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Jenny la guérisseuse

Série : Merlin (2008)
Création : 05.12.2011 à 15h35
Auteur : Salamandre 
Statut : Terminée

« Ce scénario fictif comprend 6 épisodes.  » Salamandre 

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Ceci est ma première fiction. Il y a longtemps que j'avais envie d'écrire un scénario alors c'est l'occasion de me lancer pour cet épisode virtuel de la super série Merlin.
Cet épisode pourrait se situer après le numéro 9, en fin de la troisième saison parce qu'il contient le personnage d'Alice. L'histoire se situe avant la saison 4. Il n'y a donc pas de spoilers de la 4ème saison.
J'espère que cette histoire intitulée "Jenny la guérisseuse" vous séduira car elle met un peu de baume au coeur de Merlin...

Synopsis : En cherchant des herbes dans la forêt, Merlin tombe sur une chaumière habitée par une mystérieuse jeune fille. Qui est cette étrange et jolie demoiselle qui cultive des plantes loin de Camelot ? Quel secret cache-t-elle et Merlin parviendra-t-il à percer ce mystère ?

DANS LA FORET :

Merlin se trouve dans la forêt, cherchant des herbes que Gaïus lui a demandées. Il est occupé à cueillir des fougères quand il entend un joli chant qui vient d’une clairière. Il écoute cette voix féminine ravissante et mélodieuse. Sa curiosité l’invite à s’en rapprocher. Caché derrière un arbre, il regarde et aperçoit au loin une jeune fille à la beauté fascinante. Elle cueille aussi des plantes et il semble qu’elle prononce des prières avant de les couper. « Je coupe ta verdeur sainte plante et appelle ton esprit pour guérir tous les maux… »  Ses cheveux blonds tombent en cascade sur ses épaules et son joli minois soudain se tourne vers Merlin. Elle paraît surprise quand elle le voit. Elle porte dans son tablier relevé les plantes fleuries qu’elle a cueillies. Merlin sort de sa cachette et part à sa rencontre pour se présenter. Au fur et à mesure qu’il se rapproche de la jeune beauté, un peu effrayée, il entrevoit aussi une chaumière où la jeune personne demeure.

Merlin : Bonjour, n’aies pas peur, je suis Merlin et je cherche des herbes pour mon maître, médecin de la cour, Gaïus.

La jeune fille (rassurée) : Bonjour Merlin, je m’appelle Jenny et j’habite ici (montrant la petite habitation de bois). Je cultive dans mon champ des plantes médicinales que je vends à l’apothicaire de Camelot et je cueille également des plantes dans la nature.

Merlin (souriant): Je ne t’ai jamais vu par ici. Y-a-t-il longtemps que tu vis dans cet endroit ?

Jenny : Non, pas très longtemps en effet. J’ai quitté mon village pour m’installer ici pour cultiver mes plantes.

Merlin : Je dois rentrer maintenant, Gaïus va s’inquiéter et le prince Arthur, dont je suis aussi le serviteur va me chercher partout…

Jenny : Au revoir Merlin, ravie d’avoir fait ta connaissance.

Merlin s’en va, intrigué, et lui fait un signe de la main en guise d’au revoir.

(Générique)

CHAMBRE DU PRINCE ARTHUR:

Merlin arrive dans la chambre du Prince qui dort encore. Il ouvre la fenêtre pour réveiller son maître.

Merlin: Arthur ! Arthur ! C’est l’heure, vous avez votre entraînement ce matin. Les chevaliers vous attendent.

Arthur (s’asseyant sur son lit) : Merlin ! Apporte-moi d’abord mon petit déjeuner, j’ai très faim et je ne peux pas faire d’efforts physiques sans un plateau rempli de victuailles.

Merlin (impatient) : Très bien Monseigneur mais dépêchez-vous ! Je dois aller en forêt chercher des plantes pour Gaïus…

Arthur: Depuis quand Gaïus passe avant moi ! Tu oublies que tu dois nettoyer les écuries, polir mon armure, laver mes chaussettes, ranger ma chambre…

Merlin (contrarié): Ah oui… j’avais oublié… Ne vous inquiétez pas, je vais tout faire ce matin.

Arthur : Tu as intérêt. Passe-moi mes habits.

On frappe à la porte.

Arthur : Oui, entrez !

Sire Léon : Bonjour, Monseigneur. Le roi Uther vous demande de toute urgence.

Arthur : Très bien, j’arrive.

SALLE DU TRONE

Toute la cour est présente, Morgana et Gwen écoutent attentivement.

Uther : Arthur ! J’ai une mission de la plus haute importance pour toi.

Arthur : Oui Père, que se passe-t-il ?

Uther : On m’a rapporté ce matin que des hommes d’un territoire ennemi, armés jusqu’aux dents, se sont introduits dans la forêt de Camelot près de la clairière au sud. Plusieurs de nos sujets ont été attaqués avec des flèches empoisonnées et l’un d’eux, mourant, a miraculeusement retrouvé la vie près d’une chaumière. Va voir ce qui se passe, prend tes chevaliers, chasse les intrus et assure-toi qu’il n’y a pas eu d’acte de magie.

Arthur : Tout de suite Père. Merlin ! Prépare mon cheval  et mon armure.

Merlin : Oui, Prince Arthur.

FORET DE CAMELOT:

Arthur et ses chevaliers sont près de la clairière et cherchent des traces et des indices du passage des bandits. Sire Léon trouve une flèche près d’un buisson et la prend méticuleusement.

 Sire Léon (en montrant la flèche): Arthur ! Venez voir.

Arthur (s’approchant et l’examinant): Nous allons l’apporter à Gaïus pour qu’il détermine le genre de poison.

Merlin : Apparemment, il n’y a plus personne par ici…

Arthur (tout bas) : Chut ! Justement, plus aucun bruit c’est suspect.

A ce moment-là une bande d’hommes armés de hachettes et d’arcs encerclent Arthur, Merlin et les chevaliers. Arthur et les chevaliers sortent leurs épées et une bataille éclate. Certains bandits sont tués tandis que d’autres parviennent à s’enfuir. Sire Léon s’en sort avec une blessure légère au bras. Merlin, par sa magie, parvient à dévier une flèche vers Arthur et la diriger vers un bandit. Un autre bandit assomme Merlin qui perd connaissance. Le reste des bandits se sauvent mais réussissent à blesser le prince Arthur d’une flèche dans l’omoplate. Il s’évanouit. Sire Léon, se retrouvant seul debout au milieu des cadavres et des blessés, examine le prince et lui retire la flèche. Il veut soulever Arthur mais ce dernier lui fait signe d’aller chercher de l’aide et qu’il peut attendre ici. Sire Léon reprend son cheval et galope vers le village de Camelot pour chercher du secours.

MAISON DE GAIUS:

Sire Léon frappe à la porte.

Gaius : Entrez !

Sire Léon : Gaius, il y a eu une attaque dans la forêt. Arthur et Merlin sont blessés. Je vous apporte ces flèches empoisonnées. Pouvez-vous dire quel est le poison et surtout le nom de l’antidote. Il faut faire vite !

Gaius (examinant la pointe de la flèche) : Cette couleur blanchâtre indique de la jusquiame. C’est une plante qui provoque des délires. On en trouve dans la forêt mais on peut aussi bien la cultiver.

Sire Léon : Et pour l’antidote, savez-vous ?

Gaius (ouvrant un livre et le feuilletant) : Voilà, j’ai trouvé ! Il faut cette sorte de millepertuis. C’est également une plante qui se cultive si on n’en trouve pas dans la nature. Il faut trouver un jardinier.

Sire Léon : Je m’en charge et je fais prévenir le roi.

SALLE DU TRONE

Chevalier : Monseigneur, Sire Léon m’envoie vous prévenir que nous avons trouvé le lieu des attaques dans la forêt de Camelot. Les bandits sont partis mais le prince a lui-même été atteint d’une flèche empoisonnée. Gaïus est en quête de l’antidote.

Uther (inquiet): Où est mon fils ?

Chevalier: Il est resté dans la forêt mais Dame Morgane et sa servante sont parties à son chevet. Sire Léon les rejoindra avec Gaïus et l’antidote.

Uther: Allez et faites vite ! Ramenez-moi mon fils !

COUR DU CHATEAU :

Dame Morgane et Gwen montent à cheval et s’apprêtent à partir en forêt.

FORET DE CAMELOT:

Merlin se réveille. Il se relève en se frottant la tête. Il voit Arthur couché et se penche sur lui. Il passe la main dans son dos et tâte sa blessure à l’omoplate. Il tente plusieurs formules magiques pour le guérir mais rien n’y fait. Il pose une couverture sur le prince pour le protéger du froid et regarde autour de lui. Il se souvient de la maison de Jenny, passe devant son jardin cultivé et va frapper à sa porte.

Jenny ouvre : Bonjour Merlin, que se passe-t-il ? 

Merlin : Le Prince Arthur a été blessé par une flèche empoisonnée et il est inconscient. Il a froid et tremble beaucoup, est-ce que je peux l’amener jusqu’ici ? 

Jenny : Bien-sûr, va le chercher et dépose-le sur mon lit

 

A SUIVRE...


Salamandre  (05.12.2011 à 15:41)

CHAUMIERE DE JENNY :

Merlin amène Arthur inconscient qu’il a placé sur son cheval. Jenny l’aide à le porter sur son lit. Ils le retournent sur le ventre pour soigner sa blessure au dos. Merlin enlève la cote de maille d’Arthur et soulève sa chemise pendant que Jenny a fait chauffer de l’eau. Arthur commence à délirer dans sa fièvre et prononce des paroles incompréhensibles. Jenny vient et nettoie la plaie. Elle examine la blessure d’Arthur et prépare un cataplasme. Elle a vu de quel poison il s’agit et connaît la plante nécessaire à l’antidote. Elle prend une préparation à base de millepertuis dans l’un de ses bocaux.                                                                                                                   Merlin observe attentivement Jenny. Cette fille l’intrigue. Elle a l’air sérieuse et demeure assez réservée. Jenny sent bien le regard de Merlin sur elle mais elle décide de ne pas y prêter attention. Elle adore cultiver des plantes et surtout confectionner des baumes et des solutions d’apothicaire. Elle aime soigner et elle est ravie de pouvoir prendre soin du prince Arthur. Elle en a entendu parler mais ne l’avait jamais rencontré bien que pour le moment, il n’y a pas vraiment d’échange avec lui. Il faudrait qu’il sorte de son malaise.

Jenny : Je connais le poison qui a été employé, c’est de la jusquiame et je sais qu’avec le millepertuis je peux soigner Arthur. Je vais le mettre dans le cataplasme et aspirer le poison de la plaie. Le Prince a froid, Merlin. Veux-tu aller chercher du bois pour faire un feu dans la cheminée ?

Merlin (impressionné par le savoir autant que par la beauté de la jeune femme) : Tout de suite Jenny, j’y cours.

Dès que Merlin s’en va, Jenny dépose des pétales de rose dans un chaudron d’eau chaude et prononce des prières magiques. « Oh toi la fleur aux mille vertus, associée avec l’esprit du millepertuis, je te prie dans ta beauté de guérir le prince Arthur et de chasser à l’instant l’effet du poison dans son sang ! » puis elle prend l’eau dans ses mains et la verse doucement dans le dos d’Arthur. Elle prend un petit récipient avec du baume et masse délicatement l’omoplate autour de la plaie d’Arthur en chantonnant. Soudain, Arthur qui subitement ne délire plus ouvre les yeux et son visage étonné se tourne vers sa guérisseuse. Son regard bleu croise celui de Jenny.

Arthur : Qu’est-ce que je fais là ? Merlin !

Arthur se demande bien qui est cette fille.

Jenny : Merlin est sorti chercher du bois pour la cheminée. Je m’appelle Jenny et je suis en train de vous soigner. Ne vous agitez pas, vous devez vous reposer. Vous avez été empoisonné par une flèche. J’ai réussi à l’aide de plantes à extraire le poison de votre dos mais vous êtes encore très faible.

Arthur (scrutant le regard de Jenny) : Merci mais je crois que je vais mieux… je commence à me sentir bien…

Arthur s’évanouit de nouveau. Merlin arrive avec le bois et allume (avec magie) le feu dans la cheminée. Jenny masse Arthur plus énergiquement pour qu’il revienne à lui. Elle dépose sur son front un linge blanc mouillé de l’eau de rose.

Jenny : Merlin s’il te plaît ! Viens m’aider. Il faut qu’Arthur se réveille maintenant. Il a commencé à parler puis s’est encore évanoui…

Merlin et Jenny allongent Arthur sur le dos.

Merlin (en tapotant les joues d’Arthur) : Arthur ! Arthur ! Réveillez-vous, ça suffit maintenant, assez dormi ! Je compte jusqu’à 3 ! A 3 si vous n’avez pas ouvert les yeux, je vous balance un seau d’eau froide ! 1….2…..

Arthur: Je ne te le conseille pas… Aïe, aïe, aïe… J’ai mal. Arthur se redresse. Aide-moi à me lever, il faut que je rentre à Camelot.

Merlin : Vous n’y pensez pas dans votre état ! Et ce n’est pas très galant pour Jenny qui nous reçoit. Pourquoi ne pas vous reposer un peu ? N’est-ce pas Jenny ?

Jenny (un peu gênée) : Tout à fait, votre présence m’honore. Vous pouvez rester dans mon lit le temps que vous voudrez… pour retrouver vos forces.

Arthur (se recouchant, épuisé) : J’accepte votre hospitalité Jenny, je me sens trop fatigué. Dites-moi : que savez-vous à propos des bandits qui ont rôdé dans la forêt ?

Jenny : Eh bien, j’ai entendu du bruit et des cris mais j’ai tellement eu peur que je suis restée cloîtrée dans ma maison.

Arthur(souriant et commençant à tomber sous le charme de Jenny) : Bon, alors que faites-vous par ici ?

Jenny : Je cultive des plantes pour la médecine, la terre des environs est très bonne pour cela.

Arthur : Ce ne sont que des plantes autorisées, j’espère. Vous savez que la magie est interdite dans le royaume…

Jenny : Bien entendu, Monseigneur.

Des bruits de chevaux au galop se font entendre. Merlin sort de la chaumière et fait signe à Morgane et Gwen qui arrivent de le rejoindre.

Merlin : Jenny, nous avons de la visite. Dame Morgane et sa servante Guenièvre viennent au chevet de notre prince. 

Jenny hoche un oui de la tête et les deux femmes entrent dans sa petite maison.

Arthur : Gwen et Morgane, quel bon vent vous amène ?

Morgane : Arthur ! Nous étions tellement inquiètes Gwen et moi. Comment vas-tu ?

Arthur : Comme tu peux le voir, ça va beaucoup mieux. Tu ne devrais pas t’inquiéter pour moi, j’arrive toujours à me sortir des ennuis…même sans ton aide… C’est juste une blessure de guerre qui m’immobilise un peu.

Gwen(jalouse) : Oui, nous voyons cela. Vous êtes seulement en train de prendre une convalescence dans le lit d’une étrangère…

Merlin : Arthur n’a pas trouvé mieux aujourd’hui que de faire sa sieste chez notre hôte Jenny mais ne vous en faites pas, ce grand fainéant est en train de recouvrer ses forces et ce soir, il dormira dans sa chambre à Camelot…

Arthur (ironique) : Et en attendant que je revienne, Merlin fera le grand ménage dans ma chambre. Il astiquera les meubles et le parquet… N’est-ce pas Merlin ? Qu’attends-tu pour filer ? Ne suis-je pas en sécurité ici ?

Merlin : Etes-vous sûr que vous n’avez pas besoin de moi pour vous border ?

Arthur : Sûr et certain.

Merlin (se tournant vers les 3 femmes) : Je vous laisse, mesdemoiselles. Je compte sur vous pour prendre soin d’Arthur et si vous pouviez le faire taire un peu…

Les trois jeunes femmes sourient. Merlin regarde Jenny avec tendresse et sort. Il serait bien resté plus longtemps auprès d’elle. Morgane s’assied près de son frère. Gwen (toujours jalouse) prend le tissu blanc dans les mains de Jenny et le passe sur le visage d’Arthur. Gaïus et Sire Léon arrivent à présent à cheval. Merlin les croise, lui aussi sur son cheval.

 

DANS LA FORET

Merlin à Sire Léon et Gaïus : Arthur va mieux. Il se repose dans la maison de Jenny (il montre le logis du doigt).

Sire Léon descend de son cheval.

Merlin (plus bas à Gaïus) : Cette fille a l’air spécial… Elle cultive des plantes et savait exactement comment soigner Arthur. Elle l’a guéri.

Gaïus acquiesce en silence et suit Sire Léon.

 

CHAUMIERE DE JENNY :

Gaïus(surpris quand il découvre le visage de Jenny comme s’il l’a connaissait) : Prince Arthur, j’arrive un peu tard on dirait. J’apportais l’antidote au millepertuis mais j’apprends que cette jeune dame vous a habilement soigné.

Morgane : En effet, notre prince est en train de se rétablir doucement. Il reprend ses esprits et je commence à le regretter… Si vous pouviez trouver un remède pour qu’il parle avec moins d’arrogance, je vous en saurai gré.

Tout le monde sourit.

Morgane : Gwen, je crois que Jenny pourra très bien s’occuper d’Arthur à présent. Rentrons et laissons-le terminer sa convalescence, il n’a plus besoin de nous.

Arthur : Je vous remercie toutes les deux d’être venues mais je crois en effet que je peux me passer de vos services pour cette fois… 

Gwen (contrariée): Très bien Monseigneur, vos désirs sont des ordres… Nous partons.

Gaïus : Comment vous sentez-vous Arthur ? Etes-vous capable de revenir seul ce soir à Camelot ?

Arthur : En effet, je le suis. Envoyez-moi Merlin dans l’après-midi et je reviendrai avec lui.

Gaïus et Sire Léon (s’inclinant légèrement) : Monseigneur.

Ils sortent de la maison, suivis de Gwen et de Morgane. Arthur se retrouve seul avec Jenny.

 

A SUIVRE...


Salamandre  (06.12.2011 à 23:13)

JENNY LA GUERISSEUSE - Paragraphe 3

APPARTEMENTS DU ROI UTHER

En présence de Gaïus, Merlin, Sire Léon, Morgane et Guenièvre. Le roi Uther est assis sur son trône. Morgane est à sa gauche en compagnie de Gwen.

Uther: Gaïus ! Content de vous voir, comment va Arthur ?

Gaius : Soyez rassuré, Monseigneur, votre fils se rétablit mais il a besoin de repos et ne peut pas se déplacer pour le moment car ses forces lui manquent. Toutefois, il sera revenu à Camelot dès ce soir.

Morgane : Je puis vous assurer en effet qu’Arthur va bien. Il est toujours aussi sûr de lui et n’a pas trouvé mieux que de prendre refuge chez sa guérisseuse, la plus jolie fille de la région !

Uther (riant) : Alors je suis content, c’est bien le fils de son père…

Tous se retirent sauf Gaïus auquel Uther fait signe de se rapprocher.

Uther : Gaïus, dites-moi, comment a été soigné Arthur ? Il a reçu une flèche empoisonnée et vous seul aviez l’antidote…

Gaius : En effet, je le pensais mais cette jeune fille a certaines connaissances en matière de médecine et elle a trouvé la plante pour soigner et guérir Arthur.

Uther : Vous ne pensez pas qu’elle a agi par la magie ?

Gaius : Non, Monseigneur. Elle a utilisé la même plante que la mienne. Il n’y a eu aucune magie.

Uther : Très bien, merci Gaïus.

COULOIRS DU CHATEAU:

Gaius (tracassé): Dis-moi Merlin, que t’as dit cette jeune personne, Jenny, à propos d’elle ?

Merlin : Elle m’a dit que la terre de la forêt était propice à la culture de ses plantes et c’est pour cela qu’elle habite à cet endroit. Je ne sais pas d’où elle vient, elle ne l’a pas dit.

Gaius: Elle est très belle et j’ai l’impression de la connaître sans toutefois savoir pourquoi. S’il te plaît, retourne chercher Arthur et essaie d’en savoir plus à son sujet.

Merlin : Je ne demande pas mieux !

Merlin est ravi car il ne cesse de penser à Jenny qui lui paraît si mystérieuse et dont il est vraiment attiré. Si seulement la réciproque était vraie également, pense Merlin.

CHAUMIERE DE JENNY

Jenny a confectionné une couronne de fleurs à base de lavande et de romarin. Elle soulève la tête d’Arthur et lui met la couronne de fleurs protectrices autour du cou. Ses effets seront apaisants pour le prince.

Arthur: Dites-moi Jenny, parlez-moi de vous, comment vivez-vous sur le territoire de Camelot ? Un prince doit se soucier du bien-être de tous ses sujets et je tiens à ce que vous vous sentiez bien à Camelot.

Il sourit.

Jenny : Je vous remercie Prince Arthur de vous soucier de moi mais il n’y a pas de quoi je vous assure. Je vis des plantes que je cultive pour l’apothicaire et la médecine.

Arthur : Qui sont vos parents ?

Jenny (gênée) : Eh bien… mes parents… en fait … je suis orpheline, je n’ai pas connu mes parents. J’ai été élevée dans un couvent.

Jenny paraît triste. Jenny a menti au prince parce qu’elle ne veut pas lui parler de sa mère et attirer l’attention sur elle.

Arthur : Je suis désolé Jenny, je ne voulais pas vous peiner. Que puis-je faire pour vous consoler ?

Jenny : Rien du tout, ça va aller, merci Monseigneur.

Arthur : Faites-moi plaisir, Jenny, appelez-moi Arthur, pas Monseigneur.

Jenny (souriante) : Oui Arthur

Arthur : Ce sourire vous va si bien, souriez-moi encore et je crois que je vais me rétablir beaucoup plus vite…

Jenny : Si vous voulez guérir, il ne faut pas que vous ayez froid. Je vais chercher du bois.

Jenny sort de la maison, un peu troublée par les propos d’Arthur. Elle se dit qu’heureusement qu’il est blessé et assez mal en point pour le moment. Elle n’a pas envie qu’il s’intéresse à elle plus que cela et encore moins qu’il la courtise. Elle a entendu parler les gens à propos de la jeunesse du roi Uther et de ses attentions un peu trop poussées envers les femmes de son royaume. Elle espère que le fils ne tient pas de son père… Elle pense à Merlin et s’aperçoit que c’est vers lui que se portent ses sentiments.

DANS LA FORET 

Merlin est en chemin sur son cheval. Il arrive à la chaumière. Sous la toiture d’un abri adossé à la chaumière, il voit Jenny et une femme plus âgée en conversation. Il descend de son cheval et marche doucement. Il se plaque le long du mur de la maison de bois sans se montrer pour écouter la conversation des deux femmes.

Jenny : Maman ! Il ne faut pas que tu restes là, le prince Arthur est dans mon lit ! Enfin… il est dans ma maison. Il a été blessé dans une bataille avec des bandits et je l’ai soigné du poison qu’une flèche avait répandu dans son dos. Il a besoin de se reposer et ne peut pas encore se déplacer.

La femme : Ecoute mon enfant, c’est dangereux pour toi. Tu dois être discrète, je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose. Est-ce que quelqu’un d’autre est venu par ici ?

Jenny : Mais oui… tout un tas de personnes… Merlin, son serviteur, Dame Morgane sa sœur et Gwen la servante. Il y a eu le chevalier Sire Léon et aussi le médecin de la cour, Gaius.

La femme blêmit.

La femme : Gaius ! Tu ne lui as pas parlé de moi au moins ?

Merlin, surpris, se penche pour regarder qui est cette femme et reconnaît Alice.

Jenny : Mais non maman, pourquoi l’aurai-je fait ?

Alice : Parce que tu n’es pas ici seulement pour cultiver des plantes… je sais que tu veux toujours savoir qui est ton père. Reviens vivre avec moi, je ne veux pas que tu aies des ennuis à cause de moi.

Jenny : Maman ! Tu t’es toujours refusé à répondre à cette question de mon père. Ton frère, l’oncle Peter m’a assuré que mon père vivait à Camelot et c’est vrai que j’aimerais bien le rencontrer…Dis-moi qui c’est et je reviendrai vivre avec toi. Pourquoi veux-tu que j’ai des ennuis ?

Alice : A cause de la magie. J’ai été condamnée en ces lieux et Gaius m’a faite échappée. Je ne veux pas me faire reprendre ni lui faire avoir des ennuis. Si l’on apprend que tu es ma fille, ça serait grave pour toi, Jenny.

Jenny : Je dois te laisser maintenant, je dois remettre du bois dans la cheminée. Le prince Arthur a besoin de soins et Merlin va revenir.

Alice : Au revoir ma fille. Un jour tu sauras pour ton père mais c’est à cause de la magie pour laquelle j’ai été condamnée dans ce royaume que je ne veux pas te dire qui c’est.

Alice s’en va à travers bois, assez troublée.

CHAUMIERE DE JENNY

Merlin est déjà entré et s’est assis sur le bord du lit d’Arthur.

Merlin (ironique): Comment allez-vous Arthur ? Ce collier de fleurs odorantes vous va à ravir ! Vous ne pensez pas rester ici toute la nuit ? Il va falloir vous lever maintenant…

Arthur : Tais-toi Merlin s’il te plaît, tu me fais mal à la tête. (tout bas comme Jenny entre) Tu as vu comme elle est belle…

Merlin: (chuchotant)  Oui j’ai remarqué, je ne suis pas aveugle… Est-ce qu’elle a les mains douces ?

Arthur : Très douces…

Jenny : Comment vous sentez-vous Monseigneur ? (renonçant pour le moment à l'appeler par son prénom) Pouvez-vous vous lever ?

Arthur : Oui Jenny, je vais être au regret de vous quitter… Merci pour votre hospitalité.

Arthur se lève du lit en titubant, Merlin et Jenny le soutiennent.

Merlin (regrettant secrètement de devoir partir) : Etes-vous sûr Arthur d’aller mieux ? Sinon… nous pourrions peut-être…rester la nuit…

Arthur : Je croyais que tu voulais que je m’en aille ? Il faudrait que tu saches ce que tu veux à la fin…

Merlin : Bien sûr, je plaisante… mais vous n’avez toujours pas le sens de l’humour, Monseigneur.

Arthur : Au revoir Jenny et merci encore. Si jamais vous avez besoin d’aide un de ces jours, n’hésitez pas à me faire demander.

Jenny : Je n’y manquerai pas, au revoir Monseigneur. (Elle s'incline)

Merlin : Ravi de vous avoir rencontré Jenny, j’espère que nous nous reverrons, j’aurai d’autres plantes à cueillir dans le coin.

Jenny : Si c’est possible que nous puissions nous revoir, j’aimerais bien voir Camelot de plus près…

Merlin (heureux) : Je me ferai une joie de vous faire visiter le village.

Jenny embrasse Merlin sur la joue en guise d’au revoir. Elle n’a pas l’habitude de faire cela mais cette envie était plus forte qu’elle. Elle adore ce garçon auquel elle trouve plein de charmes. Pourvu qu’ils se revoient, pense-t-elle. Et puis elle trouve qu’Arthur ne montre pas à Merlin le respect qu’il  mérite. Comme elle n’est pas en position de force, elle ne dit rien mais son tempérament d’un naturel assez vif la conduirait à oser répondre au prince comme s’il était un simple sujet. Sa mère lui reproche souvent sa trop grande franchise. Si Jenny pouvait se rapprocher de Merlin, elle l’inciterait à ne pas se laisser faire de la sorte.

DEVANT LA CHAUMIERE

Arthur (agacé) : Merlin ! Où est-ce que tu as mis mon cheval ?

Merlin (se prenant la tête dans ses mains) : Ah oui, votre cheval ? Je vous demande pardon mais je l’ai complètement oublié celui-là…

Arthur : Tu n’es vraiment pas drôle Merlin, tu sais que deux comme toi et le deuxième on l’aurait tué depuis bien longtemps…

 

A SUIVRE...


Salamandre  (08.12.2011 à 08:25)

Jenny la guérisseuse - paragraphe 4

SALLE DU TRONE :

Les chevaliers sont réunis autour d’une table avec le roi Uther. Arthur et Merlin entrent.

Uther : Arthur ! Comment vas-tu mon fils ? 

Arthur : Très bien Père. Que se passe-t-il ici ? 

Uther : J’ai bien peur qu’il ne soit question de magie. Plusieurs paysans ont été blessés par des flèches empoisonnées comme celle que tu as reçue et ils sont tous morts sauf un seul qui a été soigné par une jeune fille. Il me semble que c’est celle qui t’a guéri. Je veux que tu examines sa maison et vérifie qu’aucun instrument de sortilège ou grimoire magique ne lui appartiennent. Si tel est le cas, elle sera punie de mort.

Arthur (qui fait grise mine) : Mais Père, il doit y avoir une autre explication… Cette fille n’a rien à voir avec la magie, j’en suis sûr. Elle m’a sauvé la vie.

Uther : Je veux que tu y retournes demain à l’aube, c’est un ordre et tu n’as pas à discuter !

Arthur : Bien Père.

Arthur baisse la tête et se retire. Merlin le suit. Arthur est très ennuyé car il aime bien cette Jenny qui l’a soigné avec attention. S’il n’était pas amoureux de Gwen, il se demande si son cœur ne se serait pas épris de sa guérisseuse qu’il trouve vraiment charmante. Merlin est encore plus ennuyé car il a bien senti qu’il n’était pas indifférent à Jenny. Il n’arrive plus à détacher ses pensées d’elle. Merlin espère qu’elle ne pratique pas de magie et se dit qu’il va devoir le prouver pour la sauver. Certes, il l’a bien entendu dire des prières lors de la cueillette des plantes, mais cela était inoffensif.  

CHAMBRE D’ARTHUR

Arthur est à sa table et Merlin lui verse à boire.

Arthur (toujours ennuyé) : Merlin, que penses-tu de Jenny ? Elle n’a pas l’air d’une sorcière, pourquoi faire peser sur elle ces accusations de sorcellerie ?

Merlin : C’est une fille simple, je ne pense pas qu’elle ait à voir avec la magie. Elle cultive juste quelque  plantes pour vivre, il n’y a rien de mal à cela.

MAISON DE GAIUS

Gaius : Enfin te voilà Merlin, comment est Arthur ce soir ?

Merlin : Arthur va bien mais ce n’est pas lui qui m’inquiète.

Gaius : Qu’y-a-t-il Merlin ? Pourquoi cet air soucieux ?

Merlin : Figurez-vous qu’Uther pense que la jeune fille de la forêt est une sorcière et il veut qu’Arthur y retourne pour la confondre comme magicienne. Comment pensez-vous qu’elle a pu guérir Arthur ? La plante qu’elle a utilisée comme antidote ne pouvait-elle agir qu’avec magie ? Je l’ai entendue prier…

Gaius : En effet, cette demoiselle pourrait avoir quelques pouvoirs magiques. Pourtant tous les remèdes qu’elle détient dans sa maison proviennent de la culture de ses plantes et ne sont pas interdits. Etais-tu là quand elle a soigné Arthur ?

Merlin : Non, elle m’a envoyé chercher du bois dans la forêt.

Merlin reste silencieux et réfléchit.

Gaius : Qu’est-ce que tu as Merlin ? Il y a quelque chose qui te tracasse et que tu ne veux pas me dire. Dis-le moi.

Merlin : En effet Gaïus. J’ai trouvé Jenny en conversation avec quelqu’un que vous avez bien connu et qui est sa mère. 

Gaius : Qui est-ce ?

Merlin (hésitant) : Eh bien… c’est… Alice ! Et ce qui est étonnant c’est que Jenny ne connaît pas son père et qu’elle le cherche ici à Camelot.

Gaius : Tu es sûr Merlin ? Alice !

Merlin : Oui c’était bien elle. Vous n’avez pas une idée de qui pourrait être le père de sa    fille ?

Gaius (troublé) : Mais non voyons… Comment veux-tu que je sache ? En tout cas, il faut la secourir et s’assurer qu’elle ne risque rien par ici. Tu devrais la faire partir avant qu’elle n’ait de sérieux ennuis.

Merlin : Je me rends demain à l’aube chez elle avec Arthur. Je n’aimerais pas qu’il lui arrive quelque chose par notre faute, à Arthur et moi.

Merlin va dans sa chambre pour se coucher, pensif. Pourvu qu’on ne trouve rien de suspect dans la maison de Jenny, pense-t-il.

VILLAGE DE CAMELOT LA NUIT

Gaius part de sa maison sans faire de bruit et traverse les rues du village. Il court à travers les bois. Le chemin est long pour arriver à la frontière du royaume. Enfin, il frappe à la porte d’une maison isolée.

Gaïus : Alice ! c’est moi Gaius, répond-moi s’il te plaît !

Alice : Gaius ! Que viens-tu faire si loin de chez toi à cette heure-ci de la nuit ?

Gaius : Fais-moi entrer Alice. C’est important.

Alice,tourmentée, fait entrer Gaius dans sa maison.

MAISON D’ALICE

Gaius : Excuse-moi de te déranger en pleine nuit et de te poser cette question directement. Qui est Jenny ? Est-ce bien ta fille ? Tu ne m’en as jamais parlé.

Alice (très troublée) : Oui Gaius, Jenny est ma fille unique. Elle habitait avec moi mais aujourd’hui elle s’est rapprochée de Camelot contre mon avis pour vivre dans la forêt située dans le royaume d’Uther Pendragon, que je crains chaque jour que Dieu fait.

Gaius : Je sais où habite Jenny, je l’ai rencontrée aujourd’hui car elle a recueilli le prince Arthur et l’a soigné. Seulement il a été guéri tandis que d’autres n’ont pas survécu aux mêmes blessures et ta fille risque sa vie. Uther sera intraitable s’il découvrait qu’elle pratique une quelconque magie.

Alice (affolée) : Ce n’est pas vrai, je te le jure. Elle ne dit que des prières. Gaius s’il te plaît, fais quelque chose. Je ne pourrai pas supporter qu’il lui arrive quelque chose. C’est mon seul enfant.

Gaius : Alice, regarde-moi dans les yeux. Elle fait de la magie avec ses prières n’est-ce pas ? C’est toi qui lui as appris ?

Alice (des larmes dans les yeux) : Oui c’est moi mais je le regrette tellement à présent. Elle n’utilise cette magie que pour soigner et elle cultive elle-même ses plantes. Elle ne fait rien de mal.

Gaius : Je te crois Alice mais cela n’aura aucun effet sur Uther s’il découvre qu’elle utilise de la magie. Il la traitera comme une sorcière et elle finira au bûcher.

Alice : Que pouvons-nous faire pour la sauver Gaius ?

Gaius : Nous devons l’aider à s’enfuir du royaume, je ne vois pas d’autre solution.

Un grand silence pèse dans la maison avant que Gaius ne le rompe.

Gaius : Autre chose Alice, qui est son père ? Tu peux bien me le dire, je sais qu’elle est venue dans cette région pour le chercher.

Alice (en pleurs) : Je ne peux pas te le dire, elle-même ne le sait pas. Je ne veux pas attirer d’ennuis à son père.

Gaius (qui dans l’urgence ne veut pas en savoir plus): Comme tu voudras… Mettons-nous en chemin, nous devons arriver chez elle avant le lever du jour.

CHAMBRE D’ARTHUR

Arthur : As-tu préparé mon cheval cette fois-ci Merlin ?

Merlin : Oui Monseigneur, je n’ai pas oublié ce matin. Tout est prêt pour notre périple.

Arthur : Alors dépêchons-nous ! Il n’y a pas de temps à perdre.

 

A SUIVRE…

 


Salamandre  (10.12.2011 à 08:56)

Jenny la guérisseuse  - paragraphe 5

CHAUMIERE DE JENNY 

Arthur et ses chevaliers fouillent à présent la maison de Jenny. Arthur est gêné et n’ose pas regarder Jenny en face. Merlin est tout aussi embêté qu’Arthur et prie intérieurement que rien ne soit trouvé. Jenny demeure silencieuse et essaie de contenir ses émotions.

Arthur : Je suis désolé Jenny de vous causer tout ce dérangement mais je ne peux pas faire autrement que d’accomplir les ordres de mon père, le roi Uther.

Jenny (suppliante) : Je vous assure que je ne pratique pas de magie et que je ne détiens aucun objet de sortilège. Je vous ai guéri simplement avec des plantes. Merlin ! Aide-moi et dis-lui que je n’ai rien fait.

Merlin : Je te crois Jenny. Ne t’en fais pas, je vais t’aider.

Merlin n’y tenant plus prend Jenny dans ses bras. A ce moment-là, un chevalier trouve un grimoire sous une armoire et le montre à Arthur dont le visage se décompose. Il fait signe aux chevaliers d’emmener Jenny.

Merlin (suppliant à son tour) : Arthur,  je vous en supplie, cela ne veut rien dire. Ce livre a peut-être été placé là par quelqu’un ou bien elle ne l’utilise pas. Elle vous a sauvé la vie ! Pourquoi ne pas la laisser tranquille ?

Arthur : Merlin je sais que tu l’aimes beaucoup mais je ne peux pas fermer les yeux devant mes chevaliers. De toute évidence, elle pratique la magie et ma guérison tient du miracle.

Merlin : Mais vous la trouviez gentille, n’est-ce pas ? Vous a-t-elle fait du mal ? Auriez-vous préféré qu’elle vous laisse mourir ?

Arthur : Non, bien sûr, elle m’a soigné et guéri mais si le peuple apprend qu’elle m’a aidé avec la magie, nous n’aurons plus aucun pouvoir pour régner dans tout le royaume. Peut-être que je n’avais pas besoin de magie pour guérir, qui sait ?

FORET DE CAMELOT

Gaius et Alice arrivent seulement et découvrent avec stupeur que Jenny est emmenée par les gardes d’Arthur comme prisonnière. Alice pousse un cri de désespoir et Gaius tente de la calmer en posant ses mains sur ses épaules.

Gaius : Calme-toi Alice, je vais essayer de faire quelque chose pour ta fille mais je ne te promets rien.

Alice (dans le désespoir) : Délivre-la comme tu as pu me délivrer, je t’en prie… Gaius… Jenny… est… ta fille ! Pardonne-moi de te l’avoir caché… Je ne voulais pas t’attirer des ennuis… Je t’aime toujours…

Gaius (interloqué et réellement surpris) : Alice ! Tu aurais dû me le dire. Regarde où tes cachotteries nous mènent. Ta… notre… fille est innocente j’en suis convaincu. Nous devons sauver le fruit de notre amour et ce n’est pas en pleurant sur son sort que cela pourra se faire.

SALLE DU TRONE

Le roi Uther est assis sur son trône. Morgane est à ses côtés. Gwen est en retrait. Les chevaliers sont présents ainsi que Merlin et Arthur. Jenny est à genoux entre deux gardes et sanglote. Gaius entre en trombe dans la salle.

Gaius : Monseigneur ! Je pense qu’il y a une erreur. Cette jeune personne ne peut pas être une magicienne. C’est juste une paysanne qui cultive des plantes médicinales. J’ai vérifié dans un livre, Arthur a été guéri par la plante de millepertuis et cela a pu se faire sans magie.

Uther : Alors comment expliquez-vous que tous mes sujets empoisonnés par les flèches sont morts sauf celui qu’elle a soigné et mon fils Arthur ? Et le grimoire dans sa maison ? Cette fille est une sorcière qui mérite la mort.

Gaius : Les autres personnes n’ont pas été soignées à temps. Arthur a tout de suite reçu les soins nécessaires et le poison n’a pas eu le temps de faire son effet. C’est la seule explication.

Uther : Vos explications ne m’ont pas convaincues Gaius, la fille sera brûlée demain à l’aube, emmenez-la au cachot.

Arthur : Père ! Je pense que Gaius a raison, j’ai été soigné à temps et le poison n’a pas pu se répandre dans mon sang comme pour les autres paysans. Le grimoire qu’on a trouvé chez elle était tout poussiéreux, je ne pense pas qu’elle ait pu l’utiliser et je ne sais même pas si elle sait lire... Laissez-nous un peu de temps pour vous prouver que nous avons raison Gaius et moi… Nous allons trouver une bonne explication. Elle m’a sauvé la vie !

Uther (compatissant malgré tout): Je vous donne jusqu’à demain matin dernier délai mais je vous suggère à tous les deux de trouver une bonne raison d’épargner cette paysanne sinon c’est toi Arthur que je mets au cachot pour une semaine entière.

Arthur : Merci Père de votre indulgence, vous n’aurez pas à le regretter.

Arthur est satisfait du délai accordé et demande à Gaius d’éclaircir la situation. Il retourne dans ses appartements.

MAISON DE GAIUS

Gaius : Merlin, il faut absolument qu’on trouve comment libérer Jenny. Sa mère ne me pardonnerait pas s’il lui arrivait quelque chose. Aide moi à ressembler toutes  les flèches empoisonnées : celle d’Arthur et aussi celles qui ont tué les paysans.

Merlin : Celle d’Arthur  vous l’avez déjà. Pour les autres, je vais tout de suite les chercher au village chez les familles des paysans attaqués. J’aimerais aussi aller chez Jenny pour trouver des indices.

Gaius : Alors je t’accompagne Merlin. Nous devrions y trouver la flèche du paysan que Jenny a guéri.

CHAMBRE D’ARTHUR

Arthur est assis à son bureau, une plume à la main. Il est songeur car il pense à cette histoire de Jenny et se remémore de quelle façon elle l’a soigné. Il revoit le cataplasme, le collier de fleurs séchées. On frappe à la porte.

Arthur : Entrez !

Gwen : Bonjour Monseigneur ! Comment allez-vous ?

Arthur : Je vais bien merci Guenièvre. Qui-y-a-t-il d’autre ?

Gwen : Eh bien, je me demandais… Enfin j’ai appris pour cette guérisseuse… Je voulais savoir si vous aviez du nouveau.

Arthur : Hélas non, pas pour le moment mais Gaius et Merlin cherchent activement des preuves de son innocence.

Gwen (ennuyée) : Je vois que cela vous tient à cœur. J’espère que cette femme est réellement innocente…

Arthur (souriant) : Qu’est-ce qui te tracasse à ce point Gwen ? Ma parole, tu as l’air jalouse.

Gwen : Pas du tout Monseigneur ! Pourquoi le serai-je ?

Arthur : Parce qu’elle est comme toi, très jolie et tu sais que je n’ai que faire des origines roturières de mes sujets. Mais tu n’as pas de raison de t’inquiéter.

Gwen : Vous avez l’air de l’apprécier… Je ne voudrais pas qu’elle vous ait ensorcelé…

Arthur : Gwen, voyons ! Tu sais que la jalousie te rend encore plus désirable.

Gwen (confuse): Mais je vous répète que je ne suis pas jalouse.

Gwen sort de la chambre sous le sourire moqueur d’Arthur.

MAISON DE JENNY

Merlin et Gaius déplacent les objets, les pots de plantes séchées et les solutions de remèdes. Ils cherchent la flèche empoisonnée du paysan que Jenny a guéri. Gaius observe les étiquettes des produits médicinaux que conserve Jenny sur ses étagères. Il ne trouve rien de suspect. Il ne voit aucun poison et cela le rassure. Merlin découvre un livre de prières mais là encore, ce ne sont que des incantations pour guérir, rien de maléfique. Soudain, il ramasse quelque chose de tombé sur le sol.

Merlin : Gaius ! Voilà l’embout d’une flèche avec du sang séché.

Gaius : Ce doit être ce que nous cherchons Merlin. Tu n’as rien trouvé d’autre ?

Merlin : Non, rien qui ne puisse nous servir.

Gaius : Moi non plus. Je ne vois dans cette pièce aucune trace de magie. Allons-y maintenant.

Merlin place avec précaution la flèche dans un tissu blanc. Dans sa sacoche, il y a aussi les flèches des paysans qui ont succombé.

PRISON DE CAMELOT

Jenny s’est allongée au fond de son cachot. Elle est désespérée car elle ne voit pas d’issue au malheur qui vient de la frapper. Sa mère l’avait pourtant prévenu de ne pas trop se rapprocher de Camelot. Elle avait raison et Jenny s’en veut de ne pas l’avoir écoutée.

 

A SUIVRE ...


Salamandre  (11.12.2011 à 13:18)

Jenny la guérisseuse - 6ème et dernier paragraphe.

Merci d'avoir lu cette fanfic.

MAISON DE GAIUS

Gaius examine attentivement les pointes des flèches et recueille dans un tissu les différentes traces de poison. Ensuite, il les regarde à la loupe et s’aperçoit que leurs couleurs ne sont pas les mêmes. Le poison d’Arthur et du paysan qui a été guéri n’est pas celui qui a causé la mort des autres personnes. 

Gaius (soulagé) : Mon cher Merlin je crois que j’ai trouvé ! Le poison d’Arthur est de la jusquiame qui se soigne avec du millepertuis, ce que Jenny a fait. Pour les autres flèches il s’agit de cigüe et aucun antidote n’aurait pu sauver ces pauvres gens. Jenny est innocente. 

Merlin (heureux et tout sourire): Super ! Je vais prévenir Jenny de ce pas. 

Gaius : De mon côté je vais demander audience au roi.

Merlin est impatient de sortir Jenny de sa prison. Pourvu qu’elle n’ait pas trop souffert, pense-t-il. Soudain la vision de Freya l’arrête dans ses pensées. Freya était comme lui et il ne pouvait rien lui cacher. Pour Jenny c’est bien différent mais au moins Jenny est encore vivante et il ne veut pas revivre ce qu’il a souffert avec la perte de Freya. Gaius espère cette fois convaincre le roi de l’innocence de Jenny et la libérer au plus vite de cette épreuve.

PRISON DE CAMELOT

Jenny est assise par terre derrière les barreaux de la prison. Elle est tourmentée et ses yeux sont inondés de larmes. Elle ne sait que penser. Elle ne comprend pas comment elle a pu se retrouver ici alors qu’elle a soigné le prince. Elle entend au dehors les gardes du roi s’affairer à préparer le bûcher. Elle ne veut pas mourir si tôt alors qu’elle commençait à peine à entrevoir le bonheur de l’amour.

Merlin arrive précipitamment et fait signe aux gardes de le laisser entrer, ce qu’ils font. Jenny est surprise et Merlin la relève doucement. Ils se regardent dans les yeux.

Merlin : Jenny j’ai une très bonne nouvelle. Gaius a éclairci le mystère. Toutes les pointes de flèches n’étaient pas trempées dans le même poison. Arthur et le paysan ont eu de la chance d’avoir été empoisonnés avec de la jusquiame ! Tous les autres sont morts par la cigüe. Maintenant que nous avons les preuves, le roi va être prévenu et tu seras libérée.

Jenny (souriant dans ses larmes) : Merci Merlin ! Je suis si heureuse…

Jenny tombe dans les bras de Merlin qui la serre contre lui. Il embrasse tendrement ses cheveux. Arthur arrive.

Arthur (un peu en colère) : Je vois que tu ne perds pas de temps Merlin ! Ne te gêne surtout pas…Tu n’avais pas mieux à faire ce matin… Jenny je ne sais pas si c’est quelqu’un pour vous, je vous épargne tous les défauts de cet idiot de Merlin…

Jenny se redresse mais laisse sa main dans celle de Merlin par provocation et pour montrer à son bien aimé qu’elle ne tient pas compte des remarques du prince. Arthur, d’un air insolent comme à son habitude, la prend par le cou pour répondre à cette provocation.

Merlin (piqué au vif) : Jenny, ne fais pas attention à ce que raconte Arthur, je crois qu’il est encore en plein délire sous l’emprise du poison. Est-ce que tu es sûre d’avoir tout retiré ?

Jenny n’a pas le temps de répondre que Gaius arrive, énervé d’avoir entendu cette dispute.

Gaius : Sauf votre respect Arthur, et toi Merlin, n’avez-vous pas autre chose à faire que de vous chamailler comme des gamins au lieu de libérer Jenny ?

Arthur et Merlin (gênés d’avoir été pris sur le fait) se dégagent de Jenny, bien soulagée.

Jenny : Merci Gaius, je pense que je vais rentrer chez moi maintenant.

Gaius (voulant la retenir) : Tu n’es pas obligée de partir de Camelot tout de suite. Tu dois être fatiguée par cette épreuve, je t’invite chez moi pour te reposer. Merlin se fera un plaisir de t’accompagner.

Merlin acquiesce en souriant, Arthur fait la moue, se doutant de quelque chose de pas net à propos de ces deux-là.

Jenny : Alors j’accepte volontiers. Merci Arthur d’être intervenu en ma faveur.

Jenny, dans ces circonstances particulières, laisse tomber le « Monseigneur ».

Arthur : Ce n’est rien, vous avez sauvé ma vie et j’ai sauvé la vôtre. Nous sommes quittes.

Arthur est content du dénouement de la situation. Et puis il comprend pour qui bat le cœur de Jenny et se souvient que lui-même a choisi d’aimer Gwen.

CHAMBRE D’ARTHUR

Arthur regarde par la fenêtre de sa chambre. On frappe à la porte.

Arthur : Guenièvre ! Entre. Que me vaut ce plaisir ?

Guenièvre (inquiète) : Je voulais simplement m’assurer que vous n’aviez besoin de rien et savoir si votre blessure était complètement refermée.

Guenièvre n’a pas oublié la guérisseuse de la forêt mais espère que maintenant qu’elle est libérée, Arthur, lui, ne s’en souviendra plus.

Arthur : Tout va bien je te remercie. Viens près de moi regarder ce qui se passe dans la cour.

Guenièvre s’approche d’Arthur qui la prend par la taille et tous deux regardent dans la cour du château. Ils observent en souriant Jenny et Merlin bras dessus, bras dessous, qui marchent sur le pavé et se parlent en souriant.

Guenièvre (soulagée) : Voilà une bonne nouvelle pour Camelot. Votre serviteur amoureux ! Jenny a bien de la chance…

Arthur (fronçant les sourcils) : Et toi Gwen, est-ce que tu as de la chance avec moi ?

Guenièvre : J’ai beaucoup plus de chance que Jenny, je vous ai vous Arthur, le plus grand roi que Camelot connaîtra...

Arthur et Gwen s’embrassent.

MAISON DE GAIUS

Gaius, Merlin et Jenny sont réunis, assis autour de la table. Merlin et Jenny nagent dans le bonheur et se lancent des regards amoureux. Gaius est content de voir Merlin détendu pour une fois.

Gaius (sérieux et tout bas) : Merlin, je ne veux pas gâcher ton plaisir mais je te suggère d’aller te promener…

Merlin : Je viens juste de m’asseoir ! Je veux rester un peu ici…

Gaius : Qu’est-ce qui ferait plaisir à Jenny ?  Ne mérite-t-elle pas un bouquet de fleurs ? J’ai à lui parler.

Merlin : Je comprends mais dépêchez-vous… Je reviens dans 5 minutes !

Merlin sort de la pièce en grommelant.

Gaius : Jenny, il y a quelque chose de délicat dont je voudrais te parler.

Jenny : Est-ce par rapport à Merlin ?

Gaius : Non, pas du tout, vous allez très bien ensemble. C’est par rapport à ton père.

Jenny : Qu’y-a-t-il ? Le connaissez-vous ?

Gaius : Je le connais très bien et j’ai bien connu ta mère il y a une vingtaine d’années. Tu as à peu près l’âge où nous nous sommes séparés.

Jenny : Vous vous connaissiez ? Maman ne m’a jamais rien dit… Vous vous êtes aimés ?

Gaius : Oui Jenny, nous étions très liés mais la magie nous a séparés. Je suis devenu médecin du roi et Alice, ta mère, une grande magicienne, a préféré partir plutôt que de me faire courir des risques pour ma vie. Si elle était restée, elle aurait été accusée de sorcellerie et aurait fini au bûcher. D’ailleurs, je comprends aussi pourquoi elle est partie sans rien me dire.

Jenny : A cause de moi ! Je comprends aussi maintenant. Gaius, vous êtes mon père ?

Gaius (hochant la tête) : Ta mère vient juste de m’en avertir, j’ignorais ta présence en ce monde et je suis terriblement désolé de ne pas t’avoir connue…

Jenny (émue) : Ne soyez pas désolé père, je ne vous en veux pas. Peut-être pouvons-nous rattraper un peu de temps perdu ? J’aimerais être enseignée de la médecine.

Gaius (souriant) : C’est d’accord ma fille. Je t’apprendrai comment soigner avec les plantes et sans magie.

Gaius et Jenny se prennent dans les bras, savourant leurs retrouvailles. Merlin revient avec des fleurs.

Merlin (blagueur) : On ne peut pas vous faire confiance Gaius ! Je vous laisse avec ma fiancée et vous en profitez pour vous jeter dans ses bras !

Gaius : Tu n’as rien à craindre Merlin. Je te présente… ma fille ! La très jolie Jenny.

Merlin (un peu surpris) : Félicitations Gaius, vous êtes un grand cachotier, combien avez-vous donc d’enfants ?

Gaius : A ma connaissance, c’est la seule mais elle est très réussie, qu’en penses-tu ?

Merlin : Oui, en effet… mais si je comprends  bien… c’est à vous que je dois demander sa main ?

Gaius : J’ai confiance en toi Merlin mais bon… j’hésite… enfin… je te l’accorde !

Jenny saute dans les bras de Merlin et tous les trois rient de bon cœur à ce nouveau bonheur. Posant sa joue contre celle de Jenny, Merlin se demande s’il pourra avouer ses secrets de magicien à Jenny et avoir son soutien. Jenny de son côté se dit que Merlin pourra compter sur elle et qu’ils ne seront pas trop de deux pour veiller sur le prince mais ce dernier devrait mieux se comporter avec Merlin. Jenny n’est pas d’un tempérament à ne rien dire car elle défendra son bien aimé aux risques de contredire le prince. Alice et Gaius vont avoir du souci à se faire car leur fille sait être aussi insupportable qu’Arthur pour défendre ses convictions. En attendant, elle serre Merlin sur son cœur et lui promet de l’aimer toute la vie…


***FIN***

 


Salamandre  (13.12.2011 à 09:09)

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