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Série : Merlin (2008)
Création : 15.02.2012 à 13h01
Auteur : crystal14
Statut : Terminée
« L'histoire se situe entre le 313 et le 401.Merlin dissimule un chagrin dont seul Gaius connait l'origine. Un jour, il croise sur sa route Claire. » crystal14
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Merlin se rendit chez Gaius déposer l’armure .Il était en compagnie du grand-père de Claire.Le médecin haussa les sourcils en le voyant ses bras encombrés de pièces de l’armure.
« Que comptes-tu faire avec tout cela, Merlin ? »
« mmm…. »
Merlin regarda les empiècements des armures et réalisa qu’il les avait gardés avec lui. Il haussa les épaules et les déposa dans sa chambre promettant qu’il s’en chargerait un peu plus tard. Le jeune sorcier bredouilla quelques mots aux deux hommes puis sortit de la pièce tel un vent impétueux.
Il prit la direction de l’auberge. Il allait mettre fin à ses interrogations, affronter ses peurs. Et plus important encore à ses yeux, connaitre le message de Freya.
Lorsqu’il arriva à l’auberge, Claire était en train d’ordonner au palefrenier que leur cheval soit prêt pour le lendemain. Elle réajusta son châle sur ses épaules et sortit de l’écurie. Et son regard croisa celui de Merlin.
Le jeune homme s’avança vers elle. Le visage sérieux de Merlin apprit à Claire qu’il était enfin prêt l’entendre.
« Et maintenant ? » demanda -t-il
« On doit se rendre au lac ».
Ils marchèrent plus d’heure avant de l’atteindre.
Durant le trajet, Claire répondit patiemment aux questions de Merlin qui le taraudaient depuis ce fameux jour.
Elle lui expliqua du mieux qu’elle pouvait car elle-même ne comprenait pas pourquoi Freya l’avait désigné pour cette tâche. Ni la manière de communiquer avec cet esprit. C’était la première fois que Claire acceptait d’en aider un.
Toutes ces choses, Claire ne les maitrisait pas encore .La jeune fille ne cherchait pas particulièrement ce genre d’expérience plutôt désagréable car elle avait la capacité de ressentir les émotions.
Parfois, c’était insoutenable ! Cela se produisait naturellement sans qu’elle l’ait vraiment voulue.
Merlin l’écouta attentivement. S’il comprenait bien, Claire avait éprouvé sa douleur, son chagrin, son désarroi. Elle confirma sa conclusion. Merlin fut bouleversé. Que pouvait-il dire ?
Le crépuscule commençait à assombrir le ciel lorsqu’ils parvinrent enfin au bord du lac. Merlin sentit les souvenirs douloureux remonter dans sa mémoire. Claire remarqua son visage crispé du jeune sorcier.
« Ouvre ton esprit, Merlin » suggéra la jeune fille.
Cette phrase, Kilgharrah la lui avait déjà dite.
Il était disposé à affronter ses doutes, ses peurs et surtout la vérité.
Merlin baissa les paupières tandis que Claire scrutait l’horizon. Devait-elle appeler le fantôme ou attendre patiemment que celui-ci choisisse le moment opportun.
Les étoiles apparaissaient une à une dans le ciel presque noir. La lune était pratiquement cachée par les cimes des arbres tandis que les feuilles des arbres bruissaient sous l’effet du vent qui soufflait légèrement dans la forêt.
C’est à ce moment-là que l’esprit de Freya se matérialisa. Elle semblait flotter sur le lac. Le cœur de Claire cogna dans sa poitrine. Freya était si belle avec ses cheveux longs qu’on aurait dit une fée mais sans les ailes ou la Dame du lac.
« Garde bien ton esprit ouvert, Merlin…. Freya est là. » murmura Claire, émue
Merlin perçut de l’émotion dans sa voix alors que la réalité envahit soudain son cerveau. Pourtant, il voulait retarder la rupture définitive. Il ouvrit lentement les paupières et la couleur de ses yeux virèrent à la couleur dorée pour revenir de couleur bleue l’instant d’après.
Enfin, il l’apercevait. Son joli visage rayonnait. Elle était encore plus belle que dans son souvenir. Elle s’approcha inexorablement à sa rencontre. Son corps effleurant la surface du lac.
« Freya…. »
Les mots restèrent coincés fond de sa gorge. Il entendit les battements de son cœur palpiter dans sa poitrine et éprouva un sentiment de bien-être. Il était si heureux de la revoir et d’entendre sa voix de nouveau qu’il en oublia presque que c’était un esprit. Elle lui avait tellement manqué !!
Il s’avança vers elle et voulut la toucher mais sa main traversa le corps vaporeux. Il ne s’en étonna pas : Claire l’avait prévenu.
Enfin, Merlin posa la question qui lui brulait les lèvres :
« Que voulais-tu me dire ? »
La nuit était tombée et la lune éclairait de sa lumière blafarde le lieu du rendez-vous.
Le jeune sorcier suivit le regard de Freya qui regardait vers Claire.
« Que cherches –tu à me dire ?
Il y avait de l’appréhension dans la voix de Merlin.
La jeune fille n’était plus à ses côtés. Elle s’était retirée discrètement pour l’attendre à quelques mètres derrière lui. Sa silhouette se détachait de la pénombre de la forêt.
« Je veux que tu me fasses une promesse, Merlin. »
« Tu sais que je ferais n’importe quoi pour toi, Freya ! »
Il fut aisé pour Freya de lire l’expression du visage de Merlin. Il était comme un livre ouvert.
Elle lui sourit tendrement et lui promit qu’il la verrait lorsque le besoin se ferait sentir. Comme dans la grotte.
Ils appartenaient à deux mondes différents maintenant. L’esprit de Freya ne pouvait plus être là physiquement avec lui et lui donner l’amour qu’il désirait si ardemment. Elle ne souhaitait pas que le cœur de Merlin soit endeuillé jusqu’à la fin de sa vie.
Pour s’attacher à une autre, le jeune sorcier devait dépasser sa douleur, libérer son cœur prisonnier de cette souffrance.
Si un jour la chance lui mettait de nouveau l’amour sur sa route, il ne devait, en aucun cas, le refuser, le renier car la vie était bien trop courte pour se priver d’un tel cadeau. Freya lui fit comprendre qu’aimer une autre n’était pas une trahison.
Brusquement, Merlin sentit que l’on lui enlevait un poids sur ses épaules. La trahison était une chose impossible pour lui. Il était très fidèle dans ses sentiments .Etait-ce seulement ce sentiment qui le tiraillait depuis tout ce temps hormis le fait d’accomplir son destin ?
Freya continua en constatant que Merlin était plus réceptif. Sur son insistance, Merlin lui promit. Le temps viendrait où son cœur déciderait que ce serait le bon moment. Alors seulement, il tiendrait sa promesse.
« Car le cœur ne pense pas, il ressent. » rétorqua le jeune sorcier.
« C’est vrai mais sache que je n’ai jamais rencontré un cœur aussi pur que le tien et que ton cœur, Merlin, n’est en aucun cas inconstant ! Jamais je ne quitterai ton cœur mais laisse une place pour une autre qui sera te rendre heureux. »
Merlin était stupéfait. Comment est-ce possible ?
« La rose, Merlin. J’y suis très attachée. J’étais prés de toi, ce soir-là mais tu ne me voyais pas ! J’étais si triste pour toi ! J’aurais voulu prévenir Claire mais on m’en a empêché !»
« Qui ? Et pourquoi as-tu choisi Claire ?»
Freya haussa les épaules en signe d’ignorance et éluda la première question.
« Je t’ai entendu m’appeler. Je suis venue. Alors que je pensais te trouver, je l’ai vu, elle, accroupie près du lac. Elle m’a regardé. Au début, je croyais que son regard allait au-delà de ma position. Mais son visage était devenu livide. J’ai compris qu’elle me voyait. Pourquoi ? Je l’ignore. Cette fille a la capacité de voir le monde des esprits. Je lui ai raconté notre histoire. J’étais obligée de lui dévoiler ton secret. Claire n’a pas hésité à m’apporter son aide. Elle ne m’a pas fait regretter la confiance que je lui ai alors accordé.»
Freya remarqua que Merlin avait confronté à la dure réalité. Le jeune sorcier avait ouvert les yeux et son esprit. Il se rendit compte qu’il n’était plus triste ni en colère. Il avait repris le contrôle de ses émotions.
« D’où tient-elle ce pouvoir, le sais-tu ? »
Pour toute réponse, elle s’approcha de lui, lui caressa son visage. Merlin avait fermé les yeux pour mieux sentir sa main sur sa joue.
Soudain, il tressaillit. Sa paume était si froide. Freya avait déposé ses lèvres sur les siennes. Une larme s’échappa et glissa sur sa joue. Il sentit une chaleur se diffuser dans tout son être.
Lorsqu’il ouvrit de nouveau ses yeux, elle s’était éloignée.
Sous la clarté de l’astre de la nuit, le corps de Freya était nimbé de lumière.
« Au revoir, Merlin. »
« A bientôt, Freya. »
Elle disparut progressivement au-dessus-du lac. Merlin demeura immobile encore le sous le choc. Le jeune homme essuya les yeux avec sa main. Le regard fixé à l’endroit où s’était tenu l’esprit de Freya.
Merlin ne s’était pas rendu compte que son pantalon était mouillé jusqu’aux chevilles lorsqu’il rejoignit Claire qui l’attendait, adossée sur un tronc d’arbres.
L’amour qu’il éprouvait pour Freya subsistait encore dans le cœur du jeune homme. Il concédait dans son cœur une place pour Claire, s’interdisant pour le moment des sentiments amoureux. Il ne tenait pas à souffrir de nouveau, ne supporterait pas la douleur qui pourrait lui meurtrir son cœur. Pourtant, jamais il ne permettrait à ce qu’il lui arrive quelque chose. Il ne commettrait pas les mêmes erreurs. Il serait prudent.
Un jour, Merlin questionnerait la jeune fille sur son don.
Pour l’instant, le jeune sorcier se laisserait volontiers guider sur le chemin de l’amitié.
Il songea à Gaius, Gwen, Arthur et même à Gauvain.
Il réalisa combien qu’il avait été stupide envers ce dernier alors qu’il cherchait simplement à le taquiner. Le chevalier avait presque réussi à le convaincre de son intérêt pour Claire.
Intérieurement, Merlin se traita d’idiot d’avoir eu de telles pensées.
Il prit conscience que ses amis s’étaient souciés de son bien-être alors qu’il avait dissimulé son chagrin derrière son tempérament jovial. Il pensait pouvoir le contenir sans avoir à subir les conséquences.
Et le hasard avait mis sur sa route, Claire.
Etait-ce vraiment le hasard ?
Claire avait été inondée d’une émotion si pure, si intense que son cœur aurait pu exploser de bonheur. Cette fois, elle avait versé des larmes de joie. L’esprit de Freya avait enveloppé le corps du jeune sorcier d’une douce lumière.
Cette félicité contrastait littéralement avec la souffrance intolérable ressentie de l’autre jour. Claire fut heureuse d’avoir pu contribuer à la rencontre de ces deux êtres extraordinaires.
Freya avait et aurait toujours une place dans le cœur de Merlin. La jeune fille accueillit cette révélation avec un certain apaisement. Merlin n’avait plus besoin de son aide maintenant qu’il s’était libéré de tous les sentiments néfastes qui auraient pu être désastreux pour amener à bien son destin. Enfin, pour le moment. Elle se remémora les paroles de Freya.
« Un jour, il aura encore besoin de toi. Il faudra faire preuve de courage et de détermination. »
Evidemment, Claire avait donné spontanément sa parole et honorerait sa promesse le moment venu.
Sous la lueur de la lune, Merlin lui fit son plus beau sourire. Sa physionomie respirait le bonheur. Il était détendu. Quand, il fut proche de Claire et lui exprima sa reconnaissance.
« Tu as un don bien particulier .Il n’a rien avoir avec de la magie. Néanmoins, il pourrait te causer quelques désagréments. »
La jeune fille entrouvrit ses lèvres pour parler mais Merlin ne lui laissa pas le temps.
« En venant à Camelot où la magie est bannie, tu n’as pas hésité à risquer ta vie pour me faire prendre conscience que je me fourvoyais. Que mon…chagrin avait obscurci mon esprit mettant en péril le destin que l’on m’avait tracé. Je te serais toujours reconnaissant de ton aide. »
«Le mérite ne me revient pas. J’ai juste suivi les conseils de ta….de Freya. »
Merlin détourna son regard vers le lac en pensant, le cœur plus léger, à sa bien-aimée. De nouveau, il prêta attention à sa nouvelle amie.
« Freya t’a accordé sa confiance tout comme tu as la mienne, désormais. »
A ces mots, le cœur de Claire bondit dans sa poitrine. Les joues de la jeune fille rougirent légèrement heureusement masquées par l’obscurité des sous-bois.
« Il est temps de rentrer. Mon grand-père doit s’inquiéter de mon absence. » dit Claire pour dissiper son embarras.
« Attend ! »
Freya avait eu confiance en Claire pour lui avoir révéler son secret. Une confiance absolue.
Et quel bonheur ce serait de retrouver cette liberté d’utiliser la magie avec une personne qui la comprenait, ne craignant pas la sorcellerie ! Dont, il n’aurait pas à mentir.
Alors, il récita une formule et une boule lumineuse bleutée apparut sur sa main éclairant ainsi le chemin de retour. Le visage de Merlin s’épanouit en découvrant le regard de Claire qui s’illuminait. Une onde de bien-être parcourut son corps. Pourquoi résister à ce doux sentiment qui enflammait son cœur ? Merlin ne pourrait jamais se contenter de son amitié. Il devait bien se rendre compte que nier ses sentiments envers Claire seraient futiles et vains. Une nouvelle vie l’attendait et il avait bien l’intention d’en profiter.
« C’est magnifique, Merlin, mais imprudent …. »
Claire fouilla du regard les alentours sans vraiment discerner quoique ce soit mais Merlin la rassura. Il connaissait la forêt par cœur pour y avoir chassé avec le prince Arthur. A la sortie de la forêt, il y avait un grand champ baigné par la lumière pale de la lune alors il ferait disparaitre la boule lumineuse.
Sur le chemin de retour, Merlin marcha lentement vers Camelot, Claire à ses côtés. Malgré l’air doux, la jeune fille réajusta son châle. Le jeune sorcier brisa le silence pesant de la forêt :
«Tu sais, Camelot possède une grande bibliothèque? »
« Est-ce une façon détournée pour me faire comprendre que tu souhaites que je reste ? »
« En effet, Gaius me laisserait tranquille s’il trouvait quelqu’un d’aussi passionné que lui par les livres. »
« Faut-il que je te sauve des griffes de ton maitre ? Merlin, le plus grand des sorciers secouru par une fille ! » se moqua-t-elle.
Elle s’arrêta aux abords des champs. Comme promis Merlin fit disparaitre la boule bleuté. Leurs yeux s’habituaient à l’obscurité soudaine. La clarté de la lune suffisait à peine à éclairer leur chemin.
« Sais-tu que j’ai des moyens pour sceller tes lèvres ? »
« Ah oui, que vas-tu faire ? Me jeter un sort pour effacer mes souvenirs ou alors….Tes pouvoirs sont-ils aussi puissants pour me transformer en un animal ? »
Claire se moquait de lui en pouffant. La clarté de la lune se reflétait sur son visage. Sa physionomie respirait le bonheur. Le cœur de Merlin cessa de battre le temps d’un battement d’ailes d’un papillon. Alors sans qu’il ait vraiment prémédité son geste, il lui effleura sa joue. Aucun signe ou même un mot de protestation ne sortit de la bouche de la jeune fille. Encouragé, Merlin s’approcha timidement d’elle et déposa délicatement ses lèvres sur les siennes. Les battements de leur cœur rythmaient leur respiration. Le silence les enveloppait de son voile protecteur. Plus rien ne semblait important à leur yeux que leur amour. Ils étaient transportés dans un lieu où seul l’amour connaissait le chemin. Dans ce baiser, Claire ressentait tout l’amour qu’il lui portait à cet instant précis.
Merlin fut le premier à revenir sur terre laissant Claire dans le tourbillon des émotions, encore étourdie par ce premier baiser du magicien. Elle dut faire un effort surhumain pour se rappeler du lieu où ils se trouvaient.
« Claire … »
La jeune fille lui saisit sa main incapable de ne proférer un seul mot. Elle lui souriait, heureuse.
« Ne jamais au grand jamais jouer avec un sorcier. C’est dangereux ! » plaisanta Merlin, d’un air malicieux.
« Je tacherai de m’en souvenir ! » murmura-t-elle, encore bouleversée.
« J’ai ta promesse ! »
Claire pouvait apercevoir grâce à la luminosité de la lune particulièrement brillante cette nuit-là, le sourire moqueur de Merlin.
« Tu as ma promesse, Merlin ! » dit-elle dans un souffle.
Au loin, sous la lueur blafarde de la lune, ils devinèrent les contours du château. Ils étaient presque arrivés. Merlin serra d’un geste possessif la main de Claire pour se diriger vers un nouveau jour. L’amour est aussi un pouvoir contre l’adversité. Désormais, il était prêt à affronter tous ceux qui se mettraient contre la progression au trône du prince Arthur.
L’astre de la nuit poursuivit son ascension dans le ciel étoilé de Camelot tandis qu’une petite lueur bleutée avait suspendu son envol au-dessus des cimes des arbres.
A SUIVRE