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Série : Castle
Création : 24.06.2011 à 19h41
Auteur : titefolle
Statut : Terminée
« Suite de mon OS "Electric Blue Eyes". La vie de couple de Castle et Beckett, un an plus tard ^^ Bonne lecture =D » titefolle
Cette fanfic compte déjà 15 paragraphes
Chapitre 1: Halo
https://www.youtube.com/watch?v=bnVUHWCynig
Un an. Un an que Kate Beckett avait donné une chance à Richard Castle. Quand il se réveilla en ce dimanche matin, elle se trouvait toujours dans ses bras, endormie. Il se leva tout doucement, en faisant attention de ne pas la réveiller. Il se dirigea vers la cuisine où il commença à préparer le petit déjeuner.
Il voulait que ce jour soit spécial. Et il avait tout prévu. Il prépara tout d’abord des pancakes en forme de cœur, une macédoine de fruits frais (fraises, pommes, poires, grains de raisins, etc.). Puis, pendant que le café passait, il pressa une orange puis versa le liquide obtenu dans un grand verre. Il versa ensuite le café dans une grande tasse, posa le tout sur un plateau et se dirigea vers la chambre où la femme qu’il aimait se trouvait. Il poussa la porte de leur chambre légèrement entrouverte avec son pied puis entra dans la pièce.
« Leur chambre… » Il s’avança dans la chambre et remarqua qu’elle était toujours endormie. Il posa le plateau sur un petit tabouret à coté du lit, s’assit sur au bord du lit et regarda sa belle dormir. Il se leva soudain, paniqué, ouvrit le tiroir de sa table de nuit et dès qu’il vit ce qu’il cherchait, il referma le tiroir et se rassit, soulagé. Il pouvait passer des heures à la regarder dormir. Il la trouvait magnifique. Elle semblait si calme et détendue en ce moment. Tout le contraire de ce qu’elle avait ressenti cette semaine. Ils avaient eu une affaire difficile: la mort d’une mère de famille sans histoire. Kate avait du faire face à plusieurs souvenirs. En effet, le mari et la fille de la victime, une adolescente de 17 ans, avaient été détruits par la mauvaise nouvelle. Kate avait avoué à Rick que ça lui rappelait le moment où Raglan leur avait annoncé la mort de sa mère, des années plutôt. Il avait voulu la serrer dans ses bras, la consoler, mais cela n’était pas possible vu que personne au commissariat ne savait pour eux deux (mis à part Lanie). Durant toute la semaine, elle avait été stressée, ne dormait presque plus pour pouvoir retrouver le meurtrier. Quand elle l’avait enfin coincé, Rick avait remarqué, qu’elle recommençait à sourire (ce qu’elle n’avait pas fait depuis le début de l’enquête.) et qu’un poids invisible avait disparu de ses épaules. Maintenant, un fin sourire étirait ses lèvres pendant son sommeil. Ses pensées se dirigèrent vers le commissariat. Personne ne savait qu’ils étaient ensemble, ni qu’elle avait déménagé dans son loft. Personne mis à part Lanie, qui un jour, en voulant rendre visite chez Kate, s’était vue ouvrir la porte par Martha qui avait emménagé dans l’ancien appartement de la détective. Quand la médecin légiste lui avait demandé où se trouvait Kate, l’actrice lui avait simplement répondu , « au loft ». Mais il n’en fallait pas plus à Lanie pour comprendre tout ce qu’il se passait. Ce fut Kate qui lui avait ouvert la porte et la première chose que Lanie avait fait, c’était de lui sauté au cou en lui disant qu’elle était heureuse pour elle. Kate s’était sentie obligée de tout lui raconter mais lui avait demandé de garder le secret sur l’identité de son ‘petit ami mystère’, comme Ryan et Esposito l’avait surnommé. Car oui, ils savaient que Kate avait quelqu’un dans sa vie mais ne savaient pas qui. Castle rit d’avance en imaginant la tête des gars quand ils leur apprendront que c’est lui l’homme mystère qui partage la vie de la détective Kate Beckett. Il fut tiré de ses pensées par un léger mouvement à ses côtés. -A quoi tu penses? Demanda-t-elle d’une voix endormie. -A toi, répondit-il dans un sourire. -Flippant, dit-elle avant de rire. -Tu as faim? Demanda-t-il. -Oh que oui! Répondit-elle en s’asseyant à ses côtés. -Bonjour, murmura-t-il avant de l’embrasser. -Bonjour, lui répondit-elle, en murmurant elle aussi. Il s’éloigna d’elle et prit le plateau pour le poser devant elle. -Le petit déjeuner de madame, dit-il en souriant. -En quel honneur? -Tu ne devines pas? Elle jeta un coup d’œil au calendrier que Rick montrait du doigt. -Crap! C’est déjà aujourd’hui? Désolée, mon cœur, j’avais complètement oublié avec toute cette affaire et… -Chut! Dit-il en posant ses doigts sur ses lèvres. Ce n’est pas grave, mon ange. -Mais…essaya-t-elle de dire. -Je sais que ça a été difficile pour toi cette semaine. Et je ne veux pas de cadeaux ou quoi. Tout ce que je souhaite, c’est que tu sois heureuse. Rien d’autre ne compte pour moi. -Merci, Rick. Pour tout. Et ne t’inquiètes pas. Je suis heureuse. Grace à toi. Elle approcha son visage et l’embrassa. -Bon anniversaire, murmura-t-elle. -Bon anniversaire à toi aussi, mon ange. -Bon, voyons ce que tu m’as préparé de bon. Une demi-heure plus tard, le plateau se trouvait sur le sol, à coté du lit, vide, pendant que Rick et Kate étaient assis contre la tête de lit, dans les bras l’un de l’autre. -Merci, Rick. C’était délicieux. -Pas de quoi, Katie. Il l’embrassa sur la tempe. -J’ai une idée, dit-elle. Et si tantôt on allait au parc se promener? Rien que tout les deux? -Tu en es sure? Demanda-t-il, surpris. Ils ne s’étaient jamais montré en public, de peur que les paparazzis ne prennent des photos d’eux ensemble et révèlent leur liaison. C’était Kate qui souhaitait cela. -Certaine. Je…J’en ai marre de me cacher. Je veux montrer aux gens que…que je t’aime et qu’on puisse vivre comme un couple normal. -D’accord. Moi aussi, je t’aime. Et je vais te le prouver. -Ah bon? Et comment? Il se défit de ses bras et se dirigea vers sa table de nuit. Il en sortit une petite boite en velours noir. Kate, intriguée, s’était approchée et se trouvait assise au bord du lit, près de son compagnon. -Rick, qu’est-ce que…demanda-elle quand il se mit à genoux devant elle.
-Kate, je ne vais pas faire un long discours mais…Je t’aime, et je veux montrer au monde entier à quel point je suis amoureux de toi. Et ce, depuis le premier jour, quand tu es venue m’arracher à ma soirée de lancement pour ‘Storm Fall’. Je…J’ai toujours cru que j’étais heureux mais ça, c’était avant de te rencontrer. Maintenant, je sais enfin ce qu’est le vrai bonheur. Je t’aime et…Katherine Amelia Beckett, veux-tu me faire le plaisir de devenir ma femme et ma muse à plein temps?
Chapitre 2: My side of the Story
~~Musique~~
Il ouvrit alors la boite et Kate vit une magnifique bague en or blanc surmontée de plusieurs petits diamants qui se situaient de chaque côté d’un diamant plus gros.
Il la sortit de la boite et elle put voir que le mot « Always » était gravé à l’intérieur de l’anneau.
Les larmes envahirent ses yeux et commencèrent à couler le long des ses joues pendant que Rick la passait à son doigt.
-Oui, réussit-elle à dire. Oui, j’accepte de devenir ta femme.
Un grand sourire étira les lèvres de l’écrivain et n’y tenant plus, il se releva légèrement et embrassa sa fiancée.
Il rompit le baiser et ancra son regard dans les yeux émeraudes de sa compagne, leur fronts collés l’un contre l’autre.
-Je t’aime tellement, Rick.
-Moi aussi, je t’aime.
Elle passa ses bras autour de son cou et posa sa tête sur l’épaule de son désormais fiancé. Ils restèrent plusieurs minutes dans les bras l’un de l’autre, heureux et amoureux.
Ce fut le téléphone de Kate qui rompit le silence et le moment que partageaient les deux amoureux.
-Rick, il faut que je réponde.
-Mmh…non…, dit-il en l’embrassant dans le cou.
-Rick, s’il te plait…
En grognant, il la laissa s’éloigner de lui pour répondre à son téléphone. Elle regarda l’identifiant de l’appelant avant de décrocher.
-Salut, Papa.
Elle se retourna vers Rick qui lui fit signe qu’il allais prendre une douche.
-Salut, Katie. Comment vas-tu?
-Pour le moment, plus que bien.
-Il t’a fait sa demande?
-Oui…mais…comment?
-Il est venu me voir l’autre jour pour me demander ma bénédiction et m’a expliqué comment il avait prévu de te faire sa demande.
-Il…il a vraiment fait ça?
-Oui, et crois moi, il était très nerveux! Je ne l’avais jamais vu ainsi.
Elle rit en imaginant la scène.
-Il t’aime vraiment, Kate. Je n’ai jamais vu un homme aussi amoureux de toute ma vie.
-Moi, si. Toi. Quand…parfois quand Rick me regarde, j’ai l’impression de te voir quand tu regardait Maman…
Une larme coula le long de sa joue.
-J’aimerai qu’elle soit là, Papa. J’aimerai qu’elle soit là pour partager la bonne nouvelle avec nous. J’aimerai pouvoir lui présenter Rick…Je…Elle me manque tellement.
-Je sais ma chérie. A moi aussi elle me manque. Mais elle est là, avec toi, tout le temps. Je le sais. Et je suis sûr que de là où elle est, elle est très fière de toi, tout comme je le suis.
-Merci, Papa. Je t’aime.
-Moi aussi je t’aime, Katie. A plus tard.
-A plus tard.
Et elle raccrocha au moment où Rick réapparu dans la pièce, seulement vêtu d’un boxer et d’une de ses chemises.
-Kate, tout va bien? Demanda-t-il en voyant les larmes qui continuaient de couler.
-Oui, ne t’inquiètes pas. C’est juste que…J’ai pas arrêté de penser à ma mère cette semaine. Et en ce moment, elle me manque tellement. Je…
Mais elle ne put terminer sa phrase qu’elle éclata en sanglot. Castle s’assit à ses côtés et la prit dans ses bras.
-Chut, mon ange, chut. Ça va aller.
Au bout de quelques minutes, les larmes de Kate avaient cessé de couler. Elle releva la tete vers son fiancé.
-Merci, Rick.
-Always, mon ange. Always.
-Je vais aller prendre une douche, dit-elle.
-D’accord.
Ils s’embrassèrent puis Kate se dirigea vers la salle de bain, pendant que Rick se dirigeait vers sa penderie pour achever de s’habiller.
Il se dirigea ensuite vers la cuisine. Il bu une tasse de café et dès que celle-ci fut vide, il la mis dans l’évier. A ce moment-là, son téléphone se mit à sonner.
-Allo?
-Papa?
-Hey Pumpkin! Comment ça se passe?
-C’est génial! L’université est géniale! Les profs sont super et l’endroit est magnifique!
-Et comment va Ashley?
-Bien, il te passe le bonjour d’ailleurs.
-Pareil de ma part.
-Sinon, quoi de neuf? Comment va Kate?
-Elle va bien. En fait…je l’ai demandée en mariage.
-Que…C’est vrai?? Félicitations!
Ils passèrent plusieurs minutes à discuter. Quand il raccrocha, il sentit deux
bras entourer son thorax et la tête de Kate se poser contre son omoplate.
-Comment va Alexis?
-Bien. Je lui ai dit pour nous deux.
-Qu’est-ce qu’elle a dit? Demanda-t-elle en se raidissant légèrement.
Il posa ses mains sur les siennes pour la réconforter.
-Et bien mis à part qu’elle a failli me crever un tympan en criant de joie, elle est heureuse pour nous.
Il la sentit se détendre. Il se retourna et déposa un baiser sur son front.
-Rick, ça te dérange pas si après notre promenade dans Central Park, on allait au cimetière? Je…J’ai envie d’aller la voir.
-Pas de problème, au contraire. Ça serait avec plaisir.
Elle le serra contre elle, sa tête reposant sur son épaule, tandis que celle de Rick était posée sur celle de sa fiancée.
-Je t’aime, murmura-t-elle.
-Moi aussi, je t’aime. Et si on allait pique-niquer?
-Oui, pourquoi pas?
-Tu m’aides à tout préparer?
-Avec plaisir, lui sourit-elle.
Ils préparèrent donc leur sortie au parc, Rick trouvant toujours une occasion de faire rire Kate, le plus souvent en se ridiculisant.
Au bout d’une heure, ils étaient prêts et quittèrent leur appartement main dans la main, en direction de Central Park.
Chapitre 3: I Caught Myself
~~Musique~~
Après un bon repas, ils étaient resté assis sur la couverture, Rick étant appuyé sur un arbre, Kate se trouvant entre ses jambes, sont dos appuyé contre le torse de son compagnon.
Rick avait fermé les yeux et somnolait légèrement. Kate, quant à elle, ne pouvait détacher son regard de deux jeunes enfants qui jouaient un peu plus loin avec leurs parents.
-Rick?
-Mmh…
-Je…Je me posait une question.
-Laquelle?
-Est-ce que…Est-ce qu’un jour tu souhaiterais avoir d’autres enfants? Je veux pas dire maintenant mais…un jour.
-Bien sur! Alexis est la meilleure chose qui me soit arrivé, avec toi, bien entendu. J’aimerai vraiment renouveler cette expérience. Etre père…C’est juste magnifique. Grace à ça, j’ai grandi, mûri. J’ai pris mes responsabilités…J’ai toujours rêver d’avoir d’autres enfants. Mais avec Gina…j’ai toujours su au fond de moi que ce n’était pas la bonne personne.
-La bonne personne?
-La femme de ma vie, la mère de mes futurs enfants. Mais assez parler de Gina. Et toi? Es-ce que tu en voudras un jour?
-J’ai toujours rêver de me marier, d’avoir des enfants mais…
-Mais?
-Quand ma mère est morte, j’ai laisser mes rêves de fonder une famille de côté. Tout ce qu’il comptait pour moi c’était de trouver celui qui m’avait arracher ma mère. J’ai laisser mes désirs de côté…jusqu’à les oublier. Mais quand je t’ai rencontré…Ils sont remontés à la surface. Et ils sont de plus en plus présents. Je me surprends parfois à rêver de mariage, d’enfants, etc. Ce qui ne m’était pas arrivé depuis presque 13 ans maintenant. Alors, pour répondre à ta question, oui, j’aimerais avoir des enfants un jour. Et si possible…avec toi. Je n’imagine pas quelqu’un d’autre dans ce rôle.
Elle se blottit un peu plus contre lui.
-Parce que je t’aime Rick. Plus que tout.
-Je t’aime aussi, Kate. Et je veux que ce soit toi la mère de mes futurs enfants.
Elle releva la tête vers lui, un grand sourire étirant leur lèvres. Ils s’embrassèrent, comme pour scellé leur promesse de leur vie future.
-Et si on allait marcher maintenant? Proposa-t-il.
-Oui, pourquoi pas?
Ils se levèrent et se allèrent se balader dans le parc, main dans la main.
******
Deux heures plus tard, ils se trouvaient devant la tombe de Johanna Beckett. Kate était agenouillée devant la tombe, une main posée sur la pierre tombale. Castle se trouvait à quelques mètres derrière elle.
Elle déposa les fleurs qu’ils avaient achetées en chemin.
-Hey, maman. J’espère que tout va bien là où tu es. Moi, je…je suis heureuse, à nouveau. Rick m’a demandé en mariage! On va se marier! J’arrive toujours pas à y croire. Je tiens vraiment à lui tu sais. C’est la meilleure chose qui me soit jamais arrivé…Je n’ai jamais été aussi amoureuse de quelqu’un… J’aimerais tellement que tu sois là, maman. J’aimerais vraiment que tu puisses le rencontrer. Je suis sure que tu l’aurais adoré…Tu me manques tellement, maman…
Les larmes qu’elle avait réussi à retenir jusque là commencèrent à couler le long de ses joues pour venir s’écraser sur les fleurs qu’elle avait déposées dur la tombe.
Voyant Kate pleurer, Rick s’approcha et s’accroupit à ses côtés. Il la prit dans ses bras pour la réconforter.
Au bout de quelques minutes, Kate cessa de pleurer. Ils se levèrent, Kate dit au revoir à sa mère et commença à se diriger vers la voiture mais elle s’arrêta net après avoir fait quelques pas, se rendant compte qu’elle était seule.
Rick était toujours debout près de la tombe de sa mère.
-Rick, tu viens?
-Euh…je te rejoins tout de suite. J’aimerais…discuter un instant avec ta mère,
si ça ne te dérange pas…
-D’accord, dit-elle avec un petit sourire avant de s’éloigner vers la voiture.
Dès qu’elle fut assez loin, il se retourna vers la tombe.
-Je sais que je n’ai jamais eu l’occasion de vous rencontrer…mais pourtant j’ai l’impression de vous connaitre grâce à Kate et Jim. Ils ne cessent de me dire que vous étiez quelqu’un de bien, une femme formidable, une mère toujours présente pour sa fille…Ce que je voulais vous dire, c’était…merci. Merci d’avoir mis au monde et élever une personne aussi remarquable que Kate. Et…je vous promets de tout faire pour la rendre heureuse. Je l’aime et…je ferais tout ce qu’il sera en mon pouvoir pour la protéger. Voilà…AU revoir, Johanna. Et encore une fois, merci. Merci pour tout, merci pour elle.
Et sur ce, il s’éloigna pour rejoindre sa fiancée qui l’attendait, appuyée contre la voiture.
-Qu’est-ce que tu lui as dit?
-Ce qui a été dit restera entre ta mère et moi, répondit-il avec un petit
sourire.
-Vraiment? Qu’est-ce qui a? Tu as peur de me le dire, c’est ça? Qu’est-ce que tu as encore été raconter, Richard Castle.
-Ne t’inquiètes pas, je l’ai juste remerciée pour avoir mis au monde et élevé une femme comme toi et je lui ai promis de rendre sa fille heureuse, comme elle le mérite.
Une larme, solitaire, coula la long de la joue de Kate, suivant le sillon des larmes qui l’avaient précédée quelques minutes auparavant.
-Merci, Rick, dit-elle en le prenant dans ses bras. Merci de me rendre heureuse.
-Always, mon ange. Always.
******
Il était 7h00 le lendemain matin quand Kate se réveilla pour aller au commissariat. Elle alla prendre une douche en vitesse, s’habilla et descendit prendre le petit déjeuner. Le tout, sans essayer de réveiller Rick qui avait achevé d’écrire son 4e roman sur Nikki Heat aux environs de 3h30 du matin.
Elle lui laissa un mot qu’elle accrocha à l’aide d’un aimant sur le frigidaire et s’en alla.
*****
*Au poste:*
-Salut les gars, salua Kate en arrivant au 12th.
-Salut Beckett, répondirent Ryan et Esposito.
-Le capitaine n’est pas encore arrivé? Demanda-t-elle.
-Non, pas encore, répondit Esposito sans relever la tête de son magasine.
-Vous n’avez rien d’autre à faire?
-Non, pas vraiment, répondit Ryan.
Elle allait répliquer quand le Capitaine Emily Johnson fit son arrivé.
-Bonjour, dit-elle en se dirigeant vers son bureau.
-Bonjour Capitaine, répondirent-ils en chœur.
-Capitaine, je peux vous parler un instant, dit Beckett.
-Oui, bien entendu. Entrez, dit-elle en arrivant à son bureau. Bien, de quoi voulez-vous me parler?
-Et bien, je…voilà…Hier, mon petit ami m’a demandé en mariage et…Je pense qu’il est temps que vous sachiez de qui il s’agit.
-Bien…Alors?
-Il s’agit de…Castle.
-Pardon? Vous voulez dire que vous sortez avec Rick Castle? Votre partenaire?
-Euh…oui.
-Vous savez ce que cela signifie, n’est-ce pas?
-Capitaine, je…
-Lieutenant, je suis obligée.
-Mais Rick n’est pas flic! C’est un écrivain!
-Bien, alors, il devra arrêter de vous suivre lors de vos enquêtes.
-Capitaine, écoutez-moi, dit Kate en essayant de garder son calme. On est ensemble depuis un an. Un an durant laquelle il a continué à suivre mes enquêtes. Est-ce que vous avez eu le moindre problème?
Avant que Johnson ai pu répondre, elle enchaina:
-Non! Il n’y a eu aucun problème parce qu’on sait rester professionnels et notre vie privée est justement privée. Je…
-Lieutenant! C’est d’accord, il peut rester. Mais si il y a le moindre souci, il s’en va.
-Bien Capitaine.
-Vous pouvez y aller. Oh mais avant, dit Johnson au moment où Kate allait quitter le bureau.
-Oui Capitaine?
-Félicitations, lieutenant.
-Merci, Capitaine.
Sur ce, elle sortit du bureau de Johnson et se dirigea vers le sien.
-Alors? Demanda Ryan.
-Alors quoi?
-Qu’est-ce que vous vouliez dire à Johnson.
-Je vois pas en quoi cela vous regarde.
Ils furent interrompu par la sonnerie du téléphone portable de Beckett.
-Beckett.
-Bonjour, toi, répondit une voix à l’autre bout du fil.
-Salut, Castle.
-Dois-je en déduire que tu n’es pas seule?
-Non.
-Dommage. Je te téléphonait pour te dire que je ne pourrai pas venir aujourd’hui. Ai un meeting avec Gina et Paula. Je l’avais complètement oublié…Désolé.
-Non, c’est pas grave. De tout de manière, on n’a que de la paperasse alors.
-Bien. Tu a parlé à Johnson?
-Oui. C’est d’accord.
-Génial! Et si on se retrouvait avec les gars et Lanie au Old Haunt ce soir pour leur annoncer la bonne nouvelle?
-D’accord.
-A tout à l’heure mon ange, je t’aime.
-A vous aussi Castle.
Elle raccrocha au moment où les gars s’approchaient de son bureau.
-Que voulait Castle? Demanda Esposito.
-Il ne viendra pas aujourd’hui. Il a un meeting de prévu avec son agent et son éditrice.
-Oh…
-Pourquoi?
-Ben on croyait que…non rien. Laisser tomber. Sinon, comment va votre ‘petit ami mystère’? demanda l’Irlandais.
-Vous voulez dire son ‘fiancé mystère’, lança une voix derrière eux.
-Bonjour à toi aussi, Lanie, dit Beckett.
-Attendez, comment ça, ‘fiancé’? demanda Esposito.
-Oui, c’est vrai, ça, bonne question. Lanie? Demanda Kate avec un petit sourire.
-Chérie, ta bague se voit à des kilomètres à la ronde. Alors? Quand te l’a-t-il demandé?
-Hier.
-Je le savais! S’écria Lanie. Montre-moi cette merveille.
Beckett montra la bague qu’elle portait à son doigt, à ses trois collègues présents.
-Elle est magnifique! Elle a du couter une fortune!
-M’en parle pas! Tu sais que je déteste quand il dépense comme ça pour moi.
-Attendez une petite minute vous deux, dit Esposito. Lanie, tu sais de qui il s’agit?
-Bien sûr! Mais ne compte pas sur moi pour te dire de qui il s’agit!
-Mais…
-Ne vous inquiétez pas, je vais vous le présenter. Que diriez-vous de ce soir,
vers 19h au Old Haunt?
-Ah ben c’est pas trop tôt! On va enfin savoir de qui il s’agit! Ça fait combien de temps déjà que vous êtes ensemble?
-Ça a fait un an hier.
Ils discutèrent encore un peu jusqu’à ce que Johnson les rappelle à l’ordre.
*****
19h30, Kate sortit du taxi et vit la voiture d’Esposito se garer un peu plus loin. Quelques minutes plus tard, ce furent Ryan et Jenny qui les rejoignirent.
-Bon, il est où votre fiancé?
-Il ne devrait pas tarder. Venez, allons à l’intérieur.
Ils entrèrent à l’intérieur du bar et se dirigèrent vers leur table habituelle. Durant les minutes qui suivirent, Kate leur raconta comment il avait fait sa demande et leur avoua même qu’elle avait emménagé chez lui trois mois auparavant. Elle fut interrompu par son téléphone.
-Laisse-moi devinez, dit Esposito en indiquant l‘horloge murale. C’est ton fiancé pour dire qu’il est un peu en retard.
Kate lui montra la langue avant de répondre.
-Beckett.
-Allo? Lieutenant Beckett?
-Oui, à qui ai-je l’honneur?
-Ici l’hôpital Saint Vincent. Je vous appelle pour vous dire que votre fiancé viens d’être admis.
-Quoi? Mais…qu’est-ce qu’il s’est passé?
Les autres se turent et regardèrent Beckett qui était devenue pale.
-Il a eu un accident de voiture.
-Que…j’arrive tout de suite.
-Beckett, tout va bien? Demanda le latino.
-Je…il a eu un accident. Je dois y aller.
-Quoi? Qui ça? Votre fiancé? Demanda Ryan.
Elle acquiesça et se leva.
-Attends! Javier et moi on va t’y conduire, dit Lanie.
Ils partirent donc en direction de l’hôpital, Esposito, Lanie et Beckett dans une voiture, suivis de Ryan et Jenny dans l’autre.
Chapitre 4: Hurt.
~~Musique~~
A peine Esposito se fut garer que Kate sortit en vitesse de la voiture et se dirigea en courant vers l’accueil.
-On vient de m’appeler pour me dire que mon fiancé vient d’etre admis dans votre hôpital, dit-elle sans saluer la réceptionniste.
-Puis-je avoir son nom?
-Richard Castle.
-Attendez que je regarde…Ah oui. Mr Castle est toujours en chirurgie pour le moment. Vous pouvez attendre le médecin dans la salle d’attente.
Luttant contre les larmes qui menaçaient de couler à tout moment, elle se dirigea vers la salle d’attente. Mais avant de l’atteindre, les gars, Lanie et Jenny arrivèrent.
-Beckett! Comment va-t-il?
-Il…il est toujours en chirurgie…J’en sais pas plus.
Lanie la prit dans ses bras et Kate laissa couler les larmes qu’elle essayait de retenir depuis qu’elle avait eu le coup de fil.
-Chut…Tu le connais, c’est un battant. Il va s’en sortir.
-Lanie nous a dit que…qu’il s’agissait de Castle…Désolé Beckett. Mais Lanie a raison, Castle ne vous laissera pas. Il tient trop à vous, déclara Ryan.
-Merci, les gars, dit Beckett d’une voix faible et remplie de tristesse.
Ils se dirigèrent donc vers la salle d’attente où ils attendirent d’avoir des nouvelles de leur ami pour certains, partenaire et fiancé pour une autre.
Une heure plus tard, Esposito faisait les cents pas, Ryan et Jenny étaient assis d’un côté de la pièce, regardant Beckett qui pleurait dans les bras de Lanie.
Enfin, le médecin arriva.
-Comment va-t-il docteur? Demanda Lanie, sa meilleure amie ne sachant pas parler.
-Il a deux côtes cassées, une léger coup à la tete et une entorse au poignet mais ce n’est pas le plus grave. On a découvert que sa colonne était touchée.
-Est…Est-ce qu’il en gardera des séquelles? Réussit à demander Kate.
-Il est possible qu’il ne puisse pas remarcher. Mais on est pas encore sur. Tout dépend de lui.
-Sinon, il va s’en sortir? Demanda la médecin légiste qui soutenait sa meilleure amie qui avait failli tomber suite à la nouvelle.
-Oui, il va s’en sortir. Il est même réveillé. Laquelle d’entre vous est Kate?
-C’est moi.
-Il a demandé à vous voir. Il est dans la chambre 312.
-Merci, docteur, dit Esposito.
Le groupe quitta la pièce et se dirigea vers la chambre de Castle.
Quand ils y arrivèrent, ils laissèrent Kate y aller seule, tandis que Ryan, Espo, Lanie et Jenny restèrent dans le couloir.
Beckett entra dans la pièce et failli s’écrouler sur le sol en voyant son fiancé étendu dans un lit froid, relié à plusieurs machines. Malgré tout, elle réussit a avancé dans la pièce et s’assit au bord du lit. Elle lui prit la main en faisant attention de ne pas lui faire mal.
-Kate…dit-il en ouvrant les yeux à moitié.
-Hey, Rick. Comment tu te sens?
-J’ai connu mieux…Mais ça va, puisque tu es là.
Elle se pencha vers son visage et lui embrassa le front.
-J’ai eu si peur. Ne me fait plus jamais un truc pareil tu m’entends?
-Promis. Kate?
-Oui? Demanda-t-elle.
-Je…Le médecin t’a dit quoi exactement?
-Co…Comment ça?
-Pour mes jambes. Je…je ne les sens plus. Et quand j’en ai voulu en parler au médecin ou aux infirmières, ils n’ont rien voulu me dire.
-Rick…
-S’il te plait, mon ange. J’ai besoin de savoir.
Elle soupira et décida de lui dire la vérité.
-Tu…ta colonne a été touchée. Ils disent que…Je suis désolée Rick, je peux pas.
-Dis-moi au moins si je vais pouvoir remarcher un jour. S’il te plait…
-Ils n’en savent rien…Je suis désolée, mon cœur…le médecin t’expliquera ça mieux que moi.
-D’accord…
-Rendors-toi. Tu es fatigué.
-Tu restes avec moi?
-Promis.
*****
Quand il se réveilla quelques minutes plus tard, ce fut à cause d’une atroce douleur dans le thorax qui rendait sa respiration difficile et douloureuse.
-AAAH!!
-Rick?
-Ça fait mal!
-Lanie, appelle un médecin! Vite! Rick, écoutes-moi. Ça va aller, d’accord? Rick, regarde-moi.
Il s’exécuta. Il plongea son regard dans les yeux verts de Kate. Ceux-ci exprimaient de la tristesse et de l’inquiétude.
-Ne t’inquiètes pas, ça va aller.
Il retint un autre cri. A ce moment-là, un médecin entra dans la pièce.
-Mr Castle, où avez-vous mal?
-La poitrine…Je….ça me fait mal…quand je…respire…AAH!!
Le médecin lui injecta un antidouleur. Kate posa son front contre celui de Rick.
-Chut…murmura-t-elle. Ça va aller. Pense à autre chose. Pense à notre mariage, d’accord? Pense aux enfants qu’on aura un jour. Chut…
-Kate…
-Je suis là.
-Je…t’aime…
-Moi aussi, je t’aime.
Elle l’embrassa légèrement. Rick se relaxa.
-Ça va mieux?
-Un peu, oui…Merci, mon ange.
-Always.
*****
Deux semaines plus tard, Castle fut autorisé à sortir de l’hôpital. Il s’avérait que sa blessure à la colonne vertébrale était moins grave que ce que les médecins pensaient. Il avait déjà commencer la rééducation quelques jours plus tôt, mais il était encore loin de pouvoir se remettre à courir.
Quand Kate arriva dans la chambre de Rick, cet après-midi là, elle le trouva habillé, assis dans son fauteuil roulant avec son sac sur ses genoux, prêt à quitter les lieux.
-Ah te voilà!
-Je vois que tu as hâte de partir d’ici.
-Si tu savais à quel point!
-Mais tu sais que tu devras y revenir, pas vrai?
-Oui, oui, je sais, 4 fois par semaine durant les deux prochaines semaines.
- C’est pour ça que j’ai pris congé pour les deux prochaines semaines.
-Tu es sérieuse?
-Oui. Comme ça, je pourrais rester avec toi, t’aider quand tu en aura besoin.
-Merci, mon ange, dit-il.
-Pas de quoi, dit-elle avant de l’embrasser. Allez, en route. Direction, le loft.
Elle se leva et poussa le fauteuil roulant vers la sortie. Après avoir signer les papiers, ils se dirigèrent vers le parking, où Kate aida Rick à monter dans la voiture, puis démarra pour rentrer chez eux.
Chapitre 5: Everything Burns
~~Musique~~
Durant les deux semaines qui suivirent, la rééducation fut très difficile autant physiquement que moralement. Castle avait l’impression que tout ces efforts étaient vains, que rien ne changeait vraiment. Il n’arrivait toujours pas à faire un pas devant l’autre, ni même à se tenir debout…Il avait baissé les bras. Et personne n’était là pour l’aider, l’encourager. Kate avait repris le travail le matin même.
Il regarda la bouteille de whisky à moitié vide qu’il tenait dans ses mains…bouteille qu’il avait entamée même pas deux heures auparavant. Il en versa dans son verre, le vida d’un trait puis, commença à boire au goulot.
A ce moment-là, Kate rentra au loft.
-Rick?
Pas de réponse.
-Rick, c’est moi, je suis rentrée.
Seul le silence lui répondit.
-Rick, où es-tu?
Son instinct lui cria d’aller jeter un coup d’œil dans son bureau. C’est là qu’elle le trouva, en train de descendre sa bouteille de whisky.
-Qu’est-ce que…Non! Dit-elle en lui arrachant la bouteille des mains au moment où il allait la porter à ses lèvres. Rick, mais qu’est-ce qu’il te prend?
-Kaaaaaate!! Rends-moi la bouteille…
-Il n’en est pas question!
-S’il te plaaaiiiiit!!
-Non, mais tu t’es vu? Qu’est-ce qu’il te prend bon sang?
Elle se dirigea vers la cuisine où elle vida le restant de liquide alcoolisé dans l’évier.
-Non mais t’es folle! S’exclama Rick en essayant de ne pas se prendre un meuble avec sa chaise roulante…ce qui était difficile vu son état d’ébriété.
Il se dirigea vers son bar pour se réapprovisionner en alcool mais Kate lui barra la route.
-Quoi? Laisse-moi, j’en ai besoin.
-Pas question.
-Kate, dit-il en essayant d’être menaçant.
-Non Rick! Je sais que tout ça, c’est dur pour toi. Mais je ne vais pas te laisser te détruire comme j’ai vu mon père se détruire après la mort de ma mère! Rick…dit-elle en adoucissant la voix et en s’agenouillant devant lui. Rick, s’il te plait, regarde-moi.
Il leva enfin les yeux vers elle et fut surpris de voir une larme couler le long de sa joue.
-Je refuse de te voir abandonné. Je sais que c’est difficile, mais il faut que tu te battes. Pense un peu à Alexis, à ta mère, à moi. Pense à tout les projets qu’on a et qu’on réalisera. Rick, je t’en prie, ne baisse pas les bras…
Il la fixa un instant, le bleu azur rencontrant le vert émeraude.
-Je peux pas, Kate. Je…J’en peux plus. J’ai plus la force de me battre. Je suis au bout du rouleau…
Elle baissa la tete, un instant, luttant contre les larmes.
-Bien…si c’est comme ça…Ce soir, je vais dormir dans la chambre d’amis, dit-elle en se levant et en se dirigeant vers les escaliers.
-Kate…
-Bonne nuit Castle.
Là-dessus, elle disparut à l’étage, le laissant seul, avec ses pensées… et ses bouteilles d’alcool.
« Castle ». Cela faisait longtemps qu’elle ne l’avait plus appelé ainsi. Du moins, pas en privé. Il était en train de la perdre, il le savait. Mais il était impuissant…
« Tu es vraiment sur de ça? »
Il ne savait plus où il en était. Il était perdu. Il avait mal. Il sortit de son bar une autre bouteille de whisky. Il prit son verre et le rempli de la boisson. Il l’approcha de ses lèvres mais se ravisa au dernier moment. D’un accès de rage, il balança le verre contre le mur opposé. Il éclata projetant des milliers de morceaux de cristal dans la pièce et aspergeant le sol d’alcool.
Il avait la rage contre le conducteur du taxi sans lequel, il ne serait pas dans l’état qu’il était aujourd’hui. Il avait la rage contre le médecin et le kiné qui le suivait et le forçait à faire plus à chaque fois. Il avait la rage contre Kate qui ne semblait pas comprendre ce qu’il ressentait.
Mais surtout, il avait la rage contre lui-même. Il était devenu un moins que rien, il se sentait incompris de tous,… il voulait retrouver l’homme qu’il était avant. Mais il savait que pour cela, il fallait qu’il fasse des efforts.
« Ouais, comme si je n’en fait pas assez … »
Toujours en se maudissant et en maudissant le monde, il alla dans sa chambre, dormir…ou du moins essayer, ce qu’il n’était pas gagné sans Kate dans ses bras.
*****
Elle l’avait laissé là, dans le salon. Elle n’en pouvait plus de cette situation, de le voir se détruire petit à petit. Elle ne l’avait jamais vu comme ça, si…Elle n’avait même pas de mot pour le décrire.
Quand elle était rentrée ce soir-là et qu’elle l’avait trouvé dans son bureau en train de boire…elle s’est retrouvée des années en arrière, revoyant son père endormi dans le canapé avec deux voire trois bouteilles vides à côté de lui…
A peine arrivée dans la chambre d’amis, elle referma la porte et glissa le long de celle-ci pour se retrouver assise sur le sol. Elle craqua. Son fiancé, son meilleur ami, l’homme qu’elle aimait était en train de perdre pied. Et elle ne savait pas quoi faire pour le sortir de là.
Un bruit de verre brisé l’arracha à ses pensées. Elle sortit de la chambre et, du haut des marches, regarda Rick se diriger vers leur chambre…près de là où il se trouvait auparavant, se trouvait un verre brisé et une flaque…Elle descendit les marches et alla ramasser les vestiges de la colère de Rick. Une fois que ce fut fait, elle retourna dans la chambre d’amis. Elle enfila son pyjama et s’allongea dans son lit. Mais ne trouva pas le sommeil.
Elle prit alors son téléphone portable, appuya sur la touche 3 et au bout de trois sonneries, on décrocha.
-Allo? Fit une voix endormie.
-Lanie? Désolée…Je sais qu’il est tard mais…
-Kate? Qu’est-ce qu’il se passe? Demanda Lanie d’une voix inquiète en entendant
les pleurs de sa meilleure amie.
-Je…je suis désolée, je n’aurais pas du appeler. Je dois surement te déranger…
-Non, non, non. Raconte. Qu’est-ce qu’il t’arrive?
-Je…J’ai l’impression que je suis en train de le perdre, Lanie. Il…
-Qui ça? Castle? Qu’est-ce qui te fait dire une chose pareille? Tu sais bien qu’il t’aime énormément!
-J’en suis plus si sure…il…Il a tellement changer. je ne le reconnais plus! Il a baissé les bras…Quand je suis rentrer tout à l’heure, il était en train de boire du whisky…il avait déjà bu plus de la moitié de la bouteille! Je…je ne sais plus quoi faire…
-Chérie, ce n’est que temporaire. Ça arrive souvent que des personnes baissent les bras. Mais il retrouvent vite le courage de se battre et ils ont la rage de vaincre! J’ai une amie qui était dans cette situation donc je sais de quoi je parle. Aujourd’hui, elle s’est mariée, j’ai appris dernièrement qu’elle était enceinte de son deuxième enfant. Et dire qu’à un moment, elle avait perdu tout espoir de remarcher et regarde aujourd’hui! Ne t’inquiète pas, d’accord?
-D’accord…merci, Lanie.
-Pas de quoi, honey. A demain?
-A demain.
Elle raccrocha et s’endormi…mais pas pour longtemps…
Elle fut réveillée en sursaut par un cri provenant de l’étage du dessous…
Chapitre 6: Nobody‘s Home.
~~Musique~~
Elle se leva en vitesse, prit son arme qui était rangée dans la table de nuit et descendit au salon, arme au poing. Un autre cri se fit entendre. Il provenait du bureau de Rick.
Elle entra dans la pièce, en pointant l’arme droit devant elle. C’est là qu’elle le vit, allongé sur le sol.
-Rick? Qu’est-ce qu’il s’est passé? Je…je croyais que tu dormais.
Elle l’aida à se relever et à retourner dans sa chaise.
-J’arrivais pas à dormir…Je suis venu chercher un livre mais celui que je voulais se trouvait trop haut. Quand j’ai voulu me mettre debout c’est comme…
-Comme?
-Comme si des décharges électriques traversaient mes jambes. Je me suis écroulé sur le sol. Quand j’ai voulu me rassoir dans ma chaise, je suis retombé…
-Où as-tu mal?
-La douleur aux cotes s’est un peu réveillée mais c’est surtout mes jambes. Le médecin m’avait dit que cela pouvait arriver mais je ne pensais pas que ça ferait si mal.
Le silence s’installa entre eux deux. Kate refusant de croiser le regard de son fiancé. Ce fut lui qui tenta de briser la glace.
-Kate, je t’en prie, regarde-moi.
Comme elle ne lui obéissait pas, il posa une mais sous son menton et la força à lever son visage vers lui. Ce qu’il vit lui brisa le cœur. Les yeux de Kate brillaient…mais pas de joie, comme il aimait les voir mais ils brillaient à cause des larmes qui menaçait de couler à tout moment. Soudain, l’une d’entre elle s’échappa. L’écrivain vint la cueillir avec le pouce.
-Pourquoi j’ai l’impression de te perdre, Kate. Pourquoi j’ai l’impression que je suis en train de foutre tout en l’air? J’aimerais juste…que tout redevienne comme avant entre nous. Qu’est-ce qui a changé?
-Toi, répondit-elle simplement.
Cette remarque le surprit.
-Moi?
-Oui, toi. Depuis ton accident, je…je ne te reconnais plus. Tu as complètement changé.
-Tu ne veux plus de moi à cause que…parce que je suis invalide?
-Non! Bien sur que non! S’écria-t-elle. Je veux juste…je veux juste que l’homme que j’aime reviennes. Celui qui souriait à la vie, celui qui parfois se comporte comme un gamin de 10 ans, celui qui me fait toujours rire. Peu m’importe que tu remarches ou pas un jour…tout ce que je veux c’est…que tu redevienne toi, le Richard Castle que je connais. L’homme qui m’a demandé en mariage y a un peu plus de 2 semaines…J’en ai marre de te voir toujours baissé les bras, te dire que tu n’es un moins que rien qui n’en vaut pas la peine. Parce que ça, ce n’est pas toi! Le Rick Castle que je connais irait de l’avant, se battrait ou bien accepterait sa défaite mais tout en gardant le sourire. C’est cette homme là dont je suis tombé amoureuse. Je…je t’aime Rick. Valide ou pas. Le physique ne m’intéresse pas. Tout ce qui compte pour moi, c’est-ce qui se trouve là, dit-elle en posant sa main sur son cœur.
Elle ne put retenir ses larmes plus longtemps. La voyant craquer, Rick lui tira le bras et la força à s’assoir sur ses genoux, sa tête blottie dans le cou de son fiancé.
-Je suis désolé, Kate, dit-il. Je te promets de tout faire pour que tout redevienne comme avant. Je te la promets…Always.
Ils restèrent durant quelques minutes ainsi, dans les bras l’un de l’autre. Les larmes de Kate avaient cessé de couler.
Rick brisa le silence et lui proposa d’aller se coucher. C’est à ce moment-là qu’il vit qu’elle s’était endormie. Il l’amena jusqu’à leur chambre, la coucha dans le lit, puis pris place à ses côtés. Il s’endormi à peine quelques secondes plus tard, fatigué suite à cette journée pleine d’émotions…
*****
Quand il se réveilla le lendemain matin, ce fut pour trouvé une place vide à ses côtés. A la place de sa fiancée, un petit papier griffonné l’attendait.
« Rick,
Un meurtre a été commis, désolé de te laisser.
A tout à l’heure, je t’aime
Kate »
Il eut un petit sourire quand il vit la dernière phrase. Il repensa à la première fois qu’elle lui avait dit, un an auparavant, dans les bras l’un de l’autre, face à la ville brillant de milles feux, éclairant leurs visages. C’était, probablement, un des plus beaux jours de sa vie avec le jour de la naissance d’Alexis et lorsque Kate avait accepté de l’épousé. Il regarda l’heure…9h30. Il avait tout juste le temps de déjeuner et de se préparer avant que son chauffeur personnel vienne le chercher pour le conduire au centre de rééducation. Il s’habilla donc en vitesse…du moins aussi vite que sa condition le lui permettait. Puis il se dirigea vers la cuisine, où des croissants et des pains en chocolat l’attendaient. Le café était déjà prêt, garder au chaud, et n’attendait plus qu’à être bu.
Il mangea, à son aise et dès qu’il eut fini, il entendit quelqu’un frappé à sa porte.
-J’arrive! Dit-il en roulant jusqu’à la porte. Tu es en avance, John! Tu…
Mais ce n’était pas John…
-Je vous ai manqué, Mr Castle? Dit le visiteur inattendu d’une voix glaciale, arborant un sourire sadique.
-Vous…
*****
-Les gars, du nouveau sur notre victime?
-Ouais, Katia Rottier, 26 ans. Elle était prof d’espagnol dans un lycée privé sur la 38th., dit Esposito en s’approchant du bureau de Beckett.
-Elle avait de la famille?
-Elle est mariée à un certain Georges Rottier, qui est en déplacement à l’étranger pour l’instant, répondit Ryan, et elle a une nièce qui vit chez elle depuis la mort de ses parents, Mélanie. Elle est en route pour le commissariat.
-Bien, je vais à la morgue voir si Lanie à du nouveau. Appelez-moi si il y a du nouveau.
-Bien patron, dirent-ils en chœur.
A la morgue:
-Salut, Lanie. Du nouveau sur notre victime?
-Oui, j’ai pu récupérer les deux balles et je les ai envoyées à la balistique. Tu devrais avoir les résultats dans une heure, voire deux.
-Des indices sur le meurtrier?
-Non, tout ce que je peux te dire c’est que la première balle, s’est logée dans sa cuisse et s’est coincé dans son fémur. Elle a été tirée à une distance de quinze mètres, je dirais.
-Mais ce n’est pas celle-là qui l’a tuée?
-Non. Elle l’a juste immobilisée. Parce contre, le deuxième balle a été tirée d’une distance moindre. Je dirait environ un mètre, voire deux. Elle lui a perforé le muscle cardiaque. Elle est morte sur le coup.
-Donc, cela signifie que le tueur a métrisé notre victime, s’est approché d’elle pour la tuer. Il devait vraiment lui en vouloir…Autre chose?
-Rien pour le moment, mais je t’appelle si j’ai du nouveau.
-Bien, je vais voir si la nièce est arrivée, dit-elle en s’éloignant vers les portes métalliques.
-Attends!
-Quoi?
-Qu’est-ce qui ne va pas?
-Quoi? Comment ça?
-Tu as l’air d’avoir pleuré…tu es sure que tout va bien?
-Euh…oui, oui. Tout va bien…
-C’est Castle, c’est ça?
-C’est rien, c’est juste que…on s’est disputé hier…
-A propos de quoi?
-Je…quand je suis rentrée, je l’ai trouvé en train de boire…Ecoutes, on peut en reparler plus tard? J’en ai vraiment pas envie pour le moment…
-Bien sur. Mais si tu veux me parler, tu sais où me trouver.
-Oui. A plus tard, Lanie.
Elle s’éloigna, et disparut derrière les portes métalliques. A peine les portes de l’ascenseur furent fermées, que son téléphone sonna.
-Beckett.
-C’est Ryan, la nièce vient d’arriver.
-J’arrive tout de suite, dit-elle avant de raccrocher.
*****
Et voilà le moment qu’elle détestait le plus lors de ces enquêtes: annoncer la mort d’un proche à la famille des victimes. Elle inspira une bonne fois avant de rentrer dans la salle de conférence dans laquelle se trouvait la nièce de la victime.
-Mademoiselle McCallister, je suis le lieutenant Beckett.
-Enchantée…Alors c’est vrai? Tante Katia est morte?
-J’en ai bien peur. Sincères condoléances…
La nièce laissa échapper un sanglot.
-Qui…qui a pu faire une chose pareille?
-C’est qu’on essaie de découvrir. Est-ce que votre tante avait des ennemis?
-Tante Katia? Non! Tout le monde l’adorait! Elle…Je ne comprends pas pourquoi quelqu’un a voulu la tuer! Elle… Quand mes parents sont morts, je n’avait nulle part où aller…J’étais dans un centre pour jeunes et elle est venue me voir, m’a dit que dorénavant, j’allais vivre avec elle…Au début, c’est vrai, j’étais réticente. Je ne la connaissait pas vraiment mais…on s’est tout de suite bien entendue, oncle Georges et elle sont… étaient ma nouvelle famille. Oh non! Oncle Georges!! Que…Où est-il? Est-ce qu’il sait?
-On essaie de le joindre. Votre tante était professeur non?
La nièce acquiesça.
-Est-ce qu’elle avait eu un quelconque problème avec un de ses élèves?
-Non, je ne pense pas…il faut demander au principal Hudson…
-Le principal Hudson?
-Oui, Simon Hudson. C’est le principal du lycée dans lequel tante Katia travaille…enfin, je veux dire…travaillait.
-Bien. Merci pour votre aide. Si quelque chose vous reviens, même si vous trouvez que ce n’est pas important, appelez-moi, dit Beckett en lui tendant une de ses cartes de visites.
-Merci, lieutenant Beckett…une dernière chose…Vous allez le retrouver? Je veux dire…celui qui…qui a fait ça?
-Je vais tout faire pour, et quand ce sera le cas, il passera le reste de sa vie derrière les barreaux.
-Merci. Vous savez, je…je n’arrive toujours pas à me faire à l’idée qu’elle ne sera pas là quand je rentrerais…Elle et moi, on était…presque comme des sœurs, on a passé de très bon moments ensemble…J’arrive pas à croire que ça n’arrivera plus…
-Je sais ce que c’est…moi aussi j’ai perdu quelqu’un de proche. C’est normal d’être perdu au début. Mais à la longue, la douleur disparait. Mais on n’oublie pas la personne pour autant. Les souvenirs restent.
-Encore une fois, merci, lieutenant.
-Pas de quoi. Je vous appelle dès qu’on a du nouveau.
Sur ce, Kate accompagna la nièce à l’extérieur de la pièce et demanda à un des agents en uniformes présents de la raccompagner chez elle.
Elle se dirigea ensuite vers son bureau au moment où son téléphone se mit à sonner.
-Beckett.
-Lieutenant Beckett? Ici le docteur Marlowe du centre de rééducation.
-Bonjour docteur. Que se passe-t-il?
-Et bien, votre fiancé n’est pas venu à sa séance de rééducation ce matin. On a essayé de la joindre chez vous mais il ne nous a pas répondu.
-Je vais aller voir au loft. Merci pour votre appel docteur.
Elle raccrocha. Elle ferma les yeux un instant, se pinçant l’arrête du nez. C’est à ce moment-là que Ryan et Esposito arrivèrent.
-Tout va bien patron? Demanda le latino.
-Oui, euh…enfin, je crois. Du nouveau?
-On a réussi à joindre le mari. Il prend le prochain avion pour New York. Il sera là en fin de soirée, répondit Ryan.
-Ok. Je…je vais devoir m’absenter un moment. Vous pourrez aller interroger Simon Hudson? C’est le principal du lycée dans lequel la victime travaillait. Demandez-lui si elle avait eu un quelconque problème avec un des ses élèves ou avec un autre professeur. Et si je ne suis toujours pas revenue, faites des recherches dans les comptes bancaires et dans les relevés téléphonique de Katia. Peut-être qu’on y trouvera quelque chose.
-Ok. Beckett?
-Oui, Espo?
-Vous êtes sure que tout va bien?
-Oui, c’est juste…Rick. Il ne s’est pas rendu à se rééducation. Mais ce n’est pas grave, il ne s’est probablement pas réveillé. Vous le connaissez, dit-elle en ayant un faux sourire qui, elle l’espérait, masquait son inquiétude.
-Ok…A tout à l’heure.
-Oui.
Elle enfila sa veste, prit ses clés et se dirigea vers l’ascenseur.
Il ne lui fallu que 15 minutes pour arrivé au loft. Elle sortit ses clés pour déverrouiller la porte mais elle constata, avec surprise, que celle-ci n’était pas fermée à clé.
Elle sortit son arme, et entra dans l’appartement.
-Rick?
Pas de réponse.
-Rick, c’est moi! Tu es là?
Encore une fois, ce fut le silence qui lui répondit.
-Y a quelqu’un? Rick, réponds-moi! Est-ce que…Oh mon Dieu!
Chapitre 7: My Immortal
~~Musique~~
C’était une magnifique journée ensoleillée. Une journée où des milliers de gens en profitent pour se promener dans le parc ou en ville, faire un pique-nique en famille ou bien encore inviter des amis à un barbecue.
Et cette journée, ils vont définitivement la passer en famille et entre amis…mais pas dans les mêmes circonstances…
Kate n’avait pas pu fermer l’œil de la nuit. Elle était perdue dans ses souvenirs…souvenirs de tout ces moments passés avec lui…
Leur première rencontre…
« Mr Castle?
-Où voulez-vous que je signe?
-Lieutenant Kate Beckett, NYPD, j’aurais quelques questions à vous posez à propos d’un meurtre qui s’est déroulé un peu plus tôt dans la journée »
« Vous allez me suivre encore combien de temps?
-Tout dépend du moment où je serais frappé d’inspiration.
-Je croyais que c’était moi qui vous inspirait.
-Oh mais oui, et sur bien des plans.
-Faites attention, l’inspiration pourrait vous frapper plus tôt que vous ne le croyez »
Quand il était parti au bras de Gina, lui brisant le cœur…
« On se voit à la rentrée?
-On se voit à la rentrée »
…et ne pas avoir eu de ses nouvelles durant tout l’été.
« Oh! Avant que je n’oublie, qu’est-ce que Penny voulait dire à propos d’un ‘Alexander’?
-Oh, rien d’important…Pourquoi?
-Parce que mon deuxième prénom est Alexander.
-Je croyais que c’était Edgar?
-Ah! Vous êtes allez voir sur les sites de fans! J’ai changé mon deuxième prénom pour Edgar, en hommage à Poe, en même temps que j’ai changé mon nom de famille pour Castle…Mon véritable nom est Richard Alexander Rogers…Quelle coïncidence, hein. »
Et oui, définitivement, cet ‘Alexander’ lui avait sauvé la vie à de nombreuses reprises et était très important pour elle.
« Vous savez ce que j’ai pensé de vous la première fois que je vous ai rencontré? Que vous étiez un mystère que je n’allait jamais résoudre. Aujourd’hui encore, je suis étonné par votre force, votre courage…votre sex-appeal.
-Vous n’êtes pas mal non plus, Castle »
Un coup frappé à la porte la sorti de ses pensées. Elle essuya les larmes qui avaient commencé à couler, sans qu’elle ne s’en rende compte, avant de répondre…
-Entre, Lanie.
La médecin légiste entra dans la pièce. Depuis ce jour-là, où elle était rentrée au loft, elle vivait avec son amie. Trop de souvenirs douloureux étaient présents.
-Il faut se préparer, ma belle. Il va bientôt falloir y aller.
-Oh…euh…d’accord…Je vais arriver dans un vingtaine de minutes…Juste le temps de prendre une douche et m’habiller.
-D’accord…Tu veux manger quoi comme petit déjeuner?
-Rien, merci…Je…Je n’ai pas vraiment faim.
-Ok…mais si tu as besoin de quoi que ce soit…
-Je sais, Lanie, merci.
Lanie quitta la pièce et se dirigea vers la cuisine où Javier préparait du café, tandis que Beckett prépara ses affaires et se dirigea vers la salle de bain.
Alors qu’elle était en train de prendre sa douche, les événements de ces derniers jours lui revinrent en mémoire tels un ouragan dévastant tout sur son passage…
Quand, vingt minutes plus tard, Lanie se dirigea vers la salle de bain pour savoir ce qui retenait son amie, ce fut pour entendre les pleurs de Kate, à moitié étouffés par le bruit de l’eau.
Une heure plus tard, ils arrivèrent au « lieu de rendez-vous ». Ils furent à peine sortis de la voiture qu’une tornade rousse se jeta dans les bras de Beckett. Alexis n’essayait pas de retenir ses larmes, elle avait perdus le combat contre celle-ci il y avait un moment déjà.
Kate retint les siennes. Elle devait être forte pour la jeune fille.
Tout le monde était là, a présent. Ryan et Jenny, le capitaine Johnson et son mari, Esposito et Lanie, Kate, Alexis, Martha, mais aussi d’autres personnes que Kate ne connaissait pas, où auquel elle n’y prêtait pas très attention. Son regard restant fixé sur la personne le plus important pour elle…Castle.
En silence, ils s’approchèrent tous de lui, son visage souriant les appelant à se rejoindre à lui.
Kate n’écoutait plus ce qu’il se passait autour d’elle, son regard fixant ses deux yeux bleus océan.
Ce fut Alexis qui la tira de sa rêverie.
-Kate, tu viens?
-Un moment s’il te plait, j’aimerais parler avec ton père, seule…
L’adolescente acquiesça et suivi le mouvement de la foule, s’éloignant peu à peu de l’endroit où ils se trouvaient précédemment.
Kate s’agenouilla devant lui et posa sa main sur sa joue.
-Je vais retrouver celui qui a fait ça, je te le promets. Et il va regretter de s’en être pris à toi. Je…Tu me manques tellement…Je ne sais plus quoi faire maintenant que…que tu n’es plus là…
Elle éclata en sanglot.
-J’ai essayé de te rejoindre mais…Lanie est arrivée à temps…Aide-moi…Où que tu sois, aide-moi à surmonter ça…Je t’aime…
Sa main quitta la photo posée sur le cercueil où se trouvait désormais son fiancé. Elle déposa un rose rouge près de celle-ci. Se leva et s’apprêta à quitter le cimetière quand elle entendit une série de coups de feu.
Quand elle se retourna, se fut pour voir les corps de ses amis et de sa famille, tous allonger sur l’herbe verte qui prenait peu à peu un teinte rouge sang…
-Non!!!
Chapitre 8: Hurricane
~~Musique~~
*Quelques temps plus tôt*
-Esposito, écoute ça. Apparemment, notre victime a eu des différents avec le père d’un de ses élèves.
-Qu’est-ce qu’il s’est passé?
-Le gamin avait des problèmes de décrochage scolaire. Katia Rottier en avait parlé à son père, mais celui-ci l’a mal pris, disant que son fils n’avait aucun problème mais que celui-ci venait de ses profs qui, selon lui, étaient incompétents. Il a commencé à hurler sur notre victime, en lui disant que c’était de sa faute à elle, si son fils n’avait plus envie d’aller à l’école. Il l’a menacée de mort…devant une bonne dizaine de témoins.
-Faisons venir cette ordure.
-Karpowsky est en route pour aller le chercher.
-Ok.
-Ca va?
-Oui, c’est juste…je m’inquiète pour Beckett et Castle. En ce moment, ça n’a pas l’air d’aller eux deux. Tu l’as vue juste avant de partir? Moi, je te dis, y a un truc qui va pas…
-Ouais, t’as raison. C’est la première fois que je voyais arriver Beckett avec les yeux rougis…J’espère vraiment que ça va s’arranger.
-Oui, moi aussi, bro, moi aussi. Bon, bouclons cette affaire, on s’est occupera plus tard.
-Ouais. D’ailleurs, revoilà Karpowsky avec notre cher suspect.
-Allons le faire craquer.
*Salle d’interrogatoire*
-Mr Peterson, savez-vous pourquoi vous êtes là? Dit Esposito en entrant dans la pièce.
-Euh…non, votre collègue m’a juste dit que on voulait m’interroger. C’est à quel propos?
-Connaissiez-vous Katia Rottier?
-Qu’est-ce que cette p*** vous a raconté?
-A nous? Rien. Mais par contre, ce rapport de police concernant votre petite dispute devant le lycée nous raconte bien des choses, dit Ryan et sortant le fameux dossier.
-Ecoutez, c’est vrai, j’ai mal pris le fait qu’elle s’en prenne à mon fils. Mais quoi qu’elle ai dit, je n’ai rien fait d’autre! Je vous le jure.
-Bien, dites-nous où vous étiez hier entre 22h et minuit.
-Chez moi, en train de dormir.
-Quelqu’un pourrait le vérifier?
-Je…Non, j’étais seul. Mon fils est en voyage scolaire et ma femme était de garde. Elle est infirmière. Oh mais attendez! Aux environs de 23h, j’ai été réveillé par mes voisins qui avaient allumé la télé et qui m’empêchait de dormir. J’ai été les voir pour qu’ils diminuent le volume. On a discuté pendant…un quart d’heure je dirais. Et le gardien pourra confirmer que je n’ai pas quitter l’immeuble.
-Bien, on va vérifier ça. Une dernière question, possédez-vous une arme?
-Quoi? Non! Vous allez me dire ce qu’il se passe, enfin?
-Katia Rottier a été retrouvée morte tôt ce matin.
-Morte? Et vous croyez que…que j’ai quelque chose à voir avec sa mort? Mais je suis innocent!
-On va vérifier votre alibi. En attendant, vous restez ici, dit Ryan et sortant, suivi d’Esposito.
-Tu le crois, toi?
-Il avait l’air surpris en apprenant sa mort, répondit le latino. Mais je préfère vérifier son alibi avant.
*****
« Pourquoi fait-il si froid ici? Et pourquoi fait-il si sombre? Où suis-je d’ailleurs? »
J’essaie de bouger mais je n’y arrive pas, c’est comme si mon corps pesait une tonne, que mes membres étaient engourdis.
« Que s’est-il passé? »
L’instant d’avant, j’étais chez moi et me voilà ici…Pourquoi? Que s’est-il passé entre temps?
« Oh mon Dieu! »
Pourquoi j’ai aussi mal? Mon corps n’est plus que douleur…mais d’où vient-elle?
Peu à peu, le froid se fait plus imposant en moi…mais en même temps, le feu irradie mon corps, le rendant encore plus douloureux…quel contraste!
Je sens quelque chose qui me touche, qui me palpe…
« Des mains »
Mais avant d’avoir pu identifier de qui provenait ses mains, ou de pouvoir répondre à mes questions, les ténèbres m’absorbèrent un peu plus vers l’inconscient…
*****
-L’alibi de Peterson tiens la route! J’ai une vidéo de la caméra de surveillance du hall de l’immeuble. Il y est entré vers 21h et n’en est ressorti que le lendemain matin à 7h30, pour se rendre à son travail. Et j’ai interrogé ses voisins, ils ont confirmé son histoire.
-Bref, nous revoilà au point de départ.
-Pas tout à fait! Dit Karpowsky en arrivant, brandissant un dossier. Ce sont les relevés téléphoniques de la victime. Il se trouve qu’elle recevait une dizaine d’appels par jour du même numéro. Et à chaque fois, elle refusait l’appel.
-Tu as fait une recherche sur le numéro?
-Oui, il s’agit d’une cabine téléphonique dans le centre-ville.
-Donc, pas de nom…
-Si! Il se trouve que cette cabine se trouve pas loin d’une banque. En fait, de l’autre coté de la rue.
-Il y a des caméras de surveillance?
-Ouais, on les a visionné et on a une photo de notre suspect…mais aussi, on le voit monter dans sa voiture et on peut voir clairement la plaque d’immatriculation. Il s’agit de Bertolt Nuremberger. Il est connu pour injures racistes et coups et blessures contre des gens d’origines étrangères.
-Notre victime était bien espagnole non? Acte raciste?
-D’après son dossier, ce type ferait partie d’un gang pronazi. Mais on a jamais pu arrêter le cerveau de la bande. Nuremberger serait son bras droit.
-T’as une adresse?
-Là voilà, dit-elle en tendant un morceau de papier.
-Bien, on y va.
*****
Douleur…
Il n’y avait plus que ça autour de moi, en moi. Je voulais que tout s’arrête, que cette souffrance disparaisse…Mais elle était toujours présente, dans chaque cellule de mon corps et se faisait de plus en plus insistante. J’essayais de bouger mais n’y parvint pas.
J’entendais des voix de plusieurs personnes qui s’activaient autour de moi.
« Il faut qu’on l’emmène de toute urgence…Saint-Vincent est le plus proche d’ici… »
J’entendais aussi le grésillement d’une radio…mais ce n’est à aucun des deux que je prêtais attention. Ces voix et ce grésillement m’importaient peu. Je me concentrais sur tout autre chose…une autre voix qui m’était familière
-Je t’en prie, tiens bon. J’ai besoin de toi…je…Je t’aime tellement. Reste avec moi je t’en prie…
Bizarrement, j’avais envie de lui répondre, lui dire que tout allait bien. Cette voix m’était si familière…Je savais que je devais l’écouter…Mais je n’arrivais tout de même pas à mettre un nom sur cette voix.
Malgré sa demande de tenir bon, je n’y parvins pas et sombrait dans les ténèbres de nouveau.
*****
*Au même moment, au commissariat du 12e district*
Ryan et Esposito venaient de résoudre l’affaire Katia Rottier. Ils avaient retrouvé Nuremberger et l’avaient mis en état d’arrestation. Après avoir fouiller son appartement, ils avaient trouvé l’arme du crime. La labo avait confirmé que les balles qui avaient été retrouvées dans le corps de la victime provenaient bien de cette arme.
Nuremberger, durant son interrogatoire, avait avoué avoir tué Katia Rottier car il voulait « nettoyer le monde de cette racaille ». Il avait même oser insulter Esposito en le traitant de « negro » et qu’il devait retourner dans son pays. Il avait fallu plusieurs officiers pour empêcher le latino de s’en prendre au suspect. Cela avait valu à plusieurs d’entre eux quelques hématomes et à Ryan un lèvre fendue.
Ils venaient de sortir du bureau de Montgomery qui leur avait féliciter pour avoir résolu l’affaire, mais aussi passer un savon à Esposito pour son comportement.
-Excusez-moi…on m’a dit de venir ici…
-Et qui etes-vous?
-Georges Rottier…on m’a dit que…ma femme…était morte.
-En effet, Mr Rottier. Désolé pour votre perte.
Le mari s’écroula sur la chaise.
-Qui…qui a bien pu faire une chose pareille? Je…je veux dire, personne ne lui en voulait…C’est…c’était la personne la plus gentille qui puisse exister…
Les deux policiers se regardèrent avant d’expliquer ce qu’il s’était passé à l’homme devant eux qui semblait s’effondré un peu plus à chaque mots prononcés.
-Il l’a tué…juste parce qu’elle était étrangère?
-Oui, on est désolé…
Georges Rottier se releva et serra la main de Ryan et d’Esposito.
-Merci…d’avoir retrouvé celui qui a fait ça…
-On a fait que notre travail, Monsieur.
Le mari acquiesça et s’éloigna, les épaules voutées du au poids du chagrin.
Les deux coéquipiers venaient de s’assoir à leur bureau et commencer la paperasse., quand le téléphone de Ryan se mit à sonner.
-Ryan
-…
-Quoi? Qu’est-ce qu’il s’est passé?
-…
-D’accord, on s’en occupe.
-Qu’est-ce qu’il se passe? Demanda Esposito dès que l’Irlandais eut raccroché.
-C’était Beckett. Castle a été agressé chez eux. Elle veut qu’on aille au loft avec la scientifique pour recueillir des preuves.
-Elle t’a dit autre chose?
-Juste que…que c’était grave…Très grave…
Chapitre 9: Here
Without You
~~Musique~~
Sa main quitta la photo posée sur le
cercueil où se trouvait désormais son fiancé. Elle déposa un rose rouge près de
celle-ci. Se leva et s’apprêta à quitter le cimetière quand elle entendit une
série de coups de feu.
Quand elle se retourna, se fut pour voir les corps de ses
amis et de sa famille, tous allonger sur l’herbe verte qui prenait peu à peu un
teinte rouge sang…
-Non!!!
Beckett se réveilla en sursaut. Un
cauchemar, tout cela n’était qu’un cauchemar…Enfin presque, se dit-elle en se
rendant compte de l’endroit où elle se trouvait. Elle était assisse sur une des
chaises en plastiques et inconfortable dans la salle d’attente de l’hôpital où
Rick avait été transporté. Elle posa ses coudes sur ses genoux et mit sa tête
dans ses mains. Elle essayait tant bien que mal de ne pas craquer mais plus elle
attendait, plus cela devenait impossible.
Des images de son cauchemar lui
revinrent en mémoire. Elle pria un Dieu auquel elle n’était pas sur de croire
pour que cela n’arrive pas.
Cela faisait deux heures que Castle
avait été emmené au bloc. Cela faisait deux heures qu’elle avait appelé Ryan
pour qu’il se rende au loft. Cela faisait deux heures qu’elle était assise sur
cette foutue chaise à attendre que quelqu’un daigne se montrer pour lui donner
des nouvelles de son fiancé.
Elle avait voulu joindre Martha et
Alexis mais s’était ravisée au dernier moment. Elles se trouvaient toutes les
deux en voyage à Miami chez un vieil ami de l’actrice. Elle ne voulait pas les
inquiéter et leur permettre de passer quelques temps au calme, après les
évènements des semaines précédentes et la rééducation de
Rick.
Elle fut interrompue dans ses réflexions par l’arrivée
d’un homme dans la pièce.
-Détective Beckett?
-Oui? Dit-elle en relevant la tête et
en apercevant le médecin qui s’occupait de Rick. Comment
va-t-il?
-Ses côtes qui ont déjà été cassées lors de son accident
n’ont pas tenu le choc et se sont cassées à nouveau. L’une d’entre elle à
perforé son poumon mais de ce coté là, il n’y a plus aucun risque. Sa colonne a
été touché de nouveau mais rien de bien méchant. En fait, le coup qu’il a reçu
dans le dos à débloquer son nerf. Ce qui est un miracle. Il a aussi une blessure
par balle à l’épaule mais elle est superficielle. Le plus inquiétant, c’est le
coup qu’il a reçu à la tête. Il a un traumatisme crânien que l’on surveille de
près mais il ne devrait pas y avoir de danger à ce niveau là. Il a aussi
plusieurs hématomes et une marque de ligature au niveau de la gorge.
-Est-ce…Est-ce qu’il va s’en
sortir?
-Et bien…il est dans le coma pour le moment. Je ne
saurais pas vous dire. Les prochaines 24h seront décisives.
-Et
est-ce qu’il aura des séquelles?
-Seul le temps nous le dira. Une dernière chose…vous
devez savoir que l’on a failli le perdre. Et ce, plusieurs fois.
-Est-ce
que je peux aller le voir?
-On l’amène en ce moment dans sa chambre. Une infirmière
viendra vous chercher dans une dizaine de minutes.
-Bien…Merci,
docteur.
*****
Ryan, Esposito et Lanie arrivèrent à
l’hôpital quelques minutes à peine après avoir quitté la scène de crime.
-Détective Ryan. On est à la recherche d’un certain
Richard Castle qui a été admit dans votre service il y a quelques
heures.
-Attendez…Oui, Mr Castle est sorti de la salle
d’opération il y a quelques minutes à peine. On l’amène dans sa chambre en ce
moment même. Sa fiancée est dans la salle d’attente.
-Bien,
merci.
Il s’éloigna vers la salle d’attente, non sans avoir
auparavant fait signe aux deux autres, restés en arrière, de le
suivre.
Arrivé devant celle-ci, ils croisèrent un homme en blouse
de chirurgien, le saluèrent d’un bref signe de tête, et entèrent dans la
pièce.
-Beckett?
Celle-ci tourna la tête vers eux.
-Vous avez trouvé quelque chose? Demanda-t-elle pour les
saluer.
-Non, malheureusement. La Scientifique a fouillé tout le
loft à la recherche d’indices comme des empreintes, des fibres, etc. Mais il n’y
avait rien…Désolé…lui répondit Esposito.
-Ce n’est pas votre
faute.
-Comment va Castle?
-D’après le médecin, il a fait
plusieurs arrêts cardiaque, ses cotes se sont à nouveau cassées, sa colonne a
encore été touchée, il a plusieurs hématomes,
et…
Ce fut à ce moment là, qu’elle se rappela la dernière
phrase du médecin.
-Kate? Demanda Lanie, voyant le visage de sa meilleure
amie devenir encore plus livide qu’avant (si c’était
possible)
-Le médecin m’a dit qu’il avait des traces de ligatures
au niveau de la gorge…
-Vous pensez que…
-J’en sais rien, mais on sait qu’il
en veut à Rick…Il a aussi reçu une balle dans l’épaule. Vous pourrez essayer de
la récupérer pour des analyses balistiques?
-C’est comme si c’était fait,
boss.
-Merci, les gars.
-Désolé de vous demandez ça,
mais…
-Vous voulez que je vous raconte ce qu’il s’est
passé?
Ryan acquiesça.
-Bon…Comme je vous l’ai dit, le
médecin de Rick m’a appelé pour me dire qu’il ne s’était pas rendu à sa
rééducation. Alors, je suis allée au loft pour voir ce qu’il l’avait
retenu…
*Flashback*
Il ne lui fallu que 15 minutes pour
arrivé au loft. Elle sortit ses clés pour déverrouiller la porte mais elle
constata, avec surprise, que celle-ci n’était pas fermée à
clé.
Elle sortit son arme, et entra dans
l’appartement.
-Rick?
Pas de
réponse.
-Rick, c’est moi! Tu es
là?
Encore une fois, ce fut le silence qui lui
répondit.
-Y a quelqu’un? Rick, réponds-moi! Est-ce que…Oh mon
Dieu!
Le loft semblait avoir été traversé par une tornade. Le
canapé était retourné, les coussins déchirés laissant des plumes blanches sur le
sol, comme un tapis de neige…en plein mois de juillet. D’autres étaient encore
comme suspendues dans l’air et flottait tout doucement pour rejoindre les autres
sur le sol.
Dans la cuisine, le réfrigérateur était grand ouvert,
tout comme le congélateur et la nourriture jonchait le sol, les bouteilles
étaient brisées et laissaient leurs contenus se vider sur le sol se mélangeant
les uns aux autres.
Les murs étaient nu, les cadres qui les recouvraient
habituellement étaient sur le sol, brisés eux
aussi.
Elle se dirigea vers le bureau de Rick. Là, tout les
livres avaient, eux aussi terminés sur le sol, leurs pages arrachés, certaines,
à moitié brulées…L’ordinateur portable de Rick reposait sur le tas de feuilles
de papier, les touches arrachées et éparpillées dans la pièce et l’écran
éclaté…
Mais il n’y avait toujours pas de traces de
Rick.
C’est là qu’elle repéra plusieurs gouttes de sang à
l’entrée de la pièce. Puis, d’autres un peu plus loin…Elle les suivit le long du
couloir, les traces de sang devenant de plus en plus
importantes.
Elle arriva dans leur chambre. La porte était
entrouverte. Elle la poussa tout doucement et entra dans la pièce. La pièce
était dans le même état que le reste de la maison: ravagée. Les armoires étaient
grandes ouvertes, leurs vêtements jonchaient le sol, certains déchirés.
Le
matelas, déchirés à plusieurs endroits, ne se trouvait plus sur le lit mais
était retourné et se trouvait en partie sur le sol, l’autre partie retenue par
la table de nuit et…
C’est là qu’elle le repéra, un pied dépassant à peine de
sous le matelas.
Son cœur manqua un battement avant de reprendre sa course
à toute vitesse.
Elle s’approcha du matelas et le souleva.
Elle tomba à genoux à côté du corps de son fiancé qui
baignait dans une mare de sang…Sang qui commença à s’imprégné dans le tissu du
jeans de la jeune femme.
D’une main fébrile, elle prit le poignet de l’écrivain
pour prendre son pouls. Il était faible, mais il était là. Elle vérifia qu’il
respirait encore (difficilement) puis sorti son téléphone pour appeler les
secours…
*Fin Flashback*
-Les secours sont arrivés
quelques minutes plus tard et quand on est
arrivé…
Les mots moururent au bord de ses
lèvres.
-Qu’est-ce qu’il s’est passé Sweetie
?
-Il
a fait un arrêt cardiaque…
-Oh mon Dieu ! Dit
Lanie
Ils furent interrompus par une
infirmière.
-Melle Beckett ?
-Oui ?
-Mr Castle vient d’être amené dans la
chambre 306. Vous pouvez aller le voir dès
maintenant.
-Merci.
L’infirmière quitta la pièce pour
aller s’occuper de ses autres patients. Beckett se retourna vers ses
amis.
-Merci à vous pour être là quand on en a besoin,
je…
-Pas
besoin de nous remercier, Beckett. Vous savez que vous pouvez compter sur
nous.
La jeune femme acquiesça, et quitta la pièce pour se
diriger vers l’ascenseur.
En sortant de celui-ci, elle failli bousculer un
infirmier occupé à emmener un corps à la morgue, au sous-sol de l’hôpital.
Pendant un instant, Kate remercia le ciel que la forme sous ce drap blanc
n’était pas celui de son fiancé. C’est avec la pensée qu’il était bien vivant,
d’après le médecin, qu’elle se dirigea vers la chambre
306.
La
porte de la chambre était une chambre sans fenêtre. Elle toqua mais, comme elle
s’y attendait ne reçut pas de réponse. Elle entra et fut accueillie par une
surprise dont elle se serait bien passé…
Chapitre 10: Apologize
~~Musique~~
Dans la salle d’attente, Ryan, Esposito et Lanie discutaient des
événements qui frappait le couple Castle/Beckett ces dernières
semaines.
-J’arrive toujours pas à croire que quelqu’un en veuilles à ce
point à Castle, dit Ryan.
-Moi non plus, bro..., répondit Esposito.
-Il leur a fallu tellement longtemps pour se mettre ensemble...Et
maintenant, qu’enfin ils sont heureux ensemble, quelqu’un veux tout détruire...
dit Lanie. Il faut que Castle se réveille...Je n’ai jamais vu Kate aussi
triste...même lorsque Castle est partie dans les Hampton avec Gina, elle n’était
pas aussi mal en point émotionnellement!
Esposito allait ajouté quelque chose quand la porte de la salle
s’ouvrit à la volée.
Beckett se tenait devant eux, les yeux rougis et les larmes coulant
librement sur ses joues.
Alarmée par l’état de son amie, Lanie s’approcha d’elle suivie par
les Gars.
-Kate? Ma chérie qu’est-ce qu’il se
passe?
-Il...il...il a disparu...réussit-elle à dire entre deux
sanglots.
-Quoi? Qui ça? Castle?? demanda
Ryan
Elle ouvrit plusieurs fois la bouche mais aucun son n’en sortit.
Elle acquiesça doucement, n’en revenant toujours pas de ce qu’elle avait
vu.
Elle se sentait nauséeuse tout à coup. Elle fit un pas en direction
des chaises mais avant de les atteindre, elle perdit connaissance et se cogna
assez durement contre le sol de la
pièce.
-Kate!!! s’écria Lanie.
Elle se précipita vers sa meilleure amie tandis que Ryan appela un
médecin. L’un d’entre eux arriva suivi de plusieurs infirmières. Ils
s’occupèrent de Kate et l’emmenèrent sur une civière pour lui faire passer des
examens.
Une fois que Kate eut disparu de leur champ de vision, Ryan et
Esposito s’éclipsèrent pour enquêter sur la disparition de l’écrivain, en
faisant promettre à Lanie de les mettre au courant de l’état de santé de
Beckett.
Ils arrivèrent dans la chambre numéro 306, celle qui était
attribuée à Castle. Là, ils trouvèrent un lit vide, des tuyaux et des fils, dont
Castle devaient probablement être relié, étaient posés nonchalamment sur le lit
ou pendaient au dessus du sol. Un silence de mort régnait, les machines étant
fermées, ce qui était probablement la raison pour laquelle aucun médecin ou
infirmière ne soit alerté.
Ryan téléphona à la Scientifique à la recherche d’éventuelles
preuves tandis qu’Esposito s’occupa d’interroger le personnel de l’hôpital pour
voir s’ils n’avaient rien remarqué de spécial. Malheureusement, aucun d’entre
n’avait rien vu ou entendu d’inhabituel, la majorité d’entre eux étant occupé à
réanimer un patient dans une chambre au fond du
couloir.
Après avoir fait leur boulot, ils se rendirent dans une des
chambres à l’étage inférieur. Celui où Beckett avait été transférée après avoir
passé ses examens (Lanie les avait appelés un peu plus tôt pour les mettre au
courant).
Dès qu’ils arrivèrent au niveau de la chambre 218, ils furent
‘accueillis’ par Lanie. Celle-ci avait le visage grave, concerné.
-Lanie? Demanda Esposito
-Vous avez du nouveau?
-Rien pour l’instant, dit Ryan. Tout va
bien?
-C’est Kate...elle...
*Flashback, chambre 218, quelques minutes plus
tôt*
Lanie se trouvait au chevet de sa meilleure amie juste après que le
médecin l’ai mise au courant de son état. Elle souffrait d’une commotion
cérébrale et ils avaient trouvé la raison pour laquelle elle s’était
évanouie...”ça” combiné au stress de l’agression et la disparition de son
fiancé, elle avait perdu
connaissance.
Elle vit que son amie était sur le point de se réveiller. Celle-ci
laissait échappé un grognement et ouvrit ses
yeux.
-Kate? Kate, tu m’entends?
-La...Lanie?
-Oh ma chérie, tu nous as fait une de ces
peurs!
-Vous...Vous l’avez
trouvé?
-Non pas encore, mais Javier et Kévin s’en occupent ne t’inquiète
pas. Ils vont le retrouver avant qu’il ne soit trop
tard.
-Comment ça, ‘avant qu’il ne soit trop tard’? De quoi
parles-tu?
-Non, de quoi toi tu
parles?
-Du sniper qui m’a tiré dessus à l’enterrement de
Montgomery!
-Kate, dit-moi de quoi te souviens-tu en dernier.
-Pourquoi tu me demandes une chose
pareille?
-Réponds, s’il te plaît, c’est
important.
-On se trouvait à l’enterrement de Montgomery, je disais mon
discours quand...j’ai entendu un coup de feu et Castle hurlé mon nom...après
c’est confus...
Lanie regardait son amie les yeux ronds, une main sur la
bouche.
-Lanie, qu’est-ce que tu me
caches?
-Je...je reviens.
*Fin flashback*
-Beckett est amnésique? Demandèrent Ryan et Esposito en chœur
-Elle ne se rappelle pas de ce qu’il s’est passé depuis la
fusillade, il y a un peu plus d’un an...
-Et...Qu’est-ce que tu lui as
dit?
-Rien, le médecin est venu l’examiner et m’a dit que ce ne devrait
pas être permanent. Elle a bien une légère commotion mais pas assez sérieuse
pour provoquer une perte de mémoire...Il n’y a rien physiquement qui expliquerai
son cas...Le doc pense que ce serait dû à un choc
psychologique...
-La disparition de Castle?
-Probablement.
-Et...Qu’est-ce que les médecins ont trouvé qui, combiné au stress
aurait provoqué son évanouissement? Tu ne nous l’as pas dit, demanda
Esposito.
Quand Lanie leur répondit, tous deux ouvrirent deux grands yeux
ronds
Lanie soupira.
-Il faut que j’aille lui parler. Seule à seule.
-On va retourner au commissariat pour essayer de trouver des pistes
nous menant à Castle ou son kidnappeur, agresseur,
etc.
Lanie acquiesça et entra dans la chambre de sa meilleure amie au
moment où les deux policiers disparurent au coin du
couloir.
-Hey Lanie.
-Hey girl. Comment tu te sens ?
-J’ai connu mieux. C’était Ryan et Esposito devant la chambre avec
toi ?
-Oui. Mais ils ont dû repartir au commissariat pour continuer
à…pour continuer l’enquête.
- Ok…Et…Non, rien ne laisse
tomber.
-Qu’est-ce qu’il y a ?
-C’est juste…Où est Castle ?
Voilà la question que redoutait
Lanie.
-Kate, tu ne te souviens de rien ? Vraiment de rien
?
-Je t’ai déjà dit…Lanie, qu’est-ce que tu me caches
?
-Kate, donne-moi la date d’aujourd’hui, s’il te
plaît.
-Quoi ? Mais…
-S’il te plaît !
-On est…en mai 2011…
-Non…Kate, on est en juillet
2012.
-Quoi ? Lanie si c’est une blague ce n’est
pas…
-Ce n’est pas une blague Kate. Si tu es ici ce n’est pas à cause de
la fusillade, tu t’es évanouie, ici, dans la salle d’attente. Tu as cogné ta
tête assez durement.
Kate se mit à rire, surprenant
Lanie.
-Lanie, arrêtes tes bêtises, d’accord
?
-Si je mens, alors pourquoi ta cicatrice ressemble-t-elle à ça ?
dit-elle en pointant la poitrine de la jeune
détective.
Celle-ci vit que sa cicatrice était presque effacée, couleur de
peau et non rouge ou rosée ou cachée par un bandage comme elle s’y
attendait.
-Qu’est-ce que…J’ai…perdu la mémoire
?
-J’en ai bien peur…
-Tu m’as dit que j’avais cogné ma tête…C’est à cause de ça ? Est-ce
que je retrouverai ma mémoire ? J’aurais d’autres séquelles
?
-Kate, calme-toi et laisse-moi t’expliquer ! Bon, non, ce n’est pas
à cause de ta légère commotion mais à cause d’un choc psychologique. Tu as de
grandes chances de retrouver la mémoire et non, tu n’auras pas de
séquelles.
-Un choc psychologique ? Et qu’est-ce que je faisais à l’hôpital
avant de m’évanouir ?
-Ton…ton fiancé a été agressé…Le médecin venait de nous annoncer
qu’il venait d’être amené dans sa chambre et que tu pouvais venir le voir
mais…Quelques minutes après, tu es arrivée en courant et en pleurant, nous
disant qu’il avait disparu. C’est sur ça que Ryan et Esposito enquêtent. Ils
essayent de le retrouver vivant et le plus vite possible…A cause de ses
blessures, il faut fait vite…
-Mon…fiancé ? Lanie, je viens juste de rompre avec Josh, comment
puis-je être fiancée ? Et à qui ?
-Castle.
-Quoi ??
-Tu es fiancée à Castle. Vous êtes ensemble depuis un peu plus d’un
an. Il t’a demandé en mariage lors de votre 1er anniversaire. C’est
ce jour-là que vous avez annoncé votre relation aux garçons, au nouveau
capitaine et au reste du monde.
-Comment…
-…vous vous êtes mis ensemble ? Tu ne m’as jamais vraiment raconté.
Je sais juste que vous êtes ensemble, heureux, que tu as emménagé chez lui il y
a quelques mois.
-Lanie…
-Tiens voilà des preuves, dit Lanie en tendant un petit objet en
plastique noir que Kate reconnu comme étant son téléphone
portable.
Elle le prit dans ses mains tremblantes et le déverrouilla. Ce
qu’elle vit la surprit…Il s’agissait d’une photo de Castle et elle, dans les
bras l’un de l’autre, front contre front, se souriant amoureusement. Elle alla
dans ses fichiers, et sélectionna un dossier de photo intitulé ‘Rick’. Dans
celui-ci, que des photos de Rick, parfois avec Alexis, Martha, les Gars, Lanie
ou elle-même. Elle s’arrêta sur l’une d’entre elle…Une photo d’elle et de Castle
en train de…s’embrasser devant l’océan avec, comme arrière-plan, un
magnifique coucher de soleil.
-Pourquoi ? Pourquoi je ne me souviens de rien ? demanda-t-elle,
les larmes aux yeux.
-Il y a aussi autre chose que tu dois
savoir…
Kate leva ses yeux brillants de larmes vers
Lanie.
-Kate, tu es enceinte.
