HypnoFanfics

Une nouvelle ère 2.0 : Aux sources, version 4.2

Série : Merlin (2008)
Création : 09.05.2015 à 13h11
Auteur : macrale 
Statut : Terminée

« Merlin a ressuscité après avoir donné sa mémoire aux Hommes… Il a fait revenir sa femme. Mais depuis que le portail s'est refermé, quelque chose cloche… » macrale 

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Chapitre 10

 

Il marchait de long et en large dans le couloir de l'étage, ça faisait huit mois qu'il était en ré-éducation…

Il sentit Armand derrière lui qui l'observait…

Lui : « Tu viens voir si je ne triche pas ?

Le kiné explosa de rire : T'as fait combien de kilomètres aujourd'hui ? Pas assez là…

Il sourit : J'te transforme en crapaud baveux quand je veux.

Armand rit encore : T'arrives à lacer tes chaussures seul aujourd'hui, c'est bien t'es presque un grand garçon.

Lui en regardant ses chaussures : C'est vraiment pas pratique les chaussures de trekking, c'est plein de lacets.

Armand hilare: Il faudra que tu m'expliques pourquoi Laure explose de rire à chaque fois qu'on parle des tes pompes, au moins ça ne glisse pas… Viens, ton rendez-vous approche, c'est un grand jour aujourd'hui.

Il se retourna clopinant vers le kiné et le regarda, un peu paniqué : Tu restes avec moi promis ?

Armand le rejoignit : Viens, on va juste t'enlever ton corset, pas t'égorger, le nombre de fois où t'as été à moitié mort, ça doit être plus effrayant que d'enlever un corset...

Lui : Ce qui est effrayant c'est pas de mourir, c'est de survivre au corset après. »

Armand explosa encore de rire.

 

***

 

Il se rendit au cabinet de l'orthopédiste en marchant, il voulait marcher, Laure l'attendait aussi… On l'assit sur la table d'auscultation, et le médecin lui bougea le corset, il poussa des cris de gamin furieux d'un vilain bobo, et Laure secoua la tête en souriant : "C'est bon l'ancêtre, on sait à quel point t'es résistant à la douleur…

Son regard partit un peu dans le vague et il oscilla, elle le retint: Ola, ça recommence ?

Lui : Non ça va, je barricade. »

Armand regardait son torse couvert de cicatrices, ça lui faisait toujours un choc… , Merlin entendit ses pensées et lui répondit : "J'voulais une grosse cicatrice à droite pour équilibrer avec celle de gauche.

Armand explosa encore de rire et Laure soupira : Bon c'est fini les gosses ? »

 

Le toubib lui fit faire des examens, il était tremblant mais équilibré et réussit à marcher sans problème. Il paniqua un peu en s’appuyant sur sa béquille en sentant qu'il se coinçait quelque chose, mais Armand le rassura, c'était normal. Il soupira à fond : « Voilà j'suis prêt pour mon autre rendez-vous.

Laure lui sourit: Non, tu dois repasser par la case chambre, Arthur t'a apporté des vêtements décents.

Il regarda son t-shirt noir avec une tête de mort de pirate, hilare : Quoi qu'est-ce qu'ils ont mes vêtements ? »

Armand lui donna une grande claque dans le dos qui fit pâlir Laure : Non, pour aller à ton autre rendez-vous tu dois t’habiller classe mon pote. »

Merlin poussa un pffff.

 

Armand le raccompagna à sa chambre pour voir s'il tenait la route sans corset… Il peinait un peu plus mais s'en sortait…

Arthur l'attendait et secoua la tête en soupirant en regardant son t-shirt : « Sale pirate. »

 

Il lui avait ramené un des costumes qu'ils avaient achetés à Londres et une chemise en soie, Merlin regarda le costume: « Ah il a pas brûlé lui ?

Arthur : Non pas de chance, tu as de quoi te vêtir décemment.

Armand regarda: Pas les chaussures de ville, ça glisse encore trop.

Arthur : Quoi ? Il garde ses pompes de trekking ? Mais ça gâche tout l'ensemble.

Armand : C'est vraiment pas le moment qu'il tombe.

Arthur soupira : C'est jamais le moment avec lui. »

Il commença à bouger son t-shirt mais avec son bras il avait du mal et Arthur l'aida à s'habiller, il secoua encore la tête : «Pfff c'est vraiment le monde à l'envers ; la nouvelle ère.

Son frère : Grabataire, sénile et casse-pieds… Tu sais que tu les cumules ?

Il sourit : C'est pas faux.

Arthur qu'il lui faisait son nœud de cravate : Qu'est ce que t'as pas compris ? »

Il sourit encore sans rien dire.

 

Arthur se recula pour regarder le résultat et soupira encore sur les chaussures : «Voilà t'as gagné ton jour de sortie.

Lui : J'vais à pied.

Armand : Quoi ? C'est à trois kilomètres d'ici.

Lui : Oh laissez-moi prendre l'air… » Et il jura dans un patois inconnu.

Armand le regarda sévèrement : «Tu as eu des absences aujourd'hui, pas question que tu y ailles tout seul.

Lui : C'est bien pour ça que je ne conduis pas.

Arthur : T'en as encore ?

Lui énervé : C'est bon je barricade… Lâchez-moi.

Armand : J'ai mon aprèm, j'avais prévu de t'y conduire, je veux l'apercevoir moi depuis le temps que tu m'en parles…

Arthur rit : Elle est indispensable à l'Europe.

Armand : Elle est indispensable ici aussi.

Merlin s'entêtait : J'vais à pied, j'ai besoin de prendre l'air.

Son frère le regarda fixement : T'es pas pressé de la voir, t'as peur ? »

L'ancêtre s'assombrit et on entendit l'orage gronder, Arthur le regarda sévèrement: «Ne te met pas en colère p'tit loup.

Il secoua la tête : Oh ne m'appelle pas comme ça m'énerve… C'est délicat là tu vois ?

Arthur lui prit la nuque pour le secouer : Quoi ? Si délicat que tu ne peux pas en parler avec ton grand frère ?

Armand rit : Je ne pense pas que tu doives te tracasser de ça Merlin.

Il s'énervait : Oh c'est bon hein, pas besoin de le crier sur la place publique non plus…»

Armand rit et Arthur le regarda, perdu.

Merlin jura : Oh Arthur, pourquoi faut-il toujours te faire un dessin? Imagine juste que t'as rendez-vous avec ta femme après t'être retrouvé avec la colonne vertébrale en trois morceaux.

Arthur baissa les yeux et rit : Laure a tout guéri.

Merlin : Ça va, c'est bon on parle d'autre chose que de ma vie privée là ?'

 

Arthur le secoua par les épaules  «Tu y vas sans te poser de questions, tu verras bien ce que t'as récupéré; t'es gentil avec et tu ne lui parles plus de ton fils, rappelle-toi que c'est aussi le sien… T'entend ?

Merlin, encore assombri, regarda ailleurs : Ça va ? C'est bon là ?

Arthur le lâcha : Dès que tu la vois, tu la prends dans tes bras et basta. »

Merlin regarda successivement son bras en écharpe, son autre main accrochée à la béquille puis Arthur et secoua la tête en le regardant sévèrement: « C'est ça oui, je la prends dans mes bras.

Armand explosa de rire et Merlin se retourna vers lui : Tu veux vraiment tester le crapaud baveux?»

 

***

 

Merlin s'entêta à aller à son rendez-vous à pied et Armand le suivit. A l'entrée de l’hôpital, il croisa Robert, le directeur de British Museum qui lui apportait encore des document à traduire: "Riss, justement je viens te voir, il est encore perdu sur ce passage-là c'est urgent, tu peux y jeter un œil ?

Merlin soupira : Passe ça à l'accueil, je suis en congé là.

Robert le laissa partir en disant : Mais c'est urgent hein ? »

 

Armand le regarda: «Pourquoi est-ce que ce type t’appelle Riss ?

Merlin rit : Ce type c'est le directeur du British Museum, Riss… C'est une longue histoire… En vrai je m'appelle Seth, Merlin c'est un surnom.

Armand : Ah ouais? Tiens regarde, les gamins de la cité qui viennent faire soigner leurs dents… On aurait moins vu ça avant…

Merlin sourit : Oui j'aime bien ce monde.

Armand : Alors tu me racontes? C'est quoi Merlin et Riss? »

 

***

 

Ils firent la route ensemble, Merlin eut quelques épisodes "d'absences", donc ce n'était pas plus mal qu'Armand soit là…Il n'avait pas assez dormi à cause du stress pour son deuxième rendez-vous. Il lui raconta une légende celtique qui disait que les corbeaux conduisaient les âmes des morts dans l'au-delà, et que finalement c'était grâce à la sage-femme qui lui avait donné un surnom de corbeau que ceux-ci l'avaient finalement oublié dans leur liste et ça fit encore beaucoup rire Armand…

 

Armand osa lui demander s'il avait des visions, et il secoua les épaules en le regrettant tout de suite : "Non j'en ai plus, j'ai… C'est des effets secondaires du pouvoir du portail.

Armand : Oh… Ce pouvoir-là qui fait hurler les radiologues qui ont eu les résultat du scanner de ton cerveau en main ?

Il soupira : Leur machine était cassée.

Armand : C'est ça je vais te croire là ? »

Il soupira encore en souriant.

***

 

C'était une belle après-midi de printemps, il faisait beau et Hermine l'attendait à la terrasse de l’hôtel. Merlin et Armand arrivèrent au coin de la rue d'en face et il s'arrêta pour la regarder longuement : «Oh qu'est-ce qu'elle est belle, tu trouves pas qu'elle est belle ?

Armand sourit : Oui très jolie.

Lui : Viens je te présente.

Armand : Non tu vas aller voir ta femme comme un grand, tu n'as presque plus besoin de moi, j'ai un autre patient maintenant… »

Il hocha la tête, puis regarda encore dans la direction de la terrasse sans plus rien dire… Il était ému.

Armand le regardait en coin : « Alors ça fonctionne ? »

Merlin secoua la tête en soupirant mais ne dit rien de plus, et le kiné en rit: "Un jour, avant que je ne m'occupe de quelqu'un d'autre, il faudra que tu m'expliques comment tu as fait revenir une femme d'une telle beauté, pour rester tout près sans oser l'honorer.

Merlin explosa de rire : Honorer, bon Dieu j'ai plus entendu ça depuis au moins le 18 siècle.

Armand rit encore : J'ai dû acheter un dictionnaire pour pouvoir m'occuper de toi.

Il baissa encore la tête pour rire : Quel siècle le dictionnaire ?

Armand l'attrapa par le cou : Tu vas me faire un grand plaisir Merlin, tu vas traverser la rue sans plus te poser de questions sur quoi que ce soit, et tu va aller profiter de la vie qui t'a été rendue… Éventuellement surveille-la, parce que t'as vraiment une chance de cocu.

Et il explosa encore de rire : Armand ? Merci.

Le kiné lui sourit : Fonce t'as plus l'éternité devant toi. »

Il lui accrocha la rose qu'il avait achetée en route à la main de son bras en écharpe et Merlin inspira un grand coup et traversa la rue…

***

 

Il se posta devant elle, un peu perdu et elle le regarda en explosant de son rire cristallin: "Tu veux peut-être t’asseoir pour boire quelque chose ? Tu avais prévu autre chose ?

Il regarda le trottoir en tripotant la rose qu'il ne savait pas trop comment lui donner et prit un sourire coquin : Oh j'avais prévu de te sauter dessus tout de suite, mais il paraît que je suis civilisé.

Elle explosa encore de rire et se leva, prit la rose et le prit dans ses bras : Te voilà délivré de ton instrument de torture… »

Il ferma les yeux sous le coup de l'émotion et trembla pour garder ses barrières closes, il faillit en lâcher sa béquille… Finalement, il la lâcha pour se raccrocher à elle, passer sa main dans ses cheveux qu'il aimait tant, les humer encore un peu…

Elle le soutenait pour ne pas qu'il tombe, il enfouit son nez dans sa chevelure et explosa en larmes : « Oh tu m'as manquée… Tu m'a tellement manquée…

Elle : Hé ça va, j’étais juste à Bruxelles…

Il rit en s'accrochant encore : Tu sais de quoi je veux parler.

Elle discrètement : Il y a un monsieur qui nous fixe de l'autre côté de la rue ?

Il explosa encore de rire, toujours en s'accrochant : C'est Armand, mon kiné, fais-lui coucou pour lui faire comprendre que ça fonctionne encore.

Elle explosa aussi de rire: C'est ça oui, tout l’hôpital de Laure au courant de notre vie intime, super.»

Il partit dans un grand fou rire nerveux et eut bien du mal à tenir debout.

 

Elle le fit asseoir et il la regarda encore silencieusement de longues minutes…

 

Elle : « Tu es de bonne humeur l'ancêtre…

Il secoua la tête : C'est le printemps. »

Et elle rit encore : Bon, je suis là en vrai… Tu voulais me parler ?

Il se crispa en tripotant tout ce qui lui tombait sous la main: « Je m'excuse, tu sais ? Ce que j'ai dit à l'hôtel du lac…

Elle le fixa : De quoi as-tu peur? Que je t'abandonne encore? Sérieusement, dis-moi ? Aide-moi à comprendre…

Il soupira en regardant ailleurs: Déjà, j'ai eu peur de me transformer en bombe pulvérisatrice comme Arthur…

Elle rit : Oui ça je peux comprendre… »

Il sourit…Puis soupira : «Puis… Puis c'est dur de ne pas t'entendre…

Elle était émue et au bord des larmes : Tu… Tu ne m'ouvriras plus jamais tes barrières ?

Il soupira et regarda de nouveau ailleurs : Je...Je sais pas… C'est… C'est difficile ce qu'il y a derrière. »

Elle hocha la tête.

Lui : « J'suis tout cassé de partout tu sais ?

Elle lui fit un sourire coquin : On dirait le Castiel de la saison sept.

Il hurla de rire : Oui… P't'être… Sauf que moi c'est pas le diable que j'ai dans la tête.

Elle : Alors c'est quoi ?

Lui tout penaud : Le pouvoir du portail.

Elle soupira : Il va vraiment falloir que tu m'expliques là, normalement il est refermé, on est d'accord… »

Il hocha la tête.

Elle : « Alors ?

Il soupira: Déjà, quand j'avais des visions t'étais la seule à les partager… Même Arthur ne fait pas ça… Et ça rend vraiment barge… J'ai mille ans de souvenirs de visions dans la tête…

Elle surprise, enfin il parlait : Tu n'en as plus donc…

Il secoua les épaules : Non, je pensais que c'était parce que j'allais mourir, mais en fait je pense que le Vénérable a fait un truc. »

Elle hocha la tête.

Lui, regardant ailleurs : «C'est pas un pouvoir ou un don, maintenant je sais que c'est vraiment une foutue malédiction de Lullith.

Elle secoua les épaules : Ça lui est retombé dessus, ça l'a rendue folle dans une autre vie.

Il secoua la tête : Oui… Ça ne rend pas les choses plus confortables en fait.

Elle : Tu penses qu'elle peut encore changer dans une autre vie ?

Il soupira : Elle est à moitié humaine.

Elle soupira profondément : Pourquoi n'a-t-on pas eu cette conversation plus tôt ?

Lui : C'était difficile… J’étais confus, avec les autres sur le dos dans une yourte…Puis le téléphone… J'ai jamais trop aimé ça en fait… C'était pas le bon moment.

Elle : Possible.

Lui : Possible que j'ai encore des épisodes de confusion, je suis vraiment…

Elle rit : Tout cassé oui. »

Il sourit… Puis sérieusement: «C'est vrai que je sais plus trop ce que j'ai à t'offrir là… Je me suis demandé pourquoi ils t'avaient fait revenir… Très sympa et pas réducteur du tout, tiens voilà ta femme, c'est le prix… Et c'est une grande diplomate ma femme bande de sagouins."

Elle rit, puis reprit son sérieux : « Alors? C'est vrai? Toi et Arthur n'allez pas derrière le voile quand vous êtes morts?

Lui : Oui, nous on fait mort à l'ancienne ; sans savoir s'il y a quelque chose après.

Elle soupira : Ceci explique cela. »

 

Il regarda encore ailleurs en se traitant d'abruti très bas en langue de Camelot. Puis son regard partit un peu dans le vide quelques minutes… Il secoua la tête en passant sa main valide sur sa joue, avec l'autre qui essayait de suivre…

 

Hermine tout de go : « Alors si tu n'as plus de visions, que t'arrive-t-il là ?

Il secoua la tête et puis sourit en détournant le regard : Un truc… Un effet secondaire… J'ai cru… J'ai cru que c'était pire que les visions, puis maintenant je sais plus… La flûte m'a aidé.

Elle inspira à fond, puis attendit quelques minutes avant de dire : Explique ?

Il aurait voulu fuir, là précisément, il tremblait : C'est tellement énorme… » Il rit nerveusement.

Elle attendit.

Lui : «Quand… Quand j'ai donné ma mémoire aux Hommes, visiblement, je suis rentré en contact avec tout le monde… Ceux avec donnas, ceux sans donnas… Je ne me souviens plus bien, j'étais drogué… »

Elle hocha la tête.

Il continua: «J'ai… Je sais pas, c'était sans doute pas prévu à la base que j'y survive… Je pense pas que j'aurais dû y survivre en fait… » Elle attendit et il inspira à fond: «Le contact est resté malgré la fermeture du portail… Je… Je les entends tous.

Elle : Heu ? Tous qui ? Tes descendants ?

Il secoua la tête : Non, tout le monde, vraiment tout le monde… C'est juste dingue.

Elle encaissa lentement : Heu… Ils sont combien là déjà ? 7 milliards ? »

Il hocha encore la tête.

Elle : « Tu es en train de me dire que tu as la voix de sept milliards de personnes dans la tête ? »

Il hocha la tête puis détourna encore les yeux.

Elle : « Attend heu… 'Faut en parler à Laure…

Il hurla presque: A qui tu veux que j'en parle, oh t'as vu j'suis comme l'immortel Highlander, j'ai le monde dans la tête… Oh surtout va pas penser que je me prend pour Dieu hein…

Elle poussa un cri : Ils… Ils t’adressent des prières ?

Il s'énervait : Ils ne m'adressent rien du tout, je les entends c'est tout.

Elle : Wouaw punaise. »

Il soupira en baissant le nez sans plus rien dire.

Elle après quelques instants : «Donc tu t'es dit naïvement je présume, épargnons cette pauvre petite, qui a été projetée mille ans après en guise de prix de consolation… Merci c'est sympa, c'est pas comme si tu ne te comportais pas comme un Shide. »

Il fronça les sourcils et n'osa plus la regarder en face.

Elle : «C'est pas comme si j'avais déjà une vie derrière moi en étant en plus diplomate, ou que j'étais assez grande pour savoir ce que moi je veux.

Il pleurait : Je m'excuse. C'est quand même énorme non ?

Elle : Ouais, aussi énorme que de faire un hug à une bombe atomique humaine, je te rappelle quand même que j’étais mariée à un rescapé de guerre hein… Pourquoi ne me fais-tu pas confiance ?

Il pleurait : Je te demande pardon. »

Il se leva précipitamment et faillit tomber en rattrapant sa béquille de justesse...Et s'éloigna…

 

Elle le regarda estomaquée et se leva pour le rattraper, et l'enlaça : «Mais, tu ne veux plus de moi? »

Il était raide comme un piquet : « Je te demande pardon… Je… J'ai plus l'habitude.

Elle, encore énervée: L'habitude de quoi ? D'ouvrir la porte pour te laisser aimer? T'as tellement peur de tout perdre que tu ne laisses plus rien entrer…

Il pesta : Mais j'ai tout perdu.

Elle se recula pour le regarder : Mais je suis là.

Il se retourna en hurlant: J'suis pas prêt…» Puis il loupa sa manœuvre et tomba, il se retrouva assis dans la rue, il baissa le nez et ne bougea plus.

 

Elle voulut l'aider à se relever, mais il ne se laissa pas faire en hurlant : « Je sais le faire seul.

Elle soupira et lui dit calmement : Non Merlin, non tu n'as pas à te relever seul, tu ne peux pas…

Il s'arrêta dans son élan et écouta : Et… Et si je ne me relève jamais ?

Elle s’assit en face : Je m'assoirais et profiterais de ce que j'ai… Tiens qu'est-ce qu'on a vu d'ici ? Une petite fleur qui pousse entre les pavés, des gens gentils qui vont vouloir nous aider, oh j'aime bien cette époque… »

Il avait le nez baissé mais souriait, les larmes aux yeux : «Je… Je ne t'ai pas idéalisée tout ce temps… Il n'y a vraiment que toi qui me comprends. »

 

Elle aussi était émue et elle le reprit dans ses bras tandis que des passants commençaient à s'en inquiéter… Il lui ouvrit ses barrières une par une et elle trembla bien souvent d'effroi, puis ils finirent par se retrouver seuls dans leurs têtes, enlacés, et il n'en finissait plus de pleurer : « Tu m'as tellement manqué… »

 

Elle l'aida à se relever, parce que les passants commençaient à poser beaucoup de questions… Il s'y raccrocha désespérément… Le serveur vint lui tendre sa béquille en leur demandant s'ils avaient besoin de quelque chose, Hermine lui dit qu'ils allaient monter… L'homme les accompagna à l’ascenseur en leur demandant si monsieur avait des bagages… Elle rit : «Monsieur voyage toujours léger. »

Elle s’engouffra dans l'ascenseur et il essaya de la suivre sans tomber… Il s’appuya sur le mur en la détaillant de partout… Ses cheveux avaient repoussé et ça lui donnait un air un peu lionne et sauvage… Puis il se fixa sur le petit top vert qui ressortait de son gilet… Elle suivait ses pensées et rit encore… : « Gwen m'a conseillée. »

Il souriait bêtement en la regardant et en haussant les épaules, ça lui arracha une grimace… Elle s'inquiéta : « Tu as mal ?

Il regardait ailleurs : Oh, j'oublie toujours que j'en ai une qui suis plus l'autre… »

Elle aussi le détaillait du regard, elle était estomaquée de le voir si en forme en fait… La dernière fois qu'elle l'avait vu… Elle fronça les sourcils pour essayer d'oublier cette image-là… Elle repensait à chaque fois à la photo de lui, un grand sourire épanoui devant un loup énorme qu'Ambre lui avait envoyée… Cette photo l'avait fait tenir et aidé à occulter l'image de lui étendu et presque mort sur le plancher de sa yourte complètement détruite… Elle frissonna… Il détourna encore le regard en sentant ses pensées lutter pour rester dans le présent… Il lui dit merci pour le loup. Elle releva son regard vers lui, et il ne put s'empêcher de s'y perdre... Elle se rapprocha lentement et leva sa main dans ses cheveux…

"Toi il y a un moment que tu n'as plus vu un coiffeur, tu vas finir par les avoir plus longs que moi… Il rit nerveusement : Oups, j'irai…

Elle rit aussi : Oh j'aime bien comme ça, ça te donne aussi un côté un peu sauvage… »

Sa main descendit sur sa joue ; il ferma les yeux sous le coup de l'émotion : «Oh… Tu m'as tellement manqué…

Elle soupira : Tu avais d'autres choses à me dire ?

Il posa son front contre le sien et eut comme ça une vue délicieuse du décolleté de son top vert : Heu… Là tout de suite ? J'en ai pas la moindre idée… Ah si… J't'ai dit à quel point j'étais fier du travail que tu fais ?

Elle ne bougea plus d'un poil en partageant toutes ses émotions : Heu… Oui j'crois bien. »

Sa main à lui commençait à fureter sur le fameux décolleté… Et trouva un lacet… Elle lui donna une tape sur la main : « Tu ne vas quand même pas me déshabiller ici ?

Il rit nerveusement : Où tu veux, emmène-moi sur la Lune, je te suis…

Elle explosa : Les gens ont marché sur la Lune, c'est la planète des amoureux et ils vont y planter des drapeaux… Bande de sagouins… »

Il explosa de rire, et dut se retenir au mur parce qu'il manqua de tomber...Sa bouche se rapprochait dangereusement, puis il eut encore une hésitation :  « Oh attend… J'ai… J't'ai trompée… Oh… J'suis désolé, j'voulais pas...

Elle le regarda avec de grands yeux surpris: Merlin ? »

Il hocha la tête.

Elle explosa de rire : « J'étais morte.

Il secoua la tête : Faut… Faut que je te le dise parce que… Tu lis mes pensées… J'ai… J'arrive plus à le dire. »

Elle le fixa encore et lui ouvrit grand son esprit… Il fronça les sourcils en résistant encore un peu à l'invitation: «Mais… Mais si j'ai des descendants autres que les tiens? Tu… Tu ne va pas m'en vouloir ?

Elle soupira à fond alors que l'ascenseur était à l'arrêt depuis un bon moment : Merlin, j’étais morte… Tu vas me résister encore combien de temps ? »

Il tremblait, il avait oublié comme son invitation à la magie des esprits mêlée était forte : « Oh.. Si j’ouvre mon esprit ici, on ne sortira jamais de l'ascenseur… Ils ont des caméras aujourd'hui…

Elle rit encore : Oh ça tombe facilement en panne ça…"

Il n'y arrivait plus, son esprit s'ouvrit grand et elle se prit de front, douleurs ; doutes ; espoir… Il lâcha sa béquille pour la soutenir et glissa contre le coin… Elle rit en le rattrapant aussi; et sa bouche se colla à la sienne… Sa main libre de toute entrave trouva le lacet du top vert… La main d'Hermine trouva le bouton stop de l'ascenseur. Il frissonna, il avait une trouille bleue des espaces clos… Elle lui envoya des images de sol lunaire et il explosa de rire… La vue du sol lunaire se transforma en désert de dunes immenses… C'était comme s'ils étaient perdus au milieu de nulle part… Lentement, leurs pensées s'enlacèrent… Lentement, il n'y eut plus qu'un esprit dans deux corps… Il n'osa plus bouger du tout de peur de gâcher ça… Il ne pensait pas que ça lui fut encore offert… Il l'embrassait sans fin, et les pensées et sensations rebondirent d'un à l'autre… Perdu au milieu des dunes… Il hurlait après, il hurlait son nom secret… Il lui hurlait de ne plus jamais l'abandonner… Elle en fut un peu déstabilisée puis le serra dans ses bras en ne le lâcha plus… Elle lui répondait qu'elle était là… Elle ne le lâchait plus et il aurait pu rester comme ça l'éternité, juste à mélanger ses pensées… Perdu dans les dunes… Un voix métallique vint les déranger : "On nous a signalé une panne d'ascenseur, veuillez rester calmes, nous envoyons des dépanneurs, la situation ne devrait pas durer plus d'une demie-heure... "

Ils explosèrent de rire et il mit son front contre le sien et lui demanda télépathiquement de lui montrer la chambre… Il prit sa béquille et les téléporta directement dans leur chambre.

Elle regarda autour d'elle, ébahie : « Wouaw, c'est pratique ça… »

Il délassait son top en l'embrassant sans fin, il retrouvait des gestes presqu'automatiques, c'était son Hermine, son cadeau… Puis brusquement, une forte douleur dans le dos lui rappela qu'il ne pouvait plus la prendre dans ses bras pour l'emmener dans le lit… Il se retira un peu de son esprit un jurant…Elle tenta de le calmer : «Hola… Chut c'est pas grave… On va se conduire au lit mutuellement, sinon tu ne va pas survivre… »

Puis elle ne put s'empêcher de rire nerveusement… Il lui lança un regard tout penaud : « Oh… Je m'excuse… Je ne voulais pas partager ça.

Elle soupira en lui massant le dos : Heu… Tu as partagé trois accouchements avec moi, on va survivre à ton capricieux nerf sciatique…»

Il ferma les yeux en la laissant faire, elle lui déboutonnait lentement sa chemise… Puis elle s'arrêta un moment, affolée par les cicatrices qui le recouvrait… Il détourna encore la tête en s'excusant…

Elle le regarda, blême : « Arrête de t'excuser pour des trucs dont tu n'es pas responsable… Merlin ? Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ? »

Il tremblait et se laissa aller contre le mur en regardant encore ailleurs.

Elle : « Heu… Tu veux garder ta chemise ? Ça te gêne ?

Il fit non de la tête : Et… Et toi ?

Elle soupira : Heu… J'essaye juste de te retrouver, on doit se donner du temps pour se redécouvrir, d'accord ?

Il secoua la tête en se traitant d'idiot : On m'a donné un mode d'emploi… Pourquoi je zappe ça ?

Elle explosa de rire : Heu… On en a jamais eu besoin jusque-là.

Il se laissa encore aller contre le mur en soupirant : Encore bien que t'as pris congé.

Et elle explosa de rire : Bon alors, ça raconte quoi ton mode d’emploi ?

Il regarda encore ailleurs : Heu… Je ne me souviens pas des détails, j'ai trop bu.

Elle explosa encore de rire : Ça aide… Et les généralités c'est quoi ?

Il inclina la tête : Se mettre à l'aise et ne plus penser.

Elle le regarda pensive : Se mettre à l'aise ? Il est conscient que c'est de toi qu'il parlait Armand ?

Il regarda ailleurs : Oh ça va hein. »

Elle explosa encore de rire, puis reprit son souffle ; elle le fixa droit dans les yeux et lui dit en langue de Camelot: « Par contre t'empêcher de penser… Ça je peux faire. »

Il la regarda encore fixement, capté par sa langue et le ton de sa voix, elle se déshabilla lentement devant lui et de fait il ne pensa plus du tout… Il garda un sourire crispé pour lui rétorquer : «C'est pas sympa… »

Elle rit encore en commencent à le déshabiller aussi… Il s'empêtra dans ses vêtements et elle dut le rattraper… Il commençait à pester : « Oh non c'est pathétique…

Elle soupira : Bon on va se mettre à l'aise au lit, là tu pourras tomber. »

Il secoua la tête et se jeta un sort pour délasser ses chaussures et en sortir, il rattrapa sa béquille et se détacha de sa femme pour regarder dans la pièce… Le lit était sur une sorte de petite mezzanine… Un plancher surélevé où menaient cinq marches… En arrivant devant, il soupira encore devant les marches de plus en plus petites où il ne pouvait pas mettre sa béquille et la rambarde du mauvais côté… Il resta en arrêt devant : "Oh non c'est une blague ? C'est ça l'hôtel adapté que Fred me conseille???

Elle commença à partir dans un grand fou rire nerveux : Oups, tu veux que je demande qu'on nous change de chambre ?

Il regardait toutes ses affaires de travail déballées dans le coin bureau, puis se tourna vers elle : Heu… J'ai pas envie d'expliquer quoi que ce soit… »

Il partit vers une chaise et s'y assit en envoyant valdinguer sa béquille dans le décor et en jurant. Elle le rejoignit et n'osa plus le toucher, sentant sa colère monter : « Heu… Merlin ça va ?

Il secoua la tête : Non c'est n'importe quoi… Ça fait les lustres que j’attends ça, et j'y arrive pas… C'est au-delà du pathétique. »

Elle resta plantée devant et baissa le nez en attendant qu'il se détende… Puis elle l'attrapa dans ses bras, elle passait sa main dans ses cheveux et lui demanda de se détendre.

 

Sa main se promena encore sur le corps offert de sa femme et il arrêta de nouveau de penser… Elle s'assit sur lui et il commença à s'emballer… Puis… Il fit de nouveau un faux mouvement et jura encore : « J'vais mourir… De honte ou de frustration, je sais pas laquelle des deux gagne.

Elle ré-explosa de rire : Bon… Tu vas te laisser aider maintenant ?

Il inspira à fond et lui demanda télépathiquement si elle avait déjà dormi dans le lit; elle répondit non et il soupira encore plus : "Bon j'ose pas me téléporter, faut que je monte les cinq marches…

Elle se leva et lui tendit les mains : Viens, ce n'est pas pire que de passer un col dans l’Himalaya…

Il secoua encore la tête : Ben j'en suis pas si sûr… »

Elle l'aida à se relever, lui prit le bras sur l'épaule du côté valide et le conduisit devant les marches… Elle le soutint les trois premières, puis elle n'eut plus la place pour elle et repartit dans un grand fou rire… Elle se calma : "Je m'excuse, je ne me moque pas de toi, je commence juste à comprendre ce que tu viens de traverser.

Il commençait à rire aussi : Oui ça me fait une belle jambe là, on fait quoi maintenant, on reste coincé là ? »

Elle sauta les deux dernières marches en le soutenant et l'aida à monter le reste… Il soupira: «Si tu te flingue le dos aussi, on ne va vraiment pas être rendu… »

Elle explosa encore de rire et tomba pile poil assise sur le lit ; il suivit et s’étala de tout son long sur le lit ; elle riait toujours : « T'es encore en vie ?

Lui : Pas entier, il me manque ma dignité.

Elle se redressa au dessus de lui pour le regarder avec un sourire coquin : Tu voulais dormir peut-être ?

Il la regarda, penaud : Donne-moi juste 25 000 ans pour récupérer… »

Elle mit sa tête dans son cou pour exploser de rire…Il laissa enfin sa main courir librement sur son dos… Ils durent chercher un peu le meilleur angle d'attaque…

 

A la fin, il finit par dire : « Oh j'peux mourir maintenant », et elle explosa encore de rire : « Non pas tout de suite… »

Il inclina la tête : «J'suis pas prêt de m'en remettre… » Et elle riait encore : « Bon la prochaine fois je prends un mois de congé.

Il la regarda encore, tout penaud : T'es pas sympa. »

Elle avait les yeux brillant de coquinerie et il se jeta encore dessus…

 


macrale  (09.06.2015 à 19:52)

Chapitre 11

 

Elle n'avait pas oser le lâcher quand il s'était endormi, tout son esprit lui hurlait de ne pas le laisser… En fin d'après-midi, elle regarda l'heure en soupirant et le réveilla pour lui dire que c'était l'heure.

Il se retourna pour l'embrasser presque sans fin, et lui dit dans sa tête : «J'ai pas envie d'y retourner...

Elle : Téléphone à Laure pour lui dire que tu passes la nuit ici…

Lui : Oh oui s'il te plaît, garde-moi, garde-moi encore un peu… »

 

Elle le regarda dormir longuement, il avait tellement changé, pas en mal ou en bien elle ne savait pas… Son sommeil était toujours aussi agité, elle répertoria une partie de ses cicatrices, elle avait quand même été affolée de voir le résultat de mille ans comme ça… Elle le reprit dans ses bras, et lui dit très bas : «Je te demande pardon Merlin, je n'avais pas idée de ce que c'est d'être immortel. »

 

Elle soupira, ce qu'elle entrevoyait à travers ses barrières était juste énorme et elle n'en ferait sans doute jamais le tour. Elle était sidérée aussi par la puissance de ses barrières, il était devenu un télépathe bien plus puissant qu'elle… Elle se demandait juste si elle le comprenait encore, ou si elle l'avait même juste jamais compris, elle ne le lui dit jamais.

 

Il s'assit sur le lit le matin et la regarda aussi, puis soupira et resta pensif un moment. Elle se réveillait lentement et il la laissa rentrer dans ses pensées, il se demandait juste comment il avait pu se passer de ça… Puis il eut un stress énorme de devoir encore s'en passer, et elle lui envoya une douce onde rassurante et il baissa la tête pour sourire… Il soupira et envisagea de se lever, il mit ses jambes hors du lit, et tenta de lever, puis pesta… Elle n'osa rien dire…

Il secoua la tête: "Les lits d’hôpitaux sont plus hauts… Pourquoi on ne nous apprend pas à nous lever d'un lit plus bas.

Elle rit : Parce que quand on est grabataire, on t’installe un lit d’hôpital chez toi.

Lui : Super. »

 

Il cherchait des yeux sa béquille, puis se souvint qu'elle était restée dans l'autre pièce... Il soupira encore en se traitant intérieurement d'idiot.

Elle soupira, et se leva, fit le tour du lit et lui tendit la main qu'il attrapa en regardant ailleurs.

Elle : « Quoi ?

Il détourna encore le regard : Tu ne seras pas toujours là, tu travailles, j'ai pas envie de t'empêcher de vivre non plus.

Elle soupira : Il faut qu'on s'adapte c'est tout.

Lui : Oh non j'ai pas envie d'avoir un lit de grabataire, j'aime bien dormir par terre.

Elle rit : Merlin tu es encore convalescent, tu va encore récupérer.

Il soupira : Non, j'ai essayé des sorts, je suis au bout là… » Puis il soupira encore: «J'avais besoin de vacances de toute façon. »

 

Il rentra en boudant dans la salle de bain et elle soupira encore.

 

Elle lui mit sa béquille et ses vêtements à l'entrée et partit commander un plateau-repas en enfilant un peignoir.

Il tenta d'attacher les boutons de sa chemise avec sa mauvaise main qui ne suivait pas puis s'arrêta en haut des marches en soupirant… Elle se posta sous les cinq marches et lui tendit ses bras… Il descendit lentement en essayant de ne pas tomber ou s'appuyer de tout son poids dessus...

Il la suivit jusqu’à la table en tentant d'attacher ses boutons d'une seule main en râlant, c'était plus facile un t-shirt…Il n'avais pas su prendre sa douche, il y avait une poignée dedans, mais pas du bon côté, il s'était dit tant pis, il se laverait à l'hosto en rentrant… Elle le regardait en coin.

Elle secoua la tête : « Dommage, c'est classe une chemise en soie… Si on m'avait dit à Camelot que je te verrai mettre une chemise en soie, je n'y aurais jamais cru…

Il rit : C'est doux, j'aime bien.

Elle le regardait en coin s’énerver avec ses boutons : Tu veux un coup de main ?

Il pesta en les attachant d'un sort : Non je sais me débrouiller seul.

Elle rit : Tu triches.

Il baissa la tête : Ouais, ça je sais toujours le faire.

Elle releva le nez : Tu es de mauvais poil l'ancêtre.

Il pesta encore en prenant sa tasse de thé : Ne m'appelle pas comme ça.

Elle surprise : Olaaa…

Il détourna son regard : Pardon.

Elle : Non ça va, Laure a fait du bon travail, tu t'exprimes.

Il ne put s'empêcher de sourire : Oh ça va c'est bon hein. »

 

Elle rit.

 

Il soupira à fond : «Je suis vieux maintenant, je suis devant le fait accompli, 'faut que je digère l'info.»

 

Elle poussa presque un cri de surprise mais se retint à temps, mais il ressentit bien sa surprise: «Oui je communique, ça va, c'est bon là.

Elle partit dans un grand fou rire : Oups… Pardon… Non c'est pas ça, c'est que ça fait mille ans que tu pleures pour vieillir, et là… Enfin bon, j'ai rien dit.

Il pesta, en plus en essayant de se tartiner un truc sur une tranche : Merci d'être si directe.

Elle : Je ne vais pas changer… Bon résumons, tu as ressuscité d'un coma profond, tu as survécu à mille ans, et au hug sur une bombe humaine… Tu marches, tu as toujours toute ta tête… Heu enfin presque…

Lui : Merci.

Elle continua : Visiblement tu as toujours la magie, à vue de nez; tu as un visage de jeune trentenaire qui a gardé ses oreilles de lutin, bon il y en a une qui est un peu brûlée sur le bord mais rien qui défigure… Et pour couronner le tout, malgré le coup du sort tu as une femme qui t'aime, et tu… Ça fonctionne.

Lui souriant malgré lui : Ça va hein.

Elle : Oui il y a pire pour finir sa vie, handicapé lourdement, heu complètement à l'ouest… Laisse-moi réfléchir, carrément mort…

Il soupira encore : Je ne pourrais plus jouer de piano.

Elle le regarda, surprise : Tu joues du piano ?

Il soupira : Ben plus maintenant.

Elle : Crache ta valda, qu'est-ce qui te tracasse le plus ?

Il la fixa : Arthur a une mauvaise influence sur ton langage… Je préfère quand tu parle la langue de Camelot.»

 

Puis il se tut de longues minutes et elle attendit, tentant de garder son sérieux sur la dernière remarque… Lui: « Je… Je ne pourrai plus pratiquer.

Elle le fixa : Alors tu avais vraiment la vocation ? Gaïus ne s'était pas trompé ?

Son regard partit dans la nostalgie et il sourit tristement : Perdu dans les épidémies de peste avec personne qui bouge autour de toi, ça t'aide à te rendre compte que tu as la vocation, oui.

Elle sourit : Il aurait été fier de toi, tu es devenu un sacré bon médecin.

Il rit un peu : Laure parle trop. »

 

Elle se leva pour aller à la salle de bain et lui lança un dernier regard: «Tu as peur que je m'ennuie, mais en fait, je pense que tu as plus peur de t’ennuyer toi… On a plein de vocations en soi, d’ailleurs je ne pense pas rester diplomate.

Lui les yeux ébahis: Ah oui ?

Elle du fond de la salle de bain : J'aime bien ces études sur la restauration du vivant, je pense que je vais me tourner vers ça, quand le nouveau gouvernement sera là. »

 

Il secoua la tête en souriant bêtement… Puis il regarda sa béquille en soupirant : «Si j'arrive même pas à sortir d'un lit, je ne pourrais plus vivre dans une yourte, c'est dommage je l'aimais bien, je m'y sentais chez moi… Il va falloir que j'envisage de louer un truc… Genre un appart pour grabataire sénile… Tu… Tu viendrais vivre avec moi ?

Elle sortit de la salle de bain et se cala devant lui : Heu… Tu me redemandes en mariage ?

Il rit : J'crois bien oui.

Elle : Tu veux quitter le camp de Brocéliande ?

Il secoua les épaules : J'ai pas trop le choix...

Elle lui sourit tendrement et l'enlaça : Que tu sois trop jeune, trop vieux, grabataire ou sénile… Je te suivrai au bout du monde, je t'aime idiot. »

***

 

Arthur l'attendait le matin, inquiet devant la porte d'entrée principale de l'hopitâl; il l'avait complètement barricadé, et Laure vint le gronder gentiment : «Arthur, tu vas passer ta matinée devant la porte, t'as rien de mieux à faire ?

Il la regarda, penaud : Est-ce que tu crois qu'il s'est comporté comme un crétin ?

Elle rit : Enfin si ils ont passé la nuit ensemble… Je pense… Je pense qu'ils ont fait plus que de se disputer… Il faut que tu le laisses vivre maintenant.

Il secoua la tête en regardant de nouveau dehors : Je… Je ne l'entends plus…

Elle rit encore : Ça t'étonne ? Tu ne veux pas qu'il te fasse un rapport détaillé tant qu'on y est ?

Il pesta : J'suis inquiet c'est tout, je… J'me demande juste si ça c'est bien passé… T'as eu des nouvelles toi ?

Elle secoua la tête aussi : Pas depuis hier soir, non… Tu ne dois pas aller travailler avec Bernard ?

Il pesta encore : C'est lui qui m'a envoyé paître aujourd'hui, il dit que je marmonne.

Elle rit : Va t'occuper et laisse-le vivre.

Armand arriva : Ah non foutez-lui la paix aujourd'hui, il va avoir besoin de repos.

Laure : Mais c'est bien ce que je lui dit.

Arthur lui sauta dessus : T'as des nouvelles ? Il va bien ?

Le kiné soupira : T'es pire qu'une vielle femme aigrie qui attend son homme qui sort du pub, avec un rouleau à pâtisserie… Il s'est fait un peu mal, l’hôtel n'est pas aussi bien adapté qu'on le pensait, mais ça va aller 'faut juste qu'il se repose…Il m'a appelé pour dire qu'il fallait pas qu'on se tracasse et qu'il prenait un taxi.

Arthur pesta : Ah zut, il ne va pas pouvoir mettre son adresse là, faut trouver un autre hôtel.

Armand rit : T'inquiète j'en ai déjà touché un mot à Fred.

Laure : Oups le voila… »

Arthur se fixa à la porte vitrée alors que Laure et Armand regardaient ailleurs en souriant. Il hurla : « Ils s'embrassent… Bon Dieu ça y est… Je… Je crois qu'il m'a fait mourir avec ses angoisses… Quel idiot.

Armand rit : Mais non fallait pas en douter, ces deux-là s'aiment.

Le blond lui lança un regard aigri : On voit que tu ne le connaîs pas depuis longtemps.

Laure hurla de rire nerveusement sans savoir où se mettre : On va le contrarier si on reste là, viens Arthur.

Mais celui-ci s'entêta : La vache il boite fort, faut faire quelque chose Armand.

Le kiné l’observa : Aïe oui il ne s'est pas raté encore… » Puis il soupira.

 

Merlin passa le sas d'entrée et leur jeta un regard sévère : « Ah non, lachez-moi.

Laure pesta : Hé, je ne suis responsable de rien, c'est ton frère qui se fait un sang d'encre pour toi, tu pourrais quand même lui téléphoner pour le rassurer quoi. Pfff.

Il resta en arrêt surpris, puis regarda Arthur : Hein ? Mais j'vais bien… J'suis juste aller voir ma femme, c'est pas ce que tu voulais ? 'Faudrait savoir hein ? »

Armand explosa de rire.

Arthur pesta: «J'ai quand même le droit d'être inquiet pour toi non? C'est sûr que tu vas bien, t'as vu ta tête?

L'ancêtre lui lança encore un regard sévère : Encore bien que je ne t'ai pas épousé, j'ai l'impression de vivre une dispute conjugale là… T'as pas une femme qui t'attend toi ?

Laure explosa de rire : Bon je vais bosser… Merlin ?

Lui : Oui ?

Elle ne put s'empêcher de le prendre dans ses bras : J'suis contente pour toi. »

Puis elle s'éclipsa en piquant un phare et en expliquant qu'il ne s'inquiète pas pour son dos, que c'était normal de se refaire mal, si près de l'enlèvement du corset mais que ça allait aller mieux.

 

Il secoua la tête en souriant bêtement : « J'espère bien parce que si c'est comme ça chaque fois que je… Bon bref. »

Armand explosa encore de rire.

Et Arthur lui sauta au cou : « Oh mon 'tit frère.

Il pesta en essayant de se dégager: Fout le camp ou j'appelle Gwen pour qu'elle vienne te récupérer.»

Arthur fila en souriant bêtement aussi.

Merlin le regarda partir en soupirant puis fixa son kiné : « 'Faut que je te parle de l'hôtel, c'est une catastrophe.

Armand grimaça en le regardant marcher : Pfff il a fallu que je te soûle pour te donner un mode d’emploi… 'Faut que je recommence ? Explique-moi.

L'ancêtre grimaça aussi : C'est pathétique hein ?

Le kiné rit : Laure a raison, ça ne fait que le deuxième jour sans corset… C'était un peu short ton rendez-vous avec elle, tu vas en baver un peu.

Il le suivait péniblement : J'en bave déjà, merci. »

Armand rit.

Arrivé à la chambre, le kiné le fixa sérieusement : « Alors elle est repartie à Bruxelles, tu ne vas pas recommencer à te morfondre ?

Il secoua la tête en souriant : Non… Non ça va, je l'ai dans ma tête.

Le kiné le regarda, surpris: Ah oui ? Sur cette distance-là ?

Il regardait ailleurs : Oui, elle et moi… C'est… C'est spécial.

Armand s'assit à coté de lui sur le lit : Et tu as su… T'excuser ?

Il regarda ailleurs : Elle… C'est elle qui est spéciale j'comprend pas comment une femme exceptionnelle comme elle, aime un idiot comme moi.

Son ami rit encore : On est deux, je me pose chaque fois la question avec Dassine.

Il le fixa de son regard naïf : Et tu lui dis quoi ?

Armand rit nerveusement : Rien, je prends ce qu'on m'offre, j'ai trop peur de me poser des questions et de tout perdre.

Il hocha la tête : T'es… Tu es sage en fait.

Et Armand explosa encore de rire nerveusement : Pas sûr… Alors explique-moi où ça coince, qu'on facilite ça.

Il pâlit : Oh… j'ai besoin d'un verre.

Le kiné rit encore : Sûrement pas, tous ce que tu as droit aujourd'hui c'est une aspirine. »

L'ancêtre parti dans un grand fou rire nerveux, puis Armand le regarda encore sérieusement, il avait l'air fatigué mais épanoui : «Regarde toi… Alors ça valait pas la peine d'en passer par là ? Tu penses encore qu'on n'aurait pas du s'acharner ?

Merlin piqua un phare, ne sut plus où se mettre et dit très bas : Heu… T'es… T'es vraiment quelqu'un de bien Armand… Ne change jamais.

Armand lui prit la nuque pour le prendre dans ses bras : C'est toi qui es quelqu'un de bien, j'aime le monde que toi et Arthur nous avez donné la possibilité de construire… Je ne sais pas si c'est un honneur, mais je suis fier de t'avoir comme ami… Faut juste que t'arrête de te triturer les méninges.

Il était ému : Moi aussi j'suis… Moi et Arthur on n'arriverait à rien sans des gens comme toi.

Armand rit encore nerveusement : Arrête de m'envoyer des fleurs je vais pleurer, faut qu'on travaille pour te décoincer. »

 

***

 

Laure, finalement, se fit une raison aussi, il ne récupérerait jamais tout, et elle finit par lui donner son billet de sortie de l'hopital…

Il prit le papier qu'elle lui tendit et il soupira en baissant la tête : « Pourquoi tu as fait ça Laure…

Elle : Heu… Tu veux vivre à l'hosto ?

Il rit : Non, pourquoi tu m'as soigné avec autant d'acharnement ? Tout le monde m'aurait laissé pour mort… Pourquoi t'as fait ça ?

Elle surprise : Heu… Tu n'es pas content d'être là ?

Il détourna la tête : Peut-être.

Elle soupira : Bon je vais prendre ça pour un merci. »

 

Il rit.

 

Elle : «Et toi pourquoi as-tu fais ça ?

Lui : Quoi? Faire un hug à une bombe humaine ? C'est mon frère, je l'aime et c'est ma destinée de sauver le monde…" Puis il fronça les sourcils: "Pourquoi j'ai l'impression d'entendre un prêtre aztèque là?

Elle rit : Non je parle de Gwen.

Il la regarda surpris: Oh comment tu sais que…

Elle rit encore : Pas à moi Merlin.

Il sourit en détournant son regard : J’avais peut-être envie de devenir tonton.

Elle rit encore: Comme quoi t'as bien fait, parce que ça arrive, ne le dis pas, c'est à elle de l'annoncer.

Il sourit bêtement : Oh elle le garde ?

Elle : Oui chut… T'es quand même un foutu bon médecin, même tout cassé… Il faudra que tu m'expliques, parce que j'ai jamais trouvé ce qu'elle avait.

Il soupira encore : J'ai pas fait grand-chose… Bon je dois y aller, j'ai rendez vous avec une agence immobilière.

Elle hocha la tête tristement: Tu veux vraiment quitter les communautés ?

Il pesta : Pourquoi est-ce que tout le monde m'en rajoute des couches avec ça… Non je ne veux pas, j'ai juste pas le choix, j'arrive déjà pas à me relever d'un lit, je me vois mal retourner dormir par terre dans une tente…Je suis les conseils de l'AS. »

 

Elle soupira.

 

Il se leva pour sortir puis s'arrêta un instant: «Heu, le directeur de l'hosto a une proposition à te faire, tu devrais accepter, c'est cool ce que tu mets en place ici.

Elle : Quoi ? Reviens ici.

Il secoua la tête en souriant bêtement : J'ai rendez-vous, je ne suis pas très rapide.

Elle : Tu peux te téléporter si tu veux, explique…

Il rit : Chef du service d’urgence.

Elle : Wouaw. T'as manigancé ça ?

Lui avec un regard déçu : Je ne manigance jamais rien, il est scié par ton boulot c'est tout.

Elle soupira : Et mon cabinet ?

Il secoua les épaules : Fais-le reprendre par quelqu'un de confiance, c'est tout.

Elle : Et la petite ?

Il rit : Elle grandit.

Elle soupira encore : Et Bernard ?

Il inclina la tête : Oh Bernard, il peut rafistoler des trucs partout où il va, et puis le camp n'est pas si loin, tu peux avoir droit à plus d'essence en étant médecin... 'Faut vraiment que j'y aille là.

Elle : Heu… Ton petit voisin, en parlant de lui, t'attend à 17h à la gare.

Lui scié : Heu… Pourquoi ?

Elle secouant les épaules : Tu lui demanderas. »

 

***

 

Tous les appartements qu'il avait visités l'ennuyaient, c'était toujours les mêmes cubes impersonnels… En plus, le type de l'agence lui avait venté les particularités adaptées au troisième âge, ou au handicap et il n'avait vraiment pas envie d'entendre ça, là maintenant… Finalement, il se rendit à la gare et sourit devant la vieille guimbarde déglinguée de son petit voisin, et il monta dedans en prenant son temps… Bernard attendit, puis finalement lui tendit la main sans rien dire.

Il finit par s’asseoir : « Alors ?

Le petit voisin secoua les épaules : On t'attend pour souper au camp, tu ne vas pas dire non à un vrai repas avec de vrais légumes alors que tu sors de mois de soupe d'hosto j'espère.

Il rit : Ah non sûrement pas, ça me manque.

Bernard mit la guimbarde en route : Alors c'est vrai ce qu'on dit… Tu envisages de quitter les communautés ? »

 

Il baissa le nez et n'en moufta plus une sur toute une partie du trajet.

Quand il arrivèrent à l’orée de la forêt, il ferma les yeux pour capter les pensées douces et sourit, Bernard aussi sourit et ne dit rien de plus.

Lui : « J'aime cette forêt, même si elle est remplie d’hurluberlus.

Bernard rit : T'étais pas le dernier. »

Il sourit encore, puis apaisé par les pensées douces, il somnola tout le restant du trajet.

 

La voiture s'arrêta, il s’éveilla en se sentant chez lui, puis s'assombrit en se souvenant que ce n'était plus chez lui, il demanda à Bernard : « On va chez qui ?

Bernard, en sortant de la voiture et en en faisant le tour : Tu verras… Je t'aide ? Il fait noir. »

Il ne dit rien et s’accrocha à lui.

 

Il redressa la tête et regardât ébahi une nouvelle yourte ; il soupira: «Oh… Il y a quelqu'un qui a repris l'emplacement… »

Et il n'eut pas le temps de s’apitoyer qu'Ambre se jeta dans ses bras, et il fit ce qu'il put pour garder son équilibre et rit.

Elle : « Papy tu vas bien ? Ça fait plaisir de te voir en dehors de l'hosto.

Il rit encore nerveusement : Ben moi aussi, ça me fait plaisir de me voir hors de l'hosto. »

Elle rit.

Il vit Arthur sortir de la yourte : « Salut p'tit loup.

Il pesta : Ne m'appelle pas comme ça. »

Et son frère lui fit un gros hug, et il s'arrêta net, surpris.

Arthur : « Te tracasse pas, je ne suis pas en colère.

Lui souriant : Oui, je le sais ça. »

 

Puis il regarda la yourte : « Elle est sympa cette yourte…

Arthur : Oui panneaux solaires, wi-fi, récupération d'eau… Tout le confort moderne.

Il rit : C'est toi qui as repris l'emplacement ? Tu vas continuer à vivre comme un clodo ?

Arthur rit encore en regardant Bernard : Viens on rentre. »

Il le laissa avancer seul vers l'escalier qui conduisait au plancher, et il paniqua un peu, il fallait qu'il lache sa béquille pour s'acrocher à la rampe, puis en fait il monta aisément, les marches n'étant pas trop hautes et la rampe pile poil à la bonne hauteur.

Il se retourna vers Arthur : « Il travaille bien ton charpentier. »

Son frère sourit encore…

 

A l'entrée, il vit Armand et le regarda exorbité : « Oh tu fais quoi là toi ?

Le kiné rit : On m'a invité mais si ça ne te plaît pas je pars hein…

Il rit : Non c'est sympa… Dassine est là ?

Armand soupira : Non elle n'a pas osé venir, elle pense qu'elle te met mal à l'aise… Elle est restée à la maison avec Jojo, il va falloir que vous vous expliquiez.

Lui : Oups… L'histoire est longue.

Le kiné : Oui comme d'habitude. »

 

Armand le regardait toujours d'un œil professionnel, il n'y fit pas plus attention que ça, et le kiné lui dit : « Viens je vais te faire visiter… T'as trouvé un appart aujourd'hui ?

Il soupira : Non les trucs pour grabataire sénile ; ça m'ennuie. »

Le kiné rit encore.

 

En franchissant la porte, il poussa un cri: «Wouaw, une mezzanine ; elle ne doit pas être facile à démonter cette yourte.

Bernard derrière : C'est faisable s'il faut. »

 

Hermine était assise à la table de la cuisine et le regardait de son air mutin, et il s’arrêta devant elle: «Bonjour madame, vous habitez toujours chez vos parents ? Parce que j'aimerais vous épouser.

Elle rit : Idiot.

Lui : Non moi c'est Merlin, je suis déçu que vous ne vouliez pas de moi; parce que vous êtes vraiment la plus belle chose que j'ai vue de ma vie… J'essayerai encore." Il alla vers Gwen qui faisait à manger et lui fit la bise en souriant bêtement : « Ça sent bon.

Gwen lui sourit: Salut.

Ambre déboula pour venir s'asseoir : 'Man sera en retard Bernard, comme d'hab.

Merlin fixait la table de la cuisine en souriant bêtement puis fixa son frère: Tu mets des rondes dans ta yourte aussi ? C'est un vrai toc en fait !

Arthur secoua la tête : Non c'est juste qu'une yourte c'est petit, et qu'une table ronde dans un espace restrein, c'est plus facile de tourner autour sans se prendre les coins !

Merlin commençait à le fixer presque sévèrement et Arthur en rajouta une couche : Quoi ? Ça fait mal se se prendre un coin de table, même à Camelot j'aimais pas ça !

Merlin grimaça : Tu viens de détruire toute la symbolique de ma légende préférée en deux phrases!»

Arthur était plié de rire !

 

Armand qui l'attendait : « Alors tu veux voir le reste ?

Lui : Hé ça va c'est bon, j'ai vu assez d'agents immobiliers aujourd'hui, j'suis fatigué.

Armand rit et lui sortit une voix enjouée d'agent immobilier en l’entraînant : Alors ici nous avons un superbe canapé, veuillez monsieur, je vous prie ; le tester.

Il soupira, le suivit et s'assit dedans : Un canapé dans une yourte, c'est du Arthur tout craché ça. »

 

Puis il regarda ébahi en face de lui et partit dans un grand fou rire : "Quel est le barge qui met un piano dans une yourte, franchement vous êtes encore plus barges que moi."

 

Il se releva machinalement et se rendit compte que le petit meuble d’appoint était exactement à la bonne hauteur pour qu'il s'y raccroche et se relève sans problème… Il regarda fixement Armand: "Vous me faites quoi là ?"

 

Armand continua de sa voix enjouée d'agent immobilier : «Alors derrière vous, nous avons la bibliothèque, bon elle est un peu vide, il va falloir la remplir, voici déjà un premier livre… »

 

Il lui tendit un paquet qu'il déballa et hurla de rire devant un dictionnaire du 18ème siècle… Il regarda Armand qui l'invitait à le ranger dans la bibliothèque… Ce qu'il fit… Puis le kiné continua son petit jeu : "Vous remarquerez cette splendide salle de bain cachée derrière la bibliothèque…"

 

Merlin le suivit et regarda une petite salle de bain avec une douche ouverte à même le plancher avec une barre ; des toilettes sèches avec une poignée pour se relever… Il commençait à avoir du mal a s'accrocher à sa béquille et essaya de retenir ses larmes… Armand le poussa vers le fond de la salle de bain, en lui montrant accessoirement une armoire qui servait à tout, garde-robe, placard, et paroi séparatrice… Il ne put s'empêcher de passer sa main dessus, parce qu'elle était faite en beau bois… Et au bout de la salle de bain, il découvrit l'escalier qui montait à la mezzanine… De nouveau des marches confortables, avec des rampes pile poil adaptée. Armand l'invita à monter, ce qu'il fit sans trop de difficulté, il se retrouva sur la mezzanine adaptée en chambre avec un grand lit d'une certaine hauteur… Le plancher autour avait assez de largeur pour qu'il puisse se retourner avec sa béquille et une belle balustrade tout autour… Armand l'invita à s'asseoir sur le lit, puis s'en relever, ce qu'il fit en souriant bêtement… Puis son ami descendit quatre à quatre l'escalier et l'attendit, et il en descendit sans difficulté… Il sortit de la salle de bain et cala devant tout le monde qui le regardait… Il secoua la tête, et repartit vers le piano, il cala encore, la fenêtre au même emplacement, il n'y avait pas fait attention… Une fenêtre qu'il avait fait mettre là pour le point de vue sur le paysage, et surtout regarder les tempêtes de neige… Il n'y avait que Bernard qui savait ça…

Il resta ainsi un moment parce qu'il pleurait et qu'il n'osait pas regarder les autres en face.

 

Gwen soupira: «On pourrait peut-être envisager de se mettre à table, c'est prêt…»

Il tenta de se ravoir avant de rejoindre les autres…

 

Il alla s’asseoir en baissant le nez, parce qu'il était encore ému, et trouva la main de sa femme sous la table… Il essayait de ne pas pleurer mais c'était pas concluant, et Laure débarqua à ce moment-là avec une grosse boite d'olives et il explosa de rire…

Laure : « J'ai eu du mal à les trouver. Alors t'en penses quoi de ta nouvelle yourte?

Gwen : Il n'a pas encore eu l’occasion de nous le dire.

Laure : Oh je pète un peu l'ambiance, pardon.

Ambre : 'Man des fois tu m'fais honte.

Il inspira à fond en essuyant ses larmes : J'en pense… Que j'me sens chez moi.

Bernard hurla: Ah sur cette bonne parole, faut ouvrir une bouteille.

Il secoua la tête: Vous êtes vraiment tous complètement barges… Vous faites partie du «chez moi»…»

Il essaya de ne pas pleurer et Arthur l’attrapa par la nuque pour lui faire un hug: «Oh mon p'tit loup qui communique.

Lui en pestant : Oui ne m'appelle pas comme ça… Si jamais tu me la pulvérises cette yourte-ci, je te ferais cracher des crapauds baveux pour l'éternité.

Arthur : Oui ben là, va falloir payer le menuisier avant de la pulvériser. »

 

Il partit dans un grand fou rire, puis tenta de se ravoir: «Il travaille vachement bien oui, faut le payer lui… Heu?

Son frère : Oui ?

Lui : Ben j'ai plus de compte en banque là ? Riss Malus est mort… Non ? C'est toi qui payes l'hosto, j'suis encore sous tutelle ? »

 

Arthur se leva pour prendre une enveloppe sur le bureau, qu'il regarda en le suivant du regard, il n'avait pas vu la chaise ergonomique… Il regarda ensuite l'enveloppe que lui tendit son frère…

En l'ouvrant, il vit une carte d'identité, et des papiers, des diplômes… Tous au nom de Seth Malus, et il explosa encore de rire… Puis il cala devant une carte de banque. Il secoua la tête en regardant Arthur qui lui dit : «Oui, t'es enregistré dans les registres maintenant, si jamais tu me refais un compte off-shore c'est moi qui te lance le sort de cracher des crapauds baveux pour l'éternité, c'est clair ? 

Il repartit dans un grand fou rire… Puis: « Il restait des sous sur le compte des Caïmans ?

Son frère soupira : Le musée t'a enfin payé pour ta traduction… 'Tracasse pas tu ne manques de rien.»

 

La soirée se passa en grande partie sur le récit de la construction de la nouvelle yourte, de l'aide d'Armand pour y arriver et de quelques anecdotes pour lui cacher la surprise...

Il continuait à sourire sans rien dire en écoutant tout le monde… Puis Arthur et Gwen annoncèrent leur grande nouvelle… Il dit juste : « C'est ballot, t'as un héritier sans royaume. »

Il n'arrivait à sortir rien d'autre, il était trop ému.

 

A la fin de la soirée, Armand dit qu'il allait prendre congé, puis il sortit que l'ambiance du camp lui plaisait bien et se demanda s'il n'emménagerait pas par ici, car on y sentait la pensée d'Albion comme nulle part ailleurs…

Merlin : «Méfie-toi quand même, ici t'as des potes ingrats qui t'offrent des pianos quand tu ne sais plus en jouer…

Armand explosa de rire : Ah non ça c'est mon idée. Hermine m'a confié des choses…

Il se tourna vers sa femme : C'est pas sympa. »

 

Armand se leva en lui donnant une grande claque dans le dos: «Je sais que tu triches pour attacher tes boutons, tu ne vas pas récupérer toute la mobilité de ton épaule, mais tes doigts oui, uniquement si tu bosses bien sûr… Je viendrai voir de temps en temps tes progrès l'ancêtre… » Et il prit congé.

Laure annonça qu'elle avait accepté le poste de chef du service des urgences, et sortit tout de go qu'elle avait besoin de quelqu'un pour enseigner l'anatomie à ses internes parce que c'était vraiment des billes…

Il explosa encore de rire : «Il y a un message caché ?

Elle : Devine.

Il secoua la tête, souriant en soupirant : J'ai pas trop envie de retourner à l'hosto tout de suite, j'ai besoin de vacances. »

 

Il se leva pour aller vers le petit piano d'étude, encore surpris de le trouver là et s'y assit… Il ouvrit le capot et soupira… Il pianota quelques notes de sa bonne main… Puis baissa la nez en soupirant encore…

Arthur vint s’asseoir à côté de lui : « C'est sympa comme instrument, tu me montres?

Il sourit : Ferme les yeux. »

Il montra dans la tête de son frère comment jouer de la main droite La lettre à Élise, alors qu'il jouait de la gauche…

Arthur : « Wouaw… C'est joli c'est quoi ?

Lui : La lettre à Élise...

Arthur : C'est Bach ?

Il rit : Non c'est Beethoven, il était sourd ; il entendait la musique dans sa tête.

Arthur : C'était pas Bach qui entendait la musique dans sa tête ?

Merlin : Non lui il entendait les baleines.

Arthur : J'aime bien, c'est enjoué et léger.

Merlin rit : Oui, c'est pour ça qu'aujourd'hui on met cet air-là dans les boites à musique pour bébé, t'as pas fini de l'entendre.

Arthur sourit bêtement ce sourire qu'on a quand on se rend compte qu'on est père. Ils continuèrent tout le morceaux, puis passèrent à un autre… Un truc un peu plus jazzy… Arthur finit par sortir : « C'est joli Élise.

Lui qui pianotait encore : Ça tombe bien, comme c'est pas un héritier mais une héritière qui arrive…

Son frère releva son regard sévère sur lui : Oh tu charries, je ne voulais pas savoir tout de suite.

L'ancêtre : Oups… »

 

Et il commencèrent à se battre comme deux gosses, l'ancêtre n'ayant plus un si bon équilibre, ils se retrouvèrent sur le plancher, face au canapé sur lequel le vieux gros matou avait élu domicile… Il les fixa un instant puis soupirant, se recoucha comme si tout était normal…

 

Laure, qui faisait la vaisselle avec Hermine, cria de loin : «Les garçons c'est fini oui.

Et Ambre qui pianotait sur le bel ordi tout neuf : Ouais le retour du Muppet show. »

 

Merlin essaya de ne pas rire mais il repartit dans un fou rire mémorable, couché sur le plancher de sa nouvelle yourte avec Arthur qui lui donnait des taloches en lui disant d'arrêter ça…

 

Puis il s'arrêta en voyant un ancien coup dans le plancher, précisément là où Arthur avait donné des coups de marteaux pour casser un certain bracelet et il hurla : «Bernard ? C'est le même plancher ?

Bernard : La partie pas abîmée oui. »

Il se redressa et se resitua son ancienne chambre…

La trappe était sous le piano… Il se releva en agrippant le canapé puis le meuble d’appoint et clopina vers le piano et émit un sort d'ouverture... Il explosa de rire : «La trappe est toujours là... »

 

Bernard et Arthur arrivèrent près de lui et regardèrent ébahis une trappe dont ils ignoraient l’existence…

Le petit voisin : «M'enfin t'as caché quoi là ?

Lui : Une cave à vin.

Bernard le fixa : Attend c'était pas ta bibliothèque ta cave à vin ?

Lui : Comment tu sais ?

Le petit voisin secoua les épaules : C'est moi qui ai déblayé, j'ai retrouvé des tessons, et certaines étiquettes, j'te jure que quand j'en ai lu certaines j'avais envie de pleurer…

Il explosa de rire: Les plus vieilles sont enterrés là-dessous, trop de choc thermique dans une yourte.

Bernard : Profond ?

Lui : Je dirais deux fers de bêche.

Bernard explosa de rire : Il n'y a pas à dire, tu sais vivre quand tu veux l'ancêtre, on en goûte une ?

Lui : Ben il me semble que les bonnes nouvelles  de la soirée s'y prêtent non ?

Le petit voisin explosa de rire : Attend je vais chercher ma bêche. »

 

***

 

Ils ouvrirent la trappe après avoir déplacé le piano près de la fenêtre. Merlin décida qu'il avait trouvé sa place, et ils déterrèrent une caisse remplie de bouteilles de vin à l'âge canonique… Il en choisit trois


macrale  (19.06.2015 à 14:12)

Ils ouvrirent la trappe après avoir déplacé le piano devant la fenêtre. Le piano pas très haut s’adaptait juste sous la fenêtre et Merlin décida qu'il avait trouvé sa place, et ils déterrèrent une caisse remplie de bouteilles de vin à l'âge canonique… Il en choisit trois et ils rebouchèrent le trou au dessus de la caisse en bois…

Il s’installèrent tous à table devant le dessert et les fameuses bouteilles…

Hermine le regardait fixement ; le plancher de la yourte était couvert de terre et lui: «Ben quoi? J'en avait gardé pour les grandes occasions… J'vais être tonton quand même. »

Bernard hurla en frottant l'étiquette et en lisant la date…

Arthur lui hurla : « On ne va pas boire ça ? Tu sais combien ça vaut ?

Bernard rit : Oh si on va le boire, le vin c'est fait pour être bu pas pour être investi… »

Et ils partirent dans une diatribe sur le vin qui fit hurler de rire l'ancêtre.

Ambre regarda la date et sortit: «M'enfin ? C'est pas pourri une bouteille de cet âge-là ?

Merlin la regarda sévèrement : Jeune demoiselle surveille ton langage, le vin c'est comme les gens ça se cultive avec amour.

Ambre : Ben c'est à toi de m’apprendre non ? »

***

Il finirent la soirée en buvant du vin à l'âge canonique et quand ils prirent tous congé de l'ancêtre, il leur dit encore qu'il se sentait chez lui en souriant bêtement…

Hermine regardait le chantier qu'ils avaient laissé dans la yourte en soupirant: «Demain, je dois écrire un discours et faut ranger ça… Elle va être longue la journée.

Il la rejoignit : Je t’aiderai, viens dormir…

Elle le regarda dans les yeux : Tu voulais vraiment dormir ?

Et il lui sourit bêtement en l’enlaçant de sa bonne main : Peut-être...Tu n'a toujours pas répondu.

Elle l'embrassa puis lui dit : Non monsieur je suis désolée, je ne peux pas accepter votre proposition, je ne suis pas libre… J'habite chez le vieil homme de la yourte, vous savez ce vieil aigri grabataire et sénile… Je l'aime vous savez.

Lui : Ah oui ? Ça me rappelle quelqu'un, il en a de la chance… »

 

Et les vents se levèrent et il la téléporta direct dans le lit…

Elle : Tu triches, je le dirai à Armand.

Lui qui l'embrassait sans fin : Oui. »

 

Fin


choup37  (22.06.2015 à 01:33)

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