HypnoFanfics

Le Nom de la Rose.

Série : Merlin (2008)
Création : 05.01.2014 à 19h33
Auteur : ValentinaM 
Statut : Terminée

«  Si ce n’est pas sûr, c’est toujours peut-être et c’est là tout l’enjeu d’un destin.  » ValentinaM 

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Chapitre 26  :

 

La nuit arriva, nous installâmes un camp de fortune. Mordred s’était vite endormi, mais moi je n’y arrivais pas. Je réfléchissais bien de trop.  Morgana était une ennemie, Mordred était destiné à tuer Arthur et je me préparai à les rejoindre alors que mon unique but était de sauver Arthur et la magie. Certes Arthur avait été injuste avec moi et encore, je comprenais sa décision. J’avais été mauvaise, certainement ensorcelée par mes souvenirs, mais j’avais fait le mal autour de moi. Comment aurai-je réagis à sa place ? La personne aurait été enfermée au cachot, cela est certain, mais de là à la condamner à mort ? Je ne sais pas. Je n’avais eu aucun procès, aucun moyen de justifier mes actes, cela n’était pas normal. Mais en même temps ce n’était pas son comportement ordinaire, il m’aurait fait un procès avant de me passer la corde au cou. Ne serait-ce pas Mordred qui a mal interprété les choses ? Je le connais. Il a si peur de ne jamais pouvoir utiliser sa magie légalement. Ma condamnation rime avec celle de la magie pour lui. Pourtant aller voir Morgana ne résoudra rien.

Pendant de longues heures je réfléchissais ainsi. Je ne trouvais pas le moindre instant de sommeil, car j’avais enfin pris ma décision et personne ne pouvait me résoudre à la changer, ni même Mordred. J’avais  trouvé ce qui me semblait juste et peu m’importe si cela ne convenait pas à tout le monde, je devais  être en accord avec moi-même. J’observais Mordred, je craignais sa réaction et sa colère. Il avait l’air si doux quand il dormait. Je ne pouvais m’empêcher de lui caresser tendrement les cheveux. Avoir fait tout cela pour moi, m’aimer autant et moi qui était presque prête à le trahir, à nous trahir. Mais il le fallait. Morgana était une personne envahie par la haine et la rancœur. Elle avait fait couler tant de sang. Elle m’avait tant fait souffrir, je pouvais encore accepter son pardon, mais jamais je me soumettrai à sa violence. Mordred ouvrit ses yeux clairs sur moi, il me vit pleurer. Sans plus attendre il me prit ma main qui caressait ses cheveux pour l’embrasser, puis il se leva et me serra dans ses bras.

« -Tout ceci sera bientôt finit. Je te le promets.

-Je sais.

-Arrête de pleurer mon amour.

-M’appelleras-tu toujours mon amour quand je te dirai que je ne te suivrai pas voir Morgana ? » Il ne se détacha pas de moi, mais je sentis ses membres se raidir. Je décidais de continuer.  « Je ne veux pas partir voir Morgana, je ne veux pas rejoindre son camps.

-Et moi je ne veux pas te quitter. Mais nous devons l’aider à restaurer la magie.

-Je ne l’aiderai pas. » Le pire arriva, il se détacha de moi, en colère.

« -Je ne l’aiderai pas Mordred. » Répétai-je comme si cela me donnait plus de force.

« -Que veux-tu faire alors ? Rester les bras croisés à attendre que les choses changent ? Je croyais que tu voulais  vivre dans un monde fait de magie où on ne fait pas de grande purge pour un oui et pour un non.

-C’est ce que je veux.

-Alors seule Morgana peut nous aider.

-Non, ce n’est pas la seule. Arthur le peut.

-Il te hait car tu as utilisé la magie !                               

-Il ne me hait pas ! Il a eu peur et quiconque de normal aurait réagis de la même façon. Je suis sûre qu’il n’aurait pas essayé de me tuer si nous ne nous étions pas enfuis !

-Et que comptes-tu faire ? Retourner à Camelot et l’aider à battre Morgana ?

-Oui.

-Il te tuera.

-Peu m’importe. J’aurai fait ce que j’avais à faire.

-Ce que tu as à faire dans ce monde c’est aidé le retour de la magie.

-Non. C’est sauvé Arthur des griffes de Morgana.

-Prouver ta loyauté à quelqu’un qui ne le mérite ne mènera la magie à rien. Tu me dégoûtes.

-Je t’en supplie Mordred ! Retournons à Camelot et excusons-nous ! Les choses changeront et Arthur saura nous pardonner. » J’étais à genou devant lui en train de pleurer, lui était debout, le regard fier et droit, il n’allait pas changer de décision. Il aimait trop la magie et la blessure qu’Arthur lui avait faite était bien trop profonde pour qu’il change d’opinion.

« -Non.

-Je t’en prie Mordred ! Ne me laisse pas seule ! S’il te plait, je ne pourrai jamais  faire cela sans toi. J’ai tant besoin de toi ! Ne part pas.

-Jamais je ne retournerai à Camelot tant qu’Arthur sera vivant.

-Morgana est faite de haine, elle ne nous apportera rien. Elle détruira tout avec sa magie c’est toi-même qui me le disait !

-J’ai eu tort. A Dieu Valentina.

-Non ! Mordred ! Ne me laisse pas seule ! Arthur est destiné à restaurer la magie ! C’est parce que tu l’as tué dans la légende qu’elle n’existe pas dans mon monde ! C’est pour cela que je te haïssais tant ! Tu es celui qui n’aurait jamais dû naitre, car c’est toi qui a condamné la magie pour toujours… et c’est toi qui me condamnera aussi…» Il ne m’entendait plus. Il était déjà parti au grand galop. Rompant en même temps notre lien télépathique.

Moi j’étais seule, recroquevillée sur le sol, en  pleurant à la mort mon désespoir. Jamais je ne crus pouvoir être aussi triste. L’amour de ma vie venait de me quitter et le faussé nous séparant était maintenant bien trop grand pour que nous puissions un jour nous retrouver. Mordred s’en était allé, comme si de rien était. Me laissant comme seuls souvenirs sa froideur et son dégout pour moi. Ma mission ne me réconfortait pas le moins de monde. J’avais été juste, peut-être sage, mais je venais de perdre la chose la plus importante à mes yeux pour quelque chose qui me concernait à peine, moi, la femme du XXIème siècle. La vie d’Arthur, le retour de la magie, en quoi cela pouvait m’intéresser ? En verrai-je les conséquences quand je retournerai dans le monde moderne ? Je n’en savais rien, mais je comprenais que je venais de perdre Mordred à jamais pour que la magie vive enfin et qu’Arthur réalise sa destinée. J’avais certainement fait le bon choix, j’avais été sage, mais c’était si douloureux. Mon cœur était meurtri pour toujours. Je ne pouvais que ressasser les paroles de mon frère : « sera-t-il toujours là ? ». Non, il avait disparu dans les abysses de la haine alors que moi je ne demandais que son amour.


ValentinaM  (25.05.2014 à 19:48)

Chapitre 27 :

 

Au bout de longues heures à pleurer, hurler ma solitude à la forêt sans que personne ne vienne me prendre dans ses bras pour me rassurer, sans qu’il ne revienne, alors que je savais qu’il pouvait sentir toute la douleur que j’endurai, je m’endormis. Oh, non, ce ne fut pas un sommeil réparateur, je souffrais peut-être même plus qu’en vrai. Je vivais mes adieux comme si j’étais dans la réalité. Je pleurais à chaude larmes, mais personne ne venait. J’avais élu domicile dans le gouffre béant de la solitude et de la névrose. Et puis toujours le même rire cristallin…

« -J’ai eu tort Merlin ? Demanda mon roi  à son serviteur.

-Nous avons tous eu tort. Qui l’aurait cru ? Anna n’était que Morgana, même Valentina n’avait pas deviné cela.

-J’ai voulu la condamner  à mort, je l’ai poursuivie avec un entêtement sans borne. Je n’avais pas une seule bonne raison. Juste par peur de la magie, de ce qu’elle venait de commettre. J’aurai dû me douter qu’elle était incapable de faire cela sans qu’il y ait une raison ! J’ai été un parfait idiot ! » A ce moment précis j’aurai souhaité entendre le rire enfantin de Merlin suivit de paroles souriantes et moqueuses telles que : « Vous avez raison Arthur, vous n’êtes qu’un idiot ! ». Mais la situation était bien trop grave et Merlin n’osait répondre quoi que ce soit.

 « -Valentina est une personne juste, elle se rendra peut-être compte de votre erreur.

-Elle est certainement sage, mais Mordred l’influencera. Jamais il ne pardonnera d’avoir touché à un seul de ses cheveux. Elle le suivra.

-Sauf s’ils apprennent que c’était un piège de Morgana.

-Elle fera tout pour les manipuler. Elle veut Mordred, c’est un sorcier puissant. Pour ce qui est de Valentina elle en fera ce dont elle voudra. Elle l’acceptera peut-être dans ses rangs, mais vu la haine qu’elle lui voue j’en doute.

-Elle ne lui fera aucun mal. Mordred ne l’acceptera pas.

-Dans ce cas, nous allons nous retrouver face à un trio de sorciers aux pouvoirs immenses lors de la bataille finale à Camlann. »

 

C’est à ce moment-là que je me réveillai. Je savais que je n’avais pas rêvé. Arthur ne m’en voulait plus au contraire. Et puis je n’étais pas folle ! Je m’étais faite avoir par Morgana ! Elle s’était déguisée en vieille servante pour mieux me manipuler. J’avais raison de dire que nous courions à nôtre perte avec elle ! Comment n’y avais-je pas pensé plus tôt ? Cela me paraissait tellement évident à présent ! Je devais prévenir Mordred et le faire revenir à la raison. Non, je ne pouvais plus. Il était trop tard. Morgana allait me tuer avant. Elle n’avait rien à obtenir de moi. A la rigueur je l’aurai rejoint de mon plein grès elle ne m’aurait rien fait : j’étais une magicienne et me perdre c’était perdre Mordred, or elle aimait encore trop ce dernier pour accomplir un tel acte. Je devais retourner à Camelot ou peut-être à Camlann ? Je ne savais pas quand la bataille allait se déclarer, mais cela sera dans un futur proche. Sans plus attendre, je me levais, mes jambes étaient tremblantes, comme la fois où je m’étais faite agressée -le jour de mon anniversaire- et où Mordred m’avait guéri, mais cette fois-ci il ne fut pas là pour m’aider à marcher les jours suivants. Je devais me débrouiller seule, il ne m’était d’aucune utilité. Au contraire sa pensée me blessait au plus haut point. Je continuais de marcher, le plus rapidement que possible, ce qui était bien difficile vu mon état physique et morale. Chaque partie de mon corps tremblait, il était impossible de maitriser entièrement mes membres. On aurait dit que j’étais atteinte de la maladie de Parkinson. Etais-ce dû aux épreuves physique ou morale ? Sans doute les deux, car l’une reflétait l’autre. Quand j’osai me regarder dans l’eau d’un ruisseau, je vis ma silhouette amaigris, ma robe de soirée déchirée, pleine de sang et de terre. Mes joues étaient couvertes de boue, mes yeux enflés par les larmes, mes lèvres sèches et crevassées et mes cheveux emmêlés par diverses branches et herbes. Je ne ressemblais plus à la comtesse d’autrefois, celle pleine d’élégance et de grâce. J’étais fatiguée et hideuse. Peut-être avais-je gardé des traces de ma beauté d’antan ? Mon cœur lui n’était plus le même. Je ne pensais qu’à ma mission : retrouver Arthur et le sauver. Si je réussissais à m’en sortir après cette bataille et que je restais dans ce monde, je décidai d’accomplir ce que je désirai tant avant : vivre avec les druides. Certes, je ne retrouverai jamais l’amour que j’avais pour Mordred, j’en étais certaine, nous étions faits l’un pour l’autre, mais peut-être arriverai-je à retrouver la paix intérieure que je cherchais désespérément. Non, à ce moment-là je ne pensais pas à Jane Austen qui se moquait des héroïnes naïves croyant en l’Unique Amour.


ValentinaM  (01.06.2014 à 22:01)

Chapitre 28

De nombreux jours je marchais ainsi. Je rêvais souvent de Camelot et parfois j’avais accès à la vérité grâce à un quelconque don. Ils étaient en marche pour Camlann, la grande bataille allait avoir lieu dans quelques heures et Merlin  n’était pas là au plus grand désespoir d’Arthur. Il avait prétexté être allé chercher des herbes pour Gaïus, mais je savais qu’il tentait de récupérer ses pouvoirs dans l’antre de cristal, Morgana les lui avait volés. Moi je continuais à faire route. Par chance j’avais trouvé un cheval, ou plutôt j’avais réussi à dérober un cheval tout comme quelques vêtements d’homme qui étaient bien trop grands pour ma maigre carrure. Mais au moins je me sentais un peu plus propre, même si mon état ne s’était guère amélioré depuis ma déchirante séparation avec Mordred.

Le soir-même j’arrivai devant les tentes de mon ami le roi Arthur, je ne parvins pas à me faufiler jusqu’à la sienne, deux chevaliers m’interceptèrent, leurs épées sous ma gorge je leur dis « Je viens demander audience à Arthur Pendragon. Je viens en tant qu’ami. » ils m’amenèrent jusqu’à lui. J’entrais timidement dans sa tente, redoutant sa réaction, les deux chevaliers toujours derrière moi, prêts à intervenir si les choses tournaient mal.  Arthur me vit et lâcha ses papiers.

« -Valentina… » Il ne savait pas ce que je venais faire ici.

« -Je suis désolée Arthur…

-Tu viens donc en amie ?

-Oui. Je suis navrée que les choses se soient déroulées ainsi, si je pouvais changer leur cours je le ferai…

-Tu n’as pas à être désolée… j’ai eu tort de te condamner ainsi. J’aurai dû me douter que tu ne pouvais pas te comporter de la sorte sans que cela cache quelque chose…

-Arthur, j’ai tué ce que vous pensiez être vôtre servante devant vous, qui donc n’aurait pas réagis de la sorte ? Il est normal que vous m’ayez enfermée.

-Je n’avais pas à te traquer telle une bête sauvage quand  tu t’es enfuie avec Mordred, j’étais aveuglé par le fait que tu puisses utiliser ta magie à mon encontre.

-M’autorisez-vous alors à vivre même si je suis une sorcière ?

-Oui, lady Valentina, cela est ce qu’il y a de plus normal.

-Arthur ! Si vous saviez à quel point je suis heureuse de vous entendre dire que vous acceptez ma magie ! Jamais je n’ai douté  de vous ! » Sans plus tarder j’enlaçais ce roi en qui j’avais tant confiance.

« -Vous n’avez jamais douté ? Me demanda-t-il tout en se reculant légèrement.

-Presque jamais. Répondis-je tout en lui souriant.

-Ne souris pas ainsi ! Je crois voir Merlin ! » Quand il le mentionna je vis que son visage s’assombrir, il avait plus que besoin de son ami dans ce moment charnière de l’histoire.

« -Merlin reviendra plus tôt que vous ne le pensez.

-J’espère que tu as raison. J’aurai tant aimé qu’il soit là.

-N’en faites pas trop Arthur ! Je risquerai de lui répéter et il vous ressortira vos paroles quand vous en auriez le  moins envie !

-Tu as raison Valentina ! Ce piètre serviteur les utiliserait contre moi ! » Je lui avais redonné un léger sourire, pourtant il se retourna à nouveau gravement vers moi.

« -Où est Mordred ?  Je me pinçais les lèvres et ne répondais pas.

-Tu l’as donc quitté pour me rejoindre ?

-Je ne pouvais pas vous trahir. Je ne pouvais pas rejoindre Morgana et sa haine dévastatrice, même par amour pour Mordred.

-Quitter celui que tu aimes plus que tout pour m’être loyal alors que je ne le mérite pas, cela je t’en serai à jamais reconnaissant. » J’avais envie de pleurer face aux mots d’Arthur, ils me touchaient en plein cœur. 

« -J’ai foi en vous Arthur. Je crois à un monde nouveau avec vous. Vous allez réaliser de grande chose et je veux vous y aider, même si cela demande de faire la chose la plus dure au monde.

-Tu es certainement la personne la plus juste que je connaisse.

-Valentina ? » Je me retournai et vit mon frère, en moins d’une seconde il m’enlaça et je me mis à pleurer, il devait me soutenir, je serais tombée à terre sinon.  Il m’emmena dans sa tente et me fit un brin de toilette, j’étais poisseuse et méconnaissable. Je ne parlais pas ou peu, mais lui était là pour me rassurer, il me disait qu’il était fier de moi. Que jamais il n’avait espéré que je revienne vers lui s’il fallait quitter Mordred, il avait eu si peur que je tombe dans les griffes de Morgana.

« -Je suis déjà tombée dedans. J’aurai dû me rendre compte plus tôt qu’Anna n’était rien d’autre que cette prêtresse.

-Tu aurais pu te rallier à elle.

-J’ai failli le faire.

-Tu as été si forte.

-J’ai décidé d’être juste. Arthur a eu une réaction humaine en me condamnant et Mordred aussi, en voulant me sauver mais il a tort : Morgana ne connait plus que la haine et il ne trouvera jamais la paix avec ce sentiment.

-Être juste demande souvent d’être fort. Peu de gens osent regarder les choses en face quand il s’agit de personnes qu’ils aiment, moins encore prennent la décision de s’en faire des ennemis pour suivre ce qui leur semble correct. »

Je me suis endormie dans le bras de mon frère et pour une fois je bénéficiais d’un sommeil reposant.


ValentinaM  (08.06.2014 à 22:32)

Chapitre 29 :

 

Quand je me réveillai l’aube n’avait pas encore pointé. C’est Arthur qui nous avait fait nous lever.

« -Ils vont nous prendre à revers. » Nous avait-il dit. Mon frère était déjà prêt à combattre, moi non. Je commençais à chercher ce dont j’avais besoin pour me préparer pour la bataille quand j’entendis la voix de Léon.

« -Que fais-tu ?

-Cela se voit je me prépare tout comme toi !

-Ne me dit pas que tu veux aller combattre ?

-Si t’as envie je ne te le dirai pas, mais…

-Je te l’interdis.

-J’ai reçu le même entrainement que celui des chevaliers pendant de nombreuses semaines. J’irai sur le champ.

-Arthur, interdit lui je t’en prie !

-Valentina a raison, elle a suivi le même sort que tous les chevaliers. Je ne l’oblige pas à aller combattre, mais je ne l’en empêcherai pas non plus. Je crois que je lui dois bien cela.

-Merci Arthur.

-Soit prudente et n’oublie pas que je n’ai toujours pas eu l’occasion de te voir battre Gauvin.

-Vous me verrez le faire une fois cette guerre finie. Je puis vous l’assurer. »

 

La bataille commença, je n’eux pas peur, je savais ce que je devais faire. Pendant de longues minutes je combattis sans répit, les saxons et guerriers de Morgana nous dominaient. J’attendais un miracle, je souhaitais qu’Emrys arrive enfin. J’espérai tellement qu’il ait fini sa quête et qu’il ait retrouvé ses pouvoirs lâchement volés par une des créatures de Morgana. Comme je pouvais comprendre son désespoir : il n’était plus rien sans eux. Moi-même je me serai sentie vulnérable en cette journée si funeste s’ils ne m’avaient pas accompagnée : j’utilisais ma magie, et cela me sauva de nombreuses mauvaises postures. Pourtant je pressentais que la bataille n’était pas gagnée d’avance. Si une bataille était gagnée d’avance les futurs perdants ne refuseraient-ils pas d’aller vers une mort certaine ? Mais l’honneur, ce que nous croyons juste nous donneraient peut-être la volonté ? Cette volonté de se sacrifier au nom de nos valeurs, ne pas flancher quoi qu’il en soit, même si cela est des plus douloureux.  Cela reste utopique, il n’y a que trop peu d’hommes d’honneur, la plupart n’ont ni la force ni le courage d’oser émettre un NON lorsque leur confort est compromis. Encore moins ont l’intelligence de manipuler le machiavélique pour le conduire à sa fin.

Et la bataille continuait son cours. De l’autre côté de la Terre des hommes devaient dormir en paix, ne se doutant de rien, ne savant pas qu’il y a un endroit où l’on se bat. Et mes parents le savent-ils que je risque ma vie ? S’inquiètent-ils pour moi ? Où est-ce que j’ai disparu de leur mémoire aussi facilement que l’on chasse la poussière ? Que de questions ! Même sur un champ de bataille je ne peux m’empêcher de réfléchir ! Pourtant l’heure n’est plus à cogiter. Un jeune dragon  blanc apparu au loin. La bête appartenait à Morgana, je le savais. En revanche j’avais oublié son nom. Merlin me l’avait dit lors d’une promenade, mais impossible de m’en rappeler. Dès lors je m’étais dit qu’il aurait pu trouver plus simple ! Je me souvins aussi qu’il m’avait raconté le jour de sa venue, c’était grâce à lui que la petite dragonne était née. Ironie du sort elle s’est retournée contre son camp pour rejoindre Morgana. Il m’avait aussi dit qu’elle ne pouvait pas lui parler, il avait tenté un jour de le faire lorsqu’il s’était retrouvé en face d’elle. Impossible. Ce jour-là, je l’ai appris bien plus tard, Mordred avait sauvé la vie d’Arthur en plantant une dague dans le ventre de Morgana. C’est grâce à ce jour-là que Mordred est devenu chevalier. C’est ce jour-là qu’il avait choisi son camp. Mais il avait fait comme la jeune dragonne : il s’en était allé rejoindre Morgana. Tous les deux avaient pourtant une chance dans leur mépris : ils étaient les seules êtres que la prêtresse affectionnait.

Un dragon contre notre camp : voilà ce qu’il nous faisait face. Et moi qui ne voyais plus Arthur en plus ! La prophétie ment peut-être : qui sait s’il n’est pas destiné à mourir sous le feu de cette créature ?  Pourtant mes frayeurs furent vaines : Merlin. Sous ses traits de vieil homme je le reconnu. Il me semblait même que ce n’était pas la première fois que je le voyais sous cette apparence. Mon cœur était à nouveau bercé d’un fin espoir : le feu ne tuerait pas Arthur.  J’étais heureuse de le voir, nous étions sauvés. En un rien de temps les guerriers de Morgana battirent en retraite. A ce moment-là je me suis même dit que ce n’était pas aujourd’hui que Mordred aurait la peau d’Arthur. Jamais il ne pourrait l’avoir avec un sorcier aussi puissant que Merlin, cela était impossible. Pourtant nous étions bel et bien à Camlann.


ValentinaM  (15.06.2014 à 19:32)

Chapitre 30 :

 

J’errai sur le champ de bataille, la puanteur commençait déjà à régner : le sang et la mort s’imprégnaient petit à petit. Le feu encore chatoyant me montrait un spectacle désolant. Les ennemis il en restait peu. Et tout en constatant ce désastre je m’efforçais de mon mieux à soigner les blessés avec l’aide de ma magie. Pourtant ce n'était pas ces visions morbides qui hantaient mes pensées. Mordred, allongé, mort, voilà ce qui me préoccupait le plus. J’essayais de ne pas avoir cette image en tête : un corps sans ve, dont le regard serait encore plus vide et froid que le dernier qu'il m'a offert. Je ne voulais pas le quitter sur une dispute, cela ne devait pas se passer ainsi. Nous étions faits l’un pour l’autre et je ne pouvais vivre sans lui. Et quand je reviendrai dans mon monde ? Comment ferai-je ? Il m’était maintenant inenvisageable de revenir au XXIème siècle, même si ma mission fut parfaitement accomplie. Jamais je ne pourrai vivre normalement, continuer mes études. Il fallait que je reste à tout prix. Quitte à me morfondre sur sa tombe jusqu’à ce que l’on creuse la mienne. L’idée d’une séparation si brutale m’était inconcevable. Revenir, comme si cela n’était qu’un rêve et garder les blessures dont je ne pourrai jamais parler sans me faire envoyer à l’hôpital psychiatrique. Cette expérience devait-elle me rendre folle dans tous les cas de figure ? Peut-être que oui. Ce sorcier voulait-il me tester ? Ou me faire payer mon orgueil ? Que sais-je. La réflexion ne me fut pas permise guère plus longtemps. A quelques mètres de là, alors que je m’occupais d’un chevalier blessé, j’entendis des coups d’épées. Qui donc pouvait encore oser nous défier ? Je relevais la tête et sans même réfléchir je me mis à courir vers Arthur mon épée dégainée, prête à tuer la personne qui le combattait. Sans plus réfléchir je m’interposais entre Arthur et… Mordred. Oui, qui donc hormis Mordred aurait osé nous défier en si mauvaise posture ? Mais il ne put atteindre Arthur : je m'étais interposée à temps. Soudainement j'avais enfin compris pourquoi ce maudit sorcier m'avait envoyée dans ce monde. Ce n'était pas pour tester mon orgueil ou me rendre folle. S'il m'avait envoyée à Camlot c'était pour la raison la plus logique, mais en même temps si importante qu'on ne peut imaginer avoir les épaules pour la porter. Pourtant je le savais, je l'ai toujours su, m'envoyer dans cette légende était bien trop grave pour que ce ne soit qu'une visite culturelle. J'étais là pour une raison bien précise : sauver la vie d'Arthur. Oui j'avais sauvé la vie d'Arthur. Oui je m'étais interposée entre Arthur et Mordred. Oui j'avais fait cela. Je l'avais si bien fait qu'aucun des deux ne m'avait vu venir et que Mordred ne se rendit pas tout de suite compte qu'il avait changé de cible, que le coup mortel qu'il destinait à ce grand roi ce fut moi qui le reçus. Tout ceci se passa en une fraction de secondes et déjà mes membres se crispaient, je peinais à respirer, il retira soudainement son épée, comme s'il n'avait pas voulu l'enfoncer dans mon ventre, comme ci la retirer aller me redonner vie. Mais cela ne changea rien, je m’effondrai à terre de la même façon. Mais contre toute attente il me rattrapa.

«-Je ne voulais pas Valentina, ce n’est pas toi que je voulais toucher !

-Je le sais.

-Valentina pardonne-moi. Je ne suis qu’un idiot. » Il me touchait les cheveux, m’embrasait mon front, mais cela ne m'empêchaient pas de partir. Et puis je me mis à penser à ce poème de Baudelaire que je lui avais fait apprendre. Je lui murmurai d’une voix tremblante ces vers :

- « Avons-nous donc commis une action étrange ?

Explique, si tu peux, mon trouble et mon effroi:

Je frissonne de peur quand tu me dis: 'Mon ange!'

Et cependant je sens ma bouche aller vers toi.

Ne me regarde pas ainsi, toi, ma pensée!

Toi que j'aime à jamais, ma sœur d'élection,

Quand même tu serais une embûche dressée

Et le commencement de ma perdition!». Je l’embrassais alors, je sentais mon dernier souffle proche et il ne sut me répondre que cela :

-« Tourne vers moi tes yeux pleins d’azur et d’étoiles

Pour un de ces regards charmants, baume divin,

Des plaisirs plus obscurs je lèverai les voiles,

Et je t’endormirai dans un rêve sans fin ! » C’est à ce moment que mes paupières se fermèrent, je sentais une dernière fois le souffle et les larmes de Mordred.


ValentinaM  (22.06.2014 à 21:40)

Epilogue :


 

Sur la fange glissante une jeune femme habillée d’un jean, d’un chemisier blanc et d’une veste en velours venait de tomber. Son cheval avait glissé et elle était allongée, comme endormie. Un vieillard se tenait à ses côtés, tentant de la réanimer. Il y parvint : ses paupières se soulevèrent doucement, mais le bleu du ciel l’éblouissait et la jeune Valentina eut des difficultés à ouvrir les yeux. Quand elle réussit enfin elle eut un immense sourire en voyant le vieillard. Elle ne savait pas très bien si elle était morte ou non, si elle hallucinait ou si elle était revenue au XXIème siècle, mais elle lui sourit : elle avait reconnu un vieil ami. « Merlin » chuchota-t-elle délicatement. Elle se leva tout aussi facilement, comme si elle était dans un rêve, le vieux monsieur l’aida en lui tenant la main. Lui aussi souriait.

« -Ai-je réussi ? Lui demanda-t-elle tout aussi lentement, donnant l’impression que c’était un secret entre les deux protagonistes.

-Oui, tu as réussi Valentina.

-La magie existe toujours ? Dit-elle soudainement, mais toujours à voix basse.

-Oui.

-Merlin ! Je t’en supplie ; ne sois pas si énigmatique ! Je veux savoir ce qui s’est passé durant mon absence ! Et dis-moi pourquoi m’as-tu choisie ?

-J’en aurai pour de longues heures, dix siècles d’histoire, cela met du temps à être raconté.

-Je suis donc retournée dans mon monde ?

-Tu es revenue au moment où tout a commencé, quand tu venais juste de me quitter…

-Et que j’ai rencontré les saxons…

-C’est cela. Tu m’as impressionné Valentina. Jamais je n’eus cru que tu aurais pu être aussi forte. J’avoue voir eu une grosse frayeur quand je t’ai vu t'enfuir avec Mordred et accepter de rejoindre Morgana. Te rends-tu compte au moins de ce que tu as accompli ?

-Pour être honnête, pas vraiment Merlin.

-Renoncer à l’amour pour faire ce qui te sembler juste : sauver Arthur.

-Tu aurais fait de même Merlin.

-Je n’en suis pas si sûr.

-Mais Merlin, pourquoi moi ?

-J'ai toujours su que tu me poserais cette question à ton retour. Quand tu m'as vu au château j'étais encore un jeune serviteur du roi Arthur, c'est à cette même époque que Léon perdit sa sœur : Valentina. Tuée par des saxons pour une raison qui leur était inconnue, mais déjà je soupçonnais Morgana d'être derrière tout cela. J'avais vu cette sœur si précieuse de Léon en portrait. Une charmante jeune femme à qui tu ressemblais comme deux gouttes d'eaux, quand j'appris ton prénom, que je vis ton frère et l'emblème de ta famille lors d'une de vos énième balade vers Avalon je me dis que ce n'était pas une coïncidence, que tu étais née pour faire revivre la magie. Jour après jour je t'ai observée, remarquant tes faiblesses, mais surtout ton sens de l'honneur et ta fidélité tes deux grandes forces. Plus les jours passaient et plus je me disais que tu étais la personne idéale. J'attendis alors la journée propice, celle où tu serais seule pour que je puisse te parler, bien évidemment tu me pris pour un fou, mais malgré toi j'avais réussi à t'emmener vers ce monde inconnu. Et les coïncidences continuaient : tu étais arrivée le jour de la disparition de Valentina. Je compris vite pourquoi Morgana lui en voulait tant : elle connaissait l'existence de ses pouvoirs. Pour une raison qui m'était alors inconnue, elle devait être supprimée. Elle réussit. Du moins en partie : je t'avais amenée. A partir de ce moment-là elle essaya de te tuer par tous les moyens, croyant que ses saxons n'avait pas réussit à éliminer la vraie Valentina. Mais qui l'eut cru ? Toi même tu détenais des pouvoirs. Au XXIème siècle je ne m'en était pas rendu compte, comme s'il ne pouvait se dévoiler dans un monde sans magie. Mais à Camelot on pouvait ressentir toute ta magie. Et quelle magie ! Morgana avait des raisons de te craindre. Moi aussi. Si la magie était ta force, elle pouvait être ta faiblesse. Les pouvoirs sont des armes difficile à maîtriser et ils font souvent perdre la tête à ceux qui les possèdent.

-J'ai failli la perdre.

-Juste failli. Tu as réussi à nous sauver.

-Arthur a donc eu la vie sauve après ?

-Oui, grâce à toi.

-Grâce à toi aussi Merlin, si tu n’étais pas intervenu, nous aurions perdu la bataille. Nous étions débordés par les saxons.

-Si je vous ai débarrassé des saxons, c'est toi qui a encaissée le coup destiné à Arthur. » La jeune femme regarda alors son chemisier blanc, et palpa son ventre. Mais il n'y avait rien : ni douleur, ni tâche pourpre.

-Et Mordred ? Qu’est-il devenu ? 

-Il s’en ait voulu jusqu’à la fin de ses jours, jamais il ne réussit à se pardonner. » Tout en parlant les deux personnes marchaient d'un pas tranquille vers Avalon, au bord du lac elle y vit deux sépultures.

« -C’est ici qu’il t’a enterrée.

-Et je suppose que c’est lui à côté ?

-Oui. Après ta mort il est partit rejoindre les druides comme vous l’aviez décidé avant de vous retrouver dans des camps opposés. Je lui ai rendu de temps en temps visite. Il ne t’a jamais oubliée.

-Mon tendre amant, comment vais-je faire pour vivre sans toi ? »Dit-elle tout en caressant les pierres de la tombe. Valentina était d’un calme absolu, comme si les épreuves qu’elle venait vivre n'étaient qu'un vaste souvenir. Mais après tout n'y avait-il pas dix siècles qui les séparaient ?

« -Tu peux le rejoindre Valentina.

-Comment ?

-Je peux te faire revenir dans le passé, comme je l’ai fait précédemment et tu resteras à jamais avec lui. » La proposition était tentante et Valentina dut dévier le regard de la sépulture pour mieux réfléchir et ne pas céder à cette demande si charmante.

«-Je ne peux pas abandonner ma famille ?

-Tu as maintenant deux familles Valentina.

-Pour une je suis morte, alors que pour l'autre je suis encore bien vivante.

-C'est à toi de faire ce choix, mais sache que leurs souvenirs de toi disparaîtront si tu te retournes à Camelot.

-Ils ne seront plus qu'ils ont eu une fille, une sœur, une amie qui se nommait Valentina ?

-Oui.

-J'en aurais donc eu des morts ! » Merlin ne répondit pas à cela, sachant ce qui se tramait dans sa tête. Retrouver les êtres qu'elle aimait, oui, mais de quel siècle ? Valentina tourna son regard sur Avalon, les yeux rivés sur le passé, le choix était difficile, pourtant dès les premiers mots de Merlin à ce sujet, elle savait ce qu’elle voulait : sa décision était prise.



Fin


ValentinaM  (29.06.2014 à 19:40)

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