Dans «Braquo», Olivier Marchal ne montre pas de voitures de police françaises ordinaires, parce qu’elles sont «infilmables» ou parce qu’elles ne correspondent pas à l’imagerie véhiculée par les fictions américaines?
Braquo serait la série événement de l’année, selon les stratèges de Canal+, qui lui ont assuré une promotion inédite. Aussi parce que le feuilleton d’Olivier Marchal, quels qu’en soient les qualités et les défauts, offre une belle matière à réflexion pour les sériephiles. Par exemple, sur l’effet de distorsion esthétique qui s’opère dans certaines représentations.
Même si les fictions TV circulent de plus en plus, l’influence de l’imagerie américaine demeure prédominante. Prenons les voitures de Braquo. Toutes banalisées. Pas de Peugeot ou de Renault blanches aux bandes bleue et rouge. Ni de gyrophares tournoyants. Chez Capa Drama, qui produit la série, on ne donne pas dans le nationalisme automobile, même par temps de crise du secteur. On ne cède pas non plus à la mode écologique. On préfère des 4x4 noires plutôt bourrues, d’Audi ou autres marques, ainsi que des BMW ou des Ford bien pesantes. La stridence des sirènes est remplacée par le crissement des freins et le râpage des pneus.
Source : D'après Le Temps