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Série : Merlin (2008)
Création : 06.10.2012 à 12h23
Auteur : Jinny
Statut : Terminée
« Un retour inattendu dans la vie de Merlin bouleverse sa vie. Alors qu'un ennemi rode à l'intérieur du château, il va devoir faire face à des évènements qui risquent de la changer... » Jinny
Cette fanfic compte déjà 20 paragraphes
Notes de l'auteur : Il y a un risque de spoilers de la saison 5. Les dialogues sont en italique et les pensées en gras. J'aimerais vous remercier, tous, de m'avoir soutenu dans l'écriture de cet EV, merci à ma relectrice, Choup37, à Crystal14 qui m'a aidé et à Macrale qui m'a conseillée. Merci à ceux qui ont écrit des EV's qui m'ont donné l'envie d'écrire, et à ceux qui participaient à Spoilers & Hypothèses pour les idées. Enfin, je vous remercie, vous, qui allez me lire.
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Chapitre 1 : La Renaissance de Freya
Lac d’Avalon
Freya sortit du Lac, avec la même robe que Merlin lui avait donné. Le Roi Sidhe lui dit :
« Ecoute-moi bien, Freya. Cette vie est la seconde et dernière que tu auras. Alors ne te fais pas tuer et essaye d’aider au mieux Emrys à créer cet Avènement. Et protège-le de Morgana.
- Je le ferai, promis, Majesté, répondit Freya, sèche, et s’inclinant devant la fée.
- Bonne chance ! » répondit le Roi Sidhe avant de replonger dans l’eau.
Forêt d’Ascetir
Freya partit vers Camelot, mais avant, choisit une cabane inhabitée située dans la forêt d’Ascetir pour se préparer avant de rejoindre le château. Elle fit brûler un feu, par magie, puis prononça une formule druidique afin de faire apparaître des vêtements. Dans ceux-ci, elle choisit une robe plus au moins ressemblante à celles de Gwen avant son couronnement, une cape rouge en velours, et des bottines noires. Elle s’habilla et trouva un sac assez grand à bandoulière dans la pièce pour mettre le reste des vêtements et des chaussures ainsi que la robe qu’elle qualifiait digne d’une princesse que Merlin lui avait mise avant de la déposer à Avalon. Après s’être préparée, elle récita une autre formule druidique pour paraître sous la forme d’une belle jeune fille totalement différente d’elle, tout en gardant ses yeux qui charmaient tant Merlin.
(Générique)
Cabane de Morgana
Morgana attendait quelqu’un. Tout d’un coup, la porte de sa cabane s’ouvrit.
« Désolé, Morgana, je suis en retard ! Êtes-vous remise de votre emprisonnement, Ma Dame ? dit un jeune homme, en cotte de maille et en cape de Camelot.
- Oui, mon garçon. Tu as bien grandi, depuis notre dernière rencontre, Mordred. J’ai un service à te demander, dit Morgana.
- Oui, tout ce que vous voudrez, Morgana. Les nôtres ont été exterminés, sans remords, alors, je désire me venger d’Arthur Pendragon et de Merlin qui nous a lâchés ! s’exclama Mordred.
- Avant tout, sais-tu quelque chose d’Emrys ? demanda Morgana.
- Oui, Morgana. Je sais beaucoup de choses sur Emrys. Je sais qui il est, et où il est…dit Mordred.
- Tu peux me le dire ? demanda Morgana.
- Oui, Ma Dame. C’est Merlin ! dit Mordred.
- Comment ?! Ce serviteur est Emrys ? s’étonna Morgana.
- Oui, il se déguise, en Dragoon The Great. Merlin a un nom parmi nous, il est Emrys, ce nom marque une appartenance chez les druides, dit Mordred.
- Le sorcier qui a été accusé à la place de Guenièvre ?! C’était Merlin ?! s’étonna encore plus Morgana.
- Oui, c’est lui, dit Mordred.
- Merci, mon chou. Maintenant, j’ai besoin de tes talents de comédien pour espionner Merlin. Tu es déjà chevalier de Camelot, n’est-ce pas ? demanda Morgana.
- Oui, Arthur m’a fait confiance, et je me servirai de cette confiance pour vous servir, Ma Dame, répondit Mordred, fièrement.
- Dans ce cas…Si jamais il se passe une chose inhabituelle, tu me préviens, et je t’en saurai gré, dit Morgana.
- Oui, Ma Dame, dit Mordred, en s’inclinant.
- Bien, file à Camelot, mon garçon » dit Morgana.
Mordred sortit de la cabane.
La Taverne
Freya se remit en chemin, munie de son sac, et arriva à Camelot dans l’après-midi. Elle demanda une chambre sous le nom de Clara à la Taverne, puis aperçut quelques chevaliers (dont Sir Gauvain) en train de rire aux éclats, tandis qu’elle montait. Elle s’allongea sur son lit dans sa chambre et se mit à penser.
« Hum…Je dois absolument atteindre Merlin alias Emrys dès demain. Mais comment justifier ma présence au château ? » songea-t-elle quand on frappa à la porte.
Elle ouvrit la porte. Evoric, l’aubergiste, lui donna une fiche en disant :
« Mademoiselle, le Roi Arthur m’a demandé de donner ça à toutes les jeunes filles de l’auberge. C’est un appel à devenir servante si certaines veulent rester à Camelot.
- Merci, mon cher monsieur. J’en ferai bon usage, dit Freya.
- Au revoir, mon enfant » dit Evoric en sortant.
Freya referma la porte en regardant l’affiche. Elle se dit tout en se rallongeant sur le lit :
« Voilà la solution !!! Je peux m’introduire au château en étant servante !!! Mais…Non, en travaillant aux cuisines, je ne puis être aussi près de Merlin que je le pensais… »
Et en songeant à l’homme qu’elle n’avait jamais cessé d’aimer, elle s’endormit.
A SUIVRE...
Chapitre 2 : La servante
Chambre de Guenièvre au château de Camelot
Gwen se leva. Elle s’habilla pour le déjeuner avec Arthur, l’un de ceux qu’elle avait avec son époux. Elle se coiffa, et commença à faire son lit. Elle n’était pas comme Arthur, laisser son lit à faire par Merlin, son ami de toujours…Elle pensait à cela et faisait toujours son lit quand on frappa à la porte. Elle répondit tout en continuant de faire son lit :
« Entrez !!!
- Bonjour mon cœur ! fit Arthur en entrant.
- Arthur ! Quel bon vent vous amène ? demanda Gwen en s’arrêtant de faire son lit pour l’embrasser.
- J’étais juste venu te voir, Guenièvre, mais maintenant, j’ai un sujet de conversation plus important, dit Arthur, l’air grave.
- Quel sujet ? demanda Gwen en se remettant à faire son lit.
- Ce que tu fais, répondit Arthur en se servant de l’eau de la cruche dans son verre.
- Mon lit ?! Pourquoi donc ? fit-elle, étonnée.
- Ce n’est pas d’usage qu’une reine fasse office de servante, dit Arthur avant de boire une gorgée d’eau.
- Est-ce un crime de faire son lit ? demanda Guenièvre, en le finissant, justement.
- Pour une servante, ce que tu n’es plus, non. Mais pour la reine que tu es devenue, si.
- Bonjour ! dit Merlin en entrant. Ah, ben j’allais faire le lit…
- Merlin !!! On t’a appris à frapper avant d’entrer ?! demanda Arthur, ironique.
- Oui, mais bon…J’étais juste venu faire le lit, et vous prévenir que le déjeuner est prêt, dit Merlin en ressortant aussitôt.
- Ah Merlin…Pfff…Bref. Nous en discuterons devant le déjeuner. Viens », dit Arthur en lui tenant la main.
Elle la lui prit et le suivit dans le couloir.
Salle du Conseil
« Allez, asseyez-vous, Majestés !!! dit Merlin en posant deux assiettes à côtés.
- Merlin !!! Tu sais quoi ? J’en ai marre que tu m’appelles par mon titre et que tu me vouvoies en privé !!! Alors, tu vas cesser une bonne fois pour toutes de le faire d’accord ? dit Guenièvre, en s’asseyant, agacée par le comportement du jeune sorcier.
- Oh d’accord, Guenièvre, je vais arrêter de le faire, dit Merlin en les servant de la nourriture.
- DONC…Avant que Merlin ne nous interrompe, je disais que ce n’était pas raisonnable de faire office de servante et de reine en même temps, dit Arthur, en s’asseyant à son tour.
- Mais vous savez que je ne puis renoncer à ma vie d’avant, Arthur…J’ai toujours vécu en obéissant, en faisant les corvées, et là…C’est nouveau pour moi de me faire obéir au doit et à l’œil en un seul claquement de doigt…Je n’ai pas l’habitude…Pouvez-vous me comprendre ? demanda Guenièvre en mangeant.
- Oui, je te comprends, mais il n’est guère d’usage, je te l’ai déjà dit, et en plus, si le Conseil savait cela, il critiquerait. Donc, pour ne pas que nous soyons critiqués, tu vas m’écouter, et engager une servante, à moins que tu ne veuilles que Merlin fasse toutes tes corvées ménagères, dit Arthur.
- Hééééé !!!! protesta Merlin.
- Je ne suis pas si cruelle, Arthur. Le pauvre Merlin, obligé de faire nos deux lits et de faire le ménage dans les deux chambres royales…Non, il n’en est pas question, dit Gwen en mangeant un peu de viande.
- Alors, tu vas le faire ? demanda Arthur, sûr de lui.
- Si je puis me permettre, Guenièvre, la seule solution qui s’impose est celle qu’Arthur à proposé, parce que sinon, ça ne m’arrangerait pas, et puis…Ca n’arrangerait pas le Conseil non plus, dit Merlin.
- Roooh…Très bien, mais…dit Guenièvre.
- Merci, mon cœur, dit Arthur en lui prenant la main. C’est mieux pour nous deux.
- Franchement, Guenièvre, si j’étais à ta place, je profiterais des moments à me tourner les pouces pendant que mon serviteur ferait tout ! dit Merlin.
- Tiens, tant qu’on en parle, Merlin ! Tu as mon lit à faire, mes bottes à cirer, ma chambre à ranger, mon armure à polir, mon épée à aiguiser, mon cheval à panser, l’écurie à nettoyer, le repas à servir, la table à débarrasser, et des courses à faire pour Gaius, m’a-t-il dit ! énuméra Arthur en buvant un peu d’eau après cette longue tirade.
- Ah, toujours aussi arrogant…chuchota Merlin pour lui-même, visiblement trop fort pour qu’Arthur n’entende pas.
- Que dis-tu ?! demanda Arthur, qui, justement avait tout entendu. Que je suis arrogant ? Sais-tu au moins ce que ce mot peut signifier ?
- Oui, Monseigneur, répondit Merlin. Voulez-vous que je vous en donne la définition en deux mots ?
- Oui, je t’écoute, répondit Arthur.
- Roi Arthur ! dit Merlin en courant vers la porte avant qu’Arthur ne passe à l’action.
- Roooh…Disparais de ma vue avant que je ne décide de t’empaler !!! râla Arthur en lui lançant à la tête son verre vide.
- Je sais bien que vous ne le ferez pas, Arthur ! dit Guenièvre, en riant. Vous tenez trop à lui !!! »
Arthur sortit furieux.
A SUIVRE...
Chapitre 3 : A la vue de Merlin
Chambre de Freya à la Taverne
Freya se réveilla vers 9 heures. Elle se leva, s’habilla, récita à nouveau la formule pour reprendre l’apparence de Clara qu’elle avait perdue au cours de la nuit et s’apprêta à sortir de sa chambre pour prendre son petit déjeuner, quand elle entendit un crieur hurler « Mesdemoiselles les roturières !!! La Reine Guenièvre cherche une servante qui a déjà servi une Dame pour la servir !!! Venez au château avant midi pour vous présenter !!! ».
Elle comprit que Merlin serait assez proche d’elle et courut vers le château en vitesse. Elle arriva, on lui indiqua où aller pour se présenter, et elle ne trouva personne avant elle. Elle dit aux gardes de l’annoncer au Roi et à la Reine. Comme prévu, on l’annonça, et elle entra.
Salle du Conseil
Freya entra, sous son apparence de Clara. Elle vit Guenièvre, qu’elle avait entrevu en train de rire avec Merlin dans une boule de cristal à Avalon, Arthur, qu’elle avait déjà vu, et bien sûr, son bien-aimé Merlin. Elle le trouvait encore plus beau qu’avant. Ses cheveux étaient plus courts qu’avant, mais il avait toujours cette frange qui le rendait encore plus séduisant.
Elle s’agenouilla, devant les deux trônes, et resta en silence jusqu’à ce qu’on lui dise de parler.
« Haa, voilà une femme pour toi, Merlin ! Tu pourrais l’épouser ! plaisanta Arthur, chuchotant.
- Ne dites pas de bêtises…Je n’en ai aimé qu’une, et elle est morte, dit Merlin, sur le même ton, par votre faute, faillit-il ajouter.
- Lève-toi, dit Guenièvre. Et présente-toi. »
Elle s’exécuta, puis releva la tête en disant :
« Je me nomme Clara. J’habitais dans un village nommé Greenphire, dans le Kent. Ma mère m’a envoyé dans le Royaume de Nemeth afin de servir Princesse Mithian, mais…J’ai décidé de partir voir Lady Vivian pour la servir. Enfin bref, je puis vous assurer que j’ai servi des Dames dignes de ce nom.
- Peux-tu nous le prouver ? demanda Arthur.
- Ce n’est pas un interrogatoire, Arthur !! Oui, je te crois, Clara. Veux-tu vivre au château ou préfères-tu vivre autre part ? demanda Guenièvre.
- Il est nécessaire que je n’habite pas loin de vous, Majesté. Alors, une chambre au château serait du luxe, répondit Freya.
- Très bien. Tu vas t’installer dans la chambre derrière la mienne. Et quand tu auras fini de t’installer, tu pourras commencer ton travail en faisant le ménage dans ma chambre. Merci, Clara, dit Guenièvre.
- Mais de rien, Votre Majesté », dit Freya en se retirant.
Dès que Freya se fût retirée, Guenièvre demanda à Merlin :
« Crois-tu qu’elle fera une bonne servante ? J’ai pensé tout à l’heure que si elle avait démissionné de son poste à deux reprises, elle allait me lâcher à mon tour…
- Non, je sens que non. Enfin, ce n’est qu’une intuition ! dit Merlin en songeant aux yeux de la jeune fille.
- Merlin, rendez-vous à 11 heures pour l’entraînement. Il n’est que 9h30, alors…Tu peux aller faire ce que Gaius te demande, si tu veux, dit Arthur en surprenant Merlin.
- Vous me laissez vraiment la fin de matinée libre ?! dit Merlin, surpris.
- Je te laisse juste une heure et demie pour faire ce que tu veux. Nous avons…Des choses en tête à faire, dit Arthur en regardant Guenièvre très tendrement.
- En effet, je crois aussi…dit Guenièvre en lui rendant son regard.
- Ha, très intéressant ce que vous allez faire…fit Merlin, malicieux. Bon, je vais profiter de ce moment de répit !!! A plus tard ! »
Merlin sortit très rapidement pour laisser les tourtereaux faire ce qu’ils avaient à faire. Il se dirigea vers la chambre que Freya, toujours sous son apparence de Clara, occupait. Il frappa à la porte.
Chambre de Freya
« Euuh…Entrez !!! dit Freya, sous son apparence de Clara.
- Bonjour, je suis le serviteur d’Arthur, Merlin. Je voulais savoir comment tu allais, et puis, en fait, je suis ravi d’avoir de la compagnie dans le service royal, dit Merlin en entrant.
- Bonjour, Merlin. Je m’appelle Clara, comme tu as dû le deviner, dit Freya.
- Eh bien, Clara, je suis ravi de faire ta connaissance. Veux-tu que je t’aide à t’installer ? J’ai devant moi 1h30 avant d’aider Arthur à s’entraîner, dit Merlin.
- Pourquoi pas ? dit Freya, ne pouvant refuser. Tu es là depuis longtemps ?
- Assez, oui. Peut-être 7 ans, enfin je crois que c’est la septième année que je suis ici, répondit Merlin en prenant quelques robes pour les ranger dans le placard.
- Et comment est Guenièvre ? Est-elle comme Arthur ? Ou est-elle une Reine très juste envers le peuple ? demanda Freya en prenant la robe que Merlin lui avait offerte quelques années plus tôt, avant qu’elle ne meure pour qu’il ne la reconnaisse pas.
- Je sais qu’elle est juste, qu’elle conseille énormément Arthur, et je crois que ses conseils le rendent plus…sage, on va dire…dit Merlin en apercevant tout de même un pan de la robe, qu’il a cru reconnaître. Qu’est-ce que tu caches ?
- Oh, rien…Une robe sale que je dois laver au plus vite. Mais continue, j’aimerais savoir comme Arthur se comporte avec toi, dit Freya en rougissant, et en cachant la robe un peu mieux.
- Comme tu veux. Arthur est tyrannique quand il veut, mais sinon, c’est un bon ami, et il essaye de ne pas trop me taquiner, dans la peur que je lui dise qu’il ne me respecte pas, répondit Merlin en prenant les capes pour les mettre sur des cintres.
- Et sinon ? Qui t’héberge ? s’enquit Freya bien qu’elle ne le sache déjà.
- C’est le médecin de la Cour, Gaius. Ma mère m’a envoyé chez lui dans l’espoir qu’il m’assagirait un peu, dit Merlin en mettant les cintres dans le placard.
- Merci d’avoir répondu à mes questions de curieuse, Merlin. Et merci de m’avoir aidée, dit Freya en fichant la robe sous son oreiller.
- Mais de rien, il n’y a pas de quoi. Tu sais, j’ai l’impression de t’avoir déjà connue, de t’avoir déjà vue quelque part…dit Merlin en l’observant.
- Improbable. Je ne suis jamais venue à Camelot, mentit Freya en rougissant un peu.
- Ah bon ? Pourtant tes yeux…Ils ressemblent à s’y méprendre à ceux d’une personne très proche que j’ai perdue… » dit Merlin.
Freya, en entendant ces mots, eut les larmes aux yeux et commença à sangloter. Elle s’assit sur le lit et mit sa tête sur l’oreiller.
« Mais qu’est-ce que j’ai dit ? J’ai dit quelque chose qui t’a fait du mal ? demanda Merlin, essayant vainement de la consoler.
- Non, tu n’y es pour rien…Je vais m’en remettre…Je t’en supplie, laisse-moi seule, je dois…dit Freya, la voix tremblante.
- D’accord, mais juste une petite demande : est-ce que tu veux visiter le château cet après-midi ? demanda Merlin en se levant du lit.
- Pou-pourquoi p-pas ? dit Freya, essayant de se reprendre. Mais là, t-tu as s-sûrement vu, j-j’ai du travail à-à faire…
- D’accord, je viendrai te chercher ici à 14 heures. A plus tard, dit Merlin, en sortant.
- *magic* Dreska Paranda ! formula Freya pour se transformer en elle-même. Oh mon Dieu…Merlin, si tu savais… »
A SUIVRE...
Chapitre 4 : Le différent
Habitation de Gaius et de Merlin
Merlin se dirigea vers la maison de Gaius, située dans l’aile ouest du château. Il se remémora en chemin les yeux de Clara, et essaya de savoir pourquoi elle avait commencé à pleurer quand il avait parlé de ses yeux qui ressemblaient à ceux de Freya. Il entra brusquement dans la pièce.
« Merlin !!! Tu ne peux pas t’empêcher de faire peur aux gens ??! dit Gaius, qui apparemment, avait sursauté.
- Désolé, Gaius, je réfléchissais…dit Merlin s’asseyant devant Gaius.
- Fais plus attention à l’avenir, d’accord ? demanda Gaius.
- Oui, promis. Avez-vous appris pour la nomination de la servante de Gwen ? s’enquit Merlin, en grignotant un morceau de pain.
- Ne grignote pas !!! Tiens, mange ta soupe, dit Gaius en lui tendant un bol de soupe.
- Alors ? Je peux avoir ma réponse ? demanda Merlin en prenant le bol et en commençant à manger.
- Oui, je le savais, Merlin. Après la nomination, Arthur est venu pour me demander un remède contre le mal de tête, et il m’a dit qu’il avait forcé Gwen à engager une servante. Pourquoi ? demanda Gaius, en mettant une potion de couleur violette dans un flacon qui en contenait une de couleur bleue.
- Parce que…Je l’ai vue, je lui ai parlé, et…En elle, j’ai cru reconnaître…Freya, dit Merlin.
- Tu l’aimes encore après tout ce temps ? demanda Gaius, étonné.
- Oui, je l’aime encore. Je n’ai jamais cessé de l’aimer. J’en veux toujours un peu à Arthur de lui avoir porté un coup mortel, dit Merlin en posant sa cuillère.
- Merlin !!!! Elle était maudite, et tu le sais très bien !!! Arthur devait protéger Camelot ! dit Gaius en posant son flacon.
- Mais il aurait pu être indulgent…Il aurait pu la laisser partir…Et je serais parti avec elle…dit Merlin, de nouveau triste.
- Merlin. Je refuse de continuer cette discussion avec toi, alors, termine de manger et file rejoindre Arthur ! » dit Gaius en reprenant son flacon de médicament.
Merlin finit sa soupe, puis prit sa veste.
Cour du Château
Celui-ci tenait déjà une lance, et Merlin prit la cible en silence.
« Merlin ? Tes babillages habituels me manquent, alors…Arrête d’être silencieux, ça m’énerve encore plus !!! » dit Arthur en lançant sa lance sur la cible que Merlin tenait en bougeant.
Merlin ne répondit rien, et se contenta de continuer à bouger.
« Mais qu’est-ce qui se passe ?! Le silence est un supplice avec toi, Merlin !!! dit Arthur en s’arrêtant.
- Bon, on va le reprendre, cet entraînement ?! fit Merlin, agacé.
- Non, tant que tu ne m’auras pas dit ce qui se passe dans ta tête !!! dit Arthur en posant sa lance.
- Très bien. J’ai un différent avec Gaius, mais rien de très grave. Alors, c’est bon, vous êtes satisfait ? demanda Merlin, énervé, en reprenant la cible qu’il avait posé.
- Non, parce que je ne sais toujours pas quel est ce différent, dit Arthur, désespérément, car il savait que quand Merlin ne voulait rien lâcher, il ne le faisait vraiment pas.
- Il n’en est rien, ne vous inquiétez pas pour ça. On peut reprendre l’entraînement, maintenant ? dit Merlin, ayant dit tout ce qu’il avait à dire.
- Oui, mais je ne suis pas satisfait, dit Arthur, en reprenant sa lance.
- Eh bien, pour une fois dans votre vie, ne posez pas de questions !! dit Merlin, en courant.
- Ah la la… » dit Arthur en tirant dans le mile.
Merlin resta silencieux jusqu’à la fin de l’entraînement, puis, vers 13h30, Arthur dit à Merlin :
« Je vais partir à la chasse, cet après-midi. Comme je sais que tu fais fuir tous les animaux que je décide de chasser, tu as interdiction de nous rejoindre, Léon, Perceval, Guenièvre et moi. C’est clair ?
- Je n’en demande pas mieux, Monseigneur !!! fit Merlin, joyeux depuis la première fois de la journée.
- Je te laisse tout l’après-midi libre, mais ce soir, tu veilleras jusqu’à ce que je me couche !!! dit Arthur en partant vers le château pour se changer pour le souper.
- C’est entendu, Arthur ! » dit Merlin, en allant vers l’aile sud.
Aile sud du château, chambre de Freya
Il alla vers l’aile où habitaient Arthur et Guenièvre, et par conséquent, Freya, qu’il prenait pour Clara. Il n’était que 13h45, mais de toute manière, Clara serait contente de le voir. Il courait vers la chambre.
Il vit que la porte était ouverte, alors il entra sans frapper. Et quand il vit Clara sous une apparence qu’il connaissait, il recula, en disant :
« Clara… »
Freya sursauta, et se retourna aussitôt en disant :
« Merlin, je peux tout…
- Non…Non…dit Merlin en reculant vers le couloir.
- Merlin, Merlin, je t’en supplie… » dit Freya en s’avançant.
Merlin s’enfuit en courant du couloir, allant vers l’aile ouest. Freya n’essaya pas de le rattraper, et s’assit sur le lit.
A SUIVRE...
Chapitre 5 : Les retrouvailles
Habitation de Gaius et de Merlin
« Gaius !!! dit Merlin en entrant à nouveau brusquement.
- Merlin !!! Bon sang, tu le fais exprès ou quoi ?! s’exclama Gaius en sursautant.
- Gaius, je suis désolé…J’ai vu quelque chose que…dit Merlin, bafouillant.
- Qu’as-tu vu ? demanda Gaius en le faisant s’asseoir sur une chaise.
- Etant donné que je suis maladroit à la chasse, Arthur m’a ordonné de ne pas venir les rejoindre. Et j’avais promis à Clara de lui faire visiter le château. Donc, je suis allé en avance, et Clara…Clara avait l’apparence de Freya !!! Elle était Freya !!! s’exclama Merlin, encore étonné.
- Merlin, tu as perdu la tête ?! demanda Gaius en l’auscultant pour voir si son filleul avait perdu la raison.
- Non, je vous jure que c’est vrai, Gaius !!! dit Merlin en dégageant l’instrument de devant son œil.
- Tu l’aimes tellement que son souvenir te hante et que tu la vois partout !!! dit Gaius en tapotant sa tête.
- Non, vous avez tort !!! Je l’ai bien vue !!! Clara EST Freya !!! s’énerva Merlin. Je peux vous le prouver !!!
- Et comment ?! J’aimerais bien savoir, mon garçon ! dit Gaius en rangeant ses instruments de médecine.
- Je vais aller la voir, et vous l’amener, tout simplement, dit Merlin en se levant et en se dirigeant vers la porte.
- Merlin, non… » fit Gaius.
Chambre de Freya
Merlin courut directement vers la chambre de Freya. Il arriva, et frappa à la porte, cette fois, en disant :
« Freya ? Tu es là ?
- Oui…Je suis là, Merlin, répondit l’intéressée.
- C’est vraiment toi ?! demanda Merlin en entrant.
- Oui, c’est moi, Merlin, je peux tout t’expliquer, mais…assieds-toi, tout d’abord ! dit Freya, elle-même assise sur le lit.
- J’aimerais bien savoir pourquoi…dit Merlin en s’exécutant.
- Merlin, tu te souviens que tu m’as déposée à Avalon ? demanda Freya en lui prenant la main.
- Oui, bien sûr…répondit celui-ci.
- Eh bien, le Roi des Sidhes, qui gouverne le Royaume d’Avalon, situé à l’intérieur du Lac d’Avalon, m’a offert une seconde et dernière vie en présent. Il dit qu’avec moi, tu seras mieux pour exécuter ton destin. Je suis son présent à Emrys, tu comprends ? Et je peux t’aider de tas de façons différentes. Mais ne t’inquiète pas, je ne suis plus maudite, ma malédiction s’est envolée à ma mort, quand je suis arrivée à Avalon. Mais tu dois juste savoir une chose…Tu dois à tout prix m’empêcher de mourir. Si je meurs une seconde fois, je risque de mourir définitivement, discourut Freya.
- Oh, mon Dieu…J’ai rêvé qu’un tel moment se déroule, et ce rêve devient réalité, dit Merlin en la serrant dans ses bras.
- Je te voyais malheureux, et là… C’est l’une des seules fois où tu es joyeux depuis ma mort…dit Freya en l’enlaçant le plus fort qu’elle put.
- Mais tu n’es plus morte, Freya…dit Merlin, avant de l’embrasser.
- Oui, et heureusement…fit son interlocutrice après ce long baiser d’une minute et demi.
- Et si nous allions nous balader dans la cour ? proposa Merlin.
- Les gardes ne vont pas me voir ? demanda Freya, un peu inquiète.
- Ils sont à la chasse de l’après-midi. Ils ne seront pas là, la rassura Merlin. Mais j’aimerais bien qu’avant, tu m’aides à prouver à Gaius que j’avais raison à propos de ta ressemblance. Tu veux bien ?
- Bien sûr, mon chou, je t’accorderais n’importe quoi si je pouvais être sûr de ton amour envers moi…répondit Freya, avec tendresse.
- Allons-y, et retransformes-toi, mon cœur…dit Merlin, en prenant la main de Freya.
- *magic* Dreska imparanda ! » formula Freya, revenant sous son apparence de Clara.
Les deux amoureux coururent vers l’aile ouest.
A SUIVRE...
Chapitre 6 : Qui avait raison ?
Habitation de Gaius et de Merlin
« Gaius !!! Je peux vous prouver ce que j’avançais !!! dit Merlin en entrant brusquement pour la troisième fois de la journée.
- Merlin !!! Je vais finir par me plaindre au Roi, si tu continues !!! dit Gaius, ayant sursauté.
- Je peux vous prouver que Freya et que Clara sont une seule et même personne, dit Merlin, confiant.
- Tu ne vas pas remettre ça sur le tapis !!! s’exclama Gaius.
- Je peux vous prouver, et vous allez m’écouter !!! dit Merlin. Clara, je te présente Gaius.
- Bonjour, Gaius, dit Freya sous son apparence de Clara.
- Oh, mon Dieu…C’est impossible…Et pourtant, les yeux…Ils ressemblent à s’y méprendre à ceux de Freya…dit Gaius en observant bien les yeux de Freya.
- Vous voyez ? Maintenant, Freya, tu peux réapparaître ! dit Merlin, souriant jusqu’aux oreilles.
- *magic* Dreska Paranda ! formula Freya, redevenant elle-même.
- Freya ?! Mais tu étais censée être morte ! s’exclama Gaius, encore sous le choc.
- Je l’étais, mais le Roi Sidhe m’a accordé une seconde vie, pour aider Merlin, répondit Freya.
- Ainsi, Avalon n’est pas un mythe ! fit Gaius.
- Non, j’y ai déposé Freya, il y a quatre ans, répondit Merlin, en serrant la main de Freya.
- En tout cas, vous devez être prudents, dit Gaius.
- Nous ne sortons que lorsque les chevaliers, Arthur, Guenièvre et les gardes ne seront pas là, dit Merlin.
- Très bien. Alors, je puis vous conseiller d’aller profiter du beau temps avant qu’Arthur et Guenièvre ne reviennent ! » dit Gaius.
Freya et Merlin se regardèrent, puis filèrent dehors en courant.
Cour du Château
Les deux tourtereaux se tinrent la main, puis s’assirent sur un banc. Merlin se pencha, et cueillit une fleur, qu’il offrit à Freya.
« Tiens, c’es pour toi, dit le jeune sorcier.
- Oh…Merci pour cette délicate attention…dit Freya en la prenant délicatement.
- Mais de rien…fit Merlin, en rougissant.
- Elle est très belle…dit Freya en la mettant derrière son oreille.
- Sur toi, oui, elle l’est… » susurra Merlin.
Après ces mots, Freya s’approcha doucement de lui, et l’embrassa fougueusement. Merlin l’enlaça, et ils restèrent ainsi pendant un bon moment. Puis, Merlin rompit le baiser, et enlaça Freya le plus fort qu’il put. Mais au moment où il faisait ça, Arthur, Guenièvre, Léon et Perceval rentraient de la forêt.
« Hey…Mais ce n’est pas la druidesse maudite que j’ai tué qui enlace Merlin ? demanda Arthur.
- Je crois que si, Majesté, fit Sir Léon.
- Mais elle n’était pas morte ? J’ai entendu Gaius faire ses condoléances à Merlin, le lendemain de l’attaque de ce bastet (épisode 209) !!! dit Guenièvre.
- … Allez l’arrêter », fit Arthur, à contrecœur.
Sir Perceval et Sir Léon s’avancèrent. Ils arrêtèrent Freya tandis que Merlin protestait :
« Léon, vous ne pouvez pas l’arrêter…
- Ordre du Roi, Merlin. Si tu ne veux pas finir en prison sur son ordre, je te conseille de rester à carreau, répondit Sir Léon.
- Mais elle n’a rien fait de mal !!! dit Merlin.
- Nous devons l’emmener à la salle du Conseil, Merlin. Si tu veux t’expliquer avec Arthur, vas là-bas, répondit Sir Perceval.
- Merlin !!! Merlin !!! Sors-moi de là, j’t’en supplie…supplia Freya qui sanglotait, emmenée de force.
- Je ne le permettrai pas !! » dit Merlin en les suivant.
A SUIVRE...
Chapitre 7 : Le Jugement
Salle du Conseil
Freya fut emmenée dans la Salle du Conseil, où elle était venue se faire engager le matin même. Arthur et Guenièvre s’assirent dans leurs trônes respectifs, et Freya fut forcée de s’agenouiller devant tous les membres du Conseil, dont Gaius qui était livide. Arthur commença à poser les questions :
« Comment te nommes-tu ? Tu portes la robe que la servante de Guenièvre portait !!! Tu ne te nommes donc pas Clara !!!
- Je m’appelle Freya, en réalité, répondit Freya, les larmes aux yeux.
- Et tu es la druidesse maudite, n’est-ce pas ? Réponds !!!! dit Arthur, sur les nerfs.
- Je ne puis le nier, Majesté…balbutia Freya.
- Comment es-tu revenue à la vie ? demanda Arthur.
- Je…C’est-à-dire que…commença Freya.
- Arthur !!! dit Merlin en entrant brusquement dans la Salle du Conseil. Elle n’a rien fait de mal !!!
- Saisissez-le. Merlin, apprends à te contrôler, ou je vais devoir te jeter en prison comme sentence, dit Arthur, calmement. Alors ? Réponds à ma question !!! dit-il en s’adressant à la druidesse.
- C’est une chose que vous ne pourriez comprendre, Arthur Pendragon, répondit Freya.
- Arthur, de grâce, laissez-moi…dit Merlin, désespéré.
- Peut-être qu’à eux deux, ils pourront nous expliquer !!! J’ai comme l’impression que Merlin à avoir là-dedans…chuchota Guenièvre, en aparté pour Arthur.
- Laissez-le, dit-il aux gardes qui relâchèrent Merlin qui se précipita vers Freya. Maintenant, vous allez m’expliquer ce qui se passe !!!
- Je te promets que tu ne vas pas mourir, Freya, chuchota Merlin à l’oreille de celle-ci.
- Merlin m’a déposée dans le Lac d’Avalon après que vous m’ayez porté un coup mortel à l’épaule, il y a trois ans. Mais…Le Roi Sidhe, gouverneur du Royaume d’Avalon, m’a offert une nouvelle vie, sûrement parce qu’il voyait que j’étais malheureuse sans Merlin, et aussi parce que je n’avais fait aucune faute au Royaume…mentit Freya, pour préserver l’histoire que Merlin s’était créé.
- Freya, je ne permettrai pas qu’on te condamne à mort…chuchota Merlin, toujours à Freya.
- Merlin, tais-toi, tu empêches Freya de se concentrer…dit Arthur.
- Je donnerais ma vie pour sauver la sienne !!! s’exclama Merlin, en regardant le Roi de Camelot comme s’il le voyait pour la première fois.
- Oh…fit Arthur, pour lui-même, pensif. Guenièvre…Je te la laisse…Merlin, nous devons parler d’une chose importante. »
Couloir
Merlin suivit Arthur dans le couloir. Arthur lui dit :
« Merlin, je sais que tu y es pour quelque chose dans son évasion, il y a trois ans, alors…Je sais aussi que tu la connais bien, que tu l’aimes, qu’elle t’aime, alors, si tu ne le fais pas pour toi, fais-le au moins pour elle…Dis-moi la vérité. Pourquoi l’avoir libérée ?
- Arthur…Il y a des choses que vous n’êtes pas prêts à entendre…Et celle-ci en fait partie. Vous le saurez en temps voulu, répondit Merlin, embarrassé.
- Comme tu veux…Mais elle le payera de sa vie, dit Arthur, s’apprêtant à retourner dans la salle.
- NON !!! dit Merlin. Ne touchez pas à sa vie !!! Je vais tout vous dire, mais avant, vous devez me promettre deux choses. La première, vous devez me promettre que quoi qu’il arrive, vous ne me tuerez pas, et vous ne ferez aucun mal à Freya et à Gaius. Ensuite, vous devez promettre que vous ferez sortir le Conseil. Les choses que je vais vous révéler doivent être entendues en premier que par Guenièvre et vous.
- Très bien, je promets, Merlin. Allons-y, retournons là-bas » dit Arthur.
A SUIVRE...
Chapitre 8 : La révélation
Salle du Conseil
«Sortez tous. Tous sans exception, même vous, Mordred, vous n’avez nul besoin de faire cette tête étrange, tous les membres du Conseil doivent partir, dit Arthur.
- Mais pourquoi, Sire ? protesta Sir Mordred, sûr que quelque chose d’inhabituel allait se passer.
- Parce que c’est comme ça, mon garçon, répondit Arthur. Allez, filez !!!
- Mais vous nous direz ce qui se passe ? demanda Sir Mordred, s’apprêtant à sortir.
- Cela se peut, sauf si les informations qui nous serons révélées ne s’avèrent pas importantes pour le Conseil…commença Arthur.
- Ne lui dites surtout pas ce que je vais vous dire, Arthur…, chuchota Merlin, à l’oreille de son Roi.
- Et pourquoi donc ? demanda Arthur, sur le même ton.
-Parce que…Je le soupçonne de trahison, il doit être au service de Morgana…, se risqua Merlin.
- Il m’a juré qu’il ne fréquentait plus cette sorcière !!! C’est un chevalier de Camelot, comment pourrait-il trahir son serment ?! dit Arthur, courroucé.
- Votre oncle aussi était un chevalier de Camelot, et il a trahi son serment en étant la taupe de Morgana…, argumenta Merlin. Vous devriez m’écouter, pour une fois…
- Je vais me méfier de lui parce que tu me le dis…Mais je ne peux cacher des informations cruciales à un membre du Conseil !!! dit Arthur.
-Je ne sais pas…comment vous pourrez faire, mais si vous le dites à Sir Mordred, il le dira à Lady Morgana, et ce que j’ai essayé de lui cacher pendant des années lui sera révélé…, dit Merlin, tandis que l’intéressé sortait de la Salle.
- Je pourrai… peut-être dire des racontars sur le fait que notre ennemi Bayard veut nous attaquer…Et j’enverrai Mordred en éclaireur, avec quelques uns de nos chevaliers…Mais pas ceux de ma Garde, donc ceux qui m’accompagnent tout le temps…Comme Sir Léon, Sir Gauvain, Sir Perceval, Sir Elyan…Mais des chevaliers comme Sir Martin, ou Sir William…, dit Arthur.
- Oui, faites comme vous le sentirez, mais Sir Mordred ne doit pas entendre ce que j’ai à vous dire, dit Merlin.
- Bien, maintenant que le Conseil est sorti, tu pourrais peut-être nous dire ce que tu ne veux pas que Sir Mordred sache…, suggéra Arthur.
- Euh…oui, c’est une bonne idée. En fait, cette révélation sera dure à entendre, dit Merlin. Je…Je…
-Merlin !!! Tu ne vas quand même pas lui dire…, le coupa Freya.
-Si, j’y suis obligé, pour te sauver !!! dit Merlin. Je suis…S-sorcier, Arthur.
- Tu plaisantes ? dit Arthur, une grimace d’étonnement déformant son visage.
- Oh, non, je ne me risquerais pas à retourner au pilori…je suis devenu assez sage en ce qui concerne cela…, dit Merlin. Oui, je vous jure que je le suis. Regardez : *magic* For bernan ! »
Le feu apparut dans la main de Merlin sans le brûler. Arthur eut un mouvement de recul, puis esquissa un geste pour dégainer Excalibur, mais se ravisa, se souvenant de la promesse qu’il avait faite à Merlin. Guenièvre se leva, recula, puis se rassit, très choquée.
« Je ne plaisantais pas, Arthur. Et j’ai encore plein de choses à vous révéler : Gaius savait pour ma magie, puisque ma mère m’a envoyé chez lui. Je vous ai sauvé la vie maintes fois, j’ai fait faire Excalibur par le Grand Dragon, que j’ai fait s’échapper, en échange de votre épée, j’ai libéré le gobelin sans faire exprès, j’étais le sorcier condamné à la place de Gwen, et j’étais aussi le sorcier qui a « tué votre père », mais ce n’était pas ma faute, Agravain avait prévenu Morgana que vous vouliez utiliser la magie pour sauver Uther, et elle lui a donné un talisman pour inverser l’effet bienfaisant de la magie, donc du coup, votre père est mort, et puis…Que pourrai-je vous dire d’autre ? Ah, je suis Dragonnier, mais ça, vous le savez, il me semble…Euuuh…Et puis sinon…En fait, je crois que je vous ai tout dit à propos de ma magie…, dit Merlin.
- Excalibur est œuvre de magie ? Tu m’as sauvé la vie énormément de fois avec la magie ? Et tu as sauvé la Reine avec ta magie, aussi ?! Tu as essayé de sauver mon père avec la magie ? Mais tu n’as pas réussi ?? Et c’était toi… ? Et c’était toi qui avait dit que j’avais une tête de crapaud, et qui avait dit que j’avais le cerveau d’un âne ??? dit Arthur, étonné, énervé, tandis que Guenièvre affichait une expression de surprise, d’amusement et de peur mélangées.
- Oh…Pour ça, je suis désolé…C’est sorti tout seul ! En plus…, commença Merlin, plié en deux.
- Mwouais, c’est ça… Dis plutôt que tu le pensais vraiment ! grogna Arthur.
- Mais non…mentit Merlin pour qu’Arthur ne l’envoie pas au pilori.
- Je ne te crois pas…grogna Arthur.
- Gaius n’était pas le seul à savoir pour ma magie : il y avait Alator the Catha, Agravain (qui a emporté mon secret dans sa tombe…), Lancelot, mon père, les druides, Mordred, Grunhilda, Lady Catrina, Jonas, Sofia et son père, le Roi Sidhe, le Grand Dragon, le gobelin, Freya (il dit cela en la regardant), ma mère, évidemment…dit Merlin.
- Ainsi, beaucoup de personnes savaient ?! dit Guenièvre, aussi étonnée que son époux.
- Oui, beaucoup de personnes savaient. J’ai encore d’autres choses à vous dire…Sur Morgana, par exemple. Je savais des choses sur elle. Elle était mon amie, et en sorcier, je connaissais les druides. Je lui avais indiqué où aller, et elle a beaucoup appris sur sa magie. Elle voulait l’utiliser pour le bien, au départ, tout comme moi je le fais. Mais…Morgause est arrivée, elle lui a révélé son lien de parenté…Et c’est en lui demandant d’être la source de magie qui a endormi tout Camelot qu’elle l’a liée à elle. Après, je l’ai empoisonnée pour qu’elle meure, pour que le sort s’arrête, mais Morgause voulait à tout prix la sauver, et par erreur, je lui ai montré le poison que j’avais utilisé, c’était de la ciguë. Après, vous le savez, Morgause a enlevé Morgana, mais pas comme on le croyait. Elle l’a prise sous son aile, pour lui enseigner la magie noire. Et voilà, elle nous a fait sa comédie, quand nous l’avions retrouvée, mais peu après, elle essayait de s’en prendre à Camelot, et à votre père. Quand elle a voulu l’assassiner, c’est moi qui l’ai fait basculer dans les escaliers afin que son plan dérape. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Elle ne devait pas mourir, mais…Les choses ne se sont pas passées comme prévu. Je ne supportais pas de vous voir tous malheureux, alors …J’ai réussi à la soigner grâce à la magie.
- Mais…dit Arthur, encore plus étonné. Es-tu un sage, Merlin ? Tu fais toutes ces choses dans quel but ?
- Je pense que le moment de vous révéler la raison de ces actions n’est pas encore venu, dit Merlin. Mais maintenant, je crois que vous attendez qu’une seule chose : la révélation de la libération de Freya. Voilà pourquoi je ne souhaitais pas la voir mourir sur le bûcher : si j’avais été découvert, ça aurait pu être moi. J’aurais tout aussi bien pu être dans cette cage, à attendre d’être libéré, pour en fait aller mourir quelques minutes plus tard. Non, je ne pouvais pas le supporter, et je n’ai pas pu tolérer que cela se produise. Alors j’ai libéré Freya, je l’ai cachée dans les souterrains du château, et tous les jours, je lui ai apporté de la nourriture. C’est ce que j’ai fait pendant une semaine, puis, il s’est passé…Enfin, vous savez bien ce qui s’est produit, et…Je l’ai déposée dans le Lac d’Avalon. C’est l’explication complète de ce que vous me demandiez depuis tout à l’heure, dit Merlin, en essuyant ses larmes, et en serrant fort la main de sa bien-aimée.
-Merlin…Ainsi, c’était pour cela que tu m’as volé les saucisses ??? Et que tu m’avais dit que c’était pour faire un régime ???
- Excusez-moi, Arthur, mais vous aviez vraiment besoin d’un régime…s’exclama Merlin, taquin.
- Humpf…, ronchonna Arthur.
- Tu lui a volé des saucisses ?? s’exclama Guenièvre, pliée de rire.
- Oui, c’était…Pour Freya, en réalité…, expliqua Merlin, lui aussi plié de rire.
- Tu lui as volé des saucisses pour me nourrir ? demanda Freya, outrée.
-Comment voulais-tu que je te nourrisse autrement ? Gaius aurait eu des soupçons, et il m’aurait envoyé sur le pilori sans même demander l’avis d’Uther ! répondit Merlin.
- Bref… Passons cette histoire fâcheuse… Tu m’as fait promettre que je ne devais pas vous faire de mal, à Gaius, Freya et toi, mais tu n’a pas dit «ne pas arrêter» ! dit Arthur. Mais…Je ne le ferai pas, parce que…Tu es le seul ami qu’il me reste, et…je ne veux pas en perdre un, pour la énième fois…
- Hahaha, dit Merlin, riant. C’est dur à admettre, n’est-ce pas ? Bon, en tout cas, Sir Mordred doit ignorer cela, enfin…Il sait que je suis sorcier, mais…Il a peur de mes pouvoirs, puisque je suis Emrys. C’est un nom à part entière chez les druides. Il montre mon appartenance à leur clan. Ce nom fait la peur de Morgana, mais je crains que quand elle le découvrira…Je soupçonne Sir Mordred de vous trahir, Arthur. C’est un pressentiment, mais je sais qu’il me hait, tout comme Morgana me hait.
- Pourquoi te haïrait-il ? » demanda Arthur, posant la question qui trottait dans la tête de Guenièvre.
Ce ne fut pas Merlin qui répondit, mais Freya. Etant donné qu’elle avait résidé à Avalon, elle savait tout et devinait tout :
« Pourquoi ? Parce que Merlin a abandonné Mordred, pour ne pas se faire prendre. Mordred croit que Merlin est de votre côté, enfin…Du côté que vous avez toujours exprimé envers nous, les druides et les sorciers. Mais en fait, ce n’est pas Merlin la cause, c’est Mordred. Il a voulu voler le Cristal de Neahtid, et il a demandé à Morgana de l’aider. Ensuite, Morgana a demandé à Merlin de l’aider, mais il a refusé. Il – Merlin –lui a même dit que c’était mal, et qu’il ne fallait pas. Morgana lui a répliqué que grâce à ce cristal, le monde de la magie serait nouveau, et que les gens, comme Mordred et comme elle, seraient libres, et qu’il perdait une occasion de se défaire de la haine maudite – Elle l’a elle-même dit – d’Uther. Mordred a donc dit à Merlin qu’il le lui payera, et qu’il le haïssait. Voilà l’histoire.
- Mais comment le sais-tu, Freya ? s’étonna Guenièvre, posant à son tour la question qui trottait dans la tête d’Arthur.
- J’ai vécu à Avalon, souvenez-vous. Le Roi Sidhe ne m’a pas accordé la vie par hasard, dit-elle, pensant que le temps du mensonge était révolu. Il a fait présent à Merlin de ma nouvelle vie et de ma présence près de lui – Merlin –. Je suis censée l’aider.
- L’aider ? se moqua Arthur. L’aider à faire le ménage ?!
- Hahahaha, Sire, vous pouvez toujours vous moquer, il n’en reste pas moins que Merlin est sorcier et qu’il a un destin à accomplir. Celui de faire d’Albion une terre sereine. Et avec Mordred dans ses pattes…Et dans les vôtres, aussi, parce que vous êtes aussi importants l’un que l’autre, si Merlin n’était pas là, ce royaume que vous dirigez là n’existerait plus, en tout cas, il serait dans les mains de vos ennemis. Et si vous n’aviez pas existé, Merlin n’aurait pas eu de destin à accomplir, et il serait dans son village, Ealdor, en train de labourer la terre, en se demandant pourquoi ses pouvoirs ne lui servent à rien là-bas, dit Freya, très sérieuse, par rapport à son Roi.
- Ne me fais pas croire que Merlin est trèèèès important, dit Arthur en pesant ses mots. Je pourrais diriger le royaume de Camelot sans son aide, figure-toi.
- Ah oui ?! Sans lui, la bonne magie serait déjà détruite ! dit Freya, commençant à s’énerver.
- C’est que mon père voulait ! dit Arthur, commençant lui aussi à chauffer.
- Non, mais c’est pas bientôt fini, oui ?!! Vous allez vous calmer, et tout de suite ! dit Guenièvre, en se levant.
- Mais oui, à la fin ! Tout ce que je veux, c’est que la magie soit autorisée ! renchérit Merlin.
-Vous aviez promis à Dragoon The Great que la magie serait autorisée, et vous aviez promis à l’esprit qui contrôlait votre beau-frère que vous laisseriez les druides faire leurs activités druidiques en toute tranquillité, et qu’ils seraient respectés, dit Freya.
-Mais si…Si je le fais, que va dire le Conseil ? demanda Arthur, déboussolé. Ils vont critiquer !!! Et comment pourrais-je expliquer la raison de ce changement de position par rapport à la magie ?
-Cela suffit, maintenant !!! Arthur, vous êtes le Roi, vous pouvez faire ce que bon vous semble !!! Ils n’ont pas à vous demander quoi que ce soit comme explication! dit Guenièvre, agacée par le comportement de son mari.
- Mais si vous voulez vraiment dire pourquoi, vous n’avez qu’à dire la vérité ! Sauf à Mordred, évidemment…, ajouta Freya.
- Arthur, je n’ai fait de la magie qu’en soignant, en sauvant, en empêchant le Mal de se produire…Je l’ai fait dans un but simple : le Bien. Jamais je ne serai tenté par la Magie Noire. Je peux vous le promettre, argumenta Merlin.
-Et puis…Je sais que sans ses pouvoirs, Merlin est comme…Nu. Il se sent mal de ne pas pouvoir les utiliser quand bon lui semble, alors, si vous lui interdisez la magie pour de bon…Il voudra mettre fin à sa vie, et…Je ne peux pas vivre sans lui…, dit Freya, les larmes aux yeux.
- Mais nous devons cacher la vérité à Sir Mordred, dit Guenièvre. Et vous devez d’abord l’envoyer avec Sir William et Sir Martin dans le Royaume de Bayard.
- Oui. Merlin, va chercher Sir Léon, explique-lui que je dois cacher une chose à Sir Mordred, et que j’ai besoin qu’il fasse comme s’il avait reçu un message anonyme qui dit que Bayard veut nous attaquer, dit Arthur à son serviteur et meilleur conseiller en dehors de sa Reine.
-Oui, Majesté, je vais le lui dire tout de suite."
Chapitre 9 : Feinte
Armurerie du Château de Camelot
Sir Léon était en train d’inspecter les arbalètes en attendant que le Roi Arthur le fasse appeler pour entendre la suite du Jugement de Freya. Il inspectait les épées quand Merlin, tout essoufflé, entra dans l’armurerie. Celui-ci lui dit :
« Sir Léon…Cela fait au moins 5 minutes que je vous cherche partout dans le château !!!
- Merlin, sache que, si je ne suis pas en salle du Conseil, dehors pour l’entraînement, dans la salle du Trône pour déjeuner autour de la Table Ronde, dans ma chambre le soir ou encore en patrouille, je me trouve forcément à l’armurerie, répondit Sir Léon en observant une épée pour savoir si elle était bien émoussée. D’ailleurs, pourquoi me cherchais-tu ?
- J’ai un message du Roi pour vous, répondit Merlin, encore essoufflé par sa course. Il vous demande de jouer la comédie.
- La comédie ? Comment ça ? Je ne suis pas un barde !!! s’exclama Sir Léon.
- Non, il vous demande de jouer un rôle. Il veut que vous disiez que vous aviez reçu un message anonyme disant que Bayard veut nous attaquer, rectifia Merlin.
- Mais pourquoi ? demanda le chevalier le plus haut dans la confiance du Roi.
- Ecoutez. C’est assez long, mais Arthur se méfie un peu de Sir Mordred. Il préfère qu’il n’entende pas ce que nous aurons à dire au Conseil, qui va commencer dans 5 minutes. Alors, il a l’intention de l’éloigner en faisant raconter, par vous, que Bayard veut nous attaquer. Il va l’envoyer en éclaireur, avec Sir William et Sir Martin, et ainsi, nous serons sûrs qu’il – Sir Mordred – n’entendra pas notre conversation, dit Merlin.
- Mais comment veut-il que je fasse ça, moi ? répliqua Sir Léon.
- Eh bien, j’en ai eu l’idée en vous cherchant : vous pourriez écrire un message, disant ce bobard, et arriver en retard avec ce message, ou alors, arriver en retard en annonçant qu’un homme voulant rester anonyme vous a dit que Bayard voulait nous attaquer, dit simplement Merlin.
- Merci pour les idées, Merlin. Dis au Roi que j’accepte de jouer ce rôle, mais qu’il me le devra. Je vais préparer tout de suite mon histoire », dit Sir Léon, en sortant de l’armurerie.
Salle du Conseil
Merlin revint dans la salle avec un sourire aux lèvres. Il dit :
« Sir Léon m’a dit qu’il accepte, mais que vous le lui devrez. Je lui ai proposé des idées, qui pourraient être intéressantes. Enfin, vous verrez par vous-même quand il arrivera.
- Très bien, Merlin. Des idées ? Hum…J’espère pour ta tête, qui reposera sur le pilori si jamais cela se passe mal, qu’elles sont intéressantes, tes idées ! dit Arthur.
- Faites appeler les membres du Conseil ! dit Guenièvre aux gardes.
- Bien, Majesté », répondirent ceux-ci.
Quelques minutes plus tard, tous les membres du Conseil étaient là, sauf, évidemment, Sir Léon, qui devait jouer son rôle. Certains chuchotaient :
« Mais pourquoi le Jugement ne se prononce-t-il pas ?
- Je crois qu’il manque quelqu’un, répondit Gaius. Il me semble que c’est Sir Léon qui manque dans la Salle.
- Mais il se fait attendre !!! » s’exclamèrent d’autres.
Celui-ci arriva 5 minutes plus tard, avec une messive descellée. Il entra brusquement dans la Salle, sous tous les regards, s’inclina devant Arthur et Guenièvre, passa près de Freya, qui s’était agenouillée avant que les membres reviennent, et Merlin qui lui tenait la main, tout en priant pour que Sir Léon joue bien son rôle. Il dit fortement, très naturellement en montrant la messive qu’il avait dans la main :
« Majesté, un homme qui souhaite rester anonyme est venu pendant l’attente, et m’a donné cette missive. Il m’a dit qu’il s’était procuré une information qu’il avait marquée dans cette lettre, préférant ne pas me la dire de vive voix. Il m’a conseillé de la lire en lieu sûr et d’en faire bon usage.
- Et que dit-elle, Léon ? demanda Arthur, faisant semblant de ne pas savoir et d’être impatient de connaître l’information que les autres membres pensaient vraie.
- Cette missive dit que Bayard veut nous attaquer, et qu’il se prépare à l’invasion, répondit Sir Léon.
- Bien, très bien. Nous allons déjouer les plans de Bayard, et pour ce faire, je vais envoyer trois chevaliers en éclaireurs, tout de suite. Euuuh…Mordred, pourquoi pas vous ? Vous m’avez dit connaître le Royaume de Bayard, et pouvoir vous retrouver en terre inconnue. Alors, mon garçon, je vous désigne pour cette tâche qui va vous rendre héros ! Avec vous seront Sir William et Sir Martin. Je suis sûr qu’à vous trois, vous saurez très bien vous débrouiller, dit Arthur, sûr de lui.
- Mais nous ne pourrons pas entendre…protesta Sir Mordred, étant sûr à présent qu’autre chose d’inhabituel se passerait pendant son absence.
- Mon garçon, vous devez apprendre à obéir, dit Guenièvre doucement. Tout ce que vous devez faire, c’est obéir aux ordres de votre Roi et de votre Reine. Je vous promets que si vous n’obéissez pas…Vous serez puni comme il se doit.
- Très bien, Majestés…Je me plie à vos ordres, dit Sir Mordred, à contrecœur.
- Bien, vous avez raisonné, mon garçon, dit Arthur, très content que Merlin ait proposé de si bonnes idées, pour une fois, que Sir Léon ait si bien joué son rôle, et que Mordred n’ait pas résisté très longtemps. Allez-y, tout de suite, nous devons savoir au plus vite les plans de Bayard. »
Sir Mordred sortit le premier, déçu, suivi de Sirs William et Martin. Arthur était ravi, et Merlin aussi.
« Bien, il est temps, mes amis, que je vous révèle certaines choses. Les temps ont changé, et je n’ai plus la même position qu’avant par rapport à la magie. A la bonne magie, du moins. Je voudrais que la magie soit de nouveau autorisée dans le Royaume de Camelot. Je vois que vous êtes surpris, tous, dit Arthur.
- Oui, Sire, dit Sir Gauvain. Pourquoi ce changement de position ?
- Gauvain, je crois que vous avez raison de poser cette question. J’ai changé de position face un dilemme total. Je devais juger Freya, ici présente, n’est-ce pas ? Et bien, pendant l’attente que vous avez eue, nous avons parlé de plusieurs possibilités, de plusieurs choses, dont le fait que j’ai un ami sorcier.
- Et qui…est cet ami ? demanda Gaius, très inquiet pour Merlin, Freya et lui-même.
- Votre protégé ! Merlin, fit Arthur, apparemment ravi que Gaius ait posé cette question.
- …Merlin ?! dit Sir Elyan, très étonné, autant que tous les autres.
- Vous plaisantez, Sire, n’est-ce pas ? demanda Sir Léon.
- Ai-je une tête à plaisanter, Léon ? demanda Arthur.
- Non, répondit Sir Perceval, à la place de son compagnon de patrouille. Evidemment que non !
- Pouvez-vous nous le prouver, Majesté ? Pouvez-vous prouver que Merlin est bien un sorcier ? demanda Geoffroy de Monmouth, le bibliothécaire de Camelot, et grand ami d’Uther, Arthur et Gaius.
- Vous ne me croyez pas ? demanda Merlin.
- Pour tout te dire, Merlin…C’est très étonnant…dit Sir Gauvain avec un air amusé.
- Puisque vous ne nous croyez pas sur parole, eh bien, je vais vous le prouver ! dit Merlin avec fermeté. *magic* For bernan ! »
Comme auparavant, devant seulement Arthur et Guenièvre, le feu apparut dans sa main sans le brûler. Les yeux de Merlin redevinrent normaux quand il arrêta le feu.
« Vous me croyez, à présent ? demanda Merlin, très amusé par la tête de presque tous les membres du Conseil, sauf Gaius.
- Après cette démonstration, je pense qu’il est temps de revenir aux choses sérieuses. J’ai décidé que la bonne magie serait autorisée, que les sorciers et druides seraient recensés, et qu’à chaque naissance de sorciers ou de druides, le nouveau-né serait marqué dans le registre. Ainsi, nous pourrons savoir qui sont ceux qui disent être bon. Freya et Merlin seront libres. Détachez-la, d’ailleurs, dit Arthur, aux gardes.
- Majesté…Je vous remercie d’une telle générosité…dit Freya en lui baisant la main pour le remercier.
- Arthur, je vous suis reconnaissant d’avoir tenu votre promesse auprès de Dragoon The Great et de cet esprit, dit Merlin, en s’agenouillant aux pieds de son Roi.
- Par contre…Merlin, tes corvées, tu devras les faire sans magie, c’est clair ? chuchota Arthur, un sourire aux lèvres.
- Volontiers…dit Merlin, sarcastiquement. Mais je vous préviens, faites attention à ce vous dites, à l’avenir !
- Mais bien sûr…Pour moi, tu seras toujours le plus mauvais valet que j’ai jamais eu ! taquina Arthur.
- Et, vous, pour moi, vous serez toujours un crétin royal ! plaisanta Merlin à son tour.
- Majesté…Je voulais m’excuser d’avoir caché les pouvoirs de Merlin pendant toutes ces années…dit Gaius en les approchant.
- Non, ne le soyez pas. C’est une chance que Merlin ait réussi à survivre après toutes les lois que mon père avait imposé contre les sorciers. Je vous en suis reconnaissant, d’ailleurs. Je m’en serai voulu jusqu’à ma mort si Merlin avait brûlé sur le bûcher…dit Arthur pendant que les membres du Conseil sortaient chacun son tour de la salle, et que Merlin embrassait tendrement Freya.
- Tu vois, mon cœur, tout est fini…On aura plus aucun problème à l’avenir. On aura plus besoin de se cacher, on sera tranquille !!! dit Merlin après avoir embrassé Freya.
- Je t’en suis reconnaissante…Tu as bien su parler à Arthur. Je t’aime si fort…dit-elle en l’enlaçant.
- Majestés, dit Merlin, en se retournant, pouvez-vous nous accorder un moment de…répit ?
- Pour faire quoi, Merlin ? demanda Arthur.
- Je crois qu’ils vont faire comme nous, ce matin, chuchota Guenièvre.
- Pour euuuh…dit Merlin, en rougissant jusqu’aux oreilles.
- Ah…Je vois…Amusez-vous bien !!! » dit Arthur, un léger sourire aux lèvres.
Merlin prit Freya dans ses bras, et sortit, pour aller vers la chambre derrière celle de sa Reine.
Chapitre 10 : Vie à deux
Chambre de Freya
Il allongea Freya sur le lit, et se déshabilla. Freya aussi enleva sa robe en songeant «Mon Dieu…Ce qu’il est beau… ».
Après, Merlin s’allongea près d’elle, et ce fut la nuit la plus magique qu’ils passèrent ensemble.
Le lendemain, Merlin se leva de bonne heure. Il sortit du lit en silence, pour que Freya ne se réveille pas. Il alla chercher du poulet qu’il avait demandé à Gaius de cuisiner pour faire la surprise à Freya. Il alla dehors, prit une rose, et la posa sur le plateau de petit-déjeuner. Ensuite, il rentra dans la chambre, et réveilla sa bien-aimée en l’embrassant. Celle-ci se réveilla avec douceur, découvrant Merlin, avec un plateau de déjeuner dans les mains, une rose posée sur ce même plateau. Elle dit :
« Oh, mon cœur…C’est si gentil de ta part…
- Je suis désolé de ne pas passer plus de temps ici, avec toi, mais quand tu finiras, il va falloir que j’aille travailler, comme d’habitude…, dit Merlin en l’embrassant sur le front tandis qu’elle commençait à manger un morceau de poulet.
- Mais non, mon chéri…Je vais finir seule, ne t’inquiète pas pour moi, de toute façon, il faut aussi que j’aille réveiller la Reine. Je suis toujours à son service, enfin…Je crois ! dit Freya en entamant un morceau de pain avec un morceau de fromage.
- Il faut que j’y aille…je t’aime, dit Merlin, en l’embrassant sur la joue.
- Je t’aime, Merlin, je t’aime…» dit Freya en l’embrassant sur la bouche, ayant fini de manger le pain et le fromage.
Merlin sortit. Freya finit de manger son petit-déjeuner en silence, puis, elle prit une autre robe, et s’habilla. Après, elle sortit à son tour.
Chambre d’Arthur
« Debout dans votre tête !!! C’est l’heure de se réveiller et de commencer une très belle journée !!! dit Merlin avec enthousiasme.
- Merlin…Je peux savoir ce que tu as, aujourd’hui ? demanda Arthur, encore un peu endormi.
- Je n’ai rien, pourquoi ? demanda Merlin, en ouvrant les rideaux.
- Oublie…, dit Arthur, en se levant de mauvaise grâce.
- Allons…Ne vous mettez pas de mauvaise humeur alors que le soleil brille fort et que c’est un jour où l’amour peut triompher ! dit Merlin, rêveur.
- Très bien…Merlin, je crois que tu as attrapé une grave maladie : la maladie d’amour…, dit Arthur en se déshabillant derrière le paravent pendant que Merlin préparait l’eau de son bain.
- Oui…Je suis amoureux de ma future femme…La très belle Freya…, dit Merlin, encore plus rêveur.
- Euuuuh…Oui, c’est exactement ça. Tu as attrapé cette maladie qui m’a poussé à me marier avec Guenièvre. Je ne regrette pas de l’avoir attrapée, d’ailleurs…, dit Arthur.
- Tiens, tant qu’on en parle, Arthur…Pourriez-vous me donner mon salaire avant mardi prochain ? demanda Merlin, sortant de sa rêverie.
- Pourquoi donc ? demanda Arthur, se glissant dans son bain.
- Parce que…Vous savez…J’aimerais bien…Enfin, je ne crois pas qu’il soit trop tôt pour ça…Mais je voudrais acheter deux alliances, répondit Merlin, tout rouge.
- Oh, félicitations, Merlin ! A quand le mariage? demanda Arthur, très heureux pour son ami.
- Mais comment avez-vous deviné ??? s’étonna Merlin, en prenant les habits d’Arthur dans le placard.
- C’est facile !!! Quand on dit « alliances », on pense tout de suite à « mariage » ! Bref…Donc, tu voudrais que je te donne ton salaire avant mardi ? Nous sommes jeudi…Je vais réfléchir…, dit Arthur en se séchant avec une serviette douce.
- Tenez, vos vêtements. Oui, donc…Le mariage ? Il faudrait déjà que Freya accepte ! dit Merlin, ravi.
- Telle que je la vois te regarder, t’embrasser et tout ça, elle va accepter ! dit Arthur, sûr de lui. Mais au fait…Quand achèteras-tu tes alliances ?
- Euuh…Mardi, pendant la chasse de l’après-midi, dit Merlin.
- Mardi pendant la chasse…, dit Arthur pour lui-même. Bien, Merlin, tu peux disposer, je vais chercher Gwen et on arrive pour le petit-déjeuner.
- Merci, Arthur ! » dit Merlin en sortant.
Chambre de Guenièvre
Pendant ce temps, dans la chambre de Guenièvre, Freya habillait la Reine.
Elle lui dit : « Pour le petit-déjeuner, il vous faut une robe bleue…
- Freya… Dis-moi, as-tu, un jour, l’intention de te marier ? demanda Guenièvre en se coiffant.
- Peut-être, oui, Majesté. Mais il faudrait que j’aime vraiment de tout mon cœur un homme pour pouvoir lui offrir ma main, répondit-elle en prenant une robe bleue.
- Hum…Et si cet homme dont tu parles est Merlin ? demanda Guenièvre en enfilant la robe avant de se retourner pour que Freya agrafe la robe. Aïe, non, dégrafe un peu, ça serre trop…
- Oui, peut-être…Enfin, Majesté, pourquoi ces questions ? demanda Freya en dégrafant un peu la robe.
- Alors, même commentaire que Merlin, appelle-moi Guenièvre ou Gwen, et tutoie-moi quand nous sommes en privé, c’est-à-dire, toi et moi, ou Arthur, Merlin, toi et moi, d’accord ? Et c’est parce que…Oh, non, c’est juste comme ça…, dit Guenièvre.
- Comme vous…Euuuh…Tu voudras, Guenièvre. Mais c’est dur !!! dit Freya en terminant de coiffer la Reine.
- Voilà, ça ira…Merci Freya…Merci pour toutes ces bonnes choses que tu fais pour moi, dit Guenièvre en embrassant Freya sur les deux joues pour la remercier.
- Bonjour Guenièvre ! Bonjour Freya ! dit Arthur en entrant. Prêtes pour le déjeuner ?
- Oui, Monseigneur, je vais de ce pas rejoindre Merlin dans la salle, dit Freya, s’empressant de sortir.
- J’ai une nouvelle qui va t’épater, dit Arthur avant d’embrasser son épouse.
- Laquelle ? demanda Guenièvre en laissant ses bras enlacés autour du cou de son mari.
- Figure-toi que Merlin a décidé de ne pas rester vieille fille, et il va bientôt se marier, enfin…Il va faire sa demande mardi…Et il m’a demandé de lui donner son salaire avant mardi, puisque c’est ce jour-là qu’il va acheter ses alliances. Mais…On n’est qu’à la moitié du mois, donc, il va devoir attendre la fin du mois pour avoir son salaire, dit Arthur.
- Mais enfin, Arthur ! Comment pouvez-vous le laisser attendre si longtemps !!! demanda Guenièvre outrée.
- Non, je crois que tu n’as pas compris mon intention : je vais offrir en plus du salaire les alliances, que je choisirai moi-même, à Merlin ! dit Arthur.
- Ah, bon !!! Vous m’avez fait peur, Arthur…Croyez-vous qu’il va apprécier ? demanda de nouveau Guenièvre.
- Oui, enfin, je l’espère. Je vais même déverrouiller une chambre de luxe dans le château pour leur nuit de noces. Et je vais faire préparer un festin pour le soir…Et puis je vais aussi demander aux meilleures couturières de Camelot de faire confectionner un costume et une robe pour leur mariage, dit Arthur, vraiment heureux de voir son ami se marier enfin.
- Allons, vous êtes vraiment généreux…, commença Guenièvre.
- Ben, Arthur…Guenièvre ! Vous venez ? Le poulet refroidit, vous devriez venir, dit Merlin en entrant brusquement, comme à son habitude. Généreux ? Avec qui ?
- Euuuh…un ami proche. De Gwen. Cet ami lui a demandé de l’aide financière…Et comme c’est moi qui ai toute la fortune d’héritage, elle est venue me demander la permission de prendre un petit peu…, dit Arthur, essayant de ne pas dévoiler la surprise de son cadeau à Merlin.
- Oui, c’est exactement ça, Merlin !! dit Guenièvre, les joues rouges de gêne.
- Mwouais…Bref, le poulet refroidit, et ce n’est pas bon quand c’est froid ! dit Merlin en sortant.
- Ouuf…, dit Guenièvre, quand elle fut sûre que Merlin n’entendrait pas. Nous devrions y aller. En plus, je commence à avoir faim. »
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