HypnoFanfics

Un passé insoupçonné

Série : Castle
Création : 04.02.2014 à 19h34
Auteur : judy1 
Statut : Terminée

« Que sait-on de l'adolescence de nos héros?? Pas grand chose hein... Comme toujours, j'imagine le pire :D » judy1 

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Chapitre 11 :

 

Harris était de retour sur le Campus. Il n’avait aucune envie d’aller en cours et encore moins de se faire harceler pour tel ou tel devoir. Il avait envie d’être seul, de penser à sa mère, de se rappeler chaque moment qu’il venait de passer avec elle, comme s’il avait peur que ses souvenirs s’effacent s’il ne les retenait pas. 

En déambulant au hasard des couloirs il aperçut Alexis Castle, assise sur un appui de fenêtre, le nez plongé dans un bouquin. Il s’approcha doucement et s’assit à ses côté, sans prononcer le moindre mot.

-« Tu es en retard pour l’exposé. » lança-t-elle pour engager la conversation.

-« Je sais. Désolé. Ça a été ? »

-« Ouais, je m’ne suis bien sortit. Et toi ? »

-« Euh… Je n’ai tué personne, si c’est ce que tu veux savoir. »

Alexis sourit, referma son livre et s’assit de manière plus ‘civilisé’.

-« Beckett est la meilleure. Si tu étais coupable, elle ne t’aurait pas laissé partir… A moins que tu ne serves d’appât et que des tas de flics en civil te suivent. »

Il fronça les sourcils et regarda partout autour de lui. Alexis se mit à rire.

-« C’est elle qui t’a mis dans cet état ? Son interrogatoire a dû être corsé. » s’amusa la jeune fille devant l’air hagard de Harris, lui si sûr de lui d’ordinaire.

-« Non, ça a été. Tu la connais bien ? »

-« C’est la petite amie de mon père… Alors je pense que oui. » elle sourit, le voir dans cet état de semi-conscience l’amusait. « Ils vont se marier dans quelques moi. Elle est dingue de lui alors si elle t’a tapé dans l’œil, n’y pense même pas ! » se moqua-t-elle en riant.

-« Elle est heureuse ? » demanda-t-il avec un sérieux déconcertant pour ceux qui le connaissait.

-« Euh… Oui. Enfin je suppose. Mais pourquoi tu me demande ça ? »

Il avait peur de la réaction d’Alexis, mais en même temps il avait envie d’en parler. Puis d’après ce qu’il avait entendu, elle connaissait déjà une partie de l’histoire. Il fouilla dans sa veste, retira son portefeuille de sa poche et en sortit une photo déchirée et en piteux état.

-« C’est la photo de ma mère…Celle qui m’a mise au monde. » assura-t-il en lui montrant la photo.

-« J’ignorais que tu avais été ad… Oh nom Dieu ! C’est Kate ! » s’exclama Alexis en bondissant, se retrouvant debout face à Harris. « Wahh. Maintenant je comprends que tu sois aussi chamboulé. Depuis quand tu sais ? »

-« Je l’ai reconnue à la bibliothèque, quand elle est venue me chercher. »

-« Tu avais déjà la photo ? Tu l’as depuis quand… ? »

-« Je l’ai depuis longtemps. Depuis que ma mère m’a juré de me dire la vérité. » raconta-t-il avec un petit sourire.

Alexis se rassit à côté de lui. Elle connaissait Harris Singleton en tant que type à aller voir pour avoir plus de temps libre et moins de surprise aux examens, elle était impatiente de connaitre le garçon qui cherche ses racines. Elle le dévisageait, lui faisant comprendre qu’elle voulait connaitre l’histoire.

-« Georges Singleton, mon père adoptif, il est black ! » résuma-t-il.

-« Je vois…Et toi tu es blanc. »

-« Oui, un peu trop pour être son fils. J’étais la risée de l’école… Je devais avoir 6 ans je crois, je voulais m’enfuir. Ma mère est arrivée au moment où je sortais la valise de ma chambre. Je pense que je lui ai fait peur. » sourit-il en se remémorant se souvenir de son enfance. « Elle m’a juré de ne plus me mentir, de toujours me dire la vérité. Elle m’a entrainé dans sa chambre, a sorti une enveloppe d’un carton et m’a expliqué qu’à l’intérieur il y avait la photo de ma mère, la jeune femme qui m’a mise au monde, ainsi que les coordonnés d’une femme qui m’aiderait à la rencontre plus tard, quand je serais plus grand. »

-« Très jolie histoire… Et comment elle l’a pris ? Le fait de revoir son fils ? »

-« Je ne crois pas qu’elle le sache… A moins que ce soit pour ça qu’elle m’ait gardé enfermé toute une nuit ! » ironisa-t-il.

Ça lui faisait du bien de parler avec Alexis. Elle s’emblait s’intéresser à lui pour ce qu’il était et non pour ce qu’il pouvait faire pour elle. Ça ne lui était plus arrivé depuis deux ans, depuis la mort de sa mère adoptive.

Alexis se mit à rire en imaginant Harris jouer avec les nerfs de Kate et se faire enfermer le temps qu’elle se calme.

« Elle m’a parlé de son fils et je n’avais pas l’impression qu’elle savait qu’il était en face d’elle. »

-« Tu es arrivé à la faire parler d’elle ? » s’estomaqua Alexis.

-« Bah oui… Pourquoi ? C’est l’exploit du siècle ? »

-« Tu n’imagines même pas ! Kate ne parle pas d’elle-même, et encore moins de ses sentiments. »

-« Comment elle est ? »

Alexis fronça les yeux.

-« Je veux dire, j’ai vu la femme flic. Forte, autoritaire, sûre d’elle. Elle est toujours comme ça ? »

Alexis sourit en pensant à sa future belle-mère.

-« Non. » assura-t-elle. « Elle est… Comment dire. Très compliquée, têtue, curieuse, trop parfois. Mais elle est super. Toujours de bon conseil, attentive aux autres et disponible quand on a besoin d’elle. Ce n’est qu’un petit résumé. » expliqua-t-elle pour faire redescendre Harris de son petit nuage. Il buvait ses paroles. « Tu aimerais la revoir ? »

-« Qui dois-je tuer ? » proposa-t-il du tac au tac.

-« Personne. » assura la rouquine en explosant de rire. « Elle va adorer ton humour. »

-« Je n’ai pas eu l’impression qu’elle en ait beaucoup. » soupira-t-il en riant.

-« Pas quand elle travaille, je te l’accorde. »

Alexis dû le laisser car elle avait cours, mais ils se croisèrent à nouveau le soir même. Ils dinèrent ensemble, parlant de leurs familles, de leurs enfances et bien entendu, de Kate.


judy1  (14.02.2014 à 18:57)

Chapitre 12 :

 

Kate se gara à l’adresse renseignée sur le permis de conduire de Jack Cortez.

-« Wah… Quel taudis ! » laissa échapper Castle en descendant de la voiture.

-« Tout le monde n’a pas la chance d’avoir ton salaire Castle ! » répondit-elle assez sèchement.

Il avait passé tout le trajet à lui répéter que se jeter dans la gueule du loup n’était probablement pas sa meilleure idée de la journée.

-« Je persiste à dire qu’on devrait rentrer… »

-« Et bah rentre ! » assura-t-elle en s’avançant vers l’immeuble presqu’à l’abandon.

-« Tu vas laisser  ta voiture sans surveillance ? » demanda-t-il en regardant, incertain, autour de lui.

-« Tu peux lui servir de baby-sitter si tu veux. » ajouta-t-elle avec un petit sourire moqueur.

-« Très drôle ! » fit Castle, peu rassurer en lui emboîtant le pas. « J’insiste quand même : c’est dangereux ! » continua-t-il d’insister.

Excédée, Beckett accéléra le pas. A peine fut-elle entrée dans l’immeuble qu’elle attendit Castle et le coinça dans un coin.

-« C’est justement le but. » assura-t-elle à voix basse. « Nous n’avons aucune idée de l’identité de l’assassin. Rien ne nous dit qu’il s’agisse de Cortez. La vérité, c’est qu’on n’a aucune piste, à part celle-ci. Notre seule chance de le faire sortir de l’ombre, c’est de continuer l’enquête en l’agaçant le plus possible. » expliqua-t-elle, toujours à voix à peine audible.

-« Tu veux dire que tu m’exposes volontairement au danger ? » souffla Castle qui n’en revenait pas de l’attitude de sa partenaire.

-« Je suis au courant pour ton appart. Ne me regarde pas comme ça, avant de partir j’ai forcé la main aux gars pour qu’ils me racontent. Mais si celui qui a fait ça a attendu que tu partes, c’est qu’il ne te veut aucun mal. Martha était chez toi et il n’a pas cherché à s’en prendre à elle non plus… C’est moi qu’il veut. » assura-t-elle en le lâchant et poursuivant sa route.

-« Tu prends trop de risques… »

-« Castle. » sermonna-t-elle. « C’est mon Job de prendre des risques. Puis qui sait, Cortez est peut-être vraiment mon fils. »

-«Il a été retrouvé devant la porte d’une maison je te rappelle ! »

-« Mon fils est né le 4, ses parents sont venus le chercher le 6… Qui te dis qu’ils ne l’ont pas abandonné 3 jours plus tard. »

-« Les parents ne font pas ce genre de chose. A moins qu’il ne se change en créature sanguinaire et incontrôlable quand on le nourrit après minuit ! »

-« Moi je l’ai fait ! » assura-t-elle. « Et pourtant il n’avait rien d’un monstre. »

-« Ce n’est pas ce que je voulais… »

-« Appartement 4C, on y est. » coupa-t-elle court à la discussion. « Lieutenant Kate Beckett, NYPD. Ouvrez la porte. » ordonna-t-elle en donnant de grands coups de points dans celle-ci.

Comme personne ne répondit, elle insista, frappant de plus en plus fort.

-« Vous pourriez défoncer la porte que personne ne répondrait ! » assura une femme de 70 ans en sortant de l’appartement voisin.

-« Lieutenant Kate…. »

-« J’ai entendu. Je suis vieille mais pas sourde ! » assura la femme âgée.

Castle pouffa de rire. Ce qui lui valut un regard assassin de Kate.

-« Connaissez-vous Jack Cortez ? Vous savez où on peut le trouver ? »

-« Je suis sa voisine, pas sa mère ! Tant qu’il n’est pas là au moins il ne me casse pas les oreilles avec le son de sa TV. » continua-t-elle assez sèchement avant de refermer violemment la porte de son appartement.

-« Charmant voisinage… » ironisa Castle.

-« Tu comptes changer d’appartement ? Je te conseille cet immeuble ! » se moqua Beckett avec un léger sourire. « Bon, on retourne au poste. »

-« Et c’est tout ? Tu n’entre pas ? Tu n’interroges pas d’autres voisins ? »

-« Non Castle… Je n’ai pas de mandat pour entrer et je n’ai pas envie de me faire agresser … Alors on s’en va. »

-« Tu te rends compte de l’ironie de tes propos n’est-ce pas ? »

-« Qu’est-ce que vous voulez à Jack ? » se fit entendre une voix à l’autre bout du couloir.

-« J’ai juste quelques questions à lui poser. » assura Kate en affrontant le jeune homme du regard.

Bien entendu qu’elle l’avait reconnu, mais s’il ignorait qu’elle connaissait son visage, autant jouer le jeu. Elle pouvait presque l’entendre grincer des dents et ses poings serrés trahissaient toute la rage qu’il contenait.

-« Il n’est pas là. » affirma-t-il sèchement en fixant Castle avec un regard encore plus noir que ceux de Kate.

-« Nous reviendrons plus tard… » répondit Kate avec conviction. « Tu viens Castle ? » le rappela-t-elle à l’ordre.

L’auteur était figé sur place, mal à l’aise par ce regard perçant. Il ne se fit pas prier pour accélérer le pas et quitter les lieux au plus vite.

 

-« Tu m’expliques maintenant ! » demanda Castle, se sentant soudainement plus en sécurité, une fois que Beckett eut tournée au coin de la rue. « Parce que si je dois me fier à mes impressions : ce gamin ne m’aime pas. Et nous voir devant sa porte n’a pas eu l’air de lui faire très plaisir. Le bon côté des choses, c’est qu’on est sûr d’être sur la bonne voie. »

-« Il sait que je suis à ses trousses. Il sait qu’on ne tient pas compte de ses avertissements… »

-« Donc il va devenir dangereux ! Bravo Beckett, tu viens de te faire un ami. »

-« Ça va aller Castle… »

-« Ça va aller ? » reprit-il en s’énervant. « Tu te rappelles de ce qu’il a fait à Haynes ? Tu veux vraiment …. »

-« CASTLE ! » hurla Kate pour lui faire reprendre la raison. « Il m’espionne certainement depuis le début de cette histoire, s’il avait voulu me tuer, il l’aurait déjà fait. »

-« Ce qu’il veut c’est te voir souffrir…  C’est vrai que c’est tellement plus drôle que de te tuer ! » ajouta-t-il ironiquement.

-« Je vais demander à des agents en civil de veiller sur Alexis, mon père et… »

-« Et tous les gens que tu aimes. La liste risque d’être longue. » soupira Castle.

Ils venaient d’arriver au poste et continuaient toujours leur petite querelle.

-« Écoute Castle, de toute façon c’est trop tard. » finit par exploser Kate. « Ce soir tu rentreras tranquillement chez toi. Espo tu le ramèneras d’ailleurs. »

-« Quoi ? » sursauta l’inspecteur concerné. « Qu’est-ce qu’il a encore fait ? »

-« Rien, ça t’étonne hein ! » nargua l’auteur. « Il se trouve qu’on s’est retrouvé face à face avec Jack Cortez... Et croyez-moi, je comprends que le petit Singleton ait pris la fuite ! »

-« Qu’est-ce qu’il vous a dit ? » demanda Ryan, surpris que Kate ne l’ait pas arrêté.

-« Rien du tout. Il a joué l’innocent en se faisant passer pour un autre. Mais maintenant on sait à qui on a affaire. Qu’est-ce que vous avez sur lui ? »

-« Moi je sais pourquoi il a pété un câble avec Haynes ! » assura Esposito. « Ça fait des années qu’il essaye d’avoir accès à son dossier auprès des services sociaux. La semaine dernière il a forcé le bureau de son assistante social et a piraté son PC pour obtenir ce qu’il voulait. Quand la sécurité a ouvert la porte, il est ressortit tout sourire en affirmant qu’il avait fini. Seul son dossier avait été ouvert, l’assistante sociale n’a pas porté plainte. J’ai demandé la copie du dossier, et le nom de Maddy Haynes y figurait en tant que personne à contacter. »

-« Il a dû penser que c’était sa mère qui lui laissait une trace à suivre… » en conclut Castle.

-« Sauf que ce n’était pas le cas. Tout ce que Maddy a pu lui révéler, c’est qu’elle ne savait rien du tout. Ryan ? Tu as quelque chose ? »

-« Il est resté calme jusqu’à ses 7 ans environ. Ensuite il s’est fait balader de famille d’accueil en famille d’accueil. D’après les trois d’entre elles que j’ai pu contacter, il piquait parfois de violentes crises de rage sans raison. Il s’en prenait aux autres et cherchait les ennuis… »

Kate soupira.

-« Qu’est-ce qui s’est passé à ses 7 ans ? »

-« Aucune idée. Ils ne figurent plus dans la liste des familles d’accueil et sont injoignable. » expliqua Ryan en consultant ses notes pour vérifier une dernières fois l’exactitude de ses propos.

-« On verra ça plus tard. Et la dernière famille d’accueil ? »

-« Il s’est enfuit 15 jours avant ses 18 ans. Ils ne l’ont pas signalé pour ne pas avoir de problèmes avec les assistantes sociales. Depuis, plus de nouvelles. »

-« Merci les gars. Il a un travail ? Des loisirs ? »

-« Les loisirs, je n’en sais rien. Par contre il a travaillé quelques mois pour une entreprise de nettoyage, mais il s’est fait virer pour avoir répondu à une cliente. » Assura Esposito.

-« Merci Espo. Son compte en banque ? »

-« En négatif. » assura Ryan.

Les garçons continuèrent à fouiller dans la vie de Jack Cortez pendant que Kate mettait en place une protection rapprochée pour son père, Alexis, Martha et Castle.

18 heures arriva trop vite pour Castle qui protestait et ne voulait pas partir. Kate réussit à le persuader en acceptant de l’appeler toutes les heures et de ne surtout pas faire de bêtise, comme vouloir le rencontrer seul à seul.

 

Ne voulant pas d’avantage mettre la vie de Castle et Martha en danger, elle rentra chez elle. Pesta contre la patrouille en civil trop visible à son goût en bas de son immeuble et soupira en levant les yeux au ciel en ouvrant son frigo, se demandant ce qu’elle allait trouver de non périmé dans ses armoires.

Une clé se glissa dans la serrure de l’appartement. La porte s’ouvrit lentement, mais Pas suffisamment pour que Kate n’entende pas.

-« Castle ! » soupira-t-elle. « Dis-moi que tu apportes le dîner au moins. » plaisanta-t-elle en tournant toujours le dos à son invité.

-« Bonsoir Maman… »


judy1  (15.02.2014 à 19:01)

Chapitre 13 :

 

-« Jack… » sursauta Kate. « Je ne suis pas votre mère… » voulut-elle se justifier en gardant son calme, sans être certaine d’être convaincante.

-« MENSONGE ! » cria-t-il en la giflant. « Alors jusqu’au bout tu nieras ! Salle petite garce. »

-« Je suis prête à affronter la colère de mon fils. Mais pas la vôtre. »

Il l’empoigna et la colla contre le mur.

-« MAIS JE SUIS TON FILS… »

-« Vous vous trompez. » tenta-t-elle de le convaincre malgré le fait qu’elle n’en soit pas certaine.

Mais c’était peine perdue. Il serrait de plus en plus fort. Elle ne répliquait pas parcequ’elle ne voulait pas lui faire de mal. Elle continuait à le raisonner, mais toutes ses tentatives étaient veines. Elle était prête à s’évanouir mais parvint à attraper la conserve qu’elle avait mise de côté pour la jeter. Elle lui donnant un coup sur la tête. Pas assez fort pour qu’il perde connaissance, mais suffisamment pour qu’il lâche prise. Elle lui donna ensuite un coup de pied dans l’estomac qui le fit basculer en arrière, laissant suffisamment de temps à Kate pour se saisir de son arme et la braquer vers lui.

-« Tu oserais tirer sur ton fils ! Tu me dégoûtes. » lui lança-t-il.

-« Je ne tirerais pas sur mon fils. Mais sur vous oui ! » se fit-elle la plus convaincante possible malgré le doute qui l’assaillait toujours.

Elle lui plaça le canon de l’arme sur la tempe et profitant de la proximité pour lui passer les menottes. Elle sortit de l’immeuble en le poussant pour qu’il avance et se dirigea vers la voiture de patrouille.

-« Emmenez-le au 12th. Je vous rejoins. » assura-t-elle aux agents en regardant froidement Jack.

-« Je réclame un test ADN. Un avocat… Je suis ton fils Katherine Beckett et tu me dois 19 ans de ta vie. Je vais tout bousiller, tu ne pourras jamais te relever. » menaça-t-elle.

-« Pour mon fils, je serais prête à bousiller ma vie moi-même. Mais rassurez-vous, tous les tests seront faits. »

Elle fit signe aux agents de partir, après leur avoir bien rappelé qu’il était dangereux et très malin.

Elle commença par appeler la scientifique en réclamant à ce qu’un de leur agent se rende au 12th, malgré l’heure tardive. Elle appela ensuite Ryan et Esposito pour leur signaler qu’une fois de plus ils allaient faire des heures supplémentaires et termina par Castle. Le rassurant sur le fait qu’elle aille bien et que tout était terminé.

-« Capitaine ? » fit Beckett en arrivant au 12th. « Je croyais que vous étiez rentrée ! »

-« Moi aussi, jusqu’à ce que le responsable du service scientifique m’appelle pour me demander pour quelles raisons ses agents devaient passer la nuit à travailler ! »

Beckett fit une grimace en imaginant le sermon à venir.

-« Ne faites pas cette tête Beckett… Ce gamin n’est certainement pas le vôtre. Les résultats du test le confirmeront dans quelques heures. » assura la Capitaine. « Ryan et Esposito sont déjà … »

-« Kate ? Oh mon Dieu Kate tu vas bien. » les coupa Castle en se précipitant hors de l’ascenseur et prenant sa fiancée dans ses bras. « Pardon Capitaine. » fit il en réalisant le regard que lui lançait Gates.

-« Comme je le disais : vos inspecteurs sont arrivés avant vous et s’occupent déjà de l’interrogatoire. » assura-t-elle avant de laisser le couple reprendre ses esprits.

-« Merci Capitaine. » assura Kate en profitant un moment des bras de Castle avant de l’entraîner dans la salle d’où ils pourraient assister à l’interrogatoire.

 

-« Alors vous ne niez même pas le meurtre de Maddy Haynes ? » reprit Ryan, stupéfait par l’assurance du prévenu.

-« Je ne raconte pas de bobard moi. Oui j’ai foutu une bonne raclée à cette …. Cette femme. Mais elle l’avait mérité. Les personnes qui, comme elle, ne font que tricher et mentir ne méritent pas de vivre. » assura-t-il fou de rage.

-« Et elle, elle trichait ou elle vous avait menti ? »

-« Les deux. Il m’a fallu des années pour obtenir mon dossier. »

-« Vous l’avez volé dans les bureaux des services sociaux ! » ne put s’empêcher de faire remarquer Esposito.

Jack fit une grimace de dégoût.

-« Ils n’ont pas le droit de cacher ces informations… Qu’est-ce que ça peut leur foutre ! C’est ma vie, mon histoire… J’ai le droit de savoir. » répondit-il avec dédain.

-« Votre assistante social a peut-être jugé que vous n’étiez pas assez mur, elle voulait vous préserver ! » suggéra Ryan.

-« C’est une conne. » lança Jack du tac au tac. « Me préserver ? Vous me faites bien rire… Vous croyez qu’elle se soucie de ce que devienne les enfants en familles d’accueil ? Ah… La bonne blague… Les familles d’accueil. » il explosa de rire. « Ils devraient plutôt appeler ça des décharges pour enfant dont personne ne veut ! Alors ne me faites pas la morale avec vos histoires. Tous ce que cette pouffe d’assistante fait, c’est parquer les enfants dans un coin et veiller à ce que les parents biologiques continuent leur petite vie bien tranquillement, sans JAMAIS rendre de compte. »

-« Si c’est après vos parents que vous êtes en colère, pourquoi vous en êtes-vous pris à Madame Haynes ? » demanda Ryan.

-« Je croyais que c’était ma mère. Je voulais juste discuter. Ensuite elle a eu le culot de m’expliquer ce qu’elle faisait : aider des petites putes qui ne voulaient pas de leur enfant et les refourguer à des gros riches qui venaient faire leur choix chez elle comme on achète un paquet de jambon… Vous trouvez ça normal. »

-« Non… Ce n’est pas très légal non plus. » se moqua Ryan.

Jack ne tient pas compte de cette remarque. Il le regarda méchamment avant de poursuivre.

-« Elle m’a demandé ma date de naissance, mon nom… Et ensuite a dit qu’elle ne pouvait rien pour moi. »

-« Et à quel moment vous a-t-elle menti ? » insista le latino.

-« Parce qu’au-dessus de mon nom il y avait celui de cette femme. » s’énerva Jack. « Celui de Beckett… Votre copine la fliquette. Vous saviez qu’elle m’avait abandonné ? »

-« On est au courant. »

-« Mais rien ne nous dit que vous êtes son fils. »

-« VOUS ETES SOURDS OU CONS ? » se mit-il à hurler. « Son nom était écrit juste au-dessus du mien. Elle a donné naissance à un petit garçon et vous allez me faire croire que je suis arrivé chez cette Maddy par hasard. Non…. Beckett est ma mère. Haynes n’a pas respecté son engagement et m’a lâchement abandonné aux services sociaux. Voilà, Haynes a eu ce qu’elle méritait, maintenant c’est à ma mère de payer. D’ailleurs où elle est ? Ma petite maman chérie. » se moqua-t-il.

 

Au même moment dans l’autre salle.

Kate était terrorisée devant la haine de ce jeune homme qu’elle imaginait toujours comme étant son fils.

-« Il ne manque ni de sang-froid, ni de culot ! » assura Castle en croisant le regard angoissé de Kate.

-« Lieutenant Beckett ? » fit un inspecteur en uniforme en entrant dans la pièce. « Le Capitaine m’a demandé de vous faire parvenir ceci au plus vite. » expliqua-t-il en lui tendant une feuille.

Kate pris la feuille en le remerciant.

-« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Rick en fronçant les sourcils.

-« Les résultats de la scientifique : ses empreintes correspondent avec celles de l’assassin et de ton harceleur. Par contre son ADN n’a rien avoir avec le mien. » soupira-t-elle.

Elle ferma les yeux une seconde et prit une profonde inspiration. Pour la première fois depuis plusieurs jours, elle avait enfin une raison de retrouver le sourire.

Elle plaqua la feuille dans les mains de Castle et se dirigea vars la porte.

-« Où vas-tu ? »

-« Convaincre ce dingue que je ne suis pas sa mère et lui signaler que l’addition va être salée pour lui… »

 


judy1  (16.02.2014 à 19:13)

Chapitre 14 :

 

Kate fit un détour par son bureau, le temps de reprendre la photo de son fils et d’imprimer quelques documents avant d’entrer dans la salle d’interrogatoire.

-« Ahhh ! » fit Jack, un grand sourire narquois aux lèvres. « Il suffisait de demander… Alors, tu m’as trouvé un bon avocat ? »

Elle se contenta de sourire.

-« C’est bon les gars, vous pouvez sortir. »

-« Tu es sûre ? » firent les deux inspecteurs.

-« Vous avez entendu la dame ? Elle veut être seule avec son fils chéri. » se moqua-t-il en prenant ses aises sur la chaise.

Kate leva les yeux au ciel et attendit patiemment que les garçons sortent.

-« Les résultats de la scientifiques sont arrivés. » annonça-t-elle en inspirant un grand coup. « Vous n’êtes pas mon fils. »

Il éclata de rire.

-« Comme si tes petits copains allaient dire le contraire. »

-« Ils l’auraient fait si ça avait été le cas. » assura Kate en rapprochant sa chaise de la sienne. « Je voulais la vérité, pas trafiquer les résultats pour qu’ils m’arrangent.

-« Et je suis sensé te croire ? Tu vas en baver… » grimaça-t-il en imaginant tous ce qu’il allait lui faire endurer.

Kate posa deux pages sur la table, juste devant lui.

-« Qu’est-ce que c’est ? »

-« La copie d’un mail que j’ai envoyé à ma supérieure, bien avant ta visite. »

Jack lu sans vraiment en comprendre tous les termes, mais il saisissait le sens

-« C’est moins drôle si tu bousilles ta vie toute seule. » fit-il ironiquement. « Mais ça ne m’empêchera pas de ruiner ta réputation, celle de ton petit copain et celle de tous ceux qui te soutiennent. Je pourrais aussi veiller à ce qu’il vous arrive de petits accidents de temps en temps, je connais beaucoup de monde tu sais. »

-« Je n’en doute pas une seconde. Vous êtes en colère. Je peux comprendre et vous voyez, j’y ferais face si vous étiez mon fils. Mais ce n’est pas le cas. »

-« Vous vous obstinez. »

-« C’est vous qui vous vous obstinez. Baissez votre pantalon. » ordonna-t-elle.

-« Quoi ? » il se mit à rire une fois l’effet de surprise passé. « Pour me donner la fessée, vous arrivez avec quelques années de retard ! »

Kate se contenta de lui rendre son sourire malsain avant d’ajouter :

-« Vous seriez qui vous prétendez être, vous comprendriez que ma requête n’avait rien de déplacée. Mon fils à une tache de naissante sur  le haut de la cuisse gauche. » s’amusa-t-elle.

-« Et la aussi je dois vous croire. »

Kate soupira, sortit la photo de son fils et la plaça sur la table.

-« Maddy Haynes aimait les photos. Une partie était pour la mère, l’autre partait avec le bébé. » expliqua-t-elle pour qu’il comprenne la provenance et l’importance de cette photo. « Je garde cette photo depuis 19 ans avec l’espoir improbable qu’un jour un jeune homme puisse la compléter. »

Jack resta un instant stupéfait par le mauvais état de la photo, signe qu’elle était manipulée très souvent.

« Regardez sa cuisse… »

-« Elle a très bien pu disparaitre en grandissant. Vous ne vous débarrasserez pas de moi. » assura-t-il.

-« Bon puisque de toute évidence vous ne voulez pas comprendre, débrouillez-vous tout seul avec votre conscience. » fit Kate en ramassant ses documents et rangeant la photo de son fils.

Elle lança une carte de visite dans les mains de Jack et ouvrit la porte.

« Votre avocat sera-là dans quelques heures. Quand vous serez prêt à entendre la vérité, appelez-moi. »

 

Kate sortit de la salle d’interrogatoire et s’assit à son bureau. Ne la voyant pas revenir, Castle sortit lui aussi et le rejoignit.

-« Qu’est-ce que tu cherches ? Tu as ton coupable, il a avoué et toutes les preuves… »

-« Je sais Castle. » affirma-t-elle.

-« Beckett ? Il saccage la 1. Tu te portes garante pour les dégâts ? » demanda Ryan pour la tenir au courant de l’état de Jack Cortez.

-« Absolument pas. Mais tant qu’il est enfermé dans cette salle il ne pourra faire de mal à personne. Et à part une chaise et une table il ne va pas faire de gros dégâts. Laisse le se calmer tout seul et attend son avocat avant d’entrer. Ça te fera un témoin s’il t’agresse. » ironisa-t-elle.

-« Tu sais, si tu me disais ce que tu cherches, je pourrais peut-être t’aider ? » insita Castle en la voyant aussi concentrée sur sa lecture.

-« Je lis le dossier des services sociaux. Je veux savoir ce qui a déclenché sa colère. »

-« Je dirais l’abandon de sa mère… »

Beckett le fusilla du regard et quand Castle se rendit compte de ce qu’il venait de dire, il la laissa lire tranquillement et rejoignit les garçons dans la salle de repos. Ce n’est qu’un quart d’heure plus tard qu’il planta une tasse de café devant elle.

-« Je suis désolée… Je n’aurais pas dû dire ça. Tu m’en veux beaucoup ? »

-« C’est toi qui devrais être furieux contre moi, étant donné ce que tu viens de découvrir sur mon passé. »

-« J’ai été secoué, j’ai toujours des tonnes de questions à te poser… Mais je pense ce que j’ai dit l’autre jour : je ne vais pas te laisser tomber. » il sortit une clé de sa poche. « C’est à cause de l’intrusion de Cortez que j’ai fait changer la serrure, pas à cause de toi. Je n’avais pas encore eu l’occasion de te donner ta clé, tout simplement. »

Kate sourit, rassurée par la sincérité de Rick et touché par tout l’amour qu’il lui portait.

-« Vous avez trouvé quelque chose ? » les interrompis Esposito, sentant que cet échange intense de regard devenait plutôt gênant.

-« Il a passé les 7 premières années de sa vie dans la même famille : Jonathan et Anna Marino. »

-« Et qu’est-ce qui s’est passé ? » demanda Castle, surpris qu’il ait changé de famille après si longtemps.

-« Il s’est enfui. La police a mis deux jours à le retrouver et quand ils l’ont ramené dans les locaux de l’aide à l’enfance il a expliqué qu’il était maltraité. »

-« Une minute… Tu as bien dit Marino ? » sursauta Esposito en fouillant dans ses notes. « Ils avaient introduit une demande d’adoption pour Jack. C’est dans son dossier… »

-« Et qu’est ce qui s’est passé avec cette adoption ? » demanda Kate qui n’avait pas encore vu ce passage.

-« Le papier a été remplis avant la fugue et étant donné les accusations, elle a été refusée. »

-« Ryan ? Tu as réussi à les joindre ? »

-« Non, c’était toujours occupé. Tu veux que je réessaye ? »

-« C’est bon, je m’en charge. » assura-t-elle an composant le numéro trouvé sur internet.

Kate insista encore et encore. Recomposant le numéro à chaque fois que la boite vocale se mettait en marche. Au bout de 15 minutes une personne répondit enfin.

-« Madame Anna Marino ? Ici Kate Beckett, lieutenant  à la criminelle. Vous auriez quelques minutes à m’accorder, j’aimerais vous parler de Jack Cortez ? »

Kate s’attendait à se faire raccrocher au nez ou à des hurlements la priant de ne plus la harceler avec cette histoire, mais la réaction de la femme à l’autre bout du fil retint son attention.

-« Jack ? Oh mon Dieu…. » se mit-elle à sangloter. « Il…Il est mort ? »

-« Non Madame Marino. Il est vivant. Mais il a de gros ennuis. »

Kate convint d’un lieu de rendez-vous car Madame Marino ne pouvait pas s’absenter trop longtemps de son travail sans une raison valable pour son patron. L’inspectrice la rejoignit aussitôt le téléphone raccroché.

Kate revint deux heures plus tard, suivie de Monsieur et Madame Marino. Elle les fit asseoir dans l’un des petits salons réservés d’ordinaires aux familles des victimes et retourna près des garçons.

-« Alors, qu’est-ce que tu as découvert ? » demanda Castle avec beaucoup d’intérêt.

-« Pourquoi tu l’aide ? Ce n’est pas ton fils ! » lança Esposito.

-« Ça aurait pu l’être. » assura-t-elle. « Je l’aide parce que si mon fils avait ce genre d’ennui, je serais contente de savoir que quelqu’un ait été là pour lui tendre la main. » expliqua-t-elle au latino avant de se tourner vers Castle. « Ce que j’ai découvert, c’est que les Marino voulaient vraiment adopter le petit Cortez. Seulement ils n’ont jamais compris ce qui s’était passé pour qu’il s’en aille. »

-« Et toi tu veux réunir la petite famille… Tu sais que c’est un assassin ? » fit Ryan pour remettre les pendules à l’heure.

-« Oui, je le sais. Mais tu vois ce couple-là ? Ça fait 12 ans qu’ils essayent de comprendre ce qui a pu arriver au petit garçon intelligeant, sensible et heureux qu’ils ont élevé pendant 7 ans. » continua-t-elle en montrant l’album photos apporté par Jonathan Marino.

-« Bah il a grandi… »

-« Très drôle Espo. Ecoutez les gars vous avez raison : L’enquête est terminée, rentrez chez vous. » assura-t-elle en les plantant là. Elle venait d’apercevoir Maitre Lillian sortir de la salle d’interrogatoire et se diriger vers elle.

-« Kate ! » fit-il en lui tendant la main, tout sourire. « Pas une affaire facile celle-là. Serait-ce un défi ? » plaisanta-t-il.

-« J’aurais préférée. » sourit-elle. « Les tests ont révélés que ce n’…. »

-« Que ce n’était pas ton fils ! » termina-t-il. « J’ai parlé à tes inspecteurs avant d’entrer le voir. En temps normal, mes honoraires sont suffisamment élevés pour que de temps en temps je puisse plaider une cause désespérée sans en tirer la moindre gloire. J’ai parlé à ton père et je sais pourquoi cette histoire te tient à cœur. Mais rappelle-toi une chose Katherine, ce n’est pas ton fils, tu n’es pas responsable ! »

-« Oui, je sais… Et d’ailleurs, tu devrais aller voir le couple là-bas. Ce sont eux qui l’ont élevé pendant sa petite enfance, ils peuvent peut-être t’aider. »

-« Oui, merci…. Oh, Kate ? Ton nouveau copain a envie de te parler. Il est calmé. » assura-t-il avec le sourire.


judy1  (17.02.2014 à 19:03)

Chapitre 15 :

 

Kate entra dans la salle d’interrogatoire. Elle se figea quelques secondes en voyant un jeune garçon complètement paumé.

-« Si vous n’êtes pas ma mère, pourquoi m’avoir trouvé un avocat ? Il a l’air potable en plus. »

Kate sourit, s’avança et s’assit de l’autre côté de la table.

-« Ce n’est pas la peine de vous donner de grands airs. Si vous connaissiez le milieu, vous sauriez que Maitre Lillian est celui qu’il est préférable d’avoir de son côté. »

-« Wah… Alors j’ai droit au meilleur avocat de la ville ? Pas mal. Pourquoi ? »

Le changement de comportement du jeune homme interpellait Kate. Il était si calme qu’elle avait du mal à croire que c’était la même personne qui s’était défoulée sur Maddy Haynes.

-« J’étais vraiment persuadée que mon fils était coupable. J’ai été obligée de raconter toute l’histoire à mes amis, mon fiancé… Mon père. Comme vous le savez certainement, il était professeur de droit et connaît pas mal de monde dans ce milieu. Alors j’ai demandé l’aide d’un de ses amis. »

-« Et pourquoi il m’aide si je ne suis pas votre fils ? »

-« Il a peut-être une chose à se faire pardonner lui aussi ! Vous savez, tout le monde à ses petits secrets et c’est parfois mieux de ne pas tout savoir. »

Il sembla réfléchir.

-« Je peux revoir la photo ? Celle de votre fils ? »

Kate fronça les sourcils, mais fini par la poser sur la table en le prévenant :

-« C’est tout ce qu’il me reste de lui, ne faites pas le malin ! »

-« J’ai cru comprendre. » assura-t-il. « L’état de la photo et le fait que vous parliez toujours de VOTRE fils. » se justifia-t-il. « Si vous n’êtes pas ma mère ? Qui est-elle ? Pourquoi votre nom était au-dessus du mien ? Dites-moi ce que je n’ai pas compris. »

Il semblait sincère et cette vision de lui concordait davantage au témoignage des Marino à son sujet.

-« Si mon nom est apparu au-dessus du votre, c’est parce que chaque enfant qui passait par elle devait avoir une photo… Enfin, une partie de photo au dos de laquelle elle inscrivait leur date de naissance. C’est de cette manière qu’elle pouvait retrouver leur mère. Elle se servait d’un logiciel informatique liant la date de naissance au nom de la mère. Mon fils est né le 4 décembre 94, comme vous. »

-« OK. » admit-il en lui rendant sa photo. « Je n’ai pas de tâche de naissance. Je n’en ai jamais eu. Alors je ne suis pas celui que vous cherchez. Vous devez être contente. »

-« soulagée serait plus juste. »

-« Vous auriez vraiment bousillé votre vie ? »

-« J’aurais été jusqu’au bout. » assura-t-elle.

-« Si vous l’aimiez, pourquoi vous l’avez abandonné ? »

Kate baissa les yeux et soupira. C’était difficile pour elle de parler de tout ça, même si c’était la seule chance pour Jack Cortez de comprendre que sa mère biologique devait l’aimer autant qu’elle aimait son fils.

-« Parce que je n’avais que 14 ans. Parce que j’étais stupide. Parce que j’ignorais que l’amour des parents est au-dessus de tout et que j’aurais mieux fait d’affronter la colère et les sermons des miens. »

Elle avait les larmes aux yeux, mais ne pouvais pas faire demi-tour, pas après tout le mal qu’elle s’était déjà donnée pour le raisonner.

« J’ai entendu parler de Maddy par une infirmière, à l’hôpital. J’étais enceinte de 10 semaines quand je m’en suis rendu compte. Au début je voulais avorter, mais j’ai vu son petit cœur battre. C’était déjà MON bébé et je ne pouvais pas lui faire de mal. J’étais en larmes dans la cage d’escaliers et une femme est venue me parler de quelqu’un qui accepterait de m’aider. Quelqu’un capable de trouver une bonne famille pour lui. Cette personne s’occuperait de moi tout le temps que j’en aurais besoin, avant et après la naissance. »

-« Et vous êtes tombée dans le panneau. »

-« Oui… Je n’ai jamais imaginé que sentir ce bébé bouger pendant des mois laisserait des traces indélébiles. »

-« Et vous l’avez laissé partir ! »

-« Je ne voulais pas le voir. Maddy m’a obligée à le prendre dans les bras pour cette photo. Je l’ai gardé plus d’une heure… Ensuite j’ai passé deux jours à le fuir. Je savais que si je croisais à nouveau son regard je ne pourrais pas le laisser à des inconnus. »

-« Vous avez vu les gens qui l’ont emmenés, vous leur avez parlé ? »

-« Non. Je les ai juste aperçus. Ils n’avaient pas l’air d’être dans le besoin… J’avais confiance en Maddy. Et je pense que votre mère aussi. »

-« Ma mère ? Vous l’avez croisée ? » s’empressa-t-il de demander.

-« Non. Je suis rentrée chez moi avant que vous n’arriviez chez Maddy. »

Kate déposa devant lui les notes de la victime à son sujet.

-« Vous êtes né le 4… Et votre mère vous a déposé le 9. Elle vous a gardé pendant 5 jours. Vous allez peut-être me trouver optimiste, mais je ne pense pas qu’elle voulait vous abandonner. Elle y a été forcé, on ne saura jamais pourquoi… Mais elle vous a laissé devant chez Maddy Haynes. La placeuse comme tout le monde l’appelait dans la rue. Votre mère devait le savoir, elle devait penser que Maddy vous trouverait une famille et que son enfant serait heureux. »

-« Sauf que cette Maddy m’a juste déposé à l’aide à l’enfance. »

-« Le lendemain… » assura Kate en montrant la date sur la page. « Elle a certainement passé des tas d’appels pour vous trouver une famille. Mais elle ne pouvait pas vous garder indéfiniment. »

-« Les couples ne veulent que des nouveau-nés ! C’est pareil partout… »

Kate baissa la tête. Elle savait que c’était vrai, elle n’allait pas le nier.

-« Pourtant les services sociaux vous ont trouvé une chouette famille, les Marino. Qu’est-ce qui s’est passé ? »

-« Qu’est-ce que ça peut vous faire ? » se renferma-t-il sur lui-même, redevenant agressif, certainement pour se protéger.

-« Je vous ai raconté mon histoire… J’ai le droit de connaître la vôtre. » tenta-t-elle.

Rick, Espo, Ryan, l’avocat de Jack et le couple Marino étaient de l’autre côté du miroir. Les Marino et l’avocat voulaient être certains que l’inspectrice ne lui fasse pas dire n’importe quoi, tandis que Rick et les gars étaient juste là pour s’assurer que Jack ne pète pas à nouveau un câble et ne se défoule pas sur Kate. Rick était bouleversé par le récit de Kate, par la façon qu’elle avait de parler de son fils et de la manière dont elle a dû se séparer de lui.

-« OK… Vous avez gagné. » fit-il au bout d’une minute. « Les Marino étaient supers. En général ils ne gardaient pas les enfants longtemps… Juste quelques mois. Mais moi, personne n’est jamais venu me rechercher. J’adorais comme Anna me racontait les histoires le soir, et j’étais fier quand Jonathan jouait aux ballons avec moi. »

-« Alors pourquoi vous enfuir ? » demanda-t-elle avec douceur.

-« Je les ai entendu parler un soir. Ils ne voulaient plus être famille d’accueil. Monsieur Marino en avait assez de partir travailler le matin et passer la journée à se demander si les enfants seront encore tous à la maison le soir… »

Le couple Marino était sous le choc.

-« C’est ce que j’avais dit mots pour mots ! » souffla Jonathan.

« … Ils voulaient un enfant à eux. Ils voulaient tout arrêter et adopter un enfant. » Jack se forçait à rester fier, mais sa voix tremblait et les larmes étaient difficiles à masquer. « Moi j’étais là, depuis longtemps. Et eux aussi ils allaient m’abandonner. »

-« Non… » souffla Kate, émue elle aussi devant ce qu’elle n’avait que vaguement imaginée. « C’était vous qu’ils voulaient adopter. Ils avaient remplis tous les papiers et la demande n’avait plus qu’à être introduite. Mais vous vous êtes enfuis… »

-« Je les ai accusé des pires choses…. Ils voulaient vraiment m’adopter moi ? Pourquoi ? »

-« Vous étiez chez eux depuis 7 ans. Ils vous considéraient comme leur fils et je pense que quand il parlait des enfants qu’il n’était pas certain de retrouver en rentrant, il parlait surtout de vous. »

-« Alors j’ai bousillé ma vie tout seul… » soupira-t-il en laissant les larmes couler.

-« Vous n’avez que 19 ans. »

-« Je vais passer le reste de ma vie en prison. »

-« Maître Lillian trouvera certainement un truc… Au pire vous pouvez vous faire passer pour fou ! Explosez de rage quand le médecin passera vous examiner et ça passera ! » suggéra Kate avec humour.

-« Katherine Beckett tu devrais te taire… » s’offusqua l’avocat derrière le miroir.

-« Ouais… Pourquoi pas ! Vous leur avez parlé, aux Marino ? »

-« Oui. » assura Kate.

-« Vous pourriez leur dire que je regrette d’être parti ? »

-« Vous le ferez vous-même. Je peux vous posez une dernière question ? Tous les micros sont éteints, je vous le promets… Au pire, il n’y a que Castle et votre avocat derrière le miroir. » mentit Kate pour ne pas révéler tout de suite la présence du couple.

-« Pourquoi vous l’avez tué ? »

Il soupira.

-« Ce que je vais dire va se retourner contre moi ? »

-« Je viens d’avouer un abandon de nouveau-né et ma participation à un trafic d’enfants, alors vous vous doutez bien que cette discussion est purement personnelle. » assura-t-elle avec un sourire crispé.

-« J’étais fou de rage. Je pensais que c’était ma mère et quand elle m’a expliqué son trafic, j’ai perdu les pédales. Elle m’a demandé ma date de naissance, mon nom, puis m’a juste dit qu’elle ne pouvait pas m’aider. Je voyais son écran, j’ai vu qu’il y avait un autre nom… Je l’ai poussée pour voir. Elle a essayé de m’en empêcher alors je l’ai poussée plus fort. Je l’ai frappée en lui demandant comment elle pouvait m’empêcher de savoir. Je croyais qu’elle me mentait pour couvrir votre passé. Elle continuait de nier… Je voulais juste qu’elle se taise. Je me suis mis au-dessus d’elle et j’ai serré… Je ne me rendais pas compte de ce que je faisais. J’étais trop en colère pour réaliser qu’elle était morte. J’ai retourné son bureau pour… Je ne sais même pas ce que je cherchais. Une photo, une adresse… J’en sais rien ! Je voulais juste savoir pourquoi tout le monde m’abandonnait. »

-« Tous ce qu’il vient d’avouer n’aura aucune valeur devant un tribunal ! » assura l’avocat en dévisageant les inspecteurs. 

-« Je ne vois pas de quoi vous parler. » assura Ryan.

-« Personnellement, je n’étais pas très attentif… » poursuivit Esposito. « Lui si, mais il n’est pas flic ! » assura-t-il en montrant Castle qui ne détachait pas son regard de Kate.

Il fit une pause, n’osant plus regarder Kate.

« Quand j’ai vu votre nom aux infos, je me suis souvenu de l’écran du PC. J’étais vraiment persuadé que vous étiez ma mère et que vous ne le reconnaîtriez jamais… Sauf que j’avais tout faux, une fois de plus. Vous auriez été une mère géniale. J’aurais aimé être votre fils, juste pour entendre une personne parler de moi comme vous parler de lui. »

Kate se contenta de sourire en pensant qu’elle aussi avait eu tout faux.

« Merci. » fit-il alors que Kate s’était levée

-« De quoi ? »

-« De m’avoir arrêté. De ne pas m’avoir menti. » il déglutit. « Je regrette pour vos photos, vos vêtements… Pour… Pour ce qui s’est passé chez vous. »

-« Il ne s’est rien passé chez moi. Vous êtes venu vous rendre ! » assura-t-elle, sachant que ça contribuerait à se défense.

-« Vous n’allez pas porter plainte ? »

-« Votre avocat aura déjà bien assez de travail comme ça. » assura Kate. « Je m’excuse de vous quitter si brusquement, mais je pense que vous avez de la visite. »

-« L’avocat est déjà passé. » répondit-il en fonçant les yeux.

-« Je ne parlais pas de lui. » assura Kate en sortant.

Moins de deux minutes après le départ de Kate c’est le couple Marino qui entra dans la salle d’interrogatoire. En les voyants, Jack fondit en larmes.


judy1  (18.02.2014 à 19:00)

Chapitre 16 :

 

Les Marino étaient resté un moment auprès de Jack avant qu’un officier ne le reconduise en cellule. En sortant du poste, le couple s’était arrêté près du bureau de Kate pour la remercier de les avoir prévenus et pour avoir retrouvé leur fils, même s’ils auraient aimé que les circonstances soient meilleures. Mais ils ne le laisseraient pas tomber pour autant.

Beckett était assise à son bureau, le regard vide, complètement plongée dans un son monde.

-« Tout vas bien ? » demanda Castle en s’asseyant sur sa chaise après avoir posé une tasse de café devant elle.

-« Oui… Tout va bien. » assura-t-elle avec un petit sourire crispé. « Vas y Castle, poses les tes questions ! » fit-elle en levant les yeux au ciel.

-« Tu es sûre ? »

-« Oui. » affirma-t-elle en souriant. «  C’est normal que tu en ais. » dit-elle en se tournant vers lui.

-« On devrait peut-être trouver un coin tranquille, non ? » proposa-t-il en regardant tout autour de lui.

-« Viens… » fit Kate en prenant sa tasse de café et avançant vers l’un des salons vide. « Je t’écoute… »

-« OK. Alors voilà : J’ai compris que tu aimes ton fils d’un amour inconditionnel et que si tu pouvais remonter le temps, tu aurais des centaines de photos de lui sur ton écran. Mais son père ? »

Le regard de Kate se fit fuyant. Kate s’était assise sur un fauteuil, se cramponnant désespérément à sa tasse.

-« Tu ne sais pas qui c’est ? Tu t’es fait… ? »

-« Non Castle. Il s’appelle Tommy Wallace. Il avait deux ans de plus que moi. Il était beau garçon, c’était l’un des joueurs de l’équipe de Basket de l’école. »

-« Et ? C’est tout ? Il savait le pour le bébé ? »

-« J’étais invitée à une fête… Il n’y avait pas d’adultes pour nous surveiller. Par contre il y avait de l’alcool. J’ai commencé à boire, puis de plus en plus. J’ai flirté avec les garçons et sans trop comprendre comment, je me suis retrouvée allongée sur un lit. Tommy était le garçon le plus populaire, j’étais flattée qu’il s’intéresse à moi… Je l’ai laissé faire. » elle était très mal à l’aise de raconter tout ça, mais Rick avait le droit de savoir, ça faisait partie de son histoire, des choses qu’il devait savoir sur elle. « C’était l’une de mes premières expériences et… J’étais tellement imbibée d’alcool que j’ai mis de temps à réaliser qu’il n’avait pas mis de protection… J’ai protesté, mais il a continué. Je ne faisais pas le poids contre lui, alors je l’ai laissé faire. Je n’ai jamais raconté ça à personne… »

-« Rassure toi, je ne compte pas le publier sur tweeter. » plaisanta-t-il en retirant la tasse des mains de Kate et en serrant ses mains dans les siennes.

« C’est la seule personne à qui j’avais dit que j’étais enceinte. J’ai vu son regard changer… Il me dévisageait comme si j’étais devenue une pestiférée… J’ai imaginé ce regard dans les yeux de mes parents, et je pense que c’est ce qui m’a terrifiée à ce point-là. J’ai pensé que je pourrais avorter, que mes parents n’en sauraient jamais rien… Mais je n’ai pas pu. »

-« C’est à ce moment-là que tu as rencontré Maddy Haynes ? »

-« Oui… Le réseau de Maddy était très large. Elle avait ses partisans et beaucoup de gens l’aidaient. L’une des infirmières m’a trouvée en larmes. Elle a écouté mon histoire et m’a présentée à Maddy. C’était la solution de facilité : Maddy s’occupait de tout. De la crédibilité de l’excuse bidons pour m’éloigner de mes parents jusqu’à la famille pour le bébé. J’ai vraiment été stupide… Comment j’ai pu faire ça ? »

Castle se rapprocha encore plus d’elle, il était presque à genoux devant elle pour être le plus proche possible.

-« Tu n’avais que 14 ans ! » rappela-t-il avec empathie. « Tu étais complètement perdue et cette Maddy a profité de toi. »

Kate voulut protester mais Rick posa un doigt sur sa bouche.

« Si tu ne l’avais pas rencontrée, tu aurais été forcée d’affronter tes parents et ce petit aurait grandi dans tes bras et tu aurais certainement été une mère géniale malgré les circonstances… Cette femme a profité de toi, de la situation… Tu étais juste trop jeune pour t’en rendre compte. Elle l’a fait pour elle, pour son business, pas pour toi et encore moins pour lui. » assura Rick en la regardant droit dans les yeux. « Elle t’a volé ton bébé Kate, et c’est pour cette raison que tu gardes cette photo… »

Kate fondit en larmes sur l’épaule de Rick. Elle mit plusieurs minutes à se reprendre.

-« Je ne le reverrais jamais… » assura-t-elle en essuyant les larmes.

Rick ne lui répondit pas. Il avait discuté avec les gars et était certain que Harris Singleton était celui qu’elle cherchait. Mais sans certitude sur ce que désirait le jeune homme, il pensa préférable de ne pas lui donner de faux espoirs. La chute aurait été encore plus douloureuse.

-« Tu devrais retourner voir ton père, ou au moins l’appeler. Il se fait beaucoup de soucis et il s’en veut. »

-« De quoi ? Il n’y est pour rien ? »

-« Il s’en veut de ne rien avoir vu… Que tu leur ais caché ta grossesse alors qu’ils te voyaient tous les jours. »

-« Il n’a pas à s’en vouloir. J’étais enceinte de 5 mois quand je me suis réfugié chez Maddy, mais ça ne se voyait pas tant que ça, et avec des vêtements larges, ça passait inaperçu. Il n’a rien à se reprocher. »

-« Sans le meurtre de Maddy, tu m’en aurais parlé un jour ? »

-« J’en sais rien. » avoua Kate. « Je n’en ai jamais parlé à personne et je ne sais pas si j’aurais osé t’avouer un truc pareil. »

-« Ok, je comprends ! » fit-il avec une pointe de déception tout de même. « Et… Il y a d’autres choses que je devrais savoir ? » demanda-t-il avec un petit sourire.

-« Non Castle… J’ai fait quelques autres petites bêtises comme sortir en douce de ma chambre, faire exploser la boite aux lettres des voisins… » elle se mit à rire en repensant à se souvenir. « Mais rien d’aussi grave. »

-« Bien. »

Rick se releva et prit les mains de Kate pour qu’elle se lève à son tour. Il la serra dans ses bras, déposa des tas de baisers dans son cou et lui murmura :

-« Je t’aime Kate… Rien ne pourra jamais changer ça, quoi que tu ais pu faire dans le passé, quoi que tu puisses faire maintenant, je ne cesserais jamais de t’aimer. »

Il essuya les quelques larmes et les traces de maquillage qui avait coulé sur les joues de Kate et l’embrassa avec douceur.

-« On y retourne ? » proposa-t-il en regardant vers les inspecteurs, après un dernier câlin.

Ils sortirent mains dans la main et sous les regards inquiets de Ryan et Esposito, Castle préféra jouer la carte de l’humour.

-« Alors c’était juste un gars mignon et populaire ! On aurait dû se rencontrer 20 ans plus tôt, je n’aurais pas galéré pendant 4 ans ! » lança-t-il en faisant un clin d’œil à Kate, sous entendant qu’il n’en dirait pas plus.

Un sourire fit son apparition sur le visage de l’inspectrice.

-« Tu te rends compte que si tu m’avais touchée à cette époque, tu aurais été poursuivi pour détournement de mineur ? » répondit-elle avec malice pour entrer dans son jeu.

-« Ouch… je ne l’avais pas vu venir celle-là ! »

Ryan et Esposito étaient morts de rire en constatant que le petit jeu avait repris entre les amoureux.

-« Mais si on avait eu le même âge ? Hein ? » insista-t-il avec sa tête de gamin prétentieux.

-« Le clown de service, arrogant et lèche bottes auprès des profs ? Jamais de la vie. Tu n’aurais eu aucune chance. » répliqua-t-elle du tac au tac.

Les deux inspecteurs se cachaient derrière leur écran pour éclater de rire.

-« Ok, vous savez quoi les gars ? J’avais tort ! Beckett va bien alors vous n’êtes pas obligé de faire sa partie de la paperasse ! » assura-t-il sous le regard amusé de Kate.

Elle remercia les Bros pour leur soutien. Elle se rassit à son bureau et termina de taper son rapport.

-« Je suis sûr qu’il a eu de la chance. » fit Rick au bout de 10 minutes alors que Kate était plongée dans ses pensées.

-« Merci… Et oui, je pensais à lui. »

-« Je l’ai vu à ton regard ! » expliqua-t-il. « Je suis sûr que des gens biens ont pris soin de lui… Que c’est un petit gars génial. »

-« Merci Castle. » se contenta de répondre Kate en lui souriant.

La sonnerie du portable de Castle annonça un message.

-« En parlant d’enfant génial, Alexis s’invite à dîner… Elle a quelqu’un à nous présenter. »

Kate se mit à rire devant le regard boudeur de Castle.

-« Ne fais pas cette tête et dis-toi que ça ne peut pas être pire que Pi. »

-« Et c’est sensé me rassurer ça ? En tout cas elle a dit ‘vous présenter’, donc pas question que tu te défiles ! Si tu me fais ça, je t’assure que ce gamin va souffrir et qu’Alexis saura que refusant son invitation tu m’as laissé carte blanche ! » menaça-t-il.

De nouveau les deux inspecteurs admiraient le petit jeu de Castle et Beckett. Ils adoraient leur manière de prendre le dessus chacun à leur tour en se servant des faiblesses de l’autre.

-« Alexis va me détester si je lui fais ce coup là ! » soupira Kate avec une petite grimace. « Tu as de la chance que j’adore ta fille ! » fit-elle en prenant sa veste. « Les gars ? »

Esposito et Ryan firent semblant de quitter leur PC des yeux.

-« Rentrez chez vous… On terminera ça demain. L’affaire est close. »

-« Merci chef ! »

-« Amusez-vous bien… Enfin pas toi Castle ! » compléta Esposito qui avait déjà entendu parler de la manière très particulière de l’écrivain pour recevoir les petits amis de sa fille.

 


judy1  (19.02.2014 à 18:58)

Chapitre 17 :

 

Devant la porte du loft Kate retint Rick par le bras.

-« Merci. » fit-elle en l’embrassant. « Merci d’avoir été là, de m’avoir prouvé que je me trompais d’assassin et merci de m’avoir soutenu. »

-« C’est normal ça. Tu n’as pas à me remercier de faire ce qui est juste. Je t’aime. » sourit-il en ouvrant la porte. « Ce soir j’ai un invité à traumatiser. »

-« Sois sage Castle ! Comporte-toi en adulte responsable. »

-« Les adultes responsables, ce sont toi est Alexis. » répondit-il à voix basse avec un regard malicieux en entrant.

Alexis et son ami était assis au salon. Ils se levèrent d’un bond et firent face à la porte en l’entendant s’ouvrir. En découvrant le jeune homme qui se tenait droit comme un « i » devant eux, Castle et Beckett en restèrent sans voix. Le dévisageant de la tête aux pieds. Probablement la minute la plus longue pour ce jeune garçon.

-« Tout compte fait j’avais tort, il y pire que Pi. » murmura Kate à l’intention de Rick. « Amuse-toi bien. »

-« Alexis ? Je peux te voir une minute ? » demanda Castle en tirant sa fille par le bras et l’emmenant hors de portée des oreilles de Kate. « Est-ce que tu sais qui est ce garçon ? » souffla-t-il, estomaqué par le toupet de sa fille.

-« Il s’appelle Harris, il est trop mignon, sympa, drôle, travail… »

-« Alexis Castle ? » sermonna son père.

-« C’est le fils de Kate. Oui je sais. Tu crois qu’elle m’ne voudra ? »

-« De le trouver craquant ? Non, elle serait capable de trouver ça drôle. Mais quand elle apprendra qu’elle a passé toute une soirée avec son fils sans le savoir, je ne donne pas chère de ta peau ! »

-« Oh… » répondit Alexis en faisant la moue. «  Tu vas lui dire alors ? » tenta-t-elle.

-« Oh que non jeune fille… VOUS allez lui dire ! » assura-t-il en repartant vers Kate et Harris.

 

-« Ils parlent de moi ? » demanda Harris Singleton alors que Rick venait d’emmener sa fille à une dizaine de pas d’eux.

-« Il y a des chances… » soupira Kate en se forçant à sourire.

-« C’est pas gagné ? » demanda-t-il timidement.

-« Non… » assura Kate, amusée de le voir si craintif tout d’un coup. « Pas de supplément de devoirs ce soir ? Pas de piratage de PC ni d’effraction dans les bureaux des profs ? » nargua Kate avec un très large sourire.

-« Pas ce soir, non. » assura-t-il en gardant sa bonne humeur.

-« Tout va bien ? » demanda Kate en regardant Castle revenir vers elle.

-« Super… » se contenta-t-il de répondre avec un sourire figé. « Je… » il montra la cuisine. « … Euh… Je m’occupe de l’apéritif. Installez-vous. »

Kate le regarda s’éloigner en se demandant quelle mouche l’avait piqué. Alexis rejoignit son père à la cuisine et ils réapparurent tous les deux les bras chargés.

-« Désolé pour ton exposé Alexis, ça a été ? »

-« J’avais un peu travaillé la partie d’Harris, alors j’ai eu un B-. »

-« Pardon Alexis. » s’excusa Kate, sincèrement déçue pour la jeune fille.

-« Moi j’ai eu un F. » intervint Harris. « Je dis ça juste au cas où quelqu’un voudrait me présenter des excuses ! »

Kate le fusilla du regard avant de sourire. Harris patienta quelques secondes, mais visiblement les excuses n’étaient pas pour lui.

-« Papa vient de me dire que vous l’avez arrêté le méchant. C’était qui ? » demanda Alexis en mettant d’emblée les pieds dans le plats.

-« Vous voyez que je n’y étais pour rien ! Je suis libre… » fit remarquer Harris avec un regard moqueur.

Kate sourit en levant les yeux au ciel.

-« Pour l’instant ! » ironisa Kate en le menaçant du regard. « Sérieusement, c’était le garçon qui vous a fait fuir avec son regard assassin. »

-« Joli jeu de mots… » admira Harris en riant. « Alors j’ai croisé l’assassin ! » réalisa-t-il soudain en effaçant illico le sourire de ses lèvres. « Si je ne m’étais pas enfui, si j’avais eu le courage de… »

-« Vous seriez probablement mort aussi. » coupa Kate pour ne pas le faire culpabiliser.

-« Mais ce n’était pas ton fils ! » assura Alexis en prenant la parole le temps qu’Harris se remette.

-« Non. » souffla Kate, soulagée. « Il était persuadé de l’être parce qu’il a vu mon nom sur l’écran du PC. Mais ce n’était pas lui. »

-« Un truc que je ne comprends pas. » intervint Castle tout en distribuant les verres. « Pourquoi noter la date de naissance au dos de la photo ? Qui pourrait être assez idiot pour oublier sa date de naissance ? »

-« Parce que les enfants était ‘livrés’ avec tous les papiers nécessaires pour les déclarer légalement. Sauf que les documents étaient vierges, les parents pouvaient les remplir comme ils voulaient. » expliqua Harris qui tenait ces informations de ses parents adoptifs.

-« Comment elle pouvait se procurer des papiers de déclaration de naissance ? »

-« Je préfère ne même pas le savoir Alexis… » soupira Kate, pensant aux énormes lacunes administratives de la ville. « Comment vous pouvez être certain de ça ? » demanda Kate en fronçant les sourcils, preuve qu’elle voulait la vérité.

-« Parce que d’après l’état civil, je suis né le 06 décembre…Les Singleton ont choisi cette date parce que c’est le jour où ils m’ont ramené chez eux. C’est ce jour-là qu’ils voulaient fêter chaque année. » Harris était terrifié. Il sentait ses jambes trembler, mais il voulait la connaitre, il voulait lui dire la vérité et c’était le moment ou jamais. « Ça a été difficile pour eux de m’expliquer comment la photo de ma mère, prise à ma naissance, datait de deux jours plus tôt. » fit Harris, la voix hésitante.

Kate venait de comprendre. Elle le dévisageait tout en étant incapable de bouger, de prononcer le moindre mot.

Harris venait de sortir la photo se sa poche. C’est en tremblant qu’il la posa sur la table. Alexis et Rick s’était éclipsés vers la cuisine, l’air de rien, pour les laisser tous les deux.

Kate n’avait toujours pas dit un mot, elle était figée sur place.

Mal à l’aise, Harris se leva.

-« Je ne voulais pas t’embarrasser. Je ne suis pas venu te demander des comptes. Je voulais juste te voir. »

Ce n’est que quand elle réalisa qu’il était sur le point de s’en aller que Kate bondit du fauteuil et retint en lui prenant la main.

-« Je regrette ce que j’ai fait… J’ai honte de moi. Pas de toi. » assura Kate en lui prenant doucement sa veste des mains pour la reposer. « Tu n’as pas à t’en aller… Tu as le droit de connaitre ton histoire. »

-« Je la connais déjà. » assura-t-il. « Mes parents m’ont tout raconté il y a longtemps. Ils m’ont toujours dit que tu m’aimais et je voulais juste savoir si c’était vrai. » lança-t-il en jetant un regard vers Alexis et Castle qui les épiaient depuis la cuisine.

La rouquine sut tout de suite que c’était le signal pour intervenir. La situation était visiblement trop gênante pour lui et il voulait une échappatoire.

-« Hey Ris, t’as fait cramer les petits pains ! »

Harris se précipita vers la cuisine, remerciant Alexis pour son aide. Il avait envie de connaitre sa mère, mais ne se sentait pas prêt à affronter la vérité.

Kate soupira.

« Bon, au moins il n’est pas parti en courant. » souffla-t-elle pour elle-même.

-« Ça va ? » chuchota Castle à son oreille tout en la prenant par la taille.

-« Tu savais ? »

-« Il te ressemble beaucoup trop pour que ça passe inaperçu. » taquina-t-il. « Alexis dit qu’il a tout tes défauts, ça va être drôle ! » lança l’écrivain avec son air de gamin.

Kate lava les yeux au ciel.

-« Ils sont vraiment ensemble ? »

-« Je n’en sais rien… » fit Castle en y réfléchissant un peu plus tout en jetant un œil en vers eux. « De toute manière, je doute que ce soit pour Alexis qu’il soit là ce soir. » assura-t-il en entrainant Kate vers la salle à manger.

-« Les petits pains ont eu chaud, mais ça reste mangeable ! » assura Harris.

Le jeune homme parlait la bouche pleine. Sa respiration et les gestes qu’il tentait de faire devant sa bouche indiquait qu’il faisait de son mieux pour ne pas se bruler. Alexis et Castle le regardait en riant tandis que Kate se mordit les lèvres pour na pas rire de la situation.

-« Je sais, on ne parle pas la bouche pleine… » fit le jeune homme une fois qu’il eut avalé.

-« Ne t’inquiète pas Ris, on a l’habitude avec Kate. » assura Alexis en lui prenant le panier de petits pains des mains.

 

20 minutes déjà qu’ils étaient à table. Kate n’avait pas prononcé le moindre mot, elle n’écoutait que d’une oreille ce qui se passait autour d’elle. Elle ne pouvait s’empêcher de se demander ce que Harris faisait là ? Qu’est-ce qu’il voulait au juste ? Avait-elle le droit d’espérer faire partie de sa vie ?

L’attitude de Kate ne passa pas inaperçue et préoccupait autant Castle qu’Alexis. Mais le plus inquiet était Harris qui commençait à se dire qu’il n’avait peut-être pas sa place ici.

Quand Kate remarqua que la carafe d’eau était vide, elle se leva en l’emportant, toujours sans un mot, et se dirigea vers la cuisine où elle s’accrocha au meuble pour ne pas tomber.

 

 


judy1  (20.02.2014 à 18:59)

Chapitre 18 :

 

-« Qu’est-ce qui ne va pas ? » demanda Castle en arrivant doucement derrière elle.

-« C’est mon fils… » murmura Kate, perdue.

-« Tu veux qu’il s’en aille ? »

-« Non… » soupira-t-elle. « Il est génial… »

-« Alors où est le problème ? » insista Castle en relevant les yeux. Il venait d’apercevoir une silhouette et comme il le pensait, Harris l’avait suivi.

Kate tournant le dos à Harris, elle ne pouvait pas savoir que sa conversation avec Castle n’était plus vraiment privée.

-« C’est MON fils. Je l’aime… J’ai envie de le prendre dans mes bras, de le serrer fort contre moi… Lui dire que je l’aime, que je regrette… »

-« Et qu’est-ce qui t’en empêche ? » demanda Castle avec étonnement.

Elle soupira.

-« J’en sais rien… J’ai peur qu’il s’en aille. Et si je lui en demandais de trop… Après tout c’est moi qui l’ai abandonné, pourquoi j’aurais droit à une seconde chance ? »

-« OK. Je crois que je peux comprendre. »

-« Tu penses que je suis folle, hein ? »

-« Non…Enfin peut-être un peu. Mais je pense surtout que c’est avec lui que tu devrais avoir cette conversation. » dit il en faisant discrètement un clin d’œil à Harris pour qu’il s’avance.

Rick s’était écarté des bras de Kate et repartait vers la salle à manger, laissant la place à Harris. Sentant des bras la prendre par la taille et une personne se coller à elle, Kate se retourna, croisant le regard incertain de son fils.

Sa réaction fut aussi spontanée qu’immédiate : elle prit son fils dans ses bras et blottit sa tête dans son cou pour y verser quelques larmes.

-« Pardon. » murmura Harris, lui aussi en larmes.

-« De quoi ? » réagit immédiatement Kate en s’écartant pour le regarder dans les yeux.

Elle ne put résister à l’envie de passer sa main sur la joue de son fils pour essuyer les larmes.

-« Pour tout à l’heure… » avoua-t-il. « Je voulais maîtriser la conversation. Je ne voulais pas te montrer que moi aussi j’avais peur. »

-« C’est à moi de m’excuser. Je n’aurais jamais dû te laisser. Je regrette tellement ce que j’ai fait.  Je te demande pardon…»

 Kate déposa un baiser sur sa joue et Harris profita de cette proximité pour fondre en larmes dans les bras de sa mère.

-« La vérité. » finit-il par chuchoter en se reprenant. « C’est que si je voulais te voir, c’est parce que j’ai besoin de toi. » il semblait hésiter à poursuivre, mais en se redressant pour faire face à sa mère son sourire rassurant l’encouragea. « Savoir depuis si longtemps que j’ai été adopté  n’a pas toujours été facile. Je sais que j’ai souvent fait de la peine aux Singleton, sans le vouloir. Mais quand je rentrais en pleurs de l’école parce que les autres se moquaient de moi, c’était sur TOI que j’avais envie de hurler… Quand je me réveillais en larmes au milieu de la nuit parce que je rêvais encore que j’étais tout seul au milieu de nulle part, là aussi c’était de tes bras dont j’avais besoin pour me rassurer. Même si Madame Singleton faisait ce qu’elle pouvait, ce n’était jamais suffisant certaines fois, parce que c’est de toi dont j’avais besoin. »

Kate essayait comme elle pouvait de contenir ses larmes, mais entendre son fils lui expliquer à quel point elle lui avait manqué était difficile à entendre. Même si c’était plus que nécessaire pour eux deux.

« Ma mère, Madame Singleton… »

-« Tu n’as pas à te reprendre. Les Singleton sont tes parents… » le rassura Kate qui avait remarqué son embarra à parler de sa mère.

« Elle me parlait souvent de toi. Toujours en bien, je te rassure. » défendit-il aussi vite.

Kate sourit en pensant à la manière admirable dont ces gens s’étaient occupés de lui.

« Elle était gravement malade. Elle délirait souvent, mais elle retrouvait ses esprits à chaque fois qu’il s’agissait de parler du jour où ils ont été me chercher. Elle a utilisé ses dernières forces pour m’expliquer qu’elle t’avait vu t’écrouler en larmes et crier de douleur en les voyant m’emmener. »

A ce souvenir douloureux, Kate laissa les larmes couler de ses yeux.

« Pour ce qui est de mon père, il a une autre famille… Je sais qu’il m’aime et que je reste son fils, comme avant. Mais quand je suis chez eux, j’ai plus l’impression d’être un cousin éloigné ou un ami en visite. Pas un des leurs. Alors il ne me reste plus que toi. J’ai besoin d’une famille à moi. Une mère qui me rappelle de temps en temps que ce n’est pas bien de tricher, qu’on ne peut pas mentir… Ni mettre les coudes sur la table et parler la bouche pleine. »

Kate explosa de rire. Elle essuya encore les larmes sur ses joues et attira son fils dans ses bras.

-« Je ne suis pas certaine d’être la personne idéale pour les deux dernières choses… Mais je te promets de faire de mon mieux. »

-« C’est tout ce que je demande. » soupira Harris en profitant des bras de sa mère.

-« Pardon Harris… Je te demande Pardon… » lui murmura Kate tout en passant la main dans les cheveux de son fils.

-« Pour le nuit au poste ? » demanda Malicieusement Harris en relevant la tête et essuyant lui-même ses yeux rougis.

-« Pour la nuit au poste… » soupira Kate en levant les yeux au ciel. « Et pour le F aussi… Je suis désolée. » assura-t-elle en passant encore une fois sa main sur sa joue. Elle n’en revenait pas qu’il était vraiment là, devant elle, acceptant ses excuses.

-« La nuit au poste n’était pas si mal… Enfin, sans les ronflements de mon ‘copain’ de cellule ça aurait pu être bien. » nargua-t-il. Il ne pouvait pas s’en empêcher, c’était plus fort que lui. « Pour le F, je travaillerais un peu plus le sujet prochain et je rattraperais une note potable. Tu seras fière de moi. » dit-il avec un petit sourire.

-« Je le suis déjà. » assura Kate en déposant un baiser sur sa joue et le serrant dans ses bras. « Je t’aime vraiment très fort… »

-« Je sais. » se contenta-t-il de répondre en retenant ses larmes. Il avait rêvé tellement de fois de ce moment qu’il n’était pas certain que cette fois c’était pour de vrai.

 

En retrouvant les Castle à table, Kate laissa son fils s’asseoir et poursuivit son chemin vers le bureau.

-« Où vas-tu? » lui cria Castle.

Harris leva les épaules et fit un regard digne de Beckett pour signaler que lui non plus n’avait aucune idée de ce qu’elle faisait.

-« Chercher du scotch. » répondit Kate en criant depuis le bureau.

-« Même les mimiques sont identiques à celles de sa mère. » fit remarquer Alexis en riant.

Kate réapparu, tout sourire, la photo de bébé Harris dans une main et le ruban adhésif dans l’autre. Elle rassembla les deux parties de la photo et la tendit à son fils.

-« Tu me la donnes ? »

-« Oui. » assura Kate pour qui cette photo avait pourtant une grande valeur. « J’en veux une récente. »

-« Une tonnes de photos récentes ! » compléta Castle en lui tendant son portable. « On n’a pas attendu votre accord pour commencer. » se défendit-il alors que Kate regardait les photos prises lors de leur discussion.

-« Merci… » fit-elle à son fiancé en lui rendant son portable et en déposant un baiser sur ses lèvres.

-« C’était bien vu le coup de la tâche de naissance. Mais il n’y en n’a pas sur la photo ! Ça c’est un reflet.  » fit remarqué Castle en l’examinant de très près. « Tu bluffais ? »

-« Non, il en a vraiment une ! » assura Alexis.

Kate faillit s’étouffer face à l’assurance de sa belle-fille.

-« Et je peux savoir comment tu sais ça toi ? » questionna Kate en la fusillant du regard.

-« Bah quoi ? Nous aussi on peut faire des bêtises ! » assura Harris avec un regard malicieux.

-« Je suis prête à couvrir toutes tes bêtises, mais tu as intérêt à être sage avec les filles ! » assura Kate.

-« Surtout avec la mienne ! » compléta Castle. Il se pencha vers Kate. « Elle est où cette tache de naissance ? » demanda-t-il à voix basse.

La main de Kate glissa sous la table et caressa le haut de la cuisse de Rick, tout près de l’endroit le plus sensible de son anatomie. »

Il déglutit, ouvrit de grand yeux et dévisagea sa fille.

-« Alexis Castle ! »

-« C’est pas ce que vous croyez… » se défendit la jeune fille alors qu’Harris était mort de rire. « Tu vas me le payer… » menaça-t-elle aussitôt en regardant celui qu’elle appréciait déjà beaucoup.

-« Je suis impatient d’entendre ton explication jeune fille ! » fit Rick, le regard sévère.

En voyant la réaction de son fils, Kate se douta immédiatement que l’histoire n’avait rien avoir avec ce qu’imaginait Castle.

-« C’était l’année dernière, un peu avant la fin des examens de fin d’année. Il faisait chaud et Monsieur Harris et ses copains n’ont rien trouvé de mieux que de se baigner dans l’une des fontaines du campus. »

-« C’est autorisé ça ? »

Kate fixa Castle avec étonnement : aucun doute que ça ne devait pas l’être.

-« Ça aurait été moins drôle ! » assura Harris après s’être inquiété de la réaction de sa mère.

-« Je me disais aussi… » assura Castle avec un petit sourire.

-« La période des examens était plutôt stressante, j’avais dû perdre quelques kilos. » continua Harris. « Quand un professeur nous a fait sortir de là, le poids de l’eau a fait descendre mon short… »

Alexis et Rick explosèrent de rire alors que Kate se mordait les lèvres pour masquer son hilarité.

-« C’était très gênant ! » assura-t-il, les joues rouges.

-« La prochaine fois, veille à en prendre un avec un élastique plus serrant. » conseilla Rick.

-« La prochaine fois… » intervint Kate. « Vas à la piscine ! Avec ton maillot, ça va de soi. » se moqua Kate à son tour. « Et toi tu passais par là au bon moment ? » demanda-t-elle en se tournant vers Alexis.

-« Non, je n’y étais pas… Mais les photos ont circulés très vite. » parvint-elle à expliquer entre les fous rire.

Le reste de la soirée continua dans cette bonne humeur. Harris en profita pour poser quelques questions sur son père biologique, et constatant que comme il l’avait toujours pensé, il ne valait même pas la peine qu’il s’en préoccupe.

Harris quitta le loft tard ce soir-là. Il n’avait pas envie de partir et Kate avait eu beaucoup de mal à le laisser s’en aller. Rick avait proposé qu’il dorme chez eux, mais Harris avait refusé en prétendant avoir cours très tôt le lendemain. Ne voulant pas le forcer, Kate n’avait pas insisté. Mais c’est avec le cœur lourd qu’elle le regarda quitter le loft.

 

Une heure plus tard Castle interrompit Kate, perdue dans ses pensées devant les photos prises dans la soirée.

-« Tu me feras le même ? » demanda-t-il malicieusement en s’asseyant sur le bord du lit, à ses côtés.

D’abord perplexe, Kate finit par sourire.

-« Techniquement, ça ne pourrait pas vraiment être le même… Sauf si tu m’autorise à faire un bébé avec un autre homme ! »

-« Je ne vais même pas te répondre ! » répliqua Castle, faussement outré. « Mais je doute que ce soit à lui qu’Harris faisait allusion en te réclamant un petit frère. » compléta-il en déboutonnant le chemisier de sa fiancée.

Une petite mélodie annonça un message sur le portable de Kate.

-« Ne me dis pas qu’on a du travail… » soupira-t-il en se laissant tomber sur le lit.

N’obtenant pas de réponse, il se releva et vit les larmes couler de ses yeux.

-« Un soucis ? » demanda-t-il en jetant un coup d’œil sur l’écran.

« Je n’ai pas osé te le dire tout à l’heure…. Mais moi aussi je t’aime Maman  <3 »

-« Wah… » fit Rick en enlevant doucement le portable des mains de Kate qui ne pouvait plus s’arrêter de pleurer. « Je maintiens ce que je viens de dire : je veux le même, mais de moi. » assura-t-il en réconfortant Kate qui se laissait enfin aller en versant les larmes qu’elles retenaient depuis 20 ans.

 


judy1  (21.02.2014 à 19:22)

Chapitre 19 :

 

Cela faisait déjà deux semaines que mère et fils s’étaient retrouvés. Harris était passé quelques fois au poste juste pour la voir. La première fois, le garde à l’entrée avait refusé de le laisser passer et comme le jeune homme l’avait un peu provoqué. C’est menotté et escorté par deux agents qu’il arriva près de sa mère. Ryan et Esposito avaient failli mourir de rire en voyant la tête de Kate et ne s’étaient pas privé pour lui rappeler la nuit en cellule qu’elle lui avait fait subir. Ses visites au loft étaient aussi fréquentes mais beaucoup moins animées. Harris avait fait la connaissance de Martha, de Jim, de Lanie et avait même accompagné sa mère sur la tombe de Johanna. Bref, il connaissait toute la famille à une seule exception près : son père biologique.

Il avait déjà parlé de lui avec Kate et même si elle avait toujours répondu à chacune de ses questions, il avait envie d’en savoir plus. Il voulait le rencontrer, savoir s’il lui ressemblait ou s’il avait vraiment hérité de toutes les caractéristiques de Beckett, tant au point de vue du physique que du caractère.

Il connaissait son nom, son prénom et grâce à sa mère il savait même où il travaillait et où il vivait. Tommy Wallace était un petit courtier en assurance et devait sa fortune à un mariage plus ou moins arrangé avec une femme beaucoup trop jeune pour lui.

C’est à son appartement qu’Harris avait décidé de le rencontrer. Il n’avait aucun plan, aucune attente particulière. Il comptait juste frapper à la porte et se présenter. Il toqua à l’appartement 4F et attendit nerveusement.

-« Oui ? » fit une fillette d’à peu près 5 ans.

-« Euh… Je cherche Tommy Wallace. » répondit-il avec peu d’assurance.

La fillette l’examina des pieds à la tête.

-« Papa. » hurla-t-elle. « C’est pour toi. »

L’homme apparut aussi vite et lança un regard de reproche à Harris.

-« C’est pour quoi ? » demanda-t-il sèchement.

-« Je m’appelle Harris… Harris Beckett. » assura-t-il en utilisant le nom de sa mère.

-« C’est qui papa ? » demanda la fillette en voyant la tête de son père se décomposer.

-« Personne ma chérie. Rentre et dit à maman qu’on passera à table dans 5 minutes. Ça ne sera pas long. » assura l’homme en affichant un grand sourire à sa fille.

Lorsque son regard se porta à nouveau sur Harris, le sourire avait disparu et les traits s’étaient durcis. Il regarda encore Harris et vérifia une dernière fois que ni sa femme ni sa fille n’allaient entendre. Il sortit un chéquier de sa poche, le signa et le tendit à Harris.

-« J’ignore ce que tu veux, mais je m’en fiche. Prend ça. Mets le montant que tu veux, mais ne reviens JAMAIS ! » lança-t-il froidement avant de rentrer.

Dans sa précipitation, et certainement sous le coup de l’émotion, Wallace ne claqua pas la porte qui resta légèrement entrouverte.

Debout devant la porte, Harris paraissait étrangement calme. Mais à l’intérieur, il bouillonnait littéralement, les idées se bousculaient dans sa tête. Il venait de se faire mettre à la porte comme un malpropre, traiter comme un mendiant par son propre père. Des larmes coulèrent, mais pas de tristesse, des larmes de colère.

Sans réaliser ce qu’il faisait, il poussa la porte de l’appartement, entra et se laissa diriger par les éclats de rire provenant de la salle à manger. Il resta à l’entrée de la pièce et observa cette famille. En apercevant ce jeune homme au regard noir, la servante laissa tomber le plat et se figea sur place, pétrifiée.

-« Mais enfin Youja… » protesta Madame Wallace.

Le regard de Monsieur Wallace suivit la trajectoire de celui de la servante et se posa sur Harris. La fillette prit peur à son tour et se précipita dans les jambes de sa mère.

-« Tommy ? Qu’est-ce qui se passe ? »

-« Je ne voulais pas déranger… » assura Harris avec une voix qui lui fit peur à lui-même. « Je ne veux pas de votre argent ! » continua-t-il en déchirant le chèque qu’il avait reçu quelques instants plus tôt

-« Tommy ??? » s’inquiéta la femme alors qu’Harris s’avançait de son père.

-« Appelle la police… Et enfermez-vous dans la chambre. »

-« Je voulais juste vous dire que vous êtes méprisable. L’homme le plus abjecte que j’ai jamais vu… Je voulais juste que vous sachiez que vous ne représentez rien à mes yeux ! » affirma Harris de cette voix à glacer le sang.

Il paraissait calme mais au fond de lui il venait de comprendre le geste de Jack Cortez. Il avait envie de le frapper, de le rouer de coups. De lui faire payer le mal qu’il avait fait à sa mère, qu’il lui avait fait à lui. Il avait envie de le tabasser pour ses 19 années qu’il avait passé loin de sa mère.

 

35 minutes plus tard le portable de Beckett sonna.

-« Beckett. » répondit-elle machinalement tout en ajoutant une note en haut d’une page.

« Lieutenant Kate Beckett ? Ici l’agent Jackson. J’ai été appelé pour une intervention au 1245 sur la 5 Avenue. J’ai sous les yeux un certain Harris Singleton qui prétend être votre fils ? »

-« Quoi ? » souffla Kate en laissant tomber son stylo.

« Je dois vraiment répéter ou je le conduit au poste ? »

-« Non… J’arrive tout de suite. » assura-t-elle en se levant en prenant sa veste alors qu’elle n’avait même pas encore raccroché.

-« Qu’est-ce qui se passe ? » demanda Castle en sortant de la salle de repos avec deux tasses de café.

-« Harris vient de faire un truc stupide. » résuma-t-elle.

-« Je viens avec toi. » fit-il en déposant les deux tasses devant Esposito et Ryan.

Beckett usa du gyrophare pour griller les feux rouges et se faufiler entre les véhicules. Fort heureusement ce n’était pas en heure de pointe et la circulation était plus ou moins fluide. La Crown Victoria se gara au bas de l’immeuble indiqué par l’agent Jackson. Un agent en uniforme l’attendait et la conduisit jusqu’à l’appartement des Wallace.


judy1  (22.02.2014 à 18:50)

Chapitre 20 :

 

C’est escortée par l’agent en uniforme qu’elle arriva jusqu’à l’appartement en question. Elle passa l’entrée gardée par deux autres agents en montrant son badge et se précipita vers son fils. Elle avait les larmes aux yeux, mais était soulagée : Il n’avait rien fait de ‘trop’ stupide et ne semblait pas blessé, ou peut-être juste un peu dans son amour propre.

-« Harris… » souffla-t-elle en le prenant dans ses bras.

-« Je vais bien. » fit-il, honteux qu’elle ait dû venir le chercher.

Lorsqu’elle desserra l’étreinte, elle le fusilla du regard, leva les yeux au ciel et secoua la tête pour assurer à son fils qu’elle désapprouvait son initiative. Elle regarda ensuite vers le couple Wallace qui discutait avec l’inspecteur Jackson.

-« Je reste avec lui. » assura Castle pour tranquilliser Kate.

Elle s’avança alors vers eux.

 -« Kate… ? » souffla Tommy, subjugué par la femme qui se tenait devant lui.

-« Lieutenant Kate Beckett. » s’identifia-t-elle en montrant son insigne.

 

-« Tu l’as vraiment frappé ? » demanda Castle en admirant la compresse que plaquait Tommy sur son front.

-« J’ai lancé la statue à travers la pièce. Il a reculé, s’est pris les pieds dans la chaise et s’est cogné tout seul au coin de la table. »

Rick pouffa de rire.

« Quoi ? Je sais que ça ressemble à un mauvais Cartoon, mais c’est vrai. »

-« Je n’en doute pas… Je comprendrais que tu lui mentes à elle. » Il regarda Kate. « Mais à moi, tu n’as aucune raison. Qu’est-ce qu’il a fait pour te mettre dans cet état ? »

-« Il a osé la traiter de pute. » explosa Harris, toujours en colère rien que d’y penser. « Mais c’est LUI qui a profité d’elle. C’est LUI qui nous a abandonnés. »

-« Wah… » admira Castle. « Tu es vraiment quelqu’un de bien ! Je ne suis pas sûr que j’aurais résisté à l’envie de la lui lancer en pleine tête ! »

La remarque de Castle fit sourire Harris, mais à chaque fois qu’il regardait Wallace il avait envie de vomir : imaginer sa mère entre les mains de ce type lui donnait la nausée.

 

A l’autre bout de la pièce, Kate soupira. Mal à l’aise, son regard croisa celui de l’agent Jackson qui jugea préférable de continuer sans tenir compte de ces propos.

-« Vous désirez porter plainte contre Monsieur Singleton ? » demanda Jackson en parlant aux Wallace.

-« Bien sûr qu’on va porter plainte ! » assura la femme, plus à cause de la peur qu’elle avait eu que par l’envie de défendre son mari.

-« Je peux leur parler une minute ? » intervint Kate en regardant froidement Tommy.

Jackson accepta. Comme beaucoup de flic, s’était un habitué du Hold Haunt et il connaissait suffisamment la réputation du Lieutenant Beckett pour savoir que c’était non seulement une inspectrice exemplaire, mais également une personne respectable qu’il était préférable d’avoir dans ses amis.

Tommy Wallace avait gardé le souvenir de la jeune fille de 14 ans : Une fille facile à impressionner et qui aimait un peu trop s’amuser. Visiblement la Kate Beckett qu’il avait sous les yeux n’avait plus grand-chose avoir avec cette adolescente.

-« Alors ça ne t’as pas suffi de le renier ? Il faut aussi que tu le ridiculises en portant plainte… Contre TON fils ? Tu n’es vraiment qu’une ordure. » assura Kate en le regardant avec dégoût.

-« Mais de quel droit tu te permets… » Tommy Wallace voulait se défendre, mais le regard assassin de Kate le fit taire immédiatement.

-« Si tu oses porter plainte contre lui, je t’assure que les services de l’immigration viendront régulièrement faire un petit tour pour s’assurer que la jeune femme qui se cache dans la pièce là-bas soit bien traitée et qu’elle dispose de papiers et d’un contrat en règle. » menaça-t-elle.

-« Comme si c’était dans tes cordes ! » lança-t-il en riant.

-« Tu feras moins le malin quand ta petite entreprise fera l’objet d’un contrôle fiscale très strict. Et ce, encore et encore… Je me demande combien de temps tu vas tenir. » s’amusa-t-elle tout en le défiant du regard.

-« C’est de l’abus de pouvoir ! Vous n’avez pas le droit ! » s’interposa Madame Wallace avec force.

-« Oh que si j’en ai le droit… » elle prit son portable, chercha un numéro sur le web et lança l’appel en mettant le haut-parleur.

-« Service de l’immigration… » fit la standardiste d’une voix monocorde. « Que puis-je faire pour vous ? »

-« Lieutenant Kate Beckett, numéro de badge 41319, je suis en présence d’un travailleur immigré qui hésite à me montrer ses papiers. Je voulais m’assurer que tout soit en ordre en vous donnant le nom de son employeur. »

-« Un instant, je vous transfert… » reprit la standardiste avec lassitude.

Une petite musique d’attente se fit entendre alors que les Wallace changeaient de tête.

-« OK. Tu as gagné. » assura Tommy en la suppliant pour qu’elle raccroche.

-« Si tu tentes quoi que ce soit contre lui je te démoli. » prévient Kate d’un ton sec alors qu’elle le regardait droit dans les yeux. « Ose toucher à mon fils et je réduis ta vie en miettes, tu n’auras plus que tes yeux pour pleurer. »

Wallace ne savait plus quoi répondre. Il regarda sa femme, cherchant probablement une once de courage dans ses yeux, mais il ne vit que du reproche et du dégout.

-« Est-ce que j’ai été suffisamment claire ? »

-« Oui. » parvint-il à articuler après avoir dégluti.

-« Bien. Alors on est d’accord. » conclua Beckett, toujours d’un ton peu rassurant pour Tommy.

 

-« Wah. » admit Harris qui était en admiration devant l’audace de sa mère. « J’imagine que c’est de cette Beckett-là dont les gars ont la trouille ? »

-« Elle est géniale. J’adore quand elle fait ça. » dit Castle, lui aussi en admiration. « Et je n’imagine même pas jusqu’où elle serait prête à aller pour toi. »

 

Les Wallace rappelèrent l’agent Jackson et expliquèrent que tout compte fait ils ne donneraient pas suite à cet incident. L’agent exigea tout de même des excuses de la part du jeune homme.

-« Je dois m’excuser ? » s’indigna Harris en regardant sa mère.

-« Juste un ‘je suis désolé’. Je ne te demande pas de la penser. » rassura Kate en foudroyant Tommy.

-« Ok. » Il déposa un baiser sur la joue de sa mère et s’avança vers son ‘père’. « Je suis désolé. » assura-t-il en le défiant du regard. « Je suis désolé d’être sortit de ton pénis dans un moment de faiblesse. Je suis désolé que tu ne sois qu’un sombre crétin incapable d’assumer ses erreurs… Bref, je suis désolé d’être ton fils ! »

Il se retourna vers Kate qui se pinçait les lèvres pour ne pas rire et regarda l’agent Jackson qui avait bien du mal de garder son sérieux.

« Rassurez-vous, ma mère me tuera si je recommence ce genre de truc. » assura-t-il à l’officier Jackson. « Et je vous assure que je ne reviendrais plus JAMAIS ! » dit-il en lançant un dernier regard vers Tommy Wallace qui ne savait plus où se mettre.

Harris sortit de l’appartement suivit de Kate, fière de son fils.

-« Tout le tempérament de sa mère ! J’adore ce gamin. » assura Castle en passant devant Jackson.

Il se retourna en faisant tomber un vase ancien, certainement de grande valeur. Il se planta devant Tommy Wallace et lui donna un coup de poing en pleine figure. « Ça c’est pour avoir traité ma fiancée de pute. » continua-t-il avec un sourire soulagé. « J’ai fait bien plus de dégâts qu’Harris, alors si vous voulez porter plainte faites le contre quelqu’un de votre taille, pas contre l’enfant que VOUS avez abandonné il y a 19 ans. Laissez Kate et Harris tranquilles, vous leur avez fait assez de mal. » il regarda autour de lui, il avait imaginé qu’un agent se précipiterait pour l’arrêter, mais pas un ne bougea. Il sourit en croisant le regard de Jackson qui l’invitait à sortir.

 « Désolé du dérangement ! » fit-il ironiquement en saluant Madame Wallace.

Après le départ des derniers officiers de police, Madame Wallace contacta son avocat.

-« Je ne crois pas qu’il soit judicieux d’intenter un procès. »

Madame Wallace regarda son mari avec un sourire narquois.

« Rassure toi, c’est contre TOI que j’intente un procès : une longue procédure de divorce. Je ne te laisserais rien du tout. Je n’en reviens pas que tu abandonné un enfant et qu’aujourd’hui encore tu lui tourne le dos. Tu n’es qu’un lâche. Je me fiche de ce que mon père et le conseil d’administration de l’entreprise penseront. Tu t’en vas. » ordonna-t-elle en lui lançant un sac et lui ordonnant de quitter l’appartement.

 

Au loft.

Harris s’était assis sur le divan en rentrant et n’avait pas bougé d’un pouce depuis. Il n’avait même pas remarqué Alexis, voulant lui assurer son soutien.

-« Hey. » fit Kate en s’asseyant à ses côtés. « Ça va ? » demanda-t-elle doucement en essuyant une larme.

-« Mon Père vient de me jeter comme un vieux chewing-gum. » dit-il en regardant sa mère, les yeux remplis de larmes.

-« C’est Wallace le crétin… Toi tu es extraordinaire, un garçon vraiment formidable. » assura Kate qui avait de la peine de voir son fils dans cet état.

Harris se glissa doucement dans les bras de sa mère, se laissant aller à pleurer.

-« Je suis vraiment désolée que ça ne se soit pas bien passé avec lui. »

-« J’aurais dû garder son chèque. » lança-t-il en s’essuyant le visage après plusieurs minutes. « J’aurais dû le ruiner en me versant plusieurs millions de dollars. » expliqua-t-il avec humour.

-« Tu vaux beaucoup mieux que ça. » répondit Kate en souriant. « Et c’était bien plus drôle de te voir l’humilier et l’insulter chez lui, en présence d’une dizaine de policiers dont pas un n’a osé intervenir. »

Harris sourit, se souvenant encore de la tête que Tommy faisait à son départ.

-« Tu m’en veux encore ? » demanda-t-il timidement.

-« Non. » elle posa une main rassurante sur sa cuisse. « Je m’en veux à moi. J’aurais dû savoir que tu voudrais le rencontrer. J’aurais dû me charger de prendre contact avec lui et organiser un rendez-vous pour que ça se passe mieux… Et j’en veux aussi à ce Tommy Wallace d’être aussi con ! »

Harris explosa de rire et serra sa mère dans ses bras.

-« Tu crois que je vais devenir comme lui en vieillissant ? Aussi chauve et … CE ventre ! »

Kate le dévisagea en souriant. Elle adorait ce gamin, elle le trouvait irrésistible et ne cherchait même pas à lui résister, elle aurait pu lui donner la lune sans même qu’il ne la lui demande.

-« Pour les cheveux. » elle lui ébouriffa la tête. « Avec la touffe que tu as, je ne pense pas que tu ais à t’en soucier. Par contre pour le ventre… va falloir arrêter de te goinfrer de plats à emporter. »

-« Tu vas te mettre à cuisiner alors ? » lui lança-t-il avec humour.


judy1  (23.02.2014 à 18:52)

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