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Interdit aux moins de 18 ans

Les joies et les peines d'Eric Taylor

Série : Friday Night Lights
Création : 06.01.2019 à 18h02
Auteur : chouchou70 
Statut : Terminée

Ma propre interprétation de l'adolescence d'Eric Taylor. Post fanfic un destin mise à l'épreuve.

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Chapitre 30

Éric était dans le bus, son sac de voyage sur ses genoux. Le regard, fixant le paysage défilant à travers la vitre. Ses pensées étaient focalisées sur son week-end avec sa fiancée. C’était si dur de ce dire au revoir à peine de s’être retrouvé. D’un côté, il voulait rester avec elle, mais de l’autre, il devait faire ce qu’il fallait pour lui offrir une vie confortable. Il n’avait pas le droit à l’échec.

Brenham était en vue. Le bus s’arrêta au centre-ville. Brenham était une très petite ville. Le centre–ville n’était composé que d’une simple rue commerçante. L’école était à 2 kilomètres, au sud de la ville. Éric n’avait pas d’autres choix que d’y se rendre à pied.

 

Plusieurs minutes plus tard, Éric, légèrement essoufflé, se présenta à l’accueil, son sac à l’épaule.

Éric : bonjour, je cherche le coach Timothy.

Secrétaire : votre nom ?

Éric : Éric Taylor.

Secrétaire : le coach est sur le terrain d’entraînement. Vous continuez jusqu’au bout du couloir, puis à gauche.

Éric : merci madame.

 

Éric arriva directement sur un terrain vague transformer en terrain de football. Le coach Timothy était au milieu.

Coach Timothy : tu es en retard Éric. J’ai dit rendez-vous à 9 h.

Éric : désolé coach, je suis arrivé par le bus qui m’a déposé au centre-ville, puis j’ai dû marcher 2km pour venir ici.

Coach : alors, je t’explique un truc, je me contre fou de tes excuses. Les autres jours, tu dois être dans le vestiaire à moins le quart au plus tard. C’est compris ?

Éric : oui coach.

Coach : j’ai reçu tes protections et ta tenue. Va les enfilés et rejoint moi sur le terrain pour que je t’évalue. Je veux savoir où tu en es sportivement.

Éric : je tiens à vous prévenir que cela risque de ne pas être brillant et …

Coach : stop Éric, je ne veux pas d’excuse. Sur mon terrain, tu te donnes à fond, et c’est moi qui juge. Compris ?

Éric : oui coach.

 

Dix minutes plus tard, Éric était de retour sur le terrain, en tenue. C’était une sensation qu’il avait oubliée, mais pas désagréable.

Coach : tes protections te vont ?

Éric : oui coach.

Coach : bien. Mets-toi en position de passe et lance-moi le ballon. Je veux voir tes appuis au sol. Excellent. Maintenant, fait moi voir ton jeu de jambes.

Éric fixa devant lui le parcours. Il s’exécuta. Au regard du coach, ce n’était pas satisfaisant.

Coach : c'est lent, recommence. Tu peux faire mieux que cela.

Éric enchaîna l’exercice de plus en plus vite sans que ce soit suffisant pour le coach. À l’essai suivant, Éric trébucha et tomba au sol. Il était essoufflé.

Éric fou de rage : PUTAIN !!! Je n’arrive à rien !!! (Il jeta son casque au sol.).

Coach : alors maintenant, tu te calmes et tu remets ton casque. On n’enlève pas son casque sur mon terrain. C’est clair ?

Éric : je jette l’éponge coach. Je n’arriverai à rien. Jamais, je retrouverai mon niveau et mon endurance. Regardez-moi ! Je suis essoufflé à peine commencer. Je n’arrive plus à reprendre mon souffle depuis que j’ai eu cette putain de pneumonie l’année dernière. Je perds mon temps à essayer de…

Coach : tais-toi et écoute moi bien Éric. Un physique, ça se travaille, le cardio, ça se travaille aussi. Ton corps est un outil que tu dois améliorer, jour après jour. Oui, ton physique est faible, mais ta volonté va prendre le pas sur ce physique alors, fais-moi plaisir, tu vas remettre ton casque et aller jusqu’au bout de ton évaluation, car crois-moi, si tu pars maintenant, tu le regretteras toute ta vie.

Éric remit son casque et exécuta tous les exercices demandés par son coach, sans broncher. Une heure, plus tard, le verdict tomba.

Coach : contrairement à ce que tu penses, ton niveau est loin d’être mauvais. Tu as de bon appui, une bonne agilité. Tes lancers sont corrects avec une bonne précision. Il faut que tu reprennes de la force musculaire pour que tes lancers soient beaucoup plus agressifs et encore gagner en précision. Ton cardio a tenu tout le reste de l’entraînement. C’est toi qui te mets des barrières. Regard, je t’ai mis au pied du mur et tu m’as montré ce que tu avais dans le ventre, sans penser à tes faiblesses. Je crois en toi, mais toi, est-ce que tu crois en toi Éric ?

Éric : je veux y croire coach.

Coach : qu’est-ce qui t’empêche de croire en toi à 100 % ?

Éric : je suis complexé par mon physique. Voilà ce qui m’empêche d’y croire. Je ne fais pas confiance à mon physique. Ok, j’ai tenu une heure d’entraînement, mais nous étions que deux. Est-ce que je tiendrai avec un entraînement avec l’équipe ? Sans parler d’un match entier.

Coach : au début, tu peux faire des pauses régulières si tu en éprouves le besoin. Je sais ce que tu as enduré, ses six mois dans la rue ton fragilisé, et le boot camp aussi, mais comme je te l’ai dit, un physique ça se travaille. Je vais t'entraîner 2 h par jour en salle au début. Je vais te pousser à te surpasser. Ça ne sera pas facile tous les jours pour toi, je peux te le garantir, mais je suis confiant. Tu as le mental pour t’en sortir.

Éric : merci coach.

Coach : aller vient, on va t’installer. L’école met à la disposition de ses étudiants, un petit logement sur le campus. Ensuite, tu viendras avec moi pour les formalités et ton planning pour l’année.

Éric : combien coûte la chambre ?

Coach : 50 $ par mois.

Éric : vous plaisantez ? 50 $ par mois ?

Coach : le but est de rendre l’école et le logement accessible, au plus grand nombre de jeunes comme toi. Les frais de scolarité sont seulement de 200 $ pour l’année.

Éric : est-ce que je peux vous poser une question coach ?

Coach : je t’écoute.

Éric : pourquoi cette vocation d’aider des jeunes exclus de la société ?

Coach : mon fils est mort dans un règlement de compte entre gangs rivaux. Je n’ai rien vu venir. Au décès de sa mère, je me suis plongé dans le travail. A l’époque, j’étais coach universitaire à Austin et je n’ai pas vu le mal-être de mon fils. À sa mort, j’ai donné ma démission et je suis parti pour faire le point sur ma vie. Quand je suis revenu quatre mois plus tard, j’ai monté cette école. Aider les jeunes délinquants, par la pratique du football. Voici maintenant mon objectif. Je n’ai pas pu aider mon fils, mais je peux encore vous aider.

Éric : votre fils peut être fier de vous.

Coach : aller vient, je vais te présenter au groupe. Ils sont tous au vestiaire maintenant. Entrainement tous les jours 18 H.

 

Éric suivi le coach jusqu’au vestiaire.

Coach : messieurs, je vous présente votre nouveau coéquipier, Éric Taylor. Il jouera au poste de Quaterback. Allez, préparez-vous, je vous veux sur mon terrain dans cinq minutes.

Jeune : salut, moi s’est Will. Je suis le capitaine de l’équipe. Si tu as le moindre problème, vient me voir.

Éric : eh bien, merci Will. J’ai hâte de jouer à vos côtés.

Will : tu as déjà joué au football ?

Éric : oui, j’ai joué dans la League des Pop Warner à Houston et puis, j’ai joué quelques mois au lycée.

Raph : tu es de Houston ? Moi aussi.

Coach Timothy : oh les filles, finies de papoter ! Allez, tous sur le terrain ! Vous aurez bien le temps de faire connaissance.

 

Dans la soirée.

Éric s’installa tranquillement dans sa chambre d’étude. Petite chambre, mais très bien équipé. Il avait même une petite cuisine pour lui tout seul. C’était cool.

Will et Raph passèrent voir leurs nouveaux coéquipiers.

Will : ça va comme tu veux Éric ?

Éric : oui, je prends mes marques.

Raph : alors, tu es de Houston ? De quel quartier ?

Éric : Pasadena et toi ?

Raph : East Houston, vers Greenwood Park. Même si, dernièrement, j’ai plus vu les barreaux de la prison plutôt que les fenêtres de ma maison.

Éric : tu sors de prison ?

Raph : oui, un an de tôle pour complicité dans un trafic de drogue. Le coach est venu nous faire une présentation de son programme et je suis venu. Je ne veux plus jamais me retrouver en tôle. Ça craint un max.

Éric : oui, ça craint.

Will : tu sors de prison aussi ?

Éric : pire, boot camps de San Antonio.

Will : boot camp de Dallas, 3 mois, l’année dernière.

Éric : le coach est aussi venu te voir là-bas ?

Will : non moi, je suis d’ici. Quand je suis revenu de Dallas, je me suis inscrit directement au junior college du coach.

Éric : comment tu as atterri à Dallas ?

Will : mes parents adoptifs m’ont envoyé dans ce camp pour comportement violent. J’ai toujours aimé le football, alors donc, j’ai frappé à la porte du coach pour lui parler de mes problèmes de violence. Il m’a convaincu que le football pouvait m’aider à canaliser ma violence, tout en poursuivant mes études. Depuis, tout va pour le mieux.

Éric : violent avec tes parents ?

Will : oui, j’ai appris par hasard que ce n’était pas mes parents biologiques. Une vraie descente au enfer.

Éric : je comprends tout à fait. C’est un peu ma situation. Enfant pas désiré, un père qui est partit la première année de vie et une mère jalouse et méprisante à mon égard. Je me sentis trahi et j’ai pété un câble et je suis parti à la dérive. Fugue, violation de lieu privé, trafic, gang et braquage à main armée. J’ai eu la chance d’échapper de peu à la prison pour les cinq prochaines années.

Will : on est là, Éric. Tous ensemble, on n’est plus fort.

Raph : oui mec. On va faire une bonne équipe tous les trois. Ce que tu as fait sur le terrain tout à l’heure, c’était juste dingue. Le bras que tu as, s’est incroyable. Avec Will, ton receveur cible et moi en tant que linebacker offensive. Avec moi, tu ne risques pas un sack. Je te protège mec.

Éric : eh ben merci les mecs.

Raph : bon et si on sortait ce soir pour fêter cette nouvelle amitié.

Éric : on peut sortir ?

Will : tant qu’on ne rentre pas sous l’emprise de drogue, ni saoul, et que l’on respecte l’horaire du couvre-feu, le coach ne voit pas d’inconvénient. On va te faire visiter la ville.

Éric : ok, je marche, mais avant, j’aimerais appeler ma fiancée. Est-ce qu’il y a un téléphone à notre disposition ?

Raph : à l’accueil. Tu demandes à Brittany, la secrétaire, qu’elle te prête son téléphone. Il n’y a pas de soucis avec elle.

Will : tu es fiancé alors ? Elle était d’accord que tu viennes ici ?

Éric : elle m’a toujours soutenu. C’est la seule personne qui a toujours cru en moi.

Wil : vous êtes ensemble depuis longtemps ?

Éric : c’est un peu compliquer. On est ami depuis 3 ans, mais nous sommes ensemble depuis peu. J’ai passé trop de temps à être en colère contre tout le monde. Elle était toujours là, malgré tout. Elle m’a sauvé la vie. C’est avant tout pour elle que je veux m’en sortir. Je sais, ça doit pour paraître débile d’être attaché à ce point-là à une femme, à 18 ans, mais je l’aime plus que ma vie.

Raph : Will est marié, lui. Hein Will ?

Will : je me suis marié à 18 ans et ma femme est enceinte de 6 mois. Ce qui est drôle, c’est qu’on s’est rencontré au boot camp de Dallas. C’était le coup de foudre. Pourtant, on ne faisait que de se croiser dans la cour, aucune conversation permis entre fille et garçon. J’ai réussi discrètement à lui envoyer un message pour lui donner rendez-vous dans la nuit. Et puis finalement nos rendez-vous clandestins, se sont poursuivi toutes les nuits. Le fruit du hasard a voulu que notre jour de sortie soit identique. On est parti ensemble, ici, à Brenham et on ne s’est plus jamais quitté.

Éric : une si belle rencontre. C’est vraiment génial pour toi. Et ta femme accepte que tu sois ici, alors qu’elle doit gérer sa grossesse ?

Will : je ne suis pas interne ici, je rentre tous les soirs à la maison, mais c’est vrai que la journée, je suis inquiet pour elle. Mais c’est comme ça, on doit tous faire des sacrifices pour espérer avoir une vie confortable. Je suis en dernière année et j’ai déjà quelques propositions avec des équipes de seconde division.

Éric : il est 20 h passé, tu devrais être auprès de ta femme plutôt qu’ici avec nous.

Will : ne t’inquiète pas, je l’ai prévenu. Elle sait que je prends mon rôle de capitaine très à cœur. Et pis, je sens qu’on n’est pas très différent. Tu sais, il y a des jeunes qui viennent ici, et qui reparte aussitôt, parce qu’ils n’ont aucune volonté de changer de vie.

Éric : j’espère y arriver cependant. J’ai déjà essayé de m’en sortir, mais, s’est tellement plus facile de replonger.

Raph : le coach est vraiment quelqu’un de bien, et juste. Si tu fais des efforts, alors il sera derrière toi, au contraire, il te vire, c’est aussi simple que cela.

Will : bon, si on laissait Éric téléphoner à sa fiancée. On t’attend dans la cour pour notre petite viré en ville.

Éric : ok, j’arrive.

 

À l’accueil, Éric demande timidement à Brittany la permission de téléphoner. Elle lui tendit le combiné. Éric composa le numéro, en espérant que Tami soit à la maison. Il ne s’attendait pas à ce que son père décroche.

Éric : bonjour Mr Tal, Tami est là ?

Mr Tal : qui est à l’appareil ?

Éric : Éric, Éric Taylor

Mr Tal énervé : tu vas me faire le plaisir de lâcher ma fille ! Est-ce que c’est clair ?

Éric : je … s’il vous plaît, je veux juste lui parler cinq minutes.

Mr Tal : ma fille ne parlera pas à un taulard !

Éric entendit au loin Tami se disputer avec son propre père.

« Papa, passe-moi ce téléphone, s’il te plaît !

Tant que tu vivras sous mon toit, tu feras ce que je te dis.

Papa, juste deux minutes, je veux juste savoir s’il… »

Éric n’entendit plus que la tonalité dans le combiné. Mr Tal avait raccroché.

Brittany : est-ce que tout va bien ?

Éric : ma copine dormait. Bonne soirée madame.

Éric était triste, mais ne le montrait pas à ses nouveaux amis. Il profita de cette virée au bar du coin pour se détendre et discuter de tous et de rien avec Will et Raph.

Cette nuit-là, Éric ne trouva pas le sommeil. Tami remplissait ses pensées. Il s’en voulait d’être responsable d’autant de tensions entre Tami et son père. Une partie de lui voulait faire le mur et rejoindre Tami, juste pour voir si elle allait bien.

Le lendemain matin, Éric aperçu la voiture de Tami sur le parking, en face des logements, étudiants. Elle était endormie. Éric frappa doucement à sa porte et Tami sursauta.

Éric : mais qu’est-ce que tu fais là ? Depuis quand tu es là ?

Tami sauta au coup d’Éric : oh bébé, je me suis disputé avec mon père. Je lui ai annoncé nos fiançailles. Il était fou de rage. Il est allé directement chez tes parents. Le bordel !

Éric : mais pourquoi tu as annoncé nos fiançailles ?

Tami : il m’a poussé à bout après ton appel. Je suis désolé bébé.

Éric : ce n’est rien bébé. Ils l’auraient su tôt ou tard de toute façon.

Tami : qu’est-ce qu’on fait ? Ils sont furieux. Mon père veut même venir ici pour te mettre son poing dans la figure et le tient ce n’est pas mieux.

Éric : je vais demander au coach si je peux rentrer et arranger la situation. Viens avec moi.

 

Au bureau de coach :

Éric : bonjour coach, il faut que je vous parle.

Coach : bonjour Éric, qui est cette jeune fille ?

Éric : Tami, ma fiancée. Elle est venue ce matin en panique. Il faut que je rentre aujourd’hui à la maison réglé un problème. Je vous promets d’être de retour demain.

Coach : que se passe-t-il ?

Éric : nos parents n’ont pas très bien réagi à la nouvelle de nos fiançailles. Il faut que je rentre pour arranger la situation coach.

Coach : je comprends ta situation Éric, mais je ne peux pas te laisser rentrer. Tu fais partit d’une équipe maintenant, tu ne peux pas partir juste une journée. Si tu veux te faire respecter par celle-ci, tu dois rester ici.

Éric : je ne peux pas laisser ma copine rentrer, et assumer, seule la situation.

Coach : écoute moi Éric, tu vas en cours et ce soir, après l’entraînement, on ira, tous les trois voir vos parents. C’est d’accord ?

Éric : vous n’avez pas à faire cela coach. C’est moi le responsable, je dois régler le problème.

Coach : tu es sous ma responsabilité maintenant. Tes problèmes deviennent mes problèmes. Je vais essayer d’arrondir les angles avec ton père. Je sais à quel point, il peut être têtu.

Tami : il connaît ton père Éric ?

Coach : oui mademoiselle. John Taylor était un ami de longue date. J’ai eu la chance d’entraîner Éric lorsqu’il était tous jeune. Je ne pouvais pas le laisser gâcher son potentiel à cause de ses soucis avec la justice.

Tami : eh bien, je vous remercie monsieur de lui offrir sa chance.

Coach : j’offre sa chance à qui veux bien la prendre. Éric, il est temps d’aller en cours. Mademoiselle, ce vu un plaisir.

Éric : Tami peut rester dans ma chambre ?

Tami : laisse Éric, je vais rentrer à Houston, j’ai cours aussi de toute façon. On se voit ce soir.

Coach : 21 h chez vous.

Éric : à ce soir bébé. Surtout, fait attention sur la route. Je t’aime.

Tami : je t’aime mon chéri.

 

 

 


chouchou70  (02.11.2020 à 11:22)

Chapitre 31

 

Le coach Timothy conduisait en direction de Houston, Éric Taylor assis sur le siège passager, était silencieux et pensif.

Coach Timothy : on arrive à destination. Ça va allez Éric ?

Éric : pas vraiment. J’étais loin d’imaginer qu’une simple demande en fiançailles fasse l’effet d’une bombe dans nos familles.

Coach Timothy : je suis conscient que la situation est loin d’être facile et tu veux que je te dise quelque chose, je trouve que tu fais preuve d’une très grande maturité.

Éric : qu’est-ce que ça m’apporte ? Ça n’effacera pas mes conneries ! Le père de Tami va me tomber dessus. Jamais, il acceptera ce mariage.

Coach Timothy : comment peux-tu en être sûre ?

Éric : Tami est issue de bonne famille, alors, je ne suis pas vraiment le gendre idéal. Et puis j’ai eu des soucis juridiques avec lui. Rien ne joue en ma faveur.

Coach Timothy : il faut que tu le convainques que tu as changé. Que tu es devenu quelqu’un de responsable et que tu en n’as fini avec les conneries.

Éric : ça ne va pas être simple.

Coach Timothy : si tu as besoin que j’intervienne, il n’y a pas de soucis. N’hésite pas, Éric. D’accord ?

Éric : merci coach.

 

La voiture se gara dans l’allée de la maison Taylor. Tami était là, sur le palier. Éric se dirigea aussitôt vers elle.

Éric : ils sont tous là ?

Tami : c’était difficile, mais j’ai réussi à les réunir.

Éric : tu es parfaite.

Éric prit la main de Tami : allons-y.

 

L’atmosphère était tendue dans la pièce. Les deux pères de famille regardaient le couple devant eux. Personne n’osa prendre la parole, pendant 2 longues minutes.

Éric : allons droit au sujet qui fâche. Tami et moi, nous nous aimons. Oui, j’ai demandé à Tami de devenir ma femme et elle a accepté.

Mr Tal : ma fille n’épousera jamais un voyou !!

Éric : j’ai mis de l’ordre dans ma vie Mr Tal et je …

Mr Tal : et pour combien de temps ? Depuis que je te connais, tu es instable ! Je ne te laisserai pas détruire la vie de ma fille, comme tu détruis la tienne. Est-ce que je me suis bien fait comprendre ?

Éric : cette fois-ci, c’est différent monsieur.

Mr Tal : je t’ai donné une seconde chance Éric, après ton escapade dans nos locaux, il y a 3 ans. Tu n’as pas saisi cette chance. Pire, tu as enchaîné les conneries, de plus en plus grave. Et maintenant, tu veux que je te fasse confiance ? Tu veux que j’accepte que tu fréquentes ma fille en sachant que, à tout moment, tu peux, à nouveau déraper ?

Éric : j’ai fait une promesse à une personne que je m’en sortirai. J’ai beaucoup de défauts, mais je n’ai qu’une parole. Je ne retournerai pas dans la rue monsieur.

John sortit enfin du silence, son regard diriger vers son fils : nous avons déjà entendu ses paroles, et pourtant, tu as continué tes fausses fréquentations.

Éric abasourdit : alors, tu es contre moi !

John : Éric, je suis plus qu’inquiet sur ta santé mentale. Ta crise de samedi matin, c’était la crise de trop pour moi. Tu as vécu des choses… horrible que tu continues à garder pour toi.

Éric agacé : putain, s’est quoi le rapport !

John : le rapport ? C’est très simple. Avec Tami, vous formez un couple. Et puis viendra le moment ou vous aurais des enfants. Il faut que tu apprennes à agir comme un homme de famille. Assumer les responsabilités que tout cela impliquera dans ta vie. À l’heure actuelle, tu n’es pas prêt. Tu es instable Éric, et tu le sais. Oui, aujourd’hui, tu as des projets, tu as repris tes études. Très bien. Mais, si tes projets ne se réalisent pas comme tu l’as prévu, que va-t-il se passer dans ta tête ?

Éric resta sans voix. L’absence de réponse donna raison à John Taylor.

John : c’est maintenant que tu dois agir, Éric. Il faut que tu suives une thérapie pour te soigner et finir, une bonne fois pour toute avec tes cauchemars et tes crises post-traumatiques. Ton avenir et celui de ta future famille en dépendent.

Éric froid : je pense que nous n’avons plus rien à nous dire.

John : voilà exactement le genre d’attitude qui me donne raison.

Éric se dirigea vers son père. Son visage contre celui de John.

Éric : la prochaine fois que tu me verras, ça sera pour te prouver que tu avais tort, encore une fois.

Mary : Éric, s’il te plaît, ne nous fais pas ça !

Éric : est-ce que tu es d’accord avec papa ?

Mary : je crois en toi mon chéri, je te l’ai déjà dit, mais…

Éric : mais ?

Mary : mais je pense que vous deviez attendre avant de vous marier. Un enfant est si vite arrivé. Vous n’êtes pas encore majeur, ni l’un ni l’autre. Tu nous as reproché tant de choses sur ta naissance et, aujourd’hui, tu t’apprêtes à faire la même erreur.

Éric : putain, c’était juste une demande en mariage ! On n’a jamais dit que nous nous marrions demain ! Et vous parlez d’enfants où je ne sais pas quoi !

John sur un ton hautain : il faut tous envisager. C’est ça, faire preuve de maturité !

Éric : tu avais tous envisager quand tu m’as conçu ? Non, bien sûr. Tu me fais la morale depuis tout à l’heure, mais tu n’es pas mieux que moi ! Tu es même pire !

John gifla Éric.

Éric menaçant : c’est la dernière fois que tu lèves la main sur moi.

John : excuse-moi mon fils. Je … je ne sais pas ce qu’il m’a pris.

Éric se retourna, se dirigea vers la porte d’entrée et sorti sans un regard à ses proches. Tami courus derrière lui.

Mr Tal : Tami, reviens ici !

Tami : je pars avec lui.

Mr Tal : sûrement pas.

Coach Timothy entra dans la pièce : Tami, va rejoindre Éric dans la voiture. Il a besoin de toi.

Mr Tal : vous êtes qui vous ?

Coach : le tuteur d’Éric. Coach Timothy, du junior college de Brenham.

John : coach Timothy ? Votre nom ne m’est pas inconnu.

Coach : content que tu te souviennes de ton vieil ami que tu as gentiment mis à l’écart lorsque j’entraînais ton fils. À l’époque, tu me reprochais de me servir de ton fils pour ma propre carrière. Tu m’avais profondément blessé.

John : et comment as-tu repris contact avec Éric ?

Coach : je me suis rendu au boot camp de San-Antonio pour une présentation de mon programme de réinsertion. Je suis tombé sur Éric.

John : tu lui as monté la tête sur son avenir. Éric a beaucoup de problèmes, sur le plan psychologique, à régler. Tu devrais être très prudent avec lui. C’est une vraie bombe à retardement ce gamin.

Coach : je vois que tu ne changes pas avec le temps. Déjà à l’époque, tu me disais de le ménager à cause de son léger mutisme. Quand vas-tu lui foutre la paix ?

John hurla : Éric s’est fait flageller au boot camps, putain de merde ! Déjà que son agression a fait des ravages sur son état mental, et maintenant ça. Et tu oses me dire de lui foutre la paix ? Je veux qu’il se fasse interner dans un établissement psychiatrique pour que, justement, il ait un avenir !

Coach : j’ai beaucoup de jeunes qui sorte de quartier dévalorisé, d’autres qui ont fait des séjours en prison ou en boot camp, comme ton fils. Ils ont vécu des choses horribles pour leurs jeunes âges et pourtant 80 % de ses jeunes s’en sortent grâce au football et mon programme de réinsertion. J’y ai instauré un climat de confiance et d’écoute, c’est avant tout ce qu’ils ont besoin. Et la pratique du football leur apporte un esprit d’équipe, le dépassement de soi, mais aussi, de pouvoir canaliser leurs violences qu’ils ont en eux. Je suis convaincu que c’est le genre de chose qu’il faut à Éric. Il a déjà tissé des liens avec deux de ses camarades, qui ont le même passif que lui. Laissons-lui le temps de reprendre sa vie en main.

John : et si Éric fait partie des 20 % ? S’il retourne dans la rue ? J’aurai le sentiment de n’avoir rien fait.

Coach : je peux te certifier qu’Éric ne retournera jamais dans la rue. Il a la volonté de reprendre sa vie en main. Mais, vous tous dans cette pièce, vous ne faites que de douter de lui. Ça ne l’aidera pas, au contraire même.

Mr Tal : vous me faites bien rire monsieur. À vous écouter, je devrai laisser ma fille fréquenter ce voyou, en sachant qu’il est capable du pire a tous moment. Je suis médecin monsieur, et je vois tous les jours des gens victimes de la folie de d’autres personnes. Je refuse de laisser ma fille prendre de tel risque.

Coach : je comprends votre inquiétude monsieur Tal, mais, croyais moi, Éric n’est pas ce genre d’individu. Et je me trompe rarement. Je vais même aller plus loin. Je me porte garant pour lui.

Mr Tal : j’espère pour que vous ayez raison, dans le cas contraire, je n’hésiterai pas à vous traîner en justice coach. Allez viens chérie, on rentre à la maison. J’en ai assez attendu pour ce soir.

 

Au même moment, dans la voiture.

 

Tami trouva Éric, pleurant silencieusement sur le siège arrière.

Tami : eh, bébé, regarde-moi.

Éric honteux, essuya à la hâte ses larmes : je… désolé

Tami : eh ! Tu as le droit de pleurer, tu sais. Ton père, et le mien au passage, se sont comporté comme des abrutis. Ils n’avaient pas le droit de te parler comme ça.

Éric : ils ont raison.

Tami : je t’interdis de dire ça !

Éric : tu les as tous entendus.

Tami : oui, j’ai entendu. J’ai même entendu des choses que j’ignorai, mais bon ce n’est pas le sujet. Je veux que tu te fasses confiance. Tu as compris ?

Éric : tout ne dépend pas de moi, et tu le sais aussi.

Tami : tu es maître de ta vie bordel. Arrête de laisser les gens de te faire douter de toi !

Éric : je suis mineur Tami, mon père a le droit de me faire interner de force. Alors, non, je ne suis pas maître de ma vie.

Tami : ton père ne fera jamais cela.

Éric : tu l’as entendu, tout comme moi !

Tami : s’il fait ça, il va te perdre pour de bons.

Éric : il m’a déjà perdu. Je suis tellement fatigué Tami de me battre avec lui. Je vais peut-être te choquer, mais la relation que j’ai avec mon père est une relation poison. Le mois prochain, je serai majeur. J’ai tellement hâte, si tu savais.

Tami : alors c’est fini avec ton père ?

Éric : je crois bien que oui. Tu sais, j’avais retrouvé confiance en lui ses derniers mois, il était là quand j’en avais besoin, mais ce qu’il a dit ce soir, s’est tout simplement trop pour moi. Il m’a toujours traité comme une personne différente. Comme si, c’était une façon pour lui de me dominer. Tu as vu, il est devenu blessant dès qu’il perd la face, face à moi.

Tami : mon père était extrêmement blessant envers toi. J’ai honte.

Éric : je ne peux pas lui donner tort. Il s’inquiète pour tes fréquentations.

Tami : il ne dirigea pas ma vie. Je choisis qui je veux fréquenter ou non. Il a vraiment du mal à assimiler que je ne veux pas de cette vie « bonne famille ». Je préféré une vie de débrouille et vivre sous les ponts avec toi plutôt que d’hériter de son nom et de tout ce qu’il implique.

Éric : tu es tellement plus forte que moi. Je t’ai toujours admiré pour cette force de caractère.

Tami : tu es plus fort que ce que tu imagines. Fait toi confiance et n’écoute plus ses gens qui te jugent sans connaître comme moi, je te connais. Je sais ce que je te dois. Je t’aime plus que ma vie.

Éric : j’ai tellement de chance de t’avoir dans ma vie. Tu es ma force et… a tient regarde ton père arrive.

Tami : j’aimerais tellement rester avec toi.

Éric : dans trois mois, tu seras majeur toi aussi. On pourra vivre ensemble et libre. En attendant, on devra se contenter de petite visite en cachette.

Tami : j’ai hâte mon amour.

Éric embrassa sa belle : allez files avant que ton père ne nous fasse une scène.

Tami : quand pourra-t-on se voir ?

Éric : dimanche, à la crique, vers 11 h.

Tami : et si tu ne peux pas venir ?

Éric : je serai là.

Tami : prends soin de toi bébé. Je t’aime.

Éric : je t’aime.

 

Coach Timothy sorti à son tour de la maison, puis monta dans la voiture.

Coach : on s’en va où tu as encore des choses à dire à tes parents ?

Éric : on part coach.

Coach : très bien.

Éric : je… enfin qu’est-ce que…

Coach : j’ai eu une petite discussion avec ton père au sujet de tes crises.

Éric : vous allez me virer ?

Coach : mais qu’est-ce que tu vas t’imaginer ? Je me suis porté garant pour toi.

Éric : c’est vrai ?

Coach : oui, c’est vrai.

Éric : je ne sais pas comment vous remercie pour tout ce que vous faites pour moi.

Coach : je dois de demander quelque chose en retour.

Éric soudain inquiet : j’écoute.

Coach : demain, je veux que tu viennes dans mon bureau et que tu me racontes tout. Même les trucs moches. C’est important pour moi afin que je puisse t’aider le mieux possible.

Éric : ce que vous me demandez est très dur coach.

Coach : tu ne peux pas garder ses choses pour toi. Je ne te jugerai pas.

Éric : ce n’est pas ça le problème. Il y a une chose qui son dur à accepter.

Coach : tu sais Éric, moi aussi, je n’ai pas toujours été un modèle de vertus. Personne ne les d’ailleurs. On a tous nos secrets, enfoui au plus profond de soi-même. C'est cela aussi, faire preuve de maturité, accepter, et relever nos secrets les plus honteux, pour avancer. Tu as la nuit pour réfléchir.

Éric : vous ne me laissez pas vraiment le choix.

Coach : tu devrais parler à Will.

Éric : Will ? Pourquoi ?

Coach : parle lui.

 

 


chouchou70  (20.11.2020 à 19:53)

Chapitre 32

 

Les jours suivant, Éric restait en retrait de tous. La journée, il suivait les cours sans vraiment y participer, et les entraînements du soir, idem, il jouait les jeux que lui demandait le coach, sans avoir le cœur à jouer. Will avait essayé, plusieurs fois de l’aborder, mais Éric trouvait toujours le moyen de lui fausser compagnie. Et le soir, il restait enfermé dans sa chambre à broyer du noir.

 

Trois jours plus tard, le coach convoqua Éric et Will dans son bureau.

Éric : je ne veux pas vous manquer de respect, mais je n’ai pas le temps pour…

Coach : STOP Éric ! Si tu veux que je t’aide, tu es obligé de me parler de ce qui t’empêche d’avancer. Oui, tu as la volonté d’avancer, je le vois bien, mais je sens aussi qu’il y a quelque chose qui te retient de le faire. Qu’est-ce que c’est ?

Éric : je perdrais votre confiance totale, et ceux de mes coéquipiers si je vous dis tout ! Tami compte sur moi. Je ne peux pas prendre ce risque.

Le coach Timothy fit un signe de tête à Will pour l’encourager à parler de son expérience.

Will : j’ai tué un homme une fois. C’était lors d’une bagarre. J’ai voulu défendre mon meilleur ami qui se faisait racketter, et j’ai poussé ce salaud contre le mur. Il s’est cogné la tête et il est tombé, inerte au sol, mort. Mon pote s’est dénoncé à ma place, parce que j’avais déjà un lourd casier judiciaire pour des faits de violence sur la voie publique. Il est actuellement en prison pour les 4 prochaines années. Je lui rends visite toutes les semaines. Et c’est pour lui que j’ai fait le choix de régler mes problèmes avec la violence. Je veux un avenir pour que ma famille soit à l’abri du besoin, mais aussi pour lui, pour pouvoir l’aider à sa sortie de prison.

Éric : c’était de la légitime défense.

Will : j’avais le choix. J’aurais pu essayer de négocier ou je ne sais pas quoi d’autre. J’ai choisi la facilité et cette décision me hantera toute ma vie. Tout comme avoir le sentiment d’avoir gâché la vie de mon meilleur ami.

Éric : pourquoi tu as accepté ce marché avec lui ?

Will : je n’ai pas vraiment eu mon mot à dire. Tu sais ce que c’est de vivre dans un quartier de banlieue. On tisse des liens très forts entre jeunes de quartier. Dick, je le considère comme mon frère. C’est à la vie à la mort avec lui. Je l’ai déjà couvert sur un truc, alors c’était comme si, il m’était redevable. Après la bagarre, Dick s’est lui-même dénoncé aux forces de l’ordre. Je n’ai pas eu mon mot à dire sur le sujet. Voilà l’histoire.

Coach : quand Will est arrivé ici, il était rongé par la culpabilité et la honte. Will était renfermé sur lui-même. Rien à voir avec le jeune homme que tu vois devant toi aujourd’hui.

Will : mon expérience au boot camp était horrible. Je me sentais méprisé. Les éducateurs ne sont pas tendres avec toi, tu es un numéro parmi tant d’autres pour eux, mais je pense que tu sais de quoi je parle. Je me sentais déjà sale d’avoir tué un homme, alors jouer les robots devant des instructeurs sans cœur, j’étais au bord de la dépression. Un soir, j’en avais plus que marre, j’ai échappé à la vigilance des gardes et je suis monté sur le toit pour sauter dans le vide. Signe du destin, je n’en sais rien, ma future femme était, elle aussi sur le toit, prête à en finir, elle aussi. On a discuté pendant des heures, cette nuit-là et toutes les nuits après ça. On peut dire, qu’on s'est sauvé la vie mutuellement.

Coach : j’ai pris Will à part dans mon bureau pour discuter de tout ce que tu viens d’entendre.

Will : le coach m’a dit que je devais apprendre à vivre avec mon passé. Personne n’est irréprochable dans la vie. Ce qui compte, c’est de trouver la force d’avancer, quoiqu’on ait pu faire.

Coach s’adressant à Éric : je t’ai dit que mon fils était mort dans un règlement de compte entre gangs. C’était partiellement vrai. Mon fils est mort d’une balle perdue, dans une altercation entre son gang et les forces de l’ordre, que j’ai moi-même appelées. J’habitais dans les quartiers chauds de Houston. J’ai vu des jeunes, lourdement armés, qui traînaient autour de la maison de mon voisin. J’ai appelé le shérif du comté. L’altercation était violente, des échanges de tirs ont eu lieu pendant des secondes interminables. Je me souviens de m'être rendu sur les lieux après les échanges de tirs et puis j’ai vu le corps de mon fils au sol. Ça faisait trois mois que je ne l’avais pas vu et maintenant, il était mort, devant moi. J’ai hurlé de colère et je me suis écroulé sur son corps. Maintenant, je dois vivre avec cela.

Éric : vous ignoriez que votre fils était membre d’un gang ?

Coach : je n’avais aucune nouvelle de lui. Si j’avais essayé de discuter avec lui, parler de notre deuil partagé, il serait encore en vie.

Éric : je me sens si… honteux d’être en vie alors que votre fils est mort. C’est tellement injuste ! Après tout ce que j’ai fait, pourquoi je suis encore en vie !!

Coach : donc, tu ne te sens pas légitime de vivre ? C’est ça le problème ?

Éric hurlait à plein poumon : j’ai assisté à des exécutions sans rien faire parce que j’étais lâche !!! Voilà le problème !!!

 

Lucas : ce soir, je veux que tu m’accompagnes à un rendez-vous.

Éric : quel genre de rendez-vous ?

Lucas : un rendez-vous que tu n’es pas prêt d’oublier.

En effet, Éric se retrouva face à deux hommes, pas très rassurants.

Lucas : Greg, je te présente Éric. Ce mec va nous faire gagner un max d’argent.

Greg : quand je me souviens de ta combine précédente, je n’ai pas vraiment envie de te suivre mec. Tu m’as fait perdre un max. Je t’aime bien Lucas, c’est uniquement pour cette raison que tu es encore en vie, mais fais gaffe à toi.

Lucas : t’inquiètes mec, cette fois-ci c’est du lourd. Regarde ça Greg et dis moi ce que tu en penses ?

Greg regarda de près le tableau que lui montrait Lucas.

Greg : tu l’as déniché où ?

Lucas : justement, c’est une copie faite par ce mec que voici. Je te présente Éric Taylor, le mec aux mains d’or. On va se faire un max d’argent Greg.

Éric : euh, c'est quoi ce plan Lucas ?

Lucas : tu vas dessiner des copies d’œuvres originales pour nous remplir les poches. Greg est une pointure dans le trafic d’œuvre d’art.

Éric : désolé, je ne marche pas.

Lucas : tu fermes ta gueule ! Tu n’as pas compris à qui tu avais affaire ? Je ne suis pas antiquaire. C’est juste une couverture pour mon réseau de trafic d’œuvre d’art. Ça fait des années que j’attends le mec qui saura faire des copies d’œuvres originales. Tu es à moi, tu as compris ?

Éric : désolé, je ne t’appartiens pas, Lucas. Je me casse.

Lucas leva son arme et tira sur le deuxième homme, qui attendait vers Greg. Puis, il dirigea son arme sur Éric.

Lucas : si tu ne veux pas finir, une balle entre les deux yeux, tu devrais m’écouter attentivement.

Éric choqué par cette violence soudaine : qui c'était ?

Lucas : c’était ton prédécesseur.

Éric : écoute Lucas, je ne veux pas d’ennuis, ok ?

Lucas : tu es qui au juste ? Quand je t’ai rencontré, tu faisais la manche avec tes dessins. Tu n’es même pas d’ici. Alors, laisse-moi te dire un truc. Dallas est un vrai coupe gorge pour les mecs comme toi. Je t’offre ma protection et un toit, en contrepartie, tu fais ce boulot pour moi. Ok ?

Éric hocha simplement la tête de haut en bas.

Lucas : je savais que tu étais raisonnable. Tu ne crains rien tant que tu ne me déçois pas, pas comme lui.

 

Éric : voilà comment cela a commencé et le plus horrible arrive.

Lucas et sa bande traînaient en ville, à la recherche de quelqu’un en particulier. Un innocent antiquaire qui refusait de le payer pour une vulgaire copie. Sa proie trouvée, Lucas l’emmena dans un coin tranquille.

Lucas : tu me dois de l’argent ?

Antiquaire : je ne paye pas pour une vulgaire copie.

Lucas fit signe à Éric de s’approcher : tu acceptes qu’il t’insulte ?

Éric : laisse tomber Lucas.

Lucas : tu es trop modeste Éric. Moi, je n’accepte pas qu’il insulte mon artiste.

Lucas ordonna à ses hommes de frapper l’antiquaire. Un vrai carnage. Le pauvre homme était au bord de l’inconscience. Lucas demanda à ses hommes de stopper leur lynchage.

Lucas s’approcha d’Éric et lui donna une barre de fer : laissons notre artiste finir le travail. Après tout, c'est lui le mec bafoué.

Éric : je ne peux pas faire ça.

Lucas : tu veux survivre dans la rue, montre-moi que tu as les couilles mec. Ta copie n’était pas parfaite, cet idiot l’a vu. Si tu ne me montres pas, maintenant, une raison de te garder, ton cadavre accompagnera le sien.

Éric prit la barre de fer dans ses mains, et frappa au niveau de l’abdomen, le pauvre homme déjà affaibli au sol. A chaque coup, il le prenait pour lui. Il était incapable de regarder ce qu’il faisait.

Lucas : ce n’était pas si compliqué. Pas vrai Éric ? Tu as réussi ton initiation. Bienvenue dans le gang des serpents. Tu vas t’endurcir avec le temps. C’est la loi de la rue mon pote. Tu vas t’y habituer.

 

Éric : j’étais devenu son homme de main. Je me détestais de frapper ces gens sans défense. La nuit, je me promettais que c’était la dernière fois et le lendemain, je recommençais. Cela a duré des mois, jusqu’à cette exécution que je ne pouvais pas cautionner.

Lucas : Éric, viens avec moi.

Éric avait appris à suivre Lucas sans poser de questions. Lucas frappa à la porte d’une maison de banlieue. Le propriétaire était bien connu d’Éric. C’était Greg, le bras droit de Lucas.

Lucas : on peut discuter un peu.

Greg : écoute mec, je n’avais pas le choix. Les flics allaient tout découvrir. J’ai une famille merde.

Lucas ne laissa pas le temps à Greg de s’expliquer. Il leva son arme et tira en plein dans le cœur. Éric était choqué.

Éric : qu’est-ce que tu fous, merde ?

Lucas : ce salaud nous a balancés aux flics.

Quelques secondes, plus tard, la femme de Greg débarqua à l’entrée, elle hurla en voyant son mari gisant dans une mare de sang. Lucas ne réfléchit pas, et dirigea son arme sur le témoin malheureux, puis tira. Le corps tomba inerte pas loin du corps de Greg.

Lucas : aller viens, on se casse !

Une fois arrivé au QG, Éric péta un câble : putain !! Qu’est-ce que t’a foutu ?

Lucas : calme toi mec !

Éric : que je me calme ?? Tu l'as buté merde !!!

Lucas : tu préférais qu’elle nous balance ?

Éric : tu es sans cœur Lucas !

Lucas : je nous ai évité la prison, OK !

Éric : j’en peux plus.

Lucas prit au dépourvu Éric en le poussant violemment contre le mur. Ses mains serrant le cou d’Éric. Ce dernier ne pouvait plus respirer.

Lucas chuchota dans l’oreille d’Éric : tu ne dois pas oublier que, sans moi, tu serais mort depuis longtemps de faim ou de froid dans le dédale sans pitié de Dallas. Tu as une dette envers moi, d’accord. Maintenant, tu vas me faire le plaisir de fermer ta gueule et d’exécuter sans broncher si tu tiens à la vie. Ce gang c’est ta famille ! Ta seule famille ! Je t’ai protégé tout à l’heure, j’aimerais que tu sois beaucoup plus reconnaissant que ça.

Éric luttant pour respirer : j..e fe…rai….ce...q..ue ….veux.

Lucas relâcha sa prise : bien, j’aime mieux ça.

 

Éric les larmes aux yeux : pourquoi je serais plus légitime qu’un autre ?

Coach : laisse-moi te dire une chose, tu te trompes sur toute la ligne. Tu es légitime d’être ici, et de vouloir saisir la chance que je t’offre.

Éric : j’ai pris part à des exécutions bordel !

Coach : il y a une grande différence entre, faire quelque chose de son plein grès et le faire sous la menace. Tu comprends la nuance ?

Éric : le résultat est le même pour moi.

Coach : tu m’expliques pourquoi tu te serais mis en danger pour une fille, si tu étais vraiment une personne sans cœur ?

Éric : comment vous savez ça ?

Coach : ta mère est venue me voir. Après la discussion assez tendue la semaine dernière, elle tenait à me parler de toi. C’était très héroïque de ta part.

Éric : héroïque ? Un homme est mort ce jour-là !

Coach : tu n’as pas appuyé sur la gâchette. Ce braquage a mal tourné, tout comme Will.

Éric : Will ne voulait pas mourir ? Moi oui ! Je voulais qu’on y reste, tous les deux pour que Tami ait un avenir. Son ex était un salopard et moi… moi, je pensais être mauvais pour elle. Je l’aime plus que ma vie, je veux la rendre heureuse et faire tout mon possible pour être digne pour elle. Vous avez raison, au fond de moi, je ne me sens pas légitime d’être ici. Je ne me sens pas méritant pour tout ce que vous me proposez. J’ai vraiment envie d’avancer, je vous le jure monsieur, mais je me sens tellement…sale. Ce que j’ai vécu avec l’instructeur Mulet, toutes ses intimidations, ses violences physiques à répétition, je l’ai pris comme une purification. Chaque coup, chaque insulte, je me mettais à la place des personnes qui sont mortes à cause de ma lâcheté. Chaque cicatrice sur mon corps me rappelle ma lâcheté. Cette vie que je m’efforce d’oublier revient toujours dans ma tête. Je n’arrive pas…. Je veux prendre un nouveau départ, mais je n’y arrive pas !!!

Éric laissa ses larmes de colère et de honte, couler librement sur son visage. Il semblait si mal. Le coach Timothy se dirigea vers son pensionnaire, sur le point de sombrer. Il le serra dans ses bras. Éric suppliant : « aidez-moi, s’il vous plait. Je suis si mal !! Je ne sais plus quoi faire !!! »

Coach : je ferai tout ce qu’il y a en mon pouvoir pour t’aider à avancer. Tu me fais confiance ?

Éric hocha timidement la tête de haut en bas.

Coach : tu as déjà fait un grand pas vers moi. Vraiment. Tu peux être fier de toi. Tu m’entends Éric ?

Éric : je suis désolé.

Coach : désolé pourquoi Éric ?

Éric : j’ai perdu pied et…

Coach : première chose, arrête de vouloir faire bonne figure tout le temps, devant tout le monde. Ton problème, c’est que tu te mets trop de pression sur tes épaules. Fais les choses pour toi pour une fois et éclate toi putain. Allez Will, Éric, au vestiaire. Mettez vos équipements, on va s’éclater sur le terrain. Je vous retrouve dans 10 min avec les autres.

La fin de journée est passée en un éclair. Éric avait du mal à se laisser aller au début, puis ses coéquipiers l’on mis en confiance. La folie de Raph était contagieuse. Sur le terrain, régnait une folie collective. Éric n’avait pas ri comme ça depuis tellement longtemps. Éric avait retrouvé son innocence d’enfant, et la joie du jeu sans pression.

Le coach observait Éric. Il voyait enfin un visage détendu et joyeux sur son élève. Éric ressemblait à un gamin de son âge, s’amusant sans se soucier de quoique ce soit.

Il ne savait pas encore comment il allait persuader Éric qu’il était une bonne personne et qu’il avait sa place ici, mais le voir heureux et souriant était déjà un très bon début.

 


chouchou70  (10.01.2021 à 15:37)

Chapitre 33

 

3 mois plus tard.

 

Le coach Timothy convoqua Éric dans son bureau.

Éric : que se passe-t-il coach ? Il y a un problème ?

Coach : tu vas être titulaire pour le match de vendredi soir.

Éric : je …. Vous êtes sûr ?

Coach : tu penses que j’ai tort ?

Éric : je ne me sens pas prêt, coach.

Coach : je peux savoir pourquoi, Éric ?

Éric : je….

Coach : j’ai confiance en toi. Tes coéquipiers ont confiance en toi. Il serait temps que tu te fasses confiance. Tu es prêt Éric et je n’ai aucun doute là-dessus.

Éric : et si je me plante, je planterai l’équipe et je perdrai leurs confiances. Ma vie n’a jamais été aussi stable depuis tellement longtemps, je ne veux pas prendre le risque de tout perdre.

Coach : un leader doit prendre des risques pour son équipe. Ils te suiveront, que ce soit dans la victoire ou dans la défaite s’ils voient que tu prends des risques pour eux. C’est ça aussi, entretenir la confiance avec tes coéquipiers.

Éric : mon père venait à tous mes entraînements et à tous mes matchs jusqu’à ce que je le déçoive. Si je déçois mes coéquipiers, je ne supporterai pas qu’ils me tournent le dos. Ils sont devenus ma famille coach. Leurs avenirs sont entre mes mains. Si je joue mal, ils ne joueront pas et ils n’auront aucun espoir de se faire repérer pour sortir de leurs situations. C’est une responsabilité que je ne suis pas prêt à assumer pour l’instant.

Coach : je vais te dire une chose. Le football est avant tout un jeu. Je vous apprends à jouer avec passion et sans pression. Que tu sois titulaire ou non, je veux que tu continues à jouer en gardant ces deux mots en tête : la passion et sans pression. Quand tu joueras pour la NFL, tu auras beaucoup de pression autour de toi, mais tu dois apprendre dès maintenant à faire abstraction de ce stress. La passion du jeu doit te permettre de canaliser ton stress. Sans passion, tu ne seras jamais un bon joueur. Est-ce que tu as cette passion au fond de toi pour aller plus loin ? Réponds-moi franchement, Éric.

Éric : je ne sais pas coach.

Coach : tu ne sais pas où tu ne veux pas me le dire ?

Éric : je vois dans le football comme une porte de sortie. Une façon d’obtenir mon diplôme, de laver mon passé pour trouver du travail plus facilement. J’aime jouer pour et avec mes coéquipiers. J’aime jouer pour me vider la tête. J’avais une passion pour le dessin, et l’art en général qui ne m’a mené nulle part alors je préfère me montrer prudent coach.

Coach : je vais te dire une bonne chose, moi, je sais que tu as cette passion en toi. Je te vois évoluer sur le terrain depuis 3 mois maintenant, je le vois ce changement en toi. Je vais encore me répéter, mais il faut vraiment que tu arrêtes d’être autant sur la réserve. Tu es avec moi maintenant, je ne te laisserai jamais tomber. Mon objectif est très clair. C’est que tu intègres la NFL et je suis tout à fait sérieux. Tu veux jouer chez les pro ?

Éric : l’idée ne m’a jamais effleuré l’esprit. Depuis tout petit, mon objectif c’était de faire une école d’art. Le football, c’était juste un loisir.

Coach : et maintenant ?

Éric : vous me faites découvrir des aspects du football que j’ignorais. J’ai toujours vu le football comme un jeu, un loisir, pas comme un métier. Il y a tellement de possibilités. Si vous pensez que je peux en vivre, alors que suis prêt à vous suivre coach.

Coach : tu me fais confiance ?

Éric : oui coach.

Coach : très bien. À partir de maintenant, je ne veux plus rien entendre sur tes inquiétudes infondées. C’est bien compris ?

Éric : oui coach.

Coach : allez, suis-moi dans la salle de visionnage. Je vais te montrer comment analyser un match, car maintenant, en tant que titulaire, tu dois tout savoir de ton adversaire. Tu dois analyser leurs jeux pour pouvoir savoir quoi faire pour les contrer. As-tu déjà fait de l’analyse de match ?

Éric : non coach.

Coach : pas même au lycée ?

Éric : j’ai été titulaire pendant 15 jours, puis j’ai dû être déscolarisé suite à l’AVC de mon père. Quand je suis revenu dans l’équipe, je n’ai pas retrouvé ma place de titulaire. Mon coach de l’époque m’a d’ailleurs changé de poste. J’ai joué quelques mois en tant que receveur remplaçant et une fois en titulaire.

Coach : pourquoi il t’a changé de poste ?

Éric : j’étais absent durant 5 mois. Le coach a simplement trouvé un quarterback plus compétant. En attendant de retrouver mon niveau, le coach m’a fait jouer en tant que receveur. Il voulait tester notre duo.

Coach : tu aimais jouer au poste de receveur ?

Éric : j’avais perdu peu à peu mon amour pour le football, ajouter à cela tous mes soucis familiaux. Je n’ai pas vraiment profité de jouer à un autre poste.

Coach : oui, mais tu connais en quoi consiste le poste, en terme de technicité ?

Éric : un peu oui.

Coach : et la défense ? Tu connais aussi les schémas ?

Éric : pas vraiment. Je ne m’intéresse pas trop à la défense. Mon coach nous répétait que nous avions un poste et une tâche précise, et que nous devions nous concentrer uniquement dessus pour être le meilleur possible.

Coach : oui, il a raison, mais il ne faut pas oublier que le football est un sport d’équipe. Ça aide à la cohésion d’équipe de savoir ce que fait ton coéquipier. Mais toi, en tant que quarterback, le meneur d’équipe, tu dois tout connaître de ton équipe. L’aspect technique, de l’attaque et de la défense ne doit plus être un secret pour toi. Je vais te mettre la vidéo du match de vendredi dernier. Tu vas me décortiquer chaque action du match. Je veux savoir où en sont tes capacités d’analyse en dehors du terrain.

Éric : j’ai droit au playbook ?

Coach : tu ne le connais pas ?

Éric : juste au cas où.

Coach : fais toi confiance. Allez, première action. Qu’est-ce que tu vois ?

 

Coup à la porte.

 

Will : désolé coach. Éric, il y a une jeune fille pour toi.

Tami entra dans le bureau et sauta au cou d’Éric.

Éric surprit : Tami ! Qu’est-ce que tu fais ici ?

Tami : mon père m’a viré de la maison. Je suis désolée de débarquer comme ça. Je ne savais pas où aller.

Éric : mais, pourquoi il t’a viré ? Qu’est-ce qui s’est passé bébé ?

Tami : nos rapports étaient extrêmement tendus depuis, enfin depuis nos fiançailles. Du coup, j’ai eu 18 ans ce matin et il m’a viré de la maison. Il a dit que maintenant, j’étais libre de foutre ma vie en l’air avec mon braqueur de fiancé.

Éric frappa la table : je vais lui foutre mon poing dans la figure.

Tami : ça n’arrangera rien du tout et tu le sais. Je m’en fiche à vrai dire. Au moins, on est ensemble.

Éric : je… non !

Tami au bord des larmes. Éric la prit dans ses bras.

Éric : eh bébé, je suis désolé.

Will : j’ai une chambre d’amis à la maison. Je pense que Jade sera ravie de vous avoir à la maison.

Éric : je ne peux pas accepter Will. Et puis avec votre bébé, non franchement, j’aurais l’impression d’être de trop.

Will : pas d’excuse. Venez à la maison.

Éric : merci Will. Je ne sais pas comment te remercier.

Will : de rien mon frère. Vous me suivez mademoiselle. Je vais vous présenter à Jade, je suis sûr que vous allez bien vous entendre.

Éric : allez-y, je vous rejoins quand j’aurai fini avec le coach.

Tami s’adressant au coach : je suis vraiment désolé pour ce dérangement monsieur.

Coach : ce n’est rien mademoiselle.

Tami sortit du bureau avec Will. Éric reprit l’analyse de la vidéo du match comme si de rien n’était.

Coach n’était pas dupe : Éric ?

Éric : je lui avais promis que je trouverais une solution pour qu’on puisse vivre ensemble dès qu’elle sera majeure. J’avais trois mois putain ! Impossible de trouver un putain de job ! Pas de job, pas d’argent. Pas d’argent, pas de logement. Je m’en fous de ne pas réussir à m’assumer, de ne pas manger tous les jours, mais je ne veux pas que Tami vive comme ça.

Coach : je connais quelqu’un qui peut t’aider. Il s’appelle Luigi, il tient le bar dans la ville voisine. C’est mon ancien élève. Il a ouvert son bar il y a 5 ans. Je peux lui demander.

Éric : j’y suis déjà allé. Réponse négative.

Coach se leva : je vais aller le voir. En attendant, rentre auprès de ta fiancée.

Éric : mais, et l’analyse du match ?

Coach : on continuera demain. Je t’attends à 7 h précise dans mon bureau.

Éric : merci coach. Vraiment désolé pour ce désagrément.

Coach : ne te fais pas de soucis. Allez file.

 

En arrivant chez Will et sa femme, Jade. Il vit Tami avec le bébé de Will dans ses bras, elle était heureuse. Elle sourit à Éric en le voyant arriver.

Tami : elle n'est pas mignonne ce petit bout de chou.

Éric : oui, c’est vrai.

Jade : vous pouvez rester le temps que vous voulez à la maison, enfin si les cris de bébé ne vous dérangent pas.

Éric : j’espère que ça ne sera que temporaire. Je n’aime pas m’imposer comme ça.

Will : ne t’inquiète pas mon frère. Ta fiancée et toi, vous êtes ici chez vous. Alors, le coach t’a enfin nommé titulaire.

Éric surprit : comment tu es déjà au courant ?

Will : je suis le capitaine. Je sais tout ce qui se passe dans l’équipe. Tu sais qu’on en parlait avec Raph et les autres. Avec les gars, on a hâte de jouer pour toi au prochain match.

Tami : titulaire ? Mais c’est génial bébé. Tu joues quand ?

Éric : vendredi.

Tami : je savais que tu allais réussir.

Éric : j’ai beaucoup de choses à assimiler avant vendredi. Ne m’en voulez pas, je… je vais m’allonger un peu. Je suis mort de fatigue.

Tami voulait le suivre mais Éric l’en dissuada.

Tami s’adressa à Will : tu sais ce qui se passe ?

Will : je pense que d’être nommé titulaire, lui met beaucoup de pression. Il n’a rien à craindre, l’équipe est prête à aller au combat à ses côtés. C’est un très bon joueur et il est très attentionné envers nous. C’est un merveilleux coéquipier et une bonne personne.

Tami : je suis soulagée de l’entendre. J’avais beaucoup de craintes de le voir reprendre le football, après ce qui s'est passer avec mon ex petit copain. Il avait complétement perdu l’envie de jouer.

Will : il m’en a vaguement parlé effectivement.

Tami : il t’en a parlé ? Je suis vraiment étonnée. Éric est si secret.

Will : à vrai dire, le coach ne nous laisse pas le choix de discuter de tout ce qui nous empêche d’avancer. Éric avait vraiment beaucoup de choses sur le cœur. Ça lui a fait énormément de bien. On l’a tous vu dans son comportement.

Tami : je vois du changement moi aussi chez lui. Mais son comportement de ce soir m’inquiète. J’ai l’impression qu’il n’est pas content de me voir.

Jade : qui ne serait pas content de voir son amoureuse ? Je suis sûre qu’il n’y a rien de grave. Le programme de réinsertion du coach Timothy est parfois très fatigant. Mon mari est rentré plus d’une fois à la maison, fatigué.

Tami : je connais Éric par cœur. Je sens que quelque chose le chagrine. Je vais aller lui parler.

 

Dans la chambre.

 

Éric était allongé, sur le dos, le regard fixant le plafond.

Tami : je peux loger chez une copine si tu ne veux pas de ma présence ici.

Éric tourna la tête vers sa fiancée, il avait les yeux légèrement humides. Il tendit la main vers Tami, pour l’encourager à s’approcher. Tami s’assoit à ses côtés.

Éric : je veux que tu restes, c’est juste que, les pensées de mon père me reviennent en tête. Ce qu’il avait ressenti quand il a su que ma mère était enceinte. Il ne se sentait pas à la hauteur. C’est ce que je ressens maintenant. J’avais trois mois pour nous trouver un logement décent. Résultat, on se retrouve à vivre dans la chambre d’amis d’un coéquipier et sa femme. Je n’ai pas de travail pour te payer à manger, ni l’essence de ta voiture, ou pour simplement te faire plaisir. J’avais rêvé secrètement de te porter pour passer la porte de notre chez nous.

Tami : je t’ai déjà dit que je m’en foutais de tout cela. Ce qui compte pour moi, c’est qu’on soit ensemble. Et pour l’argent, j’ai vidé mon compte bancaire. Je dois avoir 3 000 $.

Éric : cet argent doit te servir pour tes études, pas pour payer le loyer. C’est mon devoir de prendre soin de ma future femme !

Tami : et moi, je n’ai pas le droit de prendre soin de mon futur mari ?

Éric : je ne veux pas être un boulet pour toi.

Tami : tu n’es pas un boulet d’accord ? Nous devons apprendre à fonctionner comme un couple maintenant. Je refuse de tout te laisser payer. Moi aussi, je veux trouver un job et participer aux frais.

Éric : très bien. De toute façon, tu es aussi têtue que moi.

Tami : exactement.

Éric : j’attends des nouvelles du coach. Il va essayer de plaider en ma faveur auprès d’un ancien élève, aujourd’hui chef d’un bar dans la ville voisine. Je croise les doigts.

Tami : le coach t’aide beaucoup, on dirait. C’est bien.

Éric : le coach, c’est mon ange gardien. Tu sais qu’il m’a dit que j’avais les capacités de jouer pour la NFL. Il me répète que j’ai quelque chose de spécial.

Tami : mais c’est génial ça !

Éric : j’ai encore beaucoup de travail qui m’attend. Quand tu as débarqué, le coach m’expliquait comment analyser chaque action d’un match. Il faut que j’apprenne à devancer les actions de mes adversaires. C’est vraiment intéressant.

Tami : on dirait que tu as trouvé ta voie.

Éric : peut-être bien même si je veux quand même garder les pieds sur terre. Le chemin est long et puis, il y a tellement de joueurs qui rêvent d’accéder à la NFL pour très peu d’élus.

Tami : à toi de te différencier des autres.

Éric : tu me trouves comment physiquement ? Tu trouves que j’ai repris du poids ?

Tami malicieuse : déshabille-toi et je vais te dire ça.

Éric le sourire en coin, il enleva son t-shirt. Tami mit sa main sur ses pectoraux, puis la laissa glisser le long de son torse.

Tami : tu as pris du muscle. Tu es beau comme un cœur.

Son regard se porta sur une marque visible sur son épaule, elle glissa vers son dos. Tami laissa échapper un cri de surprise.

Tami : ce sont d’énormes cicatrices que tu as. Je ne les ai jamais vues avant.

Éric : elles sont récentes. Elles datent de mon internement au boot camp.

Tami : qu’est-ce qui s’est passé au boot camp ? Tu n’en parles jamais.

Éric : parce qu’il y a des choses qui ne nécessitent pas forcément qu’on en parle.

Tami : tu es tout tendu. C’était si terrible que cela dans ce camp ?

Éric : c’est une période de ma vie que je préfère rayer de ma mémoire. Promets-moi de ne plus jamais me poser de questions sur ce sujet. La seule chose que tu as besoin de savoir, c’est que, ces cicatrices, elles sont là pour que je n’oublie pas d’où je viens pour ne surtout pas y retourner.

Tami : et ce tatouage que tu t’es fait au bas du dos, tu l’as fait quand ? Et quelle est sa signification ?

Éric : j’ai fait ce tatouage dès ma sortie du boot camp. Je voulais qu’au moins une personne se souvienne de lui pour l’éternité. Je sais ce que je lui dois et je dois me battre pour lui faire honneur. C’était mon frère de galère.

Tami remarqua Éric prêt à craquer émotionnellement. Ses yeux étaient tellement humides de larmes. Tami le serra contre elle, l’encourageant à lui parler de ce mystérieux frère de galère.

Éric : il s’appelait Josh et il est mort en me protégeant.

Éric s’effondra et pleura de longues minutes dans la poitrine de Tami. Elle avait le cœur déchiré par les sanglots violents et inconsolables de son fiancé.

Éric : je suis désolé.

Tami : eh, bébé. Vas-y, laisse-toi aller. Il n’y a aucune honte de pleurer, tu sais.

Éric : c’est la première fois que j’ose prononcer son nom à haute voix.

Tami : qu’est-ce qui s’est passé ?

Éric essuya ses larmes à la hâte et se reprit : bébé, s’il te plaît plus de questions. Promets-le-moi.

Tami : mais je…

Éric le regard froid et stoïque : un jour, peut-être que je te raconterai tout, mais je t’en supplie, si tu m’aimes, ne me poses plus de questions sur le boot camp. Promesse ?

Tami à contre cœur : promesse.

 

Will frappa à la porte.

Will : Eric, le coach, est là. Il veut te parler.

Eric entraîna Tami avec lui.

Coach : désolé de venir si tard, mais je ne pouvais pas attendre pour t’annoncer que tu as le job chez Luigi.

Eric : quoi ? C’est vrai ?

Coach : oui, c’est vrai. Tu as le job.

Eric sauta au cou de son coach : merci merci merci coach.

Tami regarda la scène de loin, émue.

Tami : merci monsieur pour tout ce que vous faites pour Eric.

Coach : bon allez, je vous laisse les jeunes. Eric, je t’attends demain à 7 h dans mon bureau.

Eric : à demain coach.

Le coach n’avait pas passé le pas de la porte, qu’Eric prit Tami dans ses bras. Elle la faisait tournoyer sous le regard amusé de Will et sa femme.


chouchou70  (03.03.2021 à 19:28)

Chapitre 34

Vendredi soir, 45 min avant le coup d’envoi.

 

L’équipe était excitée dans le vestiaire. Ils jouaient contre un rival de longue date. Les anciens ne voulaient que la victoire. Au milieu de tout cela, Éric observait ses coéquipiers. Il était en pleine concentration. Le coach Timothy débarqua au vestiaire et invita Éric à le suivre jusqu’à son bureau.

Coach : comment tu te sens ?

Éric : je mentirais si je vous disais que je n’étais pas stressé. Je vois mes coéquipiers tellement excités de battre notre adversaire du jour. J’espère être à la hauteur.

Coach : tu seras à la hauteur. Détends-toi, tout se passera bien.

Éric : j’ai peur que le stress me fasse oublier tout ce qu’on a convenu.

Coach : un bon quarterback doit savoir prendre des initiatives. Je ne t’en voudrais pas si tu ne suis pas toujours le plan de jeu défini. C’est toi qui guides tes coéquipiers à chaque action. Si tu sens que tu dois faire telle action, fais le d’accord. Si tu te trompes, ce n’est pas grave. Demain, on analysera le match ensemble pour comprendre pourquoi telle action n’a pas abouti.

Éric : très bien coach.

Coach : es-tu croyant Éric ?

Éric : je n’en sais trop rien coach. Je n’ai pas vraiment réfléchi à la question durant ces dernières années.

Coach : je tiens énormément à la prière collective avant chaque match. Ça sera peut-être l’occasion de retrouver ta foi en Dieu. Ah, et une dernière chose Éric, je te laisse l’honneur de parler à tes coéquipiers. Tu es le leader ce soir, il faut que tes coéquipiers le ressentent aussi.

Éric : mais je…. Qu’est-ce que je vais leur dire coach ?

Coach : parle avec ton cœur.

Le coach entraîna son protégé jusqu’au vestiaire, devant ses coéquipiers. Tous les joueurs mirent un genou à terre, attendant le discours de leur coach.

Coach : messieurs, ce n’est pas moi qui vais vous parler aujourd’hui, mais votre quarterback Éric Taylor. Je te laisse la parole.

Éric : tout le monde nous prend pour des délinquants, des moins-que-rien. Nous sommes la honte de notre pays, et je vous l’assure que je n’invente rien. On me l’a répété plusieurs fois lors de mon séjour au boot camps. Ce soir, sur ce terrain, nous avons l’occasion de montrer qui nous sommes, alors montrons leur !!! Est-ce que vous êtes avec moi ?

Cris de joie et de rage

Éric leva son poing : nous vaincrons !

Joueurs : nous vaincrons !!!

Coach : maintenant, prions ensemble.

« Dieu, guide ces jeunes vers la victoire et la reconnaissance, mais aussi, protège-les de la blessure. Amen »

Joueurs : amen

Coach : lâchez-vous et amusez-vous. La victoire c’est bien, mais prenez avant tout du plaisir.

Joueurs : oui coach.

Coach : allons-y messieurs.

 

Éric Taylor débarqua sur le terrain, suivi par Will, Raph et ses coéquipiers. Il y avait très peu de public dans les tribunes. Il trouva facilement Tami dans les tribunes. Sa présence et son sourire le détendit immédiatement.

Coach : bon venez vers moi l’attaque. Le tirage au sort est en notre faveur. Et notre position sur le terrain est très confortable. Rentrons dans le jeu de façon agressive. Éric, tu fais une feinte de passe, tu te dégages au maximum pour faire une passe longue à Will. Allez go !

Éric était en pleine concentration, il observa le schéma défensif installé par l’adversaire. Sans aucun doute, le coach adverse attendait un jeu de course. C’était une occasion rêvée pour prendre des points dès le premier drive. Le Snap lancé, Raph retenait le linebacker de la DL, Éric se dégagea rapidement, ses yeux étaient rivés, à la fois sur Raph et sur Will. Will était dégagé lui aussi, mais pourtant Éric ne lança pas le ballon. Il voulait encore attendre quelques secondes. Éric regarda Raph qui commençait à faiblir, Will était toujours dégagé, à 30 yards de lui. Éric lança le ballon, droit sur Will, qui le réceptionna sans problème et continua à courir droit devant vers la zone d’en-but, à 15 yards de lui.

Touchdown Lions Breham. Une belle entrée en matière pour ce tout nouveau quarterback venu tout droit de Houston.

Coach : bon travail Éric, continue comme ça. Allez, les mecs on continue sur notre lancée. La défense sur le terrain, je ne veux pas qu’ils puissent marquer.

A la mi-temps, les lions de Breham menaient de 14 points. Score 7-21

Coach : les mecs, je suis fier de ce que vous êtes en train d’accomplir sur le terrain. Nous avons deux possessions d’écart, une position confortable, mais il ne faut pas se relâcher. L’attaque, soyez plus agressifs, je veux que vous les acheviez au cours du troisième quart-temps. La défense, je ne veux plus aucun point marqué par l’équipe d’en face. On conclut le match lors du prochain quart temps. Le quatrième quart-temps, amusez-vous bon dieu.

 

Les Lions de Breham sont maintenant à 10 yards de la zone d’en but, il reste 20 secondes au chrono avant la fin du troisième quart temps. On peut dire que cette action, est l’action du match. Les lions ont trois possessions d’avance. Si le Touchdown est marqué, les adversaires ne pourront jamais revenir au score.

Éric : je vais aller chercher ce Touchdown moi-même. Will, démarque-toi au cas où je sois bloqué. Vous êtes avec moi ?

Joueurs : go

Éric prit le Snap, il courut à gauche du terrain, un safety était sur son chemin. Éric changea immédiatement de direction, se faufila dans une brèche et sauta dans la zone d’en but.

Touchdown Lions marqué par le quarterback Éric Taylor. Ce rookie est plein de surprises.

Coach : super les gars ! Maintenant, éclatez-vous bordel ! Éric, tu as carte blanche.

Éric : allez les mecs, c’est le moment de montrer qui nous sommes !!

 

Fin du match, au vestiaire.

 

Les joueurs hurlaient, chantaient lorsque le coach arriva dans le vestiaire. Le calme s’installa aussitôt.

Coach : messieurs, je crois que vous serez tous d’accord avec moi pour donner la balle de match à notre nouveau quarterback titulaire, Éric Taylor.

Les joueurs applaudirent leur coéquipier.

Éric : merci coach. Ce match restera gravé dans ma mémoire. Je n’ai qu’une chose à dire. Je suis fier de vous tous les gars !

 

Le coach invita Éric à le suivre dans son bureau.

Coach : mon téléphone n’arrête pas de sonner depuis la fin du match. On me demande des informations sur toi.

Éric choqué : c’est vrai ?

Coach : quatre écoles m’ont déjà appelé pour me parler de toi. Tu as surpris beaucoup de monde ce soir, même moi d’ailleurs. Je parie même que les locaux influeront au prochain match à domicile.

Éric : comment ces écoles ont eu vent de ce match ? Il n’y avait quasiment personne au match.

Coach : les écoles ont les yeux et les oreilles partout, même dans un Junior College. Tu as fait des choses ce soir qu’un rookie ne devrait pas être capable de faire. Tu as fait preuve de sang-froid en lançant le ballon le plus tard possible. Tu as très bien lu les défenses adversaires. Je n’ai absolument rien à te reprocher. Lors du quatrième quart-temps, tu as fait jouer tous tes coéquipiers, pour que chacun puisse avoir leur moment. J’ai trouvé cela très remarquable de ta part.

Éric : j’ai joué avec mon intuition comme vous me l’aviez demandé coach.

Coach : tu as fait un très bon premier match. Maintenant, reste concentré et continue à t’entraîner. Ce n’est que le début d’une très belle histoire Éric.

Éric soucieux : qu’est-ce que ces écoles voulaient savoir ?

Coach : ton parcours, entre autres.

Éric : et qu’avez-vous répondu ?

Coach : ils savent très bien que mes jeunes ont quasiment tous un passé mouvementé. Ça ne jouera pas contre toi. Concentre-toi sur les entraînements, et sur les cours. D’accord Éric ? Je m’occupe du reste.

Éric : oui coach.

Coach : aller, rentre chez toi. Profite de ta soirée.

 

Éric sortit du vestiaire. Tami l’attendait.

Tami : voici mon quarterback préféré.

Éric l’embrassa et la serra contre lui. Il avait un sourire immense sur ses lèvres.

Tami : eh ? Que se passe-t-il ?

Éric : des écoles ont pris contact avec le coach à mon sujet. Tu te rends compte bébé ?

Tami : mais c’est génial ça bébé !

Éric : tout ça, c’est grâce à toi. Tu me portes bonheur depuis que tu es entrée dans ma vie.

Tami : je n’y suis pour rien. Tu es un footballeur très doué. Tu avais juste besoin de retrouver ta passion et de tomber sur une personne qui te pousse dans la bonne direction.

Éric : je sais, mais si tu ne m’avais pas sauvé la vie, il y a 2 ans, je ne serais pas là aujourd’hui. Je ne sais même pas si je t’ai déjà remercié sincèrement pour ça. Alors, ce soir, je t’enlève pour une soirée romantique.

Tami embrassa à son tour Éric : tu es un homme rempli de surprises.

Éric : rentrons prévenir Will et après, je te réserve une soirée inoubliable.

 

Chez Will.

 

Éric et Tami firent leur entréee. Éric ne s’attendait pas à découvrir l’ensemble de ses coéquipiers chez Will.

Will : et voici le héros du jour !

Quelques joueurs s’approchèrent d’Éric, le portèrent, tout en le lançant en l’air. Les autres l’acclamèrent.

Raph : ce soir, on fête ton arrivée officielle dans l’équipe. Que l’alcool coule à flots les mecs !!

Éric regarda Tami du coin de l’œil : merci les mecs, mais je….

Jade prit Tami par le bras : allez-y, profitez de votre soirée. Nous, nous allons passer une soirée entre filles. Par vrai Tami ?

Tami : j’en serai ravie, Jade.

Éric : mais je…

Tami chuchota à l’oreille d’Éric : ne t’inquiète pas, profite de ta soirée. C’est important de faire honneur à tes coéquipiers. On se rattrapera plus tard.

Raph : aller les filles, ceci est une soirée privée.

 

Après le départ de Jade et Tami, Raph s’empressa de sortir les dizaines de packs de bière du frigo. Il en tendit une à Éric qui refusa poliment.

Raph : mec, tu vas me vexer là.

Éric : je ne bois jamais.

Will arriva par-derrière : je ne te pensais pas aussi coincé.

Éric vexé : je ne suis pas coincé !

Will : eh ben vas-y ! Lâche toi putain !!

Éric : je… j’ai des responsabilités, je ne peux pas faire n’importe quoi.

Will : moi aussi, j’ai des responsabilités, ce qui ne m’empêche pas de m’amuser de temps en temps.

Raph : Will a raison, tu es trop sérieux. Regarde-moi, j’aime m’amuser et j’ai quand même de bons résultats scolaires. Et tu sais pourquoi je suis comme ça ? Je suis un miraculé. Une balle m’a transpercé le crâne, je suis passé à 1 cm d’une mort cérébrale. On a qu’une vie bordel !

Éric : moi aussi, je suis passé proche de la mort, et pourtant, je ne le prends pas comme toi. Je me sens tellement, redevable. Je m’interdis beaucoup de choses, par respect pour ceux qui n’ont pas la même chance que nous.

Raph : et si tu avais tout faux ? Et si, justement, le fait de profiter de la vie à fond, c’était un signe de respect envers ceux qui nous regardent de là-haut.

Éric : c’est un point de vue qui se défend.

Raph tendit une bière à Éric, qui l’accepta.

Raph leva sa bière pour trinquer : à la vie.

Éric et Will levèrent leurs bières à leur tour : à la vie.


chouchou70  (04.04.2021 à 14:04)

Chapitre 35

Note de l’auteur : Un très grand bond en avant dans l’histoire, juste pour coller avec la réalité des recrutements. Je suis désolée, par avance, s’il y a des choses incorrectes, notamment dans la période de recrutement. Je ne suis pas très familiarisée avec ce milieu. Le recrutement est, quelque peu complexe pour une Française comme moi, mais aussi sur le cursus scolaire américain, qui est très loin du système français. J’aime être au plus près de la réalité, donc je m’excuse des possibles idioties du chapitre.

 

Un an plus tard

 

Éric était un joueur de deuxième année maintenant, et sa notoriété avait grandi. Les matchs à domicile étaient devenus un événement euphorique dans cette petite ville. Éric était une star montante du football et la fierté de la petite ville texane. Plusieurs universités avaient manifesté leurs intérêts pour lui.

L’année dernière, Les Lions de Brenham avaient loupé de peu la finale du championnat d’Etat, alors cette année, hors de question de remettre ça. Éric voulait vraiment donner cette victoire à son équipe, et à son coach.

Le match était serré à la fin du troisième quart-temps. Éric ne supportait pas cette situation. Il décida de tenter un coup de poker.

Éric : on va jouer fly or go route. Will, c'est pour toi. Tu vas droit dans la zone d’en-but.

Will : heu il y a bien 40 yards. Ces mecs me plaqueront avant.

Éric : non, car ils ne s’attendent sûrement pas qu’on tente le touchdown d’aussi loin. Je suis sûr qu’ils font faire un blitz pour nous empêcher d’avancer.

Will : c’est hyper risqué.

Éric : tu es avec moi, oui ou non ?

Will : d’accord, on le tente.

Éric : go.

Éric avait raison. La défense adverse avait opté pour un blitz. Très peu d’hommes défendaient en couverture. Will aura tout l’espace qu’il veut. Il devait juste se dégager de la DLine adverse, et surveiller la progression de Will sur le terrain.

Le snap lancé, Éric se dégagea et courut quelques yards. Will courait très vite, il était à 15 yards de la zone d’en-but. Éric lança en profondeur. Le ballon atterrit pile dans les bras de Will, qui venait d’arriver dans la zone d’en-but. TOUCHDOWN BRENHAM. Les lions tentent ensuite la transformation à 2 points et la réussissent. Maintenant, ils avaient 2 possessions d’avance.

Lors d’un quatrième quart-temps, les Lions n’ont pas laissé la moindre chance à ses adversaires de revenir au score.

Les Lions sont champions d’Etat du Texas pour la toute première fois dans l’histoire du club.

La foule pénétra sur le terrain, se mélangeant aux joueurs victorieux. Tami courut vers Éric et elle lui sauta au cou.

Tami : tu as réussi bébé !!! Je t’aime.

Coach Timothy s’approcha d’Éric et il lui donna une accolade : très beau match Éric.

Un homme s’approcha d’Éric. Il lui tendu la main, pour le saluer.

Homme : très beau match Mr Taylor. Je me présente, Mr Stan, recruteur pour l’université Texas A&M. Est-ce que ça te dirait de jouer pour nous l’année prochaine ?

Éric : je… vous êtes sérieux ?

Mr Stan : tu as l’air surpris ?

Éric : j’ai du mal à réaliser qu’une université aussi prestigieuse que la vôtre s’intéresse à quelqu’un comme moi.

Mr Stan : justement, jouer à un tel niveau en quoi, seulement en deuxième année, c’est prodigieux. Tu mérites toute notre attention, crois-moi. Nous te voulons dans notre programme, ça ne fait aucun doute. On t’offre une bourse d’étude complète à condition que tu réussisses tes examens, mais je ne me fais pas de soucis là-dessus. Tu as de très bons résultats scolaire. Alors qu’en dis-tu ?

Éric : je suis flatté monsieur.

Mr Stan : je sais que je te prends au dépourvu et que tu aimerais fêter la victoire avec tes coéquipiers, alors, je te propose de venir au campus demain après-midi. Nous discuterons de tout cela tranquillement. D’accord ?

Éric : c’est d’accord.

Mr Stan : dans ce cas, à demain Mr Taylor. Et encore, félicitations pour le titre.

Éric : merci Monsieur.

 

Tami : mon fiancé va porter l’uniforme des Aggies.

Éric : tu aimerais ça ?

Tami : hum, assez oui. Je te trouve incroyable sexy en tenue. De plus, le marron t’ira très bien au teint.

Éric : je ne savais pas que tu faisais des études de styliste, à côté de la psychologie.

Tami : moque-toi de moi.

Coach : Éric ? Je voudrais te parler. Tu peux me rejoindre à mon bureau.

Éric : bien sûr coach. J’arrive.

Tami : je vais rejoindre Jade, Will et Raph. On passe la soirée chez Will ce soir.

Éric : pas tard. J’aimerais qu’on puisse fêter ça tous les deux, en amoureux.

Tami embrasse Éric : file, ton coach t’attends.

 

Dans le bureau du coach.

 

Coach : Texas A&M est une très bonne université. Il y a un très bon état d’esprit là-bas. Et tu as une très bonne chance de jouer titulaire dès le début de la saison. Leur quarterback actuel n’est pas extraordinaire. Tu as réellement une opportunité à saisir.

Éric : pour être tout à fait honnête avec vous, je ne pense pas accepter leur proposition.

Coach à peine surpris : laisse-moi deviner. Tu as peur de l’échec. Tu n’as donc rien appris avec moi ?

Éric : on parle d’une école de Ier Division !

Coach : et alors ? Le football reste le même.

Éric : je ne veux pas brûler les étapes trop vite, tout simplement.

Coach : j’ai toujours été franc avec toi, pas vrai ?

Éric : oui, c'est vrai coach.

Coach : alors fonce bordel ! C’est une opportunité en or ce que t’offre Texas A&M.

Éric : je sais coach. Je suppose que j’ai peur de jouer dans la cours des grands. Surtout sans vous à mes côtés.

Coach : ma porte te sera toujours ouverte, Éric, tu le sais ?

Éric la larme à l’œil : oui, coach, mais ça ne sera plus pareil. J’ai ma famille de cœur ici. Je ne me suis jamais senti aussi bien dans un endroit depuis des années.

Coach : c’est toujours un crève-cœur, pour moi aussi, de vous voir partir, mais j’en éprouve une certaine fierté aussi. La fierté d’avoir réussi ma mission, vous remettre sur le droit chemin. En plus, tu es le seul qui part en m’offrant un titre.

Éric : ce titre, c’est ma façon de vous remercier de m’avoir sauvé la vie, il y a deux ans. Vous m’avez redonné le goût de vivre. Merci pour tout ce que vous avez fait pour moi.

Coach : tu es un bon gars Éric. Ne te laisse pas marcher sur les pieds et mets en pratique tout ce que je t’ai enseigné ici. Le moindre écart, ne t’inquiète pas que je le saurai. Si tu sens que tu vas faire une connerie, appelle-moi. Promis ?

Éric : promis coach.

Coach : aller file fêter la victoire avec tes coéquipiers. Mais n’oublie pas que tu as un entretien demain, alors sois en forme.

Éric : oui coach.

 

Le lendemain, à Texas A&M.

 

Éric se sentait comme un VIP, le directeur du programme, en personne, était là pour l’accueillir. Il lui a fait le tour du complexe. Éric en prenait plein les yeux. Jamais, il avait vu un stade pareil. La salle de sport était immense.

Mr Directeur : allons à mon bureau discuter un peu de votre avenir.

Au bureau, Éric reconnut Mr Stan.

Mr Directeur : Mr Stan que vous connaissez déjà, Mr Pace, notre médecin d’équipe et notre coach en chef Mr Stephen. Je vous en prie, asseyez-vous Mr Taylor. Alors, notre complexe vous plaît ?

Éric : oui monsieur.

Mr Directeur : je vous en prie, parlez-nous un peu de vous.

Éric nerveux : je … je suis en deuxième année au Junior College de Brenham.

Mr Directeur : je pensais plus à des choses personnelles. Tu as une copine ? Marié ? Ou même des enfants ?

Éric : je suis fiancé depuis deux ans.

Mr Directeur : une relation sérieuse. Et que fait votre fiancée dans la vie ?

Éric : elle suit des études supérieures dans la psychologie à Houston.

Mr Directeur : c’est très bien comme études ça. Houston n’est pas très loin d’ici, mais elle peut toute à fait venir ici si elle le souhaite. Nous avons également un cursus en psychologie ici.

Éric : merci pour elle.

Mr Directeur : et sinon, tu as des hobbies, hormis le football ? J’ai vu que tu faisais des concours de dessin au lycée. Tu aimes le dessin ?

Éric blanchit.

Mr Directeur : il y a un problème Mr Taylor ?

Éric : vous savez ça comment ?

Mr Directeur : toutes ces informations sont dans votre dossier scolaire, y compris tes périodes d’absence et ta déscolarisation au sein de ce même lycée. J’aimerais en savoir plus.

Éric était prêt à partir, mais la voix de son coach raisonna dans sa tête « reste calme ». S’il voulait gagner sa place, il devait être totalement transparent avec eux.

Éric : ma première longue absence était due à l’hospitalisation de mon père dans un centre de rééducation. J’ai suivi des cours à distance avec eux. Mes prochaines absences, à répétition, étaient dues à des problèmes familiaux personnels. J’ai fait plusieurs fugues, dont une qui a duré plusieurs mois. Ajouter à cela, mes problèmes avec la justice locale. Ayant trop d’absences et un casier judiciaire, le lycée m’a déscolarisé.

Mr Directeur : j’ai une note d’un juge qui stipule qu’il vous a envoyé dans un Boot Camps durant six mois. Cette note remonte quelques mois après votre déscolarisation.

Éric : effectivement. J’ai passé six mois dans un Boot Camps, car j’avais des problèmes de comportement. J’avais tellement de colère en moi, dûe à mes problèmes familiaux. Je me suis tourné vers la violence et la rue. J’ai laissé la violence et la colère guider ma vie. Voilà ce qui s’est passé monsieur.

Mr Directeur : j’apprécie votre franchise jeune homme.

Éric : le coach Timothy m’a appris que renier son passé ne sert à rien. Il faut toujours se souvenir d’où on vient pour pouvoir avancer dans la bonne direction.

Mr Directeur : le passé forge un Homme.

Coach Stephen : je rajouterais même que votre passé influence votre jeu. Vous jouez chaque match, chaque action, comme si vous n’aviez rien à perdre. Vous avez un jeu très agressif, dynamique et intelligent.

Éric : merci coach.

Mr Directeur : Mr Taylor, est-ce que ça vous dirait de porter nos couleurs ?

Éric : ça serait un honneur monsieur.

Mr Directeur : vous vous engagez verbalement avec nous ?

Éric : je m’engage verbalement avec vous.

Mr Directeur donna une poignée de main à Éric : je suis sûr que nous allons faire du bon travail, ensemble.

Coach Stephen tendit un document à Éric : voici notre playbook. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à venir vers moi.

Éric : merci coach. Merci à tous pour la confiance que vous portez en moi.

Mr Directeur : je vous raccompagne Mr Taylor. Nous reviendrons dès que vous aurez validé votre examen de fin d’étude au Junior College. Bon courage Mr Taylor.

Éric : merci Monsieur, coach.

 

Éric s’éloigna du campus, en direction de la voiture de Tami, qui l’attendait avec impatience.

Tami : alors ? Comment ça s’est passé bébé ?

Éric prit Tami dans ses bras et il lui chuchota à l’oreille : j’ai donné mon accord verbal avec eux.

Tami explosa de joie.

Éric : eh doucement, et s’ils nous regardent encore.

Tami : je m’en contre fou. Je suis tellement heureuse pour toi. Tu as réussi mon amour. Tu vas entrer à l’université de Texas A&M.

Éric : ouai, le saltimbanque va à l’université. Même moi, je ne l’aurais jamais cru.

Tami : moi, je n’ai jamais douté de toi. Je t’aime mon cœur.

Éric embrassa Tami : je t’aime aussi mon ange.

 

 


chouchou70  (18.05.2021 à 19:12)

Chapitre 36

 

Houston, chez les Taylor.

 

Mary préparait le petit-déjeuner. John, assis dans son fauteuil, lisait le journal quand un article, portant la photo de son fils, attira son regard.

« Eric Taylor, l’enfant du pays, va jouer pour les Texas Aggies »

« Hier, Eric Taylor, le fils du prestigieux médecin, reconverti maintenant en architecte d’intérieur, a donné son accord verbal au dirigeant de Texas A&M. L’université est prête à parier sur ce jeune prodige, quasiment inconnu il y a encore 2 ans. Le coach Timothy, qui l’entraîne au Junior College de Brenham, le vois comme un futur quarterback de franchise. Un très beau parcours, pour un jeune qui est plus connu ici, pour ses déboires avec la justice locale.

John : ce n’est pas croyable !!

Mary : qu’est-ce que tu as vu ?

John : regarde par toi-même.

Mary prit le journal des mains de son mari. Elle était sans voix. Son regard se porta sur la photo qui accompagnait l’article. Eric avait tellement changé. Son sourire, il le tenait de son père. Son bébé avait l’air tellement heureux et détendu. Il est si beau maintenant.

John remarqua sa femme pensive : chérie ? Est-ce que ça va ?

Mary : il est si beau, si heureux. Tu as vu John ?

John : oui, j’ai vu.

Mary : je veux le voir John.

John : tu sais bien qu’il ne veut plus nous voir.

Mary : on ne risque rien d’essayer en tout cas. Deux ans se sont écoulés, et s’il n’ose pas revenir à nous. On devrait faire le premier pas, tu ne crois pas ?

John : je suppose que tu as raison chérie. Je vais essayer de trouver son adresse exacte dans l’annuaire.

 

Une semaine plus tard, Brenham.

 

Eric était à la maison, il avait une dissertation à faire pour la semaine prochaine qui compterait pour son examen de fin d’année. Il n’avait pas le droit d’échouer s’il voulait garder sa place à Texas A&M. Tami était en visite à Texas A&M pour ses études supérieures. Elle ne rentrerait que ce soir. Ses amis étaient au travail. Il était donc seul durant les 4 prochaines heures, avant l’entraînement de ce soir. Il commença à prendre des notes sur ses idées quand on frappa à sa porte. Eric se précipita à la porte, persuadé que c’était le coach Timothy, derrière la porte, se trouvaient ses parents.

John : bonjour fils.

Mary se précipita vers lui pour le prendre dans ses bras, mais Eric recula, par réflexe.

Eric : je…comment vous…

John : nous avons trouvé ton adresse dans l’annuaire.

Mary : qu’est-ce que tu es beau mon ange !

Eric agacé : stop ! Je… enfin vous débarquez… et…

John : excuse-nous, on débarque comme ça, sans prévenir. A vrai dire, nous avions peur que tu refuses de nous revoir. Mais, si tu veux, on peut repartir immédiatement ?

Eric : je…non entrez.

John et Mary suivent Eric dans l’appartement. Eric, embarrassé, rangea à la va-vite le désordre sur la table et invita ses parents à s’asseoir.

Eric : vous voulez quelque chose à boire ? Café ? Jus de fruit ?

John : un café s’il te plaît.

Mary : un café pour moi aussi.

Eric : je vous prépare ça tout de suite.

Mary : tu vis dans un très joli endroit.

Eric : merci.

Mary : tu vis toujours avec Tami ? Où est-elle en ce moment ?

Eric froid : pourquoi vous êtes là ?

Mary : on t’a vu dans le journal !

John : tu vas aller à Texas A&M alors ?

Eric : ah, c'est ça ? Je me doutais bien que ce n’était pas une simple visite de courtoisie. Laissez-moi deviner, toujours le même discours ? Désolé mon fils, nous n’avons pas cru en toi. Donne-nous une seconde chance. Sauf que maintenant, je me sens bien dans ma peau, je me sens épanoui et heureux. Je ne vous laisserai pas ruiner ma vie à nouveau.

Mary : Eric !!!

Eric : deux ans bordel !!! Deux ans sans aucun signe de vie !

John : tu as claqué la porte de notre maison en furie !! Qu’est-ce que tu voulais qu’on fasse ?

Eric : j’ai claqué la porte de TA maison parce que tu n’approuvais pas ma venue ici, ni ma relation avec Tami. Et maintenant, comme d’habitude, tu viens t’excuser. Je n’ai pas raison ? Après, je comprends, c’est beaucoup plus flatteur d’avoir un fils, grand espoir du football, qu’un fils délinquant. Tu veux faire la paix avec ton fils pour éviter la polémique !

John gifla Eric.

Mary : John !! Qu’est-ce qui te prend ?

John : je savais que c'était une mauvaise idée de venir ici. Il est clair que ton fils ne veut plus avoir affaire à nous. Viens chérie, on s’en va.

Mary : mon ange, ton père est un peu maladroit. C’est vrai que ta réussite nous remplit de fierté, mais nous avons toujours été fiers de toi, même si nous n’avons pas toujours réussi à te le montrer.

Eric : je ne me souviens pas d’avoir vu de la fierté dans tes yeux pendant mon procès.

Mary : c’est du passé !!

Eric : justement, dès que je vous vois, je revois mon adolescence chaotique. Je réentends vos multiples disputes, vos paroles remplies de haine. Ça fait deux ans que je n’avais pas pensé à tout cela. Alors, je suis ravi pour vous deux, d’avoir pu oublier toute cette haine entre vous, mais moi, je n’y arrive pas. Je suis désolé de vous le dire comme ça, mais, ma vie n’a jamais été aussi stable et heureuse que depuis que vous n’en faites plus partie. Un jour, mon passé sera tellement loin que je n’y penserai plus, même en vous voyant, devant moi. Mais aujourd’hui, ce n’est toujours pas le cas.

Mary entrelaça Eric : je suis désolée que tu ressentes tout cela à notre égard. Nous te voulons que du bien.

Eric : je le sais maman.

John : que peut-on faire pour t’aider ?

Eric : laisser au temps de faire son œuvre.

John : je voudrais te donner ceci.

John lui tendit un chèque de banque. Eric regarda abasourdi le montant inscrit dessus. C’était un chèque de 10 000 $.

Eric : je ne peux pas accepter, je ne le mérite tellement pas.

John : cet argent te revient. Depuis ta naissance, nous avons mis de côté de l’argent pour toi, pour tes études. Maintenant, que tu as repris ta vie en main, tu as le droit à cet argent. Prends-le Eric, s’il te plait.

Eric les larmes aux yeux : merci papa. Je me sens tellement…ignoble.

Mary : tu n’as pas à t’en vouloir mon ange. Nous n’avons jamais mesuré les répercussions que toutes nos histoires ont pu avoir sur toi. Maintenant, nous sommes au courant, et même si c'est douloureux, nous devons respecter ta décision.

Eric : je vous aime tellement papa et toi, mais je n’arrive pas à surmonter ce blocage.

Mary sécha les larmes de son fils : eh mon ange, ça va aller, d’accord ? Je suis heureuse que tu nous aies parlé en tout cas.

John : bon, je pense que nous devons partir à présent. Eric a sûrement entraînement tout à l’heure.

Mary embrassa Eric sur la joue : prend bien soin de toi mon ange et n’oublie pas, si tu as besoin de nous, tu n’as qu’à nous le dire. D’accord ?

Eric : merci maman.

John : je suis sûr que tu vas tout déchirer à Texas A&M. Montre leur que tu es un Taylor !!!

Eric : compris papa. Je… je suis content que vous soyez venus.

John : donne-nous de tes nouvelles de temps en temps.

Eric : promesse.

 

Après cette visite surprise, Eric voulut se remettre dans sa dissertation, mais son esprit était ailleurs. Alors, il décida d’aller prendre l’air. Il marcha des heures durant, jusqu’à ce que la nuit tombe, et le fasse rentrer à la maison. Tami était déjà rentrée. Folle d’inquiétude, elle avait prévenu Raph et Will.

Tami : Eric !! Bébé, où étais tu passé ? J’étais morte d’inquiétude.

Raph : le coach était drôlement inquiet de ne pas te voir à l’entraînement, et nous aussi d’ailleurs.

Eric : désolé, j’ai perdu la notion du temps. Je… je vais me coucher, il est tard et je… je suis fatigué. Faites-moi plaisir les mecs, dites au coach que je suis rentré. D’accord ?

Raph : je vais lui dire.

Eric : merci. Bonne nuit. On se voit demain à l’entraînement.

Tous les trois, regardèrent Eric partir pour ce coucher.

Will : tu sais ce qu’il a ?

Tami : ce matin, il allait bien en tout cas.

Will : peut-être qu’il a reçu une mauvaise nouvelle ?

Tami remarqua le chèque posé sur la table base. Dans la précipitation, elle n’y avait pas fait attention.

Will : qu’est-ce que c’est ?

Tami : un chèque des parents d’Éric. Pas étonnant qu’il soit si distant. Il faut que je lui parle.

Raph : bon, nous allons prévenir le coach. Tiens-nous au courant. De toute façon, nous repasserons demain matin.

Tami : merci d’être venus.

 

Tami se dirigea dans la chambre, mais Eric s’était déjà endormi. Elle regagna le salon et se posa devant la télévision. Les Cowboys jouaient ce soir, Eric devait vraiment être fatigué pour louper ce match. Tami regardait le match pour le raconter ensuite à Eric.

C’était bientôt la fin du troisième quart-temps, Tami commençait à s’endormir, mais un hurlement venant de la chambre la réveilla. Elle courut dans la chambre et elle trouva Eric agité et en sueur.

« Non, s’il vous plaît ! Arrêtez !! Vous êtes en train de le tuer !! Josh, parle-moi…. monsieur….pas le cachot…. Nonnn, je veux pas…»

Tami ne comprenait rien au charabia d’Eric, mais, visiblement, il était en plein cauchemar. Elle ne savait pas si elle devait le réveiller ou non, lorsque, soudain Eric se dressa dans le lit en hurlant. Il été désorienté.

Tami se coucha aux côtés d’Éric. Elle lui caressa le cuir chevelu pour le détendre.

Eric : désolé, si je t’ai réveillée.

Tami : j’étais devant le match des cowboys quand je t’ai entendu hurler. Tu étais tellement agité et tu parlais aussi.

Eric soucieux : je… qu’est-ce que je disais ?

Tami : tu as mentionné un certain Josh et puis que tu ne voulais pas aller au cachot.

Eric devenint tout blanc à la mention de Josh.

Tami : bébé, est-ce que ça va ? Qui est Josh ?

Eric : ce n’est rien. Je vais me rendormir maintenant.

Tami : Eric ? Ce n’est pas la première fois que tu parles de Josh dans ton sommeil. Qui est-il pour toi ?

Eric : je parle la nuit ?

Tami : ça arrive parfois, même si ça faisait longtemps que cela ne t’était pas arrivé.

Eric : mes parents sont venus cette après-midi.

Tami : j’ai vu le chèque sur la table.

Eric : ouai, mon père a insisté pour que je l’accepte. Apparemment, ça serait de l’argent qu’ils ont mis de côté pour mes études.

Tami : tu veux me parler de cette visite ?

Eric : oh, tu sais, au début, comme d’habitude, je m’excuse bla bla bla, on se dispute avec mon père et ma mère a apaisé la situation. Ma mère est vraiment à l’écoute. Mon père, j’ai plus une relation conflictuelle avec lui. C’est drôle comme les rôles peuvent changer dans une famille. Autant, j’ai détesté ma mère, maintenant, je me sens en confiance avec elle.

Tami : je suis ravie que tout s’arrange entre vous.

Eric : j’ai encore besoin de temps pour oublier tout ce qu’ils m’ont fait, mais oui, peut-être que tout va finir par s’arranger entre nous.

Tami : le temps fini toujours par guérir nos blessures.

Eric sincère : tu peux me dire pourquoi, lorsque je vois mes parents, j’ai toujours en tête leurs disputes, et que je revis toute mon adolescence chaotique ? Je n’arrive toujours pas à faire le deuil de cette période, malgré le temps qui passe.

Tami : dans le jargon de la psychologie, on appelle ça, le traumatisme psychique. Tu étais jeune lorsque tu as vu tes parents se disputer violemment. Et puis, beaucoup d’événements se sont accumulés sans que tu puisses, ou veuilles, les extérioriser. Tes parents sont la raison de ce traumatisme. Tu devrais en parler avec eux.

Eric : c’est ce que j’ai fait. Contre toute attente, ils l’ont relativement bien pris.

Tami : c’est déjà un début.

Eric : tu devrais en faire autant avec ton père.

Tami choquée : je ne veux pas en parler !

Eric : je le sais bien que ton père te manque. J’entends la déception dans ta voix à chaque fois que tu en parles avec ta mère.

Tami : je lui ai reparlé une fois, je n’ai jamais voulu te le dire parce que c’était vraiment douloureux à le répéter.

Eric : il t’a dit quoi ?

Tami : que j’étais sa plus grande déception dans sa vie. Que j’ai déshonoré la lignée des Tal, médecins de génération en génération.

Eric : violent effectivement, mais je peux arranger ça, je pense. Tami Tal, nous sommes fiancés depuis deux ans maintenant, il est grand temps qu’on se marie, tu ne crois pas ? Je serai extrêmement fier que tu portes mon nom. Tami Taylor, ça sonne plutôt bien, non ?

Tami surprise : je pensais que tu voulais attendre la fin de nos études ?

Eric : je n’ai plus envie d’attendre. La vie peut basculer du jour au lendemain. Je veux qu’on officialise, devant Dieu, notre union. Je veux être sûr que tu ne manques de rien s’il m’arrive quelque chose.

Tami : tu me fais peur Eric. Il y a quelque chose que je devrais savoir ? Tu es malade ?

Eric : non bien sûr que non, c’est que tu sais, dans le football, un accident est vite arrivé. Je veux juste qu’on puisse prendre nos précautions si un accident grave me paralysait, ou pire. Je voudrais te savoir à l’abri du besoin, tout simplement. Tu comprends ?

Tami : je comprends, et je serai plus que ravie de porter le nom Taylor.

Eric : je t’aime mon ange.

Tami : je t’aime aussi mon amour.


chouchou70  (29.06.2021 à 10:27)

Chapitre 37

 

Note de l’auteur : ce chapitre contient des propos à caractère sexuel, pouvant heurter un jeune public non averti.

 

Brenham, 1 mois plus tard.

 

Éric et Tami étaient allongés sur la pelouse du terrain de football, main dans la main. La nuit tombait sur les préparatifs du mariage qui occupaient le terrain. Oui, tous les deux avaient souhaité une cérémonie en pleine nature, alors vu la signification de ce terrain pour Éric, le choix était vite fait.

Tami se tourna vers le visage d’Éric : dire que demain soir, nous serons mari et femme.

Éric : oui, ça fait bizarre. Non ?

Tami : on a traversé tellement d’épreuves tous les deux.

Éric : sans toi, je ne serais plus de ce monde. Merci d’avoir toujours cru en moi, je ne te dis pas assez à tel point j’en suis reconnaissant. À mon tour maintenant de t’épauler et de prendre soin de toi.

Tami : mais tu prends déjà soin de moi bébé.

Éric : j’aimerais tellement en faire plus. Je voudrais t’offrir une maison, un foyer chaleureux pour nos futurs enfants.

Tami : c’est vrai ? Tu veux avoir des enfants ?

Éric : oui bien sûr, quelle question. Tu n’en veux pas ?

Tami : si si bien entendu, c’est juste, que tu n’en as jamais parlé avant aujourd’hui.

Éric : avant, je ne pensais pas vivre jusqu’à l’âge de mes 20 ans.

Tami : c’est vrai ça ?

Éric : oui, c’est vrai. Je voulais réellement me laisser mourir dans ce boot camps. C’était trop dur et je ne voyais aucune issue à ma vie. Le coach Timothy est arrivé et tout a changé. Toi et lui, vous êtes mes anges gardiens.

Tami : j’aimerais que tu partages avec moi ton secret. Je peux tout entendre, tu sais.

Éric : bébé, s’il te plaît, tu m’as promis de ne plus poser de question.

Tami : je pensais que tu étais prêt à m’en parler.

Éric : écoute-moi, ma vie commence ici, sur ce terrain de football, tout ce qui s’est passé avant, je ne veux plus en parler, ni maintenant, ni plus tard. Éric Taylor, le mauvais garçon, n’existe plus et ne fera plus jamais surface, quoi qu’il arrive. Tu as ma parole d’honneur.

Tami : c’est bien dommage, je te trouvais très sexy en mauvais garçon.

Éric : quoi ?

Tami : tu étais si sexy en mauvais garçon. J’ai toujours aimé cette part de mystère en toi, mais je dois avouer que tu es encore plus sexy en footballeur.

Éric malicieux : mmm, tu veux que je te montre aussi mon côté étalon. Je vais te faire l’amour jusqu’à l’aube.

Will et Jade débarquent sur le terrain : eh, vous savez que ça fait 1 h qu’on vous attend !

Éric : pour quoi faire ?

Will : pour quoi faire ? Mais, tu te fous de moi mon pote ? Tami va avec Jade ce soir, et toi avec moi. C’est la tradition. Vous ne pouvez pas rester ensemble la veille de votre mariage.

Éric regarde Tami légèrement frustrée. Tami lui chuchota à l’oreille « réserve toi pour notre nuit de noces ».

Tami se leva et partit avec Jade pour une destination inconnue. Éric la regarda s’éloigner tristement.

Will : eh le tombeur ! Ça va, c’est que pour une nuit, tu vas t’en remettre.

Éric honteux : ne te moque pas comme ça Will.

Will : avec les mecs, on t’a préparé un programme d’enfer pour cette nuit. Ta Tami, tu vas vite l’oublier.

Éric : je crains le pire.

Will : pas de fille, promesse, enfin quelques-unes, mais c’est Raph qui a insisté.

Éric : il est vraiment incorrigible.

 

 

Le lendemain, en début d’après-midi.

 

Éric venait de se réveiller. Il avait un mal de tête inimaginable à cause de l’alcool et de la musique écoutée toute la nuit.

Derek : eh bien, je suis sûr que Tami ne sera pas ravie de voir son futur mari avec une gueule de bois le jour de son mariage.

Éric : Derek ? Tu as pu venir ?

Derek : pour rien au monde, je n’aurais loupé le mariage de ma sœur de cœur. J’ai hâte de voir sa tête.

Éric : c’était un vrai supplice de garder le secret.

Derek : dis donc toi, tu as vachement pris en muscle depuis la dernière fois que je t’ai vu. Un vrai tombeur ! Tami a intérêt à te surveiller, les filles vont te courir après.

Éric rougit légèrement.

Derek : toujours aussi pudique. Non, sérieusement, je suis content pour vous deux.

Éric : ben merci Derek, surtout que je te dois la vie, alors, si je peux rendre Tami heureuse, c’est en partie grâce à toi.

Derek : le destin a voulu que je sois dans les parages au bon moment. Tu sais que Lucas a été arrêté. Il est dans le couloir de la mort, attendant son exécution.

Éric : je…j’ignorais… à vrai dire... J’évite d’y penser.

Derek : désolé, je suis le roi de la gaffe.

Éric : non, c'est rassurant de savoir qu’il ne fera plus de mal à personne.

Derek : bon, je te laisse te préparer. Je vais aller voir Tami. A toute à l’heure Éric.

Éric : à toute à l’heure Derek.

 

Raph : eh mon pote ! Tiens, je t’ai emmené ce qu’il te faut pour ce mal de tête.

Éric : merci, je vais en avoir besoin pour tenir le coup jusqu’à ce soir. Mais pourquoi je me suis laissé entraîner par vos délires !

Raph : parce que nous sommes des frères de cœur et que rien ne peut nous arrêter lorsque nous sommes ensemble.

Éric : surtout toi d’ailleurs ! Alors, avec Cindy, vous avez conclu ?

Raph : elle a fini dans mon lit vers les 4 h du matin. Et oui mon pote, avec mon sex-appeal, aucune fille me résiste. Tu aurais dû en profiter avant d’avoir la bague au doigt jusqu’à ce que la mort vous sépare.

Éric : je ne suis pas comme toi. Je ne regarde qu’une femme à la fois, et je lui resterai fidèle jusqu’à la fin.

Raph : vraiment ennuyeux.

Éric : tu changeras d’avis lorsque tu tomberas follement amoureux.

Raph : bon, dans l’immédiat, j’ai un mari à préparer. Je te signale que ton mariage commence dans 2 h, et tu es encore en caleçon, et même pas rasé.

Éric : Will n’a pas besoin de toi pour finir les préparatifs ?

Raph : hors de question que je retourne là-bas ! Will est complètement dingue. Il court partout pour que tous soient parfaits.

Éric sourit : j’imagine. Bon d’accord, reste ici. J’aurai besoin de toi pour nouer cette maudite cravate.

Raph : tu ne pouvais pas mieux tomber. Je suis un expert en cravate. Dis moi, c’était qui le mec qui sortait de ta chambre quand je suis arrivé ?

Éric : c’est le meilleur ami de Tami, Derek, il vient directement de Dallas. Tami n’est pas au courant de sa venue.

Raph : elle va être ravie.

Éric : j’aimerais bien voir sa tête quand elle le découvrira.

Raph : oui ben en attendant, tu as une douche à prendre, un costume à enfiler, un nœud de cravate à faire, et le trajet jusqu’au terrain de football en moins de 2 h.

Éric : arrête, tu vas finir par me stresser.

 

Au même moment, dans la chambre de Tami.

 

Jade : arrête de bouger, je n’arrive pas à faire tenir ton chignon.

Tami : désolée, je suis si nerveuse. Il reste un peu moins de 2 h et je n’ai encore pas enfilé ma robe. Et si elle ne m’allait pas, et si…

Jade : stop ! Ne t’en fais pas. Tout ira bien. Détends-toi et profite du moment.

Derek : ta copine a raison. C’est le plus beau jour de ta vie, vis-le à fond.

Tami se retourna au son de cette voix qu’elle connaissait si bien. Elle se leva et sauta dans les bras de son ami.

Tami : Derek !

Derek : surprise !

Tami : tu m’as dit que tu ne pouvais pas venir.

Derek : tu crois sérieusement que j’aurais manqué ton mariage ?

Tami sauta de joie : je suis tellement contente de te voir !!!

Derek : j’espère bien, on s’est donné du mal avec Éric pour t’en faire la surprise.

Tami : Éric est dans le coup ?

Jade : Tami, je ne veux pas te stresser plus que tu ne l’es déjà pas mais il faut vraiment qu’on finisse ta coiffure et ton maquillage. Ton mariage commence dans 1 heure et demie.

Derek : je vais aller me préparer aussi. On se voit plus tard.

Tami : Derek attends, puisque tu es là, est-ce que tu me ferais l’honneur de me conduire jusqu’à l’autel ?

Derek : je… ton père n’assiste pas au mariage ?

Tami : disons que c’est un mariage clandestin. Ni mes parents, ni ceux d’Éric ne sont au courant du mariage. Vu qu’ils n’approuvent pas notre relation, enfin mon père surtout, nous avions peur qu’il le gâche. Et pour Éric, la relation avec ses parents s’apaise un peu, mais il ne voulait pas d’eux aujourd’hui.

Derek : ton père va très mal le prendre.

Tami : je le sais, mais je m’en fiche. Il m’a demandé de choisir entre lui et Éric le jour de mes 18 ans. Le choix était facile à prendre et je ne regrette absolument pas.

Derek : dans ce cas, ça sera un honneur pour moi de te conduire jusqu’à l’autel.

Tami : oh merci. Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir.

Derek : bon allez, finis de te préparer. Éric me tuerait si tu arrivais en retard le jour de ton mariage.

Tami : à toute à l’heure.

 

Le mariage.

 

Le moment tant attendu était enfin arrivé. Une trentaine de personnes, majoritairement l’équipe de football, le coach Timothy, et des amis de Tami venus de Houston.

Éric attendait, non sans stress, la femme de sa vie. Raph et Will à ses côtés.

La musique retentit, avec Tami au bras de Derek. Elle portait une magnifique robe crème, de la dentelle faisait le tour de son bustier. Ses cheveux longs, coiffés en chignon, étaient ornés de fleurs. Éric lui tendit la main et la guida à ses côtés, face au prêtre.

Éric : tu es tellement belle mon amour.

Tami : toi aussi mon amour. Le costume te va à ravir.

Le prête : nous sommes réunis aujourd’hui afin de célébrer l’union de ces deux jeunes personnes. Si quelqu’un s’oppose à cette union, qu’il le dise maintenant ou qu’il se taise à jamais.

Le prête attendit quelques secondes puis continua son sermon religieux jusqu’à l’échange des vœux.

Éric : moi, Éric Taylor, je te prends pour épouse, Tami Tal, je te promets fidélité, de te chérir tous les jours de ma vie, de te soutenir dans les bons comme dans les mauvais moments, d’être à tes côtés jusqu’à ce que la mort nous sépare.

Tami : moi, Tami Tal, je te prends pour époux, Éric Taylor, je te promets fidélité, de te chérir tous les jours de ma vie, de te soutenir dans les bons comme dans les mauvais moments, d’être à tes côtés jusqu’à ce que la mort nous sépare.

 

Le prêtre : procédons à l’échange des alliances. Will s’approcha des mariés avec les deux alliances.

Éric : Tami, je t’offre cette alliance afin que tu te rappelles à chaque instant que je t’aime, que je te respecte et que je te chérie. Aujourd’hui, demain et pour le reste de nos vies.

Tami : Éric, je t’offre cette alliance afin que tu te rappelles à chaque instant que je t’aime, que je te respecte et que je te chérie. Aujourd’hui, demain et pour le reste de nos vies.

 

Le prête : par ces alliances, je vous déclare, mari et femme. Éric, vous pouvez embrasser la mariée.

Éric se pencha délicatement vers le beau visage de Tami et l’embrassa passionnément. La foule applaudit. Éric prit ensuite la main de Tami et ensemble, ils traversèrent l’allée, sous les confettis lancés par les invités.

 

Après la cérémonie, tout le monde félicita le jeune couple. Le coach Timothy s’occupait du barbecue géant et Raph de la musique.

Éric : est-ce que ma femme me ferait l’honneur de partager une danse avec moi ?

Tami : avec plaisir.

Éric fit signe à Raph de mettre un slow. Tout le monde s’arrêta de danser pour laisser la place aux jeunes mariés.

Tami et Éric étaient collés l’un à l’autre, ils étaient seuls au monde. Éric lui chuchota à l’oreille « je t’aime plus qu’hier, mais moins que demain. »

Tami : impossible que tu m’aimes plus que moi.

Éric : mmh, laisse-moi te prouver le contraire ce soir.

Tami : j’ai hâte.

 

Will et Jade regardèrent le couple d’amis, non sans un pincement au cœur.

Will : tu te souviens, il y a quatre ans, c’était nous à leurs places.

Jade : je m’en souviens comme si c’était hier. Tu dansais aussi bien qu’Éric.

Will : normal, c’est moi qui lui ai appris à danser. Le pauvre était complètement honteux de ne pas savoir danser.

Jade : je te reconnais bien. Tu as toujours eu bon cœur avec les autres.

Will : dans une semaine, Éric part pour Texas A&M et Raph part en Floride. C’est la fin d’une belle et solide amitié.

Jade : vous trouverez un moyen de vous voir régulièrement, j’en suis sûre. En attendant, profite du mariage et du temps qu’il vous reste tous les trois.

 

Derek : Tami, est-ce que tu m’accorderais une danse ?

Éric : vas-y, je dois parler à Will.

Tami : dans ce cas, Derek, c’est avec plaisir que je t’accorde une danse.

Derek : tu es ravissante en robe de mariée.

Tami : merci. Je suis si contente que tu sois là. Tu comptes beaucoup pour moi, même si nous nous voyons plus trop ces dernières années.

Derek : je sais, ne t’en fais pas. D’ailleurs, je suis aussi venu pour t’annoncer une nouvelle. Je dois partir lundi pour Miami. Tu vas rire, mais je vais intégrer la brigade des stups. J’ai fait un stage pour rentrer dans la police et j’ai été pris. Mes compétences en tant qu'ex trafiquant ont intéressé les autorités de Floride. C’est dingue !

Tami : alors là, je suis sans voix. Toi, dans la police ?

Derek : oui, je sais, et ça, c’est un peu grâce à ton mari. Ce que Lucas lui a fait, ça m’a fait un électrochoc. Je me suis engagé pour éviter ce genre de drames dans les banlieues.

Tami : quel changement, je suis vraiment contente pour toi.

Derek : tu as le don de remettre dans le droit chemin tous ceux qui croisent ta route. Tu seras une excellente psychologue.

Tami : merci Derek.

 

Will s’adressant à Éric : tu prêtes ta femme à un autre homme le jour de ton mariage ?

Éric : c’est Derek, le meilleur ami de Tami. C’est aussi lui qui m’a sauvé la vie lorsque j’étais à Dallas. Nous lui devons beaucoup.

Will : dans ce cas. Alors, mes pas de danse t’ont bien aidé, on dirait ?

Éric : j’étais si stressé de lui marcher sur les pieds !

Will : ça ne s’est pas vu en tout cas. Vous étiez si beaux tous les deux.

Éric : merci pour tout mon frère. Ce que tu as fait pour ce mariage, c’est vraiment génial ! Nous ne pouvions pas rêver mieux.

Will : je devrais faire ça comme métier. Organisateur de mariages.

Éric : tu ne vas pas arrêter le football ? Je pensais que tu avais une proposition dans le Kansas ?

Will : j’ai refusé leur offre. J’ai une maison et une famille, je suis attaché à cette ville, tu comprends. Et, puis comment je ferais pour nourrir ma famille si je me blesse gravement ?

Éric : je te comprends, on est tellement bien ici. Dans une semaine, je pars. J’ai vraiment la boule au ventre rien que d’y penser.

Will : alors n’y penses pas. Aujourd’hui, c’est la fête !!

 

 

La fête continua encore 3 bonnes heures. A 22 h, Éric et Tami étaient enfin seuls, regardant le coucher du soleil Texas depuis une petite crique à l’abri des regards et aménagée pour l’occasion.

Éric : bon, ce n’est pas aussi grand et beau que notre crique à Houston, mais j’ai trouvé cet endroit parfait pour notre nuit de noces. Je nous ai installé une tente et quelques décorations de notre mariage.

Tami : c’est magnifique mon amour. Décidément, tu es rempli de surprises aujourd’hui, mais tu n’as pas peur que quelqu’un nous surprenne ? Je pense à Raph par exemple.

Éric : ne t’inquiète pas, personne ne connaît mes plans pour notre nuit de noces. Nous sommes rien que nous deux, en pleine nature. Comme la toute première fois que l’on a fait l’amour. Tu t’en souviens ? Nous deux, sur cette plage de sable fin, devant ce clair de lune qui éclairait ta longue chevelure châtaine.

Tami : si je m’en souviens, tu étais si attentionné, très loin de l’image que tu t’infligeais.

Éric : tu as su dès le départ qui j’étais vraiment, même moi, je l’ignorais à ce moment-là. Et nous voilà mari et femme jusqu’à ce que la mort nous sépare.

Tami : mari et femme.

Éric commença à dégrafer le bustier de sa robe. Tami sentait les mains, si délicates de son mari, caresser son dos. Elle frissonnait à chacune de ses caresses. Elle sentait son excitation monter. Tami se retourna pour faire face à son cher et tendre mari et posa délicatement ses lèvres humides sur les siennes. Éric y répondit avec empressement. Il enleva sa veste, déboutonna sa chemise, laissant son torse musclé exposé aux mains sensuelles de sa belle. Tami glissa ses mains le long de son torse jusqu’à atteindre le bouton de son pantalon, qu’elle s’empressa d’ouvrir. Elle faufila ses mains jusqu’au sexe en érection d’Éric. Ce qui excita encore plus Éric, qui avait du mal à se contenir maintenant. Il voulait pénétrer au plus vite Tami pour se soulager, mais enlever une robe de mariée prenait du temps. Cette situation concasse faisait rire Tami aux éclats.

Éric : aide-moi au lieu de rire !

Tami : la situation est tellement drôle, vraiment désolée !

Éric : ahah très drôle ! Je te préviens, si cette robe n’est pas enlevée dans la minute, je …enfin tu… tu vois quoi.

Tami sentit l’urgence dans la voix de son mari, elle se leva et se déshabilla le plus rapidement possible. Éric l’aida, non sans douceur. Dans son empressement, il déchira la doublure de son bas de robe. Tami s’agaça légèrement et lui demanda, sur un ton autoritaire de la laisser faire.

La robe enfin enlevée, Éric s’empressa de prendre Tami dans ses bras, et la coucha délicatement au sol, et la pénétra avec douceur malgré l’empressement visible sur son visage. Après quelques minutes de sexe intense, nos deux tourtereaux, luisant de sueur, étaient allongés dans l’herbe, regardant la lune haute dans le ciel.

Éric honteux : désolé pour… enfin pour... euh

Tami : c’était vraiment drôle !

Éric : arrête, je me sens comme un animal. Je voulais que ce soit mémorable et romantique comme nuit de noces, et je…

Tami : mais c’était mémorable et romantique, et drôle !

Éric : ne te moque pas de moi s’il te plaît.

Tami : tu étais parfait mon amour, et doux comme à ton habitude, bon un peu plus rapide, mais c’était merveilleux. Si tu m’avais mal, je te l’aurais dit, d’accord ? Alors ne te tracasse pas.

Éric : oui, mais….

Tami : bon, si tu insistes, on peut refaire l’amour maintenant, si tu tiens tellement à te rattraper.

Éric roula son corps sur celui de Tami, et recommença ses caresses sensuelles sur sa poitrine généreuse. Il lui chuchota à l’oreille « je vais te faire l’amour jusqu’au lever du soleil ».


chouchou70  (17.08.2021 à 09:42)

Chapitre 38

 

Une semaine plus tard.

 

Éric était debout au milieu de son studio vide. Tami était en bas avec Will, Raph et Jade à charger le reste des affaires dans sa voiture. Il se voyait encore emménager ici avec sa femme, il y a un peu plus de deux ans. C’était leur premier nid douillet. Ils y avaient vécu leur première vie commune, ils y avaient fait des fêtes avec ses coéquipiers. Il était devenu un autre homme ici. Ce lieu représentait tellement de choses, pourtant ce studio était hideux, petit, sombre, mais c’était ici qu’il avait passé les meilleurs moments de sa vie depuis très longtemps.

Tami : bébé, tu es prêt ? On t’attend tous.

Éric essuya son visage à la hâte. Tami s’approcha de lui et le prit dans ses bras.

Éric la voix tremblante : je ne pensais pas être aussi attaché à ce taudis.

Tami moqueuse : tu parles de l’appartement ou de la ville ?

Éric : j’avoue, un peu des deux. Je ne me suis jamais vraiment attaché à un endroit avant aujourd’hui. Je pensais aimer Houston, et pourtant, je suis parti sans état d’âme, mais ici, je… j’ai trouvé la sérénité, et des amis. J’ai peur de partir, Tami. J’ai peur de l’inconnu pour la première fois de ma vie.

Tami : je sais Éric, moi aussi, je n’ai pas envie de partir, mais il le faut. Je serai là, à tes côtés. On va se soutenir dans cette nouvelle vie d’accord. Et dis-toi que ce n’est qu’un au revoir, pas des adieux. Will, Jade et Raph ont déjà prévu de venir pour Thanksgiving.

Éric prit la main de sa femme, et souffla un bon coup : allons-y.

 

Arrivé dans la cour, Éric fut surpris de voir le coach Timothy parlant à Will et Raph.

Éric : coach ? Il y a un problème ?

Coach : on peut se parler, seul à seul ?

Éric : je…oui bien sûr.

Coach : ce qui t’attend n’a rien avoir avec ici. Il faudra que tu montres tout de suite ce que tu vaux. Ils ne te feront pas de cadeau, tu peux en être certain. Et sous prétexte que tu sors d’ici une école « second chance », ça sera d’autant plus dur. Mets-toi dans la tête que tu n’es plus la petite star locale, mais un inconnu, réagis de la sorte. Beaucoup d’étudiants réagissent en starlette de la NFL. Crois-moi, ceux-là seront les premiers à se faire virer. Ensuite, tu as toutes les fortes têtes qui suivront. Tu as énormément travaillé sur toi-même, mais soyons honnête, tu as toujours cette part de toi qui réplique à la moindre insulte. Au début, on cherchera à te déstabiliser, à tester tes limites, tu ne dois en aucun cas laisser ta colère sortir. Un grand joueur de football doit avant tout savoir se maîtriser devant la provoque. Est-ce que tu m’as bien compris ?

Éric : oui coach

Coach : si tu sens le moindre souci, ou que tu as besoin de conseil, ou juste de parler, tu m’appelles, à n’importe quel moment de la journée. Je ne te laisse pas tomber, tu m’as bien compris ?

Éric : merci coach.

Coach : lucide et vaillant

Éric : nous vaincrons.

Coach : allez, file maintenant.

Éric : je jouerai chaque match comme si c’était pour vous. Chaque victoire vous sera dédiée, car, si j’en suis là aujourd’hui, c’est en partie grâce à vous. Oublier d’où l’on vient, c’est oublier ceux qui vous ont tendu la main. Je ne suis pas comme ça, et je ne le serai jamais.

Coach : tu es quelqu’un de bien Éric. Ne laisse personne te dire le contraire.

Éric : merci coach.

 

Le coach regarda s’éloigner son protégé, non sans tristesse. Éric, il était comme son fils, un brave garçon, qui n’a pas eu de chance dans la vie. Il n’avait pas réussi à sortir son fils de la rue, mais il a réussi à éviter le même sort à Éric. Il avait confiance en lui. Il n’avait pas de doute, qu’un jour Éric Taylor serait connu à travers le pays.

Tami, entrelaça son mari, bouleversé. C’était vraiment dur pour lui. Will et Raph n’étaient pas mieux.

Éric : bon, il est temps que l’on prenne la route. Je …

Éric tendit sa main, Will et Raph posèrent chacun à leur tour leur main sur celle Éric.

Éric : frère pour la vie.

Will : frère pour la vie.

Raph : frère pour la vie.

 

Éric grimpa ensuite dans la voiture aux côtés de sa femme, qui conduisait. Will et Raph regardaient leur meilleur ami partir pour la prochaine étape de sa vie. Dans quelques heures, c’était Raph qui partirait pour la Floride.

College Station, Texas.

 

Après deux heures de route, Éric et Tami arrivent devant leur nouveau logement. Un petit studio étudiant, à 10 min à pied du campus. Le couple déménagea leurs affaires, toujours sous un silence pesant. Tami s’agaça.

Tami : bon Éric, ça suffit maintenant ! Tu n’as pas décroché un seul mot depuis notre départ. Qu’est-ce qui te tracasse comme ça ?

Éric : il y a plein de choses qui se bousculent dans ma tête en ce moment. Je suis excité autant que je suis stressé. Il faut que je trouve mes repères dans cette nouvelle vie, et très vite, sinon je passerai à la tape. Le coach m’a prévenu que je devais garder la tête froide si je veux rester dans l’équipe. Ce n’est pas vraiment mon point fort, tu me connais.

Tami : tout ira bien. J’ai confiance en toi.

Éric : TOUT le monde me dit ça, mais MOI, je sais qui je suis, et JE n’ai absolument pas confiance en moi. Je sais que, si quelqu’un me manque de respect, se moque de mon passif, je ne me laisserai pas faire, et j’aurai tout perdu. Retour à la casse départ.

Tami : pourquoi veux-tu qu’on se moque de toi ? Personne n’est au courant de ton passif, à part si tu en parles.

Éric : mon corps porte les cicatrices de mon passé !!

Tami : et alors, ça n’a jamais posé de problème avec tes anciens coéquipiers ?

Éric : mes anciens coéquipiers venaient d’où je viens. Ici, c’est une équipe de première Division, tu comprends !! L’élite du pays.

Tami : tu as gagné ta place en jouant au football avec ton cœur. Et c’est ce que tu vas faire dans cette nouvelle équipe. Tu es quelqu’un de charismatique et un leader, tes nouveaux coéquipiers te suivront sur le terrain quand tu leur montreras de quoi tu es capable. Que ce soit la 3ème ou 1ère Division ne change rien. Continue à jouer avec ton cœur, c’est tout ce qui importe. D’accord ?

Éric : tu sais que je t’envie sur un point. Tu n’as jamais de doutes sur l’avenir. Tu n’as jamais peur de l’échec. Tu fonces et tant pis si c’était la mauvaise décision. Comment tu fais pour être aussi sereine dans ces moments de doute ?

Tami : je ne sais pas, je prends mes décisions en fonction de ce que me dit mon instinct. Après, je n’ai pas le même passif que toi. Tu peux facilement perdre confiance en toi à cause des multiples trahisons que tu as endurées dans ta vie. Mais je suis optimiste pour toi. Tu vas jouer comme un dieu, tu vas te faire drafter, et je serai la fière femme du plus grand quarterback du pays. Je t’aime mon amour.

Éric : oui ben, en attendant, nous avons un déménagement à finir.


chouchou70  (10.09.2021 à 19:46)

Chapitre 39

 

Plusieurs mois plus tard :

 

La communauté et le Texas entier adoraient leur nouveau quarterback vedette. Ils fondaient leurs espoirs de victoire sur la star montante, Eric Taylor.

Les Aggies n’avaient pas connu une saison régulière, sans aucune défaite, depuis longtemps. Vendredi, ils allaient jouer le championnat Universitaire.

Éric était arrivé là où il voulait arriver. Ce match, c’était le match de sa vie. Ce match, c’était sa revanche sur sa vie. Gagner cette coupe, c’était de prouver à tous ceux qui ne croyaient pas en lui, qu’ils avaient eu tort.

 

La veille du grand match, Tami trouva Eric, allongé sur le canapé, sa main droite caressant son tatouage au bas de son abdomen, les yeux fixant le plafond.

Tami : mon amour, est-ce que tout va bien ?

Eric : toi qui es plus croyante que moi. Tu crois que Josh me regarde de là-haut ?

Tami : chaque être humain sur cette Terre a son propre ange gardien. Je suis sûre que Josh est le tien. Pourquoi cette question ?

Eric : j’espère qu’il voit que j’ai tenu ma promesse, et que je me suis battu pour sortir de la délinquance et de la rue. Je veux juste qu’il voie que son sacrifice n’était pas vain.

Tami : parle-moi un peu de lui.

Eric : je…

Tami : oui, je sais, mais j’aimerais tellement le connaître à travers toi. J’aimerais connaître le jeune garçon qui t'a sauvé la vie. Comme ça, je pourrai le remercier à mon tour en prière.

Eric : Josh était orphelin et il vivait dans la rue avec sa petite sœur, parce qu’ils subissaient des mauvais traitements de la part de leur famille d’accueil. Sa petite sœur est morte de malnutrition, et là Josh a décidé de changer de vie. Pour l’amour de sa sœur, il voulait devenir quelqu’un de bien. Il a voulu aller en Boot camps, et il est mort là-bas au bout de deux mois.

Tami : comment est-il mort ?

Eric : j’étais à bout de force physiquement, mais l’instructeur s'en moquait bien. Il m’en demandait toujours plus. Josh connaissait mes problèmes de santé. Un simple regard me donnait la force de continuer sauf que cette fois-ci, je sentais que j’étais au bout de mes limites. Josh s’est interposé entre l’instructeur et moi. Lorsque j’ai repris mes esprits quelques minutes plus tard, j’ai vu Josh, inanimé au sol. Je l'ai alors pris dans mes bras. Il est mort une dizaine de secondes plus tard.

Tami : je suis tellement désolée. Ça dut être dur pour toi.

Eric : pour ne rien te cacher, si tu n’étais pas aussi importante pour moi à cette période de ma vie, alors je… je me serais suicidé.

Tami berça Eric dans ses bras. Eric, qui était au bord des larmes.

Eric : j’aimerais tellement gagner demain.

Tami : tu veux mon avis. Vous avez une très grande chance de gagner demain. Vous êtes invaincus. Tu vas faire la saison parfaite.

Eric : on n’est jamais sûr de rien dans le football. La blessure grave est si vite arrivée.

Tami : arrête de penser toujours à mal. Tu vois toujours le mauvais côté des choses.

Eric : désolé. Je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’un jour, tout ce bonheur me sera repris.

Tami : ton ange gardien veille sur toi.

Eric sourit.

Tami : pourquoi tu souris ?

Eric : j’admire la grandeur de ta foi.

Tami : tu devrais avoir foi en Dieu. Regarde, après tout ce que tu as vécu. Tu es passé proche de la mort de si nombreuses fois. Si ce n’est pas un signe que quelqu’un là-haut veille sur toi. Tu as un destin à accomplir. Et je suis heureuse que Dieu m’ait choisi pour t’accompagner vers ta destinée.

Eric : tu me fais vraiment peur quand tu parles comme ça.

Tami : la foi en Dieu peut faire peur au début.

Eric : tu as toujours eu la foi en Dieu ?

Tami : ma grand-mère maternelle était une religieuse. Mes parents lui ont confié mon éducation religieuse. On va dire que je suis tombée dedans quand j’étais petite.

Eric : mes parents ne sont pas du tout croyants. J’ai dû faire mon éducation religieuse tout seul. Après, je ne peux pas dire que je ne crois pas en Dieu, il m’est déjà arrivé de prier. Mais ma foi, n’est pas aussi inébranlable que la tienne. Quel Dieu permettrait à un jeune garçon de mourir battu à mort ?

Tami : Dieu avait besoin de lui pour te guider. C’est la seule explication que j’ai. Josh, c’est devenu ta motivation, comme ma foi est la mienne.

Eric : Josh n’est pas ma seule motivation dans ma vie. Tu es aussi ma motivation.

Tami : je t’aime.

Eric : je t’aime encore plus.

Tami : cela, ça m’étonnerait. Je t’aime le plus.

Eric : si je n’avais pas mes schémas à réviser pour le match de demain, je te ferais l’amour sur le champ.

Tami : bravo, très romantique.

Eric : ouai je sais, mais il faut vraiment que je bosse, si je veux te rendre fière de moi demain. Je veux cette victoire.

Tami : je peux t’aider peut-être ?

Eric : tu ne comprends rien aux schémas.

Tami : ben, tu pourrais me les expliquer.

Eric : pourquoi, ça t’intéresse ?

Tami : tu étais curieux d’en savoir davantage sur ma foi. À mon tour de comprendre à quel point le football te passionne. J’aimerais comprendre pourquoi tu fais telle ou telle action ?

Eric : dans ce cas, je vais faire de mon mieux pour te l’expliquer.

 

Eric passa le reste de la journée à expliquer tous les plans de match du lendemain. Tami sentait Eric beaucoup plus épanoui et passionné lorsqu’il parlait de football. Et il transmettait tellement bien sa passion aux autres.

 

Vendredi, Jour de match.

 

Au vestiaire, l’ambiance était studieuse. C’était la finale. Tout le monde était concentré sur ce qu’il avait à faire. Le Head Coach entra.

Coach : ce soir, c’est votre soir ! Tout le pays a les yeux braqués sur vous. C’est votre moment de gloire, alors faites-vous plaisir ! Une finale comme celle-là, ça n’arrive qu’une fois dans sa vie. Vivez ce match à fond, comme si vous jouiez le dernier match de toute votre vie !

Joueurs : oui coach

Coach : 1, 2, 3

Joueurs : AGGIES !

Eric entra sur le terrain, et chercha des yeux sa femme. Elle était là, sur la ligne des 50 yards. Will et Raph étaient à ses côtés. C’était tout ce qu’il lui fallait pour être serein.

C’était le quatrième quart-temps, les Aggies étaient menés d’un touchdown. Il ne restait qu’une minute au chrono. L’attaque des Aggies avait la main. Éric était serein. Il gagnait souvent les matchs sur le fil, il avait l’habitude de gérer ce genre de pression. Sa position sur le terrain n’était pas trop mauvaise. Une longue passe à son receveur dans la zone d’en-but, et la victoire était assurée. C’était dans ses cordes. Son problème, c’était sa OL, 2 joueurs titulaire étaient out. Il devait s’échapper de sa poche au plus vite et courir, tout en gardant un œil sur son receveur. Il avait déjà joué ce genre de schéma et c’était une réussite. Son coach voulait jouer la montre, et gagner des yards après chaque tentative. Éric le persuada de lui faire confiance, sur ce coup. Les adversaires ne s'attendaient sûrement pas qu’il tente la longue passe.

Eric reçut le feu vert du coach. Il se prépara mentalement à ce qu’il devait faire. Son regard se porta sur Tami, qui pria.

Eric, en position shogun, aussitôt le snapp récupéré, il courut, aussi vite de possible, vers la gauche. Son regard se baladait entre son receveur et la défense de premiers et deuxièmes rideaux. La voie était dégagée devant lui, et son receveur était également libre, à quelques yards de l’end-zone.

Éric s’apprêta à lancer le ballon, lorsqu’il reçut un choc violent au niveau du thorax. Le choc le fit vriller sur son côté droit, et s’écroula, tel un point mort sur le terrain.

Eric était au sol, incapable de respirer. Plusieurs de ses coéquipiers étaient au-dessus de lui, essayant de le calmer, mais il était impossible de comprendre quoi que ce soit. Il perdit connaissance au moment où le médecin du staff arriva pour l’examiner.

L’arbitre stoppa le chrono à 80 secondes de la fin du temps réglementaire. Le stade était silencieux. Les coéquipiers d’Éric, ainsi que l’équipe adverse, avaient un genou à terre, pendant qu’Éric se faisait évacuer sur une civière.

 

Dans les gradins, Tami était désemparée. Sa vue était obstruée par l’équipe. Elle ne comprenait pas à quel point c'était grave, jusqu’au moment où elle vit la civière arriver.

Tami se précipita hors des gradins, suivie de près par Will et Raph. Elle croisa la civière dans le hall du stade. Eric était inconscient de ce qu’elle pouvait voir. L’urgentiste n’a pas permis à Tami de s’approcher de son patient. Eric était chargé aussitôt dans l’ambulance.

Elle vit le médecin staff discuter avec le Head Coach.

Tami : je suis la femme d’Eric, est-ce que vous pouvez me dire comme il va ?

Head coach s’adressant à son collègue : je te laisse gérer ça, je retourne au match. Nous devons finir ce fichu match. Je te rejoins à l’hôpital plus tard.

Tami choquée : vous allez finir le match ? Vous n’avez aucun respect !!!

Coach : justement, le respect pour lui, c’est de finir ce qu’il a commencé. Nous allons gagner ce match pour lui.

Le médecin du staff proposa d’accompagner Tami aux urgences. Will et Raph sont restés pour la fin du match. Connaissant Éric, il aurait aimé connaître l’issue du match à son réveil. Ils la rejoindraient plus tard.

Les Aggies gagnèrent le match, mais le vestiaire n’était pas vraiment en fête. Le coach proposa une prière collective, à l’intention de leur coéquipier.

Lors de la remise de la Coupe, le Head Coach prononça un discours bref mais émouvant.

« Cette victoire, nous la dédions à notre coéquipier, notre capitaine, notre frère, Eric Taylor. Son courage, et son audace ont été la clé de cette victoire. C’est un bon garçon, et nous prions tous pour qu’il revienne rapidement sur le terrain. Prions ensemble pour notre frère. Dieu, protège l’enfant du pays d’une blessure grave, envoie-lui tout notre amour et notre soutien, Amen »

 

À des dizaines de kilomètres de là, Eric était sur la table d’opération. Tami, dans la salle d’attente, priant pour son mari.


chouchou70  (01.11.2021 à 09:31)

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chrismaz66, 18.04.2024 à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

choup37, 19.04.2024 à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

CastleBeck, Aujourd'hui à 11:48

Il y a quelques thèmes et bannières toujours en attente de clics dans les préférences . Merci pour les quartiers concernés.

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