HypnoFanfics

« Mr Palmer, je présume ? »

Oliver se leva et tendit la main au scientifique. Il le détailla rapidement et une bouffée de jalousie s’empara alors brièvement de lui. De la jalousie ? Ca n’avait aucun sens. Pourquoi, par ailleurs, serait-il jaloux ? Tous deux étaient jeunes et beaux, riches, influents et connus.

            « En effet, merci de m’avoir reçu si rapidement.     

            - Je vous en prie, dit Oliver en sortant de ses pensées et en invitant son client à s’asseoir, vous avez dit avoir une solution pour renforcer la sécurité de la ville et rien ne m’importe plus que la sécurité des habitants de Starling City.

            - Star City, le corrigea l’inventeur

            - Pardon ?

            - Star City sonne mieux que Starling City et ce serait un honneur que d’être celui qui rebaptiserait la ville mais la question n’est pas là. Je travaille depuis quelques mois sur un projet de robotique sécuritaire. La création d’une armure robotisée équipée de kevlar et de tasers, expliqua Ray devant l’ai interrogateur du Maire, qui est beaucoup plus résistante et mieux équipée que de simples gilets pare-balle. Je l’ai surnommé A.T.OM.

            - Pourquoi ce nom ?

            - Je l’ai fabriquée à partir d’un minerai extrêmement rare et très difficile à se procurer : de l’étoile naine. D’autre part chaque armure est équipée d’un infime fragment de cette étoile et de nombreux autres systèmes tels que la possibilité de voler, de résister aux impacts de nombreuses armes dont les flèches et les balles et, enfin, elle peut tirer des rayons blasters. Imaginez-les comme des sabres lasers directement intégrés au costume, s’enthousiasma l’inventeur

            - Combien de ces armures possédez-vous ?

            - Deux, à l’heure actuelle mais avec le soutien et l’intérêt de la mairie, je pourrai rapidement multiplier par 10 ce chiffre.

            - Combien cet investissement coûterait à la ville ? Comprenez-bien Pr Palmer…

            - Dr Palmer, le coupa-t-il, j’ai plusieurs doctorats et de fait mérite le titre de Docteur.

            - Dr Palmer, reprit le Maire un peu irrité, comprenez bien que nos concitoyens souhaitent être protégés mais cette protection doit malgré tout rester abordable pour le projet municipal. Si je suis milliardaire, ce n’est pas le cas de la grande majorité des habitants.

            - Très honnêtement, Mr le Maire, l’étoile naine est ce qui coûte le plus cher. Celle-ci peut rester à ma charge et donc à celle de Palmer Tech. Quant au reste du matériel, il peut très bien financé par les plus riches fortunes de la ville en organisant un gala à but lucratif par exemple. Ou encore en organisant une vente de matériel informatique dernière génération, ça devrait attirer quelques curieux ou…

            - Je vois ce que vous voulez dire Dr Palmer. Peut-être serait-il possible de fusionner vos deux idées en organisant un gala informatique ? Cela vous permettrait de présenter votre dernière collection d’objets connectés, telles que vos montres, et de lancer officiellement le projet A.T.O.M

            - C’est une très bonne idée mais j’exige la mise en place d’une clause particulière à notre partenariat. Plamer Tech est et doit rester le seul et légitime possesseur de cette technologie. J’aime ma ville et veut ce qu’il y a de mieux pour la défendre mais je refuse que mes recherches tombent entre de mauvaises mains, notamment celles du gouvernement, des politiciens ou de l’armée.

            - Je suis un politicien.

            - Ce n’est pas pareil. Hum, je veux dire… je ne saurais dire pourquoi mais vous êtes différent. Miss Lance dit que vous « êtes d’un autre genre », différente de tous ces benêts qui évoluent dans la sphère politique. Elle a ajouté également que votre engagement dans le domaine politique n’est que l’une des nombreuses flèches d’un arc invisible que vous décochez dès qu’il s’agit d’œuvrer pour le bien de cette ville et des habitants.

            - Vous connaissez Sara ? s’étonna Oliver

            - Connaître est un bien grand mot. Disons plutôt que j’ai eu récemment l’occasion de faire sa rencontre. Il y a quelques semaines, en effet, elle m’a interviewé à cause du don que j’ai fait à une association qui défend les droits des opprimés et réfugiés de guerre. La cause en question défendait cette fois-là les émigrés iraniens et nous avons donc eu l’(opportunité de découvrir que nos idées et nos engagements à leur égard étaient identiques. Je suis un grand amateur de ses articles et j’admire son travail. C’est au cours de notre conversation que nous avons parlé de vous et du rôle que vous jouez dans la sauvegarde et le respect des droits et libertés de ces pauvres gens. J’ai pu ainsi découvrir qu’elle vous tenait en très haute estime. De fait, pour une mystérieuse raison, elle m’a inspiré confiance et m’a incité à vous rencontrer afin que je vous rencontre. Elle m’a poussé à avoir confiance en vous et je pense ne pas avoir à le regretter.

            - Eh bien je suis honorée que Sara et vous ayez une si haute opinion de moi. Je vous assure que mes motivations sont légitimes et vous promets que le contrat sera rédigé et signé selon vos souhaits. Au nom de Starling City, je vous présente mes remerciements pour votre collaboration et votre temps."

Sara en avait assez d’attendre. Oliver avait promis de la recevoir à 15h et il avait déjà 30 minutes de retard ! La jeune femme, qui n’était pas connue pour sa patience, s’apprêtait à partir quand la porte du bureau du Maire s’ouvrit. Un homme blond, que Sara reconnut comme étant le puissant industriel Damian Darhk, en sortit et la salua poliment. Soudain une rage folle, meurtrière, viscérale saisit Sara et lui embrouilla le cerveau au point qu’elle ne put plus discerner le bien du mal. Elle porta une main à son côté à la recherche d’une arme mais n’en trouva pas. Convaincue que cet homme était une pourriture, un danger dont elle devait débarrasser le monde, un être malfaisant qu’elle devait éradiquer de sa vie, elle laissa sa haine et ses pulsions destructrices à son égard se transformer en armes et elle lui sauta à la gorge. Elle ne discernait plus rien et n’était plus maîtresse d’elle-même. C’est à peine si elle perçut la surprise de l’homme. Cependant cette surprise ne dura pas longtemps car Darhk ne se laissa pas faire et un féroce combat s’enchaîna. Chacun s’étonna de voir l’autre riposter mais Sara parvient à lire dans les yeux de sa victime un vif étonnement à la suite de certains enchainements. Elle était prête à jurer qu’il avait parlé de « techniques de la Ligue » mais elle n’y prêta pas attention sur le moment et se focalisa uniquement sur le combat. Chacun faisait preuve d’une rare habileté et semblait y prendre goût. Sara n’avait plus conscience de ce qui l’entourait et les cris affolés des conseillers et du personnel municipal n’avaient aucun effet sur elle. Seule comptait son obsession meurtrière à l’égard de ce scélérat. Elle devait se venger de ce qu’il lui avait fait. De la vie qu’il lui avait volée. Elle sentit alors des bras puissants la soulever de terre et l’éloigner de l’industriel.

            « Sara ! Mais qu’est-ce qui te prend ?! Calme-toi ! »

La voix d’Oliver parvint à briser le brouillard occultant qu’elle avait involontairement créé autour d’elle afin de s’isoler et se consacrer à son but. Elle prit alors conscience qu’elle se débattait violemment pour échapper à l’étreinte de son ami et retourner à ce qui la préoccupait. Impossible de lutter contre fureur, cette soif de sang, qui l’animait alors elle cira rageusement :

            « Il doit mourir !

            - Sara ! Arrête !

            - Il a tué Laurel ! Il me l’a volée ! Il doit payer ! »

La rage de Sara, une fois exprimée, disparut alors aussi soudainement qu’elle était venue et des larmes de douleur coulèrent sur ses joues.

            « Laurel ? Qui est Laurel ? demanda doucement Oliver en l’étreignant »

Sara, désemparée, le regarda sans comprendre. A quel moment Oliver avait-il oublié Laurel ? Il en avait été si amoureux que cela l’étonnait.

            « Le souvenir rattrape toujours l’être humain et un jour, peut-être, il faudra payer. »

Il fallut à Oliver une vingtaine de minutes pour calmer Sara et désamorcer la situation qu’elle avait créée. Il misa, pour ce faire, sur les conséquences de son accident et expliqua à Mr Darhk qu’il lui arrivait parfois de souffrir de troubles de la mémoire qui la poussaient à prendre de mauvaises décisions. Il assura à Oliver qu’il ne tiendrait rigueur ni à Sara ni à la ville de ce petit incident et indiqua au Maire, stupéfait par ses capacités tout comme par celles de son amie, qu’il avait suivi une formation particulière aux arts défensifs compte tenu du fait que son métier impliquait de nombreux déplacements qui allaient de paire avec la multiplication de ses ennemis. Il avait donc jugé bon d’être capable de savoir se protéger et d’être prêt à répliquer à toute attaque pour le cas où ses gardes du corps ne seraient pas présents. Il y tenait d’autant plus, expliqua-t-il, que sa sécurité n’était pas la seule en cause : il était en effet marié et père d’une adolescente de 12 ans qu’il se devait de protéger à tout prix. Après avoir promis que sa collaboration avec Starling City au sujet du projet écologique GENESIS ne souffrirait pas de cet incident, il quitta les lieux. Le Maire, rassuré au sujet de son nouveau partenariat, se tourna ensuite vers son amie.

            « Sara ? Est-ce que ça va ? »

La jeune femme hocha la tête sans répondre. En la regardant de plus près, Oliver se rendit compte qu’elle tremblait. Tremblait-elle de honte ou de rage ? Il n’aurait su le dire mais ce qu’il savait par contre, c’est que Sara avait irrémédiablement basculé vers sa part d’ombre. Celle qu’elle cachait depuis son naufrage. Il s’approcha d’elle et passa un bras autour de ses épaules. Sara laissa tomber sa tête sur la poitrine de son ami. Ils restèrent ainsi, en silence et sans bouger, quelques instants quand Oliver reprit la parole :

            « Qui est Laurel ? »

Sara se tourna vers lui, désabusée. Elle comprit alors que quelque chose avait changé. Elle avait changé. Elle était incapable d’expliquer ce qui était en train de se produire mais elle avait le sentiment, un peu confus d’ailleurs, qu’elle redevenait peu à peu elle-même.

            « Sara, qui est Laurel ?

- Personne, je ne connais pas de Laurel, répondit-elle d’une voix hésitante

- Personne hein ? Tu as donc essayé de tuer un homme pour venger la mort d’une personne qui t’es inconnue ? Tu crois vraiment que je vais avaler ce mensonge ? »

Sara haussa les épaules et Oliver comprit qu’il ne tirerait plus rien d’elle. Inquiet, il décida de raccompagner Sara chez elle et se promit d’avoir une conversation avec Anthony et sa famille quant à l’état de son amie.

Oliver n’était pas au bout de ses peines. En effet, à peine 1 semaine plus tard, il recevait deux autres visites qui apportaient avec elles leurs lots de surprises.

La première fut celle de Quentin et Dinah Lance. Le couple paraissait préoccupé aussi le Maire, bien que pressé lors de leur visite, accepta-t-il de les recevoir.

            « Quentin, Dinah, qu’est-ce qui ne va pas ?

            - Nous sommes inquiets pour Sara. Depuis son inexplicable altercation avec Damian Darhk, elle agit bizarrement et ne semble plus être elle-même. Anthony dit qu’elle a perdu le sommeil, déjà qu’elle dormait peu, et que ses absences sont plus régulières.

            - Hier soir, au dîner de famille, elle n’a pas reconnu un seul de ses frères et a même certifiée qu’elle n’avait pas grandi avec eux avant de se raviser et s’excuser. Mais je te laisse imaginer la gêne qui s’est installée autour de la table et l’incompréhension qu’on lisait dans les yeux de Michael, Vinceslas et Caliban. Elle ne reconnaît même pas sa propre famille.. compléta Dinah, des sanglots dans la voix

            - On est assez désemparés. On a essayé de la convaincre de consulter mais tu la connais… Elle se méfie des psys depuis qu’elle est jeune, à cause de cette histoire d’amie imaginaire, et pire encore, elle refuse d’admettre qu’elle a un problème. Elle jure que ce n’est qu’une mauvaise passe et refuse même de prendre des médicaments arguant qu’ils embrouillent son cerveau et lui font perdre pieds. Cependant, elle ne convainc personne. Pas même elle, je pense.

            - Honnêtement je ne vois pas en quoi je peux vous aider. Sara semble incapable de dire ce qui ne vas pas et ce qu’elle révèle montre qu’elle est déconnectée. Comme si elle vivait dans un autre monde. La seule chose que j’ai pu tirer d’elle est un prénom : Laurel. Elle parlait d’elle et c’est apparemment à cause d’elle qu’elle a agressé Mr Darhk.

            - Laurel ? Encore ?! s’exclama Dinah. Les choses sont pires que je ne le pensais ! »

Oliver les regarda sans comprendre. Il semblait attendre une réponse mais apparemment le couple ne semblait pas vouloir en révéler plus.

            « Elle a effectivement mentionné ce nom au dîner hier soir, reprit Quentin entre ses dents, mais il a été impossible d’en savoir plus. Ses frères ont essayé d’obtenir plus d’informations mais elle n’a rien voulu dire. On a bien essayé de la forcer à nous dire qui elle était mais elle nous a regardé de travers puis a décrété que ça n’avait pas d’importance. Ensuite elle a pris congé de nous, acheva l’homme sans regarder Oliver dans les yeux ».

Celui-ci eut d’ailleurs la très nette impression que Quentin ne lui disait pas toute la vérité mais il savait que Sara tenait de son père sa manie de garder des secrets. Pourtant, devant l’air désemparé et abattu des parents de son amie, il promit de parler à Sara et de l’emmener, de force si nécessaire, consulter un médecin. Tout comme eux il craignait que son accident de voiture n’ait eu plus de conséquences, désastreuses, qu’il n’y paraissait et il refusait de perdre à nouveau la jeune femme. A nouveau ? Et voilà que ça recommençait ! La crainte de perdre Sara et de voir une partie de son monde s’écrouler encore le saisit à la gorge. Non, aussi étrange que fusse cette situation, jamais il ne laisserait son amie rejoindre les ténèbres de la mort avant qu’elle ne soit suffisamment âgée.

Oliver s’était à peine remis de la première visite de sa journée qu’un tumulte à l’extérieur de son bureau lui fit relever la tâte. Son garde du corps dégaina aussitôt. Un homme, les cheveux en bataille, retenu par deux gorilles armés jusqu’aux dents fit son entrée.

            « Mr le Maire, il faut que je vous voie !

            - Désolé Mr le Maire mais il nous a été impossible de le retenir plus longtemps sans le blesser. Il est désarmé.

            - Lâchez-le, je connais cet homme.

            - Vous vous rappelez de moi ? s’étonna Nate Heywood

            - Dr Heywood, je vois certes beaucoup de monde mais j’ai fait votre rencontre la semaine dernière ! Sara Lance vous a introduit auprès de moi pour que vous rédigiez une thèse sa ma famille et nos liens avec la ville. Cependant, je suis certain de ne pas vous avoir donné de rendez-vous.

            - Vous avez raison mais je ne viens pas vous voir pour cela. Je…Hum j’ai remarqué des failles dans le tissu de la réalité. Des choses qui devraient être et qui ne sont pas et vice-versa.

            - Dr Heywood, avez-vous pris des drogues ou été payé par une caméra cachée ?

            - Quoi ? Non ! Non ! Je dis la vérité ! »

D’un signe de tête, Oliver intima à ses hommes l’ordre de faire sortir l’historien.

            « Non, écoutez-moi s’il vous plait ! Ca a à voir avec Sara Lance et les Légendes ! »

La mention du nom de Sara fit tiquer Oliver qui se ravisa.

            « Deux minutes. Vous avez deux minutes pour m’expliquer de quoi il en retourne avant que je ne vous fasse quitter de force mon bureau. »

Le Maire fit signe à ses trois gardes de les laisser seuls puis il invita Nate à s’asseoir.

            « Que vouliez-vous dire par ça concerne Sara Lance ?

            - Elle n’est pas à sa place, tout comme les Légendes et leurs amis. Quelqu’un, quelque part, a passé un marché avec une entité surpuissante et les choses ont changé.

            - Mais de quoi parlez-vous ? Qui sont ces Légendes ? Et quel est le lien avec Sara ?

            - Sara est l’une d’elle. Une Légende. Une super-héroïne.

            - Dr Heywood, avec tout le respect que je vous dois, ce que vous dîtes n’a aucun sens.

            - Vous ne comprenez pas, j’étais certain que vous comprendriez… Si vous ne me croyez pas, qu’est-ce que ce monde va devenir ? »

Oliver le jugea du regard. Cet homme était fou, ou tout au moins malade. C’était ça. Il devait avoir de la fièvre et celle-ci le faisait délirer.

            « Vous pensez que je suis fou n’est-ce pas ? »

Le silence du Maire de Starling City le conforta dans cette idée. Déçu mais comprenant qu’il n’arriverait à rien, Nate s’excusa et le supplia de ne rien en dire à Sara puis il prit congé. Oliver, cependant, était perplexe. Une partie de lui voulait croire en ce que le subalterne de son amie avançait car cela expliquerait ses récents déboires de mémoire et le comportement de Sara mais une autre partie de lui s’y refusait. Tout ceci n’avait aucun sens et pourtant, il avait la nette impression que quelque chose lui échappait…

Nate, néanmoins, n’était pas décidé à en rester là. Il savait que des choses étranges s’étaient produites et que personne, lui mis à part, ne semblait le remarquer. Il devait se faire entendre ! Quelqu’un allait forcément le croire ! Quelqu’un devait le croire ou le pire pourrait se produire ! Soudain, un éclair de génie lui traversa l’esprit. Il savait à qui s’adresser…

« Nada ! Le scan de matière noire issue de l’espace n’a rien donné. La ou les personne(s) qui provoquent ces visions doivent le faire sans aucun appui « paranormal », asséna Cisco. Ces personnes sont des pros qui œuvrent comme tout un chacun. De plus je n’ai trouvé aucun signe physique pouvant expliquer tes visions ou celles de Kara. Je ne suis pas aussi spécialiste que Caitlin mais… »

Le geek s’interrompit. Parler de son amie était encore difficile. Caitlin avait trouvé la mort, voilà 7 semaines, lors d’une explosion du laboratoire dans lequel elle travaillait quand elle n’était pas à S.T.A.R Labs. Cisco ne s’était toujours pas remis du décès de sa meilleure amie et confidente et parler d’elle, presque avec désinvolture, lui faisait mal. Barry posa une main réconfortante sur l’épaule de son ami en signe de soutien.

            « Hum… Bref vos scanners ne présentent rien d’anormal.

            - Nous sommes donc revenus au point de départ, résuma l’homme élastique»

- Elémentaire constatation mon cher Sherlock, ironisa Cisco, mais c’est effectivement le cas.

            - Est-ce qu’un méta-humain manipulant les ondes, peu importe leur classe, pourrait affecter votre cortex cérébral et provoquer ces visions ? questionna le Dr Jesse Wells »

Jesse était la fille du défunt Harrisson Wells et œuvrait aux côtés de la bande depuis que celle-ci était parvenue à faire toute la lumière sur la sombre histoire qui avait entaché son adolescence. Eobard Thawne avait en effet usurpé l’identité de son père et l’avait retenue prisonnière pendant des années en la faisant passer pour morte aux yeux du grand public dans l’accident de voiture qui avait malheureusement coûté la vie à sa mère.

            « J’y ai pensé mais les tests risquent de prendre du temps sans l’expertise de Caitlin pour confirmer ou infirmer leurs données.

- Le DEO aurait-il un spécialiste capable de nous aider ? demanda le bolide

- Je peux en parler à Alex, approuva Kara, mais je ne crois pas que le DEO ait un personnel de cet acabit dans ses rangs. De plus les experts du DEO sont actuellement très occupés à gérer les conséquences de l’empoisonnement au plomb de l’air de la ville. Cependant, je connais peut-être quelqu’un qui nous aiderait…

            - A qui penses-tu ?

            - A Lena.

            - Tu crois qu’elle nous aiderait ? Je croyais que vous ne vous parliez plus.

            - Elle ne parle plus à Supergirl mais elle accepte encore de parler à Kara, corrigea la jolie blonde, et je dois me rendre à National City ce week-end avec Alex pour aider Maggie à emménager dans son nouvel appartement vu que le sien vient d’être vendu à la ville pour augmenter le nombre de places de parking. Je pourrais donc passer voir Lena.

            - Et lui révéler qui tu es ? suggéra doucement Barry

            - Non ! Lean a été tellement trahie au cours de sa vie qu’apprendre que je lui ai menti pendant tout ce temps détruirait définitivement notre amitié et je ne peux m’y résoudre. En même temps, je peux comprendre qu’après l’avoir enfermée et électrocutée pour chasser de son corps ce « mangeur d’énergie vitale attamachan » lui ait coupé l’envie de faire confiance à Supergirl.

            - C’était il y a 5 semaines Kara ! Et tu lui as sauvé la vie !

            - Sans doute mais Lena est rancunière. »

Aborder le « sujet Lena » était devenu aussi sensible que d’aborder le « sujet Caitlin » aussi Barry entreprit-il de lâcher l’affaire. Si tenir Lena Luthor en dehors du cercle connaissant leurs doubles vies était le prix à payer pour découvrir le fin mot de cette affaire, il était prêt à le payer et à mettre de côté son avis.

« Barry Allen ? »

Barry leva la tête en entendant son nom. Un home qu’il ne connaissait pas se tenait debout, devant lui, un moka à la main.

            « Je suis Nathaniel Heywood, historien-consultant pour le Starling City Gambit, se présenta-t-il en lui tendant la main

            - Bonjour, répondit l’expert scientifique en lui serrant la main, que puis-je pour vous ?

            - Je voudrais vous parler de choses étranges qui se produisent partout à travers le monde. »

Barry haussa un sourcil perplexe. Pourquoi cet homme s’adressait-il à lui ? Désireux néanmoins de ne pas paraître impoli, il lui fit de s’asseoir et l’invita à parler.

            « Le tissu de la réalité a été altéré. Les choses ne sont pas ce qu’elles devraient être. Pas plus que les gens. Certaines personnes ont disparu. Elles ont été effacées du temps et des mémoires. Vous devez m’aider à les sauver.

            - Heu, je suis désolé mais ce que vous dîtes n’a absolument aucun sens. Je fais partie de la police scientifique de cette ville et je n’enquête que sur des meurtres et des disparitions avérées.

            - Vous êtes aussi un expert en méta-humains. Je suis certain que vous comprenez le fond du problème et je sais que vous avez déjà coopéré avec Flash. Lui devrait pouvoir comprendre. Ecoutez, reprit-il en baissant la voix de manière à ce que seul Barry l’entende, les morts ne sont pas muets. Ils crient à travers les barrières du multivers ou du moins ce qu’il en reste. Ils appellent à l’aide.

            - Le multivers ? répéta Barry, feignant de n’avoir jamais entendu ce terme auparavant mais désormais encore plus intrigué

            - Oui un ensemble d’univers se gravitant autour les uns les autres si vous préférez. Il est en train de se détruire et je crois que ça a quelque chose à voir avec nous.

            - Nous ?

            - Oui, enfin non. Pas vous et moi mais des défenseurs de l’Humanité tels que Flash et Supergirl. »

Nate s’interrompit un instant pour avaler une gorgée de son moka, laissant au speedster le temps de méditer. Cet homme pouvait-il dire la vérité ? Est-ce que ses visions pouvaient être liées à cet effondrement ? Et comment était-il possible que le multivers s’effondre ? Il devait absolument parler à Kara, pour le cas où cela pourrait aider Lena Luthor dans ses recherches vu qu’elle avait accepté de leur prêter main-forte.

            « Mr Heywood ? Ma fiancée est la reporter attitrée de Flash et Supergirl. Peut-être pourrais-je lui demander de vous organiser une rencontre avec eux ? Elle vous sera sans aucun doute d’une plus grande aide que moi.

            - Vous êtes sérieux ? Vous me croyez ?

            - Disons que depuis quelques années, je sui habitué à voir et entendre des choses étranges à Central City. Si une catastrophe se prépare, il vaut mieux que des personnes compétentes soient averties. Et puis, ajouta-t-il pour faire bonne mesure et éviter que son interlocuteur ne se doute qu’il était très préoccupé par ses propos, j’ai déjà plusieurs fois refusé de croire ma fiancée à propos d’évènements surnaturels qu’elle pressentait. Je crois qu’elle m’arracherait volontiers la tête si je laissais passer une occasion comme celle-ci de sauver le monde et lui permettre de décrocher un scoop.

            - Merci, merci infiniment Mr Allen. Si vous saviez comme il est d’être pris au sérieux. »

La soirée était fraiche et Iris regretta amèrement de ne pas avoir enfilé un vêtement plus chaud. Supergirl, Flash et elle attendaient Mr Heywood. Il était en retard. Soudain la lumière des phares d’une voiture inonda l’esplanade.

            « Mlle West, désolée du retard mais je me suis égaré.

            - Ca ne fait rien. Mr Heywood, je vous présente Flash et Supergirl.

            - Enchanté. Merci d’être venus.

            - Mlle West dit que vous avez des informations importantes à nous communiquer.

            - En effet. Vous êtes les seuls vers qui je puisse me tourner. »

Nat entreprit alors de relater, pour la troisième fois en quelques jours, son histoire.

            « Comment se fait-il que vous soyez les seuls à vous rendre compte de ces changements ?

            - Aucune idée. Peut-être que je suis plus sensible que d’autres ou que l’effondrement du multivers m’affecte plus car j’ai quelque chose à y voir. Je ne saurais expliquer pourquoi je le ressens mais je le ressens et tous mes sens sont en alerte.

            - Selon vous, qu’est-ce qui a provoqué cette collision multiverselle ?

            - Quelque chose de puissant, hasard l’historien

            - Il a raison, intervint Kara, le multivers est considéré comme un mythe par les Kryptoniens et les rares savants qui l’ont étudié, avant de finir enfermés pour cause de folie, assuraient que seul un évènement ou un acte d’une puissance équivalente à celle du Big Bang pouvait l’ébranler. Ou le détruire.

            - Quel genre d’acte ou d’évènement pourrait-ce être ?

            - La destruction d’une Terre, un trou de ver multiversel, une fusion de mondes… Il y a de nombreuses possibilités mais… »

Kara s’interrompit soudain quand son téléphone sonna.

            « C’est Lena. »

Elle s’éloigna un peu puis revint quelques instants plus tard, l’air soucieux.

            « Les tests ont détecté la présence d’un élément rare appelé anti-matière dans notre sang et notre liquide cérébral. Lena pense que c’est cela qui a causé nos hallucinations.

            - Lena ? Vous parlez de Lena Luthor ? Génial ! Hum, se reprit Nate, des rumeurs circulaient concernant votre collaboration avec Miss Luthor et elle est tellement brillante que j’aurai dû me douter que vous feriez appel à elle. »

Kara pouffa de rire devant le regard énamouré de l’historien. James avait de la concurrence !

            « Existe-t-il un moyen quelconque d’identifier cette substance ?

            - Lena va lancer une analyse comparative avec la base de données du DEO à laquelle les agents Schott et Dox vont lui donner accès mais il est possible que cela ne donne rien.

            - Et l’hologramme ?

            - Ma mère n’avait aucune idée de ce qui pouvait m’arriver mais je peux essayer de lui parler à nouveau maintenant que nous avons découvert ce problème d’anti-matière. Espérons qu’elle en saura plus.

            - Mlle West pourriez-vous laisser à Mr Heywood un moyen de nous contacter pour le cas où d’autres choses lui sembleraient bizarres.

            - Bien sûr ! »

Les deux super-héros remercièrent le consultant et prirent congé

Pour la énième fois en quelques semaines, Sara se réveilla en sursaut et couverte de sueur. Cette fois, cependant, son cauchemar avait été moins intense car la femme avait été là. Son ange-gardien. Aussi loin que remontaient ses souvenirs, Sara avait toujours vu cette femme dans ses rêves et elle avait même finit par l’idéaliser au point de la faire basculer dans la réalité. Elle surgissait toujours quand elle n’allait pas bien ou baissait les bras face à une situation difficile. Comme l’année de ses 8 ans ou le jour où elle avait fait naufrage à bord de l’AMAZO. Deux de ses pires souvenirs.

Le premier la renvoyait à l’accident qu’elle avait eu avec son amie Clara Brower. Les deux fillettes jouaient au ballon dans le jardin des Borwer quand celui-ci leur avait échappé et avait atterri dans la rue. Après avoir vérifié qu’aucune voiture n’arrivait, comme le leur avait enseigné leurs parents, elles avaient traversé la rue pour le récupérer. Soudain un véhicule, lancé à vive allure et conduit par un ivrogne, avait surgi de nulle part et foncé droit sur elles. Sara avait eu le réflexe de pousser sa camarade sur le côté mais était restée elle-même pétrifiée. Elle avait alors senti quelqu’un la pousser sur le côté à son tour. Elle s’était écorchée les genoux et les mains en tombant. Sous le coup de l’émotion, des larmes avaient roulé sur ses joues puis son regard avait croisé celui, inquiet, de Laurel. Elle n’aurait su dire pourquoi mais elle était sûre que son apparition portait ce nom. Laurel lui avait alors demandé si tout allait bien et avait essuyé (Sara pouvait jurer avoir senti sa main sur sa joue même si son contact avait été un peu frais) quelques larmes. Les parents de Sara et Clara, alertés par les cris des voisins et les pleurs des fillettes, avaient alors accouru. En voyant que la petite Sara était entre de bonnes mains, Laurel lui avait alors souri et assuré que tout irait bien avant de s’éloigner puis disparaître au grand désarroi de la petite fille. Sara avait alors entrepris d’expliquer à ses parents le rôle joué par Laurel dans son sauvetage mais, bien sûr, aucun d’eux ne l’avait crue. Dès lors, Laurel avait été convaincue que Laurel existait quelque part et avait commencé à la dessiner (avec plus ou moins de talent) et à questionner les gens autour d’elle. Quentin et Dinah, craignant que le choc émotionnel dont elle avait été la victime ne fut plus grave qu’ils ne le pensaient, l’avaient envoyée consulter un pédopsychiatre. Celui-ci leur avait assuré que Laurel n’était qu’une amie imaginaire que Sara avait créée comme un refuge pour surmonter son traumatisme. Néanmoins Sara croyait tellement en elle que le processus de détachement avait été plus long que prévu et la fillette avait écopé de nombreuses séances de psy, notamment parce qu’elle affirmait parfois que sa grande sœur, son ange-gardien, avait volé à son secours. Il lui avait fallu de nombreuses séances avant de comprendre qu’elle devait arrêter de parler d’elle. Par la suite, Sara n’avait revu Laurel qu’en rêve jusqu’au jour où l’AMAZO avait coulé.

Sara avait embarqué sur ce maudit cargo 10 ans plus tôt dans le cadre d’un stage sur terrain pour son école de journalisme. Le voyage, effectué aux côtés d’une équipe de scientifiques et de militaires, devait durer une semaine. Il avait duré 3 ans. L’AMAZO avait été pris dans une terrible tempête en pleine mer de Chine à peine deux jours après avoir quitté Hong Kong. Tous les membres d’équipage, à l’exception de Sara et du chef de l’expédition scientifique le Professeur Ivo, avaient trouvé la mort. Ils avaient erré, pendant des jours, sur un radeau en plein mer sans rien avoir à boire ou à manger avant d’atteindre l’île. Lian Yu. Le Purgatoire. Penser à tout ce qu’elle avait enduré sur cette île maudite, tenue par des hommes mauvais, la faisait encore frissonner et se réveiller en sursaut la nuit. Mais la présence réconfortante et rassurante de Laurel à ses côtés l’avait aidée à tenir le coup, à aller de l’avant, à garder espoir. A survivre. Elle en avait tellement bavé entre le naufrage, les tortures subies sur Lian Yu, la mort d’Ivo (qui l’avait protégée tout au long de l’année qu’elle avait passé sur l’île) et sa mutation. Car oui, elle avait changé, était devenue plus forte, plus froide.  Sans Laurel, elle aurait sans doute perdu son humanité. Son ange-gardien avait veillé sur ses nuits, lui avait susurré des mots d’encouragements et l’avait forcée à garder contact avec son passé pour ne pas se détruire complètement. Penser à Laurel lui fit mal tout à coup et des larmes embuèrent ses yeux.

Que lui arrivait-il ? Elle n’était pas elle-même ces derniers temps. Son accident de voiture, six mois plus tôt, avait dû laisser plus de séquelles qu’elle ne le croyait. Sa famille maintenant qu’elle devait consulter mais elle n’en avait pas envie. Ses parents avaient pourtant tout essayé pour l’en convaincre. De même que ses trois frères, son fiancé et Oliver ! Caliban, son plus jeune frère, avait même suggéré qu’elle ne voulait pas guérir parce qu’elle se complaisait dans cet état de flottement qui lui permettait d’attirer les regards. Sara lui avait rétorqué qu’il n’était qu’un crétin, ce qui l’avait vexé et avait déclenché une dispute. Sara avait toujours eu des difficultés à s’entendre avec ses frères et notamment avec Caliban. Cela venait sans doute de leur écart d’âge : elle avait 6 ans d’écart avec le premier de ses frères et 8 ans avec Caliban et Vinceslas, les petits derniers. Elle devait cependant admettre qu’il lui était souvent arrivé de mettre de la mauvaise foi dans ses relations avec eux et surtout avec Caliban. Celui-ci ne lui avait jamais pardonné d’être la préférée de leur père ni d’avoir disparue pendant 3 ans sans donner signe de vie. Depuis leur relation n’avait cessé de se dégrader et les dîners de famille étaient devenus invivables pour eux. Elle secoua la tête. S’il voulait la croire folle et malade, libre à lui. Elle savait qu’elle n’était pas dingue mais elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait et cela l’agaçait. Elle niait bien sûr avoir des ennuis, c’était sa spécialité, mais cela ne faisait pas d’elle une folle…

Nyssa. Elle avait envie de voir Nyssa. Pire que ça ! Elle en avait besoin. Un besoin vital. Elle voulait entendre sa voix, lui parler, la savoir près d’elle. Cette idée la pourchassait, inlassablement, depuis deux jours. Elle ne pouvait plus lutter.

            « Patron ?

            - Hum, émit le Directeur Barello

            - Je veux poser des jours de congés. »

Giovanni Barello releva la tête, surpris. Il détailla attentivement son employée et constata soudain qu’elle était différente. Il n’aurait su dire en quoi mais il le sentait. Ce changement impactait même ses habitudes. Il devait généralement se battre pour que Miss Lance prenne ses jours de congés et voilà qu’elle venait le trouver pour en avoir ! Il ne pouvait refuser, d’autant plus qu’elle avait des jours à revendre !

            « Prenez votre semaine Sara et reposez-vous. Vous en avez besoin. »

Elle arqua un sourcil mais se contenta de le remercier. Elle informa Nate et ses collègues de son absence et précisa qu’elle serait joignable si cela était vraiment nécessaire puis quitta son bureau.

Elle s’apprêtait à boucler sa valise quand son téléphone sonna. Sara décrocha en reconnaissant le numéro de Mr Heywood.

            « Nate, je suis partie depuis moins d’une heure et vous avez déjà besoin de moi ?

            - Eh oui ! J’ai découvert quelque chose. Quelque chose d’important et…

            - A moins qu’il ne s’agisse d’une question de vie ou de mort, cela devra attendre mon retour.

            - C’est vital Capitaine ! Et ça vous concerne !

            - Nate, vous avez exactement 3 minutes pour m’expliquer de quoi il en retourne avant que je ne raccroche. Mon avion décolle dans 2h et je suis très pressée.

            - Cela fait des jours que je rêve de vous ! Rien d’érotique, rassurez-vous ! Je rêve aussi de Ray, enfin du Professeur Palmer, et d’autres personnes appelées Légendes. Ce sont des Justiciers, sauveurs de l’Humanité, mais des trous dans les murs du multivers ont…

            - Wooh, wooh ! On se calme ! Je n’ai pas de temps à perdre avec des sornettes !

            - Mais…

            - Nate ! Je suis flattée que vous rêviez de moi mais je ne suis pas intéressée ! Désolée mais je dois raccrocher. »

Elle coupa court à la communication, avec la désagréable impression de passer à côté de quelque chose d’important, mais elle avait bien plus urgent à faire.

Les recherches dans la base de données et l’interrogatoire d’Alura n’avaient rien donné de plus concluant. Kara et Barry étaient bien atteints de troubles sans aucun doute liés à l’anti-matière mais impossible de déterminer quand et comment ils avaient pu être exposés. On trouvait tellement peu d’anti-matière dans l’Univers observable depuis la Terre que sa découverte dans des organismes vivants en faisait un élément rare et incompréhensible. Lena Luthor ne parvenait pas à s’expliquer sa présence et son rôle dans l’organisme de Supergirl, de Flash et du Dr Heywood sur lequel les mêmes tests avaient été pratiqués. Pour s’assurer que tout le monde n’avait pas été infecté, elle avait également pratiqué les examens sur ses propres liquides et sur ceux du personnel du DEO mais tous étaient revenus clean. Depuis quand ces 3 personnes étaient-elles infectées ? Quels étaient les effets à long terme ? L’anti-matière pouvait-elle conduire à la mort des deux super-héros ? Non Lena refusait de laisser cette substance gagner ! Elle était certes en froid avec Supergirl mais ne souhaitait pas sa mort. Elle n’était pas Lex ! Elle refusait tout net de se laisser envahir par sa rancœur et de provoquer la mort de Supergirl. Elle devait réagir ! Soudain, une idée traversa son esprit…