Entrez dans la grande bibliothèque d'Hypnoweb. De très nombreuses fanfics vous attendent. Bonne lecture ! - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
Série : Arrow
Création : 21.05.2019 à 10h07
Auteur : sanct08
Statut : Terminée
« EV posté en plusieurs fois » sanct08
Cette fanfic compte déjà 11 paragraphes
Le vent soufflait fort dans les branches des arbres et l’air frais qu’il apportait avec lui entrait par le moindre interciste de toutes les fenêtres de la villa Merlyn, pourtant aux normes en vigueur et en très bon état. La pluie s’écrasait en grosses gouttes sur les tuiles et les vitres. Tout ce bruit empêchait Tommy de dormir et il se demanda si Laurel, qui couchait dans la chambre voisine pour cause de fumigation à son appartement et pour avoir égaré le double des clefs du domicile parental, dormait. La violence de l’orage lui fit alors penser à Oliver. Son meilleur ami avait-il eu le temps d’avoir peur avant de sombrer au fond de la mer de Chine ? Avait-il eu conscience qu’un petit orage, qui s’était en fin de compte transformé en véritable tempête, allait le tuer ? Depuis que le jeune homme savait que son « frère de cœur » avait péri au cours d’une tempête, il s’était mis à redouter le moindre orage un tant soit peu violent.
Soudain, un cri le tira de ses pensées. Laurel ! Il rejeta ses couvertures au fond du lit et se précipita en courant dans la chambre de son amie. Il la trouva, assise dans son lit, en train de se débattre avec l’invisible. Il courut jusqu’à elle et lui saisit les poignets, de crainte qu’elle ne finisse par se blesser involontairement.
« Laurel ! Laurel ! Réveille-toi ! »
Il avait beau l’appeler, elle ne semblait pas l’entendre. Quelques secondes plus tard, elle se mit à appeler Sara d’une voix saccadée comme si elle avait couru un marathon et n’arrivait plus à reprendre son souffle. Il comprit alors, pour avoir récemment vu un reportage avec son père à ce sujet, qu’elle était en train de faire une crise de panique. Il attrapa donc son téléphone et commença à composer le numéro des urgences lorsque d’une voix faible il entendit Laurel murmurer :
« Sara… J’ai oublié Sara ! »
Le visage défait, la jeune femme semblait désemparée.
« Je l’ai oubliée Tommy, articula-t-elle des sanglots dans la voix, j’ai oublié ma petite sœur.
- Oubliée ? interrogea-t-il sans comprendre
- Je n’ai pas pensé à elle une seule fois aujourd’hui et j’ai maintenant l’impression de la perdre à nouveau. Que se passera-t-il si, un jour, je ne parviens plus à me souvenir de son visage, de son sourire ou de son rire ?
- Ca n’arrivera pas et tu sais pourquoi ? Parce que tu adorais ta sœur. Et même si cela devait arriver, je te promets que jamais je ne te laisserai l’effacer de ta mémoire. Jamais.
- Promets-moi de ne pas mourir avant moi. »
Le brusque changement de conversation surprit le jeune homme et le fit réfléchir. Tommy savait qu’il menait une vie dissolue et qu’il lui arrivait parfois de conduire après avoir trop bu. Il pouvait mourir à l’issue de n’importe quelle soirée de beuverie à laquelle il était convié et il comprit alors que Laurel en avait pleinement conscience. Il savait qu’elle lui demandait à présent, à sa manière, d’être plus prudent à l’avenir. Il réalisa alors à quel point ils s’étaient rapprochés et mutuellement soutenus au cours des derniers mois. Chacun avait pu voir le pire et le meilleur, ou du moins ce qui s’en rapprochait le plus, de l’autre.
« Promets-moi de ne pas mourir avant moi, reprit-elle, je ne veux plus perdre qui que ce soit. On est jeunes. Trop jeunes pour souffrir régulièrement de la mort et plus encore pour mourir. »
Laurel était tellement triste et effrayée que des larmes roulaient enfin sur ses joues. Ces larmes qu’elle avait tant cherchées et désirées inondaient à présent son visage. Qu’il avait été long ce chemin des larmes !
Aussi, devant le désarroi de son amie, Tommy promit-il de ne jamais la quitter. Tous deux savaient qu’ils n’étaient pas à l’abri d’un accident mais cette promesse sembla contenter la jeune femme. Il la prit contre lui et la laissa épancher sa douleur, sa peine et la colère qui l’avaient habitée si longtemps.
FIN