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La prochaine

Série : Castle
Création : 27.07.2013 à 19h19
Auteur : judy1 
Statut : Terminée

« Une petite fic bien sadique made in Judy, si si , je sais que vous l'attendiez (enfin, certains d'entre vous...). Et pour une fois, le titre est facile à comprendre :p » judy1 

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Chapitre 11 :

 

Epuisée par cette journée, frustrée de ne pas pouvoir agir à sa guise, et encore sous le choc de sa confrontation avec Castle, elle lança son trousseau de clés à son ‘baby-sitter’. 

-« On va faire un détour par chez mon père avant de rentrer. Au feu rouge, prenez à droite, puis continuez la route principale sur 2 kilomètres avant de tourner à gauche. Je continuerais à vous guider au fur et à mesure. » 

-« Bien Agent … Euh Kate. » se reprit l’inspecteur en laissant Beckett s’asseoir du côté passager et prenant place côté conducteur. 

« Ohh… Je sais où il habite ma Katie. Mais ce n’est pas là que nous allons. » pensa l’homme en démarrant la voiture. 

Perdu dans ses pensées, Kate regardait le paysage défiler sous ses yeux sans se rendre compte du chemin emprunté. Ce n’est qu’en s’engageant pour emprunter le pont du « Queens Bridges » qu’elle réalisa qu’ils s’éloignaient un peu trop. 

-« Vous vous êtes trompé de route. Tournez à droite, on ne va pas aussi loin. » expliqua Kate d’une voix monocorde. 

-« Non, je ne me suis pas trompé. Rassure toi ma Katie je sais très bien où nous allons. » 

Kate sursauta. Personne ne l’appelait ‘Katie’ à l’exception de son père. 

-« Timmy ? » demanda Kate en le dévisageant, essayant de retrouver en cet homme le petit garçon de 5 ans qu’elle avait laissé. 

-« C’est fou comme les gens peuvent changer, n’est-ce pas ? Il t’en a fallu du temps. Surtout que je te préparais ton café tous les matins. Mais si, le Java au coin de ta rue, j’y ai travaillé pendant des mois. » expliqua-t-il pour répondre au regard de Kate. « Et oui… Un homme ferait n’importe quoi par amour. Dommage que tu ne sois pas capable de voir ce genre de chose ! » 

-« Où est-ce qu’on va ? Où est-ce que tu m’emmène ? Qu’est-ce que tu veux ? » commença à s’affoler Kate. 

-« Calme toi ma chérie, tout va bien se passer. Je te ramène à la maison ! » sourit-il en se mettant légèrement sur le côté de la route et ouvrant la boite à gant. 

D’un geste brusque il en sortit une seringue dont il planta l’aiguille dans la cuisse de Kate avant même qu’elle ne puisse réaliser ce qu’il se passait. 

Kate perdit connaissance alors que Timothy Devez continua sa route comme si de rien était. 

Au 12th, l’ambiance était électrique. Ryan et Esposito fouillait toutes les bases de données, épluchaient les comptes de Devez, ses relevés téléphoniques, mais rien n’indiquait l’endroit où il pouvait séquestrer ses victimes, aucun début d’indice sur sa destination. 

Gates était dans son bureau, passant des appels téléphoniques, certainement à Jim Beckett et aux supérieurs de Kate pour les avertir de la tournure des évènements. Castle n’avait pas d’autre choix que de rester assis sur sa chaise, regardant ses coéquipiers se démener pour retrouver la trace de Kate et prier pour qu’ils la retrouve au plus vite. 

-« Il était là, sous nos yeux, depuis tout ce temps ! Qu’est-ce qu’il attendait ? » râla Rick parlant à voix haute sans s’en apercevoir. 

-« J’ignore pourquoi il a attendu avant d’agir, mais ce qui m’étonne encore plus c’est que la femme qui est venue tout à l’heure ne l’ai pas reconnu ! » fit remarquer Esposito. 

-« Il n’était pas là ! » répondit Castle. « Gates ne pouvait pas le faire travailler 24h/24, alors elle lui avait ordonné de rentrer. Il ne devait revenir qu’après 19 heures pour reconduire Kate à l’hôtel et rester avec elle. » 

-« Quand tu penses qu’il est resté tout une nuit avec elle sans rien tenter… » fit remarquer Ryan, songeant à la nuit précédente. « . Ça a dû être de la torture pour lui ! » 

-« Non… » interrompis Castle en se levant. « Il voulait qu’on sache. Il voulait qu’elle sache à qui elle avait affaire. Il a certainement entendu quelque chose en arrivant dans le service, ou alors c’est Beckett elle-même qui lui a parlé. Mais il savait qu’on approchait et que c’était le moment d’agir. » Il parlait vite en une fraction de seconde il avait déjà pris sa veste et se dirigeait vers la sortie. 

-« Castle ? » lu cria Ryan. « Où est-ce que tu vas ? » 

-« Chez son père. Vous avez bien dit que c’est là qu’elle allait, pour regarder des photos et se souvenir de quelque chose. » 

-« Je doute fort qu’il l’a emmené là-bas ! » fit remarquer la latino pour le faire réfléchir. 

-« J’ne doute aussi. Mais si Jim à des photos d’eux, peut-être qu’il peut identifier un lieu, ou peut-être qu’il se souvient de quelque chose. » 

Rick ne laissa pas le temps de répondre aux enquêteurs, il entra dans l’ascenseur. 

-« Laisse le faire. » retint Ryan en prenant le bras d’Esposito qui se levait pour le rattraper. « Après tout, ce n’est pas si bête comme idée. Laisse le faire quelque chose qui peut nous aider. » 

-« Il doit se sentir vraiment mal d’être parti. » conclu-t-il en reprenant sa place. « Tu crois vraiment que Beckett a pu faire ça, se débarrasser de leur enfant ? » demanda-t-il après une seconde de silence. 

-« T’y crois vraiment toi ? Moi non. Ça doit être bien plus compliqué que ça. Mais tu n’as qu’à regarder dans son dossier médical si tu veux savoir. Avortement ou fausse couche, ça doit bien figurer quelque part. » 

-« Sauf que ça ne nous regarde pas vraiment. C’est leur problème, pas le nôtre. » 

-« Comme si c’était le genre de détail qui t’avait déjà arrêté ! » lança Ryan. « Hey… Regarde ça. » dit-il en montrant son écran. 

-« Ce pauvre type a perdu sa femme il y a six mois ! Et alors ? » 

-« Le déclencheur. Il perd sa femme, il se retrouve seul… Castle et Beckett venaient de se fiancer. » 

-« Cette histoire à fait la Une des journaux ! Lui se sent seul… Il retrouve Kate, peut-être qu’il a trouvé le moyen de s’approcher d’elle, avant qu’elle ne s’en aille. » 

-« Il travaillait chez Java » indiqua Ryan en montrant le montant de la paye sur le relevé de compte. « Il y en a un près de chez elle. S’il y travaillait, sûr qu’il devait la croiser tous les jours. » 

-« Jusqu’à ce qu’elle parte pour Washington… ça a dû le mettre en colère… » 

-« Se faire abandonner une seconde fois, après tous ces efforts. Ouais… Il doit être sacrément remonté contre elle. Mais ça ne nous dit pas où ils sont. Attend une minute. Il était marié…Où est-ce qu’ils habitaient ? » 

-« Une petite maison sur Lenox. Il y habite toujours, la maison était à sa femme. » 

-« Putain Ryan pourquoi tu ne l’a pas dit plus tôt ! » Esposito se leva en prenant sa veste et son arme dans son tiroir. 

-« Sur Lenox ? Tu crois vraiment que personne n’aurait rien entendu ? » se justifia Ryan pour expliquer qu’il n’en avait pas parlé plus tôt. 

-« Ça ne coute rien d’aller y faire un petit tour. Grouilles toi… » ordonna Esposito en retenant les portes de l’ascenseur. 

 

Alors que les inspecteurs se rendait sur Lenox avenue, Castle arrivait devant le domicile de Jim Beckett. 


judy1  (06.08.2013 à 19:34)

Chapitre 12 :

 

-« Richard ! » sortit Jim en allant à sa rencontre. « Vous avez des nouvelles ? Vous savez où elle est ? Qui … ? » 

-« Rentrons… Je vous expliquerez à l’intérieur. » coupa Castle, craignant d’être entendu par des voisins trop curieux. 

-« Où est-elle ? Comment va-t-elle. » 

-« Nous n’en savons rien… » admit Rick impuissant. 

-« Je vous sers un verre ? » proposa Jim en prenant une bouteille. 

Castle le regarda, incertain de ce qu’il venait d’entendre. 

-« Je ne compte pas replonger… Mais juste un petit verre, je crois que j’en ai vraiment besoin… » 

-« Non Jim vous n’en avez pas besoin. Et moi non plus. Merci. Mais on va la retrouver. Elle comptait venir ici, regarder des photos, discuter… Vous vous souvenez des Devez ? » continua Rick, préférant se concentrer sur l’objet de sa venue plutôt que d’aider Jim Beckett à replonger dans l’alcoolisme. 

-« Devez ? » interrogea Jim. 

-« La femme a travaillé chez vous comme femme de ménage et Kate gardait leur fils ? » 

-« Oh oui. Les pauvres gens. Qu’est-ce que vous voulez savoir ? C’est eux qui… » 

-« Le fils. Timothy. Oui, c’est lui. » 

-« Pourquoi ? » 

-« Il lui reproche de l’avoir abandonné. Je ne sais pas pourquoi il agit maintenant et ce qui lui a fait péter un câble, mais il est devenu fou… » 

-« Je vais vous chercher ce que vous vouliez voir… » 

Jim revint un peu plus tard avec une caisse remplie de petits souvenirs et de photos en vrac. Les deux hommes passèrent une heure à commenter les colliers de pâtes, aquarelles et bracelets de perles avant de s’attarder un peu plus sur les photos. 

-« C’est lui là, Timothy Devez. Il semblait si gentil. Pauvre petit il n’a pas eu une enfance facile. » 

-« Je le pleins, sincèrement. Mais ça ne justifie pas un enlèvement. Ils sont où là ? » demanda Castle, ne reconnaissant pas cette vue de la ville. 

-« Ohh… Dans un parc du Queens, juste à côté du pont. » 

-« Il n’y en avait pas un plus près ? » ne put s’empêcher de laisser échapper l’auteur. 

-« Oh Monsieur Castle. » sourit Jim. « Son petit ami de l’époque habitait là-bas, et comme elle ne pouvait pas passer deux jours sans le voir ni laisser Timmy livré à lui-même, elle le prenait avec. Je sais ce que vous devez penser… Rien que le Taxi devait lui coûter plus chère que ce qu’elle gagnait en gardant le petit… Mais c’est ma Katie, vous savez comment elle est : impossible de la raisonner. » Jim soupira. « J’aime ma fille… » continua-t-il après un instant de silence. « Elle compte plus que tout à mes yeux, et je ne devrais probablement pas parler d’elle comme ça, mais je pleins l’homme qui l’épousera… Vous savez, j’avais l’espoir que ce soit vous. » 

-« Moi aussi... Je veux dire, j’y croyais ! » précisa-t-il. « Votre fille a un don naturel pour tout compliquer, mais elle en vaut la peine. » continua Castle, les larmes aux yeux en la regardant sourire à l’objectif et serrer le petit garçon contre elle. « On va la retrouver… Au travail. » se ressaisit-il en prenant d’autres photos dans la boite. 

 

-« Timmy ? » appela Kate en se réveillant. « Où est-ce qu’on est ? Qu’est-ce que tu veux ? » 

-« On est chez nous ma chérie, et j’ai déjà ce que je veux : TOI. » 

Sons petit sourire donna des frissons à Kate qui recula alors qu’il passait la paume de sa main sur sa joue. 

-« Tu ne peux pas me forcer à t’aimer, personne ne le peut. » 

-« Mais je n’ai pas besoin de te forcer. Tu m’as promis de m’épouser, tu te souviens ? » 

-« Tu étais un petit garçon de 5 ans… » 

-« Mais maintenant j’en ai plus de 20 et je viens reprendre ce qui est à moi. » 

-« Sauf que je ne suis pas un objet, tu ne peux pas me garder ici. Je m’en vais. » fit Kate en posant la main sur la poigner de la porte.

La décharge qu’elle reçut la laissa inconsciente quelques minutes, une vilaine brûlure à la main pour lui rappeler ce petit souvenir. 

-« Et tu peux crier tant que tu veux, j’ai fait insonoriser les pièces. Tu n’as plus qu’à attendre que tes copains viennent te chercher. Oh oui, j’oubliais, ils n’ont pas la moindre idée de l’où on est. Il va leur falloir du temps… Pas sûr qu’ils arrivent avant le final. » expliqua-t-il en la voyant ouvrir les yeux. « C’est difficile à croire, mais je pense que Castle aurait eu plus de motivation pour te retrouver… Mais si on m’a fait venir aussi tôt c’est que tu t’es débrouillée pour t’en débarrasser. Qu’est-ce qu’il t’a fait. » 

-« Ça ne te regarde pas ! Et non, il ne viendra pas me sauver. Pas cette fois. » 

-« Très bien… Alors tu n’as plus qu’à être sage avec moi, tu resteras ça plus longtemps en vie. » 

-« Dans ce cas, tu peux en finir tout de suite, parce que je ne vais pas t’obéir. » 

Il se plaça derrière elle, l’attrapa par le bras, caressa sa main gauche et lui brisa le petit doigt. 

-« Ne me force pas à être méchant… J’ai faim ! » 

-« Tu as passé l’âge des œufs brouillés et des chaussons aux pommes ! » affirma Kate après avoir analysé le contenu de réfrigérateur. 

Timothy s’approcha, la plaqua contre le frigo tout en maintenant sa tête à l’intérieur, coincée entre les grilles. 

-« Ne me dit pas ce qui est bon pour moi, contente toi de faire ce que JE demande ! » 

Kate lui prépara donc son diner, comme elle pouvait avec ce dont elle disposait, comme autrefois, à une petite différence près : la douleur lancinante du doigt brisé et de la main brûlée. Il l’admirait en silence et une fois qu’elle eut terminée ce fut à son tour de rester assise sans rien dire, à l’autre bout de la table. 

-« Tu as faim ? Je peux partager… » 

-« Non merci… Je crois que je vais sauter le diner. Je n’ai pas faim. » répondit Kate en retenant sa colère. 

 

Sur Lenox Avenue, Ryan et Esposito arrivèrent à la maison du suspect avec deux équipes d’interventions pour les couvrir. La porte fut enfoncée d’u coup et les policiers envahirent les lieux. 
-« RAS » 

-« RAS » 

-« RAS » 

… 

La maison entière fut visitée, chaque pièce avait été contrôlée. Y compris caves et greniers, mais aucun signe de vie. 

-« Tu pensais vraiment qu’on allait les retrouver à boire le thé ! » s’énerva Ryan contre son coéquipier qui lui en voulait toujours pour ne pas avoir parlé plus tôt de cette maison. 

-« Les gars… Venez voir ça ! » interrompit un officier alors que les deux partenaires se chamaillaient encore. 

En entrant dans une pièce qui avait dû être un bureau dans une autre vie, les inspecteurs restèrent sans voix. Les murs étaient tapissés de clichés de Beckett. Les plus anciens devaient remonter à plus de 6 mois, il l’avait non seulement épiée à New-York, mais l’avait suivi jusque Washington. Il connaissait tout de sa vie, le moindre de ces déplacements, toutes ses petites habitudes. Sur une sorte de « tableau de chasse » était affiché les photos des précédentes victimes, ainsi que leur nom, leur adresse, leur lieu de travail, leur resto préféré… Tout y était. 

-« Bon sang… » s’exclama Ryan, effrayé par ce spectacle. « Ce type est complètement barge ! » 

-« Et sacrément bien organisé… Regarde ça. » indiqua-t-il en montrant des plans étalés sur une double table. 

-« Les plans d’une maison ? Je rêve où il y a un mur intérieur ? » 

-« Et une seule porte… Ce n’est pas une maison, c’est sa cachette. C’est là qu’il est avec Beckett. » 


judy1  (07.08.2013 à 19:16)

Chapitre 13 :

 

-« C’est quoi ça ? » demanda Kate en regardant une vilaine cicatrice sur l’avant-bras de son ravisseur. Il s’agissait de 4 lignes parallèles, incrustées dans sa peau. 

-« Un souvenir de mon père. » répondit-il froidement en tendant son assiette vide à Kate et lui faisant comprendre qu’elle ferait mieux de s’activer au lieux de discuter. 

Elle commença à faire la vaisselle et tressaillit en le sentant la frôler. Il se planta juste à côté d’elle et attendit qu’elle le regarde, comme quand il avait 5 ans. Leurs regards se croisèrent et il prit la parole. 

-« Un soir, en mettant la table, j’ai fait tomber les couverts. » commença-t-il en la regardant droit dans les yeux, déterminé. 

Kate était hypnotisée par son regard, comment ce petit garçon si adorable avait pu devenir cet homme ? 

Elle sentit des pics s’enfoncer dans son bras. Timothy venait de prendre une fourchette et l’avait légèrement enfoncée dans la chair. Il continuait de la regarder et avant qu’elle n’ait eu le temps de réaliser, il lui traça 4 lignes parallèles sur l’avant-bras. 

-« AHHHH…. » hurla Kate, continuant de le regarder tout en se tenant le bras par réflexe. 

-« La douleur passera… Le tout c’est de ne pas y penser. » affirma-t-il d’un ton monocorde et sans aucune pitié. « Termine cette vaisselle au lieu de rêver ! » 

Il quitta la pièce laissant Kate, terrorisée, le bras en sang, debout devant l’évier. 

-« C’est l’heure du bain ! » annonça-t-il un peu plus tard en passant la tête par la porte. « Je sais que tu attendais ce moment… Tu vas enfin voir à quoi ressemble un homme, un vrai. » ricana-t-il. 

Après avoir fini la vaisselle Kate était restée assise sur une chaise et s’était fait un bandage avec un essuie qui trainait. Elle avait prié le ciel que ce morceau de tissu ne lui provoque aucune infection avant de se souvenir que de toute façon elle allait mourir, quand il aurait fini de jouer avec elle. Elle se leva et dans la pénombre qui régnait le suivit jusqu’à la salle de bain, priant pour qu’il lui laisse la vie sauve si elle acceptait de coopérer. 

Il avait déjà fait couler l’eau et attendait sagement dans la baignoire, jouant avec un petit bateau en plastique. Cette image la fit sourire, bien malgré elle. 

-« J’ai toujours adoré jouer dans l’eau. Tu peux approcher tu sais, je ne vais pas te manger. » 

Elle le lava, sans prononcer un mot. Quand il se retourna pour qu’elle lave le dos, elle resta d’abord médusée par toutes les cicatrices, avant d’y passer délicatement l’éponge. 

-« Ça ne fait plus mal tu sais… » expliqua-t-il. « Tu vois la marque rouge, en forme de soleil ? » 

-« Oui. » se contenta-t-elle de répondre. 

-« Tu veux savoir d’où ça vient ? » 

-« Mm Mm. » fit-elle en déglutissant, n’osant pas imaginer si son indifférence serait mieux que les questions. 

-« Je voulais savoir si se faire faire un tatouage faisait mal, et si je pourrais en avoir un quand je serais grand. Mon père était en train d’allumer le feu. Alors il a craqué une allumette de plus et me la enfoncée sur l’omoplate en me disant :’ Aucun problème fils, tu peux en avoir un tout de suite si tu veux.’ » 

-« Ton père est vraiment un cinglé ! » chuchota-t-elle. « Mais où était ta mère pendant ce temps-là ? » 

-« Mais au travail voyons. Quand tu es partie, quand tu m’as abandonné, à ton avis qui devait me surveiller après l’école et le samedi ? » 

-« Ta mère n’a pas engagé d’autre baby-sitter ? » 

-« Mon père avait peur de toi… Peur de ta mère et de sa position d’avocate. Quand tu es partie il n’y avait plus personne pour me protéger. Les autres ne restaient même pas une heure. » expliqua-t-il en se retournant, la défiant du regard. 

-« Je suis désolée Timmy, je suis… » 

-« Tu peux garder tes excuses… C’est trop tard. » Il sortit de la baignoire et s’essuya. 

Machinalement, Kate le regarda faire, sans réaction, assimilant simplement ce qu’elle venait d’entendre. 

« Oh… Ne me regarde pas comme ça ma Katie ! Tu espérais le faire ? » il explosa de rire, un rire glaciale qui sortit Kate de ses pensées. « Tu pourras me toucher, mais pas tout de suite, va falloir le mériter ma chérie ! » 

Kate prit une profonde inspiration et sortit de la pièce en pensant qu’elle était encore plus pressée de mourir que de mériter ce moment-là. 

-« On joue à cache-cache ? » demanda-t-il en la rattrapant par le bras. 

-« Pas sûr que tu puisses encore entrer dans le bac à bois. » ironisa-t-elle. 

-« Ne me parle plus jamais de ce bac à bois. » ordonna-t-il sèchement. « Tu as bien compris ? Plus jamais… » répéta-t-il en serrant le visage de Kate d’une seule main avant de la pousser contre un mur. Il mit chauffer de l’eau dans une vieille bouilloire, prépara une tasse, du thé et du sucre. « De toute façon j’ai passé l’âge de jouer à cache-cache ! Allez viens, j’ai droit à une petite lecture, j’ai été sage aujourd’hui. » continua-t-il en la tirant vers la chambre. 

Accroupie devant la petite étagère à livre, Kate hésita. Par esprit de contradiction elle prit un tout autre livre que celui qu’il voulait, mais à peine était-il sorti de l’étagère qu’elle se ravisa et prit l’histoire de ‘Jeannot Lapin’, la préférée de Timothy. Elle en avait assez bavée pour aujourd’hui et n’avait pas envie de le mettre en colère une fois de plus. 

« ….Il sera un chic papa qui les poursuivra, quand ils voudront qu’on les poursuive. Et qui leur donnera des cadeaux pour leurs anniversaires. Il leur lira une histoire le soir à la veillée. Et les couchera le soir dans leur petit lit. Voilà ce que Jeannot Lapin sera quand il sera grand : Un Papa Lapin. » Lu Kate avec nostalgie. 

Elle se remémora une discussion qu’ils avaient eue 15 ans plus tôt. Elle lui avait assuré que lui aussi un jour deviendrait, comme Jeannot Lapin, quelqu’un de bien, de fort, un bon père pour les enfants qu’il aurait. Les larmes lui monta aux yeux en se souvenant de ce petit garçon et de tous les rêves qu’il avait dû voir se briser les uns après les autres. Il était devenu comme son père. Non… Pire encore. 

-« Tu peux aller boire ton thé, l’eau doit être chaude ! » affirma Timothy, allongé sur le lit. 

Kate ne chercha pas à comprendre, elle sortit de la pièce et retourna dans la cuisine, mis l’eau chaude dans la tasse, ajouta un sucre et mélangea jusqu’à ce qu’une petite odeur de menthe ne lui parvienne. Ce souvenir la fit sourire, comment il pouvait se souvenir de ça ? Comment pouvait-il avoir changé à ce point ? Elle laissa les questions en suspens et but. 

Dix minutes plus tard une ombre apparue à la porte de la pièce. L’homme s’approcha, caressa doucement les cheveux de Kate et déposa un baiser dans son cou. 

-« Oh ma Katie… Comme tu m’as manqué. Pourquoi tu es partie ? Si tu savais comme je t’aime. » chuchota-t-il doucement à son oreille tout en la soulevant pour aller la déposer dans le lit. 

 

En se réveillant, le premier réflexe de Kate fut de regarder sa montre : 8h45, il aurait encore pu être 3 heures du matin qu’elle n’aurait pas vu la différence. Elle était enfermée dans trois pièces sans aucune issue, aucune fenêtre, de faibles lumières se chargeant de maintenir un semblant de lumière. Elle se leva, avec crainte, se demandant quel serait son sort aujourd’hui ? Combien de temps comptait-il la garder ainsi ? 

C’est en arrivant dans la cuisine qu’elle se rendit compte qu’elle était seule. Elle courut d’une pièce à l’autre pour vérifier, mais oui, Timothy Devez était partie. Pensant que c’était le moment rêver, elle tenta de s’enfuir par l’unique porte, mais la décharge qu’elle reçut lui sembla encore plus forte que la précédente. Elle recula de trois pas, se tenant la main. Elle resta un instant, en larmes, les yeux fixés sur cette maudite porte. Ensuite, malgré les douleurs, elle se mit à taper aux murs, à crier, suppliant quelqu’un de lui venir en aide. 

Dans une autre pièce, une de celle que Kate ne verrait jamais, une de celle qui n’était pas insonorisée, Timothy regardait ses caméras de surveillance tout en riant, très fier de lui. 

-« Ma Katie… C’est inutile de te débattre… Tu es à moi, et plus jamais tu ne t’enfuiras ! » 

Il sortit d’un tiroir le portable qu’il avait subtilisé à sa bien-aimée. Il l’alluma grâce au code qu’il lui avait demandé alors qu’elle était à moitié inconsciente, téléchargea la petite vidéo et l’envoya. 


judy1  (08.08.2013 à 19:18)

Chapitre 14 :

 

-« Qu’est-ce que tu lis ? » demanda Ryan en voyant Esposito complètement chamboulé par un dossier. 

Le latino ne répondit qu’en montrant la première page. 

« Un dossier médical ! Instructif… Et c’est parce que tu ne comprends pas tous les mots que tu es dans cet état ? » voulu-t-il plaisanter pour chasser ses idées noires. 

-« Non. » fit Esposito en posant les feuilles. « Kate va vraiment très mal… Et cette agression… Pff » 

-« Avortement ou fausse couche ? » 

-« A ton avis… » soupira Esposito. « Je n’en reviens pas qu’elle n’ait rien dit à Castle… » 

Esposito n’acheva pas sa phrase et planqua le rapport sous un autre. Les deux inspecteurs se remirent au travail comme si de rien n’était : Castle venait juste d’apparaitre. 

-« Vous avez du nouveau ? » interrogea Castle en approchant sa chaise du bureau des deux inspecteurs. Devant le signe négatif, il continua. « Sa voiture ? Son portable ? » 

-« Sa voiture est dans une fourrière du Queens. Son portable est toujours éteint. » répondit Ryan. 

-« On a trouvé une adresse Castle. Ne t’emballes pas, on y a été avec Ryan. C’est le domicile de Devez, mais ils n’y étaient pas. » 

-« Alors pourquoi tu m’expliques ça ? » 

Les deux inspecteurs se regardèrent. 

« Il suivait Beckett depuis des semaines. Il avait une longueur d’avance sur nous… Il y avait aussi les plans d’une maison. » 

-« Très bien, allons-y. » dit-il alors qu’il était déjà debout, prêt à mettre sa veste.

-« Ce n’est pas si simple Castle, sinon on n’y serait déjà allé. Il n’y avait que des plans, pas d’adresse, aucune indication sur la façade. Rien qui puisse nous guider. » 

Ryan se leva, se dirigea vers le tableau blanc et le retourna, laissant ainsi apparaitre le plan dont ils parlaient. 

-« Alors c’est là qu’il l’a emmenée ? » fit Rick en passant sa main sur le plan, comme si ce simple geste pouvait l’aider à entrer en contact avec elle. 

-« Tu as bien dis que sa voiture était dans le Queens ? » 

-« A la fourrière, oui. Pourquoi ? » 

-« Parce que Kate l’emmenait souvent dans un parc du Queens. Juste près du pont… Il ne doit pas y en avoir tant que ça. » vérifia Castle en cherchant déjà une carte détaillée de la ville via son IPhone. 

-« Même si tu trouves ce parc, je doute qu’ils soient sagement assis sur un banc. Ça risque d’être un peu plus compliqué pour les retrouver. » 

-« Je sais, je sais… » marmonna Castle tout en continuant d’examiner les cartes. « Kate ! » s’écria-t-il au bout d’un moment, ce qui attira l’attention des autres inspecteurs. « Je viens de recevoir un message, c’est Kate. » 

-« Qu’est-ce qu’elle dit ? » demanda Ryan en se postant derrière l’écrivain, voulant lire de lui-même. 

-« Elle dit : ‘au secours’ » répondit-il sous le choc des images qui défilaient sous ses yeux. 

-« Mais à quoi il joue ? » intervient Ryan alors qu’Esposito téléphonait déjà au service des localisations pour qu’ils retrouvent la trace du portable de Beckett. 

-« On va la retrouver Castle, on trouvera un moyen. » rassura Ryan alors qu’Esposito lui faisait non de la tête, signe qu’ils n’avaient rien pu faire pour la localiser. 

Castle tournait en rond à présent, inquiet par les images de Kate appelant à l’aide. Ce n’était pas son genre à elle de paniquer. Il la connaissait par cœur et ne l’aurait jamais imaginer comme ça : aussi terrifiée qu’un petit animal pris au piège.

-« On peut patrouiller dans les environs de ce parc ? Chercher le nom des propriétaires, Devez apparaitra peut-être ? Il y a peut-être des bâtiments abandonnés à fouiller ? On pourrait interroger les gens… » s’emballa-t-il.

-« Castle ! » firent les deux inspecteurs en même temps. 

-« Tu te rends compte de la zone que ça représente ? » demanda Ryan. 

-« Pour ce qui est des propriétés de Devez… On a tout passé en revue. Au nom de sa femme comme au sien… Il n’y avait que cette maison sur Lenox Avenue, celle qu’on a retournée de fond en comble. » 

-« S’il avait utilisé une fausse identité ? Les banques sont faciles à duper quand on a de l’argent à déposer chez eux… » suggéra Castle. 

-« S’il a été assez malin pour ça, ça ne va pas être facile de le retrouver… Prie pour qu’il n’y ait pas pensé… ! » continua Ryan tout en ne pouvant s’empêcher de penser que Castle ferait un redoutable adversaire en tant que criminel s’il décidait de changer de job. 

-« On cherche mec, je t’assure qu’on fait tout ce qu’on peut. » assura Esposito. « Nous aussi on a envie de la revoir, saine et sauve. » 

-« Ok… » fit-il en se remettant assis bien sagement sur sa chaise. « Alors… On fait quoi au juste ? » demanda-t-il en prenant un dossier sur le bureau. 

Les deux inspecteurs échangèrent un regard, Castle n’avait pas encore remarqué le nom de Beckett sur le dossier qu’il venait de découvrir en prenant le premier. Et le reprendre discrètement pour le cacher attirerait encore plus sa curiosité. 

-« C’est quoi ça ? » demanda-t-il après une minute, voyant enfin le nom de Kate sur une page. 

-« Euh… » 

-« Rien de très important pour l’instant Castle. » essaya Ryan en voulant le reprendre. 

Castle se leva et le lui arracha des mains. 

-« Vous vous fichez de moi… C’est un rapport médical… » affirma-t-il en en lisant les premières lignes. 

-« Castle… Tu ne devrais pas lire ! » suggéra Esposito en connaissant le contenu. 

-« Pourquoi ? Qu’est-ce qu’elle a bien pu me cacher ? Ça a un rapport avec notre séparation ? La dispute de l’autre jour ? » commença-t-il à s’énerver. « Arrêtez !! » s’emporta-t-il en haussant le ton. « On parle de Kate Beckett là. Pas de l’Agent Beckett, ni du Lieutenant… Ni même de votre supérieure. Juste de Kate, notre amie… La femme que j’aime. » 

-« Tu ne devrais pas le lire… » conseilla Esposito en lui tendant le rapport. « Laisse-la t’expliquer. » 

-« Ça fait des mois que j’attends… J’ai le droit de savoir. » affirma-t-il d’un ton toujours un peu sec, dû à l’énervement. 

Castle resta assis une heure, sans rien dire, se contentant de lire et relire les mêmes pages, les yeux remplis de larmes. 

-« Castle ? » demanda doucement Ryan en posant une tasse de café devant l’auteur. 

-« Je vais bien Ryan… » répondit-il la voix enrouée par le chagrin qu’il retenait. 

-« Tu sais… Si tu veux parler… » 

-« Je n’en reviens pas qu’elle ait fait ça… Pourquoi elle ne m’a rien dit ! » 

Sous le regard intrigué de Ryan il se leva et pris sa veste. 

-« Je crois que j’ai besoin d’air ! » dit-il en emportant les quelques pages avec lui.

 

Chapitre 15 :

 

-« Du nouveau à propos de Kate ? » s’empressa de demander Alexis en se levant de sa chaise en voyant son père rentrer. 

-« Mise à part le fait que ce n’est qu’une petite garce égoïste ? Non… rien de nouveau ! » répondit-il furieux en se dirigeant vers son bureau. 

Alexis et Martha échangèrent un regard d’incompréhension. Que c’était-il passé pour qu’en quelques heures à peine il passe de « complètement paniqué à l’idée de perdre définitivement la femme qu’il aimait » à « tellement furax contre elle qu’il serait capable de la tuer lui-même ». 

-« Qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce qu’elle a fait ? » demanda Alexis en s’approchant de lui avant qu’il n’entre dans une autre pièce. 

-« Préférer son ‘super nouveau JOB’ à NOTRE enfant… Voilà ce qu’elle a fait. » hurla-t-il à la figure de la jeune fille. 

-« J’ignorais que Katherine était enceinte ! » interrompit Martha avec calme et inquiétude. 

-« Et ben moi aussi figure toi. » 

-« Et si tu nous expliquais au lieu de nous engueuler. » Martha prit le bras de son fils et le regarda droit dans les yeux. 

Elle pensait y voir de la colère et de la rancœur… Mais elle ne croisa que de la tristesse et une marée de larmes. Elle passa sa main dans son dos et toujours en silence, le fit asseoir sur un fauteuil. Elle s’assit sur l’accoudoir tout en serrant sa main dans la sienne alors qu’Alexis approchait un autre fauteuil pour lui faire face. 

-« C’est le rapport des médecins. » dit-il en montrant le dossier qu’il tenait toujours. « Son accident de travail… » 

-« Celui d’il y a 6 mois ? » demanda Alexis, sachant que c’est à peu près à ce moment-là que les choses avait changées entre eux. 

-« Oui… » répondit Rick en soupirant. « Elle était enceinte. Ils n’ont pas compris tout de suite d’où venait l’hémorragie… Ils n’ont pas pu sauvez le bébé. » résuma-t-il en allant droit au but. 

Les deux femmes restèrent silencieuses, se regardant l’une l’autre. Aucune des deux ne savait quoi dire devant la détresse de Rick. 

« Pourquoi elle ne me l’a pas dit… ? Je ne savais même pas qu’elle était enceinte. » 

-« Elle ne le savait peut-être pas non plus. » suggéra Alexis. 

-« Elle l’était de 5 mois Alexis. Comment j’ai fait pour ne pas rien voir. » 

-« Ça arrive que même à 5 mois une femme ignore qu’elle est enceinte. Je suis sérieuse papa, ça arrive souvent. » plaida la jeune fille en faveur de Kate, n’imaginant pas une seconde qu’elle ait pu mettre volontairement la vie de leur bébé en danger. 

-« Non… Elle le savait forcément. » continua Castle, déterminé à lui en vouloir. « Elle n’a rien dit parce qu’elle savait qu’elle se ferait renvoyer. Elle savait que je ne la laisserais pas faire un travail aussi dangereux en portant notre enfant… Elle ne voulait pas être mise de côté sans prouver ce qu’elle valait ! » continua-t-il, certain de lui-même, les yeux remplis de larmes. 

Stupéfaite par ce qu’elle venait d’entendre, Martha lâcha la main de son fils et le regarda droit dans les yeux. 

-« Richard ! Est-ce que tu te rends compte de ce que tu dis ? Est-ce que tu t’entends parler ? » 

-« Tu vas prendre sa défense ? Comme toujours, et ça va être moi le méchant. » il se releva, prêt à les laisser là mais Alexis n’en avait pas terminé. 

-« On ne prend la défense de personne papa. Mais on parle de Kate là. Je t’assure que je n’ai jamais vu une femme t’aimer comme elle. Je ne sais pas ce qui a bien pu se passer dans sa tête, mais tant que je ne l’aurais pas entendu de sa bouche je refuse de penser qu’elle ait pu faire ça. » 

Alexis quitta la pièce pour ne pas dire des choses qu’elle aurait regrettées par la suite. Elle était convaincue que son père faisait fausse route. Elle n’avait pas eu l’habitude de se mêler de leur couple, mais elle savait que leur rupture était la pire chose qui leur soit arrivés. 

Rick la regarda monter dans sa chambre en se disant qu’elle ne réagissait plus comme une petite fille, mais comme une femme à présent. Alexis était intelligente et elle se trompait rarement sur les gens. 

-« Elle a raison. » pensa Martha à voix haute. « Je sais qu’au fond de toi tu le sais. » 

-« Pourquoi elle ne m’a rien dit ? Pourquoi elle ne m’a pas fait confiance ? Mère… » 

-« Parce qu’elle s’en veut probablement. » 

-« Même si elle savait qu’elle était enceinte, même si elle avait pris ces risques volontairement, même si elle avait avorté je lui aurais pardonné. Je l’aime et je veux juste qu’elle revienne… » admit Rick en larmes. « Pourquoi elle ne me fait pas confiance ? » 

-« Je l’ignore Richard. Parce que c’est Katherine, tout simplement… Avant d’être avec toi elle n’a pas eu souvent l’occasion d’être entourée et de se sentir en confiance. Les vieux réflexes reprennent souvent le dessus lorsqu’on est terrorisé. » Elle prit son fils dans ses bras et lui demanda de se rasseoir. « Tu as le droit d’être en colère pour la perte de ce bébé. Tu peux en vouloir au monde entier si ça te chante… Mais avant, réfléchit juste une minute aux personnes auxquelles tu t’en prends. Tu es au courant depuis quelques heures et tu es dans tous tes états, ce qui est normal, mais si Katherine porte ça toute seule depuis des mois, sans pouvoir se confier à personne, imagine dans quel état elle doit être. » 

-« J’aurais été là si elle m’avait appelé, je serais resté auprès d’elle. » 

-« Je sais mon chéri. Mais si tu veux vraiment savoir ce qui s’est passé dans sa tête, retrouve là et pose lui poser la question. » assura Martha en l’embrassant sur le front. 

Elle repartit vers la cuisine, voulant le laisser seul pour réfléchir, mais ne le quittant pas des yeux et essayant d’analyser toutes les émotions qui passaient sur son visage. Au bout d’un moment, il se leva et s’enferma dans son bureau. De la cuisine Martha entendait des portes d’armoire claquer, des objets cogner les murs ; elle entendait des allés et retours entre le bureau et la chambre. Elle l’imagina déjà vider les bouteilles d’alcools pour s’enivrer jusqu’à en oublier la douleur. Mais à sa grande surprise il ressortit du bureau, un veston étrange sur le dos, un plan et divers photos à la main. 

-« Peut-on savoir où tu vas ? » 

-« Chercher des réponses… » affirma-t-il en fermant la porte du loft. 


judy1  (09.08.2013 à 18:43)

Chapitre 16 :

 

La porte s’ouvrit et Kate recula d’un pas. Il lança un paquet de croissant sur la table. 

-« J’avais apporté des croissants et du café… » annonça-t-il froidement en s’approchant d’elle. 

-« Je n’ai pas faim. » 

-« Tu ne le mérites pas de toute façon… Je t’avais dit que ça ne servirait à rien de crier et de taper contre les murs. » cria-t-il en lui envoyant le café à la figure. « Ça m’apprendra à être trop gentil avec toi. » Il s’approcha d’elle et lui donna un coup de genoux dans l’estomac. 

Il s’assit et mangea tout seul les croissants qu’il avait achetés. Kate s’était écroulée sur le sol et préférait encore restée dans cette position plutôt que de s’asseoir à la même table que lui. 

-« Nettoie moi tout ça ! » ordonna-t-il en se levant de table, après avoir envoyé toutes les miettes à terre. « Et tiens-toi bien si tu ne veux plus de problèmes. » 

Toujours dans son coin, Kate ferma les yeux en soupirant de soulagement en le voyant quitter la pièce. Il referma l’unique porte qui la séparait du monde extérieur et elle devina alors qu’elle était à l’intérieur d’une maison. Dans une sorte de cage faites de blocs et de ciment. Comment allait-elle pouvoir se sortir de là ? Elle regarda partout autour d’elle, cherchant les caméras de surveillance qui avaient caftées ses tentatives désespérées d’appel au secours. Elles étaient discrètes, à peine visibles dans cette pénombre constante. Elle regarda sa montre, il n'était pas encore 9 heures et demie et déjà la journée s’annonçait très mal. 

Timothy revint un petit quart d’heure plus tard, un pantalon et une chemise à la main. 

-« Repasse-moi ça. » ordonna-t-il. 

Lorsque Kate demanda tout naturellement où était le fer à repasser, il entra une nouvelle fois dans une colère phénoménale, lui reprochant de ne même pas être capable d’une tâche aussi simple. Il lui sortir le fer d’un placard et le brancha. 

Kate ne dû pas attendre, le fer était en bon état et ne mis pas longtemps à chauffer. Elle commença donc son travail, les mains tremblantes par la peur et les différentes blessures ne fecilitaient pas son travail. 

-« NON MAIS C’EST PAS VRAI ! » hurla Timothy en récupérant sa chemise. « T’as pas vu le pli là ? C’est immettable ce truc. » continua-t-il d’hurler en lui prenant le fer des mains et l’approchant de son visage. 

-« Non Timmy… Pas ça… Pitié… » 

Il se mit à rire et reposa le fer. 

-« Non… Bien sûr que non. Pas le visage, ça se voit de trop. » continua-t-il de rire. 

Il s’approcha de Kate qui recula. Une fois bloquée contre le mur elle n’eut pas d’autre choix que d’affronter son regard. 

-« Pitié Timmy… Qu’est-ce que tu veux ? » 

-« Ce que je veux ? Que tu saches ce que j’ai dû endurer après ton départ. » annonça-t-il avant de la rouer de coups. 

Kate était à terre, en boule. Attendant qu’il se fatigue et que les coups de pieds et de poings s’arrêtent. Mais ce jeune homme semblait infatigable et Kate dû encaisser pendant un très long moment. Elle perdit connaissance et ne se rendis même pas compte qu’il avait arrêté. Elle ne le sentit pas non plus la porter, la déposer sur le lit et lui attacher les poignets au lit avec une corde. 

Elle se réveilla à cause des douleurs de ses bras tendus en arrière. Elle essaya de les ramener vers elle, mais c’était impossible, elle réalisa qu’elle était attachée. Elle n’était plus certaine de ce qu’elle espérait : qu’il vienne la détacher pour atténuer la douleur ou qu’il reste loin ? 

Elle n’eut pas à ce le demander très longtemps. 

-« Hey… Tu es réveillée ? » demanda calmement Timmy, visiblement calmé. 

-« Tu vas encore me frapper ? C’est pour ça que tu m’as attachée ? » 

-« Au début, oui… » avoua-t-il en s’asseyant sur une chaise à côté du lit. « Mais tu es tellement belle que tout compte fait, je préférais garder mes forces pour demain. » 

-« Super… Donc demain tu vas me tuer, tout sera fini ? Pourquoi Timmy ? Pourquoi faire ça ? » implora Kate. « Laisse-moi partir. Pense à ta mère, à ton père… Tous les gens qui t’aiment… » 

-« Mon père ? Tu oses le mettre avec les gens qui m’aimaient ? » il éclata de rire. « Mais Katie, tu ne comprends pas. Ce que je te fais subir depuis deux jours, c’est ce que j’ai dû subir pendant les trois années qui ont suivies ton départ. » 

La tête de Kate dû changer du tout au tout. 

« Ça y est ? Tu comprends maintenant. Je t’aime ma Katie et tu étais la seule à me protéger de mon père. » 

-« Alors c’est lui qui t’as fait toutes ces cicatrices sur ton dos ? » 

-« Oui… Enfin, la plupart… Certaines ont été faites pas ses amis, ceux auxquels il me louait le samedi après-midi pour picoler tranquille… Tu n’as pas idée de ce qu’ils m’ont fait ! Enfin, tu travailles dans la police, tu as l’habitude des trucs glauques, alors peut-être que tu peux en fait. » se contredit il lui-même. « Pour ce qui est de ma mère, elle est morte depuis 4 ans. El les personnes qui m’aimaient… Il n’y avait que ma femme. Elle aussi elle est partie… » 

-« Je suis désolée Timmy… Sincèrement. » 

-« Pour les condoléances, ce n’est pas la peine. Ça ne sert pas à grand choses, tout le monde s’en fout. Et pour mon père… Il ne me fera plus de mal là où il est. » affirma-t-il avec un grand sourire. 

-« Et où il est ? » demanda prudemment Kate, en déglutissant, se rappelant vaguement avoir entendu des voisins dire qu’il était partit boire un samedi et que plus personne ne l’avait jamais revu, plus personne n’en avait jamais plus entendu parler. 

-« Tu te souviens de la cave chez mes parents ? Du bac à bois où je me réfugiais avant que tu n’arrives. » 
-« Celui où tu te cachais quand on jouait à cache-cache ? » 

-« Un samedi j’ai refusé d’accompagner mon père. Je ne voulais plus que ses amis me touchent, je ne voulais plus être leur jouet…. Il a essayé de me forcer. On était dans la cuisine. J’ai pris le premier truc que j’ai attrapé et je le lui ai planté dans le ventre. Je ne sais même plus si c’était un couteau ou des ciseaux. Je me souviens juste que j’avais peur… Il s’est écroulé. Je redoutais la punition alors j’ai retiré l’ustensile de cuisine et j’ai frappé encore et encore. Quand il s’est écroulé sur le sol j’ai ouvert la porte de la cave et je lui ai fait dégringoler les escaliers. J’ai refermé la porte et j’ai nettoyé les tâches de sang. » 

Kate était toujours dans la même position, mais estomaquée par le récit aussi sombre et la froideur dont il faisait preuve en racontant tout ça, elle ne pensait même plus à la douleur. 

« Ensuite j’ai été me promener le reste de la journée. Je n’avais jamais eu un samedi aussi génial. Enfin, pas depuis ton départ je veux dire. En rentrant je m’attendais à ce que la porte de la cave soit défoncée. Je pensais que j’allais me prendre une raclée phénoménale. Mais tu sais quoi… Il ne s’est jamais relevé du bas des escaliers. » chuchota-t-il en approchant sa chaise du lit. 

Il continua son récit à voix basse, comme s’il avait peur qu’une tierce personne puisse surprendre cette confession. 

« Je suis descendu à la cave. J’ai roulé son corps jusqu’au bac à bois. » il éclata de rire. « Il n’arrêtait pas de râler que ce fichu bac était trop bas, fait pour les nains… J’étais ravi qu’il ne soit pas plus haut. J’ai eu bien assez de mal à l’y mettre moi. » 

Kate frissonna, repensant au bac en question. Il ne s’agissait que d’un très vieux coffre en planches haut d’une cinquantaine de centimètres à peine. Les visions qu’elle avait de ce récit lui donnaient des nausées, c’était insupportable, tant à écouter qu’à imaginer. 

« Mon père ne s’est jamais relevé de ce bac à bois. Je n’ai jamais rien dit à personne avant toi. Je n’ai plus jamais mis les pieds à la cave et j’ai toujours fait en sorte que ma mère n’ait jamais besoin d’y aller… » termina-t-il de raconter, toujours en chuchotant. 

Il embrassa Kate sur le front, ce qui la fit sursauter et fit redoubler les rires de Timothy. 

-« J’ai faim… Tu me prépares mon diner ? » demanda-t-il en la libérant de ses liens. 

 

Dehors, à quelques dizaines de mètres de Kate, Castle arrivait dans le parc. Il s’assit sur un banc et regarda partout autour de lui. Il était au bon endroit, il le savait. La vue de Manhattan, derrière l’East River était la même. La balançoire du parc, ainsi que le tourniquet, avaient perdu de la couleur et semblait un peu plus à l’abandon, mais si, il était au bon endroit… C’est là que Kate emmenait Timothy Devez pour l’éloigner de son père. 

 

Chapitre 17 :

 

Il était plus de 20 heures et Castle était toujours dans ce parc, assis sur un banc. La seule différence sur cette fois il regardait en direction des maisons toutes proches. 

-« Je sais que tu es là Kate. Tu es forcément là, il ne peut pas avoir choisi un autre endroit… Fais-moi juste un signe. N’importe quoi …. » il avait beau regarder les gens qui passaient, s’intéresser de plus près à tous les jeunes hommes d’une vingtaine d’années, il ne l’avait pas vu. Pourtant il gardait confiance en son intuition, il était sûr de lui et il était prêt à agir. Le seul détail qui l’arrêtait était qu’il ne savait pas dans quelle maison entrer. 

L’hiver n’était pas encore terminé et Castle commençait à avoir froid, assis sur ce banc depuis des heures. Il se leva avec peine et se mit en quête d’un petit hôtel où loger. Pour ne pas s’éloigner, il entra dans le premier établissement qu’il vit et ne fit pas le difficile : la nuit coûta une petite fortune et quand il rouspéta parce que le petit déjeuner n’était pas inclus dans le prix, l’aubergiste lui répondit sèchement qu’il y avait une petite boulangerie un peu plus bas dans la rue et que s’il n’était pas content il pouvait toujours aller voir ailleurs. 

-« Très bien, je vous la prends cette chambre. Mais je ne recommanderais pas votre hôtel à mes amis ! » ironisa Castle en prenant sa clé des mains de la réceptionniste. 

Il passa une nuit atroce, entre les cauchemars où il voyait Kate disparaitre petit à petit et le matelas bien trop dur, il n’avait pas l’impression d’être reposé lorsque la sonnerie du téléphone retentit. 

-« Castle… Oui je vais bien. Je cherche Kate. Oui, je vous envoie un texto avant de faire un truc stupide si je la trouve avant vous. » répondit Rick pour rassurer Esposito et Ryan qui s’inquiétaient de ne pas avoir de ses nouvelles depuis la veille. 

Il se leva, hésita à prendre une douche, mais après réflexion et après avoir vu l’état de ce que devait être la salle de bain, il pensa que le manque d’hygiène était encore préférable pour aujourd’hui. Il s’habilla en vitesse, rendit la clé à le réceptionniste en priant pour n’avoir jamais à revenir. 

De nouveau il passa toute la matinée assis au parc. Il regardait les gens qui passaient, imaginant où ils allaient et ce qu’ils pouvaient bien faire une fois le coin de la rue franchie. Son esprit vagabondait, mais à chaque fois qu’un jeune homme d’une vingtaine d’année entra dans son champ de vision, il se redressait, l’examinant des pieds à la tête, cherchant une faille trahissant celui qu’il cherchait. Mais si les gars avaient raison ? Et s’ils n’étaient pas là ? S’il attendait pour rien ? 

-« Qu’est-ce que tu fais ? » demanda un gamin de 10 ans à tout cassé qui le fixait. 

-« Je prends l’air. » répondit Castle du tac au tac. 

-« T’étais déjà là hier… Et puis ce matin aussi. » fit remarquer la garçon en s’asseyant à côté de lui. « Alors, pourquoi t’es là ? » 

-« J’attends une amie. » 

-« Wahhh… Soit tu t’es planté sur le jour, soit elle est sacrément en retard. » se moqua l’enfant. 

Castle sourit, pensa qu’il avait tout à fait raison. Il n’avait aucune idée de où elle était et il attendait désespérément qu’apparaisse un type qu’il n’avait que vaguement vu sur une photo. Il était complètement fou. 

-« C’est elle là. » fit il en lui montrant une photo d’eux deux sur son IPhone. 

-« Trop canon ! » s’exclama-t-il. « Mais jamais vu. » 

-« Et lui ? » tenta Rick en montrant la photo de Timothy Devez. 

-« Elle est partie avec lui ? T’as pas de chance toi alors. » continua-t-il de manière assez effrontée. « Elle je ne l’ai jamais vu. Mais lui il habite là-bas. » assura l’enfant en montrant une petite maison un peu à l’écart des autres. « Je le sais parce qu’il a menacé Martin de l’enfermer dans sa cave s’il le surprenait encore à regarder par la fenêtre. » 

-« Qui c’est Martin ? Et pourquoi il regardait par la fenêtre ? » 

-« C’est mon petit frère. Il dit qu’il a des tas de petites télés dans son bureau et que c’est toujours tout noir même quand il allume… On voulait rien faire de mal, on voulait juste regarder un peu la télé.» expliqua l’enfant. 

-« Merci petit. Tu sais quoi ? Je vais aller lui demander à lui s’il sait où elle est. » affirma Castle en se levant. 

 

Pendant que Castle attendait inlassablement sur son banc, les choses s’activaient au 12th. 

-« Alors, qu’est-ce que tu as trouvé ? » demanda Esposito qui avait vu Ryan s’acharner sur son PC pendant une partie de la nuit. 

-« La mère de ce Timothy est morte. » 

-« Il n’a pas de bol ce mec… Et alors ? » 

-« Je me suis juste demandé pourquoi une femme qui n’a qu’un fils unique donne tous ces biens à une œuvre de charité et rien que le minimum à son fils ? » expliqua l’inspecteur en restant concentré sur ses découvertes. 

-« Parce que c’est un grand malade. » 

-« C’était il y a 4 ans… Sa femme lui assurait une certaine sérénité à cette époque. » 

-« Bon, je t’écoute… » fit Esposito en s’intéressant à ses recherches. 

-« Voilà. Cette femme n’avait pas une énorme fortune. 30.000 $ ont été donné à une église Catholique. Mais le souci, c’est que j’ai contacté le responsable de la paroisse et qu’il n’a jamais entendu parler de ce don. Ni de ce Ned Flemming, qui est le responsable de cette œuvre caritative. » 

-« Qu’est-ce que tu as trouvé sur ce type ? » 

-« Rien du tout. Une adresse bidon, un numéro de téléphone qui n’existe plus… Il avait juste un compte en banque bien remplis. » 

-« 30. 000 $, ce n’est pas une énorme fortune. Enfin, je les veux bien… Mais pourquoi autant de manigance ?’ 

-« Voilà ce que je pense : Timothy était déjà un grand malade et tu as vu ses relevés de compte, c’est un véritable flambeur. Sa mère a juste pris soins de placer son argent en lieux sûr. » 

-« Sur un compte où il ne pouvait pas avoir accès ! Super, mais qui se cache derrière ce Ned Flemming ? » 

-« Flemming est le nom de jeune fille de la belle mère de Devez. La mère de sa femme… » 

-« Alors voyons voir… La femme de Devez encaisse l’argent à la mort de sa belle-mère, et ? Qu’est-ce qu’elle en a fait ? » 

-« Elle devait avoir peur de son mari. Elle a tout placé en bourse. Et ils ont eu une sacré veine… La petite entreprise dans laquelle elle a investie à fait fortune. » 

-« Et elle aussi ! » 

-« 30.000 $ se sont transformé en 600.000 $ » 

-« WAHH ! » s’ecria Esposito. « J’aimerais avoir l’adresse de son conseillé ! » 

-« Moi aussi… Mais ce qui m’a intrigué, c’est ce que cet argent est devenue… Tu vois, quand Rebecca, la femme Devez est tombée malade, les factures étaient payées via le compte de Ned Flemming. » 

-« Mais maintenant qu’elle est morte, qui a accès au compte ? » demanda Esposito en connaissant la réponse. « Et qu’est devenu l’argent ? » 

-« Il ne restait plus que la moitié de la somme après la mort de Rebecca. Timothy devait forcément être au courant de ce compte pour payer les factures.Et comme ce compte n’était pas vraiment à son nom, c’est le seul qui n’a pas été ‘gelé’ après sa mort. Le seul sur lequel il pouvait encore se servir… » 

-« Ryan, je te rappelle que c’est Beckett qu’on cherche… Abrège. » 

-« Il a acheté des garages dans le Queens et fait d’importante dépenses pour des matériaux de constructions…. Il a dû les transformer en maison… » 

Esposito fut interrompu par un message qui venait d’arriver sur son portable. 

-« Laisse-moi deviner : 96 Vernon Boulevard. » 

-« Comment tu sais ? » 

-« Castle ! Il a une longueur d’avance. » annonça Esposito en se levant. 

Ryan se leva d’un coup lui aussi, prenant son arme de service et appelant déjà une équipe de renfort pendant que son collègue avertissait Gates de leur découverte. 

-« Dépêchons-nous avant que Castle ne fasse un truc vraiment stupide ! » ordonna Gates en se joignant à ses inspecteurs pour l’expédition dans le Queens. 


judy1  (10.08.2013 à 10:25)

Chapitre 18 :

 

Il y était. Castle était devant la porte d’entrée de la ‘maison’ de ce malade. En fait il s’agissait d’un ancien garage transformé en habitation. Par une fenêtre il avait vu ce qui devait être un bureau : des tas d’écrans de surveillance, certainement ceux grâce auxquels il surveillait sa proie lorsqu’il quittait la pièce. Il avait regardé partout, du moins partout où il pouvait grâce à l’unique fenêtre dont il pouvait espionner. Il n’y avait pas d’étage, tout semblait être de plein pieds. 

Sans prendre le temps de réfléchir, il enfonça la porte d’entrée et s’introduit dans la maison. Il n’était pas dupe, il savait qu’il n’avait pas beaucoup de temps avant que le propriétaire ne se manifeste. Il sortit un objet de sa poche et l’introduit dans la première prise de courant qu’il vit avant d’entreprendre une exploration plus poussée. 

A l’intérieur de son repère, Timmy était en train de caresser le corps de Kate qu’il avait dévêtit en prenant son temps pour s’échauffer en profitant du spectacle. Kate était toujours attachée, allongée sur le lit et l’implorait d’arrêter, lui proposant divers choses pour qu’il la libère tout en pouvant s’en sortir. 

-« Ne te fatigue pas ma chérie. Tu es à moi et je préférerais encore mourir plutôt que de te libérer. » murmura-t-il à son oreille tout en l’embrassant dans le cou. 

Une sorte d’alarme retentit, forçant Timothy à s’interrompre. 

-« On dirait qu’on a de la visite… J’arrive ma belle, tu ne bouges pas ! » ironisa-t-il, sachant qu’elle n’avait aucune chance d’aller bien loin. Avant de partir il prit une arme dans un tiroir. 

Timothy sortit de sa cachette, éteignit le système d’alarme et se présenta à son invité surprise. 

-« Bonjour. Je peux savoir ce que vous faites là ? Vous me semblez un peu vieux pour vendre des cookies. » 

-« Je viens chercher Kate. » 

-« Dans ce cas il fallait être plus discret. » fit Timothy d’une voix sèche en s’approchant de Rick et en lui mettant le canon de son arme sur la tempe. « Avancez. » le poussa-il. 

Concentré sur Rick et tentant tant bien que mal de maîtriser son prisonnier, il ne prit pas la peine de refermer la porte de ‘sa prison’. 

-« Regarde ma Katie, une petite surprise pour toi. » se moqua-t-il d’une voix trahissant sa joie. 

-« Castle ! » paniqua Kate, relevant péniblement la tête. 

-« Kate… Tout va bien… » 

-« Mais bien sûr que tout va bien. N’est-ce pas ma chérie ! » il poussa Castle contre le mur après lui avoir donné une bonne droite. « Alors où on en était… » fit Timothy en s’approchant du lit. « Ah oui… » il passa sa main le long des jambes de Kate et remonta jusqu’à son entre-jambe. « Mmmm… J’ai hâte. » 

-« Enlève tes mains de là ! » ordonna Castle en se relevant d’un bond et écartant le jeune homme en l’attrapant par l’épaule en essayant de le frapper.

Timothy se retourna et pointa son arme en direction de Rick. Castle resta debout à quelques pas de lui alors que Kate s’affolait de plus en plus. 

« Allez Katie, dis le… Dis-moi que tu m’aimes… Dis-moi que tu me veux… » ordonna-t-il, sous-entendant que si elle ne le faisait pas il n’hésiterait pas tirer. 

-« Non… pas ça… S’il te plaît. C’est moi que tu veux, je t’en supplie, laisse le partir… » pleurait Kate, tellement elle avait peur de ce qu’il était capable de faire. 

-« Alors dis le… Dis-lui que c’est moi que tu aimes. » 

-« Je t’aime… » affirma-t-elle à voix basse, fermant les yeux et priant pour que ça suffise pour que Castle ait la vie sauve. 

-« Désolé ma chérie, ce n’était pas très convaincant. » répliqua-t-il en tirant dans la poitrine de Rick qui s’écroula sur le sol. 

-« NONNNN…. CASTLE ! Pourquoi tu as fait ça…. CASTLEEEEE…. » hurla Kate en continuant de regarder le corps de Castle. 

-« Ce n’est pas la peine de crier. Il ne peut plus rien pour toi… » 

Kate laissa sa tête retomber sur l’oreiller, continuant de pleurer silencieusement. 

-« Non… Non… Rick…. Pourquoi tu es venu, pourquoi ?? » 

C’est à ce moment-là qu’on entendit comme une petite explosion et que toute les lumières s’éteignirent d’un seul coup. 

-« Qu’est-ce que c’est encore que ce truc… ? » maudissait Timothy en se redressant. « Tu ne perds rien pour attendre toi… Je reviens dans une minute. » 

Il disparut une seconde fois, chottant dans les jambes de Castle pour pouvoir passer. 

Toujours allongée, attachée et sans la moindre chance de pouvoir s’enfouir, Kate laissait les larmes couler en pensant à Rick, n’osant même pas regarder vers lui. Les yeux fermés, elle implorait le ciel que tout ça finisse au plus vite. Tout d’un coup elle avait hâte de mourir…

-« Ce que je fais là ? Bah je venais te chercher ! » chuchota Rick en sortant un couteau de sa poche. « Allez vient, on sort d’ici. » affirma-t-il, ravie que son petit gadget dans la prise ait fait son effet. 

-« Rick… Oh mon Dieu Rick mais… » elle passa sa main sur sa poitrine, là où un liquide rouge coulait. 

-« Ce n’est pas du sang… » précisa-t-il, constatant qu’elle s’inquiétait vraiment pour lui alors qu’elle était sur le point de se faire violer. « Dépêche-toi, je doute que les plombs le retiennent bien longtemps. » continua-t-il en l’aidant à se relever. 

-« Je suis nue Castle… » fit-elle remarquer avec une certaine gêne. 

-« Oh… Oui, bien sûr… » il retira sa veste et la mis sur le dos de Kate. « Rassure-toi, je n’ai rien vu… » plaisanta-t-il, heureux de l’avoir retrouvée en vie. 

-« Et où comptez-vous aller ? » fit Timothy en surgissant devant eux. 

-« Loin d’ici ! » assura Castle en lui jetant une sorte de poudre qu’il venait de prendre discrètement dans la poche intérieure de la veste que portait Kate. « Cours… » conseilla-t-il à Kate en la traînant par le bras. 

Tout en courant, Castle fouaillait dans d’autres poches, lançant des trucs derrière eux. 

-« Cours Kate… Cours… » Continua-t-il de l’encourager tout en essayant de rejoindre la sortie. 

Derrière aux ils entendaient des jurons, de petites explosions… Il y eut même un petit nuage de fumé alors que Kate pensait vraiment que cette fois il les rattrapait. 

-« Qu’est-ce que c’est que cette veste. » hurla-t-elle alors qu’elle venait d’entendre un coup de feu et qu’elle sentit une sorte de piqûre dans son dos. 

-« Un cadeau de mon père… Ne l’enlève surtout pas ! » 

Castle ouvrit enfin la porte d’entrée, sachant que même à moitié nue Kate serait plus en sécurité en pleine rue. En une fraction de seconde ils se retrouvèrent braqués par une quinzaine d’agents en uniforme, Ryan, Esposito et Gates en première ligne, donnant les ordres. 

-« Ne tirez pas, ne tirez pas… » ordonna la Capitaine. 

Elle n’avait pas encore terminé sa phrase que Ryan et Esposito, dans un geste commun, relevèrent  leur arme et tirèrent en même temps. 

Castle sentit une balle le frôler et entendit un corps tomber juste derrière lui. 

Un infirmier emmenait déjà Kate vers l’ambulance alors que celle-ci se cramponnait à Castle qui n’eut pas d’autre choix que de l’accompagner tandis que Gates, Ryan et Esposito vérifiaient que Timothy Devez ne ferait plus jamais de mal à personne


judy1  (11.08.2013 à 21:08)

Chapitre 19 :

 

-« Castle… » continuait d’appeler Kate alors que le médecin essayait tant bien que mal de faire son travail.

N’ayant pas d’autre moyen de la calmer, le docteur laissa sa place à Rick qui était juste derrière lui et s’éclipsa pour les laisser discuter, prévenant Castle que si elle n’était pas plus coopérative dans les 5 minutes qui suivaient, il lui administrerait un calmant.

-« Bien reçu ! » fit-il au médecin en s’essayant à côté de Kate dans l’ambulance.

-« Castle… » fit-elle soulagée de le voir enfin.

Elle passa ma main sur sa poitrine, pour s’assurer qu’il n’y avait  toujours aucun impact de balle. Elle regarda ensuite le blouson qu’il tenait toujours entre ses mains. Elle essuya la trace rouge qui n’avait pas encore eu le temps de sécher.

-« Ce n’est que de l’eau et du colorant… Je vais bien Kate. Repose-toi… » dit-il doucement en caressant sa joue.

-« Tu devrais me détester pour tout ce que j’ai fait… » implora-t-elle en le regardant dans les yeux. « Pourquoi tu es venu ? »

-« Parce que j’ai des tas de questions et que tu es la seule à pouvoir me donner des réponses… »

Les yeux de Kate se remplirent de larmes.

-« Washington…C’était… »

-« C’était un accident Kate. Juste un accident ! » coupa-t-il en déposant un baiser sur son front. « Je te promets qu’on en parlera et je veux la version longue… Par juste un résumé en 5 mots. Mais pas maintenant, pas ici… Pas comme ça. Laisse les faire leur travail. »

-« Je ne veux pas… Pas l’hôpital… Ne les laisse pas m’emmener ! » suppliait-elle en s’accrochant à son bras.

-« Je suis là Kate… Je te promets que je reste avec toi. » affirma-t-il tout en faisant signe de la tête aux ambulanciers que tout était « OK ».

 Epuisée, Kate s’endormit en serrant la main de Rick qui discuttait avec le médecin. Son état de santé n’était pas des plus alarmants : son avant-bras était salement amoché, mais il n’y avait pas signe d’infection. Elle devait avoir quelques fêlures, mais rien de cassé. Et sa déshydratation était déjà traitée grâce au Baxter que le médecin avait réussi à lui poser après l’intervention de Castle.

 

Kate se réveilla dans une chambre, il faisait jour dehors. Son père était assis sur un fauteuil et lisait une revue en attendant qu’elle se réveille. Il sursauta en voyant deux yeux verts le fixer.

-« Hey…  Tu es réveillée. » sourit-il en s’approchant d’elle. « Tu nous as fait une de ces peurs… »

-« Ça va aller.... Je vais bien. » marmonna-t-elle en regardant partout dans la chambre.

-« Les médecins disent que les blessures vont vite cicatriser. Et si c’est Castle que tu cherches, j’ai dû appeler Martha à 4 heures du matin pour qu’elle vienne le raisonner et qu’il accepte de te laisser quelques heures et qu’il rentre chez lui se reposer. »

Beckett baissa les yeux, à la fois touchée par l’attitude de l’écrivain et frustrée de ne pas le voir à son chevet.

-« Quelle heure il est ? Ça fait longtemps que je dors ? » demanda-t-elle pour changer de sujet.

-« A peine 10 heures et tu dors depuis presque 24 heures… » expliqua Jim en donnant le change devant la déception évidente de sa fille. « Sauvé par le gong » pensa Jim en voyant Castle apparaitre derrière la porte. « Je vous laisse. Je reviendrais tout  l’heure… Soyez sage ! Enfin je veux dire, essayez de ne pas crier trop fort. » nargua Jim, connaissant sa fille aussi bien que Castle.

Kate lui tira la langue alors qu’il refermait la porte, ce qui fit rire Castle.

-« Et c’est moi que tu traites de gamin ! »

Elle était gênée, elle ne savait pas quoi lui dire, ou plutôt : elle ne savait pas par quoi commencer. Elle fixait le blouson que Castle avait oublié la veille, celui avec lequel il lui avait sauvé la vie.

-« C’est un cadeau de mon père. » expliqua-t-il. « Les poches sont bourrés de petits pétards et fumigènes en tout genre… C’est une sorte de gilet pare-balles amélioré. »

-« Wah… Il te connaît bien fait ! Tu le remercieras de ma part. »

-« En fait, il me l’a offert pour plaisanter. Après avoir passé une journée à nous espionner… Il me l’a donné en riant et me disant que j’en aurais besoin le jour où je dépasserais les bornes un peu trop… »

-« Je vais faire comme si je n’avais pas entendu. » sourit Kate.

Elle réalisa que Castle l’observait et lui demanda ce qu’elle avait.

-« Ça fait un bout de temps que je ne t’avais pas vu sourire. J’en avais presque oublié à quel point tu es jolie. »

-« Ça faisait un bout de temps que personne ne m’avait fait sourire en fait. » avoua-t-elle, troublée par son compliment.

Le silence s’installa de nouveau entre eux. En fait aucun des deux ne savait comment aborder le sujet dont ils avaient tellement besoin de parler l’un comme l’autre.

-« Pourquoi tu es venu me chercher ? Tu devrais être en colère avoir envie de me hurler dessus. Alors pourquoi tu es venu me sortir de là ? »

-« Parce que j’ai besoin de savoir ce qui s’est passé. » il ne semblait pas vraiment convaincu lui-même de ce qu’il venait de dire et le regard soupçonneux de Kate le fit se raviser. « D’accord, tu as gagné. Je t’ai vraiment cru quand tu as dit que tu avais tué notre bébé. J’étais fou de rage et j’avais envie d’exploser… » commença-t-il.

Il vit la tête de Kate se baisser et devina les larmes dans ses yeux. Il posa sa main sur les siennes et continua.

« Heureusement pour moi, mère et Alexis ont su m’écouter…Et surtout me raisonner. »

Kate écarquilla les yeux… Elle n’avait pas imaginé Martha et Alexis être au courant de ça. C’était Rick qu’elle voulait blesser sur le moment, pas elles.

« Elles ont pris ta défense. » assura Castle qui lut ce moment de panique dans ses yeux. « J’étais tellement furieux contre toi que j’étais incapable de raisonner… Du moins, pas comme il fallait. » continua-t-il en cherchant à plonger ses yeux dans les siens, mais elle l’évitait. « Kate… »

Elle releva enfin la tête, croisant son regard.

« J’ai lu le rapport des médecins. Je sais ce qui s’est passé ce jour-là. D’un point de vue strictement médical, du moins… Je sais que ça dû être pénible, je veux juste savoir la vérité. »

-« C’était un petit garçon… » affirma Kate en déglutissant, laissant couler quelques larmes.

-« Ça aussi c’était dans le rapport… » clarifia-t-il tout de suite. « Pourquoi tu ne m’a pas dit que tu étais enceinte ? »

-« Parce que je l’ignorais… Je t’assure que je ne le savais pas… Je m’en veux Rick, si tu savais comme je m’en veux. »

-« Suffisamment pour tout prendre sur tes épaules… Je sais déjà ça… Dis-moi ce qui s’est passé ce jour-là ? »

 

Chapitre 20 :

 

-« C’était une affaire difficile. Je me suis faite avoir comme une débutante. » soupira Kate en se remémorant le début de cette affreuse journée. « On tenait l’un des coupables, on voulait ses complices… Le téléphone a sonné et un informateur m’a donné une adresse. C’était leur repère, enfin c’est ce qu’il disait. » 

Castle sentait lui aussi le piège arriver à des kilomètres, mais il s’abstint de faire le moindre commentaire et la laissa continuer sans l’interrompre. 

« Mes collègues disaient que c’était un piège et mon supérieur ne voulait pas que j’y aille. » elle soupira en fermant les yeux, signe que si elle pouvait remonter le temps elle retournerait volontiers à ce jour-là et prendre la bonne décision. « J’en avais marre d’attendre sur ma chaise. Les résultats étaient trop longs à arriver… Alors j’y suis allée. 

-« Seule ? » interrompit Castle, la connaissant trop bien. 

-« Oui. Seule… » affirma-t-elle, pensant qu’ici à New-York, Castle était le seul toujours partant pour ces petites expéditions dangereuses. Elle garda cette petite réflexion pour elle, de peur qu’il ne le prenne comme un reproche.

« Il n’y avait personne bien sûr ! Enfin, je veux dire que les locaux semblaient déserts. Au moment où j’ai voulu me retourner pour quitter les lieux, 3 types sont arrivés avec celui que je croyais être mon informateur… Ce gamin m’a bernée du début à la fin… C’était lui le Boss. Je me suis laissée avoir par son âge en tout cas il ne faisait pas ses 28 ans, je t’assure… J’ai vraiment été stupide ! » les larmes reprirent le dessus et sa voix s’enroua. 

-« Kate… » assura Castle en posant sa main sur sa cuisse. 

-« C’est ma faute… Tout est de ma faute. Le temps que mes collègues comprennent que j’étais partie et qu’ils arrivent, j’étais déjà à terre, couverte de sang et incapable de me relever. En fait, je ne me souviens pas de grand-chose. Juste de McCord au-dessus de moi, appelant les secours, les ambulanciers qui me mettent sur la civière, les sirènes de l’ambulance, les néons dans les couloirs de l’hôpital. C’était comme des flashs, à chaque fois que j’ouvrais les yeux c’était un décor différent. Je n’étais pas vraiment consciente et je ne comprenais pas vraiment ce qu’ils disaient. Je les ai entendu parler de bébé et je me souviens juste m’être demander pourquoi ils parlaient d’une autre patiente alors que j’étais là… » 

Castle écoutait avec attention, bouleversé par le récit de Kate et par cette culpabilité qui se ressentait dans sa manière de raconter. 

« Ils ont commencé l’opération alors que le bas de mon corps n’était pas encore anesthésié. Je ne comprenais pas pourquoi c’était aussi urgent et même quand une infirmière est venue s’asseoir à côté de moi en me tenant la main… Je ne comprenais pas de quel bébé elle parlait, je n’arrivais pas à y croire… Je pense que c’est au moment où je les ai sentis arracher le bébé de mon ventre que j’ai compris qu’ils parlaient de moi et de NOTRE bébé. » 

-« Arraché ! » laissa échapper Castle qui en avait les larmes yeux. 

-« Le mot est certainement mal choisit… Mais cette sensation, c’est vraiment l’impression que j’ai eu. » 

Elle stoppa son récit. Elle regarda Castle, le suppliant du regard pour pouvoir arrêter là, mais il avait tellement besoin de réponses qu’il ne compris pas. Kate tourna la tête pour éviter son regard, préférant la vue de ses pieds plutôt que de voir les larmes dans les yeux de celui qu’elle aimait. 
« Les médecins et infirmière courraient dans tous les sens… Je ne sais pas combien de minutes se sont écoulées, mais un médecin est venu me le poser sur la poitrine, tout contre mon cœur en me disant que ses poumons n’étaient pas prêts… Ils ne pouvaient rien faire pour le sauver… Il est juste né quelques semaines trop tôt… » 

Kate s’effondra en larmes et mis ses mains devant ses yeux pour pouvoir essuyer les larmes. Castle, en larmes lui aussi la serra dans ses bras. 

Ils mirent un moment à pleurer dans les bras l’un de l’autre. Lorsque Rick sentit les sanglots de Kate calmer, il sécha ses larmes comme il put en essayant d’être discret et desserra son étreinte, juste pour pouvoir regarder Kate dans yeux. 

-« Pourquoi tu ne m’as jamais dit tout ça ? Pourquoi tu as gardé cette histoire pour toi toute seule ? » 

-« J’avais honte de moi : j’étais sa mère, c’était à moi de le proteger… J’avais peur que tu sois en colère, que tu me détestes… Je ne voulais pas te perdre… Même si au final… » 

-« Premièrement : » coupa Castle, des plus sérieux. « Je t’en veux… Pas pour avoir perdu le bébé, ça tu t’en veux déjà bien assez pour nous deux ! Je t’en veux de m’avoir mentis, de m’avoir caché ça pendant 6 mois… Pourquoi tu m’as demandé de partir… Non, hurlé en fait, c’est plus juste ? » 
-« Parce que ça me faisait mal de te voir… A chaque fois je revoyais ce petit bonhomme sur moi, je sentais son cœur s’arrêter petit à petit, ça me rendais dingue. Je pensais que si tu partais, je pourrais oublier. 

-« Ça a marché ? » 

Kate le regarda l’air de dire « tu te fiche de moi ». 

-« Deuxièmement ? » se contenta-t-elle de demander. 

-« Je te demande pardon. » dit-il sincèrement en plongeant son regard dans celui de Kate. 

-« Quoi ? » demanda-t-elle, perdu. « Pourquoi ? Tu n’étais même pas là. » 

-« Justement Kate. J’aurais dû être là… On n’aurait jamais pu reporter encore et encore mon emménagement à Washington. » 

-« Tu serais devenu fou dans cet appart d’à peine 100 m² » coupa Kate en essuyant une larme sur sa joue. 

Rick posa sa main sur celle de Kate, sur sa joue et ferma les yeux pour profiter de cette caresse. 

-« Je serais peut-être devenu fou, mais au moins j’aurais été près de toi le jour où tu en avais le plus besoin. Tu n’aurais pas dû vivre ça toute seule… J’aurais dû être là, j’aurais dû voir que tu étais enceinte. » affirma-t-il en posant sa main sur le ventre de Kate.

-« Je n’ai pas été malade… et heu…J’aurais dû le savoir moi aussi. » affirma-t-elle en retirant la main de Rick. 

-« J’aurais dû t’envoyer voir un médecin. Tous les soirs tu râlais sur ton estomac qui mettait trop de temps à digérer, tes intestins qui faisaient de nœuds. J’aurais dû sentir le bébé en caressant ton ventre, pendant les câlins… Je savais que tu étais fatiguée, bien plus que ce que tu ne laissais sous-entendre et j’aurais dû remarquer les sautes d’humeur… Quoi que ! » 

Malgré le sens tragique de la conversation, Castle n’avait pas résisté à cette petite pique. Mais Kate avait souri, après l’avoir frappé à l’épaule, mais elle souriait tout en se blottissant dans les bras de Castle. 

-« Mais ça ne change rien au fait que je n’aurais pas dû aller à se stupide rendez-vous… En fait, enceinte de 5 mois j’aurais dû être à la maison à peindre sa chambre et préparer ses habits. » 

-« Ok… Tu sais quoi ? » demanda Castle, se rendant compte que quoi qu’il dise Kate trouverait toujours le moyen de le contourner et continuer à se rendre responsable. « On devrait arrêter de compter les points et de se dire ce qu’on aurait dû faire ou ne pas faire, sinon on va devenir complètement dingues et ça ne le fera pas revenir pour autant… On sait tous les deux que si on l’avait su on aurait aimé ce bébé plus que tout et que jamais tu n’aurais mis sa vie en danger… Alors … Il va juste falloir vivre avec ça, avec son absence… » continua Castle en reprenant Kate dans ses bras et la serrant encore plus fort, sa laissant aller jusqu’à déposer de petits baisers dans son cou. 

Ils restèrent un bon moment dans les bras l’un de l’autre pour le bonheur de Jim qui après les avoir surpris referma la porte et repartit aussi vite. 

Kate ne resta que quelques jours à l’hôpital. Rick venait tous les matins et passait toute la journée avec elle, et c’est tout naturellement qu’à sa sortie il la ramena au loft. 

 

-« Tu es sûr ? » demanda Kate alors qu’ils étaient juste devant la porte du loft. 

-« Oui je suis vraiment sûr, à moins que tu préfères aller chez ton père ? Ou retourner à l’hôtel ? » 

-« Je pense qu’il va me falloir un peu de temps avant de retourner chez mon père… Rien qu’à l’idée de passer devant la maison des Devez…Imaginer ce bac à bois. » Kate frissonna. « OK… Je te suis. » 

-« Tes affaires sont déjà dans la chambre d’amis de toute façon ! Et ne fais pas cette là, c’est Lanie qui s’est occupée de récupérer tes affaire à l’hôtel... » précisa-t-il avant qu’elle ne lui fasse tout un sermon sur le respect du jardin secret de l’autre. 

Elle craignait la réaction de Martha et d’Alexis en entrant. Aucune des deux n’était venu lui rendre visite. Personne n’était venu en fait, tous leurs amis et les membres de leurs familles avaient préférés les laisser en tête à tête. Elle fut donc agréablement surprise lorsqu'Alexis sauta du tabouret de la cuisine pour lui sauter dans les bras et encore plus lorsque Martha la serra dans ses bras en lui murmurant doucement à l’oreille. 

-« Bienvenue à la maison Katherine. » 


judy1  (12.08.2013 à 19:14)

Chapitre 21 :

 

Ils étaient tous les 4 à table pour dîner, comme au bon vieux temps. Martha racontait les dernières catastrophes de ses élèves, Alexis parlait de ses cours tout en évitant systématiquement de répondre aux questions concernant un certain élèves un peu trop collant au goût de son père, Castle essayait en vain de lui tirer les vers du nez et Kate les observait avec attention, se souvenant avec nostalgie de l’époque où presque tous les repas se déroulaient ainsi. 

Les fous rires furent interrompus par le portable de Kate qui annonçait un message. Elle le lut, soupira en faisant une drôle de tête et le remit en poche, visiblement très contrariée. 

-« Un problème ? » demanda Castle. 

-« Ton petit ami… » suggéra Alexis alors que sa grand-mère lui faisait les gros yeux. 

-« J’aurais préféré. Mais ce n’était que mon Boss qui me dit ‘Dans mon bureau vendredi matin à la première heure !’ » 

-« Wah… » 

-« On est mercredi ! » s’offusqua Alexis. « Il est au courant que tu as servi de punching-ball à un malade mental ? » 

-« Bah… Je suis vivante… Suffisamment en forme pour sortir de l’hôpital, donc suffisamment en forme pour travailler selon son point de vue. » 

-« Mais tu as encore besoin de te reposer… Et même de suivre une thérapie… Non, je ne voulais pas dire que tu es folle. » s’empressa de se justifier Martha devant le regard surpris de Kate. « Mais étant donné les circonstance, ça se justifie largement… » 

-« C’est gentille de vous en soucier Martha. J’ai déjà vu le psy du service il y a 6 mois et pour rien au monde je n’y retournerais. » 

-« Pourquoi ? » interrogea Castle sachant qu’elle était allé voir le Docteur Burke un grand nombre de fois. 

-« Tu connais Dr House ? » 

-« Euh oui…. » admit-il sans trop comprendre le rapprochement. 

-« Bah… On peut dire qu’il lui ressemblait… Et non je ne parlais pas de la canne ni des cheveux grisonnants ! » 

-« Mais ce n’est pas parce que tu es tombé sur un psy qui c’est gouré de vocation qu’ils sont tous pareil, tu pourrais aller en voir un autre. » proposa Alexis. 

-« Je suis certain que Burke serait d’accord de t’accorder quelques séances. » compléta Castle. 

-« J’habite à plus de 300 kilomètres Castle, ça risque d’être compliqué pour coordonner nos horaires et les transports. Mais oui, peut-être qu’il y en a des bons là-bas aussi… Je vérifierais ça en rentrant. » 

Le reste du repas sembla beaucoup plus calme. Castle était plongé dans ses réflexions : il n’avait pas imaginé qu’elle puisse repartir aussi vite. Il pensait avoir plus de temps pour la convaincre de rester. Martha et Alexis n’avaient plus non plus le cœur à plaisanter et c’est dans un calme presque religieux que Kate s’excusa en sortant de table, expliquant qu’elle avait un vol à réserver si elle ne voulait pas avoir une raison de plus de se faire engueuler vendredi matin. 

 

-« Tu as trouvé un vol ? » demanda Alexis en entrant timidement dans la chambre d’amis. 

-« Oui. » répondit Kate en invitant la jeune femme à entrer. « Demain à 17 heures. Ça me laissera le temps d’aller dire au revoir à Ryan, Espo, Lanie et à mon père… Et en rentrant j’aurais encore le temps de me reposer un peu. » précisa-t-elle pour expliquer son choix. 

-« Alors tu vas vraiment partir ? C’est vraiment fini avec papa ? » 

-« Oui Alexis… » répondit Kate en refoulant les larmes dans ses yeux. 

-« Tu es heureuse là-bas ? » 

Kate dévisagea la jeune fille ne comprenant pas où elle voulait en venir. 

« Si tu veux vraiment y retourner, c’est qu’il y a une raison… » suggéra Alexis, espérant faire réfléchir Kate et la pousser à rester. 

-« La raison… C’est que j’ai tout perdu. J’ai tout sacrifié pour ce job. Est-ce que ça en valait la peine ? » anticipa Kate en posant elle-même la question à la place d’Alexis. « Non… Je t’assure que non. Mais ma seule raison de me lever tous les matins depuis des mois et d’aller faire ce stupide travail, c’est de me dire que je n’ai pas bousillé ma vie pour rien. Ce que je fais à peut-être un sens pour certain… Pour moi, ça n’en a plus en tout cas. Mais si j’abandonne ça aussi, il ne me reste plus rien ! » 

Alexis en avait les larmes aux yeux. Elle ne s’attendait pas à ce genre de réponse et ne savait plus quoi dire. 

-« Excuse-moi Alexis, mais je suis fatiguée. » prétexta Kate pour se retrouver seule. 

 

Un peu plus tard… 

-« Papa ? » fit Alexis, interrompant son père en plein moment d’inspiration. 

-« Mm… » 

-« Je crois que j’ai fait une bêtise ! » annonça-t-elle, peu fière. 

Rick ferma son ordinateur et regarda sa fille, lui donnant ainsi le feu vert pour entrer et tout expliquer. 

« J’ai discuté avec Kate tout à l’heure. Je voulais juste la faire réfléchir un peu… » 

-« Et ? » demanda Castle, s’attendant à entendre dire qu’elle était partie sur la pointe des pieds, sans même dire ‘au revoir’. 

-« Elle pleure depuis plus d’une heure… Je t’assure que je ne voulais pas… Je voulais juste qu’elle reste. » 

-« Je sais Alexis. » soupira-t-il tout en l’embrassant. « Moi aussi j’aimerais qu’elle reste. Mais je ne peux pas l’attacher sur une chaise. » fit-il remarquer. « Ne t’inquiète pas, je m’en occupe. » 

Rick monta à l’étage, frappa doucement à la porte de la chambre d’amis et entrouvrit la porte, laissant apparaître Kate allongée sur le lit, s’efforçant de retenir ses sanglots pour donner l’illusion qu’elle dormait. 

-« Je sais que tu ne dors pas. » annonça-t-il tout de suite. « Je peux entrer ? » demanda-t-il alors qu’il était déjà assis sur le bord du lit. « C’est à moi ça ! » continua-t-il en tirant après le ‘doudou’ de Kate. 

Elle se retourna, laissant apparaître ses yeux rougis. 

-« Tu peux le récupérer si tu veux ! » lança-t-elle sans aucune conviction. 

-« Tu plaisantes… Il est tout mouillé ! » dit-il  en le regardant d’un drôle d’air. « Vient là… » il attira Kate dans ses bras. 

-« Castle…. » tenta-t-elle de protester. 

-« Tu pars demain… Je sais. On n’est plus ensemble… Je finirais bien par me faire une raison, un jour peut-être. Mais tu sais que je ne te ferais jamais de mal, alors laisse toi faire, juste pour ce soir. » 

Ils restèrent un long moment comme ça, sans rien dire. Kate ne se cachant plus pour pleurer et Castle versant des larmes silencieusement tout en en la caressant doucement dans le dos. 

-« Il me manque… Ce n’est pas juste… » 

-« J’aurais adoré le voir grandir entre nous deux. En fait, j’aurais été fier d’être le père de ton fils… Et non, ce n’est pas juste. » soupira-t-il tout en déposant de tendre baisers dans ses cheveux. 

-« Il s’appelait Maxime... Ton fils. » précisa-t-elle en le regardant dans les yeux. 

-« Joli prénom. » se força-t-il à sourire tout en écartant une mèche de la joue de Kate. 

-« Il était mignon tu sais… Il était parfait. » 

-« Je n’en doute pas une seconde. Ça aurait été le plus beau bébé du monde… Et même Ryan n’aurait pas pu me contredire là-dessus. » continua –t-il en faisant référence à toute les allusions de leur ami sur son propre fils. 

Cette petite note d’humour fit sourire Kate qui se blottit à nouveau tout contre le torse de l’écrivain. Confortablement installée, se sentant en sécurité pour la première fois depuis des mois, elle finit par s’assoupir. 

Castle la sentit se détendre et comprit qu’elle s’était endormie. Il s’éloigna doucement pour ne pas la réveiller et tenta de se lever et de quitter la chambre. 

-« Reste… » murmura Kate à moitié endormie en le retenant par la main. « S’il te plaît Rick… Juste pour une nuit, reste. » 

Il se réinstalla sur le lit, s’allongea pour être installé confortablement lui aussi et la serra à nouveau dans ses bras. 

 Le lendemain matin, Castle se réveilla el la première chose qu’il vit fut Kate, ou plutôt la position dans laquelle ils étaient. Il était toujours allongé sur le dos, une main sur la hanche de Kate. Elle avait passé une jambe au-dessus des siennes et sa main droite lui caressait doucement le cou, signe qu’elle aussi se réveillait tout doucement.

-« Tu me manque » pensa Rick à voix basse, sans s’e rendre compte, tout en respirant l’odeur de ses cheveux.

-« Toi aussi tu me manque » répondit Kate en continuant ses caresses. « Mais je ne suis pas prête… Je n’arrive même pas à te demander pardon, je n’arrive même pas à me pardonner moi-même. »

-« Probablement parce que tu n’as rien à te faire pardonner… Tu n’es pas plus coupable que moi ! Ceux qui devraient s’en vouloir, ce sont ceux qui t’ont tabassé… Pas toi. »

-« Eux ? Ils s’en fiche ! Mais si je n’ai rien à me reprocher, pourquoi est-ce que je m’en veux à ce point-là ? » demanda-t-elle en se redressant légèrement pour pouvoir le regarder dans les yeux.

-« Parce que tu le voulais ce bébé  et que tu aurais été une mère géniale. »

-« Bah ça... On ne la saura jamais. » Soupira Kate en se levant.

-« Mouais...» répondit-il vaguement en espérant qu’elle se trompait. «Bon je devrais me lever. Je vais préparer le petit déjeuner pendant que tu te prépares.»

Kate sortit de la chambre en emportant ses habits et ferma la porte de la salle de bain à double tour.

Le café était prêt… Les toasts étaient encore tout chauds et les œufs n’attendaient plus que Kate.

-« Attend, je vais t’aider. Tu vas te faire mal ! » avertit Rick en se précipitant dans les escaliers en sachant qu’elle risquait de tomber en s’obstinant à porter ses valises trop lourdes.

Rick dû lui prendre les valises des mains en la menaçant de la raccompagner jusque Washington si elle n’était pas plus raisonnable.

Elle lui répondit par un regard assassin, mais sachant qu’au fond il avait raison. Elle se contenta de le regarder se débattre avec les valises tout en faisant attention de ne pas perdre l’équilibre.

 

Pendant la matinée, Alexis passa s’excuser auprès de Kate pour avoir été un peu trop loin dans ses propos la veille. Kate lui assura que ce n’était pas grave, sans pour autant lui avouer qu’elle avait raison, et lui expliqua qu’elle n’avait pas à s’en vouloir.

-« Je t’ai entendu pleurer pendant une heure. » confessa Alexis.

-« Mais ce n’est pas ta faute si j’ai pris pas mal de mauvaises décisions en ce moment. »

-« Mais… »

-« N’essaye pas de discuter Alexis ! » intervint Martha mi sérieuse mi amusée. « De toute façon ton père a tout arrangé : Il l’a calmé en un rien de temps. » continua-t-elle avec un petit air coquin. Ce qui fit exploser de rire Alexis.

-« Non… Pas de cette manière-là ! » assura Kate en levant les yeux au ciel. « On a juste discuté. »

-« Et ben c’est bien dommage ! » termina Alexis en se levant. « Bon, je vous laisse. J’ai cours dans une heure. »

Martha disparut elle aussi, laissant la place à son fils pour profiter de la présence de Kate. Rick avait réservé une table dans un petit restaurant pour déjeuner et y avait invité Jim pour un repas ‘en famille’ avant son départ. Juste avant le dessert elle s’éclipsa de table, laissant les deux hommes en tête à tête.

-« Vous n’avez pas su la retenir ? » fit Jim pour briser le silence, sans aucune nuance de reproche dans la voix, plutôt une certaine tristesse.

-« Non… » avoua l’écrivain. « Mais on a réussi à en parler. Au moins maintenant je sais tout à propos du bébé et de … »

-« Du bébé ? » interrompis Jim.

A la tête de Jim Rick compris que même lui n’était pas au courant de la fausse couche et que Kate avait réellement traversé cette épreuve seule, sans le moindre réconfort… Ou peut-être celui de Lanie, mais il devrait encore éclaircir ce point.

-« Oh… Alors même à vous elle n’a rien dit ? » dit-il, gêné et surpris.

-« Dire quoi ? »

-« Elle arrive… Elle va me tuer ! » inventa Castle, jugeant que ce n’était pas à lui de lui annoncer cette nouvelle.

-« Si vous ne me dites rien, c’est moi qui vais vous tuer. » menaça-t-il.

-« Quand elle s’est fait tabasser, à Washington… Elle était enceinte de 5 mois. » abréga-t-il en la voyant réelement revenir des toilettes.

-« Oh… Mon Dieu. » murmura-t-il en la regardant des pieds à la tête.

-« Qu’est-ce qui se passe ? » demanda innocemment Kate en voyant bien que son père semblait contrarié.

-« Le nouveau roman de Richard. » répondit Jim qui ne voulait pas voir sa fille fondre en larmes au plein milieu d’un restaurant. « Son intrigue est… Atroce. »

Kate se rassit mais n’était pas dupe pour autant. Elle voyait bien que Rick n’était plus trop à son aise et que son père avait la tête ailleurs. Mais les deux hommes étaient d’accord sur la même chose : profiter de ce moment avant que Kate ne reparte.

Castle paya l’addition, au grand désespoir de Jim qui avait insisté pour payer sa part pendant que Jim et sa fille se disaient au revoir.

-« Il te l’a dit ? » chuchota-t-elle à l’oreille de son père.

-« Il pensait que j’étais au courant… Et j’aurais préféré que ce soit toi qui me le dises. Mais ce n’est pas un reproche… Je t’aime ma Katie et tu as intérêt à revenir me voir très vite. » assura-t-il en la serrant dans ses bras.

-« Promis… » répondit-elle avec tristesse en le voyant monter dans un taxi.

-« Les autres vont nous attendre… » prévint Rick qui avait attendu que le taxi soit hors de portée de vue.

-« Avant, j’aimerais aller me recueillir sur la tombe de ma mère si tu es d’accord. »

-« Tu veux que je te laisse y aller seule. » fit-il déçu, sachant qu’elle préférait toujours s’y retrouver seule avec elle-même.

-« Non. J’aimerais que tu m’accompagne. »

Ils se retrouvèrent donc tous les deux à prier silencieusement sur la tombe de Johanna Beckett. Voyant qu’elle avait terminé, Castle s’engageait déjà dans l’allée centrale et s’apprêtait à rejoindre la sortie quad il sentie la main de Kate se glisser dans la sienne.

-« Viens… »

Elle semblait si mystérieuse que Rick ne put s’empêcher e se demander où elle pouvait bien l’entrainer. Elle ne s’arrêta que plusieurs allées plus loin. En voyant le nom gravé dans la pierre Rick sentit ses jambes se fléchir.

« Maxime Beckett-Castle. »

-« Je voulais qu’il soit à New-York, près de son père. » se justifia-t-elle  « Ton nom n’apparait pas sur son acte de naissance, mais je voulais que tu puisses le retrouver…Si… S’il m’était arrivé quelque chose avant que je ne puisse te le dire moi-même. »

-« Kate… » souffla-t-il en la prenant par la taille. « Merci… » pleura-t-il en déposant un baiser sur sa joue.

Elle se baissa, prit une poigné de petit cailloux et s’en servit pour faire le contour d’un cœur au pied de la pierre.

-«  Je ne viens pas très souvent à New-York, mais à chaque fois je passe je viens faire un cœur. Je n’ai même pas eu le temps de lui dire que je l’aimais…Mais j’aimerais qu’il le sache. »

-« Il le sait Kate, il le sait… » assura-t-il tout en posant sa tête sur l’épaule de la jeune femme.

Kate se retourna et se blottit dans les bras de Rick. Ils restèrent une dizaine de minutes, debout devant la tombe de leur fils,  dans les bras l’un de l’autre, pensant à ce qu’aurait pu être leur vie si le destin avait été moins cruel.

 

Au 12th aussi les « Au revoir » furent difficiles. Même Gates avait pensé qu’elle resterait et avait déjà prévu tous les documents nécessaires à sa mutation. Au moment de partir elle chercha Castle qui devait l’accompagner à l’aéroport. Elle le trouva à l’écart des autres, certainement entrainé par Lanie qui lui passait un savon.

-« Alors tu ne vas rien faire ? Elle part… Et puis c’est tout… ? Mais tu es … »

-« Tu préfèrerais qu’il m’enferme dans un petit appart sans issues ? » les interrompis Kate.

-« Et ben si l’idée avait été de lui, figure toi que j’aurais approuvé ! » lança Lanie.

Kate haussa les sourcils l’air de dire « sérieusement ? »

« Bon d’accord, c’est vrai… Ce n’est pas très sympa. Oh… Kate ! » Lanie la prit dans ses bras et la serra affectueusement. « Prends soin de toi et … Et n’oublie pas e m’appeler… »

-« Tous les mercredis… C’est promis Lanie. » acquiesça Kate. « On y va Castle… Je vais rater mon avion ! »

 

A l’aéroport :

-« Je sais… Je sais…Tu es une grande fille et tu vas prendre soin de toi ; Mais promets-moi de m’appeler si tu as besoin de parler. »

-« Oui Castle… » fit-elle en soupirant.

-« Je suis sérieux Kate. » affirma-t-il en reprenant son sérieux. « J’ai peut-être l’air d’un adolescent là, mais je suis là, ok ? Tu m’appelle à l’heure que tu veux, même au milieu de la nuit, je m’en fiche. Je peux venir aussi… Pas de problème, Gates ne dira rien… »

-« Gates serait ravie que tu ne traine pas au 12th… » plaisanta-t-elle.

-« Et si tu veux revenir… Même juste pour quelques jours… Bon ok là j’ai vraiment l’air d’un gamin attardé et désespéré… »

-« Merci Castle. » dit-elle simplement en se blottissant dans ses bras.

Il ne se fit pas prier pour profiter un peu de la situation.

-« De toute façon tu as promis à Mère d’être là vendredi prochain à son spectacle… Ouais… ça pourrait se comprendre que tu veuilles louper ça ! » y réfléchit-il.

-« Je serais là vendredi… J’aime bien les spectacles de Martha. »

-« Madame ? » insista un peu l’hôtesse qui les regardait avec attendrissement et qui avait été patiente jusque-là. « On doit vraiment y aller… »

-« Oui… Oui… bien-sûr ! J’arrive tout de suite. »

Elle se détacha à contrecœur des bras de Rick et fit quelques pas. Quand elle se rendit compte que Rick lui tenait toujours la main, elle se retourna vers lui, se jeta dans ses bras et l’embrassa.

-« Je… Je serais là vendredi… » affirma-t-elle en le regardant dans les yeux.

-« Fais attention à toi Kate… » lui répondit-il tristement en la regardant suivre l’hôtesse.

Il resta jusqu’au décollage, et même encore après, espérant encore la voir revenir. Mais non, elle était bel et bien à bord. Dans un peu plus d’une heure elle serait de retour chez elle : à Washington.

 

 

*** Cet EV a une suite, intitulée «EMMA».***


judy1  (13.08.2013 à 18:51)
Message édité : 22.07.2020 à 10:34

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