HypnoFanfics

Emrys en danger

Série : Merlin (2008)
Création : 13.02.2013 à 11h09
Auteur : colinou 
Statut : Terminée

« Morgane a retrouvé Emrys, son ennemi juré et semble bien déterminée à se venger... Comment Merlin va-t-il s'en sortir cette fois-ci ? » colinou 

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Notes : Merci à Choup37 pour avoir été ma relectrice, et ses précieux conseils qui m'ont bien aidée ! Il y a des spoilers sur la saison 4, et certaines parties peuvent ressembler à la saison 5 (je n'avais pas encore vu cette saison au moment d'écrire). Bonne lecture !

 

Chapitre 1 : Révélation

 

Morgane avait enfin remis la main sur Alator le Catha. Il n'avait pas été facile à trouver : après qu'il ait refusé de l'aider, il s'était caché, il avait comprit qu'elle n'en resterait pas là. Mais maintenant elle allait obtenir ce qu'elle voulait : savoir qui était Emrys, son ennemi juré. Certes, Alator possédait des pouvoirs magiques, mais il ne saurait lui résister bien longtemps, grâce à ses méthodes de tortures, en particulier avec un ather, le même serpent qui lui avait permis de retrouver Arthur. Alator était ligoté, à genoux dans la forêt, il se doutait de ce qui allait arriver. Il ne voulait pas trahir un des siens, et comptait bien ne rien dire.

 

- Écoutez bien, Alator, ma question est simple, fit Morgane avec arrogance. Il fut un temps où vous avez refusé d'y répondre, je suis sûre que vous vous en souvenez.

- Effectivement, je m'en souviens, mais sachez ceci : je n'ai toujours pas l'intention de vous satisfaire, Morgane Pendragon.

- Étonnant. Oh, mais ce n'est pas grave, j'obtiendrai ce que je veux de gré ou de force, vous pouvez me croire.

- Et comment allez-vous vous y prendre ? demanda Alator.

- Très simplement. Connaissez-vous les athers ? Non ? Laissez-moi vous en présenter un.

 

Morgane sortit l'ather, et Alator eut un mouvement de recul en le voyant.

 

- Alors ? Vous n'avez toujours pas envie de me dire ce que je veux savoir ? Oh, mais peut-être dois-je vous rappeler la question : qui est Emrys ?

- Je ne vous dirai rien, affirma Alator, un peu effrayé.

- En fait, j'espérais que vous diriez cela. Voyez-vous, cet ather est l'un des plus grands instruments de torture connus. Mais vous devez savoir de quoi je parle, après tout vous êtes un Catha, dit Morgane.

 

Morgane approcha le serpent de la tête d'Alator, qui reculait autant qu'il le pouvait. Mais le serpent finit par planter ses crocs dans son crâne.

 

- Alors ? jubila Morgane, est-ce que c'est assez bien pour vous ? Allez-vous me dire qui est Emrys ?

- Emrys... je suis désolé...

- Quoi ? Qu'est-ce que vous dites ? Je ne vous entends pas.

- Emrys... est un grand sorcier.

- Mais encore ? Cela, je le sais déjà.

- Il se nomme de deux façons...

- Lesquelles ?

- Emrys et... M... Merlin.

- Cessez de plaisanter, Merlin n'est qu'un serviteur pitoyable, il ne saurait utiliser la magie, fit Morgane, exaspérée.

- Et pourtant, c'est lui qui nous conduira à l'avènement d'Albion, articula Alator.

- En êtes-vous sûr ?

- Gaïus me l'a dit lui-même.

- Bien, vos souffrances vont être abrégées. Je vous remercie.

 

Morgane fit signe à un des hommes qui tenait Alator. Celui-ci mit fin aux souffrances d'Alator le Catha. Il mit fin à la vie d'un des seuls hommes qui soutenait Merlin.


colinou  (13.02.2013 à 11:14)


Disclaimer : (oublié la dernière fois) Merlin n'est pas à moi. J'ai fais de mon mieux pour ne pas modifier les personnages, je ne suis pas sûre du résultat.

Les pensées sont en italiques, les dialogues en gras.

 

Chapitre 2 : Hésitation

Morgane n'en revenait pas. Ce serviteur pathétique, qui avait osé l'empoisonner, était Emrys. Il l'avait combattue sans utiliser sa magie une seule fois. Elle réalisa alors toutes les choses qu'il avait faites : il l'avait aidée à en savoir plus sur ses pouvoirs, il l'avait défendue devant Arthur lorsque les chevaliers de Médir avaient attaqué Camelot, il l'avait aidée à faire sortir Mordred de Camelot. Mais il avait aussi joué son lot de mauvaises choses : il l'avait combattue dès lors qu'elle était rentrée à Camelot, il avait déjoué tous ses plans sans jamais se faire remarquer, il avait fait avorter toutes ses tentatives de meurtre contre Arthur, et même contre Uther. Mais plus que tout, elle n'arrivait pas à croire que cet idiot soit capable d'utiliser la magie, il était si maladroit. Et d'après ce qu'Alator venait de lui dire, c'était un magicien puissant, très puissant. Comment un serviteur, le plus parfait des idiots, pouvait être magicien ?

 

Elle avait besoin de réponses. La seule personne capable de les lui donner – si elle le voulait bien – était Aithusa, la dragonne blanche qui lui avait sauvé la vie.

 

- Aithusa, je t'en prie, j'ai besoin de ton aide ! cria Morgane dans le ciel.

 

Un battement d'ailes se fit entendre. Moins de deux minutes plus tard, la silhouette blanche d'Aithusa était visible dans le ciel, et, peu après, la majestueuse dragonne se posait près de Morgane. Aithusa avait maintenant un an, mais son savoir était déjà grand, car Kilgharrah lui enseignait beaucoup de choses. Elle était presque aussi grande que son compagnon. Tous deux partageaient une grotte où ils vivaient des jours paisibles. Néanmoins, il ignorait qu'elle voyait Morgane.

 

- Qu'y a-t-il, Morgane ? demanda-t-elle. Tu sembles troublée.

- J'ai des problèmes.

- Quel genre de problèmes ?

- Des problèmes concernant... un ancien ami.

Qui est cet ancien ami ?

- C'est le serviteur le plus pitoyable qui soit, il passe son temps à dire des bêtises et à me contrarier.

- Comment s'appelle-t-il ?

- … Merlin.

 

En entendant ce nom, Aithusa eut un imperceptible mouvement de recul. En effet, Kilgharrah lui avait beaucoup parlé de Merlin. Celui-ci était seigneur des dragons, c'était lui qui lui avait permis de naître, il avait fait beaucoup de choses pour elle. Kilgharrah lui avait notamment raconté comment il lui avait déjà sauvé la vie avant même qu'elle ne sorte de son œuf. Elle avait donc une dette envers lui. Quoiqu'il ait pu faire, il ne pouvait être méchant. Mais elle ne devait en aucun cas révéler cela à Morgane, elle décida donc de jouer la surprise.

 

- Merlin ? Je n'en ai jamais entendu parler.

- Évidemment, il est si idiot qu'il passe inaperçu, du moins il ne brille pas par sa sagesse.

- Ce qu'il y a à l'intérieur d'une personne est souvent très bien caché, répondit Aithusa, énigmatique.

- Oh, il n'y a aucun doute sur son véritable profil : c'est un idiot pathétique.

- Alors quel est le problème ?

- Il y a qu'il est magicien, et qu'il s'appelle aussi Emrys, et que cet homme est censé causer ma perte.

- D'après ce que tu m'as dit, Merlin – ou Emrys – ne devrait pas être très dangereux.

 

Aithusa n'aimait pas dévaloriser Merlin ainsi, mais elle le devait. Il lui suffirait de réparer ses erreurs plus tard.

 

- Je ne sais pas quoi faire, Aithusa. Dois-je faire confiance à mon expérience ou à ce qu'un homme sur son lit de mort m'a dit ?

- La solution que tu choisiras ne sera peut-être pas la bonne.

- Que veux-tu dire ?

 

Mais Aithusa s'envolait déjà, et allait à toute vitesse vers Kilgharrah. Seul lui saurait réparer ce qu'elle avait fait.

 

De son côté, Morgane hésitait toujours. Aithusa n'avait pas été d'une grande aide. Pourquoi parle-t-elle toujours par énigmes ? C'était frustrant, de ne jamais avoir de réponse. Puis elle repensa à ce qu'elle lui avait dit. Ce qu'il y a à l'intérieur d'une personne est souvent très bien caché. Avait-elle voulu parler de ses pouvoirs, ou de sa sagesse, ou encore était-il encore plus idiot qu'il n'y paraissait ? La solution que tu choisiras ne sera peut-être pas la bonne. Comment interpréter ces paroles ? Si Aithusa avait raison, si Merlin était si peu dangereux, peut-être ferait-elle mieux de ne pas s'en occuper, après tout, elle avait plusieurs ennemis ridicules, à commencer par Arthur. Oui, mais il avait quand même fait avorter toutes ses tentatives de monter sur le trône de Camelot. Si elle s'en débarrassait, elle pourrait attaquer Camelot sans risques, les pauvres petites épées des chevaliers et du Roi ne pouvaient rien contre elle. Si seulement Aithusa lui avait donné une réponse claire et nette...

 

Ou encore, si tous ses alliés à Camelot ne s'étaient pas montrés aussi pitoyables, comme Agravain, ou Merlin lui-même, s'il avait tué Arthur alors qu'il était possédé, elle n'en serait pas là. En voilà une bonne idée...


colinou  (20.02.2013 à 11:22)

Chapitre 3 : Prévenance

 

Aithusa volait du plus vite qu'elle le pouvait. Enfin, elle arriva dans la grotte que Kilgharrah et elle partageaient. Elle se précipita à l'intérieur, et Kilgharrah sursauta en la voyant arriver ainsi en trombe.

 

- Enfin, Aithusa, on ne t'a jamais appris à respecter le sommeil des vieilles personnes ?

- Désolée, mais il fallait que je te parle au plus vite !

- Qu'y a-t-il de si important ?

- C'est à propos de Morgane et...

- Quoi ? Tu vois la sorcière ?

- Morgane n'est pas une sorcière, du moins je pensais qu'elle n'en était pas une.

- Donc, pour toi, elle vient de changer ?

- Oui, elle en veut à ton protégé.

- Qui ça ? Merlin ? demanda Kilgharrah, étonné.

- Oui !

- Et que lui veut-elle ? grogna le grand dragon, irrité, en montrant les dents.

 

Il aimait Merlin plus qu'il ne voulait l'avouer, car il devait à ce jeune sorcier la vie, et il voulait payer sa dette du mieux possible, bien qu'il l'ait déjà plus ou moins fait. De plus, il détestait Morgane.

 

- Elle a appris qu'il était sorcier.

- En quoi est-ce si grave ? Cela fait bien longtemps qu'elle aurait pu le découvrir ! demanda Kilgharrah, ne comprenant pas où sa compagne voulait en venir.

- Je n'en suis pas sûre, mais je doute qu'elle ait de bonnes intentions !

- C'est-à-dire ? Explique-toi !

- D'après ce que j'ai compris, Merlin serait un idiot, selon elle.

- Il est loin d'en être un. Je t'ai déjà raconté comment il m'a sauvé la vie, et comment il s'est assagi depuis que je l'ai rencontré. Merlin a toujours eu beaucoup de courage, et il est très gentil, d'ailleurs cette véritable détermination à ne voir que la bonté en chaque personne causera sûrement sa perte un jour. Mais il m'a montré à plusieurs reprises qu'il savait prendre des décisions difficiles, comme lorsqu'il avait décidé de se sacrifier à la place d'Arthur sur l'Ile fortunée.

- Je sais, je sais, tu radotes, mon ami.

- J'espère que tu ne lui a pas dit que tu le connaissais ?!

- Jamais ! J'ai joué la naïve en prétendant qu'il ne pouvait être bien dangereux.

- Bien. Mais, quoiqu'il en soit, nous devons avertir Merlin.

- Comment vas-tu faire ?

- J'ai mes propres moyens.

 

Kilgharrah se concentra très fort, en espérant que le lien télépathique qui l'unissait au jeune sorcier existait toujours. Merlin ! Merlin !

 

Merlin sursauta dans son sommeil. Encore endormi, il réfléchit. Il connaissait cette voix... c'était la même que celle qui l'avait appelé lors de son arrivée à Camelot... Kilgharrah ! Pour que le dragon l'appelle comme ça, il devait y avoir un problème. Aithusa ou lui était peut-être blessé. Priant pour que cela marche, il essaya d'entrer en communication avec le grand dragon. Kilgharrah ! Que se passe-t-il ? Pourquoi m'appeler en pleine nuit ?

 

Kilgharrah eut un sursaut de joie. Merlin l'avait entendu ! Rejoins-moi dans la clairière habituelle, il faut que nous te parlions le plus vite possible !

 

Merlin s'affola. Quelque chose de grave était arrivé ! Vite, il revêtit sa chemise bleue, son foulard rouge, son blouson et ses bottes et sortit des appartements de Gaïus en prenant garde de ne pas réveiller celui-ci. Néanmoins, il ne put s'empêcher de remonter sa couverture grâce à la magie. Une fois cela fait, il sortit de Camelot, en pleine nuit, et courut jusqu'à la clairière où il avait jadis combattu le grand dragon. Les deux compères étaient eux aussi en route, ils se firent bientôt voir à l'horizon. Moins de 5 minutes plus tard, ils se posèrent devant Merlin et s'inclinèrent en signe de respect. Aithusa prit aussitôt la parole :

 

- Merlin, quelque chose de terrible est arrivé !

- Que se passe-t-il ? L'un de vous est blessé ?

- Rassures-toi, jeune sorcier, nous allons bien tous les deux, dit rapidement Kilgharrah. Il n'est pas temps de discuter de notre sort, mais plutôt du tien.

- Le mien ? Qu'ai-je encore fait ?

- Pour une fois, rien du tout. Il s'agit de Morgane, répondit Aithusa.

 

Kilgharrah ne put s'empêcher de retrousser les lèvres en entendant le prénom de la sorcière. Merlin fronça les sourcils.

 

- Morgane ? Qu'a-t-elle fait ?

- Elle est au courant de ton secret.

- Wouah ! Au moins, vous n'y allez pas par quatre chemins.

- Désolé, mais le temps presse. Même si Aithusa a tout fait pour te dévaloriser...

- Je le devais, Merlin. Sinon, elle aurait eu encore plus de soupçons.

- Je comprends, ne t'en fais pas, répondit Merlin.

- Donc, même si Aithusa a tout fait pour te dévaloriser, il est fort possible que Morgane en veuille à ta vie, où même à ton savoir.

- Je ne pense pas qu'elle soit au courant du fait que tu es un seigneur des dragons, et donc que je te connais, sinon elle ne m'en aurait jamais parlé, affirma Aithusa, pour rassurer Merlin.

- Je ne pense pas non plus. Mais que pourrait-elle faire contre moi ? Je suis plus puissant qu'elle, non ?

- Certes, mais il existe de nombreux moyens de priver un sorcier – même un aussi puissant que toi – de ses pouvoirs.

- D'accord, si je vois une ombre dans les parages, j'appelle mes deux fidèles compagnons à la rescousse, c'est ça ?

 

Sa remarque provoqua l'hilarité des deux dragons, faisant trembler le sol.

 

- Exact. Enfin, avec modération. Ne fais appel à nous que si tu n'as aucune autre solution, bien que je serais heureux de pouvoir blesser voir même tuer cette sorcière.

- Moi, je n'irais pas jusque là, mais disons que je serais sûrement capable de la raisonner.

- On voit bien que tu n'as jamais vu Morgane en pleine action : elle est irraisonnable. Bon, je dois m'en aller, sinon les gens de Camelot vont avoir des soupçons.

- Très bien, jeune sorcier, mais sois prudent, n'oublie pas ce conseil !

 

Les deux dragons s'envolèrent, inquiets, tandis que Merlin retournait à Camelot alors que l'aube pointait le bout de son nez.


colinou  (27.02.2013 à 08:31)

Chapitre 4 : Un conseil vite oublié

Merlin avait du mal à le croire. Alors qu'il retournait vers Camelot, il réfléchissait à ce que ses deux amis venaient de lui dire. Était-ce vraiment possible ? Comment avait-elle pu découvrir aussi vite qui était Emrys ? Qui pouvait être au courant de son secret ? Il y avait les deux dragons, mais jamais Aithusa ne l'aurait trahi, quand à Kilgharrah, s'il avait Morgane en face de lui, il n'en ferait qu'une bouchée. Il y avait aussi Gaius, mais lui ne disait rien sauf s'il était sur son lit de mort. Une seconde... Mais oui, c'était ça ! Gaius avait déjà subi de la torture, mais la seule personne à qui il avait révélé les pouvoirs de Merlin était Alator le Catha... Cela ne pouvait vouloir dire qu'une chose : Morgane avait retrouvé Alator et l'avait fait parler. Mais le tortionnaire avait juré allégeance Merlin, il n'aurait jamais avoué volontairement... Merlin en déduisit qu'il avait lui aussi été torturé, et qu'il était peut-être mort en ce moment.

Il dut malheureusement bien vite renoncer à ses réflexions, car Arthur attendait d'être réveillé dans sa chambre. Il ne sait presque rien faire seul ! Merlin avait pensé cela avec bonne humeur. En réalité, il aimait beaucoup plus le jeune Roi qu'il le pensait, et il ignorait qu'Arthur le considérait comme bien plus qu'un serviteur.

De son côté, Arthur était quelque part entre le sommeil et le réveil. Il pensait à Merlin. Son serviteur avait toujours été à ses côtés, dans les moments les plus sombres comme dans les plus joyeux, même quand la mission était plus que périlleuse, Merlin l'avait accompagné, mort de peur mais très courageux. Il l'avait toujours supporté dans ses pires moments, il savait comment le calmer, comment le raisonner, il le soupçonnait même de le connaître mieux qu'il ne se connaissait lui-même. Il venait le retrouver même quand Arthur le lui défendait fermement. Il en allait de même pour Arthur vis-à-vis de Merlin. Arthur savait quand Merlin n'allait pas bien, il savait comment lui remonter le moral, ou comment le faire taire. Mais il savait aussi que Merlin ne faisait jamais ce qu'on lui disait de faire. Il ne connaissait pas plus têtu du royaume : quand il ne voulait rien dire ou faire, inutile de faire quoi que ce soit, rien ne marchait.

Arthur entendit alors un bruit. Quelqu'un ouvrait sa porte d'entrée. Arthur sourit en pensant que c'était Guenièvre.

- Debout les morts !

Pas de chance, c'était Merlin. Le serviteur alla ouvrir les rideaux. Arthur ouvrit tranquillement les yeux, en se les couvrant avec sa couverture pour éviter la lumière.

- Allez, debout, Arthur, cessez de faire semblant de dormir, je vous connais trop bien.

- Ou pas assez, justement.

Un oreiller jaillit de sous la couverture en direction de Merlin, qui se baissa juste à temps pour l'éviter, car il s'y attendait.

- Je n'ai rien reçu. Vous voyez, je suis devin, j'avais prédit cet instant.

- Tais-toi, Merlin, tu me fatigues !

- Pas tant que vous ne serez pas debout ! Une longue journée nous attend !

- Qu'y a-t-il de prévu ?

Un entraînement !

- Quelle bonne idée ! Quelle arme ? demanda Arthur en sortant enfin de son lit.

- En fait... je n'ai pas vraiment envie de le faire, mais je ne pense pas avoir le choix... le tir sur cible mouvante...

- Oh, sois sans crainte, Merlin, tu dois juste essayer de ne pas tomber !

- C'est plus facile à dire qu'à faire, vous n'avez qu'à tenir une lance et la jeter sur un pauvre petit serviteur qui n'a rien demandé et qui va se prendre des coups dans le dos !

- Si tu continues comme ça, tu ne vas pas te prendre que des coups que dans le dos, et ce pauvre petit serviteur dont tu parlais à l'instant, d'ailleurs je me demande bien qui cela peut être, finira tassé comme du crottin de cheval.

- Bon, très bien, je vais aller vite vous chercher votre petit-déjeuner !

Merlin sortit en courant de la chambre d'Arthur pour éviter les affaires que celui-ci lui lançait.

Plus tard, Merlin tenait une cible sur son dos, et courait pour qu'Arthur puisse s'entraîner correctement, même si ce n'était pas pour lui plaire. Guenièvre passa par là et assista à la scène, amusée.

- Arthur, tu ne devrais pas faire autant courir Merlin, le pauvre est à bout de souffle.

- Sois sans crainte, Guenièvre, il adore ça ! N'est-ce pas, Merlin ?

- Bien sûr, Altesse ! (pour lui-même) Comment pourrais-je détester ça ?

- Changement d'armes ! On passe à l'épée ! annonça alors Arthur.

- Oh, magnifique ! Maintenant, après avoir couru avec une cible de 30 kilos sur le dos, je vais me faire rouer de coups !

- Arrête d'être aussi pessimiste, Merlin, je t'assure que tu t'améliores aussi. Si tu survis à toutes ces batailles, c'est grâce à moi !

- Mais bien sûr ! Vous êtes toujours aussi arrogant, à ce que je vois !

- Que veux-tu, je n'aime pas le changement !

Plus tard, la nuit tombée, Merlin rentra chez Gaius et alla directement se coucher, oubliant au passage de lui parler de sa découverte. Il s'endormit rapidement, harassé par les entraînements d'Arthur.

Gaius et Merlin dormaient profondément dans leurs chambres respectives. Un petit clic se fit entendre, mais il ne réveilla pas les deux amis. Deux hommes entrèrent et...


colinou  (06.03.2013 à 14:22)

Chapitre 5 : L'enlèvement

Gaius et Merlin dormaient profondément dans leurs chambres respectives. Un petit clic se fit entendre, mais il ne réveilla pas les deux amis. Deux hommes entrèrent et se dirigèrent vers la salle du fond. Ils ouvrirent la porte pour y découvrir un jeune homme endormi.

L'un d'eux lui plaqua brusquement sa main sur sa bouche, le réveillant en sursaut, tandis que l'autre lui ficelait les mains. Merlin ne comprenait pas, pourquoi n'avait-il pas été réveillé ? Ces hommes avaient forcément fait du bruit à un moment ou à un autre.

Merlin tenta de crier, mais la main gantée l'en empêcha. Que se passe-t-il exactement ? Pourquoi ? Mais il avait encore l'esprit embué par le sommeil, ses réflexes étaient donc amoindris. Il réalisa alors que son seul salut était sa magie. Les hommes l'entraînaient vers la porte, dégommant tout sur leur passage. Gaius se réveilla en sursaut à cause du balai qui tombait. Il chercha la source du bruit et aperçut alors Merlin aux mains des deux hommes. Sers-toi de ta magie, Merlin ! Gaius avait réagi aussi vite que possible, mais il n'avait pas prononcé ces mots, il les avait juste pensés. Mais Merlin venait d'avoir la même idée que lui, car il vit soudain ses yeux passer du bleu à l'or. Ouf !

Mais rien ne se produisit. Les deux hommes ne s'envolèrent pas, ne bougèrent pas d'un millimètre, ils renforcèrent juste leur prise et finirent par disparaître hors des appartements de Gaius, qui les suivit tant bien que mal.

- Sonnez le tocsin !

Gaius avait crié aussi fort qu'il l'avait pu. Merlin entendit ces mots avant de se faire assommer par l'un des hommes.

Le tocsin réveilla brusquement Arthur de son sommeil, il s'habilla rapidement mais n'eut pas le temps de sortir que Gaius entrait en trombe dans ses appartements.

- Gaius ! Que faites-vous là ? Où est Merlin ?

- C'est justement pour lui que je viens, Sire ! Il vient d'être enlevé !

- Enlevé ? fit Arthur, surpris. Mais par qui ? Pourquoi ?

- Je ne saurais dire, mais je n'ai rien pu faire, c'est pour cela que le tocsin sonne. Il faut se mettre à la recherche de Merlin !

- Gaius, il fait nuit !

- Mais il s'agit de Merlin ! Je sais que vous tenez beaucoup à lui !

- C'est exact, vous avez raison. Mais nous ne verrons aucune trace de nuit, il est donc inutile de partir dès maintenant. Je vous promets que, dès que l'aube se lèvera, nous partirons.

- Partez dès que possible, je vous en prie ! Oh, et je viens avec vous !

- Gaius, sans vouloir vous vexer, vous n'êtes plus tout jeune, vous risquez de ne pas supporter les conditions extrêmes de ce voyage, vous feriez mieux de rester ici au cas où Merlin reviendrai ! Je pars avertir mes chevaliers tout de suite !

- Merci, Altesse.

Gaius sortit de la chambre, un peu soulagé, mais très inquiet tout de même. Pourquoi les pouvoirs de Merlin n'avaient-ils eu aucun effet ? Il avait pourtant essayé, et il était sûrement déjà loin à l'heure qu'il était. Merlin avait-il fait une erreur lors de ses incantations ? Mais non, il n'avait eu à prononcer aucune formule, ce qui aurait dû se passer aurait dû être instinctif, inné. Merlin était né avec la magie, elle faisait partie de lui, il savait sûrement mieux que quiconque comment l'utiliser. Gaius réalisa alors qu'il tenait encore plus à Merlin qu'il ne le pensait, il le considérait comme bien plus que son propre fils, plus qu'un frère. Et maintenant, il était aux mains de deux, voire plus, hommes ingrats et méchants, et visiblement sa magie ne servait à rien. Ces hommes étaient-ils immunisés comme le dorocha l'avait été ? Non, ce n'étaient pas des esprits... Gaius comprit alors que, sans sa magie, Merlin était perdu. Elle était son meilleur atout, et il en était privé. Il ne lui restait plus que son courage et sa force d'âme, ce qui était certes important – tout le monde savait à Camelot que Merlin avait un courage hors du commun – mais, contre plusieurs hommes, les chances de Merlin étaient quasiment nulles.


colinou  (13.03.2013 à 09:20)

Chapitre 6 : Mais que se passe-t-il ?

Merlin reprenait conscience petit à petit. La première chose qu'il ressentit fut la douleur fulgurante émanant de son crâne. Puis il se sentit balloté et en eut le mal de mer. Surtout, ne pas bouger ! Comment suis-je arrivé là, déjà ? Au fur et à mesure qu'il reprenait ses esprits, la mémoire lui revenait. La nuit... deux hommes... Gaius inquiet... Oui ! Il s'était fait surprendre par deux hommes en plein sommeil, ils l'avaient emmené de force ! Mais n'avait-il pas tenté de résister ? Si... mais sa magie n'avait eu aucun effet. Pourquoi ? Il avait pourtant senti ses pouvoirs se mettre en marche...

Il réalisa en voulant se frotter le visage qu'il ne pouvait pas bouger les mains. Elles étaient attachées ! Mais que se passe-t-il ? Il ouvrit alors les yeux, et ce qu'il vit l'effraya. Le sol était très proche de sa tête, et il défilait à toute allure. Le bruit assourdissant de sabots envahit alors son crâne endolori. Des sabots au galop ! Le ballottement qu'il avait ressenti tout à l'heure, c'était ça ! Il était couché en travers d'un cheval, juste devant la selle !

Merlin vit du coin de l’œil un homme qui avait le regard froid et un air mauvais. Il le reconnut : c'était l'un des hommes qui avait pénétré dans les appartements de Gaius ! Mais il ne se souvenait plus de quand c'était... il avait perdu la notion du temps. Heureusement, il avait eu le réflexe de ne pas bouger, l'homme ne savait donc probablement pas qu'il était réveillé. De l'autre œil, il vit 4 autres chevaux, donc 4 autres hommes. Ces hommes parlaient entre eux.

- Qu'est-ce que nous allons faire de lui ?

- Aucune idée, c'est à cette dame d'en décider.

- Exact. Vous vous souvenez de son nom ? Je l'ai oublié.

- Elle s'appelle Morgane.

Merlin n'en revenait pas. Morgane n'avait donc pas perdu de temps ! Elle avait agi le lendemain du jour où elle avait appris la véritable identité d'Emrys !

- Ah, oui, c'est vrai.

- Est-ce que vous savez ce qu'elle va en faire ?

- Je crois qu'elle a mentionné la magie... et une vengeance...

- Une vengeance ? Qu'est-ce qu'un idiot pareil pourrait lui faire ?

Merlin sentit ses poils se hérisser. Ces hommes ne le connaissaient pas, et ils le traitaient déjà du pire idiot qu'il soit !

- Un idiot pareil ? Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Ben, vous avez bien vu cette nuit, on l'a eu sans aucun mal.

- Oui, c'est vrai.

Quels crétins ! Si vous m'avez eu aussi facilement, c'est parce que ma magie n'a pas marché ! Sinon, vous seriez déjà morts, tous les cinq !

- Pourtant, d'après Morgane, c'est un magicien puissant.

- À ce qu'il paraît. Mais vous avez bien vu : il ne ferait pas de mal à une mouche.

- C'est sûr, avec ce machin que la sorcière nous a donné...

Merlin s'étonna : de quoi parlaient-ils ? Morgane avait-elle prévu quelque chose ?

- Ah oui... qu'est-ce que c'est déjà ?

- Une poupée bado, ou un truc comme ça.

- C'est une poupée vaudou, pas bado !

Alors c'est donc ça ! Morgane utilise le même moyen que moi pour me priver de mes pouvoirs ! Merlin avait vu juste : au dernier moment, Morgane s'était souvenue du moyen par lequel il l'avait privée de ses pouvoirs lors de son second règne : il avait utilisé une poupée vaudou, elle n'avait plus eu aucun pouvoir. Elle avait compris que, si elle voulait être sûre d'avoir son ancien ami, elle devait faire pareil.

Les 5 hommes continuèrent de discuter, puis ils s'arrêtèrent quand l'aube se leva. Ils s'installèrent en pleine forêt, et descendirent Merlin de cheval. Là, ils s'aperçurent qu'il était réveillé.

- Depuis quand est-tu réveillé ?

- Moi ? Ça fait un bout de temps, répondit effrontément Merlin.

Sous-effectif ou pas, il n'avait pas l'intention de se laisser faire.

- Ne vas pas croire que tu peux nous parler comme ça !

L'homme frappa Merlin au visage, lui infligeant des blessures. Si Merlin avait pu se défendre, il aurait évité ce coup bien assez vite, il faut dire qu'il avait l'habitude avec Arthur.... D'ailleurs, où est-il ? Gaius avait fait sonner le tocsin, Arthur était donc au courant de sa disparition. Était-il déjà à sa recherche ? Si Gaius n'avait pas vu ce qu'il s'était passé, le Roi aurait sûrement pensé qu'il était à la taverne... Mais, connaissant Gaius, Merlin était sûr qu'il avait déjà prévenu le Roi, et il espérait que celui-ci s'était mis en route. Merlin lui avait sauvé la vie de nombreuses fois, il espérait qu'Arthur s'en souviendrait et lui rendrait la pareille aujourd'hui, alors que les rôles étaient inversés. Mais il ne pouvait qu'espérer..


colinou  (20.03.2013 à 12:16)

Chapitre 7 : Plus important qu'on ne le croit

Arthur s'était habillé seul, et en précipitation. Il n'avait pas retrouvé le sommeil depuis que Gaius lui avait annoncé la disparition de son serviteur. En n'entendant pas sa voix habituelle le réveiller, ni ses remarques idiotes, le Roi s'était rendu compte de son importance. C'était Merlin qui le réveillait le matin, lui qui lui faisait son petit-déjeuner, lui qui l'habillait, lui qui l'aidait à se laver, à prendre des décisions difficiles, … Il lui avait souvent sauvé la vie, mais ce qu'il en savait était bien peu comparé à toutes les fois réelles où Merlin lui avait sauvé la vie grâce à sa magie. Merlin faisait tout pour son Roi. Depuis bientôt 10 ans, il partageait sa vie.

Les débuts n'avaient pas été faciles, Merlin s'était rebellé aussitôt. Mais Arthur avait perçu en Merlin quelque chose qui l'avait poussé à le laisser en vie. Il se rappela ce que Merlin lui avait dit lors de leur première rencontre : Jamais je ne pourrais être ami avec quelqu'un d'aussi crétin ! Et le Prince qu'il était lui avait alors rétorqué: Et moi, je n'aurais jamais pour ami quelqu'un d'aussi stupide ! Arthur sourit : les choses avaient bien changé depuis... Merlin était devenu son meilleur conseiller, il surpassait même Guenièvre, qui était pourtant de très bonne compagnie. Il passait toutes ses journées avec lui, et ne pas l'avoir à ses côtés dans des moments difficiles comme celui-là lui déchirait le cœur. Il devait bien l'admettre : il adorait son serviteur.

C'est pourquoi il allait tout faire pour le retrouver au plus vite. Et il était sûr que les chevaliers avec qui il partait – Gauvain, Léon, Elyan et Perceval – en feraient autant. Ils avaient partagé beaucoup de choses ensembles : ils avaient sauvé Camelot d'une armée immortelle, vaincu le dorocha, encore une fois sauvé Camelot, et bien d'autres aventures. Merlin était un véritable ami pour les 5 chevaliers. Il aurait très bien pu les abandonner, après tout il n'était qu'un serviteur... Mais il était resté aux côtés d'Arthur à chaque fois, il lui avait remonté le moral, redonné confiance en lui car il le connaissait mieux que personne.

En prenant Excalibur, Arthur eut un pincement au cœur : c'était grâce à Merlin qu'il possédait cette épée, aujourd'hui, c'était par l'intermédiaire de cette épée que son serviteur avait réussi à le persuader qu'il était vraiment destiné à être Roi de Camelot.

Arthur sortit rapidement dans la Cour. Les 5 chevaux étaient prêts, et les 4 chevaliers qui accompagnaient Arthur étaient déjà à cheval, pressés de partir. Ils affichaient une mine inquiète. Tous se posaient une même question : Pourquoi Merlin ? Qu'a-t-il fait ? Mais aucun n'avait de réponse. Le Roi monta à cheval après avoir dit au revoir à Guenièvre, qui lui avait fait promettre de ramener Merlin : elle aussi était inquiète, elle aurait bien voulu aller avec eux. Mais passer une semaine, voire plus, dans la forêt, sans se laver, ce n'était pas une place pour une Reine. Et quelqu’un devait rester pour gouverner Camelot.

Les chevaliers quittèrent Camelot au galop. Aussitôt arrivés dans la forêt, ils se mirent en quête de traces en se déployant autour des accès du château. Ils finirent par repérer les traces de 5 chevaux, dont un plus chargé que les autres. Aucun doute, c'étaient bien eux. En voyant les traces, Arthur lança son cheval au galop, suivi des autres. Oui ! Nous avons une piste ! Arthur était mort d'inquiétude pour Merlin, même s'il refusait de l'avouer. Il était trop orgueilleux pour cela. Mais les personnes qui le connaissaient savaient qu'au fond il avait grand cœur ; il était en train de le prouver aujourd'hui en se lançant à la recherche de son serviteur. De son ami.

Le meilleur ami qu'il ait jamais eu.


colinou  (27.03.2013 à 12:28)

Chapitre 8 : Souvenirs

Les cinq hommes et leur prisonnier avaient repris la route. Merlin était couché en travers du même cheval et avait toujours les mains attachées. Il avait eu l'occasion d'observer ses ravisseurs : ils étaient sûrement de bons guerriers, mais aucun n'avait ne serait-ce qu'un poil de jugeote. Ils étaient sales, avaient des manières immondes et ils sentaient mauvais. Un peu comme quand Arthur et lui revenaient d'une semaine ou plus passée dans les bois, mais en pire. Mais il avait peur, peur de ne pas s'en sortir, peur que ses amis l'aient oublié, peur de ce qui allait arriver.                                                                                                                                                                                                

Les yeux du jeune sorcier se colorèrent d'or. Même si je n'ai plus de pouvoirs, j'essayerai quand même ! Merlin était déterminé, il savait que sans sa magie il ne pourrait vaincre 5 hommes contre 1 seul. Même Arthur n'y arriverait probablement pas, pas sans son aide. D'ailleurs, où était-il à l'heure qu'il était ? À sa recherche ? Ou confortablement assis sur son trône à rendre la justice ? Quoiqu'il en soit, il avait dû se préparer seul, puisque Merlin n'était pas à Camelot. Le sorcier se demandait aussi comment allait Gaius, s'il était inquiet à son sujet. Peut-être était-il à sa recherche avec Arthur ?

Mais sa magie refusait toujours de se mettre en marche. Merlin était frustré, il ignorait où se trouvait la poupée vaudou. S'il savait où elle était, il pourrait tenter de s'en débarrasser. Voyons... elle était sûrement sur l'un des hommes qui l'avaient emmené de chez lui. Donc c'était possible, même très possible qu'elle soit quelque part sur le cheval qui le portait.

Merlin tourna la tête à gauche, puis à droite. Il ne vit pas de poupée vaudou, mais en revanche il reconnut plus ou moins l'endroit. Il y était venu il n'y a pas si longtemps.... lorsqu'il pourchassait Borden pour sauver le dernier œuf de dragon, qui était maintenant Aithusa ! Les druides l'avaient appelé par télépathie pour le guider, leur campement ne se trouvait donc sûrement pas loin.

Effectivement, en tournant un peu plus la tête, Merlin aperçut des silhouettes cachées dans les arbres. Iseldir fronça les sourcils en reconnaissant Emrys. Merlin sut alors quoi faire. À l'aide ! Il comptait sur le lien télépathique qui l'unissait aux druides. Iseldir lui répondit de la même façon. Que fais-tu là, Emrys ? Merlin jubila : le lien marchait ! Morgane ! Prévenez Arthur, dites-lui que nous allons vers l'est ! Les chevaux s'éloignaient, Merlin ne voyait plus les druides. Il espérait que le lien fonctionnait à distance et que les druides l'avaient entendu. Mais il n'obtint pas de réponse.

Les druides étaient surpris. Pourquoi Emrys - ou Merlin – était-il entravé de cette manière ? C'est alors qu'ils entendirent le message de Merlin : Morgane ! Prévenez Arthur, dites-lui que nous allons vers l'est ! Morgane, la sorcière ? Donc elle était au courant de son secret. Ce qui voulait dire qu'Emrys était en danger. Iseldir, qui était le chef des druides, choisit de faire ce qu'Emrys avait dit : rejoindre Arthur. C'était le seul moyen de le sauver. De plus, Arthur avait juré que le peuple druide serait traité avec respect, ils ne risquaient donc rien, en principe.

Les druides se mirent en route, allant dans la direction opposée, c'est à dire vers l'ouest. Ils finiraient par tomber sur Arthur : soit il était encore à Camelot, soit il suivait les traces et donc il venait vers ici. Ils espéraient qu'il était à la rechercher d’Emrys, car ils croiseraient sa route plus vite, donc ils auraient plus de chance de sauver celui qui, un jour, donnerait naissance à une légende et unifierait Albion.


colinou  (03.04.2013 à 11:29)

Chapitre 9 : Un homme averti en vaut deux

Iseldir marchait en tête du groupe depuis pas mal de temps maintenant. La nuit tombait. Enfin, au loin, ils entendirent un grondement qui s'intensifiait. Ils purent bientôt distinguer 5 silhouettes qui se dirigeaient vers eux.

En apercevant des hommes devant eux, Arthur crut un instant qu'il s'agissait des hommes qui avaient enlevé Merlin. Il ressentit une bouffée de bonheur avant de reconnaître les druides. Que font-ils là, si près de Camelot ? Arthur ralentit, imité par les autres chevaliers, puis s'approcha pour parler aux druides. Il n’avait pas l’intention de leur faire de mal, mais il restait tout de même sur ses gardes, prêt à réagir au moindre mouvement suspect.

- Que faites-vous là ? leur demanda-t-il.

- Nous venons en paix, rassurez-vous. Nous avons aperçu votre serviteur..., commença Iseldir.

- Quoi ? Vous avez vu Merlin ? Comment va-t-il ?

- Nous l'ignorons, mais il n'avait pas vraiment l'air dans son assiette. Que s'est-il passé ?

- Je ne le sais pas exactement, mais Merlin a été enlevé en pleine nuit par deux hommes.

- Pourquoi ?

- Nous l'ignorons, répondit Gauvain. Mais nous nous sommes aussitôt mis à sa recherche, Merlin est un grand ami pour nous.

C'était vrai. Au fur et à mesure qu'ils avançaient, ils se rendaient compte du rôle que Merlin jouait, pas seulement en tant que serviteur. Il leur cuisinait à manger, il nourrissait les chevaux, les faisait boire, les brossait, il laissait toujours sa place à qui la voulait près du feu. Aujourd'hui, ils devaient tout faire eux-mêmes, et ils se rendaient compte du travail que Merlin avait à faire tous les jours. Mais il n'était pas seulement excellent serviteur, il savait aussi les conseiller quand ils en avaient besoin, il leur remontait le moral, leur redonnait confiance en eux, ou au contraire il les résonnait.

- En tout cas, les hommes que nous avons vu n'étaient pas que deux, ils étaient cinq, continua Iseldir.

- Cinq ? Pour un seul homme ?

Iseldir sourit intérieurement en entendant cela. Arthur n'avait pas conscience des pouvoirs d'Emrys. Tiens, mais au fait... pourquoi ne s'en était-il pas servi ? Mieux valait garder ce détail pour soi.

- Oui, et votre serviteur était couché sur un des chevaux, les mains attachées.

- Pauvre Merlin ! fit Arthur pour lui-même. Vers où allaient-ils ?

- Vers l'est, mais ils se déplacent rapidement, vous devez faire vite si vous voulez les rattraper, dit Iseldir, suivant ce qu'Emrys lui avait dit, mais en ne parlant pas du lien télépathique.

- Merci, druides. Vous nous avez été d'une grande aide. Nous partirons dès l'aube, on ne voit plus rien à l'heure qu'il est.

- De rien. Oh, Arthur, retrouvez-le, je vous prie.

- Euh... oui, bien sûr.

Arthur était étonné de cette demande : pourquoi les druides tenaient-ils tant à ce que Merlin soit en vie ? Il choisit de ne pas leur poser la question maintenant, il serait toujours temps de les retrouver plus tard, une fois que Merlin aurait été sauvé. La nuit était presque entièrement tombée, et il fallait qu’ils montent le camp.

Arthur ressentit alors une émotion qu'il n'avait jamais ressentie avant. Ce n'était pas vraiment une émotion, plutôt de la... détresse. Elle ne faisait pas entièrement partie de lui, néanmoins. De quoi cela provient-il ? Arthur ne comprenait pas. Il pouvait ressentir cette détresse au plus profond de lui-même, et elle lui rappelait quelque chose. Une bonne chose. Une chose lointaine, qui lui manquait. Cette détresse était empreinte de douceur, mais aussi de peur et de solitude, d'espoir mais d'incertitude, de confiance. La douceur, l'espoir et la confiance dépassaient la solitude, la peur et l'incertitude.

Ce qu'Arthur avait ressenti, c'était la détresse de Merlin. Il l'ignorait, mais s'il savait ce qu'il s'était réellement passé lorsque Merlin avait été empoisonné par Nimueh, il aurait compris aussitôt. Merlin avait ressenti le désespoir d'Arthur, il l'avait aidé. Aujourd'hui, le même lien s'opérait, en sens inverse. Les deux hommes étaient tellement liés qu'ils en arrivaient presque à communiquer par la pensée. Ils partageaient les mêmes espoirs, les mêmes rêves, mais aussi les mêmes craintes, ou plutôt LA même crainte en ce moment : ne pas être retrouvé à temps.


colinou  (10.04.2013 à 11:02)

Chapitre 10 : Confrontation

Cela faisait trois jours que les gitans et leur prisonnier faisaient route vers l'est. Petit à petit, Merlin avait trouvé leurs points faibles. Aussi, lorsqu'ils s'arrêtèrent ce soir-là et qu'un homme l'empoigna pour le descendre de cheval, Merlin riposta.

- Eh, là, doucement, on est pas tous aussi rudes que toi !

- Attention à ce que tu dis, gamin, je peux te faire ce que je veux, tandis que toi tu ne peux rien faire !

- Tu crois ça ?

- Non, j'en suis sûr !

- Vas-y, essaie !

Le gitan lâcha Merlin pour se préparer à le frapper. Mais Merlin était rodé, après 7 ans à servir Arthur, aussi évita-t-il son coup en se baissant rapidement.

- Tu vois ?! triompha Merlin. Je te l'avais dit.

- Attends, tu vas voir, cette fois-ci tu ne vas pas pouvoir éviter !

L'homme frappa à nouveau, mais il n'atteignit que le vide, car Merlin s'était à nouveau baissé.

- Mais comment fais-tu, à la fin ?

- Tu veux vraiment avoir la réponse ?

- Oui, dis-la moi.

- La magie !

- Mais... tu ne peux rien faire avec la poupée vaudou !

- Détrompe-toi, elle ne me fait aucun mal !

- Vraiment ? Mais comment est-ce possible ?

- On n'est pas tous aussi faibles que Morgane !

- Ne prononce pas son nom !

Merlin montrait une assurance à toute épreuve, mais au fond il n'en menait pas large. Il n'avait fait preuve d'aucune magie, il avait juste l'habitude. Mais les cinq gitans l'avaient cru, ce soir-là il se retrouva donc le dos contre un arbre, attaché à celui-ci. Il arrivait à peine à respirer, et depuis trois jours il n’avait pas dormi. Il était trop sur ses gardes pour ça. Il serait toujours temps de se reposer après, si il en avait l’occasion.

Merlin se demandait où étaient ses amis : étaient-ils proches d'ici ? Ou bien loin, à des lieues de là ?

Ils avaient peut-être pris la mauvaise direction, après tout les druides ne l'avaient peut-être pas trouvé. Merlin commençait à en douter, vu la tournure que prenaient les choses.

 


colinou  (17.04.2013 à 11:30)

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