HypnoFanfics

Ma puce

Série : Castle
Création : 08.04.2013 à 13h07
Auteur : balvert 
Statut : Terminée

« Nous sommes 7 ans après la saison 5. Tout va bien pour notre couple, mais une drôle d'enquête pourrait tout changer... » balvert 

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Chapitre 1

 

Il regarda sa montre et se leva d’un bond. Il était en retard, elle allait le tuer ! Il referma son ordinateur en prenant tout juste le temps de sauvegarder ce qu’il venait d’écrire, attrapa ses clefs et sa veste, et sorti du loft en courant.

Il arriva peu de temps après. Elle était là à l’attendre, en plein milieu du trottoir, les mains sur les hanches et le regard noir. Il lui avait pourtant promis d’être à l’heure cette fois-ci…

« C’est à cette heure là que tu arrives ?

- Désolée ma puce, j’étais en train d’écrire, je n’avais pas vu l’heure…

- Mets un réveil la prochaine fois, maman n’est jamais en retard, elle ! »

Il la regarda en souriant. Elle lui ressemblait tant ! Les mêmes attitudes, les mêmes yeux, le même petit grain de beauté sur la joue gauche et surtout le même caractère ! Il la prit dans ses bras et lui fit un gros câlin pour se faire pardonner. Elle se laissa faire, mais se dégagea rapidement :

« Papa, on est devant l’école…

- Oh, pardon ma puce, c’est vrai que c’est trop la honte d’avoir un père qui t’aime fort ».

Elle rigola, mais lui prit quand même la main pour l’éloigner des grilles de l’établissement. Parce que bien qu’il soit en retard, certains de ses camarades attendaient encore leurs parents et elle ne voulait pas qu’ils les voient ainsi.

Il rigola, et serra sa petite main dans la sienne. Puis il se remémora l’un des plus beaux jours de sa vie.

 

*Flash back*

 

Wollman rink, Central Park, New York, six ans plus tôt

« Attention Castle !! » Trop tard… Le principal intéressé se retrouvait les quatre fers en l’air après avoir manqué de peu de percuter une fillette d’une dizaine d’année. Kate ne put s’empêcher de rire à la vue de ce tableau. Castle tentait de se relever, mais ses patins refusaient de rester en place, et il retombait à chaque fois sur la glace. Il lui jeta un regard noir : « J’aime votre solidarité Lieutenant, ça me touche ! Mais ça ne te dérangerais pas de venir m’aider ? » Kate s’approcha et lui prit la main, mais elle perdit l’équilibre et tomba à son tour. Les deux amoureux partirent alors dans un fou rire incontrôlable :

« Je crois que le patinage n’est pas pour nous, réussit à prononcer Kate entre deux éclats de rire.

- Non, acquiesça Rick. Viens, partons avant de se blesser. »

Ils parvinrent non sans mal à se redresser et à atteindre le bord de la patinoire. Puis ils ôtèrent les patins qu’ils rendirent à une jeune femme peu aimable qui les leur avait loués peu de temps auparavant.

Rick prit Kate par la taille et ils partirent se balader dans Central Park. On était au mois de mars, les beaux jours semblaient commencer faire leur retour, on entendait quelques oiseaux chanter dans les arbres et quelques timides fleurs tentaient de sortir de terre. Ils choisirent un arbre dans un coin calme, où il n’y avait personne à part un peintre qui s’efforçait de capter les couleurs du ciel au moment où le soleil souhaitait se reposer. Les buildings new yorkais étaient recouverts d’un voile orangé, qui donnait une image très romantique à la ville. « C’est magnifique » murmura Kate. Castle s’assit contre un grand chêne, et Kate vint prendre place entre ses jambes et contre son torse. Il la serra contre lui et l’embrassa dans les cheveux et le cou. Elle sourit et se retourna pour l’embrasser tendrement.

Elle était tellement bien. Elle ne regrettait absolument pas ce jour où elle avait décidé de laisser tomber ses dernières barrières et de s’ouvrir totalement à lui. Lui… Dès le premier jour elle avait été attirée. Même si au début il l’agaçait fortement, son côté un peu enfantin mais malgré tout très protecteur et très paternel l’avait séduite. Et ce sentiment s’était transformé en profond amour au fur et à mesure des enquêtes, où il avait toujours un rôle important malgré ses théories souvent farfelues, et toutes ces fois où ils avaient failli mourir mais qu’ils étaient toujours là l’un pour l’autre. Toujours, always, leur promesse. Elle porta sa main à son cou et caressa le pendentif : un demi cœur en argent, sur lequel on pouvait lire « ways ». Lui avait l’autre moitié. Si ça n’avait pas été un cadeau de sa part, elle aurait trouvé ça tellement niais ! Mais avec lui elle se découvrait très fleur bleue, très câline, elle avait toujours besoin de sentir ses bras autour d’elle. Chaque jour passé avec lui n’avait été que pur bonheur, malgré leurs petits différents qui se terminaient souvent par une réconciliation… torride. Elle sourit. Puis l’embrassa de nouveau.

 Il en profita pour jouer avec ses cheveux et sentir son doux parfum cerise. Qu’il avait été surpris ce jour là, quand il l’avait vue arriver, trempée, et qu’elle s’était jetée dans ses bras. Mais en quelques instants elle avait fait de lui le plus heureux des hommes. Jamais il n’avait ressenti de sentiments aussi forts pour une femme, même pour ses deux ex-épouses. Il savait que c’était elle, la femme de sa vie, celle pour qui on est prêt à aller jusqu’au bout du monde, à décrocher la lune rien que pour la voir sourire. Ah ce sourire, qui lui faisait chavirer le cœur chaque matin qu’il lui apportait le café, enfin qu’il lui servait, le plus souvent au lit avant de partir travailler à présent qu’elle vivait au loft. Et ses yeux ! Ils avaient toujours leurs conversations silencieuses, l’émeraude rencontrant l’azur, mais maintenant ils ne détournaient le regard que pour permettre à leurs lèvres de poursuivre cette discussion. Sauf au poste évidemment où ils restaient discrets.

 

Elle suivit du regard un écureuil qui traversait le parc en courant, puis remontait à toute vitesse dans un arbre, avant de redescendre un peu plus loin et poursuivre son chemin. Elle sourit, puis soupira. Elle se retourna et regarda Rick.

« Eh, ça va ?, demanda-t-il voyant l’inquiétude gagner son regard.

- Oui, répondit-elle, puis ajouta en prenant une nouvelle inspiration et dans un grand sourire : Il faut que je te dise quelque chose… »

Elle lui saisit la main qu’elle vint poser sur son ventre. Son cœur s’emballa, attendant qu’elle prononce les quelques mots qu’il avait cru deviner mais il n’osait tellement pas y croire…

« Tu vas être papa ! » déclara-t-elle dans un grand sourire. Elle vit son visage s’illuminer et fut soulagée. Ils n’avaient pas vraiment encore parlé de fonder une famille, et elle prenait la pilule mais les « accidents » arrivent toujours. Non, ce n’était pas un accident, plutôt le destin. Elle voulait tellement de cet enfant avec lui !

« Je vais être papa ! Enfin, de nouveau !

- Tu vas ré avoir la joie des couches culottes et du biberon en plein milieu de la nuit…

- Ouais… Bon c’était pas la meilleure partie… Kate, je suis tellement heureux !! »

Il ne pouvait s’empêcher de regarder sa main sur le ventre de sa partenaire.

« Ca fait combien de temps ?

- Un mois, mais je ne le sais que depuis avant-hier. Je voulais t’en parler plus tôt mais avec le travail je n’ai pas eu le temps… Ca faisait plusieurs jours que j’avais des nausées mais je ne voulais pas t’inquiéter, alors je suis allée voir Lanie, qui m’a fait une prise de sang, et les résultats sont arrivés très rapidement. On va être parents Rick ! »

*Fin du Flash back*


balvert  (08.04.2013 à 13:08)

Chapitre 2

 

Ils avaient mis du temps avant de réaliser, mais ils étaient tellement heureux. Un raclement de gorge à côté de lui le fit sursauter. Il tourna la tête puis se pencha. Sa fille s’impatientait devant le seuil du loft. Il n’avait pas vu qu’ils étaient arrivés… Il avait à peine eu le temps d’ouvrir la porte que sa fille lui lâcha la main et couru dans les bras d’une belle jeune femme s’affairant dans la cuisine.

« Maman !

- Sarah, ma puce ! Papa a été à l’heure cette fois-ci ?, ajouta-t-elle en regardant Castle venant d’apparaître dans la pièce.

- Eh non, répondit Sarah, l’air désolé, ce qui fit rire sa mère.

- Il est vraiment catastrophique ce père…

- Eh je suis là je vous rappelle ! répondit Castle, faussement blessé, toujours autant émerveillé devant le tableau qui se dressait devant ses yeux.

- Viens là toi » fit Kate, reposant sa fille par terre et allant embrasser son homme. Ils avaient tous les deux envie d’approfondir leur baiser, mais une jeune fille d’à peine six ans en avait décidé autrement :

« Maman, fit-elle en lui tirant sur la manche, j’ai faim, c’est quand qu’on mange ? 

- Dans cinq minutes, va d’abord ranger ton cartable.

- D’accord ! »

 

Elle monta les escaliers en courant et jeta son sac dans une très belle chambre de princesse, aux murs recouverts de parme avec quelques fleurs colées par-dessus, un petit bureau rose, un lit blanc recouvert de coussins de différentes teintes de rose et une armoire avec de grands miroirs dans lesquelles elle s’admirait tous les matins, pour savoir si elle était assez belle pour ce garçon de CE1… Il faudrait qu’elle en parle avec maman…

 

Dans la cuisine, Kate s’affairait à préparer un goûter pour sa fille, du moins elle essayait, les bras de Castle autour de sa taille et ses baisers dans son cou ne rendant pas sa tache facile…

« Tu sais que ta fille a faim, et que je n’ai pas fini son goûter…

- Moi aussi j’ai faim…

- Castle, pour ça il va falloir attendre un peu, répondit-elle malicieusement, en se dégageant doucement de l’emprise de l’écrivain.

- Mais c’est long, bouda-t-il.

- Je te promets que ce soir tu ne regretteras pas d’avoir attendu… Pour le moment on a un petit monstre à nourrir !

- Et quel monstre, ajouta-t-il en riant. Tu as pu finir plus tôt aujourd’hui alors ?

- Oui, il n’y avait pas d’affaire particulière, que de la paperasse, donc Gates m’a laissé partir un peu plus tôt pour pouvoir être là pour le goûter. »

 

Peu de choses avaient changées en six ans.

Ils avaient été obligés d’officialiser leur relation, Kate enceinte il était hors de question qu’elle risque sa vie en courant après des meurtriers. Gates avait sourit en apprenant la nouvelle, mais n’était pas vraiment surprise. En fait ça faisait un moment qu’elle s’en doutait, mais elle n’avait rien dit, voyant qu’ils étaient toujours aussi efficaces. Elle avait été très heureuse d’apprendre que leur famille allait s’agrandir. Beckett un peu moins d’être contrainte à la paperasse jusqu’à son accouchement, mais Gates et surtout les gars et Lanie veillaient au grain. Et Castle ne la quittait pas d’une semelle, il l’aidait même à faire la paperasse ! En parlant des gars, Ryan et Jenny avaient eu des jumeaux il y a sept ans, de vrais canailles, mais ils étaient super mignons, elle était la marraine du petit Vince et Rick le parrain de Maria. Quand à Esposito, il s’était enfin décidé à demander Lanie en mariage il y a un an, et c’était eux à présents qui étaient dans les couches… Alexis, elle, avait emménagé avec Max. Martha avait trouvé un petit appartement proche du loft, et passait tous les jours les voir au début, mais elle finit par espacer ses visites afin de laisser un peu d’air à la petite famille. Après tout Richard était bien entouré maintenant, il n’était plus seul.

Kate et les gars participaient de moins en moins aux interpellations musclées, laissant les « petits jeunes » s’en occuper, chacun craignant, encore plus aujourd’hui qu’ils avaient une famille, de prendre une balle. Castle quant à lui passait toutes ses journées au poste, sauf en période d’écriture comme en ce moment pour le dixième opus des aventures de Nikki Heat, mais il partait toujours très tôt pour s’occuper de sa fille, le temps que Kate puisse s’arranger pour partir. Elle ne faisait que très rarement des heures supplémentaires maintenant, elle avait tellement hâte de rentrer voir sa puce.

La soirée se déroula dans la joie et la bonne humeur, Kate aidant Sarah à faire ses devoirs, tandis que Rick se bataillait avec son omelette. Ce soir c’était au tour de son père d’aller la coucher, ce qui rimait avec une histoire… qui se terminait rapidement en bataille d’oreillers jusqu’à ce que maman vienne gronder papa pour qu’il cesse de faire l’enfant.

 

Dring !!! Kate gémit. Dring !!! Elle leva un bras et tenta d’attraper son téléphone, mais fit tomber la lampe de chevet, ce qui réveilla Castle. Dring !!! Elle parvint enfin à mettre la main dessus, et regarda l’heure : 6h23, ça faisait seulement quatre heures qu’ils s’étaient endormis… Elle sourit en pensant à la nuit qu’ils venaient de passer, toujours aussi intense malgré leurs presque 5 ans de mariage…

« Beckett… D’accord Espo j’arrive ». Elle avait gardé son nom de jeune fille au travail, plus commode lorsqu’elle interrogeait les suspects en compagnie de Castle, et puis parce que c’était un réflexe dont elle n’arrivait pas à se débarrasser. Mais à la ville elle était tellement fière et heureuse d’être Mme Castle !

Rick gémit :

« Un meurtre ? demanda-t-il dans un grand bâillement.

- Oui, au croisement de Lexington et de la 75th. Mais rendors-toi, tu nous rejoindras après avoir emmené Sarah à l’école. » Elle l’embrassa et prit quelques affaires. Après une rapide douche, remarquant qu’elle avait oublié son téléphone, elle rentra doucement dans la chambre et remarqua qu’il s’était déjà rendormi et qu’il ronflait légèrement. Elle sourit. Elle laissa un mot à sa fille comme à chaque fois qu’elle devait partir tôt, but un café et quitta le loft. 


balvert  (08.04.2013 à 19:16)

Chapitre 3

 

Elle arriva peu de temps après dans un petit magasin de friandises. Comme à son habitude, elle observa attentivement les alentours de la scène de crime, prenant mentalement note du moindre détail. Elle vit Lanie au fond de la boutique. Mais Esposito était plus proche qu’elle et il vint la saluer en premier :

« Yo, je sens que tu vas adorer, dommage que Castle manque ça ! » Elle fronça les sourcils intriguée. Mais en se rapprochant de Lanie, elle comprit ce que voulait dire Esposito.

« Salut Lanie, qu’est-ce qu’on a ?

- Une sublime… momie ! répondit Lanie, tout sourire.

- Comment est-elle arrivée là ? » demanda Kate. Effectivement, Castle va adorer cette affaire…

« Les propriétaires font des travaux pour agrandir la boutique, et ils ont découvert le corps en cassant ce mur, dit Ryan en désignant un mur à moitié écroulé.

- Tu veux dire que…

- Que la momie était DANS le mur oui !

- Ouah, fit Kate surprise. Tu peux m’en dire plus sur notre momie Lanie ?

- Pas avant d’être rentrée à la morgue ma chérie.

-D’accord. Vous avez trouvé l’identité de la victime, demanda Beckett en se tournant vers Ryan et Esposito.

- Tu veux dire, trouvé des papiers sur une momie qui a peut-être plusieurs millénaires ?, répondit Ryan, tout fier.

- Ce mur ne date pas de l’Egypte Antique, et je doute qu’on se soit amusé à mettre une aussi vieille momie dans un mur et non dans un musée… »

Ryan fit semblant de bouder, vexé devant une Beckett toujours aussi rationnelle. Si Castle avait été là, il n’aurait pas manqué de faire toutes sortes de théories les plus loufoques les unes que les autres qu’il se serait empressé de croire…

Kate interrogea les propriétaires, mais elle n’obtenu pas beaucoup d’informations. Seulement que ça ne les dérangeait pas de faire des travaux à 5 heures du matin, parce que de un, ils n’avaient pas le temps ensuite car il fallait s’occuper des clients, et de deux, il y a tellement de bruit à New York que ce n’était pas ça qui allait gêner les voisins… Ce que les gens peuvent être égoïstes parfois…

 

Ils retournèrent au poste, afin de noter les premiers éléments de l’enquête. Mais sans l’identité de la victime, ils ne pouvaient vraiment pas faire grand-chose. Ils s’occupèrent donc d’un peu de paperasse le temps que Lanie leur donne de bonnes nouvelles. Castle arriva vers 9h, après avoir déposé la petite Sarah à son école. Il tendit un café à Kate et fronça les sourcils :

 

« Tu ne m’as pas dit ce matin que tu avais une nouvelle affaire ?

- Si.

- Ben alors, pourquoi tu fais de la paperasse ?

- Disons que nous n’avons pas encore pu identifier la victime, donc en attendant des nouvelles de Lanie… Tiens quand on parle du loup ! fit-elle en décrochant son téléphone. D’accord Lanie, on descend. »

 

Elle avait préféré ne rien dire à Castle à propos de la scène de crime, afin de voir sa réaction une fois à la morgue.

« Ouah, mais c’est une momie !!! fit-il, encore plus excité qu’un enfant à la veille de Noël. Elle n’est pas maudite celle-là au moins ? demanda-t-il, méfiant.

- Je ne sais pas Castle, qui sait ? », répondit Kate  d’une voie mystérieuse. Il dégluti, elle rit.

« Alors Lanie, qu’as-tu trouvé ?

- Je peux déjà te dire que celui qui a fait ça connait très bien les rudiments de l’embaumement ! Tous les organes ont disparus, sauf le cœur et les reins.

- Parce que le cœur est le siège de la pensée et des sentiments ! compléta Castle. Ben quoi, j’avais fait des recherches, ajouta-t-il devant le regard interrogateur de Beckett.

- Tu peux nous donner la date de la mort ?

- Sans vouloir te vexer ma chérie, mais mes compétences d’analyses de momies sont assez restreintes. Seulement je peux t’assurer que cette momie n’a pas plus de 5 ans.

- Et comment tu vois ça ?

- J’ai tenté une datation au carbone 14, mais qui s’est révélée infructueuse.

- Ce qui signifie ?

- Que ta momie a moins de 100 ans, car cette technique est impossible à mettre en œuvre avant.

- Ok et comment tu passes de 100 à 5 ans ? demanda Kate perplexe.

- La peau est très bien conservée ! répondit Castle tout excité.

- C’est normal, c’est une momie, fit Lanie en lui lançant un regard qui le calma instantanément. Je me suis simplement servie des techniques habituelles : le fichier dentaire.

- Et tu as trouvé quoi ?

- Notre victime s’appelle Dana Robinson, et est portée disparue depuis…

- 5 ans, acheva Kate. Et sur les causes de la mort ?

- J’ai trouvé un orifice d’entrée de balle au niveau du thorax, mais aucun de sortie. Le tueur a été très prudent et a retiré la balle. Sauf… ce petit fragment qui s’était logé entre les quatrièmes et cinquièmes vertèbres thoraciques. A mon avis, la balle a dû entailler la crosse de l’aorte, que notre tueur a pris soin de retirer en préparant la momie, et c’est ce qui a déclenché une hémorragie interne et une mort très rapide.

- D’accord. Quel calibre ?

- Tu as vu la taille du fragment que j’ai récupéré ma chère ? Je vais l’envoyer au labo, mais il va falloir être patiente.

- Ok, merci Lanie »

 

Dans l’ascenseur Kate ne put s’empêcher de s’amuser de l’excitation de son homme. Il est tellement mignon quand il paraît… avoir le même âge que Sarah… Et encore, par moment elle est plus mature que lui ! Les portes s’ouvrirent, elle partagea les dernières informations avec Ryan et Esposito qui s’empressèrent de rechercher l’éventuelle famille de la victime, pendant qu’elle complétait le tableau et commençait à réfléchir.

« Je sais qui l’a tuée !, s’exclama Castle.

- Déjà, tu es bien rapide, soupira Kate, ayant déjà peur des théories qui vont suivre…

- C’est Toutankhamon !!

- Tout…ankhamon … ?

- Ben oui tu sais la malédiction tout ça !

- Qui a touché les archéologues ayant pénétré son tombeau, et aucun d’entre eux ne s’est retrouvé momifié dans un mur d’une boutique de friandises…

- Exact… fit Castle avec une moue boudeuse. Ou alors… C’est un tueur qui vient du passé !

- De un, tu me l’as déjà sortie celle-là et de deux, quel est le rapport avec notre victime du XXIème siècle ?

- C’est la réincarnation de son ennemie jurée !!

- Je vais peut-être m’en occuper des histoires du soir de Sarah, ça n’a pas l’air d’avoir un bon effet sur toi… Et ça m’évitera de passer vingt minutes à tout ranger ! »

Il s’éloigna en boudant et alors qu’il passait la porte de la salle de repos, se retourna et lui tira la langue. Elle sourit : elle avait définitivement épousé un grand gamin !

Ryan reposa le téléphone, et s’approcha de Kate, essayant de mettre de l’ordre dans ses notes. La victime n’avait pas de famille hormis une sœur, Jessica Robinson, qui vivait en Suisse. Elle était femme d’affaires. Elle sautait dans le premier avion et serait à New York le lendemain. De son côté Esposito avait découvert que Dana travaillait en temps que serveuse dans un petit restaurant français, Chez Napoléon, qui se trouvait au croisement de la 9th et la 50th. Castle revint de la salle de repos avec 2 cafés. Ils les burent puis se rendirent au restaurant, pendant qu’Esposito et Ryan essayaient d’en découvrir le plus possible sur le passé de la victime.


balvert  (09.04.2013 à 18:53)

Chapitre 4

Ils arrivèrent devant un petit restaurant à la devanture typique des cafés parisiens. Un panneau avec un tricorne confirmait le nom du lieu. Ils pénétrèrent dans une salle simple mais classe et chaleureuse. Sur les murs on pouvait apercevoir des tableaux représentant l’Empereur français, dont le célèbre Le sacre de Napoléon de Jacques-Louis David. Kate se dirigea vers l’homme qui se tenait derrière le comptoir, la quarantaine, les cheveux un peu grisonnants et les traits marqués.

« M. Layne ?, puis voyant le principal intéressé se retourner, Lieutenant Kate Beckett, et voici M. Castle. Vous auriez un moment à nous accorder?

-  Oui bien sûr, c’est à quel sujet ?

- Vous vous souvenez de Dana Robinson ? 

- Oui, vous l’avez retrouvée ? demanda-t-il l’espoir illuminant son visage.

- Nous avons retrouvé son corps, je suis désolée…

- Oh, comment et qui ? parvint-il à articuler encore sous le choc de l’annonce.

- Nous ne savons pas encore, c’est pour ça que nous venons vous voir, savoir ce que vous pourriez nous dire à son sujet, intervint Castle.

- Dana était une très bonne serveuse, toujours aimable avec les clients, ponctuelle et travailleuse.

- Quel était votre relation ?

- Nous étions devenus au fil des années de bons amis.

- Uniquement des amis ?, s’enquit Castle, ce qui le valut un regard noir de sa femme.

- Oh oui, elle allait se marier !

- Ah bon ? Vous vous rappelez le nom de son fiancé ? demanda Kate.

- Oui, Elliot Hill, il est le directeur du musée juste en face. Il venait quasiment tous les jours pour la voir.

- D’accord, fit Kate en prenant des notes. Est-ce qu’elle vous aurait parlé d’éventuels problèmes avec quelqu’un en particulier ?

- Non, pas que je me souvienne, comme je vous l’ai dis elle était adorable et très appréciée. Et puis j’ai déjà raconté tout ça à vos collègues lorsqu’on a signalé sa disparition.

- D’accord, merci M. Layne, si jamais quelque chose vous revient n’hésitez pas à m’appeler. »

 

A peine sortis du restaurant, Beckett reçu un appel :

« Oui Espo ?

- On a trouvé les rapports sur la disparition de Dana. Elle a été signalée par un certain…

- Elliot Hill ?

- Comment tu sais ?

- C’était son fiancé, on va lui rendre visite. Des nouvelles du labo ?

- Non pas encore, apparemment on n’aura rien au mieux avant demain.

- Ok, merci. »

 

Elle raccrocha et rejoignit Castle qui avait traversé sans voir qu’elle s’était arrêtée pour répondre. Ils entrèrent dans le musée, et après avoir demandé à l’accueil, trouvèrent  rapidement Elliot Hill, dans son bureau. Lorsque Kate se présenta, il sut immédiatement que c’était à propos de Dana, et une lueur d’espoir enflamma son regard. Mais elle fut vite remplacée par de la profonde tristesse quand il sut qu’elle était morte. Le pauvre homme s’effondra derrière son bureau, et parvenait difficilement à répondre aux questions de Beckett. Ils discutèrent un moment, puis Castle et Beckett prirent congé pour retourner au poste, voyant qu’il n’était pas en état de leur répondre. Sur le chemin Kate regarda l’heure :

« Va chercher Sarah, la pauvre a encore dû rester à l’étude… Je passe au poste donner les derniers les éléments à Espo et Ryan et j’arrive. » Elle l’embrassa et le déposa devant le collège. Arrivée au 12th, elle nota les nouveaux éléments sur le tableau blanc, en fit un rapide résumé, et permis à tous de rentrer chez eux. 


balvert  (10.04.2013 à 18:04)

Chapitre 5

A peine la porte du loft franchie qu’un petit bout se jeta dans ses bras. Elle l’attrapa, la fit tournoyer dans les airs, puis la serra contre elle et l’embrassa. Castle était déjà en train de préparer à manger. La petite famille dîna dans la joie et la bonne humeur, puis l’heure d’aller se coucher arriva. Rick, n’ayant pas écrit de la journée, s’éclipsa dans son bureau, tandis que Kate alla s’installer confortablement dans leur lit, un livre en main. Mais elle entendit peu de temps après de petits pas dans le couloir, et la porte s’ouvrir lentement.

« Viens là ma puce ! » Sarah n’hésita pas plus longtemps, grimpa sur le lit et se blottit dans les bras de sa mère. Elles restèrent ainsi plusieurs minutes, jusqu’à ce que la plus jeune brise le silence :

« Dis maman ça veut dire quoi aimer ?

- Oh, ça c’est une bonne question, répondit Kate surprise, mais heureuse de cet instant de complicité. Mais pourquoi tu veux savoir ça ma puce, tu es bien jeune encore !

- Ben c’est parce que Tom, il m’a dit qu’il m’aimait !

- Et c’est qui se Tom ? Je le connais ?

- Il est en CE1, il est trop gentil, et il a des beaux yeux bleus comme papa ! Donc ça veut dire quoi aimer ?

- C’est difficile comme question ma puce.

- Ben toi tu dis toujours à papa que tu l’aimes et lui il fait pareil, donc ça veut dire que tu sais ce que ça veut dire !

- Tu as de la suite dans les idées ma fille, on se demande à qui tu ressembles, fit Kate en riant. On va dire que quand tu aimes quelqu’un, cette personne est vraiment spéciale pour toi.

- Comment ça ‘péciale ?

- Tu ne peux t’empêcher de penser à lui toute la journée, tu te sens en sécurité auprès de lui, et quand il est dans la même pièce que toi tu te sens pleine, tu te sens toi-même et tu es tellement heureuse. Et quand il n’est pas auprès de toi, tu ressens un drôle de vide en toi, tout paraît plus terne…

- C’est bien compliqué tout ça !

- Oui, c’est compliqué, répondit Kate en riant. Mais tu verras un jour tu rencontreras la  personne faite toi, l’homme de ta vie, et tu verras que la vie te paraîtra beaucoup plus simple.

- Comme pour toi et papa ?

- Oui ma puce, comme pour papa et moi ! »

Elle sourit une nouvelle fois, puis serra son bébé contre son cœur. Elle ne put s’empêcher de penser que la prochaine fois qu’elle irait la chercher à l’école, il faudrait qu’elle voie ce fameux Tom… Puis elle rigola de plus belle. Mieux valait que Rick ne connaisse pas son existence, sinon le pauvre risquait de rester traumatisé à vie !

 

Lorsque Castle entra dans la chambre, il vit sa femme et sa fille endormies dans les bras l’une de l’autre. Il ne put s’empêcher de sourire à la vue de ce tableau, sorti son iPhone et immortalisa ce magnifique instant. Il avait l’habitude de voir ce genre de spectacle, mère et fille étant extrêmement complices, mais il était toujours autant ému et heureux. Il s’approcha doucement du lit, attrapa sa fille en essayant de ne pas réveiller la mère, puis la conduisit jusqu’à sa chambre. Quand il revint, Kate n’avait pas bougé. Alors il prit le livre qu’il posa sur la table de chevet, et s’installa à ses côtés, la serrant dans ses bras. Elle vint se blottir un peu plus contre lui sans se réveiller, par instinct.

 

 

Le lendemain elle fut la première à arriver au poste. Elle regarda le tableau, mais ne parvint pas à trouver l’élément qui lui permettrait de comprendre l’enchaînement des évènements. Elle regarda la colonne « suspect », qui restait désespérément vide…  Elle se plongea dans le dossier de la victime, essayant de découvrir un début d’indice, mais fit choux blanc.

« Pourquoi l’avoir momifié ? Ca prend du temps, pourquoi se donner autant de peine ? Et pourquoi l’emmurer ? Une fois momifié, il aurait suffit de l’emmener dans un musée en la faisant passer pour une momie ancienne… Attends ! C’est ça ! » Elle se précipita sur son ordinateur et fit quelques recherches. Elle sourit en voyant que son intuition était la bonne : Elliot Hill était directeur d’un musée… sur l’Antiquité ! Ils n’y avaient pas fait attention en entrant, n’ayant traversé aucune salle. Et qui dit Antiquité, dit momie et momification. Il était temps d’avoir une nouvelle petite discussion avec ce M. Hill ! Elle laissa un message aux gars expliquant sa découverte, puis appela Rick. Il lui avait fait promettre de le faire à chaque fois qu’elle se rendait voir un suspect sans lui, comme ça si ça tournait mal il savait où elle était. Elle tomba sur son répondeur. Il était 7h30, il devait être en train d’aider Sarah à se préparer. Elle lui laissa un message, prit sa veste et sorti direction le musée.

Grâce aux embouteillages, elle arriva pile au moment de l’ouverture. Elle se dirigea directement vers le bureau de Hill. Il était au téléphone, mais raccrocha rapidement en la voyant arriver.

« Lieutenant Beckett ! Vous avez trouvé le meurtrier de Dana ? demanda-t-il se dirigeant vers elle lui serrer la main.

- Peut-être bien, répondit-elle la voix chargée de soupçon. Connaissez-vous les étapes de la momification M. Hill ?

- Euh oui comme plusieurs personnes dans ce musée, ça nous permet d’étudier les momies. Euh attendez, vous pensez que c’est moi qui ai tué Dana ? fit-il s’asseyant derrière son bureau sous le choc.

- Vous venez d’avouer que vous savez momifier…

- On allait se marier pourquoi j’aurai fait une telle chose ?

- A vous de me le dire…

- J’aimais Dana ! Et je n’étais pas là quand elle a disparu !

- C’est pourtant vous qui avez signalé sa disparition non ? rétorqua Kate peu convaincue.

- Oui, quand je suis revenu de mon colloque à Paris. Les voisins ne l’avaient pas vu depuis 2 jours…

- Vous alliez vous marier, et rester 2 jours sans nouvelles ne vous a pas gêné ?

- J’étais en colloque je vous ai dit ! Les téléphones y sont interdis ! s’emporta-t-il.

- Bien, il va me falloir la liste de toutes les personnes connaissant les rudiments de la momification qui travaillaient avec vous il y a 5 ans et toutes les informations concernant ce colloque.

- Oui, Anna vous les enverra.

- Nous allons vérifier vos dires, en attendant je vous conseille de rester dans les parages, je n’en ai pas fini avec vous… »


balvert  (11.04.2013 à 18:47)

Chapitre 6

 

De retour au 12th, Esposito l’interpella :

« Yo Beckett, alors ça a donné quoi le fiancé ?

- Il prétend être dans à un colloque au moment du meurtre, il m’a donné les informations, tu peux vérifier Ryan s’il te plaît ?

- Bien sûr, j’y vais.

- Il m’a donné la liste de son personnel étant capable de momifier. Vérifie les liens qu’ils pouvaient avoir avec notre victime Espo.

-Ok, mais avant viens voir ça, dit-il en l’attirant vers son ordinateur. Ce sont les relevés bancaires de Dana, on a mit du temps à les avoir car le compte est fermé depuis longtemps et les archives de la banque n’étaient pas très bien organisées…

- Tu as trouvé quoi ? le coupa Beckett.

- Deux mois avant sa disparition, Dana a fait un gros retrait.

- Elle préparait son mariage, c’est normal.

- 100 000 dollars ?

- Ca fait beaucoup ouais… Tu sais ce qu’elle en a fait ?

- Je suis toujours sur le coup, mais apparemment l’argent lui venait d’un héritage. Elle l’avait placée, et n’y a pas touché jusqu’à ce retrait.

- Ok merci Espo, continue de fouiller. »

Elle ajouta le montant sur le tableau et inscrivit en-dessous : Chantage ? Dettes ? Elle était tellement absorbée par les nouveaux indices qu’elle ne remarqua la présence de Castle que lorsqu’il passa son bras dans son dos.

« Hey, je ne t’avais pas vu arriver. Ca va ?

- Super ! Et toi, l’enquête avance ? Ah Sarah m’a dit de te faire un gros bisou !

- Ca ça attendra l’ascenseur», fit-elle dans un grand sourire.

Puis elle lui résuma ce qu’ils avaient appris durant son absence.

« Tu sais, le retrait ça peut très bien être pour son mariage !

- C’est ce que j’ai pensé, mais ça fait quand même beaucoup…

- Il vaut mieux que tu ne saches pas ce que j’ai dépensé pour toi alors… »

 

Elle fut soulagée quand on l’appela pour signaler l’arrivée de Jessica Robinson, la sœur de la victime. Elle n’avait pas envie de savoir, sachant de quoi il était capable et vu le mariage de princesse auquel elle avait eu droit ça devait être une somme astronomique… Elle se dirigea vers la nouvelle venue, suivit de son ombre :

« Jessica Robinson ? elle acquiesça, Lieutenant Kate Beckett et voici M. Castle, je suis vraiment désolée pour votre sœur…

- Merci, mais vous savez, ça fait 5 ans que je l’ai perdue… Vous savez quel est l’enfoiré qui a fait ça ?

- Pas encore, mais nous mettons tout en œuvre pour le découvrir ! Venez nous serions mieux pour parler, fit Kate en désignant une petite salle. Mme Robinson, je suis désolée de vous demander ça, mais est-ce que votre sœur vous avez parlé d’éventuels ennemis ?

- Non, elle était vraiment très appréciée. Ah si, elle m’avait parlé d’un certain Layne, Marcus Layne, je crois que c’était son patron.

- Marcus Layne ?, Beckett et Castle se regardèrent. Que vous a-t-elle dit à son sujet ?

- Ils avaient eu un petit différent, apparemment il lui devait de l’argent, mais elle ne m’en a pas dit plus.

- D’accord. Et concernant sa relation avec Elliot Hill ?

- Oh, ils étaient très amoureux et il était vraiment adorable avec elle. Sa disparition l’a totalement détruit le pauvre. Vous saviez qu’il venait tous les jours à son bar ? Il était avec son stagiaire, comment c’était, Wh…White, Aaron White, c’est ça. Il était trop intimidé alors le pauvre devait l’accompagner tous les jours. »

Kate et Jessica parlèrent encore quelques instants, puis elle prit congé, devant organiser les obsèques de sa sœur, pour que tout soit prêt lorsqu’elle pourrait récupérer le corps.

« Je crois que nous devons retourner voir M. Layne !

- Dis plutôt que tu meurs d’envie que je t’invite dans ce restaurant… fit Castle malicieux.

- C’est pas parce qu’on est mariés que je n’ai plus envie de romantisme…

-Touché ! »


balvert  (12.04.2013 à 18:16)

Chapitre 7

 

Layne était en plein service lorsqu’ils arrivèrent, mais lorsque Kate lui dit qu’il était soupçonné de meurtre, il s’arrangea pour trouver un moment. Il confirma qu’il devait de l’argent à Dana. Il avait des dettes de jeux à cette époque, et ne s’en sortait pas. Il aurait été obligé de vendre le restaurant. Dana l’avait surpris un jour en pleurs dans la cuisine. Il lui avait alors expliqué la situation, et elle avait tout de suite proposé de l’aider. Elle avait hérité d’une somme rondelette de sa grand-mère il y a quelques années, et son mariage étant payé par ses parents et beaux-parents, elle n’en avait pas besoin dans l’immédiat.

« Des voisins vous ont vu chez elle le jour de sa disparition, affirma Kate.

- J’étais venu lui demander un délai supplémentaire pour les remboursements, on avait dû faire des travaux dans le restaurant et j’avais à peine pu verser le salaire de mes employés, donc il ne me restait juste de quoi manger.

- Elle a refusé et vous vous êtes emportés ? demanda Castle.

- Non, bien sûr que non, elle a accepté sans discuter, alors que c’était la deuxième fois ! Je vous l’ai dis, cette femme était vraiment une belle personne ! Je suis reparti peu de temps après.

- Quelqu’un peut confirmer ?

- Je suis allé jouer au poker chez des amis, on ne misait pas d’argent, précisa-t-il devant l’air agacé de Beckett. »

 

Son alibi fut confirmé par ses trois adversaires, cette partie étant la dernière qu’ils aient jouée avec lui. Après la disparition de Dana il avait totalement arrêté de jouer.

« Bon retour à la case départ, soupira Kate.

- Peut-être pas, intervint Esposito s’approchant des documents à la main.

- Tu as du nouveau ?

- Ouais. J’ai vérifié le personnel de Hill et regarde ce que j’ai trouvé. (il accrocha une photo sur la tableau). Je te présente Aaron White, 43 ans, stagiaire chez Hill pendant 3 ans. En étudiant ses comptes bancaires j’ai vu qu’il passait beaucoup de temps dans un certain restaurant, Chez Napoléon.

- Oui, la sœur de Dana nous a dit que Hill venait avec lui car il était intimidé par elle.

- Sauf qu’à mon avis il payait à chaque fois, rétorqua Castle.

- Exact.

- J’ai regardé les comtes de Hill. Il venait toujours à la même heure, sur sa pause du midi. White revenait tous les jours un peu plus tard, et vu la note il devait être seul.

- Pourquoi il revenait ?

- Parce qu’il était amoureux de Dana ! s’exclama Castle.

- Et il savait qu’elle sortait avec Hill, poursuivit Kate se tournant vers lui.

- Quand il a apprit qu’ils allaient se marier, il est devenu fou !, renchérit Castle se rapprochant d’avantage.

- Il est allé la voir, sachant que son fiancé était à Paris, pour la convaincre de ne pas l’épouser.

- Seulement Dana aimait vraiment Elliot et lui a dit de partir.

- Ca ne lui a pas plut, alors il s’est énervé et l’a tué !

- Après tout ce temps je n’arrive toujours pas à m’y faire, vous êtes vraiment flippants ! » grimaça Esposito. 

Les principaux intéressés éclatèrent de rire en voyant la tête de leur collègue.

« Mais pourquoi avoir pris tant de risques avec le corps ? demanda Kate en se calmant.

- Il en était amoureux, il voulait peut-être la garder auprès de lui.

- Ca c’est vraiment flippant, promet moi de ne jamais faire ça !

- Ok, répondit Castle en riant. Attend, il travaillait dans le musée !

- Ben oui, et ?

- Et quel meilleur endroit pour cacher un corps…

-… momifié qu’un endroit grouillant de momies ! compléta Kate. Mais pourquoi l’avoir mise dans ce mur ?

- Quelque chose ou quelqu’un a dû contrer ses plans et il a dû agir en urgence. Le magasin devait se trouver proche de l’endroit où il conservait le corps le temps de la momification.

- Il ne reste plus qu’à prouver tout ça… soupira Kate. Allez me chercher ce White, j’ai quelques questions à lui poser.

- Une équipe est déjà chez lui, ils ne devraient plus tarder.

- Bon tu n’as plus besoin de moi, je vais rentrer un peu écrire, et puis j’arriverai peut-être enfin à être à l’heure pour chercher Sarah. A tout à l’heure, fit il en l’embrassant sur le front.

- A tout à l’heure ! »

 

Elle regarda son homme s’éloigner, puis prit le dossier d’Aaron White. Il était peintre et s’en sortait plutôt bien. Son thème de prédilection était l’Egypte et la mythologie, c’est pour ça qu’il avait fait un stage dans le musée de Hill. Il n’avait pas de famille, vivait seule dans le sud de Manhattan. Ses toiles avaient pas mal de succès, et il exposait dans une galerie proche de Central Park. Il n’avait jamais été arrêté, et semblait être un honnête citoyen. « Pas si honnête que ça vu qu’il est soupçonné de meurtre » pensa Beckett.

Les policiers ne tardèrent pas à ramener White. Ils l’installèrent dans la salle d’interrogatoire. Kate le laissa seul une vingtaine de minutes, laissant la pression et le stress le gagner. Mais l’homme qu’elle voyait derrière le miroir sans tain restait calme et stoïque. Etrange lorsqu’on est soupçonné de meurtre.

« Aaron White, Lieutenant Beckett, vous savez pourquoi vous êtes là ?

- Il paraît que j’ai tué quelqu’un…

- Dana Robinson ça vous dit quelque chose ? demanda Kate en lui montrant une photo de la victime.

- Dana comment vous dites ? Non.

- Etrange puisque vous passiez beaucoup de temps dans son restaurant il y a 5 ans !

- Ah oui Dana, la serveuse ! C’est elle qui est morte ? Dommage elle était plutôt canon…

- On l’a retrouvée momifiée, à deux pas de votre ancien domicile.

- Et ?

- Vous travailliez avec M. Hill, vous saviez qu’il allait l’épouser, alors que vous étiez amoureux de Dana. Vous êtes allé la voir et vous n’avez pas supporté qu’elle vous repousse, alors vous l’avez tuée.

- C’est une bien belle histoire ça lieutenant, fit-il en se penchant vers elle, mais il me semble qu’il vous manque des preuves non ?

- Je vais en trouver, ne vous en faites pas, répondit-elle en se penchant également.

- Je vous conseille plutôt de laisser tomber, vous ne trouverez rien, et je déteste qu’on me résiste…, puis il regarda le cou de Kate : et ce serait vraiment dommage qu’il arrive quelque chose à votre famille, surtout à la petite Sarah… ».

Elle se redressa et prit les pendentifs dans sa main. A côté de celui que Castle lui avait offert il y a des années il y avait un petit cœur en or blanc, avec une pierre rose sur le bord gauche, portant l’inscription « Je t’aime Maman ». Un cadeau de Sarah pour la fête des mères l’année dernière. Elle avait remercié intérieurement Castle ce jour là, grâce à lui elle échappait au collier de pâtes et au porte-savon en plâtre. Elle regarda White et se pencha de nouveau vers lui, jusqu’à n’être qu’à quelques centimètres de son visage et murmura:

« Si vous touchez à un seul de ses cheveux, je vous promets de faire de votre vie un enfer… »

Et elle sorti de la salle en claquant la porte. White explosa d’un rire diabolique.

Son avocat arriva peu de temps après. Malheureusement White avait raison, elle n’avait aucune preuve de ce qu’elle avançait, aucun témoin, et prendre un café chaque jour était loin de constituer un crime. Elle dû le relâcher à contre cœur, mais ordonna que deux flics ne le lâchent pas d’une semelle. Elle regarda l’heure, puis se décida à rentrer chez elle. Il était maintenant trop tard pour avoir des nouvelles du labo concernant le fragment de balle, elle ne pouvait pas aller interroger les voisins à cette heure, et elle avait une furieuse envie de serrer sa fille dans ses bras. Elle resta encore quelques instants devant le tableau puis dit aux gars de partir, attrapa sa veste et rejoignit sa voiture.


balvert  (13.04.2013 à 18:19)

Chapitre 8

 

Pendant ce temps, Castle avait été récupérer la petite Sarah, à l’heure !

« Ouah papa, il t’arrive quoi, tu n’es pas en retard aujourd’hui ?

- J’ai suivi tes conseils, j’ai mis un réveil » répondit-il en riant.

Ils rentrèrent au loft puis il l’aida à faire ses devoirs. Il se prit la tête devant un problème de maths un peu tordu, mais Sarah fini par trouver la solution. Il l’autorisa alors à regarder un peu la télévision, le temps que sa mère rentre. Mais au bout de cinq minutes, la petite se leva et se planta devant son père.

« Papa !

- Oui ma puce ?

- On est vendredi, donc demain on n’a pas cours.

- Exact ma chérie, qu’est-ce que tu veux ?

- Faire une surprise à maman ! Tu pourrais préparer quelque chose qui se mange devant la télé ?

- Bien sûr.

- Ok, moi je vais aller chercher la glace préférée de maman, et pis si j’ai encore des sous, je vais lui acheter de belles fleurs, elle est contente quand tu lui en ramènes.

- Tu ne veux pas que j’y aille ma puce, tu es encore un peu jeune pour sortir seule.

- Mais non, c’est moi qui fais ! Et puis le magasin est juste au bout de la rue ! »

Elle le regarda avec une bouille tellement adorable qu’il accepta. Après tout elle avait 6 ans, elle pouvait bien commencer à faire certaines choses seules. Et il savait qu’elle était très mature, donc elle ne laisserait pas d’étranger l’approcher. Il lui tendit son téléphone, lui indiquant comment l’appeler si elle avait un problème. Il voulut lui donner de l’argent mais elle refusa. C’était sa surprise ! Elle partit avec le petit sac à main qu’Alexis lui avait offert pour son anniversaire. Il se dirigea vers la cuisine et prépara ce que sa fille lui avait demandé.

 

 

Il sentit deux bras l’enlacer dans son dos, et une bonne odeur de cerise vint se mêler à celle des hamburgers fraîchement préparés.

« Salut mon cœur », fit-il en se retournant avant de capturer ses lèvres dans un doux et long baiser.

« Sarah est en haut ? demanda Kate, après s’être écartée par manque d’oxygène.

- Elle est sortie te faire une surprise.

- Tu l’as laissé sortir seule ?? s’indigna-t-elle.

- Tu aurais vu sa tête, je suis sûr que même toi tu n’aurais pas pu résister.

- Mais elle a 6 ans !

- Relax, elle est juste allée au magasin au bout de la rue, et elle ne devrait plus tarder, ça fait … »

Il se stoppa net en regardant l’heure, puis attrapa le téléphone. Kate qui ne comprenait pas ce qui se passait intervint :

« Eh, qu’est-ce qui se passe ?

- Ca fait plus d’une heure qu’elle est partie, ça ne met pas une heure d’acheter un pot de glace et des fleurs !!

- C’était ça sa surprise, c’est mignon, fit Kate. Calme-toi, elle doit sûrement être au rayon poupées comme la dernière fois qu’on a fait les courses ensemble.

- Je vais l’appeler pour être sûr que ça va ! Je lui ai donné mon portable, ajouta-t-il devant le regard interrogateur de sa femme.

- Et après tu oses dire que je suis une mère poule… »

 

Le téléphone sonna, une fois, deux fois, trois fois… Les secondes paraissaient des éternités. Lorsque Kate entendit le répondeur s’enclencher, elle sortit du loft en courant. Elle se dirigea rapidement vers le magasin, où elle montra une photo de sa fille à toutes les caissières. Elles l’avaient bien vu venir, mais elle devait être partie il y a environ une demi-heure. Kate sentit son cœur battre la chamade. Elle rejoignit Castle qui était resté planté sur le trottoir devant le magasin. Il avait un téléphone à la main… Son téléphone… Explosé en milles morceaux… Et de l’autre, il tenait un tout petit sac rose… Elle regarda Rick et vit qu’il était aussi mort d’inquiétude qu’elle. Sarah avait été enlevée… 


balvert  (14.04.2013 à 18:19)

Chapitre 9

 

Elle voulu hurler, mais aucun son ne sortit de sa bouche, elle ne put que se blottir dans les bras de Castle, et laisser les larmes s’échapper de ses yeux émeraudes. Il la serra fort contre lui, la culpabilité grandissant à chaque seconde. Il n’aurait pas dû la laisser y aller seule ! Ce n’était qu’un idiot ! Comment peut-on laisser sortir une petite fille de six ans seule dans la rue et le soir de surcroit ?! Si jamais il lui arrivait quelque chose il ne se le pardonnerait jamais !

Comme si elle avait lu dans ses pensées, Kate se redressa, et planta son regard dans le sien. Derrière ses yeux mouillés, Castle pouvait y lire de la détermination et la colère, mais pas dirigée contre lui. Il ne l’avait jamais vue ainsi.

« Ce n’est pas de ta faute Rick, mais de celui qui a fait ça et on va devoir être forts pour retrouver ce fumier !

- Je n’ai pas su la protéger, tout comme je n’avais pas su protéger Alexis il y a quelques années…

- Eh, écoute-moi, on a retrouvé Alexis saine et sauve non ?, il acquiesça. On va retrouver Sarah, et je te promets que celui qui a fait ça va regretter chaque seconde de sa misérable existence. Mais promets-moi de ne rien tenter sans moi cette fois! Je ne survivrai pas si je vous savez tous les deux en danger… 

- On va la retrouver ! »

 

Elle put lire la même détermination dans ses yeux, et sut que cette fois ils seraient deux s’il y avait quelque chose de stupide à tenter. Elle resta encore quelques instants dans ses bras tentant de reprendre ses esprits puis elle appela Ryan et Esposito, pour qu’ils lancent un avis de recherche. Elle passa son téléphone à Castle pour qu’il prévienne Alexis et Martha, ils auraient besoin de soutien, pendant ce temps elle retourna dans le magasin et demanda à visionner les images de la caméra de surveillance de l’intérieur, mais elle ne vit rien. Elle questionna de nouveau les caissières qui lui confirmèrent que sa fille était sortie seule. Elle se prit la tête entre les mains et soupira un grand coup. Pourquoi fallait-il qu’on s’en prenne aux personnes qu’elle aimait ?? Qu’avait-elle donc fait pour mériter ça ?

Ce n’était pas le moment de flancher, sa fille avait besoin d’elle. Alors elle mit le masque du Lieutenant Kate Beckett, et fit abstraction de tous ses sentiments…

 

Ils retournèrent au poste où Esposito, Ryan et Lanie les attendaient. Lanie prit Kate dans ses bras. Elle se dégagea rapidement en affirmant qu’elle allait bien. Ils virent tous qu’elle avait reconstruit en quelques secondes le mur qu’elle avait mis des années à détruire. Gates arriva avec un DVD à la main. En apprenant la nouvelle, elle avait fait pression auprès d’un de ses contacts pour avoir les vidéos de la rue le plus rapidement possible. Ryan le mit dans le lecteur. « Là » fit Kate. Un 4X4 noir s’était arrêté pile devant le magasin au moment où Sarah sortait, la portière côté passager s’était ouverte et un bras avait attiré la jeune fille à l’intérieur. Castle prit Kate dans ses bras. C’était trop pour lui, il avait l’impression de revivre le même cauchemar qu’il y a 7 ans…

« Pause ! cria Kate, plus fort qu’elle ne l’aurait voulu à cause de la colère et de la peur qui l’envahissaient. Là, zoom, fit-elle en indiquant le rétroviseur. L’enfoiré !, puis se tournant vers son homme, C’est Aaron White, le principal suspect dans l’affaire Robinson… »

 

Kate résuma ce qu’il s’était passé lors de l’interrogatoire, et décrivit ses menaces. Ce qu’elle ne comprenait pas c’est comment il avait su qu’elle serait là-bas et comment il avait pu faire aussi vite !

« Il a dû entendre parler de l’enquête sur Dana Robinson, il a dû vous surveiller et Sarah étant seule c’était le moment idéal, expliqua Gates. Il a cherché un moyen de pression au cas où vous vous rapprocheriez de trop…

- Si jamais je croise ce fumier… commença Castle, les poings et la mâchoire serrés de colère et de haine, la culpabilité le submergeant à nouveau en entendant les mots du Capitaine.

- Ne t’inquiètes pas, on va le trouver, et crois-moi il aura ce qu’il mérite Bro’, répondit Esposito, posant la main sur l’épaule de son ami, la colère faisant trembler sa voix.

- Contactez les flics chargés de sa surveillance, mais je pense qu’ils ont rapidement perdu sa trace. Envoyez une équipe à son domicile, même si je doute qu’il y soit retourné. Et trouvez-moi tous ce que vous pouvez sur sa famille, ses amis, ce qu’il mange, ce qu’il aime, ce qu’il déteste, ses loisirs, je veux tout savoir ! ordonna Gates, voyant que malgré ses efforts pour garder son sang-froid, Beckett était incapable du moindre mouvement. Vous deux, rentrez chez vous.

- Sir, ma fille est entre les mains d’un psychopathe, et Dieu sait ce qu’il est en train de lui faire subir en ce moment, alors je reste ici jusqu’à ce qu’on la retrouve !

- Lieutenant Beckett, commença Gates.

- Sir, si c’était votre enfant, vous pourriez rentrer tranquillement chez vous en attendant que d’autres la retrouve ? renchérit Castle.

- Non, bien, mais vous restez ici ! » répondit-elle après quelques secondes d’hésitation.

Sans un mot tout le monde parti accomplir la tâche qui lui avait été confiée. Lanie resta avec Castle et Beckett, qui étaient retournés devant le tableau, à la recherche du moindre indice qui leur ait échappé.

 

« Oh mon Dieu Richard, » fit Martha en traversant le 12th en courant, suivie de près par Alexis. Cette dernière prit Kate dans ses bras puis se redressa :

« Quel est le fumier qui a pu… commença-t-elle.

- Un suspect dans l’affaire dont on s’occupe, Pumpkin, répondit Castle, la prenant à son tour dans ses bras.

- Oh mes enfants…

- Ca va aller Martha, on va la retrouver », fit Kate, alors que le téléphone sonna.

 

Du côté de Sarah

La fillette se réveille dans une pièce sombre et humide qu’elle ne connaît pas.  Elle essaye de se lever, mais ses mains et ses pieds sont liés. Elle frisonne lorsque son dos entre en contact avec le mur qui semble couvert de moisissure. Aucune lumière et aucun son ne parvient jusqu’à elle. Elle a envie de pleurer mais elle pense à ses parents : « Maman, elle, ne pleurerait pas. Il faut que je sois forte comme elle ! ». Ses yeux commencent à s’habituer à l’obscurité. Elle semble distinguer une sorte de matelas sur sa gauche. Elle s’approche et parvient à attraper la couverture qui repose dessus. Elle s’en couvre car elle à froid. Devant elle il y a une porte, elle voit un tout petit rai de lumière passer en-dessous. Alors qu’elle s’en approche pour essayer d’entendre ce qu’il se passe derrière, la porte s’ouvre brusquement, illuminant la pièce. Sarah cligne des yeux pour s’habituer à cette luminosité qui lui fait mal aux yeux. Puis elle regarde l’homme qui se dresse devant elle. Il a à peu près le même âge que son père, est plus grand et plus musclé, a les cheveux bruns et les yeux marron, et une vilaine cicatrice sur l’avant-bras gauche que son T-shirt laisse entrevoir.  Elle frissonne de plus belle. Elle n’est pas comme sa mère, elle est terrifiée !

« Salut ma puce, tu es réveillée !

- Ne m’appelle pas ma puce, il n’y a que mes parents qui ont le droit ! Et d’abord ma maman elle est policière et mon papa il est écrivain-policier, et ils vont te retrouver ! Et il ne faut pas mettre ma maman en colère !

- Je n’ai pas peur de ta maman, ma puce… Et je ne pense pas qu’ils puissent te retrouver, ils ne sont déjà pas capable de prouver que j’ai tué Dana. Elle me déçoit ta maman tu sais… Mais j’ai eu le temps de me préparer, et crois-moi, tu vas rester un moment avec moi… »

Sur ces mots il quitte la pièce en laissant un plateau avec un verre d’eau et un sandwich, auxquels Sarah ne prête aucune attention. « Ma maman c’est la meilleure policière de New York, tous les jours elle retrouve des méchants, alors elle va me retrouver ! » pense-t-elle. Puis elle se dirige vers le matelas, toujours enveloppée sous la couverture, et ferme les yeux quelques instants. Peut-être que ce n’était qu’un cauchemar et qu’elle allait se réveiller !


balvert  (15.04.2013 à 18:30)

Chapitre 10

 

Quelque part aux USA

Aaron White jubilait. Il fallait l’avouer, le Lieutenant Beckett l’impressionnait, il ne pensait pas qu’on remonterait jusqu’à lui. Il avait pourtant pris soin de faire disparaître toutes les preuves, avait retiré la balle et nettoyé le corps. Il s’était d’ailleurs longtemps demandé ce qu’il allait en faire du corps. Puis il avait eu cette idée de le momifier. Il avait transformé une des pièces de son appartement afin de réunir les conditions idéales, à savoir chaleur et sécheresse. Le processus était long et difficile, mais ensuite il pourrait aller tranquillement la placer dans la réserve du musée où se trouvaient plusieurs autres momies en attente d’identification. Mais c’était sans compter sur ce c*** qui avait ruiné ses plans ! Il avait décidé de passer par le bâtiment en construction juste à côté de son appartement afin de rejoindre plus discrètement sa voiture. Seulement, un SDF s’y trouvait, heureusement pour lui il était totalement alcoolisé, mais il ne pouvait pas prendre le risque qu’on le voit avec le corps. Alors lorsqu’il avait vu ce mur en début de construction avec la bétonnière au-dessus, il n’avait pas beaucoup réfléchis, il y avait hissé le corps de Dana et laissé tomber le reste de béton que les ouvriers n’avaient pas enlevé. Avec un peu de chance le corps resterait là un moment et il serait déjà loin lorsqu’on le découvrirait. Seulement, peu de temps après, sa carrière de peintre était lancée, ça marchait plutôt bien, alors il était resté à New York. De toute façon, il n’y avait rien qui pouvait le relier au meurtre de Dana.

Lorsqu’il avait lu dans les journaux qu’on avait découvert une momie dans un mur d’une boutique de friandises, et que le Lieutenant Beckett, la meilleure flic de la ville, était sur l’enquête, il avait été pour la première fois inquiet. Alors il avait fait quelques recherches et avait été totalement rassuré par ce qu’il avait vu. En une d’un célèbre magasine people, on voyait le lieutenant Beckett au bras de l’écrivain à succès Richard Castle, avec pour titre « Just married ».  Mais ce qui lui déclencha un sourire, ou plutôt un rictus qui déforma sa bouche jusqu’aux oreilles, ce fut ces photos volées qui étaient publiées un peu plus tard, où on voyait le couple se promener dans Central Park, accompagné d’une poussette où se trouvait une magnifique jeune fille. On la voyait rire sur une autre photo alors que son père faisait des grimaces ou lorsque sa mère l’installait sur une balançoire et la poussait. Il avait également appris pour le meurtre de la mère de Beckett, ça avait fait les gros titres lorsque le responsable était enfin tombé. Il savait qu’elle avait été bouleversée après sa mort. Alors utiliser sa fille serait un moyen parfait pour la déstabiliser et la tenir loin de lui. Il éclata d’un rire diabolique. Ca avait été tellement facile de les suivre, et lorsqu’il avait vu la petite sortir seule ce soir là, il avait saisi sa chance.

 

Il descendit quelques marches et ouvrit de nouveau la porte avec violence. Il lança un regard circulaire dans la pièce avant de la repérer, roulée en boule sur le lit de fortune. Elle n’avait pas bougée à son arrivée. Il s’approcha et donna un grand coup de pied dans le matelas. Il fut soulagé lorsqu’elle sursauta. Il avait besoin d’elle en vie, sinon il ne pourrait pas mettre en route la deuxième partie de son plan. Il croisa son regard apeuré. Alors il lui fit un sourire, ce qui la fit se reculer un peu plus contre le mur. Il jeta un coup d’œil vers le plateau intact : « Tu ferais mieux de manger un peu, ma puce, tu vas rester un moment avec moi… ». Il savait que ce surnom lui avait été donné par ses parents, alors il l’utilisait pour la déstabiliser. Seulement il n’avait pas prévu ce qui allait suivre : Sarah se redressa, et plantant son regard dans le sien, elle lui dis une nouvelle fois de ne pas l’appeler ainsi et lui cracha dessus. Sa main rencontra violemment la tête de la jeune fille qui tomba contre le matelas en pleurant. « Ne fais pas ta maligne avec moi… ». Puis il remonta, évacuant sa colère en tapant contre la porte. Il attrapa son téléphone, et composa le numéro du 12th. Il fallait qu’il passe rapidement à la suite de son plan, où il aurait un second corps à faire disparaître…

 

Retour au 12th

« Beckett, fit-elle en répondant au téléphone, mais très vite elle se figea et mit le haut parleur devant les regards intrigués des personnes qui l’entouraient.

- Bonsoir Lieutenant, vous me reconnaissez ?

- Où est ma fille White ? », répondit-elle en serrant les poings. Castle était dans le même état qu’elle. Il s’approcha et posa sa main sur son épaule. Il fallait qu’elle reste calme s’ils voulaient avoir des informations. Lanie fit signe à un des lieutenants présents de localiser l’appel puis fixa son amie, inquiète.

« Voyons Lieutenant, ce n’est pas drôle ! Si je vous le dis, où est le jeu ?

- Parce que kidnapper une fille de six ans est un jeu ? s’emporta-t-elle.

- Vous voir perdre vos moyens l’est…

- C’est avec moi que vous avez un problème, alors relâchez là et nous allons régler ça.

- Ca aurait été avec plaisir, mais voyez-vous, je vais avoir besoin d’argent, alors je vais la garder encore un peu le temps que votre riche époux me verse dix millions de dollars. »

Castle était de plus en plus tendu. Mais il ne devait pas intervenir, sinon White stopperait la conversation et ils perdraient tout espoir de le localiser. Il se décala un peu afin de plonger son regard dans celui de sa femme. Il n’y avait jamais lu autant de colère et de haine. Il lui prit la main pour se calmer tous les deux, sans quitter ses yeux émeraude. Il lui fit signe d’accepter sa demande.

« Quand et où, répondit-elle sans lâcher Castle des yeux, essayant de se calmer.

- Dans deux heures, devant le Delacorte Theater, je crois que vous aimez bien Central Park, alors vous saurez où c’est. Et pas la peine de préciser que je veux que vous veniez seule, si je vois un seul de vos collègues, votre fille en subira les conséquences…

-  Si vous touchez à un seul de ses cheveux… » commença Kate la voix emplie de haine, mais la tonalité signifiant la fin de la communication l’interrompit. Elle se tourna alors immédiatement vers le Lieutenant Adams, et quand il lui fit non de la tête, elle lâcha la main de Castle et s’enfuit du commissariat en courant. 


balvert  (16.04.2013 à 18:28)

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