HypnoFanfics

Le Crystal de Talmite

Série : Merlin (2008)
Création : 21.07.2015 à 09h00
Auteur : byoann 
Statut : Terminée

« Cet EV se situe dans la saison 3. Il comporte 8 chapitres : Gaius est appelé en urgence au chevet du Prince Arthur...  » byoann 

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Une demi-heure plus tard, dans la chambre d’Arthur…

Lorsque Merlin arriva les bras chargés d’un plateau, il ne trouva plus personne au côté d’Arthur. Celui-ci s’était levé et regardait dehors par la fenêtre.

Arthur, se retournant : « Tu en as mis du temps ? »

Merlin, fermant péniblement la porte : « Je vous ferai remarquer qu’à cette heure, les cuisines sont fermées depuis longtemps. J’ai dû me débrouiller par moi-même pour vous trouver quelque chose à grignoter. »

Arthur : « Alors dans ce cas, ça explique tout ! »

Merlin, posant le plateau sur la table : « Je n’ai pas dormi toute la journée, moi ! »

Arthur : « Je ne dormais pas, Merlin. J’étais souffrant. »

Merlin, sérieusement : « Oui… Vous nous avez fait très peur, vous savez. »

Arthur, le regard perdu dans le vide : « On le dirait bien, oui… étant donné la réaction de mon père. »

Embarrassé par la situation, Merlin changea de sujet.

Merlin : « Bon !... [Le regardant de la tête au pied] Vous désirez vous laver je suppose ! »

Arthur, s’asseyant à table : « Euh non… Sors-moi plutôt un nouveau vêtement de nuit, veux-tu ? »

Merlin : « Oh mais bien sûr… [Se retournant et tout bas] Qu’est-ce que je pourrais bien faire d’autre à cette heure-ci, hein ? J’aimerais mieux aller me coucher mais non ! Il faut encore et toujours satisfaire le moindre de vos caprices ! »

Arthur : « Mais qu’est-ce que tu marmonnes ? »

Merlin : « Euh moi ? Rien…. [Sortant un vêtement de l’armoire] Celui-ci vous convient-il ? »

Arthur : « Qu’importe, Merlin. Mets-le sur mon lit et… va te coucher. Tu l’as bien mérité ! »

Merlin haussa les sourcils, mit le vêtement sur le lit et se dirigea vers la porte. Il l’ouvrit.

Arthur : « Merlin ? »

Le jeune magicien se retourna en levant les yeux au ciel.

Merlin, murmurant : « Cela m’aurait étonné ! »

Arthur, avec sincérité : « Merci. »

Un peu surpris, Merlin marqua un temps d’arrêt.

Merlin : « Y a pas de quoi ! »

Puis il sortit de la chambre.

Le lendemain matin, chez Gaius…

Les deux hommes prenaient leur petit-déjeuner. Merlin se hâta de finir son écuelle.

Merlin, entre deux cuillérées : « Il faut… que… je me... dépêche. Arthur s’est tellement reposé hier qu’il risque de se réveiller de bonne heure. »

Soucieux, Gaius garda le silence. Devant l’air absent de son mentor, le jeune magicien s’arrêta de manger.

Merlin, le testant : « Pour ma part, j’aurais bien aimé qu’il dorme encore un peu. »

Gaius : « Mumm ! Humm ! » 

Merlin : « Vous me paraissez bien songeur, Gaius, ce matin ? »

Gaius, relevant les yeux : « Quoi ? »

Merlin, sérieux : « Qu’est-ce qui ne va pas ? »

Gaius : « Cela ne te paraît pas étrange cette soudaine et rapide guérison ? »

Merlin : « Bah à vrai dire, je ne connais pas grand-chose à la médecine. »

Gaius, irrité : « Merlin, Arthur n’était pas malade ! »

Merlin : « Vous pensez que Renan a inventé cette maladie ? »

Gaius : « J’en suis persuadé. Arthur était victime d’un sort, non d’une maladie. Le Grand Dragon aussi le pensait. »

Merlin : « Il a pu se tromper ! Peut-être était-ce une maladie rare que vous ne connaissiez pas ? »

Gaius : « Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi !... Et quand bien même ce serait une maladie, tu ne trouves pas étrange que le corps d’Arthur ne porte plus aucune trace de la tâche noire qui recouvrait la quasi-totalité de son corps quelques minutes auparavant ? »

Merlin, réfléchissant : « C’est vrai que sa guérison fut plutôt rapide. »

Gaius : « Beaucoup trop à mon goût ! »

Merlin : « Vous pensez que Renan s’est servi de la magie pour le guérir ? »

Gaius : « Je pense même que c’est un druide... Il a refusé de nous informer sur le remède utilisé. »

Merlin : « Il a seulement dit qu’il le ferait plus tard. Par ailleurs, j’ai moi-même essayé d’utiliser la magie pour le soigner mais je ne suis arrivé à rien. »

Gaius : « Quand as-tu fait cela ? »

Merlin : « Durant la nuit. Juste avant le retour de Messire Léon. Mais cela n’a rien donné. »

Gaius : « Mais si les druides sont derrière tout ça, tu ne pouvais rien faire. Seul un druide peut défaire ce qu’un autre druide a fait. »

Merlin : « Mais cela n’a pas de sens. Nous savons que les druides détestent Uther. Pourquoi l’un d’eux sauverait son fils que le sortilège d’un autre druide tuait à petit feu ? »

Gaius : « Je l’ignore, Merlin. Mais c’est ce qu’il nous faut découvrir à tout prix. »

Les deux hommes gardèrent le silence quelques instants, le temps de réfléchir à la situation.

Merlin : « Il faut espionner Renan ! »

Gaius : « Méfie-toi, Merlin. Si Renan est un druide, comme je le suppose, il sait certainement que tu es magicien. Ils savent repérer les créatures magiques. »

Merlin : « Je ferai attention… Promis… Bon, en attendant, je vais voir où en est le malade. »

Il se leva et sortit de la pièce pour se rendre aux appartements du prince.

Dans le couloir, menant à la chambre d’Arthur, il croisa Morgane qui se rendait auprès d’Uther pour prendre son premier repas de la journée.

Morgane, l’arrêtant : « Merlin ? Vous ne m’avez pas fait quérir auprès d’Arthur afin que je lui fasse mes adieux ? »

Merlin : « Ce serait inutile, Dame Morgane. Il va beaucoup mieux. »

Morgane : « Comment ? »

Merlin, le sourire aux lèvres : « Oui. C’est une bonne nouvelle, non ? »

Morgane, forçant un sourire : « Oui… En effet. Seulement, je suis un peu surprise. Hier au soir, il était à l’agonie… »

Merlin, la coupant : « Le roi a finalement accédé à la requête de Renan qui l’a soigné et guéri… D’ailleurs, je m’en vais de ce pas prendre mon service auprès de lui. Si vous le permettez ? »

Morgane : « Oui... Bien sûr... Vas-y ! »

Lorsque Merlin disparut au détour d’un couloir, Morgane perdit son sourire. Tout son plan tombait à l’eau. Elle devait prévenir rapidement Morgause. Mais pas maintenant car elle devait rejoindre Uther dans la salle à manger. Elle continua sa route en cachant tant bien que mal sa déception et sa colère. Elle arriva dans la salle à manger en arborant un sourire de façade puis s’approcha d’Uther en ouvrant les bras.

Morgane : « Je viens d’apprendre qu’Arthur est complètement rétabli… J’en suis tout à fait heureuse, Majesté. »

Uther, la serrant dans ses bras : « Oui. C’est un immense soulagement pour nous tous. » 

Morgane : « Je me joins à votre bonheur, Sire. »

Uther : « Je vous remercie, Morgane, pour votre soutien. »

Morgane : « C’est tout naturel. »

Uther, la libérant : « Bien... Et si nous déjeunions à présent ? »

Avec beaucoup de tendresse, Uther présenta un siège à sa filleule.

Morgane, s’asseyant : « Arthur va se joindre à nous ? »

Uther, allant à sa place : « Non. Veuillez l’excuser mais il doit se reposer. Il ne sera pas non plus présent lorsque je récompenserai Renan tout à l’heure. Puis-je compter sur vous ? »

Morgane, souriant : « Bien sûr, Sire. J’ai moi-aussi hâte de remercier l’homme qui a sauvé notre prince. »

Elle but une gorgée afin de ne plus être obligée de sourire au roi.

Pendant ce temps, dans la chambre d’Arthur…

Merlin, entrant dans la chambre : « Vous êtes déjà debout, Sire ? »

Arthur, soupirant : « Si je devais t’attendre, je me lèverais à l’heure du dîner, Merlin ! »

Merlin, souriant malgré la remarque : « Vous êtes sûr d’être suffisamment en forme pour vaquer à vos occupations habituelles ? »

« Veux-tu vraiment que je te montre à quel point je suis en forme, Merlin ? »
« Euh… non. C’est inutile. Je vois crois sur parole. »

Arthur : « Bien. Dans ce cas, sors-moi donc mes vêtements ! Je voudrais être présent auprès de mon père lorsqu’il recevra l’homme à qui je dois la vie. »

Merlin, perdant le sourire : « Est-ce vraiment utile ? »

Arthur : « Pardon ? »

Merlin, sortant des vêtements de l’armoire : « Je disais… ce serait prendre un risque inutile. Vous feriez mieux de vous reposer. »

Arthur : « Je ne vois pas quel risque je cours à me tenir au côté du roi dans la grande salle, Merlin ! Le repos est une chose à laquelle tu t’adonnes souvent mais moi, dans ma position, je ne peux me le permettre car le peuple doit être rassuré quant à la santé de son prince. »

Merlin, surjouant : « Bien entendu. »

Arthur : « Alors aide-moi à m’habiller, veux-tu ? »

Merlin, tout bas : « Parce que vous ne pouvez pas vous habiller tout seul ? Le peuple le fait bien tous les jours, lui ! »

Arthur : « Mais qu’est-ce que t’as à marmonner sans cesse ? »

Merlin, habillant Arthur : « La nuit a été courte, Sire. »

Arthur : « Et alors ? Moi-aussi ! Et pourtant tu me verras à ma place auprès de mon père comme l’exige ma fonction ! Tu as de la chance. Tu ne sais pas ce que c’est que de devoir faire le sacrifice de sa petite personne. »

Merlin, allant chercher un autre vêtement et entre ses dents : « Non ! En effet, je ne sais pas ce que c’est ! »

Arthur : « Bon, active-toi, je devrais déjà être dans la salle du trône ! »

Merlin : « Oui, Votre Altesse. »

Merlin s’empressa de finir d’habiller le prince.


byoann  (07.08.2015 à 09:35)

Dans la grande salle…

Uther est assis sur le trône avec Morgane à ses côtés. La cour est présente sur les côtés de la salle. Parmi elle, Gaius se trouve sur le côté gauche et Renan, à l’opposé, juste en face du médecin de la Cour. Sir Léon est accompagné de quatre chevaliers, debout devant le roi.

Sir Léon : « Je dois vous signaler que nous avons été attaqués sur le chemin de retour, Sire. »

Uther : « Attaquer ? Par qui ? »

Sir Léon : « Les hommes de Cenred. J’ignore comment il a su que nous avions traversé ses terres,… »

Gaius se tourna vers Morgane qui écoutait attentivement la conversation.

Sir Léon : «… Nous avons perdu trois chevaliers, Sire. »

Uther, sérieux : « C’est fort regrettable... Leur mémoire sera honorée comme ils le méritent, et leur famille, récompensée pour leur sacrifice… Je tiens par ailleurs à vous remercier tous d’avoir risqué votre vie pour sauver celle de mon fils. »

Sir Léon : « Nous n’avons fait que notre devoir, Majesté et je suis sincèrement navré de ne pas avoir pu honorer la promesse que je vous avais faite, Sire. »

Arthur arriva dans la pièce par la porte dérobée derrière le trône, Merlin sur les talons. Arthur rejoignit son père tandis que Merlin se faufila jusqu’à Gaius.

Arthur, continuant son chemin jusqu’à Sir Léon : « N’en soyez pas navré, Messire Léon. Je sais que vous avez fait de votre mieux et je vous remercie pour la loyauté que vous avez manifestée envers moi. »

Il lui donna une chaleureuse poignée de mains.

Sir Léon, avec fierté : « Merci, Sire. Et je suis ravi de vous voir en bonne santé. »

Uther, désignant Renan : « Santé que nous devons à cet homme… Approchez, Renan ! »

Sir Léon se retira et se plaça sur le côté avec ses hommes, laissant la place à Renan. Celui-ci vint se placer à côté d’Arthur puis s’inclina devant le roi.

Arthur : « Eh bien, Renan, merci de m’avoir sauvé la vie. Vous méritez une récompense. »

Il lui donna une poignée de mains.

Uther : « C’est ce que je lui avais promis et je compte m’acquitter de cette dette sur le champs. Dites-nous ce que vous voulez et vous l’aurez. »

Renan à Arthur : « Tout d’abord, je tiens à dire que je suis ravi de vous voir debout Altesse mais, si je puis me permettre, c’est encore trop tôt. Vous seriez mieux dans votre chambre, Sire. »

Arthur : « On croirait entendre mon serviteur. »

Le roi et la Cour sourirent.

Renan, après un bref coup d’œil vers Merlin et Gaius : « Mais votre serviteur a raison. Vous avez été gravement malade. Il serait imprudent d’en faire trop, trop vite, Sire. »

Uther, souriant : « Je constate que la santé de mon fils vous tient à cœur. Cela vous honore et j’en prends acte. Maintenant, choisissez votre récompense, voulez-vous ? »

Soudain, le visage avenant de Renan se transforma. Il perdit son sourire et fixa durement le roi. Merlin et Gaius s’alarmèrent.

Renan, durement : « Ce que je veux, Sire ? »

Le roi ne sembla pas s’être aperçu du changement d’expression de son interlocuteur.

Uther : « Oui ? »

Renan : « Ce que je veux ?… C’est que vous appreniez de vos erreurs, Uther Pendragon ! »

Le roi perdit son sourire tandis qu’Arthur fixa Renan avec incompréhension.

Uther, se levant : « Comment ? »

Arthur, fronçant les sourcils : « Mais qu’est-ce que vous… »

D’un geste rapide, Renan passa sa main devant le visage du prince.

Renan : « Iuq miuntdor umtu vadantin tistapecexs »

Arthur s’effondra aussitôt. Mais Renan le retint et l’allongea sur le sol.

Uther, effrayé : « Arthur ! »

Merlin, inquiet : « Arthur ! »

Renan, levant les yeux au ciel : « Tiquisan gicaema secroob ! Quod resvi, turaena sonemsa meum tracon teshos !... »

Un vent tourbillonnant, descendant du plafond, enveloppa Arthur et Renan, repoussant quiconque voudrait s’approcher. Puis le grondement du tonnerre se fit entendre. La salle devint soudainement obscure. Au-dessus du château, des nuages noirs, parsemés d’éclairs, apparurent. Une pluie diluvienne mêlée de grêle s’abattit sur la forteresse. La Cour, apeurée, courut se mettre à l’abri et quitta la salle.

Leur frayeur redoubla lorsqu’un grondement du tonnerre fit éclater tous les vitraux de la salle en même temps.

Tous ceux présents dans la salle durent se boucher les oreilles. Le vent à l’intérieur de la salle s’intensifia. Certaines tapisseries murales et des candélabres tombèrent sur le sol. Les chevaliers, présents dans la salle, tentèrent d’intervenir pour sauver le prince.

Renan, d’un revers de la main : « Xiree verliebedis ! »

Ils furent tous projetés contre le mur derrière eux. Merlin et Gaius se cramponnèrent l’un à l’autre afin de résister au vent tempétueux.

Merlin, faisant un pas vers eux : « ARTHUR ! »

Gaius, tentant de le retenir : « Non, Merlin ! »

Renan, se tournant vers eux : « Xiree verliebedis ! »

Les deux hommes connurent le même sort que les chevaliers. La tête de Merlin percuta le pilier derrière lui et fut assommé sur le coup. Il ne restait plus dans la salle, encore debout malgré le vent, que le roi, Morgane et Renan.

Uther, accroché au trône : « ARTHUR ! »

Combattant le vent de son mieux, Morgane tenta de se rapprocher du roi

Morgane : « MAJESTE ! »

Mais Renan voulait rester en tête à tête avec le roi.

Renan, regardant Morgane : « Xiree verliebedis ! »

La jeune femme fut projetée contre le mur du fond.

Uther, se retournant : « MORGANE ! »

Le vent s’intensifia encore, tout comme la colère de Renan. La terre se mit alors à trembler. Des blocs de pierre du plafond commencèrent à se détacher. Uther, incapable de secourir sa pupille, tentait malgré tout de rester debout afin de faire face à son agresseur. Son héritier se trouvait allongé aux pieds de l’ennemi. Il devait absolument le secourir.

Uther, dégainant et pointant son arme vers Renan : « JAMAIS LA MAGIE NE L’EMPORTERA A CAMELOT ! »

Renan, levant la main devant lui : « Ventessol ! »

La lame échappa des mains du roi.

Renan, regardant Uther d’un regard noir : « Xiree verliebedis ! »

Uther fut, à son tour, projeté en arrière. Il s’écrasa violemment sur le dos. Le tourbillon protégeant, Renan et sa victime, s’affaiblit. Mais à l’extérieur du château, la tempête continuait de faire rage. Le druide s’avança alors vers le roi.

Renan : « ET MAINTENANT UTHER PENDRAGON !... VOUS, QUI AVEZ BANI LA MAGIE DE VOTRE ROYAUME !... VOUS VOILA À MA MERCI ! »

Uther : « JAMAIS, NOUS NE PLIERONS DEVANT DES SORCIERS ! »

Renan : « COMMENT FEREZ-VOUS LORSQUE TOUS CEUX QUE VOUS AVEZ PERSECUTES SE LIGUERONT CONTRE VOUS… CONTRE CAMELOT ? »

Uther, avec rage : « NOUS LES COMBATTRONS ! »

Renan : « FOU !... LA MAGIE EST BEAUCOUP PLUS PUISSANTE QUE TOUTES VOS ARMES RIDICULES ! SEUL UN MAGICIEN PEUT EN COMBATTRE UN AUTRE ! MAIS VOUS LES AVEZ PERSECUTES, EXECUTES OU BANNIS DE VOTRE ROYAUME ! VOUS VOILA DONC SEUL ET SANS DEFENSE CONTRE LA MAGIE ! ELLE VOUS DETRUIRA UTHER PENDRAGON ! VOUS ET VOTRE ROYAUME ! CAMELOT SERA RAYE DE LA CARTE !... MAIS IL EST ENCORE TEMPS ! ACCEPTEZ LA MAGIE ET VOUS SAUVEREZ CAMELOT ! »

Uther, se redressant sur ses coudes : « JAMAIS !... LA MAGIE M’A PRIS CELLE QUE J’AIMAIS. ELLE EST DANGEREUSE ET NEFASTE POUR L’HOMME VERTUEUX. ELLE DOIT ÊTRE COMBATTUE ! JAMAIS, JE NE L’ACCEPTERAI A CAMELOT ! »

Renan, retournant près d’Arthur : « PAS MÊME POUR SAUVER VOTRE FILS ? »

Uther, inquiet : « ARTHUR ?... NON !... LAISSEZ MON FILS EN DEHORS DE ÇA ! C’EST ENTRE VOUS ET MOI ! »

Renan, s’agenouillant derrière Arthur et posant la main sur son torse : « NON ! VOUS CHOISISSEZ DE RESTER SOURD À MES AVERTISSEMENTS ALORS VOTRE FILS DEVRA EN SUBIR LES CONSEQUENCES ! »

Il leva les yeux au plafond.

Renan : « Lisqua ni em cro meum ni iscidamen piasco. » 

Une colonne lumineuse et tourbillonnante s’éleva du plancher vers le plafond, enveloppant Renan et Arthur.

Renan : « ADIEU, UTHER PENDRAGON ! »

Puis une gigantesque explosion se produisit renversant tous ceux qui avaient réussi à se remettre debout. Lorsqu’ils se redressèrent, ils constatèrent avec stupeur que Renan et Arthur avaient disparu. Aussitôt, les nuages noirs au-dessus de la forteresse se désagrègent. Et, c’est dans un silence de mort, que les rayons du soleil pénétrèrent dans la grande salle par les fenêtres brisées, révélant l’ampleur des dégâts. Petit à petit, les chevaliers, Gaius, Merlin et Morgane se relevèrent péniblement. En s’appuyant contre le mur, le roi se remit debout.

Gaius, se précipitant vers le roi : « Votre Majesté… Est-ce que ça va ? »

Uther, en état de choc : « Arthur !... Arthur est mort ! »


byoann  (07.08.2015 à 09:40)

CHAPITRE IV

« JE PARS CHERCHER ARTHUR ! »

ans la salle du trône…

Gaius : « Venez, Votre Majesté. Allons dans vos appartements. »

Morgane, prenant le bras d’Uther et compatissante : « Gaius a raison. Vous avez besoin de repos. »

Elle entraina le roi dans le couloir, suivie de Gaius et Merlin. Merlin s’arrêta à la porte et les regarda partir. Il observa tout particulièrement l’attitude de Morgane, tout à coup très compatissante envers le roi. Ils croisèrent Guenièvre, arrivant dans l’autre sens. La jeune servante se rangea contre le mur et s’inclina devant le roi qui marmonnait quelques mots lorsqu’il passa devant elle. Elle continua son chemin vers Merlin tout en regardant, inquiète, le roi.

Guenièvre, arrivant face à Merlin : « Qu’est-ce qui s’est passé ? C’est vrai ce que dit Uther ? Arthur est mort ? »

Merlin : « Non ! Arthur n’est pas mort ! »

Guenièvre : « Alors où est-il ? »

Merlin : « Je… Je l’ignore. Mais je suis sûr d’une chose : Il est toujours vivant ! »

Guenièvre : « Comment le sais-tu ? »

Merlin : « Je le sais, c’est tout ! »

Il tourna les talons et se rendit dans ses quartiers. Guenièvre entra dans la grande salle et découvrit les dégâts : Des morceaux de verre, des pierres provenant du plafond, des tapisseries et des candélabres jonchaient le sol. Des serviteurs remettaient déjà en place le trône et les fauteuils de la famille royale qui s’étaient renversées. Se frottant l’arrière du crâne, Sir Léon s’approcha de la jeune femme.

Guenièvre : « Que s’est-il passé ? »

Sir Léon, grimaçant : « Je l’ignore. J’ai été assommé. »

Guenièvre : « Vous devriez vous faire examiner par Gaius. »

Sir Léon : « J’y vais de ce pas. »

Il s’inclina respectueusement devant elle et sortit de la pièce en même temps que ses hommes. Guenièvre, quant à elle, donna un coup de main au serviteur afin de remettre de l’ordre dans la grande salle.

Au même moment, dans les quartiers de Gaius…

Merlin entra dans la pièce et fonça directement vers sa chambre. Il prit une besace et commença à la remplir nerveusement.

Merlin, rangeant ses affaires : « Il n’est pas mort ! Cela ne se peut ! »

Gaius rentra à ce moment-là. Voyant que la porte de la chambre de son apprenti était ouverte et entendant sa voix, le médecin se présenta à la porte.

Gaius : « Merlin ? Qu’est-ce que tu fais ? »

Merlin : « Je pars chercher Arthur ! »

Gaius, compatissant : « Merlin… »

Merlin, le coupant : « Arthur n’est pas mort ! »

Gaius : « Il semble pourtant… »

Merlin : « C’est exact ! Il semble seulement ! Mais je suis convaincu qu’il est toujours vivant. Je le sentirais s’il lui était arrivé malheur. Par ailleurs… son corps a disparu. »

Gaius, intrigué : « Et alors ? »

Merlin : « Renan est un puissant magicien. Peut-être même un druide selon vous. »

Gaius : « C’est ce que je pense, en effet. »

Merlin : « S’il avait voulu tuer Arthur, il n’aurait pas pris la peine de le sauver de la Fièvre Noire. Il aurait attendu tout simplement que le sort est fait son œuvre. »

Gaius : « C’est juste. »

Merlin : « Et puis, pourquoi a-t-il emmené son corps, hein ? S’il avait réellement voulu tuer Arthur, il aurait laissé son corps afin de punir Uther. Vous ne croyez pas ? »

Gaius : « Tu as peut-être raison. Mais que comptes-tu faire ? »

Merlin : « Délivrer Arthur ! »

Gaius : « Mais tu ne sais même pas où il est ? »

Merlin, sortant de sa chambre : « Si ! Il est chez les druides ! Quelque part dans la forêt d’Ascétir. »

Gaius, le retenant par le bras : « Mais tu ne peux pas y aller tout seul, Merlin ! C’est trop dangereux. Laisse au moins les chevaliers t’accompagner. J’en parlerai à Uther. »

Merlin, se libérant de Gaius : « Je ne peux pas attendre. Je n’ai rien pu faire pour lui dans la grande salle. Alors je compte bien agir sans tarder. »

Gaius, suivant Merlin près de la porte d’entrée : « Merlin ! Trois chevaliers aguerris sont morts dans cette forêt. Les hommes de Cenred la surveillent certainement encore. Ne t’en va pas sans un minimum de protection. Laisse-moi d’abord en parler à Uther. Messire Léon pourrait t’accompagner. »

Soudain, on frappa à la porte.

Gaius : « Entrez. »

Sir Léon ouvrit la porte.

Sir Léon : « Gaius, j’ai besoin de vous. »

Gaius, regardant Merlin : « Cela tombe bien. Nous aussi. »

Gaius ferma la porte et poussa le chevalier à l’intérieur. Il l’invita à s’assoir à la table.

Gaius, montrant un siège au magicien : « Merlin ? »

Mais le jeune homme n’était pas d’humeur à discuter. Il voulait à tout prix agir pour sauver son ami. Mais son mentor le regarda sans sourciller. Merlin savait que Gaius ferait tout pour l’empêcher de partir, et avec un chevalier dans la pièce, il ne pourrait pas utiliser la magie pour s’en sortir. Vaincu, il s’assit à la table. Pendant que Gaius soignait la blessure à la tête du chevalier, Merlin expliqua à Sir Léon la situation.

Sir Léon : « Gaius a raison. Si tu crois qu’Arthur est toujours vivant et prisonnier des druides dans la forêt, il faut qu’Uther envoie les chevaliers pour le délivrer. Nous ne pouvons agir de notre propre initiative. Par ailleurs, ce serait beaucoup trop dangereux pour un homme seul, il vaut mieux qu’on t’accompagne. »

Merlin : « Mais quand ? »

Gaius, s’asseyant à la table : « Je vais de ce pas en parler à Uther. »

Sir Léon : « Non, c’est moi qui lui en ferai la demande. »

Gaius : « Bonne idée. Ce sera plus audible pour le roi si cela vient de vous plutôt que d’un simple serviteur. »

D’habitude, Merlin aurait réagi à ses propos insultants mais le jeune magicien était beaucoup trop inquiet pour son ami pour s’en soucier.

Gaius : « Merlin ? »

Merlin, résigné : « D’accord… On fera comme vous voulez. »

Les trois hommes se relevèrent et allèrent sans tarder demander une audience auprès du roi.

Devant les appartements du roi…

Gaius frappa à la porte de la chambre royale. Alors qu’il s’attendait à entendre la voix d’Uther l’invitant à entrer, Morgane sortit de la chambre en souriant et ferma soigneusement la porte derrière elle.

Morgane, avisant les visiteurs : « Gaius ? »

Gaius : « Je souhaiterais m’entretenir avec Sa Majesté. »

Morgane : « Je regrette mais c’est impossible. Il dort en ce moment. »

Gaius, surpris : « Il dort ? »

Morgane : « Je lui ai donné une potion pour dormir. Le pauvre homme est effondré d’avoir perdu son fils. Il mérite du calme et du repos, vous ne trouvez pas ? »

Gaius : « Certes, oui... Mais c’est moi le médecin de la Cour. C’est moi qui aurais dû lui prescrire ce remède. »

Morgane, acerbe : « Mais vous n’étiez pas là ! »

Merlin : « Où avez-vous eu cette potion ? »

Morgane : « C’est Gaius qui me l’a préparé hier soir. »

Gaius : « Mais elle était pour vous. »

Morgane : « C’est exact mais je n’en ai pas eu besoin. Heureusement d’ailleurs car elle a ainsi pu servir aujourd’hui. »

Gaius : « En effet. »

Morgane : « Maintenant, messieurs, veuillez m’excuser mais nous avons tous, je crois, fort à faire pour remettre le château en l’état après ces tragiques évènements. »

Elle traversa le groupe et se dirigea vers la grande salle. Les trois hommes la laissèrent s’en aller.

Merlin, tout bas à Gaius : « Elle se prend déjà pour la reine. »

Gaius : « Avec Arthur mort et Uther… disons absent. Il ne reste plus qu’elle pour gouverner Camelot. »

Merlin : « Raison de plus pour ramener Arthur au plus vite. »

Gaius : « Nous reviendrons en début d’après-midi. La potion que Morgane a donnée à Uther aura perdu une bonne partie de ses effets. Nous pourrons alors essayer de le réveiller. »

Merlin, tout bas à Gaius : « Nous emploierons la magie si nécessaire. »

Gaius, à haute voix à Sir Léon : « Retrouvons-nous ici après déjeuner. Nous ferons une nouvelle tentative auprès de Sa Majesté. »

Sir Léon, inclinant la tête : « Entendu. À toute à l’heure. »

Puis le chevalier se retira.

Merlin à Gaius : « Vous croyez que Morgane y est pour quelque chose dans cette histoire ? »

Gaius : « Je l’ignore. Elle a, elle-aussi, été attaquée par Renan. »

Merlin, soupçonneux : « Peut-être une diversion ? »

Gaius : « C’est pas impossible. En tout cas, cela arrange beaucoup ses affaires, on dirait. »

Merlin, pensif : « On dirait, oui. »

Gaius : « Allez viens. Allons voir si on peut se rendre utile. »

Merlin acquiesça de la tête et suivit le médecin.


byoann  (11.08.2015 à 10:00)

Merlin passa le reste de la matinée à aider les serviteurs à remettre de l’ordre non seulement dans la grande salle mais également dans la cour du château. En effet, le sort de Renan avait déchaîné les éléments aussi bien à l’intérieur de la forteresse qu’à l’extérieur. La cour avait été provisoirement inondée, tant la quantité d’eau de pluie tombée avait été gigantesque. Le système d’évacuation d’eau avait été submergé et obstrué par des détritus de toutes sortes : pailles, boues, sables et pierres de la cour. Les charrettes des paysans avaient été renversées, répandant leur contenu sur le sol. Des tonneaux avaient été éventrés laissant une mare de vin à certains endroits. Le château, lui-même, avait subi quelques dommages : Des tuiles envolées, fracassées au sol, ainsi que des morceaux de la façade qui n’a pas résisté à la force conjuguée du vent, de la pluie et de la grêle.

Alors qu’il aidait des paysans à remettre une charrette sur ses roues, il remarqua un individu, portant un manteau à capuche, traverser, le plus discrètement possible, la cour du château. L’individu se retourna pour voir s’il n’attirait pas trop l’attention sur lui. Merlin le reconnut.

Merlin : « Morgane ? »

Il décida de la suivre.

Elle quitta l’enceinte du château et se rendit dans la forêt toute proche.

Elle s’arrêta dans une trouée.

Merlin se cacha derrière un arbre.

Elle semblait attendre quelqu’un. Mais le jeune magicien ne patienta pas bien longtemps pour connaître son identité. Morgause rejoignit sa sœur.

Morgause, inquiète : « Des ennuis, ma chère sœur ? »

« Non. Au contraire ! Arthur est mort ! »
« Alors ça y est ? Il a succombé à la Fièvre Noire ? »

Morgane : « Pas tout à fait. »

Morgause, intriguée : « Explique-toi ! »

Morgane : « Uther a fait appel à un homme qui a réussi à le guérir mais il… »

Morgause, l’interrompant : « Guérir de la Fièvre Noire ? »

Morgane : « Il prétend qu’il n’avait qu’une infection de la peau. »

Morgause : « C’est impossible. D’après les symptômes que tu m’as décrits, il s’agissait bien de la Fièvre Noire. »

Morgane : « En tous cas, ce Renan l’a guéri puis lorsqu’il a été présenté au roi, il a prononcé une formule magique et Arthur s’est écroulé sans vie. Tu verrais maintenant dans quel état est Uther. Il est aussi perdu qu’un chiot qui vient de naître… Maintenant, il n’y a plus de craintes à avoir ! Uther me désignera comme seule héritière de Camelot. Puis je tuerai Uther et une fois reine, je restaurerai la magie dans ce royaume ! »

Morgause, méfiante : « N’allons pas trop vite, Morgane. »

Morgane : « Pourquoi cette méfiance ? »

Morgause : « Avez-vous mis le corps d’Arthur en terre ? »

Morgane : « Non… Le druide l’a emmené avec lui. Mais quelle importance cela peut-il bien avoir ? »

Morgause : « Ton désir de vengeance t’aveugle, ma sœur… Sommes-nous réellement sûrs qu’il soit vraiment mort ? Il ne faudra pas qu’il revienne et contrarie nos plans. »

Morgane : « Tu penses que le druide poursuivait d’autres desseins que celui de la mort d’Arthur ? »

Morgause : « C’est fort possible sinon pourquoi aurait-il emmené le corps ? »

Morgane : « Alors il faut nous en assurer. »

Morgause, avec malice : « Prouve ta loyauté envers Arthur en demandant à Uther que les chevaliers retrouvent son corps afin de lui rendre tous les honneurs qu’il mérite avant de le mettre en terre. »

Morgane, avec le sourire : « Oui… Tu as raison… Je n’aurai pas de mal à le convaincre. Il est si vulnérable. »

Morgause : « Tout comme Camelot ! »

Morgane : « Oui… Avec les chevaliers partis à la recherche d’Arthur, le château sera à la merci de n’importe quelle armée. »

Morgause, avec le sourire : « Je vais de ce pas en parler à Cenred. »

Morgane : « Mais si jamais Arthur est vivant ? »

Morgause : « Un bataillon d’hommes les attendra dans la forêt d’Ascétir et ils ne devront faire aucun prisonnier. »

Morgane : « C’est une occasion inespérée que nous ont offert les druides. »

Morgause, avec ironie : « Tu devras les remercier une fois devenue reine de Camelot. »

Certaine de sa victoire, Morgane lui sourit.

 

 

 

 

 

 

Morgane : « En effet ! »

Merlin, caché derrière l’arbre, comprit que les deux sœurs n’étaient pas de mèches avec le druide mais qu’elles profitaient de l’occasion pour faire main basse sur le royaume. Il devait à tout prix empêcher cela. Discrètement, il se retira sur la pointe des pieds puis lorsqu’il fut hors de portée des sorcières, il courut ventre à terre vers le château.

Morgause : « Qu’y a-t-il ? »

Morgane, se retournant : « J’ai l’impression que l’on nous observe ! Par-là ! »

Les deux femmes se rendirent à l’endroit où Merlin était caché quelques minutes plus tôt.

Morgane, fronçant les sourcils : « Il n’y a personne. »

Morgause : « Retourne au château et fais comme on a dit. »

Morgane : « Entendu. »

Les deux femmes s’étreignirent puis se séparèrent. Morgane reprit le chemin du château.


byoann  (11.08.2015 à 10:10)

Chez Gaius…

Le vieil homme déjeunait paisiblement lorsque Merlin fit irruption dans la pièce.

Gaius : « Mais où étais-tu donc ? Je t’ai cherché partout pour déjeuner. »

Merlin, essoufflé : « J’ai… J’ai suivi Morgane. »

Gaius : « Morgane ?... Assis-toi et respire calmement. »

Merlin s’exécuta.

Merlin : « Elle… Elle est allée rejoindre Morgause dans la forêt. »

Gaius, lui servant de la soupe : « Morgause ? »

Merlin : « Oui... Elles projettent de s’emparer de Camelot. »

Gaius : « Et de quelle façon ? »

Merlin : « Elles aussi croient qu’Arthur est peut-être toujours vivant alors pour s’en assurer, Morgane va persuader Uther d’envoyer ses chevaliers à la recherche d’Arthur… »

Gaius : « C’est ce que nous voulions, non ? »

Merlin : « Oui… Mais non… enfin pas comme ça. Si les chevaliers quittent Camelot, le royaume sera vulnérable et… »

Gaius : « Et notre ami Cenred pourra aisément s’en emparer. »

Merlin : « Exactement. D’autant plus qu’un bataillon d’hommes sera posté dans la forêt d’Ascétir au cas où nous revenions avec Arthur. »

Gaius : « Mm, je vois… Dépêchons-nous de finir de manger. Nous irons ensuite parler au roi avant que Morgane ne le fasse. »

Merlin : « Pourquoi ne pas y aller maintenant ? »

Gaius : « Le roi dort encore, Merlin. Nous irons pendant que Morgane sera occupée à se restaurer. »

Merlin avala son déjeuner à une vitesse qui donna le vertige au vieux médecin.

Gaius : « Merlin ! »

Merlin : « Ça y est ! J’ai terminé. »

Il se releva.

Merlin : « On y va ? »

Gaius, regardant son assiette à peine entamée : « Mais… »

Merlin, le pressant : « Vous finirez plus tard ! »

Gaius : « Et Messire Léon ? »

Merlin : « Pas le temps de l’attendre ! »

Merlin poussa le médecin vers la porte. Il attrapa le sac de potions au passage.

Gaius : « Merlin ! »

Merlin ouvrit la porte, fit passer Gaius devant lui et referma la porte.

Dans la chambre du roi…

Merlin fit le guet derrière la porte entrouverte, observant les allées et venues dans le couloir. Pendant ce temps, Gaius, lui, tentait de réveiller le roi.

                        Gaius : « Votre Majesté !... Votre Majesté ! »

Merlin : « Dépêchez-vous, Gaius ! Morgane peut arriver d’un moment à l’autre. »

Le roi marmonna quelques paroles mais ne se réveilla pas.

Gaius : « Bon ben je crois qu’il va falloir user de la magie. »

Il se concentra afin de rappeler à sa mémoire les quelques formules qui pourraient utiliser dans ce cas.

Gaius : « Sexisfluef nemotipo nasve fluensin manturfor ut mientemdor »

Uther battit des paupières.

Gaius, doucement : « Majesté ?... Majesté ? »

Uther : « Gaius ? »

Gaius : « Oui, Majesté… Tenez, buvez ceci. C’est un fortifiant. Cela vous aidera à vous réveiller. »

Il aida le roi à s’assoir.

« Quelle heure est-il ? »

 

 

 

 

 

 

 

 

Gaius : « Midi passé, Sire. »

Uther, brumeux : « Pourquoi suis-je ici ? Dans mon lit ? »

Gaius : « Votre Majesté ne s’en souvient pas ? »

Uther : « Oh !... Arthur ! »

Gaius : « Justement à propos d’Arthur… »

Merlin referma brusquement la porte et vint rapidement à côté de Gaius.

Merlin, entre ses dents : « Elle arrive. »

Uther : « Oui. Eh bien ? »

Gaius : « Euh… On a raconté à Messire Léon ce qui était arrivé dans la salle du trône après qu’il ait été assommé et il a une théorie intéressante. »

Uther : « Laquelle, dites-moi ? »

                  Gaius : « Il pense que le prince Arthur est vivant et il souhaite prendre quelques hommes avec lui afin d’aller le secourir. »

Uther : « Mon fils est mort, Gaius. »

 Gaius : « Il pense le contraire, Sire, sinon pourquoi Renan aurait-il pris le corps du prince avec lui ? Cela n’a aucun sens. »

Merlin regarda Gaius avec consternation : C’était son raisonnement. Gaius, gêné, évita son regard.

Uther, piqué au vif : « C’est ma foi vrai. Quand pourrait-il se mettre en route ? »

Gaius : « Dès que vous en donnerez l’ordre, Sire. »

Une voix féminine autoritaire : « Mais que faites-vous là ? »

Merlin et Gaius se retournèrent. Ils aperçurent Morgane à la porte.


byoann  (14.08.2015 à 09:10)

Morgane, s’avançant : « Je croyais vous avoir dit que Sa Majesté se reposait. »

Le roi : « Je vais bien, Morgane. »

Elle aperçut alors le roi. Elle changea immédiatement le ton de sa voix. Elle contourna les deux hommes et s’approcha du lit d’Uther.

Morgane, d’une voix douce : « Oh Majesté… J’ai craint qu’ils ne vous aient importuné. La mort d’Arthur a été un si grand choc. »

Le roi, touché par sa sollicitude : « Non, n’ayez crainte. Justement… Gaius me faisait part d’une requête de la part de Messire Léon. »

Morgane, surprise : « Messire Léon ? »

Le roi : « Il voudrait retrouver Arthur. Il pense qu’il est toujours vivant. »

Gaius : « Messire Léon s’est proposé pour effectuer les recherches. »

Morgane, forçant un sourire : « Mais c’est une excellente idée… »

Merlin, dans son esprit : « Tu m’étonnes. »

Morgane : «… Toutefois, c’est une entreprise délicate. »

Gaius : « C’est pourquoi, il ne souhaite emmener que trois hommes avec lui. »

Morgane : « Seulement trois ? Je vous rappelle qu’il a déjà perdu trois hommes dans cette maudite forêt d’Ascétir. »

Uther : « Mais en petit nombre, ils passeront d’avantage inaperçus. »

« Et il ne faudrait pas laisser Camelot sans défense, n’est-ce pas ? »
Morgane le foudroya du regard mais le vieil homme soutint son regard.

Morgane, avec un sourire forcé : « Non, évidemment. »

Uther : « Bien. Faites venir Messire Léon dans la salle du conseil. Le temps de me préparer. »

Gaius, s’inclinant : « Oui, Votre Altesse. »

Morgane, Gaius et Merlin quittèrent la chambre royale.

Quelques instants plus tard, dans la salle du conseil…

Le roi est debout face à Sir Léon. Morgane, Gaius et Merlin sont en retrait derrière le roi.

Uther : « Gaius m’a fait part de vos plans et je les approuve. »

Sir Léon, regardant Gaius et Merlin : « Mes plans ?... Euh oui, Sire. »

Uther : « Par conséquent, voici vos ordres : Ramenez-moi mon fils et si… jamais il s’avérait… »

Il s’arrêta quelques instants, étreint par l’émotion.

Uther : « S’il s’avérait qu’il ait réellement péri aux mains de l’ennemi alors ramenez son corps à Camelot afin qu’on lui rendre les honneurs qui lui sont dus. »

Sir Léon, s’inclinant : « Oui, Votre Altesse. »

Le chevalier quitta la pièce. Le roi, toujours sous le coup de l’émotion, s’appuya sur le dossier d’un fauteuil. Morgane posa délicatement sa main sur son bras.

Morgane, ramenant le roi dans ses quartiers : « Venez, Sire… Je suis certaine que Messire Léon mènera à bien la mission que vous lui avez confiée. D’ici quelques jours, Camelot aura retrouvé son prince héritier. N’ayez aucune crainte à ce sujet. » 

Uther : « Merci, Morgane. Vos paroles me sont d’un grand réconfort par ses temps troublés. »

Ils quittèrent la pièce.

« Elle pense surtout à elle en parlant de l’héritier, pas d’Arthur. »

Gaius : « C’est certain. »

Merlin : « Vous croyez qu’elle va tenter quelque chose pendant que nous serons partis ? »

Gaius : « Ce n’est pas impossible… Mais que fais-tu encore là, Merlin ? Tu devrais déjà être dans la cour à te préparer à partir. Allez, file ! »

Merlin : « Euh oui ! »

Il courut dans le couloir. Gaius, le sourire aux lèvres, quitta la pièce à son tour.

Gaius, soufflant : « Et dire que l’avenir de Camelot est entre les mains de cette tête de linotte ! » 

Dans la cour du château…

Merlin dévala les marches de l’escalier en mettant sa besace à l’épaule. Les chevaliers, eux, étaient déjà prêts à partir.

Sir Léon, sur son cheval et avec le sourire : « J’ai pris la liberté de faire préparer un cheval pour toi car j’étais sûr que tu ne serais pas prêt à temps ! »

Les chevaliers sourirent.

Merlin, montant sur le cheval : « Merci, Messire. »

Sir Léon : « En avant ! »

Sir Léon, Merlin et les trois chevaliers, choisis par Sir Léon, quittèrent la cour du château. Ils croisèrent Guenièvre sur la route menant au château.

Guenièvre : « Bonne chance, Merlin ! »

Merlin : « Merci ! »                                          

 

 

 

 

 

 

Puis ils filèrent en direction de la forêt d’Ascétir.


byoann  (14.08.2015 à 09:20)

CHAPITRE V

« MAIS POURQUOI A-T-IL FALLU QUE TU LE RAMENES A LA MAISON ? »

la fin de la journée, dans la forêt d’Ascétir…

Sir Léon, chevauchant à côté de Merlin, à ses hommes : « Restez sur vos gardes, nous entrons maintenant dans le royaume de Cenred. »

Merlin : « Vous croyez qu’ils nous ont repéré ? »

Sir Léon : « C’est fort possible. »

Merlin : « Nous allons quand même devoir nous reposer pour la nuit ? Il serait peut-être plus prudent de nous arrêter dans un village. »

Sir Léon : « Nous attirerons moins l’attention si nous voyageons dans les bois… Halte !... [Les cavaliers arrêtèrent leurs montures]… On va camper ici pour la nuit. »

Merlin et les chevaliers mirent pied à terre. Pendant que les soldats sécurisaient le périmètre, Merlin prépara le repas.

Merlin, soufflant : « Rien ne change, on dirait. »

Quelques minutes plus tard, les chevaliers s’installèrent pour manger en laissant l’un d’eux faire une ronde autour du camp. Merlin resta silencieux se demandant comment ils allaient retrouver le druide qui avait enlevé Arthur ; Sir Léon n’ayant pas réussi, la première fois, à les retrouver. Il fut interrompu dans sa réflexion par Sir Léon.

Sir Léon, inquiet et se redressant : « Où est Messire McClan ? »

C’était le chevalier chargé de faire le guet.

Un autre chevalier : « Il était là, il y a une minute. »

Sir Léon, se relevant : « MESSIRE MCCLAN ! »

Il aperçut alors un mouvement dans les buissons tout prêt d’eux. Soudain, une horde de mercenaires en jaillit, armes à la main.

« À VOS ARMES ! »

Rapide comme l’éclair, les chevaliers prirent leurs armes qu’ils avaient pris soin de garder près d’eux, ce qui leur sauva la vie. Les assaillants étaient deux fois plus nombreux que les chevaliers mais heureusement ces hommes ne pratiquaient pas l’art de l’épée aussi bien que les chevaliers. Cependant, leur plus grand nombre compensait largement ce handicap.

N’ayant apporté aucune arme, Merlin se blottit contre un arbre et aida de son mieux ses compagnons.

Une branche se détacha subitement de l’arbre en dessous duquel se battaient un mercenaire et un chevalier et vint frapper le brigand en plein sur le crâne, l’assommant d’un seul coup.

Merlin, avec le sourire : « Et voilà pour toi ! »

Soudain, un mercenaire courut jusqu’à Merlin en hurlant, l’épée au-dessus de la tête. Merlin recula mais il trébucha contre une racine et tomba à la renverse.

Merlin, les yeux s’illuminant : « Diusgla ustu fit viorgra quam pisla »

L’épée du mercenaire devint si pesante qu’elle l’entraîna en arrière. Furieux, il se releva et tenta de la ramasser mais rien n’y fit : Elle était devenue trop lourde. Il se tourna alors vers Merlin et dégaina son poignard de sa ceinture. Il fonça sur lui. Merlin recula sur ses coudes lorsque le brigand l’attaqua. Mais la lame du poignard s’approcha dangereux de Merlin. Soudain, la garde d’une épée vint frapper le mercenaire en plein visage. Il fut projeté au sol plus loin au grand soulagement de Merlin. Une main se tendit alors devant lui. S’attendant à voir Sir Léon ou l’un des autres chevaliers, il fut très surpris lorsqu’il reconnut l’homme qui l’avait secouru. L’homme le tira à lui et le remit sur ses pieds.

Merlin, ravi : « Gauvain ? »

Gauvain, tapant l’épaule de Merlin : « Le seul et unique ! J’ai pensé que vous aviez besoin d’un petit coup de main ! »

Merlin, ouvrant grand les yeux : « Attention, derrière toi ! »

Gauvain se retourna juste à temps pour parer l’attaque d’un mercenaire qui avait profité de l’inattention des deux hommes. Merlin se cacha derrière un arbre et observa le combat de son ami. Il ne se faisait guère de souci pour lui car Gauvin était un excellent combattant. Cependant, un second puis un troisième mercenaire se joignit au premier pour combattre Gauvain. Ce dernier commença à reculer face à ses assaillants supérieurs en nombre. Il les entraîna dans un endroit à découvert afin d’avoir plus d’espace pour se défendre mais malheureusement plus accidenté. Il trébucha contre une pierre et tomba à la renverse. Les mercenaires se préparèrent à l’achever lorsque Merlin décida d’intervenir discrètement.

« Locoe dentemca in seubutipica rumeo. »

Une branche d’arbre s’abattit sur les trois mercenaires. Intrigué, Gauvain regarda en l’air mais ne vit pas d’arbres d’où elle aurait pu provenir. Il se releva en vitesse et fit un tour sur lui-même pour voir si l’un de ses compagnons n’avait pas lancé cette branche. Son regard se posa alors sur Merlin, caché près d’un arbre. Le jeune magicien regarda aussitôt dans une autre direction. Intrigué, Gauvain fronça les sourcils.

Pendant ce temps, la bataille se poursuivait pour les autres chevaliers. Cependant l’arrivée de Gauvain et le coup de main de Merlin avaient rétabli l’équilibre des forces en présence et permirent de mettre rapidement en fuite la bande de brigands. Les chevaliers se regroupèrent alors autour de Gauvain et de Merlin.

Merlin : « Messire Léon, je vous présente Gauvain. C’est un ami d’Arthur. »

Gauvain : « Et le tien. »

Sir Léon, lui serrant la main : « Ravi de vous connaître et merci pour votre intervention. »

Gauvain : « Je n’ai fait qu’aider un ami en détresse. »

Merlin : « Cela devient une habitude... Mais comment savais-tu que nous étions là ? »

Gauvain : « Je l’ignorais. J’ai appris qu’Arthur était mourant. J’étais sur le chemin de Camelot pour lui faire mes adieux quand j’ai entendu qu’on se battait par ici… [Souriant] alors je n’ai pas pu résister. »

Merlin, souriant : « En tout cas, merci Gauvain. »

Gauvain, sérieux : « Mais que faites-vous par ici ? Vous êtes bien loin de Camelot ! »

Merlin : « Nous allons retrouver Arthur. »

Gauvain : « Le retrouver ? »

Sir Léon : « Il a été capturé. »

Merlin : « Par un druide. Nous allons dans la forêt d’Ascétir. C’est là que se cachent les druides. »

Gauvain : « Je suis votre homme enfin si vous voulez bien de moi ! »

Merlin : « Avec plaisir. »

Gauvain, allant s’assoir contre un arbre à quelques pas du feu : « Bon alors, c’est réglé. Qu’est-ce qu’on mange ? »

Sir Léon, prenant Merlin à part : « Tu es sûr de cet homme, Merlin ? »

Merlin : « Je mettrais ma vie entre ses mains. »

La réponse rassura Messire Léon.

Un autre chevalier : « Messire Léon ! »

Celui-ci accourut vers son chevalier. Il était agenouillé près d’un corps.

Le chevalier : « C’est Messire McClan. »

Merlin accourut, s’agenouilla et l’examina.

Merlin : « Il n’est qu’assommé. »

Sir Léon : « Ramenons-le près du feu. »

Deux chevaliers ramèrent le blessé près du foyer. Merlin s’occupa immédiatement de lui. Fronçant les sourcils, Gauvain observa le jeune magicien. Quelques minutes plus tard, les soins au blessé prirent fin.

Merlin, revenant vers Gauvain : « Il n’a rien de grave. Il aura simplement une vilaine bosse sur le crâne et un méchant mal de tête quand il se réveillera. »

Gauvain garda le silence tout en l’observant avec intérêt.

« Où sont les autres ? »

 

Gauvain, après un long moment : « Ils patrouillent les environs au cas où les brigands auraient l’idée de nous rendre une autre visite. »

Merlin, tendant une écuelle à Gauvain : « Qu’y a-t-il ? Pourquoi me regardes-tu ainsi ? »

Gauvain, acceptant l’écuelle : « Merci… Je repensais au combat contre les mercenaires. »

Merlin : « Oui ? »

Gauvain : « C’est quand même étrange cette branche qui tombe du ciel et qui assomme justement les trois vauriens qui étaient sur le point de m’achever. »

Merlin, jouant la surprise : « Quelle branche ? »

Gauvain : « Celle qui m’a sauvé la vie. »

Merlin : « Oh cette branche !... Tu sais cette forêt est très ancienne. Il y a plein d’arbres très vieux dont les branches sont malsaines. C’est pourquoi il faut toujours faire attention où on met les pieds. »

Gauvain releva la tête et ne vit pourtant que des arbres jeunes et robustes autour d’eux. Merlin baissa le nez sur son écuelle pour ne plus avoir à se justifier. Sir Léon lui donna l’occasion de détourner la conversation.

Sir Léon, revenant près du feu : « Comment va Messire McClan ? »

Merlin : « Il va bien. Il sera sur pied demain matin. »

Sir Léon, s’asseyant à côté de Merlin : « Tant mieux. »

Merlin : « Tenez. »

Il lui tendit son écuelle.

Sir Léon : « Merci. »

Merlin jeta un bref coup d’œil à Gauvain qui continuait de le dévisager avec intérêt. Il reporta alors son attention sur son écuelle. Mais à son grand soulagement, Gauvain ne chercha pas à en savoir plus. Les chevaliers finirent leur repas. Comme à son habitude, Merlin s’occupa de la vaisselle puis ils se couchèrent en laissant Sir Léon veiller sur leur sommeil.


byoann  (18.08.2015 à 08:10)

Le lendemain matin…

Merlin fut le premier à se réveiller. Il se mit sur ses coudes afin d’évaluer l’heure qu’il était. Son regard se porta sur son ami Gauvain, supposé faire le guet. Il le trouva endormi, le dos appuyé contre un arbre, son épée à ses côtés.

                     Merlin : « Gauvain ?... Gauvain ?... GAUVAIN ! »

Gauvain, se réveillant en sursaut : « Hein ! Quoi ? »

Merlin, avec le sourire et ironique : « Eh bien !… C’est ainsi que tu veilles au grain ? »

Gauvain, s’étirant : « Mais je ne dormais pas ! »

Merlin : « Oh oui, c’est évident... Ça sautait aux yeux ! »

Gauvain : « Je me reposais simplement les yeux mais tous mes sens étaient en alerte. »

Merlin : « Tu ronflais ! »

Gauvain, se relevant : « C’est une tactique pour tromper l’ennemi. »

Gauvain s’étira à nouveau en souriant. Les chevaliers commencèrent à se réveiller les uns après les autres.

Merlin, se levant et regardant Gauvain avec le sourire : « Je vais préparer à manger. »

« Fais donc ça ! »

Merlin prépara le petit déjeuner puis chacun mangea en silence. Gauvain vint se placer à côté d’un Merlin, silencieux, le regard perdu dans son écuelle.

Gauvain : « Tu n’as pas faim ? »

Merlin : « Hein ?... Euh non. »

Gauvain : « Tu t’inquiètes pour Arthur ? »

Merlin : « Oui… Je sais qu’il est vivant mais je ne peux m’empêcher de m’inquiéter sur le sort que Renan lui a réservé. »

Gauvain : « Connaissant Arthur, il a dû lui en faire voir de toutes les couleurs ! »

Merlin : « Mais Renan est un druide avec de puissants pouvoirs. Et Arthur est sans défense face à la magie. »

Gauvain, nonchalamment : « Mouais… Ce qu’il lui faudrait, c’est un magicien à ses côtés. »

Merlin tourna la tête vers lui pour s’assurer qu’il n’y avait pas de sous-entendu dans sa remarque. Mais Gauvain regardait devant lui, le regard perdu dans les flammes.

Merlin, mal à l’aise : « Mais la magie est interdite à Camelot. »

Gauvain, le regardant droit dans les yeux : « Mais nous ne sommes pas à Camelot. »

Il le regarda quelques instants puis il se releva.

Gauvain : « Bon tu m’excuses… une affaire pressante. »

Fronçant les sourcils, Merlin, d’une voix timide : « Oui. »

Il regarda partir Gauvain en pensant à ces propos. Pouvait-il se confier à Gauvain et lui révéler qu’il était magicien ? Après tout, Gauvain n’habitait pas Camelot et il semblait n’avoir aucun ressentiment envers la magie. Par ailleurs, s’il pouvait utiliser ses pouvoirs devant lui, il pourrait retrouver Arthur plus rapidement. Mais c’était prendre un grand risque. Merlin décida alors que si la vie d’Arthur était menacée, il se dévoilerait devant Gauvain mais l’heure n’était pas encore venue.

Pendant ce temps, à quelques kilomètres de là…

Les rayons du soleil traversèrent les volets à moitié fermés d’une petite maison au toit de chaume et vinrent frapper le visage endormi du prince de Camelot. Celui-ci battit des paupières. Il se mit sur ses coudes et regarda autour de lui. Cet endroit lui était totalement inconnu. Lorsqu’il s’assit sur son lit, il sentit quelque chose glisser sur sa poitrine. Il baissa son regard et remarqua un cristal pendu autour de son cou. Il le prit dans sa main en cherchant à rappeler à sa mémoire les derniers souvenirs qu’il lui restait. Tout ce qu’il se souvenait, c’était Renan passant sa main devant son visage puis c’est le noir complet. Il n’avait pas le moindre souvenir de cet objet. Ne portant qu’un sous-vêtement, il chercha du regard ses autres habits mais ne les trouva nulle part. Il se leva et fouilla la maison du regard. Il s’agissait d’une maison très modeste, composée d’une seule pièce et qui devait abriter trois personnes puisqu’il y avait deux lits en plus du sien contre le mur d’en face. Il s’approcha d’une table encombrée de divers ustensiles de cuisine, de légumes et d’autres instruments qu’il ne connaissait pas mais ne trouva aucune trace de ses vêtements.

Arthur : « Mais où suis-je ? »

Une petite voix, derrière lui : « Chez moi ! »

Il se retourna en vitesse et se retrouva devant un petit garçon de huit ans.

Arthur : « Euh… Comment est-ce que tu t’appelles ? »

Le garçon : « Erwin. »

Arthur : « Erwin… Tu ne vis pas seul ici, Erwin ? »

Erwin : « Ben non ! J’habite avec mes deux frères. »

Arthur : « Et ils sont où ? »

Erwin : « Dehors. Vous vous appelez comment ? »

Arthur : « Je suis le Prince Art… Je m’appelle Arthur. »

Erwin : « Arthur… Vous venez de Camelot ? »

Arthur : « Euh… Oui. Comment le sais… »

Erwin, le coupant : « C’est où Camelot ? C’est loin d’ici ? »

Arthur, lui ébouriffant les cheveux : « Tu m’as l’air d’un petit garçon très curieux, toi. »

Erwin : « Mon grand frère dit que la curiosité est une vertu. »

Arthur : « Il a probablement raison. »

Erwin : « Vous aussi, vous avez des frères ? »

Soudain, la porte d’entrée s’ouvrit en grand derrière lui. Un jeune homme d’une vingtaine d’année se tint dans l’embrasure et avisa le prince. Arthur se mit immédiatement sur ses gardes car le visage du nouveau venu n’était pas très avenant. Le jeune homme marqua un temps puis entra dans la pièce, les bras chargés de bois.

Le jeune homme : « Erwin, ne t’approche pas de lui ! »

Erwin : « Mais je voulais juste lui dire bonjour ! »

Le jeune homme : « Je ne veux pas que tu lui adresses la parole. Va jouer dehors avec les autres… Allez file ! »

Erwin : « Mais j’étais venu chercher mon… »

Erwin s’arrêta devant son air contrarié et s’empressa de sortir de la maison. Le jeune homme, quant à lui, continua son chemin sans se préoccuper du prince.

« Bonjour… »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le jeune homme le regarda brièvement sans répondre.

Arthur : « J’ai dit bonjour ! »

Le jeune homme, de mauvaise humeur : « Ouais et alors ? »

Arthur : « Je vois… [Inspirant] Je m’appelle Arthu… »

Le jeune homme, le coupant : « Je sais qui vous êtes ! »

Il déposa son fardeau sur le sol près de la cheminée.

Arthur : « Pouvez-vous me dire ce que je fais ici ? »

Le jeune homme : « Mon frère va tout vous expliquer !... Il est dehors ! »

Arthur, se regardant : « Je ne peux décemment pas sortir dans cette tenue. »

Le jeune homme, maugréant : « Ah !... Ouais ! »

Il se dirigea vers une petite commode et en retira des vêtements.

Le jeune homme, lui jetant les vêtements : « Tenez ! Ça devrait vous aller ! »

Arthur, recevant dans la figure les habits et conservant son calme : « Je… je vous remercie. »

Arthur commença à s’habiller.

Arthur, enfilant le pantalon et s’efforçant de garder son calme : « Vous ne m’avez toujours pas dit comme vous vous appeliez ? »

Le jeune homme maugréa de mécontentement.

Une voix masculine, venant de l’entrée : « Ce jeune homme si accueillant s’appelle Briac... C’est mon frère. »

Arthur se retourna et vit Renan à l’entrée de la maison. Arthur eut un mouvement de recul.

Renan : « Ne craigniez rien. Je ne vous veux aucun mal. »

Arthur voulut répondre mais Briac le coupa dans son élan.

Briac, mécontent : « Mais pourquoi a-t-il fallu que tu le ramènes à la maison ? »

Renan : « J’avais besoin de lui parler… Et puis il avait besoin de se changer lui-aussi. »

Briac : « Tu aurais aussi bien pu lui parler au cercle de pierres. »

Arthur : « Le cercle de pierres ? »

Renan à Arthur : « Finissez de vous habiller et suivez-moi à l’extérieur. »

Sans un regard pour son hôte, Briac retourna à ses affaires au fond de la pièce. Arthur enfila sa chemise puis ses chaussures qui étaient, elles, soigneusement rangées au pied du lit. Il se leva puis se dirigea vers la sortie. Renan l’attendait un peu plus loin sur la petite allée de cailloux blancs allant de la maison à la rue principale du village.

Arthur, sortant de la maison : « On dirait que votre frère ne m’apprécie guère ? »

Renan, se retournant : « Mon frère a longtemps vécu isolé. Nous recevons peu de visiteurs étrangers alors il est un peu sauvage. »

Arthur, se retournant vers la maison : « Vous avez toujours vécu ici ? »

Renan : « Non… C’est disons… notre refuge. »

Arthur, regardant autour de lui : « Mais où sommes-nous exactement ? »

Renan : « Marchons un peu, voulez-vous ? »

Il quitta l’allée de la maison et marcha sur la route principale du village. Arthur le suivit. Il regarda autour de lui. Il se serait cru dans un petit village reculé de Camelot si ce n’est que tous les gens qu’il croisait le foudroyaient du regard.

Arthur : « Qui sont tous ces gens ? Et pourquoi m’avez-vous amené ici et surtout pourquoi m’avoir enlevé ? »

Renan : « Cela fait beaucoup de questions ! »

Arthur : « Auxquelles vous semblez ne pas vouloir répondre. »

Renan : « Je vais répondre à toutes vos questions, Arthur Pendragon. Mais avant, je souhaiterais vous montrer quelque chose. »

Arthur : « Quoi donc ? »

Renan : « Un peu de patience, nous arrivons. »


byoann  (18.08.2015 à 08:20)

Ils s’arrêtèrent devant une petite maison, ressemblante à toutes les autres. Une jeune femme rousse était assise sur une chaise et passa la main au-dessus du bras dénudé d’un petit garçon, pleurant à chaudes larmes.

Renan : « Cet enfant est tombé d’un arbre. Il a le bras cassé. »

Arthur, regardant le bras déformé : « Et alors ? Il faut le conduire chez un médecin. Que puis-je… »

Stupéfait, il s’arrêta devant la scène : L’os du bras retrouva sa place et se ressouda. Les griffures sur le bras du garçonnet disparurent et la couleur de sa peau redevint normale.

Arthur, avec dégout : « C’est de la sorcellerie. »

Renan : « C’est de la magie. »

La jeune femme au petit garçon : « Et la prochaine fois, ne grimpe pas si haut ! »

Le petit garçon s’arrêta de pleurer. Il acquiesça de la tête en essuyant ses yeux avec sa manche.

La mère de l’enfant : « Merci. Merci infiniment. »

La jeune femme rousse : « Je t’en prie. »

Renan reprit sa route.

Arthur : « Heureusement que nous ne sommes pas à Camelot. Mon père… »

Renan, le coupant tout en marchant : « La magie n’est pas bonne ou mauvaise. Elle est ce qu’on en fait ! »

Arthur : « Mon père m’a appris que… »

Renan, le coupant encore : « Ne pouvez-vous pas penser par vous-même ? »

Arthur : « Je ne peux ignorer ce que l’on m’a enseigné. »

Renan : « Et ce que vous venez de voir ? »

Touché, Arthur ne sut quoi lui répondre. Renan continua de marcher en gardant le silence quelques instants afin que le prince réfléchisse à ses paroles.

Renan : « Avez-vous vu quelque chose de mauvais ou de malsain dans cette femme qui a soigné cet enfant ? »

Arthur : « Euh… non… Il est vrai que… qu’elle n’a fait que soigner un enfant mais elle pourrait tout aussi bien guérir une armée ou même... »

Renan, le coupant : « C’est ce que je vous disais tout à l’heure. La magie n’est pas bonne ou mauvaise. C’est seulement ceux qui la pratiquent qui sont bons ou mauvais. »

Arthur : « Vous m’avez jeté un sort et amené ici. Êtes-vous bon ou mauvais, Renan ? »

Renan sourit devant la sagacité du prince.

Renan, énigmatique : « Je suis votre allié. »

Arthur : « Permettez-moi d’en douter. »

Les deux hommes sortirent du village et s’enfoncèrent dans le sous-bois.

Arthur, avec inquiétude : « Où m’emmenez-vous ? »

Renan : « Là où tout a commencé. »

Renan remarqua la réticence de son hôte.

Renan, provoquant : « Vous avez peur ?... Je croyais que le premier des chevaliers de Camelot n’avait peur de rien. »

Arthur, suivant Renan : « Je n’ai pas peur. Je suis prudent, voilà tout. »

Tout en marchant, Renan lui raconta comment il l’avait amené jusqu’ici…

*****

La veille, dans la grande salle du château de Camelot…

Uther, inquiet : « ARTHUR ?... NON !... LAISSEZ MON FILS EN DEHORS DE ÇA ! C’EST ENTRE VOUS ET MOI ! »

Renan, s’agenouillant derrière Arthur et posant la main sur son torse : « NON ! VOUS CHOISISSEZ DE RESTER SOURD À MES AVERTISSEMENTS ALORS VOTRE FILS DEVRA EN SUBIR LES CONSEQUENCES ! »

Il leva les yeux au plafond.

Renan : « Lisqua ni em cro meum ni iscidamen piasco » 

Une colonne lumineuse et tourbillonnante s’éleva du plancher vers le plafond, enveloppant Renan et Arthur.

Renan : « ADIEU, UTHER PENDRAGON ! »

Puis une gigantesque explosion se produisit renversant tous ceux qui avaient réussi à se remettre debout. Lorsqu’ils se redressèrent, ils constatèrent avec stupeur que Renan et Arthur avaient disparu.

Dans la forêt de Camelot…

Alors que tout semblait calme, une tornade se forma soudainement dans une petite clairière. Renan apparut accroupi au-dessus du corps d’Arthur. Lorsque le vent cessa, Renan s’écroula à terre.

Renan, couché sur le dos : « J’ai présumé de mes forces. »

Puis il tomba dans l’inconscient. Il ne reprit connaissance qu’à la nuit tombante. Il se releva difficilement et chercha à s’orienter.

Rena, péniblement : « Je n’ai plus assez de force… pour retourner directement chez moi... Je vais devoir… utiliser un autre moyen. »

Il prit le bras d’Arthur et le passa derrière sa nuque et souleva légèrement le prince.

Renan, rassemblant ses dernières forces : « Allez ! Encore un petit effort ! »

Il leva les yeux vers le ciel.

Renan : « Lisqua ni em cro meum ni iscidamen piasco » 

Une colonne lumineuse et tourbillonnante s’éleva du sol vers le ciel, enveloppant les deux hommes.

Au royaume de Cenred…

Dans une forêt très sombre, au milieu d’une ancienne clairière, se dressait un cercle de pierres. Mais la forêt ayant repris ses droits, des arbres avaient poussés à l’intérieur du cromlech. De hautes herbes camouflaient les pierres servant au rituel des druides et des lierres recouvraient entièrement les dolmens encore debout. Il était clair que ce lieu n’avait pas servi depuis des décennies.

Alors que dans la forêt de Camelot, le silence régnait en maître. Au royaume de Cenred, sévissait un terrible orage. Des éclairs sillonnèrent le ciel, la pluie tomba à verse et le vent faisait ployer les arbres. Soudain, une lumière apparut entre deux dolmens et se propagea rapidement aux autres. Lorsque le cercle fut refermé, formant une barrière lumineuse tout autour du cercle, le sol se mit à briller de mille feux. Puis soudain la lumière jaillit du sol sur toute la surface du cercle et monta brutalement vers le ciel pour se perdre dans les nuages. Quelques secondes plus tard, une tornade lumineuse descendit alors du ciel et toucha terre au centre du cercle. Lorsqu’elle se dissipa, Renan et Arthur apparurent. Le druide s’effondra de nouveau. Exténué, il se coucha péniblement sur le dos. La pluie lui martelait le visage. Il regarda au-dessus de lui les éclairs qui cinglaient le ciel. Il perdait rapidement ses forces.

Renan : « Il faut que je fasse vite. »

Il se traîna péniblement vers la pierre centrale. Heureusement, la tornade l’avait déposé à côté. Il monta dessus avec difficulté et s’assit en tailleur sur la pierre malgré la pluie et le vent. Inconscient, Arthur était allongé dans l’herbe à proximité. Renan ferma les yeux, posa ses mains sur ses genoux, paume vers le ciel. Il resta silencieux quelques minutes. Malgré le bruit assourdissant du tonnerre, il fit abstraction de tout ce qui l’entourait. Lorsqu’il ne ressentit plus ni la pluie sur son visage ni le vent dans ses cheveux, il se mit à répéter tout bas tel un mantra.

Renan : « Umnigein letva tumtan tuivic meo arisacesne, umnigein letva tumtan tuivic meo arisacesne… »

Les dolmens se mirent à briller. A l’instar du précédent rituel, la lumière se propagea de dolmen en dolmen mais à la différence du précédent, le sol ne brilla pas et lorsque le cercle fut refermé, la lumière ne s’envola pas vers les cieux mais se dirigea tout droit sur Renan. Il bascula la tête en arrière.

Renan, comme aspirant la lumière : « UMNIGEIN LETVA TUMTAN TUIVIC MEO ARISACESNE, UMNIGEIN LETVA TUMTAN TUIVIC MEO ARISACESNE… »

Il se mit alors à irradier tellement fort qu’on ne distinguait plus quoique ce soit à l’intérieur du cercle de pierres. Puis soudain, Renan s’arrêta. La lumière disparut subitement. Il prit une profonde inspiration. Ces forces étaient revenues, suffisamment du moins pour pouvoir repartir chez lui. Il reprit graduellement conscience de son environnement : La pluie tout d’abord sur son visage puis le vent dans ses cheveux et enfin le bruit du tonnerre lui déchirant les tympans. Il avisa ensuite le corps d’Arthur sur le sol.

Renan : « Il est grand temps de rentrer. »

Il descendit prudemment de la pierre mouillée et attrapa Arthur. Il le monta sur la pierre et l’y allongea avant d’y grimper à son tour. Il posa une main sur son torse.

Renan : « Turana ortitenpo pelloap… »

Les dolmens se mirent une nouvelle fois à briller mais contrairement aux deux premières fois, il s’agissait d’une lumière dorée. Se propageant de dolmen en dolmen, elle fit le tour du cercle.

Renan, dans son esprit : « Briac… Appelle nos amis et rejoins-moi au cercle de pierres. Je ramène notre invité. »

La lumière dorée vint frapper Renan en pleine poitrine.

Renan : « Te nesi em da pulumpo muem ! » 

La lumière se propagea alors de Renan vers Arthur, enveloppa les deux hommes puis ils disparurent. Le cercle de pierre redevint alors désert, éclairé uniquement par la colère du ciel qui sévissait toujours au royaume de Cenred. En revanche à des kilomètres de là…

Au pays des druides…

Dans un silence quasi religieux, la lune éclairait de ses doux rayons le plateau où se dressait le cromlech au pays des druides. Dans la forêt toute proche, un groupe d’hommes attendait patiemment.

Un homme à un autre : « Tu es sûr que c’était bien lui ? »

L’autre homme : « Évidemment ! Qui voulais-tu que ce soit ? »

Soudain, une lumière dorée courut le long du cercle de pierres.

Le second homme, sortant du sous-bois : « Le voilà ! Apportez la civière. »

Contrairement à lui, le reste du groupe resta en arrière, effrayé par le phénomène lumineux.

L’homme, se retournant : « Eh ben alors ? Qu’est-ce que vous attendez ? »

Craintif, le groupe d’hommes s’approcha tout de même du cromlech. Une colonne lumineuse apparut alors en son centre. Lorsqu’elle disparut, Renan et Arthur apparurent.

L’homme, entrant dans le cercle : « Tu en as mis du temps ! On t’a attendu toute la journée ! Qu’est-ce qui s’est passé ? »

Renan : « J’ai eu un petit imprévu. »

L’homme, inquiet : « Lequel ? »

Renan aux hommes : « Aidez-moi à le descendre ! »

L’homme, insistant : « Dis-moi ! Lequel ? »

Renan : « Briac ! Plus tard ! Il faut d’abord s’occuper d’Arthur ! Aidez-moi, veux-tu ! »

Renan descendit de la pierre mais eut un léger étourdissement.

Briac : « Les autres vont s’en occuper !... [Inquiet, lui mettant une main sur l’épaule] Qu’est-ce qui t’arrive ? Ça va pas ? »

Renan, se montrant rassurant : « J’ai peut-être un peu trop présumé de mes forces. »

Briac, avec ironie : « Toi ?... Le grand Renan ? Présumé de ses forces ? »

Renan : « Briac ! »

Puis ses jambes se dérobèrent sous lui. Briac le retint à la dernière seconde.

Briac : « Hé !... [Sérieusement] Attends, je vais t’aider… Pourquoi est-ce que t’es trempé jusqu’aux os ? Il pleut à Camelot ? »

Renan : « Plus tard les questions, veux-tu ?... [Aux autres hommes descendant Arthur et le chargeant sur la civière] Emmenez-le chez moi ! »

Les hommes acquiescèrent de la tête et se mirent en route.

Briac, mécontent : « Chez nous ? »

Renan : « Grr… Briac ! »

Briac : « J’ai rien dit !... Allez viens… Mettons-nous en route ou sinon ton prince sera réveillé avant qu’on arrive à la maison ! »

Il mit le bras de son frère derrière sa nuque et passa son bras derrière lui afin de le soutenir puis il l’aida à marcher jusqu’à leur maison.


byoann  (21.08.2015 à 08:45)

Dans la maison de Renan…

Une jeune femme, brune, d’une vingtaine d’année, servait du potage à un garçonnet de huit ans, assis à une table.

Le garçonnet : « Merci Elizabelle. »

Elle s’assit près de lui à la table.

Le garçonnet : « Quelle heure il est ? Ils devraient déjà être rentrés, non ? »

Elizabelle : « Ne t’inquiète pas, Erwin, il ne devrait pas tarder. »

Erwin : « Mais tu m’as déjà dit ça, tout à l’heure. »

Elizabelle, souriant : « Mange ta soupe. »

Erwin : « Ils ont peut-être été attaqués par une bête féroce ? »

Elizabelle : « Mais tu sais très bien qu’il n’y a pas de bêtes féroces dans notre monde ! »

Erwin : « Alors pourquoi Renan et Briac ne veulent pas que j’aille dans la forêt ? »

Elizabelle : « Parce que tu es trop petit ! Tu risquerais de te perdre… Et puis seuls les druides ont le droit d’aller au cercle de pierres. »

Erwin : « Mais mon ami Godwin y est allé, lui ! »

Elizabelle, soupirant : « Mais il était accompagné par un druide pour aller voir son grand-père malade à Ealdor... Allez ! Maintenant, finis donc de manger au lieu de poser toutes ces questions. »

Erwin : « Renan dit que la curiosité est une qualité ! »

Elizabelle : « Erwin ! »

Le garçon se remit à manger.

Mais au bout de deux cuillerées, Erwin : « Puisque mes frères Renan et Briac sont des druides alors cela veut dire que je suis un druide moi aussi. Donc je peux y aller, moi, au cercle de pierres ? »

Elizabelle, d’une voix douce : « Oh poussin… Tu sais bien que Renan et Briac ne sont pas réellement tes frères... Vous n’avez pas les mêmes parents... Donc tu ne peux pas être un druide. Je suis désolée. »

Erwin, déçu et baissant la tête : « Oh ! Oui, c’est vrai. J’avais oublié. »

Elizabelle : « Mais ils t’aiment comme si tu étais leur petit frère, tu sais. »

Erwin, relevant la tête et forçant un sourire : « Oui, je sais. »

Elizabelle, lui caressant la nuque : « D’ailleurs, c’est pour cela qu’ils me demandent de te surveiller à chaque fois qu’ils absentent ! Ils ne veulent pas qu’il t’arrive quoique ce soit. Ils tiennent beaucoup à toi. Et moi-aussi d’ailleurs et puis j’aime beaucoup m’occuper de toi. »

Erwin, avec un sourire espiègle : « Mais je suis sûr que tu préfèrerais t’occuper de mon frère Briac ! »

Elizabelle, lui mettant une claque amicale derrière la tête : « Erwin ! »

Erwin : « Je vous ai vu tous les deux dans la fôr… »

Mais il fut interrompu par un groupe d’homme pénétrant dans la maison avec une civière.

Elizabelle, se levant : « Finis plutôt ta soupe au lieu de dire des bêtises ! »

Mais Erwin ne lui répondit pas, intrigué par l’homme qu’on amenait sur la civière. Deux hommes portèrent Arthur sur le lit, tout proche.

Elizabelle : « Alors c’est lui ? »

Une voix masculine, provenant de la porte : « Oui, c’est lui. Le Prince Arthur ! »

Elizabelle et Erwin tournèrent la tête.

Erwin : « Renan ! »

Il courut jusqu’à eux. Aussitôt Renan se défit de son frère afin de ne pas inquiéter le jeune garçon. Il reçut Erwin dans ses bras.

Erwin : « Où est-ce que t’étais passé ? Tu en as mis du temps ? Pourquoi est-ce que t’es tout mouillé ? »

Briac, rentrant dans la maison : « Erwin, n’embête pas Renan avec toutes tes questions ! »

Renan reposa Erwin par terre.

Erwin : « Pourquoi est-ce que Briac te portait ? Tu t’es fait mal ? »

Briac, lui faisant les gros yeux : « Erwin ! »

Renan : « Je vais parfaitement bien, tu vois… Je suis juste un peu fatigué, voilà tout ! »

Briac, avec ironie : « En réalité, j’ai dû le porter jusqu’à la maison parce qu’il commence à se faire vieux ! »

Renan, voulant s’en prendre à Briac : « Non mais dis donc. Tu vas voir si je me fais vieux. Je peux encore de botter les fesses, tu sais. »

Briac, se rendant à une commode : « Oui, papy ! »

La petite comédie jouée par les deux hommes rassura le jeune garçon. Il sourit de leur espièglerie.

Renan, aux hommes ayant porté Arthur : « Merci, messieurs. »

Les villageois regardèrent Arthur d’un air craintif puis fixèrent Renan avec appréhension avant de sortir de la maison.

Elizabelle à Erwin : « Cela ne m’étonne pas que tu sois aussi espiègle. Fais-moi plaisir, ne deviens pas comme ses deux loustics. »

Erwin, sourire aux lèvres : « Promis. »

Elizabelle : « Bien. Je vais vous laisser moi aussi. Renan. »

Renan : « Merci de t’être occupé d’Erwin. »

Elizabelle : « De rien. C’était un plaisir. »

Elle se tourna vers Briac qui ramenait une tunique pour son frère.

Elizabelle, le saluant : « Briac. »

Briac, posant la tunique sur la table : « Attends. Je vais te raccompagner. »

Erwin, avec le sourire : « C’est pas la peine ! Il n’y a pas de bêtes féroces dans notre monde ! »

Renan, lui posant la main devant la bouche : « Erwin !... Et si tu allais finir ta soupe ! »

Elizabelle sourit.

Briac, lui jetant un regard noir : « Bonne idée ! »

Puis Briac et Elizabelle sortirent. Renan s’approcha d’Arthur. Erwin vint à ses côtés.

Erwin : « C’est qui ? »

Renan : « Un ami. »

Erwin : « Il est tout trempé ! »

Renan, levant les yeux au plafond : « Erwin !... Va manger ta soupe ! »

Aussitôt, le gamin se dirigea vers la table et se remit à manger tout en observant son grand frère. Renan déshabilla Arthur puis il retira le Crystal de Talmite de sa poche.

Erwin : « Qu’est-ce que c’est ? »

Renan : « Erwin ! »

Erwin : « Mais je mange ma soupe ! »

Renan souffla mais ne répliqua pas. Il mit le cristal autour du cou du prince puis le recouvrit d’une couverture pour le garder au chaud. Renan retira ensuite ses vêtements trempés. Briac ouvrit alors la porte.

Erwin : « Ça pas été long ! D’habitude, tu es parti plus longtemps ! »

S’essuyant avec une serviette, Renan se mit à rire contrairement à Briac.

Briac : « Mais qu’est-ce qui m’a fichu une famille pareille ?… Pour avoir une vie privée, ici ! »

Edwin le regarda avec malice tout en mangeant sa soupe.

Renan, en souriant : « Il plaisantait ! »

En colère, Briac prit les affaires de son frère sur la table et les lui lança au visage.

Briac : « Tiens ! Tu vas attraper froid ! »

Renan, faisant un clin d’œil à Erwin : « Merci… [Se penchant sur Erwin] Il est en colère, on dirait. Cela n’a pas dû bien se passer avec sa belle ! »

Erwin lui sourit. Briac se retourna vers ses deux frères. Aussitôt, ces derniers masquèrent leur sourire. Erwin se concentra sur son bol tandis que Renan enfila sa tunique.

Briac, mécontent : « Vous êtes… »

Renan, le coupant : «… Épuisé ! Je vais aller me coucher sans dîner. »

Erwin, montrant Arthur : « Mais il a pris ton lit. Tu vas dormir où ? »

Renan, se penchant sur Erwin pour l’embrasser : « T’en fais pas, poussin. Je dormirai par terre devant la cheminée. »

Il embrassa son petit frère sur le front.

Sa colère étant retombée, Briac : « Tu n’as qu’à prendre mon lit. C’est moi qui dormirai par terre. »

Renan : « Tu es sûr ? »

Briac : « Mais oui… Allez va te coucher… [Regardant Erwin avec le sourire] A ton âge, tu as besoin d’un certain confort. »

Renan se dirigea vers le lit de Briac. Au passage, il fit semblant de lui envoyer un coup de poing que Briac eut le temps d’éviter. Il se baissa en riant.

Briac : « Plus aussi rapide qu’avant ! »

Renan, se couchant : « Tu vas voir demain si je suis plus aussi rapide qu’avant. »

Briac, faisant un clin d’œil à Erwin : « D’ici demain, il aura tout oublié ! »

Erwin lui sourit.

Briac, gentiment : « Allez… Dépêche-toi de finir ta soupe ! »

Erwin : « Tu manges pas ? »

Briac : « Non, je n’ai pas faim. »

Briac s’assit à la table attendant qu’Erwin finisse son repas puis les deux frères se mirent au lit. Erwin alla se coucher dans son lit pendant que Briac s’approcha du lit où s’était endormi son grand frère. Il releva la couverture sous le regard rassuré d’Erwin dans le lit d’à côté.

Erwin : « Il est déjà endormi ? »

Briac, chuchotant et bordant Erwin : « Chut ! Oui, il a eu une journée fatigante... Allez dors maintenant. »

Il prit une couverture et, après avoir remis une bûche, il alla s’allonger devant la cheminée.

Briac, jetant un coup d’œil en direction d’Arthur : « Tout ça, pour lui ! »

Puis il ferma les yeux.


byoann  (21.08.2015 à 08:50)

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Quelques nouveautés sont à l'horaire en ce jeudi 2 mai. Malheureusement, quelques séries quittent...

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Aloha81, Hier à 12:16

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