HypnoFanfics

Always

Série : Castle
Création : 21.04.2012 à 21h00
Auteur : judy1 
Statut : Terminée

« Beckett en mode "je me bouge un peu pour Castle en faisant n'importe quoi"...Rassurez vous, cette fic n'a certainement rien avoir avec les dernier épisode de la saison 4 (à part le » judy1 

COMMENTER CETTE FANFIC

Cette fanfic compte déjà 13 paragraphes

Afficher la fanfic

  

Always





Intro



Pour cette histoire, il faut imaginer que le partenariat entre Castle et le détective Ethan Slaughter, c’est plutôt bien passé. Certes il s’est fait piquer sa veste par celui-ci, s’est retrouvé au milieu d’une bagarre dans un bar miteux et n’apprécie pas toujours ces méthodes d’interrogatoire mais il s’est plutôt bien amusé… Slaughter est plutôt sympa tout compte fait et lui aussi apprécie les jolies filles. Ça pourrait être drôle de continuer à le suivre !





Chapitre 1



Beckett était assise à son bureau à réfléchir à cette affaire. Elle relisait ses notes pour trouver un détail qui lui aurait échappé quand Castle vint s’asseoir en la regardant avec un grand sourire… Ça faisait déjà quelque temps qu’il arrivait sans café, se contenant de s’asseoir. Alors elle se décida.

-« Quoi ??? »

-« C’était vraiment trop cool ! » dit-il, tout excité et vraiment heureux !

-« Ah bon, tant mieux… Mais de quoi tu parles au juste ? » dit Beckett d’un air complètement détaché

-« Cette collaboration avec Slaughter, c’était tellement… » continua Castle toujours sur le même ton.

-« Ahhh vraiment ?… Et quelle partie as-tu préférée ? Quand tu t’es fait casser le nez ? Ou quand il t’a laissé te démerder tout seul en salle d’interrogatoire ? » dit-elle très agacée.

-« Quand je lui ai passé les menottes, au méchant,…. Ça c’était cool ! » expliqua-t-il en s’enfonçant d’avantage sur sa chaise, très fier de lui.

-« C’est vrai que, à côté de ça, faire du porte à porte pour avoir quelques indices et interroger calmement les suspects… Ça doit être bien barbant, » dit la jolie inspectrice d’un air boudeur.

-« Bon, j’y vais. Il m’attend... »

Castle partit en direction de la salle de repos, se servit un café et commença à rigoler et à plaisanter avec Slaughter. Dans l’espace de travail, Esposito s’approcha de Beckett.

-« Tu comptes le laisser se ridiculiser encore longtemps avec ce type ? Tu ne crois pas qu’il serait temps que tu lui parle ? » souffla Esposito à l’oreille de Beckett.

Le regard de la jolie inspectrice voulant dire ‘mêle toi de tes affaires’, il retourna s’asseoir et continua à passer en revue les relevés de comptes de la victime. La voix de Gates retentis alors dans le bureau.

-« Beckett, bans mon bureau, tout de suite ! »

-« Oui Sir »

-« Asseyez-vous, » dit Gares d’un ton autoritaire.

La jeune femme s’assied, ne comprenant absolument pas ce qu’elle pouvait bien lui vouloir.

-« Sachez que je n’ai pas pour habitude de me mêler de la vie privée de mes inspecteurs… Et vous faites ce que vous voulez avec Monsieur Castle. Sauf que là, c’est toute votre équipe qui en pâtit ! N’imaginez pas que sa présence me manque mais au moins, quand il est là, vous arrêtez les criminels. Alors, réglez ça entre vous et faites votre job ! C’est bien clair ? »

-« Oui Sir ; » répondit Beckett en se levant.

Beckett retourna s’assoir et repensa à cette conversation. C’était incroyable ! Même Gates la poussait vers Rick… Et c’était évident qu’avec Castle à ses côtés, l’affaire serait certainement déjà bouclée… Elle termina de ranger les dossiers éparpillés autour d’elle et se décida à rendre une petite visite à son partenaire… Il était parti depuis près d’une heure en criant bien fort un tonitruant ‘bonsoir’ juste pour être sûr que tout le monde remarque son départ. Quand elle arriva devant la porte des Castle, son cœur se mit à battre de plus en plus fort. Elle sonna et n’eut pas longtemps à attendre.

-« Beckett ?» dit Alexis à la fois surprise et mécontente.

-« Désolée de vous déranger mais… Est-ce que je pourrais parler à ton père ? S’il te plait… »

-« Non, » répondit sèchement la rouquine.

-«Pardon ? Mais je voulais juste…. »

Alexis ne lui laissa même pas le temps de continuer avant d’ajouter toujours aussi sèchement :

-« Mon père fait n’importe quoi en ce moment mais je suppose que tu le sais déjà... Tu n’imagines même pas tout ce qu’il est capable de faire pour toi ! Et toi, t’en as rien à faire ! Et malgré tout le mal que tu lui as fait ces derniers temps, c’est moi qui aurait dû m’excuser s’il était à la maison… Alors non, tu ne peux pas lui parler vu qu’il n’est pas encore rentré ! »

Beckett resta bouche bée devant Alexis qui lui ferma la porte au nez.


judy1  (21.04.2012 à 21:03)

Chapitre 2

 

Cela faisait déjà 2 jours que Beckett n’avait pas aperçu Castle. Mais le bureau de Slaughter est assez loin du sien alors cela n’avait rien d’étonnant. Cependant, lorsqu’elle sentit que quelqu’un l’observait tandis qu’elle se trouvait face à son tableau blanc, elle se retourna, espérant voir son auteur préféré.

-« Martha ? Est-ce que tout va bien ? »

-« Oh Kate, excuse-moi de te déranger mais je ne savais plus vers qui me tourner. Je n’ai plus de nouvelle de Richard depuis hier matin, » dit-elle d’une voix très grave et des larmes pleins les yeux. « Je sais qu’il se comporte comme un gamin en ce moment mais, ne même pas répondre à Alexis, il n’a jamais fait ça ! »

-« Quoi ? » s’exclama Beckett très inquiète. « Et Slaughter, il doit bien savoir où il est ? C’est lui son ‘coéquipier’ maintenant. »

-« Il m’a dit que mon fils rentrerait quand il en aurait bonne envie et m’a conseillé de retourner à mes fourneaux et à mon tricot… »

-« Non mais quel con ce type ! » dit-elle en lançant le marqueur sur son bureau et se dirigeant, furieuse, en direction de Slaughter qui se prélassait dans la salle de repos.

Elle se mit juste devant lui et le regarda droit dans les yeux.

-« Où est Castle ? »

-« Qu’est-ce que j’en sais moi… Tu crois que je n’ai que ça à faire moi ? Du baby-sitting ! »

Il bouscula Beckett en se levant puis se dirigea vers son bureau, suivi de Kate et de Martha.

-« Détendez-vous les filles, ce clown finira bien par revenir ! » dit-il amusé de la situation.

-« Il bosse avec toi, il est sous TA responsabilité alors tu dois bien avoir une petit idée de ce qu’il fait quand même ! »

-« Calme-toi ma belle. Et pour qu’il soit sous ma responsabilité, encore faudrait-il qu’il vienne, non ?… Je l’ai envoyé voir un ami au ‘Darkroom’ avant hier pour recueillir quelques infos. Il m’a répondu par texto et voilà… Il ne doit pas être bien loin ! » dit-il très calmement en prenant une pile de dossiers devant lui.

-« Tu te fiches de moi ? » répondit Kate très en colère. « Tu as envoyé Castle, tout seul, dans le bar le plus dangereux de la ville ? »

-« Hey ma Poulette, c’est lui qui a voulu bosser comme un dur et ce n’est pas ma faute si ce type est complètement imprévisible ! Je ne pouvais pas savoir qu’il irait vraiment ! » dit il en riant de plus belle et agrafant des photos au dossier.

-« ON PARLE DE CASTLE LA ! » hurla Beckett oubliant complètement que Martha se trouvait juste derrière elle. « Bien sûr qu’il est imprévisible et qu’il réagit au quart de tour ! »

-« Ecoute-moi bien, Lieutenant, je travaille là et je ne suis pas payé pour surveiller ton petit ‘chien chien’, » dit-il sèchement en la regardant droit dans les yeux.

Puis il se remit à agrafer d’autres dossiers. Beckett en avait vraiment marre de ce type. Elle lui calla la main sur l’agrafeuse, approcha son visage tout près du sien et prit son air menaçant.

-« Ecoute-moi bien, pauvre type, premièrement je te promets qu’un joli rapport va bientôt arriver sur les bureaux de l’IGS et je ne suis pas sûre qu’ils apprécient tes manières d’investigation. Et deuxièmement, si tu m’appelles encore ‘Poulette’, je te promets qu’il faudra la journée à n’importe que médecin pour retirer les agrafes de ta jolie main ! »

Sur ce, elle appuya un coup sec pour joindre le geste à la parole puis lui tourna le dos et en s’en alla furieuse pour rejoindre directement le bureau de Gates. Beckett frappa et entra sans même attendre la réponse de sa supérieure.

-« Mais entrez donc, Lieutenant. Faites comme chez vous ! Qu’y a-t-il de si urgent ? » Demanda Gates d’un ton sec mais très calme.

-« Slaughter a envoyé Castle au ‘Darkroom’. Il n’a plus donné de nouvelles depuis… Et ce connard s’en fout royalement ! » expliqua-t-elle plus furieuse que jamais.

-« Et il y a vraiment été ? » demanda Gates bien que la réponse était plus qu’évidente.

-« Bien sûr qu’il y a été, c’est Castle ! Et il a disparu ! »

-« Vous devez attendre 48H pour qu’une personne soit portée disparue. Ensuite vous irez voir vos collèges du service concerné et vous leur demanderez s’ils peuvent ouvrir ou non une enquête ! »

-« Vous plaisantez… Vous croyez vraiment que je vais attendre ? Je me fiche de la procédure. Castle a disparu ! Je ne vais pas attendre qu’il se retrouve sur une des tables de Lanie pour ouvrir une enquête. Et avec tout le respect que je vous dois, Sir, je le ferais avec ou sans votre accord… Vous pourrez me rétrograder si ça vous fait plaisir et même me virer. Ça m’est égal, je n’arrêterais pas sans l’avoir retrouvé ! »

Beckett hurla tellement fort que tout l’étage pouvait profiter de cette conversation. Elle sortit en claquant la porte, laissant Gates sans voix. Quelques instants plus tard, ayant repris un semblant de contenance, cette dernière ouvrit la porte.

-« Classer cette affaire et ensuite vous pourrez perdre votre temps à chercher votre coéquipier… » cria Gates à l’intention de Beckett. « Mais je vous préviens que si vous le retrouver dans un bar, à boire et mâter les danseuses, vous lui direz bien que son amitié avec le Maire ne suffira pas cette fois et que chaque dollar gaspillé pour le retrouve lui sera facturé ! »

Beckett qui avait déjà pris sa veste et qui était déjà prête à partir fit demi-tour.

-« Si c’est le cas, je l’aurais étranglé avant même de finir cette phrase ! » murmura l’inspectrice.


judy1  (22.04.2012 à 19:17)

Chapitre 3 :

 

Martha, qui était toujours là à côté de Ryan, commençait à se demander si c'était une bonne idée de demander de l'aide à cette jeune femme. Tandis que l'inspectrice fouillait sur le net à la recherche d'une photo de Castle à imprimer, tous la dévisageaient et se demandaient ce qu'elle comptait faire. Ayant trouvé son bonheur, Kate imprima rapidement le portrait de son auteur préféré et empila tous les dossiers sur l'affaire en cours.

-« C'est le cousin l'assassin, » dit-elle en les déposant sur le bureau de Ryan. « Je n'ai aucune preuve. Il n'a aucun mobile apparent mais pourtant c'est lui qui nous ment le plus... Alors faites-le venir, balancez-lui n'importe quoi mais arrachez-lui des aveux, » dit-elle très autoritaire et vraiment sûre d'elle.

Les inspecteurs se regardèrent complètement abasourdis. Esposito réagit plus vite que Ryan. Il se leva, prit sa veste et courut derrière Beckett.

-« Demande un coup de main à Slaughter pour l'interrogatoire. » lança-t-il à son collège. « Dis-lui que ça fera remonter sa côte de popularité auprès de Beckett ! »

Il rattrapa la jeune femme au moment où elle entrait dans l'ascenseur. Martha n'en revenait pas de ce qu'elle avait provoqué mais elle se sentait déjà beaucoup plus rassurée. Visiblement cette jeune femme devait vraiment tenir énormément à son fils vu le spectacle auquel elle venait d'assister !

-« Alors? On va où? » demanda Esposito alors que les portes de l’ascenseur ne se referme sur ceux deux.

-« Au Darkroom, » répondit Beckett comme si cela coulait de source.

-« Si vous voulez faire la tournée des bars, j'en connais quelque uns bien plus sympa, » essaya de plaisanter le latino.

Pour toute réponse, il eut droit au regard menaçant de Beckett.

-« C'est là que cet idiot de Slaughter l’a envoyé et donc le dernier endroit où je suis certaine qu'il s'est rendu. Ensuite on verra bien ! »

Les deux flics sortirent de l'ascenseur et se dirigèrent vers la sortie tout en continuant à parler.

-« Tu penses vraiment que le parrain de la drogue va calmement coopérer en voyant cette belle photo? » osa demander Espo toujours de manière très ironique.

Mais la jeune femme n'était pas d'humeur à plaisanter.

-« Tu n'es pas obligé de venir, tu sais. Je suis une grande fille et je n'ai pas dit que je serais calme moi ! » lui répondit-elle d'un ton sec.

Ils montèrent dans la voiture et Espo n'osa plus rien dire. Il se contenta donc de regarder sa partenaire et de se cramponner car sa façon de conduire traduisait parfaitement son état d'esprit. Elle stoppa net devant la porte du Darkroom, se garant en double file. Beckett entra comme si ce lieu était son repère. Accompagnée d'Esposito, elle passa à côté de petits truands qui préparaient un mauvais coup et se dirigea tout droit vers la table du fond. Elle placarda la photo de Castle sous le nez du fameux ‘Don Corleone’ et attendit une réaction.

-« Retire cette horreur de d'sous mes yeux, Baby ! »

-« Tu l'as vu récemment? » demanda-t-elle sèchement.

-« Connaît pas! Maintenant, reprends ton garde du corps et casse-toi d'ici avant qu'il t'arrive des trucs, » dit-il en continuant de lire son journal comme s’il se parlait à lui-même.

Étant donné qu'elle n'était pas d'humeur à jouer, elle baissa le journal ce qui attira l'attention des mecs aux autres tables. Esposito avait du mal à garder la tête froide aussi posa-t-il sa main sur son arme, juste pour s'assurer d'un minimum de sécurité. Pendant ce temps, Beckett s'était rapprochée du visage de ‘Don Corleone’ et commença à lui expliquer très clairement les règles du jeu.

-« Je me fiche du petit braquage que sont en train de planifier tes amis. De toute façon, ils vont se faire chopper... Je me fiche aussi que le type qui vient de ressortir fasse une overdose avec cette ‘cam’ que tu viens de lui vendre. Moi, ce que je veux, c'est ce mec-là! » dit froidement Beckett en remontrant la photo. « Alors, à moins que tu n'aies envie que toute une armée de flics débarquent, il me reste 5 minutes pour sortir d’ici et en vie. »

Le culot de la jeune femme amusa le parrain de la drogue et un petit sourire se dessina sur ses lèvres.

-« Un flic ripoux dans mon établissement !» lança-t-il en ricanant. « Il était là l'autre soir… Ton copain… Il s'est assis à une table, un gars est venu lui parler et puis il est reparti. »

-« Et c'est tout ? »

-« Oui ma jolie, c'est tout... Il n'avait pas la tête d'un flic alors on l’a laissé tranquille. C'était tellement drôle de le voir suer à grosses gouttes quand on l'a laissé partir ! Vivant je veux dire… »

-« SERIEUX ?» interrompit Espo presque malgré lui.

Beckett se retourna et son regard suffit à lui faire comprendre de la fermer.

-« Jimmy l'a suivi pour savoir ce qu'il était venu faire et, visiblement, il s'était trompé d'adresse... Il est entré au ‘Quo’ où il a passé la soirée à draguer une serveuse et il en est reparti vers 5h. Après, on lui a foutu la paix. Ça sera tout ? »

Sa question ressemblait plus à un ordre de déguerpir au plus vite et de ne JAMAIS revenir qu’à une simple demande. Aussi Beckett sortit de l’établissement miteux de la même manière qu'elle y était entrée, suivie du latino qui n'en menait pas large.

-« Non mais t'es cinglée ? On aurait pu se faire descendre ! » lui hurla Espo en la retenant le bras une fois dehors. « Tu te rends compte qu'ils étaient au moins 20 ? »

-« Je t'avais dit de ne pas me suivre. Mais puisque tu es là, donne le signalement du type à la veste rouge aux Stups pour qu'ils le retrouvent avant qu'il ne soit trop tard. Et préviens le central qu'un braquage se prépare chez 'Fendi' sur la 5th Avenue. »

Espo monta dans la voiture tout en passant ses coups de téléphone.

-« Ah et au fait, ils étaient 23 en comptant celui qui est sorti par derrière à notre arrivée. Et ‘Don Corleone’ était tellement amusé par mon entrée qu'il a donné l'ordre de ne pas bouger. Tu t'en serais rendu compte si tu t'étais détendu un peu… »

Sa remarque fit grimacer Espo. Elle était devenue complètent imprévisible, comme si les 4 années avec Castle avaient fini pas la contaminer.


Lilou004  (23.04.2012 à 20:33)

Chapitre 4 :

 

Esposito réussit à convaincre Beckett de retourner au poste en lui expliquant que, ce club étant l'un des plus branchés de la ville, il n'y aurait personne à cette heure-ci. Il fit donc valoir que le mieux était d'y arriver un peu avant l'ouverture afin de pouvoir parler au patron ainsi qu'à cette fameuse serveuse calmement, et il insista bien sur ce terme.

Beckett partagea donc les 4 heures suivantes entre vérifier les comptes de Castle et surveiller l'horloge. Esposito lui retira le café des mains en déposant à la place une bouteille d'eau ce qui fit rire Ryan mais pas du tout Kate. Aussi cette dernière le lança au latino avant d’aller se resservir un café.

A 20 heures pile, Beckett était prête pour se rendre au ‘Quo’ et, cette fois, c'est Ryan qui l'accompagna en lui disant qu'Espo lui avait interdit de la laisser partir seule.

-« Esposito est déjà parti ? Étonnant qu'il te laisse m'accompagner dans ce genre d'endroit… »

-« Il n'a peut-être pas envie de se faire tirer dessus aujourd'hui, » lança le détective faisant ainsi allusion à ce qui s'était produit au Darkroom.

-« Si tu as trop peur, reste là ! » répondit la jeune femme sans se retourner.

Arrivés à l'intérieur du ‘Quo’, ils attirèrent tout de suite l'attention du patron qui vint leur expliquer que, la boite étant encore fermée, ils devraient attendre 2 bonnes heures. Mais Beckett lui montra sa plaque de police et la conversation put commencer.

-« NYPD. On cherche cet homme, » dit Beckett en montrant la photo de Castle. « Il était là cette nuit à draguer l'une de vos serveuses. »

-« Il y a toujours beaucoup de monde ici vous savez et mes serveuses se font draguer tous les soirs. Ça fait partie du métier. Je peux vous emprunter cette photo et faire un rapide tour auprès de mes employées ? Je reviens ensuite... » proposa le responsable.

-« C'est drôlement facile quand les citoyens se proposent de faire notre job, » ironisa Ryan.

Beckett lui expliqua qu'il y avait certainement quelque chose de louche là-dessous mais qu'elle ne préférait pas savoir pour le moment et attendre qu'il revienne avec des informations. Sa priorité était de retrouver Castle, et au plus vite.

Une serveuse s'approcha des inspecteurs en disant que l'homme de la photo avait bel et bien passé une partie de la nuit à la suivre. Beckett ne put s'empêcher de la dévisager en se demandant ce que Rick pouvait bien trouver à cette femme… D'origine russe, la trentaine, un décolleté plus que provocant et bien trop maquillée, elle avait l’air d’une vraie pouffe en fait. Était-ce donc le genre de femmes qui l'intéressait ?

Elle essaya de ne rien laisser voir de ses impressions et lui demanda l'heure exacte de son départ. Beckett sentit alors que quelque chose clochait car la jeune femme, très précise jusque-là, se mit à utiliser des propos bien plus vagues en regardant tout autour d'elle. Agacée pas ce comportement, Beckett finit par faire semblant de repartir en lançant à Ryan:

-« Il s'appelle comment déjà ton pot ? Tu sais, celui de l'immigration ? Je suis certaine qu'il aimerait cet endroit… Tu crois qu'il est disponible pour nous rejoindre ? »

La réaction de la serveuse ne se fit pas attendre très longtemps. Très embarrassée, elle ne savait pas par où commencer. Alors Ryan posa une première question, juste pour l'aider un peu.

-« Vous l'avez donc vu partir ? »

-« En fait, je faisais une pause. Je suis sortie fumer une cigarette et, évidemment, ce pot de colle m'a suivie. »

Ryan se retenait de rire tandis que Beckett était visiblement très contrariée.

-« Cet homme m’a fichu la trouille alors je l'ai giflé et j'allais rentrer quand... »

-« Vous l'avez giflé? » explosa de rire l'inspecteur. « Visiblement toutes les femmes ne le trouvent pas si charmant que ça dites donc! »

Cette remarque était bien sûr destinée à Kate qui lui lança un regard 'noir'.

-« Et ? » demanda alors Beckett voulant savoir la suite au plus vite.

La serveuse était de plus en plus mal à l'aise. Elle hésita un moment avant de se lancer sous le regard insistant de l’inspectrice.

-« Un type l'a poussé dans une petite camionnette puis ils sont repartis en faisant crisser les pneus, » se décida à dire rapidement la serveuse à voix basse.

-« Quoi? » s’écrièrent les 2 inspecteurs en même temps.

-« Vous voulez dire qu'un homme se fait enlever sous vos yeux et que vous gardez ça pour vous ? » hallucina Beckett. « Vous n'avez même pas prévenu la police ? »

-« Et pour leur dire quoi ? Que j'ai vu un type dont je ne sais rien se faire pousser dans un véhicule ? »

-« OUI ! » hurla Beckett.

-« Ben voilà, j'vous l'dis là.... Non? » dit-elle avant de rentrer se réfugier auprès de son patron.

Les deux inspecteurs se regardèrent. Ils n'avaient aucune idée de ce qui pouvait bien se passer… Castle avait le chic pour s'attirer les ennuis certes mais, vu que ça n'avait rien avoir avec l'enquête sur laquelle il travaillait, Beckett était complètement perdue.

-« Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Qu'est-ce qu'il a encore fait ? » se demanda Beckett à elle-même avant de poursuivre à haute voix. « Je crois que je vais aller chez Castle… Martha et Alexis en savent peut-être plus que nous... Ou peut-être qu'il aura donné de ses nouvelles… »

-« Si c'était le cas, tu ne penses pas qu'on aurait été prévenus ? » se permit de dire Ryan.

Beckett préféra ignorer la remarque très juste de son équipier. Elle monta dans sa voiture et fonça directement chez Rick.

Pour son ‘insolence’, l'inspecteur Ryan se retrouva donc tout seul devant le ‘Quo’ avant même d’avoir pu réagir. Il n'avait plus d'autres solutions que d'appeler un taxi pour le retourner au commissariat.


judy1  (24.04.2012 à 20:07)

Chapitre 5:

 

Alexis fut à la fois surprise et inquiète de découvrir Beckett en ouvrant la porte du loft.

-« Vous l'avez retrouvé ? Où est-il ? »

-« Non Alexis. Je sais ce qu'il a fait jusqu'à 5H ce matin. Après, les choses se compliquent un peu, » annonça Beckett avec beaucoup de détresse dans la voix.

Matha venait de les rejoindre. Elle fit entrer la jeune femme et lui demanda exactement ce qu'elle entendait par là. Quand Kate eut fini ses explications, les jeunes femmes échangèrent des regards pleins d'inquiétude. Alexis avait visiblement très peur pour son père. L'inspectrice sentit alors qu'elle ne disposait pas de tous les éléments et qu'elle allait certainement apprendre pas mal de choses ce soir.

-« Grand-mère, je sais que Papa m'a fait promettre de ne rien dire mais.... » commença Alexis des larmes plein les yeux et à voix basse bien que Beckett put tout entendre. « Mais là, il est en danger ! Et s’il ne revenait pas ? »

Martha savait qu'Alexis avait raison. Bien sûr elle préférait penser que son fils unique finirait par être retrouvé vivant mais Kate avait besoins de tout savoir pour pourvoir le sauver à temps.

-« Suis-nous Kate mais, d’abord, promets-moi de ne pas en vouloir à Richard ! Il voulait juste te protéger… »

La jeune femme acquiesça et suivit Grand-Mère et Petite-Fille dans le bureau de l’écrivain. Elle se sentit très mal en découvrant le tableau qu’il avait réuni ainsi que tous les dossiers que Martha sortit des tiroirs du bureau. Elle comprenait maintenant le ‘pourquoi’ de la colère d'Alexis. Elle comprenait également que Richard Castle devait vraiment l'aimer sincèrement pour avoir entreprit toutes ces choses insensées.

Devant le regard de Martha et d'Alexis, Kate commença alors à perdre pieds. Elle s'assit dans le fauteuil de Rick et feuilleta le premier dossier, le regard vide. Elle était totalement perdue.

Les deux rouquines, très touchées de voir Beckett ainsi, décidèrent de la laisser seule un moment. Elles repartirent alors dans la pièce principale pendant que Kate découvrait toutes ces nouvelles informations.

Lorsqu'Alexis se leva au petit matin, elle remarqua tout de suite que Kate était toujours dans le bureau de son père.

-« Beckett est revenue très tôt, dis donc. Qu'est-ce qu'elle cherche au juste ? » demanda-t-elle doucement à sa grand-mère.

-« Elle n'a pas eu à revenir, » lui répondit Martha en lui tendant une tasse de café. « Elle a passé toute la nuit à lire, à réfléchir et téléphoner à droite et à gauche. »

-« Au milieu de la nuit ? Mais qui pouvait-elle bien déranger ? »

-« Je ne pense pas que ce soit important qu'on le sache. Mais reconnais tout de même qu'elle fait tout ce qu'elle peut pour nous aider. Et non ma Chérie, je ne crois pas que ça fasse partie de son job, » sourit Martha en essayant de faire comprendre à sa petite-fille que Kate tenait à son père plus qu'elle ne l'imaginait.

Alexis apporta alors un café à Kate bien décidée à profiter de l'occasion pour s'éclaircir les idées. Elle posa la tasse pleine juste sous le nez de la jeune femme, sur la page qu'elle était en train de lire, et commença son ‘interrogatoire’.

-« Vous ignoriez vraiment ce qu'il faisait ? » demanda-t-elle pour attirer son attention bien qu’elle connaissait parfaitement la réponse.

-« Si je l'avais su, tu crois vraiment que je l'aurais laissé faire ? Tu crois vraiment que je l'aurais laissé prendre tous ces risques pour moi ? » demanda Beckett en regardant Alexis droit dans les yeux.

La jeune fille n'aurait pas su dire si Beckett était plus en colère contre son père ou contre elle-même. Alexis s'assit alors sur le bord du bureau. De là, elle avait une belle vue sur tout le travail de Beckett. Celle-ci avait étendu les dossiers sur la totalité du meuble. Juste devant elle, sous son café, se trouvaient des pages griffonnées pendant la nuit: Tous un tas de noms, de ratures, de flèches qui essayent de relier les éléments entre eux, des numéros de téléphone aussi... Bref un vrais fouillis. Elle resta sans voix quelques secondes, le temps d'admirer ce tableau improvisé.

-« J'étais en colère contre lui. » expliqua Alexis. « Je ne comprenais pas pourquoi il faisait ça, je ne comprenais pas pourquoi c'était à lui de te protéger. J'ai essayé de l'arrêter mais il n'en a toujours fait qu'à sa tête… »

-« Ce n'était pas à lui de faire tout ça. Si je l'avais su, je lui aurais ordonné d'arrêter. J'aurais été jusqu'à lui interdire de revenir s’il avait fallu, » lui répondit Kate, trahissant ainsi enfin ses sentiments vis-à-vis de l'homme qu'elle aimait.

Alexis comprit alors ce que sa grand-mère essayait de lui expliquer un peu plus tôt et regardait Kate avec un regard beaucoup plus doux. Elles discutaient depuis quelques minutes quand leur conversation fut interrompue par Martha qui venait de décrocher le téléphone.

-« Richard ?... Mais où es-tu ? Qu'est ce qui passe ? » hurla-t-elle avant de mettre le haut-parleur en voyant Kate et Alexis accourir.

-« Je n'ai pas beaucoup de temps Mère... Je t'aime. Dis à Alexis que je suis très fier d'elle. Qu'elle compte plus que tout pour moi et qu'elle doit continuer sa vie. Être heureuse. »

-« Dis-nous où tu es enfin ?! »

-« J'entends des pas, je n'ai plus le temps... Ne me cherchez pas, c'est trop dangereux ! »

-« Lâche ce téléphone ! T'écoute vraiment rien toi ! Va encore falloir que j' te corrige... »

Les trois femmes entendirent alors Rick recevoir de violents coups de pieds pendant que l'autre type continuait à lui hurler dessus. Puis la conversation se coupa brusquement laissant les trois occupantes du loft bien pâle. Elles se regardèrent un instant, complètement anéanties par ce qu'elles venaient d'entendre. C’est alors que le lieutenant Beckett reprit ses esprits. Ses réflexes de flics prirent le dessus et elle commença par appeler son collègue et ami.

-« Espo, c’est Beckett. Trouve-moi le dernier appel reçu chez Castle il n’y a pas plus de quelques secondes et localise-le ! C'était Rick! »

Elle parlait à toute vitesse, retournant dans le bureau chercher ses ‘gribouillis’. Elle revient dans la pièce et termina sa conversation devant les deux femmes. -« Ryan doit avoir reçu les enregistrements... Je VEUX cette camionnette ! Qu'il y passe la journée s’il faut ! Je m’en fous ! »

Elle était toujours aussi pâle mais tenta de rassurer Martha et Alexis en leur expliquant qu'elle faisait tout son possible pour le retrouver au plus vite, que Richard était la priorité de son équipe. Elle ajouta qu’elle devait retourner au poste car les informations qu'elle avait passées la nuit à obtenir ne devraient plus tarder à y arriver.


judy1  (26.04.2012 à 18:19)

Chapitre 6 :

 

Beckett était insupportable. Elle passa la matinée à vérifier chacun des mouvements d'Espo et de Ryan. Jamais elle n'avait usé de son grade de lieutenant pour obtenir ce qu'elle voulait. Gates la surprit même à utiliser le nom de Castle pour faire pression sur un juge afin d'obtenir un appui et ainsi avoir accès à des informations importantes. Elle avait été jusqu'à menacer un indic de donner son nom dans la rue s’il ne se décidait pas à obtenir des infos sur le kidnapping de Castle. Le pauvre petit Kennett... Il n'avait aucune idée de ce dont elle parlait. Son seul tort avait été de traîner dans les parages de temps en temps. Il ‘promit’ de se renseigner juste pour éviter de rester plus longtemps seul à seule dans une pièce avec cette femme. Après s'être resservie une 10émetasse de café, elle fit un arrêt près de Ryan afin de savoir si, enfin, il avait une piste pour le véhicule.

-« Grâce aux caméras de surveillance de la circulation les plus proches du Quo, j'ai repéré le véhicule et je l'ai suivi jusqu'à Central Park. Après il a disparu des écrans de contrôle ! »

-« Comment as-tu pu perdre un véhicule près de Central Park ? » s'énerva-t-elle.

Ryan, d'ordinaire très calme, commençait à perdre patience. Le ton monta également de son côté.

-« C'est très simple en fait ! Ils ont peut-être simplement changé de véhicule. Ou peut-être sont-ils entrés dans un bâtiment ! Qu'est-ce qu'on est sensé faire ? Prévenir l'armée et prendre d'assaut les alentours ? »

-« Contente-toi de vérifier tous les vols de voitures dans cette partie de la ville, prends note des plaques d’immatriculation et contacte cet abrutis de Kennett ! Il a ‘promis’ de nous aider ! »

-« Rien que ça ? » fit Ryan avant de s’arrêter ayant compris au regard de Beckett qu'il avait intérêt à s'y remettre au plus vite. « Bien chef, j'y vais ! »

Elle s'arrêta ensuite face à Espo qui était assis à son bureau et plongé dans le relevé des appels des Castle.

-« Dis-moi que tu as trouvé un truc louche ! » demanda-t-elle désespérée.

-« En fait oui. L'appel de ce matin était bien trop court pour qu'on puisse le localiser mais il y en a un autre qui revient plusieurs fois ces derniers mois... Et c'est le seul pour lequel je ne trouve aucun correspondant. J'ai essayé d'appeler mais, apparemment, il ne serait plus en service… »

-« Quoi ? Fais comme tu veux mais trouve-le ! »

Espo comprenait parfaitement qu'elle soit à cran sinon il lui aurait déjà tout balancé sur son bureau pour qu'elle se débrouille elle-même. Il ne put s'empêcher également de penser que seul Rick était capable de contacter facilement le FBI ou la CIA. Mais vu l'humeur de sa supérieure, il préféra garder ce commentaire pour lui-même !

Beckett retourna s'assoir à son bureau et continua à éplucher tous les comptes. Deux heures plus tard, elle relisait encore les diverses déclarations obtenues, lorsqu'Esposito vient lui apporter un café en lui disant de faire une pause. Elle en avait besoin, c'était évident, mais elle se contenta de le boire et de reprendre sa lecture. Cependant, Esposito ayant demandé un sédatif léger à Lanie, Kate ne reprit connaissance que 3h plus tard... Désorientée, elle regarda tout autour d'elle. Chacun faisait comme si de rien était en détournant la tête. Elle s'approcha alors des deux inspecteurs qui buvaient tranquillement un café.

-« Il est déjà bien tard. Vous devriez rentrer chez vous les gars. Merci pour votre aide… »

Ces quelques heures de repos lui avait visiblement fait le plus grand bien. Elle prétexta avoir un peu de classement à faire pour rester encore un peu. Les deux inspecteurs préférèrent partir avant qu'elle ne change d'avis. Alors qu'elle visionnait à nouveau les vidéos de la circulation, quelqu'un s'approcha et éteignit le poste.

-« Toi aussi tu devrais rentrer. Tu as besoin de repos. »

-« Je me suis déjà reposée tout à l'heure... Je suppose d'ailleurs que c'est toi que je dois remercier? »

-« Tu me remercieras plus tard, quand tu auras retrouvé ton humour, » répondit la jeune légiste à son amie. « Et je voulais dire te reposer ‘vraiment’. Pas juste t'écrouler de fatigue sur une pile de dossiers. Rentre chez toi ma Chérie. »

-« Comment veux-tu que je me repose alors que Castle est toujours introuvable ? »

-« Rentre au moins chez toi pour te calmer un peu, te détendre, penser ne serait-ce qu'une seconde à autre chose... »

Devant l'inquiétude de son amie, Kate fondit en larmes.

-« Je ne peux pas rentrer chez moi.... Je ne veux pas me retrouver seule. Je n'aurais pas le courage... »

-« Kate, tu ne peux pas rester comme ça, tu DOIS te reposer, tu ne serviras à rien dans cet état. »

-« Tout ça est de ma faute, Lanie ! » se remit à pleurer la jeune femme. « Rick m'a dit qu'il m'aimait et je n'ai jamais réagi, je lui ai laissé penser que ça m'était égal… »

-« Kate, tu... »

-« Il n'a pas hésité à risquer sa vie pour me protéger. Et moi, je n'ai rien vu ! Il s'est éloigné pour ne plus souffrir et, là aussi, j'ai laissé faire ! Je ne le mérite pas Lanie… Je me suis comportée comme une idiote… »

Lanie savait que son amie était dingue de cet homme mais elle était vraiment triste de la voir dans cet état d'esprit.

-« OK, tu ne peux pas rester toute seule chez toi ? En fait, ça tombe plutôt bien ! » annonça la médecin légiste.

Kate essuya ses larmes et regarda la légiste avec de grands yeux. Elle savait que son amie avait un rendez-vous ce soir alors elle se demandait de quoi elle voulait bien parler.

-« Quand Javier est venu me voir tout à l'heure, j’étais très occupée, » expliqua Lanie en voyant son regard surpris. « Je lui ai juste donné de quoi te relaxer un peu mais je voulais vraiment voir ça de mes yeux.. »

Etonnée par l'honnête de son amie, Kate était déjà prête à refuser son offre mais Lanie la connaissait par cœur et réagit donc plus vite qu'elle.

-« Une de mes stagiaires est venue me demander de l'aide pour te convaincre de passer du temps avec elle et sa grand-mère. Elles ont besoin de réconforts je crois. »

Kate n'en croyait pas ses yeux, Alexis venait de se montrer, elle aussi très émue par la conversation qu'elle venait d'entendre. Lanie rompit le silence en annonçant qu'elle était attendue et leur souhaita une bonne soirée.


judy1  (27.04.2012 à 17:56)

Chapitre 7 :

 

Kate était très mal à l'aise en entrant chez Rick. Elle comprenait qu'Alexis et Martha aient besoin de réconfort mais comment était-elle sensée leur apporter des réponses et de l'espoir alors qu'elle-même était submergée par l'angoisse ? Elle fut accueillie à bras ouverts par Martha qui avait malgré les circonstances pris la peine de préparer un petit repas.

-« J'ai entendu dire que tu n'avais pas quitté ton bureau de toute la journée. Ce n'est pas grand-chose mais ça va te faire du bien, » dit Martha qui, malgré ses yeux rougis, ne laissait rien paraitre.

La comédie était certes son terrain de jeu favori mais, cette fois, ce n'était pas aussi simple…

Une fois le repas terminé, les trois femmes s'installèrent au salon et passèrent des heures à partager anecdotes et souvenirs à propos de la seule personne absente. Kate eut même le privilège d'admirer quelques albums de famille. C’était plutôt drôle de voir Rick avec dix ans de moins. Il n’avait pas tellement changé en fait. Et cette complicité avec sa fille était tellement touchante. La soirée leur fit beaucoup de bien à toutes les trois. Elles avaient tellement besoin de parler… Kate n'avait cependant pas envie de profiter de cette hospitalité et déclara qu'il serait peut-être préférable qu'elle rentre chez elle.

-« Tu n’avais pas dit à Lanie que tu ne supporterais pas te retrouver seule chez toi ? » intervient Alexis.

Kate rougit en pensant que, comme son père, cette jeune fille devrait peut-être apprendre à se taire de temps en temps.

-« Tu es ici chez toi Kate et nous n’avions pas l’intention de te laisser partir de toute façon. Je vois bien que tu es fatiguée et la chambre d’amis est toujours prête tu sais ! » proposa Martha très calmement.

Avant même que Kate n’ai eu le temps de répondre, la proposition d’Alexis surprit les deux femmes.

-« Sinon il y a le lit de Papa. Il est encore plus confortable et je suis certaine qu’il n’y verrait aucun inconvénient, » fit Alexis avant de rougir en voyant les regards de Kate et de sa grand-mère. « Ben quoi ? C’est vrai, non ? »

Malgré l’angoisse présente, l’atmosphère se détendit suffisamment pour que cette réplique fasse sourire Martha.

-« Pas sans Rick ! » répondit Kate complètement perdue dans ses pensées.

Le sourire de Martha s’agrandit encore tandis qu’Alexis était fière d’elle-même pour avoir enfin fait avouer la jeune femme.

-« Je veux dire que… Euh… Je vais rester mais sur le canapé cette nuit. Merci Alexis ! » se reprit Beckett très gênée de ce qu’elle venait de dire devant la jeune fille.

Martha et Alexis montèrent se coucher laissant Kate au salon, au milieu des photos qu’elle ne cessait de regarder. Elle finit par s’endormir, blottie contre un pull que Castle avait laissé traîner. Quelques larmes coulaient encore sur ses joues tandis que ses doigts se cramponnaient à la dernière photo de son auteur préféré.

Il était presque 6h lorsque son téléphone sonna. Martha venait juste d’entrer dans la pièce principale tandis qu’Alexis était toujours en haut des escaliers. Elles regardèrent Kate bondir du divan mais l’inspectrice reprit instantanément ses réflexes de flic.

-« Beckett. »

-« Ici l’agent Robert Parker. On a sous les yeux le véhicule ‘BXD 3594’. Il parait qu’on doit vous appeler pour recevoir des consignes. Alors, on doit le suivre ? »

-« Surtout pas ! Restez discrets et donnez-moi l’adresse ! »

-« 1682 Adam Clayton Powell Junior Boulevard. On appelle des renforts. »

-« NON ! Surtout pas ! Je m’en occupe ! Maintenant partez s’il vous plait et sans vous faire repérer ! Merci beaucoup pour votre aide. »

Beckett avait noté en vitesse l’adresse et le numéro de la plaque sur un bout de papier. Elle remit ses chaussures le plus rapidement possible et, attrapant son manteau, sortit de l’appartement sans même s’apercevoir qu’on l’observait. Elle essaya de joindre ses partenaires mais, comme ils avaient décidé de faire ‘’une grasse matinée’’, elle se contenta de laisser un message sur lequel elle leur laissa l’adresse où la retrouver. Même si elle n’était pas certaine de ce qu’elle pourrait bien trouver là-bas, elle fit le choix de ne prévenir aucun renfort. De toute façon, Espo et Ryan ayant été prévenus, elle supposa que ça suffirait largement.

Ce n’est qu’en arrivant qu’elle se rendit compte qu’elle se trouvait dans un quartier vraiment dangereux et elle comprit pourquoi cet officier Parker était si content de pourvoir déguerpir en vitesse. Elle se trouvait devant un ‘Car Wash’ où des jeunes un peu louches astiquaient de belles voitures. Elle continua à observer les alentours, se demandant où un kidnappeur pourrait bien se cacher avec un otage. Dans cette partie de la ville, il est évident que personne ne s’interrogeait sur les allées et venues des voisins et que des cris et des coups au milieu de la nuit devaient être monnaies courantes. L'un des jeunes qui l'observaient délaissa la voiture qu'il était en train d'astiquer pour se précipiter dans l'immeuble le plus miteux des alentours et parla à un homme en la désignant du regard. Kate était démasquée. Elle ne pouvait donc plus faire demi-tour et s'avança pour entrer comme si de rien n'était.

-« Euh... Hey toi ma belle ! Où comptes-tu aller comme ça ? »

-« Ce n'est pas la jeune femme que t'attendais ? » interrompit le gamin qui se prit une claque en pleine figure et détala à toute vitesse.

-« Donne-moi ton arme Lieutenant... » ordonna l'homme.

Kate réfléchit à toute vitesse. Puisqu'elle était attendue, Rick ne devait pas être bien loin et elle lui tendit donc son Glock sans broncher. Tandis que la main du ‘garde’ se refermait sur l'arme, Beckett lui attrapa l'avant-bras et lui déboita ainsi l'épaule. Les plaintes de l'homme n'attirèrent l'attention de personne. Ici chacun se mêlait de ses affaires. L'inspectrice continua donc par un coup de genou dans l'estomac avant de le plaquer violemment contre le sol. Beckett profita de la perte de connaissance du type pour récupérer son arme et se lancer à la recherche de Castle.

C’est au second étage qu’elle trouva ce qu’elle cherchait. La porte avait visiblement été enfoncée mais quelqu’un l’avait remise en place de manière à ce qu’elle soit presque fermée. Aucun son ne parvenait de cet appartement  alors qu’on pouvait apercevoir un filet de lumière tout autour de cette porte qui ne devait plus servir à grand-chose. Elle sortit son arme de son étui et entra tout doucement à l’intérieur de l’appartement. Il n’avait pas l’air habité et, au milieu de ce qui devait être la pièce principale, un homme semblait dormir sur un vieux matelas. Alors qu’elle s’approchait, l’homme se retourna en criant.

-« Non, ce n’est pas moi ! Je suis resté là, je vous le jure ! »

-« Castle ! »

-« Kate ? Mais qu’est-ce que tu fais là ? Va-t’en, je t’en prie ! Va-t’en… » implora l’écrivain en pleurant.

Son visage était couvert de bleus, de terre et de sang. Ses habits étaient en lambeaux. Beckett remarqua tout de suite que son genou droit saignait encore et que son épaule droite, elle aussi, avait énormément souffert. Visiblement ses agresseurs s’étaient défoulés sur lui. Il se releva tant bien que mal du fait du piteux état de ses genoux. Il était là, debout, devant elle, blessé et la suppliait de partir !

-« Kate, ne reste pas là ! Je t’en prie ! Sors d’ici… »

Le grincement de la porte fit sursauter Beckett qui se tourna et se retrouva face à face avec le ravisseur de Castle.

-« Eh bien, vous en avez mis du temps, Lieutenant… On a failli vous attendre… » lança l’homme ironiquement.


judy1  (28.04.2012 à 19:58)

Chapitre.8 :

 

L'agresseur était tellement près de Beckett que son arme touchait presque sa poitrine.

-« Merci » dit-il avec un grand sourire en lui arrachant son arme des mains.

Il s’éloigna un peu d'elle, se plaçant entre Kate et Rick. Une arme dans chaque main, il pouvait les viser tous les deux. Rick avait déjà compris ces derniers jours qu'il ne s'en sortirait pas cette fois. Et voir Beckett surgir dans cette pièce était à la fois une source d'angoisses et de soulagement. D'un côté, il voulait l'éloigner de cette histoire, lui sauver la vie. Et d'un autre côte, si elle était là, les secours ne tarderaient plus.

-« Vous en avez mis du temps ! Je pensais que vous ne viendriez plus ! »

-« Fallait m'envoyer une invitation, je serais arrivée plus tôt ! »

-« Wah, j'adore votre humour... Mais avouez que ça aurait été moins drôle. Vu que vous êtes un bon flic, vous avez fini par me trouver. »

-« Maintenant que je suis là, dites-moi ce que vous voulez ! »

-« Terminer ma mission en vous collant une balle en plein cœur, » dit-il la voix pleine de mépris.

-« Et vous aviez besoin de me faire venir pour ça ? Vous ne savez plus viser ? » osa-t-elle répondre sachant qu'il ne se laisserait pas insulter de la sorte.

-« Rassurez-vous, je sais que vous essayez de gagner du temps. Mais ça ne servira à rien... Puisque vous n'avez pas appelé de renforts ! »

-« Qui vous dit que je n'ai appelé personne ? » demanda Beckett très sûre d'elle-même.

- « Si vous l'aviez fait, il y aurait déjà des flics partout. »

Le ravisseur tourna brièvement la tête en direction de la fenêtre avec toujours un grand sourire aux lèvres.

-« Eh non, personne ! » déclara-t-il très amusé avant de poursuivre en plaisantant. « Pourtant, j'ai laissé la voiture juste devant l'immeuble. Ils ne peuvent pas se tromper ! »

Beckett regrettait d'avoir été assez stupide pour venir seule. Elle priait pour qu’Espo et Ryan arrivent au plus vite. Elle essaya de gagner encore un peu de temps.

-« Vous ne m'avez toujours pas dit pourquoi vous m'avez fait venir ici ! Et pourquoi l'avoir enlevé lui ? » demanda la jeune femme en montrant Castle. « Puisqu'on a toute la journée devant nous, vous pouvez au moins m'expliquer. »

Elle prit un air détendu en essayant de donner le change car, au fond d’elle-même, elle était terrifiée.

-« Votre ami en sait beaucoup trop. Il a continué à se mêler de ce qui ne le regarde pas. Ça a l'air d'être un de ces vilains défauts dites donc ! Mais c'est très énervant. Alors, je n’ai pas le choix,  je vais devoir vous descendre tous les deux maintenant. »

Il ajusta son arme et visa la tête de Castle. La panique envahit Beckett qui tenta une dernière approche.

-« Pourquoi ici ? Vous auriez pu nous tuer depuis longtemps. »

Il était tellement agacé par cette perte de temps et toutes ces questions inutiles qu'il baissa son arme et se focalisa sur Kate.

-« Parce qu'un flic abattu en pleine rue par un sniper, ça fait la Une de tous les journaux. Alors j'attendais une meilleure occasion… Histoire d’être plus discret. Et j'ai entendu dire que ce type c'est attiré des tas de problèmes avec son nouvel ‘ami’. Eh oui monsieur Castle, on ne doit jamais se mêler des histoires des Gangs. »

Il était toujours tout sourire. Ça l'amusait de leur expliquer tout le mal qu'il s'était donné. Il avait gagné : bientôt il aurait rempli son contrat. Il allait éliminer Kate Beckett.

-« J'ai commencé par tabasser votre petit ami. Ça n'a pas été très difficile de trouver quelques personnes pour m'aider… Ensuite, je l'ai amené dans ce quartier pourri où je vous attendais avec impatience. Personne ne s'étonnera de vous retrouver tous les deux, ici, une balle dans la tête. Rassurez-vous, je vais faire ça très bien, sans bavure ! Un vrai règlement de compte. Et, comme dans ce quartier personne ne sait rien et n’entend rien, l'affaire sera classée sans suite. Eh oui, pas de témoins... Pas de piste... Pas de coupable ! Mais ce n'est pas à vous que je dois expliquer tout ça, n'est-ce pas Lieutenant ? Maintenant dites ADIEU à votre ami ! »

Son sourire disparut et son arme pointa à nouveau en direction du visage de l'écrivain. Beckett n'avait plus rien à dire l'arrêter, elle ne pouvait rien plus rien faire. Elle savait qu'il allait tirer. Alors elle fit la dernière chose qu'elle pouvait faire pour lui, pour Castle. Juste avant que l'homme ne presse la détente, elle se jeta sur son partenaire en hurlant.

-« NON ! »

Elle pria pour que son cri déstabilise assez le tireur pour modifier la trajectoire. Un premier coup de feu retentit. Beckett fut touchée dans le haut du dos, juste derrière le cœur.

-« Kate... Non… » murmura Castle, qui était resté muet jusque-là. Les larmes dévalaient le long de ses joues sans discontinuer.

L'homme ne put s'empêcher de rire aux éclats devant cette scène très touchante bien que complètement inutile. Il visa de nouveau Castle et un deuxième coup de feu retentit.

-« Adieu mec… »


judy1  (29.04.2012 à 11:11)

Chapitre 9 :

 

Entendre la voix de Ryan fut un réel soulagement pour Rick. Espo s’approcha du corps de leur ravisseur et retira les armes de ses mains. Admirant au passage le résultat du tir de son coéquipier. Esposito ne put que constater que son collègue l’avait touché en pleine tête.

-« Kate ? » s’inquiéta Castle.

-« Ça va, je vais bien. Heureusement que j’avais mis mon gilet pare-balles sous ma veste, » répondit la jeune femme encore un peu sous le choc.

-« Wah... Tu as pris le temps de réfléchir quand même un peu avant de venir ? » Se moqua gentiment le latino.

Beckett et Castle étaient toujours dans les bras l’un de l’autre. La main de la jeune femme effleurait la joue du jeune homme avant qu’elle ne se retourne vers ses coéquipiers.

-« Vous en avez mis du temps ! » s’énerva-t-elle.

-« Tu nous laisses un message à 6h du mat pour qu’on te retrouve dans un quartier pourri et tu espères qu’on arrive en 10 minutes ? » lâcha Ryan amèrement.

L’irlandais était plutôt calme en général et le voir s’emporter de cette manière sur Beckett était assez surprenant.

-« En fait, on n’était pas très sûr de vouloir venir. Tu es tellement insupportable en ce moment qu’on t’aurait bien laissé te démerder toute seule ! »

Beckett avait beau être leur supérieure, Espo et Ryan ne mâchaient pas leurs mots. Ils étaient vraiment en colère. Kate appela une ambulance pour Castle. Ensuite, elle téléphona à Martha et Alexis pour les rassurer avant de repartir au poste.

En début d’après-midi, Gates ‘ordonna’ à Espo et Ryan de rentrer chez eux pour se reposer alors que Beckett dut se charger de tous les rapports en souffrance.

-« Les médecins devraient laisser sortir Rick tout à l’heure. Ça serait peut-être bien que tu ailles lui parler ! » Fit remarquer Ryan à Beckett en partant.

Ce soir-là, quand Kate se présenta au loft, Alexis la fit entrer tandis que Rick restait dans le coin cuisine sans bouger. Il la salua à peine et lui demanda ce qu’elle était venue faire. C’était sûr que quelque chose clochait toujours entre elle et Castle. Il lui en voulait toujours d’avoir fait semblant de ne pas se souvenir de sa déclaration. Il était furieux qu’elle n’ait pas eu l’honnêteté de lui parler. Il lui en voulait encore plus d’être venu affronter le sniper, se jetant ainsi aussi facilement dans la gueule du loup.

-« Salut… » Dit-elle très mal à l’aise. « Je venais prendre de tes nouvelles. Tu as pu sortir de l’hôpital ? »

Elle était tellement embarrassée par l’atmosphère pesante qu’elle ne savait pas quoi dire.

-« Comme tu vois, je vais bien ! » répondit-il assez sèchement, lui faisant bien sentir qu’il n’en avait rien à faire.

Il se dirigea vers son bureau ignorant complètement Kate.

-« Je sais que tu m’en veux Castle. Mais, pour le moment, je n’en connais pas la raison alors dis-moi au moins pourquoi ! Qu’est-ce que j’ai fait ? »

La discussion qu’elle espérait avoir avec Castle allait très vite se transformer en dispute. Ils se parlaient enfin sans aucune retenue cette fois. Le ton entre eux deux n’arrêtait pas de monter. Et chacun essayait de défendre son point de vue… C’est le moment que choisit Alexis pour tenter de s’éclipser, pour les laisser seul à seul.

-« Grand-mère, on ne devrait pas… »

-« NON ! Alexis, Mère, restez ! Je n’ai rien à cacher, moi ! »

Le son de sa voix était très sec. Il attendait des explications alors que Beckett le regardait très surprise.

-« Elles aussi méritent quelques explications. Mes sentiments pour toi ne sont pas un secret. Et tu es probablement la seule à ne pas avoir compris ça ! »

-« Rick, je.. »

-« Je sais que tu te souviens de chaque seconde… » Lança-t-il en faisant exprès de reprendre ses propres mots. « Passer 7 mois à me mentir et à m’ignorer, c’était lâche et stupide ! »

-« J’avais peur Rick ! Peur de mes sentiments ! Peur de tout gâcher… »

-« Je ne suis plus un gamin tu sais, j’aurais supporté un ‘ce n’est pas réciproque’ ou même un ‘non, va t en’. Tout ce que je voulais, c’est que tu sois franche avec moi… »

-« Je n’étais pas prête à voir ce genre de relation. J’avais des tas de choses à régler. Et… »

-« C’est justement ça le problème Kate. » fit Castle en lui coupant la parole. « J’étais prêt à t’attendre, à te laisser tout le temps nécessaire. Je ne m’attendais pas à ce que tu me sautes dans les bras mais juste un peu de respect et d’honnêteté ! C’est tout ce que je te demandais... »

-« Je ne voulais pas te faire de mal ! J’ignorais que ça te blaiserait autant. Je voulais juste… »

-« Résoudre le meurtre de ta mère, je sais… Je sais que c’est très dur pour toi mais tu te laisses complètement envahir par ce besoin de justice. Tu voulais avoir ce sniper ? Voilà, c’est fait… Tu as juste failli mourir. Encore… »

-« Et c’est toi qui me dis ça ?! »

-« Je voulais juste te protéger Kate, j’ai fait ça pour… »

-« Mais ce n’est pas à toi de me protéger CASTLE. Je te rappelle que tu n’es pas flic ! Ce n’est pas ton rôle ! »

-« Ce n’est pas mon rôle ? Alors dis-moi qui pourrait t’arrêter ? Dis-moi qui peut freiner le Lieutenant Katherine Beckett ? Parce que, moi, je laisse tomber ! »

-« Quoi ? »

Kate commençait à être perdue. Elle ne comprenait plus vraiment de quoi il parlait là.

-« Tu veux affronter celui qui est derrière cette affaire ? Alors vas-y, jette-toi à l’eau… Et si tu t’en sors, n’oublie pas de remercier Espo et Ryan... Parce que ce sera sans moi… »

Il était beaucoup plus calme mais il était toujours bien déterminé et sûr des propos qu’il utilisait. Kate le regardait fixement ne sachant plus quoi répondre.

-« Je t’aime Kate… Je t’aime plus que tout…Je ferais n’importe quoi pour toi… Mais je refuse de te regarder mourir... »

Elle ne l’avait jamais vu aussi sérieux. Et ses yeux commençaient à s’humidifier.

-« Tu avais raison. Au moins pour une fois… Il n’y aura jamais rien entre nous. J’abandonne ! »

Il se retourna pour que Kate ne voit pas ses larmes qui coulaient et se dirigea vers son bureau dont ferma la porte. Kate resta debout, au milieu de la pièce, sans voix… Elle n’en revenait pas de ce qu’elle venait d’entendre… Submergée par l’émotion, ses larmes coulaient sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte. Martha, se voulant rassurante, posa sa main sur l’épaule de la jeune femme. Le cœur brisé, Kate la regarda tristement dans les yeux.

-« Non Martha, c’est mérité… »

Sur ce, elle sortit de l’appartement en silence et referma la porte derrière elle. Elle eut juste le temps de se coller contre le mur du couloir et de se recroqueviller sur elle-même qu’elle fondit en larmes.


judy1  (30.04.2012 à 17:41)

Chapitre10 :

 

Martha et Alexis étaient toujours dans la grande pièce. Elles n’en revenaient pas de ce qui venait de sa passer ! Alexis n’avait jamais vu son père dans un tel état… Même Martha ne l’avait jamais vu aussi en colère... Il avait divorcé deux fois et, pourtant, il n’avait jamais prononcé des mots aussi durs envers ses ex-femmes. Tous ces mois de silence, tous ces secrets, tout ce temps passé à attendre avaient été un une véritable torture pour Rick. Cette colère refoulée en lui venait d’exploser et ça faisait vraiment très mal…

Dans la pièce d’à côté, un véritable ouragan s’était déclenché. Rick avait commencé par balayer son bureau d’un geste sec et tout vola sur le sol. De la cuisine, Alexis et Martha entendaient les objets, violement projetés contre le mur, se fracasser. Vu que tout cela n’avait pas l’air de le calmer, la seule chose qui restait à faire était d’attendre que cette tempête se calme un peu.

Un quart d’heure plus tard, Martha entra dans le bureau.

-« Est-ce que tu te rends compte de ce que tu viens de faire ? »

Son fils était assis à son bureau, les yeux rougis, le regard encore menaçant et un grand verre de Whisky à la main.

-« Ne t’inquiète pas Mère, je ne te demanderai pas de ranger ! »

-« Alors ça, ça ne risque pas. De toute façon, je ne pense pas qu’il reste quelque chose à ranger ! Mais je parlais de Kate… Tu te rends compte de ce que tu as fait ? »

-« Je viens de dire adieu à la femme que j’aime. La seule dont je sois vraiment tombé amoureux depuis bien longtemps. J’essaye de faire ce que tu m’as conseillé… Avancer… »

Sa voix était pleine de tristesse et son regard vide. Il but une grande gorgée d’alcool pour se donner le courage d’affronter cette peine. Ou peut-être juste pour oublier la douleur…

-« Oh….Richard ! »

Martha s’assit sur le bord du bureau et caressa affectueusement l’épaule de son fils.

-« Richard, peut-être devrais-tu… »

-« Renoncer ? C’est fait…. Aller de l’avant ?… Comment ? »

Il but une seconde gorgée.

-« Si tu tiens à avoir des réponses, laisse-moi finir de te dire ce que j’ai à te dire au lieu de me couper constamment la parole. »

Ces propos avait été dit tendrement mais la fermeté de la voix de sa mère interpella le jeune homme. Il resta silencieux, l’interrogeant du regard et attendant qu’elle se décide à parler.

-« As-tu écouté une seule chose dans tout ce que Kate a dit ? »

-« Ah… Parce que tu comptes prendre sa défense maintenant ? »

-« Je ne prends la défense de personne. J’essaye juste de t’ouvrir les yeux, de t’empêcher de faire une énorme erreur. »

-« Alors, selon toi, je devrais la retrouver et m’… »

-« Et l’écouter. Vraiment ! Au lieu de lui couper sans cesse la parole. »

Matha avait fait exprès de ne pas le laisser terminer sa phrase. Lui prouvant qu’en plus d’être agaçante et frustrante, cette attitude laissait trop de place aux malentendus.

-« Et pour qu’elle m’explique quoi ? Qu’elle voulait ce sniper ? Qu’elle est prête à sacrifier sa vie pour résoudre le meurtre de sa mère ? Ça, tu vois, je le sais déjà ! »

-« Richard Alexandre Rodgers ! Tu crois vraiment que c’est pour ça qu’elle a risqué sa vie ce matin ? Tu ne penses pas qu’elle le voulait vivant, ce sniper ? Qu’elle avait tout un tas de questions à lui poser ? »

-« Il n’y a que cette affaire qui compte pour elle »

Rick était plongé dans ses pensées. Martha prit alors le visage de son fils entre les mains, le forçant ainsi à l’écouter et à arrêter de se torturer inutilement.

-« Je ne pense pas que Kate ait eu besoin de menacer Slaughter pour retrouver le sniper. Et ce qui m’étonne encore plus, c’est qu’elle soit sortie vivante du bureau de Gates. D’après ce que je sais, je suis persuadée que jamais personne n’avait osé lui parler sur ce ton. Kate a fait des choses stupides ces derniers jours, OK. Mais crois-moi Richard, ça n’avait rien avoir avec sa mère ! »

Rick était totalement perdu, il n’était pas certain de comprendre ce que lui disait sa mère alors cette dernière en profita et continua.

-« Je pense que c’est ce qu’elle essayait de te dire tout à l’heure. Mais tu ne lui as laissé aucune chance de s’expliquer. »

Martha sortit de la pièce, laissant à son fils le temps de digérer ses propos et de les comprendre. Rick s’aperçut alors qu’Alexis n’avait rien perdu de la conversation.

-« C’est très impoli d’écouter aux portes Jeune Fille, » lui lança-t-il en essayant de garder la tête haute face à sa fille.

-« Pardon. Je te promets de me punir plus tard si tu veux mais… Grand-Mère a raison… »

-« Alors toi aussi tu prends sa défense ? Je croyais que tu ne l’aimais pas ! Tu voulais que je laisse tomber, tu devrais être contente ! »

-« Je l’aurais été si je n’avais pas vu Kate ces derniers jours. »

La jeune fille s’en voulait d’avoir souhaité les séparer aussi fit-elle en sorte que son père en sache le plus possible.

-« Je l’ai vu passer la nuit à travailler. Je l’ai vu pleurer en regardant nos albums photos. Est-ce que ça fait partie de son travail de s’investir à ce point ? »

C’est vrai que Kate avait l’habitude de s’occuper de chaque affaire avec grand soins mais non, pas à ce point-là.

-« Je lui en voulais Papa. Je détestais sa manière de se comporter avec toi. Je n’aimais pas savoir que c’était elle qui te rendait malheureux. Mais j’ignorais qu’elle souffrait autant que toi ! Je n’avais aucune idée de ce qu’elle était capable de faire, juste par amour.»

-« Alexis… »

-« Si tu ne me crois pas, appelle Espo et Ryan. Elle a été tellement insupportable qu’ils ont supplié Lanie pour qu’elle intervienne ! » Dit la jeune fille en lui tendant son portable. « Je crois que le tien est un peu hors service… »

En effet, le portable de Castle avait littéralement ‘explosé’ en se fracassant contre le mur. Alexis sortit et, cette fois, Rick se retrouva tout seul face à lui-même. Il mourrait d’envie d’appeler Espo et Ryan mais, à cette heure si tardive, c’est certain que personne ne répondrait.

Il passa alors une bonne partie de la nuit à se demander comment faire pour aborder Kate, pour lui faire comprendre qu’il regrattait son attitude mais aussi pour lui demander des réponses aux questions qui le tourmentaient.


judy1  (01.05.2012 à 16:52)

Activité récente
Dernières audiences
Logo de la chaîne TF1

Will Trent, S01E11
Mercredi 12 juin à 22:00
2.37m / 13.3% (Part)

Logo de la chaîne TF1

Will Trent, S01E10
Mercredi 12 juin à 21:10
2.85m / 14.0% (Part)

Logo de la chaîne France 2

Un si grand Soleil, S06E187
Mercredi 12 juin à 20:45
3.09m / 14.9% (Part)

Logo de la chaîne TF1

Demain nous appartient, S07E206
Mercredi 12 juin à 19:15
2.64m / 16.6% (Part)

Logo de la chaîne France 3

La doc et le véto, S01E06
Mardi 11 juin à 21:10
4.21m / 21.1% (Part)

Logo de la chaîne France 2

Un si grand Soleil, S06E186
Mardi 11 juin à 20:45
2.75m / 13.2% (Part)

Logo de la chaîne TF1

Demain nous appartient, S07E205
Mardi 11 juin à 19:15
2.46m / 15.6% (Part)

Logo de la chaîne TF1

Le remplaçant, S02E06
Lundi 10 juin à 22:00
3.13m / 18.4% (Part)

Toutes les audiences

Actualités
Au programme de ce week-end

Au programme de ce week-end
Des drames aux comédies, en passant par les thrillers, il y en a pour (presque) tous les goûts au...

Au programme de ce jeudi

Au programme de ce jeudi
C'est calme ces temps-ci sur les écrans. Avec les départs de ce jeudi 13 juin, cela pourrait le...

Au programme de ce mercredi

Au programme de ce mercredi
Après un début de semaine plutôt calme, il y a un peu plus d'options en ce mercredi 12 juin. Cela...

Découvrez les grilles horaires 2024 de CBC et Radio-Canada

Découvrez les grilles horaires 2024 de CBC et Radio-Canada
Récemment, CBC a présenté les séries qu'elle diffusera en 2024-2025, sans dévoiler sa grille...

Au programme de ce mardi

Au programme de ce mardi
Le programme est un peu léger en ce mardi 11 juin. En France,  La doc et le véto termine sa première...

HypnoRooms

ShanInXYZ, 11.06.2024 à 17:36

Nouveau Survivor, Nouvelle PDM spécial Guests d'autres séries et Interview exclusive du consultant doublage français de Doctor Who

chrismaz66, Avant-hier à 12:02

Animation en route et sondage chez Torchwood! À vos votes merci ;-)

ShanInXYZ, Avant-hier à 17:52

Un quizz en hommage à William Russell sur le quartier Doctor Who, pas besoin de connaître la série, les réponses sont sur le quartier

langedu74, Avant-hier à 20:35

Un thème pour The Handmaid's Tale attend vos votes dans les préférences. Merci pour vos pouces

Evangeline, Avant-hier à 21:22

Bonsoir! Nouveau sondage et nouvelle PDM sur le quartier Outer Banks. Merci pour vos votes et bonne soirée

Viens chatter !

Newsletter

Les nouveautés des séries et de notre site une fois par mois dans ta boîte mail ?

Inscris-toi maintenant

Sondage