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Jeunesse et protection des mineurs
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Série : Castle
Création : 21.09.2015 à 20h52
Auteur : billy
Statut : Terminée
« Suite de l'imitateur.........j'espère que ça vous plaira ! » billy
Cette fanfic compte déjà 45 paragraphes
CHAPITRE 21
POV CASTLE
Ça y est, j'avais enfin osé poser la question qui me tourmentait depuis plus d'un an et demi : Que t'as fait subir Kyle Abbott? Kate m'en avait déjà parlé mais elle avait été vague dans ses propos. Je voulais savoir, je voulais comprendre comment elle pouvait passer du plaisir d'être dans mes bras à la peur. Je devais savoir ce qui la terrifiait. L'avoir entendu pleurer avait été au-dessus de mes forces, et l'entendre me dire qu'elle avait perçu notre moment comme un viol avait fini de m'achever.
Elle se tenait face à moi dans un mutisme proche d'une statue de sel. Les bras croisés autour de sa poitrine comme pour mieux se protéger de mon attaque… de ma question. Je voyais qu'elle réfléchissait, qu'elle était mal à l'aise mais on devait en parler. Burke avait raison, ses non-dits auraient raison de nous deux. Je devais savoir ce dont elle avait peur pour pouvoir repérer une prochaine crise d'angoisse. Les minutes passèrent et le silence était toujours roi. Je commençais à perdre l'espoir qu'elle se confie.
- Castle, je suis désolée, je ne peux pas, lança-t-elle la voix brisée
- Pourquoi? De quoi as-tu peur bon sang, soufflais-je
- Je n'ai pas peur, j'ai… honte, m'avoua-t-elle en larmes
- Kate, murmurais-je en me levant pour la prendre dans mes bras. Tu n'as pas avoir honte.
- Je ne veux pas que ton regard change sur moi, que tu me regardes comme une victime ou comme quelqu'un de faible, dit-elle d'une voix à peine audible
- Je ne te verrais jamais comme ça, la rassurais-je en la regardant droit dans les yeux et en lui séchant ses larmes. Tu es Katherine Beckett, lieutenant police à la criminelle, la dure à cuire qui a survécu à une balle en pleine poitrine et à un sérial Killer. Tu es une battante, Kate. Alors n'aies pas honte. Je veux juste comprendre tes réactions, avouais-je penaud.
Elle me regarda plusieurs secondes puis pris ma main pour m'emmener sur le lit, là, elle me fit comprendre qu'il fallait que je m'allonge puis ferma les volets et éteignis toutes les lumières. Plongés totalement dans le noir, elle revint se blottir contre mon corps et me chuchota :
- C'est plus facile dans le noir
- Ok, acquiesçais-je en lui caressant les cheveux. Prend ton temps.
Pendant plusieurs secondes, voire même plusieurs minutes, seules nos respirations étaient audibles, j'attendais patiemment qu'elle m'ouvre son cœur. Elle tressautait des épaules, elle devait surement pleurer silencieusement.
- Kate, murmurais-je tristement à cette constatation
POV BECKETT
Allongée sur le torse de Castle, dans le noir, je cherchais mes mots pour exprimer mon calvaire. Il avait raison, je devais lui expliquer ma détention pour mieux canaliser mes prochaines peurs. Mais je ne savais pas par quoi commencer. Fermant les yeux, je retournais dans cet entrepôt pour mettre des mots sur mon enfer:
- J'avais les mains et pieds liés, débutais-je, c'est pour ça que je panique quand tu me les maintiens.
- ….
- Je… je n'ai jamais été pudique ou … coincée au niveau sexuel. C'est juste que mon corps m'appartient, continuais-je. Il m'a déshabillé au départ puis… c'est … masturbé juste en me regardant, avouais-je en pleurant.
Les mains de Rick m'encerclèrent de mes épaules à ma taille comme pour me donner le réconfort dont j'avais besoin pour continuer.
- La deuxième fois, il m'a caressé le corps, chaque partie de mon corps, dis-je d'une voix tremblante. Il m'a embrassée, m'a marquée dans le cou, sur la poitrine et l'intérieur des cuisses.
La poitrine de Castle se soulevait de façon désordonnée, j'étais persuadée qu'il pleurait en silence.
- Il m'a embrassé et léché ma cicatrice tout en frottant son sexe sur le mien, continuais-je tremblante et honteuse. Je n'avais aucun échappatoire à ses assauts, et malgré mes cris, il continuait, sanglotais-je. Il a ensuite commencé à me masturber et … il…
Je n'arrivais pas à finir ma phrase. C'était tellement dur d'avouer ce calvaire. J'aurais tout donné pour oublier au lieu de revivre encore et encore cet enfer.
- Je suis là, chuchota Castle la voix cassée par la tristesse en resserrant son étreinte
-…..
- Je suis là, répétait-il en pleurs
- Il m'a empalée avec ses doigts, sanglotais-je de honte en cachant mon visage sur son torse.
- Kate, je …,
L'émotion était telle que nous pleurions tous les deux dans les bras l'un de l'autre.
- J'ai eu tellement peur Rick, avouais-je. Il s'est frotté à moi, à mes fesses, à mon sexe et s'est terminé sur mon ventre, sur ma poitrine en criant mon nom.
Je tremblais dans ses bras, Castle, lui pleurait silencieusement. Nous sommes restés ainsi plusieurs minutes, puis doucement, il me renversa pour que je sois sur le dos et lui au-dessus de moi. Front contre front, je vis ses jolis yeux bleus emplis de larmes me regarder.
- Merci, me chuchota-t-il la voix tremblante
Sa détresse faisait écho à la mienne. Il me remerciait de m'être confiée à lui, d'avoir confessé mon enfer. Moi, je le regardais dans les yeux et tout en caressant ses joues baignées de larmes, je lui répondis :
- C'est grâce à toi si je suis là… grâce à ce nous que nous avons formé pendant ses deux jours avant mon kidnapping. Si tu savais comme je t'aime…
- Je t'aime aussi, me coupa-t-il
- Je suis désolée pour tout à l'heure, je suis désolée de t'avoir blessé et …
- C'est moi qui suis désolé.
- Castle, soupirais-je, tu n'as rien fait de mal
- Toi non plus, ajouta-t-il en m'embrassant chastement.
- je n'aurais pas dû…, tentais-je
- On va y arriver, Kate, m'assura-t-il en me regardant droit dans les yeux, déterminé
- On va y arriver, répétais-je pour m'en convaincre
Il m'embrassa une seconde fois puis se lova contre moi. Nos respirations se calèrent l'une sur l'autre et c'est dans ce climat haut en confession, que nous nous endormions l'un contre l'autre.
POV CASTLE
À mon réveil, Kate n'était plus là. Me relevant pour regarder l'heure, je vis qu'il était déjà deux heures de l'après-midi, j'avais réalisé une sacré sieste. Sur ma table de chevet, je découvrais un mot de Kate :
« Hey Babe, je suis partie pour le commissariat. Tu dormais tellement bien que je n'ai pas voulu te réveiller. A tout à l'heure. Je t'aime. »
Me levant, je partis en direction de la cuisine pour me faire couler un café. Kate m'avait confié ses peurs et m'avait dévoilé son enfer. Entendre de sa voix tremblante et apeurée son calvaire m'avait chamboulé et désappointé. Quand je pensais à ce qu'il lui avait fait subir, à sa détresse, je n'avais qu'une envie, tuer ce type et vomir. Je comprenais désormais ses peurs. Sa réaction après m'avoir donné du plaisir, était plus que légitime. Je ne pouvais en aucun cas lui en vouloir. Kate avait associé cette masturbation à celle d'Abbott et je ne pouvais pas l'en blâmer. Ce qui m'effrayait… c'était de savoir comment nous allions passer ce cap. Je n'avais pas réellement envie de réitérer cette expérience désormais. Buvant mon café, mon téléphone me ramena sur terre, décrochant sans regarder l'identifiant, je répondis d'une voix morne :
- Castle
- Hey Dad
- Hey, Pumpkin, souriais-je en entendant la voix de ma fille
- Tu vas bien, s'inquiéta-t-elle
- Oui mon ange et toi?
- Ça va. Papa, je suis désolée de ne pas pouvoir assister au gala ce soir, me confit-elle
- Ce n'est rien, rassure-toi, je comprends totalement
- Tu es certain… Tu as une drôle de voix, ajouta-t-elle soucieuse
- J'en suis certain. Comment se passent tes cours ? Demandais-je pour changer de discussion
- Très bien. J'ai un devoir à rendre pour lundi qui porte sur la médecine légale
- Oh ! M'exclamais-je. Tu devrais appeler Lanie si tu as des questions.
- Je le ferais, m'affirma-t-elle
- Super … et que fais-tu ce soir?
- Je vais à la bibliothèque
- Alexis, la fac sert aussi à s'amuser. Tu n'as qu'une jeunesse, il faudrait aussi que tu penses à t'amuser.
- Je m'amuse Dad, rit-elle
- Ah bon et quand? Demandais-je surpris
- …..
- Alexis?
- Je dois te dire quelque chose, reprit-elle sérieusement
- Quoi donc?
- J'ai rencontré quelqu'un, dit-elle hésitante
- Oh… et c'est sérieux? Répondis-je étonné par son aveu
J'avais eu régulièrement Alexis ces derniers temps et jamais elle ne m'avait laissé présager une rencontre. Elle n'arrêtait pas de me dire qu'elle courait entre les cours et la bibliothèque. Et la façon dont elle avait hésité à me parler de son ami, m'inquiéta un peu
- Ça ne fait pas longtemps, continua-t-elle, mais… je suis amoureuse
- Tu m'en vois ravie, mentis-je, comment s'appelle-t-il?
- Tu ne m'auras pas, rigolait-elle
- Pardon?
- Tu veux son nom pour faire des recherches ! S'exclama-t-elle faussement indignée. Écoute, j'aimerais assez que le jour où tu le rencontres que ce soit sans à priori.
- Pourquoi j'ai l'impression que tu me caches quelque chose ? Demandais-je cette fois-ci soupçonneux
- Je t'appelle demain pour voir comment s'est passée ta soirée, changea-t-elle de sujet
- Alexis…
- A demain, papa, dit-elle en raccrochant
Sans à priori ! Elle se moquait de moi, ce n'était pas possible ! Il s'agissait de ma file tout de même. Bien sûr que j'allais enquêter sur son nouveau jules, mais comment ? Je n'avais même pas un nom. Réfléchissant à toute allure, je décidais d'appeler ma mère. Alexis se confiait à elle. Elle en saurait surement plus que moi sur cet inopportun !
POV BECKETT
Parler avec Castle m'avait fait réellement du bien. Il avait eu raison de me pousser à me confier. Après deux heures de sommeil, je m'étais levée pour rejoindre Jordan au commissariat. C'est face à son écran que je la retrouvais.
- Hey, dis-je en entrant
- Hey, me sourit-elle. Tu vas mieux?
- Oui. Désolée pour ce matin
- Je ne vois pas de quoi tu parles, feint elle en me souriant
- Merci.
- Tu veux que je te dise ce que j'ai trouvé ? demanda-t-elle pour enlever certainement ma sensation de malaise
- Oui, je veux bien, soufflais-je en me positionnant près d'elle
- Alors… d'abord, Castle a trop d'amis fortunés !
- Non, tu crois, souriais-je à cette remarque
- Si je m'en réfère aux riches, en couple, dans la tranche d'âge 30-40 ans. Ils sont 29.
- 29 ! M'exclamais-je dépitée par cette nouvelle
- Sur 250 invités sans la presse, je trouve que j'ai fait un bon tri, s'indigna-t-elle
- Comment allons-nous procéder pour protéger 29 couples soit 58 personnes !
- Les caméras enfouies dans les parkings couvrent toutes les zones. Au moment où ce fossoyeur va poser son gaz dans un moteur, on le verra, assura-t-elle. Avec la plaque d'immatriculation, on pourra identifier ses cibles
- Tu penses que c'est Castle et moi qui sommes visés? Demandais-je une dernière fois pour être sûre de son profilage et du mien.
- J'en suis certaine. La presse ne parle que de ça. Et ça doit être jouissif pour lui. Enterrer le lieutenant qui s'occupe de ses meurtres sera pour lui une consécration ultime !
- Super, soupirais-je
- Kate, si tu ne souhaites pas...
- Non, c'est bon, la coupais-je. Le maire et sa femme pourraient être aussi des cibles de premiers choix, ajoutais-je en voyant la photo de Bob à l'écran
- Oui, concéda-t-elle, après vous deux, je pencherais en effet sur ce couple-là.
- Ok. Où sont les gars ? Demandais-je en m'apercevant que je ne les avais pas encore vus.
- Ils ratissent les bois, m'informa-t-elle alors que son téléphone sonnait. C'est Lily, je te laisse deux minutes, ajouta-t-elle en sortant pour répondre à sa fille.
Plongée dans mes pensées, je m'assis en face de cet écran qui venait de dénombrer les probabilités de chaque couple à se faire enlever en fonction de leurs âges, leurs fortunes et le profil du tueur. Castle et moi arrivions largement en tête avec une probabilité de 78%. Bob et sa femme avait obtenu 17%, suivaient ensuite les autres couples. Soupirant devant cet écran de malheur, je sortis de ma léthargie face à l'arrivée d'un café fumant. Relevant la tête, je vis Hunt près de moi :
- Tenez, dit-il en me tendant mon nectar préféré
- Merci, répondis-je sur mes gardes
- Pas trop stressée pour ce soir?
- Non, nous sommes prêts, mentis-je
- Bien, me sourit-il. J'ai étudié le confinement dans cette capsule, ajouta-t-il. Quand vous serez enterrés. Évités de paniquer et respirés lentement pour ne pas essouffler tout l'oxygène.
- Je m'en doutais, rétorquais-je
- Ok, fit-il penaud face au ton que j'avais employé. Pour mes avances de l'autre fois, continua-t-il
- C'est bon c'est oublié, le coupais-je en me levant
- Beckett, je suis désolé. Je n'aurais pas dû, surtout après ce que vous avez vécu, je …je ne savais pas, murmura-t-il
À sa phrase, je m'étais raidie et retournée pour le voir. Il avait désormais les yeux baissés et refusait de me regarder. Il était « désolé », il avait pitié de moi ! Mon dieu, mon humiliation ne pouvait pas être pire à ce moment-là. J'étais persuadée que Hunt m'avait fait du rentre dedans en connaissant mon passé. Et quelque part c'était flatteur pour moi, de penser que malgré les attouchements qu'Abbott m'avait fait subir, un autre homme que le mien pouvait me désirer. Maintenant, je lui évoquais seulement de la pitié ! Je n'étais qu'une petite chose brisée par la vie pour lui.
- Je vais vous laisser, rajouta-t-il sans me regarder et en sortant de la pièce gêné
Totalement désappointée par sa révélation, je me rassis en m'efforçant à ne pas pleurer. Je ne comprenais pas pourquoi son refus me faisait autant de mal. Je ne voulais pas sortir avec Hunt ! Mais l'idée que je lui plaise… je ne sais pas… Je le dégoutais, voilà tout ce que j'inspirais…
- Hey, me fit Lanie en arrivant l'embrasure de la porte
- Hey, murmurais-je en avalant mes sanglots
- Oh, Sweety, qui a-t-il ? S'inquiéta-t-elle en s'approchant de moi
- Rien, Lanie, soufflais-je
- Kate…
- Pas maintenant, la suppliais-je
- Je suis là, si tu as besoin, me dit-elle en me caressant l'avant-bras
- J'allais descendre te voir, avouais-je. Je voulais des renseignements sur la capsule
- La capsule ? fit-elle étonnée
- Oui
- Que veux-tu savoir?
- Je vais te demander quelque chose Lanie, et, tu dois me promettre de ne rien dire, l'avertis-je
- Tu me fais peur là, reprit-elle la voix inquiète
- On a équipé toutes les voitures, les garages pour la soirée, commençais-je, nous aurons sur nous des traceurs et au cas où Jordan pourra payer la rançon si vous ne nous localisiez pas.
- …..
- Lanie, soufflais-je tristement. Si jamais …
- Non, me coupa-t-elle. Tout ira bien, si tu n'en es pas sûre alors arrête ! S'exclama-t-elle apeurée
- Le risque zéro n'existe pas. Malgré toutes nos précautions… il n'existe pas.
- Kate, que veux-tu me dire? demanda-t-elle anxieuse
- J'ai peur qu'il ne change son mode opératoire et qu'il ne réclame pas la rançon. Si jamais c'est le cas, on ne tiendra que 48 heures sous terre
- Hum, acquiesça-t-elle
- Je voudrais donner plus de temps à Rick, avouais-je, plus que 48 heures si vous perdiez le signal et que vous aviez du mal à nous retrouver… au cas où.
- Plus de temps mais… comment ?
- Lanie, promets-moi de m'aider et de ne rien dire, murmurais-je
- Kate?
- Promets-le-moi, l'implorais-je. C'est juste au cas où tout ce qu'on a prévu ne marcherait pas.
- Je… dis-moi
- Lanie!
- Je te le promets, dit-elle d'une voix peinée
- Combien de temps tiendrait Castle si je n'étais pas avec lui ? Demandais-je
- Kate, vous serez tous les deux dans cette capsule, rétorqua-t-elle
- Si, il était LE seul à respirer dans cette capsule, continuais-je en la regardant dans les yeux
- Tu te moques de moi ! cria-t-elle
- Lanie !
- Il en est hors de question, Kate !
- Tu m'as promis ! M'exclamais-je
- À quoi ? À mourir ? Certainement pas !
- Castle doit s'en sortir quoi qu'il arrive, rétorquais-je, il a une fille !
- Et il t'a TOI !
- écoute, dis-moi combien de temps gagnerait-il après 24 h à deux. La moitié plus ? il aurait encore 36 heures, soit 12 heures supplémentaires ?
- Tu crois vraiment que Castle va te laisser faire ! s'indigna-t-elle
- Il n'en saura rien. J'ai besoin de toi. J'ai besoin de ma meilleure amie pour sauver l'homme que j'aime. Si jamais tout ne se déroule pas comme nous le pensions, j'ai besoin de toi, Lanie… Je me donne un délai de 24 heures après ce temps écoulé… j'ai besoin de toi.
Elle me regarda en pleurant pendant plusieurs secondes.
- Kate, ne me demandes pas ça, m'implorait-elle
- Lanie, Kyle Abbott m'a déjà tout enlevé.
- Non, tu as Castle et …
- On n'arrive même pas avoir de relations ensemble! M'emportais-je. On n'est pas un couple, on est des colocataires ! Même s'il est patient et compréhensif, il souffre, il mérite d'être heureux. Je vais me battre Lanie mais si jamais ça tourne mal… Aide-moi, … aide-moi à le sauver, l'implorais-je. J'ai besoin de savoir que quoi qu'il arrive, il vivra, pleurais-je
- Kate...
- Si tu ne m'aides pas, je me débrouillerais toute seule, rétorquais-je.
- Tu es ma meilleure amie !
- Et toi aussi, alors aide-moi…
- Ok, murmura-t-elle en me serrant dans ses bras.
- Merci, répondis-je en resserrant son étreinte.
CHAPITRE 22
POV BECKETT
Nous avions passé notre journée au poste à revérifier tous les équipements pour la mission sous couverture. Castle et les gars s'étaient occupés des caméras sur la Ferrari. Les bois n'avaient toujours rien donné et c'était donc pour une mission à l'aveugle que nous nous préparions.
Vers 16 heures, Castle et moi étions rentrés au Loft pour nous préparer et nous reposer. Depuis qu'il m'avait rejoint au poste, je le trouvais soucieux mais il m'avait certifié que ce n'était pas la mission ou moi qui l'inquiétait. Je lui laissais donc du temps pour qu'il se décide à m'en parler.
Après une bonne douche chaude, je m'étais allongée sur le lit pour dormir une petite heure. Rick, lui, avait décidé d'écrire un peu et de revoir son discours pour ce soir.
POV CASTLE
J'avais eu ma mère au téléphone qui m'avait certifié qu'Alexis ne lui avait pas parlé de ce nouveau prétendant mais qu'elle était enchantée pour elle. Depuis sa séparation avec Ashley, ma fille n'avait rencontré personne. J'étais heureux aussi pour elle mais un sentiment de méfiance s'installait en moi depuis sa révélation. J'avais l'impression qu'elle me cachait quelque chose. Ma mère m'avait aussi suggéré d'en parler à Kate. Il est vrai que depuis mon coma, elle et Alexis s'étaient énormément rapprochées, mais j'avais confiance en Kate et étais persuadé que si elle savait quelque chose elle me l'aurait déjà dit.
Kate était partie faire une sieste pendant que moi, j'essayais vainement d'écrire un discours pour la soirée. Ma dernière soirée de promotion pour Nikki Heat. J'avais un pincement au cœur. Je m'étais attaché à mon héroïne. Nikki signifiait aussi que tant que j'écrirais sur elle, je suivrais ma muse dans ses enquêtes.
C'est nostalgique, que je débutais l'écriture de mon discours.
POV JORDAN
Cette mission m'inquiétait au plus haut point. Ce fossoyeur était très méticuleux et ne laissait rien au hasard. J'espérais secrètement qu'il ne change pas son mode opératoire pour que nous puissions l'appréhender le plus rapidement possible. Ce matin, j'avais eu Lily au téléphone. Ma fille me manquait. Elle m'avait raconté ses projets pour ce week-end avec son père et m'avait demandé quand je reviendrais à la maison.
La maison ? Pensais-je. Bientôt, elle n'aurait plus de maison, mais deux foyers.
Ma relation avec Édouard s'était dégradée depuis le départ de Kate et la mort d'Andrew. Je devais travailler deux fois plus dur et reprendre les déplacements à travers le pays. Et ça, Édouard ne pouvait s'y résoudre. Il souhaitait que je démissionne et que je fasse passer ma famille avant ma carrière, mais en faisant ceci, j'avais l'impression de perdre de mon identité. Depuis plus de 12 ans, j'étais Jordan Shaw, meilleure profileuse des États-Unis. J'avais appréhendé plus d'une centaine de dangereux criminels à travers le pays. Et maintenant, que deviendrais-je ? Une mère au foyer ? Non, pas question ! C'est totalement révoltée contre mon mari que je finissais de préparer les derniers détails pour la soirée. Je surveillerais les arrières de Kate et Castle de l'extérieur avec l'aide d'une dizaine de policiers. À l'intérieur de la soirée, Ryan serait avec sa femme, Esposito avec Lanie, Hunt avec Karpowski ainsi que Gates avec son mari.
POV LANIE
Comment avais-je pu accepter ! J'en bouillonnais tellement de lui avoir dit oui !
Je ruminais en long en large et en travers dans mon appartement. Elle voulait que je l'aide à sauver Castle, à lui donner quelques heures supplémentaires au cas où!
Comment avais-je pu accepter ! Réitérais-je énervée contre moi-même. L'aider en lui donnant la mort ! M'exclamais-je dans mes pensées. Bravo ma grande ! Ironisais-je.
Si je ne l'aidais pas, Kate se débrouillerait seule. Mon dieu, elle était sérieuse ! Il fallait que je trouve une solution… une solution qui n'incluait pas l'euthanasie de ma meilleure amie!
POV BECKETT
Je m'éveillais doucement sous les caresses de Rick. Il était assis au bord du lit et me caressait le bras en chuchotant :
- Allez debout la belle au bois dormant
- Hum, gémissais-je en ouvrant avec difficulté les paupières
- Hey, susurra-t-il en m'embrassant doucement
- Hey, chuchotais-je pour garder notre moment dans une bulle d'intimité
- Bien dormi? demanda-t-il en me caressant la joue
- Pas assez, maugréais-je en regardant l'heure qui affichait 18 heures
- Tu dormiras mieux ce soir, sourit-il
- Dans la capsule ? M'étonnais-je
- Hum, acquiesça-t-il, tu auras au moins cinq heures devant toi
- Je dormirais quand on sera rentré chez nous, répliquais-je en m'étirant
Il me regarda comme surpris mais ravi.
- Qu'y-a-t-il? Demandais-je devant son air conquis
- Tu as dit « chez nous »
- Oh…je voulais...
- J'aime quand tu dis « chez nous », me coupa-t-il
- J'aime aussi, répliquais-je en m'avançant pour l'embrasser
- On devrait se préparer mon cœur, chuchotait Castle tout en me mordillant la lèvre
- Hum, hum, acquiesçais-je en le tirant par le tee-shirt pour qu'il s'allonge sur moi.
J'avais besoin de ce contact avec lui, j'avais besoin de ce moment de détente où seul nous deux existions. Sa langue dessinait le contour de mes lèvres que j'entrouvrais pour pouvoir mieux m'imprégner de Rick, de son goût, de son audace. Il gémit dans ma bouche et j'ouvre les yeux pour voir qu'il ne m'avait pas quitter du regard. Il me sourit puis relève mes hanches afin de me mieux se positionner sur mon corps.
- Kate, chuchote-t-il sur mes lèvres
- Hum
- Je t'aime, m'avoua-t-il droit dans les yeux
- Je t'aime aussi Rick, répondis-je émue par sa déclaration
Front contre front, nous nous regardions sans échanger une seule parole. L'angoisse de la mission commençait à monter doucement.
- Tout va bien se passer, me dit-il comme s'il lisait dans mes pensées.
- Castle, …
- Tout va bien se passer, me coupa-t-il comme pour m'en convaincre
- Comment peux-tu en être si sûr ?
- On a étudié toutes les possibilités, Kate, souffla-t-il avant de me déposer un nouveau baiser
- Mais …
- Et, reprit-il en me happant la lèvre inférieure, notre histoire ne peut pas se terminer comme ça, … sous terre… me sourit-il
- Notre histoire? M'étonnais-je
- Hum, Hum, acquiesça-t-il, Notre histoire, reprit-il, est une grande histoire d'amour… et que serait une grande histoire d'amour sans de nombreux obstacles à surmonter? Tous les contes de fées ont leurs terribles épreuves dont seuls les braves peuvent triompher… mais… Tu ne peux pas laisser tomber, c'est la règle tacite. Si on veut une fin heureuse, on ne peut pas laisser tomber.
- Je rêve d'une fin heureuse, souriais-je à ces propos
- Moi aussi… et je te promets que quoi qu'il arrive on y arrivera ensemble
- Ensemble, repris-je en pensant à la demande que j'avais faite à Lanie.
POV CASTLE
Après nous être levés, j'avais donné à Kate ma surprise pour la soirée. Devant elle se trouvaient deux gros paquets et un plus petit :
- Qu'est-ce-que c'est ? me demanda-t-elle sans quitter son regard des paquets
- Ouvre et tu verras… mais le plus petit est pour la fin, souriais-je à mon idée
Ses doigts fins enlevèrent délicatement le papier cadeau du premier paquet, elle prit la carte qui se trouvait près du lit et lut à voix haute :
« Que serait Cendrillon sans robe pour aller danser… »
Kate me sourit puis se pencha pour m'embrasser et me murmura : Merci. Puis elle souleva le cache de la première boîte.
POV BECKETT
Dans la boite se trouvait une magnifique robe longue noire sans bretelle qui devait surement mouler mes formes à la perfection. Elle était magnifique.
- Ouvre la seconde boite, me conseilla Rick derrière mon dos
Dans la seconde se trouvait une autre robe, me retournant étonnée, Castle me clarifia :
- Je ne savais pas quel genre de robe tu voulais pour la soirée. Dans laquelle tu te sentirais le plus à l'aise.
À sa réponse, je compris son hésitation. Je n'avais plus porté de robe depuis … Abbott. J'évitais désormais de porter quelque chose qui pourrait attirer l'œil masculin sur moi. Sa délicatesse me toucha. Je n'avais pas réellement réfléchi que pour la soirée, je devrais me mettre en tenue de gala. Découvrant la seconde robe, j'arquai un sourcil vers Rick. Cette robe était aussi sans bretelle en bustier mais rouge et devait m'arriver au-dessus du genou. Avant Abbott, ce genre de tenue aurait été ma prédilection, mais désormais…
- Je te l'ai dit… tu mets ce que tu veux, me réitéra la voix de Castle
- Je… merci, soufflais-je ennuyée
- Kate… si tu veux y aller en tailleur, je…
- Non, ces robes sont magnifiques… vraiment… merci Rick.
- De rien … tu ouvres le dernier paquet pour que je puisse te laisser te préparer, me suggéra-t-il en tressautant les sourcils
- Ok.., souriais-je devant son brin de malice.
Dans la dernière boite, je découvris … des sous-vêtements, les prenant en mains je lui dis :
- Très drôle, Castle
POV CASTLE
- Quoi ? Ils ne te plaisent pas ? Demandais-je pour la taquiner
- Sérieux ? Une culotte de grand-mère ?
- Eh, bien, continuais-je en lui encerclant la taille, comme tu m'as dit qu'il était hors de question de se tripoter sous terre… et que tu seras absolument divine dans une de ces robes ce soir… j'assure mes arrières, souriais-je
- Ah ! fit-elle étonnée et déçue
- Quoi?
- Il y a une époque où je n'avais pas besoin de tenue sexy pour avoir… une réaction immédiate, m'avoua-t-elle tête baissée.
- Kate… je plaisantais… je … je veux dire, bafouillais-je, que même avec un sac à patates, tu serais toujours aussi sexy, attrayante et … Non mais je rêve ! M'indignais-je en la voyant glousser dans mes bras. Tu te moquais de moi?
- Chacun son tour… chaton ! me dit-elle victorieuse
- Très drôle, souriais-je… alors laquelle vas-tu mettre ? Demandais-je en regardant les deux robes sur le lit
- Laquelle veux-tu que je porte? répliqua-t-elle en m'encerclant le cou
- Celle que tu veux… je veux que tu sois à l'aise...
- Très bien, fit-elle en me picorant les lèvres, on se retrouve dans 30 minutes au salon?
- Ok, à tout de suite, acquiesçais-je en l'embrassant avant de sortir de la chambre.
POV BECKETT
Seule dans la chambre, je scrutais les deux robes de plus près. Elles étaient toutes les deux sublimes mais l'une d'elle me rendrait sexy alors que l'autre me rendrait élégante. Je ne savais pas laquelle prendre. Une robe où je me sente à l'aise ?
La noire serait certainement celle-ci, mais j'étais sûre que Castle rêverait de me voir dans la rouge.
Soufflant un bon coup, je partis en direction du dressing pour me chercher des sous-vêtements et pour réfléchir encore quelques minutes.
POV CASTLE
Après avoir enfilé mon smoking noir, je me débattais avec mon nœud de cravate. Après toutes les soirées auxquelles j'avais assisté, j'étais encore incapable de nouer une cravate. Ma mère ou même Alexis s'en chargeaient pour moi. Pestant devant la glace depuis une dizaine de minutes, c'est la silhouette de Kate dans le miroir qui me bloqua la respiration.
Me retournant vivement, je la dévorais du regard. Elle avait enfilé la robe rouge et avait lâché ses cheveux. Elle me sourit et se positionna devant moi. Mes yeux ne quittaient pas son corps, j'étais paralysé devant sa beauté.
- Tu veux de l'aide? Chuchota-t-elle en prenant ma cravate en main
- …
- Castle, respire, rit-elle devant mon regard envieux
- Tu… tu es … divine, suffoquais-je
- T'es pas mal non plus, me dit-elle en m'embrassant chastement
- …..
- Tu veux de l'aide avec ta cravate, mon ange?
- Je… oui, acquiesçais-je subjugué
Elle commença à me nouer la cravate. Son gel douche à la cerise me chatouillait les narines. Baissant les yeux, je découvrais ses jambes interminables, son ventre plat et son décolleté…
- Kate? Demandais-je d'une voix emplie de désir
- Hum, répondit-elle concentrer sur sa tâche
- Dis-moi, que tu as mis la culotte de grand-mère
Elle releva la tête et me sourit. Doucement, sur la pointe des pieds, elle approcha son visage du mien et bifurqua vers mon oreille où elle me confiait :
- Tu le découvriras plus tard… n'oublie pas que j'ai deux actions à mon actif !
- Oh mon dieu ! Lâchais-je devant son audace.
POV BECKETT
Avoir vu le regard envieux et gourmand de Rick m'avait confortée dans ma décision, il ne respirait plus et était totalement sous mon charme. Ce regard me rappela celui qu'il avait eu sur moi lors de notre troisième année de partenariat et que nous étions dans une boîte de nuit pour interpeller un dealer du nom de Oz. Après s'être préparés, nous étions montés dans la Ferrari pour aller directement à la soirée.
- Prête ? me demanda Rick avant de sortir de la voiture.
Dehors les flashs des journalistes, nous aveuglaient. La foule s'était amassée à l'entrée pour pouvoir apercevoir leur auteur favori. Vérifiant que tout était, ok, je dis :
- Jordan?
- Tout est bon, Kate, me fit la voix de mon amie dans mon oreillette
- Allons-y Castle, acquiesçais-je dans un sourire crispé
POV CASTLE
Sortant de la voiture, sous les cris de la foule, j'ouvris la portière à Kate et l'aidait à sortir de la voiture. Dans son oreille, je murmurais :
- Que le show commence…,
Puis me tournant vers la foule, je fis un geste théâtral pour saluer l'assemblée. Un voiturier s'approcha de moi pour me demander les clefs. Je le regardais dans un sourire que je voulais neutre mais je ne pouvais m'empêcher de le scruter. Il faisait partie des cinq suspects encore liste.
- Détends-toi, Castle, me fit la voix de Jordan à l'oreille
Me décrispant, je lui donnai mes clefs et le remerciai. Merci de m'enterrer ! Pensais-je. Puis je pris le bras de Kate et m'avançai en direction de la salle où Paula nous attendait.
- Monsieur Castle, criaient les journalistes !
- Oui ? Dis-je en me tournant vers l'un d'entre eux en tenant Kate par la taille
- Comment allez-vous?
- Bien et vous-même? Me moquais-je
- Avez-vous des séquelles de votre coma?
- Je…
- Aucun commentaire, s'écria Paula derrière moi. Allez viens, rentrons, me fit-elle
- Ça va ? Chuchota Kate alors que nous rentrions dans la salle
- Oui, mentis-je
Sa question m'avait totalement déstabilisé. Ils étaient tous là, pas pour mon livre, mais pour voir comment je me trouvais après mon coma.
- Ton livre est arrivé premier dès sa sortie, fit Kate qui avait dû voir mon trouble. Tes fans sont là pour toi, tes amis aussi et moi. Alors amuses-toi Castle.
- Merci, susurrais-je en lui embrassant la joue
- N'oubliez pas de jouer les amoureux transis, fit Jordan en coupant notre moment
- Jordan! s'exclama Kate
- Oui ? demanda-t-elle rieuse
- Allez viens, dis-je à Kate amusé par leur comportement.
POV BECKETT
La soirée s'était déroulée à merveille. Castle et moi avions passé notre temps à discuter avec ses amis, à danser et à jouer les amoureux transis ! Puis il était monté sur l'estrade pour son discours. Assis autour d'une table ronde, entourée de nos amis, j'écoutais son discours.
« Tout d'abord, je voudrais tous vous remercier pour être présent ce soir. Ce dernier Nikki Heat… Ending Heat… a une saveur particulière pour moi. Car ce soir je vais dire au revoir à cinq années de ma vie. Cinq années où j'ai découvert grâce à Nikki et ses acolytes, ce que voulait dire le mot amitié. »
Il stoppa son discours pour regarder à tour de rôle, Espo, Ryan, Lanie et moi.
« J'ai aussi appris à aimer grâce à Nikki, continua-t-il en me regardant droit dans les yeux. Je ne pensais pas aimer un jour une personne comme ceci. On parle très souvent de l'amour inébranlable des parents envers leurs enfants… de ce lien invisible qu'ils tissent dès qu'ils portent leur bébé. Ce lien-là, je le connais grâce à ma fille, Alexis, la prunelle de mes yeux, ma fierté. Mais jamais je n'aurais pu imaginer un lien si puissant entre deux adultes… entre deux âmes-sœurs. Les Nikki Heat m'auront apporté mon plus grand amour, mon oxygène, mon tout. »
J'étais émue par les mots de Castle envers moi, la façon dont il décrivait, nous deux et ses sentiments étaient tellement belle, qu'une larme coula sur ma joue.
« Alors voilà… Je voudrais remercier tout d'abord les gars du 12ème, spécialement Esposito et Ryan pour m'avoir supporté, sourit-il, Lanie pour m'avoir aidé à y voir plus clair… Mes remerciements iront ensuite aux deux capitaines du 12ème qui ont bien voulu de ma présence dans leur commissariat. Au Capitaine Gates, dit-il en la regardant droit dans les yeux… et au Capitaine Montgomery, ajouta-t-il tristement »
J'étais touchée qu'il fasse référence à mon mentor, grâce à Roy Montgomery, j'étais devenue flic à la criminelle. Il avait été un second père pour moi, il avait veillé sur moi.
« À ma fille à Alexis et à ma mère, je voudrais leur dire merci pour leur soutien inconditionnel. Je souhaiterais aussi remercier l'agent spécial Jordan Shaw et l'agent Andrew Bells qui m'ont permis d'être ici, devant vous. »
- Mais de rien Castle, fit la voix de Jordan, ce qui nous firent tous sourire à la table ainsi que Rick.
« Et enfin, je voudrais remercier la personne qui a donné vie à Nikki Heat, qui l'a rendue si touchante, si attrayante, si courageuse, si combattive et si garce! Sourit-il amusé. Merci à toi, Katherine Beckett, de faire de ma vie un rêve éveillé. Always »
À la fin de son discours, tout le monde se leva pour l'applaudir. Mes larmes coulaient à présent sans retenue à cause des paroles touchantes qu'il avait prononcées. Après quelques minutes, où il répondit à certains journalistes. J'entendis Jordan, nous avertir :
- Ben Cameron est notre homme, il vient de piéger la Ferrari. Restez sur vos gardes et continuez à jouer le jeu.
À sa remarque, je vis la tête de Rick se tourner directement vers moi. Ben Cameron… cherchant dans ma mémoire, je revis son profil. 25 ans, engagé depuis trois ans comme voiturier, célibataire et vivant à New-York depuis son enfance. Aucun délit répertorié.
- Kate, me fit la voix de Lanie derrière moi
- Oui, souriais-je pour faire bonne figure
- Il faut qu'on parle, m'avoua-t-elle
Quelques heures plus tard…...sous terre
- Castle ! Castle!
- Hum…
- Réveille-toi
- Kate?
- Tu vas bien? Demandais-je paniquée dans le noir
CHAPITRE 23
POV CASTLE
- Castle ! Castle! M'appelait Kate
- Hum…
- Réveille-toi! S'exclama-t-elle
- Kate…
- Tu vas bien? Dit-elle anxieuse
- On est où? Demandais-je dans le pâté pour découvrir qu'on était dans le noir
- Je ne sais pas… surement dans la capsule
- Comment? Me surpris-je à demander
Le dernier souvenir que j'avais en tête était d'avoir vu une conversation virulente entre Lanie et Kate. J'avais mal à la tête comme si j'avais pris une cuite phénoménale. Allongé sur une surface dure, Kate sur mon torse, je levais le bras pour découvrir qu'on était bien enfermé.
- Je ne me souviens de rien, reprit Kate
- Moi, non plus
- On y voit rien en plus, souffla-t-elle
- Attends, dis-je en essayant de passer ma main gauche entre nos deux corps et atteindre la poche de ma veste
- Qu'est-ce que tu fais! Tu crois que c'est le moment! s'indigna-t-elle alors que ma main effleurait son bas ventre pour arriver à ma poche
- Tout doux lieutenant, répliquais-je en sortant mon iPhone pour l'allumer
- Ton portable ? Sérieux Castle ? Tu penses appeler les renforts?
- Non, tu as raison je ne capte pas, la taquinais-je. Mais regarde, ajoutais-je en appuyant sur l'application lampe torche pour éclairer notre tombeau.
- Génial, dit-elle soulagée
- C'est trop tôt pour dire que j'ai toujours rêvé d'être archéologue ?
Au regard noir qu'elle me lança, je rajoutais :
- Ok, trop tôt.
- Bon sang, on est à l'étroit là-dedans, s'énerva-t-elle en essayant de trouver une position adaptée
- Aïe!
- Désolée.
- Mais arrête de bouger ! M'indignais-je en la voyant se contorsionner. Oh mon dieu, mais que fais-tu ? Demandais-je en la voyant se tripoter sous sa robe
- Tellement de chose Castle, susurra-t-elle alors que sa main ressortit son iPhone pour le déposer au-dessus de nos têtes.
- Ton téléphone était entre tes cuisses? M'étonnais-je
- Je n'ai pas apporté de sac à cause de la mission, argumenta-t-elle en éteignant son cellulaire
- Tu as autre chose entre tes… cuisses? Demandais-je les lèvres pincées par l'envie
- Sérieux? Tu fantasmes dans un … tombeau!
- Je pourrais fantasmer n'importe où quand il s'agit de toi, l'informais-je
- Oui… et bien, évite les tombeaux, sourit-elle
- Tu l'as éteint ? Demandais-je pour changer de conversation
- Quoi?
- Ton téléphone?
- Oui, j'économise ma batterie, souffla-t-elle en calant sa tête sur mon torse.
- Ok, alors il est 2 heures du matin. Tu crois qu'on dort depuis combien de temps ?
- Je ne sais pas
- Bon, partons de maintenant, si on rajoute 5 heures de plus ça fait 7heures, plus le temps de recherche.
- Pourquoi j'ai si mal à la tête, grinça-t-elle en s'accrochant à mon buste
- Ce doit être les effets du propofol. Ça ainsi que le fait qu'on ne se souvienne pas avoir pris la voiture.
- Si on l'a prise, dit-elle dépitée
- Que veux-tu dire ?
- On ne se souvient de rien, si ça se trouve, il ne nous a pas kidnappés avec la voiture.
- Oh…
Pendant plusieurs minutes, nous ne parlions plus. Pour ma part, je faisais tous les scénarios possibles et inimaginables pour comprendre comment nous avions pu être déplacés jusqu'à cette capsule. J'espérais vraiment qu'il n'ait pas changé son mode opératoire. Et que Jordan et les gars avaient la situation sous contrôlé. Je sentais que Kate était totalement paniquée par la situation mais qu'elle essayait de faire bonne figure. On était incapable de bouger dans ce caisson. Blottie contre moi, sa tête sur mon torse, sa jambe au-dessus des miennes, nous attendions sagement… qu'on vienne nous chercher.
POV BECKETT
Tous les éléments se mélangeaient dans ma tête. Je me souvenais du discours de Castle, de l'identité du Fossoyeur et de la dispute avec Lanie et puis plus rien… Enlacée dans les bras de Rick avec son iPhone en lumière de fond, j'essayais tant bien que mal de me calmer en essayant de calquer ma respiration sur la sienne. Nous étions enterrés vivant dans une capsule qui aurait pu être facilement un cercueil.
- Tu as froid? murmura Castle
- Un peu, avouais-je frigorifiée dans cette robe qui ne tenait vraiment pas chaud.
-Attends.
Il essaya de se retourner tant bien que mal sur son flanc puis il m'invita à me mettre sur le dos et prendre sa place. Doucement en se cognant à tous les rebords, il me surplomba de tout son corps et me dit en se débattant vainement avec sa veste au-dessus de moi
- Un peu d'aide ne serait pas de refus.
Souriant à cette situation cocasse, je l'aidais à retirer sa veste puis nous réprimes nos positions. Castle s'affairait à vider ses poches et posa tous son attirails sur son côté.
- Qu'est-ce que c'est ? fis-surprise en voyant tous ce qu'il posait à ses côtés
- J'ai tout prévu, sourit-il. Je suis allé au temple de la magie chez Drake. Je me suis acheté une veste fourre tout
- Une veste fourre-tout? Chez Drake?
- Oui tu te souviens on avait enquêté et…
- Je m'en souviens, le coupais-je pour qu'il aille directement au fait
- D'ailleurs si ma mémoire est bonne, tu m'avais confié ce jour-là que tu savais faire un tour de magie avec un glaçon, susurra-t-il en me regardant
- Des glaçons, rectifiais-je
- Des… glaçons, reprit-il rêveur
- Alors cette veste fourre-tout qui ressemble à une veste de smoking, continuais-je pour le sortir de ses pensées.
-Oui… grâce à elle et à mon idée, sourit-il, on peut tenir des heures durant, ajouta-t-il en me la déposant sur les épaules et le dos pour me réchauffer.
- Merci. Je vois que tu as pensé à tout, souriais-je à son idée. Alors qu'as-tu caché beau magicien?
- Une recharge de batterie de portable manuelle, des cookies, des sacs, des sachets d'eau et des capotes! S'exclama-t-il tout fier
- Des capotes !
- Je rigole, rit-il. Tu aurais dû voir ta tête
- Aïe! Pomme! Pomme! Pomme! criait-il alors que je lui pinçais le nez
- Ça t'apprendra!
- Désolé, ajouta-t-il en se frottant l'arête du nez
- Attends tu as dit des sacs ? Pourquoi des sacs ? Tu comptes faire du recyclage, me moquais-je
- C'est au cas où...
- Au cas où quoi?
- Tu sais… une envie pressante
- Oh mon dieu, faut vraiment qu'on sorte, m'horrifias-je à l'idée même de devoir uriner dans un sac couchée à côté de Castle
- Détend-toi, c'est naturel, riait Castle
- Je vais t'en donner du naturel moi, marmonnais-je. Il est quelle heure?
- 2h34, souffla-t-il en regardant sa montre
- Ça va être long, dis-je dépitée.
- Hum, Hum, me fit Castle en me caressant le dos. Action ou Vérité ? lança-t-il
- Sérieux?
- On n'a que ça à faire après tout, murmura-t-il en m'embrassant les cheveux
- Ok… alors… 2 actions, 4 vérités?
- Oui
- Je dirais donc vérité.
- Vérité, souffla-t-il. Alors voici ma première question. En fait je te l'ai déjà posée mais tu n'as pas pu y répondre à l'époque, on a été interrompu.
- Ah oui? M'étonnais-je
- Comment et où te vois-tu dans cinq ans ?
Je me souvenais de cette question. Il me l'avait posée lors de la mission sous couverture pour appréhender Kyle Abbott. Nous étions tous les deux au speed dating et en couple depuis une journée. Je me souviens très bien du malaise que j'avais éprouvé à l'annonce de cette question, car elle sous-entendait, où nous vois-tu dans cinq ans? La fin du speed dating, m'avais sauvé ce soir-là.
Car je n'étais pas prête à répondre à ce genre de question, sans fuir ou sans mentir de peur de le blesser dans mes propos.
- Kate ? me dit Castle pour me sortir de mes pensés
- Désolée, je me souviens très bien de cette question, avouais-je. Je vais être franche avec toi Castle, commençais-je en relevant ma tête pour prendre appui sur mon coude. Quand tu m'as posé cette question, il y a un an et demi, je t'aurais dit : je me voie capitaine de mon propre commissariat et avec toi certainement.
- Certainement? Grimaça-t-il
- On n'était ensemble que depuis une journée, que voulais-tu que je te réponde.
- Je ne sais pas … quand on aime quelqu'un on aspire à autre chose que certainement, ronchonna-t-il cette fois
- Je n'étais pas prête à l'époque pour me projeter dans un avenir avec toi, me confessais-je. Mais aujourd'hui c'est différent.
- Diffèrent ?
- Hum, repose-moi ta question, l'incitais-je
- Très bien, hésita-t-il, alors où te vois-tu dans cinq ans ?
- Avec toi, répondis-je en le regardant droit dans les yeux, au loft avec ton mini-toi ou ma mini-moi.
- Tu vois des petits Caskett? demanda-t-il touché
- Non, j'ai dit un, souriais-je
- Un mini Caskett, reprit-il souriant
- Ça te plairait ? Demandais-je hésitante. Je veux dire, me justifiais-je, je comprendrais que tu n'aies plus envie de retourner dans les couches et les biberons.
- J'adorerais avoir un enfant avec toi Kate, me dit-il ému
- C'est vrai?
- Oh que oui….
- Ok, souriais-je
- Et capitaine? reprit-il sérieusement
- Pardon?
- Tu te vois avec un enfant mais te vois-tu aussi capitaine ?
- Je ne sais pas. Cette enquête a tout remis en question, dis-je en me repositionnant sur son torse
- Comment ça?
- Comment veux-tu qu'on arrive à avoir un futur en étant sans arrêt prêt à exploser, à se faire congeler ou bien enterrer, grinçais-je
- Oui mais être flic, c'est ce que tu es, c'est ta raison d'être
- Non, c'est toi ma raison d'être Rick, murmurais-je en le resserrant à moi.
- Ok, j'adore cet exercice, ajouta-t-il rieur
- À mon tour, action ou vérité ?
- Vérité pour le moment, concéda-t-il. Alors que veux-tu savoir belle demoiselle?
- À partir de quel moment as-tu pris conscience que tu avais des sentiments pour moi et que ce n'était pas seulement pour me mettre dans ton lit?
POV CASTLE
Sa question me désarçonna, car elle était réfléchit et parce que je n'arrivais pas à me souvenir du moment où j'étais tombé amoureux d'elle.
- Rick?
- Bonne question… parce que même amoureux, j'ai toujours envie de te mettre dans mon lit, ironisais-je
- Allez avoue, rit-elle à ma réplique
- À vrai dire, je ne sais pas Kate. J'ai l'impression que je t'ai toujours aimé, avouais-je. J'ai l'impression que depuis notre rencontre, mon cœur n'a cessé de battre pour toi.
- …
- Je crois que la première fois où tu t'es confié à moi à propos de ta mère et de la montre de ton père, j'ai éprouvé des sentiments pour toi. Tu avais attisé mon attrait, j'avais envie de tout connaître de toi. Au fil du temps, tu es devenue ma partenaire puis ma meilleure amie. Quand tu es partie avec Demming en week-end, continuais-je alors que je la sentais se raidir dans mes bras. Je crois que c'est à ce moment-là que j'ai réalisé que j'étais amoureux de toi.
- Je ne suis pas partie avec Demming, ajouta-t-elle
- Ah bon? Fis-je surpris par cette révélation
- J'ai rompu avec lui avant.
- Avant?
- Je suis venue te parler avant ton départ. On était tous les deux et…
- Tu m'as souhaité de bonnes vacances, la coupais-je
- Seulement parce que Gina est arrivée ! S'exclama-t-elle. Si je t'ai demandé de sortir pour parler ce n'est pas pour te dire bonnes vacances!
- Et pourquoi? Demandais-je de plus en plus étonné
-…
- Kate?
- Je voulais accepter ton offre, murmura-t-elle
- Tu… tu…, bégayais-je
- ….
- Pourquoi n'as-tu rien dit!
- Tu étais avec Gina!
- Oh mais quel crétin ! M'hurlais-je dessus.
- Castle, arrête de crier personne ne peut t'attendre, me taquina-t-elle
- On a perdu un de ces temps, soufflais-je
- Peut-être avions-nous besoin de ce temps, temporisa-t-elle
- Ouais, en tout cas, il s'est passé quoi ? Deux ans? Entre ce moment et notre mise en couple. Tu m'as fait ramer, m'indignais-je
- Tu m'avais blessée, rétorqua-t-elle
- Blessée? Et comment?
- Tu m'as proposé un week-end et tu t'es empressé de remettre le couvercle avec ton ex-femme à mon refus. J'ai pris ça pour du désintérêt. Que tu m'avais simplement invité pour tenter ta chance et m'inscrire sur ton tableau de chasse.
- Ok, un bon point pour toi, concédais-je. Je suis désolé, si j'ai invité Gina, c'est parce que moi aussi j'étais blessé que tu refuses mon offre pour partir avec Demming
- Je sais, souffla-t-elle. On a des tords tous les deux.
POV JORDAN
Tout s'était déroulé selon nos plans. Ben Cameron s'était absenté vers une heure du matin en même temps que Kate et Castle. Leur traceur indiquait qu'il se trouvait dans les bois désormais. Après une heure d'attente, nous avions perdu leur signal… signe qu'ils devaient être enterrés. J'avais alors demandé qu'on suive discrètement Ben Cameron, le temps qu'il prenne contact avec nous pour la demande de rançon. Seule avec Lanie autour d'un café dans la salle de pause, je lui dis :
- Combien de temps?
- Pardon? fit-elle surprise
- Kate… elle vous a donné combien de temps avant de mettre sa vie en jeu.
- Vous étiez au courant ! S'exclama-t-elle
- Je suis profiler! De plus si c'était ma fille ou mon mari, j'agirais de la même façon, m'expliquais-je
- Je n'y crois pas, vous… vous auriez dû lui parler, lui faire entendre raison, s'énerva-t-elle
- Lanie, elle l'aime plus que sa propre vie.
- Je ne veux pas la perdre
- Combien de temps ?
- 24 heures, souffla-t-elle
- Ils nous en faudra moins pour les déterrer
- Vous êtes bien sûre de vous, dit-elle inquiète
- Le signal GPS et la caméra sur la voiture nous indiquent bien leur position, ainsi que leurs traceurs
- Qu'on ne capte plus!
- C'est normal, ils sont sous terre
- Mon dieu, sous terre.
- Ils le savaient, continuais-je.
- J'espère que tout va bien se dérouler.
- Que lui avez-vous donné ? m'inquiétais-je cependant pour mon amie
- …..
- Lanie?
- Je….
POV BECKETT
Allongés dans cette capsule, blottis l'un contre l'autre, Castle avait mis sa playlist en route pour nous faire passer un moment. Il chantait en me serrant contre lui :
You raise me up.
When I am down and, oh my soul, so weary.
Quand je vais mal, oh mon âme, si lasse
When troubles come and my heart burdened be.
Quand les problèmes viennent et que mon cœur s'alourdit,
Then, I am still and wait here in the silence,
Alors je suis immobile et j'attends ici en silence,
Until you come and sit awhile with me.
Juste que tu viennes et que tu t'assoies un moment avec moi.
[Refrain] (x2)
You raise me up, so I can stand on mountains ;
Tu m'élèves, alors je peux me tenir sur des montagnes.
You raise me up, to walk on stormy seas ;
Tu m'élèves, pour marcher sur des mers déchaînées.
I am strong, when I am on your shoulders ;
Je suis fort, quand je suis sur tes épaules.
You raise me up - to more than I can be.
Tu m'élèves - vers plus que je puisse être
There is no life - no life without its hunger ;
Il n'y a pas de vie- pas de vie sans sa faim
Each restless heart beats so imperfectly ;
Chaque cœur fatigué bat si imparfaitement
But when you come and I am filled with wonder,
Mais lorsque tu viens, je suis remplis d'émerveillement
Sometimes, I think I glimpse eternity.
Quelquefois, je pense apercevoir l'éternité.
Fermant les yeux, je me délectais de ce moment que Rick m'offrait.
Désolé pour le retard.....le boulot! J'espère que vous aimerez la suite.
CHAPITRE 24
POV CASTLE
Il était désormais 3h30, cela faisait approximativement une heure et demi que nous étions sous terre. J'avais éteint ma playlist pour économiser ma batterie, malgré le deuxième iPhone de Kate et ma recharge de batterie manuelle, je ne voulais pas prendre de risque au cas où la mission « déterrons Caskett prenne plus de temps »!
Kate était toujours lovée contre moi, nous n'avions pas échangé une parole depuis un bon bout de temps. Je la sentais fatiguer et j'espérais secrètement qu'elle s'endorme.
Plus tôt, dans la soirée, elle m'avait avoué vouloir un enfant avec moi… cette révélation m'avait énormément touchée. Un bébé… avec Kate… j'en rêverais. Fermant les yeux, j'imaginais un futur à trois sans psychopathe, sans traumatisme… seulement nous deux et le fruit de notre amour.
POV BECKETT
Une heure trente que nous étions là… j'étais dépitée. L'attente était longue malgré les fantaisies de Rick. Il se démenait pour me faire oublier le lieu où nous étions : sous terre, enterrés vivant, à un… voire deux mètres du sol. Fermant les yeux pour me calmer de l'angoisse qui montait, j'humais l'odeur boisée de Castle et pensait à une conversation que j'avais eu jadis avec ma mère, peu de temps avant sa mort :
- Comment as-tu su que papa était le bon ? Avais-je demandé à ma mère qui s'affairait à préparer notre brunch dominicale.
- Je ne l'ai pas su tout de suite, m'avoua-t-elle en retournant les œufs brouillés
- Comment ça? Fis-je curieuse de connaître un pan de la vie de mes parents.
- Quand j'ai connu ton père, j'étais à la fac comme tu le sais, et j'avais un petit-ami ...
- Ah oui, riais-je à l'idée que ma mère avait connu quelqu'un d'autre que mon père
- Oui, jeune fille, me sourit-elle. Je crois qu'il est tombé sous mon charme de suite. Il m'a courtisée ouvertement et je l'ai éconduit un bon nombre de fois.
- Pourquoi?
- Parce que je n'étais pas seule et qu'il était… exaspérant et enfantin !
- Papa?
- Oui Kathie mais il est devenu aussi mon meilleur ami.
- Comment tu as su alors?
- Je ne sais pas, ce que je sais par contre c'est… que …j'ai toujours su au fond de moi que c'était lui. Je refusais simplement l'évidence. Car ce sont ses paroles et ses bras qui m'apaisent et sa présence qui me donne l'envie de continuer.
- Tu crois qu'un jour je trouverais un homme pour qui j'aurais ses sentiments
- C'est tout ce que je te souhaite, Kathie, m'avait-elle répondue.
Ma mère aurait adoré Rick. Car lui seul suffisait à mon bonheur et tout comme ma mère c'est lui qui me donnait l'enivre de continuer. Cherchant quelque chose à faire je dis à Rick :
- Action ou vérité ?
POV CASTLE
- Action ou vérité ? me dit Kate, ce qui me sortit de mes pensées
- Tu ne dors pas?
- Non… alors?
- Kate, soufflais-je, tu devrais te reposer, tu es exténuée et…
- Rick, je n'arriverais pas à dormir sous un mètre cube de terre. Je veux juste penser à autre chose qu'au fait que nous sommes dans cette capsule, murmura-t-elle peinée
- D'accord, acquiesçais-je, je dirais vérité alors.
- Vérité ? Hum… d'accord.
Elle releva la tête pour rencontrer mon regard. Ses yeux reflétaient la peur mais aussi l'amour. Je lui souris et lui caressait la joue pendant qu'elle me demandait :
- Dis-moi quelque chose que personne ne sait.
- Quelque chose que personne ne sait, répétais-je songeur
- Hum, hum, me sourit-elle.
Relevant l'un de mes bras pour le mettre sous mon tête, je lui répondis :
- Quel genre de secret veux-tu que je te dévoile…
- Castle, c'est plutôt simple comme question, sourit-elle
- Détrompe-toi, je ne sais même pas quoi te dire.
- Oh arrête ! Tu dois avoir plein de choses à dire, s'indigna-t-elle
- Oh, oh, riais-je, toi par contre tu dois avoir des tonnes de secrets, concluais-je en la pointant du doigt
- Si tu savais… Bon allez parle, m'ordonna-t-elle
- Ok alors…
Je réfléchissais à toute allure, l'exercice n'était pas simple, je ne savais pas quoi lui raconter… un secret que je n'avais jamais révélé…, prenant mon courage à deux mains, je me lançais en la regardant droit dans les yeux :
- Je n'étais pas bon à l'écriture à la fac
- Sérieux? Sourit-elle amusée par mon début de confession
- …..
- Castle?
- La Jordan Motor compagnie a fabriqué des voitures de 1916 à 1931
- Quel est le lien entre ton écriture et une marque de voiture qui n'existe plus ? demanda-t-elle incrédule
- À la fin de mon premier semestre, j'étais sur le point de ne pas avoir mon année, il fallait que ma dissertation obtienne une très bonne note, confessais-je
- Et tu as fait de cette marque le sujet de ta disserte?
- Non, déglutissais-je, quelqu'un d'autre la fait, je l'ai… je l'ai payé 250 dollars, repris-je honteux
- T'étais qu'un gamin, me réconforta-t-elle en me caressant la joue
- Mon regard sur moi a changé depuis ce jour-là, continuais-je, le professeur a lu ma dissertation à toute la classe afin d'en souligner les qualités et tout le monde a applaudi, c'était la première fois qu'on me rendait hommage, ça ne m'était jamais arrivé, murmurais-je, et c'était pour un faux… j'étais un escroc, c'est à partir de ce moment-là que j'ai appris à écrire, j'ai travaillé, travaillé encore pour tenter d'être aussi génial que ce que les gens croyaient et… pour tenter de mériter ces applaudissements . Et même aujourd'hui, révélais-je honteux. Je ne l'avais jamais dit à personne.
- Merci, me sourit-elle, pour ce secret, ajouta-t-elle devant mon regard. Tu sais cette révélation, me fait t'aimer d'autant plus, reprit-elle en m'embrassant.
Kate se hissa sur mon corps et tout en encerclant ma tête, elle me happa la lèvre supérieure, pendant que mes mains se perchèrent sur sa chute de rein démentielle. Avoir avoué ce pan de mon passé m'avait fait du bien, j'avais redouté sa réaction à mon annonce, craignant que sa vision de moi puisse être altérée par mon escroquerie, mais elle m'avait encore surprise. L'heure qui suivit nous la passâmes à nous câliner et à nous embrasser.
POV BECKETT
La confession de Rick m'avait émue, il avait l'air tellement fragile et incertain face à sa révélation que j'en étais troublée. Après une heure de câlin, il me chuchota à l'oreille, alors que j'étais de tout mon corps sur le sien :
- On a bien fait d'accepté cette mission
- Pourquoi?
- Ça fait deux heures trente que je t'ai dans les bras et on n'a reçu aucun appel pour nous déranger.
- Tu m'étonnes, riais-je, tu as oublié où nous étions
- Non, me sourit-il en m'embrassant la joue tout en me caressant le dos
- On dirait que la situation t'amuses… je veux dire… tu n'es pas inquiet ?
- Si… mais je suis avec toi et j'ai confiance en Jordan et les gars.
- Espérons que tout se passe bien, dis-je inquiète, sinon nos amis les vers vont se régaler, ajoutais-je en déposant mon front contre le sien
- Quel romantisme, se moqua-t-il
- Romantisme ? Soufflais-je, que veux-tu que je te dise de romantique en étant enterrée?
- On est bien là, chuchota-t-il en me serrant contre moi
- Je suis toujours bien dans tes bras, avouais-je
- Ça c'est romantique, me taquina-t-il
Yeux dans les yeux, nous nous regardions en nous échangeant une multitude de baisers, quand son portable sonna.
- La batterie, souffla Castle devant mon air rempli d'espoir
- Oh, soufflais-je en me réinstallant sur le côté ma jambe de nouveau sur les siennes.
- Tu t'inquiètes? demanda-t-il en prenant mon iPhone pour l'allumer
- Disons que j'ai connu mieux, marmonnais-je
- C'est quoi ton code ?
- Pardon?
- Ton iPhone…
- Oh, … heu… donnes, fis-je hésitante
- Tu ne me fais pas confiance ? Me dévisagea-t-il
- Si, bien sûr que si, contrais-je en essayant de le récupérer alors qu'il le positionnait au-dessus de sa tête
- Alors pourquoi ne me donnes-tu pas le code? reprit-il suspicieux
- C'est ma question vérité? Le taquinais-je
- Non, marmonna-t-il, j'aimerais juste savoir
- ….
- Tiens, fit-il résigné et surement déçu en me le rendant
- Promets-moi de ne pas fanfaronner
- Ok, répondit-il sérieusement
- C'est 010470
- Pourquoi veux-tu que… oh, sourit-il devant mon air gêné. C'est … mignon
- Mignon? Ok, tu vois je regrette déjà de te l'avoir dit, m'offusquais-je en posant ma tête
- Ma date d'anniversaire, continuait-il rêveur
- C'est bon, Rick.
- J'ai ma question vérité.
- Oh non, non, non, réfutais-je en sentant venir sa question à des kilomètres.
- Tu ne peux pas refuser, rétorqua-t-il
- Si car je choisis Action, me défendais-je
- Sérieux Kate? C'est juste une toute petite question de rien du tout, reprit-il plein de malice et les yeux brillants
- J'ai dit Action, Castle ! M'exclamais-je
- Oh, j'ai toujours rêvé de t'entendre dire ça, rit-il
- Tu m'énerves, m'amusais-je
- Alors Action, miss Beckett… Sûre? dit-il en tressautant les sourcils encore plus malicieusement
- Heu… je…, hésitais-je.
De toute manière que pouvait-il bien me demander dans cette capsule, nous étions serrés comme des sardines ! Je préférais cette action plutôt que la question : depuis quand as-tu ce code sur ton iPhone!
- Kate? S'amusa-t-il
- Action, répondis-je toute de même sur le ton de la réserve
- Ok… alors ….Castle a dit que…
- Rick, on ne joue pas à Jacques a dit! Le rabrouais-je
- D'accord, alors ton action consiste à…..
- Castle! Allez, m'impatientais-je car ses idées loufoques m'effrayaient
- Retire un vêtement, dit-il en souriant fièrement
- Un de mes vêtement mais je ne porte que mes dessous et ma robe, l'informais-je même si j'étais sûr qu'il était au courant
- Un vêtement Kate, insista-t-il
- Laisse-moi ta place, ce sera plus facile à retirer, soufflais-je
- Veux-tu de l'aide?
- Bas les pattes cowboy ! M'exclamais-je alors qu'il relevait d'une manière très sensuelle ma robe
- Tu es sûre de ne pas vouloir d'aide, chuchota-t-il en me la relevant jusqu'aux hanches et en m'embrassant le cou.
- Je… je… pas la …. robe… Rick, arrivais-je à dire alors que ces mains m'empoignaient d'une manière si virile que mon envie de lui réapparut aussitôt.
Sa bouche me couvrait de baisers du cou jusqu'à mon épaule, mes jambes se positionnèrent de part et d'autre de son corps, et un frisson de plaisir me parcourut quand une de ses mains se faufila sous mon string pour se poser sur mon intimité
- Je peux, demanda-t-il en gémissant
- Pas ici, articulais-je difficilement
- Pourquoi… personne ne nous voit, me taquina-t-il
- Castle!
- Laisse-moi faire Babe, me coupa-t-il plein d'espoir
- Je… Ok, abdiquais-je pleine d'envie
- Prends ma place, me fit-il heureux
- Enlève ce sourire satisfait de ton visage, bougonnais-je en prenant place en-dessous de lui
Je m'étais promis à moi-même de refuser tout débordement dans cette capsule de malheur, mais les heures défilaient et il savait très bien s'y prendre pour augmenter mon plaisir.
POV CASTLE
Allongé au-dessus de d'elle, je me mis à caresser ses cuisses de l'extérieur à l'intérieur, alors que sa robe était retroussée jusqu'en haut de son bassin. Un élastique positionné sur le haut de sa cuisse gauche attira mon attention, il ressemblait étrangement à une sorte de jarretière.
- Qu'est-ce que c'est ? Demandais-je en tirant dessus tout en continuant de l'embrasser
- Ma veste magique, répliqua-t-elle en me happant la lèvre inférieure et en remontant les jambes sur mes mollets
- Ta veste magique? Souriais-je
Positionné à l'intérieur de ses cuisses, je m'appliquais à défaire cette sangle de dentelle. Tirant dessus, je découvris, un sachet attaché. Le prenant en main pour découvrir son contenu, Kate me le retira brusquement
- Hey, m'offusquais-je alors qu'elle le maintenait au-dessus d'elle
- Ça monsieur, Castle, susurra-t-elle d'une voix sulfureuse, c'est pour plus tard
- Plus tard? Déglutissais-je en lorgnant sur le paquet
- Hum, hum… maintenant… On en était où? … Oh … oui, me sourit-elle en m'embrassant à pleine bouche les mains derrière la nuque. Notre baiser était fougueux comme si nos bouches ne s'étaient pas embrassées depuis des années. Nos lèvres dansaient sur un rythme endiablé et j'en profitais pour frayer ma main baladeuse à l'intérieur de son string. Au toucher de mes doigts sur son bouton de chair, Kate se mit à gémir dans ma bouche ce qui décupla mon désir d'elle. M'appliquant à la caresser, elle se mit à haleter en dessous de moi :
- Rick…
J'adorais entendre le son de sa voix, ses gémissements, ses halètements en-dessous de moi. Cette capsule était trop étroite pour que je puisse m'écarter pour lui caresser tout le corps ou même le lui embrasser à ma guise. Me contentant du peu de place que j'avais à ma disposition, je descendais légèrement sur son corps pour arriver à toucher le fond de ce caveau avec mes pieds, pliant légèrement les jambes, ma tête se trouvait désormais à hauteur de sa poitrine. De la main droite, je descendis légèrement sa robe pour découvrir un soutien-gorge rouge qui me fit gémir de plaisir.
- La… vue te plaît, … hum, me dit-elle alors que je m'appliquais à toujours torturer son intimité de la main gauche
- Tu es une diablesse, répondis-je en prenant en otage un de ses seins et en lui mordillant le téton
- Castle, gémit-elle en ondulant du bassin
POV BECKETT
Mon dieu, je me laissais tripoter dans une sorte de caveau sous terre … mais que c'était bon, la main de Rick sur mon intimité s'appliquait à monter et descendre en exerçant une pression circulaire à chaque point de rencontre avec mon bouton de chair. Ses lèvres, elles, s'acharnèrent à définitivement me faire perdre la tête en me mordillant, en me léchant la poitrine et les râles de Castle finirent de m'envoyer au septième ciel. La boule qui s'était installé dans mon bas ventre avait grossi à une allure telle que quand elle explosa tout mon corps se raidit en tremblant et j'hurlais mon bien être.
- Riiiickkk
POV JORDAN
- On arrive à 4 heures de détention, me fit remarquer Gates, toujours aucune nouvelle de notre fossoyeur?
- Non, d'après Esposito et Ryan, il n'a pas quitté son lit, m'excédais-je
- Il dort?
- Hum, hum, il est rentré, s'est allongé et n'a plus bouger depuis deux heures du matin.
- Mais c'est pas vrai, il va falloir attendre que monsieur veuille bien daigner se lever pour pouvoir les sortir de là!
- Il ne va pas tarder, continuais-je, ce doit être son rituel. Il les enterre, part dormir, car accomplir cet acte lui procure du bien-être, une toute puissance.
- …..
- Il va nous appeler, ajoutais-je devant son air inquiet.
- Espérons-le, souffla-t-elle en rentrant dans son bureau
Me retournant, je vis le bureau de Kate ainsi que la chaise de Castle. J'espérais vraiment avoir raison et qu'il se mettrait rapidement en action. J'espérais qu'il s'agisse bien de notre homme et que surtout il opérait seul. Mon regard se tourna ensuite sur Lanie qui se trouvait dans la salle de repos complètement démunie. Notre conversation de tout à l'heure aussi m'avait énormément angoissée. M'énervant contre moi-même, je repartis dans la salle de débriefing pour revisionner toutes les vidéos du gala.
POV CASTLE
Après notre petit moment d'intimité, je m'étais mis sur le côté pour caler ma tête sur sa poitrine qui désormais était recouverte de sa robe. J'avais retiré le soutien-gorge de Kate pour son gage et l'avait placé dans ma poche de pantalon. Nous n'avions pas échangé une parole depuis son orgasme, je la laissais se remettre doucement. Je savais qu'elle avait apprécié ce moment, mais je savais aussi qu'elle avait besoin de quelques minutes à elle ensuite, pour prendre conscience que sa sexualité pouvait aussi être liée au plaisir. Au bout d'un instant, elle me chuchota amusée en me caressant les cheveux :
- C'est dingue, tu me fais faire de ces choses parfois
- Tu as aimé ? demandais-je tout de même inquiet de l'avoir poussé trop loin.
Le manque de place ne m'avait pas laissé le loisir de la couvrir de caresses, de l'aimer comme il se doit.
- J'ai adoré, me répondit-elle. Merci
- De?
- De faire de ce moment dramatique, un moment magique
- Tout va bien se passer, tentais-je de m'en persuader en voyant les heures défilées.
- Hum, hum
- Tu veux faire quoi, soufflais-je pour me changer les esprits
- Tu as peur? devina-t-elle certainement au ton de ma voix
- Je… suis pas rassuré, avouais-je.
- Rick
- Change moi les idées, la coupais-je, de quoi veux-tu parler ?
- Je ne sais pas, répondit-elle en me malaxant le crâne pour me détendre. Je me disais que je pourrais prendre une dispo après l'enquête
- Une dispo?
- Oui, …. Cette enquête m'a fait prendre conscience que je n'étais pas prête. Je veux d'abord me retrouver avant de renfiler cet uniforme.
- Ok, dis-je anxieux.
Elle voulait se retrouver sans être ce qu'elle était au plus profond d'elle-même : flic. À chaque épreuve de sa vie, Kate s'était laissée submerger par le boulot et maintenant elle le fuyait. Cette constation me fit peur car je me demandais quoi d'autre elle allait fuir ensuite.
- On pourrait partir en vacances en plus de Stanford, me dit-elle en me sortant de mes pensées
- En vacances ? Demandais-je surpris en relevant la tête
- Oui… enfin si tu en as envie?
- Tu ne veux plus aller au boulot pour… partir en vacances avec moi? Repris-je soulagé
- Oui, je veux dire…, continua-t-elle en cherchant ses mots. J'aimerais qu'on se retrouve tous les deux avant de revenir dans la vie normale.
- Dans la vie normale, répétais-je heureux
- Oui, les balles, les fusillades, les congélateurs, les enterrements, les …
- Ok, la coupais-je
- Je… veux juste… qu'on se retrouve, qu'on puisse s'aimer sans mes peurs, je veux me retrouver en tant que femme.
- Où veux-tu aller mon ange? Souriais-je à son aveu
- On pourrait aller voir Alexis et descendre la côte ouest des États-Unis, dit-elle hésitante à cette idée
- Los Angeles, San Francisco, les parcs nationaux et Vegas ?
- Le grand canyon, ajouta-t-elle en me caressant la joue
- Beau programme. Quelque chose me dit que je vais adorer ces vacances, ajoutais-je rêveur
- À quoi penses-tu? Rit-elle
- Vegas… ces mariages...
- Il est hors de question que je t'épouse à Vegas! grogna-t-elle
- Comme il était hors de question qu'on se tripote sous terre, dis-je pour la taquiner
J'avais besoin de ce moment de détente pour me rassurer, et embêter Kate était un de ces moments que j'adorais.
- Hors de question, Writer-boy, je mérite mieux qu'un mariage à Vegas!
- Tu mérites mieux, hein? Quel genre de mariage voudrais-tu Katherine Beckett? Demandais-je curieux
- Pas le genre de mariage où je me retrouve à réciter mes vœux en face d'Elvis Presley !
- Tu sais ce qui est drôle ?
- Quoi? Se méfia-t-elle
- Tu es partie au quart de tour au sujet de Vegas mais pas au sujet du mariage...
- Pourquoi veux-tu que ça m'effraie? demanda-t-elle naturellement ce qui me dérouta
- Pour… quoi? Bégayais-je
- Castle, sourit-elle, je t'ai avoué vouloir un enfant avec toi ... alors me marier avec toi, murmura-t-elle en m'embrassant
- Tu veux te marier avec moi, répétais-je encore plus heureux entre ses lèvres
- Hum, hum mais pas tout de suite… et pas à Vegas, sourit-elle en délaissant ma bouche pour me regarder dans les yeux
- Ok, pas de mariage à Vegas, future Mme Castle, repris-je en posant mon front contre le sien Je m'occuperais des réservations d'hôtel dès qu'on sera sorti de notre caveau, l'informais-je
- Ok, on pourrait retourner dans cette suite à L.A ?
- L.A… cette fois-ci avec un peu de chance, tu ne refermeras pas la porte, répondis-je sérieusement pour revenir sur un souvenir douloureux pour moi.
- Je...
- Je sais, la coupais-je, tu avais Josh, grimaçais-je en me recouchant sur sa poitrine
- J'ai ré-ouvert la porte, chuchota-t-elle, mais tu étais parti te coucher.
- Quoi! M'exclamais-je en relevant la tête.
CHAPITRE 25
POV BECKETT
- J'étais derrière la porte et je repensais à tout ce que tu m'avais dit, avouais-je en le regardant dans les yeux.
Je me souvenais comme si c'était hier de cette soirée-là, nous étions tous les deux côte à côte dans ce salon de cette suite. Castle me regardait comme s'il pouvait lire en moi, il m'avait alors confessé :
« - Vous savez ce que je me suis dit quand je vous ai rencontré ?
- Hum?
- Que vous étiez un mystère que je n'arriverais jamais à résoudre… Et même aujourd'hui, après tout ce temps passer avec vous, je suis toujours impressionné par votre force de caractère…votre courage et votre sex-appeal
- Vous êtes pas non plus, Castle, lui avais-je répondu en souriant
Yeux dans les yeux, nous partagions un de ces nombreux moments, où j'adorais me perdre dans son bleu azur. Seulement ce soir-là, son intensité dans son regard me fit comprendre qu'il ne s'agissait plus d'un jeu. J'avais envie de plus, envie d'une histoire avec lui. Mais je n'étais pas célibataire… c'est donc à regret que je m'étais levée pour lui dire en rejoignant ma chambre :
- Je vais me coucher, il est tard, bonne nuit
- Kate
- Bonne nuit Castle
Ce bonne nuit Castle, avait eu un goût amer dans ma bouche, je ne voulais pas le quitter, je voulais me perdre dans ses bras, je voulais lui montrer à quel point je tenais à lui. Seule dos à la porte, un dilemme fit rage entre mon cœur qui me poussait vers Rick et ma raison qui me faisait penser à Josh. Soufflant un bon coup, je décidais que mon cœur gagnerait la bataille ce soir, c'est donc hésitante que j'avais ré-ouvert la porte de ma chambre pour y voir Castle rentrer dans la sienne. C'est à ce moment-là, que ma raison avait repris le dessus sur mon cœur, j'étais donc allée me coucher déçue par ma lâcheté. »
- Tu étais revenue ! S'exclamait Rick au-dessus de moi et totalement surpris par ma révélation
- Oui, murmurais-je
- Pour… pourquoi ?
- Pour… nous, avouais-je timidement
- Pourquoi n'es-tu pas venue me rejoindre alors?
- Parce que j'ai eu peur, parce que le dilemme faisait rage dans mon corps et mon cœur et que quand j'ai vu ta porte se refermer… je me suis dégonflée.
- J'y crois pas, murmura-t-il en plaçant sa tête sur sa paume en appui sur son coude
- ….
- On a perdu un de ces temps, entre Demming et les Hamptons et maintenant L.A.
- Tu m'en veux? Demandais-je inquiète
- Non, pour les Hamptons s'était entièrement ma faute. Et puis peut-être que si nous nous étions lancé dans cette histoire avant… ça n'aurait pas marché.
- Peut-être, acquiesçais-je
- Je suis content qu'on parte en vacances tous les deux, reprit-il sérieusement
- Moi aussi.
- Et Alexis me manque, m'avoua-t-il penaud
- Je te comprends.
- Elle a un petit-ami, continua-t-il sur sa lancée
- ….
Alexis lui avait parlé ? Il était au courant ce son amourette ? Impossible, il était bien trop calme pour ça. Mais que lui avait-elle dit. Une angoisse commença à monter dans mon bas-ventre car je n'étais pas cabale de mentir à Rick, s'il me questionnait sur la situation amoureuse de sa fille. Et sa réaction serait tout sauf calme…
- Elle n'en a pas parlé à ma mère, ajouta-t-il devant mon mutisme
- Ce n'est surement pas sérieux alors, tentais-je
- Non, ça l'est. Tu aurais dû entendre sa voix quand elle m'en a parlé.
- Elle t'a dit qui c'était ?
- Non, elle souhaite me le présenter sans que j'aie des à priori. Je le sens pas ce type, Kate, dit-il peiné
- Rick, ta fille a certainement raison. Laisse-lui sa chance à ce garçon.
- Elle n'a que 22 ans, Kate, souffla-t-il ennuyé. Elle est trop jeune pour s'amouracher d'un…
- Rappelle moi à quel âge tu as eu Alexis ? Le coupais-je
- C'est pas pareil, elle… oh et puis regarde où ça m'a mené, reprit-il résigné. Père célibataire, divorcé deux fois. J'étais trop jeune à l'époque.
- Tu t'en es bien sorti, je trouve.
- Ouais, bougonna-t-il en me regardant
- Tu regrettes ?
- Quoi donc?
- Tes mariages, ta fille, … ton parcours? Demandais-je intriguée
- Non, me sourit-il en m'embrassant tendrement. Tout ce que j'ai fait jusqu'à présent, tous mes choix, toutes les décisions que j'ai prise de la plus affreuse à la plus belle chose qui m'ai pu m'arriver… tout ça m'a conduit ici, à ce moment avec toi, m'avoua-t-il droit dans les yeux
- Je… tu es exceptionnel Richard Castle, dis-je émue par ces mots.
- Toi aussi Katherine Beckett, ajouta-t-il en me caressant le visage.
POV CASTLE
Regardant de nouveau l'heure sur le cellulaire de Kate, je vis qu'il était désormais 5h du matin. Cela faisait maintenant trois heures que nous étions dans cette capsule donc on en était à une heure de plus en comptant le kidnapping et la mise en terre soit quatre heures. M'ennuyant je m'amusais à compter dans le vide ce qui exaspérait Kate, j'en étais arrivé au chiffre 397 quand elle s'écria en dessous de moi :
- Stop! Je peux plus !
- Mais je m'ennuie, fis-je comme un gamin
- Non mais je rêve tu as quoi … 4 ans? s'indigna-t-elle
- Tu ne te plaignais pas de mon âge tout à l'heure, la taquinais-je
- Castle… arrête de… compter!
- Ok, soufflais-je la tête baissée.
- Rick
- C'est bon, j'ai compris, je me tais, la coupais-je en reposant ma tête sur sa poitrine
- Action ou vérité?
- Sérieux? Dis-je heureux
- Allez ça devrait t'occuper un peu, sourit-elle
- Action ! M'exclamais-je en relevant la tête, impatient d'avoir mon gage
- Attends, murmura-t-elle en attrapant son sachet.
Elle l'ouvrit et en ressortit un marqueur noir. Levant les sourcils de surprise, elle me dit amusée :
- On a été à la dernière promotion de mon auteur préféré et je n'ai pas eu d'autographe
- Mon action c'est un autographe, dis-je déçu en prenant le feutre
- Oui
- Ok, acquiesçais-je en attendant qu'elle me sorte une feuille de son sachet magique
- …
- Tu attends quoi ? Demandais-je curieux de ne pas la voir bouger
- Ta phrase, sourit-elle
- Ma phrase ? Quelle phrase ?
- Celle que tu as du dire un bon million de fois du temps des Derrik Storm, quand on te demandait un autographe… la première phrase que tu m'as dite, reprit-elle les yeux pleins de malice
Comprenant son allusion, je souris à l'idée de devoir lui signer un autographe désormais. Kate me caressa la joue et me dit sérieusement :
- Monsieur Castle?
Je souriais à son idée;
- Où voulez-vous que je signe ? Demandais-je en levant le feutre
- Lieutenant Kate Beckett, de la police de New-York, j'aurais quelques questions à propos d'un meurtre commis plutôt dans la soirée, proclama-t-elle d'une traite
Nous nous sourions à ce souvenir remontant à plus de cinq ans et demi. La regardant, je me mis à penser que je remerciais Arison Tisdale d'avoir tué sa sœur. Sans lui, je n'aurais jamais croisé le chemin de Kate.
- Castle?
- Hum?
- Tu me le signe cet autographe, s'amusa-t-elle en dévoilant sa poitrine
- Miss Beckett ! M'exclamais-je tout heureux.
- Rick arrête de me mâter et écris, me taquina-t-elle
-Ok, alors… réfléchissais-je devant sa poitrine découverte. Tu as froid ou …, demandais-je devant ses tétons dressés
- Castle!
- C'est bon, riais-je. Ne bouge pas.
Sur son sein gauche, j'écrivais :
« A KB, always, RC »
- Merci, me dit-elle en remontant sa robe
- À toi, rétorquais-je en lui tendant le feutre pour ouvrir ma chemise
- Sérieux?
- Oui, j'ai toujours rêvé d'avoir un jour un autographe, répondis-je le torse à l'air
De ses doigts, elle se mit à me caresser en effectuant des vrilles de haut en bas, elle se mordait en parallèle sa lèvre inférieure.
- Kate?
- Hum?
- Arrête de mâter et écris, répétais-je pour la taquiner
- Très bien, dit-elle en finissant sa caresse sur mon bas-ventre. Castle, tu as froid ou…
- Très drôle, lieutenant, m'amusais-je
Elle déboucha le marqueur et écrit sur la largeur de mon torse d'une écriture fine :
« Propriété de Kate Beckett »
- Sérieux. Fis-je indigné
- Quoi?
- Moi, je te fais une déclaration et toi… tu marques ton territoire!
- C'est cas de le dire, rit-elle
- C'est pas drôle Kate
- J'ai pas fini.
- Comment ça? Tu ne vas pas m'écrire sur tout le torse! M'exclamais-je
- Non, juste un dernier message, ajouta-t-elle en continuant son œuvre près de mon cœur.
« 12.O4.15 Always »
- C'est quoi ? Demandais-je intriguée par la date.
Aujourd'hui nous étions le 12 mars 2015, je ne savais pas ce qu'il devait y avoir dans un mois.
- C'est une date butoir, m'informa-t-elle. Une promesse, susurra-t-elle, je te promets qu'avant cette date, toi et moi, nous aurons passé le dernier cap.
- Kate, répondis-je, tu n'as pas besoin de …
- Je sais, me coupa-t-elle, je ne le fais pas que pour toi, je le fais aussi pour moi, pour nous. Dans un mois Castle on aura fait l'amour, me sourit-elle pleine d'espoir
- C'est un rendez-vous? Dis-je ému
- C'est une promesse, Babe, chuchota-t-elle en m'embrassant
POV JORDAN
- Que faites-vous ? Me fit la voix de Hunt derrière moi
- Je cherche l'élément qui nous manque
- Je ne comprends pas, répondit-il en se mettant à mes côtés pour observer mes recherches sur l'écran géant
- Il a administré le propol dans la voiture, ensuite il est retourné travailler. Quand Castle et Beckett sont partis en voiture, il a fini son service. Sur les vidéos de la voiture, on voit bien qu'il est entré dans la voiture lorsqu'ils étaient sédatés tous les deux. Il a ensuite déplacé la voiture trente minutes après et il est rentré se coucher.
- Et?
- Combien de temps faut-il pour enterrer quelqu'un ? Trente minutes?
- Vous pensez qu'il était aidé
- Et pourquoi dort-il du sommeil du juste ! M'exaspérais-je
- Attendez, même s'ils étaient deux, le signal de Beckett et Castle a continué d'émettre dans ce bois. On pourra toujours les sortir de là.
- Si on les sort de là et qu'ils sont deux dans l'histoire, comment va-t-on le prouver?
- Ben Cameron peut très bien le balancer, dit-il en haussant les épaules
- J'espère simplement que Beckett et Castle sont bien là où on le pense, soufflais-je inquiète
- Dans tous les cas de figure, on a encore 42 heures avant de les sortir de là
- Non, on a quatre heures
- Pourquoi?
- La mission doit s'arrêter dans quatre heures grand max, sinon ils vont commencer à paniquer
- Je dis juste que…
- Agent Shaw? M'interpella Gates
- Oui
- On a un souci
POV BECKETT
- On peut changer de place, grinçais-je, j'en ai marre d'être sur le dos
- Oui bien sûr, me sourit-il
Cela faisait désormais cinq heures que nous étions allongés dans cette capsule. Il était 7 heures du matin. La demande de rançon avait dû avoir lieu; C'est donc impatiente que j'attendais notre sortie de terre.
- Quelle est la première chose que tu vas faire en sortant? me demanda Castle en prenant ma place
- Marcher… j'en ai marre d'être immobile et j'ai mal au dos
Castle me regarda puis se tourna pour se mettre sur son flanc, front contre front, il rapprocha nos deux corps et se mit à effectuer des pressions avec ses pouces sur le bas de ma colonne.
- Ça te fait du bien?
- Tu n'as pas idée, gémissais-je de bonheur
- On peut discuter?
- Hum… c'est pas ce qu'on fait depuis 5 heures ? Le taquinais-je
- Si… mais, je m'ennuie, m'avoua-t-il en continuant son massage
- C'est récurrent chez toi, m'amusais-je
- Action ou vérité?
- Vérité, je ne veux pas que tu arrêtes cette douce torture dans mon dos, murmurais-je les yeux fermés
- Ok… alors, une autre question à laquelle tu n'as jamais répondu.
- Ah oui ? Fis-je intriguée
- Je veux tout savoir des amours de Kate Beckett
- Tu ne m'as jamais posé cette question, rétorquais-je en ouvrant les yeux.
Son regard rencontra le mien pour une de nos très nombreuses conversations silencieuses. Fouillant dans ma mémoire pour retrouver le moment où Castle m'avait posé cette question, je m'exclamais outrée:
- Tu me demandes mon score!
- Tu as dit vérité, s'amusait-il
- Castle, il y a des vérités qu'il ne vaut mieux pas dire, rétorquais-je pour l'ennuyer
- Oh mon dieu, ça… ça sous-entend qu'il y en a eu un tas
- ça ne sous-entend rien du tout, me défendis-je
- C'est moi qui suis rentré dans ton tableau de chasse! Continuait-il
- N'importe quoi, bougonnais-je.
- Allez Kate, dis-moi tout, rit-il, je veux les noms.
- Ce jeu est stupide! Pestais-je
- Oh moi, je le trouve génial, au contraire
- Tu verras si tu le trouveras si génial que ça quand ce sera ton tour!
- 10
- Quoi?
- 10, c'est mon score… enfin si on peut parler d'un score, m'avoua-t-il
- 10 ? C'est pas vrai, tu mens. Tu ne comptes pas les coups d'un soir.
- Ok, là tu me fais peur, grinça-t-il
- Sérieux, Rick, 10 ? réitérais-je abasourdit par son aveu.
- La première fois, elle s'appelait Elena Dalls, mon premier amour de vacances. Ensuite, il y a eu Kyra mais ça tu le sais. Mérédith a été la troisième. Entre mon divorce et mon mariage avec Gina, il s'est passé un an et demi. J'ai connu qu'une seule fille à ce moment-là, mais ne me demande pas son nom. Bon après Gina. Ensuite Sophia Turner, un agent de la CIA. Je recompte pas Gina, hein? Sourit-il amusé certainement devant mon visage. Deux autres filles. Je ne compte toujours pas Gina.
- Arrête avec Gina, dis-je jalouse
- D'accord, rit-il ensuite toi et…
- Jess, terminais-je en voyant sa peine
- Tu vois c'est simple, à toi
- Ok, le premier était...
- Attend, me coupa-t-il, à quel âge?
- Quoi?
- Moi, j'avais...
- Arrête de tout me dire, pour que je fasse de même!
- Tu as honte?
- Non
- Bon alors pourquoi en faire un secret de polichinelle?
- Je n'ai jamais eu à raconter ça à mes ex, l'informais-je
- C'est dommage… je trouve que c'est un pan essentiel de nos vies, tu ne trouves pas?
Lui et sa logique implacable, il m'exaspérait! Je savais qu'il avait raison, qu'il n'y avait aucune honte à avoir, et que de discuter de ces choses-là avec son petit-ami était naturel… mais ça n'empêchait pas que c'était gênant.
- 15 ans, dis-je gênée
- Moi 16 ans, dit-il pour me donner du courage certainement
- Il s'appelait Cole Turner, on est sorti ensemble un an et demi. Ensuite il y a eu, Bradley, et James. J'ai rompu avec James après la mort de ma mère.
Castle me regardait, il était attentif à mon récit.
- Heu, ensuite, j'ai connu quelques gars sans que ça soit du sérieux. Et il y a eu …
- Combien de gars? dit-il intrigué
- 4
- D'accord
- Il y a eu Sorenson ensuite, mais bon ça tu le sais, dis-je dépitée, tout comme Demming et Josh, murmurais-je, et toi.
- ….
- Tu ne dis rien? Demandais-je anxieuse
- Tu oublies Royce.
- Je n'ai jamais couché avec lui, souriais-je alors que je voyais dans son regard de la jalousie
- 11, souffla-t-il
- Pardon?
- Il y a 11 hommes sur cette terre quoi ont eu la chance de te faire l'amour
- Tu es jaloux?
- Non, qu'importe tous ses hommes, tant que je sois le seul à te faire l'amour jusqu'à ton dernier souffle, dit-il amoureusement
- J'aime cette idée, susurrais-je en me mordant la lèvre inférieure
- Moi aussi, répondit-il en m'embrassant chastement tout en continuant de me malaxer le dos.
- Tu crois qu'il y en a encore pour longtemps ? Demandais-je inquiète
- Non, certainement encore une ou deux heures grand max, pourquoi?
- Pour rien, ça commence à faite long c'est tout.
- C'est vrai, souffla-t-il. Tu devrais essayer de dormir, le temps passera plus vite.
- Non, merci, réfutais-je en nous réinstallant comme au départ mon corps à moitié sur Rick
- Tu es bien là ? demanda-t-il en continuant ses caresses dorsales
- Oui,
- …..
- À mon tour, action ou vérité ? Demandais-je pour faire passer le temps
- Si je dis action, je sens que je vais te masser pendant des heures, sourit-il
- Et c'est un problème ? Le taquinais-je
- Aucunement. Je choisis vérité et je continue le massage, répondit-il en descendant la fermeture éclair de ma robe.
- Que faits-tu?
- C'est ta question vérité ? reprit-il en posant ses mains sur ma colonne vertébrale
- Non, souriais-je en appréciant son massage des plus sensuels. J'aimerais te demander quelque chose mais j'ai peur de ta réaction, avouais-je penaude
- Mais quelle est donc cette question? Rit-il
- Je… être enfermé dans cette capsule est peut-être une bonne idée après tout. On a le temps de ce parler sans être dérangé et...
- Kate? demanda-t-il désormais anxieux
- J'aimerais que tu me parles de ta captivité, murmurais-je hésitante
POV CASTLE
- Pardon? Fis-je sur la défensive
- Tu… Castle, tu ne m'as jamais raconté comment c'était, comment tu avais perçu les décharges, les menottes et...
- Kate, tu sais ce que c'est, dis-je pour éviter ce pan douloureux de ma vie
- Mettre des mots t'aiderait, tenta-t-elle
- Ce qui m'aide c'est toi, rétorquais-je en lui souriant en espérant que ça suffise
J'avais arrêté mon massage sur son dos à l'énoncée de sa question et m'étais raidi de tout mon être
- Ok, souffla-t-elle déçue, alors parle-moi de ce que tu ressens quand je panique , quand je te repousse
- Tu… non, refusais-je en fermant les yeux
- Tu as le droit de m'en vouloir, avouais-je
- C'est pas ça, souffla-t-il
- Castle, parle-moi, hier on a partagé un moment exquis ensemble et ensuite j'ai paniqué pour m'enfermer dans la salle de bain. J'ai eu des mots très dur… j'aimerais qu'on parle aussi de tes sentiments, dit-elle peinée
- Je vais bien, répondis-je en remontant la fermeture éclair de ma robe.
Comment pouvait-elle me demander ce genre de choses. Dire ce que je pensais de ces peurs, de ces crises d'angoisses ou de ma captivité. Avalant difficilement ma salive, je rouvris les yeux pour la voir me regarder avec tristesse.
CHAPITRE 26
POV CASTLE
Kate était au-dessus de moi, et attendait certainement un geste ou une parole de ma part. Je n'arrivais plus à bouger, ni à parler. Que lui dire, lui avouer ma lâcheté où lui parler de mon ressenti sur ses crises de panique, ce qui finirait que la blesser, j'en étais certain. Au bout de quelques minutes à nous jauger, je l'entendis :
- Tu… Tu as raison, murmura-t-elle en reposant sa tête sur mon torse mais en desserrant son étreinte
- Raison? dis-je difficilement
- Je suis fatiguée… je devrais dormir un peu.
- Kate, tentais-je
- C'est bon Rick, me coupa-t-elle
Je l'avais blessée en refusant de lui parler, en refusant de me confier à elle. Kate l'avait fait avec moi, elle s'était ouverte en me confessant son calvaire et moi… je refusais. Je comprenais sa réaction, elle était tout à fait légitime. Ce matin même, on avait discuté de ses plus grandes peurs, elle était gênée mais avait fait part d'une grande maitrise d'elle-même pour me raconter les atrocités que lui avait fait subir Abbott.
POV BECKETT
Fermant les yeux, j'essayais de contenir les larmes qui commençaient à monter. J'étais à fleur de peau avec l'enquête, la fatigue, ce caveau, mais son refus m'avait fait mal. Malgré tout, j'arrivais à le comprendre, il m'avait fallu beaucoup de temps pour me confier… je me devais d'être patiente avec lui… comme lui l'avait été avec moi.
- Tu m'as posé deux questions, me fit-il au bout de quelques minutes d'une voix hésitante
- Castle, c'est bon, tu n'es pas obligé, dis-je la voix éreintée et lasse
- Je sais… mais… Kate, je ne sais pas quoi te dire, m'avoua-t-il
Relevant la tête à sa confession, je vis son visage baigné de larmes.
- Rick, je sais que l'exercice n'est pas simple, avouais-je pour le réconforter
- Qu'adviendrait-il si tu n'aimais pas ce que tu entendais ? Si je te décevais ?
- Me décevoir? Repris-je étonnée. Castle rien de ce que tu as fait ne pourrait altérer la vision que j'ai de toi. J'ai vécu cet enfer aussi.
- D'accord, souffla-t-il. Par quoi je commence?
- Dis-moi ce que tu souhaites, Babe, chuchotais-je en lui caressant la joue
- J'ai cru que j'allais mourir… j'ai cru ne plus revoir ma fille… Kate, je… je voulais juste que cette douleur cesse.
- Je sais
- Tu ne comprends pas, je voulais… qu'il abrège mes souffrances, je voulais mourir. Et quand, j'ai fait mon arrêt… je ne sais pas, hésita-t-il
- Castle, …
- Je t'ai vu, me coupa-t-il en sanglotant. J'ai vu ton visage, je nous ai vus…
Il ferma les yeux et m'avoua d'une voix à peine audible :
- Ça m'a suffi, tu me regardais et j'ai lâché prise. J'ai été lâche, je n'ai… pensé… qu'à moi et à ma douleur, je …
- Rick, tu as reçu plus de décharges que moi, tu n'as pas été faible, juste humain. Moi aussi, j'ai voulu que tout s'arrête.
- J'aurais dû…
- Castle, tu as survécu à des décharges électriques, à un arrêt cardiaque, à un coma et à une rééducation sans lésions… tu n'es pas faible mon cœur… tu es tout le contraire, affirmais-je alors qu'il gardait les yeux fermés
- ….
- Rick, ouvre les yeux, le priais-je
Son regard rentra en contact avec le mien pour démarrer une de nos conversations silencieuses. Je me penchais pour lui déposer un baiser en lui murmurant :
- Merci
- Pour? dit-il entre mes lèvres
- De t'être battu, d'avoir survécu et de t'être confié
POV JORDAN
- Non mais ce n'est pas vrai ! M'exclamais-je devant le poste de télévision du commissariat, trouvez-moi d'où vient cette vidéo, je veux un mandat de perquisition pour CNN et de suite !
Devant moi, défilait une vidéo où nous pouvions voir apparaître Castle et Beckett en voiture endormis, puis dans la capsule. En fond sonore, on entendait la voix brouillée du fossoyeur déclarer :
« Je détiens actuellement le romancier Richard Castle et sa muse, le lieutenant Katherine Beckett. »
- Pourquoi cette vidéo ? Et pourquoi ne demande-t-il pas de rançon? S'agaçait Gates derrière moi
- Il change son jeu, déclarais-je, il veut nous montrer qu'il est plus fort que nous. Il veut s'affirmer.
- Que fait-on, on les déterre? demandait Lanie inquiète
- Laissez-moi appeler les lieutenants Esposito et Ryan avant, proclamais-je en prenant mon cellulaire
- Bonjour, me fit une voix brouillée au bout du fil
- Esposito? Demandais-je anxieuse
- Ici le fossoyeur, vos amis ont eu comme une envie de faire un petit somme, m'informa-t-il
- Bonjour Ben, répondis-je pour le déstabiliser et pour que Gates comprenne mon appel à l'aide
- Mon dieu, murmura Lanie
- Agent Shaw, votre réputation est-elle vraiment à la hauteur ?
- Le jeu est terminé, Cameron, nous savons qui vous êtes.
- Et alors ? Rit-il, vous pensez que j'ai peur d'être arrêté? Détrompez-vous…
- Où sont les lieutenants Esposito et Ryan ? Demandais-je posément pendant que je voyais Tory retracer mon appel.
- Sous terre, souffla-t-il, on va jouer à un autre jeu … prête ?
- Ceci n'est pas un jeu Ben, il ...
- Chut, appréciez mon voyage
- Pourquoi faites-vous cela ? Demandais-je pour gagner du temps
- Qui allez-vous sauver ? Voici mon nouveau jeu…, susurra-t-il avant de raccrocher
- Tory ! M'exclamais-je avec l'espoir qu'elle l'ait localisé.
- Je ne comprends pas, dit-elle, d'après mes données, il se trouve dans l'enceinte même du commissariat.
- Fouillez-moi tout l'immeuble, cria Victoria Gates
- Que vous a-t-il dit ? demanda Hunt
- Comment a-t-il fait pour les kidnapper ! Criais-je excédée
- Jordan, que vous a-t-il dit ? demanda cette fois Lanie
- Qu'il voulait jouer à un nouveau jeu, on doit choisir qui on sauve, Castle et Beckett ou Esposito et Ryan.
- Mais ça n'a aucun sens ! Déterrons le lieutenant Beckett et Monsieur Castle, ordonna Gates, et retournez à l'appartement de Ben Cameron pour trouver des indices nous permettant de retrouver mes deux lieutenants, dit-elle excédée à mon attention et celle de Hunt.
- Agent Shaw ? me fit un officier derrière moi
- Quoi ! Criais-je excédée en me retournant pour le voir me faire un signe de tête en direction des ascenseurs.
- On me cherche ? Me sourit fièrement Ben Cameron devant les ascenseurs.
Il n'avait pas fini sa phrase, qu'une dizaine d'officiers le maintenait par la force. Il releva la tête pour encrer son regard froid et arrogant avec le mien. Il me jaugeait, me défiait de les sauver, et là je pris conscience que tout ce que nous avions comme certitude était certainement fausse.
POV CASTLE
Il était huit heures du matin, cela faisait maintenant 6 heures que nous étions détenus. Kate ne parlait pas, je pouvais sentir son angoisse monter au fur et à mesure des minutes. Moi, je n'arrivais pas à comprendre pourquoi « déterrons Caskett » prenait autant de temps. Caressant son dos pour tenter la rassurer, elle me dit :
- Je suis désolée
- Pourquoi?
- Si on est là c'est par ma faute, si je n'avais pas repris le boulot aussi vite ou si je…
- Avec des « si » on refait le monde, la coupais-je, je suis aussi fautif que toi. J'aurais pu refuser cette mission, déclarais-je
- C'est trop long Rick, souffla-t-elle
- On avait dit 4 ou 5 heures pour la demande de rançon, je suis certain que l'équipe s'affaire dans les bois à la recherche de notre signal. N'oublies pas que ces bois font 35 km et que le signal n'émet qu'à 1 km.
- Tu es bien confiant, dit-elle tristement
- Ne t'inquiète pas, il s'agit Esposito et Ryan, ils ont toujours été là au bon moment. Jordan aussi, ajoutais-je
- Ok, attendons, acquiesça-t-elle anxieuse
- Attendons, répétais-je pour essayer de calmer ma peur en serrant le corps de Kate contre le mien.
POV ESPOSITO
Je me réveillais complètement dans le flou le plus total. Plongé dans le noir, je sentis un corps à mes côtés. Je ne me souvenais de rien. Le dernier de mes souvenirs était qu'on était en planque sous l'appartement de Ben Cameron avec Ryan. Kévin? Ce devait surement être lui près de moi. Tâtonnant mes environs tout en l'appelant pour qu'il se réveille, je pris conscience d'où nous étions : une capsule.
- Kévin ! Criais-je en le poussant afin qu'il se réveille
- Hum
- Allez mon pote, réveille-toi
- Javier ? demanda-t-il d'une voix pâteuse
- Tu vas bien mec ? Demandais-je tout de même inquiet
- Où sommes-nous?
- Je…
- Javier?
- Sous terre, on est sous terre mon frère, l'informais-je en déglutissant.
POV JORDAN
Ben Cameron se trouvait en face de moi derrière la vitre sans teint. Il était assis avec toujours le même sourire narquois sur le visage. J'avais déployé plusieurs équipes pour aller déterrer Castle et Beckett, mais un sentiment de peur me faisait craindre le pire. Il nous avait complètement bernés. Lanie arriva à ma hauteur et me fit :
- Jordan, il faut les retrouver
- Esposito et Ryan doivent avoir 48 heures devant eux, l'informais-je
- Castle et Beckett n'ont plus que 41 heures, termina Hunt
- Agent Hunt, prenez une équipe et allez perquisitionner son domicile ainsi que la rue. Il y a peut-être des caméras de surveillance. Trouvez-moi une piste pour l'enlèvement des lieutenants Esposito et Ryan, lui ordonnais-je pour qu'il me laisse seule avec Lanie
Je savais pertinemment qu'il ne trouverait rien. Ben Cameron avait été beaucoup trop méticuleux pour avoir laissé échapper de tels indices. Au moment où il sortit, Lanie me souffla tristement :
- Vous croyez qu'elle pourrait aller au bout ?
- Je ne sais pas, mentis-je pour la rassurer
Je connaissais Kate depuis maintenant 4 ans et plus intimement depuis deux ans. Je savais très bien de quoi elle était capable pour sauver la vie de Castle. Et je n'avais aucun doute sur ces prochaines intentions. Il nous fallait les retrouver avant les prochaines 29 heures.
- J'aurais dû insister, j'aurais dû en parler à Castle, dit-elle en pleurs
- On va les retrouver
- Il va nous demander de choisir entre eux. Comment choisir ? Vous pensez qu'ils sont blessés ?
- Lanie, je vais aller l'interroger, en attendant tu devrais appeler la fille et la mère de Castle avant qu'elles ne soient au courant en regardant la télé.
- Agent Shaw? me fit Gates en ouvrant la porte
- Oui?
- De nouvelles photos défilent sur CNN, m'informa-t-elle
Rejoignant la brigade sous le poste de télévision, on y découvrait cette fois Esposito et Ryan endormis dans la capsule avec en fond sonore :
« New-York qui choisissez-vous de sauver ? Le riche romancier et sa muse ou ses deux lieutenants de police ? »
- Que quelqu'un perquisitionne les bureaux de CNN ! criait Gates
POV BECKETT
- Action ou vérité ? me dit Castle certainement pour me faire penser à autre chose
- Vérité, soufflais-je
- Quand on était dans ce frigo, tous les deux, commençait-il, tu as voulu me dire quelque chose mais tu t'es évanoui. Que voulais-tu me dire ?
« Je me souvenais parfaitement de ce moment. Fermant les yeux, je replongeais dans mes souvenirs. Blottis l'un contre l'autre totalement gelés, Castle m'avait dit en grelottant :
- Je suis vraiment désolé
- De quoi?
- De… et bien… d'être moi
- Oh
- D'être incontrôlable et de vous avoir entraîné là-dedans, si on n'était pas venu seuls… on aurait…
- Chut, Castle… d'accord chut. Vous aviez raison
- Oui
- On a trouvé la bombe, on est juste arrivé trop tard, c'est tout, avais-je soufflé désemparée par la situation
On allait mourir de froid. Je n'arrivais plus à sentir mes bras, mes jambes. Me retournant difficilement pour me caler plus contre lui, je lui avais avoué :
- Castle
- Oui?
- Merci, avais-je répondu en effleurant ses lèvres, merci d'être là
- Always
- Je veux que vous sachiez à quel point, je … avais-je murmuré avant de m'évanouir »
- Alors? reprit-il en attentant ma réponse
- J'allais te dire, je veux que vous sachiez à quel point je tiens à vous, répondis-je
- Oh, d'accord, souffla-t-il déçu
- Quoi? Demandais-je en relevant la tête
- J'avais espéré « un je t'aime », dit-il penaud
- C'est tout comme, rétorquais-je
- Oh non, tu vois, si je te dis : Tu es une femme extraordinaire Kate Beckett et je tiens énormément à toi ce n'est pas pareil, que tu es une femme extraordinaire Kate Beckett et je t'aime, dit-il en encrant son regard dans le mien
- Castle, je n'étais pas prête à l'époque à te dire ses mots, repris-je gênée
- Je sais, tu étais avec Josh, grinça-t-il à l'évocation de mon ex
- Oui, c'est vrai. Mais sache une chose, lui confiais-je. Josh avait peut-être accès à mon corps à l'époque, mais toi tu avais déjà mon cœur.
- Ouais, arrête de me rappeler que monsieur parfait t'a touché, grommela-t-il
- Arrête d'être jaloux, souriais-je amusée et je…
- Bip…
- Qu'est-ce que c'est ? Demandais-je anxieuse en connaissant pertinemment la réponse
- La batterie du téléphone, répondit-il. Attends, je vais le recharger à la main
- Tu es sûr que ça va marcher? Ajoutais-je vraiment inquiète à l'idée d'être dans le noir
- En tout cas, ça marchait à la maison, rétorqua-t-il en faisant manivelle.
POV JORDAN
Assis l'un en face de l'autre, un duel commençait à se mettre en place. Je devais trouver la faille qui nous permettrait de retrouver tout le monde. Mais le fait qu'il se rende de son plein gré avec cette attitude si supérieure me faisait craindre le pire. Il existait trois grades chez les Serial Killers, je me souvenais comme si c'était hier le jour où je l'avais expliqué à Kate à son entrée au sein de mon équipe.
« - Le premier stade, avais-je débuté, ce sont des tueurs qui tuent pour la première fois de leur vie. Ils apprécient tellement le moment qu'il recommence encore et encore pour pouvoir satisfaire un besoin.
- N'est-ce-pas ce que font tous les tueurs en série, satisfaire un désir ? M'avait-elle demandé
- Non, pour ceux du stade deux, il s'agit simplement d'éprouver une jouissance au moment de l'acte. C'est un plaisir, une délectation que de voir souffrir ces victimes, ils ne se contentent pas seulement de les tuer, non ils les torturent avant… c'est ça leur plaisir. Le stade deux était pour Kyle Abbott, pensais-je en refaisant cette conversation.
- Et le stade Trois ? demanda-t-elle en prenant des notes
- Le stade trois est pour les psychopathes, ils aiment tuer mais plus que tout, ils aiment jouer. C'est un jeu, ils se moquent d'être pris, enfermés. Tout ce qu'ils aiment c'est le plaisir de ce jeu. Et généralement, ils font tout pour gagner ce duel, se soldant généralement par la mort de leurs victimes.
- Comment les arrête-t-on?
- Notre seul chance est de jouer le jeu et d'espérer gagner, avais-je répondu»
Aujourd'hui, le jeu pour moi était de sauver soit Castle et Beckett, soit Esposito et Ryan. Mais je ne pensais pas pouvoir sauver tout le monde ou même sauver l'un d'entre eux. C'est dans ce climat tendu, que je commençais l'interrogatoire.
J'espère que ça vous a plu...j'attend vos commentaires pour continuer la suite..
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CHAPITRE 27
POV BECKETT
Castle s'affairait depuis 10 minutes à remonter sa manivelle pour remonter le niveau de la batterie. On avait gagné 80 pourcents de charge en plus avant que son appareil ne rende l'âme.
- Ça nous garantit au moins deux heures et demie de lumière, me souffla-t-il
- Deux heures et demie?
- Hum, si je calcule bien, on est ici depuis 6 heures au moins, et on a passé deux téléphones. Donc un téléphone avec 20 pour cent en moins, ça fait …
- Deux heures et demie, le coupais-je.
- Ça laisse aux gars assez de temps pour nous sortir de là, dit-il pour me rassurer.
- Hum
- Kate, tu vas bien?
- Je suis juste inquiète Rick, avouais-je en me lovant un peu plus dans ces bras
- Tout va bien se passer.
- Ça fait six heures maintenant et que ferons-nous dans deux heures et demie, si on doit rester dans le noir?
- On sera sorti avant.
- J'ai une désagréable impression que non, rétorquais-je ennuyée en essayant de me positionner autrement
- Kate
- Action ou vérité, dis-je pour arrêter de penser à l'angoisse qui montait tout doucement
- Action, répondit-il en comprenant mon intention
Relevant la tête, je rentrais en contact direct avec ses yeux bleus azur dans lesquels je pouvais m'y perdre pendant des heures. Lui souriant, je lui dis :
- Je veux que tu me chantes une chanson
- Une chanson?
- Oui, les actions sont, comment dire, limitées dans cette boite, dis-je en haussant les épaules
- Ok, la chanson de mon choix? demanda-t-il
- Non, je veux que tu me chantes une chanson qui te fait penser à moi… à nous.
- Heu, hésita-t-il, j'ai quelques minutes pour y réfléchir
- Oui, de toute manière on est coincé ici pour un moment.
Le laissant à sa réflexion, je reposais ma tête sur son torse pour me laisser envahir par un autre souvenir :
« J'étais avec Jordan chez elle. Elle nous concoctait une salade composée pendant qu'Édouard et Lily étaient sur la route du retour. J'avais pris l'habitude lorsque j'étais à DC et pas en déplacement de manger chez eux certains soirs. Jordan et moi entretenions une franche amitié depuis mon déménagement.
- Alors des nouvelles de Castle? M'avait-elle demandé en coupant les tomates
- Non, il ne répond pas à mes messages, ni à mes appels, avais-je répondu d'un ton morne.
Castle et moi avions toujours gardé contact depuis mon déménagement à DC. Mais depuis quelques semaines, il se faisait désirer. J'avais appris bien plus tard, qu'il pensait que je l'avais oublié et que j'avais trouvé quelqu'un d'autre, ce qui était totalement faux.
- Tu devrais aller à New-York pour le voir, me confia Jordan
- Pour quoi faire, il a certainement tourné la page
- Tu rigoles, là?
- Non.
- Kate, Richard Castle est fou amoureux de toi. S'il ne te répond pas c'est qu'il doit avoir une bonne raison.
- De toute manière à quoi ça servirait? Je veux dire, regarde-moi, je refuse qu'on m'approche.
- C'est le début, laisse-toi du temps.
- On peut changer de sujet, s'il te plaît, avais-je demandé me sentant profondément attristée par la situation.
Depuis mon kidnapping, seule Lily pouvait me prendre dans ses bras, je refusais toutes étreintes venant d'autres personnes. Mon psy sur DC essayait la thérapie du toucher avec moi. Les résultats commençaient à venir mais je sentais bien que ça prendrait du temps … beaucoup de temps avant que j'arrive enfin à me retrouver.
- Ok, mais puis-je te donner un conseil non demandé?
- Comme si ça allait t'arrêter que je te dise non, la taquinais-je
- Castle t'aime, … passionnément et tu n'as pas besoin d'être profiler pour le voir. Vous êtes comme un arôme d'amour, ce que toi et Castle partagez… c'est l'essence même. Alors même si tu n'es pas prête maintenant pour un « nous », fais lui au moins confiance. Il t'attendra, il l'a toujours fait. »
POV JORDAN
- Mr Cameron, vous savez ce que vous encourez pour avoir kidnapper et enterrer trois agents de police et un civil, commençais-je pour jauger sa réaction
Il s'avança du micro qui se trouvait au milieu du bureau et me répondit en souriant :
- Oui.
- Où sont-ils?
- Sous terre, dit-il de la même façon
- Que souhaitez-vous? La reconnaissance? La gloire? Continuais-je sur le même ton alors que je bouillonnais face à lui
- Je veux jouer agent Shaw, répondit-il en haussant les épaules
- Jouer ? Riais-je pour détourner la conversation. Puis-je au moins connaître les règles de ce jeu… Cameron ?
- Voyez-vous, vous avez été négligente, m'informa-t-il. Demander à ses officiers de se balader pratiquement tous les jours en fouillant ce satané bois. Vous pensiez que je ne les verrais pas ? Je dois dire que vous avez attisé mon désir de vous être supérieur… Les caméras et micros étaient pas mal aussi, révéla-t-il.
- Alors ce jeu?
-Et là, je me suis dit… ils savent… ils ont juste besoin de preuves? Ça fait quoi? demanda-t-il soudainement
- Quoi donc?
- D'être battue à son propre jeu ? Rit-il
- Je ne…
- Comment dit-on déjà, me coupa-t-il, échec ? Maintenant reste à savoir qui fera « et mat »?
- Comment avez-vous piégé les lieutenants Esposito et Ryan ?
- Non, non, non. Débutons le jeu, vos amis n'ont plus beaucoup de temps, sourit-il
- Très bien, concédais-je, quel est donc ce jeu ?
- Vous allez devoir choisir agent Shaw… qui vit et qui meurt, susurra-t-il
- Et si je refuse, tentais-je
- Ils mourront tous, répondit-il aucunement ennuyé.
- C'est tout, ce n'est que ça votre petit jeu, lançais-je pour l'énerver un peu plus et pour le pousser à m'en dévoiler un peu plus.
- Non, en échange des données GPS qui vous permettront d'en sauver deux… je demande l'annulation de toutes les charges encourus sur moi. Je veux l'immunité.
- Dîtes-moi que c'est une blague, souriais-je pour le déstabiliser.
- L'heure tourne, agent Shaw.
Le regardant droit dans les yeux, je me mis à sourire de la même façon que lui et me pencha vers le micro pour lui dire :
- Je refuse. On va jouer à mon jeu Cameron.
- Qui est? Riait-il
- Te mettre derrière les barreaux.
- Je présume qu'on se voit plus tard alors, souriait-il, à force de vous épuiser à les chercher vous reviendrez.
Je me levais pour sortir de cette pièce et je tombais nez à nez avec Gates et Lanie.
- Alors ? me fit le capitaine
- On ne tirera rien de lui. Qu'ont donné les bois ? A-t-on retrouvé Castle et Beckett?
- Non
- Il faut simplement prendre le dernier signal envoyé par leurs traceurs
- C'est ce qu'on fait les hommes avec l'aide de Tory, ils ont reçu un signal et ont commencé à creuser pour déterrer une boîte.
- Une boîte?
- Les traceurs de Beckett et Castle sont dedans ainsi qu'un mot, s'énerva-t-elle, il est noté dessus « que le jeu commence »
- Il doit y avoir des traces d'eux tout de même ! Criais-je
- Des trainées ont bien été retrouvées, comme s'ils les avaient tractés dans cette maudite capsule.
- Sur combien de temps ?
- Sur deux mètres, ensuite se sont des traces plus grosses. La scientifique pense qu'il les a transporté à bord d'un camion pour les enterrer plus loin mais ils viennent juste d'arriver, ils ont besoin de plus de temps
- On n'a pas plus de temps, soufflais-je
- Comment procède-t-on, on cherche sur d'autres bois?
- Ils n'ont pas quitté ce bois ! M'exclamais-je, il faut ratissez tout ce foutu bois !m'emportais-je angoissée à l'idée de perdre mes amis
- Et comment fait-on sans traceurs ? reprit Gates en perdant patience
- Une tombe ! Il a creusé une tombe ! Ça se voit ! Il nous faut des hélicos aussi. Je fais venir des agents du FBI pour nous épauler. On n'est pas assez nombreux. En attendant, demandez le renfort d'autres commissariats.
- Et pour Javier et Kévin, fit Lanie qui n'avait rien dit depuis le début.
- Je vais sur la scène de l'enlèvement, affirmais-je. Je pourrais peut-être trouver un détail dans son appartement pouvant m'aider à mieux le comprendre. Vous avez eu Alexis et Martha, m'inquiétais-je
- Martha est sur un bateau au milieu de l'océan. Elle ne capte pas. Son bateau devrait amarrer dans quatre heures, je tenterais de la joindre. Quand à Alexis, elle ne répond pas.
- Ré-essayez avec sa fille, dis-je en partant en direction de l'appartement de Ben Cameron.
POV RYAN
Depuis que Javier m'avait annoncé que nous étions sous terre, je n'arrivais pas à penser à autre chose qu'à ma femme. Je savais que nos chances d'être retrouvés étaient presque nulles. Si Ben Cameron, nous avait enterrés c'est qu'il devait avoir en tête un plan, qui incluait Castle et Beckett aussi.
- Tu as ton portable, me demanda Espo
- Je ne sais pas, répondis-je en fouillant dans mes poches
- J'ai pas le mien, m'avoua-t-il excédé par notre situation
- Je l'ai ! M'exclamais-je en l'allumant
- Quelle heure est-il ?
- 9 heures et… il ne me reste que 60 pour cent de batterie
- Ok, éteins-le un peu. Histoire de nous faire gagner du temps
- Ça sent pas bon, mec, soufflais-je en exécutant ses directives
- On va s'en sortir,… Shaw va nous faire sortir de là, dit-il d'une voix non assurée.
- Comment a-t-il fait pour nous endormir?
- Je ne sais pas. Le moteur était éteint. On n'a pas respiré ce gaz. Alors…
- La bouteille ! Criais-je
- Quoi?
- On a bu de l'eau dans une bouteille trouvée à mes pieds car on avait plus de flotte dans nos plats à emporter.
- Tu crois qu'il a mis la bouteille dans notre voiture?
- Tout est possible avec lui.
POV CASTLE
- J'en ai une ! M'exclamais-je au bout de quelques minutes, faisant sursauter et crier Kate
- Ah !
- Désolé, dis-je penaud
- C'est pas grave, c'est de ma faute, me répondit-elle encore affolée. Alors cette chanson ?
- Attends, souriais-je en me penchant vers mon attirail pour prendre quelque chose
- Tu as emmené un micro ? Me taquinait-elle
- Non… tiens, rétorquais-je en tendant des oreillettes que je branchais à l'iPhone
- Castle, je t'ai demandé de chanter pas de me mettre YouTube, rétorqua-t-elle. Et on va finir la batterie bien plus vite.
- C'est une chanson en français, m'avoua-t-il, tu as les sous-titres en anglais sur cette version et j'aimerais vraiment que tu l'écoutes. Je…, hésita-t-il
- Hum?
- Je l'ai écouté en boucles quand tu es partie à DC, reprit-il tristement, ce que dit ses paroles, j'en pense chaque mot, même aujourd'hui.
POV BECKETT
J'étais plus que troublée par sa confession. Mon départ à DC avait été un des moments les plus douloureux que j'avais vécu.
« Je me revoyais à bord de cet avion, décollant loin de New-York, loin de ma vie, loin de Castle. Dans mes mains, je détenais une lettre de Rick… un au revoir. Sur l'entête était noté :
« A l'extraordinaire K.B ».
Je me revoyais tourner cette lettre dans mes mains sans oser l'ouvrir, j'en tremblais déjà d'anticipation.
Ouvrant la lettre, je découvris les mots de Castle, à chacune de ses phrases, je me mettais à pleurer de plus belle.
Chère Kate,
Aujourd'hui est un grand jour pour toi, tu vas découvrir une nouvelle vie pleine de nouvelles possibilités.
Je veux que tu saches que je suis fier de toi, fier du parcours que tu as accompli.
Je ne cesserais jamais de t'aimer Kate Beckett, tu es la femme que j'aime, la femme de ma vie.
Je veux que tu sois heureuse alors… ne te retournes surtout pas en arrière, ne remontes pas de mur autour de ton cœur, tu mérites d'être heureuse, d'être épanouie dans ton travail comme dans ta vie personnelle.
Je souhaite que tu rencontres quelqu'un là-bas, qui t'aimeras comme je t'aime.
Je veux que tu saches que l'équipe que l'on a formée, le couple que l'on a formé est de loin, la plus belle chose qu'il me soit jamais arrivé. Tu es une femme merveilleuse et je t'aime de tout mon cœur.
Always
Rick Castle. »
-Kate ? Me sortit Rick de mes pensées
- Oui, excuse-moi
- Ça va?
- Oui, ne t'inquiète pas, dis-je en déglutissant fasse à ce souvenir
- Tu es prêtes ? me demanda-t-il l'index sur la vidéo
- Oui, répondis-je hésitante alors que les premières notes de musique envahirent mes oreilles.
« Le géant de papier de Jean-Jacques Lafon. (Écoutez les paroles comme Beckett… mettez le son)
Demandez-moi de combattre le diable
D´aller défier les dragons du néant
Aux premières paroles de musiques, je m'arrêtais de respirer. Je ne pouvais plus quitter les paroles qui s'affichaient sur l'écran et la musique me transportait.
De vous construire des tours, des cathédrales
Sur des sables mouvants
Demandez-moi de briser les montagnes
D´aller plonger dans la gueule des volcans
Tout me paraît réalisable, et pourtant...
J'avais l'impression que cette musique, cette chanson avait été écrite pour nous, pour notre calvaire… mon calvaire avec Abott… Une larme puis une autre coulèrent sur ma joue.
Quand je la regarde, moi l´homme loup au cœur d´acier
Devant son corps de femme, je suis un géant de papier
Quand je la caresse et que j´ai peur de l´éveiller
De toute ma tendresse, je suis un géant de papier
Castle essayait tant bien que mal d'enlever toutes mes larmes, mais l'émotion était telle que je n'arrivais plus à me maitriser. Je me revoyais le repousser après notre première douche ou notre dernière session …. J'avais fini enfermée dans la salle de bain à me laver les mains, en pleurs.
Demandez-moi de réduire en poussière
Cette planète où un dieu se perdrait
Elle est pour moi comme une fourmilière
Qu´on écrase du pied
Je sentais le regard de Rick sur moi
Demandez-moi de tuer la lumière
Et d´arrêter ce soir le cours du temps
Tout me paraît réalisable, et pourtant...
Castle pensait chaque mot… pensais-je. Il se battait pour nous depuis le début malgré mes peurs et mes refus.
Quand je la regarde, moi l´homme loup au cœur d´acier
Devant son corps de femme, je suis un géant de papier
Quand je la caresse et que j´ai peur de l´éveiller
De toute ma tendresse, je suis un géant de papier
Quand je la regarde, moi l´homme loup au cœur d´acier
Devant son cœur de femme, je suis un géant de papier »
- Tu vas bien ? me demanda-t-il devant mon mutisme à la fin de la chanson alors que je reprenais difficilement ma respiration.
POV CASTLE
J'avais beaucoup hésité à lui parler de cette chanson que j'avais découverte par hasard pas longtemps après son départ pour DC. Et même aujourd'hui, après tout ce temps, passé avec elle… les paroles de cette chanson m'atteignaient encore. J'étais vraiment un géant de papier face à Kate.
Elle n'arrêtait pas de pleurer pendant le défilement du son et je n'avais pas assez de mes deux mains pour arrêter ce flot de larmes. M'inquiétant de ne pas la voir réagir à la fin de la musique, je lui demandais :
- Tu vas bien?
- Tu … tu penses vraiment chacune de ses paroles, me répondit-elle
- Oui, dis-je hésitant
- Cette chanson est magnifique
- Mais ? Repris-je inquiet
- Et tellement triste
- Triste ? Elle relate l'histoire d'un homme prêt à tout pour celle qu'il l'aime, d'un homme pouvant mettre le monde au pied de sa dulcinée
- Elle raconte aussi ses peurs, ces craintes face à elle, murmura-t-elle. Il n'ose pas la brusquer et passe tous ses besoins au second plan.
- J'ai peur, c'est vrai, avouais-je pour lancer la conversation vers un débat plus intime
- Peur? demanda-t-elle en essayant ses larmes mais sans détourner le regard
- Des moments… je ne sais pas comment agir avec toi.
- Dans l'intimité, tu veux dire?
- Hum, acquiesçais-je
- De quoi as-tu peur exactement?
- De mal faire, soufflais-je, de te faire plus de mal que de bien, de te rappeler … ton enlèvement, te rappeler encore… Abbott, chuchotais-je anxieux en baissant le regard pour ne pas y voir sa peine
-….
-…..
- Kate, je…
- Que ressens-tu quand je panique Castle? Me redemanda-t-elle en me coupant
- Je… je me sens… misérable. Je…
- Tu n'es pas misérable, Babe.
- Je n'arrive pas à te faire passer ce cap, Kate, avouais-je penaud. Des moments, je me dis que je ne suis peut-être pas à la hauteur ou peut-être pas…, dis-je en m'arrêtant redoutant la fin de ma phrase
- Continue Rick, me poussa Kate
- Que je ne suis pas la bonne personne, terminais-je en éteignant le téléphone pour économiser de la batterie et certainement pour ne pas apercevoir le regard de Kate.
Elle ne répondit rien. Elle se contenta d'encaisser certainement le coup et de souffler avant de se recoucher sur le flanc sans rien dire. C'est à peine si elle me touchait. Moi, je… et bien… je ne savais plus quoi faire ou quoi dire. Plongé dans le noir le plus total dans cette capsule, j'avais l'impression que cette intimité créée dans ce tombeau, nous poussait à révéler nos plus grandes peurs… et je ne savais pas si ça nous aiderait réellement.
à très vite
CHAPITRE 28
POV ALEXIS
Allongée dans les bras de Samuel, je n'arrivais pas à trouver le sommeil. Notre soirée avait été merveilleuse, il m'avait emmenée au restaurant dans une ville voisine pour éviter tout contact avec le campus, puis nous nous étions baladés dans un parc, en échangeant nos points de vue sur notre situation. Samuel souhaitait garder encore quelques temps notre relation secrète, moi j'espérais pouvoir en parler à mon père lors de sa venue à Stanford avec Kate. Nous étions ensuite rentrés pour faire l'amour plusieurs fois. C'est épuisée que je sortis de son étreinte pour me lever me chercher un verre d'eau. Son réveil affichait 4 heures du matin. Notre relation m'effrayait quelque peu. Qu'adviendrait-il si elle éclatait au grand jour ? Samuel et moi serions sans doute virés de la faculté pour avoir entretenu des relations élèves-profs… mais ce que je redoutais le plus c'était sans doute la déception que je verrais dans les yeux de mon père quand il connaîtrait la vérité.
J'avais toujours été la plus responsable de nous deux, aujourd'hui à 21 ans, je devenais insouciante et ça m'effrayait. Buvant mon verre d'eau, je recherchais mon téléphone que j'avais sans doute laissé tomber lors de notre premier round dans le salon.
Effleurant le parquet, je découvrais le chantier que nous avions érigés tous les deux. Nos vêtements s'éparpillaient dans toute la pièce et le canapé avait reculé de d'un bon mètre sûrement dû à mes assauts répétés sur Samuel. Souriante, je tâtonnais, à la recherche de mon cellulaire.
Une pensée particulière pour mon père me fit sourire. Je l'avais appelé lors de la soirée de promotion pour le féliciter et pour me faire pardonner encore de ne pas voir pu être là.
« - Ne t'inquiète pas mon cœur, je comprends tout à fait que tu ne puisses pas être au côté de ton vieux père à chaque fois, m'avait-il confié
- Tu es content ? La soirée répond à tes attentes ? Avais-je demandé en entendant en bruit de fond des éclats de rire.
- C'est mon dernier Nikki Heat, avait-il avoué tristement. La soirée est parfaite mais je me sens… nostalgique.
- Rien ne t'oblige à finir cette saga, l'informais-je
- Nikki vit heureuse avec son mari et ses enfants… je suis…
- Tu es le maître du macabre, papa… retourne la situation à ton avantage, souriais-je pour lui donner de l'espoir
- Je ne comprends pas
- Nikki pourrait devenir amnésique et ne se souvenir que de son passé de flic et de rien d'autres ou…
- C'est vrai, rit-il, mais je ne pense pas que Kate apprécierait que j'écrive de nouveau sur elle
- Je crois que Kate n'apprécierait pas que tu te trouves une nouvelle muse, contrais-je
- Tu es la voix de la raison, Pumpkin. Où es-tu?
- Dans ma chambre, j'étais en train d'étudier quand je me suis dit « Alexis Castle, tu devrais appeler ton vieux père »
- Tu me manques
- Toi aussi, papa
- Nos conversations aussi me manquent
- Je sais, soufflais-je tristement
- Alors comment s'appelle ton petit-ami?
- Bien essayé papa, rigolais-je, tu devrais rejoindre Kate et profiter de ta soirée.
- Ok jeune fille.
- Bonne soirée, papa
- Alexis?
- Oui
- Quoi qu'il arrive, n'oublie pas que je t'aime de tout mon cœur et que je serais toujours fier de toi.
- Je sais, dis-je déroutée par sa confession
- Bonne soirée, mon ange, avait-il répondu en raccrochant »
Mon père me manquait et lui mentir me rendait triste. Tapant dans le fauteuil, je découvris au sol mon iPhone. L'allumant, je découvris que j'avais six appels manqués de Lanie… c'est à ce moment-là où la dernière phrase de mon père me glaça le sang.
POV ESPOSITO
Allongé comme des sardines avec la lumière du téléphone, j'essayais de rassembler mes idées. Nous avions bu tous les deux dans cette bouteille. Mais comment l'avait-il placé dans l'habitacle. On était revenu de la soirée et c'est à ce moment-là qu'on avait rejoint le poste pour la prendre. Serait-il possible qu'il est déposé cette bouteille avant le gala… si c'était le cas… cela voulait dire que nous étions mal barrés Kévin et moi. Ben Cameron avait une longueur d'avance sur nous et je ne donnais pas cher de notre peau à tous les deux.
- Il est 10 heures, me fit Ryan. La dernière fois que j'ai vu l'heure dans cette voiture, c'était pour envoyer un message à Jordan. Il était 6 heures.
- Ça fait 4 heures qu'on a disparu, constatais-je
- Pourquoi nous avoir enlevés?
- Pour avoir un moyen de pression, lui expliquais-je. À mon avis, Castle et Beckett ne sont pas enterrés où nous le pensons.
- Et alors?
- J'en sais rien, mais ça sent pas bon. Espérons que Jordan puisse nous sortir de là.
- Ouais, répondit-il peut sûr de lui
- Quoi ouais?
- À ton avis, Javier… Tu crois qu'elle va se démener à déterrer qui? Nous ? Ou Beckett?
- Et merde ! Criais-je énervé devant cette constatation.
POV JORDAN
Assise dans l'appartement de Ben Cameron, j'analysais son mode de vie, ses habitudes. J'avais ouvert son frigo, déballer son linge, ouvert ses tiroirs…..
Je pouvais désormais établir un profil de lui. C'était un jeune homme de 25 ans, qui faisait extrêmement attention à son alimentation. Il mangeait équilibré et pratiquait un sport. Il était ordonné et maniaque. Le choix de ses films m'indiquait que l'horreur était son leitmotiv.
Ben Cameron était un esprit dérangé mais hautement intelligent. Dans son armoire à pharmacie, nous avions découvert des flacons de propofol certainement utilisés pour endormir ses victimes. Hunt arriva devant moi et me dit :
- On n'a aucun indice. Les hélicos viennent de décoller en direction des bois.
- Ok, soufflais-je dépitée
- Il est 10 heures du matin? Le décompte indique que pour Castle et Beckett, il ne leurs reste que 40 heures de détentions. Mais pour Esposito et Ryan, rien n'indique qu'ils sont dans le même bois.
- Quel est le bois le plus porche de cette appartement ?
- Je vais demander à Tory, répondit-il en sortant de mon champ de vision.
Me levant, j'examinais à nouveau cet appartement en espérant pouvoir trouver quelque chose… un indice.
POV BECKETT
Les paroles de Rick tournaient en boucle dans ma tête. Je m'en voulais énormément de lui faire endurer tout ça. C'était à cause de moi qu'il avait si peur, qu'il n'avait plus confiance en lui, en ses gestes. Mes refus l'avaient lui aussi brisés d'une certaine manière. Je savais qu'il redoutait autant que moi notre première fois, mais je ne pensais pas l'avoir autant blessé. Les minutes défilèrent sans que je n'arrive à trouver les mots qui l'aideraient, qui le rassureraient. Plongée dans le noir le plus total, je fermais les yeux pour essayer de trouver le courage qui me manquait.
- Je vais t'avouer quelque chose, chuchotais-je en me hissant sur son corps pour que mes mots aient plus d'impact.
Allongée totalement sur le corps de Rick, je sentis qu'il se raidit. Ses mains étaient contre son buste. Il évitait à tout prix de rentrer en contact avec moi. Me positionnant front contre front, je continuais de chuchoter:
- Tu sais ce que je me suis dit la première fois qu'on a fait l'amour ?
- Non, dit-il tristement
- Que c'était la première fois, que je faisais l'amour, justement. Tu t'en souviens?
- Bien sûr, reprit-il sur le même ton
- Je ne pourrais jamais oublier notre première fois et les émotions que tu as éveillées en moi, ce soir-là. Tes mains, tes caresses, tes baisers…, dis-je en l'embrassant. Castle, tu es le seul homme qui me fait ressentir ça.
-….
- Tu sais, continuais-je devant son mutisme en lui caressant le cœur, ce que j'ai écrit juste ici… cette date… c'est une promesse.
- Kate et si tu…
- Dis-moi mon ange
- Et si tu étais déçue, avoua-t-il tristement
- Castle, quand je panique ce n'est pas de ta faute. Ce n'est pas tes gestes qui me font te repousser. J'ai peur c'est vrai. Mais il y plus de deux semaines, je n'aurais jamais cru qu'on en serait là. Rick, tu m'as donné deux hallucinants orgasmes seulement avec tes mains, alors crois-moi, c'est impossible que tu me déçoives.
- J'ai tellement peur, ajouta-t-il en me serrant enfin contre lui. Peur que mes gestes soit trop hésitants ou que je fasse mal.
- Moi aussi, chuchotais-je
- Tu as peur que je fasse mal?
- Non, souriais-je, j'ai peur de moi, aussi, d'être hésitante, de n'être pas assez libérée. La première fois qu'on a fait l'amour, je n'avais aucun tabou maintenant c'est différent.
- Dis-moi
- Pardon?
- Quelles sont les choses à éviter, les choses que je dois éviter, dit-il en me caressant le dos
Le fait d'être dans le noir m'aidait très certainement à me livrer. J'arrivais plus à expliquer mes peurs sans croiser son regard.
POV CASTLE
- Je ne sais pas, honnêtement, m'avoua Kate en chuchotant
- Très bien, alors, quelles sont les choses que tu redoutes? Demandais-je curieux de ne pas la blesser le moment venu
- Je crois que ce qui me fait peur… c'est… l'acte en lui-même, murmura-t-elle
- La pénétration, tu veux dire?
- C'est … gênant, grinça-t-elle
- On a fait des choses bien plus gênantes, la taquinais-je pour détendre l'atmosphère
- Tu vois, ça aussi, ça me fait peur, reprit-elle
- Quoi?
- Je crois que j'aimerais juste que la première fois et les suivantes soient plus…..
- Dis-moi
- Banales
- Banales, riais-je à ce mot
- C'est pas drôle, Rick
- Kate, te faire l'amour n'a rien de… banal! Souriais-je
- Tu m'as très bien comprise
- J'ai compris, oui, acquiesçais-je
- Et ça te va?
- Kate, je veux juste que cette première fois, ne soit pas traumatisante, je veux que tu prennes du plaisir. Et…
- Je veux que tu en prennes aussi, rétorqua-t-elle outrée
- Je pense qu'on devrait juste se laisser porter par le mouvement.
- Hum. Tu sais… j'ai hâte, me confia-t-elle en m'embrassant
- Moi aussi, susurrais-je en forçant la barrière de ses lèvres pour retrouver sa langue.
Les mains de Kate caressaient mes cheveux pendant que les miennes s'affairaient à lui caresser sensuellement le dos. Elle mit ses jambes de part et d'autre de mon corps et se mit à gémir quand je lui empoignais les fesses. Je descendais ensuite sur ses cuisses ce qui lui attira des frissons sur tout le corps. J'aimais la façon dont elle réagissait à chacune de mes caresses. Ses lèvres s'appliquaient à torturer les miennes, puis elle relâcha ses proies pour s'attaquer à mon cou.
- Castle, gémit-elle, alors que mes mains passaient la barrière de son tanga.
Sa robe se trouvait désormais sur ses hanches. Elle ondulait du bassin sur moi, me provoquant des râles de plaisir. Ses lèvres effectuaient une succion à la base de ma clavicule qui me fit perdre pied totalement. Remontant mes mains, je descendais sa robe pour m'attaquer à sa poitrine que je me mis à malaxer tout en torturant la pointe durcie de ses tétons.
- Rick… on… devrait… se… calmer, tentait de me dire Kate
- Pas envie, dis-je en redescendant l'une de mes mains vers son intimité
- Je… Castle, gémit-elle de nouveau alors que je m'appliquais à lui caresser son bouton de chair
Elle essaya de se relever pour se mettre à califourchon, mais se cogna la tête sur le haut de la capsule.
- Aïe, cria-t-elle
- Ça va ? M'inquiétais-je en arrêtant toute action
- Oui, c'est bon, bougonna-t-elle en rebaissant sa robe. J'avais juste oublié où nous étions.
- Rhabille-toi pas, tentais-je
- Rick, les gars pourraient arriver à tout moment, m'expliqua-t-elle en se repositionnant correctement
- Et alors, j'étais bien moi, boudais-je
- Moi aussi, Babe, murmura-t-elle en me serrant contre elle
Fermant les yeux, j'essayais de reprendre le contrôle sur mon corps. Mon soldat était désormais bien réveillé et était prêt à livrer bataille. Il fallait vraiment qu'on sorte de cette maudite capsule !
POV LANIE
Mon stress était à son comble, ma meilleure amie était sous terre ainsi que mon fiancé, et ce satané Cameron nous demandait de faire un choix entre eux. Assise au bureau d'Espo, je repensais à notre dernière conversation :
« - Lanie, Castle va mieux, on pourrait trouver une date pour le mariage désormais ? demandait-il en sortant de la douche
- Je sais pas Javi, on pourrait attendre, encore un ou deux mois avant de...
- Avant de quoi ? Tu as changé d'avis ? S'inquiéta-t-il en mettant une serviette autour de sa taille
- Non, bien sûr que non ! Réfutais-je. Écoute, arrêtons d'abord ce fossoyeur et on en reparle.
- Ok, chica, me sourit-il. Je vais vite le mettre derrière les barreaux et ensuite je t'épouse ! S'exclama-t-il
- Ça marche, souriais-je en m'avançant et en tirant sur sa serviette pour la faire tomber à terre.
- Chica, j'ai pas le temps… je dois retrouver… Castle pour… piéger les voitures, tentait-il de me dire alors que mes lèvres descendaient dangereusement vers le sud.
- Laisse-nous trente minutes et ensuite tu pourras piéger ce que tu voudras, lui avais-je dit avant de me lancer avec lui dans un round torride. »
Javier me manquait, mon inquiétude montait à chaque minute qui défilait cela faisait désormais 4 heures qu'il était porté disparu avec Kévin. Je n'arrivais plus à penser correctement, mes mains tremblaient de peur. Mes pensées allaient aussi à Kate… à notre dernière conversation.
« - Lanie, ne t'inquiète pas pour nous, tout va bien se passer, m'assurait-elle de son plus beau sourire au gala
- Si tu en es si certaine, tu n'as pas besoin d'un … quelconque médicament alors, rétorquais-je anxieuse
- On a des caméras partout, des micros, des traceurs et au cas où, Castle a donné tout son argent à Jordan pour payer la rançon, que voudrais-tu qu'il nous arrive ? dit-elle pour éviter ma question
- Pourquoi ce médicament alors ? Demandais-je énervée
- On va être enterré vivant, réfuta-t-elle en essayant de me traîner à l'abri des regards. Je veux nous donner toutes les chances
- Surtout à Castle !
- Tu vas m'aider oui ou non? demanda-t-elle excédée
- Non! Je refuse de t'aider à te tuer… tu es ma meilleure amie, l'implorais-je
- Si c'était le cas, tu m'aiderais! S'emporta-t-elle en haussant le ton. Je ne t'ai jamais rien demandé et tu me laisses tomber !
- Tu veux que je te tue!
- Je veux que tu m'aides à sauver l'homme que j'aime ! Il a une fille, Lanie. Tu connais Alexis.
- Ce n'est pas parce qu'il a une fille que ta vie est moins importante.
- Laisse tomber, je me débrouillerais toute seule ! reprit-elle énervée en s'éloignant
- Kate ! Criais-je en vain. »
Mes pensées furent troublées par le flash info. CNN défilaient en boucle le compte à rebours restant à Kate et Javier. Ma bile se retourna dans mon estomac, mes larmes n'étaient pas loin. C'est mon téléphone qui me sortit de ma torpeur, répondant sans faire attention, je dis :
- Lanie Parrish.
- Lanie, c'est Alexis. Que se passe-t-il? dit-elle morte d'inquiétude
- Sweety, on a un problème ici, commençais-je
- Mon père est mort?
- Non, non
- C'est Kate? Me coupa-t-elle
-…..
- Lanie!
- Alexis, …. Sweety, ton père et Kate… se sont fait kidnapper
- Kid…napper à sa soirée?
- As-tu entendu parler du fossoyeur?
- Oh mon dieu ! cria-t-elle dans le cellulaire.
POV JORDAN
J'étais revenue au poste pour faire un résumé à Gates et voir où elle en était de son côté. J'avais envoyé Hunt avec une équipe pour ratisser un petit bois de 12 km au sud de l'appartement de Cameron. Assises l'une en face de l'autre, elle entama la conversation :
- Le maire a mis à notre disposition tous les moyens que nous désirions pour les retrouver. Les hélicos survolent le bois depuis 45 min mais en vain. La scientifique m'a fait parvenir une première ébauche de compte-rendu. Il semblerait que Cameron est tracté Castle et Beckett en-dehors du bois pour revenir sur la route principale.
- Pour ne pas qu'on puisse suivre ses traces mais rien n'indique qu'il n'est pas retourné dans ce bois quelques kilomètres plus bas ou plus haut.
- Rien n'indique non plus qu'il y est retourné. Castle et Beckett pourrait être n' importe où, rétorqua-t-elle. Que fait-on désormais ?
- On continue de chercher encore et encore, répliquais-je énervée en me levant
- Et si ça ne donne rien!
- On devra faire un choix, dis-je en la regardant droit dans les yeux
- Vous rigolez ! Le procureur n'acceptera jamais de lui donner l'immunité de toute manière.
- Et bien trouver une solution pour que ce soit le cas !
- Vous pensez réellement choisir ? demanda-t-elle estomaquée
- Il vaut mieux en sauver deux, plutôt que de les perdre tous les quatre ! Abdiquais-je
- Mon dieu, souffla-t-elle
- Capitaine, on n'abandonne pas, des centaines de flics sont à leur recherche, deux équipes du FBI arrivent d'ici quatre heures. On va les retrouver.
- J'appelle le procureur, me dit-elle la voix chargée d'émotions
- Et moi, je vais revoir de nouveau tout le dossier, soufflais-je dépitée.
On était… non… j'étais totalement dépassée par les événements. Ben Cameron n'avait pas une longueur d'avance, il avait des kilomètres !
POV CASTLE
Allongé dans le noir le plus total, je rallumais l'iPhone pour avoir l'heure, il était 11H10. Cela faisait 9 heures désormais que nous étions captifs sous terre. C'était trop long. Il devait y avoir un problème, mes souvenirs étaient encore flous. Je ne me rappelais toujours pas avoir quitté la réception avec Kate. Me tortillant dans tous les sens, j'entendis Kate râler :
- Castle
- Désolé
- Qu'est-ce que tu as ? me demanda-t-elle alors que je continuais
- J'ai un souci, avouais-je en la regardant
- Non sérieux ? On est enfermé depuis des heures… quel souci peux-tu avoir en plus?
- J'ai envie d'aller aux toilettes, rétorquais-je ennuyé
- Oh! Sourit-elle
- Ce n'est pas drôle !
- Détends-toi, tu as emmené des sachets, non ? Me taquina-t-elle
- Comment fais-tu pour ne pas avoir envie ?
- Je ne sais pas… mais te voir te soulager vaut mieux que toutes les actions possibles! Rit-elle
- Pas question, Miss Beckett, tu vas te retourner, affirmais-je en prenant un de ses sachets
- Et comment ? Je n'ai pas la place.
- Ok, alors ferme les yeux
- Sérieux? Rit-elle en s'exécutant
Prenant le cellulaire, je me mis sur « YouTube » pour mettre une chanson et éviter qu'elle m'entende.
- Castle, tu avais raison, sourit-elle les yeux fermés
- A quel propos ? Demandais-je
- Cette capsule… tu as su la rendre romantique, orgasmique et drôle… très drôle.
- Ouais, bougonnais-je en mettant la chanson « into you de low » (chanson de fin du 8*5 de Castle….allez, mettez le son)
Descendant ma braguette, je me soulageais sur les notes de musique.
- Le sachet est assez grand ? Me taquina-t-elle
- Rigoles, on verra quand ce sera ton tour, m'amusais-je en fermant le sachet
- Ouais, bougonna-t-elle à l'idée
- Kate?
- Oui?
- Je le jette où ? Dis-je embêté avec mon sachet plein à la main
Elle ouvra les yeux et éclata de rire. D'un rire si pur et si éclatant que je me mis à rire avec elle de la stupidité de ce moment.
- Mets le dans ta veste et fait le disparaitre, beau magicien ! S'exclama-t-elle
- Si je le lâche pour qu'il tombe vers nos pieds, il va falloir le pousser et on risque de l'exploser, constatais-je amusé
- Richard Castle, la vie à tes côtés est tout sauf ennuyante, constata-t-elle tout sourire.
- Quoi? Demandais-je en la voyant me regarder amoureusement
- Même dans les pires journées, on peut éprouver une grande joie, murmura-t-elle
Alors? l'enquête n'avance pas très vite mais ça bougera un peu plus dans le prochain chapitre avec un joli moment Caskett certainement.
CHAPITRE 29
POV JORDAN
Il était désormais 14H30, cela faisait 10h30 que Kate et Castle était enterrés et 7h pour Esposito et Ryan. Mes recherches avaient été infructueuses jusqu'à présent, je n'avais aucun indice pouvant m'aider à les retrouver. Les hélicos survolaient toujours les bois sans succès. Le maire Weldon avait mis tous les effectifs de la police à notre disposition. Tapi dans sa cellule Ben Cameron arborait toujours aussi fièrement son sourire narquois. Hunt supervisais les équipes de recherche et Gates se battait avec le procureur au cas où nous devrions faire un choix.
J'avais croisé plusieurs fois Lanie, je l'évitais dorénavant, sa détresse faisait écho à la mienne. Kate et Castle avaient confiance en moi et jusqu'à présent j'avais été complètement inutile. M'acharnant avec les dossiers, une voix me sortit de mes recherches et je soulevais la tête:
- Comment tu vas?
- Je suis débordée, toute aide est la bienvenue
- C'est pour ça qu'on est là, dit-il en déposant des mallettes
- Combien d'équipes sont venue Will? Demandais-je
- Deux. Mon équipe est composée de deux agents supplémentaires comme l'équipe de l'agent Black.
- Très bien, soufflais-je
- Nous avons lu tes notes dans l'avion
- Où est la cavalerie? Demandais-je en voyant personne avec lui
- L'équipe de Black est dans les bois où devrait être enterrée Kate et l'autre est partie repérer celui où sont les lieutenants Esposito et Ryan.
- Ok
- Jordan, tu devrais te reposer, me conseilla-t-il
- Me reposer ? Alors que dehors quatre personnes sont enterrés et compte sur moi? M'indignais-je
- Tu es trop impliquée
- Et toi non ? Si je me souviens bien Kate et toi avez eu une histoire ! M'emportais-je
- C'est du passé et ça remonte à des lustres, se défendit-il
- DC n'est pas si loin, rétorquais-je
- Comment? Blêmit-il
- Il s'agit de ma meilleure amie, Will, alors ne me dit pas que je suis trop impliquée!
- Ok, capitula-t-il. Il faudrait prendre en compte le fait qu'il ne les ait peut-être pas enterrés dans ce bois, continua-t-il en me montrant la carte.
- Staton Island est entouré d'une multitude de bois, ils pourraient être n'importe où! Soufflais-je
- Les signaux de leurs portables via les satellites ne donnent toujours rien ?
- Non, et je crains qu'ils n'aient plus de batterie.
- Plongés dans le noir et sous terre, murmura-t-il
-Je me sens dépassée
- Avec quel véhicule les a-t-il transportés? demanda-t-il
- Un camion de livraison un 20m3
- Pour pouvoir y installer la capsule, ajouta-t-il. Ça se loue ce genre de véhicule?
- Oui, on a pu remonter à un magasin.
- Le camion est où désormais?
- Avec la scientifique. Il l'avait laissé près de son véhicule en rentrant chez lui
- Et ben voilà! Sourit-il
- Quoi?
- Les camions de livraison sont livrés avec le plein. Il suffit juste de calculer combien de km, il a parcouru depuis.
- Tu crois que c'est possible? Je veux dire, il a surement pris le camion, l'a emmené jusqu'au bois, a roulé avec Kate et Castle puis il est rentré et a dû chargé Espo et Ryan pour de nouveau rentrer.
- Tu serais surprise de ce que peux faire un geek! S'exclama-t-il. Appelle la scientifique et demande leur… on aura au moins une idée des kilomètres parcourus. Le magasin peut nous donner le nombre de kilomètre que le camion avait avant location
- Will Sorenson… tu es un génie! M'exclamais-je heureuse d'avoir au moins une piste.
POV BECKETT
L'attente était un calvaire, les heures défilaient avec notre angoisse. Castle et moi avions de nouveau échangé nos places. Mon dos et mes jambes me faisaient mal à force d'être allongée. Rick était sur le flanc droit et me regardait sans dire un mot depuis un moment, moi je me tortillais dans tous les sens sentant l'envie de me soulager arriver. Au bout de quelques minutes, il se pencha et tout en m'embrassant, il se saisit d'un objet près de moi. Il se recula et me regarda avec un sourire lien de malice avant d'ouvrir un mini sachet contenant de l'eau.
- Tu as soif? Me taquina-t-elle
- Non, merci
- Tu es sûr mon cœur? Continua-t-il en buvant
- Castle, non merci, rétorquais-je un brin énervée
- Tu veux que je remette la musique, je peux fermer les yeux aussi, continua-t-il en me voyant me contorsionner
- C'est bon! Fais-moi penser à autre chose, l'implorais-je
Comment allais-je pouvoir me soulager dans un sachet et allongée! Je ne savais plus quoi faire et priait pour que Jordan arrive.
- Action ou vérité? Sourit-il. Je parie que tu vas dire Vérité!
- Pourquoi? M'interloquais-je
Il se pencha pour prendre un sachet et me le secoua devant le nez. Je déglutissais devant son regard.
- Comment tu as dit … déjà? dit-il en se grattant le menton. Oh oui! C'est vrai… te voir te soulager vaut mieux que toutes les actions possibles! Rit-il
- Vérité, murmurais-je livide rien qu'à l'idée de penser à ce sachet
- Ok, alors… laisse-moi réfléchir…
- Pas trop non plus, bougonnais-je
- Oh fait, c'est la petite ou la grosse commission?
- Castle! Criais-je
Il se mit à rire devant mon énervement de la situation.
- Alors… Quelle est pour toi ta meilleure partie de jambe l'air et…
- Sérieux? Demandais-je estomaquée devant son aplomb
- Et…, reprit-il, avec qui et dans quelle circonstance?
- Non mais j'y crois pas ! M'exclamais-je. Il est hors de question que je te dise ça !
- Ok… alors débrouille-toi pour te distraire toute seule, répliqua-t-il en prenant l'iPhone
- Rick éteint-le, on n'aura bientôt plus de batterie
- Relax… on est resté dans le noir, un bon moment, répondit-il en souriant
Le regardant, je voyais dans son regard qu'il mijotait quelque chose et j'avais raison. Quelques secondes après, il enclencha un bruit de cascade.
- Castle, arrête ça ! M'énervais-je par le bruit de l'eau qui coule qui me donnait encore plus envie d'aller aux toilettes.
- Tu veux le sachet ? Me taquinait-il en l'agitant
- Tu vas arrêter oui! Criais-je en essayant tant bien que mal de lui retirer des mains le téléphone
- Tout doux lieutenant, se moquait-il
M'énervant encore plus, je lui saisis l'oreille pour y tirer dessus franchement
- Aïe!
- Lâche-le! Ordonnais-je en tirant plus fort
- Pomme, pomme ! s'écria-t-il en me tendant le cellulaire
- Tu es un vrai gamin ma parole, m'indignais-je en éteignant de nouveau l'iPhone
- Et toi un tyran, répliqua-t-il en se frottant le nez
- Il ne reste que 30 pour cent de batterie, remarquais-je
- Hum
- Ça va faire bientôt onze heures qu'on est là, murmurais-je
- Je sais
- Ça sent pas bon
- Je sais
- Tu vas me dire « je sais » à chaque phrase ?
- Kate, je suis autant terrifié que toi. Si ils ne sont pas venus c'est qu'il doit y avoir un problème et par problème, j'entends gros problème… alors oui... je suis terrifié et c'est long
- Je préférais quand tu me disais « je sais », confiais-je
- Je sais, sourit-il
- C'est toi, avouais-je
POV CASTLE
- Pardon? Demandais-je
- Mon meilleur amant… c'est toi, susurra-t-elle en me caressant la joue
- Tu sais, tu as droit de dire quelqu'un d'autre, je veux dire...
- Rick, me coupa-t-elle. C'est toi.
- Ok, dis-je heureux. Pour moi aussi, divulguais-je
- Tiens donc, alors voyons si nous avons les mêmes ressentis
- Je ne comprends pas, répondis-je en fronçant les sourcils
- Dans quelle circonstance ? Alors Castle… laquelle?
- Dois-je t'informer que c'était ta question vérité, répliquais-je pour l'embêter
- Ok….alors pour moi, la meilleure c'est…la première fois
- Ah bon? dit-il surpris
- Hum… d'habitude les premières fois sont hésitantes, on apprend à connaitre l'autre. Mais notre première fois était…
- Démentielle, avait-on dit tous les deux en se regardant
- Tu t'en souviens ? me demanda-t-elle en se mordant la lèvre inférieure
- Comment oublier, dis-je rêveur en repensant à cette soirée…..
POV BECKETT
Nous nous regardions droits dans les yeux, pensant certainement à la même chose… notre première fois.
« Il m'emporta dans un baiser langoureux et sauvage, ses mains sur mes hanches remontaient sous mon tee-shirt, où il me dessina des arabesques.
Sa langue caressait la mienne sur le même tempo endiablé. Je le poussais sur le canapé, où il tomba en grognant. Après un sourire de ma part, je m'installai sur ses genoux à califourchon et l'embrassais de nouveau, mes mains vagabondaient sur son torse que je découvrais, il était musclé et fort. Mais son pull m'empêchait de faire ce que je désirais, alors dans une caresse plus qu'explicite, je lui retirais son haut.
Je pouvais pleinement caresser le torse de Rick, ma bouche avait élu domicile au creux de son cou, je le mordillais, le léchais. Les râles de Rick me mettaient en feu, il n'était pas en reste non plus, il passa ses mains sous mon tee-shirt et me retira d'un doigté expert mon soutien-gorge. Il effleura ensuite mes seins, en titillant mes tétons qui étaient maintenant totalement dressés pour lui. J'avais une envie furieuse de lui, j'ondulais du bassin afin de rencontrer son envie de moi, qui était très prometteuse.
Après un énième gémissement de ma part, Castle m'enleva mon tee-shirt, nous étions désormais torse contre torse, et là, il me souleva pour m'emporter dans ma chambre.
Kate, où est ta chambre?
Mon canapé ne te plaisait pas, Writer boy? le taquinais-je.
Il me colla brusquement contre le mur du salon, et me dit :
Trop à l'étroit, 4 années de frustrations, il me faut de la place…
Humm, c'est un programme plus qu'alléchant mais...
Et Kate, quand j'en aurais fini avec toi, se sera Writer Man.
Et là, il me mit un coup de bassin, qui me donnait une très large idée des festivités et me laissait pantelante face au côté sauvage et viril de Castle.
Rick entreprit ensuite de me marquer, sa bouche au creux de mon cou... il me suçait et me mordillait sans retenue. Une boule avait élu domicile dans mon bas-ventre, et pour me soulager je me mis à me frotter au sexe de Castle.
Castle… humm… deuxième… deuxième porte à… gauche.
Il releva la tête dans un sourire victorieux, et tout en m'amenant à ma chambre, il me rétorqua:
- Good girl.
C'est à ce moment-là, qu'il me déposa sur mon lit, d'un geste tendre, il me retira mon jean, et se réinstalla au-dessus de moi. Je commençais à déboutonner son jean, pendant que lui, s'attelait à me torturer… sa bouche léchait et mordillait mes seins. J'étais en feu, mon Dieu qu'il était doué avec sa langue. D'un geste vif, je lui ôtais son jean, et pus admirer l'étendue de son désir sous son caleçon. Pour une fois, Rick n'avait pas exagéré sur ces talents d'amant, il était beaucoup plus fourni que mes ex, et ceci m'inquiétait un peu.
La vue vous plait-elle, lieutenant?
Je sais pas Castle, encore faudrait-il bien l'utiliser… le taquinais-je en me mordillant la lèvre.
Il grogna et sa main descendit lentement sous mon flanc, mes cuisses et remonta au niveau de mon string, sa bouche était partout sur mon buste, la chaleur avait élu domicile entre mes cuisses, et quand sa main effleura mon clitoris, un gémissement sortie ma bouche.
-Rick, hum, encore…soupirais-je, en lui maintenant de mes mains sa tête sur ma poitrine
-Vos désirs sont des ordres…
Et là, il m'emporta pour mon premier orgasme de la soirée, il avait ajouté à ses doigts, sa bouche, je ne sentis que les parois de mon vagin se contracter, et la tête en arrière je criais ma jouissance.
Je revenais tout doucement sur terre, et m'aperçus que Rick m'avait ôté mon string, sans que je ne m'en aperçoive, il léchait ses doigts, c'était tellement sexy.
Tu as un gout sucré,…. j'adore, me dit-il dans un clin d'œil.
Hum hum, ok voyons un peu quel gout tu as Writer boy !
Je le basculais, pour me retrouver sur lui à califourchon.
-Man, Kate, Writer man, me dit-il indigné
-On verra ça…. après chaton, lui rétorquais-je dans un clin d'œil
Et là, je décidais de m'amuser aussi, lui levant les mains, au-dessus de la tête, je lui mordillais les tétons, tout en me frottant contre l'évidence de son désir. Ma bouche se délectait du torse de Rick, plus je descendais au sud, plus Castle gémissait, et ce son ne faisait que rallumer le feu en moi. Doucement, je lui enlevais son caleçon, dernier rempart à notre union. Son sexe était dur et d'une extrême longueur, instinctivement je serrais mes muscles intérieurs d'anticipation. Je n'avais plus eu de rapport sexuel, en un an, et j'avais peur que celui-ci soit douloureux pour moi. Reprenant mes esprits, je commençais à le prendre en main et le lécher. Cette caresse buccale, lui fit sortir des sons exquis.
-Kate, hum, arrête
Levant la tête, je le regardais.
-Viens, j'ai besoin de toi, maintenant.
Et il se souleva pour me prendre dans ses bras, mes jambes entouraient sa taille, ses baisers attisaient mon brasier, sa main se glissa entre mes jambes pour vérifier si j'étais prête à l'accueillir.
-Si mouillé détective
-Castle, maintenant...
Il me regarda droit dans les yeux, et d'une caresse sur ma joue, il rajouta :
-Désolé, mais….
-Quoi Rick, m'inquiétais-je
-Tu n'aurais pas de préservatif?
Mon Dieu, j'étais tellement bien dans ses bras, en sécurité, que j'en avais oublié la protection. Dans un sourire, je lui dis.
-1 er tiroir de la table de chevet, chaton.
- Tu vas voir le chaton peut-être un vrai félin, me répondit Rick, tout en attrapant le préservatif pour se le mettre.
-Des mots toujours des mots pour...
Dans un geste vif, il m'avait retournée et couchée sur le lit. Caste au-dessus de moi commença à m'embrasser avec une infinie tendresse. Il se positionna entre mes cuisses.
-Prête? demanda-t-il
-Always.
Il s'immisça lentement en moi, tout en me regardant droit dans les yeux, arrivé au bout, nous gémissions ensemble. Jamais un homme ne m'avait tant comblée, je me sentais défaillir dans les bras de Rick.
-Je t'aime Kate
-Je t'aime aussi
Et là, il commença de lents va et vient, à chaque poussé de Castle, je me sentais partir plus loin, je remontais mes jambes au-dessus des hanches de Rick afin de changer l'angle et de le sentir encore plus qu'il ne serait possible.
- Plus vite… Rick… haletais-je
POV Castle
Mon dieu, que c'était bon d'entendre Kate râler, je ne retenais plus mes à-coups, et ce furent ensuite des cris qui s'échappaient de ma belle, je n'étais pas en reste non plus, tellement la sensation d'être en elle, de pouvoir lui faire l'amour était exquis. Kate me griffait le dos, et ondulait du bassin afin de décupler notre plaisir à tous les deux. Dans un dernier va et vient, que je fis plus virulent, j'entendis Kate :
-Castle… Oui… je vais… je vais…
-Vas-y Kate, je te suis, murmurais-je
Et là, elle éclata en dessous de moi, cette vision de Kate, était spectaculaire, je la sentais trembler dans mes bras, ses muscles internes se serrer de plus en plus fort, et son cri : Riiiiick, eut raison de moi, pour un orgasme dévastateur.
Essayant de reprendre notre souffle tous les deux, nous ne bougions plus, j'avais ma tête dans le cou de Kate, et elle me caressait le dos.
-Tu avais raison…je n'avais pas idée, lui dis-je en riant
-Moi non plus… Writer man.
Relevant la tête, avec un sourire béat :
-Man… tu le reconnais enfin! »
- C'était démentiel, répétais-je
- Hum, me sourit-elle
- Mais ce n'est pas celle que je mettrais dans le Top one.
- Non? fit-elle surprise
- Non
- Laquelle alors ?
- Le massage… ton massage…
- Pardon?
- Ton premier orgasme après… tu sais, dis-je incertain
- Castle, tu m'as tripotée, je veux dire, on n'a pas eu de rapport sexuel
- Je sais mais retrouver la sensation de ta peau sous mes mains, de tes frissons sous mes caresses, de tes gémissements sous mes baisers… ont eu raison de moi… et ton orgasme... mon dieu Kate… c'était génial, avouais-je alors qu'elle me souriait
POV ALEXIS
J'avais pris le premier avion disponible pour retourner sur New-York. Lanie ne m'avait pas dit grand-chose, mon cerveau n'arrivait plus à enregistrer de données. Je me rappelais seulement de brides de conversations : Kidnapping, fossoyeur, on les recherche, tu devrais venir Sweety.
Installée dans l'avion, attendant le décollage, j'avais mis sur mon portable les informations. CNN affichait le décompte qui restait à mon père et Kate ainsi qu'à Esposito et Ryan.
J'étais partie comme une furie de l'appartement sans m'arrêter pour prévenir Samuel. Je n'arrivais pas à joindre ma grand-mère. Mon angoisse était à son paroxysme, comment ferais-je sans mon père. J'aurais dû aller à cette soirée, je m'en voulais terriblement.
L'avion se mit à décoller, et je priais qu'ils les aient retrouvés avant mon arrivée qui était dans 5 heures.
POV JORDAN
- Jordan ? me fit Will en arrivant vers moi
- Oui ?
- Il semblerait qu'une des équipes ait retrouvé de la terre retournée comme pour une mise en terre dans un des bois, m'informa-t-il
- Quelle équipe? Demandais-je précipitamment.
Alors on déterre qui en premier ? donnez votre avis.....
CHAPITRE 30
POV ESPOSITO
Allongés depuis maintenant 8 heures comme des sardines dans une boîte, je me disais que tout était fini pour nous. L'équipe devait s'afférer à rechercher Beckett et Castle, et comme ils n'avaient aucune idée d'où nous étions, on était perdu. Ryan et moi n'avions pas ouvert la bouche depuis plus d'heure, essayant certainement d'assimiler et surtout d'avaler la nouvelle.
J'avais demandé en mariage Lanie et nous allions nous marier mais le kidnapping puis le coma de Castle, nous avait obligés à repousser la date.
Je regrettais désormais ce choix. On aurait dû se marier car maintenant allongé dans ce tombeau, je réalisais que je n'avais guère accompli grand-chose de ma vie. J'étais seulement le lieutenant Javier Esposito, ni père, ni mari… seulement flic.
Le plus dur dans tout ça était lorsque je pensais à Lanie, son fiancé et sa meilleure amie étaient enterrés sous terre, j'espérais au fond de moi qu'elle aille bien.
POV WILL SORENSON
Après avoir donné la nouvelle à Jordan, nous étions partit en direction des bois. L'équipe nous attendait avant de creuser. Dans la voiture, je n'arrêtais pas de penser à l'année dernière à DC, quand j'avais revu Kate.
« Elle était attablée devant une pile de dossier dans une salle, je m'étais arrêté brusquement lorsque j'avais aperçu sa silhouette. La contemplant de loin, je m'aperçus qu'elle avait changé, elle semblait écorchée vif et submergée par le travail.
- Elle a rejoint l'équipe, m'informa Jordan qui arrivait derrière mon dos
- Depuis quand?
- Ça va faire deux mois
- Tu l'as recruté? Dis-je étonné
- Elle fera un très bon profiler
- Comment va-t-elle?
- Vas lui demander
- Je… non pas après ce qui s'est passé, avais-je soufflé
- Tu t'en veux encore?
- Bien sûr, à cause de mon arrogance, elle a vécu un calvaire.
- C'est vrai… mais grâce à cette affaire, tu es devenu excellent Will. Désormais tu mets ton arrogance de côté et je dois dire que tu fais un très bon agent, m'avait-elle confié
- Tu sais… je l'ai aimée, avais-je répondu en montrant Kate de la tête
- Je le sais… et tu l'aimes toujours
- Pardon?
- Tu oublies à qui tu parles?
- Non, souriais-je
- Écoute, Kate est fragile, alors ne la brusque pas, elle n'est pas prête pour ce genre de relation
- Je sais
- Et elle aime Castle, avait-elle ajouté
- Où est-il d'ailleurs?
- À New-York
- Elle l'a laissé là-bas, dis-je plein d'espoir
- Will, n'oublie pas mes paroles, termina Jordan en partant en direction de Kate. »
POV LANIE
Avant de partir, Jordan était venue me chercher pour me dire qu'ils avaient surement une bonne piste, c'est donc pleine d'espoir que je les avais suivis en voiture. Mon angoisse ne cessait de monter face à l'incertitude. J'espérais réellement que c'était eux… qu'ils étaient bien là-bas sous terre et vivants.
Toutes ses heures d'attente avaient eu raison de moi et je n'arrivais pas à arrêter mes pleurs, si je devais perdre Kate ou Javier, je ne m'en remettrais jamais. Un souvenir de Kate et moi, après la fusillade, m'apparut.
« Nous étions dans son appartement, et nous étions totalement bourrées toutes les deux. Titubant pour trouver le lit, nous nous étions affalées toutes les deux dessus en riant.
- Ma tête tourne, grimaçait en souriant Kate
- Je crois qu'on a abusé, Honey
- Hum, Hum, mais c'est tellement bon, riait-elle
- Quoi donc?
- De se laisser aller, de ne pas être toujours derrière ce mur
- Quel mur?
- Laisse, je crois que je suis vraiment bourrée, rigolait-elle
- Rien ne t'oblige à être toujours le lieutenant Katherine Beckett, tu pourrais être juste Kate aussi, lui murmurais-je
- Juste Kate, pensa-t-elle à haute voix
- Oui Honey
- Ce serait cool, je pourrai faire plein de choses !
- Ah oui, comme quoi? Rigolais-je
- Déjà, je pourrais faire la grasse matinée de temps en temps, ou faire de la moto… ça va faire un baille que je n'en ai pas fait
- Fais ça demain, suggérais-je
- Bonne idée!
- Et qu'aimerais-tu faire d'autre?
- Je voudrais dire la vérité à Castle
- La vérité?
- Je voudrais lui dire que je l'aime, m'avoua-t-elle
- Qu'est-ce qui t'en empêche?
-…
- Kate?
- Tu crois qu'un jour, je serais heureuse… Je veux dire entourée d'un mari et des enfants et que je finirais ma vie auprès de ceux que j'aime
- Je l'espère, Honey, répondis-je devant son désarroi
- …
- Kate, tu vas bien?
Me retournant, je vis qu'elle avait fermé les yeux et s'était endormie. La détresse dans sa voix m'avait vraiment émue. J'espérais sincèrement qu'elle puisse un jour trouver le bonheur. »
POV BECKETT
- Castle? Dis-je en grimaçant
- Hum? fit-il en me regardant dans les yeux
- Comment je vais faire? Demandais-je ne pouvant plus me retenir
- Kate, dit-il sérieusement comprenant certainement mon désarroi. Ce n'est pas grand-chose, tu prends le sachet, tu le positionnes correctement et tu te laisses aller
- Facile à dire, tu es un homme ! M'exclamais-je, tu as juste à sortir ton engin et viser… moi, je vais en mettre partout, murmurais-je
- Si tu places bien le sachet ça devrait aller, tu veux que je t'aide?
- Alors là non, merci! Répondis-je brusquement
- Ok… attends, j'ai amené quelque chose pour toi dans ma veste magique, continua-t-il sur un ton bienveillant en tressautant les sourcils
Il se pencha pour farfouiller dans l'une de ses poches, il en ressortit un sachet rose.
- Ma parole t'es fan des sachets!
- Mais non, regarde, sourit-il en défaisant l'emballage, Abracadabra! S'exclama-t-il
- Une lingette? Souriais-je à son attention
- Hum, j'en ai acheté à l'unité, m'informa-t-il, j'en ai cinq en tout, la veste ne me permettait pas d'en prendre plus.
- C'est gentil Castle
- Tu vois, tu n'as pas à t'inquiéter et au cas où le fait de viser soit trop difficile, me taquina-t-il, tu n'as qu'à mettre ma veste sous tes fesses, elle fera éponge.
- C'est le moment le plus humiliant de toute ma vie, remarquais-je
- Ce n'est qu'un mauvais moment à passer
- Ok, acquiesçais-je en prenant sa veste pour la mettre en dessous de moi.
Castle et moi, nous nous contorsionnions pour pouvoir poser cette maudite veste, ensuite je descendis tant bien que mal mon tanga sous le regard envieux de Rick.
- Je peux? demanda-t-il alors que j'avais mon sous-vêtement en main
- Tu plaisantes, là?
- Allez, je souhaiterais avoir un souvenir de ton moment le plus humiliant, rit-il
- Castle, grinçais-je, ferme les yeux
- Ok, répondit-il en s'exécutant
- Ne les ouvre pas, l'implorais-je
- Fais-moi confiance
Prenant l'iPhone, je remettais la musique qu'il avait mise pour lui (into you de low)
- Tu sais cette chanson va nous marquer, sourit-il
- Tu m'étonnes, rétorquais-je en prenant le sachet
Je l'ouvris et le regardait dubitative… comment avions-nous pu en arriver là pour que je doive uriner près de lui complètement allongée. Soufflant de honte, je regardais que Castle ait bien les yeux fermés puis je positionnais le sachet en essayant de caler au maximum les bords.
- J'espère qu'on nous sortira de là avant la grosse commission, m'avoua Rick alors que je commençais à me détendre
- Mon dieu, dis-je de soulagement de pouvoir enfin uriner.
- Ça fait du bien?
- Hum
- Fais gaffe de pas faire exploser le sac !
- Castle, la ferme !
Fermant le sac bien rempli, je m'appliquais un coup de lingette pour me nettoyer. J'avais quelques peu mouillé la veste de Rick.
- Je peux ouvrir les yeux? dit-il
- Non, attends, répondis-je ne savant pas quoi faire du sac.
Il était hors de question que Rick tombe dessus. Tirant sa veste dessous mes fesses, je roulais en boule mon sachet dedans pour le poser sur le côté.
- C'est bon
- Katherine Beckett… tu m'épateras toujours, me confessa-t-il en m'embrassant
- J'ai mouillé ta veste, murmurais-je entre ses lèvres gênée
- Et bien ma fois… tu paieras le pressing ! Rigola-t-il à ma remarque
POV JORDAN
Nous étions arrivés devant la mise en terre avec moi il y avait Hunt, Sorenson, Lanie et une multitude de flics. Devant ce tas de terre retournée, je demandais à Hunt :
- Vous avez vérifié avec les démineurs ?
- Pourquoi? demanda Lanie en coupant Hunt
- Il pourrait s'agir d'un piège, l'informais-je
- Les démineurs sont formels, il n'y a rien, expliqua Colin, j'ai fait intervenir la caméra thermique et elle indique bien qu'il y a deux corps en dessous
- Ok, répondis-je, il est quelle heure ?
- Il est 14h30, dit Will
- Déterrons-les, ordonnais-je en prenant moi aussi une pelle.
POV CASTLE
Terrifié devant l'heure qui tournait, je n'arrivais plus à trouver un côté positif, nous commencions sérieusement à avoir mal à toutes nos articulations et je sentais que Kate n'était pas bien non plus. Je n'arrivais cependant pas à trouver un sujet de conversation pouvant nous distraire encore. Cela faisait maintenant 12h30 que nous étions là-dedans et la panique commençait à nous envahir tous les deux. La batterie du téléphone était à 25 pourcent. On avait passé les dernières heures dans le noir préférant garder un peu de lumière pour plus tard. Nous avions de nouveau changé de place, allongés côte à côte sur le flanc nous nous faisions face, nos mains s'étaient entremêlées et seules nos respirations se faisaient entendre dans le noir.
12h30, mais que pouvait-il être arrivé pour qu'ils ne nous déterrent pas… la seule solution plausible était qu'ils ne savaient pas où chercher.
- Rick? Chuchota Kate, tu dors?
- Non mon ange, soufflais-je éreinté
- J'ai peur
- Viens par-là, dis-je en la prenant dans les bras. Ils vont venir… ils viennent toujours
- Hum
- Tu veux qu'on discute ? Dis-je pour tenter de calmer sa peur
- Si tu veux
- Ok, alors… répondis-je en cherchant un sujet de conversation
- …
- Tu voudrais déménager quand ? Demandais-je.
- Si jamais on sort un jour, en début de semaine, répondit-elle
- Ok, tu vas devoir aménager la seconde chambre, rétorquais-je en pensant que maintenant elle avait une chambre supplémentaire
- Hum, je pensais y mettre de deux trois équipements de sports
- Bonne idée
- Il va falloir aussi que j'achète une nouvelle armoire
- Pourquoi? Ta commode est cassée ?
- Non, mais une commode pour deux c'est peu, m'avoua-t-elle en me caressant le dos
- Tu n'es pas obligée, je...
- J'ai envie de cet appartement mais j'ai aussi envie que tu t'y sentes à l'aise, alors je crois qu'une armoire n'est pas un luxe, me coupa-t-elle
- Merci
- Castle?
- Hum, dis-je encore ému par sa confession
- Action ou vérité ?
- Action miss Beckett, susurrais-je en lui embrassant le lobe d'oreille
- En fait, j'aurais dû dire vérité-vérité… tu as eu tes deux actions, gémit-elle alors que je m'attaquais à son cou
- Ok, alors vérité, dis-je en continuant de parsemer sa clavicule de baiser
- Si… tu devais… refaire… une seule chose dans… ta vie, tentait-elle de me dire alors que mes caresses déviaient dangereusement vers ses fesses que j'empoignais. Ce serait quoi?
- Pardon? Redemandais-je, pas du tout concentré sur ses paroles alors que ma bouche déviait entre ses seins
- Castle, gémit-elle, tu changerais quoi si tu pouvais?
Me tournant brusquement sur le dos, je la fis basculer sur moi alors que mes mains malaxaient toujours ses fesses.
- Rick, râla-t-elle
J'avais pris en otage un de ses seins avec ma bouche et elle commençait à onduler sur mon bassin
- Kate?
- Hum
- N'essaie pas de te relever cette fois, la taquinais-je, on est toujours dans la capsule
- Compris, répondit-elle alors qu'elle se cambrait sous mes caresses
Descendant tout doucement la fermeture éclair de sa robe, je la lui descendais jusqu'aux hanches, alors qu'elle s'affairait à déboutonner ma chemise tout en livrant une bataille avec ma langue. Notre baiser n'était que duel, je raclais chaque coin de sa délicieuse bouche voulant la faire entièrement mienne. Ma chemise totalement ouverte, les mains de Kate me caressaient le torse d'une façon si sensuelle que mon érection était à son comble.
- J'ai envie de toi, murmura-t-elle alors que sa bouche descendait sur mon cou
- Moi aussi, avouais-je
J'essayais tant bien que mal de descendre ma main jusqu'à son intimité mais notre position et l'espace restreint de cette capsule m'empêchaient de faire ce mouvement. Comprenant mon dilemme, Kate releva le bassin et en profita pour descendre ma fermeture éclair ainsi que mon pantalon. Caressant doucement son clitoris, je l'entendis haleter de plaisir dans mon cou.
POV BECKETT
Rick s'appliquait à me monter tout doucement au septième ciel, mais j'avais besoin de plus désormais. Je ne sais pas si c'était lié au fait que je pensais que nous allions mourir dans cette capsule, ou le fait que nous avions échangé si librement tous les deux, mais je me sentais prête à passer à l'étape suivante. J'espérais seulement ne pas faire de crise panique le moment venu. Une boule de plaisir élut domicile dans mon bas ventre et ondulant du bassin sur les doigts expert de Rick, je lui quémandais :
- Rick… plus… je veux… plus
- Plus? dit-il surpris
- Hum, répondis-je en le mordillant dans le cou
- Tu veux… que je fasse quoi? dit-il hésitant tout en continuant sa manœuvre de ses mains
Arrêtant de l'embrasser, je me mis front contre front, nos respirations mélangées, je murmurais :
- Vas-y, Castle
- Kate
- Plus… je veux...
Ma phrase mourut dans la bouche de Castle qui passa la barrière de mes lèvres pour emprisonner ma langue, doucement il entra un doigt dans ma vagin alors que je continuais d'onduler sur lui. La sensation de son doigt à l'intérieur de moi était indescriptible, il ralentit le baiser pour le rompre lentement et me susurra entre les lèvres :
- Tu vas bien?
- Encore, réclamais-je alors que je sentais mon orgasme arriver
Écoutant ma demande, il entra un deuxième doigt en moi. Mes parois féminines se fermèrent sur celui-ci, ce qui fit gémir Castle. M'embrassant doucement, il accéléra le va et vient de sa main en créant des ciseaux à l'intérieur de moi, il n'en fallut pas plus pour faire exploser cette boule de plaisir. Mon orgasme me fit crier le nom de mon amant et me raidir le corps. Je tremblais sous les doigts de Rick qui continuait sa manœuvre pour me faire redescendre lentement. J'avais des frissons sur tout le corps, j'étais… euphorique… vidée… sereine. Ma tête logée dans le cou de Castle me permettait d'humer l'odeur de Rick. Délicatement, il retira ses doigts pour venir comme pour notre première fois les lécher. Ce qui me fit sourire.
- Hum… toujours aussi sucrée… Miss Beckett, murmura-t-il d'une voix si coquine que mon envie de lui refit surface.
- Castle?
- Hum
- On échange nos places ? Demandais-je une idée derrière la tête
- Si tu veux, répondit-il surpris en essayant de remonter ma robe pour me rhabiller
- Non, mon ange, le stoppais-je en prenant sa place
- Kate, je vais avoir du mal à me rhabiller au-dessus toi, se plaignit-il alors que nous avions échangé nos positions
J'étais totalement nue sous lui hormis ma robe qui faisait un bandeau autour de mon bassin, Rick lui avait sa chemise ouverte et son pantalon lui arrivait à mi-cuisse. Doucement je lui baissais son caleçon en chuchotant dans son oreille :
- Qui t'as demandé de te rhabiller?
- Kate, je crois que… Mon dieu, souffla-t-il alors que j'empoignais son sexe pour un va et vient.
Le masturbant doucement, Castle avait posé sa tête dans mon cou, sa respiration était saccadée et il répétait mon action un peu plus tôt, je le sentais me humer. Relevant les cuisses pour les mettre sur ses hanches, je relâchais sa virilité pour de mes mains pousser ses fesses à l'entrée de mon intimité
- Kate, râla-t-il alors que son sexe effleurait le mien
Nous n'avions jamais été aussi loin, je me sentais totalement bien, en sécurité, et entendre Castle gémir de bien-être ne faisait qu'augmenter mon envie de lui. Remontant mes mains entre sa chemise et son dos, je poussais ses fesses de mes talons pour lui faire comprendre ce que je désirais
- Es-tu sûre?
- J'ai envie de toi, Rick, avouais-je.
- Kate, je… non, dit-il en remontant ses fesses
- Non? Fis-je surprise alors qu'il remontait son caleçon précipitamment ce qui me fit extrêmement mal
- Non, je ne...
- C'est bon, le coupais-je vexée
- Attends, laisse-moi t'expliquer, tentait-il alors que j'essayais tant bien que mal de remonter ma robe
- Castle, j'ai dit c'est bon… on a tout notre temps, répondis-je non convaincue par ma phrase
Je me sentais si idiote… il m'avait repoussée alors que je lui quémandais de me faire l'amour.
- Kate, je…
- Spich, spich
- Qu'est-ce que c'est? dit-il surpris en rallumant l'iPhone
- Je ne sais pas, murmurais-je en essayant de me rhabiller alors que Rick m'écrasait de tout son corps
- Spich, spich
- On dirait des coups de pelle ! s'exclama Rick alors que j'essuyais les larmes qui commençaient à monter
- Kate? dit-il surpris en rencontrant mon visage
- Pam ! Ils sont là ! Cria une voix que je pensais être Jordan
- Tu devrais te rhabiller… on nous a retrouvé, sanglotais-je à cause de la fatigue, de l'angoisse et aussi surement de son rejet
- Je suis désolé, écoute, si j'ai dit non c'est...
- Castle, le coupais-je, si tu pouvais te rhabiller avant qu'il n'ouvre cette foutu capsule, ce serait sympa.
- Oui, mais…
- Allez un dernier coup de pelle, les amis, criait une voix qui ne m'était pas inconnue
- Vite, Castle, dépêche-toi.
- C'est bon, c'est bon, dit-il énervé en essayant tant bien que mal de remettre on pantalon. On dirait que tu as honte !
- Mais bien sûr, tu crois que c'est marrant qu'ils comprennent ce que nous faisions, enfin…
- Enfin quoi? dit-il en reboutonnant sa chemise
- Et en plus il y a nos sachets pleins d'urine dans cette capsule, éludant le sujet
- C'est pas ça le problème, allez je t'écoute ?
- Hey, Ho, vous nous entendez ! criait Jordan
- Jordan ! Criais-je
- Kate ! On arrive ! Allez les gars, à trois on ouvre
- Kate, je t'écoute, dit Rick
- UN, criait Jordan
Essuyant mes larmes en dessous du corps de Rick, je le poussais pour qu'il prenne une position moins suggestive
- DEUX
- Comme tu veux, souffla-t-il en se mettant sur le flanc
- TROIS!
Bon j'ai suivi l'avis général......J'espère que vous ne serez pas déçu pour les autres...si vous souhaitez voir des choses, ou des sujets de discussions , n'hésitez pas.
