HypnoFanfics

ATTENTION: SPOILER

Journal de Ianto.

Cela fait bien longtemps que je ne me suis pas confié à toi. Depuis maintenant une semaine nous marchons tous au ralenti. Oui déjà une semaine que nous avons perdu Owen et Tosh. J'ai même l'impression d'une certaine façon qu'on a perdu Gwen. C'est un peu comme si elle avait été transpercée par de nombreuses lames et que son âme s'échappait à travers ses blessures. Elle se sent coupable, c'est insensé. Elle se détruit et pourtant son attitude est tellement humaine, c'est tellement elle. Rhys m'appelle deux fois par jour pour savoir comment la journée de Gwen se passe et prendre de mes nouvelles et même de Jack. Ce qui est plus surprenant compte tenu de l'animosité qu'il y a entre eux et même cela me fais peur. On doit être dans un sale état. Je ne sais plus vraiment quoi lui dire. Elle reste des heures dans la salle médicale, elle est assisse sur la table d'autopsie avec le regard dans le vide et ce n'est pas la seule à avoir une telle attitude.

Jack passe une grande partie de son temps dans la crypte. Il est assis par terre en face de la station cryogénique de Grey, son frère. Je le surveille par le biais des caméras du système de sécurité. J'ai l'impression qu'il lui parle comme s'il était devant lui. Il doit lui raconter sa vie, son passé et  tous ses secrets. Ces choses que je ne connaîtrai jamais et qui me tue à petits feux. Je me surprends à être jaloux et pourtant il ne pourra jamais avoir ces conversations face à face avec lui., Grey est tellement avide de vengeance, mais comment lui en vouloir. Je n'ose imaginer les épreuves qu'il a dues endurer pendant toutes ces années. Sa haine pour Jack l'a maintenu en vie, il lui fallait un responsable pour les monstruosités qu'il avait endurées. La seule personne qui pouvait personnifier cela, c'était son frère. Il a cru que son frère l'avait abandonné. Je ne vois pas pire trahison pour un enfant, si jeune à l'époque.

Mon regard passe sur les écrans de contrôle des caméras, je le vois cela fait au moins 5 heures qu'il est dans le crypte. Son regard me fait peur, il est vide. On dit souvent que les yeux sont les portes de l'âme, les yeux de Jack ne reflètent plus rien. Le capitaine Jack Harkness est déprimé et je ne sais pas quoi faire pour l'aider. Je descends à la crypte. Je m'installe à ces côtés, il ne me jette pas un regard. Je glisse ma main dans la sienne et je la porte à mes lèvres pour y déposer un baiser. Je me surprends par mon audace, j'ai toujours eu peur que de faire des gestes trop intime l'éloigneraient de moi. Je me doute qu'il sait que j'éprouve pour lui des sentiments qui vont bien au-delà de l'attirance physique du début, je l'aime tout simplement. C'est la première fois que je l'écris et cela me fait du bien. Jack se penche et pose sa tête sur mes cuisses. Il pleure, son corps est secoué par des sanglots et machinalement je lui caresse les cheveux. J'espère que je l'apaise un peu.

Je ne sais pas combien de temps on reste comme ça, mais Jack semble se calmer. Il relève la tête et me regarde dans les yeux, une étrange lueur passe dans son regard je ne sais pas trop quoi en penser, mais la seconde qui suit, il se jette sur moi pour m'embrasser. Ses lèvres prennent possession des miennes, le baiser est avide il m'embrasse comme si sa vie en dépendait. Ses mains s'attaquent aux boutons de ma chemise, dénoue ma cravate je sais ce qu'il veut et je le veux aussi, mon corps réclame le sien pour me sentir vivant, mais mon cœur veut bien autre chose. De l'amour voilà ce qu'il veut, qu'il me fasse l'amour parce que c'est moi, parce que c'est lui, parce que c'est nous. Bien sûr je pourrais le laisser faire, prendre de moi ce qui veut. Je l'ai bien fait dans le passé, tout ceci serait simple et facile. Je me déteste pour cela, m'être vendu pour un peu de tendre. Ces mains s'attaquent à présent à ma ceinture. Il faut que je l'arrête immédiatement avant qu'on atteigne le point de non retour. Je plaque mes mains sur son visage et je le repousse fermement. Je le regarde et je crois qu'il a deviné que c'est fini, mais il faut que je parle, j'en ai besoin:

    - Je ne peux pas.... je ne peux plus, je suis désolé.

Il se rassoit à côté de moi, je ne sais pas s'il a vraiment compris pourquoi je me refusais à lui, mais je ne lui pose aucune question. Je me lève assez difficilement, mon corps, ma raison, mon cœur s'affrontent dans un combat à mort. Je reboutonne ma chemise, enfin j'essaye tant bien que mal, mes mains tremblent et je n'arrive pas du tout à me contrôler. Je termine de me rhabiller en renouant ma cravate et je commence à marcher vers la sortie d'un pas lent. Je parviens à lâcher ces quatre mots qui me brûlent littéralement la bouche

    - Je rentre chez moi.

Pour la majorité des gens, ces mots ne prendraient aucune autre signification que le simple fait de rentrer chez soi. Pour nous, ces mots scellent la fin de notre jeu. Je ne me retourne pas si je le fais je perds le peu de dignité qu'il me reste. Je remonte au niveau ou se situe les bureaux et je ne suis pas surpris de trouver Gwen assise au sien. Je m'approche doucement et d'une voix douce je lui dis

    - Ton homme doit attendre, tu devrais rentrer.

    - Et toi je suppose que tu restes.

    - Non je rentre chez moi.

Elle semble surprise, je le vois grâce à son haussement d'épaules. Elle pivote sur sa chaise de bureau pour me faire face. Je le vois dans ces yeux qu'elle a compris. Je baisse la tête et d'une voix que me semble prendre l'intonation d'un aveux bien malgré moi

    - Je ne peux plus.

    - Tu en es sûr.

    - Non, bien sûr que non, tu dois me prendre pour un fou de demander plus que je n'ai déjà.

Elle se lève et efface la distance qui nous sépare. Elle m'enlace. Elle ne peut pas savoir combien ce geste me fait du bien, juste de la tendresse. Je sens poindre mes larmes au coin de mes yeux et instinctivement je les ferme

    - Tu n'es pas fou, juste amoureux.

    - Un fou amoureux d'un homme qui ne l'aimera jamais, pathétique comme tableau.

    - Tu te trompes, tu es très important pour lui, tu veux venir à la maison pour dîner.

    - Non merci je vais plutôt rentrer et fêter ma rupture qui n'est pas réellement une rupture avec mes trois meilleures amies.

Que j'énumère consciencieusement sur les doigts de ma main droite.

    - Tequila, vodka et whisky.

Gwen fait la moue.

    - Ne t'inquiète pas, je vais boire assez pour me vider la tête et ne pas trop penser à Jack. Bien sûr demain je vais avoir la gueule de bois, bien sûr je vais être d'une humeur massacrante, mais je serai là.

    - Promis.

    - Oui je te le promet, tu devrais y aller, car je ne veux pas recevoir l'énième coup de fil de Rhys.

    - Tu as raison essaye de te reposer.

    - File.

Je suis assis par terre dans mon salon à écrire ces quelques lignes dans mon journal. Ma table basse me sert d'appui. Je ne sais plus vraiment la quantité d'alcool que j'ai pu ingurgiter. Je regarde la bouteille, la moitié peut être les trois quarts se sont envolés. Ma vision commence à se troubler et mes yeux ont la fâcheuse tendance à vouloir se fermer. J'ai perdu deux amis la semaine dernière et je n'arrive pas à pleurer. J'ai probablement vu trop de morts ou je ne suis plus tout à fait humain. Ce travail m'a changé en bien ou en mal peu importe, je suis seul. J'ai joué à un jeu avec Jack où je me suis brûlé les ailes. De toute façon je n'ai jamais réussi à y jouer bien longtemps, trop fleure bleue peut être ou sûrement trop amoureux. Je me suis bercé d'illusion en croyant que pour lui ce n'était pas que du sexe. Owen avait raison, j'étais important pour lui uniquement dans mes rêves, la dure réalité ne pouvait pas entraver mon imagination. Dans mes songes, Jack me regardait avec des yeux qui vous font croire que vous êtes la personne la plus importante au monde. Dans ce monde imaginaire, mon capitaine m'aimait d'un amour inconditionnel. On ne devrait pas rêver, les réveils sont parfois douloureux. Quand la réalité vous rattrape, elle peut être assassine. Je le sais à présent.

Ianto posa son stylo à côté de son journal. N'ayant pu la force d'aller jusqu'à sa chambre, il s'allongea sur son canapé et il se laissa sombrer dans le sommeil en espérant secrètement de ne plus jamais rêver.

 

djorie  (29.06.2008 à 21:04)

Chapitre 2:

Lendemain matin à l'appartement de Ianto

Je rêve des mains de Jack sur mon corps, ses doigts se perdent dans mes cheveux. C'est étrange je sens une douce pression sur mon front, c'est bon et doux. Ce n'est pas possible, c'est beaucoup trop réel

Ianto ouvrit les yeux, il ne voyait qu'une ombre s'éloigner de son visage. Après quelques clignements des paupières, sa vision se fit plus précise

Un menton, une bouche, un nez, des yeux, un visage mon dieu... Jack!

Ianto eut un mouvement de surprise et se cala contre le dossier du canapé. Jack le regarda avec un air amusé. Voyant le sourire qui se dessinait sur les lèvres de son ami, Ianto se décida de rompre le silence

    -Que fais-tu ici?

    -Je... Nous étions inquiets de ne pas te voir ce matin au Hub.

    -Ce matin au Hub. Quelle heure est-il?

    -11h.

    -Je ne me suis pas réveillé.

    -Excellente déduction mon cher Jones et en plus tu as la gueule de bois.

    -Je n'ai pas la gueule de bois.

    -Oh si, c'est aussi sûr que je ne serai jamais président d'un pays.

Jack s'arrêta de parler et parut réfléchir un instant.

    -Ca c'est un mauvais exemple.

    -Quoi !

    -Longue histoire, j'ai apporté des brioches.

Un peu gêné par la proximité du corps de Jack, Ianto se leva de son canapé pour mettre un peu de distance entre eux. En passant près de sa table basse, son regard resta accrocher à son journal. Il était ouvert sur la dernière page écrite. Ianto tenta de se souvenir de la nuit passée et il était formel, il avait fermé son journal. Ianto se retourna vivement sur Jack, les yeux remplis d'un colère sourde.

    -Comment as-tu osé regarder ce cahier?

Le pauvre Jack n'eut pas le temps ni de répondre ni de se justifier, qu'un violent uppercut le toucha en plein estomac. Devant la violence du coup, Jack se plia en deux et tomba sur les genoux. Ianto le contourna pour aller rejoindre la cuisine, son visage avait repris son aspect habituel, ses traits s'étaient adoucis. En passant près de la table basse il attrapa le sac contenant les petites brioches. Il ouvrit le sac et huma l'odeur alléchante des viennoiseries. Sans se retourner sur Jack, il lui demanda:

    -Les brioches, tu les préfères nature ou avec de la confiture.

Jack releva un peu la tête, il haletait en essayant de retrouver un semblant de souffle, mais il réussit à balbutier:

    -Nature.

    -Ok, quand tu auras fini de faire le pitre sur ma moquette, tu viendras me rejoindre dans la cuisine.

Cette fois-ci, Jack ne répondit pas. Ianto reprit le chemin de la cuisine avec un léger sourire aux lèvres. Tandis que Jack reprenait peu à peu son souffle et se leva. Il se massait le ventre, il ne l'avait pas vu venir celui-là. D'habitude il était plus clairvoyant dans ce genre de situation. Finalement Ianto pouvait être violent sous le coup de la colère, il se jura de ne jamais l'oublier. Il s'approcha de la cuisine. Ianto était en train de couper les petites brioches en deux. Jack resta dans l'encadrement de la porte à détailler Ianto. Il avait les cheveux en bataille, un pan de sa chemise était ressorti de son pantalon et comble de l'horreur dans les préceptes vestimentaires de Ianto, sa chemise était froissée. Son regard continuait sa descente sur le corps rempli de promesse de son collègue. Son pantalon était lui aussi froissé, mais un détail attira Jack, il ne portait pas de ceinture. Il aurait pu parier quand déboutonnant le bouton et en baissant un peu le fermeture éclaire, le pantalon glisserait tout seul jusqu'à ses chevilles. Et si Dieu était avec lui, Ianto ne porterait pas de sous-vêtements. Un sourire dès plus explicite se dessina sur ses lèvres. Cette simple idée mit les sens de Jack en éveil. Il fut tiré de cette douce vision par Ianto qui avait bien senti le regard de son ami sur lui. Il l'invita donc à le rejoindre.

    -Tu peux entrer, je ne te frapperai plus.

    -Je n'ai pas peur, se défendit Jack.

Jack s'approcha de Ianto d'un pas lent, comme un chat s'approchant de sa proie. Ianto continuait de préparer le petit déjeuner.

    -Les écrits dans ton journal, c'est vraiment ce que tu ressens.

    -Jack, j'ai un couteau de cuisine dans la main droite, je ne crois pas que le moment soit propice pour une conversation à ce sujet, un accident est si vite arrivé.

    -Tu as dit que tu ne me frapperais plus.

    -Très juste, mais je n'ai rien dit sur un éventuel coup de couteau.

    -Tu ne seras pas capable d'un tel acte.

    -Sur toi, aucun risque. Dois-je te rappeler que tu ne peux pas mourir.

    -Rectification, je meurs et ensuite je revis, mais je meurs quand même et cela fait très mal.

    -Bon je te l'accorde.

    -Trop aimable de ta part.

Le silence se fit, chacun avait peur de reprendre la parole, mais Jack se décida à parler, il l'avait promis à Gwen.

    -Je suis désolé pour hier.

Ianto se retourna et voulut l'interrompre, mais Jack d'un geste de la main le stoppa dans son élan.

    -Laisse-moi terminer, s'il te plait.

Ianto acquiesça de la tête.

  -J'aurais du te parler depuis bien longtemps, mais j'avais peur. Je suis condamné à être celui qui reste et par moment je suis fatigué de cette situation. Je voulais te dire que je ne me suis jamais servi de toi.

    -Pourquoi me parles-tu aujourd'hui?

  -Une conversation que j'ai eue ce matin, pour être plus précis un long monologue que j'ai du patiemment écouter et où les reproches ont fusé comme tu peux l'imaginer.

    -Gwen.

    -Qui d'autre.

    -Je suis content.

    -Tu sais elle m'a terrifié et menacé, s'indigna Jack.

  -Oui je n'en doute pas, mais à présent elle réagit et c'est une excellent nouvelle. Cela change de la passivité de la semaine dernière. Je suppose que l'idée des brioches s'étaient elle aussi.

Jack voyait bien que Ianto essayât par tous les moyens de détourner la conversation. Il prit donc la décision d'y aller franco, après tout il n'avait pas grand-chose à perdre et s'il revenait au Hub sans avoir éclairci les choses avec lui, Gwen mettrait à exécution les menaces de ce matin. Jack se remémora les paroles de la jeune femme et un frisson de terreur parcourut se colonne vertébrale, son intégrité physique était en jeu et surtout une partie de son anatomie qui lui était chère. Alors, il lâcha le plus simplement du monde:

    -M'aimes-tu?

à suivre

 

 

djorie  (06.07.2008 à 10:45)

Chapitre 3:

La question était abrupte, direct. A bien y réfléchir, Ianto aurait préféré un bon coup-de-poing. Il resta donc figer sur place. Il ne croyait pas que Jack puisse lui demander cela. Il eut qu'une fraction de seconde pour se ressaisir et trouver une échappatoire.

    - L'alcool et moi, en levant les yeux au ciel. Je peux écrire beaucoup de conneries quand j'ai bu et hier soir j'ai beaucoup bu.

    -La question est pourtant simple et demande une réponse courte, c'est oui ou non.

    -C'est vrai, ta question est simple, mais les conséquences de la réponse peuvent être catastrophiques.

    -On pourrait mettre carte sur table, tu ne crois pas.

Ianto se retourna pour faire face à Jack. Ses yeux étaient remplis d'incrédulité.

    -Tu me parles de franchise, je ne connais ni ton véritable nom, ni ton âge et personne ne savait que tu avais un frère avant qu'il vienne faire un carnage au Hub. Alors, excuse-moi si je me permets de garder quelques secrets pour moi.

Jack prit une grande inspiration avant de répondre à Ianto.

   -Pour mon nom, cela fait tellement longtemps que je m'appelle Jack Harkness que je ne me souviens plus des autres, mon âge j'en ai perdu le compte depuis bien longtemps et pour mon frère j'avais honte.

    -Honte, honte de quoi.

    -J'ai abandonné mon petit frère, je n'ai pas su le protéger. J'ai passé toute ma vie à le chercher et enfin quand on se retrouve, son unique obsession est de me tuer. D'ailleurs il l'a fait, de la pire façon, m'enterrer vivant en m'obligeant à revivre mon agonie pendant des siècles.

    -Je suis désolé.

    -Et je me sens responsable pour Tosh et Owen.

    -Je n'ai jamais voulu dire que tu étais responsable.

    -Ianto, la semaine dernière je perds la moitié de mon équipe sans rien pouvoir y faire. Je ne suis pas responsable pour Grey, mais je me sens coupable de ne pas vous avoir protégé comme je l'aurais dû.

    -Ce n'est pas ton travail de nous protéger, tu le sais bien.

Ianto baissa la tête pour ne pas croiser le regard de Jack qui était dur à soutenir. Jack s'approcha de lui et posa un doigt sous son menton et l'obligea à relever la tête.

    -Tosh et Owen me manquent, mais je n'ose pas, je ne veux pas imaginer si tu étais mort. Je t'aurais rejoint, je ne sais pas par quel moyen, mais je l'aurais fait.

    -Je t'interdis de faire une chose aussi stupide!

Jack semblait surpris par la réaction de Ianto qui semblait en colère. Il venait de lui avouer ses sentiments, maladroitement bien sûr, mais il lui avait dit. Jack demanda à Ianto des explications:

    -Pourquoi tu me dis ça.

    -Si tu meurs, personne ne se souviendra de moi, personne ne se souvient de l'assistant du héros.

    -De quoi tu me parles, si tu étais mon assistant je serais en taule pour harcèlement sexuel depuis un bon moment. Et je ne suis en rien l'archétype du héros. De toute façon cela n'a pas vraiment d'importance.

    -Cela en a pour moi. Tu ne comprends pas que Torchwood c'est toute ma vie. Je suis une personne quelconque et totalement transparente sans Torchwood... sans toi.

    -Ianto, tu es tout sauf transparent. Tu crois que je t'ai engagé uniquement pour ton café et pour tes talents de réceptionniste. D'accord ton café est à se damner et tu ranges très bien les dossiers, mais toi...

Jack se pinça la lèvre inférieure.

    -Ce sourire qui te fait plisser les yeux quand il est franc et massif, ce visage qui m'a donné la force de ne pas sombrer dans le folie sous terre, ce corps qui me rend dingue. Tu es capable de faire tourner n'importe quelle tête et tu en as même pas conscience, une véritable aubaine pour moi. A propos tu as tort pour les assistants, c'est eux les véritables héros de l'histoire et tout le monde s'en souvient.

    -Cite-moi s'en un?

    -Alfred le majordome de Batman.

    -D'accord, l'exception qui confirme la règle, un autre, lança Ianto par défi.

    -Pepper pour Iron Man.

Voilà un trait de caractère de Jack qui pouvait énerver Ianto au plus au point, il avait pratiquement réponse à tout. Le regard de Jack se fit perçant, Ianto savait que ce regard n'avait rien de bon. Il préparait quelque chose. Jack reprit.

    -Même si je viens de prouver le contraire, admettons que personne ne se souvient du nom de l'assistant. Quand est-il pour le nom du petit ami?

    -Quoi!

    -Oui tu ne trouves pas l'idée porteuse. On est pile poil dans l'air du temps. On serait un peu comme Batman et Robin, mais totalement assumé avec baisers et étreintes plein cadre.

    -Ton petit ami.

    -A moins que tu ne sois pas d'accord avec l'idée.

    -Je n'ai pas dit ça, répondit Ianto un peu trop vite.

Jack esquissa un léger sourire, il se rapprocha du corps de Ianto pour coller son corps au sien. A présent ni l'un ni l'autre ne pouvaient cacher le désir qu'ils ressentaient. Jack se pencha à l'oreille de Ianto pour lui chuchoter d'une voix chaude et suave ces deux mots:

    -Embrasse-moi.

Ianto releva timidement la tête et posa ses lèvres sur celles de Jack. Le baiser était doux, plein d'amour. Comme pour retenir ce moment, Ianto posa ses mains sur les hanches de Jack pour s'y accrocher. Il ne voulait absolument pas le laisser partir, mais la réalité le rattrapa par un besoin vitale d'oxygène et à contre coeur Ianto se détacha ses lèvres de la bouche de Jack. Leurs regards s'accrochèrent, yeux dans les yeux, front contre front, ils le savaient tous les deux, tout avait changé. Un bruit de ventre affamé rompit ce moment de plénitude entre eux.

    -Ton dernier repas solide date de quand, demanda Jack dans un sourire.

    -Hier midi.

    -Je vois, alors à table.

Ils s'installèrent tous les deux à la petite table de la cuisine, face à face. Ianto servait son fameux café dans les tasses et ils se mirent à manger. Très vite Ianto fut perdu dans ses pensées, il tournait machinalement sa cuillère dans sa tasse et sans vraiment s'en rendre compte, ses doigts de son autre main semblaient battre sur la table une mélodie que seul Ianto pouvait entendre. Jack n'avait jamais remarqué ce geste chez son ami, il était comme hypnotisé par cette main. Sans réellement réfléchir, il glissa sa main sous celle de Ianto, l'emprisonna dans la sienne et la porta à ses lèvres pour y déposer un chaste baiser. Ce geste tira Ianto de ses pensées, il regarda Jack et lui sourit. Ianto se leva, se pencha sur Jack pour prendre possession de ses lèvres. Sa main libre se posa sur la nuque de Jack pour approfondir, leurs langues se rencontrèrent. Les sensations qui naissaient de leur baiser étaient complètement nouvelles. Ianto se détacha doucement de Jack.

    -Je vais ranger un peu.

Avant que Jack pût exprimer la moindre contestation, Ianto était déjà parti vers l'évier les mains chargées de la vaisselle du petit déjeuner. Le regard de Jack ne pouvait se détacher du jeune homme qui lui tournait le dos. Depuis le moment où il était entré dans la cuisine, l'idée du pantalon lui titillait les sens. Il voulait absolument vérifier sa théorie. Il s'avança près de Ianto et glissa ses mains sur son ventre. Ses doigts s'attaquèrent au bouton, baissa un peu la fermeture éclaire et immédiatement le pantalon glissa jusqu'aux chevilles de Ianto. Jack leva les yeux au ciel et d'une voix triomphale:

    -J'en étais sûr.

à suivre

djorie  (08.07.2008 à 23:13)