HypnoFanfics

Compte à rebours

Série : Castle
Création : 03.05.2013 à 17h40
Auteur : balvert 
Statut : Terminée

« Il paraît que la vengeance est un plat qui se mange froid. Qu’en est-il si ce plat est cuisiné par un dangereux criminel ? » balvert 

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Chapitre 1

 

Un frisson parcours son dos, du bas de ses reins jusqu’en haut de sa colonne vertébrale. Il ne frissonne pas à cause du léger vent qui rend agréable la chaleur écrasante de ce mois d’août, mais plutôt à cause d’un mélange de désir et d’anticipation, de plaisir intense et d’impatience. Elle se tient devant lui, lui tournant le dos, à quelques pas seulement. Ses cheveux reposent paisiblement sur ses épaules, les mèches disciplinées n’ondulant qu’au rythme de sa respiration. Il sourit.

 

Elle regarde de chaque côté avant de traverser cette rue encore bondée malgré l’heure tardive. Elle sort son téléphone et consulte l’heure : il faut qu’elle accélère, sinon elle arrivera en retard ! Elle remet son téléphone dans son sac à main, puis tourne à droite. C’est un raccourci. Il sourit de plus belle lorsqu’il la voit s’aventurer dans cette ruelle si sombre et déserte. Il la suit discrètement, restant à bonne distance pour  ne pas se faire repérer, mais étant assez proche quand même pour pouvoir agir le moment venu. Il disparaît à son tour.

 

Outre quelques vieux containers et un chat noir qui éventre un des sacs tombés par terre à la recherche d’un peu de nourriture, il n’y a qu’eux deux. Il accélère le pas, en faisant le moins de bruit possible, et la jeune femme est tellement absorbée par ses pensées qu’elle ne l’entend pas. Il se rapproche de plus en plus. Il ralentit légèrement lorsqu’il n’est plus qu’à à peine un mètre d’elle. Il inspire et se délecte de son doux parfum, savourant l’instant.

 

Puis d’un geste habile, il comble la distance qui les sépare encore, met sa main gauche devant sa bouche pour l’empêcher de crier, et l’empêche de bouger avec son bras droit. Il profite qu’elle se calme un peu pour glisser sa main dans sa poche, laissant ses doigts se resserrer autour de la seringue. La sentant se tendre et tenter de se dégager, il décide qu’il est grand temps de mettre fin à ce jeu, et enfonce l’aiguille dans sa carotide, avant d’appuyer sur le piston et laisser le doux poison se mêler avec son sang. Sa main toujours sur sa bouche, il se sert de sa jambe pour la faire basculer sur le sol, afin de mieux pouvoir la contempler. Il sourit, il rit même, heureux de voir autant de peur dans son regard.

 

Il compte dans sa tête. 30 secondes. Les premiers effets se font ressentir et les paupières de la pauvre jeune femme se ferment, impuissantes. Il inspire de nouveau, heureux de pouvoir sentir cette odeur si particulière, celle de la peur. Même s’il ne voit plus ses yeux, il sait la femme effrayée, et cela décuple son plaisir. Il compte toujours et enlève sa main de la bouche de sa victime. 2 minutes. Sa respiration s’accélère, d’abord imperceptiblement puis se fait de plus en plus saccadée. Elle étouffe. Elle agite les bras, essayant de repousser l’homme qui est resté au dessus d’elle, mais elle n’y parvient pas et ses yeux refusent de s’ouvrir.

 

Il se relève et s’écarte légèrement, afin de mieux pouvoir profiter du spectacle. Sa respiration est à présent de plus en plus saccadée et difficile. Il sait que la vie ne va plus tarder à la quitter maintenant. Il rit de nouveau lorsqu’il la voit tenter de se relever puis retomber lourdement sur le bitume, ses jambes se dérobant, paralysées sous l’effet du poison. 5 minutes. Elle est maintenant totalement immobile, le léger râle s’échappant de sa bouche et soulevant légèrement sa poitrine étant le seul témoin restant du combat de la vie sur la mort.

 

Il s’approche, cette fois concentré. Il inspecte les vêtements de la victime, soucieux de ne pas laisser d’indice. Il récupère la seringue qui était tombée un peu plus loin après l’injection létale, enlève ses gants et glisse le tout dans la poche de son sweat. Il aura largement le temps de se débarrasser de tout ça plus loin. Il regarde une dernière fois la jeune femme. 6 minutes. Un dernier souffle lui échappe, avant que son corps retombe lourdement contre le goudron de New York. Il sourit de nouveau, puis ses doigts se glissent dans son autre poche avant d’entrer en contact avec le métal dur et froid de son couteau favori. Il s’en saisit, puis à l’aide de la lame écarte une mèche de cheveux bruns, avant de la laisser courir sur la joue pâle de la jeune femme. Il s’écarte enfin, puis sourit, fier de son travail. Il remet son couteau dans sa poche, enfile sa capuche, et quitte discrètement la ruelle. Il se mêle ensuite rapidement aux nombreux new yorkais pressés de rentrer chez eux, ignorant qu’un drame vient de se produire presque sous leurs yeux et que derrière ce sweat et ce regard perçant se cache un terrible criminel…

 

Il s’engouffre dans la première station de métro, pour ne ressortir que plusieurs arrêts plus tard. Il en ressort tranquillement puis jette le contenu de sa poche droite dans la première poubelle qu’il trouve. Il marche encore pendant un bon quart d’heure, avant de rejoindre son domicile et de s’étaler de tout son long sur son canapé.

« Une bonne chose de faite » pense-t-il avant de se relever et d’effacer les dernières traces de son crime.

 

 

Un peu plus tard, à quelques rues de là

La sonnerie d’un téléphone déchira la nuit. Il ne reçut pour seule réponse que les gémissements, étouffés par un oreiller, de sa propriétaire. Mais la sonnerie ne semblait pas vouloir s’interrompre, alors, les yeux toujours fermés, elle tendit son bras vers la table de chevet. Un nouveau gémissement lui échappa lorsqu’au lieu de se saisir de son téléphone, sa main heurta le rebord en bois de la table, faisant tomber dans le même coup la lampe qui y trônait. Elle se redressa, et parvint enfin à mettre la main sur ce maudit téléphone.

« Beckett…Bien on arrive ».

Elle soupira une nouvelle fois lorsqu’elle vit qu’il n’était que cinq heures du matin. Les criminels ne la laisseraient donc jamais tranquille ! Puis elle se tourna et sourit en voyant la scène se déroulant sous ses yeux. Elle sourit de plus belle lorsqu’elle vit l’homme qui partageait sa vie depuis bientôt un an maintenant enfoncer un peu plus la tête dans son oreiller. Elle se pencha doucement vers lui, caressant tendrement son bras et s’approcha de son oreille, puis souffla :

« Castle, il y a eu un meurtre ». Devant le manque de réaction de son homme, elle commença à lui mordiller le lobe de son oreille. Elle sourit en l’entendant gémir, et partit à la redécouverte de son cou. Soudain elle poussa un petit cri de surprise, se retrouvant sous l’écrivain, ses puissants bras reposant de chaque côté de sa tête.

« Enfin réveillé, la Belle au bois dormant ? » fit-elle dans un grand sourire. Pour toute réponse il se pencha vers elle et l’embrassa tendrement. Le baiser devint vite passionné, Kate passa sa main dans les cheveux de son amant afin d’accentuer le contact entre leurs lèvres. Alors qu’elle sentit une main s’aventurer le long de son buste et dessiner des arabesques sur son ventre, elle le repoussa tendrement.

« On a du boulot, et on va finir par être en retard…

- Et alors, c’est toi leur boss non ? répondit-il en l’embrassant de nouveau.

- Castle, il y a eu un meurtre, aller, on se lève » dit-elle, joignant à contre cœur le geste à la parole et faisant basculer l’écrivain sur le côté afin de se dégager de son emprise. Voyant qu’il ne bougeait pas, elle se retourna vers lui, sourit, l’embrassa puis ajouta d’une voix suave et avec un regard noir de désir : « Ce n’est que partie remise… ». Elle s’écarta, sentant qu’elle ne pourrait plus lutter longtemps, ramassa la lampe qui par magie était encore en un seul morceau, puis se dirigea vers la salle de bain, attrapant au passage de quoi s’habiller. Elle sourit en l’entendant enfin se lever, pour aller préparer le petit déjeuner. 


balvert  (03.05.2013 à 17:41)

Chapitre 2

 

Ils arrivèrent quelque temps après sur la scène de crime, non sans s’être arrêtés chercher leur café habituel. Ils saluèrent Esposito et Ryan qui étaient déjà là :

« Yo Beckett, Castle !

- Salut Espo, Ryan, répondirent en cœur les amoureux.

- Alors qu’est-ce qu’on a ? demanda Beckett après avoir détaché son regard de celui azur de son partenaire qui s’étaient automatiquement « connectés ».

- Amber Johnson, 26 ans, étudiante en commerce, elle ne vit pas très loin d’ici apparemment, répondit Ryan en consultant son bloc note.

-  On a retrouvé son sac à main avec portefeuille et portable, ajouta Esposito.

- Ce n’est donc pas un vol, s’empressa de compléter Castle.

- Qui a découvert le corps ?

- Les éboueurs ce matin, répondit Ryan en pointant du doigt l’un d’entre eux. C’est lui qui l’a trouvée alors qu’il allait chercher la benne pour la vider.

- Des témoins ?

- Non, la ruelle est toujours peu fréquentée, et il n’y a pas de caméras…»

 

Beckett les remercia d’un geste de la tête puis elle se dirigea vers Lanie après avoir observé attentivement les lieux. Castle lui emboita le pas, et s’accroupit à ses côtés, le plus près possible afin de sentir son doux parfum de cerises. Il lui en voulait un peu pour ce matin, mais il s’était juré de se venger. Aussi se pencha-t-il en peu plus, et sourit en la voyant frémir au contact de son souffle chaud dans sa nuque.

« Salut Lanie, qu’est-ce que tu as ?, dit-elle essayant de se reprendre.

- J’attends l’autopsie pour pouvoir t’en dire plus, mais il semblerait qu’elle a été empoisonnée, répondit la légiste dans un grand sourire, n’ayant rien loupé du trouble de son amie. Il y a une marque sur son cou, sûrement une trace de piqûre.

- Ok et cette inscription sur sa joue ?

- Ca ressemble à un cinq, fit Castle, qui était jusque resté là muet, trop occupé à perturber sa partenaire.

- C’est ce que je pense aussi, mais encore une fois je t’en dirais plus une fois que j’aurai nettoyé la blessure. Il semblerait qu’elle ait été faite post-mortem.

- Tu as l’heure de la mort ?

- Au vu de la température du foie je pense entre 19h et 21h hier soir.

- Ouah, il est culotté, nota Castle. Ben quoi, à cette heure là les rues sont encore noires de monde, il aurait pu se faire surprendre ! ajouta-t-il voyant la détective lever les yeux au ciel.

- Vois avec les uniformes s’ils trouvent une seringue dans un de ces containers, on retourne au poste », demanda-t-elle à Ryan qui avait approché pour entendre les premières analyses de Lanie.

 

Il y avait beaucoup de monde dans l’ascenseur, ce qui obligea Castle et Beckett à se coller dans un coin. Elle était devant lui, à une distance raisonnable pour éviter tout soupçon, mais assez proche pour sentir son odeur qu’elle aimait tant. Il en profita pour poursuivre sa vengeance et décolla son dos de la paroi de la cabine afin de se rapprocher au maximum. Il laissa sa main droite frôler celle de Kate, et sourit lorsqu’il sentit ses doigts se refermer sur les siens. De son autre main il commença à caresser ce corps qu’il aimait tant, souriant de plus belle lorsqu’il la sentit se tendre au premier contact sous la surprise, puis peu à peu se laisser aller. Une nouvelle vague entrant dans l’ascenseur les obligea à reculer, et leurs corps furent entièrement collés l’un contre l’autre. Castle en profita pour embrasser doucement son cou et derrière son oreille. Il l’entendit soupirer, puis l’ascenseur se vidant un peu elle s’écarta légèrement. Il se pencha alors vers son oreille, et lui dit de la même voix langoureuse qu’elle un peu plus tôt: « Je vais te faire regretter de nous avoir interrompu ce matin… ». Elle frissonna et parvint difficilement à contrôler sa folle envie de l’embrasser. Elle fut soulagée lorsque les portes s’ouvrirent enfin sur son étage, passa sa main dans ses cheveux pour retrouver ses esprits, lâcha celle de Castle qu’elle tenait fermement jusque là, et s’avança vers son bureau. Il sourit voyant les efforts qu’elle devait faire pour se contrôler, et se dirigea vers la salle de repos afin de lui faire un bon café. Il fallait aussi qu’il s’éloigne un peu pour reprendre ses esprits.

 

Quelques minutes plus tard ils dégustaient leur café devant le tableau noircit par les premiers éléments de l’enquête. Beckett envoya Ryan et Esposito qui venaient de revenir, les fouilles n’ayant rien donné, faire des recherches sur les proches de la victime, pendant qu’elle appelait ses parents afin de leur annoncer la terrible nouvelle. Même après tout ce temps dans ce service, c’était la partie de son travail qu’elle détestait le plus. Castle resta un peu en retrait le temps de l’appel, puis une fois qu’elle eut raccroché, posa dans un geste de réconfort sa main sur sa cuisse, étant assis derrière son bureau, ils étaient protégés des regards indiscrets. Elle plongea son regard dans le sien et le remercia d’un sourire avant de poser sa main sur la sienne et d’entremêler leurs doigts. Elle se tourna vers Esposito qui revenait des papiers à la main, gardant la main de Rick dans la sienne :

« Tu as quelque chose ?

- Amber était une étudiante plutôt brillante et d’après ses professeurs elle était beaucoup appréciée. Elle passait pas mal de temps avec une certaine Emily Walker, sa meilleure amie, et sortait avec Jeff Mitchel. Ils étaient tous trois dans la même classe, en troisième année de licence d’économie.

- Ok, Castle et moi allons aller les voir, pendant ce temps avec Ryan essayez de reconstituer son emploi du temps avant sa mort et trouvez pourquoi elle se trouvait dans cette rue. »

Elle attrapa sa veste et ses clefs puis se dirigea vers l’ascenseur suivie de son ombre.


balvert  (04.05.2013 à 18:21)

Chapitre 3 :

 

Ils arrivèrent rapidement à l’école de la victime. Le directeur leur avait fourni l’emploi du temps de la classe, et ils avaient préférés venir les interroger là-bas. Alors qu’ils traversaient un grand parc très fleuri, ils observaient les environs afin d’éventuellement repérer leurs suspects. D’un côté, ils trouvèrent des bancs occupés par de jeunes couples qui avaient mieux à faire que réviser et de l’autre un groupe jouant au football américain. Kate remarqua le visage illuminé de son compagnon. Elle le taquina :

« Ca te rappelle de bons souvenirs ?

- Tu n’as pas idée, fit-il en se retournant au passage d’une blonde aux formes plutôt avantageuses.

- Castle, on a une enquête à résoudre, rétorqua Beckett après lui avoir donné un coup de coude dans les côtes en ayant vu son geste.

- Seriez-vous jalouse Lieutenant ?, fit-il malicieusement en lui barrant la route.

- Continue et je te colle une balle entre les deux yeux » répondit-elle le regard menaçant.

Il déglutit et dégagea le passage. Beckett tourna légèrement la tête sur le côté, faisant semblant de chercher Walker et Mitchel, mais essayant surtout de masquer son sourire satisfait. Ils pénétrèrent enfin dans le bâtiment et se dirigèrent vers la salle de classe grâce aux flèches qui ornaient les murs. Ils patientèrent quelques minutes, préférant attendre la fin du cours avant d’intervenir. Emily Walker fut la première à sortir, accompagnée de deux autres jeunes femmes. Elles discutaient et rigolaient allègrement. Le cœur de Castle se serra : soit elle n’était pas au courant pour son amie, et la discussion qui aller suivre s’annonçait difficile, soit c’était la coupable et elle avait énormément de sang froid pour agir comme si rien ne s’était passé. Il vit Beckett s’approcher d’elle, après lui avoir fait signe d’attendre que Jeff Mitchel sorte à son tour. Lorsqu’il vit que la salle était vide, il rejoignit sa compagne, haussant les épaules afin de lui signifier qu’il ne savait pas où le petit ami d’Amber Johnson se trouvait. Il la vit tendre un mouchoir à Emily, puis la prendre doucement par le bras afin d’aller dans un endroit un peu plus calme pour discuter. Ils entrèrent dans la salle de classe et s’installèrent sur une table du premier rang.

 

« Je suis vraiment désolée Emily, mais je dois vous poser quelques questions, fit Beckett la voix emplie de compassion.

- Je sais… Vous… faites votre…travail, répondit la jeune fille entre deux sanglots.

- Est-ce que vous voyez qui aurait pu lui faire du mal ?

- Non… Cette fille a… avait le cœur sur la main… Elle était adorable, tout le monde l’aimait ici !

- Vous savez où est Jeff Mitchel ? C’est son petit ami c’est exact ? poursuivit Kate.

- Il m’a envoyé un texto ce matin pour me dire qu’il ne se sentait pas bien et qu’il ne viendrait sûrement pas aujourd’hui. » Beckett et Castle se regardèrent, trouvant tous les deux ce comportement suspect.

« Il doit être chez eux, ajouta la jeune femme,  se mouchant bruyamment.

- Chez eux ? demanda Castle.

- Ils ont emménagés ensemble il y a six mois environ. Elle était tellement heureuse, ajouta-t-elle avant d’être secouée par de nouveaux sanglots.

- Tenez, appelez-moi si quoi que ce soit vous reviens en mémoire. Je vais faire tout mon possible pour retrouver celui qui lui a fait ça» fit Kate, préférant mettre fin au calvaire de l’étudiante, voyant qu’elle ne pourrait rien en tirer de plus.

 

Ils rejoignirent rapidement la voiture et Beckett prit la direction de l’appartement de la victime.

« Je ne sais pas toi, mais le comportement du petit copain me semble louche, fit Castle.

- Attend de le voir avant de le juger, fit gentiment Beckett.

- Tu ne penses pas qu’il soit suspect ? s’étonna-t-il.

- Bien sûr que si ! Mais attend au moins de lui parler avant de le condamner, il y a plein de raisons pouvant expliquer son absence.

- Comme ?

- Je ne sais pas, c’est toi l’écrivain, c’est toi qui émets tout un tas d’hypothèse normalement, rigola Kate. Puis elle ajouta en redevenant sérieuse : il est peut-être vraiment malade, ou alors il a appris pour Amber et est dévasté.

- Mais tu n’as prévenu que ses parents.

- S’il m’arrivait quelque chose, tu penses sérieusement que mon père ne sauterait pas directement sur le téléphone pour te prévenir ? fit-elle en le regardant, haussant les sourcils.

- Non, en effet, répondit-il, frissonnant.

- Eh, je vais bien, ce n’étaient que des hypothèses, ajouta-t-elle voyant l’inquiétude emplir les yeux de son partenaire.

- Je sais » répondit-il, mais posant quand même sa main sur sa cuisse comme pour s’assurer qu’il ne rêvait pas et qu’elle était bien là. Elle sourit légèrement en voyant son geste, et une de ses mains quitta le volant pour tenir la sienne et le rassurer une bonne fois pour toute. Elle comprenait son inquiétude. S’il lui arrivait quelque chose, elle ne s’en remettrait jamais. Mais pour le moment tout allait bien, et elle avait envie de savourer l’instant plutôt que de penser au pire. Elle profita d’un feu rouge pour se tourner vers lui et l’embrasser tendrement. Ils se séparèrent à regret à cause des klaxons d’automobilistes énervés d’attendre, le feu ayant eu le temps de passer plusieurs fois au vert... Elle gara sa voiture peu de temps après devant l’immeuble où résidaient Mitchel et Johnson. Castle sorti le premier et se précipita pour lui ouvrir la porte. Elle sourit. Puis il la poussa délicatement contre la carrosserie et l’embrassa passionnément. Ils s’écartèrent lorsque l’air vint à leur manquer, puis Kate fit :

« Je me disais aussi, je te trouvais bien gentleman tout à coup…

- Eh, mais je suis gentleman, répondit-il faussement vexé, et comme pour prouver ses dires il lui tint la porte du bâtiment. Et je te le prouverais ce soir, ajouta-t-il alors qu’elle passait à côté de lui.

- Mmm, je vous trouve bien sûr de vous M. Castle, fit-elle en se mordillant la lèvre inférieure. Puis voyant qu’il ne bougeait pas, le regard fixé là où il ne fallait pas, elle ajouta : Tu viens Casanova, on a une enquête à résoudre je te rappelle ! »


balvert  (05.05.2013 à 17:54)

Chapitre 4 :

 

« Police de New York, ouvrez M. Mitchel ».

Quelques secondes plus tard Beckett et Castle entendirent le bruit caractéristique de la serrure, et la porte s’ouvrit sur un homme fatigué, les yeux rougis d’avoir trop pleuré, les cheveux en batailles et les habits froissés. Kate regarda son compagnon avec un léger sourire, comme pour lui signifier qu’elle avait eu raison. Puis reprenant son sérieux, elle s’adressa à l’homme qui se tenait toujours sur le seuil :

« M. Mitchel, Lieutenant Kate Beckett et voici M. Castle. Nous nous occupons du … meurtre d’Amber Johnson. Je vous présente mes sincères condoléances, ajouta-t-elle voyant les yeux de son interlocuteur se remplir de larmes.

- Merci, répondit-il dans un souffle, essayant de reprendre contenance.

- Pouvons-nous entrer, j’aurais quelques questions à vous poser ?

- Oui bien sûr » fit-il en s’écartant et ouvrant plus largement la porte. Il les conduisit jusqu’au salon où ils prirent place dans le canapé. Plus Castle observait la pièce, plus il découvrait des cadavres de bouteilles, et plus le mot suspect disparaissait de son esprit. Mais après tout il pouvait tout simplement regretter son geste et donc se noyer dans l’alcool pour oublier le monstre qu’il était.

 

« M. Mitchel, vous sortiez depuis combien de temps avec Amber ?

- Comment est-elle morte ? répondit-il, ailleurs.

- Est-ce que vous voyez qui aurait pu lui en vouloir ? préféra poursuivre Beckett.

- Qui lui a fait ça ? Où est-ce que vous l’avez trouvée ? Quel est le monstre qui lui a fait ça ?? hurla-t-il, se levant d’un bond et envoyant la bouteille vide la plus proche de lui se fracasser contre le mur.

- S’il vous plaît, asseyez-vous et calmez-vous, demanda Kate, se levant à son tour pour poser une main sur son épaule dans un geste d’apaisement.

- Excusez-moi, fit-il comme s’il prenait conscience de ce qui venait de se passer.

- On ne sait pas encore qui l’a tuée, mais je vous assure que je vais faire tout mon possible pour le découvrir. On la retrouvée pas très loin d’ici, dans une ruelle, vous sauriez nous dire pourquoi elle était là-bas ?

- C’est pas vrai…, soupira Mitchel. Elle était censée passer à la maison avant de me rejoindre au cinéma, on n’a pas les mêmes options donc parfois on ne fini pas aux mêmes horaires, et on avait prévu une soirée en amoureux…

- Et vous ne vous êtes pas inquiété quand vous ne l’avez pas vu arriver ? demanda Castle surpris.

- A vrai dire, on s’était disputés le matin même…

- A quel sujet ? s’enquit Beckett, suspicieuse.

- Le lieu de nos prochaines vacances … répondit-il étouffant un sanglot.

- Ca n’explique pas pourquoi vous ne vous êtes pas inquiété ? reprit Castle.

- Quand on se dispute, elle a tendance à fuir et se réfugier chez sa meilleure amie, alors je pensais qu’elle y était et qu’elle reviendrait le lendemain matin, comme à chaque fois.

- Et vous n’avez pas appelé son amie pour vérifier ?

- Oh non, si elle y était à cause de moi, il ne valait mieux pas qu’Emily entende le son de ma voix sinon j’aurais passé un sale quart d’heure…

- Je comprends totalement… fit Castle en pensant à Lanie et ses scalpels, ce qui lui valut un frisson et un regard noir de sa petite amie.

- Vous auriez une idée de qui aurait  pu lui en vouloir ?

- Non, je suis vraiment désolé, mais je ne comprends pas… J’allais la demander en mariage hier soir… ajouta-t-il en fondant en larme, ne pouvant plus se retenir.

- Je suis vraiment désolée… Si quoi que ce soit vous reviens appelez-moi », fit-elle en lui tendant sa carte avant de quitter l’appartement et laisser le pauvre homme tranquille.

 

Voyant l’heure, Beckett décida de faire un petit détour afin d’aller chercher de quoi grignoter puis reprit la direction du commissariat. En arrivant, Castle se dirigea directement vers la salle de repos leur faire du café tandis qu’elle ajoutait les nouveaux éléments sur le tableau. Ryan et Esposito devaient être en pause repas, mais elle trouva une note sur son bureau. Elle grimaça en voyant qu’ils n’étaient pas plus avancés qu’eux. Elle accrocha une photo sous la colonne « suspect » au moment où un café arriva dans son champ de vision.

« Tu ne penses quand même pas qu’il l’a tuée ? demanda Castle surprit.

- Ils se sont disputés le jour du meurtre et il n’a pas signalé sa disparition alors qu’il l’attendait.

- Ils se sont disputés au sujet de vacances, c’est un peu léger comme motif de meurtre non ?

- Pas si ça cache quelque chose d’autre… répondit Beckett, mais elle-même peu convaincue.

- Mais tu as vu comme moi, il était totalement dévasté, ça ne colle pas avec la scène du crime qui était totalement maîtrisée. Le tueur est quelqu’un avec beaucoup de sang froid.

- Ecoute, je n’y crois pas plus que toi, mais c’est ma seule piste pour le moment. Mais si tu as des idées n’hésite pas à partager, fit-elle en se tournant vers lui, regrettant immédiatement ses mots quand elle vit le visage enfantin de son homme s’illuminer.

- Voyons voir, elle était jeune, plutôt jolie et étudiante, peut-être qu’elle se prostituait et qu’elle a voulu arrêter donc son mac était furieux et l’a fait tuée.

- Espo a regardé ses comptes et elle travaillait dans une boîte tout à fait clean, rétorqua-t-elle.

- Ou alors, la jalousie ? Elle était brillante, avait un petit ami charmant qui allait la demander en mariage, peut-être qu’un de ses amis l’enviait.

- La scène de crime ne fait pas tellement penser à un crime passionnel…

- Ou alors…  commença Castle avant d’être interrompu par le téléphone de sa chère et tendre.

- Beckett… Bien Lanie on descend ! » Elle remercia intérieurement son amie, puis prit la direction de l’ascenseur, rapidement suivie de son ombre.


balvert  (06.05.2013 à 16:55)

Chapitre 5 :

 

« Alors Lanie, qu’est-ce que tu as ?

- J’avais raison, ta victime a été empoisonnée.

- Tu sais par quoi ?

- De la succinylcholine !

- Et en français ?, demanda Castle perplexe.

- C’est un curare, assez répandu en hôpital, répondit la légiste en souriant. On s’en sert associé à un sédatif lors des anesthésies. Ce produit provoque une rapide paralysie des muscles et notamment du diaphragme, d’où la nécessité de placer les patients sous assistance respiratoire.

- Tu veux dire que notre victime est morte asphyxiée ?

- Oui, je pense qu’elle a dû être en détresse respiratoire quelques minutes avant de mourir. De plus la succinylcholine entraîne rapidement une ptôse palpébrale, une fermeture des paupières si vous préférez, ajouta-t-elle devant l’air interrogateur de ses amis, ce qui explique pourquoi elle semblait si paisible. Et comme le curare empêche la constraction des muscles, son cœur n’a pas dû tenir longtemps non plus…

- Et du nouveau sur la marque sur sa joue ?

- Castle avait raison, ça ressemble bien à un cinq. Ca a été tracé par une lame très affutée dans un geste assez précis et post-mortem.

- Ok merci Lanie. »

 

Ils remontèrent jusqu’au tableau blanc où Beckett inscrivit les nouveaux éléments.

« Pourquoi avoir gravé le chiffre 5 sur sa joue ?

- Pour la symbolique ? hasarda Castle. Le 5 est le symbole de la liberté, du changement et de l’aventure, peut-être que ce meurtre l’a libéré d’un poids et lui a permis de se réconcilier avec son passé ?

- Peut-être qu’il a tué Amber pour se venger ? poursuivit Beckett en se tournant vers lui.

- Mais de quoi ?

- Ca je ne sais pas encore… soupira-t-elle à court d’idée, puis voyant Ryan et Esposito arriver : Du nouveau ?

- Amber est sortie des cours à 18h, elle avait effectivement une option que son petit ami ne suivait pas, langage des signes.

- Langage des signes ?

- Eh oui, il y a des matières étonnantes dans les facs, répondit Castle dans un grand sourire.

- Bien, et ensuite, poursuivit Beckett ne préférant pas relever le sous-entendu de son petit ami.

- D’après sa carte de transport, elle a prit le métro peu de temps après, et en est sortie à 19h22 à deux rues de là où on a trouvé le corps.

- Ce qui colle avec l’heure de la mort de Lanie… Autre chose ?

- J’ai vérifié ce que vous avait dit Mitchel, il avait acheté des places de cinéma par internet et avait réservé dans un petit restaurant romantique. Des témoins l’ont vu attendre près d’une heure devant la salle, puis repartir vers 21h.

- Ok, donc ce n’est pas lui… Et oui, tu avais raison, ajouta-t-elle en voyant le regard amusé de son partenaire, préférant devancer une de ses remarques.

- Attend, Lanie nous a dit qu’Amber était morte à cause d’un curare qui est fréquemment utilisé en milieu hospitalier… commença Castle ignorant lui aussi les paroles de sa petite amie.

- Et elle nous a dit que le chiffre sur sa joue avait été tracé par une lame fine, peut-être un scalpel ? Ryan, Espo, regardez si elle avait des liens avec quelqu’un travaillant en hôpital, puis voyant l’heure elle se ravisa : euh en fait rentrez chez vous, vous aurez du mal à joindre quelqu’un à cette heure, mais je veux ces infos demain à la première heure ! puis elle ajouta en voyant ses collègues s’éloigner : Tu viens Castle, on rentre ? »

 

Arrivés au loft, Kate s’installa confortablement dans le canapé, le temps que Rick rapporte les verres de vin blanc qu’il s’était empressé d’aller chercher. Il lui en tendit un et elle le remercia d’un sourire. Ses yeux plongèrent dans l’océan azur de son homme, et elle se rapprocha imperceptiblement. Machinalement ils reposèrent leurs verres à tâtons sans se quitter des yeux, se rapprochant toujours plus. Rick frôla légèrement la main puis le bras de sa compagne, remontant lentement jusqu’à son épaule puis sa nuque, sur laquelle il appliqua une douche pression. Elle sourit et se rapprocha davantage, laissant ses mains jouer dans les cheveux de l’écrivain. Ils n’étaient plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, le souffle chaud de l’autre leur arrachant des frissons de désirs. N’en pouvant plus, Kate combla la distance les séparant encore, et captura avidement les lèvres de son partenaire. Elles jouèrent quelques temps, avant que Rick ne demande à approfondir leur échange. Leurs langues commencèrent alors un tendre et doux baiser, mais le jeu qu’ils se livraient depuis le matin se rappela à eux, et chacun essaya de se venger en embrassant, mordillant, caressant les points les plus sensibles de l’autre. Leurs mains devenaient de plus en plus baladeuses et le baiser enflammé quand la porte s’ouvrit:

« Oh, vous êtes rentrés mes chéris ! fit Martha dans de grands geste. Ne vous inquiétez pas Katherine, je m’en vais, je vous le laisse pour la soirée, j’étais juste venue chercher mon sac » ajouta-t-elle en voyant la jeune femme se reculer précipitamment. Elle sourit en voyant ses joues virer au rouge.

« Décidément, tu choisis toujours ton moment mère…

- Que veux-tu mon fils, je suis une actrice, c’est mon métier ! Sur ce je vous laisse jeunes gens, ne faites pas trop de bêtises !

- Et tu vas où ?

- Si on te demande tu diras que tu ne sais pas » répondit-elle dans un grand sourire avant de disparaître derrière la porte. Kate rigola, elle adorait l’énergie que dégageait cette femme et cette façon de dire les choses assez…directement.

 

« Bon, où en étions-nous ?, fit Castle, se tournant vers elle pour l’embrasser à nouveau.

- Je crois que tu devais te venger de quelque chose ? dit-elle d’une voix innocente.

- Et tu vas voir que je tiens toujours mes promesses » répondit-il avant de la prendre dans ses bras et de la conduire vers leur chambre… 


balvert  (07.05.2013 à 18:30)

Chapitre 6 :

 

Dring !!! Dring !!! Dring !!!!

« Ca va devenir une habitude les réveils en fanfare ? » marmonna Kate avant d’attraper l’ennemi de son sommeil.

« Beckett… D’accord, on est là dans une petite heure. »

Elle se tourna vers son homme, sourit, et le secoua sans ménagement.

« Debout là-dedans !

- Eh, je n’ai pas droit à mon bisou ce matin ? râla Castle, s’étirant de tout son long.

- Quand tu seras levé, on a une seconde victime, et même si j’ai passé une merveilleuse nuit, j’ai besoin de dormir un peu la prochaine fois, sinon je vais avoir du mal avec l’enquête, donc je ne prends pas de risque… » répondit-elle dans un grand sourire, se mettant à rire en voyant la moue boudeuse de l’écrivain.

 

Ils arrivèrent rapidement sur la scène du crime, une ruelle sombre et isolée également, le corps gisant entre deux containers. Cette fois, c’était une vieille dame qui l’avait découvert, elle n’y voyait plus très clair, s’était trompée de chemin et ne comprenait pas pourquoi son chien persistait à venir entre ces poubelles.

 

« Alors Lanie ?

- Bonjour Lieutenant Beckett, c’est un plaisir de vous voir… répondit la légiste faussement vexée.

- Bonjour, excuse-moi Lanie… soupira la jeune femme. Alors tu as quoi ?

- Billy Miller, 54 ans. Il semblerait que ce soit le même mode opératoire, la victime a les paupières fermées, une inscription sur la joue et marque de piqûre dans le cou. Tiens en parlant de trace dans le cou, vous avez fait des folies de votre corps hier soir Castle ? » ajouta-elle avec un regard complice vers Kate. Les deux femmes partirent dans un fou rire en voyant le principal intéressé porter une main à son cou tentant de détecter la présence d’un intrus.

« Il faut laisser le lieutenant dormir Castle, sinon elle est de mauvaise humeur et oubli de saluer ses amis, fit Lanie, recevant cette fois-ci pour seule réponse un regard noir de Beckett.

- Et l’inscription sur la joue ? rétorqua la jeune femme.

- Elle semble aussi avoir été faite par une lame aiguisée, mais cette fois-ci c’est…

-… un quatre, termina Castle.

- Pourquoi il a changé de signature ?

- D’après mes souvenirs, le 4 symbolise l’ordre et la stabilité, ce qui est en total opposition avec le 5 trouvé sur la première victime…

- Il doit chercher à nous faire passer un message, il faut découvrir ce que c’est avant qu’il y ait d’autres corps…

- Tu penses qu’il s’agit d’un tueur en série ? demanda Castle.

- Deux victimes en deux jours avec le même MO, c’est probable… Mais j’espère me tromper et que demain il n’y en aura pas d’autre. Maintenant il faut qu’on trouve un lien entre Johnson et Miller. »

 

A peine arrivés au poste, Beckett s’attela à noircir le tableau des nouveaux éléments, ajoutant une photo sous la colonne « victimes » et désespérant de voir la colonne « suspects » aussi vide. La photo du petit ami de Johnson avait été enlevée, son alibi tenait la route et il avait passé la nuit dans un poste de police pour conduite en état d’ébriété donc ne pouvait pas avoir commit le second meurtre… Elle soupira.

« Eh, on va trouver, ne t’inquiètes pas, fit Castle en lui tendant une tasse de café avec un cœur dessiné dans la mousse.

- Merci, répondit-elle en souriant de plus belle quand elle vit le dessin. Je n’aime pas les tueurs en série…

- Ils finissent toujours par faire une erreur et on les coince !

- Ouais, mais en attendant ils font des victimes, et chaque mort est là comme pour te narguer, pour te dire « tu n’as pas fait assez bien ton job, regarde où je suis maintenant à cause de toi ! »

- Eh, ne dis pas des choses pareilles, tu fais très bien ton travail, ce n’est pas de ta faute s’il y a des psychopathes dans les rues de New York !

- Non mais c’est de la mienne s’ils continuent de tuer…

- Bon, ça suffit, arrête de dire des bêtises maintenant, fit Castle en lui prenant la main.

- Castle, on est au poste ! souffla-t-elle, tentant de se dégager, mais son emprise était trop forte.

- Et alors, j’ai le droit de serrer la main de ma collègue non ? répondit-il, arrachant un faible sourire à sa compagne. Alors maintenant tu vas m’écouter : de un, on ne sait pas si c’est un tueur en série, si ça se trouve il va s’arrêter là. De deux, tu es la meilleure lieutenant de toute la ville, bon ok pour ça je ne suis peut-être pas très objectif, mais repense à toutes les ordures que tu as mises derrière les barreaux. De trois, même si j’adorais te voir dans son costume, tu n’es pas Wonder Woman, donc tu ne peux malheureusement pas empêcher tous les meurtres !

- Tu as raison, soupira Kate.

- Et comment j’ai raison, j’ai toujours raison !, fit Castle, fier de lui.

- Laisse-moi le bénéfice du doute pour le « toujours » quand même, répondit-elle en riant doucement.

- Au moins j’arrive à te faire passer les idioties que tu as en tête, rétorqua Castle, rassuré de voir le visage de sa belle s’illuminer de nouveau de ce sourire qu’il aimait tant.

- Merci, ajouta Kate en plongeant dans le regard azur de son homme.

- Always, répondit-il en admirant les yeux émeraude de sa partenaire, se rapprochant dangereusement d’elle, sa main tenant toujours la sienne.

- Mmm, désolé d’interrompre une de vos … « conversations » mais la femme de Billy Miller vient d’arriver », fit Ryan. 


balvert  (08.05.2013 à 18:24)

Chapitre 7 :

 

Beckett et Castle accueillirent la femme de la seconde victime, mais n’apprirent pas grand-chose de plus. De leur côté Ryan et Esposito essayaient de trouver un lien entre les deux victimes. 

« Bon, récapitulons, fit Esposito. Notre première victime, Amber Johnson, avait 26 ans et était étudiante en commerce. Elle a toujours vécu à New York, ses parents ont déménagés dans le New Jersey lorsqu’ils ont pris leur retraite. Ils tenaient une petite épicerie dans Manhattan qu’ils ont revendue il y a environ 5 ans, afin de pouvoir acheter un petit studio à leur fille.

- La seconde victime, Billy Miller, 54 ans, était comédien. Il vivotait grâce à son art, il a joué dans quelques pièces, mais rien de bien connu, et avait ouvert une sorte de café théâtre où il permettait aux jeunes talents de se produire plusieurs soirs par semaine, poursuivit Ryan, en fouillant dans ses notes.

- Aucune des deux victimes n’était connue de nos services, ils semblaient être d’honnêtes citoyens…, compléta Esposito, puis en voyant Beckett s’approcher : alors, Mme Miller vous a donné des informations intéressantes ?

- Non, rien qui pourrait indiquer pourquoi il a été tué, on dirait que cet homme était le bon Samaritain en personne, soupira Kate.

- Et de votre côté ? demanda Castle.

- Si tu as des idées de liens pouvant exister entre une jeune femme de 26 ans et un homme de 54, on est preneurs, répondit Ryan.

- Voyons voir… fit-il en se grattant le menton dans un signe de profonde concentration, qui arracha à un sourire à sa partenaire. Tu as dis que Miller était comédien, peut-être qu’Amber a vu une de ses pièces ?

- Et depuis quand aller au théâtre tue ? demanda Beckett perplexe.

- Je t’emmènerais voir une pièce de Mère et tu comprendras, rétorqua-t-il.

- Bon et plus sérieusement ?, demanda Kate pour ne pas éclater de rire en voyant la tête apeurée de son homme.

- Elle était plutôt jolie…

- On a déjà écarté la piste de la prostitution, et puis Miller ne roulait pas sur l’or, le coupa la détective.

- Je suis déçu Lieutenant, d’habitude nous sommes sur la même longueur d’onde, ce n’est absolument pas ce que j’allais dire…

- Et qu’allais-tu dire alors ? demanda-t-elle légèrement agacée.

- Ils avaient peut-être une liaison ? lâcha-t-il fier de lui.

- Johnson venait de se mettre en ménage et personne de leur entourage ne connaissait l’autre victime, donc c’est peu probable... Mais vérifiez quand même leurs appels, leurs mails… je veux savoir s’ils se connaissaient.

- J’y vais, fit Esposito, joignant le geste à la parole.

- Et toi Ryan épluche de nouveau leurs comptes, je veux savoir s’ils ont pu fréquenter les mêmes lieux où notre tueur aurait pu les repérer. Quand à nous, je crois que tu vas adorer ce que nous allons faire, dit-elle d’une voix langoureuse en regardant l’écrivain qui déglutit difficilement, puis jetant une pile de dossier sur son bureau : fouiller dans le passé de nos victimes ! »

 

Il marmonna quelques paroles inaudibles, puis s’assit à sa place et commença à travailler. Enfin, heureusement que Beckett était là sinon ils n’avanceraient pas beaucoup, Castle trouvant nettement plus intéressant de détailler les traits de la femme de sa vie plutôt que de lire des choses plus ennuyeuses les unes que les autres. Il laissa son regard s’attarder sur ses beaux cheveux bruns, qui tombaient en ondulant sur ses douces épaules. Il était heureux qu’elle ait décidé de les laisser pousser, ça lui allait tellement mieux ! Et puis il pourrait rester des heures à jouer avec ses mèches, dégageant à chaque fois un merveilleux parfum de cerises. Puis il observa le parfait dessin de ses sourcils, les harmonieux contours de son nez, ses joues, son visage, sa bouche. Cette bouche qu’il avait tant de fois rêvé de frôler, et qui le rendait tellement fou lors de leurs moments de tendresse… Il vint ensuite plonger ses yeux dans le regard émeraude de sa partenaire. On dit que les yeux sont le miroir de l’âme, et il ne pouvait qu’être d’accord avec ça. Ses yeux étaient tellement expressifs, changeant de couleurs selon les émotions, virant du vert foncé le soir dans leur chambre à des teintes de marron lorsqu’elle était fatiguée ou agacée. D’ailleurs ils étaient plutôt marrons en ce moment. Mais elle était censée être plongée dans les dossiers, donc lui ne devait techniquement pas les voir… Oups ! lâcha Castle avant de faire semblant de replonger dans les dossiers qu’il avait à peine ouverts.

« Tu ne peux vraiment pas t’en empêcher hein ? fit Kate le fixant toujours.

- De quoi ? répondit Castle d’une voix qu’il voulut innocente.

- De m’observer comme ça, c’est flippant !

- Ecoute, ce n’est pas de ma faute si j’ai la huitième merveille du monde à mes côtés ! répondit-il avec un sourire charmeur.

- Hmm, pour un écrivain tu pourrais faire mieux », rétorqua-t-elle, rigolant intérieurement en voyant la mine boudeuse de son homme, mais détournant quand même les yeux pour qu’il ne la voie par légèrement rougir de ce beau compliment.

 

Ils continuèrent leurs recherches toute l’après-midi et une bonne partie de la soirée, mais ne parvinrent pas à trouver le moindre lien entre les deux victimes. Voyant l’heure tardive, Beckett renvoya tout le monde chez soi, et rejoignit le loft en compagnie de Castle, qui même si ce n'était pas encore tout à fait officiel, était devenu depuis quelques temps son chez-elle… 


balvert  (08.05.2013 à 18:56)

Chapitre 8 :

 

Le lendemain, ils eurent une nouvelle fois droit au réveil en fanfare. Une troisième victime avait été découverte par un joggeur, dans une ruelle. Il s’agissait de Dean Moore, 83 ans, il avait lui aussi une trace de piqûre dans le cou et Lanie retrouva du curare dans ses analyses. Sur sa joue on pouvait également lire un chiffre, un 3 cette fois-ci. Castle avait abandonné l’idée de la signification des chiffres, le 3 étant le symbole de la créativité, de l’originalité et de la sensibilité, ce qui n’avait vraiment aucun sens par rapport aux deux autres. Ryan et Esposito cherchaient désespérément un lien entre ces trois victimes, mais il semblait qu’elles ne s’étaient jamais croisées de toute leur vie, ce qui ne plaisait pas du tout à Beckett. Il fallait qu’ils trouvent quelque chose, un tueur en série choisissant ses victimes au hasard étant extrêmement dangereux car imprévisible, et constituait la bête noire des policiers.

 

Castle ne quittait pas le tableau des yeux, cherchant à tous prix à trouver la signification de cette signature, qui pour lui était la clé de cette enquête. Tout à coup il se frappa le front avec la paume de sa main en criant :

« J’ai trouvé ! 

- On t’écoute ? fit Beckett.

- Regarde les chiffres, si on remet les victimes dans l’ordre où on les a trouvées, ils sont dans l’ordre décroissant : 5, 4, 3.

- Oui, ça j’avais remarqué merci, et ?

- Le chiffre diminue à chaque victime comme…

- Pour un compte à rebours ! s’exclama Kate.

-  Ce qui veut dire que notre tueur a prévu de tuer encore trois fois, grimaça Castle.

- Mais avant quoi ? Normalement un compte à rebours annonce l’explosion d’une bombe par exemple ou un grand évènement.

- C’est ça !! fit Castle se tournant vers sa compagne.

- En réalité, sa seule réelle victime sera la dernière, après la fin du compte à rebours ! compléta Kate se rapprochant de lui.

- Et les autres ne sont là que pour qu’il se fasse la main, ou…

- Ou pour assouvir une vengeance. Il faut rechercher dans le passé des victimes, si on trouve la personne qu’ils ont en commun, on trouve la cible…

- Et on trouve notre tueur !

- Tiens, il semblerait que Papa et Maman ont résolu l’enquête, fit Esposito en s’approchant d’eux.

- Presque, fit Castle fier de lui.

- Vous avez trouvé quelque chose ?, demanda Kate, préférant ignorer la remarque de son collègue.

- Aucun lien apparent, et notre dernière victime n’avait plus de famille, sa femme est décédée l’année dernière, et ils n’avaient pas d’enfant.

- Mais, ajouta Ryan en approchant à son tour, en épluchant ses comptes, j’ai vu que Moore allait voir régulièrement un certain Bryan Adams. Après quelques recherches, j’ai découvert qu’il s’agit d’un médium.

- Très bien, on va aller lui rendre une petite visite. Pendant ce temps continuez vos recherches, mais essayez de voir si dans l’entourage des victimes un même nom ressort, cette personne est en danger, il faut qu’on la retrouve au plus vite, et ça pourrait également nous éviter trois autres meurtres.

- Et moi aussi je vais en éviter un, le tien Richard, quand après avoir emmené Katherine au restaurant tout à l’heure tu ne pourras pas payer puisque tu as laissé ton portefeuille à la maison !

- Mère ? Mais qu’est-ce que tu fais là ? demanda Castle surpris.

- Je viens de le dire, je te ramène ton portefeuille, répondit Martha en brandissant le dit objet.

- Ca aurait pu attendre non ?

- Et tu m’explique comment le Lieutenant Beckett va manger ce midi ?

- Vous savez, on paye à tour de rôle, tenta Kate pour sauver son homme.

- Eh ben mon fils, je croyais t’avoir mieux élevé. D’ailleurs en parlant de ça, tu ne veux pas aller nous faire un café ?

- J’y vais, marmonna-t-il.

- Katherine, je peux te parler ?, demanda Martha tout à coup sérieuse, après avoir vu son fils disparaître derrière la porte de la salle de repos.

- Oui bien sûr, répondit-elle en conduisant l’actrice vers une salle à l’autre bout du commissariat. Qu’est-ce qu’il se passe Martha, vous me faites peur ? » Beckett n’avait jamais vu la mère de son écrivain aussi sérieuse et tendue, et elle ne l’avait encore jamais tutoyé. Elle préféra ne pas relever, et observa l’actrice. Elle, si pleine de vie en temps normal, semblait terriblement inquiète, et elle n’aimait pas ça du tout…

 

«  J’ai reçu ça ce matin », fit la rouquine en tendant une enveloppe au détective. Et ce qu’elle y lut ne la rassura absolument pas :

 

Tic, Tac, Tic, Tac !

Méfiez-vous du passé,

Vous allez payer

Pour tout ce que vous nous avez fait

Boom !

 

« Vous savez de qui ça peut venir et ce que ça veut dire ? demanda Kate, la voix serrée par l’angoisse.

- Pas du tout ! Ecoute, je suis venue te voir car je sais que tu sauras quoi faire. Mais s’il te plaît ne dis rien à Richard, répondit Martha suppliante.

- Comment ? Mais c’est votre fils ! Il a le droit de savoir ! s’emporta la jeune femme.

- Et ça servirait à quoi ? Qu’il soit mort d’inquiétude ? Tu sais comment il peut être incontrôlable quand les gens qu’il aime sont en danger, et je ne veux pas qu’il lui arrive quoique ce soit de ma faute. Je sais que je te mets dans une position délicate Katherine, mais s’il te plaît, si tu ne fais pas ça pour moi, fais le pour lui.

- D’accord, fini-t-elle par répondre après une longue réflexion. Mais je vais vous placer sous protection, et avertir Gates. Et, ajouta-t-elle en voyant son homme revenir, je vous appelle ce soir pour qu’on essaye de découvrir qui est derrière tout ça.

- Merci…

- Et voilà deux cafés pour ces dames ! »


balvert  (09.05.2013 à 18:34)

Chapitre 9 :

 

Ils bavardèrent quelques instants, puis Martha prit congé. Beckett fit un léger signe de tête à l’un des officiers présents qui descendit en même temps qu’elle. Tant que Castle était avec elle, elle était coincée, il fallait qu’elle trouve un moyen de l’éloigner du poste. Mais pour le moment ils avaient un nouveau suspect à interroger.

 

Le trajet jusqu’à la maison de Bryan Adams se fit dans un silence légèrement tendu. Le cerveau de Beckett réfléchissait à toute allure, essayant de trouver pourquoi on pourrait en vouloir à la mère de son petit ami. Elle était presque sûre que son affaire et la lettre qu’avait reçue Martha était directement liées. Et la savoir en danger la rendait folle. Elle avait toujours adoré cette femme, bien avant que les choses entre Rick et elle deviennent plus sérieuses. Grâce à elle, elle avait retrouvé une complicité qu’elle avait perdue depuis bien longtemps. Et même si elle ne pouvait évidemment pas remplacer sa mère, Martha lui apportait un peu de chaleur maternelle dont elle avait besoin. Et elle l’avait si rapidement fait rentrer dans leur famille ! Elle ne s’était jamais sentie comme une étrangère chez les Castle, même au tout début de leur partenariat. Elle ne se pardonnerait jamais qu’il leur arrive quelque chose !

De son côté, Castle voyait bien que quelque chose tracassait sa compagne, mais il préféra ne pas la brusquer, mettant ça sur le compte de la fatigue ou de l’affaire en cours. Après tout elle lui avait confié qu’elle n’aimait pas les tueurs en série, donc ça devait la travailler…

 

Ils pénétrèrent enfin dans la demeure, qui était somme toute assez classique. Un homme, la cinquantaine d’années, les cheveux légèrement grisonnants mais le corps encore assez robuste, vint à leur rencontre :

« Bonjour, laissez-moi me présenter, je suis Bryan Adams, dites-moi ce que vous souhaitez et je tâcherais d’exaucer vos vœux !

- Bonjour, je suis…

- Le Lieutenant Kate Beckett, et lui c’est Richard Castle, je sais.

- Comment ? lâcha Beckett, surprise.

- Voyons ma chère, je suis médium ! Mais venez, ne restez pas là, nous serons mieux dans le salon.

- M. Adams, nous venons pour le meurtre de Dean Moore.

- Oh, le pauvre homme est mort, je suis désolé…

- C’était un de vos clients ? demanda Castle.

- Je n’utiliserais pas ce terme, répondit-il en grimaçant, mais il venait régulièrement me voir oui. 

- Il vous demandait quoi ?

- Il venait de perdre son épouse, et était totalement désespéré. Lorsqu’il est venu la première fois, il y a un peu plus d’un an de ça, j’ai senti une présence à ses côtés, et quand il a commencé à raconter ses souvenirs de sa femme, la présence s’est faite plus concrète, et j’ai pu entrer en communication avec elle.

- Vous voulez dire que vous pouvez parler aux morts ? s’exclama Castle tout excité.

- Bien sûr, enfin à ceux qui se manifestent évidement…

- Revenons à notre affaire si vous le voulez bien, rétorqua Kate en foudroyant son petit ami du regard. Est-ce que Dean Moore vous aurait parlé d’un quelconque ennemi ou d’une personne avec qui il aurait eu un différent ?

- Non, pas que je me souvienne.

- Et vous connaissez ces personnes ? demanda-t-elle en montrant les photos des deux autres victimes.

- Non plus, je suis désolé.

- D’accord, appelez-moi si vous vous souvenez de quelque chose », fit-elle en tendant sa carte tout en se levant. Alors qu’elle allait retirer sa main et partir, celle du médium se resserra sur ses doigts.

- Monsieur Adams ? dit-elle surprise.

- Je sens une présence, Mademoiselle Beckett, une présence… féminine.

- Je suis désolée, mais j’ai du travail, appelez-moi si vous avez de nouvelles informations, répondit-elle, agacée par ce petit jeu auquel elle ne croyait pas du tout.

- Attendez, mon Dieu que cette femme vous ressemble… Elle est là, à côté de vous, et vous regarde avec un regard empli d’amour. Son ventre porte des traces, comme si… oh, elle est morte poignardée !

- S’il vous plaît Monsieur, ça suffit, fit-elle troublée, ayant compris de qui il parlait et n’ayant pas envie d’en entendre d’avantage.

- Elle… elle essaye de me dire quelque chose, mais sa voix est faible, je l’entends à peine, continua-t-il s’en prêter attention aux paroles de la jeune femme. Ca y’est, elle se rapproche, elle me dit… Elle me dit qu’elle vous aime, et qu’elle est heureuse que vous ayez trouvé quelqu’un de bien, fit-il en regardant Castle, qui était de plus en plus inquiet en voyant Kate se tendre d’avantage à chaque mot qui sortait de la bouche du voyant. Elle me dit aussi… De cesser de chercher… Fouiller dans le passé peut-être dangereux, il ne faut pas continuer à chercher la vérité. Elle est en paix, et voudrait que vous le soyez aussi, que vous puissiez profiter de la vie et fonder une famille. Et elle veut que vous embrassiez Jim. »

 

Au fur et à mesure qu’il parlait, le visage de Beckett se liquéfiait. Comment pouvait-il connaître toutes ces choses sur elle ?? En entendant la dernière phrase, elle ne tint plus, ôta violement sa main qui était toujours enfermée dans celle du médium, et sorti au pas de course de ce lieu maudit. Elle s’assit dans la voiture, dont elle claqua la porte, et essaya de se calmer le temps que Castle la rejoigne : c’est un charlatan, ce n’est pas possible de parler aux morts, l’affaire de sa mère avait été médiatisée, il avait dû en connaître les détails, et puis toute la presse à scandale s’amusait de la relation ambigüe que le célèbre écrivain Richard Castle entretenait avec sa muse. Mais comment connaissait-il le prénom de son père ? Elle souffla un bon coup, se passant les mains sur son visage et dans les cheveux, comme pour effacer ce qu’il venait de se passer. Elle entendit à peine la portière du côté passager se refermer et sursauta légèrement lorsque Castle lui demanda, inquiet :

« Eh, Kate ça va ?

- Oui, ça va », mentit-elle.

 

Ils n’échangèrent pas un mot, et le silence se fit encore plus pesant qu’à l’aller. Castle fut surpris de ne pas la voir se garer lorsqu’ils arrivèrent au loft. Il l’interrogea du regard, et elle lui répondit simplement qu’elle avait besoin de rester un peu seule ce soir… 


balvert  (10.05.2013 à 18:27)

Chapitre 10 :

 

A peine eut-il franchit la porte du hall que Beckett composa le numéro du loft. Elle fut soulagée en entendant la voix à l’autre bout du fil :

« Martha Rodgers !

- Martha, c’est Kate, Rick ne devrait plus tarder alors on a peu de temps.

- Tu ne viens pas ce soir ? Vous vous êtes disputés ? s’enquit l’actrice.

- Non, tout va bien, rassurez-vous, mais on a eu une journée… compliquée, et je lui ai dis que j’avais besoin d’être seule ce soir.

- Oh, très bien.

- On pourrait se retrouver, disons, d’ici une heure ?

- Oui pas de soucis, à quel endroit ?

- Le plus simple serait chez moi. Vous avez l’adresse ?

- Oui, Castle me l’avait donnée en cas de problème. Oh, je vais devoir raccrocher, j’entends des pas dans le couloir. A tout à l’heure ! »

 

Elle soupira de nouveau. Ce n’était pas le moment de tergiverser sur son sort, elle avait une enquête à résoudre et Martha était en danger. Elle secoua la tête comme pour effacer les paroles d’Adams de ses souvenirs et se reconcentra. Elle adressa un signe de tête à l’officier qui était chargé de sa protection. Il n’était pas franchement discret, il fallait à tous prix qu’elle aille parler à Gates pour renforcer sa sécurité. Mais avant ça elle devait s’assurer que Castle ne viendrait pas pendant plusieurs jours au poste, le temps qu’ils puissent arrêter leur tueur. Elle démarra sa voiture et alla se garer un peu plus loin. Elle regarda son téléphone, soupira une nouvelle fois, puis composa un numéro :

« Allo ?

- Paula, c’est Kate Beckett!

- Oh, Lieutenant Beckett, alors ça y’est ?! fit-elle toute excitée.

- Ca y’est quoi ? demanda Kate perplexe.

- Il vous a enfin fait sa demande ?!

- Quoi, oh, non », répondit-elle surprise. Paula les avait surpris s’embrassant à la sortie d’un restaurant italien où elle se rendait avec son petit ami. Ils avaient été obligés de lui avouer leur secret, et elle leur avait assuré sa discrétion, mais leur avait demandé de faire un peu plus attention, la prochaine fois ce pourrait être un paparazzi qui serait ravi de faire de belles photos que les magazines s’empresseront de lui acheter à prix d’or. « Non, désolée de vous décevoir, mais il n’a pas l’air de vouloir se décider sur ce point, ajouta-t-elle avec une moue un peu déçue. Je vous appelle parce que j’ai un service à vous demander.

- Allez-y je vous écoute ?

- Voilà, j’aimerai organiser une surprise pour Rick, mais j’aurai besoin qu’il soit occupé quelques jours.

- Et vous voulez que je lui mette la pression pour son livre.

- Exactement, il n’y a que ça qui puisse le faire rester chez lui, expliqua Kate, mal à l’aise de devoir mentir.

- Il n’y a pas de soucis, je vais l’appeler, de toute façon on n’allait pas tarder à le faire, ça fait un moment qu’on a reçu une ébauche d’un chapitre.

- Merci beaucoup Paula, je vous revaudrais ça.

- Aucun souci, bonne soirée Lieutenant. »

 

Voilà, si tout allait bien, Castle ne devrait pas mettre les pieds au 12th pendant plusieurs jours. Et ça lui donnerait de bonnes excuses pour passer au loft, voir si tout allait bien pour Martha. Elle redémarra et prit la direction de son appartement. Elle grimaça en entrant, ça sentait le renfermé. C’est vrai qu’elle n’y passait plus que très rarement, en général pour aller chercher quelques affaires qui terminaient dans les placards de Castle. Elle sourit à cette pensée et ouvrit les fenêtres afin d’aérer un peu, puis s’installa dans son canapé. Elle sorti les dossiers des victimes qu’elle avait prit soin d’emporter avant de partir et réfléchit. Mais peu de temps après la sonnette la fit sursauter.

 

« Bonsoir Martha, entrez.

- Tu vas bien Katherine, mon fils avait l’air inquiet en rentrant tout à l’heure?

- Oui, oui, ça va, je vous l’ai dit, on a eu une journée plutôt compliquée…

- Mouais, à d’autres ça, je vois bien qu’il y a quelque chose de plus !

- Je suis désolée, mais je n’ai pas envie d’en parler, esquiva Kate. Vous voulez boire quelque chose ? Un verre de rosé ?

- Tiens, bonne idée, j’en ai bien besoin ! Au fait, charmant le bleu que tu as chargé de me suivre, mais pas franchement discret…

- Non, je sais, je n’ai pas encore eu le temps de voir avec Gates, mais je pense qu’il vaudrait mieux qu’on vous trouve un endroit où vous cacher le temps de résoudre l’enquête. Venez, allons nous assoir, nous serons mieux pour…

- Oh mon Dieu ! fit Martha, manquant presque de lâcher son verre.

- Qu’est-ce qu’il se passe Martha ?, accourut Kate qui terminait de remplir le sien.

- Ce… Ce sont les victimes de ton affaire ?

- Oui, vous les connaissez ? demanda la détective, devinant la réponse, vu la tête de la rouquine.

- Oui…

- Asseyez-vous, j’appelle mes collègues et je reviens tout de suite. » Elle s’éloigna puis décrocha à deux reprises son téléphone : « Espo/Ryan, j’ai besoin de toi, viens tout de suite à mon appartement ». Puis elle se retourna vers l’actrice, qui semblait tétanisée. Elle s’assit à côté d’elle prenant une de ses mains entre les siennes pour la rassurer.

« Ca va aller Martha, on va trouver qui est derrière tout ça !

- Pourquoi ?

- Je ne sais pas encore…

- Pourquoi eux si c’est à moi qu’il en veut ??

- Il cherche certainement à se venger de quelque chose, et donc il vous fait souffrir en tuant des personnes que vous connaissez avant de … vous tuer à votre tour, ajouta-t-elle en frissonnant.

- Mais ça n’a pas de sens ! Je les connais certes, mais pas tant que ça !

- Comment ça, expliquez-moi ?

- Amber a été mon élève pendant un an, la première année où j’ai fondé mon école de théâtre. Elle était vraiment très douée, mais a choisit d’arrêter pour se consacrer pleinement à ses études. C’est vrai qu’elle venait souvent me voir, me demander des conseils sur tout un tas de sujets, mais je n’ai plus eu de ses nouvelles après qu’elle soit partie.

- D’accord, et d’où connaissiez-vous Billy Miller ?

- C’est un comédien, on a joué plusieurs pièces ensemble, c’était un bon acteur mais un peu lunatique parfois. Il était très joueur et on adorait se taquiner avant d’entrer en scène. C’était un réel plaisir de jouer avec lui à chaque fois, mais je ne connaissais que très peu sa vie privée.

- Et Dean Moore ?

- Lui par contre, je le connaissais beaucoup plus… Il a été mon premier employeur, à l’époque il tenait une petite librairie, et je cherchais désespérément un travail afin de gagner assez d’argent pour m’inscrire à des cours de théâtre. Alors que j’avais pratiquement perdu tout espoir, je suis passée devant sa boutique et y suis entrée par curiosité. La passion de Richard vient bien de quelque part, ajouta-t-elle en souriant légèrement. Nous avons commencé à discuter, et puis je lui ai timidement demandé s’il embauchait. Je commençais le lendemain pour trois ans de pur bonheur. Nous sommes très vite devenus amis, mais malheureusement la vie a fait que nous nous sommes perdus de vue à la naissance de Richard.

- Ce qui explique pourquoi il ne l’a pas reconnu… »

Elle fut interrompue par la sonnette de sa porte. Elle s’avança lentement, mais alla chercher son arme avant d’ouvrir. 


balvert  (11.05.2013 à 18:03)

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