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Série : Queer As Folk
Création : 18.12.2012 à 13h11
Auteur : diana62800
Statut : Abandonnée
« L’histoire se déroule 18 ans après le dernier épisode de la série. » diana62800
Cette fanfic compte déjà 54 paragraphes
Brian et Sophia sont dans la voiture de ce dernier. Les deux Kinney sont en route pour Pittsburgh, Brian pour son travail et Sophia pour aller au lycée. Tous les deux parlent de tous et de rien, jusqu’à ce que Sophia décide de changer de sujet.
- Dis-moi papa, tu ne vas pas vraiment mettre Gus à la porte de la maison ? Demande Sophia.
- Si pourquoi ?
- Pourquoi ? Répète Sophia ébahie. Parce que Gus est ton fils et mon grand frère.
- Tu as oublié ce qu’il t’a dit hier soir peut-être ?
- Non, bien sûr que non mais son comportement d’hier a sûrement un rapport avec Phil.
- D’ailleurs en parlant de Phil, est-ce que tu es devenue folle ?
- Non, j’ai toute ma tête. Il est tordu ce type, et j’aimerai le voir croupir en prison pour tout le mal qu’il nous a fait, qu’il m’a fait.
- Sophia, je veux que tu arrêtes.
- Et qui va prouver qu’il est dangereux ? Demande Sophia.
- Tes parents, ce qui veut dire papa et moi. Répond Brian.
- Mais papa…
- Il n’y a pas de mais Sophia, je veux que tu arrêtes ça et tout de suite. Je ne plaisante pas.
- Tu peux…
- Sophia, non, je suis très sérieux. Je ne veux plus que tu t’approches Phil.
- Ça va être dure, vu qu’il est malheureusement marié à maman.
- Je vais régler ça avec le Lieutenant Gomez. Toi, tout ce que tu as à faire, c’est de continuer de vivre comme une adolescente de 16 ans. C’est compris ?
- D’accord.
- Sophia, je suis très sérieux, si tu continues je t’expédie en pension. C’est clair ?
- Tu ne ferais pas ça ?
- Essaye de me désobéir et on verra si je plaisante. Lui répond Brian très sèchement.
- D’accord, je me tiendrai à carreau.
- Voilà une sage décision. Et tu me donneras tout ce que tu as contre Phil.
- Tu ne veux pas… Commence à dire Sophia jusqu’à ce que son regard croise celui de son père. Je te donnerai tout ce soir en rentrant du lycée.
Les deux Kinney arrivent devant le lycée. Sophia aperçoit Lucas, Todd et Julia. Brian se gare devant le lycée.
- Je passerai te prendre après tes cours ce soir. Dit Brian.
- C’est pas l’a peine papa, je prendrai le bus. Répond Sophia.
- Non, je passe te prendre, oublie pas que tu es privée de sortie jusqu’au mois prochain.
- Ça je le sais mais je t’aime quand même. Dit-elle avec un grand sourire. Je fini à 16 heures.
- Je suis très content de le savoir. Moi aussi.
- À ce soir papa. Dit-elle en ouvrant sa portière.
- Sophia ?
- Oui papa.
- Reste tranquille et pas de bêtises.
- Comme d’habitude. Dit-elle avant de lui faire un bisou sur la joue. Bonne journée daddy.
- Toi aussi ma petite chérie.
Sophia prend son sac et sort de la voiture de son père sans oublier ses béquilles. Brian reprend sa route direction Kinnetik. Sophia approche de ses amis.
- Eh Sophia, tu connais pas la dernière ? Lui demande Todd.
- Tu vas enfin présenter James à tes parents ?
- Non et non. Il va me falloir beaucoup de courage pour ça.
- Demande à mes parents, ils sont, tous les deux, passés par-là.
- Peut-être, je verrai. Non, c’est pas ça. Il y a deux nouveaux qui arrivent aujourd’hui.
- Filles ou garçons ? Demande Sophia.
- Je sais pas. Répond Todd.
- D’où viennent-il ?
- Je sais pas.
- En fait, tu sais seulement que deux nouveaux élèves arrivent.
- C’est mieux que rien. Dit Lucas.
Les quatre amis se mettent à rire. Ils avancent en directions du lycée, chacun va à son casier pour soit déposer ses affaires ou pour prendre quelque chose pour leur cours.
- Je vous rejoints, je dois passer au bureau pour mon absence…
- Mademoiselle Taylor-Kinney, quel plaisir de vous revoir. Dit une femme d’une quarantaine d’année en s’approchant de Sophia.
- Bonjour Madame Summers.
- Bonjour Sophia. Vous pouvez venir avec moi dans mon bureau. Demande la proviseure.
- Pourquoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Demande Sophia inquiète.
- Pas la peine de vous affoler, vous n’avez rien fait. Je dois vous parler.
- D’accord. Dit-elle. Allez-y, je vous rejoints dès que je peux.
- Ne dit rien sur quoi que ce soit, expert d’avocat.
- Todd, je te promets que le jour où tu as ton diplôme en droit, je t’appel pour que tu sois mon avocat personnel.
- C’est vrai ? Demande Todd tout joyeux.
- Oui. C’est à toi que je demanderai conseil et plus à ma tante.
- Génial. Dit Todd avec un grand sourire.
- T’es pas sérieuse ? Demande Lucas.
- Ça lui fait plaisir de le croire. Dit-elle en souriant.
- Sophia venez avec moi, quant à vous, allez en cours. Dit la proviseure sur un ton à la fois autoritaire et doux.
Todd, Julia et Lucas se dirigent vers leur premier cours de la journée. Alors que Sophia et Madame Summers vont dans le bureau de cette dernière.
- J’ai entendu parler de votre accident, vous n’avez rien de grave ?
- Non, juste des bleus, des égratignures et une cheville foulée. C’est trois fois rien.
Elles entrent toutes les deux dans le bureau, La proviseure s’assoit sur son fauteuil.
- Vous pouvez vous asseoir.
Sophia s’exécute. La sonnerie du début des cours se fait entendre.
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Vous n’êtes pas ici pour vous
- Je suis rassurée. Pourquoi alors ? Demande Sophia.
- Vous avez entendu parler que deux élèves ont rejoint notre école aujourd’hui ?
- Vaguement en arrivant, c’est Todd qui me l’a dit. Mais je vois pas ce que ça avoir avec moi.
- Je veux que vous soyez la personne qui s’occupe d’eux, c’est pas facile d’être nouveau dans un lycée.
- C’est à la présidente des élèves de faire ça. Demandez à Stacey de le faire, c’est son rôle pas le mien, je suis que son assistante.
- Je ne vois pas Stacey tendre la main à quelqu’un d’autre qu’elle.
Quelqu’un frappe à la porte.
- Ça doit être eux. Entrez.
La porte s’ouvre et deux élèves entrent.
- Vous arrivez juste à temps. Sophia, je vous présente Cassandre et Charlie Gold. Cassandre, Charlie, je vous présente Sophia Taylor-Kinney. C’est elle qui va tout faire pour que votre intégration au lycée se passe très bien.
- Regarde Chuck, c’est elle. C’est elle. Dit Cassandre toute contente.
- J’ai pas encore accepté.
- Je sais que vous le ferez. Bon maintenant que les présentations sont faites, tout le monde en classe.
Les deux enfants Gold sortent du bureau mais pas Sophia.
- J’aimerais bien que…
- Sophia, allez en cours.
- Bien comme vous voudrez. Dit Sophia avant de sortir.
Le trio marche en direction de leur cours de littérature anglaise.
- Comme Madame Summers vient de vous le dire, c’est moi qui vais m’occuper de vous, enfin si vous le souhaitez. Je ne force personne.
- C’est très gentil de ta part. Dit Charlie.
- Lui, c’est Chuck et moi, c’est Cassie.
- D’accord, j’enregistre. Et bien, moi, c’est Sophia Tay...
- Oui, je sais. Tu es Sophia Taylor-Kinney, fille de Justin Taylor, le célèbre artiste-peintre et de Brian Kinney, créateur de Kinnetik, une des meilleures agences de pub du pays. Ta mère est Daphné Esposito, grande photographe de renom. Tu es née le 26 avril 2007 à Pittsburgh, meilleure de ta promo depuis ton premier jour de classe et surtout la meilleure patineuse que les États-Unis d’Amérique n’est jamais eu. Ton parfum préféré est la pistache, ton fruit préféré est la pomme et tu raffoles aussi des fraises. T'es allergique à la famille des noix et tu adores les films Love Story, Titanic & le diable d’habille en Prada. Tes matières préférées sont les sciences, la chimie et la littérature étrangère. T'as été en couple pendant plus de quatre ans avec Nathanael Sloan...
- Tu me fais peur. Comment sais-tu tout ça ? Demande Sophia.
- Je suis une de tes plus grande fan.
- J’ignorai que j’en avais.
- Désolé mais je ne te connais pas.
- C’est rien Chuck. Dit Sophia.
- Alors, tu vas faire les championnats d’Europe au mois de décembre cette année ? Demande Cassie.
- Oui, normalement. Tu es sûr que tu n’es pas une espionne ?
- Je suis qu’une simple lycéenne qui a été obligé de suivre son père.
- Qui sont vos parents et que font-ils dans la vie ? Pour les miens, inutile de le dire, ta sœur vient de le faire à ma place.
- Elle est comme ça, une vraie pile électrique. Notre mère est professeur à l’université, elle s’appelle Elena, notre père est Ethan Gold, c’est un… Dit Chuck.
- Ethan Gold, le violoniste ?
- Oui.
- J’aime beaucoup son travail, il a un vrai talent de musicien.
- Si un jour tu veux le rencontrer, je suis sûr qu’il acceptera avec plaisir.
- Avec joie.
- Tu aimes le violon ?
- Jouer, non, à écouter, oui, beaucoup. Par contre, je ne le fais jamais chez moi, un de mes parents, à le violon en horreur. Il pourrait piquer une crise si j’en écoutais.
Le trio arrive devant la salle, Sophia frappe à la porte et entre suivie de Cassie et Chuck. Sophia les présente rapidement au reste de la classe, tous les trois s’installent et le professeur reprend son cours de littérature anglaise.
Les jours et les semaines passent, Sophia a pu reprendre l’entraînement à la patinoire et a rattrapé son retard sur les autres. Gus a un comportement de plus en plus bizarre depuis qu’il est en affaire avec Phil et le ventre de Daphné s’arrondit bien, elle attend, pas une mais deux petites filles pour le plus grand bonheur de la famille. Quant à Brian et Justin, ils sont sur le point de fêter leur anniversaire de mariage. Sophia, avec l’aide de sa sœur, finit d’organiser la fête qu’elle a décidé de faire pour eux.
Les rapports entre Michael et Sophia sont beaucoup mieux. Depuis que cette dernière s’est souvenue de son accident qu’elle a eu, il a y quelques années, elle a réalisé qu’elle a fait une erreur et a présenté ses excuses à Michael, ce dernier n’en croyait pas ses oreilles.
Sophia est devant la patinoire, elle s’apprête à franchir la porte quand elle entend un homme crier son nom, elle se retourne.
- Qu’est-ce que tu veux ?
- Où est Gus ?
- J’en sais rien. Phil, moins je te vois et mieux je me porte. Il travaille pour toi, pas pour moi. Ton trafic se passe bien ?
- Quel trafic ?
- Prends-moi pour une imbécile.
- Quand tu le verras, dit à ton frère que je veux le voir.
- J’aurais du mal, parce que depuis que tu lui donnes des trucs qu’il avale, je le reconnais plus.
- Quel trucs ?
- Les cachets que tu donnes à l’insu de mon frère. Je t’ai vu plusieurs fois verser quelque chose dans les verres qu’il boit. À ton avis, pourquoi je fais exprès de le bousculer ?
- Pour te rendre intéressante.
- Fait ton malin mais un jour tu paieras pour tout le mal que tu nous as fait.
- Tu n’as aucune preuve ma chère.
Phil s’éloigne de sa belle-fille.
- C’est pas ce qui manque.
Elle ouvre la porte et elle entend son nom encore une fois.
- Quoi encore ? Dit-elle en se retournant.
- Quel accueil. D’habitude, j’ai droit à des grands sourires et à des câlins.
- Grand-mère !!! Désolée, je t’ai pris pour une autre personne.
Jennifer prend sa petite-fille dans ses bras.
- Ça me fait très plaisir de te voir.
- Moi aussi.
- Comment tu vas ?
- Très bien. Je suis venue pour te voir t’entrainer, on peut toujours y assister ?
- Oui, mais évite de donner ton avis. Henry déteste ça.
- Je te promet rien.
- Je suis très contente de te voir grand-mère, tu m’as manqué. Comment vas Christopher ?
- Il va très bien.
- C’est toujours l’amour fou entre vous ?
- Toujours.
Jennifer entre, Sophia la suit.
- Et ta cheville ?
- Ça va bien. Je dois éviter les talons pendant un petit moment mais par ça, ça va.
- Tu es sûr que ça te gêne pas ?
- Pas du tout, au contraire, j’aime bien avoir un public, ça me motive deux fois plus. L’entrée est par là. Dit-elle en lui montrant une porte.
Jennifer embrasse Sophia et va s’installer. Une fois en tenue, Sophia va rejoindre son entraîneur et les autres patineurs.
- Où sont les autres ? Demande Sophia à son partenaire.
- J’en ai aucune idée.
- Il est de quel humeur aujourd’hui ?
- Comme d’habitude.
Henry, leur entraîneur, arrive près du duo.
- Tu es enfin arrivée.
- Je suis même en avance, l’entraînement ne commence que dans dix minutes.
- Bon aujourd’hui, Allan et Sophia, vous aller me travailler les porter, c’était pas terrible hier pour ne pas dire complètement nul. Aller sur la glace tous les deux.
- Pourquoi il y a personne aujourd’hui ?
- Sophia, je t’ai demandé d’aller sur la glace, alors fait ce que je te dis. Dit-il en criant.
- Ça va, j’ai compris, c’est pas la peine de t’énerver comme ça.
- Aller, viens. Lui dit Allan.
Sophia et Allan, son partenaire, vont sur la glace et commence à s’entraîner, Jennifer est installée dans les gradins, elle est tellement fier de sa petite fille qu’on peut le voir dans ses yeux
Brian est dans son bureau en train de finaliser son voyage avec l’aide de Cynthia, il compte ouvrir une autre agence, à Miami. Il en a beaucoup d’autres à travers le pays et dans le monde comme le Brésil, le Japon, la France, la Russie, et beaucoup d’autres. Brian est fier de voir que son entreprise fonctionne à merveille et qu’elle a su dépasser les frontières des États-Unis.
- Voilà, je crois qu’on a fini, tu peux partir sans crainte.
- Je t’ai déjà dit que tu étais la meilleure des assistantes, Cynthia.
- Oui mais c’est agréable de se l’entendre dire, tu peux continuer.
Brian lui sourit.
- Tu pars avec Justin ?
- Non, il reste. L’un de nous doit rester ici pour surveiller notre fille.
- Oh mon pauvre, c’est ça d’être parent. Je sais de quoi je parle, mon fils de sept ans m’en fait voir de toutes les couleurs.
- Il peut pas être pire que ma fille.
- Si.
- Trevor a déjà bousculé quelqu’un à l’école, il a déjà coupé les cheveux d’une fillette ou encore constitué un dossier pour envoyer un enfoiré derrière les barreaux.
- Okay, tu as gagné.
- Merci. Je sais, je suis le meilleur. Lance-t-il en souriant.
- Mais c’est ta faute Brian.
- Ma faute ?
- Oui, de la tienne.
- Et en quoi, je suis responsable des agissements de Sophia ?
- Parce que vous êtes pareil tous les deux. J’ai l’impression de voir double.
- Je lui ai appris à ne jamais se laisser faire et à faire ce qui est bien et juste.
- Tu as bien travaillé, tu peux être très fier de toi.
Une personne frappe à la porte, c’est Ted.
- Entre.
- Brian, il y a deux personnes qu’ils veulent te voir. Dit Ted en restant dans l’encadrement de la porte.
- C’est qui ?
- Une personne qui est venue de la part de Madame Abrams, d’ailleurs en parlant d’elle, elle veut qu’on s’occupe de sa prochaine campagne de pub, elle a adoré ce qu’on a fait.
- Je l’appellerai et qui est l’autre ?
- Un flic.
- Quoi ?
- Il se dit être du FBI.
- Fais-le entrer.
- Okay.
Ted sort.
- Bon, je vais te laisser et je vais vérifier que tu n’auras pas de problèmes quand tu seras à Miami.
- Je croyais qu’on l’avait déjà fait.
- C’est juste une excuse pour sortir de ton bureau.
Cette phrase fait sourire Brian. Cynthia sort du bureau et le flic entre.
- Monsieur Kinney, je suis l’agent Hoffman du FBI. Lance-t-il en montrant sa plaque.
- Qu’est-ce que vous faites ici ? Demande Brian surpris de la présence du FBI dans son bureau.
- Vous êtes bien le père de Sophia Taylor-Kinney ?
- Oui, pourquoi ?
- J’aimerai vous parler de votre fille.
- Je vous écoute.
Les deux hommes s’assoient.
- On a eu connaissance des recherches de votre fille sur Philippe Esposito par le Lieutenant Gomez. On est sur cette affaire depuis plusieurs années et ce que votre fille a fait, va pouvoir nous permettre d’avancer dans nos investigations. Cependant, j’aimerai pouvoir lui parler.
- Non.
- Monsieur Kinney, je ne suis pas sûr que vous compreniez, ça fait plusieurs années qu’on essaye de l’arrêter.
- Si, je comprends très bien mais vous ne parlerez pas à ma fille.
- Son témoignage pourrait nous aider à l’arrêter.
- Dites-moi, si je n’avais pas amené tout ce que Sophia a trouvé, vous n’auriez jamais rien su sur nous.
- Effectivement, mais…
- Ma réponse est non.
- Dans ce cas, je serais obligé d’aller l’arrêter.
- Pour quelles raisons ?
- Obstruction dans une enquête fédérale.
- Vous ne pouvez pas, elle est mineure.
- Vous marquez un point, ce qui veut dire que je viens vous arrêter pour obstruction dans une enquête fédérale.
- Quoi ?
- Vous me laisser pas le choix.
L’agent Hoffman se lève, Brian en fait autant. L’agent fait le tour du bureau et passe les menottes aux poignets de Mister Kinney en lui disant ses droits. Ils quittent le bureau tous les deux. En passant devant Cynthia, Brian lui demande d’appeler son avocat et Justin, cette dernière lui dit qu’elle s’en occupe.
Justin est au manoir en train de finir sa dernière toile, il est assez fier de son œuvre, on peut le lire sur son visage. Il est très heureux car il va pouvoir monter ses derniers tableaux pour sa prochaine exposition qui a lieu le mois prochain à Paris et ensuite en Allemagne. Il a hâte de pouvoir emmener toute sa petite famille avec lui en Europe. Alors qui range son matériel, Daphné arrive avec deux tasses à cafés dans les mains.
- Salut Justin.
- Salut. Comment va la future maman ?
- Elle va très bien. Et comment avance tes dernières œuvres ?
- Je viens de finir ma dernière toile.
- Génial. Je peux la voir ?
- Bien sûr.
Justin lui montre et Daphné le félicite pour son travail.
- Non, franchement bravo Justin. Tu as vraiment beaucoup de talent.
- Merci Daph, c’est très gentil.
Elle lui donne une des tasses qu’elle a dans les mains et ils s’assoient tous les deux.
- C’est seulement la vérité.
- Comment vont les filles ?
- Bien, elles dorment en ce moment.
- T’as bien fait de changer de médecin.
- Oui, me dire que je suis enceinte d’un mois, alors que j’en étais déjà à quatre mois.
- Qui te l’a conseillé ?
- Phil.
- Tout est dit. Depuis que tu es ici, tu es redevenue la Daphné qu’on connait.
- Je me sens différente, comme si j’étais de nouveau moi-même.
- Il y a bien une raison !!!
- A quoi tu penses ?
- Que Phil te manipule depuis des années.
- Arrête avec ça.
- Daphné, tu te voiles la face. Regarde comme ces dernières semaines t’ont été bénéfiques. Tes rapports avec Sophia ont progressé dans le bon sens.
- J’ai l’impression de retrouver ma fille même si elle m’en veut encore.
- Laisse lui un peu de temps, elle n’est pas rancunière.
- Sauf avec moi, elle n’a même pas ouvert le cadeau que je lui ai fait.
- Si elle l’a ouvert. Elle m’a même demandé de te le rendre. Bouge pas, je reviens.
Il va chercher le paquet et revient.
- Tiens. Dit-il en lui donnant le paquet.
- Pourquoi elle n’en veut pas ?
- Elle n’aime pas les bijoux tape-à-l’œil.
- Je voulais seulement lui faire plaisir.
- Tu sais ce qui lui plairait ?
- Non. Quoi ?
- Passe du temps avec elle. Sophia est une personne avec des goûts très simples.
- Je pensais que ce collier lui ferait plaisir.
- T’as vu la taille de ce collier, on pourrait l’exposer dans une vitrine tellement il est gros.
- Je vais essayer de trouver quelques choses.
- Propose lui une sortie en ville avec elle, tu verras, elle va être très contente.
Justin et Daphné continuent de parler. Le portable de Justin sonne, il le prend et répond.
- Allo.
- Justin, c’est Cynthia.
- Salut Cynthia, tu vas bien ?
- Pas vraiment. Souffle Cynthia.
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Brian vient de se faire arrêter par un agent du FBI.
- Le FBI ?
- Oui, j’ai déjà appelé son avocat, il est en route.
- Okay, merci d’avoir appelé.
Ils raccrochent tous les deux en même temps.
- Qu’est-ce qu’il y a ? Demande Daphné en voyant la tête de son meilleur ami.
Justin ne répond pas.
- Justin ? Dit-elle en haussant légèrement la voix.
- Oui.
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Brian a été arrêté par le FBI.
- Le FBI ?
- Oui.
- Viens, on y va. On va au poste de police de Pittsburgh.
- Je te suis.
Les deux amis descendent, posent leur tasse dans la cuisine et sortent du manoir pour aller directement à Pittsburgh. Beaucoup de questions se baladent dans la tête de Justin, pourquoi Brian s’est fait arrêter ? Pour quel motif ? Pourquoi le FBI ? Que risque-t-il ? Trop de questions qui sont sans réponses. Justin conduit et Daphné est le siège passager.
À la patinoire, Sophia et Allan viennent de finir leur dernière figure sur la glace pour énième fois. Ils s’avancent vers leur entraineur.
- C’était comment ? Demande Allan à Henry.
- Comment dire ? C’était… très naze, complètement mauvais pour pas dire nul. C’est bien le mot approprié, c’était nul.
- Quoi ?
- Sortez tous les deux. Je vous veux demain à 9h00 du matin.
- C’est pas possible.
- Allan, quand on veut devenir les meilleurs, on s’en donne les moyens.
- C’est pas ça.
- Ce qu’il veut dire, c’est qu’on a cours demain.
- Dégagez, hors de ma vue.
Le duo s’approche de l’assistant d’Henry.
- C’était vraiment nul ? Demande Allan.
- Non, c’était même excellent.
- Qu’est-ce qu’il a ?
- J’en sais rien Sophia.
Sophia et Allan quittent la glace et vont se changer. Une fois changée, Sophia va voir Henry pour lui demander pour quelle raison, il est aussi exécrable aujourd’hui. Elle se dirige vers son bureau, la porte de son bureau est entrouverte, elle la pousse légèrement et voit Henry en train de pleurer.
- Désolée, je voulais pas te…
- C’est rien, tu peux entrer. Répond Henry en essayant ses larmes.
- Je repasserai plus tard si tu es occupé.
- Entre Sophia.
Sophia entre et va s’asseoir en face de son entraineur.
- Tout va bien ? Demande Sophia même si elle connaissait la réponse en voyant la tête de son entraîneur.
- C’est à moi de m’excuser pour mon comportement de ses derniers jours.
- Tu avais sûrement des soucis, c’est compréhensible.
- J’ai beau avoir des problèmes avec ma femme, c’est pas une raison de passer mes nerfs sur vous. Vous avez fait un très bel entraînement aujourd’hui, tu pourras le dire à Allan.
- Je le ferai. J’étais venue pour te dire quelque chose mais je vois que c’est pas le moment.
- Si, vas-y, dis-moi.
- En fait, j’étais venue pour te dire que c’est pas une façon de parler aux gens, c’est pas en hurlant qu’on se fait entendre.
- T’es pas la seule à me le dire.
Les deux se sourient.
- Je participe toujours aux championnats d’Europe le mois prochain ?
- Oui, bien sûr pourquoi tu me le demandes ?
- Pour en être sûr. Quand t’es de mauvaise humeur, il t’arrive de prendre des décisions sur un coup de tête.
- Pas cette fois-ci.
Le téléphone d’Henry sonne.
- Je vais y aller.
- Okay et encore désolé Sophia.
- Tu es pardonné.
- Merci, à demain Sophia.
- À demain Henry.
Henry décroche et Sophia sort du bureau, elle croise Allan dans les couloirs. Les deux partenaires parlent jusqu’à la porte, elle lui raconte ce qu’il vient d’arriver. Une fois devant la porte, les deux partenaires se disent au revoir et la jeune fille va voir sa grand-mère.
- Grand-mère, t’aurais dû attendre à l’intérieur.
- Je voulais pas te rater.
- Je serai venue te voir dans les gradins.
Jennifer a les larmes aux yeux.
- Grand-mère, ça va pas ? Oh non, c’était si mauvais que ça ?
- Non, au contraire, c’est des larmes de joie, tu es tellement talentueuse et je suis très fière de la jeune femme que tu es en train de devenir.
- Je sais pas quoi dire à part merci.
Jennifer prend sa petite-fille dans ses bras. Un homme s’approche d’elles.
- Bonjour mes demoiselles.
- Bonjour Chris.
- Mon chéri.
Jennifer et Chris s’embrassent tendrement.
- Je vous dérange ?
- Non, ne t’inquiète pas, j’allais proposer à grand-mère de venir passer la soirée au manoir. Tu es aussi invité Chris.
- Merci de ta belle invitation, mais on ne peut pas.
- Ah bon ?
- Me dit pas que tu as oublié qu’aujourd’hui, ça fait cinq ans qu’on s’est rencontré.
- Ça fait déjà cinq ans. Lance Sophia.
- Et oui et pour ça, j’ai prévu quelque chose pour cette occasion.
- Tu m’as organisé une surprise ?
- Oui.
- Je vais devoir refuser ma puce, tu m’en veux pas ?
- Aller dîner en famille ou passer un moment avec l’homme que tu aimes ? Il y a pas à hésiter grand-mère, va avec Chris. Répond Sophia avec un grand sourire.
Le trio continue de parler pendant quelques minutes. Jennifer et Christopher se sont rencontrés lors d’une visite d’un appartement que Jennifer vendait. Ça a été le coup de foudre pour les deux. Contrairement au mépris et à l’animosité qu’elle peut éprouver pour Phil, Sophia aime beaucoup Chris. Le couple parti, elle va rejoindre son père à Kinnetik, elle fait quelques pas et aperçoit son frère qui est avec Phil et un autre homme.
- Non, mais je rêve.
Elle prend une photo des trois et appel Gus, il finit par décrocher.
- Allo.
- Tu tiens à finir tes jours derrière les barreaux ?
- Quoi ?
- Regarde sur ta gauche.
Gus tourne sa tête et voit sa sœur le saluer.
- Je croyais que tu allais arrêter de travailler pour ce monstre.
- Laisse-moi tranquille.
Il raccroche, Sophia en fait autant.
- Quel tête de mule.
Elle range son portable dans la poche de son jean et va rejoindre son père à son bureau. Arrivée devant Kinnetik, elle entre et va directement vers le bureau de son père. Elle croise Cynthia.
- Bonjour Sophia.
- Bonjour ma belle blonde. Comment vas-tu ?
- Ça va. Dis-moi, tu peux me rendre un service ?
- Dis toujours.
- Je dois sortir vendredi, est-ce que tu peux garder Trevor ce soir-là ?
- Bien sûr, sans problème. Ça me fera de l’entraînement.
- Merci, je n’aime pas confier mon fils à quelqu’un que je ne connais pas.
- Y a pas de quoi.
- Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu n’as pas entraînement aujourd’hui ?
- J’en viens. Ce matin, mon père m’a demandé de venir le rejoindre ici et d’attendre qu’il est finit. Il est en réunion ?
- Non. Lance Cynthia tremblante.
Sophia remarque que Cynthia n’est pas comme d’habitude.
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- C’est ton père.
- Quoi ? Il va bien ? Il lui est arrivé quelque chose ?
- Non, il va bien, mais, il…euh, il est… Il… Commence à dire Cynthia avec bien du mal.
- Où est mon père ? Demande Sophia inquiète qu’il soit arrivé quelque chose à Brian.
- Il s’est fait arrêter par le FBI.
- Le FBI ?
- Oui.
- Pourquoi ?
- J’en sais rien Sophia, tu devrais rentrer chez toi et attendre que tes parents t’expliquent tout.
- Mon autre père est au courant ?
- Oui, ainsi que son avocat.
- Son avocat ? Je sais pas de quoi il est accusé, mais je suis sûr qu’il est innocent. J’y vais.
Sophia sort de Kinnetik et va directement au commissariat. La jeune fille a beau n’avoir que 16 ans, elle est persuadée que ça un rapport avec Phil. Arrivée à destination, elle entre et se présente. La personne a l’accueil lui indique le chemin à suivre. Elle entre dans une pièce où se trouve son père en train de discuter avec un autre homme en costard. Ses deux autres parents sont coincés dans un embouteillage.
- Je peux vous aider ? Demande l’agent du FBI.
- Possible. Je suis sa fille.
- Vous êtes Sophia Taylor-Kinney ?
- Oui.
- C’est à vous qu’on doit le dossier que Philippe Esposito ?
- Mon père l’a donné au Lieutenant Gomez, pourquoi vous demandez ça ?
- Parce que j’aurai quelques questions à vous poser.
- Je vous écoute.
- Sophia, sort d’ici et rentre à la maison toute de suite.
- Mais papa…
- Il y a pas de mais, tu rentres à la maison sur le champ.
Sophia s’assoit sur la chaise qui est juste à côté de son père.
- Posez vos questions.
- Je vous interdis de lui parler. Je suis son tuteur légal, et vous devez avoir mon autorisation pour l’interroger.
- Monsieur Kinney, je vous le répète : Soit je pose mes questions à votre fille, soit je vous mets en cellule.
- Papa, laisse-le me poser ses foutus questions pour qu’on en finisse avec ça.
- Non.
- Je vous écoute. Qu’est-ce que vous voulez savoir ?
- J’aimerai savoir où vous avez eu ses dossiers ?
- Sophia, tu ne dis rien. Lance Brian.
- Sophia, je peux vous appeler Sophia ?
- Oui.
- Vous pouvez me dire où vous avez trouvez ces dossiers ?
- Je les ai faits.
- Comment ça ?
- J’ai fait des recherches sur lui, j’ai posé des questions, pris des photos, je me suis bougé le cul, en gros, j’ai fait votre boulot.
- Depuis combien de temps ?
- Quatre ou cinq ans.
Brian assiste impuissant à l’interrogatoire de sa fille et découvre certaines choses que Phil a fait à sa fille.
- Mais ça ne s’arrête pas là, j’ai déjà retrouvé des rats dans mon casier, les lames de mes patins devisés, il a aussi mis des noix dans un gâteau alors que j’y suis allergique et c’est lui qui m’a renversé avec sa voiture quand j’avais onze ans, sans oublier qu’il a tué mon chien. Depuis deux ans, j’ai porté plainte, je ne sais combien de fois, mais aucun n’a voulu les prendre, jusqu’à ce que je rencontre le Lieutenant Emilia Gomez, il y a six mois. C’est la seule qui a bien voulu me croire, tous les autres pensez que je faisais semblant pour me rendre intéressante.
Sophia continue dans son monologue de tout ce qu’elle endure depuis que Phil est rentré dans leur vie.
- Pourquoi tu nous as rien dit ?
- Je ne voulais pas qu’il s’en prenne à vous.
- Sophia, c’est à nous de te protéger, pas le contraire.
- Désolée papa.
- J’ai beau avoir un œil sur ce que tu fais, je viens d'apprendre certaines choses sur ce qu’il te fait subir.
- Je comprends mieux certaines de tes réactions.
- C’est bon, vous avez fini avec vos questions ? Demande Brian à l’agent sur un ton sec.
- Presque, vous pouvez m’expliquer ce qui s’est passé le jour de la mort de Monsieur Honeycutt ? Demande-t-il en lisant la feuille qu’il a devant les yeux.
- Il a fait un arrêt cardiaque. D’après ce que j’ai entendu, il ne prenait plus son traitement. Dit Sophia.
- C’est exact.
- C’est ce que je trouve bizarre, c’est que je le voyais le prendre.
- Il a été assassiné. Lance l’agent.
- Quoi ? Demande le père et la fille.
- Sophia, ça suffit, tu sors maintenant et sans discuter.
- C’est Phil, je suis sûr qu’il est derrière tout ça.
- On aurait besoin de son aide Monsieur Kinney, elle est la seule qui peut le faire.
- C’est hors de question.
- Faire quoi ? Demande la jeune fille.
- Non. Arrêtez-moi si ça vous amuse, jamais je mettrai ma fille en danger.
Une personne frappe à la porte.
- Entrez. Lance Hoffman.
La porte s’ouvre sur un officier de police, il avance un peu dans la pièce.
- Désolé de vous déranger mais votre collègue vient d’arriver.
- Faite-le entrer.
L’officier sort et le collègue entre, c’est Gus.
- Monsieur Kinney, Sophia, je vous présente l’agent Peterson. Gus, voici…
- Gus !!!! Lance les deux Kinney.
- Vous vous connaissez.
- Oui, Gus est mon frère.
- C’est mon père et ma sœur. Lance Gus.
- Ah, c’est elle la sœur en question ? Dit-il à Gus.
- Oui, c’est elle.
- Tu peux nous expliquer ? Demande Brian à son fils.
Gus s’installe à côté de son collègue. Son père et sa sœur le fixe d’un regard noir.
- Je vais vous expliquer.
- On hâte d’entendre ce que t’a à dire.
- Je suis un agent du FBI depuis presque quatre ans. À la fin de ma première année à la fac, une femme qui travaille au FBI a pris contact avec moi et m’a proposé de travailler avec elle. Elle a entendu parler de moi parce que je menais mon enquête sur un trafic de drogue au sein de l’université, elle a bien aimé mon travail et c’est comme ça que je suis rentré là-dedans. Depuis que je suis au FBI, je vais tout mon possible pour coincer Phil et quand j’ai découvert tes dossiers Sophia, ça a fait avancer notre enquête de plusieurs semaines.
- Tu t’es pas fait virer de la fac ? Demande Sophia.
- Non, j’ai inventé tout ça.
- Et ton trafic avec Phil ?
- Je suis en mission pour réussir à l’arrêter. Papa, ça va ?
- J’essaye d’encaisser tout ce que tu viens de dire. Durant ces quatre dernières années, est-ce que tu nous as dit la vérité ?
- Pas toujours, je suis vraiment désolé de vous avoir menti, mais j’avais pas le choix.
- J’ai été honnête avec toi Gus et tu n’as pas eu le courage de venir nous dire que tu étais revenu pour une de tes affaires.
- Lindsey et Mélanie sont au courant ?
- Oui, elles savent tout.
- Pourquoi elles n’ont rien dit ?
- Je leur ai demandé de garder ça pour elle, jusqu’à ce que Phil soit en prison pour le reste de ses jours.
- Et tout le temps où on pensait que tu étais en cours ou que tu te tournais les pouces, en faîte tu mentais. Lance Sophia.
- Oui. Dit Gus d’une petite voix.
Brian est déçu que son fils ne soit pas venu le voir pour lui dire tout ce qui se passait dans sa vie alors que Sophia a les larmes aux yeux en pensant qu’il n’a pas assez confiance en elle pour lui dire qui été maintenant un agent du FBI. Brian et Sophia se lèvent et s’apprêtent à quitter la salle.
- J’en ai pas terminer avec vous Sophia.
- Soit vous me mettez en cellule, soit vous nous laissez partir. Dit Brian sur un ton ferme.
- Allez-y. Lance Gus.
Le père et la fille sortent de la pièce et avance vers la sortie. Daphné et Justin arrivent au poste de police et croisent les deux Kinney qui sortent au même moment.
- Brian, Cynthia m’a appelé pour me dire que tu venais de te faire arrêter.
- Ça va mon ange, je vais bien.
Tout le monde se prend dans les bras, Brian et Justin s’embrassent tandis qu’un groupe de cinq personnes entre dans le bâtiment en dévisageant et insultant le couple.
- Les mentalités seraient à revoir pour certains. Lance Sophia envers le groupe.
- Et toi Sophia, on pourrait savoir ce que tu fais ici ?
- Je suis passée à Kinnetik et Cynthia m’a dit que papa venait de se faire arrêter par…
- On rentre, on sera mieux à la maison pour en parler. Dit Brian pour que Sophia ne finisse pas sa phrase.
Daphné et Sophia avancent un peu vers le parking, tandis que les deux amoureux n’ont pas bougé.
- Brian, qu’est-ce qui se passe ?
- Sophia a de très gros problèmes.
- C’est pas la première fois qu’elle aide une personne et qu’elle en subi les conséquences.
- C’est plus grave encore. Viens, on rentre et je vais tout vous dire.
Le couple avance vers les voitures, Sophia est dans la sienne, comme Brian alors que les deux amis sont dans la voiture de Justin. Gus est avec son collègue, il s’en veut terriblement d’avoir rien dit à sa famille.
- Ils ne sont pas facile à duper.
- Là, ça va encore, ils peuvent être pire.
- Maintenant qu’ils sont au courant, tu n’as plus à leur mentir sur ta venue ici et la raison pour laquelle t’es en affaires avec Phil.
- Il va falloir que je leur parle mais je suis pas sûr qu’ils voudront. À propos de l’affaire, il faudrait mettre une autre personne sous surveillance.
- Okay, qui ? Demande Hoffman.
- Stacey Walter, elle est au lycée privé Saint-James.
- D’accord et pourquoi elle et pas une autre ?
- C’est la maîtresse de Phil et en plus de ça, elle est dans le même lycée de ma sœur.
- Faut absolument qu’on est un dossier solide pour le procureur, si non, on pourra jamais je faire tomber.
Les deux agents se lèvent et sortent de la salle d’interrogatoire.
Le soir venu, Brian, Justin, Daphné et leur fille sont à table en train de manger. Personne ne parle, Sophia voudrait parler du faîte que Gus leur est menti mais ne voudrait pas attirer les foudres de ses parents. Chacun leur tour, ils regardent la place de Gus, une assiette est installée à sa place. Le portable de Sophia vibre, elle le prend et le regarde, c’est Chuck qui l’appel. Elle l’éteint et le remette dans la poche.
- T’as oublié la règle ? Demande Brian.
- Je sais, pas de portable quand on est à table.
Le silence s’installe à nouveau.
- Personne n’a rien à dire ?
- Tu veux vraiment qu’on en parle ? Demande Brian.
- Oui, si ça peut permettre de briser la glace qui s’est installée dans cette maison.
- Tu te rends compte que tu risques des poursuites judiciaires à cause de ce que tu as fait. Tu réalises un peu les conséquences que ça peut avoir sur ton avenir.
- Je voulais seulement prouver qui est vraiment Phil, il est dangereux pour nous et surtout pour toi maman.
- Arrête avec ça Sophia, tu dépasses les bornes avec ta haine contre Phil.
- Je t’en prie maman même toi, tu reconnais qu’il agit de façon étrange.
Daphné regarde sa fille avec étonnement.
- Je t’ai entendu quand tu parlais avec papa de Phil.
- Tu écoutes les conversations des autres maintenant ?
- C’est pas mon genre, je passais et j’ai entendu. Et papa, je suis mineure, ils ne peuvent pas me mettre en prison. Je me suis renseignée avant de faire ça. Dit-elle à Brian. Écoutez, je voulais simplement savoir qui était ce type.
- Ce qu’on te reproche, c’est que tu nous as rien dit de ta petite enquête. Lance Justin.
- On a pas envie qu’il t’arrive encore quelque chose, c’est pas compliqué à comprendre. Dit Brian.
- Je suis désolée, je voulais vous protéger de Phil.
- Ça, c’est notre rôle ma puce, pas le tient. Promets-nous d’arrêter ta petite enquête ?
- Oui, j’ai tout donné à papa, il y a plusieurs semaines.
Brian acquiesce.
- Dans ce cas, sujet clos. Lance Justin. C’est bien clair ? Dit-il d’un ton ferme.
- Oui papa.
- Brian ?
- Oui mon ange.
- Bien et si on continuait à manger dans la joie et l’allégresse.
Une heure plus tard, Daphné est partir dormir dans une des chambres du manoir. Sophia finit de débarrasser la table seule, ses parents sont montés dans leur chambre pour se détendre un peu, elle sourit en les voyant monter, ils sont collés l’un à l’autre pour aller à l’étage. Dans leur chambre, les vêtements volent à travers la pièce et un sourire est collé sur chacun des visages. Ils sont nus allongé sur leur lit.
- Tu n’avais pas un avion à prendre aujourd’hui ? Demande Justin.
- C’est mon jet privé, ils peuvent pas partir sans moi. Et si tu venais avec moi ?
- T’es sérieux ?
- Très sérieux, Daphné est là pour s’occuper de Sophia. Lance Brian.
- Avec joie, ça sera comme une deuxième lune de miel.
- Tu lis dans mes pensées. Dit Brian en embrassant Justin dans le cou.
Brian passe ses mains dans les cheveux de son amant avec passion, les baisers se font sentir sur la peau de chacun, les deux hommes aiment se retrouver après une journée passé loin d’un de l’autre.
- On fait combien de round ce soir ? Demande Brian d’un air coquin.
- Combien de temps tu peux tenir ?
- Autant de temps qu’il le faudra.
- T’es sûr ?
- On va voir qui est le plus endurant de nous deux.
- Ça sera moi, c’est sûr. Lance Justin.
Ils s’embrassent avec passion et fougue. Leur baiser les entraîne du paradis où ils se retrouvent dans leur bulle où personne existe à part eux.
Après avoir fini de ranger, Sophia se dirige vers les escaliers quand on frappe à la porte. Elle va ouvrir. C’est Gus et John.
- Qu’est-ce que vous faîtes là ?
- On peut rentrer.
- Oui. Lance Sophia en les laissant entrer.
- Je suis contente de te voir John. Dit-elle en le prenant dans ses bras.
- Moi aussi STK. Dit John en s’écartant de sa cousine.
- Où sont tes parents et papa ?
- Bonsoir Gus.
- Bonsoir Sophia, où sont-ils ?
Ils entendent des gémissements et des rires.
- Dans leur chambre, comme on peut entendre et ma mère dort.
- Tu peux aller les chercher ?
- Quoi ? Maintenant ?
- Oui, c’est urgent.
- Pourquoi ? Qu’est-ce qui se passe ? Demande Sophia inquiète.
- Va les chercher, s’il te plait ?
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Quelque chose de grave.
Sophia monte les escaliers en courant pour aller chercher ses parents. Elle arrive devant leur porte et entend ses parents en plein débat. Elle frappe mais reste dans le couloir.
- Dad, daddy, venez en bas, Gus et John son là. Ils veulent nous parler.
- On arrive.
Ils finissent leur moment intime, aucun des deux ne veut pas quitter les bras de l’autre. Sophia va voir sa mère qui dort à point fermé pour lui annoncer que son frère et son cousin sont en bas. Quinze minutes plus tard, Brian et Justin descendent dans le grand salon, huit yeux sont tournés vers eux.
- Bon, j’espère que vous avez une bonne raison de nous déranger. On était très occupé.
- Très bonne, vous devriez vous assoir.
Ils s’assoient tous, sauf Brian qui préfère rester debout.
- Tout d’abord, je suis vraiment désolé d’avoir rien dit sur mon travail, mais je devais rester discret pour bien faire mon boulot.
- Gus, mon grand, qu’est-ce qui se passe ? Demande Justin.
Justin a pardonné à Gus son geste et son attitude envers Sophia, grâce à cette dernière.
- C’est Ted et Blake.
- Crache le morceau fiston.
- Ils sont morts.
- Quoi ? Lance Sophia et Daphné.
- Leur voiture a fait plusieurs tonneaux et a atterrie au fond d’un ravin.
Brian, qui était debout, s’assoit. Justin, Brian, Daphné et Sophia sont tous sous le choc. Les larmes coulent sur les joues de tout le monde.
- Comment s’est arrivé ? Demande Justin.
- Une voiture leur est rentrée dedans.
- Où ?
- À la sortie du restaurant où ils sont allés dîner. Ils sont morts sur le coup.
- Je suis sûr que Phil est derrière tout ça, et ne me dite pas que je me fais des idées. Il me l’a dit, il va s’en prendre à tout le monde. Toutes les personnes qu’on connait sont en danger.
- Sophia, ça suffit maintenant. Crie Daphné en se levant.
- Maman, toi aussi, tu commences à réaliser que Phil n’est pas honnête avec toi depuis que tu es ici et qu’il a arrêté de te manipuler.
Daphné se place en face de sa fille et la gifle.
- Pourquoi tu ne me crois pas maman ? Je suis ta fille. Ton mari est un monstre.
Elle monte dans sa chambre en larme. Brian se lève et lance un regard noir à Daphné.
- Daphné, je t’interdis de lever la main sur ma fille.
- Je ne peux pas la laisser dire des choses pareils sur…
- Daphné ferme-là, surtout, ferme-là. Dit Brian en se dirigant vers les escaliers.
- Brian, je vais y aller. Dit John.
- Non, j’y vais.
- Je peux venir.
- Si tu veux.
Brian et John montent pour aller parler à Sophia.
- Daphné, Sophia a raison. Passe demain au poste de police, je dois te montrer quelque chose sur ton mari. Il n’est pas aussi honnête qu’il veut bien le laisser croire. Lance Gus.
- Phil n’est pas aussi méchant que ça. Apprenez à le connaître.
- Et voilà, ça recommence. Dit Justin.
- Je vais me coucher.
Daphné retourne dormir. Gus et Justin restent un peu dans le grand salon pour parler un peu, ce dernier propose à Gus de dormir sur ici. Sophia est dans sa chambre, elle n’en revient pas que Ted et Blake soient morts, Brian et son neveu entre dans la pièce et les trois Kinney parlent un peu de ce qui s’est passé.
Dans un petit hôtel de Pittsburgh, Phil est allongé sur le lit, une jeune fille, qui n’est autre que Stacey, sort de la salle de bain, enroulée d’une serviette autour de son corps et les cheveux mouillés.
- Je vais devoir rentrer, mes parents vont s’inquiéter si je suis pas là quand ils vont rentrer. Dit-elle en s’allongeant à côté de Phil.
- Ma beauté, je veux que tu restes.
- Tu dois pas aller rejoindre ta femme ?
- Je me fous complètement d’elle.
- Dis pas ça, Daphné est très sympa contrairement à sa fille. Sophia se croit supérieur à tout le monde.
- C’est pas l’impression qu’elle me donne.
- C’est parce que tu la connais pas
- Non, je la connais très bien, elle veut se montrer forte mais ne l’ai pas, elle peut être facilement influençable.
- Alors là, c’est toi qui te trompe, elle est pas comme ça. On peut parler d’autre chose.
- De quoi ?
- Tu dois vraiment repartir en Italie ?
- Oui, j’ai pas le choix. Mais je te promets une chose. Dit-il en se redressant.
- Laquelle ?
- Bientôt on sera tous les deux. Seulement nous deux.
- Tu me le promets ?
- Promis. Lance-t-il.
Stacey se met à califourchon sur Phil et commence à l’embrasser.
- Tes parents rentrent à quelle heure ?
- Dans une heure.
- Ce qui veut dire qu’on a encore un peu de temps ?
- Oui.
Ils reprennent leur baiser avant d’approfondir leur passion torride. Contrairement à Daphné, il aime vraiment Stacey même si elle très beaucoup plus jeune que lui et fait tout pour que rien de grave lui arrive.
Le lendemain matin, toute la petite famille Taylor-Kinney est dans la cuisine, ils sont à table où personne ne parle. Le portable de Sophia sonne, elle le prend et voit le nom de Chuck, ce qui la fait sourire. Elle se lève et va répondre, voyant sa fille, Brian lève les yeux au ciel.
- On devrait lui dire qu’à son âge, on n’avait pas de portable et qu’on le vivait très bien.
- On sait que tu viens de la préhistoire papa. Dit Gus en rigolant.
Justin et John font pareil.
- Okay, à tout à l’heure au lycée. Dit Sophia en revenant dans la cuisine.
- Nate va bien ? Demande Brian, très curieux.
- C’était pas lui.
- C’était qui ?
- Chuck.
- Tu sors avec lui ? Demande Gus avant l’avaler une gorgé de son café.
- Vous êtes bien curieux d’un seul coup.
- On l’a toujours été. On aime bien savoir ce qui se passe dans ta vie.
- Et toi Gus, t’as quelqu’un dans ta vie ? Interroge Sophia pour dévier la conversation.
Gus a compris le petit stratagème de sa sœur.
- Si tu veux tout savoir sœurette, oui, j’ai quelqu’un.
- Comment elle s’appelle ?
- Karla.
- Pauvre fille. Lance John et Sophia en même temps.
Cette phrase fait rire tout le monde même Gus.
- Elle va vous plaire, j’en suis sûr.
- J’imagine.
- Tu nous la présentes quand ? Demande Brian.
- Bientôt, très bien. Et ce cher Chuck, Sophia, quand j’aurais la chance de le voir et lui faire passer mon interrogatoire de grand frère super protecteur ?
- Chuck est seulement un ami.
- Pourquoi tu rougis quand on prononce son nom ?
- Parce que j’ai mis un peu trop de blush, c’est tout.
- Mais oui Sophia. Lance Gus avec un grand sourire pour taquiner sa sœur.
- Là, tu vires au rouge écarlate. Dit Brian d'un ton moqueur.
Elle regarde sa montre.
- Il faut que j’aille au lycée.
Elle se lève, prend ses affaires et quitte le manoir après avoir embrassé toute la petite famille. Elle monte dans sa voiture. Gus tapote à la vitre.
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Il faudrait que je voie Stacey.
- Pourquoi ?
- Je peux pas te le dire.
- Okay, je lui dirais de passer te voir.
- Merci.
- Gus attends.
- Quoi ?
- Je suis désolée d’avoir réagi comme je l’ai fait hier. J’ai été un peu vexé que t’es rien dit avant mais je comprends la raison pour laquelle t’as gardé ça pour toi. Il faut que tu saches que je suis très fier de toi Gus.
- Merci Sophia, ça me touche.
- C’est simplement la vérité.
- Fait moi confiance, je vais chopper ce type, Phil va avoir ce qu’il mérité et finir ses jours derrière les barreaux.
- Je te fais confiance, tu le sais.
Sophia sort de sa voiture et prend son frère dans ses bras.
- Je t’aime Sophia.
- Je t’aime aussi Gus.
Brian observe ses enfants par la fenêtre et ça lui fait chaud au cœur de les voir aussi soudés. Les deux Kinney restent comme ça pendant quelques minutes.
- Ne t’inquiète pas, je dirais à Stacey que tu veux la voir.
- Génial.
- Où elle doit aller ?
- Elle pourra me trouver au commissariat.
Elle acquiesce d’un hochement de tête.
- N’oublie pas la fête dans deux semaines.
- C’est noté dans mon agenda depuis des mois. J’ai hâte de voir leur tête quand ils verront ce qu’on leur a réservé. Tout est prêt ? Demande Gus.
- Oui, tout. Même le cadeau.
- On a eu une superbe idée.
- C’est normal, on est des Kinney tous les deux...
- Tout à fait. Dix jours dans le même endroit paradisiaque où ils ont passé leur voyage de noce.
- Ça sera comme une deuxième lune de miel… Mais t’es sûr que ça te pose pas de problème de surveiller ton ado de sœur ?
- Non, vu que c’est moi qui te l’ai proposé et je sais qui te laisseront jamais toute seule ici. Et je vis ici maintenant.
- C’est vrai… D’habitude, c’est Emmett qui restait ici mais comme il est plus là, c’est… Il me manque tellement... On se racontait tellement de chose, on s’amusait, on rigolait... C’était un véritable rayon de soleil… Dit-elle en retenant ses larmes.
- Il nous manque aussi. Tu devrais aller voir quelqu’un pour en parler.
- Je vais bien Gus.
- Non, tu vas pas bien et tu le sais. Va voir quelqu’un, s’il te plait.
- Je dois y aller, je vais être en retard.
- Bonne journée Gus. Lance Sophia en prenant rapidement son frère dans ses bras.
- Bonne journée sœurette.
Sophia remonte dans sa voiture et part au lycée. Gus rentre au manoir et retourne dans la cuisine. Il reçoit un message de son collègue qui lui demande de venir au poste au plus vite. Brian et Justin décident de se rendent ensemble à Kinnetik pour apporter leur soutient au proche de Ted.
Sophia est devant son casier en train de prendre ses affaires pour aller en cours. Nate s’approche d’elle.
- Bonjour Sophia.
- Salut Nate.
- Comment vas-tu ?
- Très bien, merci de le demander. Et toi ?
- Comme une journée de cours normales. Et ta cheville ?
- Ça va beaucoup mieux, j’ai repris mes entrainements de patinage.
- Je suis très content pour toi.
- On ne dirait pas vu la tête que tu fais.
- J’aimerais te parler.
- Je te signale que c’est ce qu’on est en train de faire en ce moment.
- En privé.
Nate emmène Sophia à l’écart.
- Je t’écoute.
- Pour commencer, je voulais m’excuser pour la manière dont j'ai rompu avec toi l’année dernière.
- Ce n’est pas le faîte que tu es rompu avec moi qui m’a fait mal, si ça m’a fait très mal mais c’est surtout la façon dont tu m’as humilié et ça devant tout le monde. Tout le lycée a pu assister au spectacle. Et on ne s’excuse pas soi-même, c’est toi-même qui me l’a dit.
- Je sais et je regrette, vraiment. J’espère que tu pourras me pardonner un jour.
- Peut-être qu’un jour j’y arriverai.
- J’aurais un service à te demander. Lance Nate.
- Je t’écoute.
- J’aurai besoin d’un tuteur pour mes cours.
- Pas de problème.
- C’est vrai, tu acceptes.
- Bien-sûr, je connais la personne idéale pour toi.
- Toi ? Demande Nate tout joyeux.
- Non, pas moi, quelqu’un d’autre.
Nate est déçu par la réponse de Sophia.
- Je préférerais que ça soit toi qui me les donne.
- Comment va Stacey ? Demande Sophia par politesse et pour changer de sujet.
- Elle est cinglée cette fille.
- C’est pour ça que tu sors avec elle.
- Elle m’a forcé à le faire. J'ai dû rompre avec toi parce qu'elle menaçait de s'en prendre à toi. Je n’ai pas eu le choix.
- On a toujours le choix Nate. Pourquoi moi ? Pourquoi venir vers moi pour avoir de l’aide ?
- Je te fais confiance les yeux fermés, tu n’as pas peur de dire ce que tu penses et tu ne juges pas.
- Tu as tort sur le dernier point, enfin pour certaines personnes.
- Tu vas m’aider ou pas ?
- Oui, mais ça sera pas avec moi.
- S’il te plait Sophia ?
- Si je nomme quelqu’un d’autre, c’est à cause de notre passé et je ne suis pas sûr d’être objective avec toi.
- D’après les autres, tu es une des meilleures et j’ai besoin de la meilleure.
Sophia hésite alors que Nate continue de lui demande et finit par se mettre à genou.
- Okay mais relève toi par pitié.
- Merci, merci, merci beaucoup. Lance Nate en la prenant dans ses bras.
Sophia est surprise avec son geste et finit par le repousser doucement.
- D’accord, je veux bien t’aider. Par contre, vu qu’on doit faire tous nos exposés ensemble cette année, tu as intérêt à travailler.
- Pas de problème. Répond Nate tout joyeux.
- Non Nate, je suis très sérieuse, j’ai toujours eu que des A+ et j’aimerais que ça continue comme ça.
- Merci t’es un ange.
- Je dirais plutôt une bonne poire qui va se faire avoir comme d’habitude.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Parce que c’est toujours comme ça, je me fais toujours avoir quand j’aide les autres.
- C’est faux, toutes les personnes que tu as aidées te remercie encore aujourd'hui.
- Tu as oublié que j’ai faillis me faire virer l’année dernière à cause de Stacey.
Un groupe de fille s’approche du couple.
- On parle de moi ?!
- Tu n’es pas le centre du monde Stacey.
Stacey se rapproche encore plus de Nate et l’embrasse à pleine bouche, ce qui met Sophia très mal à l'aise. Elle regarde Sophia pour la faire enrager. Sophia ne réagit pas.
- Désolée Sophia, je ne t’avais pas vu.
- J’imagine que tu as mieux à faire.
- Que veux-tu, j’ai le meilleur des petits copains, il fallait tout faire pour le garder.
- Je ne suis pas une traîné comme certaines. Je préfère de loin ma réputation à la tienne.
- Je sais y faire et pas toi. Tu connais la nouvelle ?
- Non, mais je suis sûr que tu vas te faire un plaisir de me le dire.
- Henry m’a dit que j’ai été choisi pour les championnats d'Europe.
- Quoi ?
- Et oui, c’est normal, il a choisi la meilleure de nous deux.
- Stacey, laisse-là tranquille, tu…
- Nate, te fatigues pas avec elle. Tu te trompes, c’est moi qui y participe et pas toi. Henry n’a pas le droit de changer d’avis comme ça.
- Il me l’a annoncé ce matin.
- Je l’ai vu hier et il m’a confirmé que c’était moi.
Sophia retourne à son casier pour prend son sac et ses livres à l’intérieur.
- Sophia ?
- Qu’est-ce que tu veux encore ?
- Je suis la meilleure, faut que tu t’y fasses.
- T’en a pas marre de t’en prendre toujours à moi.
- Non, ça m’amuse. Je voulais te dire que si tu veux récupérer Nate, tu peux le reprendre, j’en veux plus…
- Quoi ?
- T’es devenue sourde ?
- C’est juste pour être sûr d’avoir bien entendu. Nate est une personne, pas un objet avec lequel tu peux t’amuser…. Je sais même pas pourquoi je perds mon temps avec toi…
- C’est tout toi ça, toujours à vouloir aider tout le monde. Enfin, passons… J’ai entendu parler de l’accident qui a couté la vie à tes oncles et je voulais te présenter mes condoléances.
- C’est toi qui vient de me dire ça ?
- Oui. Ça te parait étonnant ?
- Venant de ta part, oui.
Sophia commence à s’éloigner mais fait demi-tour.
- Tu te souviens de mon frère Gus ?
- Oui, le type qui passe ses journées à ne rien faire que traîner dans les rues.
Sophia prend sur elle pour ne pas dévoiler le secret de son frère.
- Oui, c’est lui. Il voudrait te voir…
- Pourquoi ?
- Te parler, j’en sais pas plus. Tu le trouveras au poste de police.
- Au poste de police ?
- Oui.
- Il va aller rejoindre John en cellule.
- John est sorti de prison…
- Sûrement mais pour combien de temps ?!
- Je me demande : Comment on a pu être amies toutes les deux ? On en tellement différentes.
- C’est la vie qui veut ça et si tu fréquentais pas des ploucs, on le serait encore.
- Je préfère me taire que dire des choses blessantes.
Lucas, Julia et Todd approchent des deux jeunes filles alors que la sonnerie du début des cours retentis.
- Tiens quand on parle du loup… Lance Stacey en s’éloignant.
- Qu’est-ce que la blondasse te voulait ? Demande Julia.
- Faire son intéressant comme d’habitude. Lance Todd.
- On peut dire ça…
Cassie et Chuck arrivent à leur tour. Chacun se salut et tout le petit groupe entre en classe.
Brian et Justin sont sur la route qui les mène à Kinnetik, pendant ce temps Gus est déjà arrivé au poste de police où l’attend son collègue. Daphné, quant à elle, en profite pour prendre un bon bain tranquillement.
En fin de matinée, Daphné arrive à Pittsburgh et se gare directement en face du poste de police. Elle sort de sa voiture et entre à l’intérieur du bâtiment.
- Bonjour, je peux vous aider ? Demande une jeune femme derrière le comptoir qui se trouve en face de la porte.
- Oui, je voudrais voir Gus Petersen.
- L’agent Petersen, il sait que vous venez le voir ?
- Oui.
- Vous êtes ?
- Daphné Esposito.
- Attendez quelques minutes, je vais le chercher.
La jeune femme s’éloigne et revient accompagnée de Gus.
- Merci Susan. Dit-il avec un grand sourire.
Elle lui répond par un hochement de tête.
- Daphné, tu vas bien ?
- Oui. Tu es très classe dans ce costume.
- Merci. Suis-moi, on sera mieux pour parler.
Daphné suit Gus, ils entrent dans un bureau.
- Je t’écoute. Lâche Daphné.
- Pour commencer, merci d’être venue.
- Tu m’as pas vraiment laissé de choix.
- Je vais te montrer quelques documents et tu verras par toi-même qui est vraiment ton mari.
- Il n’est pas …
- Regardes-les avant de t’énerver. Dis Gus en étalant des feuilles et des photos.
Daphné regarde les photos les unes après les autres.
- Vous les avez trafiqués ?
- Non, elles sont vraies et authentiques.
- Je te crois pas.
- Ouvre les yeux Daphné, Phil est un monstre et une pourriture de la pire espèce. T’en as la preuve sous les yeux.
- Ça fait combien de temps que tu le suis ?
- Presque trois ans.
- Et tu mens à tout le monde ?!
- Pas exactement.
- Qu’est-ce que tu attends de moi Gus ?
- Que tu vois qui il est réellement.
- Je commence à en avoir marre que tout le monde me dit ça.
- J’ai autre chose à te montrer, bouge pas je reviens.
Gus sort quelques minutes et revient avec une tablette dans les mains.
- Tu dois voir ça. Dis Gus en s’installant à côté de Daphné. Peut-être que tu ouvriras enfin les yeux.
- C’est quoi ?
- Une vidéo qu’un des mes collègues à fait le mois dernier.
Gus met la vidéo en route et Daphné la regarde avec effroi.
- Non, non, c’est pas possible.
- Et pourtant, si.
- Mais c’est une gamine, elle a 16 ans… Elle a l’âge de Sophia…
- Tu le vois de tes propres yeux. Il te ment et te manipules depuis des années.
Daphné prend les photos dans ses mains.
- Quelle idiote que je suis, il me ment depuis le début…
- Oui, et c’est pas tout. C’est lui qui a envoyé Sophia a l’hôpital, il y a 5 ans. Il est responsable de la mort d’Eric et on pense qu’Emmett est mort à cause de lui.
- Quoi ?
- Je te mens pas Daphné.
- Je sais pas quoi dire…
- Crois-moi… Crois-nous… Crois ta famille Daphné.
Les larmes commencent à couler sur les joues de Daphné qui ouvre enfin les yeux.
- Je suis désolée Gus, vraiment désolée de pas vous avoir cru.
- C’est pas à moi que tu dois des excuses mais à Sophia…
- Je m’en veux d’avoir été aussi aveugles toutes ses années.
Gus prend Daphné, qui est toujours en larmes, dans ses bras.
- Ça va aller… Je vais réussir à l’avoir, je te le promets.
Le duo reste un long moment comme ça quand une personne frappe à la porte. Ils s’écartent l’un de l’autre.
- Entrez.
La porte s’ouvre.
- Agent Petersen, une jeune fille demande à vous voir. Lance Susan.
- Qui ?
- Stacey Walter.
- Faites la venir dans l’autre salle, j’arrive.
- D’accord.
Susan sort et referme la porte derrière elle.
- Qu’est-ce qu’elle fait ici ?
- J’ai demandé à Sophia de lui dire que je voulais la voir.
- Pourquoi ?
- Daphné, c’est une des victimes de Phil, elle doit surement savoir des choses sur lui.
- Qu’est-ce qui va lui arriver ?
- Rien. Il se sert d’elle pour arriver à ses fins, il la manipule comme il fait avec toi.
- Comme il faisait avec moi. Je dois y aller. Lance-t-elle déterminé.
- Où ça ?
- Voir Justin et Brian, je dois aller m’excuser et essayer de rattraper mes erreurs.
Daphné se lève.
- Fait attention à toi, il est très dangereux.
- Ne t’inquiète pas pour moi.
- Je m’inquiète pas seulement pour toi mais pour vous trois.
- Comment tu le sais ?
- Mon père me l’a dit. Félicitation.
- Merci.
Daphné prend à nouveau Gus dans ses bras et sort du poste de police. Gus sort à son tour et va rejoindre Stacey qui l’attend.
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