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Série : Veronica Mars
Création : 18.06.2018 à 15h57
Auteur : Marion
Statut : Terminée
« l’histoire se déroule plusieurs années après la fin de la série et ne tient ni compte du film, ni des livres » Marion
Cette fanfic compte déjà 96 paragraphes
Flash-Back
Elle longea le couloir doucement, pas à pas et en silence. Arme au poing, gilet par balle et oreillette bien connectée, elle détaillait chaque recoin des yeux. Un coup de feu de plus retentit. Elle s’immobilisa. Tenta de repérer Logan dans la pénombre, sans succès. Ils avaient été séparés après les premiers tirs. Elle avait pris à droite il était parti à gauche. Le meilleur moyen pour attraper un suspect armé. Elle devait admettre qu’elle appréciait de plus en plus l’équipe qu’elle formait avec lui. Bizarrement, ils se complétaient parfaitement sur le terrain. Ils n’avaient pas besoin de parler ou de tergiverser pendant des heures. Leurs logiques se rejoignaient et jusqu’à présent, ça avait plutôt bien fonctionné. Elle entendit des pas. Tendit l’oreille puis continua d’avancer dans la même direction. Au bout du couloir, elle s’immobilisa dans l’angle, inspira profondément et s’engagea, prête à tirer au cas où. Elle se retrouva face à Logan, dans la même position. Ils baissèrent leurs armes, un léger sourire sur le visage et échangèrent un regard entendu quant à la suite des évènements. Mais au même instant l’homme réapparut derrière elle, pointa son arme sur elle. Le coup parti. L’assaillant se retrouva à terre, une balle logée dans le cou. Elle se tourna rapidement réalisant que Logan venait de lui sauver la vie. Elle plongea son regard dans le sien en guise de merci. Logan s’avança vers elle et souffla :
LOGAN – Je te l’ai dit Mars, je te couvre.
Fin Flash-Back
LOGAN – La suite s’est faite naturellement. Lorsque vous passez tout votre temps avec une personne, vous créez des liens. Ces liens chez nous existaient déjà, ils ne demandaient qu’à refaire surface. Qu’on les libère de leur petite boîte et qu’on les laisse jouer.
PSY – Les relations entre agents sont me semble-t-il déconseillées ?
LOGAN – Si vous voulez dire qu’on vous fait clairement comprendre que ce n’est pas une bonne idée de sortir avec un collègue, oui, effectivement, c’est ce qu’on vous apprend. Le souci, c’est que tous ceux qui ne font pas ce métier n’ont aucune idée de ce qu’on vit chaque jour. Et si pour certain le fait de couper court à cette partie de leur vie est utile, pour nous elle était impossible. Pas quand on a vécu ce qu’on a vécu.
PSY – Vous vous confortiez dans vos douleurs mutuelles.
LOGAN – Non, on en est ressorti plus fort.
Flash-Back
Encore enlacés dans les bras l’un de l’autre, enroulés dans les draps humides, elle détacha ses lèvres de celles de Logan et le regarda avec un sourire.
VERONICA – Je dois te laisser une chose, ça ne serait jamais meilleur qu’avec toi, admit-elle avec un sourire coquin aux lèvres.
LOGAN – Arrête, tu vas me faire rougir !
Elle le repoussa gentiment et fit la moue.
VERONICA – Je ne te ferai plus de compliments ! Railla-t-elle.
Logan la regarda du coin de l’œil, amusé, avant de lui déposer un baiser sur le front. Il sortit du lit, elle laissa son regard glisser sur son dos musclé et ses fesses bien dessinées.
LOGAN – Je sais ce que tu es en train de faire.
VERONICA – Ah oui, vraiment ? Le taquina-t-elle.
Il se tourna vers elle avec sourire puis se dirigea vers la salle de bain. L’eau de la douche se mit à couler. Elle s’enroula dans un drap et le rejoignit. Il pénétra sous l’eau alors qu’elle regardait autour d’elle avec une grimace.
VERONICA – Il faudrait peut-être qu’on décide de rapatrier tes affaires ici, ça devient un vrai carnage et de toute façon, tu passes toutes tes nuits ici.
L’eau s’arrêta immédiatement et Logan sortit la tête de la douche, surpris. Il fronça les sourcils avant de demander, prudemment :
LOGAN – Est-ce que tu es en train de suggérer qu’on s’installe ensemble ?
Veronica réalisa ce qu’elle venait de dire et finalement se rendit compte que même si c’était assez surprenant venant d’elle, elle ne voyait pas l’intérêt de continuer ce manège plus longtemps. Ils travaillaient ensemble, ils vivaient ensemble, chez l’un ou l’autre, mais définitivement plus chez elle. C’est ce qu’elle ne comprenait pas d’ailleurs. Logan possédait un loft au moins cinq fois aussi grand que son appartement mais ils continuaient de se retrouver dans le petit deux pièces de la jeune femme.
VERONICA – Oui, je pense que ce n’est pas une mauvaise idée. Reconnais-le, tu vis pratiquement ici.
Fin Flash-Back
PSY – Vous semblez surpris que ce soit elle qui ait fait le pas ? Les femmes sont généralement plus aptes à prendre ce genre de décision ou à faire le premier pas.
Logan laissa échapper un petit rire avant de répondre à la psychologue.
LOGAN – C’est parce que vous ne l’avez jamais rencontrée. Elle prend toutes les décisions du monde sans consulter personne, par contre pour s’engager, il n’y a plus personne.
PSY – Vous connaissiez les raisons ?
LOGAN – L’abandon. Elle a toujours eu peur qu’on l’abandonne, qu’on la trahisse et ça, elle n’a jamais pu le supporter.
PSY – Vous saviez pourquoi ?
LOGAN – Une mère alcoolique qui met les voiles avec l’argent durement gagné par son père. La moitié de la planète qui l’a blâmée pour les actions de son père, dont ses propres amis, lorsque celui-ci a été le seul à vouloir pousser les investigations concernant la mort de Lilly Kane.
La psychologue acquiesça en silence avant de reprendre :
PSY – Et ce jour-là ?
LOGAN – Ce jour-là… il laissa s’échapper un petit sifflement entre ses dents avant de recommencer. Ce jour-là il vaut des points. Et pourtant, tout avait plutôt bien commencé.
Flash-Back
Elle enfilait son gilet pare-balle et recontrôlait son arme lorsque Donovan et Logan vinrent à sa rencontre. Elle jeta un rapide coup d’oeil à sa montre en grimaçant et leva les yeux vers ses partenaires.
VERONICA – Vous êtes prêts ?
Les deux hommes acquiescèrent. Donovan avait proposé de leur prêter main forte. Ils avaient accepté sans rechigner, connaissant Caldwell. Donovan avait été le mentor de Veronica lorsqu’elle avait commencé au FBI. Il était aussi le seul agent à qui lui ou elle auraient confié leur vie sur le terrain. Logan s’avança vers elle, restant dos à Donovan et souffla tout bas.
LOGAN – Tu fais attention à toi, s’il te plait. Ne fais pas cavalier seule.
Elle leva les yeux vers lui, troublée. Elle savait qu’il jouait les protecteurs avant chaque mission mais là, son regard était sans appel. Elle aurait aimé en rire comme chaque fois, mais pour une fois elle ne le toisa pas du regard et acquiesça avant de murmurer en retour :
VERONICA – Tu me couvres, je te couvre.
Il déposa furtivement un baiser sur le front de la jeune femme. Elle s’autorisa un instant de fermer les yeux avant de laisser la réalité reprendre le dessus. Donovan, en retrait, les laissait régler leurs affaires de couple.
Fin Flash-Back
PSY – Vous semblez prétendre qu’elle avait agi différemment que d’ordinaire ?
LOGAN – Oui mais moi aussi. Je venais de demander sa main, alors j’ai été un peu plus protecteur que d’ordinaire. D’habitude, elle m’aurait envoyé bouler, mais là, étonnement, elle a simplement été d’accord avec moi. J’ai mis ça sur le compte de la demande.
PSY – Mais finalement, elle n’a pas écouté ce que vous lui aviez dit ?
LOGAN – Je ne crois pas qu’elle avait l’intention de s’engager là-dedans, elle nous savait sur ses talons, elle n’était pas non plus seule. Il nous a surpris. En fait il nous attendait.
PSY – Vous pensez qu’il vous a piégés ?
LOGAN – Ce n’est pas le mot, mais je pense que son intention était de nous semer. Il n’avait pas prévu qu’on débarquerait à trois.
Il se reprit et par la même occasion, recommença son histoire là où il l’avait laissée précédemment.
Flash-Back
Lorsqu’ils arrivèrent sur les lieux, ils étaient tous les trois aux aguets, veillant à surveiller les alentours. Sur la route de la falaise, Caldwell avait été repéré dans une ancienne zone industrielle désaffectée où seuls quelques restoroutes et tabacs avaient survécu grâce au trafic routier. Quelques vieilles voitures étaient garées de travers. Les lieux étaient presque déserts. D’après les dernières informations, Caldwell avait été vu dans le petit motel de la zone. Ils pénétrèrent dans le bâtiment, Logan avança vers le réceptionniste pour s’informer. Logan lui montra une photo, le vieil homme confirma la présence du suspect dans le motel et donna les numéros de chambres occupées. Donovan entreprit d’informer les trois autres clients qu’en toute circonstance, ils devaient rester enfermés dans leur chambre. Logan demanda rapidement s’il y avait une autre sortie pour savoir s’ils devaient couvrir plusieurs côtés. Encore une fois, le réceptionniste confirma. Après avoir échangé un regard avec son partenaire, elle s’engagea vers l’arrière, Donovan passa par devant, s’engageant dans l’escalier extérieur, alors que Logan le couvrait depuis le bas au cas où il prendrait une autre direction. Sauf qu’ils n’avaient pas prévu que Caldwell les avait vus venir. Il avait anticipé leur geste et était déjà en train d’escalader la façade de derrière. Lorsque la petite blonde arriva il s’élançait déjà vers son véhicule. Elle déverrouilla son arme, visa mais manqua sa cible. Une des vitres vola en éclat. Elle se mit à courir aussi rapidement que possible, leurs véhicules étaient garés cent mètre devant elle. La voiture laissa une trainée de poussière derrière elle, aveuglant la jeune femme qui ne se laissa pourtant pas démonter. Elle arriva à hauteur du premier véhicule et entendit les voix de Logan et Donovan criant à sa suite. Elle hésita, une seconde. Son regard se porta sur Logan puis à nouveau sur la voiture qui s’engageait sur la route de la falaise. Elle grommela entre ses dents, si elle lui laissait une seconde de plus, elle le perdrait : la route de la falaise se divisait en deux un kilomètre et demi plus loin et après, elle n’aurait plus qu’a tirer à pile ou face. Elle ouvrit la portière, remit la sécurité sur son arme et démarra en trombe, laissant Logan et Donovan ahuris devant le motel.
Fin Flash-Back
LOGAN – ça n’aurait pas dû arriver ! J’aurais dû être plus attentif.
La psy l’encouragea du regard, comprenant qu’il était bien parti pour finir son histoire pour une fois.
PSY – Qu’est ce qui s’est passé ? Qu’est ce qui a mal tourné ?
LOGAN – Tout. A partir du moment où elle l’avait pris en chasse, on avait plus d’autre options que de la suivre. On aurait dû prévoir qu’il nous attendait et qu’il nous avait vus venir.
Flash-Back
Elle l’avait pris en chasse sans demander son reste. Laissant derrière elle Logan et Donovan sur le parking du motel dans lequel ils devaient le coincer. Logan grognait entre ses dents. Elle était inconsciente et n’en faisait à nouveau qu’à sa tête. Donovan et lui accélérèrent l’allure et sautèrent dans la voiture de Donovan. La course poursuite n’avait pas duré longtemps, quelques kilomètres plus loin, elle avait réussi à pousser la voiture de Caldwell sur le bord de la route. Un pneu avait éclaté, l’obligeant à sortir du véhicule. Mais ce qu’elle n’avait pas calculé, c’est qu’il serait bien plus corpulent qu’elle. Malgré son apprentissage des arts martiaux, elle n’avait pas le dessus. Elle arrivait simplement à le blesser et le repousser, rien de plus. Lorsque Donovan et Logan arrivèrent sur les lieux, Caldwell se sentit pris au piège et la repoussa vers le bord de la falaise pour s’échapperé à nouveau. La voiture n’était pas encore arrêtée qu’il tirait dans le pare brise pour les sortir de la route. Il tenta de rejoindre le véhicule, lorsque Logan sortit de la voiture, arme au poing. Mais Caldwell fut plus rapide sur ce coup-là. La balle se logea à quelques centimètres du cœur, dans le gilet par balle. La douleur coupa le souffle à Logan et il tomba durement sur le sol. Sa vision se troubla un instant sous l’effet de l’étourdissement, il tenta de se reprendre au plus vite mais alors qu’il entendit Donovan immobiliseré le véhicule, un autre coup claqua dans l’air. Il tourna les yeux vers elle, désemparé, incapable de faire quoi que ce soit. Il la vit faire un pas en arrière sous l’impact de la balle, glisser et tomber en arrière. Ses cheveux virevoltaient dans le vent et il aperçut un sourire sur ses lèvres. Et puis elle disparut dans le vide. Oubliant le reste, oubliant le danger, il s’élança vers le bord de la falaise à pas rapides, prêt à se jeter à sa suite, ignorant la hauteur, ignorant la douleur provenant de son abdomen, ignorant les appels de Donovan, ignorant la fuite de Caldwell. Mais une fois au bord du précipice, il sentit deux mains fermes l’attrapper avec force pour le tirer vers l’arrière. Les larmes lui brouillèrent la vue, il s’agrippa au rocher, s’écorchant les doigts jusqu’au sang, vociférant de toute ses forces son nom vers l’océan. Donovan eut bien plus de mal qu’il ne l’aurait cru à le retenir. Mais il tint bon. Logan était en nage, incapable de se contenir, incapable de se maîtriser, tantôt submergé par les sanglots, tantôt par les cris, il se débattait dans les bras de Donovan. Mais Donovan ne lâcha pas prise jusqu’à l’arrivée des renforts, persuadé qu’à la moindre seconde d’inattention, Echolls en profiterait pour se jeter dans le vide. Caldwell lui, avait taillé la route sans une once d’hésitation.
Fin Flash-Back
PSY – Et il avait raison ?
LOGAN – De me retenir, vous voulez dire ?
Encore un rire nerveux de sa part. La psychologue remarqua sa nervosité, le voyant jouer avec ses mains.
LOGAN – J’ai plongé pendant cinq jours pour la retrouver, contre l’ordre de mes supérieurs, contre l’ordre de l’équipe de recherche. C’est une hypothermie qui m’a fait sortir de là, alors oui, il avait raison.
PSY – Ne vouliez-vous pas aussi en finir pour la rejoindre ?
LOGAN – Vous n’êtes pas censé m’aider à trouver ce qui ne va pas chez moi ? Parce que là, ça a plutôt l’air d’être l’inverse.
PSY – J’essaie juste de savoir ce que vous ressentez, Agent Echolls.
LOGAN – Oui j’y ai pensé.
PSY – Pensé ?
LOGAN – Tenté… Sans succès. Il faut croire que le divin avait des plans pour moi.
PSY – Quelque chose vous retient ?
LOGAN - Deux choses en fait. Le fait de pouvoir retrouver et coller une balle à celui qui est responsable de sa mort était une bonne motivation pour rester en vie ! Et donc on en arrive à ce que vous vouliez savoir…
PSY – Je n’ai pas besoin de savoir des choses. Je veux juste que vous les exprimiez pour vous-même…
LOGAN – Alors non, après l’avoir enfin retrouvé, je ne vais certainement pas éprouver du remord de l’avoir abattu
PSY – J’ai relevé que vous ne prononciez jamais son nom. Vous vous arrêtez à “elle”. Vous ne l’évoquez jamais avec personne?
LOGAN – Pourquoi dire son prénom tout haut, ça ne change absolument rien.
La psychologue se heurta à une réponse claire et froide. Elle ne poursuivit pas dans cette direction. Il était clairement trop tôt pour emprunter ce chemin-là. Elle n’insista pas et se fit une petite note sur son calepin avant de relever les yeux vers lui, patiente.
LOGAN – Vous voulez savoir comment c’est arrivé n’est-ce-pas ?
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