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Balinor et Merlin

Série : Merlin (2008)
Création : 07.11.2011 à 17h00
Auteur : abeilledic 
Statut : Terminée

« Que ce serait-il passé si au moment ou le garde allait frapper son père, Merlin l'avait poussé sur le coté ? » abeilledic 

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Disclaimer : Tous les personnages appartiennent à la BBC, j'ai fait de mon mieux pour ne pas les abîmer mais j'ai pas vraiment réussi. Seule l'histoire est de moi. L'univers appartient tout entier à la série Merlin.

Note : Ceci est ma première fanfiction, j'en ai lu beaucoup, j'ai imaginé beaucoup de choses dans ma tête en attendant la suite de la série, mais je suis trop en manque alors j'espère que ça plaira … sinon ben tant pis, au moins ça aura calmé mon manque pour un moment.

Bonne lecture.

 

Soudain le garde l'avait désarmé et il se lançait sur lui l'épée en avant prêt à le transpercer, quand une épée s'abattit sur elle, le désarçonnant le soldat et permettant à Merlin de se retrancher derrière son père qui tentait d'abattre le soldat de Cenred. Mais celui-ci était obstiné et repartit à l'assaut l'épée droit en avant, juste en direction de Balinor qui se retrouvait en position de faiblesse. Merlin, voyant l'épée se diriger vers eux repoussa violemment son père sur le côté tandis que l'épée entaillait sa hanche. Il retomba lourdement sur le sol, alors que son père en profitait pour transpercer le soldat de part en part.

-Merlin ! Merlin ?

Balinor le prit dans ses bras et le retourna pour le trouver la figure décomposée par la douleur.

-Merlin, tiens bon, je vais te soigner.

Merlin serra les dents et acquiesça d'un mouvement de la tête tandis que Balinor déchirait sa chemise afin d'inspecter sa blessure.

-Que s'est-il passé ?

Arthur venait d'arriver après avoir tué les derniers soldats et fut particulièrement choqué de trouver Merlin aussi ensanglanté.
Il s'agenouilla de l'autre côté de Merlin et tenta de le redresser contre lui alors que Balinor stoppait l'hémorragie à grand renfort de la chemise déchirée :

-Il allait être tué quand je me suis interposé et à la dernière minute, il m'a repoussé pour me sauver. C'était stupide, lui répondit-il en grognant, puis reprenant plus fort : Merlin ne t'endors pas ! Arthur maintenez-le réveillé, je vais chercher mes affaires pour désinfecter et recoudre.

-Mais … on doit partir, ils vont revenir !
-Je sais, mais si on ne le recoud pas maintenant il va perdre trop de sang.

Il se dirigea vers son sac, alors qu'Arthur essayait de maintenir Merlin éveillé.

- Merlin allez, si tu me donnais les autres mots pour me définir ?
-Vous … v … vous  ne… croi … croyez pas que v…votre tête est … est assez enflée ?
-Idiot ! Je veux juste que tu parles, essaies de rester avec nous, tu ne voudrais pas mourir de manière aussi idiote non ?
- Ppp…pour un id id … idiot, ce serait lo … logique.
- Au moins tu gardes ton sens de l'humour.
- J'ai tou… toujours été le … le plus drôle de … de … de nous deux.


Arthur sourit nerveusement. C'était tellement dur de regarder le visage de Merlin se contracter et se tordre sous l'effet de la douleur.

C'est à ce moment que Balinor revint avec la gourde d'eau et son sac :


- Bien, allonge-le sur son flanc gauche, et maintient-le, il doit bouger le moins possible.

Arthur acquiesça et entreprit d'étendre Merlin et de le tourner sur son flanc. Il passa sa main sous sa tête pour la maintenir et l'attrapa sous son bras droit, le tenant fermement contre lui.


Balinor avait sorti ses affaires et nettoyait du mieux qu'il pouvait la plaie qui recommençait à saigner sans la pression des bandages. Il passa sa main le long du cou de Merlin et doucement :


-Merlin, ça va faire mal, je suis navré, mais tu dois vraiment bouger le moins possible.


Merlin ferma les yeux et serra les dents tout en appuyant sa tête contre la main d'Arthur. Balinor prit son aiguille et commença à le recoudre. Merlin se tendit sous la douleur mais Arthur le maintint fermement le haut de son corps, alors que sa jambe se tendait comme pour empêcher la douleur de se propager.


-Merlin … calme-toi, essaye de ne pas bouger tes jambes.


Arthur essayais de prendre sa voix la plus douce, mais c'était si dur de le voir retenir ses larmes en serrant convulsivement son visage fermé.

Au bout de 5 interminables minutes, Balinor rangea son matériel, recouvrit la plaie d'un onguent de sa fabrication et remit un bandage sur la plaie afin de prévenir une quelconque infection.

-Avez-vous une chemise de rechange ?
-Euh, non, … nous ne devions pas partir longtemps.
-Bien, voici une des miennes, habillez-le, je vais préparer les chevaux.

Arthur prit la chemise et redressa Merlin en position assise pour la lui enfiler. Merlin grimaça, mais se laissa docilement faire, il se sentait nauséeux et tout tournait autour de lui. Arthur avait à peine fini de lui glisser le bras dans la manche que le corps de Merlin partit en arrière, évanoui.

-Merlin ! Merlin !
-Ne criez pas, les chevaux sont prêts, je vais monter, vous aller me le passer et puis on filera vers le village le plus proche.
-Mais nous devons aller à Camelot ! Le dragon …
-Merlin doit être mis dans un endroit calme et sûr dans un premier temps, je n'irais à Camelot qu'après!, trancha Balinor.


Arthur se tint coït. Il y avait une telle détermination dans son regard et dans son ton.


-Vous vous inquiétez beaucoup pour lui …
-Il vient de me sauver la vie.
-Pourtant vous le connaissez à peine …


Balinor soutint son regard et déclara :


-Vous qui le connaissez manifestement depuis longtemps, vous ne semblez pas particulièrement inquiet …
-Je ne vous permets pas ! Je suis inquiet, mais je suis aussi prince, mon peuple compte sur moi et je ne peux faire passer Merlin avant tous les autres. Il sait que mon rôle me tient à cœur et que je ne saurai accepter qu'un habitant de Camelot meure pendant tout ce temps.
-Je ne vous demande pas de faire un détour, mais de le laisser au premier village, au soin d'une personne compétente.
-Nul n'est plus compétent que Gaius !
-Certes, mais tiendra-t-il jusqu’à là ?
-Vous avez recousu sa blessure … non ?
-Vous croyez que cette couture va tenir alors que nous galoperons à travers des chemins cahoteux ? La blessure risque de se rouvrir et de s'infecter.
-Nous devons prendre ce risque.
-Gaius … ? Mmh   … père, … mère ?
-Merlin ?


Merlin se réveillait péniblement, tout engourdi. Ses yeux papillonnaient et sa voix sortait par à-coup. Balinor prit sa main et passa la sienne sur son front pour s'assurer qu'il n'avait pas de fièvre.


-Père ?

Ses yeux s'étaient enfin ouverts et restaient fixés sur Balinor, incertain de ce qu'il fallait faire. Balinor passa son bras sous son dos et sous ses jambes puis dégageant Merlin des bras d'Arthur, il se releva, Merlin soigneusement niché contre son cou. Arthur resta figé un instant, le temps d'assimiler l'information. Il l'avait appelé père ? Il se remit debout et rejoignant Balinor qui se tenait près du cheval de Merlin :

-Vous êtes son père ? Comment est-ce possible ?

Balinor lui tendit Merlin qui s'assoupissait à nouveau.

-Il est fatigué et faible à cause de la perte de sang.

Il monta sur le cheval puis indiqua à Arthur toujours légèrement choqué qu'il était prêt à réceptionner Merlin.

-Vous, v… vous ne m'avez pas répondu …
-Je dois vraiment t'expliquer comment on fait les bébés ?


Arthur rougit violemment, et passa Merlin tout en marmonnant :


-Au moins maintenant je sais de qui il tient son humour douteux.

Balinor installa avec précaution Merlin dans ses bras et les enveloppa d'une couverture afin que Merlin reste le plus calé possible contre lui et ne puisse plus bouger.

Arthur grimpa sur son cheval en ronchonnant, et ils se mirent en route.


A suivre …


abeilledic  (07.11.2011 à 17:06)

Avis : Hum, je peux rien prévoir concernant la fréquence de la publication. J'ai l'idée en sécurité dans ma tête (enfin autant qu'elle puisse l'être dans ce capharnaüm). Mais j'écris au fur et à mesure … particulièrement quand y a rien de neuf dans le merveilleux monde de Merlin (je suis sujette à de graves crises de manque, ceci est ma thérapie pour y échapper, vous vous retrouvez malheureusement cobaye de l'expérience). En plus je suis en période d'examens sous peu et je suis hum hum sensée travailler et étudier … très très sérieuse moi. Donc ça va être aléatoire, mais je garantis qu'il y aura une fin et normalement cette fic ne devrait pas être très longue … bien que me connaissant ça peut finir en fleuve.

Bonne lecture.

Merlin sentait sa tête cogner contre le torse de Balinor à chaque cahot du sentier. Il passait son temps à somnoler et à se réveiller à chaque mouvement brusque ou inattendu du cheval. En effet, Balinor devait alors ramener ses bras en avant pour contrôler sa monture, frôlant le flan blessé de Merlin et attisant la douleur par la même occasion.

Il gémit doucement au dernier à-coup et se cala encore plus contre Balinor dont la chaleur se diffusait à travers ses vêtements. Son oreille se trouvait juste collée contre son torse et il pouvait compter le moindre battement. Que ce son était mélodieux, et comme il se serait agréable de s'endormir dans ce cocon pour toujours …

Balinor sentit soudain la tête de Merlin se laisser aller en arrière, glissant le long de son bras. Il stoppa d'un coup sec son cheval et interpella Arthur.

-Pause, on descend, je veux vérifier que tout va bien.

Arthur fit faire demi-tour à sa monture.

-Déjà ? Nous n'avons fait que deux heures de route et il nous reste encore beaucoup de chemin si on veut atteindre Camelot avant la nuit.
-Et si vous voulez y aller directement, nous ferons autant de pauses qu'il faudra. Il faut veiller à ce que sa blessure ne s'ouvre pas et ne s'infecte pas.
-Ce ne serait pas mieux d'arriver le plus vite possible auprès de Gaius ?
-Si fait, mais autant épargner à Merlin trop de douleurs inutiles. De plus, nous avons quitté les terres de Cenred et ne sommes plus en danger momentanément.

Convaincu, Arthur descendit et aida Balinor à allonger Merlin sur une couchette de fortune. Balinor passa sa main sur son front, pour constater que Merlin était chaud mais pas encore fiévreux. Il remonta la chemise, défit le pansement et inspecta la plaie. Celle-ci était rouge et enflée, largement irritée, mais il n'y avait pas de signes d'infection. Il réappliqua soigneusement sa pommade et le pansa. Arthur, qui s'était éloigné, revint avec sa gourde.

-Ne devrait-il pas boire un peu ?
-Si, donne. Dit-il d'un ton abrupt.

Il prit la gourde et souleva doucement la tête de Merlin. Il la porta à sa bouche et fit couler un mince filet avant de la rendre à Arthur.

-Comment ça se présente ?
-Pas trop mal vu les conditions.
-Tout à l'heure …

Arthur se tut soudain, comme incertain de savoir s'il pouvait se permettre de poser sa question. Balinor fronça ses sourcils et reprit d'un ton brusque :

-Quoi ?
-Oh euh, bredouilla-t-il, je ne voulais pas savoir … euh, enfin vous savez, je me demandais juste …

Balinor soupira :

-Tu pourrais rentrer dans le vif du sujet ?

Arthur rougit et toussa et puis acheva sa phrase dans un murmure :

-… comment vous aviez rencontré la mère de Merlin, Hunith ?

Balinor le jaugea du regard, se demandant s'il pouvait lui dire ou pas, Merlin n'avait pas eu l'air de vouloir qu'il le sache. Ceci dit, maintenant, c'était trop tard, en plus c'était lui qui avait vendu la mèche.

-Comment je peux te faire confiance ?
-Que voulez-vous dire ?, fit Arthur, surprit par la tournure de la situation. Après tout il se demandait juste comment un chevalier dragon avait pu rencontrer une fermière et comment surtout Hunith avait pu tomber amoureuse de lui … il était tellement brusque ! …

Merlin ne lui ressemblait pas du tout. Enfin peut-être les yeux, mais Hunith aussi avait les yeux bleus. D'ailleurs, il s'était demandé la première fois qu'il l'avait vue comment elle pouvait être sa mère jusqu'à ce qu'il voit ses yeux, si doux, si bleus, si empreint de cette candide innocence qu'il retrouvait dans les yeux de Merlin chaque fois qu'il le regardait. Et puis elle avait souri et là il n'avait plus douté, c'était bien sa mère. Mais pour le reste … physiquement ils étaient totalement dissociables. Il avait les cheveux aussi foncés que Morgane alors qu'Hunith avait les cheveux plus clairs. Le visage d'Hunith était doux, rond, lisse, alors que le visage de Merlin se découpait en une multitude de facettes qui ressortaient un peu plus lorsqu'il souriait. Arthur connaissait Merlin par cœur à force de l'observer, il faut dire qu'il avait du mal à le comprendre. Il restait si mystérieux, si introverti dès que le sujet devenait plus personnel.

Pourtant, il n'avait aucun problème pour l'écouter, lui. Que ce soit pour se plaindre, se confier ou demander conseil. Bien que pour les conseils, on ne pouvait pas dire qu'il écoutait vraiment Merlin. C'est vrai que maintenant qu'il regardait plus attentivement Balinor, il percevait sous sa barbe, des fossettes saillantes. Ses cheveux étaient tout aussi foncés que ceux de Merlin, bien que coupés de fils blanc et gris, par contre impossible de voir ses oreilles. Arthur se demandait toujours pourquoi Merlin se coupait les cheveux aussi courts avec les oreilles qu'il avait. Plus long, ses cheveux aurait pu les camoufler, sûr qu'il aurait plus de succès auprès des filles comme ça. Ah les filles, ça aussi c'était une donnée inconnue avec Merlin, il le taquinait tout le temps à propos de Guenièvre, mais Merlin n'avait jamais mentionné le moindre nom.

Bon d'abord il avait cru qu'il était amoureux de Gwen, mais il avait pu constater qu'entre deux, seule de l'amitié existait, et Merlin était extrêmement prêt à tout pour ses amis !  Arthur frissonna en repensant au nombre de fois où Merlin avait failli se faire tuer en essayant d'aider Morgane, Guenièvre, Gaius ou lui-même. Après, il s'était demandé si son affection n'était pas dirigée vers Morgane, et il en avait eu quelques peurs sachant que ça ne le mènerait à rien. Pas que Morgane n'ait pas pu l'aimer, elle l'avait dit une fois que Merlin était un “amant”. Il avait failli s'étouffer en l'entendant, mais force était de reconnaître que Merlin ne semblait pas plus affecté que ça par son absence. Enfin pas comme l'aurait été quelqu'un d'amoureux. Alors qui ? Il secoua la tête et se reconcentra sur Balinor qui le fixait intensément. Combien de temps avait duré cette introspection ?

-Je veux dire, qu'Hunith m'a hébergé avant qu'Uther ne découvre que je me cachais à Ealdor et n'y envoie ses chevaliers, me forçant à fuir. S'il le savait, il pourrait la faire tuer.

Balinor avait prononcé cette phrase calmement, sans hausser le ton, en détachant chaque mot. Pourtant Arthur sentit un frisson le parcourir. Il n'avait pas pensé à ça. D'une voix blanche, il jura que jamais il n'avait eu l'intention de nuire à Hunith, qu'il l'aimait beaucoup et qu'il ne dirait rien à son père. Après tout, qu'est-ce que ça faisait qu'elle l'ait hébergé, elle n'avait fait que l'aider, comme … Merlin passait son temps à aider les autres. Son père avait éliminé les chevaliers-dragon parce qu'il les trouvait trop proches de la magie, mais Balinor ne semblait pas en avoir, du moins il n'en avait pas fait usage jusqu'à présent, bien que Merlin soit blessé. Alors autant taire l'information, ça ne porterait pas préjudice à son père, enfin …

-Vous avez commis des actes de magie ? 


Il fronça les sourcils pour indiquer qu'il prenait la question très au sérieux.

Balinor sourit, haussa les épaules, remonta la couverture sur Merlin, se releva et répondit :

-Eh bien je suis dragonnier, je peux difficilement parler aux dragons sans avoir de la magie, mais ce n'est pas de la magie qu'on apprend dans les livres, comme Gaius l'a fait. C'est inné, on l'a à la naissance, et on le transmet de père en fils …

-De père en fils ? … Interloqué, il regarda Merlin, puis secoua la tête, Merlin, parler à des dragons ? Aussi improbable que Morgane tentant de tuer Uther.
-Oui, il ne l'acquerra qu'à ma mort.
-À votre mort ?
-Oui vois-tu, et s'agenouillant pour se mettre à sa hauteur il reprit, la magie est quelque chose de naturel, d'inné et qui s'hérite.
-Mais elle corrompt les gens !
-Non, les gens sont corrompus ou ne le sont pas. Ils peuvent le devenir, lorsqu'ils sont soumis à de l'injustice, ou à la colère. Ce sont nos sentiments qui guident nos choix, pas la magie. Elle fait partie de nous comme tes cheveux blonds font partie de toi. Tu n'as pas choisi d'avoir les yeux bleus, tu en as hérité de tes parents. C'est pareil pour la magie. Et comme tes yeux ne peuvent te corrompre, la magie ne le peut. Par contre, le sentiment de puissance qu'elle apporte peut corrompre. Son utilisation dépend alors de ton caractère, de ta personnalité, de ton entourage, du contexte et de bien d'autres facteurs comme l'éducation. Merlin est un garçon gentil, comme sa mère, avec la main sur le cœur. Jamais il n'utiliserait la magie à tort. Du moins pas de manière consciente.
-Consciente ? Merlin a des pouvoirs ?
-Je n'en sais rien, c'est possible, j'en ai mais ma magie est limitée et sa mère n'en a pas. Mon pouvoir se trouve surtout dans ma capacité à parler aux dragons. Il est possible de faire de la magie de manière inconsciente, c'est ce qu'on appelle la magie instinctive ou spontanée. Lorsqu'on se retrouve en situation de danger, ou d'urgence, elle peut intervenir de manière immédiate pour éviter la catastrophe.
-Ah … Alors Merlin peut ou pas avoir des pouvoirs à votre mort ?
-Oui.

Arthur regarda Merlin, prit sa main dans les siennes et inspira profondément :

-Bien, je ne dirais rien concernant votre relation avec Hunith et Merlin, ils n'ont rien fait de mal. Vous dev… vous devriez demander à mon père de vous gracier, en échange de votre aide.
-Me gracier ?
-Oui, vous pourriez retrouver Hunith ? Je … je sais que Merlin serait ravi que vous restiez près de lui.
-Le temps a passé et les choses ont changées. De surcroît, je n'estime pas être coupable de quoique ce soit, demander la grâce, ce serait reconnaître une faute que je n'ai pas commise.

Balinor se tut et se releva, indiquant clairement que la conversation s'arrêtait là. Arthur soupira et sentit la main de Merlin serrer la sienne. Il se réveillait …


A suivre


abeilledic  (07.11.2011 à 17:15)

Bonne lecture.

Les yeux de Merlin papillonnèrent et finirent par se fixer sur Arthur qui le regardait attentivement. Ses yeux s'élargirent, semblant se remémorer quelque chose, et il tenta de s'asseoir. Malheureusement, sa plaie se réveilla en même temps, n'appréciant manifestement pas la brutalité du mouvement.

-Aie.

Il serra les dents tandis que qu'Arthur le rallongeait doucement sur la couverture.

-Fais attention, idiot.
-J'avais oublié …
-C'est ce que je dis … Tu es un idiot.
-Et vous un crétin.

Arthur sourit et relâcha la main de Merlin afin de vérifier que la plaie ne s'était pas rouverte.

-Eeeeh, je vous permets pas …
-Merlin, laisse-moi regarder tes pansements.

Mais le corps de Merlin se contracta bizarrement, il l'entendit glousser. Glousser ?

-Hi hi, vous avez les mains froides.
-Je ne te savais pas chatouilleux Merlin ?

Son sourire s'élargit et il remonta sa main plus haut tandis que Merlin se tordait à nouveau.

-Stop, hiii, …aie !
- Ok j'arrête, mais uniquement parce que tu risques de te faire davantage de mal.
-Ça veut dire quoi ?
-Que maintenant je connais un bon moyen de me venger si tu me traites encore de crétin.
-Vous n'oseriez pas …
-Tu en doutes ?
- Non, je sais que vous n'oseriez pas : que dirait votre père s'il vous trouvait en train de me chatouiller ?

Merlin souriait malicieusement et Arthur grimaça : diable il avait raison.

-Hey, au lieu de vous amuser, venez, on repart.

Balinor ramenait les chevaux près d'eux et s'agenouilla du côté droit de Merlin.

-Merlin accroche ton bras droit autour de mon cou.
-Mmh, oui.
-Arthur, tu attends quoi pour monter sur ton cheval ?
-Euh oui, mais je ne dois pas vous aider à …
-Ce coup-ci, c'est toi qui le prend.
-Mmh de quoi ?

Arthur monta prestement sur sa monture et aida Balinor à installer Merlin contre lui.

-Pourquoi ?
-Les chevaux. Il ne faudrait pas qu'on perde une de nos montures, en la fatiguant avec de trop grandes charges, alors on alterne.

Il n'avait pas pensé à ça … Mais Merlin contre lui comme ça, c'était bizarre. Jamais ils n'avaient été aussi proches physiquement. Bien sûr, il n'éprouvait aucune gêne à ce qu'il l'habille et le revête de son armure, mais le contact le plus intime qu'il avait eu avec Merlin s'apparentait à un coup de poing dans l'épaule ou à lui ébouriffer les cheveux. Il faut dire que c'était les seuls gestes qu'il se permettait avec les chevaliers aussi. Les serviteurs, généralement, il ne leur parlait même pas … enfin jusqu'à ce que Merlin soit devenu son valet. Il avait une étrange propension à remettre en question le moindre protocole. Avec Merlin, toute forme de cérémonie n'allait pas de soi. La plupart du temps, il trouvait les usages de la cour stupides et inutiles. Arthur devait reconnaître qu'il n'avait pas tout à fait tort, mais on ne change pas des coutumes et des traditions en un jour, surtout quand son père est aussi inflexible qu'Uther Pendragon.

-Cela vous pose problème ?

Le sourire de Balinor s'était fait ironique, et ses yeux se mirent à pétiller de la même façon que ceux de Merlin quand il le taquinait. Arthur jura intérieurement, voilà pourquoi il ne pouvait plus nier que c'était son père. Fichu humour … Il rougit violemment, se mit à bredouiller, et laissa Balinor attacher la couverture autour d'eux.

Balinor sourit dans sa barbe, monta et lança le départ.

Merlin se dit que décidément, il n'avait pas de chance. Pourquoi diable n'arrivait-il pas à se rendormir ? Tout était plus simple quand il somnolait contre Balinor. Pas qu'Arthur soit inconfortable, mais sincèrement ce genre de contact ! Pas qu'il n'aimait pas mais seule sa mère le prenait dans ses bras comme ça. Parfois Gaius, pour le consoler, mais ça restait bref, comme s'il se rendait compte que Merlin n'était pas à l'aise avec ce genre de contact. Mon dieu, il avait eu du mal à s'habituer au fait que Gwen se jette tout le temps à son cou lorsqu'elle voulait le remercier. Bref, le seul moyen pour être confortablement installé serait de reposer sa tête dans le cou d'Arthur, mais sincèrement ça n'était pas une bonne idée. Mmmh, saleté de route ! Une secousse plus forte l'avait fait se recroqueviller contre Arthur. Il ne semblait pas être ennuyé, alors relevant ses yeux vers son visage concentré, il nicha sa tête et poussa un soupir de bien-être, peut-être que maintenant il pourrait s'endormir. Il avait tellement sommeil.

Dire qu'Arthur fut surpris lorsqu'il sentit les cheveux de Merlin caresser son cou est un euphémisme. Cela dit, ce fut bien pire lorsqu'il sentit le souffle chaud de Merlin effleurer sa gorge. Néanmoins il resta stoïque et se concentra encore plus sur le chemin et sur le moyen d'éviter les soubresauts indésirables. Il valait mieux rentrer le plus vite possible.

Balinor observait du coin de l'œil Arthur et sourit plusieurs fois, lorsqu'il le vit légèrement se raidir. En se mettant à sa hauteur, il constata que Merlin avait pris ses aises et sombrait lentement dans le sommeil. Il valait mieux pour lui se reposer un maximum.

 

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À Camelot, le crépuscule tombait et Gaius commençait à s'inquiéter, ils auraient déjà dû être rentrés. Peut-être ne l'avaient-ils pas trouvé ? Ou pire, s'ils étaient tombés dans un piège tendu par Cenred ? Gaius savait qu'il ne servait à rien de se poser toutes ces questions et qu'ils reviendraient comme d'habitude, mais son cœur se serrait chaque fois qu'il se remémorait la scène de son aveu à Merlin. Jamais il ne s'était attendu à une telle détresse dans ses yeux. Il savait qu'il se sentirait trahi, mais n'avait pas cru que connaître ce père absent serait tellement important pour lui.

Il se souvenait lorsqu'Hunith lui avait écrit pour lui dire que Balinor était parti pour échapper aux hommes de Cenred. Il avait senti son amertume de ne pas avoir été emmenée, tout comme le regret d'avoir perdu l'homme qu'elle aimait. Et une sorte d'angoisse qu'il n'avait compris que plus tard, quand elle lui annonça la naissance de Merlin. Tout comme elle, il avait su que Balinor ne l'avait laissée que pour s'assurer de sa sécurité, mais il avait eu plus de difficultés à comprendre pourquoi elle ne l'avait pas prévenu de son état. Gaius était persuadé que cela aurait changé bien des choses pour Merlin. Avec le temps, il avait accepté qu'Hunith n’ait pas voulu utiliser son enfant pour le retenir, son histoire avec Balinor s'était alors installée dans un coin de son cœur où elle l'avait laissé le plus loin possible. Oublier Balinor et se concentrer sur le merveilleux cadeau qu'il lui avait fait. Sa correspondance avec Hunith avait beau être prolixe, n'ayant jamais pu se libérer de ses obligations pour aller leur rendre visite, il n'avait rencontré Merlin pour la première fois que lorsque celui-ci était arrivé à Camelot avec son sourire hésitant et ses maladresses chroniques. Parfois Gaius se demandait d'où cela lui venait, ni Hunith ni Balinor n'étant particulièrement maladroit. Peut-être ce manque de confiance en lui qui resurgissait par moment ? Ses pouvoirs qui le rendaient si particulier mais qui l'excluaient des autres l'avaient rendu relativement peureux concernant ses propres qualités. Il était incapable de voir qu'il était quelqu'un même sans ses pouvoirs. Il restait dans l'ombre et rêvait de se retrouver dans la lumière mais Gaius savait que lorsque cela arriverait, Merlin ne serait pas heureux. Il était trop persuadé d'y être à sa place dans l'ombre.

-Gaius ?
-Oh Guenièvre, que veux-tu ?
-Eh bien, je sais qu'il n'est pas possible d'évaluer le temps dont ils vont avoir besoin pour trouver ce chevalier-dragon, mais euh, ne devraient-ils pas être là ?

Gaius la prit contre son épaule, fit une moue avec ses lèvres et tâcha de la rassurer au mieux.

-Certes, mais ne t'inquiète pas, Arthur et Merlin veillent l'un sur l'autre, je suis certain qu'ils nous reviendront vivants.
-Oh Gaius, … cette attente est insoutenable.

Gaius la lâcha et soudainement plissa ses yeux.

-Quelle est cette nuée de poussière ? Ce… Est-ce ? Serait-ce eux ?
-Oui, ce sont eux, oh Gaius, c'est merveilleux!

Ses yeux et son sourire mangeaient tout son visage et l'illuminaient, elle se tourna alors face à Gaius pour se jeter dans ses bras, et elle le prit par le bras pour l'emmener dans la cour, où ils ne tarderaient pas à arriver …

 

 

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A suivre …


abeilledic  (08.11.2011 à 14:25)

Bonne lecture.

Si on avait demandé à Merlin, il aurait dit que leur arrivée avait été “légèrement“ chaotique. Lorsque Gaius avait vu que Merlin n'était pas assis sur le cheval, mais couché contre son cavalier, son cœur avait manqué un battement, puis très vite il l'avait fait emmener dans son laboratoire et avait appelé Guenièvre pour l'aider. Tandis qu'Arthur emmenait Balinor dans la salle du trône où le conseil et les chevaliers siégeaient en espérant trouver un moyen de se débarrasser du monstre qui terrorisait leur ville.

Merlin avait tout de même des difficultés à se rappeler ce qui s'était passé dans le détail. Il se rappelait avoir entendu Gaius soupirer de soulagement en constatant que sa plaie n'était pas infectée, même si elle n'avait pas encore commencé à cicatriser. Il faut dire qu'il avait fallu le recoudre encore une fois lors de leur deuxième pause. Tout ça parce que ce maudit cheval avait eu peur d'un serpent … tss tss sincèrement.

Bon il voulait bien reconnaître qu'à la place du cheval il aurait aussi eu peur, mais sur le coup, il avait failli tomber quand le cheval s'était cambré, et malgré la rapidité avec laquelle il s'était accroché au cou d'Arthur, il avait cru s'évanouir de douleur. Mine de rien, tant mieux, il ne voulait pas savoir comment Arthur aurait réagi s'il n'avait pas eu si mal. Le pilori avec un peu de chance, la mort immédiate au pire. C'était tout à fait humiliant : il avait sauté au cou d'Arthur comme Guenièvre le faisait sans cesse. Pourquoi faisait-il tout le temps des choses aussi idiotes ? Arthur allait le prendre pour un vrai couard. Il sentait qu'il allait en entendre parler pendant des jours …

Ensuite, il se rappelait avoir dormi et s'être réveillé en entendant des murmures. Manifestement Balinor et Gaius avaient bien des choses à se dire, malheureusement il n'avait rien pu comprendre. Il aurait aimé en apprendre plus sur son père mais très vite il s'était rendormi. Il ne s'était réveillé que deux jours plus tard. Gaius avait semblé satisfait de son état de santé mais avait bien insisté pour qu'il ne fasse pas de mouvements trop brusques. Ce qui était une bonne nouvelle : pas de nettoyage des écuries avant au moins une semaine.

Pour le reste, c'était d'Arthur qu'il tenait les informations, mais il avait semblé plutôt évasif. Pour l'instant, il lui restait à nettoyer son armure et il pourrait partir à la recherche de Balinor. Celui-ci s'était fait distant depuis son arrivée à Camelot, évidemment Merlin savait qu'ils ne devaient pas montrer trop d'affinités en public afin de ne pas éveiller les soupçons quant à leur filiation. Uther était dans une humeur noire. Arthur ne lui avait pas expliqué pourquoi, et il se doutait que ça devait avoir un rapport avec son père. Mais pour l'heure, il s'en fichait un peu, il devait convaincre Balinor de l'accompagner à Ealdor. Accessoirement, il faudrait aussi demander une permission pour un congé auprès d'Arthur ; il grimaça rien que d'y penser et acheva par la même occasion de faire le lit de celui-ci. Il passa les mains sur le couvre-lit pour éliminer tout faux-plis et se dirigea vers l'armurerie de bonne humeur.



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L'entraînement avait été particulièrement éreintant pour les chevaliers aujourd'hui. Arthur déposa sa lance et commença à retirer son armure. Il aurait bien continué encore un peu, mais ses chevaliers auraient sans doute eu envie de le tuer. Ça faisait plusieurs jour qu'il se montrait particulièrement intraitable au niveau de l'entraînement. Il soupira et se dit que ce n'était pas juste de se décharger sur eux. Cependant s'entraîner au combat lui permettait de se vider la tête et d'oublier ses deux derniers jours. Il ne se rappelait pas avoir jamais vu son père aussi prêt à exploser. Balinor et lui avait failli s'entretuer … Enfin il était sûr que si l'un des deux avait bougé d'un pouce, ils se seraient jetés l'un sur l'autre. Pff, le plus dur était de ne pas en parler, il aurait aimé se confier à Merlin, mais difficile de lui dire : “Qu'est-ce qu'il a pris à ton père d'agresser le mien comme ça ?” Toutefois il devait reconnaître qu'Uther n'avait pas fait preuve de beaucoup de tact. Il ne voulait pas se disputer avec Merlin, pas à ce sujet. Merlin semblait particulièrement heureux pour le moment, mais d'ici peu, il faudrait bien lui dire …

-Arthur ? Vous voulez de l'aide pour votre armure ? Je m'en occupe tout de suite. Il ne me reste plus qu'à la nettoyer et je retournerai auprès de Gaius.

Sans qu'il s'en rende compte, Merlin était arrivé et avait commencé à détacher ses protections tout en bavardant à qui mieux mieux.

-Tu as déjà fini de ranger ma chambre ?
-Oui … Merlin lui fit un large sourire, et haussa les épaules. Ces temps-ci vous êtes particulièrement propre et ordonné, ça veut dire que mes remarques portent enfin leur fruits.
-Quoi ?!
-Oui, vous êtes moins arrogant que d'habitude, peut-être que la couche de crétinerie est en train de disparaître ?
-Merlin !
-Oui ?

Et Merlin ouvrit les yeux de cette manière si innocente … Qu'il n'arrivait jamais à répondre.

-Mmph, rien, tu pourrais juste m'apporter de quoi me rafraîchir avant de rejoindre Gaius?

Là, Merlin fut si surpris qu'il s'immobilisa la côte de maille d'une main, tandis que de l'autre le casque d'Arthur s'échappait et tombait par terre. Arthur ne le remarqua même pas, il rejoignait déjà la cour du château pour rejoindre sa chambre avant de se rendre à la salle du conseil. Mais que s'était-il donc passé pour qu'il ne réplique même pas à une pique telle que celle-là ? Merlin secoua la tête, puis ramassa prestement le casque et se dépêcha de déposer le tout à sa place avant d'aller chercher de l'eau pour Arthur.



-0-0-0-

 

- Balinor ?
-Gaius ?
-Il n'est pas nécessaire de … enfin, vous ne devriez pas partir comme ça, pas maintenant. Merlin …
-...A besoin que je disparaisse, Si Uther découvre notre lien, il le condamnera sans attendre. Arthur ne lui dira rien à ce sujet, mais il faut que je parte, la situation est trop dangereuse.
-Où irez-vous ?
-Là d'où je viens  …
-Peut-être pourriez-vous …
-M'installer à Ealdor ? Elle n'a pas besoin de ça, Gaius. Je l'ai fait suffisamment souffrir…
-Je sais qu'elle vous aime encore, elle ne s’est jamais plus intéressée à personne après, enfin excepté Merlin. Je crois que je ne connais aucune mère qui aime autant son fils.
-Hunith a toujours eu un grand cœur et je l'ai brisé. Peut-être aurais-je dû l'emmener, c'est ce que je me disais à l'époque, mais je sais à présent que c'était la bonne décision. Pour Merlin.
-Et à présent c'est lui que vous allez faire souffrir. Vous fuyez, sans lui donner le moindre choix.
-Si je lui donne le choix, vous savez exactement ce qu'il fera, il m'accompagnera, il ira chercher sa mère pour que nous soyons heureux tous les trois. Mais ce n'est pas ça sa vie, ce n'est pas son destin. Il doit … protéger ce … ce gamin … arrogant.
-Ben tiens, arrogant ? … Pourquoi écouter Kilgarrah ? Il peut se tromper. Et quand bien même, vous n'êtes pas banni, vous pouvez parfaitement vous installer dans un village voisin si vous ne voulez pas aller à Ealdor. Il n'est pas nécessaire de couper les ponts avec lui.
-Uther a peut-être promis qu'il ne me tuerait pas et Arthur a beau avoir réussi à lui faire promettre de ne pas me bannir, il n'hésiterait pas un seconde à le faire s'il apprenait que je suis resté aussi près de Camelot.
-Voyons …
-Gaius, ne soyez pas aveugle, Uther est le premier à ne pas appliquer ses décisions. Et j'ai promis à Arthur que je ne resterai pas à Camelot. C'était la contrepartie.
-Oui de ne pas rester à vue d'Uther, mais il ne va jamais dans les villages voisins ou…
-À Ealdor ? On y revient toujours, Gaius, quand vous avez une idée en tête, vous ne l'avez pas ailleurs.
-J'aime Merlin autant que s'il était mon fils, je ne veux pas le revoir …
-Le revoir ? Quoi? Que voulez-vous dire ?
-Rien, je veux juste dire qu'il est possible de respecter la parole donnée sans pour autant disparaître à nouveau.
-J'ai l'impression en vous écoutant qu'il me suffirait de me rendre à Ealdor pour connaître la félicité.
-Eh bien peut-être pas juste en allant à Ealdor, mais il serait bon de régler les choses entre vous et Hunith. Pour vous, pour elle et pour lui…

Soudain la porte s'ouvrit et Merlin entra comme à son habitude sans avoir pris la peine de s'annoncer.

-Gaius, ça y est j'ai fini, vous avez besoin … Vous … vous partez ?

Il venait de remarquer la sacoche que remplissait Balinor pour son départ.


-0-0-0-

A suivre …


abeilledic  (08.11.2011 à 14:33)

Bonne lecture.

*Flashback*

À l'orée de la forêt, Arthur avait stoppé son cheval. Balinor se retourna surpris et haussant les sourcils lui demanda ce qu'il faisait. Contre lui, Merlin s'était rendormi après une étape inattendue, due à un serpent peu dangereux, mais qui avait effrayé le cheval d'Arthur suffisamment pour rouvrir la blessure de Merlin. Arthur avait le visage sombre et fermé :

-Nous devons décider de ce que nous allons faire quand nous arriverons…
-Soigner Merlin, bien sûr, es-tu tombé sur la tête, petit ? 

Puis l'expression bougonne s'assouplit et un sourire malicieux vint se suspendre à ses lèvres :
-Ou bien tes hormones t'ont embrouillé le cerveau quand Merlin s'est pendu à ton cou ?

Arthur piqua un fard monumental. Si seulement Merlin avait pu faire ça en dehors de la présence d'une tierce personne. Bien sûr il avait eu raison de le faire, sinon il serait tombé et il ne voulait pas imaginer ce qui aurait pu se passer. Cela dit, le souffle chaud de Merlin et sa peau moite contre la sienne, ça l'avait perturbé. Ils avaient été si proches qu'il avait pu sentir son parfum ! … Un parfum doux et étrangement sucré avec une pointe d'épice, il ne saurait dire laquelle, peut-être une de ses herbes ou poudres qui traînaient chez Gaius ? En tout cas, ça avait été bizarre, il s'était senti étrangement bien  … trop bien même. Ce n'était pas la même chose que lorsqu'il enlaçait Guenièvre. Il se sentait envahi alors d'une chaleur qui se propageait dans tout son corps. Il voulait faire des choses auxquelles il ne pensait jamais en temps normal, comme passer sa main dans ses cheveux, ou glisser ses lèvres dans son cou. Il se sentait perdre le contrôle de lui-même et se dépêchait d'y mettre terme avant de se laisser entraîner. Ici, il s'était senti juste … bien, à sa place. Il aurait voulu le prendre dans ses bras, poser sa tête dans son cou pour mieux le faire respirer et juste ne plus bouger. Comme s'ils étaient en osmose. Leur complicité s'était très vite installée lorsqu'Uther lui avait placé Merlin dans les pattes, et à l'époque il en avait été surpris, puis s'y était fait. Merlin était une des rares personnes à toujours lui dire ce qu'il pensait, c'était … rafraîchissant. Une réelle amitié s'était construite, sur des non-dits. Jamais ni Merlin, ni lui n'en parlaient, mais il savait qu'il pouvait compter sur lui et il espérait vraiment que la réciproque soit vraie. Il savait qu'il restait une barrière entre eux, quelque chose qui les empêchait tous deux de se reconnaître amis : son père, pour qui Merlin était et resterait un serviteur.

-Merlin est mon serviteur, mon père ne comprendrait pas si on se souciait de sa santé avant du dragon.
-Es-tu en train de d…
-Non, je veux dire que s’il vous voyait vous préoccuper de lui en premier lieu, il pourrait se douter … de votre lien.


Balinor se tut, reconnaissant l'argument mais reprit :


- Merlin doit être soigné dès que nous serons à Camelot !
-Certes, et il le sera, mais par Gaius, quelqu'un viendra le chercher pendant que nous irons retrouver mon père.
-Mais …
-Il faut que vous m'accompagnez, vous connaissez Gaius, vous lui faites confiance, n'est-ce pas ?

Balinor hocha gravement la tête. Arthur avait raison, mais son cœur se serrait à l'idée de ne pas rester avec Merlin. Il ne comprenait pas comment il avait pu aussi vite s'attacher à lui. Apprendre qu'il était son fils l'avait surpris, et pourtant quand il avait vu Merlin sourire, il avait revu le sourire d'Hunith, son cœur n'avait plus douté. Jamais l'enfant d'Hunith n'aurait pu mentir avec un art aussi consommé. Il avait senti l'émotion avec lequel il lui avait dit, doucement qu'il était son fils. Après, il n'avait pu détacher son regard de lui et avait ressenti une certaine fierté de voir l'intérêt que Merlin portait aux pouvoirs des chevaliers-dragons. Malgré le fait qu'il était au service d'Uther et de son fils, il semblait réellement s'intéresser à l'ancien culte, il n'avait pas été corrompu par les préconceptions stupides d'Uther.

- Bien, dès que ce sera fini, j'irais prendre de ses nouvelles, avant d'affronter le grand dragon.
-Vous n'affronterez pas le grand dragon.
-Pardon ?
-Je ne compte pas le tuer.
-Mais il est dangereux…
-Non, il est en colère, contre votre père, à juste titre.

Arthur ne sut que répondre, sentant malgré lui que Balinor avait raison. Mais il était dur d'admettre que son père était en partie responsable du malheur qui accablait le royaume.

Soudain, Merlin bougea contre Balinor, semblant se réveiller. Arthur vit celui-ci remonter la couverture sur Merlin, caresser doucement ses cheveux, avant de reprendre les rênes et de se diriger vers la cité.

-Attendez, vous … vous êtes d'accord, pour l'organisation ?
-Oui.
-Ah, euh … bien.

Arthur avait du mal à le comprendre, c'était un vrai ours mal léché, mais dès qu'il était question de Merlin, une sorte de douceur s'inscrivait sur son visage et il devenait aussi doux qu'un agneau. Il relança son cheval pour rejoindre Balinor.

-Vous avez toujours su que Merlin était votre fils ?
-Pourquoi me poses-tu toutes ces questions ?

Arthur rougit, puis se reprit :

-C'est juste qu'il ne me parle jamais de  … ce genre de chose.
-Peut-être alors que je ne devrais pas répondre.

Arthur blanchit …

-Vous voulez dire  … dire qu'il  … nemefaitpasconfiance ?

La fin de la phrase avait été dite d'un souffle rapide et faible et si Balinor n'avait pas eu de bonnes oreilles, il n'aurait même pas pu dire qu'il l'avait terminée.

-Pardon ?
-Euh,… je ne voulais pas être intrusif.
-Ce n'est pas ce que tu as dit.
-Je  … Vous pensez qu'il ne veut pas me le dire parce qu'il ne me fait pas confiance ?

Balinor l'observa en silence pendant un moment avant de répondre.

-Non, je pense qu'il n'aime pas en parler. Il te confierait sans hésiter sa vie, pas besoin d'être devin pour voir ça.
- …
-Écoute, petit, tout le monde a droit à son intimité. Certains ont plus de facilité pour se confier, d'autres non.
-Je sais bien, seulement … pourtant il sait qu'il peut tout me dire, et … il n'a … enfin … vous savez, vous concernant … Un jour, il m'a dit qu'il comprenait, pourquoi je voulais en savoir plus sur ma mère, parce qu'Hunith ne lui parlait jamais de son père comme mon père ne parle jamais de ma mère et qu'il avait le souvenir de vous, mais qu'il ignorait si c'était réel ou imaginaire.

Balinor le laissait parler, il sentait qu'Arthur ne devait pas souvent reconnaître que sa mère lui manquait. Uther ne lui avait sans doute pas dit qu'il était né de la magie. Gaius pourrait sans doute lui confirmer, mais Arthur “sentait la magie”, et nul doute qu'il n'avait pas de pouvoir. Alors pas besoin d'être une flèche pour comprendre … Ygerne avait dû mourir pour rétablir l'équilibre, ce qui expliquait pourquoi Uther avait pris la magie en grippe. Il comprenait mieux maintenant les événements qui s'étaient déroulés lors de la naissance d'Arthur. L'élimination des dragons, puis des chevaliers-dragons, la grande purge… Merlin avait été conçu dans le mois qui avait suivi lorsqu'Hunith l'avait recueilli. Le lien qui unissait ces deux garçons était étrangement fort pour deux destinées qui n'auraient pas dû se rencontrer. Un futur roi et un serviteur. Quoique s'il avait su, Merlin aurait pu prétendre à un niveau social un peu plus élevé.

-C'était imaginaire, je n'ai su que quand il me l'a dit, hier.
-Hier ? Mais …
-Oui ?
-Vous semblez si … proches ?

Une pointe d'amertume s'était glissé dans ce dernier mot, sans doute en comparant sa propre relation avec son père. Il avait ressenti de la jalousie la première fois qu'il avait vu Hunith et Merlin ensemble. Il aurait voulu avoir une mère telle qu'elle … C'est ce qui l'avait tardé à décider d'aider le village de Merlin. Puis il s'était rappelé les moments où Merlin l'avait aidé. Il ne pouvait pas lui en vouloir d'avoir une mère si aimante alors qu'il avait eu tout ce qu'il voulait. Néanmoins, le plus chanceux restait Merlin.

-Il est le portrait de sa mère, … jamais je n'aurais pu espérer me découvrir un fils après avoir été si seul toutes ces années. Et puis il est difficile de ne pas s'attacher à lui.

Arthur sourit inconsciemment … C'était bien vrai. Malgré toutes ses bêtises, ses maladresses et ses plaintes constantes, il ne pourrait se passer de lui. Il repensa à Cédric et se dit qu'il avait été particulièrement idiot sur ce coup-là.

-D'ailleurs, lui-même n'était pas au courant, Gaius lui a dit avant votre départ, c'est lui qui lui a conseillé de ne rien vous dire.
-Pourquoi vous me dites tout ça, je croyais que …
-Pour que vous compreniez que si Merlin n'aborde pas certains sujets avec vous, ce n'est pas forcément de votre fait. Gaius agit au mieux pour Merlin, il a toujours été un homme très bon et il est bien plus réfléchi que la plupart des hommes.
-Être plus réfléchi que Merlin ce n'est pas dur …

C'était sorti tout seul … comme s'il avait été en train de discuter avec Merlin. Il avait été dire au père de Merlin que c'était un idiot ? Non, il ne pouvait avoir fait ça …
Mais il l'avait dit, et Balinor de partir dans un rire tonitruant.

-Vous faites la paire, me semble-t-il ?

Arthur fit une moue de contrition et haussa les épaules …

-Nous voici à Camelot, maintenant il faut faire preuve de discrétion.

Et d'un même mouvement, ils entrèrent dans la ville.

-0-0-0-

à suivre …


abeilledic  (10.11.2011 à 08:07)

Bonne lecture.

-0-0-0-

L'arrivée dans la cour avait été chaotique. Entre Guenièvre, heureuse de revoir Arthur sain et sauf, puis effrayée par le visage si pâle de Merlin dans les bras de cet inconnu, et Gaius qui lançait une série d'ordre pour ramener Merlin au plus vite dans son laboratoire, Balinor s'était senti perdu et tiraillé dans tous les sens. Ses bras libres, il descendit de son cheval et avant même d'entamer le moindre mouvement en direction de Gaius, Arthur l'entraîna en direction de la salle du trône où se réunissait le conseil.

Arthur sentait que la confrontation entre Uther et Balinor allait être rude. Il faudrait empêcher toute information gênante pour Merlin de glisser dans la conversation. Ils montaient les escaliers et bizarrement diminuaient la cadence au fur et à mesure qu'ils s'approchaient de la salle. Malheureusement Uther sortait et se dirigeait vers Arthur, heureux de le revoir vivant et ayant accompli pleinement sa mission.

-Père …
-Arthur ! Je savais que tu réussirais.

Uther le prit dans ses bras brièvement, frappa par deux fois son épaule dans un geste de virilité propre aux chevaliers, et lui sourit, le regard empli de fierté. Il se tourna ensuite vers Balinor et le silence se fit alors.

C'était un silence gênant, tendu. Les deux hommes se regardaient fixement. Un combat pour savoir lequel cillerait le premier s'engagea. Leur visage se fermait de plus en plus, leurs lèvres devenaient de simples lignes à force de serrer les dents. Leurs yeux s'emplissaient de colère et l'atmosphère se plombait de plus en plus.

-Père, je vous présente Balinor, le chevalier-dragon.

Arthur avait voulu lancer une banalité, pour calmer un jeu et amener doucement la conversation sur le dragon. Mais seul le silence lui répondit.
Les chevaliers présents semblaient de plus en plus mal à l'aise et finalement Arthur leur fit un geste pour qu'ils se retirent.

Arthur se plaça entre eux et reprit la conversation (unilatérale …) :

-Peut-être devrions-nous nous assoir et discuter à propos de la marche à suivre pour le grand dragon …
-Kilgharrah.
-Pardon ?, fit Uther.
-C'est son nom.

Le silence se réinstalla et Arthur soupira. Ça allait être long …

-Écoutez, je ne sais pas ce qu'il s'est passé entre vous mais le gr… , je veux dire Kilgharrah va bientôt attaquer et il serait bon d'empêcher toutes nouvelles victimes.
-Le mieux est que je l'appelle dans un endroit dégagé.
-Bien, la plaine juste en bas de la ville sera parfaite alors.
-Que vous faut-il comme arme ?
-Comme arme ?
-Vous comptez bien le tuer non ?
-Non.
-Comment ça ?

Uther s'était avancé vers Balinor et Arthur avait avancé son bras gauche afin de l'empêcher de se jeter sur Balinor, si jamais il cédait à sa colère.

-Lui et moi sommes les DERNIERS de notre espèce, je ne le tuerai pas. Il n'est pas méchant, il ne vous attaque que parce qu'il est en colère, parce que vous avez anéanti sa famille et l'avez maintenu emprisonné durant plus de 20 ans.
-Il est l'exemple même que la magie est maléfique.
-LA MAGIE N'EST PAS MALÉFIQUE ! TOUT DÉPEND DE LA FAÇON DONT ON L'UTILISE.
-MAIS ELLE CORROMPT CEUX QUI L'UTILISENT ALORS CELA REVIENT AU MÊME
-ELLE NE CORROMPT PERSONNE. C'EST LE SENTIMENT DE PUISSANCE QUI CORROMPT, DE LA MÊME MANIÈRE QUE LA COLÈRE, LA PEUR, LA HAINE, LE POUVOIR OU L'ARGENT.
-SERIEZ VOUS EN TRAIN DE SOUS-ENTENDRE QUE JE SUIS CORROMPU ?
-STOP, ARRÊTEZ … ÇA SUFFIT.

Arthur s'était jeté entre les deux hommes et les empêchait de s'étrangler.
Après un moment de silence pendant lequel les deux hommes s'étaient calmés, les deux hommes s'étaient reculés chacun dans un coin de la pièce. Uther semblait avoir du mal à ravaler sa colère et se tenait fermement au dossier d'une chaise. Arthur le délaissa du regard et se tourna vers Balinor. Celui s'était approché de la fenêtre. Le soleil était en train de disparaître derrière la forêt et annonçait le retour du … euh Kilgharrah, il avait du mal avec le fait de concilier le fait que le dragon était une personne, avec des émotions. En fait, toutes ses convictions s'effondraient un peu plus au fur et à mesure qu'il côtoyait Balinor. Bien des choses dans son comportement avait déjà changé au contact de Merlin. Mais force était de reconnaître que la personne de Balinor avait une présence … une sorte d'aura. Arthur avait le sentiment de percevoir les choses sous un nouvel aspect, un aspect moins étroit que celui de son père, et il ressentait une étrange culpabilité à l'idée de penser autrement que celui qui l'avait élevé. Pourtant, bien des fois, il n'avait pas hésiter à montrer son désaccord face à certaines de ses décisions. Mais la magie était resté un sujet tabou depuis si longtemps. Depuis toujours en fait. C'était difficile à remettre en cause. Il déglutit en se rappelant comment il s'en était pris à son père dans cette même salle, lorsqu'il avait appris … Enfin, Merlin lui avait assuré que Morgause lui avait menti. Merlin … C'était la première fois que Merlin exprimait son opinion sur la magie. Il avait été surpris après coup. Merlin se contentait d'acquiescer sur le sujet sans jamais rien en dire. Arthur avait toujours pensé que Merlin devait éprouver une sorte de fascination pour le domaine et ne préférait pas en parler. Merlin semblait trouver TOUT intéressant… enfin sauf ce qui touchait à la chevalerie. Il posait sans cesse des questions, avait son avis sur tout et aimait le partager. Il semblait incapable de garder pour lui ses avis, ce qui bien souvent le rendait idiot. En fait, Arthur pouvait bien reconnaître, en son fort intérieur uniquement cela va sans dire, que Merlin était bien plus intelligent qu'il n'y paraissait. Il avait souvent raison, mais complètement hors de son rôle. En tant que serviteur, il n'aurait pas dû avoir d'avis, ni l'exprimer devant quelqu'un d'une autre classe. Arthur n'en prenait plus ombrage, mais bien des nobles grinçaient encore des dents lorsqu'il prenait la parole en public. C'est pourquoi le silence de Merlin sur le sujet de la magie lui avait toujours semblé étrange. Il y avait vu un intérêt du jeune homme qui s'émerveillait si facilement devant tout. C'est pourquoi sa subite intervention l'avait marqué. Ils n'en avaient pas reparlé d'ailleurs. Cette histoire l'avait tellement perturbé… La famille de Merlin semblait si heureuse, sans ses histoires cachées. Balinor avait posé sa main et son front contre la fenêtre. Arthur remarqua ses yeux étrangement brillants et se rapprocha.

-Une fois que vous l'aurez appelé, que se passera-t-il ?

Balinor se tourna vers lui et répondit :
-Je peux le forcer à ne plus attaquer Camelot. Cela dit des excuses de la part d'Uther serait le meilleur moyen d'obtenir son pardon.
-QUOI ?

Arthur se tourna vers son père et tendit le bras dans un signe d'apaisement.

-Je le ferais.
-QUOI ? ARTHUR AS-TU PERDU L'ESPRIT ?
-PÈRE, je veux la meilleure solution pour Camelot. Si Balinor nous garantit que … Kilgharrah n'attaquera plus Camelot, ni d'autres villages, alors je ne vois pas d'objection à lui présenter nos excuses. Après tout, il est vrai que vous l'avez emprisonné et qu'il perdu sa … famille.
-ARTHUR ! rugit Uther … puis se tournant vers Balinor : C'EST VOUS, VOUS L'AVEZ CORROMPU.
-VOUS N'AVEZ QUE CE MOT À LA BOUCHE. CORRUPTION ! C'EST PEUT-ÊTRE PARCE QUE VOUS REFUSEZ D'ADMETTRE QUE CELUI QUI EST CORROMPU ICI, C'EST VOUS.
-JE VAIS VOUS FAIRE TUER …

Arthur s'était remis entre eux :

-ÇA SUFFIT! Je vais présenter nos excuses à Kilgharrah ! ET vous ne ferez tuer personne ! Balinor a accepté de nous aider bien que vous ayez fait tuer les membres de son espèce.
-ART … ur …

Uther s'étranglait de rage, tandis qu'Arthur le prenait par les épaules :

-Père, je vous assure que ce n'est pas Balinor qui m'a convaincu de quoi que ce soit. Les faits sont là, vous avez anéanti les dragons et les chevaliers-dragons, n'est-ce pas ?
-Oui…, car …
-Stop, s'il vous plaît.

Arthur ferma les yeux, respira un grand coup, rouvrit les yeux :

-Je sais que la magie est néfaste, du moins que vous le pensez, je ne peux le nier, étant donné le nombre d'attaque que nous avons subies, mais les dragons ne faisaient de mal à personne, et le seul pouvoir des chevaliers-dragons est de pouvoir s'en faire obéir. Alors tout ce que je vous demande c'est de laisser Balinor régler la situation au mieux et de le laisser repartir en toute quiétude.
-Il s'en ira ?
-Oui si vous le laissez régler tout ceci  à sa manière. Balinor ?
-Je le promets.
-Bien, je ne tiens pas à le revoir.

Uther se retourna et prit la porte sans jeter un seul regard en arrière.

-C'était courageux de votre part.
-Je … Mon père …
-Il est stupide, ses à priori sont stupides, mais vous ne pourrez pas le changer.
-Mmh…
Arthur acquiesça et se dirigea vers la porte avant de s'arrêter.
-Je suis désolé.
-Pourquoi ?
-Je sais que … Merlin aurait voulu que vous restiez près de lui. Je n'avais pas à décider de votre départ.
-C'était la seule décision à prendre. Je n'aurais pas tué Kilgharrah de toute manière, et Uther m'aurait fait tué sans aucune hésitation, il ne sait pas reconnaître ses torts.
-Mais Merlin …
-Il n'a pas précisé quand je devrais partir …


Arthur sourit et ne put se retenir :


-Certes, et il a juste dit que vous deviez quitter Camelot … Vous pourriez aller à Ealdor ?
Le sourire s'était fait taquin … mais le visage de Balinor s'assombrit.
-Merlin et toi même combat ? Elle ne me reconnaîtra pas. Il ne vaut mieux pas que je perturbe à nouveau sa vie …

Sur ces mots, il franchit la porte et rejoignit la cour pour remonter sur son cheval, laissant Arthur coi.
Qu'est-ce qu'ils avaient dans cette famille à toujours mettre les pieds dans le plat ?

-0-0-0-

A suivre …


abeilledic  (12.11.2011 à 08:49)

Bonne lecture.

La lune brillait d'une lueur douce et blanche, éclairant la plaine dégagée. Balinor et Arthur se tenaient bien au milieu du terrain. Tout un coup, Balinor se mit à crier des propos incompréhensibles. Les chevaux se cabrèrent, surpris et Arthur faillit tomber. Soudain surgit dans le ciel dégagé le dragon qui se posa devant Balinor et s'inclina majestueusement devant lui. Il se releva bien vite, cependant.

-Comment oses-tu encore user de ton pouvoir sur moi, tu m'as offert à Uther, à l'homme qui avait tué tous les membres de ma famille !
-Comme les miens.
-Ça ne justifie pas tes actes, ni ne les excuse.
-Je ne cherche ni de justifications, ni de pardon. J'ai agi à l'époque parce qu'Uther m'avait convaincu qu'il voulait la paix avec toi. Mon seul tort a été de le croire.
-Et pourtant tu n'hésites pas à me livrer à son fils.

Kilgharrah indiqua Arthur de la tête. Celui-ci s'était contenté de suivre l'échange sans trop bien savoir comment introduire ses excuses. Alors il profita de l'instant offert :

-Je … Je voudrais pré … ,il reprit son souffle et poursuivit plus calmement, présenter mes excuses pour le mal que mon père a pu vous faire.
-Ce n'est pas à lui de s'excuser.
-Je sais, mais Uther ne reconnaitra jamais ses torts et ses excuses ne vaudraient rien, tandis que lui le pense vraiment.

Kilgharrah jaugea Arthur, puis se déplaça le long de la forêt.

-J'accepte tes excuses, jeune Pendragon, même si tu n'es en rien responsable. Que désires-tu pour avoir fait appel à un chevalier-dragon ?
-Je ne … je ne désire rien, excepté que vous cessiez d'attaquer Camelot, ses habitants ne vous ont rien fait, ils sont innocents et méritent la paix.
-Bien.
-Arthur, vous pouvez y aller, l'affaire est réglée, vous pouvez en avertir votre père.
-Mais … ?
-Je dois encore discuter avec Kilgharrah, votre présence n'est plus nécessaire.

Arthur hocha la tête, et prit la direction du château.

-Arthur, prévenez Gaius que je me rendrai chez lui voir Merlin directement après.


Arthur se retourna, acquiesça et lança son cheval au trot.


-Merlin ?
-J'aimerais t'en parler…

Kilgharrah haussa les sourcils, cessa son mouvement de va-et-vient et s'Installa dans le coin de la plaine.

-Pourquoi veux-tu me parler de lui ?
-Parce que c'est mon fils.

Kilgharrah écarquilla les yeux, puis hocha la tête lentement.

-Je comprend mieux maintenant. Sais-tu qu'il m'a libéré ?
-Je l'ignorais, mais ça explique pourquoi il culpabilisait autant des dégâts que tu faisais à Camelot. Il a mis beaucoup de volonté à me convaincre.
-Je n'en doute pas … Il a passé son temps à me demander des conseils en tout genre, j'ai fini par en réclamer le prix.
-Que veux-tu dire ?
-Il a du mal à percevoir où est son camp. Il m'a juré l'année dernière que jamais il ne m'aiderait à me libérer mais il est revenu me demander de l'aide … Sigan attaquait la ville.
-Sigan ? Mais comment ?
-Il avait emprisonné son esprit dans un cristal. Il s'est emparé du premier corps mis à sa disposition quand Uther a fait mettre à jour son tombeau.
-Je vois. Mais pour le peu que j'en sais, ça n'explique pas pourquoi il t'avait fait cette promesse. Que c'était-il passé ?
-Arthur a été mordu par la bête glapissante.
-Mais, … il est vivant !
-Exact, j'ai expliqué à Merlin comment joindre l'île Fortunée.

Balinor fronça les sourcils. Il paraissait évident que Kilgharrah ne lui dirait pas tout s'il pouvait l'éviter. … Il faudrait poser les bonnes questions …
Après quelques minutes de réflexion, il planta son regard dans les yeux de Kilgharrah.

-En échange de quelle vie ?
-…
-Ne me force pas à user de mes dons.
-Nimue.
-Ah ah, tu veux me faire croire que Nimue aurait donné sa vie pour Arthur ?
-Non, mais Merlin a su commander à la mort.

Kilgharrah avait du mal à fixer son regard, il finit d'ailleurs par tourner la tête incapable de le regarder. Comment allait-il pouvoir …

-Kilgharrah !
-Je … Le prix que Merlin a dû payer est la … la vie de sa mère.
-D'Hunith ??

Dire que Balinor était choqué aurait été un euphémisme.

-C'est un mensonge, jamais il n'aurait échangé la vie de sa mère.
-Il ne l'a pas fait … il a échangé la sienne mais … l'ancienne religion …
-Tu le savais ?
-Je savais qu'il en souffrirait, je ne pouvais pas prévoir …
-Prévoir que la personne qu'il aime le plus au monde allait mourir par sa faute ?
-Je …
-Ne t'étonne pas de son revirement.
-Je peux comprendre ses sentiments, mais c'est son destin de protéger Arthur coûte que coûte.
-Son destin ?
-Ils sont la face d'une même pièce. Arthur permettra d'unir Albion, grâce à l'aide de Merlin.
-Mmmh ...
-…
-Alors, … mon fils … va rétablir la liberté pour ceux qui pratiquent la magie … mais comment ? Il fait une tête de moins qu'Arthur ? S'il fallait protéger quelqu'un …
-Tu n'as rien senti ?
-Que veux-tu dire ?

Balinor avait froncé les sourcils. Toutes ces nouvelles se bousculaient dans sa tête comme un tourbillon de vent. Il sentait un étrange serrement prendre possession de son coeur. Son fils, son fils découvert depuis quelques jours, soumis à un si grand destin ? Pourquoi un tel fardeau sur ses frêles épaules ? Et Hunith qui avait failli perdre la vie ? … Bon sang, et il n'avait pas été là, pour les aider, les réconforter. Il éprouvait de plus en plus de mal à rester concentré sur ce que lui disait  le grand dragon. Il revoyait les deux jeunes hommes se taquiner … Il n'avait pas compris que le lien qui les unissait puisse être aussi dur à payer pour Merlin. Ces silences dont Arthur lui avait parlé, il les comprenait mieux que jamais :

-Merlin est un sorcier …
-En effet, un des plus puissant que j'ai jamais rencontré, mais il ne maîtrise pas encore tous ses pouvoirs.
-Et il sert Arthur depuis deux ans ? Comment Uther n'a-t-il rien vu ?
-Il ne voit jamais rien de ce qui est réellement important. Il n'a pas plus vu que sa filleule est une sorcière.
-Sa filleule ?
-Morgane. Merlin éprouvait beaucoup d'affection pour elle, et malgré mes mises en garde, il ne l'a jamais supprimée … enfin sauf cette semaine …
-Merlin a tué la filleule d'Uther ? C'est … mais … tout cela n'est pas possible.
-Morgane et Mordred sont ceux qui détruiront Arthur et Albion. Merlin n'a pas voulu laisser l'enfant se faire tuer quand c'était le moment. Tout comme il a aidé la sorcière à se rendre compte de ses pouvoirs. Il semble incapable d'être loyal à ses origines.
-Loyal ? Kilgharrah ? Comment peux-tu demander à une$ jeune homme aussi noble que Merlin de laisser tuer un enfant et de ne pas aider une amie ?
-Je le fais parce que nous n'avons pas le choix ! Le destin …
-Le destin n'est pas gravé dans la pierre. Il existe une infinité de destins. À vouloir tellement le contrôler vous le rendez inéluctable …
-… nous ne pouvons pas prendre de risque.
-Tu peux respecter Merlin, et ce qu'il est.
-Il a tout de même dû la tuer cette semaine. Morgause l'a utilisée pour maintenir un sortilège sur l'entièreté du château pendant que les chevaliers de Medhir attaquaient Camelot pour tuer Uther. Il n'y avait pas d'autre moyen pour Merlin de sauver la ville. J'ai accepté de l'aider en échange de ma liberté. Il a promis sur la tête de sa mère.
-Il n'a pas eu le choix alors.
-Nous l'avons rarement.
-Kilgharrah, acceptes-tu de continuer à l'aider ?
-Que veux-tu dire ?
-S'il te demande encore son aide, accepterais-tu de l'aider ? J'entends par là pour le protéger.
-Ne peux-tu le faire ? Tu es là non ?
-J'ai promis à Uther de quitter Camelot pour t'épargner. Il voulait ta tête.
-Enseigne-lui la manière de m'appeler et je l'aiderai.

Kilgharrah s'était relevé, prêt à s'envoler pour rejoindre son nouvel habitat, mais Balinor l'interpella encore :

-Merlin n'aurait pas voulu ta mort…
-Je sais, il ne m'a menacé que pour défendre sa ville et parce que j'avais mis sa mère en danger. J'ai pu constater à quel point c'était un garçon empli de bonté. Il n'exprime ses sentiment qu'avec moi. Peut-être avec Gaius. Mmh Gaius veille sur lui, tu ne devrais pas t'inquiéter.
-Maintenant que je le connais, et à mesure que je le découvre, je m'inquiète de plus en plus.
-C'est parce que c'est ton petit, rien d'inhabituel. Tu devrais en profiter.


Balinor sourit et le laissa partir. Il le contempla quelques minutes avant de rejoindre Camelot. Il était temps d'aller prendre des nouvelles de Merlin et de discuter avec Gaius …

-0-0-0-

Arthur regardait Guenièvre éponger le front de Merlin consciencieusement tandis que Gaius vérifiait encore la blessure pour veiller à ce qu'elle ne s'infecte pas.

-Il va s'en sortir ?, fit Arthur
-Mmh  … je crois.
-Oh Gaius, il ne peux pas mourir …

Gaius posa sa main sur l'épaule de Guenièvre et la serra.

-Ne t'inquiète pas, il a survécu au poison, il survivra à un peu de fièvre. La blessure ne semble pas s'infecter et elle cicatrise. Il a juste besoin de repos.

Arthur se rapprocha de Genièvre également.


-Tu devrais aller te reposer, je vais m'en occuper.
-Mais, Arthur vous ne pouvez …
-Merlin est mon ami, j'aurais dû écouter Balinor et le laisser dans le village le plus proche. Le voyage l'a exténué.
-Arthur, vous ne devriez pas dire ça, il était nécessaire de rentrer le plus vite possible à Camelot, et rien ne dit que la blessure de Merlin ne se serait pas infectée là où vous l'auriez laissé.
-Nous ne l'aurions jamais laissé. Balinor m'aurait tué si j'avais abandonné son fils dans un village quelconque.

Guenièvre écarquilla les yeux, tandis que Gaius fermait les siens…

-Alors vous savez ?
-Ne reprochez rien à Merlin, il n'était pas vraiment conscient lorsqu'il l'a révélé. Je vous assure que je ne dirai rien à mon père qui pourrait le mettre en danger.

Gaius hocha gravement la tête et regarda longuement Merlin qui haletait doucement sous la fièvre.

-Allez-vous reposer les enfants, je vais m'occuper de lui. Quand Balinor reviendra, nous serons deux à nous en occuper.


Le ton était ferme et n'impliquait aucune réponse de contestation. Arthur aida Guenièvre à se relever et ils partirent, laissant à Gaius le soin de faire baisser la fièvre du pauvre blessé.


A suivre …


abeilledic  (14.11.2011 à 07:30)

Bonne lecture.

Le silence régnait dans le château tandis que Guenièvre et Arthur en arpentaient les couloirs. Seulement éclairés par des torches, ils rejoignaient doucement la cour principale, d'où Guenièvre rejoindrait la ville basse pour retrouver son lit bien mérité.

-Alors, le chevalier-dragon est le père de Merlin ?

Arthur se tourna vers elle, surpris qu'elle lui en parle.

-Oui…
-Merlin ne parle jamais de lui, il écoute, il conseille, il amuse, mais … ah comment dire …
-Oui, je vois ce que tu veux dire … Écoute, il vaudrait mieux que tu gardes pour toi cette information, mon père ne … disons qu'il n'est pas en bon terme avec Balinor.
-J'ai entendu Sir Léon dire qu'ils avaient failli en venir aux mains …
-C'est vrai, j'ai réussi à calmer le jeu, mais mon père a ordonné que Balinor quitte Camelot dès que possible.
-Mais Merlin ?
-Je sais … J'aimerais autant que tu ne lui en parles pas, du moins pas tant qu'il aille mieux.

Guenièvre hocha la tête. Merlin avait souvent la tête ailleurs ces derniers temps, déjà avant la disparition de Morgane, mais depuis, elle avait bien senti qu'il était plus renfermé. Elle s'était souvent demandée s'il était amoureux de sa maîtresse, mais malgré le dévouement dont il semblait faire preuve envers Morgane, Guenièvre devait bien reconnaître qu'il équivalait celui qu'il donnait à tous ses amis : Arthur, Lancelot, Gaius, ou encore elle-même.

-C'est à cause d'Uther qu'il ne nous en a jamais parlé ?

Arthur secoua la tête.

-Il l'ignorait, Gaius ne le lui a révélé que juste avant notre départ.
-Mmh, je me demandais si c'était pour ça qu'il était si soucieux.
-Soucieux ?
-Oui, il a souvent l'air ailleurs… Parfois il a un air si mélancolique que je ne comprends pas, il est toujours … si réjoui ?
-Mmh, c'est comme ça depuis un moment, je pensais que c'était parce que je l'avais arrosé … mais… quoi ?

Guenièvre s'était arrêtée, avait écarquillé les yeux, puis un fin sourire s'était dessiné sur ses lèvres.

-Comment faites-vous pour toujours vous retrouver dans ces situations ?

Arthur fit la moue, puis soupira.

-Avec Merlin c'est difficile de rester sérieux. Il m'avait ébouillanté, j'avais mal …ben quoi ?

Guenièvre se retenait à grand peine de rire.

-Gwen …
-mmfrrfkmm
-Gwen ! … En plus il m'avait traité d'obèse et je ne suis pas obèse n'est-ce pas ?
-N… Nooon, …

Les larmes lui montaient aux yeux tellement elle riait. Merlin avait un don pour les mettre de bonne humeur même quand il n'était pas disponible… Elle s'arrêta brusquement, se rappelant soudain de son état actuel, de ses joues pâles et de sa fièvre.

-Gwen ?
-C'est juste ça me rappelle …

Arthur la prit dans ses bras, sa tête venant reposer contre son cou, il passa sa main dans son dos et entama des mouvements circulaires.

-Je sais. Mais tout ira bien cette fois. Gaius maîtrise la situation.


Gwen releva la tête, l'embrassa puis recula de quelques pas avant de  prendre congé et de se diriger vers son humble demeure. Arthur la regarda partir jusqu'à ce qu'elle disparaisse, puis en poussant un soupir il rejoignit ses propres appartements.

-0-0-0-

Gaius observait Merlin dormir, la fièvre baissait peu à peu, mais son sommeil restait perturbé. Il passa un linge humide sur son front pour le rafraîchir quand il entendit la porte principale du laboratoire s'ouvrir. Il remonta la couverture sur Merlin, laissa le linge sur son front et quitta doucement le chambre pour accueillir Balinor.

-Comment va-t-il ?
-La blessure s'est un peu infectée, mais la fièvre est déjà en train de disparaître, il va avoir besoin de repos, mais à priori tout ira bien.

Balinor hocha la tête.

-J'ai parlé avec Kilgharrah…
-Ah, t'as-t-il tout raconté ou juste la version courte ?
-Aucune idée, je sais juste que Merlin a tué Nimue et Morgane, que Morgane était une sorcière, qu'Hunith avait failli mourir … j'ignore cependant si c'est la version courte ou longue.
-Merlin a beaucoup aidé Arthur, mais il t'a raconté les choses les plus importantes.
-Raconte-moi.
- Quoi ? L'arrivée de Merlin ?
-Hunith …
-Ah … comment dire… Elle ne m'a annoncé la présence de Merlin qu'après sa naissance et m'a fait jurer de ne rien lui dire. Je n'ai appris pour ses pouvoirs que quand il s'est présenté à Camelot, manifestement Hunith avait peur qu'il ne se fasse découvrir.
-Alors elle l'a envoyé auprès d'Uther ?
-Il avait besoin de savoir quoi faire de sa magie. C'était un garçon perdu, enthousiaste, mais mal dans sa peau et qui se prenait pour un monstre.
-Ce n'est pas un monstre !

Balinor avait crié et s'était levé sous l'émotion.
Gaius leva les mains et lui indiqua de faire moins de bruit.

-Je n'ai pas dit qu'il l'était, mais que c'était ce qu'il ressentait … Il se sentait trop différent, et en même temps, il se sentait perdu à l'idée de ne plus pouvoir faire de magie.
-J'aurais dû être là.
-Comment aurais-tu pu ?
-J'aurais dû emmener Hunith avec moi, ou revenir, je ne sais pas.
-Tu as pris la décision qui s'imposait à l'époque, tu voulais la protéger.
-En la laissant seule avec mon fils ?
-Elle n'a jamais été seule. Merlin a été la plus belle chose qu'elle ait eue.
-Elle a tout de même dû l'élever seule, je sais à quel point la vie à Ealdor peut être dure.
-Tu l'aimes toujours ?

Balinor qui s'était éloigné vers la fenêtre se retourna et hocha lentement la tête. Puis reprenant son observation du ciel, il soupira.

-Cela ne veut pas dire que la réciproque soit vraie. Je l'ai abandonnée, avec un enfant. Sans même lui laisser le choix.
-Elle ne te l'a pas laissé non plus.
-Que veux-tu dire ?
-Elle aurait pu te dire qu'elle attendait Merlin.
-Comment lui en voudrais-je ? Je ne suis pas un homme avec qui on fonde une famille.
-Je croirais entendre Merlin … Mais je n'en suis pas capable, jamais je n'y arriverais …  Bon dieu, tu as quel âge ?
-Gaius ?
-Ah ne commence pas ! Je peux comprendre que Merlin doute de lui, il est encore si jeune, c'est pour ça qu'Hunith me l'a envoyé. Parce qu'il avait besoin d'être guidé. Mais bon dieu, tu es un adulte, tu es tout à fait capable de prendre tes propres décisions. Si Hunith ne te l'a pas dit, c'est pour ne pas te forcer à rester, que tu ne restes pas uniquement pour Merlin. Lui as-tu seulement dit à quel point tu tenais à elle ?
-Je …
-Mmmh …
-Merlin ?

Gaius se précipita dans l'escalier,  pour découvrir que le linge avait glissé et que Merlin était de nouveau en train de délirer.
Balinor le suivit mais resta sur le pas de la porte tandis que Gaius le rafraîchissait.

-Que se passe-t'il ?
-Rien, il délire, ça arrive par moment.
-Je suis désolé Gaius, mais il s'est passé trop de choses pour que je ne puisse pas m'en vouloir.
-Si tu devais te remettre en question, ce ne serait pas pour les choses que tu as faites, mais celles que tu n'as pas faites. Prend mon lit, je vais rester près de lui.
-Mmh…

Balinor hocha la tête et referma la porte derrière lui. Gaius continua à rafraîchir Merlin, puis poussant un soupir, il murmura :

-J'aimerais que parfois, tes parents ne se comportent pas comme des têtes de mules…

Dehors la lune continuait à briller tandis que doucement au fil des heures, Le sommeil de Merlin devenait plus paisible.

*fin flashback*


A suivre …


abeilledic  (16.11.2011 à 08:02)

Bonne lecture.

Arthur se dirigeait sans hâte vers ses appartements afin de procéder à des préparations pour retrouver Morgane, quand il aperçut par la fenêtre Merlin courir à travers la cour, quitter Camelot et s'engouffrer dans la ville basse avant de resurgir dans la clairière qui menait au bois. Que diable lui arrivait-il encore ? Particulièrement curieux, il partit à la recherche de Guenièvre afin d'en savoir plus sur sa nouvelle lubie.

-0-0-0-



Merlin n'arrivait pas à voir où il allait, ses yeux étaient tellement embués par les larmes. Il se projeta contre un arbre et se laissa glisser, essayant de reprendre sa respiration, sanglotant difficilement. Alors c'était pour ça, ils le savaient tous, Balinor allait encore partir, il allait le laisser dans l'ignorance jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il était parti… ?? Il se sentait trahi, et abandonné … Il venait à peine de retrouver son père, il allait enfin avoir des réponses à ses questions, savoir d'où lui venait ses dons … Quelqu'un qui lui enseignerait l'ancien culte avec fierté …

Toutes ses pensées tourbillonnaient dans sa tête … incapable de se vider. Il se sentait aussi vide et incapable que lorsque … lorsqu'elle … Bon sang, il ne voulait pas y penser … Ni à … Fff… Freya, ni à Morgane… Était-il incapable d'aider et de garder en sécurité ceux qu'il aimait le plus ? Toutes ses déceptions et ses sentiment de culpabilité et d'échec … qu'il refoulait depuis des mois … tout remontait à la surface pour flotter comme un bouchon … ses émotions s'accumulaient et le rendaient dingue. Alors même son père ne voulait pas rester près de lui. Arthur ne le prenait jamais au sérieux, même Gaius parfois … Son absence avait même mis la vie de sa mère en danger. Pourquoi avait-il ses pouvoirs ? Pourquoi  était-il un monstre ? Pourquoi ne pouvait-il pas être comme tout le monde ?

Il se recroquevilla contre le tronc de l'arbre et reprit son souffle doucement … avant que ses sanglots ne reprennent de plus belle. Que devait-il faire ?

La digue avait cédé et il n'arrivait pas à endiguer tous ses sentiments, à reprendre sa contenance, comme d'habitude. Il commençait à avoir froid, mais ne s'en souciait guère, il tentait de réguler sa respiration qui s'entrecoupait dans l'espoir de se calmer …

Petit à petit, au fur à mesure des heures qui passaient, il se sentit un peu plus calme, mais toujours vide, avec cette boule dans la gorge qui l'étranglait et le comprimait. Il se releva, la nuit commençait à tomber. Il fit quelques pas, ankylosé, puis releva les yeux vers le ciel… Il faisait aussi beau que le jour où elle était partie …  Il secoua la tête et se mit en route, il savait où il devait aller maintenant. Il allait aller la voir … lui parler … elle … elle le comprenait …

-0-0-0-



-Non ! Ne le suis pas ! Il a besoin d'être seul.

Balinor s'arrêta sur le seuil de la porte, et se retourna lentement pour faire face au vieux médecin.

-Son regard … Sa voix se brisa.
-Je sais, il avait le même quand je lui ai annoncé … que …
-J'étais son père ?
-Oui … Je me doutais qu'il prendrait mal le fait qu'on lui ai caché, mais c'était la volonté d'Hunith, elle pensait que c'était mieux pour sa sécurité…
-Elle n'avait pas tort…
-Tu ne vas …
-Gaius, je veux seulement dire, … un enfant ça aime parler de ses parents, imagine qu'Uther l'ait appris ?
-Oh … certes, mais il s'est senti trahi. Son cercle de connaissance est peut-être très large, mais il a très peu de personne à qui il peut se confier …
-À cause de son secret ?
-Entre autre, et puis il y a la classe sociale, Arthur et lui sont très proches, mais il y aura toujours des barrières entre eux…
Balinor sourit piteusement.
-Mmh … Uther…
-Oui, c'est quelque chose qu'il n'admettra jamais.

Un silence lourd s'installa. Balinor fit quelques pas dans la pièce de manière à atteindre une chaise qu'il agrippa. Ses mains se serraient convulsivement sur son dossier. Il finit par relâche la pression et se laissa tomber sur le siège.

-Tu savais que mon départ allait le blesser …
-Je savais le bonheur et la joie qu'il ressentait à avoir quelqu'un avec qui il pourrait partager toutes ses questions et ses appréhensions … Je sais son désir de famille. Il se sent seul…
-Mais il t'a, il a sa mère, il a ses amis … Arthur, cc … cette fille, euh … Gue ?
-Gwen, oui et il y avait Morgane, et il a du la trahir, pour sauver Camelot. Il a vu son ami d'enfance mourir, en s'accusant d'être un sorcier pour le protéger. Il a sauvé un nombre incalculable de fois la vie d'Arthur sans recevoir le moindre remerciement ou reconnaissance. Il aide ses amis autant qu'il le peut et il a souvent le sentiment d'échouer …

Balinor fixa Gaius pendant un moment.

-Je me suis trompé.
-À quel propos ?
-J'aurais du mentir sur le fait de tuer Kilgharrah, demander la grâce, et rejoindre Ealdor, j'avais tort. Je pensais n'avoir plus rien à offrir à quiconque … Mais j'avais tort. C'est cela que tu cherchais à me dire et que je refusais de comprendre.

Gaius hocha la tête, déposa sa main sur son épaule et la serra brièvement.

-Il est dur d'ouvrir les yeux. Quand Merlin reviendra, il sera plus calme, vous pourrez vous expliquer.
-Il avait l'air détruit.
-La dernière fois que je l'ai vu aussi … anéanti, c'est quand la druidesse est morte.
-La druidesse ?
-Une jeune fille que Merlin a libéré du chasseur de prime, mais elle était maudite, elle se transformait en bastet dès que minuit sonnait, un gros chat noir qui devait tuer à jamais. Merlin est tombé amoureux d'elle. Sûrement parce qu'ils étaient seuls tous les deux. Seul à se comprendre l'un l'autre. Arthur a dû la tuer … Elle était dangereuse … Il n'avait pas le choix et il ignorait … qu'elle ne l'avait pas choisi… qu'elle n'avait pas eu le choix.
-Merlin … Comment l'a-t'il pris ?
-Il n'a rien dit. Je l'ai réconforté, mais il a choisi de se taire, d'oublier, c'est ce qu'il fait, toujours.
-Et Arthur ne sait rien ?
-Non…
-Même pas pour Morgane ?
-Non, Merlin mettrait sa vie en danger si…
-Je n'en suis pas si sûr, il a dit, dans la forêt, que malgré l'affection qu'il portait à Merlin, celui-ci savait que son peuple était le plus important, parce que c'était son rôle et son devoir.
-La présence de Merlin lui a mis beaucoup de plomb dans la cervelle.
-Ce ne serait pas une mauvaise idée qu'il soit au courant, surtout si …
-Si ??
-Si Arthur veut la retrouver. À ce moment-là Merlin risque d'être dans une situation très délicate …

Gaius acquiesça et proposa à Balinor de rejoindre Arthur. Cette discussion risquait d'être particulièrement délicate mais il faisait confiance à Arthur pour comprendre, peut-être que ça les aiderait ?


À suivre …


abeilledic  (18.11.2011 à 07:42)

Bonne lecture.


Dans la grande salle du château, Guenièvre aidait les serviteurs à ranger les dernières traces de l'attaque. Il faut bien dire que le nombre de blessés avait été important. Arthur l'observait depuis la porte, ses cheveux étaient relevés en un chignon dont les boucles s'échappaient pour caresser sa nuque. Il sourit légèrement et il se décida à entrer.

-Guenièvre ?

Elle se tourna vers lui et son visage s'illumina tandis qu'un sourire naissait sur ses lèvres.

-Arthur ?
-Bonjour, … euh j'aimerais te demander un service ?
-Oh bien sûr, je ferais n'importe quoi pour vous …

Arthur sourit un peu plus et Guenièvre se rendant compte de ce qu'elle venait de dire mit sa main devant sa bouche avant d'essayer de se reprendre :

-Je voulais dire … je suis à votre service, prince Arthur … euh, non je veux dire … enfin vous comprenez …

Le sourire d'Arthur s'élargissait au fur et à mesure de ses explications.

-Gwen ! Je comprends, je te le jure. Ce que je voulais te demander, j'ai vu Merlin rejoindre les bois en courant, pourrais-tu te renseigner ?
-Oh oui, bien sûr, je vais aller voir Gaius.
-Merci.

Ils restèrent un moment à se regarder en souriant. Puis Gwen détourna la tête et se mordit les lèvres avant de désigner la porte de la tête.

- Je devrais y aller …

Elle fit une légère révérence et se dirigea vers la sortie, laissant Arthur la regarder s'éloigner avec un sourire fugace sur les lèvres … C'était dingue la façon dont il se sentait dès qu'il était en sa présence. Il secoua la tête, soupira et rejoignit le terrain d'entraînement.

-0-0-0-

Gaius et Balinor rencontrèrent Gwen dans le hall principal au moment où ils s'apprêtaient à rejoindre les appartements d'Arthur.

-Gaius ?
-Gwen ? Que désires-tu ?
-Euh, regardant furtivement Balinor, ne sachant pas si elle pouvait parler devant lui ou pas…, je me demandais …
-Oui ?
- Arthur voulait savoir où était Merlin.
-Ah, euh Merlin est … parti faire un tour, je crois qu'il a besoin d'être un peu seul.
-Oh


Sa bouche s'arrondit, prenant conscience que Merlin ne courait pas dans les bois, mais avait fui dans les bois.


-Que … ?
-Nous devons voir Arthur !

Balinor venait de la couper, il semblait particulièrement sérieux.

-Ah, oui. Il était dans la grande salle, mais je ne sais pas si …

En l'entendant une servante s'approcha :

-Il est parti en direction des terrains d'entraînement.
-Voilà, euh, je vais y aller, j'ai euh … à faire.

Les deux servantes firent une légère courbette, hochèrent la tête et partirent rapidement en direction des cuisines.

Au moment de franchir la pièce adjacente, elle se retourna discrètement vers les deux hommes, laissant l'autre servante rejoindre sa prochaine occupation. Ils se déplaçaient relativement viterapidement compte tenu de l'âge de Gaius. Ils devaient être pressés. Qu'est-ce qui les motivaient ? Que se passait-il encore ? Elle n'aimait pas ça. Pourquoi Merlin s'était-il enfui ? Merlin semblait heureux ces temps-ci, malgré les restrictions de Gaius afin de préserver sa guérison. Il rayonnait. Et ce Balinor … il lui faisait froid dans le dos … On disait qu'il avait failli tuer Uther, bon on disait aussi qu'Uther avait voulu le tuer, mais … en fait il était tellement réservé qu'il se contentait de regarder les gens fixement sans rien dire, c'est ça qui la mettait mal à l'aise. Arthur lui montrait beaucoup de respect … Quant à Merlin … elle ne les avait jamais vraiment vu ensemble. Pourtant, d'après ce qu'Arthur avait dit … C'était son père … oui enfin depuis quelques jours …Peut-être que le valet l'insuportait ? Ça arrivait souvent que Merlin s'attire les foudres des seigneurs qui vivaient à Camelot, avec sa façon franche de toujours dire ce qu'il ne fallait pas à voix haute. Mais en général, il ne s'en souciait pas … enfin c'est qu'il semblait. Merlin était et resterait une énigme pour Guenièvre. Il était un de ses meilleurs amis et elle savait qu'elle pouvait compter sur lui les yeux fermés, mais à part en allant à Ealdor, elle n'avait jamais vraiment pu lui montrer la réciproque. Qu'il pouvait compter sur elle les yeux fermés.

Elle soupira, posa la tête contre le chambranle de la porte, puis retourna vaquer à ses occupations.

-0-0-0-

Le soleil brûlait l'herbe qui entourait le château et la faisait roussir par plaques. L'odeur de soufre que l'attaque du dragon avait laissée commençait seulement à s'estomper. Arthur se dirigea vers le groupe de chevaliers qui s'impatientait. Il leva le bras et leur dit de se disperser.

Sire Léon s'avança, pour prendre la parole :

-L'entraînement n'est-il …
-Sire Léon, ces derniers temps, j'ai un peu forcé sur les entraînements. Vous avez tous bien mérité un après-midi de détente. Et à partir de maintenant, je suspends les entraînements, je vais faire réquisitionner les chevaliers afin d'aider à la reconstruction, du moins d'ici les premières semaines. Ensuite nous procéderons plus activement aux recherches de Morgane.
-Mais votre père …
-Je sais que le roi désire qu'on retrouve Morgane plus que tout et le plus vite possible, mais nous n'avons aucune piste pour le moment, et Camelot prend du temps à se remettre de l'attaque, alors le mieux pour l'instant c'est de procéder par ordre. Je sais que Morgane comprendrait et qu'elle m'exhorterait à faire passer le peuple…avant elle. Elle l'a déjà fait. Elle …

Arthur fronça les sourcils quand il vit Balinor et Gaius apparaître près des douves et se diriger vers lui. Il laissa Sire Léon le saluer et s'éloigner, sans doute pour transmettre ses ordres. L'air sérieux des deux hommes était assez troublant. Balinor semblait plus fermé encore que d'habitude. Son regard se dirigea vers les bois où il avait vu Merlin courir … ou plutôt non, il ne courait pas ! Les yeux d'Arthur s'agrandirent en réalisant qu'en fait il s'était sauvé. Mais enfin ? Pour- … Oh! Balinor avait dû lui annoncé son départ… Il grimaça, mais il ne voyait pas pourquoi les deux hommes venaient le trouver …

-0-0-0-

Merlin n'était toujours pas arrivé au lac. L'avancée était pénible. Il se laissa soudainement tomber sur le sol. Il avait dû faire de nombreuses pauses pour reprendre son souffle, les larmes reprenant par alternances. Il regardait le ciel, perdu dans ses réflexions … dans la brume qui encombrait son cerveau. La nuit s'apprêtait à tomber, et il n'avait plus la force de marcher … Il se laissa glisser un peu plus par terre et se retrouva allongé sur le sol froid et dur. Il resta là à contempler les étoiles un bon moment avant de s'endormir, vaincu par la fatigue.

-0-0-0-

Arthur posa ses mains sur ses hanches et observa Balinor et Gaius arriver à sa hauteur.

-Que se passe-t-il ?
-Nous devons parler.

Balinor avait repris sa voix d'ours bougon, pas bon signe …

-Bien sûr de quoi ?
-De Merlin.

Gaius avait repris la parole, provoquant un haussement de sourcils chez Arthur.

-Il a appris pour le départ de Balinor, je sais … qu'il l'a mal pris mais je ne vois pas ce que je peux faire de plus ?
-Co- comment savez-vous qu'il le sait ?
-Je l'ai vu courir vers la forêt, enfin courir, plutôt se sauver non ? Sinon vous n'auriez pas cette … tête ?
-Jolie façon de nous dire qu'on a une sale mine …

Arthur prit une jolie teinte rouge, tandis qu'il commençait à bafouiller. Gaius le coupa d'un geste et fit taire Balinor.

-Ça suffit ! Non, Arthur. Enfin oui, Merlin a vu Balinor se préparer à partir et effectivement, il a préféré … s'isoler. Je crois que les évènements des derniers mois ont été particulièrement durs pour lui. Vous ignorez … certains évènements de ces derniers mois, certains évènements dont vous devez prendre connaissance.
-Gaius ? Que voulez-vous dire ?
-Concernant la disparition de Morgane et ce qui a provoqué cette disparition.
-Qu'est-ce que Merlin a …
-Arthur, serait-il possible de discuter dans un endroit plus discret ? À l'abri des regards et des oreilles indiscrètes.

Arthur hocha lentement la tête et laissa retomber ses bras contre ses cuisses.

- Mes appartements ?
- Plutôt la grotte de Kilgharrah … Allons-y discrètement, chacun à notre tour et séparément.

Les hommes acquiescèrent silencieusement et se séparèrent, laissant Arthur perplexe. Merlin avait assisté à la disparition et à ce qui s'était passé avant, lui aurait-il caché des choses ? Mais enfin pourquoi ? Ça n'avait aucun sens…

À suivre …


abeilledic  (20.11.2011 à 08:18)

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