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Les rues de New York

En ce doux mois de mars, la journée de samedi commençait bien à New York. Les immeubles surplombaient les artères où les passants déambulaient au gré des voitures et autres feux de circulation. Kate Beckett, inspecteur de police à la criminelle, avait décidé de profiter de son jour de repos pour rejoindre chez elle son amie Lanie Parish, médecin légiste. Elle voulait lui raconter les dernières pitreries de Richard Castle autour d’un verre. Castle, comme elle l’appelait, l’écrivain qui la suivait comme son ombre dans son travail. Au début, elle avait eu du mal à supporter sa présence. Certes elle était une fan inconditionnelle de ses livres… mais pas de lui. Elle le trouvait trop macho et enfantin, et elle se demandait bien comment elle allait pouvoir s’en débarrasser… Mais voilà, au fur et à mesure des enquêtes, elle s’était attachée à lui. Ses journées étaient bien plus drôles en sa présence et son équipe résolvait les enquêtes à une incroyable rapidité.  Il arrivait toujours à saisir quelques subtilités qui échappaient aux autres. Il était devenu indispensable au 12th district et... à Kate.

Elle était encore en train de penser à lui quand elle arriva en bas de l’immeuble de Lanie. Elle salua le gardien, pris l’ascenseur et arriva dans le couloir menant à son appartement. Elle ne remarqua pas immédiatement les traces de sang par terre…. Elle arriva devant la porte de son appartement.

- Lanie tu as laissé ta porte ouverte !  Lanie ? Tu es là ? demanda Kate en poussant la porte. Tu es dans la salle de bain ?

C’est alors qu’elle aperçut dans l’entrée, qui servait aussi de salon, quelques éclats de verre par terre. La petite table basse avait volé en éclat. Par instinct, elle saisit son arme de service qui ne la quittait jamais même les jours de repos. Elle continua d’avancer dans l’appartement.

- Il y a quelqu’un ? Lanie ?

Elle approcha près de la cuisine quand elle aperçut une grosse tâche de sang sur le carrelage. Un couteau traînait à l’abandon à quelques centimètres. Kate commença à paniquer intérieurement. Elle fouilla la chambre, la salle de bain … aucune trace d’elle ! L’appartement était vide. Elle sentit un mélange de peur et de tristesse lui monter.  Qu’avait – il bien pu se passer dans cet appartement ?

Elle attrapa son téléphone et essaya de contacter Lanie. Elle entendit la sonnerie retentir depuis le canapé du salon. Elle le trouva dans son sac à main, toutes ses affaires étaient là… Elle comprit alors que quelque chose de grave venait de se produire. Elle décida d’appeler ses collègues du 12th district pour leur demander de prévenir Ryan et Esposito ainsi que la scientifique. En attendant, elle devait essayer de retrouver Lanie. Elle s’aventura dans le couloir et vit plusieurs tâches de sang récentes en direction de l’escalier de secours. Toujours l’arme à la main, elle poussa la porte de son coude afin d’éviter de laisser des traces. Elle trouva du sang sur les marches. La quantité était moindre par rapport à celle trouvée dans la cuisine. Elle continua de descendre les marches jusqu’à atteindre le bitume. Les traces allaient jusqu’à la route puis disparaissaient. Kate compris immédiatement que la personne blessée avait dû monter dans une voiture. Elle commença à envisager le pire pour sa meilleure amie. Elle entendit alors les sirènes des voitures de police s’approcher de l’immeuble. Elle rejoignit l’entrée au moment même où Ryan et Esposito se garèrent. Esposito se rua sur Kate :

- Où est Lanie ? OU EST – ELLE ? Que lui est – il arrivée ?

Kate retint Esposito de ses deux bras. Il ne fallait pas qu’il monte dans l’appartement dans cet état.

- Calme-toi !! Je ne sais pas où est Lanie ? Tout ce que je sais c’est que je suis passée la chercher pour qu’on aille boire un verre ensemble mais elle n'était plus là. Quand je suis rentrée dans l’appartement, je n’ai trouvé que …

- Quoi ?

- La table basse a volé en morceaux et une quantité importante de sang se trouve dans la cuisine… à côté d’un couteau.

- Laissez – moi monter ! hurla Esposito 

Il pénétra alors dans le bâtiment, Ryan à ses trousses. Kate n’eut plus la force de le retenir fortement éprouvée par ce qu’elle venait de vivre. Elle avait besoin de Castle mais il n’était pas là. Personne ne l’avait prévenu….  

 

Appartement de Castle

-  Mère ! Comment as – tu osé toucher à mon sabre laser ?

- Désolé Richard, répliqua sa mère, j’ai dû le déplacé pour récupérer un costume rangé en dessous. Je vais jouer Phèdre dans ma prochaine pièce.

- Toutes mes félicitations ! Enfin un rôle à la hauteur de ton talent ! J’ai hâte de voir quel acteur ils ont engagé pour interpréter Hippolyte !

- C’est un jeune étalon à qui on promet un bel avenir !

- Si tu le dis. En tout cas, je te prierais de remettre mon sabre laser à sa place. On a prévu de se faire un petit combat ce week – end avec Alexis : Maître Jeisel vs Comte Dooku  

A peine eut – il prononcé ses paroles que son téléphone sonna. Il se doutait bien qu’un samedi matin seule le lieutenant Beckett pouvait chercher à le joindre. Il décrocha :

- Un petit voyage sur Dagobah, ça vous tente Beckett ?

- Castle ! Venez s’il vous plaît, j’ai besoin vous !

- Beckett ? Que se passe – t – il ? Vous allez bien ?

- Non Castle ! Il est arrivé quelque chose à Lanie, son appartement est ravagé. Rejoignez – moi devant. Dépêchez – vous. J’ai besoin de vous.

- D’accord ! Attendez – moi, j’arrive.

Aussitôt dit, il attrapa son manteau, rangea son téléphone et sans même un mot, une parole pour sa mère, il quitta son loft.

 

Devant l’immeuble de Lanie

Kate était toujours devant. Elle ne savait pas par quoi commencer, quoi faire. Elle regardait autour d’elle, tout lui semblait distant. Le soleil qu’elle appréciait quelques minutes auparavant semblait maintenant la provoquer. Elle ne savait pas ce qui avait pu arriver à son amie ni même si elle était encore en vie. La tâche de sang sur le sol lui donnait des sueurs froides. Elle devait remonter à l’appartement pour analyser la scène. Elle devait comprendre. Mais pas dans cet état... Elle devait prendre sur elle, se montrait forte. Des paroles… Elle ne pouvait le faire seule. Elle avait besoin de lui. Il était son roc, son partenaire, celui qui la rattrapait si elle coulait. Où était – il ? Son appartement est à deux pâtés de maison…

1 minute plus tard, Castle pointait sa tête de l’autre côté de la rue, essoufflé. Il était venu en courant. Il courrait toujours. Sans vraiment comprendre pourquoi, elle se mit à courir vers lui. Il n’eut pas le temps de traverser la route qu’elle le serrait déjà contre lui. Elle l’entourait de tout son corps comme s’il était la seule chose sur terre, la chose la plus importante pour elle. Les passants, les voitures, les immeubles, Lanie, tout avait disparu. Ils étaient seuls au monde. Rick voulait la réconforter. Il commençait à caresser son dos de ses mains :

- Kate, Kate, calmez – vous. Que se passe – t – il ?

Kate sentit déjà les larmes monter. Elle ne put les retenir totalement. Elle sortit son visage du cou de l’écrivain puis le désenlaça pour lui faire face :

-  Lanie… Elle n’est pas chez elle… il y a des traces de bagarre, du sang… Lanie…

- Vous voulez dire… Enfin, vous pensez qu’il lui ait arrivé quelque chose ? Quelque chose de grave ?

- Je ne sais pas Castle… Mais j’ai peur pour elle.

Il lui attrapa la main gauche et de son autre main caressa son visage pour enlever les larmes qui commençaient à ruisseler le long de sa joue. Kate posa sa main gauche sur la sienne comme pour le remercier d’être là pour elle. Il était tout pour elle mais elle n’avait pas le courage de lui dire. Elle décocha donc un petit sourire :

- Merci Castle…

- Allons Kate, il faut qu’on aille examiner son appartement, comprendre ce qu’il s’est passé. Racontez-moi ce que vous avez vu.

Elle lui expliqua en détail comment elle avait trouvé l’appartement ravagé, le sang, les bris de verre… Cela ne le rassura pas vraiment…

 

Appartement de Lanie

Castle et Beckett avaient rejoint l’appartement de Lanie. Ryan était en train d’inspecter la cuisine avec quelques agents de la criminelle. Les scientifiques collectaient les traces d’adn et les indices qui pouvaient les aider dans la disparition de Lanie. Esposito était quand à lui la tête sur les genoux, par terre, atterré. Il ne pouvait pas croire que Lanie avait disparu. Quelques temps auparavant, ils dansaient ensemble au mariage de Ryan. Ils pensaient pouvoir se remettre avec elle mais voilà qu’elle avait disparu. Mais qui pouvait bien lui en vouloir ? Lanie, la douce Lanie, qui n’a jamais fait de mal à personne. Esposito n’entendit pas Kate arriver derrière lui et poser une main réconfortante sur son épaule, sous l’œil attentif de Castle.

- Javier… La seule chose que nous pouvons faire c’est découvrir ce qu’il s’est passé ici. Pour l’instant, rien ne laisse présumer que Lanie est … enfin… tout pense à croire qu’elle est encore vivante.

- Mais lieutenant. C’est Lanie ! Comment est – ce possible ?

- Je sais, je sais… Allez lève-toi et sois courageux.

Elle l’aida à se relever et tourna la tête vers Ryan.

- Qu’est-ce que tu as trouvé ?

- En plus de la trace de sang et du couteau dans la cuisine, il y a effectivement des signes de lutte dans le salon. Néanmoins, la porte n’a pas été forcée, ce qui laisse présumer que soit Lanie connaissait son agresseur soit celui – ci est un professionnel. Je penche pour la deuxième hypothèse.

- La scientifique a – t – elle pu relever des empreintes ? Sur le couteau ? La porte de secours ?

- Celles de Lanie seulement. Tout porte à croire que c’est elle qui assener le coup. On a comparé le groupe sanguin du sang retrouvé par terre avec celui de Lanie, il ne s’agit pas du sien. Je pense qu’elle a essayé de résister : elle a attrapé le couteau et blessé son agresseur. Malheureusement cela n’a pas suffi. Peut – être étaient-ils plusieurs.  

Castle était toujours légèrement en retrait des trois officiers mais il demanda :

- Est – ce que Lanie avait des ennemis ? Un ex – copain jaloux ?

- A ma connaissance non. Esposito ? demanda Ryan

- Lanie est la personne la plus merveilleuse que je connaisse. Qui pourrait lui en vouloir ?

- Ryan as – tu trouvé des indices pouvant nous indiquer quelles peuvent être les intentions de cet homme ? répliqua Beckett

-  Pour le moment on continue à chercher...

Tout d’un coup, Castle fut attiré par quelque chose. Il s’approcha de la porte et se pencha sur la petite table près de l’entrée. Il se baissa et appuya sur un bouton… le répondeur ! Lanie avait un message en attente. Quand les premières paroles du correspondant résonnèrent dans la pièce, Castle et Kate eurent le sang... glacé.

Cresus87  (26.03.2013 à 19:52)

"Kate, kate, kate. Ou devrais – je dire Lola, Lola Black ? Tu te souviens de moi ? Moi je ne peux pas t’oublier. Tu as détruit ma vie. Tu as tout foutu en l’air, tu as ruiné mon business, ma réputation. J’ai perdu tout mon argent, mon rythme de vie. Tout ça à cause de toi, seulement toi. Tu veux te faire pardonner ? Je ne crois pas que tu aies vraiment le choix d’ailleurs. Je sais que le gars qui t’accompagnait la dernière fois dispose d’une jolie fortune. Très bien. Tu as 48 heures pour le convaincre de te donner 30 millions de dollars pour sauver la peau de ta copine. Je te contacterais pour te dire comment me faire parvenir l’argent. Attention. Si lundi midi tu n’as pas réunie la somme ou si tu cherches à me retrouver avant, j’explose la cervelle de ton amie et je prends quelqu’un d’autre de ton entourage en otage jusqu’à ce que j’obtienne ce que je veux. Ton jolis minois va connaître l’enfer maintenant. "

Biiiiiiiiip. Fin des nouveaux messages. Kate regarda Castle qui présentait un visage de terreur. Il avait reconnu l’interlocuteur, tout comme elle et ils étaient apeurés. Elle ne pouvait pas croire ce qui était en train de se passer.

- Qui est – ce ? demanda Ryan en regardant tour à tour Castle puis Beckett.

- Russel Ganz …

 

12ème district

Kate, Castle, Ryan et Esposito arrivèrent au commissariat. Ils étaient tous les quatre très choqués et bouleversés par toute cette affaire. Mais ils ne devaient pas se laisser abattre. Esposito arrivait à tenir le coup. Il le fallait. La vie de Lanie était en jeu. Ils étaient plus que déterminés que jamais à retrouver ce Ganz et lui faire payer pour ses actes. Ils expliquèrent la situation au Capitaine Gates.

- Très bien expliquez-moi de quoi il retourne. Qui est ce Ganz ? Comment l’avez – vous connu ?

- Russel Ganz est l’assassin de Michael Royce commença à expliquer Kate. C’est un cambrioleur extrêmement intelligent et extrêmement violent. Il a déjà organisé plusieurs cambriolages dont plusieurs vols de circuits imprimés à usage militaire en 2009. Il gagne des millions de dollars à chaque casse ce qui lui assure une vie royale : hôtel de luxe, belles voitures, filles. L’année dernière il a commandité le vol de balles qui « fondent ». Il avait trouvé plusieurs acheteurs intéressés et devait récolter une belle petite fortune. Afin de réussir son coup, il s’était fait passé pour un producteur de film et avait convaincu Violet Young, une jeune actrice, d’obtenir de Charles Kelvin, le dirigeant de la société qui fabriquent ces balles,  le code vocal permettant d’ouvrir le coffre où elles étaient entreposées. Il avait aussi convaincu le vigile, Reggie Walsh, de regarder ailleurs pendant que lui et son complice Donald Mannis commettait le casse. Seulement Violet Young s’est rendue compte qu’elle avait commis un vol et, ne pouvant pas aller voir la police, avait demandé de l’aide à Royce. Ils s’étaient envolés pour New York où Ganz avait abattu Royce comme un chien avant de repartir à Los Angeles. Je me suis donc fais passer pour un acheteur du nom de Lola Black, représentante d’un groupe colombien désireux d’acheter sa marchandise. Mais il n’a pas gobé l’affaire et  a tout de suite compris que j’étais un flic. Mannis l’a finalement dénoncé. Castle et moi – même l’avions interpellé alors qu’il allait procéder à l’échange de sa marchandise sur la jetée de Santa Monica. Je pensais que Ganz et Mannis étaient encore en prison à l’heure actuelle.

- Nous avions eu l’aide d’un officier de la brigade des vols et homicide de Los Angeles, Kyle Seeger, se rappela Castle. On devrait le contacter pour savoir pourquoi il n’est plus derrière les barreaux et savoir ce qu’il est advenu de Mannis.

- Très bien. Ryan, vous contactez l’agent Seeger et posez lui ces questions. Esposito cherchez tout ce que vous pouvez sur Ganz, comment est – il arrivé à New York ? Etudiez les vidéos de surveillance. Lieutenant Beckett, Monsieur Castle, dans mon bureau.

- On s’y met de suite, répondirent Ryan et Esposito.

 

Dans le bureau de Gates

- Lieutenant Beckett, pourquoi Ganz voudrait s’en prendre à vous personnellement ?

- Il a tué mon mentor. Je voulais lui faire payer. J’en ai fait une affaire personnelle, je voulais qu’il pourrisse derrière les barreaux comme il a laissé pourrir Royce dans cette allée.

- Il était habitué à un certain standing, répliqua Castle. La prison a dû lui faire bizarre. Il ne pouvait plus commettre de vols, son réseau a dû l’abandonner. Je ne serais même pas surpris que plusieurs prisonniers aient tenté de le tuer pour venger Royce. Il a tout perdu et il vous désigne comme responsable. Il veut donc récupérer le manque à gagner qu’il a subi pendant cette année. Une façon de se venger de vous tout en reconstruisant son business et son rythme de vie.

- Comment sait – il que vous avez de l’argent Monsieur Castle ? demanda Gates.

- Je l’ai rencontré au poste de police quand ils l’ont mis en garde à vue. Kate et moi avons assisté à son interrogatoire. Je pense qu’il m’a reconnu. Je suis assez célèbre vous savez. Même chez les criminels. Peut  - être même encore plus chez les criminels.

Kate ne put s’empêcher d’afficher un rictus sur son visage. Elle répliqua.

- Ganz est prêt à tout. Je pense qu’il ne faut pas céder à sa requête même si cela veut dire mettre la vie de Lanie en danger. C’est un homme violent. Il pourrait réclamer l’argent et l’exécuter quand même. Peut – être même qu’elle est déjà… enfin peut – être qu’il l’a déjà tuée.

Elle commença à sentir les larmes montées à nouveau. Elle regarda Castle et vu dans ses yeux le réconfort qu’elle cherchait. Elle ne devait pas penser au pire maintenant.

- Vous avez raison, pensa Gates. Attendons de voir ce que trouvent Ryan et Esposito. Il faut mettre la main sur lui le plus tôt possible, de préférence avant l’échéance de son ultimatum. En attendant, je pense qu’il serait judicieux de protéger vos proches.

- Je n’ai que mon père…

- Très bien, je vais placer des patrouilles de police devant chez lui.

- Merci capitaine, je vais l’appeler pour lui expliquer la situation.

Kate sortait du bureau quand elle entendit quelqu’un l’interpeller.

- Beckett !

C’était Ryan.

- Vous n’allez pas me croire !

- Vas-y.

- J’ai contacté le service de Kyle Seeger. Figurez – vous qu’il n’est pas venu travailler depuis 3 jours. J’ai demandé à un des inspecteurs s’ils savaient où il était mais personne ne l’a vu. Encore plus troublant. J’ai contacté la prison de Los Angeles et figurez – vous que Ganz et Mannis ont été libéré… il y a 3 jours.

- Comment est-ce possible ?

- D’après le directeur, un inspecteur de police est venu les chercher pour les interroger au poste sur une de leurs enquêtes en cours. Il avait une ordonnance du juge. Je lui ai demandé le nom du policier…

- … Kyle Seeger

- Exactement !  J’ai demandé aux policiers de m’envoyer les vidéos des caméras qui filment l’entrée de la prison. Je ne devrais pas tarder à les recevoir.

Esposito arriva avec de nouvelles informations.

- J’ai demandé aux agents de l’aéroport de faire une recherche faciale sur Ganz et Mannis. Figurez-vous qu’ils sont arrivés il y a deux jours sous les noms de Bryan Mills et Martin Harris.

- Encore des noms de personnages de films : Taken et Sans Identité. Cela fait très Liam Neeson.

- Ils n’ont même pas cherché à se dissimuler des caméras. Malheureusement je n’ai pas réussi à suivre leurs traces une fois hors de l’aéroport.

Kate s’approcha de son tableau blanc. Elle traça une ligne pour reconstituer la chronologie des évènements.

- Donc il y a trois jours, mercredi, Ganz et Mannis sont libérés de prison par Seeger. Ils prennent l’avion jeudi de Los Angeles jusqu’à New York. Ils prennent le temps de planifier leur action, découvrir le terrain et décident d’enlever Lanie aujourd’hui, samedi. Gates laisse un message sur le répondeur de Lanie où il nous donne jusqu’à lundi midi pour rassembler 30 millions de dollars.

- Quelque chose m’échappe

- Quoi Castle ?

- Si Seeger a aidé Ganz et Mannis, pourquoi n’est – il pas venu avec eux jusqu’à Los Angeles ?

- Peut – être qu’ils l’ont abattu.

- Beckett, je viens de recevoir les vidéos de surveillance de l’entrée de la prison, s’exclama Ryan.

- Ecran principal

Ryan fit quelques mouvements avec son ordinateur et la vidéo commença sur l’écran. Une petit avance rapide et ils virent Seeger rentrer dans la prison pour en ressortir une heure plus tard avec les deux prisonniers. Ils se dirigèrent vers sa voiture sauf qu’au lieu de les faire monter dedans, il leur ôta les menottes. Ganz tendit un papier à Seeger qui lui donna les clés de la voiture en échange. Ganz et Mannis rentrèrent dans la voiture puis partirent. Seeger sortit son téléphone. 15 minutes plus tard, un taxi arrivait pour le récupérer.

- Donc Seeger a fait libérer Ganz et Mannis volontairement. Que pouvait – il y avoir sur ce papier ? se demanda Kate

Elle rajouta l’information au tableau.

- Ryan, fouille dans la vie de Seeger, essaye de comprendre les raisons qui aurait pu le pousser à libérer ces deux ordures. Esposito concentre toi sur le message du répondeur. Vois avec la scientifique s’ils ne peuvent pas tracer l’appel.

- On s’en occupe.

Kate se plongea sur le tableau auquel elle venait de rajouter les photos de Ganz, Seeger, Mannis et Lanie.

 - Kate ? Ça va aller ?

- Oui Castle. Je suis juste troublée. Je ne pensais pas que le lieutenant Seeger aurait pu agir contre la loi.

- Il ne m’a jamais inspiré confiance. Il ne m’a même pas remercié pour le peignoir.

Elle esquissa un sourire.

- Où peut –elle être Castle ? Je veux dire, croyez-vous qu’elle est en sécurité ce soir ?

- Rassurez – vous Kate. C’est dans son intérêt de la garder vivante. Je ne verserai jamais la rançon sinon.

Kate baissa les yeux.

- Kate regardez – moi.

- Oui Castle ?

- Je ne veux pas que vous restiez seule ce soir. C’est trop dangereux. Il pourrait vous trouver.

- Castle, je suis lieutenant de police, j’ai une arme, je sais me défendre. Il ne pourra rien me faire, je dirais même je l’attends ! Ne vous inquiétez pas pour moi.

Elle voulut partir mais Castle lui tenait toujours le bras.

- Kate et s’il s’en prenait à moi ou même Alexis ou ma mère ? Après tout, il veut blesser les gens qui vous sont proches. Je suis votre partenaire, il me connait. Peut – être qu’il veut aussi me faire souffrir. Si jamais il arrivait quelque chose à Alexis… Je …

Il commençait à tressaillir. Kate lui attrapa la main.  

- Castle, je vais demander à Gates de poster une patrouille en bas de votre immeuble. Rentrez retrouver votre famille.

- Non non je veux vous aider à retrouver Lanie ! Elle fait partie de ma famille aussi. Il faut qu’on mette la main sur Ganz. Vous avez besoin de moi.

- Rentrez voir votre famille. Je vous appelle si j’ai quelque chose de nouveau. Ne vous inquiétez pas pour moi.

Elle lui lâcha la main et ça lui brisa le cœur. Elle aurait aimé lui tenir la main toute la soirée, toute la vie. Mais la disparition de Lanie et la présence de Ganz alourdissaient son cœur. Elle vit Castle prendre sa veste et se diriger vers l’ascenseur. Il ne se retourna pas et disparut quand les portes se fermèrent.

 

Appartement de Castle

Cela faisait maintenant 2 heures que Castle était rentré chez lui. Deux heures qu’il s’inquiétait pour Lanie, pour Ganz, pour elle. La nuit était tombée et il la savait au poste à la recherche de son amie. Il se sentait mal de rester chez lui à rien faire. Comment pouvait – il la laisser seule ? Elle avait besoin de son partenaire. Alexis et Martha étaient en sécurité dans l’appartement. Il avait vu les patrouilles en bas. Il devait retourner au poste voir Beckett. Il devait l’aider. Il était décidé. Il prit ses affaires quand soudain il entendit quelqu’un frapper à la porte. Il décida d’aller ouvrir :  

- Vous ?

Cresus87  (27.03.2013 à 18:26)
Message édité : 28.03.2013 à 12:53

- Castle…

- Que faites - vous ici Beckett ?

- Vous m’aviez dit de ne pas rester seule vous vous souvenez ?

- Oui mais vous m’aviez dit de ne pas m’inquiéter... Je le suis maintenant. Que se passe – t – il ?

- J’avais besoin de mon partenaire pour m’aider alors je suis venue.

-  Très bien. Vous avez bien fait.

Castle invita Kate à rentrer. Martha et Alexis étaient à l’étage. Castle ferma la porte puis lui proposa un verre qu’elle accepta avec plaisir.

- Du nouveau ?

- Aucune piste exploitable pour le moment. Esposito cherche toujours des traces de Ganz et Mannis mais cela ne mène nulle part. Le message sur le répondeur a été passé depuis une cabine publique au milieu de Bleecker Street.

- D’accord. Ganz n’a pas rappelé ?

- Non toujours rien.

Castle était en train de s’agiter dans la cuisine alors que Kate avait pris place sur le canapé.

- Désolé je n’ai plus de glaçon…

- Ça ne fait rien, répondit Kate, toute troublée par le simple mot « glaçon ».

Il finit de remplir les verres et vint s’asseoir à côté d’elle.

- Alors que pouvons – nous faire ce soir ?

Ils commencèrent à réfléchir à l’enquête. Quelles pouvaient être les intentions de Ganz et Mannis ? Pourquoi Seeger les avait – il libérés ? Où pouvait être Lanie ? Autant de question encore sans réponses… Ils appelèrent plusieurs fois Esposito et Ryan restés au poste. Ils n’avaient pas de nouveaux éléments. Esposito était toujours très chamboulé. Il n’arrêtait pas de penser à Lanie,  il retournait ciel et terre. Kate lui demanda à plusieurs reprise de rentrer chez lui se reposer, après tout Ganz avait tout intérêt à la garder vivante, mais il ne céda pas. Kate et Castle travaillèrent en duo de longues heures dans le grand bureau de l’écrivain. Martha était venue plusieurs fois leur proposer du café mais Kate commençait à bailler. Castle n’était pas en grande forme non plus.

- Kate, vous tombez de sommeil. Il se fait tard vous devriez aller vous reposer quelques heures.

- Castle, je ne peux pas, Lanie…

- Il faut que vous repreniez des forces, la journée a été éprouvante. Si vous êtes fatiguée vous ne serez que moins efficace.

Mais elle continuait à fouiller dans les dossiers.

- Kate ! Regardez-moi.

Elle leva sa tête et plongea son regard dans le sien. Pour le regarder, elle le regardait ! Elle ne voyait plus que lui. Il ne voyait qu’elle. La tension entre eux était grandissante. Comment pouvez – t – il encore rester si distant ? Kate comprit que c’était l’occasion ou jamais d’avouer ses sentiments à Castle. Elle commença à se rapprocher de lui doucement. Elle ne voyait plus que ses lèvres. Elle avait envie d’y déposer le plus doux des baisers. Elle se rapprocha un peu plus quand…

- Vous pouvez prendre la chambre d’ami si vous voulez.

Kate reprit ses esprits.

- Heu, très bien… Oui, je pense que vous avez raison.

- Oui, je ne vous laisse pas rentrer chez vous maintenant.

 

Castle indiqua l’étage à Kate. Elle ne savait pas très bien où était la chambre d’ami. Il passa devant pour lui indiquer le chemin. Une fois devant la porte :

- C’est celle – ci. Vous avez des affaires de toilette dans l’armoire si vous le souhaitez.

Elle n’arrivait pas à lâcher son regard. Elle adorait ses yeux. Ses yeux si prévenant, si protecteur envers elle.

- Merci Castle.

Elle comprit que ce n’était ni l’instant ni le moment de fantasmer sur les choses qu’elle pourrait faire avec lui ce soir. Il ne ressentait peut – être pas ce qu’elle éprouvait. Elle attrapa donc la poignée et poussa la porte pour rentrer dans la chambre. Elle aperçut le lit deux places disposé en plein milieu. Elle se retourna et vit Castle :

- Bonne nuit Kate

- Bonne nuit Castle.

Elle ferma la porte. Elle regrettait déjà son geste. Elle pensait à Lanie et Esposito. Ils étaient encore fou amoureux l’un de l’autre mais aucun des deux n’étaient assez intelligent pour l’admettre. Maintenant elle avait disparu, il était anéanti… Elle ne pouvait pas s’imaginer vivre ça avec Castle. Elle ne pouvait pas dormir dans le même lieu que lui sans qu’il soit près d’elle. Il fallait qu’elle lui dise. Elle voulait qu’il vienne la serrer dans ses bras. Elle avait besoin de sentir la chaleur de son corps, de son âme. Elle avait besoin d’entendre ses paroles de réconfort. Elle s’était déjà retrouvée dans cette situation à Los Angeles. Elle avait pris son courage à deux mains et était ressortie de la chambre pour lui avouer qu’elle l’aimait, qu’elle avait besoin de lui, qu’elle le voulait lui tout entier. Mais il était déjà parti. Elle ne pouvait imaginer revivre la même scène. Elle décida de rouvrir la porte en espérant qu’il soit derrière à l’attendre. Elle devait savoir même si cela signifiait encore être déçue. Elle attrapa la poignée, ouvrit la porte… et le vit. Lui. Il l’attendait derrière. Il voulait rentrer pour la rejoindre, il voulait qu’elle sorte pour le retrouver. Il ne voulait pas la quitter, il ne pouvait pas la laisser, encore.

- Kate

- Castle

Dans un élan, Castle attrapa le visage de Kate et l’embrassa d’un baiser passionné et sincère. Ils reculèrent tous les deux pour entrer dans la chambre tout en continuant à s’embrasser. Castle ferma la porte avec le pied pour ne pas qu’Alexis et sa mère ne se réveillent. Il l’attrapa et la plaqua au mur. Mais Kate eut un mouvement d’arrêt.

- Que se passe-t-il ?

-  Il faut que je vous dise quelque chose avant que nous n’allions plus loin.

- Très bien je vous écoute.

Castle s’écarta pour lui laisser un peu d’air. Il commençait à s’inquiéter.

- Je vous ai menti Castle.

Elle reprit sa respiration et enchaîna :

- Je vous ai dit que je ne me souvenais pas de ce qu’il s’était passé pendant la fusillade mais c’est faux.

- Comment ça ?

- Oui je me souviens de tout. La balle est entrée en moi si lentement que je l’ai sentie me déchirer de l’intérieur. Je vous ai vu bondir pour essayer de me protéger. Je vous ai vu essayer de me rassurer, essayer de me sauver et j’ai entendu vos paroles… Je t’aime Kate…

Castle tomba des nues. Pendant tout ce temps elle lui avait caché la vérité. Lui attendait bêtement qu’elle soit prête à s’offrir à lui, que le mur s’efface mais elle savait tout… Elle était au courant de ses sentiments. Mais elle ne lui avait jamais rien dit. Il voulut s’en aller mais Kate le retint par les deux mains, si fort qu’il se retourna vers elle.

- Castle ! Je n’étais pas prête à les entendre à ce moment-là. Rien n’allait dans ma vie, on venait de me tirer dessus, je n’avais pas de piste pour retrouver qui avait voulu tuer de ma mère, je ne pouvais pas risquer de vous perdre. Je ne pouvais pas te perdre…. Non je ne pouvais pas te perdre.

Elle se mit à pleurer. Castle en resta bouche ouverte. Si longtemps qu’il attendait ça ! Depuis qu’il l’avait rencontrée il savait qu’elle était différente. Elle pouvait être la femme de sa vie. La femme qui changerait tout. Il avait espéré il y a deux ans qu’elle vienne avec lui en week – end, mais elle sortait avec ce flic. Il pensait que lui avoir avoués ses sentiments aller faire évoluer leur relation mais elle n’était pas prête. Voilà qu’aujourd’hui elle l’était. Elle était en face de lui plus fragile et belle qu’elle ne l’avait jamais était.

-  Kate … Je… Pourquoi vous…. Enfin … Pourquoi tu ne m’as rien dis avant ?

- Castle, la disparition de Lanie a tout changé. Cela m’a fait prendre conscience que rien est acquis. Toi, moi, on peut disparaître à tout moment. Je ne pouvais plus me taire. Aujourd’hui je suis prête, prête à m’offrir à toi, prête à construire une belle et longue relation….  Richard … Rick… Castle… Je t’aime.

Il était tout retourné. Il n’en revenait pas. Elle ne lui avait jamais dit ces mots auparavant. Il essuya les larmes qui ruisselaient sur son visage et prononça :

- Moi aussi je t’aime Kate.

Kate décocha un sourire au moment où Castle s’approcha pour l’embrasser. Le baiser était passionné, fougueux. Mais quelque chose les empêchait de continuer, d’aller plus loin... Castle attrapa Kate par le bras et l’incita à s’allonger sur le lit. Elle se coucha sur le côté et Castle se colla à elle. Il fit passer ses deux bras autour de sa taille et mêla ses doigts au sien. Il perdit son visage dans son cou et la couvrit de baiser. Kate se sentait pleinement en sécurité. Même s’ils avaient voulu aller plus loin, brûler leur amour si longtemps retenu, ils ne devaient pas céder. Lanie était en danger, ils ne pouvaient pas se le permettre. Ils ne voulaient pas que cet instant de bonheur si longtemps attendu soit teinté de tristesse et de regret. Ils devaient se reposer et se remettre à la recherche de Ganz. Ils auraient tout le temps de profiter de leur amour… après.

Cresus87  (28.03.2013 à 20:56)

Dimanche matin – Commissariat – 7h du matin

Ryan avait fini par s’endormir sur son bureau vers 5h du matin. Il avait appelé Jenny pour lui dire qu’il ne rentrerait pas. Elle avait tout de suite compris que c’était important. Il avait tenu à rester près de son coéquipier. Il ne pouvait pas le laisser seul, ils formaient une équipe. Mais le sommeil avait eu raison de lui. Esposito était toujours à la recherche d’une piste, il n’avait pas lâché le morceau. Il n’avait pourtant plus le moral. Cela faisait presqu’une journée que Lanie avait été enlevé et toujours aucune trace de Ganz. Ses émotions commençaient à prendre le dessus. Il se tenait la tête des deux mains sur son bureau quand le téléphone sonna ce qui eut pour effet de réveiller Ryan en sursaut.

- Esposito. (…) Sérieusement ?? (…) J’arrive de suite. Ne le lâchez pas !!!

- Qu’est se passe – t – il ?

- Je vais lui faire sa fête à cet enfoiré.

Il se leva en trombe de sa chaise, attrapa son manteau et se dirigea vers l’ascenseur. Ryan eut à peine le temps de réagir, il attrapa le minimum et bondit mais les portes de l’ascenseur se fermèrent devant lui.

 

Appartement de Castle

Castle et Kate dormaient depuis quelques heures seulement. Il était toujours lové contre elle. Elle appréciait grandement cette intimité. Le téléphone portable de Beckett sonna. Il était dans sa poche. Elle se dégagea un bras pour s’en saisir.

- Beckett

- Venez vite, on a un problème.

- Ryan ? Où es – tu ?

- A la poursuite d’Esposito. Il a obtenu une piste sur l’affaire de Lanie mais il est parti en voiture sans même m’attendre. Il se dirige vers JFK j’ai l’impression.

- Surtout ne le lâche pas des yeux, je vous rejoins là – bas. Et Ryan ?

- Oui

- Empêche-le de commettre une bêtise !

- Compris

Elle se leva en trombe ce qui eut pour effet d’éjecter Castle du lit.

- Que se passe – t – il ?

- Esposito a trouvé quelque chose mais il a décidé de se la jouer solo. Il faut que j’aille le calmer. Dépêche-toi Castle on a très peu de temps.

- Ok on fonce.

20 minutes plus tard, Kate et Castle se garaient devant l’aéroport. Elle descendit du véhicule et appela Ryan.

- On est devant. Tu le vois ?

- Oui il se dirige vers le bureau de la sécurité.

- Ok on y va. Attends nous devant.

 

Aéroport JFK – New York

Elle pressa Castle et coururent en direction de la sécurité. Ils tombèrent nez à nez avec Ryan qui les attendait. Il se joignit à eux et Kate rentra en trombe dans la salle. La salle était assez grande, il y avait quelques bureaux et au fond une cellule, sans doute pour garder les voyageurs qui n’étaient pas en règle. Une porte se trouvait sur le mur de droite. Une autre salle devait se cacher derrière. Kate n’avait pas le temps de le découvrir. Elle aperçut immédiatement Esposito en train de soulever un homme par le cou. Il ne touchait plus terre, il suffoquait.

- Esposito !!! Lâche le tout de suite tu m’entends !!!

- Salopard ! Tu vas me dire où est Lanie !!!

- Jeee … n’sais pas…

-  Mauvaise réponse !

Esposito accentua son emprise.

- Espo !!! Ça suffit lâche –le !

Il le balança à travers la pièce si bien que l’homme vint se cogner la tête contre le coin d’un des bureaux.

Castle et Ryan se jetèrent sur l’homme pour l’aider à se relever pendant que Kate essayait de calmer Esposito.

- Seeger ! s’exclama Castle

Kate se retourna vers eux toute étonnée. Seeger ? Que faisait – il à New York ? A l’aéroport ?

- Vous êtes blessé, repris Ryan.

Il se tourna vers l’un des agents de sécurité et leur demanda d’aller chercher un kit de secours.

- Esposito maintenant tu vas tout me raconter. Comment savais – tu que Seeger était là ?

-  Le directeur de la sécurité de l’aéroport est un de mes potes. Je lui ai montré les photos des trois gars et je lui ai demandé de me prévenir s’il voyait l’un des trois dans les jours suivants. Il m’a appelé ce matin quand il a vu le visage de Seeger sur les écrans de contrôle. Je me suis donc précipité pour faire avouer cet enfoiré !

- T’arrête de m’insulter ! Je vous venu vous aider.

Esposito bondit. Il voulait lui en décocher une. Mais Kate s’interposa.

- Tu te calmes maintenant. Tu sors et tu m’attends dehors pendant que Castle et moi on l’interroge.

- Mais je… Hors de question que je laisse ce gars ! Il sait où est Lanie !

- Qui ? Je ne connais pas de Lanie ?

- Fous toi de ma gueule !

- LIEUTENANT ! Tu sors ! Ryan accompagne le et veille à ce qu’il ne revienne pas.

Ryan tendit la trousse de secours à l’agent de sécurité. Il avait appliqué un pansement sur la blessure de Seeger puis il attrapa Esposito par le bras et contre sa volonté, le fit sortir.

- Allez viens mec.

Une fois dehors, Kate put enfin se diriger vers Seeger. Il était assis à une des chaises de bureau. Castle était à sa droite. Kate pris une chaise et s’installa en face de lui.

- Dites-nous tout. On a une vidéo de surveillance où on vous voit en train de libérer Ganz et Mannis. Vous vous souvenez d’eux ?

- Ce n’est pas ce que vous croyez.

- Ce que je crois ? Ce que je crois, c’est que vous un flic pourri. On vous voit récupérer un papier, ce qui semble être une enveloppe des mains de Ganz avant que vous ne lui donniez vos clés de voiture. Vous avez vendu votre âme pour de l’argent!

-  Pas du tout !

-  Ah oui ? Alors pour quelle raison les libérer ?

- Ils détenaient ma fille !!!! Il y a 5 jours, un homme m’a contacté. Il m’a dit qu’il venait de kidnappé ma fille et que je ne la reverrai qu’à condition que je ne libère Ganz et Mannis. Il m’a envoyé une photo d’elle bâillonnée. Regardez. 

Seeger leur tendit son téléphone. Kate et Castle regardèrent attentivement la photo. Il semblait dire la vérité.

- C’était un des hommes de main de Ganz. Il m’a dit de ne surtout pas essayer de la libérer sinon il la tuerait sans hésitation. Je n’avais pas le choix ! Qu’auriez – vous fait si la personne que vous aimiez le plus au monde était en danger ?

Kate regarda Castle du coin de l’œil. Il fit de même.

-  Cela ne me dit pas ce qu’il y avait dans l’enveloppe ?

- Le gars au téléphone m’a dit de me démerder pour les faire sortir de prison et de leur fournir une voiture en échange de quoi Ganz devait me donner l’adresse où ma fille était cachée. C’était le contenu de l’enveloppe.

- Et vous l’avez laissé partir sans même vous assurer qu’elle était bien dans la cache ? interpella Castle

-  Avais – je le choix ?

-  Et l’avez – vous trouvée ? demanda Kate

- Oui. J’ai pris un taxi immédiatement après leur départ et je me suis rendu à l’adresse indiquée. Il s’agissait d’un entrepôt. Je l’ai trouvée en vie et heureusement non blessée. Je ne pouvais pas la laisser à Los Angeles. Je l’ai donc amené chez ma tante à Seattle.

-  Mais une fois là-bas pourquoi n’êtes-vous pas resté avec elle ? Pourquoi venir à New York ?

- Pour vous ! Je suis allé voir quelques fois Ganz en prison pour les besoins du procès. Il éprouvait une telle haine à votre égard lieutenant Beckett. Je n’avais jamais vu cela avant. Quand ma fille fut enfin en sécurité, j’ai pris le premier avion pour venir vous prévenir ! Mais quand on m’a interpellé à l’aéroport, j’ai compris qu’il était déjà trop tard. Que s’est- il passé ?

- Ganz et Mannis ont enlevé ma meilleure amie. Ils réclament en échange une forte somme d’argent que je dois lui remettre d’ici demain soir. Mais on compte le retrouver avant !! Savez – vous où ils peuvent se planquer ?

- Je ne sais pas trop, peut- être devriez-vous regarder dans les entrepôts abandonnés mais situés en plein centre-ville. Celui où j’ai trouvé ma fille était localisé près de la gare mais un passage détourné permettait de s’y rendre en toute discrétion. Le lieu idéal : à la vue mais caché de tous. Peut – être devriez – vous accentuer vos recherches en ce sens.

- Très bien. On va vous ramener au commissariat pour faire un débriefing si vous êtes d’accord.

-  Bien sûre, je vous suis.

Ils se levèrent et Kate attrapa Seeger par le bras. Ils sortirent de la salle.

-  Quoi, vous ne l’arrêtez pas ? Il a enlevé Lanie ! hurla Esposito.

-  Il n’y est pour rien, je vais t’expliquer la situation dans la voiture.

Esposito menaçait Seeger du regard mais celui – ci ne se défilait pas.

-  Je t’ai à l’œil !

Ils se dirigèrent tous vers la sortie de l’aéroport direction, le commissariat. Ils passèrent l’après – midi à interroger Seeger, son histoire tenait la route. Une patrouille de Los Angeles avait retrouvé l’entrepôt où sa fille était retenue en otage ce qui semblait confirmer ses dires. Esposito qui n’était toujours pas convaincu, avait appelé sa fille directement. Une fois qu’il avait prouvé son innocence, Seeger s’était mêlé à l’équipe pour essayer de retrouver Lanie. Ils avaient étudié ensemble les différents plans de New York, envoyé plusieurs équipes examiner les entrepôts pouvant ressembler à celui de Los Angeles. Deux semblaient plus particulièrement correspondre. Le premier était situé à Abingdon Square et l’autre jouxtait Mercer Street. Kate et ses hommes s’y étaient rendus personnellement, mais rien. Toujours rien. Des espoirs envolés. Le temps s’écoulait et ils n’avaient toujours aucune trace de Ganz. Ni de Lanie.

Il était plus de 23 heures quand Kate décida de rentrer chez elle après l’assaut qui n’avait rien donné histoire de prendre une douche, se changer et grignoter un truc avant de repartir au commissariat. Castle avait fait de même mais chez lui. Ils n’avaient pas de vêtement pour lui chez Kate. Sinon il l’aurait suivi, il ne voulait pas la laisser depuis la nuit dernière. Mais il avait bien besoin de faire un break même pour quelques minutes.

Kate arriva chez elle. Elle était épuisée par toutes ses recherches. Elle ferma la porte et commença à déposer son manteau, ses clés quand elle aperçut sur la table un cigare en train de se consommer. Elle le reconnut immédiatement ! Et elle savait très bien à qui il appartenait. Elle attrapa son pistolet mais il était déjà trop tard. Un homme l’attrapa par derrière et lui asséna un violent coup sur la tête. Elle s’écroula au sol….

Cresus87  (29.03.2013 à 21:51)

 

Appartement de Castle

Castle venait d’arriver chez lui. Il entra et trouva sa mère sur le canapé. Alexis avait fini par aller au lit, elle était exténuée par ses révisions. Martha s’était forcée à l’attendre, elle voulait voir comment l’enquête avançait.

- Chéri, des nouvelles de ton amie ?

- Non toujours rien mère… On a fouillé plusieurs entrepôts mais aucunes traces de Ganz ou de Mannis. Je suis très inquiet… Ils nous restent très peu de temps pour la trouver.

- Va te reposer un peu.

- Non non je fais juste un saut pour me changer et je retourne au commissariat bosser avec Beckett.

Sa mère se dirigea vers la cuisine, sans doute pour lui préparer quelque chose à manger. Pendant que Castle se débarrassait de ses affaires, son téléphone portable sonna. C’était Kate.

- Kate, tu me manques déjà. Laisse-moi 30 minutes et j’arrive...

- Monsieur Castle.

- … Ganz ?

- Oui Monsieur Castle. Je viens d’enlever votre petite – amie, le lieutenant Beckett.

- Ce n’est pas ma petite – amie….

- Alors j’espère que vous tenez suffisamment à elle.

- Si vous lui faites quoi que ce soit, je vous promets que vous allez le regretter !!!!!!

- Ouh j’ai peur. Un écrivain qui me menace.

- Faites attention à ce que vous dites.

- Voilà ce que je veux. Vous avez 2 heures pour m’apporter les 30 millions de dollars ou j’exécute une des deux filles. Je n’ai pas encore décidé par laquelle des deux j’allais commencer. Votre chère partenaire n’a pu s’empêcher de fouiller pour essayer de me trouver. J’exige de votre part cet effort et que vous vous absteniez de prévenir la police sinon le délai se raccourcira à 1 heure. Est – ce que vous m’avez compris ?

- Très bien. Où dois-je vous apportez l’argent ?

- Déposez les 30 millions dans un sac sous un banc dans l’Abingdon Square Park. Vous avez compris, pas de police. Vous venez seul.

- Comment puis – je avoir la certitude que vous allez libérer mes amies ?

- Vous avez ma parole.

Ganz raccrocha.

- Mère… Ils ont kidnappé Kate…

- Oh Chéri ! s’exclama Martha en prenant Castle dans ses bras.

Castle était tout chamboulé, entre colère et désespoir, il ne savait plus quoi penser, quoi faire. Il ne pouvait pas expliquer la situation à Ryan et Esposito. Il ne pouvait prendre le risque de mettre Ganz plus en colère. Il allait devoir se débrouiller par lui-même et le temps lui manquait, il lui restait deux heures pour trouver où ce salopard pouvait bien retenir Kate et Lanie. Pas de temps à perdre...

Il ne pouvait pas faire confiance à Ganz. Il détestait Kate, il la haïssait ! Même s’il lui donnait 1 milliards de dollars, il ne la laisserait jamais repartir. Il devait le dénicher dans sa tanière avant l’heure limite. Les minutes s’égrenaient…

Seulement voilà, sans sa coéquipière, sa muse, son amour, Castle était beaucoup moins inspiré. Il avait du mal à se concentrer tellement la peur de la perdre le prenait à la gorge. Cela le bouffait de l’intérieur. Tellement stressé par l’idée de la perdre il n’arrivait pas à réfléchir correctement. Il était au bord des larmes mais il ne pouvait pas se laisser aller. Plus que 1h59…

Comment allait – il pouvoir trouver une piste sur l’endroit où se cachaient les deux hommes dans cet état ? Heureusement, Martha était là. Elle s’était rendu compte immédiatement que l’enlèvement de Kate le touchait profondément. Elle savait depuis des années qu’il était amoureux d’elle et qu’elle l’aimait aussi. Mais ils n’arrivaient pas à franchir le cap. Elle ne pouvait qu’imaginer la douleur qu’il devait ressentir en ce moment. Il avait besoin d’un soutien et elle était là….

Castle lui raconta son échange avec Ganz. Martha n’était peut – être pas flic mais elle savait écouter et avait de la réparti. Et puis elle n’était pas de la police, Ganz ne lui avait pas interdit d’en parler aux civils. Martha était le soutien dont Castle avait besoin pour réfléchir à l’enquête.

- Mère, quelque chose me tracasse.

- Oui

- Ganz m’a fixé rendez – vous à l’Abingdon Square Park

- Oui et alors ? C’est l’un des plus vieux parcs de New York. Il y a un monument à la mémoire d’Adrienne Shelly. J’ai eu le plaisir de la connaître tu sais.

- Oui enfin bref, ce qui me chiffonne… Abingdon Square. On a inspecté un entrepôt aujourd’hui qui était situé à deux pas de ce lieu. On a fait chou blanc mais peut – être que nous n’avions pas inspecté le bon. Peut – être que Ganz et Mannis se planquent dans une habitation de la zone et qu’ils ont pu assister à toute l’intervention. Voilà comment Ganz a appris que Kate s’était lancée à sa poursuite. Il l’avait vue sur le terrain. Je suis certain qu’ils se trouvent dans ces coins !

- C’est un bon début.

- Oui mais le périmètre est encore trop large. Il faut trouver un élément qui permette de le recentrer.

- Et si on regardait dans ses dossiers ?

- Allons- y

Sitôt remis du choc et boosté par l’idée d’avoir trouvé une piste, Castle épaulé par Martha reprirent les documents de l’affaire qui traînaient encore sur son bureau. Ils passèrent plusieurs minutes à fouiller dans les dossiers. Alors qu’ils inspectaient plus en détails quelques notes manuscrites résumant la vie de Mannis, Castle comprit. Castle su où étaient cachés Ganz et Mannis.

- J’ai trouvé !

- Ah bon ?

- Mannis a un cousin qui vit à New York. Esposito et Ryan avaient déjà vérifié de ce côté-là, le cousin n’avait rien à se reprocher, il n’est même pas à New York en ce moment. Mais ce n’est pas lui la clé, la clé, c’est son ancienne profession.

- Laquelle ?

- Il était le patron d’une célèbre boîte de nuit qui a fermée il y a quelques semaines. Elle est située dans le quartier des discothèques…

- Bleecker Street !

- Exactement. Cette rue est située à deux pas d’Abingdon Square. En plus, si mes souvenirs sont bons, les policiers avaient réussis à remonter la piste du coup de fil passé sur le répondeur de Lanie. Il provenait d’une cabine téléphonique située

- A Bleecker Street…

- Tout à fait ! Je suis prêt à parier qu’ils sont planqués dans la boîte !

Il se leva d’un coup ce qui fit sursauter Martha. Il récupéra plusieurs affaires dans son bureau et se précipitait déjà vers l’entrée :

- Mais où comptes – tu aller ? Tu ne vas pas aller te jeter dans la gueule du loup quand même ? Préviens tes collègues du commissariat.

- Mère, je ne peux pas. Je ne peux pas risquer leurs vies. Je dois aller les sauver moi – même. Ne t’inquiète pas pour moi.

Il avait quitté l’appartement laissant Martha désespérée.

 

Planque de Ganz et Mannis

Kate était attachée à une chaise toujours inconsciente. Ganz la gifla pour la réveiller.

- Oh hé lieutenant, réveilles – toi !

Elle commençait à émerger. Elle leva la tête et regarda où elle était. Elle aperçut Ganz qui lui faisait face.

- Princesse, tu as bien dormi ?

- Ganz ! Salopard ! Relâché moi tout de suite ou …

- Ou quoi ? Tu vas encore m’exploser le genou ?

- Je vais t’exploser la tête !

-  Paroles, paroles ! Restes sage et tout ira bien.

Ganz s’éloigna pour rejoindre un bureau où se trouvait un ordinateur portable. Il regardait des vidéos de surveillance, surement celles placées sur Abingdon Square. Kate projeta son regard dans la pièce. Elle aperçut Lanie au fond. Elle était vivante ! Kate respira. Toutefois, elle n’était pas seule. Que faisait – elle ? Kate regarda plus attentivement. Lanie était en train de surveiller quelqu’un, allongé à même le sol. Un autre homme était debout à côté d’eux et la menaçait d’une arme.

- Lanie !

- Kate !

Lanie se tourna vers l’homme debout et lui demanda.

- Je peux aller voir mon amie ?

- Très bien mais un geste suspect et je t’abats comme un chien

- C’est bon on se calme.

Lanie se dirigea alors vers Kate. Quand elle arriva à sa hauteur, elle s’agenouilla et fit mine d’examiner Kate.

- Ça va ? Tu n’es pas blessée ? demanda Lanie

- Non et toi ? répliqua Kate

- Ça va, juste un beau bleu sur les côtes je pense.

- Que faisais – tu auprès de cet homme ?

- Il s’appelle Mannis. C’est un des hommes qui m’a kidnappé. Mais je ne me suis pas laissé faire tu sais ! Je l’ai poignardé… Mais ça n’a pas suffi, ils ont réussi à m’embarquer.  

- C’est lui que tu as poignardé ? On a trouvé une importante mare de sang et un couteau dans ta cuisine.

- Oui, je n’allais pas les laisser m’amener sans me rien faire !  

- Tu as bien fait ! Et te connaissant, je suis certaine que tu essayes de lui sauver la vie maintenant....

- Oui il est très mal en point. Je ne pouvais pas le regarder mourir. Ganz refuse de l’amener à l’hôpital. J’essaye de le garder stable autant que je peux. Pourquoi ils en ont contre toi ?

- Longue histoire, je te raconterai. Il faut qu’on trouve un moyen de s’échapper…, murmura Kate.

Le gars qui les surveillait se gratta la gorge pour leur signifier qu’il était temps que Lanie retourne s’occuper de Mannis. Elle s’éloigna alors de Kate en la regardant intensément pour lui faire comprendre que tout allait bien se passer. Kate tira sur ses liens pour essayer de se libérer. Trop tard, Ganz revenait déjà vers elle.

- Lieutenant Beckett, il reste moins d’une heure à ton cher écrivain pour qu’il m’amène mon argent. Je pense qu’il faut lui rafraîchir la mémoire. Tu vas l’appeler pour lui dire de se dépêcher.

- Je ne lui dirais rien.

- Si tu vas le faire, sinon je tue ton amie.

Il attrapa le téléphone portable de Kate, composa le numéro de Castle et le mit sur l’oreille de Kate. Elle gardait ses yeux fixés sur ceux de Ganz. Elle voulait lui faire comprendre qu’elle allait lui parler mais que la prochaine fois, elle ne céderait pas. Castle décrocha dès la première sonnerie.

- Castle !

- Kate ! C’est toi ? Tout va bien. Tu n’es pas blessée ?

- Non ça va… Castle, n’écoute pas ce qu’il te dit. Ne lui donne pas….

Ganz la gifla et attrapa le téléphone.

- Vous voyez Monsieur Castle, votre muse est toujours vivante mais si d’ici 30 minutes vous n’avez pas mis l’argent dans l’endroit que je vous ai fixé, je colle une balle entre ses deux beaux yeux. Vous m’avez compris ?

- Je vous ai compris.

Ganz se retourna. Il ne pouvait pas en croire ses yeux. Castle ne lui avait pas répondu au téléphone. Il était dans la pièce et il lui faisait maintenant face.

Cresus87  (01.04.2013 à 20:45)

Ganz et son homme de main brandissaient leurs armes en direction de Castle.

- Que… Que faites – vous là ? Comment avez – vous trouvé l’endroit ?

Castle leva les mains pour lui montrer qu’il ne tenait rien.

- Calmez – vous, je suis venu seul. Je viens récupérer le lieutenant Beckett et Madame Parish.

- Vous venez ? Vous venez ! Mais vous n’aurez rien ! N’approchez pas.

- Je ne m’approche pas. J’ai apporté l’argent. Je vous le remets en échange de quoi vous nous laisser tous partir.

- Vous n’êtes pas en position de négocier Monsieur Castle.

- Je crois que si.

- Ah bon ? Je détiens vos amis.

- Oui mais moi j’ai l’argent. Ce n’est pas ce que vous voulez ? Ne voulez – vous pas retrouver votre standing ? Séjourner dans les hôtels 5 étoiles, fumer les cigares hors de prix que vous aimez tant, reprendre votre commerce… ? Vous avez besoin de cet argent sinon vous n’auriez pas fait cela. Vous n’en avez après Kate que parce qu’elle vous a ruiné. Vous êtes un homme de pouvoir. Pour vous, l’argent est vital. Pas le meurtre. Je vous donne les 30 millions, vous libérez les deux femmes et je vous promets qu’on vous laissera tranquille. On ne vous recherchera pas, vous serez libre de reprendre votre vie et nous la nôtre. Croyez-moi, je ne veux pas que toute cette histoire finisse en bain de sang. Nous avons tout à y perdre.

Ganz regardait Castle dans les yeux. Devait – il le croire ? Pouvait – il le croire ? Il avait besoin de cet argent mais il ne pouvait pas non plus laisser celle qui avait détruit sa vie s’en aller comme ça. Elle l’avait ridiculisé, elle l’avait blessé d’une balle dans le genou, elle avait démoli sa vie… Il ne pouvait pas la laisser partir. Il devait prendre une décision et rapidement.

Allait – il faire un pacte avec l’écrivain ou allait – il l’abattre ? Oui, il pouvait très bien l’abattre, s’occuper des deux femmes et repartir avec les millions. Les millions ? Mais où les avait – il mit ? Aucune trace de mallette ou de sac. Mince, il ne pouvait tuer Castle sans voir disparaître 30 millions de dollars. Il ne pouvait tuer sa copine sans risquer de perdre sa vie. Il n’avait peut – être pas d’autres choix que de coopérer… Que devait – il faire ?

Mais Ganz ne comprenait pas que Castle ne cherchait qu’une seule chose : gagner du temps. Plus Ganz cogitait, plus le temps passait….

Et Castle n’en avait pas besoin de beaucoup. De là où il était placé, il voyait ce que Kate était en train de magouiller dans le dos de Ganz.

Toujours attachée à sa chaise, elle cherchait par tous les moyens à défaire ses liens…

Elle n’avait besoin que de quelques secondes pour arriver à se dégager de la chaise…

Quelques secondes et elle pourrait se lever…

Quelques secondes et elle arriverait à maîtriser son adversaire….

Castle lui permettait de gagner ses secondes.

Au moment où le dernier lien qui la retenait à la chaise céda, elle vit Lanie brandir une bouteille d’oxygène et asséner un violent coup sur la tête de l’homme près d’elle qui s’écroula aussitôt. Dommage pour Kate… Ganz comprit immédiatement qu’il était en danger et il se retourna au moment où elle bondissait de la chaise.

Elle se jeta sur lui.

Mais elle était handicapée par les cordes qui retenaient encore ses poignets et ses chevilles…

… Ganz prit le dessus.

Il l’attrapa par derrière et appuya son arme sur sa tempe.

Il se retourna vers Castle….

… qui brandissait une arme vers lui !

Il l’avait cachée dans son dos depuis son départ de l’appartement. Il avait prévu de descendre les hommes qui avaient kidnappé sa muse. On ne touche pas aux gens qu’il aime ! Il était prêt à tout pour les récupérer même à donner la mort…

Kate aperçut immédiatement l’arme que brandissait Castle.

- Castle ! TIRE ! hurla Kate

Ganz resserra son étreinte autour de Kate qui se tut.

- L’écoute pas ! Tu bouges et je la descends.

Lanie regardait la scène impuissante. De là où elle était, elle ne pouvait rien faire. Elle regardait Castle pointer son arme en direction de Kate et Ganz. Un mauvais geste de sa part, une pression sur la détente involontaire et Kate Beckett n’existerait plus. Que devait faire Castle ? Kate était devant Ganz. Il se servait d’elle comme bouclier. Devait – il prendre le risque de tirer sur lui au risque de la blesser ? Le laisser partir ? Le choix était trop difficile.

- Tire ! Ne le laisse pas s’échapper….  

Kate regardait Castle droit dans les yeux. Elle affichait une détermination sans précédent sur son visage. Elle voulait qu’il fasse ce qu’elle lui demandait. Elle était prête à donner sa vie pour éviter que ce criminel ne parte et ne s’attaque à d’autres personnes. Castle devait l’écouter, Castle devait tirer.

- Castle j’ai confiance en toi.  Je t’aime. Si tu m’aimes, TIRE !

Castle faisait non de la tête, il ne savait pas quoi décider…

- Kate je ne peux pas, je pourrais te blesser…

Il fit mine de baisser son arme…

Ce seul geste suffit pour que Ganz baisse sa garde et pivote légèrement en direction de la porte de sortie. Un seul court instant, une petite rotation vers la porte et Ganz affichait son dos en direction de Castle. Cette position offrait un angle de tir idéal à l’écrivain qui releva son arme … et tira.

Deux coups de feu consécutifs….

Deux coups de feu qui firent tomber à terre Ganz et Kate…

Deux coups de feu qui atteignirent malheureusement … deux cibles différentes….

Lanie se mit à hurler :

- Kate !!! Nonnnnnnnn !

Elle regarda Castle puis se précipita vers les deux corps allongés par terre. Une mare de sang commençait déjà à se former sous eux. Impossible de déterminer à qui elle appartenait.

Castle tenait toujours l’arme à la main et il la pointait vers les deux cibles. Il était tétanisé, il ne bougeait plus. Il n’arrivait pas à reprendre sa respiration. Qu’avait – il fait ? Kate ? Il n’aurait jamais dû tirer…. Mais elle lui avait dit de le faire. Et si elle était morte… Comment il avait pu tirer ?

Lanie commençait à examiner les deux victimes.

- Castle ! J’ai besoin d’aide ! exigea Lanie

Mais Castle ne bougeait toujours pas…

- Ne t’inquiète pas ça va aller, s’exclama Lanie à l’attention de Kate.

Castle baissa son arme, ses bras retombants le long du corps.

Lanie était en train de fouiller les poches de Ganz à la recherche du téléphone portable de Kate. Elle l’attrapa sans difficulté et contacta le 911.

- Ici le docteur Parish, je travaille au 12th district de la NYPD. Localisez l’endroit d’où je passe ce coup de fil et envoyez d’URGENCE une ambulance ! J’ai plusieurs blessés graves. Prévenez aussi le commissariat pour leur indiquer que je suis vivante et qu’ils doivent venir au plus vite….

Elle raccrocha le téléphone.

Castle commençait à prendre conscience de son acte et se dirigea vers Kate et Lanie. Une quantité importante de sang s’écoulait des deux corps. La première balle avait atteint Ganz au cou. Elle lui avait sectionné la carotide. Il était inconscient et n’avait que très peu de chance de s’en sortir. Lanie tentait quand même de le sauver en faisant pression sur la blessure. Kate a été touchée par la deuxième balle. Elle l’a traversée de part en part au niveau de son épaule droite. Elle appuyait dessus avec sa main gauche pour faire pression. Elle était encore consciente.  

- Castle

Il s’était agenouillé à ses côtés. Il aperçut tout de suite sa blessure.

- Non Kate… Pardon ! Pardon ! Je n’aurais jamais dû tirer…

Il appuya ses deux mains sur sa blessure pour l’aider à comprimer la zone. Kate gémit de douleur.

- Non tu as fait ce que je t’ai demandé, tu n’as pas à …

Kate perdit connaissance.

- Kate ! KATE !!! Non Kate !!! Reste avec moi ! KATE !! hurla Castle en pleurs.

Cresus87  (04.04.2013 à 17:55)
Message édité : 04.04.2013 à 16:00

Bien que Kate soit inconsciente, Lanie ne pouvait toujours pas lâcher la blessure de Ganz. Elle devait la comprimer jusqu’à ce qu’ils atteignent la salle opératoire sinon il serait mort au moment même où elle relâcherait la pression. Elle était médecin et elle ne pouvait tuer volontairement une personne, même si cette personne l’avait séquestrée pendant plusieurs jours. Elle ne devait pas faire passer ses sentiments personnels d’abord, elle devait s’occuper de la personne la plus touchée ou elle n’aurait pas pu se le pardonner.

Castle continuait à maintenir ses mains sur la blessure de Kate. Il hurlait son nom pour la forcer à réagir mais elle ne répondait pas.

- Castle. Prenez son pouls. Est – ce qu’elle respire encore ?

Castle relâcha une de ses mains et la posa sur son cou. Ouf, son cœur battait encore. Il déplaça sa main au-dessus de sa bouche et sentit de l’air chaud en sortir.

- Oui !

- Très bien, continuez à faire pression sur sa blessure. Il ne faut pas qu’elle perde trop de sang…

Heureusement, quelques minutes plus tard, une ambulance arriva suivi de près par Esposito et Ryan. Ils étaient heureux de retrouver Lanie mais leur joie fut de courte durée quand ils aperçurent Kate gisant au sol, Castle pleurant à ses côtés tout en compressant sa plaie.

Esposito et Ryan virent Lanie partir rapidement avec Ganz dans la première ambulance. Esposito avait à peine eut le temps de la saluer. Heureusement deux autres ambulances étaient arrivées sur les lieux. Elles emportèrent coup sur coup Mannis puis l’homme de main de Ganz.

 

Quand les ambulanciers demandèrent à Castle de lâcher Kate. Il refusa. Il commença à s’emporter violement contre eux. Il ne voulait pas la laisser partir. Il ne voulait pas l’abandonner. Il ne voulait pas qu’elle meurt…

Ryan et Esposito durent intervenir. Ils attrapèrent Castle par derrière et le tirèrent pour laisser les ambulanciers travailler. Il s’écroula par terre et attrapa son visage de ses mains tachées du sang de Kate. Il regarda ses mains. Ce sang… Celui de Kate… La peine l’envahit. Cette peine… Il l’avait déjà connu un an auparavant. Elle avait failli mourir dans ses bras. Ce fut l’évènement le plus tragique de sa vie. Il aurait aimé ne jamais revivre cela. Mais voilà, que c’est lui qui lui tire dessus. C’est lui qui va la tuer… Comment avait – il put lui tirer dessus ? Tout était de sa faute et il venait de le réaliser. Si Kate était au seuil de la mort à cet instant, c’était parce qu’il lui avait tiré dessus. Lui. Si elle ne l’avait pas connu, s’ils ne s’étaient pas aimés, rien ne serait arrivé. Il sentait déjà la culpabilité monter en lui.

- Tout est ma faute… admit – il en regardant Kate.

Esposito et Ryan se tournèrent vers lui.

- Comment ça tout est votre faute ?

- Je n’aurais jamais du…

-  Expliquez – vous Castle, comment est – ce arrivé ?

Mais Castle ne répondait plus.

Les ambulanciers s’affairaient toujours sur Kate. Il lui avait découpé son t-shirt et son soutien-gorge la laissant apparaitre dans la plus stricte intimité. Ryan et Esposito avaient détourné les yeux. Castle était toujours inconsolable. Il n’arrivait pas à détacher ses yeux d’elle. Il ne voulait pas qu’elle meurt. Il ne voulait pas la voir mourir. Il devait partir. Il devait partir avant que tout le monde comprenne ce qu’il s’était passé. Mais il ne pouvait pas la laisser… Il devait expliquer la situation à Ryan et Esposito. Après tout ils étaient amis. Castle se tourna alors vers Ryan et Esposito et avoua :

- J’ai tiré sur Kate Beckett.

 

Après de longues minutes, les ambulanciers avaient réussi à la stabiliser. Il l’avait installée sur un brancard puis recouverte d’un drap pour dissimuler son intimité. Il l’amenait vers l’ambulance. Castle se lava pour la suivre mais Ryan l’arrêta.

- Castle, non. Vous allez me suivre au poste pour faire votre déposition.

- Mais Kate… Je…

- Je vais aller avec elle, expliqua Esposito

- Je ne peux pas l’abandonner…

- Ne vous inquiétez pas, je ne la laisserai pas seule.

Les ambulanciers installèrent Kate dans l’ambulance et Esposito monta à ses côtés. Castle et Ryan regardèrent l’ambulance partir…

 

Commissariat

Castle était dans la salle d’interrogatoire. Il était assis là où tant de suspect avait pris place avant lui. Il avait encore les mains couvertes de sang. Ryan rentra dans  la pièce et lui porta une serviette humide pour qu’il puisse s’essuyer.

- Racontez – moi tout Castle.

Castle lui expliqua que Ganz avait kidnappé Kate, c’est pour cela qu’elle se trouvait sur place. Il l’informa que Ganz l’avait appelé pour lui demander d’amener la rançon seul. Il lui raconta comment il avait trouvé la planque, pourquoi il avait décidé d’y aller seul et pourquoi ils ne les avaient pas prévenus. Il arriva au moment du choix qu’il avait dû faire. Il lui expliqua qu’il n’aurait jamais dû tirer.

- Non vous n’auriez pas dû ! Je ne comprends pas pourquoi vous ne nous avez pas prévenus. Nous somme la police, vos amis…

- Je ne pouvais pas… Les vies de Kate et de Lanie étaient en danger. Il n’y avait pas une minute à perdre. Si je vous avais appelés, il l’aurait su. J’ai pensé que je pourrais l’arrêter tout seul et les sauver toutes les deux. Après tout, cela fait presque 4 ans que je suis vos enquêtes. Mais le plan ne s’est pas déroulé comme prévu….

- Effectivement. Pourquoi avez – vous tiré sur Kate ?

- Ganz pointait son revolver sur sa tempe. Elle m’a demandé de tirer, elle m’a ordonné de le faire. Je ne voulais pas le faire mais j’ai vu une fenêtre de tir alors je l’ai fait. Je ne pensais pas que je la blesserai…

Castle sentait les larmes lui monter.

- Ganz la retenait ? Il n’y avait pas d’autres solutions ?

- Non, elle était prisonnière de ses bras. Il allait soit la tuer soit la kidnapper…

- Et l’arme avec laquelle vous avez tiré ? C’est la vôtre ?

- Oui je l’ai achetée après l’affaire du 3XK. Pour me protéger et protéger ma famille…

- C’est bien le lieutenant Beckett qui vous a donné l’ordre de tirer. Etait – elle consciente du risque qu’elle encourait si vous exécutiez ce geste ?

- Oui

- Très bien. D’après ce que vous me racontez, il me semble que vous n’aviez guère d’autres solutions. L’enquête nous a appris que Ganz était prêt à tout pour obtenir ce qu’il veut. Si vous l’aviez laissé partir avec Beckett, il l’aurait tuée.  Vous n’aviez pas le choix. J’aurais pris le risque.

- Mais j’étais censé l’aider, la protéger… Je suis son coéquipier. Je ne dois pas être celui qui la blesse…

- Vous avez pris une décision, celle d’agir seul. Ce n’était peut – être pas le meilleur choix mais c’est celui que vous avez fait à cet instant-là. Il va falloir que vous assumiez maintenant. Je vais expliquer la situation à Gates de mon côté. On reprendra cette conversation à tête reposée et en fonction de l’état de santé de Ganz et Beckett. Rentrez chez vous. Reposez-vous. Je vous appelle dès que j’ai des nouvelles.

- Mais je…

- Ne discutez pas. C’est un ordre. Vous ne devez pas rester là et vous ne lui seriez d’aucune utilité à l’hôpital. Esposito et Lanie sont sur place. Ils vont s’occuper d’elle. Rentrez.

- Très bien.

A contre cœur et la mine défaite, Castle se leva et sortit de la salle d’interrogatoire. Il passa devant le bureau de Kate et le regarda intensément. Ils avaient passé tellement de temps dans cet endroit, tellement de temps à résoudre des crimes. Il était là mais elle était à l’hôpital par sa faute. Et il ne savait pas si elle allait s’en sortir. Il prit son manteau et rejoignit l’ascenseur.

 

Hôpital du Mont Sinaï – New York

Esposito et d’autres policiers attendaient dans la salle d’attente. Il avait dû laisser Kate seule pendant que les médecins s’occupaient d’elle.

Lanie arrivait dans la salle d’attente à son tour. Elle venait de passer la main aux chirurgiens. Quand elle ouvra la porte du couloir et vit Esposito, elle se mit à courir et se jeta dans ses bras. Il la serrait tellement fort qu’elle pouvait à peine respirer.

- Lanie… J’ai eu si peur de te perdre

- Javier…

Esposito relâcha son étreinte et Lanie vint plaquer ses lèvres sur les siennes. Esposito répondit en accentuant le baiser. Quelques secondes s’étaient écoulées quand Esposito reprit la parole.

- Je ne te quitterai plus jamais, tu m’entends, plus jamais. Ces derniers jours étaient les pires de ma vie mais je suis content qu’ils aient existés. Ils m’ont permis de me rendre compte que j’étais fou amoureux de toi Lanie. Je t’aime. On n’aurait jamais dû se séparer. Tu peux me demander ce que tu veux, je suis d’accord. Je ne veux plus jamais te quitter. Je veux faire ma vie avec toi, je veux t’aimer, te protéger.

- Javier… Moi aussi je t’aime.

Lanie l’embrassa à nouveau.

- Des nouvelles de Beckett ? De Ganz ?

- Je n’ai aucune nouvelle de Kate. En ce qui concerne Ganz, les chirurgiens pensent pouvoir réparer l’artère endommagée. Il peut vivre. Les prochaines heures seront cruciales.

- D’accord. Tu peux me raconter un peu ce qu’il s’est passé là – bas ?

Ils s’assirent tous les deux et tout en se tenant la main, Lanie commença à raconter son histoire à Esposito.

 

30 minutes plus tard, un des médecins qui s’était occupé de Kate débarqua dans la salle d’attente.

- Y a – t – il quelqu’un de la famille de Kate Beckett ?

- J’ai prévenu son père il ne devrait pas tarder à arriver expliqua Lanie. Vous pouvez nous dire comment elle va ? Je suis sa meilleure amie et je suis également médecin.

Normalement le médecin devait informer la famille en premier mais il se devait de faire une exception. Il devait les rassurer.

- La balle a traversé son épaule en faisant pas mal de dégâts. Elle a perdu beaucoup de sang et elle aura surement besoin de rééducation pour son bras. Mais elle va s’en sortir.  Elle est encore inconsciente. Mais si l’un d’entre vous veut venir la voir… Quelques minutes pas plus.

- Lanie tu devrais y aller c’est ton amie.

Lanie s’approcha du médecin. Elle se retourna, embrassa Javier et parti en direction de la chambre de Kate.

 

Kate était étendue sur le lit. Ils l’avaient revêtue d’une horrible tunique d’hôpital… Elle était sous les couvertures. Un énorme bandage entourait son épaule et son  bras était dans une écharpe. Il y avait pas mal de tuyau relié à elle. Elle était toujours inconsciente.

Lanie attrapa la chaise et l’approcha près du lit. Après s’être assise, elle lui saisit la main. Elle s’approcha pour l’embrasser quand elle entendit Kate murmurer :

Castle… Reste… Castle…

Lanie lui caressa les cheveux puis la regarda 5 minutes quand quelqu’un frappa à la porte de la chambre.

- Katie…

- Monsieur Beckett… Elle va bien ne vous inquiétez pas.

Il prit la place de Lanie qui quitta la pièce. Esposito l’attendait derrière. Ils regardèrent une dernière fois dans la chambre et virent Jim attraper la main de sa fille. Esposito ferma la porte.

- Javier. Où est Castle maintenant ?

- Ryan l’a amené au poste pour l’interroger.

- Il faut qu’il vienne, Kate le demande.

- Attends j’appelle Ryan.

 

Il retourna dans la salle d’attente et entama la conversation au téléphone.

- Castle est avec toi ?

- Non je l’ai renvoyé chez lui pourquoi ? Des nouvelles de Beckett ?

- Oui son état s’est stabilisé. Elle devrait avoir quelques séquelles mais rien de bien grave. Tu peux l’appeler pour lui dire qu’elle le réclame ?

- Très bien. Dis-lui que je passerai la voir demain matin.

 

Commissariat

Ryan décrocha son téléphone pour appeler Castle. Il était parti depuis un moment déjà. Il essaya sur son portable. Il laissa sonner une dizaine de fois mais aucune réponse. Il essaya à nouveau. Toujours aucune réponse. Il appela chez lui.

- Allo

- Allo ? Madame Rodgers ? Vous êtes encore levée ? Est – ce que votre fils est là ?

- Non, je ne l’ai pas vu depuis que… Enfin, je l’ai vu plutôt dans la soirée. Des nouvelles de l’enquête ?

- Votre fils ne vous a rien dit ?

- Non

Ryan lui expliqua la situation et conclut la conversation en lui demandant à nouveau si elle savait où était son fils.

- Je ne sais pas du tout où il est.

- Très bien si vous le voyez, pouvez – vous lui dire de m’appeler s’il vous plaît ?

- D’accord, répondit Martha très inquiète...

Ils raccrochèrent.

Mais où donc se trouvait Castle ?

Cresus87  (05.04.2013 à 16:49)
Message édité : 05.04.2013 à 15:36

Dans les rues de New - York

Après avoir quitté le commissariat, Castle avait décidé de traîner dans les rues. Il avait besoin de réfléchir, besoin de se remettre les idées en place après toute cette histoire. Que devait – il faire ?

S’enfuir ? Non, il ne pouvait pas laisser sa famille et Kate. Ryan lui avait dit qu’il aurait agi de la même manière. Il n’avait pas eu le choix. Il ne devrait donc pas s’en vouloir. Facile à dire…

Retourner au commissariat ? Non, Ryan lui avait demandé de partir. Il n’aurait pas apprécié de le voir revenir. En plus, il n’avait aucune envie de tomber sur Gates.

Rentrer chez lui ? Non, il ne pouvait pas retourner au loft après ce qu’il venait de se passer. Il ne pouvait aller dormir sachant que la vie de Kate était en danger.

Non, la seule chose qu’il avait vraiment envie de faire c’était de voir Kate. Il voulait voir comment elle allait, si elle avait survécu, si elle allait mieux. Il voulait lui parler, lui dire qu’il était désolé, qu’il ne voulait pas la blesser. Il voulait lui dire toute la vérité sur lui, sur l’affaire de sa mère. Il voulait être honnête avec elle, lui dire qu’il n’était pas quelqu’un de bien parfois, qu’il était prêt à tout pour protéger ceux qu’il aime. Il voulait lui dire qu’elle méritait mieux que lui. Il voulait l’embrasser une dernière fois, la serrer dans ses bras, lui dire au revoir et la laisser reprendre sa vie en main.

Il devait aller la voir. Mais Ryan lui avait formellement interdit d’y aller… Esposito et Lanie se trouvaient là-bas, si jamais ils le voyaient, ils s’empresseraient de prévenir le commisariat et ils le mettraient dehors sans qu’il ait le temps de lui parler. Il fallait qu’il agisse en douce.

 

Castle se dirigea donc vers l’hôpital. Il lui fallait un plan. Comment rentrer sans se faire voir ? Heureusement il avait fait la connaissance d’une infirmière la dernière fois que Kate s’était retrouvée là-bas. Elle lui avait donné son numéro, fan inconditionnelle de l’écrivain. Il pensait donc que c’était le moment ou jamais de l’appeler. Elle n’hésiterait pas à lui venir en aide.

- Allo Charlène ? … Vous vous souvenez de moi ? Richard Castle, l’écrivain !... Oui, exactement… J’ai un service à vous demander…

Castle lui expliqua en détails la situation. Elle accepta de l’aider contre un repas en sa compagnie et un exemplaire dédicacé de son dernier livre pour sa mère. Elle lui expliqua aussi que Kate était en vie et que son état n’était pas préoccupant. Cela rassura énormément Castle, plus déterminé que jamais à aller la voir.

 

Hôpital

Une fois arrivé à l’hôpital, Charlène l’attendait près d’une porte dérobée.

- Richard Castle !

- Merci encore de votre aide.

- De rien, tant que vous respectez notre marché, c’est un honneur de vous aider. Enfilez ça.

Elle lui tendit un pyjama de médecin.

- Heu... Ici ?

- C’est bon je me retourne.

Castle enfila le pyjama puis ils pénétrèrent tous les deux dans l’hôpital. Ils montèrent par l’escalier de service jusqu’à l’étage où se trouvait la chambre de Kate. Charlène ouvrit la porte pendant que Castle restait caché dans l’escalier.

- Attendez – moi là.

Charlène inspecta le couloir. Il n’y avait que le personnel de service. Elle arriva dans la chambre de Kate. Mince son père était toujours là. Elle retourna voir Castle.

- Son père est près d’elle.

- Mince

- Je vais le faire sortir de la chambre en prétextant des papiers administratifs à remplir. Vous pouvez aller la voir mais je vous conseille de faire vite. Cela m’étonnerait beaucoup qu’il apprécie de vous voir sachant que vous avez tiré sur sa fille...

Cette phrase fit un pincement au cœur de l’écrivain.

Une minute plus tard, Castle regardait Charlène partir en compagnie de Jim. Il ouvrit la porte et se rua jusqu’à la chambre de Kate. Il la trouva allongée sur son lit, toujours inconsciente. Il prit soin de fermer la porte derrière lui ainsi que les stores puis s’assit sur la chaise située à côté d’elle. Il lui prit la main.

- Kate… Oh je suis si désolé.

A peine avait – il prononcé ses mots qu’il sentit la main de Kate serrer la sienne. Elle commençait à émerger de sa léthargie.

- Ca… Castle ?

- Oh Kate…

Il se mit à pleurer en la voyant ouvrir les yeux vers lui. De sa main libre, il lui caressa le visage.

- Tout est ma faute… Je suis si désolé…

- Castle… Non…

- Je n’aurais pas dû tirer… Je regrette tellement….

Kate se releva dans son lit pour être à la même haute que l’écrivain. Elle sera plus fort la main de Castle pour lui indiquer de se taire.

- Arrête, ce n’est pas ta faute. Tu n’avais pas le choix. Il t’aurait tué, puis Lanie et moi.

Castle s’arrêta de pleurer.

- Tu ne comprends pas…

- Je ne comprends pas quoi ?

- Je ne suis pas quelqu’un de bien…

- Comment ça tu n’es pas quelqu’un de bien ? Tu es l’homme qui m’a sauvé la vie plusieurs dizaine de fois ses 4 dernières années, l’homme qui a été à mes côtés pendant toutes mes enquêtes, l’homme qui m’a fait rire, pleurer, l’homme qui m’a épaulé avec l’enquête sur ma mère… Tu es l’homme que j’aime.

- Je t’ai menti…

- Quoi ?

- Je ne t’ai pas tout dit sur l’enquête concernant ta mère.

Kate ouvrit grand les yeux.

- Avant que Montgomery aille dans ce hangar, il a envoyé un paquet à un ami en qui il avait confiance. Ce paquet contenait une information qui met en péril la personne qui est derrière le meurtre de ta mère. Montgomery voulait te protéger mais le paquet n’est pas arrivé à temps et on t’a prise pour cible à ses funérailles. L’ami de Montgomery a pu conclure un accord avec eux : à condition que tu les laisses tranquille, ils te laisseraient tranquille.

Elle lâcha la main de l’écrivain

- Comment sais – tu tout ça ?

- Pour que ça marche, quelqu’un devait s’assurer que tu ne poursuives pas l’enquête. Quelqu’un qui était proche de toi. L’homme m’a demandé de m’en assurer. Je voulais te protégeais avant tout. C’était uniquement pour te protéger.

- Qui est cet homme ?

- Ce n’est qu’une voix au téléphone, ce n’est qu’une ombre dans un parking…  

- Tu l’as rencontré… Comment as – tu pu ? Comment as – tu pu me cacher cette information ?

- Parce que je t’aime. … Je suis prêt à tout pour protéger les gens que j’aime. J’étais prêt à tout pour te protéger. Je ne voulais pas revivre cette scène, ce moment où j’ai cru te perdre dans mes bras. Je devais te protéger à tout prix, quoi qu’il en coûte mais si cela voulait dire que tu allais me détester ou que j’allais perdre la vie. Je ne pouvais pas te laisser retomber dans l’enquête et mettre ta vie en danger. Je t’aime trop pour ça. Quand on touche à une personne que j’aime je suis prêt à tout. Je ne suis plus moi – même. J’ai commis une grave erreur ce soir en ne prévenant pas Esposito et Ryan. J’ai agi avec mon cœur, sans réfléchir. Ce choix a entrainé ce que je redoutais le plus au monde. J’ai tout fait pour éviter que cela t’arrive et là par ma faute tu te retrouves à l’hôpital. Ce cas est l’exemple le plus probant de ce que je suis. Mon amour, notre partenariat, te met en danger. Et je ne laisserai pas cette situation se reproduire. Je dois mettre un terme à notre relation.

- Castle, je…

- Ne dis rien… Je regrette tout ce qu’il s’est passé. En voulant t’aider, je ne t’ai apporté que du mal. A partir d’aujourd’hui, il te t’arrivera plus rien parce que je ne te suivrais plus dans tes enquêtes, je te rends ta liberté. Pour te protéger de moi, des autres, je préfère m’effacer. Je t’aime Kate et je t’aimerais toujours.

Kate voulait dire quelque chose mais Castle l’embrassa avant qu’elle n’ait pu dire un mot. Au même moment, la porte s’ouvrait. Jim était de retour.

- Vous ? Comment osez – vous venir ici ?

Il attrapa Castle violemment par le col de sa chemise et le projeta au mur. Il lui serrait violement la gorge.

- Papa non…

- Vous avez tiré sur ma fille, vous avez faillir la tuer !

- Je… je … sais. Je… suis… désolé

Jim accentua son geste. Kate essaya de se lever mais cela était difficile. Elle arriva tout de même à s’assoir avant de hurler.

- Lâche – le !

Il ne pouvait qu’écouter sa fille et laissa retomber l’écrivain. Castle regarda une dernière fois Kate dans les yeux. Un regard qui laissait transparaître tous ses sentiments : l’amour, la colère, le regret. C’était sa manière à lui de lui dire au revoir. Il commença à courir dans le couloir pour rejoindre l’ascenseur. Kate hula :

- CASTLE !!!!

Il ne se retourna qu’une fois dans l’ascenseur. Il vit Kate qui se tenait debout tant bien que mal accrochée au chambranle de la porte. Il ne pouvait pas revenir vers elle. Il attendit que les portes se ferment pour exploser en sanglot.

 

Il atteignit le hall d’entrée et commença à le traverser doucement. Il ne pouvait s’enlever de la tête la conversation qu’il venait d’avoir avec elle. Il était tellement perdu dans ses pensées qu’il ne vit pas Esposito et Lanie arrivaient et interrompre le fil de ses idées.

- Castle ? Mais que faites – vous là ?

- Je m’en vais…

Castle essaya de s’éloigner mais Esposito se mit entre lui et la porte.

- Que se passe – t – il ? Pourquoi pleurez – vous ? Il est arrivé quelque chose à Beckett ?

- Laissez – moi, je ne peux pas rester près d’elle…

- Comment ça ?

- Je lui ai fait du mal, je lui fais du mal, je ne fais qu’empirer les choses. Je rentre chez moi.

Il essaya à nouveau de passer mais cette fois - ci Lanie s’interposa.

- Castle ! Vous allez m’écouter. Arrêter de raconter ses bêtises. Kate est mon amie et je peux vous dire que je ne l’ai jamais vue aussi heureuse que depuis que vous êtes rentré dans sa vie. Elle me parle de vous tous les jours. Elle vous aime.

- Je lui ai menti, je lui ai tiré dessus. Je ne pense pas qu’elle soit heureuse de m’avoir près d’elle maintenant.

- Est – ce à vous de prendre la décision ? Elle est grande, libre à elle de décider. Elle a besoin de vous à ses côtés, maintenant. Elle me l’a dit.

- Je ne pense pas que cela soit vrai. Laissez – moi passer.

Esposito et Lanie se poussèrent pour laisser passer Castle. Ils se regardèrent tous les deux pour essayer de comprendre comment la situation avait pu en arriver là, savoir ce qu’ils devaient faire. Mais ils ne savaient pas quoi faire, la seule personne qui pouvait changer les choses était :

- Kate !

- Beckett ?

Castle s’arrêta net. Il ne la voyait pas, il lui tournait le dos. Mais il sentait sa présence. Esposito et Lanie regardait vers l’ascenseur où Kate essayait tant bien que mal de s’extirper aidé par son père.

- Tu ne devrais pas être debout, nota Lanie en se précipitant pour soutenir son amie.

- Je n’ai pas réussi à l’en dissuader, répondit son père

Mais Kate ne les entendait pas. Elle n’avait qu’une idée en tête rattraper Castle.

- Cas… Castle… CASTLE !

Il commença à se retourner et vit Kate debout maintenue par Lanie et son père.

- CASTLE…

Les larmes coulaient sur ses joues. Il regardait celle qu’il aimait l’appeler. Il ne savait pas comment réagir.

- Ne pars pas… Il faut que je te dise…

Son cerveau ne commandait plus rien et ses jambes commencèrent à avancer malgré lui vers Kate. Elle aussi était en train de pleurer. Castle n’était plus qu’à un mètre d’elle quand elle demanda à son père et à Lanie de la lâcher. Elle pouvait se débrouiller toute seule.

- Kate pourquoi n’es – tu pas dans ta chambre ?

Castle lui attrapa le bras valide pour l’aider à garder son équilibre.

- Tu allais partir… Je ne pouvais pas te laisser faire… Je ne veux pas que tu partes…

- Je t’ai expliqué pourquoi je devais le faire… Tu dois me haïr pour tout le mal que je t’ai fait…

- Tu ne m’as pas laissé te répondre… Je t’aime Castle. Je t’aime, tu comprends. Sans conditions. Tu peux faire des mauvais choix, tu peux te tromper, tu peux me mentir, tu peux me blesser, je t’aimerai encore. J’ai compris pourquoi tu avais décidé de me cacher ses informations, tu voulais me protéger, j’aurais certainement fais la même chose pour toi. J’aurais donné ma vie pour sauver ma mère, pour toi aussi. Je ne peux pas t’en vouloir. Comme je ne t’en veux pas de m’avoir tiré dessus. Tu l’as fait pour empêcher un criminel de s’échapper. Certes je pensais que tu visais mieux….

- Je n’avais encore jamais été confronté à cette situation…

- Je te donnerais un cours de rattrapage.

Cela fit sourire Castle. Il posa son front contre celui de Kate.

- Ecoute Castle, si tu t’en vas, si tu me laisses maintenant au moment où j’ai le plus besoin de toi, là je serai en colère contre toi. J’ai besoin de toi pour guérir, j’ai besoin que tu sois là pour moi. Je ne peux vivre sans toi maintenant, tu comprends.

- Mais Kate, moi non plus je ne peux vivre sans toi.

- Alors reste, reste avec moi.

- D’accord.

- Merci.

-Toujours.

Castle s’approcha de Kate et l’embrassa sous le regard de ses amis.

Cresus87  (07.04.2013 à 00:21)
Message édité : 06.04.2013 à 22:22

EPILOGUE

Aujourd’hui, cela fait maintenant deux mois que cet événement s’est produit. Deux mois que Castle et Kate se sont avoués leur amour, que Lanie et Esposito se sont retrouvés, que Ganz et son équipe sont hors d’état de nuire.

Ganz a survécu à ses blessures mais il se trouve toujours à l’heure actuelle dans le coma. Personne ne peut dire s’il se réveillera un jour. Castle vient le voir une fois par semaine. Pour se faire pardonner ? Pour être certain qu’il ne se réveille pas ? Lui seul le sait.

L’enquête a déterminé que Castle avait agi pour sauver la vie de plusieurs personnes. Aucune charge n’a été retenue contre lui.

Mannis et l’homme de main ont survécu à leurs blessures et ont été renvoyé en prison à Los Angeles. Ils devraient y rester plusieurs années.

Esposito et Lanie sont toujours ensemble. Ils sont plus proches que jamais. Ils travaillent toujours au commissariat.

Ryan a pris la place de Kate à la tête de l’équipe. Sa femme Jenny est très fier de lui. Ils attendent un heureux évènement pour la fin de l’année.

Alexis a été reçu majeure de la promotion. Elle va commencer sa première année à l’université dans quelques mois. Castle est le plus fier des papas.

Martha a décidé de déménager. Enfin. Elle a trouvé un homme qui la satisfasse pleinement. Elle est heureuse.

Kate et Castle vivent ensemble au loft. Jim a accepté leur relation. Il vient leur rendre visite régulièrement. Elle a décidé de quitter la police il y a un mois. Bien qu’elle ait retrouvé la mobilité complète de son bras, elle a trouvé préférable de ne pas reprendre le travail. Elle et Castle ont décidé d’ouvrir ensemble une agence de détective pour aider la police à résoudre des crimes qui n’ont jamais été résolu. Ils forment une très bonne équipe. En un mois, ils ont classé 4 affaires. Cette nouvelle carrière lui permet de rester en contact avec ses anciens collègues. Elle n’a pas souhaité ré-ouvrir l’enquête sur sa mère. Cela lui fait trop de mal. Peut – être qu’un jour, la douleur passera. Castle a respecté sa décision. Il continue d’écrire les histoires de Nikki Hard. Le prochain tome est prévu pour septembre. Ils sont plus heureux que jamais.

Il a prévu de la demander en mariage au début de l’été. Elle a prévu de lui dire oui.

Cresus87  (07.04.2013 à 00:22)