HypnoFanfics

9h00_ Appartement de Tru.

Le téléphone sonna mais Tru, qui dormait, ne l’entendit pas.

Messagerie : Tru, c’est Harrison. Il faut que je te parle, c’est à propos de Meredith. J’essaierai de venir te voir à la morgue…. A plus.

Quand elle se réveilla, une heure plus tard, la première chose qu’elle vit été la lumière rouge clignotante de son répondeur. Avant même de sortir du lit, elle écouta le message. Tru fronça les sourcils. Harrison n’était pas du genre à vouloir passer la voir à la morgue…. Ca devait être assez important, cette fois-ci.

Tru s’habilla, déjeuna et se mit en route pour la morgue. Comme tous les matins, Davis buvait son café, assis tranquillement derrière son bureau. Tru le salua, puis partit téléphoner à Harrison.

Harrison : Tru !

Tru : Harrison.

Harrison : Tru, tu savais que Meredith avait un petit ami ?

Tru : Harrison, tu sais très bien que je ne le savais pas ! Mais si tu m’appelles juste pour ça, je….

Harrison : Mais non ! Tru, son petit ami c’est pas un type bien… En rentrant chez elle, Meredith l’a trouvé avec du sang sur les mains, le couteau posé à côté. Elle m’a dit qu’elle avait vu des traces de sang sur les murs et que son salon était saccagé…

Tru : Elle te l’a dit ?

Harrison : Elle est arrivée chez moi cette nuit… Avec un œil au beurre noir.

Tru : Oh, mon Dieu ! Et, où est-elle ?

Harrison : Et bien, juste après t’avoir appelé, je suis allé prendre une douche et quand je suis sortit, elle n’était plus là.

Tru : Et tu ne t’es pas inquiété ?

Harrison : Ben, elle a laissé un mot : « Je pars là où personne ne me suivra » Ca ne nous aide pas beaucoup…

Tru : Oh si, Harrison, plus que tu ne le crois !

Avant que Tru puisse expliquer à Harrison que leur sœur avait certainement dû se suicider, Gardez arriva avec un brancard.

Gardez : Mort, 9h30. A première vue, noyade.

Tru et Davis s’approchèrent du corps. Davis fit lentement glisser la fermeture éclair du sac noir, une tête blonde apparue.

Tru : Meredith….

Tru eut un petit malaise, et Davis lui fit boire un verre d'eau. Tru releva la tête, se forçant à contrôler ses émotions. Mais au fond, et Davis le savait, elle était prête à éclater en sanglot. Sa famille se détruisait peu à peu. Harrison avait failli mourir plus d'une fois, mais Meredith... La trop sage Meredith... Elle et Tru ne s'entendait pas extraordinairement bien, mais elle restait sa soeur.... Tru pris sa respiration.

Lentement, elle raconta à Davis ce qui était arrivé à sa soeur dans la journée d'hier, et ce qu'elle savait de ce matin. Pendant ce temps, Davis examinait le corps de Meredith. Quand Tru eut fini, Davis fit le bilan de l’autopsie.

Davis : Tout d’abord, il faut que tu saches que Meredith était enceinte…

Tru : Enceinte ? Enceinte !

Davis : Et… elle s’est droguée un peu avant la noyade.

Tru regarda le corps de sa sœur, espérant la voir se tourner vers elle et lui dire la phrase qu’elle attendait à chaque fois « sauve-moi ».

Davis mit Meredith sur le ventre, et écarquilla les yeux. Il appela Tru. Le dos de Meredith était lacéré de griffures.

Tru : Oh, mon Dieu… Davis, ce n’est pas un suicide… C’est un meurtre… Elle a essayé de se suicider car elle savait qu’il allait la retrouver, et la tuer….

Davis : Et il l’a retrouvée.

Tru : Et l’a tuée.

Tru se releva et s’adossa au mur. Elle entendit un bruit et se retourna.

Meredith : Sauve-moi !

Et la journée recommença.

Lorsqu'à 9 heures le téléphone sonna, Tru se réveilla en sursaut. Elle décrocha le téléphone, haletante.

Tru: Harrison, arranges-toi pour ne pas quitter Meredith des yeux, ne la laisse pas seule, ne serait-ce qu'un instant. C'est bien compri ?
Harrison, décontenancé: Heu... Oui.
Tru: J'arrive dans quelques minutes.

Elle raccrocha et s'habilla en toute hâte. Elle téléphona à Davis et lui raconta toute l'histoire. Elle lui promis de passer en fin de matinée. Elle prit ses affaires et partit chez Harrison.

 Lorsque son frère vint lui ouvrir la porte de l'appartement, il lui dit que leur grande soeur dormait sur le canapé. Tru savait que sa soeur pouvait être très rusée, aussi elle alla voir de plus près. Mais Meredith semblait profondément endormi.

Elle entraîna Harisson  dans la pièce à côté, et lui raconta l'histoire. Elle dut le faire taire à mainte reprises, surtout quand elle lui dit que Meredith attendait un enfant.

Ils entendirent du bruit au salon, et le regagnèrent. Meredith était assise sur le canapé, les yeux dans le vide, émergeant de son reposant sommeil. Elle sourit faiblement à sa soeur. Tru alla s'asseoir à côté d'elle et Harisson put enfin aller prendre sa douche.

Pendant les cinq premières minutes, un silence s'installa entre les deux soeurs, silence que Meredith brisa en s'effondrant en larme sur l'épaule de Tru. Cette dernière essaya de la consoler tant bien que mal, sans rien demander d'autre. Meredith prit l'initiative de tout raconter à sa soeur.

Meredith: C'était horrible, Tru. Ce n'était pas la première fois qu'il était couvert de sang lorsqu'il rentrait, mais il expliquait ça par une simple bagarre de rue... Mais hier soir, il y avait du sang partout, sur les murs, sur le sol... Partout, Tru. Sur lui, même. Et le couteau... Posé en équilibre sur le bras du fauteuil...

Elle s'effondra de nouveau en larme.

Meredith: Je n'ai jamais osé poser des questions... Mais là, j'étais affolé, j'ai completement perdus mes moyens. Il a du comprendre que j'allais craquer, et il a essayé de me faire promettre de garder le silence. Contre de l'argent. Il m'a menacé de... Oh, Tru ! J'attend un enfant de lui et il a menacé de le tuer... Il m'a frappé pour me montrer de quoi il était capable... Alors je me suis rendu chez Harrison, au plus près, j'été épuisée, je... Je ne tenais plus debout.
Tru: Il faut que tu restes caché Meredith. Il y a de fortes chances qu'il te cherche. Tu devrais...
Meredith: Je ne porterais pas plainte contre le père de mon enfant, Tru. Je.. Je ne peux pas faire ça. Tu sais autant que moi ce que ça fait que d'être élevé par un seul parent...

A ces paroles, Tru ne sut que répondre. Oh, oui, elle savait qu'est-ce que cela faisait d'être élevé par une seule personne. Elle le savait bien. Trop même. Elle en avait tellement souffert... Que répondre à sa soeur qui ne serait pas mensonge ?