2.05 - Et si c’était écrit ?
Au palais royal, Kate, seule dans un salon de réception, repense au moment où leurs deux visages se sont rapprochés et ce qu’elle a ressenti pour Anthony pendant la chasse. Anthony entre dans le salon où elle se trouve mais il passe à côté d’elle en la saluant et pénètre dans le salon de la reine où Charlotte l’attend avec Mary Sharma, Edwina et Lady Danbury. Elle lui demande de parler de ses projets de mariage. Anthony a prévu une petite cérémonie en famille certainement à Aubrey Hall. Charlotte n’est pas d’accord et décide d’organiser leur mariage à Londres. Edwina est ravie.
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Lady Whistledown : La frénésie de la compétition, le délicieux frisson qu'il y a à risquer son va-tout, je fais allusion, non pas aux tentations des luxueux cercles de jeux londoniens, mais à un pari cachant de bien plus gros enjeux. Le mariage. Car une fois que cette mise particulière est placée, on ne la retire pas aisément. Un fait qui, j'en suis sûre, est accueilli à la fois avec des regrets et un énorme soulagement...
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Pénélope et Eloïse passent près d’un petit groupe de demoiselles autour de Prudence qui parle de son mariage. Elles s’éloignent en se moquant, tandis que Jack reproche à Portia de l’avoir piégé en les replongeant dans les soucis financiers. Il souhaiterait que Prudence lui rende sa parole pour pouvoir remettre le cap sur Cressida Cowper. Portia refuse obstinément, pas question que Prudence reste sans fiancé pour sa réputation.
Chez les Bridgerton, le tailleur réajuste les costumes qu’il confectionne pour Anthony. Stressé de voir la date de son mariage s’approcher, il liste tout ce qu’il reste à faire. Bénédict qui vient d’entrer à l’académie, plaisante pendant que Hyacinthe, curieuse, demande si Edwina et Kate habiteront à Bridgerton avec la famille. Violet répond qu’Edwina deviendra la maîtresse de la maison, Eloïse aimerait que Kate reste pour avoir une deuxième femme intelligente chez eux. Violet avertit Eloïse qu’elle devra l’aider pour le dîner, auquel assisteront lady Danbury et les Sharma, qui sera suivi du bal de fiançailles. Eloïse prétexte être prise pour aller écouter un exposé sur la composition florale avec Pénélope.
Edwina essaie sa robe de mariée chez Madame Delacroix. Elle est très excitée et parle sans arrêt. Kate lui répond patiemment mais elle pense au sentiment qu’elle commence à ressentir pour le futur mari de sa sœur. Un peu plus loin, Portia tempère Prudence sur le trousseau qu’elle voudrait commander. Pénélope s’assure que la modiste a bien reçu les derniers feuillets qu’elle a écrit. Madame Delacroix ne veut pas limiter ses ambitions et espère que Lady Whistledown informera l’aristocratie qu’elle a été choisie pour les toilettes d’Edwina.
En rentrant chez Lady Danbury, Kate trouve Anthony dans le salon. Il explique qu’il est venu avec un bijoutier pour ajuster la bague d’Edwina. Edwina et leur mère sont sorties, Anthony se prépare à se retirer, mais le bijoutier, gourmand, arrive à se faire inviter pour le thé et les pâtisseries par Kate. Un peu plus loin, Anthony gêné, cherche une conversation appropriée mais Kate lui reproche de ne rien faire d’approprié dans ses fiançailles, car s’ils avaient été surpris dans la bibliothèque d’Aubrey Hall par une autre personne que Daphné, ils seraient en train de préparer leur mariage. Plein d’espoir Anthony demande si c’est ce qu’elle désire, elle s’écrie que non. Déçu il prétend se réjouir d'avoir évité un sort aussi inenvisageable. Le bijoutier qui a terminé son thé demande à Kate d’essayer la bague. Malgré le refus d’Anthony, le bijoutier insiste et Kate passe la bague. Elle regarde sa main et trouve qu’il s’agit d’un très beau bijou. En lui prenant la main, Anthony explique qu’il s’agit de la bague offerte à sa mère par son père avant leur mariage. Il caresse la bague et les doigts de Kate ce qui crée entre eux un moment d’émotion. Ils se séparent brusquement, au moment où Edwina et Mary entrent dans le salon avec Lady Danbury. Kate rend la bague à Edwina. Lady Danbury profite que tout le monde soit là pour leur apprendre que les parents de Mary, Lord et Lady Sheffield sont à Londres depuis la veille. Ils participeront au diner prévu chez elle le lendemain pour les fiançailles.
Anthony emmène Edwina en promenade. Mary fatiguée, demande à Lady Danbury de les escorter. Cette dernière accepte et oblige Kate à venir avec elle. Au parc, Kate reproche à Lady Danbury d’avoir invité les Sheffield qui ont rejeté leur fille. Lady Danbury refuse de répondre à leur impolitesse par la sienne et y a vu l’occasion d’une réconciliation favorable à Edwina pour prétendre à la fortune qui fait défaut aux Sharma. Kate pense que c’est trop tôt. Si les Bridgerton apprenaient les conditions des Sheffield, ils pourraient croire qu’elle a tout manigancé pour servir ses intérêts et annuler le mariage. Lady Danbury lui demande si elle n’espère pas secrètement que le vicomte rompe son engagement. Kate regarde Edwina, heureuse, aux bras d’Anthony et c’est d’un air résigné qu’elle répond que non. Thomas Dorset s’approche d’elles et les salue puis il invite Kate à faire un tour sur le lac. Lady Danbury accepte pour Kate, obligée de le suivre. De loin, Anthony pose un regard noir sur Dorset qui prend la main de Kate pour l’aider à monter dans la barque et fronce les sourcils quand Kate rit aux éclats. Violet comprend et prend en charge la conversation.
Colin se renseigne auprès de Pénélope sur les activités de Jack, il souhaite investir dans ses mines. Pénélope cherche Éloïse, Colin lui rappelle qu’Eloïse doit assister avec elle à un exposé sur la composition florale. Après une hésitation, Pénélope couvre son amie.
Eloïse prend prétexte de sa recherche d’un cadeau unique pour le mariage de son frère pour fausser compagnie à son chaperon. Elle fonce vers les Assembly rooms pour assister à une réunion politique concernant l’éducation des femmes. Elle y rejoint Théo Sharpe qui pense qu’elle vient encore l’interroger sur Lady Whistledown. Elle le détrompe, elle est ici pour échanger des idées avec des hommes et des femmes sur des sujets qu’il a lui-même évoqués. Il est étonné de la voir si loin de Mayfair, elle plaisante en lui expliquant qu’il existe une merveilleuse invention appelée voiture qui permet à une dame de se déplacer. Théo sourit et lui demande son nom puis il se présente : Théo Sharpe. Sans le laisser respirer, elle lui prête un crayon pour qu’il note les erreurs qu’elle a relevées dans son argumentation.
Une main dans l’eau, Kate apprécie la paix sur le lac. Puis elle parle de l’Inde avec Dorset. Elle avoue avoir hâte d’y repartir. Dorset pensait qu’elle resterait en Angleterre, elle préfère revenir chez elle et envisage de devenir gouvernante. Elle propose à Dorset, puisqu’il pense retourner en Inde apprendre leurs pratiques médicales de lui servir de guide.
Un peu plus loin, Mondrich et sa femme se promènent dans le parc. Mondrich a l’impression de perdre son temps mais Alice lui fait remarquer qu’ils ont besoin de membres et ils sont ici. Jack Featherington se présente et félicite Mondrich pour ses exploits. Alice en profite pour l’inviter à venir au club en discuter avec Will. Portia vient l’interrompre pour lui rappeler leurs problèmes dont il ne semble pas se préoccuper. En retour il la réprimande pour les factures de la modiste qui augmentent le désastre au lieu de les en sortir.
Edwina trouve sa sœur souriante et lui parle des distractions que Londres a à offrir. Dorset amarre la barque, Anthony critique le nœud qui ne tiendra pas selon lui. Il le refait et poussant Dorset il tend la main à Kate pour l’aider à sortir de la barque. Elle hésite puis la prend. Ils restent un moment face à face, leurs doigts noués. Reprenant ses esprits, Kate arrache sa main en poussant Anthony qui perd l’équilibre en butant contre un chien et entraine Dorset dans sa chute. Ils finissent tous deux dans le lac. L’assistance assiste au naufrage en riant. Anthony vexé, lance un regard noir à Kate et rageusement, défait sa cravate et pose son gilet. Edwina en riant, demande s’ils n’ont rien, Dorset répond que l’eau est rafraichissante et très agréable. Edwina répète très agréable en lorgnant sur Anthony rageur, qui arrache sa veste et sa cravate, et sort de l'eau dans sa chemise devenue transparente laissant voir son torse et ses muscles. Kate la réprimande, on ne fixe pas, cela ne se fait pas, mais ne s’en prive pas de son côté.
Chez les Bridgerton, Pénélope attend Eloïse qui descend enfin. Elle a oublié leur promenade habituelle. Pénélope lui dit qu’elle a manqué le plongeon improvisé d’Anthony la veille et lui demande où elle était. Pénélope s’invente de multiples et ennuyeuses courses de mariage pour lesquelles elle a encore été enrôlée. Elle remet leur flânerie au lendemain et s’éloigne. Avisant la femme de chambre d’Eloïse et prétextant l’oubli du réticule qu’Eloïse lui a demandé d’aller récupérer, Pénélope lui demande où elle doit aller. La femme de chambre avait pourtant averti Eloïse que les rues de Bloomsbury ne convenaient pas à une dame.
Portia a fait venir le bijoutier, Monsieur Brookes, pour lui faire examiner un des colliers que Jack a ramené d’Amérique. Jack rentre dans la pièce et se montre mal à l’aise lorsque Portia demande au bijoutier combien pourrait coûter un collier de ce genre. Il ne peut pas faire une estimation définitive sans ses outils mais il est rare de voir d’aussi belles pierres. Le bijoutier s’en va et Jack lui rappelle que ces pierres sont fausses. Portia pense que si elles ont pu tromper le vieux bijoutier, elles pourraient bien sauver la saison.
Bénédict entre à l’académie des arts, il trouve Tessa en train de peindre, seule, dans l’une des classes. Il s’arrête et admire son travail. Elle répond qu’elle n’est pas douée uniquement pour poser nue et que bien que deux femmes figurent parmi les membres fondateurs, il leur est toujours interdit d’intégrer les cours, habillées. Bénédict trouve ingénieux de travailler comme modèle ce qui lui permet de profiter des enseignements. Elle le met au défi d’essayer, c’est plus difficile qu’il n'y parait. De plus elle a besoin de faire une étude du corps masculin, nu. Sans un mot, sous son regard ébahi puis curieux, il commence à se déshabiller.
Kate est assise, songeuse, dans les jardins de Lady Danbury. Elle est tirée de sa rêverie par Lady Mary qui trouve l’endroit apaisant. Kate pense au diner du soir et lui propose de le manquer en prétextant être souffrante. Mary lui rappelle que Lady Danbury tient à ce que tout le monde soit présent. Elle se souvient du dernier diner avec ses parents, le père de Kate était venu la demander en mariage. Son père, Lord Sheffield a clairement désapprouvé cette union. Elle a du choisir entre sa famille et son cœur. Elle se félicite qu’Edwina n’ait pas à choisir entre la richesse et l’amour et Kate ne désire que sa liberté.
Violet discute avec Anthony du retour des Sheffield qui est une véritable surprise. Puis elle assure Anthony qu’elle soutiendra son choix, mais elle l’a observé toute la semaine et il lui est difficile de rester silencieuse sur les fiançailles de son fils et son mariage avec celle qui la remplacera à la tête de leur maison. Elle ne conteste pas ses capacités mais l’exemple qu’il donne à ses frères et sœurs en prenant pour épouse une jeune fille qui ne lui inspire ni tendresse ni amour. Il devrait être heureux de se marier mais il a l’air de monter à l’échafaud. Un gentleman ne peut pas revenir sur sa parole mais une femme le peut. Si Edwina rompait ses fiançailles, personne ne lui en voudrait. Anthony veut aller jusqu’au bout de son devoir qui est de se marier, ses sentiments sont accessoires. Violet n'est pas d’accord, elle ne souhaite pas que son fils passe le reste de sa vie dans le regret.
Edwina et Kate se préparent avec l’aide de leurs femmes de chambre. Edwina trouve sa sœur distraite. Kate prétend que l’agitation de ces derniers jours a déclenché des migraines. Edwina regrette l’animosité qui persiste entre Kate et Anthony. Edwina est anxieuse mais a aussi hâte de rencontrer ses grand parents. Kate veut lui parler de quelque chose d’important avant. L’arrivée de Lady Danbury qui annonce l’arrivée de leurs invités l’empêche d’en dire plus. Edwina sort, Lady Danbury barre fermement le passage à Kate de sa canne. Kate lui promet de bien se comporter. Lady Danbury lui assure qu’elle a organisé ce diner dans son intérêt. Si les fiançailles d’Edwina ont mis fin à certains espoirs envers le vicomte, accéder à la fortune des Sheffield est une très belle récompense. Quand la passion retombe ou que le destin frappe, une femme se retrouve seule face à elle-même.
Lady Danbury entre dans le salon avec les dames Sharma. Lady Danbury présente Edwina et Kate à ses invités. Les Sheffield ne s’intéressent qu’à Edwina qu’ils trouvent ravissante et lui demandent si elle aime la danse et la musique. Lord Sheffield l’invite à les accompagner à l’opéra, ils ont une loge magnifique qu’ils ont laissé inoccupée. Violet reconnait qu’il y a bien longtemps que les Sheffield n’ont été vus à Londres. Lady Sheffield regarde Mary qui salue ses parents. Edwina sent la gêne qui s’installe et reprend la parole, elle aime la musique, sa sœur Kate l’y a initiée. Un autre instant de gêne brisé par Lady Danbury qui les invite à passer dans la salle à manger. A table Lady Sheffield invite les Bridgerton à leur rendre visite dans leur manoir et Lord Sheffield demande à Anthony s’il aime chasser. Anthony le remercie de son invitation car il aime chasser. Edwina ajoute que Kate et Anthony ont failli abattre un cerf à Aubrey Hall. Lady Sheffield est étonnée que les jeunes filles apprennent à tenir un fusil en Inde. La conversation tourne ensuite autour du mariage. Lady Sheffield trouve que Sa Majesté, qui organise les noces de sa petite fille, est très indulgente après tout ce qu’il s’est passé. Lord Sheffield lui rappelle qu’ils sont en famille, mais elle continue à énumérer ses griefs. Leur fille a rejeté le riche parti qu’ils avaient trouvé, un Comte. Violet essaie de détourner sans succès la conversation. Leur fille a préféré un vulgaire employé avec un enfant d’un précédent mariage avec dieu sait qui. Kate intervient, sa mère a un nom. Lady Danbury veut détourner à son tour la conversation sans plus de succès que Violet. Les Sheffield n’ont pas pu se montrer dans le monde pendant des années, Mary s’est enfuie à l’autre bout du monde, les privant de leur petite fille. Mary rectifie leurs petites filles. Elle a deux filles qu’ils ont décidé de rejeter avec elle. Ce qui l’a rendue libre d’élever ses filles loin de leurs exigences de fortune et titres. Lady Sheffield lui fait remarquer que si elle méprise les richesses, sa fille non. Elle dévoile le marché passé avec Kate à la grande surprise de Mary et Edwina. Violet demande à Anthony s’il le savait. kate veut tout expliquer. Anthony se lève et ne tolère pas que les Sheffield insultent les Sharma. Lady Mary a élevé ses filles de façon admirable. Il leur suggère de quitter la table. Il demande au domestique de faire avancer leur voiture qu’ils attendront dehors. Il leur précise qu’ils ne recevront pas d’invitation pour le mariage. Anthony attend qu’ils soient partis pour souhaiter une bonne soirée et mécontent, sortir à son tour avec Violet. Edwina reproche à Kate de l’avoir trompée et ne voulant plus rien entendre, se réfugie dans sa chambre, suivie par Mary.
Kate rattrape Anthony et lui demande un entretien, Violet rentre à la maison, Anthony suit Kate. Kate veut qu’il sache qu’Edwina n’était pas au courant. Anthony a bien compris qu’elle n’en savait pas plus que lui sur ses stratagèmes et avant qu’ils ne causent d’autres problèmes, Anthony souhaite rompre son engagement. Pour ne pas porter atteinte à la réputation d’Edwina, Violet et Lady Danbury élaboreront un plan. Kate ne comprend pas ce revirement, depuis le début il a insisté malgré toutes les objections qu’elle a émises et brusquement il la rejette. Il lui reproche de rendre cette union impossible, même si elle repart en Inde, ce n’est pas assez loin. Aucun endroit sur terre ne sera assez loin pour le libérer du tourment qu’il ressent et son honneur de gentleman ne tient qu’à un fil à chaque instant qu’il passe en sa présence. Kate est le poison de son existence et l’objet de tous ses désirs. Ils se sont rapprochés, Anthony effleure ses cheveux. Kate n’a rien voulu de tout ça, devoir mentir à sa sœur, être distraite dès qu’il entre dans la pièce. Anthony voudrait l’embrasser mais son sens de l’honneur le retient. S’il épouse Edwina ils seront liés et il ne veut pas vivre sa vie d’époux à la désirer et rêver d’elle. Un bruit les ramène à la réalité, Anthony la laisse.
Chez les Featherington, le moral n’est pas au beau fixe, aucune invitation depuis leur retour de la campagne. Jack fait remarquer que leurs fiançailles expliquent peut être cette mise à l’index et souhaite les rompre. Il n’en est pas question pour Portia qui lui conseille plutôt d’accepter de laisser les messieurs qui le veulent, investir dans ses mines. Elle y voit un moyen de rétablir leur fortune, ils auront un beau mariage et elle n’aura plus à souffrir leur dédain.
Edwina regarde par la fenêtre de sa chambre, pensive, quand Kate vient lui demander de lui pardonner. Edwina aurait voulu qu’elle ait assez confiance en elle pour l’informer du marché passé avec les Sheffield et leur fortune. Kate explique avoir écrit aux Sheffield après la mort de leur père et quand ils lui ont communiqué leurs conditions elle a pensé que ce serait la solution à leurs problèmes. Elle a voulu protéger sa sœur et sa mère de ce fardeau qui lui a terriblement pesé. Edwina remarque que si Anthony souhaite toujours l’épouser, elle n’aura pas besoin de la fortune des Sheffield ; en devenant vicomtesse, il y aura suffisamment d’argent pour tout le monde. Anthony, aussi généreux que riche, veillera à ce que sa mère et elle ne manquent de rien. Edwina veut ce mariage, elle l’aime d’autant plus en voyant comment il a pris la défense des Sharma au dîner. Mais il faudra qu’Anthony leur pardonne avant.
Un matin de bonne heure, EloÏse se dirige vers l’imprimerie Chancery Lane. Théo la regarde arriver et craint qu’elle ne lui porte d’autres corrections à ses écrits. Elle vient au contraire lui poser des questions. Pour la taquiner Théo prétend que les idées qu’il a consigné dans sa brochure sont assez difficiles à comprendre. EloÏse ne se laisse pas démonter et répond que c’est plutôt un manque de moyens pour les exprimer. Ils rient tous les deux. Cachée derrière un tonneau, Pénélope a suivi Eloïse et les observe de loin.
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… Le devoir. Plus que les lois ou la foi, j'ai souvent pensé que c'était cela qui maintenait l'équilibre de notre fragile société.
Le devoir envers son rang ou ses titres. La fidélité au nom que l'on porte. Cela exige à la fois une obéissance absolue et un sacrifice total. Mais que se passe-t-il lorsqu'un tel devoir se retrouve en conflit avec les véritables aspirations du cœur ?
Surgit alors le risque d'un énorme scandale. La seule question étant : les protagonistes tiendront-ils compte de mon avertissement ? Ou est-il d’ores et déjà trop tard pour écouter son devoir et faire taire son cœur ?
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Pendant que Bénédict passe la nuit avec Tessa, Anthony passe la nuit à réfléchir. Ne pouvant trouver le sommeil, au petit matin, Kate passe une cape sur ses épaules et rejoint au galop un bosquet où elle sait passer Anthony. Elle ne tarde pas à le voir arriver. Il ne trouvait pas le sommeil non plus. Kate lui demande ce qu’il a décidé. Anthony souhaite rompre les fiançailles ce qui les sortirait de la situation impossible dans laquelle ils se trouvent. Kate le supplie de ne pas briser le cœur de sa sœur. Il ne doit pas perdre son honneur à cause d’elle, cette chose qui les dévore passera un jour, comme si ça n’avait jamais existé. Elle ne veut pas priver Edwina du bonheur et de l’avenir qu’elle mérite. A contre cœur, mais parce que les yeux de Kate l’implore, il accepte que le mariage soit célébré dès que possible. Le cœur lourd, il monte sur son cheval et s’éloigne rapidement, laissant Kate qui éclate en sanglots près de sa monture.