HypnoFanfics

Le fléau initiatique.

Série : Merlin (2008)
Création : 26.07.2012 à 10h38
Auteur : macrale 
Statut : Terminée

« Les personnages de cette histoire sont la propriété intellectuelle de la BBC, et des créateurs de la série Merlin. Ceci est une fanfiction imaginée par Moucheron aidée par Choup et sa maman.  » macrale 

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Ceci est une fan fiction imaginée par Moucheron ,10 ans ; écrite à deux mains avec Moucheron et Macrale ; et aidée par Choup. Merci au quartier de "Merlin".

Les personnages de cette histoire sont la propriété intellectuelle de la BBC, et des créateurs de la série Merlin. L’histoire se déroule au début des trois années qui sépare la saison quatre et la saison cinq de la série, et peut donc contenir des spoilers. 

 

 

 

Chapitre 1 :

 

Un jeune homme à cheval parcourait un sentier boisé. Il était seul, il ne semblait pas en grande forme, sa peau était pâle, presque diaphane. Son regard était creusé. Son corps était mince, terriblement mince ; d’habitude l’énergie qui l’habitait faisait qu’on ne le remarquait pas. Mais là, sa grande faiblesse en poussait le trait, ce qui semblait le rendre encore plus fragile.

Il avait l’air terriblement seul, il semblait errer sans but. Sa différence lui pesait plus qu’en temps normal !

Seul sous la neige et le froid mordant, il ne ressentait même plus la morsure du froid. Le vent soufflait sur la neige et l’empêchait de voir à quelques mètres.

 

Flash-Back :

 

Lorsqu’il est né, il semblait déjà différent… Un étrange petit garçon à la peau blanche qui tranche avec des cheveux noirs corbeau. Une stature fluette et d’étranges oreilles ; presque des oreilles d’elfe.

 

Sa naissance fit scandale dans le village. Un enfant sans père au physique étrange, les ragots allaient bon train. On racontait qu’il était le fils d’un elfe et qu’il avait des pouvoirs. C’était une époque difficile pour tout le monde, le pays était divisé et il n’était pas rare que les seigneurs partent en guerre. C’était difficile pour une mère seule de pourvoir au besoin de l’enfant. On ne mangeait pas toujours à sa faim.

 

Pour faire taire les rumeurs, Hunith sa maman se faisait très discrète et habillait l’enfant avec des vêtements trop grands pour masquer sa silhouette au tempérament fort elfique.

Son nom aussi était étrange, il le devait à la sage-femme qui l’avait vu naitre ; elle s’était écriée : « Grand dieu il est noir comme un merlin. » Ce nom lui resta.

 

Hunith ne pouvait parler de son père, pourchassé par la garde royale. Elle avait grand peur qu’on ne découvre que l’enfant avait effectivement des pouvoirs. Il n’était pas le fils d’un elfe, mais bien d’un dragons’lord, et semblait avoir hérité d’étranges facultés. Elle ne savait pas quels étaient les pouvoirs d’un dragons’lord, elle savait juste que l’usage de la magie était puni de mort. L’enfant grandit ainsi dans la discrétion, avec peu d’amis, et habitué à enfouir ses facultés, habitué à être dévisagé comme une chose étrange.

 

 

Fin du flash-back

 

Il oscilla sur la selle de son cheval. Il était terriblement fatigué ; il n’avait plus dormi depuis des nuits. Il ne savait pas combien, il ne les comptait plus. Il avait des visions, un pouvoir qu’il n’avait jamais appris à gérer, plutôt à enfouir le plus profondément possible. Là, pour la première fois depuis qu’il avait regardé dans les cristaux, il ne pouvait les enfouir. Elles le poursuivaient comme une obsession. Il ne voulait, ne pouvait plus dormir. Voyant que le problème s’éternisait et ne se réglerait pas de lui-même, il avait décidé d’agir.

 

Seul, comme il l’avait toujours fait. Les vieilles habitudes ont la vie dure. Et puis qui aurait pu l’aider ?

 

Gaius, son mentor, était trop occupé à conscrire une épidémie de grippe particulièrement méchante.

 

Kilgharah, fabuleuse créature magique, lui avait demandé de ne pas le déranger pendant qu’il cherchait après Aithusa, ils étaient les deux derniers de leur espèce. Il s’inquiétait pour lui mais n’avait pas voulu dire à Merlin pourquoi. Merlin aurait pu le forcer à lui dire ou à revenir. Il avait hérité du don de son père. Mais il avait bien trop de respect pour lui pour lui faire cela. Kilgharah était un grand dragon, il avait vu tous les siens détruits par les Hommes.

 

Gwen, sa fidèle amie ; voilà bien longtemps qu’il n’osait plus la déranger, d’abord elle était devenue reine et avait bien trop d’occupations. Ensuite elle le regardait étrangement depuis les dernières batailles contre Morgane. Elle lui portait ce regard… Le même que celui des villageois de son enfance qui le prenait pour le fils d’un elfe. Il s’était tellement démené pour sauver Arthur, lui rendre sa royauté… Qu’il se demandait si Gwen ne l’avait pas vu user de magie. Il se repliait sur lui-même à chaque fois qu’elle s’approchait. Les vieilles habitudes ! Il était pourtant heureux pour elle et Arthur, enfin mariés; ils pouvaient vivre leur amour au grand jour, mais son amitié avec la petite Gwen fille de forgeron lui manquait terriblement. Il ne fallait pas qu’elle le sache ; elle était reine de Camelot maintenant.

 

Lancelot n’était plus, la mort ne pas penser aux morts… Freya sa douce, la seule personne au monde à l’accepter tel qu’il était… Ne plus penser !

 

 

Il était seul sur ce chemin, parti à la recherche de personnes qui pourraient l’aider. Il avait fui sans rien dire à personne. Il avait abandonné cette vie mouvementée mais plus douce que dans son village. Il avait abandonné un château qui se relevait difficilement des suites des dernières batailles ; beaucoup de gens étaient morts et le travail ne manquait pas. Il avait abandonné sa destinée, celle de protéger le roi, ce futur grand roi qui allait réunir Albion…

 

Qui pouvait-il aider alors qu’il ne savait même pas s’aider lui-même? Il se demandait s’il reverrait Camelot, ses amis… Il n’avait pas eu le choix, il ne dormait plus depuis des jours, mort il ne pourrait aider personne non plus. Il fallait tenter quelque chose. Même si cette chose était folle.

Il devait retrouver des druides, mais il avait peur de tomber sur Mordred, comment l’enfant aurait-il pu lui pardonner…? Et surtout comprendre que d’après l’un des deux derniers dragons au monde, il était la perte d’Albion. Albion était sa destinée, il devait tout tenter.

 

 

Les arbres tournèrent autour de lui, le chemin s’approcha dangereusement… Il tombait, trop faible pour se raccrocher au cheval… Le sol était dur et froid… La neige le recouvrit petit à petit, bientôt toutes traces de son passage seraient effacées. Le froid l’engourdit… Trop tard, il s’y était pris trop tard.

Il essaya d’appeler mais aucun son ne sortit de sa bouche, il pensa très fort : « Où êtes-vous, j’ai besoin d’aide… »

 

C’était la fin, tout devint noir.

 

**


macrale  (26.07.2012 à 10:44)

 

Chapitre 2 :

 

Un monde étrange se déroulait sous ses yeux… Il faisait chaud, ça puait ; il y avait un bruit assourdissant de tas d’objets inconnus, bruyants et effrayants.

 

Ces drôles d’odeurs surtout le long des chemins : des chemins? Des routes à la romaine, mais recouvertes d’une substance grise foncée et lisse… Les routes à la romaine étaient d’une largeur ahurissante… Sur le côté, des gens, plein de gens ; ils marchaient tous très vite sans faire attention entre eux. Ils passaient à côté d’autres personnes qui étaient assises par terre et tendaient la main, ils n’y faisaient pas attention. Ils ne se parlaient pas, personne ne communiquait avec personne. Ils parlaient tous dans des petites boites.

 

Le long des routes, les bâtiments étaient d’une hauteur vertigineuse… Des fenêtres immenses et nombreuses, est-ce que c’était des maisons ? Sur la large route, des chariots qui avançaient sans chevaux… Ils dégageaient une odeur étrange et désagréable, ils allaient vite, on n’aurait même pas pu traverser sans être renversé. Il y en avait des centaines qui défilaient… On aurait dit que ce monde était construit autour de cette route sans fin. Pas d’arbre, pas de chant d’oiseaux, de toute façon, le bruit assourdissant les aurait couverts.

 

Pouvait-on vraiment vivre comme ça, sans se parler, tout allait vite, les gens aussi. Il y avait aux bords de la route des panneaux géants avec des portraits et du texte… On aurait dit que cela ventait des objets étranges, bien souvent les portraits montraient des femmes peu vêtues… Certains tableaux bougeaient…

 

Certaines personnes étaient à l’arrêt, elles regardaient aussi de petits tableaux qui bougeaient, on aurait dit qu’elles étaient hypnotisées !

 

Le ciel avait une drôle de couleur, on aurait dit qu’un épais nuage de poussière couvrait le soleil.

Qu’est-ce que c’était que ce monde effrayant, qu’est-ce que cela avait comme rapport avec Arthur !?

Et puis il y avait ce visage, c’était flou ; ces yeux bleus… Cette personne représentait un grand fléau à venir, il le sentait … Il ne savait pas quoi faire, il était impuissant… Ces yeux, pourquoi ?

 

Arrêtez ça… Ce visage parmi des millions d’autres… Une menace… Arrêtez… Ce pressentiment d’une catastrophe imminente… S’il vous plait… Aidez-moi…

Se réveiller, le jeune homme savait qu’il devait se réveiller, ne pas dormir… Les visions… La préscience ; un talent dont il se serait bien passé… Une vision de l’avenir, d’un avenir, qu’on ne pouvait pas manipuler sans payer un lourd tribut. Une terrible menace derrière ce visage, et il ne pouvait rien faire…

Se réveiller, sauver Arthur…

 

 

Il se réveilla en sursaut, il cria, il était en sueur…

Une main réconfortante se posa sur son épaule, la main d’un inconnu… Il paniqua, regarda autour de lui. Il était dans une tente d’un camp druidique. Il regarda l’inconnu, un visage parcheminé de rides et bienveillant encadré d’une barbe et de cheveux blancs.

 

Le druide : « Bonjour jeune Emrys, il faut te reposer. Sais-tu que le manque de sommeil peut tuer un homme ?

 

Merlin : Les images dans ma tête… Les visions (Il haleta)… Faites cesser ça.

 

Le druide : Oui, nous avons des choses à discuter, mais il faut d’abord te reposer.

 

Merlin : Non… Les rêves… Chassez-les…

 

Le druide : Chuuuuuut… » Formule magique.

 

Merlin s’écroula sur la paillasse du camp druidique, il dormit profondément. 


macrale  (02.08.2012 à 10:02)

Chapitre 3 :

Merlin était assis près d’un feu, dans une tente druidique… Mais c’était la seule tente ; ce n’était pas un camp, il n’y avait que l’homme âgé. Ils étaient seuls !

Cela le mit un peu plus à l’aise, il n’aurait pas su quoi faire devant Mordred. Il ne s’était pas rendu compte à quel point il était affaibli avant d’avoir un peu dormi. Il avait mal à la tête, et en fait partout. Ses doigts et ses orteils le brûlaient, il avait des engelures… Qu’est-ce qui lui avait pris de partir en pleine tempête !? Il aurait pu mourir. Le vent soufflait toujours hors de la tente. Avait-il vraiment quitté ses amis, sa quête ; et pris tous ces risques…?

Le druide le regarda et sourit : « Le manque de sommeil peut conduire à bien des écarts. »

Merlin sursauta ; un druide qui lisait ses pensées ; certains avaient ce pouvoir. Ses pensées s’emballèrent, il pensa à Morgane qui n’avait jamais vraiment su dormir calmement.

Le druide : « Parfois, certains sorciers qui choisissent un mauvais chemin sont plus accablés par les visions. »

Merlin sursauta encore. Le druide : « Tu as aussi ce pouvoir, il te suffit de penser que tu ne veux pas que je lise en toi.

Merlin : Je ne lis pas les pensées ! »

Le druide sourit de nouveau : « Tu as bien des pouvoirs qui sont enfouis au plus profond de toi jeune Emrys ; finalement, les gens qui t’ont guidé ont bien fait de ne pas tout éveiller chez toi. Tellement de puissance dans une seule personne peut être dangereux, pour toi et ton entourage. »

Merlin ne voulait pas entendre qu’il avait de puissants pouvoirs: soit on le regardait comme un animal curieux, soit on le craignait, soit on le combattait… En plus, il ne pouvait même pas user librement de ses pouvoirs, il avait perdu Freya, Lancelot, l’amitié de Gwen… Son meilleur ami l’exécuterait sur un bucher s’il savait… Et il avait des responsabilités immenses, mais jamais la reconnaissance de rien. Il était fatigué, oui c’est vrai très fatigué.

Après un long silence, le druide lui dit : « Tu ne peux pas tout enfouir Emrys, c’est dangereux pour toi.

Merlin : Vous allez m’apprendre ?

Le druide : Personne ne peut t’apprendre, tu n’as jamais eu besoin d’apprendre.

Merlin : Les visions, comment les avez-vous fait partir ?

Le druide : Je n’ai rien fait partir, on ne peut pas faire partir des visions. Peu de sorciers ont des visions. »

Merlin s’emporta : « Vous les druides, vous ne savez jamais parler que par énigme ou par prophétie… J’ai besoin d’aide. Arthur… » Il s’arrêta, penser à ce qu’il avait abandonné, cela lui faisait mal au cœur.

Le druide : « Il te faut retourner à ta destinée… L’avenir de ce monde dépend de toi.

Merlin : Je n’ai pas voulu de cette vie, de ces pouvoirs ; je ne veux pas des visions… Ce n’est qu’un avenir parmi tant d’autres, et pourtant je dois suivre ma destinée ??? »

Le druide sourit : Quel vivacité d’esprit, Gaius a été un mentor sage.

Merlin s’arrêta net : « Vous connaissez Gaius ?

Le druide : Je l’ai bien connu, autrefois… Un homme intelligent et sage. »

Long silence. Le druide : « Personne n’a jamais vu aussi loin que toi, jeune Emrys. Sais-tu à quelle époque se situe ce monde ?

Merlin baissa la tête : Je… Je ne sais pas… Je n’ai jamais vu que des projections qui concernaient Arthur et Albion… Je n’ai jamais vu de choses aussi absurdes…

Le druide : C’est un monde étrange et qui semble absurde, c’est vrai… Peut-être que tu es le seul à pouvoir aider ce monde… Un monde sans magie.

Merlin : Comment savez-vous que c’est un monde sans magie ?

Le druide : Tu es le seul à avoir vu si loin, les autres visions s’arrêtent avec la magie, dans l’avenir progressivement la magie disparait… Nous n’avons pas de projection au-delà de la disparition de la magie. Seul toi… Et ta destinée est de libérer la magie en ce monde. »

Merlin regarda ailleurs dans le vide… « Un monde sans magie, c’est triste ! »

Le druide ne put s’empêcher de rire : « Regardez-moi ce jeune damoiseau ; il ne veut pas de ses pouvoirs, mais il pleure sur un monde sans magie. »

Merlin sourit, puis redevenu sérieux : « Qu’est-ce que je peux faire ? Pourquoi ces visions maintenant ? Qui est-ce… »

Le druide leva la main : « Une question à la fois, jeune impétueux. » Mais il souriait un peu comme Gaius. « C’est une prédiction ; à en juger par la puissance des visions… Bientôt !

Merlin : C’est une obsession, ça me ronge. Qu’est-ce qui va arriver ?

Le druide : Tu ne le sais pas ?

Merlin haussa les épaules : Je n’y comprends jamais rien.

Le druide soupira : C’est sage de se méfier de ses visions, elles peuvent être trompeuses, mais seul toi peux savoir ce qu’elles indiquent.

Merlin se leva et marcha de long en large dans l’espace exigu de la tente.

Le druide : Plus le malaise est grand et plus l’évènement est proche ; mais ça peut vouloir dire aussi…

Merlin s’arrêta net avec ces paroles : Quoi, ça peut vouloir dire quoi d’autre ? 


macrale  (09.08.2012 à 10:14)


Chapitre 4 : 

 

Merlin était debout dans une tente avec un vieux druide bienveillant. 

« Quoi, qu’est-ce que les visions peuvent dire d’autre, si ce n’est que l’évènement se rapproche ? » 

Le vieux druide soupira : 
« Cela peut vouloir dire aussi que l’évènement va être dévastateur ; un fléau… C’est aussi pour ça, que les sorciers qui choisissent un mauvais chemin sont rendus fous par leurs visions. Ils sont hantés par leurs actes destructeurs. » 

Merlin tremblait, rien ne le rassurait ; allait-il prendre un mauvais chemin ? 
Il se rebella : « Pourquoi est-ce moi qui suis toujours responsable de l’avenir d’Albion… 

Le druide se leva et se campa devant lui : « Donc tu connais l’ampleur de l’évènement ? Tu sais ! » 

Silence. 

Le druide : « La responsabilité va en proportion avec la puissance du pouvoir. » 

Silence. 

Le druide: « Sais-tu que bien des sorciers on prédit ta venue? Un sorcier assez puissant et sage pour sauver Albion et la magie. Ils savaient que tu aurais une force de caractère suffisante pour contenir la puissance du pouvoir qui te serait donné. Personne n’a jamais vu que tu choisirais le Mal ; ils ont toujours su que tu déchirerais le voile qui cache au-delà de la vision. 

Merlin : Les gens autour de moi meurent, ma mère a failli mourir dans la dernière bataille, je n’ose même plus l’approcher. Freya… » 
Les larmes coulaient le long de ses joues… 
« Pourquoi moi ? 

Le druide : Je sais que la responsabilité est très lourde pour un jeune homme seul ; mais regarde autour de toi, les sorciers meurent, les dragons disparaissent, les licornes aussi… La magie n’a d’autre choix que de choisir une seule personne pour se perpétuer. » 

Merlin : D’accord, que dois-je faire de ces visions ? 

Le druide : Quelle est l’ampleur du fléau ? 

Merlin tremblait : La mort ; la fin de la magie, de la vie… La fin du monde ! 

Le druide : Fichtre ! » 

Merlin tremblait. 

Le druide : « L’initiation ! 

Merlin le regarda, interloqué : Quoi ? 

Le druide : L’initiation ! 

Merlin : C’est quoi l’initiation, je dois devenir druide ? 

Le druide : Non bien sûr que non ; tu es libre. L’initiation est un passage que doit faire tout jeune sorcier pour mesurer son pouvoir ; mon dieu, tu ne l’as pas encore fait. Tu aurais dû la faire plus tôt, plus le sorcier est puissant, plus l’initiation est dangereuse. 

Merlin : Quoi, je ne suis pas encore assez accompli, j’ai remis Arthur sur le trône, j’ai combattu Morgane … Et c’est quoi cette histoire de mesurer sa puissance ; c’est vraiment prétentieux ! » 

Le druide sourit : « Tu es vraiment vif, jeune sorcier. L’initiation, c’est la connaissance des dégâts que peuvent faire nos pouvoirs ; l’initiation vient de l’erreur… On apprend tous de nos erreurs. 

Merlin : Je vais faire une erreur qui va détruire le monde ? » 

Le druide s’assombrit : « Mon Dieu quel gâchis ; Gaius aurait dû te parler de l’initiation. Oui j’ai bien peur que tu ais le pouvoir de détruire le monde. » 

Merlin se prit la tête dans les mains : « NOOOON… Je ne veux pas, je ne veux plus de ces pouvoirs ; libérez-moi… » 

Le vieux druide prit Merlin par les épaules, il le fixa droit dans les yeux : « Tu diras bonjour à Gaius de la part d’Oldréric. » 

Le jeune homme regarda les yeux du vieil homme, il ressentit un gros malaise… Les yeux du druide furent remplacés par le regard bleu ; ce visage… Il l’obsédait… 

La voix du druide s’éloignait… 
« Tu dois l’aider à retourner chez elle, tu peux le faire… » 

Grand noir.


macrale  (16.08.2012 à 11:04)

Chapitre5 :

 

 

Merlin se réveilla étendu sous la neige ; son cheval s’était couché contre lui comme s’il avait su qu’il fallait protéger cet homme à tout prix. Le cheval n’avait pas survécu au froid et avait sauvé Merlin d’une mort certaine.

 

Il avait dormi… Il avait dormi ?

 

Chaque fois qu’il était question de ses visions, on dirait bien qu’il avait droit à un professeur mort !

Gaius, il fallait qu’il parle de son expérience à Gaius…

 

Il ne sentait plus son corps, il était engourdi par le froid. Il ne pouvait même pas bouger. Il valait peut-être mieux que ce soit comme ça, il avait le pouvoir de détruire le monde, lui mort le monde ne risquait plus rien ; c’était une solution comme une autre. Arthur, sur le trône avec l’épée de Kilgharah, allait réunifier Albion, et lui ne détruirait rien.

 

Rejoindre Freya… Il se laissa aller.

 

Quelque chose d’humide et chaud lui passa sur le visage… Quelque chose qui le reniflait…

« Non laisse-moi tranquille, je dois quitter ce monde, il le faut. »

 

Il entendit : « Wouf-wouf » … Puis un long hurlement.

 

Un chien, un chien l’avait retrouvé. Gauvain s’accroupit près de lui, et le dégagea de la neige. La lumière le faisait ciller.

« Salut Merlin, sais-tu qu’Arthur te cherche, il a fait fouiller toutes les tavernes du royaume pour te retrouver ! »

 

Il se sentit soulevé par le solide gaillard, il essaya de parler…

« Non… Laisse-moi… Je vais rejoindre Freya… C’est mieux… »

Est-ce que les sons sortaient de sa bouche? Le fait d’être déplacé lui faisait mal partout !

 

Gauvain : « Hé bien Merlin qu’est-ce qui t’arrive ? Je vais t’amener chez Gaius, tiens bon… »

 

Il avait mal partout et envie de vomir, la tête en bas… Il comprit qu’il était en travers d’un cheval… Il replongea.

 

La chaleur, enfin qu’est-ce qu’il avait froid, il ne s’était pas rendu compte à quel point… Mais la chaleur brûlait ses pieds et ses mains au fur et à mesure que la circulation se rétablissait dans son corps…

Il avait envie d’hurler, mais ne sortirent de sa bouche que des gémissements !

 

Gauvain : « Tiens bon Merlin on arrive. »

 

Gauvain portait Merlin dans les couloirs de Camelot ; il courut chez Gaius, il cria :

« Vite aidez-nous, j’ai trouvé Merlin. »

 

Gwen accourut vers eux : « Comment va-t-il ?

 

Gauvain : Pas fort. »

 

Gwen alla chercher Arthur : « Vite Arthur, Gauvain l’a retrouvé, je crois bien qu’il ne va pas bien. »

 

Arthur jeune roi de Camelot, le visage miné par une longue inquiétude, abandonna gouvernance et conseillers sur le champ. Les autres n’en revenaient pas :

« Mais messire les affaires sont urgentes…

-Plus tard », répondit Arthur en sortant de la pièce.

 

Il déboula dans la chambre de Gaius qui s’affairait autour du jeune homme…

« Comment va-t-il Gaius ?

 

Gaius : Ça va aller, il est fort affaibli, mais le froid n’a pas fait de trop gros dégâts, je ne crois pas qu’il perdra de doigts. »

 

Arthur eut l’air dégouté : « Perdre des doigts ? »

 

Il se campa près de Merlin et le secoua :

« Merlin, pourquoi as-tu voulu partir, tu es mon seul ami, sans toi je ne serais même plus roi, ni marié… Tu ne peux pas m’abandonner !

 

Gaius : Sire doucement… »

 

Merlin essaya de répondre: « Vous allez réunir Albion, j’ai fait ce que j’avais à faire… Laissez-moi partir. »

 

Gaius eut froid dans le dos : « Il délire Sire, j’en suis sûr. Merlin qu’est-ce que tu dis ?

 

Merlin : Je ne… Je ne veux pas être responsable…

 

Arthur : Merlin tu es irresponsable ; sortir seul par un froid pareil… Ça fait des jours qu’on te cherche…

 

Gaius : Sire, il ne vous entend plus, je pense. Il lui faut du repos, je crois qu’il faut le laisser respirer aussi.

 

Arthur : Oui bien sûr. »

Il avait les larmes aux yeux; il regarda autour de lui, Gwen et Gauvain le regardaient, l’air grave…

 

Gwen le rejoignit et le prit par le bras pour l’accompagner vers la porte.

« Venez monseigneur, je pense qu’il faut laisser faire Gaius.

 

Arthur : Oui bien sûr. Gaius, prévenez-moi dès qu’il y a du nouveau…

 

Gwen : Gaius, vous faut-il de l’aide ?

 

-Non ça va allez, je vous remercie majesté, occupez-vous du roi, il en a besoin. »

 

Ils sortirent de la pièce.

 

Gauvain restait campé là.

 

Gaius : « Peux-tu allez me chercher de l’eau et la mettre à chauffer ?

 

Gauvain : C’est un travail de fille !

 

Gaius : Il faut bien que quelqu’un le fasse le temps que nous remplacions les morts des dernières batailles.

 

Gauvain : C’est bon, j’y vais. »

 

Il s’arrêta dans l’encadrement de la porte :

« Est-ce qu’il va bien ?

 

Gaius : Oui, tu l’as trouvé à temps, encore un peu et il perdait plus que des doigts.

 

Gauvain : Je n’avais jamais vu ça.

 

Gaius : Quoi ?

 

Gauvain : Ce n’est pas moi qui l’ai trouvé à temps, c’est son cheval qui s’est couché contre lui; il s’est laissé mourir contre lui pour le réchauffer. »

 

Gaius regarda Merlin qui ne cessait de l’étonner.

 

 


macrale  (23.08.2012 à 17:17)

Chapitre 6 :

 

Merlin s’était réveillé au chaud, il était chez Gaius… Il luttait contre le sommeil, il ne disait rien, il regardait le plafond, l’air contrarié. Ses mains étaient bandées à cause des engelures.

 

Gaius vint s’assoir à côté de lui:

« Hé bien Merlin qu’est-ce qui t’arrive… Je t’ai rarement vu si silencieux. »

 

Merlin tourna la tête.

 

Gaius :

« Merlin, je ne sais pas ce qui se passe ; mais rien ne justifie que tu meurs…

 

Merlin : Il le faut ! »

 

Gaius frissonna :

« Mais Merlin, ta destinée ?

 

Merlin : Qui est Oldréric ?

 

Gaius : Oldréric…Oldréric… Non, je ne sais pas, le seul Oldréric que je connaissais est… »

 

Merlin le coupa :

« Mort !

 

Gaius : Tu as vu Oldréric ? C’était un grand sorcier ; sais-tu que c’était le télépathe le plus puissant qu’il y ait eu…? Oui, j’ai eu l’insigne honneur de le connaitre, j’étais très jeune, c’était mon professeur d’initiation… »

Gaius pâlit…

« L’initiation ! »

 

Merlin se retourna dans le lit pour ne plus voir Gaius…

 

Gaius :

« Non Merlin tu ne peux pas faire ton initiation, tu es trop puissant, tu as toujours été très puissant. Plein de sorciers ont vécu sans faire leur initiation et ne s’en sont pas porté plus mal. »

 

Le jeune homme ne répondit pas.

 

Gaius : « Merlin tu as le choix.

 

Merlin : J’ai le choix de ne pas faire d’erreur, comment ne puis-je pas faire d’erreur ? C’est impossible. Pourquoi n’ai-je pas fait l’initiation plus tôt ?

 

Gaius : J’ai jugé qu’il ne valait mieux pas. Tu as toujours été puissant, tu ne t’en rends pas compte, mais… J’ai eu peur que tu rates ton initiation. »

 

Merlin se retourna et essaya de se relever tant bien que mal; Gaius mit un coussin pour le surélever.

« On peut rater l’initiation ?

 

Gaius : Eh bien, si le sorcier ne sait pas réparer les dégâts de son erreur, oui il rate son initiation ; beaucoup en sont morts tu sais ?

 

Merlin : Vous avez réussi, vous ?

 

Gaius sourit avec de la nostalgie dans le regard :

« Je l’ai fait très jeune et je n’ai jamais été très puissant. »

Il regarda Merlin, grave :

« Quand Hunith t’a envoyé ici, tu étais déjà trop vieux pour la faire ; elle ne pouvait pas savoir… »

 

Merlin se retourna : « Si je retourne dehors dans la neige, ça réglera le problème.

 

Gaius : Merlin, aucun problème ne justifie un tel sacrifice, j’ai confiance en toi.

 

Merlin : Je… J’ai des visions (Même à Gaius il avait du mal à le dire, les vieilles habitudes)… Oldréric dit que c’est une prédiction.

 

Gaius sourit : Voilà pourquoi Oldréric est venu à toi, seul un grand télépathe comme lui pouvait t’aider à comprendre. Merlin, tu lis les pensées ?

 

Merlin : Je… Je ne sais pas.

 

Gaius : Il faut que tu te reposes, mon dieu depuis combien de temps ne dors-tu pas, comment ne l’ai-je pas remarqué ?

 

Merlin se retourna : Vous vous occupiez de l’épidémie, vous n’auriez pas su…

 

Gaius : Il faut que tu dormes, je vais te donner quelque chose… Tu rêveras moins.

 

Merlin : Comme Morgane ?

 

Gaius : Repose-toi Merlin, tu n’es pas Morgane.

 

Merlin : Je… Je peux détruire le monde sur une erreur, j’ai peur Gaius. »

 

Gaius frissonna de plus belle. Il mit sa main sur l’épaule de Merlin comme l’avait fait Oldréric :

« Tu n’es pas seul, je sais que c’est difficile de cacher ton secret, mais tu n’es pas seul. »

 

Le jeune sorcier prit la fiole que le médecin lui tendait, il la but et s’endormit. Gaius resta près de lui, l’air grave.


macrale  (30.08.2012 à 12:39)

Chapitre 7

 

 

Merlin avait dormi plus de trois jours, Gaius le réveillait juste pour qu’il mange et soigner ses engelures. Arthur et Gwen venaient prendre de ses nouvelles au moins cinq fois par jour. Et les chevaliers une fois, tous à tour de rôle… Gaius n’avait pas souvent autant de visites pour un malade.

 

Un matin, il se leva pour s’habiller seul, il se lava et se rasa. Puis il alla rejoindre cette table si familière. Il boitait légèrement à cause des engelures… Il essaya de se couper un morceau de pain, mais les pansements qui recouvraient ses mains l’handicapaient. Gaius vint s’assoir près de lui et l’aida.

 

Gaius :

« Merlin, as-tu fait coucher ton cheval pour qu’il te réchauffe ?

 

Merlin : Non je suis tombé, j’étais trop fatigué, puis je me suis retrouvé chez Oldréric… Je… Je cherchais les druides. Le cheval est resté ?

 

Gaius : Qu’a dit Oldréric ?

 

Le jeune sorcier soupira : Que personne n’avait jamais vu si loin.

 

Gaius : Tes visions vont au-delà du voile ?

 

Merlin : Vous saviez que la magie va un jour disparaitre ?

 

Gaius : Le voile est très lointain, les choses ont le temps de changer d’ici là. Un millier d’années Merlin.

 

Merlin : Combien ?!

 

Gaius : Mon dieu, à quoi ressemble ce monde, les gens sont-ils en paix ?

 

Merlin : Vous ne voulez pas que je parle de mes visons, vous dites qu’il ne s’agit que d’une version du futur…

 

Gaius : Oui mais au-delà du voile… Fichtre ! »

 

Merlin baissa le nez dans son assiette :

« C’est un monde étrange, absurde, on dirait un monde malade ; les gens ont l’air malade, ils n’ont pas bonne mine, ils ne se parlent pas...

 

Gaius pensif : Oui fatalement un monde sans magie, c’est un monde malade…On a toujours pensé qu’au-delà du voile, c’était la fin du monde. Sans magie, la vie est mise à mal. La magie fait partie de la vie. Enfin, c’était un débat très vif avant la Grande Purge.

 

Merlin : Pourquoi est-ce que je vois ça, ne dois-je pas aider à la venue d’Albion ?

 

Gaius : En fait, de la venue d’Albion dépend la magie. Sans Albion elle s’éteint doucement, donc c’est logique qu’en agissant pour Albion tu ais le pouvoir de voir au-delà du voile. Cela veut dire que la magie peut aider le monde de tes visions. »

Gaius se tut un instant pour réfléchir à ce qu’il venait de dire : « Fichtre. »

 

Merlin se leva, et commença à s’habiller pour sortir.

 

Gaius le regarda, inquiet : « Où vas-tu ? »

 

Le jeune homme regarda le sol un instant :

« Je ne veux pas mourir, je vais demander conseil à Kilgharah. »

Puis un sourire vint illuminer son visage :

« Merci Gaius, je veux dire merci pour tout, vous avez fait au mieux. »

Et il sortit.

 

**************

 

Gaius rangeait sa chambre, Arthur entra pour prendre des nouvelles ; il regarda dans la pièce et ne vit pas Merlin :

« Mais où est-il encore ? Gaius, on a besoin de lui, il n’y a pas assez de gens pour s’occuper du château depuis la dernière bataille. Gwen aide, mais je ne peux pas laisser la reine faire du travail de serviteurs ?

 

Gaius : Messire, il n’est pas encore en état de travailler, je lui ai prescrit de prendre un peu l’air, le temps y est favorable. »

 

Arthur baissa le nez :

« Pourquoi est-il parti, Gaius, sans prévenir personne…? Qu’est-ce que j’ai fait de mal ?

 

Gaius : Rien messire, Merlin est… Il avait besoin de faire le point, sa mère a failli mourir, vous savez ?

 

Arthur : Est-ce que je devrais le prendre comme conseiller ? Vous savez, il est sage… Enfin je veux dire parfois… Il savait pour Morgane, et Agravain… Je… Je ne serai pas là où j’en suis sans lui. »

Arthur partit, comme honteux d’avoir dit ça.

 

*********

 

Merlin était dans la clairière, il regarda s’il n’y avait personne aux alentours, il appela Kilgharah ; mais sa voix était rauque, il avait pris froid… Il dut s’y reprendre à deux fois.

Kilgharah se posa avant même qu’il ait fini de l’appeler. Le jeune homme sourit en le voyant, il s’inclina par respect de l’avoir dérangé.

 

Kilgharah : « Bonjour jeune sorcier ; je t’ai cherché partout.

 

Merlin le regarda étonné : Tu m’as cherché ?

 

Kilgharah : Tu n’es pas seul jeune sorcier, j’ai ressenti ton désarroi, je pense que je peux t’aider.

Merlin ne put s’empêcher de sourire : Et Aithusa tu l’as retrouvée ?

 

Kilgara : Oui.

 

Merlin : Comment va-t-elle ? »

 


macrale  (06.09.2012 à 06:46)


Chapitre 8 


Kilgharrah à propos d’Aithusa eut un mouvement proche d’un haussement d’épaules, s’il avait eu des épaules humaines : 
« La jeunesse, parfois c’est compliqué. Quand tu auras des enfants, tu comprendras. » 

Merlin prit le temps de digérer l’information : 
« Je vais avoir des enfants ? 

Kilgharrah souriant : Eh bien je ne peux pas tout te dire, mais il faut bien que ton don se perpétue… » (Rire) 

Le jeune homme eut un hochement de tête, des fois Kilgharrah ne disait pas grand-chose, des fois il était prolixe. Il ne put s’empêcher de sourire bêtement… La veille il voulait mourir, et là il se vit avec une famille. 

Kilgharrah : « Jeune sorcier, une chose à la fois. L’initiation, je désespérais de voir ton initiation… » 

Merlin eut un choc qui le ramena d’un coup à la réalité : 
« Je vais faire une erreur qui va détruire le monde ? 

Kilgharrah : C’est une possibilité. 

Le jeune homme passa sa main sur sa bouche : Une possibilité ? C’est tout ce que ça te fait ? 

Kilgharrah : Hé bien les choses vont comme elles doivent aller. 

Merlin : Existe-t-il un moyen que je ne fasse pas d’erreurs ? » 

Kilgharrah partit dans un grand rire : 
« Grand dieu, non. Il me semble bien que l’erreur est humaine. » 

Il repartit dans un grand rire : 
« Voir au-delà du voile n’est pas seulement un honneur, jeune sorcier ; cela veut dire que tu accomplis ta destinée ; sauver la magie au-delà d’Albion. » 

Merlin mit encore un moment à digérer : 
« Que dois-je faire ? 

Kilgharrah : Ta destinée. 

Merlin : Ça m’aide beaucoup, merci ! » 

Kilgharrah inclina la tête : 
« Jeune sorcier, l’initiation est un bien précieux. Elle permet au sorcier qui la passe de se révéler, le sorcier entre alors en pleine possession de ses pouvoirs. 

Merlin : J’enfouis beaucoup de pouvoirs ? 

Kilgharrah : Toi seul le sais. » 

Merlin secoua la tête. Kilgharrah inclina la sienne, à moitié amusé, comme ce sorcier était impatient et impertinent ; après avoir erré si longtemps sur ce monde, c’était très frais. 

Kilgharrah : « Tu dois avoir confiance en toi, si tu as le pouvoir de détruire le monde, tu as aussi le pouvoir de sauver celui-ci. 

Merlin : C’est tout ? » 

Kilgharrah le regarda pour lui faire comprendre que c’était important. Il ne pouvait quand même pas tout faire à sa place. 

Merlin : « La prédiction ? 

Kilgharrah : Oui… » 

Merlin passa ses deux mains dans ses cheveux et se lança : 
« C’est une possibilité de futur ; ce n’est pas vraiment le futur ? 

Kilgharrah : Hé bien jeune sorcier, il est vrai qu’on a toujours le choix ; mais alors comment aurais-tu une destinée ? » 

Merlin le pointa du doigt en émettant un sourire pincé : 
« Précisément, j’ai le choix de ne pas suivre ma destinée, mais alors le monde perdra la magie. 

Kilgharrah s’inclina : Il me semble que tu n’as plus besoin de moi, je vais retourner voir Aithusa. » 
Et il s’envola dans un grand fracas. 

Le jeune homme s’en retourna, souriant : 
« Des enfants, quand est-ce que je vais les faire, avec ma destinée et Arthur ! » 

Puis il pensa furtivement à Freya, son regard s’assombrit, il aurait voulu que ce soit elle la mère de ses enfants… Prendrait-il le risque de mettre une autre personne qui compterait autant qu’elle dans sa vie en danger ? Il s’interdisait de rencontrer quelqu’un… Il allait rencontrer quelqu’un qui compte… 

Il entendit la voix de Kilgharrah dans sa tête… 
« L’initiation d’abord jeune sorcier » puis un grand rire. 

Merlin : « Hé, je t’interdis de t’insinuer ainsi dans ma vie privée. » 
Et un grand rire raisonna de nouveau dans sa tête. 

Sur le chemin du retour, il retira ses pansements et énonça une formule de guérison. Il regarda les engelures de sa main disparaitre… Il était léger, cela faisait des jours qu’il n’avait plus eu la possibilité d’avoir des pensées aussi positives. Il faisait beau ; le soleil sur la neige était magnifique… Il entendit une meute de loups se répondre… 


Subitement il eut des visions ; cela le prit tellement par surprise qu’il en tomba à genoux… Il se prit la tête dans les mains… 


Il voyait une machine volante dans un ciel embué ; le bruit était assourdissant… Il voyait une triste forêt avec des arbres tous petits, on aurait dit malades ; une forêt sans loup. Plus de loups… Au-delà de la triste forêt, un champ étrange, avec du blé tout petit ; rien que du blé à perte de vue, pas une seule fleur, un champ immense… C’était insensé, que mangeaient les abeilles ? Au milieu, une machine monstrueuse qui faisait un bruit assourdissant… Une substance était vaporisée par la machine… Il sut que ces hommes vaporisaient du poison sur leur nourriture… Mon dieu les hommes devenaient fous… Une route lézardait ce champ étrange, un chariot bizarre passa dessus. A travers la fenêtre il vit ce regard bleu ; le regard envahit toute sa vision… Il hurla « NOOOOOOOOOOOON. » 


macrale  (13.09.2012 à 12:06)

Chapitre 9 

 

Merlin était toujours à genoux, sa tête pulsait… Un mécanisme se mit en route dans son esprit, il s’autorisa à voir sa vision jusqu’au bout… 

 

La violence de la révélation le jeta dans la neige… 

 

Des hommes devenus fous et imbus de leurs connaissances, tuaient leur monde, ils s’empoisonnaient et empoisonnaient toute vie… Ils avaient oublié que la magie existait et avec la magie le respect de la vie. Des hangars énormes avec de drôles de cochons roses, l’un sur l’autre ; aucune dignité pour la vie qui les nourrirait, les cochons condamnés à vivre dans leurs déchets… 
Les images défilaient: des machines perfectionnées dominaient ce monde, par facilité ces gens s’étaient mis aux services de leurs machines… 
Ils couraient sans arrêt après un travail sans fin, leurs relations étaient gravement lésées… Les gens étaient terriblement violents entre eux, ils avaient créé de terribles machines de guerre… Ils communiquaient par des boites parlantes… Les routes lézardaient le monde, le morcelaient… 
Les forêts étaient grignotées… La vie disparaissait. Une extinction massive ; les animaux étaient empaillés dans des musées pour que les gens se souviennent qu’ils avaient jadis existé. 
Des structures produisant de l’énergie pour toutes ces machines, suintaient un poison dangereux… Un poison capable d’éradiquer l’humanité… 

 

Merlin était fasciné par ce qu’il voyait de l’ingéniosité humaine, il y aurait eu assez pour nourrir tout le monde, il y aurait eu assez pour soigner tout le monde… Mais quelque chose ne fonctionnait pas dans ce monde. Les gens avaient perdu foi dans la magie de la vie, c’était comme une maladie psychique… 

 

Petit à petit la prédiction prit corps : 

 

Ces gens étaient comme lui, ils avaient enfoui au plus profond de leur être leurs possibilités. Ces gens devaient retrouver foi en la magie de la vie, avec leur savoir et leur ingéniosité ils pouvaient encore sauver ce qu’il restait du monde qu’ils avaient dévasté… 
Mais comment… Un regard bleu… Cette personne était née avec la magie et ne le savait même pas… Terriblement enfouie au plus profond de son être, une personne infiniment triste. Cette personne consciente de l’état de son monde pensait ne rien pouvoir faire, et pourtant son pouvoir était infini… Sa descendance ? 

 

Merlin était malade, c’était trop vertigineux, il fallait que ça s’arrête… 

 

Il se réveilla, la nuit était tombée, il était de nouveau frigorifié… Un loup était assis devant lui et le regardait… Merlin s’éclaircit les yeux pour constater que ce loup semblait le veiller. Le veilleur se mit à hurler puis s’en alla… Le jeune sorcier se releva péniblement, il avait de nouveau des engelures sur les mains, mais il était trop nauséeux pour se soigner… Il rentra à Camelot.

 

Il passa discrètement dans les couloirs, il ne voulait voir personne. Il voulait juste dormir. 

 

Il rentra chez Gaius, celui-ci était inquiet : 
« Merlin, j’allais envoyer des gens à ta recherche, dans ton état ce n’est pas sérieux de rester si longtemps dehors par ce grand froid. » 

Le jeune homme prit un temps d’arrêt, il avait du mal à garder pied dans la réalité du moment… 

Gaius : « Merlin est-ce que ça va, ta mine fait peine à voir... » 

Le jeune homme s’ébroua, et d’une voix terriblement enrouée il répondit : 
« Gaius j’ai eu une prédiction, et croyez-le ou non, c’est éprouvant… Il faut que je dorme. 

Gaius : Grand dieu ! » 

Il attrapa le jeune homme par la taille et l’aida à se coucher ; il alla chercher des couvertures pour le réchauffer, il prépara une bouillote près du feu… Et soigna ses engelures ; mais Merlin dormait déjà… Il dormait comme il n’avait plus dormi depuis longtemps… Un sommeil profond, réparateur et sans rêve. 

 

 

************ 

 

 

Merlin se leva, beaucoup plus frais, mais quand même encore assez moulu ; il avait pris froid, il avait terriblement mal à la gorge… Mais pas trop fiévreux. Il se fit propre pour rejoindre Gaius, puis prit sa couverture sur lui, finalement il faisait froid. 

Gaius était assis à cette bonne vieille table, il ne put s’empêcher de sourire en voyant Gaius à la table… Certains détails étaient vraiment rassurants. 

Il s’assit avec Gaius et attrapa la tisane que celui-ci lui avait préparée ; mais il s’étrangla à moitié quand le liquide chaud passa sa gorge. 

 

Gaius : « Hé bien, c’est bien de faire des prédictions ; mais il me semble que dehors par un froid pareil ce n’est pas l’endroit le mieux choisi. C’est un thé à l’échinacée, cela m’a paru approprié. Tu devrais le boire jusqu’au bout. 

 

Merlin : Merci Gaius. » 

 

Le son qui sortait de sa bouche était horrible, il était presque aphone… 

 

Gaius : « Te voilà bien maintenant, faire des prédictions et se retrouver aphone pour les dire c’est quand même un comble. » 

 

Ils rirent ensemble. Gaius était rassuré de le voir de meilleure humeur, même s’il avait contracté un refroidissement. 

 

Gaius : « Qu’a dit Kilgharrah ? 

 

Merlin : Je vais avoir des enfants ! » 

 

Gaius ne pouvant s’empêcher de sourire : « Et que dit la prédiction ? 

 

Merlin avec un regard malicieux : Je vais avoir une descendance ! » 

 

Gaius eut un temps d’arrêt… On voyait qu’il s’empêchait de sourire : 
« Diantre, il va falloir te trouver une femme pour que tu réalises ta destinée. » 

 

Ils éclatèrent tous les deux de rire.

 


macrale  (20.09.2012 à 08:39)

 

Chapitre 10

 

 

Merlin s’emballa malgré sa voix enrouée :

« Gaius vous devriez voir ça, ces gens ont fait des inventions extraordinaires ; ils peuvent soigner des maladies dont on ne connait même pas le nom ; ils pourraient éviter les famines, ils ont inventé des machines pour parler à distance… Ils ont accès à des livres, des machines qui centralisent toutes leurs connaissances… Les enfants sont instruits, ils vont à l’école ; je veux dire même les manants… C’est incroyable…

 

Gaius : Mais… Parce que j’imagine qu’il y a un « mais » ? »

 

Merlin réfléchit à ce qu’il allait dire :

« Ils ont enfoui la magie au plus profond de leur être, ils ont perdu pied avec la vie… Ils… Ils ont oublié qu’ils faisaient partie du monde vivant. C’est comme s’ils avaient une maladie psychique ! Ils se sont emballés dans leurs inventions, celles-ci détruisent leur monde…

 

Gaius : Un monde qui oublie la magie est vraiment un monde malade alors ?

 

Merlin : Ils sont imbus de leur science ! »

 

Gaius s’insurgea :

« Mais la science n’est pas négative, c’est le savoir ?

 

Merlin : C’est un peu comme la magie, tout dépend de l’usage qu’on fait de la science.

 

Gaius : Fichtre ! Ainsi donc l’homme n’apprend jamais de ses erreurs ?

 

Merlin : L’homme oublie ! »

 

Long silence.

 

Gaius : « Merlin, la magie est toujours présente en ce monde ?

 

Merlin : Je crois… Que je dois aider une personne… Elle a le pouvoir… Mon pouvoir… Ma descendance.

 

Gaius : Merlin c’est à plus de mille ans d’ici, comment veux-tu l’aider ?

 

Merlin : Je ne sais pas… Lui laisser des objets ? La contacter ? Comment font les morts pour me contacter ?

 

Gaius : Je ne sais pas, il faut être mort pour le savoir, et des objets ne subsistent pas mille ans…Il y a bien un livre ?»

 

Gaius alla chercher un vieux livre, très poussiéreux… Le pausa sur la table en soufflant dessus. Merlin respira de la poussière et eut une quinte de toux terrible… Il avait vraiment mal à la gorge.

Gaius : « Ho pardon ! »

 

Il prit ses lunettes et commença à feuilleter…

« C’est là ! Il est dit ici que le temps est comme un tissu ; certains sorciers poussèrent l’expérience à essayer de transposer des objets d’une époque à l’autre… Ils rêvaient de voyager dans le temps. Mais cela abîme le tissu du temps… Chaque acte est comme une maille du tissu, et si on déplace une seule maille, celui-ci peut se défaire aussi vite qu’un tricot qui a perdu une maille.

 

Merlin pâlit : La fin des temps ; la fin du monde…

 

Gaius : Oui. »

 

 

 

Gwen rentra dans la pièce ; elle venait prendre des nouvelles de Merlin ; elle était habillée de vieux vêtements et portait un tablier plein de taches. Merlin tiqua ; pas de voir Gwen qui le dévisageait furtivement comme s’il avait s’agi du fils d’un elfe… Mais de voir la reine de Camelot ainsi attifée.

 

Gwen : « Merlin, comment vas-tu ? Je suis contente de te voir sur pieds.

 

Merlin : Je vais bien mais toi qu’est-ce que tu fais, tu es la reine ! »

 

Gwen fit une grimace en entendant la voix rauque du jeune homme :

« Tu es sûr que tu vas bien ?

 

Merlin : Tu ne peux pas faire un travail de servante… »

Il ne put continuer, une quinte de toux le prit.

 

Gwen : « Je te rappelle que nous sommes en effectif réduit depuis la bataille ; que par un froid pareil c’est difficile d’aller chercher de nouveaux serviteurs. En plus l’épidémie de grippe n’a rien arrangé. Que dois-je faire, rester assise sur mon trône alors que les gens s’épuisent au travail ? Quelle reine serais-je si je n’aidais pas ? »

 

Merlin ne put s’empêcher de sourire… Un autre monde se dessinait à travers cette petite femme pleine d’énergie. Quoi qu’il pensait d’elle, elle était son amie ; il devait l’aider… Et lui faire confiance si jamais elle avait des doutes au sujet de son don. Les vieilles habitudes ont la vie dure ; mais elles se doivent d’être corrigées.

 

Le jeune homme se leva d’un bond : « Gwen, je vais t’aider ! »

 

Elle le regarda en grimaçant encore en entendant sa voix ; et regarda Gaius pour l’interroger du regard.

 

Gaius : « Laisse-le t’aider tant qu’il ne fait pas de fièvre ; si jamais il fait de la fièvre, tu me l’amènes de force ! »

Merlin fronça les sourcils !


macrale  (27.09.2012 à 09:43)

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chrismaz66, 15.04.2024 à 11:46

Oui cliquez;-) et venez jouer à l'animation Kaamelott qui démarre là maintenant et ce jusqu'à la fin du mois ! Bonne chance à tous ^^

Supersympa, 16.04.2024 à 14:31

Bonjour à tous ! Nouveau survivor sur le quartier Person of Interest ayant pour thème l'équipe de Washington (saison 5) de la Machine.

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chrismaz66, Hier à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

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