HypnoFanfics

Le Nom de la Rose.

Série : Merlin (2008)
Création : 05.01.2014 à 19h33
Auteur : ValentinaM 
Statut : Terminée

«  Si ce n’est pas sûr, c’est toujours peut-être et c’est là tout l’enjeu d’un destin.  » ValentinaM 

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Chapitre 15 :

 

J’étais exténuée, je n’avais même pas la force de monter Viasopourika, du coup j’étais sur le même cheval que Mordred, juste devant lui et ses bras m’encerclaient. Sans le vouloir mes yeux se fermaient constamment, ma tête basculait en avant, mais je sentais toujours la douce présence de mon cavalier. Je ne le haïssais point, j’en étais certaine. Il y avait tant de choses qui s’étaient éclaircies dans mon esprit. Sauf peut-être une, je me réveillai et m’empressai de la poser :

-Pensais-tu ce que tu m’as dit tout alors ? Juste avant que je ne fuis ?

-Non, je voulais juste te faire prendre conscience de tes pouvoirs en utilisant ta colère. Tu avais besoin de les extérioriser.

-Tu as réussi.

-C’est faux, je ne pensais pas que tu allais t’enfuir. Je t’ai mis en grand danger.

-Tu n’y es pour rien Mordred.

-Elle aurait pu te tuer.

-Tu étais là, comme toujours. » Rajoutai-je tout en grimaçant : à la fin de cette aventure je ne compterai même plus le nombre de fois où il est venu à mon secours. Je joue à la perfection mon rôle de jeune demoiselle en détresse irrésistiblement cruche.

-Je ne voulais pas que cela se passe ainsi. Je ne pensais pas que tu allais réagir de cette façon. » Je demeurai perplexe face à cette réplique. Il n’avait pas voulu que cela se passe ainsi, que devais-je entendre par là ?

-Je ne voulais pas que tu te mettes en danger.

-Embrasser un garçon c’est toujours se mettre en danger.

-S’enfuir dans la forêt n’est-ce pas plus risqué ?

-J’en doute, car tout a débuté à cause du baiser en question.

-Fuis-tu à chaque fois que tu embrasses quelqu’un ?

-Non. Heureusement pour moi aucune affreuse sorcière m’a lancée un mauvais sort pour que je fuis la personne que je viens d’embrasser.

-Alors pourquoi être partie comme une voleuse ?

-Justement parce que je t’avais volé un baiser.

-Ce n’étais pas vraiment un baisé volé.

-C’est vrai que tu as mis du tien ! » Je n’osai pas le regarder, mais je le sentais sourire.

-Dans ce cas-là tu n’es pas une voleuse, pas de raison de fuir.

-J’ai peut-être regretté ce baiser. » Je le sentais tout d’un coup se crisper, monsieur aurait-il peur ?

-Pourquoi le regretterais-tu ?

-C’était un moment de folie, qui sait ? Tu ne m’attires peut-être pas. » Il se raidit encore plus et moi je souris face à cette réaction.

-Tu te moques de moi ?

-Cela est fort probable ! » Lui répondis-je avec un sourire plein de malice tout en me retournant.

-Saleté ! » Il attrapa mon menton et s’apprêtait à m’embrasser.

-Au final non ! Tu ne m’as toujours pas dit pourquoi tu es partie je n’ai pas envie que ça recommence !

-Serait-ce du chantage ?

-Parfaitement !

-Et si je ne te réponds pas, tu ne m’embrasseras plus jamais ?

-Certainement.

-Et bien dans ce cas plusieurs choix s’offre à moi. Le premier évidemment serait de tout avouer. Le second de te voler des baisers et tant pis si je ne reçois pas ton consentement. Et le troisième d’attendre de voir si tu es capable de résister à cette tentation.

-Crois-tu que je serai incapable de te résister ?

-Oui, comme de nombreux hommes.

-Seriez-vous orgueilleuse mademoiselle ?

-Cela est un de mes nombreux défauts sir Mordred, mais je tente de le corriger.

-Ne changez pas, je vous apprécie de la sorte.

-Tu vois ! Tu ne pourras t’empêcher d’être irrésistiblement attiré par mes lèvres.

-Eliminons la troisième solution, car je suis sûre que tu me sous-estimes.

-Très bien, je l’enlève.

-Il est vrai que tu pourrais me voler des baisers.

-Mais cela serait ennuyeux à la longue.

-Et si tu t’enfuis à chaque fois, je risque vite de te retrouver morte.

-Ne reste plus que le premier choix.

-Je pourrai aussi renoncer définitivement à toi.

-Ou me répondre.

-J’ai juste eu peur.

-Peur de quoi ? » Peur de pouvoir t’aimer, peur que cela soit réciproque et en même temps d’être repoussé. Peur, car depuis le début je sais que tu es destiné à tuer Arthur et que si je dois n’en sauver qu’un ce sera lui, même si je tombe éperdument amoureuse de toi. Je sais que ton caractère ne ressemble pas à ce que j’ai lu dans les livres, mais qui sait ? Le moindre événement peut changer le monde. Le battement d’aile d’un papillon peut te faire sombrer de l’autre côté. Voilà de quoi j’ai peur.

-Il y a des choses que je ne veux pas dire Mordred.

-Alors n’en parlons plus. »

 

***

 

 -Qu’allons-nous dire aux autres pour notre retard ?

-Tu ne veux pas dire la vérité ?

-N’as-tu pas pensé qu'ils nous poseront plein de questions sur la manière dont nous avons échappé à Morgana ?

-Nous dirons que le mur s’est écroulé sur elle !

-Très drôle ! De toute façon je n’ai pas envie de contrarier on frère.

-Tu vas le contrarier si tu lui dis que nous sommes deux amants en fugue ! Il ne veut partager sa sœur !

-N’importe quoi ! Arrête de dire des bêtises !

-Ou alors tu t’es perdue dans la forêt, mais heureusement n’étant pas très loin je t’ai retrouvé !

-Tu tiens vraiment à jouer au grand chevalier qui sauve la pauvre petite demoiselle en détresse ?

-Ce rôle me va à merveille ne trouves-tu pas ?

-Si, mais ne comptes pas sur moi pour jouer la pauvre jeune fille tout le temps !

-Je sais et puis de toute façon ce n’est pas dans ce rôle-là que je te préfère.

-Dans lequel me préfères-tu ?

-La folle passionnée. » Je continuais à rire.


ValentinaM  (16.03.2014 à 16:15)

Chapitre 16:

 

C’est en arrivant au château que Mordred me réveilla, je m’étais endormie dans ses bras. Mon frère se jeta sur moi et me porta jusqu’à mon lit. J’étais toute somnolente. Il était sans doute mort d’inquiétude à cause de moi, mais je n’y prêtais guère d’attention. J’étais bien trop fatiguée pour cela. Mordred lui avait dit que je m’étais perdue dans la nuit, mais qu’il avait réussi à me retrouver. Il ne lui dit à peine merci, je crois qu’il se sentait bien trop mal pour le faire.

En me réveillant le matin je vis mon frère qui dormait sur un fauteuil juste à côté de moi. Il avait encore passé une nuit difficile par ma faute. Il ne tarda pas à ouvrir les yeux suite aux légers bruits que je venais de faire, il était toujours sur le qui-vive.

-Tout va bien Léon, je vais bien. » Lui dis-je d’un ton rassurant.

-Je ne veux plus que tu sortes Valentina.

-Pardon ?

-Tu as bien entendu.

-Tu ne pourras pas m’en empêcher, tu le sais très bien.

-C’est bien cela qui m’angoisse. Ne voudrais-tu pas arrêter de négliger le cœur de ton frère ? »Je sortis de mon lit pour l’enlacer.

-Je suis désolée de te faire autant souffrir. 

-Promet-moi de ne plus t’enfuir de la sorte ?

-Je te le promets.

-Tu le jures ?

-Je le jure.                                          

-Tu le craches ?

-Non, mais c’est trop sale ! »M’exclamai-je avec un air de dégout qui fit rire mon frère.

-Aller, repose-toi encore, car ce soir c’est la nouvelle année !

-Oh, j’avais complètement oublié le bal ! » Dis-je en m’affalant sur le lit. Il rigola, m’embrassa et partit.

 

Ma robe était d’un rouge vif, elle en imposait malgré sa simplicité. C’était une robe de style empire, elle avait un décolleté en V et sous ma poitrine des perles et des diamants y avaient été brodés. Elle aurait pu être sobre, mais sa couleur attirait l’attention. Certes ce n’était pas la belle robe blanche de mon anniversaire, mais elle restait toujours jolie et au moins j’avais l’espoir de me faire moins remarquer que la dernière fois.

Ce soir-là ce n’est pas moi qui ouvris le bal, mais Guenièvre et Arthur. Tous les deux formaient un couple charmant, moi qui étais souvent écœurée par la niaiserie de l’amour, ils réussissaient à m’attendrir.

Gauvin se présenta à moi pour me demander une danse que j’acceptai. Mordred semblait fort mécontent de cette avance, mais moi cela me faisait rire intérieurement.

-Voilà longtemps que nous ne nous étions pas vus ma chère demoiselle.

-Je vous ai manqués j’espère ?

-Pas le moins du monde.

-Toujours aussi galant à ce que je me vois.

-Je me venge. » Me susurra-t-il à l’oreille.

-Puis-je savoir de quoi ?

-De votre inclination pour Mordred.

-Ne soyez-donc pas jaloux ! J’ai peut-être une sœur cachée à vous présenter.

-Elle ne vous vaudra pas.

-C’est que vous pourriez presque être charmant !

-Pensez-vous que j’ai toujours une chance ?

-J’en suis désolée sir Gwaine, mais vous n’en avez plus aucune.

-Et bien soit. Je vous laisse avec votre cher et tendre tandis que moi je vais oublier notre amour impossible à la taverne ! » Il me fit un baisemain, me laissant tout sourire. Cependant il revint vers moi pour me murmurer ceci : « Au moins j’aurai réussi à rendre Mordred jaloux ! Adieu mademoiselle ! » . En effet Mordred bouillonnait de rage, je le sentais. Il regardait Gwaine avec haine et il ne savait plus comment se comporter avec moi, il vint tout de même me prendre la main pour danser, mais la colère continuait de couler à flot dans ses veines.

-Ne sois pas jaloux. Il te provoquait juste.

-Je ne suis pas jaloux.

-C’est faux. » Dis-je en me mordant les lèvres.

-Ça te fait rire ?

-Oui !

-Tu es vraiment infernale !

-Tu m’as dit il y a encore quelques heures que tu m’aimais avec mes défauts et que tu ne voulais pas que je change. Vois-tu je ne change pas !

-Peste ! » Je ne lui parlai plus, j’avais une envie obsessionnelle d’embrasser ses lèvres. Je me retenais, les conventions m’en empêchaient. Je restais à le regarder ainsi pendant plusieurs secondes. La valse se voulait plus entrainante, je me collais à lui, tout devenait plus intime, j’étais dans un monde à part où il n’y avait que lui et moi. Je sentais sa main droite qui me tenait fermement la taille, effectuer de légères caresses comme pour me dire « je suis là. Tu es à moi. ». Étrangement, cette possessivité ne me dérangeait pas, au contraire elle me faisait plaisir, j’avais l’impression qu’il m’aimait. Son autre main tenait la mienne, il jouait avec et je faisais de même avec la sienne. Nous nous serrions de plus en plus. J’avais terriblement besoin de lui. Nos lèvres étaient de plus en plus proches, comme je le désirai en ce moment même ! Je ne vois plus rien autour de moi, les autres dansaient-ils encore ? Que sais-je ! Je crois que ce que j’aimais chez Mordred c’est ce rapport de force qui nous a uni dès le premier jour, cette attirance pour le thanatos était tellement puissante chez moi, elle se liait tellement à l’éros que s’en était presque maladif, jamais je n’avais pu trouver quelqu’un qui m’offrait cette passion qui, je le savais, pouvait être mortelle. En effet celui qui n’aurait pas dû naitre portait peut-être toujours aussi bien son Nom. Mais il avait cette chose de tellement envoutante que je ne pouvais lutter, et puis il était doux. Terriblement doux. Ses deux personnalités m’hypnotisées. Comme il est bon de voir un de ses semblables. Quand ma bouche s’était bien trop rapprochée de la sienne, la musique se stoppa, nos deux fronts l’un contre l’autre, je ne voulais pas le laisser. Pourtant un autre cavalier m’invita et m’emporta, je restai fixer Mordred, comme si rien n’avait d’importance hormis lui. Je ne pouvais m’empêcher de le suivre du regard, lui aussi. De temps en temps cette communication visuelle se stoppait, interrompue par de dérangeants danseurs. Comme je les haïssais. Je ne pouvais déjà plus le sentir contre moi et l’on m’interdisait de voir ses prunelles bien trop claires. Après une dernière danse, je partis me servir un verre au buffet. Je l’observai de loin, une servante renversa du vin sur lui, il partit. Je ne sus pas pourquoi, mais je haïs tout de suite celle-ci, il y avait quelque chose de maléfique en elle. Etait-ce son âge mur et ses traits ridées qui lui donnaient des airs de sorcière ? Ou était-ce bel et bien son âme ? Elle me fixait de ses yeux verts et vils. Je détournais le regard, inquiète. Sans plus me poser de question j’allais voir Mordred. Il était dans ses appartements qui étaient dans le même couloir que les miens. Je frappai et entrai. Il était encore torse nu, une chemise à la main. A ma vue il se mit à me sourire. Sans plus attendre je me précipitai dans ses bras.

-J’ai eu peur. Soufflais-je.

-Pourquoi ?

-Cette servante, je ne l’ai jamais vu avant. Elle ne m’inspire pas confiance. » Il sourit face à ma remarque. Il caressait mes cheveux attachés en chignon. Moi je touchais du bout des doigts la triskèle tatouée sur son torse.

-Les servantes sont nombreuses ici, il ce peut que tu ne la connaisses pas.

-Tu as raison. » Je me détachai de lui pour mieux lui sourire. Ses lèvres me tentaient bien de trop et je m’autorisais à l’embrasser. Comme il était bon d’être avec lui. Rien qu’avec lui. Je ne voulais plus m’en détacher. Lui non plus. A ce moment, seuls mes sens me guidaient, je déraisonnai, et mon dieu, j’aimais cela ! Ce fut lui qui interrompit notre baiser.

-Nous devons y aller. On va se poser des questions sinon. » Je grognais face à cette réflexion. J’étais toujours contre lui.

-Je ne veux pas. Je suis bien trop bien près de toi.

-Moi aussi mon amour.

-Pardon ? Tu m’as appelé « mon amour » ? Je crois que je peux mourir maintenant, tout me semblera parfait !

-Je tacherai de ne plus t’appeler « mon amour » pour que tu me restes. » Je l’embrassai de nouveau, j’étais toujours irrésistiblement attirée par ses lèvres. Mais cette fois-ci se fût beaucoup plus bref et c’est moi qui me détachai de lui.

-Allons-y alors. » Nous nous tenions la main, mais dès que nous arrivâmes près de la porte nous dûmes nous les lâcher. Pendant tout le reste de la soirée nous nous observions, mais de loin, nous n’eurent pas de réelles occasions pour nous parler. Le coup de minuit fut sonné et peu de temps après je sortis de la salle comme de nombreux hôtes.

 


ValentinaM  (23.03.2014 à 00:03)

Chapitre 17 :

 

J’étais dans mon lit, décoiffée, en simple chemise de nuit et je ne trouvais pas le sommeil. J’avais beau me tourner dans tous les sens, essayer toutes les positions, compter les moutons rien n’y faisait ! Je sortis de mon lit et alluma une chandelle. Je tournais en rond. Je n’avais même pas un bouquin à lire. Une idée me vint alors. J’ouvris la porte de ma chambre discrètement, chose bien difficile, car comme tous châteaux le moindre millimètre grince et craque. Je longeai le couloir de la même façon, essayant de ne pas me prendre le pied dans un tapis ou je ne sais quel objet : une bougie ça éclaire peu. Heureusement pour moi, l’endroit vers lequel je me dirigeais n’était pas très loin. J’entrai vite et sans aucune difficulté dans une chambre.

-Que fais-tu là ? » Me murmura-t-il alors que ma bougie venait de s’éteindre.

-Je n’arrivais pas à trouver le sommeil. » Il alluma enfin une bougie, et il me laissa découvrir son visage. Je me dirigeai vers lui, il était à demi-allongé sur son lit, moi j’y montai pour l’embrasser.

-Moi non plus je n’arrivai pas à dormir. » Me susurra-t-il au creux de l’oreille. Je continuai de l’embrasser partout, pour la première fois je sentais l’amour m’envahir. Je continuais de l’embrasser, je n’arrivais pas à rassasier ma faim, nous étions deux dans ce cas. Je vis quelques bibelots bouger, je me demandais si ce n’était pas moi qui les faisais se mouvoir avec magie.

-Oui, c’est ta magie qui fait cela.

-Comment as-tu pu connaitre ma pensée ? Tu es télépathe ?

-Oui, mais pas besoin de l’être pour connaitre ta question.

-Tu m’apprendras à utiliser mes pouvoirs comme toi ?

-Je t’apprendrai tout ce que tu veux.  Il me renversa alors sous lui. Mais pour l’instant laisse-moi t’embrasser. »

Je me souviendrais toute ma vie de cette nuit-là. Le plaisir d’être avec celui qu’on aime et le sentir tellement proche au point de ne faire qu’un est certainement la plus belle chose qui soit. Comme j’aimais être dans les bras de Mordred, l’embrasser, frissonner à ses baisers chastes comme passionnées. Oui j’aimais tout cela, et encore plus : je l’aimais. J’en étais certaine. J’avais toujours cru que je reconnaîtrais l’âme sœur au premier regard, j’ai eu tort. Je l’ai pris pour un traite à l’énonciation de son nom, pour un meurtrier quand j’ai croisé ses yeux d’un bleu bien trop clair. Mais maintenant je savais que c’était lui. Ce ne pouvait être que lui. Qui d’autre aurait-pu me faire ressentir tout cela ? Me comprendre aussi bien ? Savoir à quels moments je devais exploser ou être rassurée ? Lui seul le pouvait. Aucun homme n’avait réussi à me faire flancher, je ne les aimais pas, eux non plus, je n’étais qu’un plaisir qu’ils n’eurent jamais. Je n’étais pas simple. Il me fallait cette folle passion mêlée à une délicatesse absolue et des sentiments honorables. Certes ils surent me procurer de la passion, mais elle me lassait si rapidement. Non, je sentais que cela était différent avec Mordred. Je n’étais plus un simple jeu. Tout était vrai. Cela fut tellement vrai, je cru tellement en cette histoire d’amour, à ce toujours que pour la première fois de toute son existence la lune saigna.


ValentinaM  (30.03.2014 à 19:58)

Chapitre 18 :

 

-Merde ! M’exclamai-je tout en me dégageant des bras de Mordred.

-Que se passe-t-il ? » Me demanda-t-il encore endormis.

-Il faut que je retourne dans ma chambre, le soleil se lève ! » Je me précipitai hors du lit, sans même dire au revoir à Mordred qui me le fit remarquer.

-Si mon frère l’apprend il nous coupera la tête ! N’oublie pas que je suis sa petite-sœur et que personne n’a le droit de me toucher ! » Oui mon frère avait toujours été ainsi, il était très égoïste et ne supportait pas que j’aime un autre homme hormis lui et mon père.

-Quitte à risquer ma tête j’aimerai au moins que tu m’embrasses pour me dire au revoir. » Il s’était levé et approché de moi.

-Au revoir mon preux chevalier. » Dis-je en l’embrassant chastement et me retenant de rire.

-Au revoir ma belle demoiselle. » Je partis vite tout en souriant, je savais que je n’aurai pas pu m’en aller autrement. Quand je refermai la porte derrière moi, je restai quelques secondes stoïque contre celle-ci. J’étais encore sous l’effet du bonheur qui se répandait dans tout mon sang. En retournant dans ma chambre, que je trouvais alors bien trop froide, je vis Merlin au loin, il m’ignora. Cela arrêta mon ardeur soudainement. Il fallait que je lui parle. Je partis me préparer, je ne pouvais pas me présenter en robe de nuit et pas coiffer devant lui.

J’arrivai devant les appartements de Gaïus, assez vite et sans hésitation je frappai.

-Entrez ! Ah c’est vous lady Valentina. Comment allez-vous ?

-Bonjour Gaïus je vais très bien et vous ?

-Oh, toujours la même chose vous savez… je m’apprêtais à livrer mes remèdes. Voulez-vous que je vous aide ?

-Je cherche Merlin.

-Il est dans sa chambre. Mais faites attention je crois qu’il n’est pas de très bonne humeur. » Me murmura le vieux médecin avant de s’en aller. Je toquai à la chambre de merlin, il ne répondait pas.

-Je sais que tu es là Merlin ! Répond-moi s’il te plait.

-Je ne veux pas te voir !

-Je ne veux pas me disputer avec toi. » Il ne répondait toujours pas, je me décidai alors à rentrer.

-C’est impoli.

-Je suis désolée, mais tu ne me laisses plus le choix.

-Que faisais-tu dans la chambre de Mordred ce matin ?

-Je crois que cela ne te regarde pas. » Il détournait le regard, puis mis sa tête entre ses mains, il était assis sur son lit, moi j’étais à terre, devant ses genoux.

-Je l’aime…

-Tu ne devrais pas.

-Pourquoi ? Est-ce pour cela que tu me fuis autant depuis ces derniers jours ?

-Valentina, il est mauvais. Et je suis scandalisé par le fait que tu puisses te tromper à ce point-là ! Toi qui étais la seule personne qui connaissait la vraie nature de Mordred tu te laisses complètement ensorceler !

-Je sais parfaitement ce que je fais.

-Il est destiné à tuer Arthur ! Et toi tu oses l’aimer !

-Quel mal il y a-t-il a aimé un innocent ? Il ne l’a pas encore tué et il ne le fera pas ! » Du moins c’est ce que j’espérai.

-Tu le savais donc.

-Je viens du futur Merlin, je sais tout.

-Alors pourquoi t’entêtes-tu à t’attacher à lui ?

-Je te l’ai dit : il n’a rien fait.

-Je ne pensais pas que Morgana deviendrait aussi haineuse, qu’elle allait vouloir la mort de son frère. Au contraire je l’appréciais et c’est pour cela que je l’ai guéri un jour où elle agonisait, pourtant je connaissais son destin…

-Merlin, le destin change parfois… Je ne crois pas être ici pour visiter les lieux ! Je suis là pour faire quelque chose ! Je ne sais pas exactement quoi et je n’ai pas la prétention de dire que je vais sauver Arthur de sa malédiction, mais je ferai tout pour qu’elle ne s’accomplisse pas !

-Alors cesse de l’aimer !

-Je ne peux pas. » Nous restâmes sans rien dire pendant quelques secondes, quand soudain me vient une idée.

-Je vais te raconter une histoire ! » Sous son air dubitatif je lui saisis les mains et commença.

-Othello était un homme amoureux d’une jeune femme nommée Desdémone. Son père fou de rage que sa fille se marie avec cet homme-là lui murmura « Aie, l’œil sur elle More, apprends à la surveiller. Elle a trompé son père, elle peut aussi te tromper. » Cette simple parole fut comme un vers qui mangea l’esprit -pourtant sain- d’Othello. Ce fut l’élément déclencheur, celui qui remit tout en cause. Et quand Iago, un jaloux et intriguant, lui fit croire qu’elle le trompait cette phrase lui revint toujours en tête, et ce à un tel point qu’il en devint assez fou pour la tuer. Ce n’est que par la suite qu’il se rendit compte qu’il avait été manipulé et qu’il avait causé sa propre perte. Le destin d’Arthur c’est cette petite phrase qui te trotte dans la tête Merlin et tu verras c’est elle qui le conduira à sa mort. Ignore-là, ne te laisse pas ronger, fait ce qui te semble juste et tout ira pour le mieux. »

 

Je sortais de la pièce en laissant Merlin perplexe. J’espérais seulement qu’il puisse réfléchir à cela. Moi-même j’étais perdue, j’avais peur de ne pas l’avoir convaincu et que notre amitié ne revienne pas. En effet, je ne voulais pas perdre l’amitié de Merlin, mais j’étais prête à le faire si c’était pour conserver l’amour que je portais à Mordred.

Alors que j’étais perdue dans mes pensées et que je déambulais dans le château sans but précis on m’attrapa par la manche.

-Te voilà enfin je te cherchais partout !

-Tout d’abord : bonjour Léon.

-Ne faisons pas acte de politesse, dépêche-toi de te préparer l’entrainement va commencer.

-A vos ordres mon seigneur ! » M’écriais-je plus ou moins ironiquement. Je savais qu’il s’inquiétait et qu’il voulait à tout prix que je me perfectionne à l’épée, mais ce ton autoritaire me dérangeait. Je partis donc me préparer comme il me l’avait ordonné, mais ce fut avec une attitude boudeuse que je vins rejoindre les chevaliers. De plus nous étions dehors et je commençais déjà à avoir froid. « Vas-tu tenter de me tuer à nouveau ? » me demanda Mordred, mais cela m’effraya il n’avait pas bougé ses lèvres et sa voix résonnait dans ma tête « N’ai pas peur, ce n’est que moi. » Instinctivement je lui répondis de la même façon, même si cela m’était totalement inconnu. « Je n’ai pas peur, tu m’as juste surprise. Mais non, je ne compte pas te tuer, du moins pas pour aujourd’hui ! » Il ne répliqua pas, mais un sourire entendu s’affichait sur son visage. Merlin venait d’arriver, il nous observait, mais je crois qu’il ne m’en voulait plus. Il semblait avoir réfléchi à ce que je lui avais dit. Il n’avait surement pas trouvé de réponse exacte, mais j’espérai qu’il se soit remis en cause. Bien sûr je ne savais pertinemment qu’il n’allait pas faire ami-ami avec Mordred, mais si j’avais réussi à le convaincre que tout n’était pas écrit j’en serai plus qu’heureuse.

Je pris mon épée et me plaça devant Gwaine, quand Arthur me dit avec malice :

-Non, je préférerai que tu te battes contre Mordred.

-Mais Gwaine me doit une revanche !

-Plus tard. N’oublie pas que la vengeance est un plat qui se mange froid ! Et puis ton entrainement sera réellement complet quand tu battras Perceval.

-Pardon ? M’exclamais-je. Cela n’est pas possible ! C’est un géant ! » Se fut devant mon air outré et ma spontanéité que les chevaliers se moquèrent de moi, Mordred compris. Il s’était posté derrière-moi, et comme à l’instant je l’entendis me dire « A ce moment-là j’aurai vraiment de quoi avoir peur pour ma vie. »


ValentinaM  (06.04.2014 à 20:24)

Chapitre 19 :

 

Pendant de nombreuses semaines j’assistais à l’entrainement, je sentais une réelle progression. J’étais beaucoup plus vive et mon endurance avait augmenté. Mais ce que je préférai c’était me battre avec Mordred, de nombreux soirs nous nous rejoignîmes, il m’apprenait à me battre à l’épée comme personne ne l’avait fait avant moi. Arthur m’aurait certainement mieux appris, mais Mordred savait me contrôler quand je me laissais emporter par mes sentiments, chose qui arrivait souvent. Maintes fois mes pouvoirs m’en faisaient voir de toutes les couleurs. Je peinais à les maitriser, ils étaient trop puissants pour moi. Si Mordred n’avait pas été là, jamais je n’aurai pu les contrôler à ce point. Je crois que je serais vite tombée dans une force obscure s’il n’était pas à mes côtés.

Heureusement il était toujours là pour me protéger. Moi qui avais toujours été une grande fille sachant se débrouiller seule je me retrouvais complètement désorientée par ce cadeau, il faut l’avouer, empoisonné. J’adorai mes pouvoirs, mais je me méfiais de la sensation de puissance qu’il me donnait. Je la savais dangereuse, et je ne voulais pas finir comme Morgana.

Ce soir-là j’étais dans la chambre de Mordred nous discutions de tout et de rien, mais surtout de magie. Merlin me parlais derechef, nous faisions comme si rien ne c’était passé. Enfin nous nous baladions à nouveau pour trouver les plantes aux noms insolites que lui demandait Gaïus. Mais nous ne parlions presque jamais de magie, du moins pas une seule fois nous n’évoquions la mienne. L’important était que tout était redevenu comme avant et que nous ne ressentions plus aucune gêne. Même Merlin avait fait des efforts pour tolérer Mordred , certes je ne pouvais lui demander d’être son ami, mais il s’en méfiait moins. Chose, vous pouvez me croire, qui était bien extraordinaire.

J’étais exténuée, ma journée avait été bien remplie. Entre mon entrainement avec Arthur et celui avec Mordred je n’en pouvais plus. Je m’étais faite mal à la cheville. Mordred en preux chevalier ne tarda pas à le remarquer.

-Assis-toi que je regarde ta cheville.

-Ce n’est rien, ça sera passé demain.

-Montre-moi. » Je m’assis donc sur son lit tout lui montrant bien ma désapprobation. Il souleva délicatement ma robe rouge pale, comme d’habitude il était d’une douceur extrême et j’en frissonnais, il enleva ma chaussure droite et eut une grimace.

-Qu’il y a-t-il ? » Je regardais et je compris pourquoi il faisait cette mimique d’incompréhension.

-Tu es une… druide.

-Non ce n’est pas ce que tu crois. » Lui dis-je tout en me rechaussant et me levant pour aller vers la fenêtre.

-Pourquoi as-tu une triskèle tatouée sur ton pied alors ? »Je me mordais les lèvres, je ne lui avais toujours pas dit la vérité.

-J’ai fait ce tatouage pour mes dix-huit ans contre l’avis de ma mère.

-Pardon ? Peux-tu être plus claire je ne comprends rien.

-Moi non plus je n’y comprends rien. Soupirai-je. Je ne suis pas Valentina, la sœur de sir Léon. Enfin si je le suis, mais dans un monde futur, enfin je n’en sais rien. Je m’appelle bien Valentina, mon frère Léon, mais il n’est pas chevalier c’est un futur avocat. Et moi je suis en quatrième année de médecine, j’étais une élève brillante, sautant une classe, ayant une mention très bien à mon bac… bref la fille parfaite pour mes parents, ils étaient fiers de moi comme de Léon. Mais un jour alors que je me promenais en forêt avec Viasopourika, je rencontrai un clochard, un mendiant –rajoutais-je me doutant qu’il ne connaissait pas ce mot- je ne sais plus trop ce qu’il m’a racontée, mais il m’a fait peur, je suis partie au grand galop sur la fange glissante, là je me suis retrouvée face à des bandits sortis tout droit d’un livre et je me suis réveillée ici.

-C’est quoi toute cette histoire.                                    

-Je n’en sais rien. J’osais enfin me retourner et le regarder droit dans les yeux. Je ne mens pas une seule seconde, je ne veux pas une seule seconde usurper sa place, mais j’ai l’impression que je suis elle ou plutôt qu’elle est moi. Je ne sais pas si elle est une simple ancêtre ou si je suis sa réincarnation, mais quelque chose nous lie. Ce collier nous nous le transmettons de génération en génération, et Valentina la vraie sœur de Léon a le même ! Nous vivons dans le même endroit, l’autre jour quand je me suis enfuie, si je suis rentrée dans ce château c’est parce que je croyais que j’étais enfin rentrée chez moi ! Dans mon monde, que j’étais enfin au XXIème siècle ! Oh je suis désolée, j’aurai du tout te dire plus…

-Le XXIème siècle…

-Oui je dois avoir une dizaine de siècle en moins que toi… » Soufflais-je d’un rire triste. Je ne comprenais pas sa réaction, ce n’était qu’un détail contrairement au reste.

-Tu sais tout.

-Pardon ?

-Tu dois tout connaitre de l’histoire du roi Arthur.

-Ce n’est qu’une légende… Personne n’y croit vraiment… lui dis-je à contre cœur.

-Pourquoi ? Arthur est un grand roi… Seule la magie a pu te faire venir ici ! Et puis j’ai tellement foi en Arthur que tu ne peux pas ignorer tout cela, la magie doit être autorisée dans ton monde…

-Mordred… la magie n’existe pas dans mon monde… Arthur est une légende que l’on retrouve dans des contes, mais personne ne croit qu’il a existé…

-La magie n’existe pas ? Il réfléchissait. Je croyais pourtant qu’Arthur ne serait pas aveuglé au point de ne jamais la tolérer… » Il était extrêmement déçu par ma réponse, Merlin n’était pas le seul à croire en Arthur quand il était question de magie.

-Disons qu’on ne lui a pas laissé le temps d’accomplir son destin… Lui répondis-je tout en baissant les yeux, savant parfaitement que cela était de sa faute.

-Que s’est-il passé ?

-Je ne peux pas te le dire.

-Pourquoi gardes-tu cela pour toi ? » J’étais dans une situation des plus embarrassantes, je ne voulais pas lui mentir et je savais que je ne pouvais rien lui révéler. J’avais bien trop peur des conséquences d’un tel acte.

-Je ne peux rien révéler, j’ai trop peur que cela change les choses.

-Mais n’es-tu pas là pour les changer ? Je continuais à baisser les yeux, néanmoins je sentais la présence de Mordred aller vers moi.

-Je suis là pour les changer, je ferais tout pour qu’Arthur accomplisse son destin, mais à toi je ne peux rien te dire.

-Je n’ai pas eu un très bon rôle dans cette légende ? N’est-ce pas ? » Je n’osais même pas lui répondre.

-Réponds-moi Valentina… C’est pour cela que tu me haïssais tant à notre rencontre, tu me jugeais par rapport à mes actes passés qui ne le sont pas encore à cette heure. » Je voulais m’enfuir, je commençais à faire un pas vers la porte quand Mordred m’attrapa le poignet gauche. A ce moment-là je me blottis contre lui et murmura ceci : « je veux juste que la légende mente. »


ValentinaM  (13.04.2014 à 12:47)

Chapitre 20 :

 

Il y avait la servante aux yeux verts, Anna me semble-t-il, celle qui avait renversé du vin sur Mordred au nouvel an. Elle avait ce rire sadique qui me glaçait les sangs, sa bouche grande ouverte laissant voir ses dents pourries, présageant une mauvaise haleine. Ses mains, avec ses longues griffes me faisaient mal, mon bras saignait sous leurs emprises, mais cela lui faisait plaisir. Elle continuait de rire, toujours le même son cristallin qui résonnait dans mes oreilles. De temps en temps elle ne me retenait plus, mais je restais fixée au sol, incapable de bouger. Elle murmurait alors ses réjouissances « Je t’ai eu . » « Tu as échoué. » « Emrys aussi. ». Je ne comprenais rien, je devais m’en aller au plus vite fuir cette sorcière. Moi je n’avais rien demandé, je voulais juste rentrer chez moi, revoir mes parents. Ce n’est pas moi qui vais changer la face du monde. Pourquoi moi ? Je ne suis qu’une jeune fille sans problème. « Papa ? Maman ? Etes-vous là ? » Le château est si vide sans vous. Que faites-vous ? Les fantômes me font peur. Ils font trop de bruit. Pourquoi crient-ils aussi fort ? En quoi ai-je échoué ? Papa ! Maman ! Venez à mon secours ! Oh non ! Vous ne les aurez pas cette fois-ci ! Trop tard ! Non je ne vous crois pas ! Cela ne se peut ! Je ne vous fuirais pas cette fois-ci. Je vous ferai face jusqu’à ce que mort sans suive s’il le faut. Mais je sauverai mon père. Valentina ! Valentina ! Que fais-tu ? ne vois-tu pas que ces brigands te veulent du mal ! Fuie, ils auront ta peau sinon ! Tu as déjà si peu de chance de survivre. Imagine donc toutes les tortures qu’ils t’infligeront ! Aller cours ! Ne te retourne pas ! Non ne tourne pas vers moi tes yeux pleins d’azur et d’étoiles, je ne veux te voir t’endormir dans un rêve sans fin ! Cours ! Fuie ! Je ne veux plus réparer tes erreurs ! Moi je veux vivre au XXIème siècle ! Charge-toi de la vie d’Arthur ! C’est une tâche trop lourde pour moi ! Allez cours ! Ne te retourne pas ! Bien, continue ainsi, Viasopourika est là prête à être montée. Oui, tu vas les semer. Ils sont derrière toi, mais tu vas les perdre j’en suis sûre, voilà c’est bientôt fait ! Aller, ne me force pas à prendre ta place. Je te vois enfin au loin, tu es si jolie petite Valentina. Plus qu’un tout petit effort et les chevaliers te sauveront, comme ça je n’aurai plus rien à faire à Camelot et je resterai dans mon monde. Attention Valentina ! La fange est glissante ! Par pitié ne tombe pas ! Je t’en supplie ne me fais pas cela !

-Valentina ! Valentina !

-Non !

-Valentina ! Ce n’est qu’un cauchemar…

-Je ne veux pas prendre sa place, je veux retourner chez moi et puis il y a la servante, Anna elle me veut du mal j’en suis sûre ! C’est elle qui cause tous ses malheurs….

-Valentina

-Je ne suis pas Valentina !

-Valentina ! Réveille-toi !

-Je ne veux plus être Valentina. »


ValentinaM  (20.04.2014 à 18:49)

Chapitre 21 :

 

Toute la nuit j’avais déliré. Je m’étais tout d’abord endormie dans la chambre de Mordred, chose qui n’était déjà pas censée arriver, puis je m’étais mise à faire des cauchemars. Mes révélations de la veille m’avaient bouleversée. Tout m’était revenu en bloc et je me rendais à nouveau compte que je n’étais certainement pas ici pour papillonner avec un chevalier.

Quand Anna, la servante que je détestais tant entra dans la chambre de Mordred je crus la tuer. Je venais à peine de sortir de mes cauchemars, ce n’était pas pour à nouveau voir son visage hideux.

-Mademoiselle a bien dormi ? Me dit-elle sournoisement.

-Lady Valentina a été souffrante toute la nuit, je n’ai pas osé la réveiller pour l’emmener dans ses appartements. » Mordred venait de me défendre et je lui en étais très reconnaissante. Tout le monde se doutait au château que nous nous apprécions bien, mais personne ne savait que nous dormions souvent ensemble. Cela aurait été mal vu, surtout de la part de mon frère qui nous aurait empêché de nous voir je pense. Enfin peut-être pas, mais il ne serait pas resté les bras croisés. Il était protecteur, et une jeune fille qui n’est plus vierge au moyen-âge ne peut espérer faire un beau mariage si son premier amant la quitte. Je crois qu’il se moquait que je batifole avec Mordred, mais une réputation se perd vite et les conséquences qui s’en suivent sont souvent irréparables. 

-Dois-je demander au médecin de la cour de venir vous ausculter ?

-Merci. Cela ira. Ce n’était qu’une fièvre passagère.

-Si mademoiselle et monsieur n’ont plus rien à me demander, permettez-moi de me retirer. 

-Je la hais ! As-tu vu la façon dont elle me traite ? Criais-je presque quand elle fut enfin partit.

-Elle est juste grossière.

-Non, elle est sournoise ! « Mademoiselle a-t-elle bien dormi ? » j’aime tellement ce genre de sous-entendu ! Et moi ? Est-ce que je lui demande si elle a bien dormi avec son amant cette nuit ! »Il rigola devant cette dernière réflexion.

-Ça te fait rire ? Ce n’est pas drôle ! Je te jure qu’on coure à notre perte avec cette maudite servante ! » Cela m’agaça tellement que je partis dans ma chambre sans aucune discrétion, on m’avait peut-être vu, mais je m’en moquais. Et puis j’étais habillée de ma robe de la veille, ce n’est pas comme si j’étais en chemise de nuit ! Que ce monde pouvait m’énerver ! Je pouvais à peine me retrouver avec un homme sans avoir la moindre remarque ! Et dire qu’avant j’étais dans un mouvement féministe !

Je me dépêchai de prendre un bain que ma servante m’avait préparée en mon absence. Elle avait le don d’être gentille et discrète. Jamais elle ne m’avait posée de question.

Une fois habillée je m’en allai me promener, je voulais faire une balade dans la campagne environnante. Ce ne fut sans compter sur mon frère.

-Que fais-tu Valentina ?

-Je vais me balader.

-Nous avons entrainement, va te changer.

-Laisse-moi prendre l’air ! » Je partis en courant, j’entendais au loin mon frère qui me criait « Valentina ! » Mais malgré ses efforts il ne me rattrapa pas. Non pas que j’avais plus d’endurance que lui, mais parce que j’usais de magie pour qu’il rencontre de nombreux obstacles.


ValentinaM  (27.04.2014 à 11:34)

Chapitre 22 :

 

Quand les rayons du soleil commencèrent à disparaitre et que celui-ci n’était plus entier, je me décidai à rentrer. Mon après-midi c’était bien passé, aucun événement imprévu n’était arrivé et personne ne vint me déranger. Je m’étais retrouvée enfin seule, cela faisait déjà de longues semaines que ça ne m’était pas arrivé. Depuis ce nouvel an j’étais toujours en présence d’autrui. Cela m’était impossible de faire la moindre balade sans qu’il y eut Mordred, Léon, Arthur ou encore d’autres chevaliers. Certes, je m’amusais toujours beaucoup, surtout quand j’étais avec Gwaine ou Merlin. Arthur nous reprochait de parler beaucoup trop, jamais nous ne nous arrêtions, cela nous faisait bien trop rire. Surtout quand nous le taquinions, un jour nous entendîmes son ventre grogner, monsieur avez faim et disait que Merlin était un « bien piètre servant, qu’il n’était même pas capable de lui donner un petit-déjeuner potable. »

- Sire. C’est pour votre santé, vous avez pris de l’embonpoint depuis quelque temps.  Répliqua Merlin devant tout le monde à son roi, mais surtout à son ami. Arthur n’eut même pas le temps de lui répondre que je me mis à aider Merlin.

-Merlin a raison, vous commencez à avoir de la bedaine.

-As-tu décidé de te liguer contre moi Valentina ? Entre tes bavardages incessants avec Gwaine et tes remarques encourageants Merlin à dire des sottises ! » Il n’était pas vraiment sérieux en disant cela, je le voyais se retenir de sourire.

-Je ne me ligue point contre vous mon roi. Au contraire je vous dis que vous avez grossi, cela pourrait être néfaste pour votre santé. »

 

Cela était un souvenir très amusant tout comme d’autres.  Mais aujourd’hui j’avais eu besoin d’être seul, et tant pis si mon frère s’inquiétait ou si je courais un quelconque danger. Quand j’arrivais enfin dans l’enceinte du château j’entendis mon frère parler à Arthur. Je me cachais derrière un mur pour écouter leur conversation.

-Il faut envoyer une patrouille. Ce n’est pas normal qu’elle ne soit pas rentrée.

-Léon, je te jure d’en envoyer une si elle n’est pas là dans une heure. Mais calme-toi je suis sure qu’elle va revenir saine et sauve. Elle est d’une nature fougueuse, tu ne peux pas toujours la contrôler.

-Je le sais. Mais il ne me reste qu’elle. Et puis je la trouve tellement changée.

-Elle a vu vos parents se faire tuer, cela laisse des traces Léon.

-Je le sais, mais il n’y a pas que cela…

-Oui, elle est amoureuse de Mordred. » Il resta silencieux face à cette dernière remarque d’Arthur, celui-ci le remarqua.

-Mordred est quelqu’un de bien, il ne lui fera aucun mal.

-En es-tu certain ? Il était proche de Morgana et nous savons très bien qu’il a vécu chez les druides. Qui nous dit qu’il ne nous manipule pas ? Et qu’il ne veut pas lui apporter Valentina en l’embobinant comme il le fait maintenant. Nous savons qu’elle la veut morte et Mordred est un bon moyen d’arriver à ses fins.

-Je crois que Mordred a assez prouvé sa loyauté.  Il ne lui fera aucun mal, sois en sûr. » C’est à ce moment-là que je décidai de sortir de ma cachette pour aller à la rencontre de mon frère et d’Arthur en faisant comme si je n’avais rien entendu. Ce fut le roi qui me vit en premier et me fit un grand sourire.

 -Tu vois je te l’avais bien dit Léon qu’il ne fallait pas s’inquiéter. »

 

[…]

 

Alors que je ne demandais que de la solitude et que je dînais tranquillement dans ma chambre Léon vint le rejoindre.

-Je crois que nous devons parler.

-Parler de quoi ? dis-je dédaigneusement tout en continuant à couper ma pomme en petits morceaux.

-De Mordred. Cette conversation avait à peine commencé qu’elle m’était déjà désagréable.

-Il n’y a rien à dire sur Modred.

-Tu te trompes, je me méfie de lui.

-Tu t’en méfies, car tu as peur qu’il prenne ta place dans mon cœur, or cela n’arrivera jamais, tu es mon frère.

-Ce n’est pas cela qui me fait le plus peur. Anna m’a confié t’avoir vu dans la chambre, pire même, dans le lit de Mordred ce matin.

-Elle a raison. Mais elle a malencontreusement oublié de mentionner que j’avais mes habits de la veille. Je n’étais pas en chemise de nuit ou pire toute nue. Cela te suffit-il comme réponse ?

-Que faisais-tu là-bas ?

-Hier soir j’ai longuement discuté avec Mordred, je me suis endormie dans sa chambre, il n’a pas osé me réveiller et n’a pas pu, car j’avais de la fièvre et j’hallucinais.

-Pourquoi n’a-t-il pas appelé Gaius ?

-Peut-être pour que tu ne sois pas prévenu par la même occasion et que tu évites de lui faire un procès. Je suis grande Léon ! Je sais que tout cela part d’une bonne attention, mais c’est étouffant !

-J’ai peur pour toi. Tu es amoureuse et aveuglée. Tu dois te rendre compte que si tu fais un mauvais pas avec Mordred et que l’on vient à s’en rendre compte tu seras perdue aux yeux de tous.

-Tant que je suis avec lui, je n’ai que faire du regard d’autrui et des règles de bienséance.

-C’est bien cela le problème. Sera-t-il toujours là ?

-Je n’en doute pas.

-Pourtant c’est toi qui le trouvais mauvais au début de votre rencontre. Tu as essayé de le tuer  Valentina.

-Je me suis trompée.

-Tu peux encore te tromper. J’ai peut-être tort, mais préserve toi Valentina. Je sais que cela est injuste, mais un homme peut papillonner sans que cela ne pose de problème, ce n’est pas le cas d’une femme. Tu finiras seule et désapprouvée par tous si tu ne sais te tenir avec Mordred.

-Je le sais Léon. Je fais attention à cela. Mais si tu ne t’inquiètes que pour ma réputation, ne te fais aucun soucis, je me préserve.

-Il y a autre chose.

-Quoi au juste ?

-Mordred a toujours été proche de Morgana, quand il était jeune. C’est en partie elle qui l’a sauvé des mains d’Uther.

-Je le sais aussi.

-Sais-tu qu’il a été élevé par des druides et qu’il emploie certainement la magie même si Arthur refuse de l’avouer ?

-Oui.

-Ne réfutes-tu pas cela ?

-Je ne sais pas si Mordred est un sorcier, mais je pense que la magie n’est pas mauvaise, elle est neutre et seul le cœur des hommes l’emploient de façon bénéfique ou non.

-Et si Mordred tentait de t’attirer dans les griffes de Morgana ?

-Il est dévoué à Arthur et il pense que Morgana est rongée par la haine. Il ne ressent plus que de la pitié pour cet être, jamais il ne ferait cela.

-Soit. Si tu le penses, je suis plus ou moins rassuré. Mais n’oublie pas de garder un œil ouvert. » Il commençait enfin à sortir, quand il se retourna soudainement. « Et aussi Valentina, ton avis à propos de la magie, garde le pour toi. Je ne voudrai pas que l’on te fasse pendre pour ce que tu penses.

-J’avais assez confiance en toi pour te donner mon point de vue. Mais jamais je ne l’afficherai ouvertement, je connais trop bien les risques encourus. »


ValentinaM  (04.05.2014 à 20:24)

Chapitre 23 :

 

Mordred m’aimait, j’en étais sûre. Jamais cela aurait pu me traverser l’esprit qu’il me manipulait pour me livrer à Morgana. Et puis Léon n’était pas au courant que nous l’avions fuie tous les deux la veille du nouvel an. Je ne lui en voulais pas de se méfier de mon tendre amant, du moins pas de trop. Je comprenais qu’il avait peur pour moi et qu’en tant que frère il ne voulait pas me voir souffrir. Cela partait au contraire d’une bonne attention.

Le lendemain je fus invitée par Arthur et Guenièvre à manger en leur compagnie comme tous ses plus fidèles chevaliers. Arthur pour m’embêter m’avait dit « Vous n’êtes pas un chevalier, vous n’êtes qu’une femme, mais je vous ai invitées tout de même, car j’ai peur que Guenièvre s’ennuie sans vous. » J’avais l’habitude des remarques machistes d’Arthur et elles me faisaient toujours sourire. Je m’étais donc préparée à manger avec eux, et quand l’heure du dîner arriva je me tenais prête. Mordred me regardait toujours amoureusement. Souvent nous nous amusions à nous frôler, à nous tenir la main sous la table, à nous embrasser derrière les murs, tout se faisait en cachette, et je crois que cela m’amusait beaucoup. C’était tellement agréable de lui voler un baisé que mes lèvres attendaient impatiemment depuis des heures. Et alors que j’en demandais toujours plus entendre les pas d’un garde ou d’une servante et devoir partir. Il en allait de même le soir quand je le rejoignais dans sa chambre ou inversement. Nous nous parlions pendant des heures et sans aucune retenue. Mordred était une personne peu loquace avec autrui, mais quand nous étions ensemble nos discussions étaient toujours tardives. Nous nous imaginions à la fin de la guerre, une fois la magie autorisée,  que ferions-nous alors ? Rester à Camelot ou partir chez les druides ?  Je devais avouer que vivre avec les druides m’attirait énormément. J’avais soif de connaissances et de paix intérieure et j’avais l’impression que seuls eux pouvaient me la donner. Je m’imaginais heureuse avec mon druide aux yeux bien trop clairs, nous vivions en paix et simplement. Ma vie de princesse ne me manquait pas le moins du monde, les robes et les bals non plus. Je vivais alors et j’étais libre comme jamais je ne l’avais été.

Il était juste en face de moi, et nous jouons à nous regarder. Le but était de ne pas lâcher le regard, celui qui le détournait en premier avait perdu. Je crois que nous étions aussi bon l’un que l’autre à ce jeu. Aucun de nous ne perdait s’il n’y avait pas d’interruption extérieure. Ce soir-là le charme fut rompu à cause d’Anna qui me posa une question, je dus lui répondre sèchement car Mordred me dit par télépathie « Arrête de croire que cette servante est responsable de tous tes maux. Je suis juste plus fort que toi, c’est tout.» « N’importe quoi ! Et puis je l’aime pas cette servante ! » « C’est étrange, je ne l’avais pas remarqué. ».

La soirée se passait à merveille. Nous étions déjà rendus au plat de résistance, Arthur avait levé un toast à « Mordred mon jeune et prometteur chevalier et à mademoiselle Valentina dont la présence est toujours agréable. » J’avais rougi à cela, je savais que ce n’était pas pour rien qu’Arthur avait levé un toast pour nous deux. Il voulait que notre relation s’officialise. Mais je crois que ce ne fut pas le cas de tout le monde. A partir de ce moment-là je me sentis extrêmement mal. J’avais des flash-back, ceux dont on ne veut pas. Valentina se faisait couper un doigt. Sa tête posée sur un plateau, les yeux toujours exorbités. Mon père ou le sien, hurlant son désespoir. Cet être dont j’ignorais toujours le nom rigolant. Anna venait de retirer sa main et je me sentis à nouveau bien. « Tu vas bien ? » me demanda à nouveau Mordred par télépathie. Je n’eus même pas le temps de lui répondre, qu’Anna me servit un verre et mes visions me reprirent : j’étais au sol, trainée  par un cheval fou au galop, les pierres, les ronces, les troncs me frappaient à vive allure, déchirant mes vêtements d’homme, mais aussi toute ma peau et mes membres, mon crâne se prenait de grands coups, plus d’une fois je faillis tomber dans les pommes et j’aurai préféré ne plus avoir conscience de rien tant la douleur que je ressentais était grande. Jamais je n’eus cru que l’on pouvait ressentir une telle souffrance. Quand le cheval s’arrêta enfin, je pensais alors qu’une épée tranchante allait me couper la gorge.  « Elle fait moins la maline la petite comtesse ! » je pleurais, tous mes membres tremblaient sous la douleur, je saignais de partout, ma peau avait pris une odeur de terre et de sel.  Et il faut avouer que, sous la torture, la raison et la fierté s’évanouissent aussi vite que la vie d’un éphémère. Je ne pensais qu’à la mort et elle était mon seul espoir. « Elle le fera encore moins quand tous mes hommes lui seront passés dessus ! » « Non pas cela ! Je vous en supplie ! Tout sauf cela. » Mon désespoir était tel que j’en venais à supplier cet ennemi dont j’ignorais le nom, mais qui hanterait ma tombe jusqu’à la fin des temps.  « Aujourd’hui il n’y aura pas de chevalier servant pour vous aider ! Personne ne peut venir à votre aide ! Faites de cette putain ce que bon vous semble ! »  « Non ! Par pitié, tuez- moi ! Mais arrêtez de me torturer de la sorte ! Je vous l’implore ! »

Au loin j’entendais le rire d’une femme, ce rire cristallin que NOUS détestions temps.

-C’est vous ! C’est à cause de vous  que tout ceci est arrivé ! Je vais vous tuer comme vous l’avez tuée ! » Sans plus penser à autre chose je pris l’épée de mon voisin et je menaçais Anna avec.

-Pourquoi me faites-vous revivre cela ! Je vous hais !

-Lâche cette épée Valentina.

-Non Léon je vais la tuer. Elle n’a pas le droit de me faire cela.

-Je ne vous ai rien fait mademoiselle.

-Vous utilisez la magie pour que tous ses affreux souvenirs me reviennent à la mémoire !

-Si j’ose mademoiselle, jamais je n’ai fait usage de magie. Je ne suis qu’une simple servante.

-Vous mentez !

-Valentina, arrête-toi !

-Valentina, je vous en supplie lâchez cette épée sinon je vais devoir utiliser la force.

-Je n’ai que faire de vos gardes et vos chevaliers sire Arthur. » Il dut faire un signe car je fis soudainement attrapé par Perceval et Gwaine, mais sous l’emprise de la colère envers cette sorcière qui prenait un malin plaisir à me torturer avec les images affreuses de ma mort j’utilisai la magie. Une force aussi puissante qu’irrésistible me saisit et d’un geste violent les deux chevaliers furent envoyés de l’autre côté de la pièce sans aucun effort de ma part. Je saisis l’épée la plus proche de moi pour l’enfoncer dans le gouffre béant de cette créature malfaisante, j’y parvins. Mais je ne reçus aucun soulagement, la peine m’envahit, j’étais à genou en train de pleurer. On m’emmena dans les cachots, je ne me débattais pas, j’étais perdue. J’avais utilisé mes pouvoirs contre des chevaliers, j’avais tué une servante qui ne m’avait certainement rien fait, j’étais devenue folle, j’avais franchis le pas en trop.


ValentinaM  (11.05.2014 à 19:24)

Chapitre 24 :

 

La nuit même Mordred vint me trouver au cachot, je ne voulais pas le voir, j’avais trop honte.

-Regarde-moi Valentina. »  Je continuais à lui tourner le dos.

-Arthur va certainement te condamner… à mort.

-Il a raison. Je suis une meurtrière.

-Tu étais possédée.

-Oui. Par mes démons. Seule la mort pourra m’exorciser.

-Alors c’est ainsi que tu voulais changer les choses ? En mourant ?

-Je ne pensais pas sombrer dans la folie.

-Tu n’es pas folle.

-On dirait que tu ne m’as pas vu tuer cette servante. J’ai nourri une haine injustifiée à son encontre et je l’ai tuée, comme j’ai voulu le faire avec toi.

-Tu ne mérites pas la mort pour cela !

-Je suis folle ! Le comprends-tu ?

-Tu ne l’es pas ! Je peux t’assurer que tu es bien plus sage que tu ne le penses. Personne n’aurait pu  être aussi forte que toi. Comment penses-tu que je réagirai si j’arrivai dans un autre monde ? Qu’en plus de cela j’avais une mission de la plus haute importance à accomplir ? Et pour conclure que je revivais chaque nuit la mort de mes parents et celle de mon ancêtre se faisant torturer et à qui j’ai pris la place ?

-Qui te dit que ce n’est pas ma folie qui me fait croire cela ? Que je n’ai pas inventé cette stupide histoire ?  Et même imaginons que tout cela soit réel, que non, je ne suis pas entièrement envahis par la démence, Arthur aurait raison de prendre cette décision.

-Tu peux le supplier.

-Je veux en finir.

-Cette sentence est injuste ! Tu as besoin d’être entourée.

-J’ai usé de magie et tué quelqu’un, il est normal que je meurs. Serai-je pendue ou brulée ?

-Je ne te laisserai pas mourir. Nous allons nous enfuir.

-Non.

-Je ne te laisserai pas le choix. »

 

Non, le choix Mordred ne me l’a pas laissé. Il m’a endormie comme il venait de le faire avec les gardes et il m’emmena au loin. J’entendais le tocsin sonner malgré que je sois à moitié dans de noirs songes. Arthur nous poursuivait et j’entendais Mordred qui tentait de me rassurer en me disant qu’il me sauverait,  qu’il ne le laisserait pas me tuer. Pourtant moi je ne voulais plus que cela. Je voulais définitivement en finir. J’avais gouté au sang et je n’avais pas apprécié.

 

 

Chapitre 25 :

 

Je me réveillais enfin. Nous étions toujours en train de galoper et Mordred m’encerclait de ses bras.

-Où allons-nous ? Lui demandai-je. Depuis quand chevauchons-nous ?

-Tu as dormi longtemps, assez pour qu’Arthur ne pense plus à nous chercher et nous allons là où la magie peut s’utiliser librement.

-Que c’est-il passé ?

-Arthur nous a poursuivis. J’ai cru que j’allais te perdre.

-Tu aurais dû me laisser mourir.

-Il t’en veut, car tu as utilisé de la magie.

-Il faut avouer que je ne l’ai pas utilisé à bon escient.

-Ce n’était plus toi. Il aurait dû le comprendre.

-Arthur n’a eu que de mauvais exemples de magie sous ses yeux, comment aurais-tu voulu qu’il réagisse ? Bravo lady Valentina, vous avez commis un meurtre et vous utilisez la magie pour envoyer valser mes chevaliers !

-Il n’en demeure pas moins qu’il refusera à jamais d’autoriser la magie. Nous sommes condamnés à cause de nos dons.

-Et que vas-tu faire ? Revenir en arrière et m’empêcher de tuer Anna ?

-Non. Nous allons voir Morgana. » Me dit-il sérieusement, alors que moi je déglutissais.

-Pardon ?

-Je veux enfin pouvoir vivre en paix avec toi.

-Bien sur j’avais oublié : « si vis pacem parra bellum ! »

-Ce qui veut dire ?

-Qui veut la paix, prépare la guerre.

-La guerre a déjà commencé.

- Eloignons-nous en alors ! Partons rejoindre les druides et vivons loin de tout cela !

-Je ne peux pas. La magie doit revenir et ce n’est pas Arthur qui le fera. Je te promets qu’après tout cela, nous vivrons tous les deux en paix, loin de tout tumulte et nous serons heureux.

-Penses-tu vraiment que nous y parviendrons ? » Lui demandais-je. J’étais hésitante. Et s’il avait raison ? Si Arthur n’était pas destiné à unir Albion ? Si c’était en allant du côté de Morgana que je pouvais changer les choses. Après tout Mordred avait raison, j’avais été possédée quand j’avais fait cela. Je ne méritais pas la peine de mort et puis me condamner et nous traquer de la sorte car nous nous étions enfuis était vraiment injuste. J’osais rajouter la chose suivante : Mordred n’était pas une mauvaise personne contrairement à ce que disait les livres, j’avais appris que les livres ne disaient pas toujours la vérité : ils pouvaient se tromper au sujet d’Arthur.

 -Oui. Ensemble, tout est possible.

-Mais Morgana veut ma mort !

-Elle ne te tuera pas si tu te rallies à ses côtés. Tu es une sorcière trop importante pour qu’elle veuille se passer de toi. Et puis je t’aime de trop pour la laisser te faire le moindre mal. » Tout en me disant cela il m’embrassait dans le cou, mais je restais muette, je réfléchissais à tout cela. J’aimais passionnément Mordred et même si cela ne me paraissait pas être la décision la plus sage, j’étais prête à la suivre au bout du monde et pour n’importe quelle raison.

-Me suis-tu ? » Ma décision n’était pas raisonnable, je le savais, mais je ne me sentais pas le courage de lui dire non, de le quitter. Je l’aimais plus que tout et quitte à être encore en vie autant l’être avec lui. C’est pour cela que je lui répondis : « oui ».


ValentinaM  (18.05.2014 à 20:52)

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