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Série : Veronica Mars
Création : 18.06.2018 à 15h57
Auteur : Marion
Statut : Terminée
« l’histoire se déroule plusieurs années après la fin de la série et ne tient ni compte du film, ni des livres » Marion
Cette fanfic compte déjà 96 paragraphes
Il souffla un bon coup et longea le long couloir jusqu’au bout, priant de ne croiser personne qui crierait au feu en le voyant. Il fallait qu’il accède au second étage avant de se faire avoir par les caméras de surveillance. Il savait que la psy ne le dénoncerait pas. Mais les réponses qu’il cherchait seul, un agent pourrait les lui fournir. Une fois dans son bureau, il se savait sauf. Mais pour ça il fallait qu’il l’atteigne. Il remonta le col de sa veste et accéléra le pas, la sonnerie de l’ascenseur retentit au bout du couloir, il n’hésita pas et se faufila rapidement à l’intérieur. Il vérifia les boutons et fut satisfait de voir qu’il n’était pas le seul à aller au second étage. Il franchit la porte lorsque l’engin arriva à destination et bifurqua à droite dans le premier couloir.
Logan voix off : Personne. T’es un chanceux mon pote ne traîne pas là.
Il avança rapidement, silencieusement dans le corridor et arrivé au bout, il hésita un moment. Ses yeux se tournèrent automatiquement vers ce bureau qui avait été le sien. Il pinça ses lèvres, avala sa salive et continua son chemin. Jeta un œil au nom sur la porte et entra sans frapper après avoir vérifié que l’agent était seul.
Il prit son collègue au dépourvu. L’agent au téléphone se mit à bafouiller de telles incohérences que son interlocuteur lui demanda de répéter.
X – Je vous rappelle, John.
Un silence pesant s’installa dans la pièce. Les deux hommes se jaugèrent un moment avant que l’agent n’ouvre enfin la bouche.
X – Bon Dieu, Echolls! Comment-es-tu arrivé jusque-là ?!
Logan s’installa face à son ancien collègue avec un sourire.
X – Et ne répond pas mon charme légendaire !
LOGAN – Dans ce cas-là je vais me taire. Comment tu vas, Donovan ?
DONOVAN – Bien, jusque-là. Mais quand je te vois assis là, je me dis que mes emmerdes viennent de commencer.
Logan déposa l’anneau sur la table qui le séparait de son ancien partenaire. Donovan observa l’anneau un moment avant d’écarquiller les yeux de surprise.
DONOVAN – Où tu as trouvé ça ? Tu as retrouvé son…
LOGAN – Non. Le coupa-t-il rapidement.
DONOVAN – Alors d’où ça vient ?
LOGAN – Je l’ai trouvé dans une boite d’archive du FBI, placée sur mon lit, dans notre maison. Maison dont personne ne connaissait l’existence à part elle.
DONOVAN – Et tu es sûr que c’est bien…
LOGAN – La sienne ? Regarde la gravure.
Donovan attrapa la bague avec hésitation et observa l’intérieur des deux anneaux entrelacés en plissant les yeux. Mais il put rapidement distinguer les mêmes mots que Logan avait fait graver il y avait quelques années de cela sur l’anneau.
Spanning years & continents. Lives ruined, bloodshed. EPIC.
LOGAN – Qu’est-ce que tu peux me dire à propos de Sara Civermon.
A nouveau, Donovan releva les yeux vers lui avec surprise et garda le silence un moment.
LOGAN – Je savais que ce nom te dirait quelque chose. C’est une affaire n’est-ce pas ? Une affaire classée.
L’agent n’osa pas prononcer le moindre mot, n’étant pas sûr de savoir ce que Logan avait découvert.
LOGAN – Le dossier 2213. Rajouta-t-il en sortant le bout de papier de sa poche. Sauf que les chiffres ne collent pas avec le nom. J’ai…
Donovan ferma les yeux. Il venait de comprendre.
DONOVAN – Logan.
LOGAN – Alors là, ton explication a intérêt à être béton. Qu’est-ce que Sara Civermon a à voir avec elle ? C’est quoi cette affaire ?
Donovan se frotta les yeux, comprenant qu’il ne pourrait pas y couper. Logan était déterminé et maintenant qu’il savait qu’il y avait un lien avec la femme qu’il avait perdu, il ne lâcherait pas l’affaire. Ce qu’il ne comprenait c’est comment la boite de ce dossier était arrivée jusque chez Logan. Et pourquoi contenait-elle seulement l’alliance que Logan lui avait offerte avant sa mort et non pas les objets concernant l’affaire Sara Civermon?
DONOVAN – Qu’est-ce qu’il y avait dans la boîte ? Demanda-t-il, prêt à aider son ami.
LOGAN – L’anneau de fiançailles que tu tiens dans tes mains.
DONOVAN – C’est tout ?, s’enquit-il.
LOGAN – C’est quoi cette affaire, Don.
DONOVAN – Sa première mission sous couverture., annonça-t-il.
LOGAN – Don, elle a plongé au fond de l’océan et cette bague était à son doigt ce jour-là.
DONOVAN – Tu es sûr de ça, Logan ?
Logan se frotta les yeux, énervé par la situation qui lui échappait totalement.
LOGAN – Il me semble, elle me l’a mise sous le nez, ce matin-là. Elle a envoyé la photo à son père et à Mac dans la foulée. On a… Sa voix s’interrompit. Je lui ai fait le petit déjeuner et nos téléphones ont sonné., reprit-il confus.
DONOVAN – A aucun moment tu ne la vue l’enlever? Elle y tenait peut-être trop…
LOGAN – Je ne sais pas Don, je ne crois pas.
DONOVAN – Elle a pu être trouvée par quelqu’un qui faisait de la plongé. Revendue…
LOGAN – Alors comment aurait-elle finit dans cette boîte sur notre lit.
DONOVAN – ça, c’est une autre question.
Il pivota sur sa chaise, attrapa son téléphone.
DONOVAN – Lisa, c’est moi. Est-ce que vous pourriez me dire si le dossier SC - 2213 a été consulté ces derniers mois.
…
DONOVAN – Vous avez bien regardé ? Quelqu’un est venu le récupérer, regardez voir le registre ?
Logan se redressa, nerveux.
DONOVAN – Vous plaisantez ?
Il raccrocha brutalement, sans même laisser le temps à l’assistante de répondre.
LOGAN – Quoi ?
DONOVAN – Le dossier a été consulté quelques semaines avant sa mort et peu après il a disparu.
LOGAN – Consulté par qui ?
DONOVAN – Sara Civermon.
LOGAN – Bon ok, tu m’expliques ?
DONOVAN – Sara Civermon… Ça ne te dit rien ? J’aurais pensé que tu aurais compris de suite…
LOGAN – Non je ne vois pas ce qui … Il s’interrompit et réfléchit un instant. Attends...
DONOVAN – C’est ça, si tu remets le tout dans l’ordre ça donne...
Don n’eut pas le temps de finir sa phrase que Logan le fusilla du regard comme pour lui intimer de ne pas prononcer son nom. Donovan soupira.
DONOVAN – Logan… A un moment ou à un autre, il faudra bien que tu le dises mon pote.
LOGAN – Je ne suis pas vraiment bon pour accepter les choses, tu devrais me connaitre, à force.
DONOVAN – Juste parce que tu n’as pas de preuves, ça ne veut pas dire qu’elle…
LOGAN – On va parler de mes sentiments là ?
DONOVAN – Ok comme tu veux. Qu’est-ce que tu veux savoir ?
LOGAN – Tout sur cette affaire. Je veux pouvoir remettre les choses à leur place et savoir ce qui se trame là-derrière.
DONOVAN – Et après ?
LOGAN – Suivant le résultat, je serai prêt à parler de mes émotions.
Flash Back
Los Angeles – Quelques années plus tôt
La gamine avait du cran, il l’avait compris dès les première minutes après son arrivée au QG. Lorsqu’il avait fallu choisir un dossier, il n’avait pas hésité et maintenant qu’il la voyait pour la première fois, son intuition était confirmée. Les premières missions sur le terrain étaient cruciales, il le savait. Il n’allait pas laisser Ford ou Queen foutre en l’air un agent de plus. Surtout pas avec le passé qu’elle avait eu. Ils lui auraient sauté dessus à la première occasion, elle aurait sorti les crocs et s’en aurait été fini de la collaboration et du travail d’équipe, alors qu’elle n’avait pas encore commencé.
La première enquête était souvent un élément déclencheur chez les recrues, les bleus comme il aimait les appeler. Mais chez elle, tout ceci ne servirait à rien, elle avait déjà plusieurs enquêtes derrière elle. Ce qui lui manquait, c’était un partenaire pour faire ce boulot, quelqu’un de confiance. Et quelque chose lui disait déjà qu’il aurait du mal pour ça. Du haut de ses vingt-quatre ans elle s’avança vers lui d’un pas assuré et lui tendit sa main.
X – Agent Mars.
DONOVAN – Donovan Johnson. Répondit-il simplement en lui serrant la main.
Il la jaugea un instant en silence et comprit qu’elle était déjà en train de chercher ce qui clochait chez lui. Il eut un petit rictus et elle fronça les sourcils avant même d’ouvrir la bouche.
DONOVAN – Si vous tentez de me cerner, vous allez avoir du travail.
MARS – Je suis là pour ça, non ?
DONOVAN – ll semblerait.
MARS – Alors, on commence par quoi ? Et si vous me demandez de vous faire du café, il y a de grande chance que le prochain dossier soit l’enquête sur votre mort.
Il sourit franchement, elle répondit au sourire.
DONOVAN – J’ai pensé à quelque chose d’autre. Il semblerait que vous aimiez bien fourrer votre nez là où il ne faut pas, alors le café je doute que ce soit vraiment votre truc.
MARS – On m’avait prévenue que vous étiez un rigolo, mais je ne m’attendais pas à ça.
DONOVAN – Si vous préférez, je peux aussi vous laisser entre les mains de Ford ou Quenn. Déclara-t-il avec un haussement de sourcil en désignant ses deux collègues un peu plus loin dans le couloir.
Elle tourna les yeux et admira les deux agents en action, l’un d’eux était déjà passé en mode dragueur et avait décidé de faire la cour à la nouvelle recrue qui semblait ne plus savoir ou se mettre. Et le second s’amusait à intimider son jeune agent avec des blagues douteuses. Elle fit la grimace et estima qu’elle devait surement être chanceuse de ne pas être à leur place, même si elle était persuadée qu’elle aurait pu gérer chacune de ces deux situations, qu’elles soient hormonales ou dûes à un égo surdimensionné.
MARS – Cathy est une fille bien mais il lui manque du plomb dans la cervelle, ça lui fera le plus grand bien de se faire courtiser. Quant à Mark, je lui donne trois jours avant d’essayer d’étrangler votre collègue. Il a quelques soucis de gestion de la colère.
DONOVAN – Rien à voir avec le fait qu’il ait été rayé du rang numéro un pendant les huit dernières séances de tir, par une femme, qui plus est.
MARS – Hum… Il est possible que j’ai quelque peu heurté sa sensibilité.
DONOVAN – Très bien. Suivez-moi, Mars.
Fin Flash Back
LOGAN – Tu comptes me raconter la vie de ma femme ou alors tu vas finir par en venir au fait.
DONOVAN – Patience.
LOGAN – Je ne sais pas si tu le sais mais même si j’ai l’air d’avoir du temps devant moi, ce n’est pas le cas. J’aimerais en finir avec cette histoire.
DONOVAN – Retourner à ton whisky ?
LOGAN – Retrouver ma femme.
DONOVAN – Tu ne l’avais jamais appelée comme ça lorsqu’elle était encore…
LOGAN – J’ai dû grandir., lâcha-t-il amer, sans le laisser finir. Me rendre compte de ce que ça voulait dire.
DONOVAN – Sara Civermon est née quelques semaines plus tard. C’était sa quatrième enquête. Mais sa première fois sous couverture, seule sur le terrain. Son premier véritable alias.
Flash Back
V voix off : Allez V, c’est le moment de montrer ce que tu vaux.
Elle passa sa main dans ses cheveux une dernière fois et sortit de la vieille mustang noire sur le parking du bar. Elle souffla un bon coup, enfila son blouson de cuir noir et sourit lorsqu’elle entendit sa voix dans l’oreillette.
- Va servir tes verres et trouve nous les infos qu’il te faut.
Elle attrapa son sac sur la banquette arrière du véhicule, avant de refermer la porte et de verrouiller la vieille voiture de collection. Elle s’élança vers l’entrée dans ses talons de couleur rouge et son jean slim, moulant parfaitement ses formes.
- Il y a des gens qui tueraient pour voir ça.
Elle baissa la tête un moment, faisant semblant de vérifier une de ses poches avant de répondre.
VERONICA – Un mot et je te jure que tu passeras une sale nuit Don.
DONOVAN – Des promesses Mars… toujours des promesses.
Elle se redressa avec un grand sourire, croisa le regard d’un mauvais garçon en pleine discussion avec une belle jeune femme brune. Leurs regards s’accrochèrent un moment, il avait la peau bronzée par le soleil, une barbe de trois jours et des cheveux blonds en bataille. Elle ne put s’empêcher de le détailler de la tête au pied. Il portait une veste en cuir marron à capuche, l’une de celle qu’on ne fait plus aujourd’hui. Un t-shirt blanc et un jean bleu usé de partout. Elle détourna le regard alors que son bas ventre la chatouilla. Elle n’avait pas eu beaucoup d’aventures ses derniers temps, et la dernière fois qu’elle avait regardé un homme de trop près elle s’était brûlée les ailes. Autant dire que depuis son amour de jeunesse, elle n’avait pas vraiment satisfait ses désirs charnels. Elle secoua la tête, faisant disparaître de son esprit les souvenirs du corps bronzé de son ex, ses cheveux ondulés s’agitèrent sur ses épaules. Le motard la suivit du regard, ignorant son interlocutrice pour un moment, puis ses yeux verts se concentrèrent à nouveau sur celle-ci lorsque la porte se ferma derrière la nouvelle arrivée.
Elle se dirigea vers le bar et passa derrière celui-ci, croisa une jeune femme rousse en mini-jupe qui la salua d’un petit signe. Elle réajusta son haut et se dirigea vers l’arrière boutique. Elle déposa son sac dans le vestiaire, retira sa veste en cuir, remonta négligemment ses cheveux avec une petite pince et attrapa son tablier.
V voix off : Sara Civermon, 24 ans, ex flic, renvoyée pour manquement au devoir. Son fiancé s’est fait tuer dans une échauffourée entre gang. Originaire de Phoenix, première de sa promo à l’académie de Police, ses parents sont morts lorsqu’elle n’avait encore que 16 ans. Elle a été placée en foyer jusqu’à ses 21 ans.
Elle revint derrière le bar et se remémora sa mission. Les ordres de Don étaient simples.
Get in there, get friendly with the motorcycle gang,
and find out about the diamonds.
Rentre dans le bar, soit aimable avec les motards
et trouve des infos sur les diamants.
Fin Flash Back
LOGAN – Soit aimable avec les motards ?
DONOVAN – Logan, j’ai pas besoin de te faire un dessin. Tu sais ce qu’est une mission sous couverture.
Flash Back
Elle observait la salle depuis maintenant plus d’une heure et avait repéré différents groupes. Elle avait bien analysé chaque membre assis aux différents coins du bar, pourtant, il en restait un qu’elle n’arrivait pas à cerner. Il tentait une approche à chaque fois qu’elle lui resservait son whisky. Il avait passé la première demi-heure à charmer la jolie brune avec qui il était lorsqu’elle était rentrée dans le bar et était maintenant très avenant avec sa collègue rousse. Elle haussa les sourcils et l’observa un moment. Il fallait qu’elle tente une approche avec lui, mais elle aimait laisser languir les hommes. Elle n’avait rien d’une mangeuse d’homme, au contraire, et elle avait appris à se protéger à ce niveau-là. Mais depuis qu’elle vivait dans la peau de Sara Civermon elle se sentait différente. Comme protégée par ce nouveau “elle” qu’elle s’était créé. Il était un bon mix de la Veronica sauvage et de sa meilleure amie Lilly. Lilly était morte il y avait bien longtemps mais elle avait su comment dévergonder Veronica. Elle avait été la seule à réussir à lui faire faire des choses folles et parfois, elle aimait se cacher derrière cette nouvelle facette. Elle n’était plus Veronica Mars, mais cette fille qui pouvait faire tout ce qu’elle voulait. Elle s’était laissée aller à fixer le beau blond au bout du bar, en pleine discussion avec la serveuse, lorsqu’un des clients la sortit de sa rêverie.
- Hé, Max! Je crois que la nouvelle serveuse en pince pour toi!, lâcha le motard tellement fort que la moitié du bar l’entendit.
Elle vira au rouge, sa remarque ayant visé juste et se reprit dans la seconde en réalisant que c’était le moyen rêvé de l’approcher et d’obtenir des informations. Après tout, pourquoi ne joindre l’utile à l’agréable. Au pire, elle lui collerait son flingue sur la tempe et Don couvrirait ses arrières. Max, comme le motard venait de l’appeler, se tourna vers l’intéressée avec un sourire et délaissa son interlocutrice pour se focaliser sur la nouvelle serveuse. La rousse haussa les sourcils avec une moue rageuse.
V voix off : Et voilà, je me suis déjà faite une copine. Ça va être sympa.
Il se retourna sur son tabouret de bar et la fixa du regard. Étonnement, la profondeur de son regard la fit frémir. Il avait quelque chose qui éveillait son intérêt et son corps entier se sentit attiré par le jeune homme. Elle n’aurait su dire quoi, peut-être cette nonchalance de mauvais garçon et son teint hâlé de surfeur. La veste en cuir et le jean qui moulait parfaitement sa musculature. Peut-être ce sourire en coin et ce regard pénétrant. Elle se sentit déshabillée du regard et pour la première fois, apprécia la caresse sur son corps.
MAX – La demoiselle pourrait peut-être me dire à quelle heure elle finit ?
SARA – Tard. Malheureusement, je suis de fermeture.
Elle s’avança doucement vers lui, et il changea de tabouret pour se rapprocher. Au passage elle attrapa la bouteille de whisky et la fit glisser sur le bar. Il l’attrapa de la main droite avec un sourire.
MAX – On pourrait croire que vous voulez me saouler.
SARA – Si ce n’était pas le cas, vous ne seriez pas dans un bar, lança-t-elle avec un sourire charmeur.
MAX – Ou alors je cherche simplement un peu de compagnie.
SARA – C’est vrai qu’avec les femmes ça a l’air de bien marcher, déclara-t-elle sur un ton détaché alors qu’il se servait lui-même son verre.
MAX – Il ne faut pas croire tout ce qu’on raconte.
SARA – Max… C’est bien ça ?
Il acquiesça toujours très intrigué par la jolie blonde. Elle avait un côté sage et sauvage en même temps. Dans ses yeux verts il pouvait lire la souffrance et un passé pas franchement simple. Elle avait l’air frêle mais en laissant ses yeux se balader sur la courbe de sa nuque, le long des formes de son débardeur blanc et la chute de ses reins il la devinait musclée. Elle n’était pas comme les serveuses du coin. Quelque chose clochait dans le décor.
SARA – Je ne crois que ce que je vois.
MAX – Je pourrais t’en montrer des choses, bébé. Mais d’abord, ce serait sympa d’avoir un nom.
SARA – Donne-moi une seule bonne raison de te le donner ?, le défia-t-elle du regard.
MAX – Tu essaie tant bien que mal d’attirer mon attention tout en gardant tes distances. Il s’avança vers elle et ajouta, encore un ton plus bas : Soit tu as exactement les infos que je veux, soit c’est moi qui ais les infos qu’il te faut.
- Chaud ! Mars ! S’exclama la voix dans le micro de V. la sortant une seconde du personnage. Elle avait presque oublié Don qui écoutait tout.
SARA – Sara. Et pourquoi es-tu si sûr que j’ai les infos qu’il te faut ?
MAX – Si je ne me trompe pas, et je me trompe rarement, mon intuition me dit que tu as une pause dans moins de quarante-cinq minutes. Je te propose de le prendre, ce verre.
SARA – Une condition.
MAX – Dis toujours, il n’y a rien que Max ne puisse faire pour toi.
SARA – Je veux voir ce dont tu es capable, lança-t-elle, aguicheuse, désignant son verre du regard.
Il ne put s’empêcher de pouffer et de secouer sa tignasse blonde.
MAX – Je ne laisse jamais les désirs d’une belle femme insatisfaits.
Il attrapa la bouteille qu’elle avait dans les mains, se resservit un verre et le vida cul-sec sans la lâcher du regard. Elle sentit ses reins chauffer à nouveau. Malgré la mise en garde de Don elle sentait qu’il n’avait rien de dangereux, mais il l’intriguait et elle aimait ça. Les énigmes étaient faites pour être résolues. Il sortit du bar et elle retourna à ses occupations.
Une heure plus tard, la foule avait rempli le bar, elle regardait sa montre pour la troisième fois. Sa remplaçante était toujours aux toilettes alors qu’elle avait un rendez-vous qu’elle ne voulait absolument pas manquer.
- Pas de stress, il est toujours devant le bar. En bonne compagnie, mais il est toujours là. Je ne te connaissais pas si extatique concernant les mauvais garçons. Si j’avais su…
Elle grimaça et se pinça les lèvres, sachant pertinemment qu’il avait raison mais qu’elle ne pouvait pas lui clouer le bec au risque de se faire choper. Elle aperçut enfin Joyce revenir par la cuisine, elle desserra son tablier et le déposa sur le comptoir du fond, lui faisant signe qu’elle sortait. Elle ne demanda pas son reste, passa par l’arrière et attrapa son blouson. Lorsqu’elle sortit, elle l’aperçut sur le côté. Lorsqu’il la vit arriver il congédia la jolie brune avec laquelle il discutait et concentra toute son attention sur elle.
SARA – Salut l’étranger.
MAX – C’est que tu aimes faire attendre les hommes.
SARA – Il me semblait que tu étais en très bonne compagnie.
MAX – Je pense que tu devrais facilement réussir à la dépasser.
Elle s’approcha dangereusement de lui et sans qu’elle s’y attende, il la prit par surprise en l’attira à lui. Son ventre la chatouilla mais elle fut prise de court lorsqu’il lança :
MAX – Qu’est-ce que tu sais des diamants ?
SARA – Qui parle de diamants ?
MAX – Toute ton attitude me fait dire que tu sais. Et en plus tu n’as pas dit « quels diamants » donc tu sais de quoi je parle.
SARA – Peut-être que j’ai juste trouvé la bonne personne à qui m’adresser.
MAX – Je crois que je commence à comprendre. déclara-t-il en passant sa jambe entre celles de la jeune femme.
Instantanément elle comprit ce qu’il faisait. Il cherchait une arme.
SARA – Qui es-tu ?
Alors qu’il allait répondre, plusieurs moteurs se firent entendre, elle le sentit se crisper. Il regarda autour de lui et souffla :
MAX – Fais-moi confiance.
Elle ne sut pas quoi répondre. Faire confiance, ce n’était pas vraiment sa tasse de thé. Surtout qu’elle passait son temps à se faire avoir. Mais à ce moment précis elle était Sara Civermon, et non Veronica Mars. Elle était sur le terrain et chaque faux pas pouvait la mettre dans une position très indélicate. Elle dû se fier à son instinct, et malgré son apparence malveillante, quelque chose en lui la rassurait. Et le fait de sentir son cœur battre contre sa poitrine n’aidait pas à penser clairement. Sans la prévenir, il fit glisser sa main gauche sur ses hanches puis sous son t-shirt l’attirant encore plus proche de lui et posa ses lèvres sur les siennes. Sa main gauche glissa le long de sa cuisse et sans réfléchir elle attrapa les pans de son blouson de cuir et lui rendit son baiser, avidement. Plusieurs motards passèrent à côté d’eux et l’un d’eux s’arrêta à leur hauteur, frappant Max dans le dos.
- Hé ! Max, file dans ta chambre, on ne fait pas ces choses-là dans l’entrée du bar.
C’était le signal qu’il attendait, se dit Veronica. Il attrapa sa main, se décolla d’elle, l’entraîna à l’arrière du bâtiment et monta quelques marches en bois. Le cœur de Veronica s’accéléra, une montée d’adrénaline comme elle les aimait. Elle n’avait plus entendu un mot dans son oreillette et se sentait doucement mais surement très seule, suivant cet inconnu sur la coursive du motel derrière le bar. Il sortit une clé et au même moment une porte s’ouvrit au bout de la coursive, il attira la jeune femme à lui une nouvelle fois, la collant contre la porte. A nouveau, elle ne résista pas et se laissa enivrer par le parfum de musc.
MAX – Je suis un agent fédéral., souffla-t-il dans un murmure alors que l’individu de la coursive descendait l’escalier.
Son cœur s’allégea d’un seul coup et elle ne put s’empêcher de pouffer, il lui rendit son sourire et ils pénétrèrent dans la pièce. Mais avant qu’il puisse rajouter un mot, la brune de plus tôt sortit de la pièce du fond, arme au poing :
- NCIS les mains en l’air.
Au même instant, la porte derrière Veronica s’ouvrit à la volée et Don fit son apparition, arme au poing, lui aussi :
DON – FBI!
MAX – Ok, Ok Kens! Pose ton arme, elle est de la maison.
SARA – Don baisse ton arme ce sont des fédéraux.
Les quatre agents se regardèrent étrangement avant que Max ne réalise que la porte était encore ouverte.
MAX – Merde !
Il claqua la porte et croisa le regard d’un motard en bas.
MAX – Kens, va falloir jouer le grand jeu. Pepper est en bas. Il a dû me suivre avec blondie.
SARA – Agent Mars je préfère.
- Kensi Blye., dit la jolie brune en baissant son arme.
DON – Donovan, maintenant que les présentations sont faites, on peut m’éclairer?
MAX – J’ai compris de suite que tu étais de la maison. Je fais ce boulot depuis un moment et c’est pour ça que je t’ai entraînée ici. Vous êtes là pour la même chose que nous. Sauf que moi j’ai un nom à garder. Cet alias, c’est pas juste une mission, c’est une personne.
Kens, qui semblait la partenaire du dit Max, tira une balle dans le plafond, faisant sursauter tout le monde.
KENSI – Il nous faut une mise en scène.
MARS – Don ?
DON – Il ne reste qu’une solution.
KENS – Personne ne sait que je suis là, mais tout le monde a vu les tourtereaux monter et vous entrer en trombe.
MAX – Si vous ne nous arrêtez pas, s’en est fini.
Fin Flash Back
LOGAN – En gros, tu as réussi à ruiner deux missions sous couverture en un seul coup.
DON – Je n’ai rien ruiné du tout, j’ai l’ai arrêté et j’ai arrêtée Max Gentry. Max a filé les renseignements qu’il nous fallait concernant les diamants et était libre le lendemain. On a clos l’enquête de notre côté.
LOGAN - Et qu’est-ce que le NCIS faisait là ? Quel rapport avec votre enquête?
DON - Le NCIS cherchait des infos sur un groupe de revendeur d’armes, et l’un deux blanchissait l’argent avec des diamants. Et nous, c’était les diamants qui nous intéressaient. L’agent du NCIS nous a filér les infos pour retrouver la sopurcet du trafic des diamants et ils sont retournés chasser leurs trafiquants d’armes.
LOGAN – Je ne comprends pas. Elle n’a rien de compliqué, cette mission.
DON – Justement. Il n’y a aucun intérêt à choisir cet alias. Elle n’avait aucun intérêt, cette mission.
LOGAN – Et il est ou l’agent du NCIS ? C’est quoi ça au juste ?
DON – Les agents du service de la Navy. Aucune idée. Ces agents ne bossent que sous couverture. Lui a disparu de la surface de la terre. Je n’ai aucune info de plus à son sujet. Mais je doute qu’il puisse t’aider.
LOGAN – Je peux avoir accès à ce dossier ?
DON – Il a disparu, Logan. Et tu n’es plus agent, ce sont des dossiers confidentiels…
LOGAN – A d’autres, tu vas me dire qu’il n’y a plus de traces de ce dossier nulle part ? Don, je suis venu te voir, et je t’ai demandé poliment. Je peux aussi demander à Mac…
Don leva les yeux au ciel en soupirant.
DON – Tu ne lâcheras pas l’affaire, n’est-ce pas.
LOGAN – Tant que je ne serai pas sûr qu’elle est morte, je ne lâcherai rien, Don.
Don soupira fortement, comprenant que Logan ne se laisserait pas distraire de son but. Il se leva, contourna le bureau.
DON – Retrouve moi ce soir chez O’Maleys, déclara-t-il en s’appuyant sur son bureau.
Logan se leva sans demander son reste. Une fois à l’extérieur du bâtiment, il regarda longuement son téléphone, hésita un moment puis se mit à tapoter un message :
“Tu réussirais à mettre la main sur le Dossier du FBI suivant : SC-2213 ? Une dernière faveur et je ne te demanderais plus rien. Merci. Logan”
“Réussir n’est pas le problème. Vouloir c’est autre chose. Mac”
Il rangea son téléphone à contrecœur. Il n’y avait rien qu’il puisse dire qui la ferait changer d’avis, il le savait. Il regarda l’heure une dernière fois et s’éloigna du bâtiment fédéral en petite foulée.
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