guests start to get restless. Lord Danbury falls asleep. Lord Danbury falls asleep.
She tries to climb over the wall using a wisteria. A young man observes him.

George : Hum, hum, Hello my Lady. Are you in need of assistance of some kind ?
Charlotte : Uh, I am quite fine, thank you. You can go back inside and wait with all the other gawkers.
George : I … Well. But first, I’m curious. What are youd oing ?
Charlotte : Nothing
George : You’re doing something.
Charlotte : I am not.
George : You are.
Charlotte : I am not.
George : You are !
Charlotte : If you must know, I’m trying to ascertain the best way to climb over the garden wall..
George : Climb … Whatever for ?
Charlotte : I think he may be a beast.
George : A beast ?
Charlotte : Or a troll.
George : Who are we discussing ?
Charlotte : Oh well, that is impertinent. None of your business. The king, no one will speak of him. No one. He is clearly a beast or a troll.
George : Understood.
Charlotte : You know, if I grab there … Yes ! You could assist me by lifting me up.
George : Uh, one question. You do not like beasts or trolls ? What he looks like matters ?
Charlotte : I do not care what he looks like. What I do not like is not knowing. Now, here. Just take hold here. With a lift, I … I believe I can make it over the garden wall.
George : You want me to lift you over the wall so you may escape ?
Charlotte : That is what I say.
George : People will notice you are missing. Will they not ?
Charlotte : I shall worry about that later. Now, if you please I need a little help. Come. Make haste.
George : I have absolutely no intention of helping you.
Charlotte : I am a lady in distress. You refuse to help a lady in distress ?
George : I refuse when that lady in distress is trying to go over a wall so that she does not have to marry me. Hello Charlotte. I am George.
Charlotte : I am deeply s … Your Majesty.
George : Not Your Majesty. George. I mean, yes, Your Majesty, but to you, just George.
Charlotte : I am … Please accept my apology. If I had know that you were you …
George : You would have what ? Not told me that you were trying to escape ?
Charlotte : Well, yes. I mean … I do apologize, Your Majesty.
George : George. Just George. The « king » situation.it towers over us. Accident of birth on my part, but I thought, maybe, perhaps as my wife, you could ignore it, and I could be just George to you. That wase, of course, before I found out that you do not want to be married to me.
Charlotte : I did not say that.
George : Oh, youd did.
Charlotte : I did not..
George : You did.
Charlotte : It is not … I do not know you.
George : I do not know you either. Except that you are … terrible at climbing a wall.
Charlotte : You try climbing a wall in all of these garments. What ?
George : You are incomparable. No one told me you’d be this beautiful. You may be too beautiful to marry me. People will talk … given I’m a troll.
Charlotte : Your Majesty !
George : George !
Charlotte : George.
George : What do you want to kinw ?
Charlotte : What ?
George : You do not know me. What do you want to know about me ?
Charlotte : That is quite, uh … I do not … Everything.
George : All right. Uh, everything ?. I was born prematurely, and everyone thought I was going to die. But I did not. I am a fair fencer, an even better shot. My favorite food is mutton. I will not eat fish. It is horrible. Il like books and art and good conversation. Most of all, I like science.
Charlotte : Science ?
George : Chemistry, physics and botany, especially astronomy. The stars in the heavens. I’m quite the farmer. Probably would be a farmer if I were not already occupied. I have a scar here from … falling off my horse. A scar here from just being incredibly clumsy with a paring knife.And I’m very nervous about marrying a girl I’m only just meeting minutes before our wedding. But I cannot show it and climb over a wall because I am the King of Great Britain and Ireland, and that would cause a scandal. But I promise you, I am neither a troll nor a beast. Just George.

Adolphus comes up to them .

Adolphus : Llebchen, we have been looking everywhere for you. What are you … Your … Your Majesty.
George : You must be the man responsible for ma possible future happiness.
Adolphus : Ja !  … Um, my apologies. Yes, no …
George : Well, you have arrived at the most opportune moment. Charlotte was just deciding … whether or not she wanted to marry me.
Adolphus : Ho ! … Uh… Charlotte is overjoyed to become …
George : No. She’s still deciding. She might go over the wall instead. Either way, the choice is entirely up to her. Now, I should get back because I suspect that by now there are some very anxious guards who think I am kidnapped. Charlotte, I hope I see you in there. And if so, I shall be the one standing next to the Archbishop.of Canterbury.

He kisses Charlotte's hand.

Adolphus : Do not tell me you are still hesitating.
Charlotte : Well, first I need to change.

The ceremony begins. Charlotte enters in the gown she brought with her. Adolphus leads her down the aisle.

Agatha : The pieces fall into place. I said she looks beautiful, husband.
George : Shall we ?

The archbishop marries them.
George and Charlotte dance together.

Adolphus : Take care, Your Majesty.
Charlotte : Adolphus !
Adolphus : I shall pray  that you are soon blessed with children, ma’am.
Agatha : Your Majesty. It is an honor. I’m Lady Agatha Danbury. I am to be on your court.
Charlotte : Then we shall be great friends..
Agatha : Yes. Be careful, ma’am. And know that if you send for me, I shall come..
Lord Danbury : Make haste Agatha !
Agatha : Coming, my dear..
George : I have a surprise for you.
Charlotte : A surprise ?
George : A present really. You should need your cloak.
Charlotte : What is the surprise ? Where are you taking me ?
George : You will see. Just wait.

They pull up to a palace. George tells her he had it redesigned just for her.

George : What do you think ?
Charlotte : It is lovely. Who lives here ?
George : Oh ; I ha dit redesigned just for you
Charlotte : This is our house ? George !
George : It is your house.
Charlotte : It is my house. What do you mean ?
George : This is where you shall live. I had all of your things moved here during the ceremony..
Charlotte : I’m not sure I understand. If this is my house, is it not also our house ?
George : I suppose officially, St James’s Palace is our house, but this is where you shall stay.
Charlotte : And you shall stay …
George : I have an estate in Kew.
Charlotte : So, you shall live in Kew ?
George : Yes
Charlotte : And I shall live here ?
George : Yes.
Charlotte : It is our wedding night.
George : And it is late. And you’ve been traveling, and I should let you get inside. You’ll need to meet your staff. You’ll … want to get some sleep.
Charlotte : No, George. It is our wedding night. We are supposed … we are married, Are we not supposed to do what marriel people do ?
George : Are you demanding I perform my marital duty to you ?
Charlotte : I … I am not demanding. I … I am not even sure what marital duty is. I juste know.Do we not spend this night together ? My governess said that is what happens on our wedding nigjt.
George : Well, I shall stay..
Charlotte : George !
George : I said I shall stay. Are you coming ?

Charlotte : George ! George ! I cannot keep up. Slow down.
George : You wanted me in the bedroom.? Is that not where I should be ?
Charlotte : No.
George : No ?
Charlotte : Not if you’re going to behave… You are angry. What is wrong ? What hae I done ? Whatever it si, I am sorry..
George : You’ve done nothing to be sorry for. I just … I want to go to Kew.
Charlotte : So let us go to Kew. You do not want me to go to Kew.
George : This is your home.
Charlotte : And that is yours.
George : Yes.
Charlotte : I see.
George : You do. Good. So you are all right. I shall speak with you later.
Charlotte : I’m not all right. I … George, this is how it is to be ? This is our marriage ? You there, and me here ?
George : Yes.
Charlotte : Why ?
George : I thought it would … It is easier..
Charlotte : For whom ?
George : What ?
Charlotte : Easier for whom ? You or me ?
George : I’m not going to debate this with you..
Charlotte : I merely want to understand. You need to tell me …
George : I do not need to do anything. I decide. I ave decided. I am your king !
Charlotte : My mistake. I thought you were just George. Forgive me, Your Majesty.
George : Charlotte …
Charlotte : May I withdraw, Your Majesty, or did you want to say anything else me  ?
George : Charlotte, this is for the best.
Charlotte : Of course, Your Majesty. Whatever you wish.

The king leave…

Charlotte : Brimsley,
Brimsley : Yes, Your Majesty.
Charlotte : You are here as well ?
Brimsley : I am wherever you are, Your Majesty.
Charlotte : I am fine.
Brimsley : Yes, Your Majesty.
Charlotte : Need not follow me.
Brimsley : But I shall, Your Majesty.
Charlotte : Stop calling me Your Majesty
Brimsley : You are the Queen, Your Majesty. I cannot call you anything else..
Charlotte : Then stop following me.
Brimsley : I cannot do that.
Charlotte : As your Queen, I ordre you to stop following me.
Brimsley : It is my sworn duty to take care of you, Your Majesty, at all times.
Charlotte : I do not want you here..
Brimsley : I hope in time you’ll become used to me, Your Majesty.
Charlotte : Wonderful. We cann spend rest of our lives together.

-- 1814 --

Palais de Buckingham

Charlotte : Are they sober ?
Brimsley : I do not know that it’d be right.
Charlotte : It is not yet 11 in the morning. Scandalous.

Laquais : Her Majesty, Charlotte, Queen of the United Kingdom..
Charlotte : Hello my children.
Prince Adolphus : Mummy, it is so early..
Prince Régent : Mother, yopu cannot summon us this way..
Prince William : It’s not fair. I will not stand for it..
Prince Edward : Really. We have lives..
Prince Adolphus : We have business to attend to.
Charlotte : By business, do you mean fornicating with your mistresses, or do you mean producing more bastards for me to ignore ?.
Prince Edward : My word. There are impressionable ladies present.
Charlotte : Impressionnable ? Trust me Edward. No sexual innuendo makes an inpression upon your sisters. I wish it did, that they might get ideas to marry and start fornication.
Princesse Sophia : Mother !
Charlotte : Perhaps, then, I might have legitimate grandbabies. Instead, virgins to the left of me, whores to the right.
Princesse Elizabeth : I believe I am a married woman..
Charlotte : Yes. And where are your babies ? You have made zero heirs to the throne ?
Princesse Elizabeth : I am trying.
Charlotte : Are you ? Really ? Dearest, I explained everything to you. I drew you pictures.? You are doing it correctly ? Making sure he’s putting it in the right place ?
Princesse Elizabeth :
Mother !

Charlotte : The only heir to the throne is dead. … Sorrows, sorrows, Prayers. I am stating facts. The princess have had no babies. The princes have had a record number of babies, illegitimate whore babies. We had one heir, one royal, and she is gone. Sorrows. Prayers. Children, this is a crisis. I’ve heard from the Prime Minister on the topic. Worse, Ladu Whistledown is talking about it which means everyone will be talking about it ?
Prince William : Mother, I think you are being a bit zealous. Perhaps the grief …
Charlotte : No ! It is time to find husbands. It is time to trade in the mistresses for respectable wives. Get started. One of you had better produce the next ruler of the United Kingdom or your father’s line dies with him. Make me a royal baby.
Prince Edward : Mother, you can’t really expect us to …
Charlotte : It is not a difficult task. Your father and I made 15 royal babies all by ourselves. I do not see why the whole lot of you cannot make just one..

-- 1761 --

Buckingham House

Charlotte sits alone in her bed

Charlotte : I should have gone over the wall...


In memory of Jacqueline Avant.

Rédigé par Mamynicky

 

Kikavu ?

Au total, 27 membres ont visionné cet épisode ! Ci-dessous les derniers à l'avoir vu...

vampire141 
17.03.2024 vers 23h

mounia 
13.11.2023 vers 13h

AliM88 
16.07.2023 vers 18h

magrenat 
19.06.2023 vers 13h

IThink 
15.06.2023 vers 14h

langedu74 
03.06.2023 vers 22h

Derniers commentaires

Avant de poster un commentaire, clique ici pour t'identifier.

catgir2  (25.05.2023 à 07:55)

Effectivement les enfants, adultes au demeurant, sont absolument détestables avec leur mère qu'ils ne reconnaissent même pas comme leur mère.

Parallèle avec le fils de Lady Danbury, le petit Dominic Danbury, qui ne reconnaît pas non plus sa mère et qui préfère rester avec sa gouvernante.

Les relations parents-enfants étaient à l'époque très éloignées de celles qui existent actuellement mais il faut aussi se souvenir que l'enfant n'est reconnu que comme un être humain à part entière que depuis la fin du 20 ème siècle.
Pour mémoire, les bébés étaient opérés sans anesthésie jusqu'au début du siècle dernier car ils étaient censés ne pas souffrir !

Pour en revenir à la progéniture de la reine Charlotte ; tout d'abord, comment pouvoir s'occuper d'autant d'enfants même aidée par une armée de domestiques.

Le roi George a toujours été malade et même s'il est montré ému et heureux à la naissance de leur premier enfant, il ne s'est sans doute pas du tout occupé de l'éducation de ses enfants.

Alors la reine a dû gérer, seule,  la maladie de son époux, avec visiblement beaucoup d'amour, les  problèmes du royaume et ses 15 enfants, forcément le résultat est loin d'être parfait.

En refléchissant, je me demande si les auteurs n'ont pas voulu transposer le comportement de certains jeunes gens d'aujourd'hui qui ne respectent plus rien ni personne car dans les cours royales de l'époque, il y avait "l'étquette" qui était aplliquée et respectée par tout l'entourage des régnants.

Un grand Bravo au réalisateur, Tom Verica, qui a su apporter un vrai Plus aux scripts et surtout qui a remarquablement filmé et utilisé le talent des acteurs, tous les acteurs ; les plans rapprochés "sublimant" le jeu des acteurs.

mamynicky  (24.05.2023 à 22:55)
Message édité : 24.05.2023 à 22:58

En regardant la série pour écrire le script, j'ai trouvé que les princes manquent totalement de respect envers leur mère, qui se trouve être leur reine. William est même allongé sur le sol. J'ai été choquée des manières qu'on leur a prêté dans la série, j'espère que ce n'était pas le cas réellement.

A la place de Charlotte j'aurais remué tout ça, coupé les vivres, leur trouver un boulot dans l'armée, un mari aux filles et une femme aux garçons, ça les aurait occupés. J'ai adoré le regard que leur a lancé Brimsley, en quittant le salon, à la suite de Charlotte.

Pauvre Charlotte, qui se trouve seule le soir de ses noces dans son grand lit. On ne comprend pas encore la réaction de George.

labelette  (09.05.2023 à 19:51)

@mamy : j'aime bien Bridgerton, c'est la reine Charlotte que je n'aime pas trop dans la série. C'est pour ça que j'ai hésité à regarder.

@vous 2 : Mais je vais continuer car j'aime bien la reine Charlotte jeune, ça me fera comprendre pourquoi elle est et ainsi maintenant, voire même peut-être l'apprécier, qui sait.

Et je viendrai vous donner mon avis sur les épisodes.

catgir2  (09.05.2023 à 17:15)

@labalette.

Il faut continuer à regarder si tu veux comprendre comment le Roi George III et la Reine Charlotte ont eu autant d'enfants.

Les acteurs sont excellents et tout à fait crédibles et tu pourras aussi apprécier les costumes et les décors qui sont presque encore plus réussis que dans Bridgerton.

mamynicky  (09.05.2023 à 16:11)

Coucou labelette !

Je te remercie d'être venue donner ton avis sur le spin off, surtout si tu n'as pas accroché à la série.

Si tu veux en savoir plus sur ce couple royal, je t'engage à consulter le dossier sur la vraie reine Charlotte et j'aimerais que tu reviennes donner ton avis sur le préquel lorsque tu l'auras visionné en entier.

labelette  (08.05.2023 à 21:32)
Message édité : 13.05.2023 à 20:32

Quand j'ai su qu'il y aurait un spin-off sur la reine Charlotte, je n'avais pas l'intention de regarder car je n'accroche pas au personnage dans la série Bridgerton. Puis j'ai vu un extrait il y a quelque temps que j'ai trouvé pas mal. Et comme en ce moment je n'ai pas grand chose à regarder, j'ai tenté ;-)

Ce premier épisode se regarde bien. Je ne savais pas qu'on verrait des images du présent et c'est pas mal, ça fait vraiment le lien.

Donc comme ça la reine Charlotte a eu 15 enfants !!! Quand on voit comment s'est passée sa nuit de noce, on a du mal à l'imaginer. Du coup j'ai envie de voir la suite pour savoir comment ils en sont arrivés là.

Contributeurs

Merci aux 2 rédacteurs qui ont contribué à la rédaction de cette fiche épisode

albi2302 
mamynicky 
Ne manque pas...

Rejoins l'équipe HypnoCheck pour vérifier les informations des épisodes de la citadelle.
L'équipe HypnoCheck recrute ! | En savoir plus

L'équipe HypnoDiff, chargée de la saisie des synopsis et des news diffusions, recrute.
L'équipe HypnoDiff recrute ! | Plus d'infos

Le nouveau numéro d'HypnoMag est disponible !
HypnoMag | Lire le nouveau numéro !

Alternative Awards : À vos nominés
Alternative Awards | On compte sur vous !

Activité récente
Actualités
Nouvelle saison, nouveaux costumes pour les Bridgerton.

Nouvelle saison, nouveaux costumes pour les Bridgerton.
Cette saison, c'est au tour de Francesca de vivre la présentation devant sa reine. De son côté,...

Un nouveau personnage chez les Bridgerton

Un nouveau personnage chez les Bridgerton
Poursuivant dans la voie de la diversité, La Chronique des Bridgerton intègre un nouveau personnage...

La bande-annonce officielle de la saison 3 est sortie !

La bande-annonce officielle de la saison 3 est sortie !
L'impatience des fans arrive bientôt à sa fin. Pour attendre le 16 mai, Netflix a publié une bande...

La reine Charlotte dans Doctor Who

La reine Charlotte dans Doctor Who
La nouvelle saison de Doctor Who débarque en Mai sur la BBC et Disney+ : de nouvelles informations...

Calam Lynch, après Bridgerton

Calam Lynch, après Bridgerton
Au casting de la saison deux du "Seigneur des Anneaux : les Anneaux du Pouvoir" bientôt...

Newsletter

Les nouveautés des séries et de notre site une fois par mois dans ta boîte mail ?

Inscris-toi maintenant

HypnoRooms

choup37, 18.04.2024 à 08:49

5 participants prennent part actuellement à la chasse aux gobelins sur doctor who, y aura-t-il un sixième?

chrismaz66, 18.04.2024 à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

choup37, 19.04.2024 à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

CastleBeck, Aujourd'hui à 11:48

Il y a quelques thèmes et bannières toujours en attente de clics dans les préférences . Merci pour les quartiers concernés.

Viens chatter !