HypnoFanfics

Titre : Ender will save us Partie I

            Classement : Tous public, je pense quoi.

            Shipper : Logan/Veronica, je sais pas pourquoi mais je les aime bien eux.

            Spoiler : Probablement jusqu’à l’épisode 2.02 mais je ne parle pas des grandes enquêtes de la saison 1 donc à ce niveau là, vous êtes sauf. Et puis si vous ne lisez pas les spoilers, vous ne saurez pas que ça en est :P

            Disclaimer : Je ne possède pas Veronica Mars, ses personnages ou ses intrigues parce que le dieu de V c’est Rob Thomas et qu’il est smarter than me.

            Détails : On va dire que c’est ma version de la saison 2. Le « previously on » est inventé par moi pour faire style mais ça aura un impact.

            Résumé : Un bus transportant des élèves de Neptune High s’est mystérieusement retrouvé plongé dans un ravin, tuant ainsi une grande partie des passagers.

Note de moi : C'est un épisode complet que j'ai écrit y a un bout de temps et qui est en quatre partie donc assez long. J'espère que vous lirez quand même jusqu'au bout :D

Délia  (06.01.2007 à 00:48)

Previouly on…

   Veronica courut vers l’ascenseur et en sortit aussi rapidement lorsqu’il s’ouvrit sur le second étage. Elle ralentit, cherchant la chambre 205 et s’arrêta net en voyant le numéro sur la porte. Elle frappa doucement et entra sans attendre de réponse. Elle prit une grande inspiration en voyant Logan allongé sur le lit d’hôpital, relié à différentes machines. Elle s’approcha doucement et s’assit sur la chaise près du lit.) Logan ? (Il tourna la tête vers elle et ouvrit les yeux quelques secondes avant de les refermer.)

Logan : Eh Ronnie.

 

Veronica : Je ne pars pas Logan. Je n’irai plus nulle part. (Elle sourit et se rassit, reprenant sa main dans la sienne.) Maintenant repose-toi.

Logan : Je ne veux pas fermer les yeux.

Veronica : Pourquoi ?

Logan : J’ai peur qu’en les rouvrant… tu ne sois plus là.

Veronica : Ferme les yeux Logan. (Il la regarda quelques secondes et céda, fermant doucement les paupières. Veronica posa sa tête à côté de leurs mains jointes et s’endormit à son tour.)

 

Veronica vit Meg et se dirigea vers elle.

V Voix off : Si il y a une 09ers que j’aurais pu considérer comme une amie. Elle a été la seule de son genre à m’avoir traitée comme un être humain lorsque tout le monde me tournait le dos. Quand Duncan a rompu avec elle, après avoir appris que nous n’avions aucun lien de parenté, elle a rejeté la faute sur moi. Lorsqu’il a quitté Neptune avec ses parents, les choses n’ont fait qu’empirer entre elle et moi.

 

            Plan sur la SUV de Logan. Celui-ci et Veronica étaient en train de s’embrasser. Veronica s’éloigna doucement.

Veronica : Il faut que j’y aille.

Logan : Pourquoi ?

Veronica (regardant par la fenêtre.): Parce que mon père doit être en train de nous observer avec une longue vue.

Logan : Et bien il doit être impressionné. (Elle sourit et l’embrassa.)

Veronica : Et cette longue vue doit être accompagnée d’un fusil. (Logan regarda à travers la fenêtre et leva la main en murmurant.)

Logan : Cinq petites minutes. (Veronica rit doucement.) Estime-toi heureuse. Tu pourrais être là avec je ne sais quel joli garçon saoul pensant seulement à tirer son coup.

Veronica : Tu veux dire que tu ne te trouves pas joli ?

Logan : Je veux dire que je suis amoureux de toi. Je t’aime c’est tout ce que je veux dire. (Veronica sourit et l’embrassa doucement.)

Veronica : C’est ce que disent les mecs pour arriver à quelque chose. (Elle sourit et l’embrassa à nouveau. Il l’allongea doucement sans éloigner son visage du sien jusqu’à ce qu’ils entendent un moteur s’arrêter et un coup de feu. Logan leva instinctivement le bras pour protéger Veronica lorsque la vitre arrière de sa voiture explosa.)

Logan : Ca va ? (Veronica se releva et regarda l’extérieur choquée et effrayée.) Veronica, est-ce que ça va, tu n’es pas blessée ? (Elle secoua doucement la tête.) Qui que ce soit, il va payer. Je te le promets. On ne peut pas tenter de te blesser sans que je riposte.

Veronica : Laisse Logan. On n’est pas blessés, autant ne pas pousser notre chance.

Logan : Ok. Viens, je te conduis jusqu’à ta porte. (Il se pencha pour l’embrasser doucement et ouvrit la portière pour qu’elle puisse sortir de la voiture.)

 

            Veronica et Wallace étaient assis en classe de journalisme. Veronica faisait du rangement dans des papiers alors que Wallace se contentait de l’écouter parler.

Prof : Est-ce que tu as ton autorisation ? (Veronica lui tendit un papier bleu et elle s’en alla.)

Wallace : C’est quoi ça ?

Veronica : Elle amène ceux de l’équipe du journal, du yearbook et de la chaîne info qui veulent aller voir les Shark demain.

Wallace : Et tu veux ? Tu détestes le sport et encore plus les gens !

Veronica : Qui, moi ? Où es-tu allé chercher ça ? J’essai juste d’être une ado normal qui va à un voyage scolaire normal.

Wallace : Je vois. Normal est le mot d’ordre. (Il sourit et s’en alla.)

 

            Veronica était à son casier pour prendre quelques affaires, Weevil arriva et s’adossa au casier d’à côté.

Weevil : Tu sais qu’il est temps de choisir son camp à Neptune, n’est-ce pas ? (Veronica sursauta légèrement et sourit au motard.)

Veronica : Waouh, je ne t’ai pas entendu arriver. Sinon je serais partie vomir.

Weevil : Alors tu es redevenue une des leurs hein ? Ta petite année à vivre dangereusement est terminée depuis que tu sors avec ce fils de…

Veronica : Tu ne voudrais pas finir cette phrase.

 

Veronica et Logan étaient assis en tailleur sur le divan de la jeune fille, se tenant par la main.

Veronica : Je peux plus Logan. Je te regarde et je ne vois plus celui qui… je ne te vois plus.

Logan : Qu’est-ce que…

Veronica : Je me disais que si je m’accrochais, si je restais avec toi, tu surmonterais cette phase et redeviendrais toi-même.

Logan : Tu es en train de rompre avec moi ?

Veronica : Non, je… je veux juste… je veux juste t’ouvrir les yeux sur ce que tu deviens. Je veux te faire comprendre que je ne peux pas rester avec toi. Pas avec toi et tes lèches bottes traînant la nuit avec vos projets bizarres, refusant de revenir à la normale. J’ai peur que quelqu’un… que tu sois blessé ou tué.

Logan : Et moi c’est toi qui m’importe. Ils ont failli nous tuer Veronica ! Tu ne comprends pas que… ?

Veronica : Non, non Logan ! Ce n’est pas une question de justice ou de protection. C’est une question de fierté simplement ! (Il se leva brusquement, lâchant ses mains.) Ce que je ne supporte pas c’est que je suis sûre qu’une partie de toi trouve ça amusant ! Tu risques de te faire tuer et ça te fait marrer !

Logan : Amusant ? (Il frappa dans le mur près de Veronica qui sursauta.) Ma mère est morte ! Ma petite amie est morte ! Mon père est son assassin ! Et la seule personne pour qui je ressens encore quelque chose est en train de me larguer ! Tu crois que tout ça m’amuse ? (Veronica le regarda avec un mélange de peur et de choc, la respiration saccadée. Il se baissa à son nouveau et soupira.) Je suis désolé… désolé.

Veronica : Je… je pense que tu ferais mieux de partir. Je peux plus te voir. Plus maintenant. Pas après… (Elle montra le trou dans le mur.) Ça. C’est trop dur. Je… vas-t’en.

Logan : Veronica…

Veronica : Vas-t’en Logan ! Et… ne m’adresse plus la parole ! Vas-t’en ! (Logan se leva et s’en alla. Il la regarda une dernière fois alors qu’elle ramenait ses genoux sous son menton, les maintenant en place grâce à ses bras et se balançant doucement. Elle tourna des yeux pleins de larmes vers lui et il sortit définitivement en fermant la porte.)

 

            Veronica et Logan regardaient des trophées de base-ball, Dick les aborda.

Dick : Eh. Dumbass est d’accord pour qu’on rentre par nos propres moyens. Mon père envoie une limousine, je te garde une place ?

Logan : Bien sûr. (Il regarda Veronica un instant.) Ca te dit ?

Veronica : Plutôt mourir. (Elle sourit et s’en alla.)

 

            Logan, Beaver, Dick, Meg, et quelques autres 09ers, regardaient, en ricanant, les autres monter dans le bus. Lorsque ce fut le tour de Veronica, Logan s’approcha pour lui bloquer le passage et murmurer.

Logan : Tu vas me manquer. (Elle secoua la tête, le poussa et monta dans le car alors qu’il rejoignait ses amis près de la limousine avec un sourire.)

 

            Le chauffeur de la limousine s’arrêta lorsqu’il vit deux voitures et une moto garées au bord de la route. Les 09ers en sortirent rapidement et coururent voir ce qui se passait. Logan vit Weevil debout sur le bord de la côte, regardant en bas. Il s’approcha et vit le bus écrasé par terre.

Logan : Oh mon dieu ! Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

Weevil : Le bus a plongé.

Gia : Oh mon dieu, ils sont tous morts !

Logan : Non. Non ! Veronica est dans ce bus ! Et elle n’est pas morte ! (Il s’approcha un peu plus du bord afin de descendre mais Weevil le retint par la manche et secoua la tête. Logan regarda le bus et s’éloigna du bord.)

 

            Les étudiants de Neptune High étaient assis plus loin, regardant les secours sortir les corps du ravin dans lequel était tombé le bus. Des journalistes se pressaient pour avoir les premières images exclusives ou les interviews des « survivants. » Logan était assis sur le bord de la route, fixant les draps recouvrant certains de ses camarades qu’il n’avait jamais prit le temps de connaître. Tous les élèves n’avaient pas encore été sortis et l’espoir d’en retrouver certains vivants persistait. Veronica n’avait pas encore été retrouvé alors l’espoir de la revoir ne le quittait pas. Il vit Weevil essayer de parler à un pompier pour en savoir plus et s’éloigner avec un soupir de frustration pour venir s’asseoir près de lui.

Weevil : Ils refusent de laisser filtrer quelque information que ce soit !

Logan : Elle est en vie.

Weevil : Personne n’est sorti de ce bus vivant Logan ! J’ai autant envie d’y croire que toi mais…

Logan : Tu ne veux pas finir cette phrase crois-moi. (Weevil sourit légèrement en se souvenant de la dernière fois qu’il avait entendu cette phrase. Une voix qu’il connaissait vaguement mais qu’il reconnaîtrait n’importe où le ramena dans le présent.)

Keith : Ma fille était dans ce bus ! Je veux juste savoir comment elle va ! (Logan leva la tête vers la voix mais ne fit pas un pas vers lui. Keith le vit et, voyant le visage du jeune homme, il comprit que sa fille n’avait pas été remontée. Il laissa les larmes coulaient le long de son visage alors que Léo s’approchait doucement de lui.) Léo, Léo ! Est-ce qu’il y a du nouveau ? Veronica est en vie ou… ?

Léo : Je ne sais pas Mr. Mars. Nous essayons de dégager l’arrière du bus à la recherche de survivants mais nous ne savons même pas si il y a des personnes…

Keith : Son corps n’est pas là… c’est qu’elle doit être à l’arrière !

Léo : Certains passagers ont été éjecté… tout espoir n’est pas perdu pour autant.

Keith : Permets-moi de passer. Je veux… si, je veux pouvoir… (Léo souleva la barrière de sécurité et Keith passa en le remerciant avant de se rendre auprès de Logan et Weevil.)

Weevil : Est-ce qu’ils ont du nouveau ?

Keith : Non.

Logan : J’aurais dû… elle aurait dû… si je… elle serait…

Weevil : Si tu n’étais pas un crétin, elle n’en serait pas là, c’est sur ! Sans toi, elle ne se serait jamais rangée du côté des 09ers et elle n’aurait pas eu à faire cette saleté de sortie !

Logan : Parce que tu te crois tout blanc peut-être ? Si tu ne lui avais pas demandé de choisir…

Keith (criant): Vous arrêtez tout de suite ! Vous rejeter la faute ne fera pas revenir Veronica ! Ca ne la fera pas revenir !

Logan : Elle n’est pas morte !

Keith : Je voudrais y croire… (Logan se leva et se mit face au père de Veronica, les larmes aux yeux, il se mit à crier.)

Logan : Je vous dis que c’est impossible ! Si je l’avais perdu, je le sentirais, vous comprenez ? Je sentirais comme une part de moi en moins ! Si elle était morte, je le saurais.

Keith : Calme-toi Logan. Je te crois d’accord ? Accroche-toi à cette idée. (Logan se rassit et se remit à fixer les secours. Aucun des trois hommes n’ajouta quoi que ce soit durant de longues minutes. Keith regardait la masse de gens autour des limites de sécurité en espérant voir sa fille apparaître mais il ne vit que le visage alarmé de Wallace. Le jeune homme passa sous les barrières et courut vers eux sans se soucier des gardes qui essayaient de le retenir.)

Wallace : Mr. Mars, où est Veronica ?

Keith : En bas. (Wallace se tourna vers le gouffre et laissa échapper un sanglot de crainte.)

 

            Quelques temps plus tard, la foule avait grandi, certains journalistes avaient réussi à passer les barrières et interviewaient les 09ers qui avaient prit la limousine et qui acceptaient de parler. Weevil parlait avec des gars de son groupe de l’autre côté du périmètre de sécurité. Wallace et Keith avaient été rejoint par Alicia, la mère de Wallace et petite amie de Keith, ils étaient tous les trois debout près des corps. Logan, lui, n’avait pas bougé. Le regard fixé sur les secours, il ne pouvait ni parler, ni bouger. Il pouvait seulement se souvenir des moments passés avec Veronica et s’en vouloir pour la tournure qu’avait prit leur relation. Il pensait avec regret aux derniers mots qu’il lui avait dit lorsqu’il entendit une voix qui lui redonna espoir.

Voix : Il y a quelqu’un de vivant ici ! J’ai besoin d’aide pour la sortir ! Son pouls est faible et elle est inconsciente, il faut faire vite. (Weevil, les Fennel, Keith et Logan échangèrent des regards à la fois inquiet et plein d’espoir. Au bout de quelques minutes, ils virent apparaître une chevelure blonde, bien que couverte de sang, immergée sur une civière. Keith courut vers les ambulanciers qui prenaient en charge la jeune fille.)

Keith : C’est ma fille ! C’est ma fille, laissez-moi la voir ! (Léo le retint par le bras et secoua doucement la tête.)

Léo : Il l’amène aux urgences du Neptune Hospital. Je peux vous y conduire…

Keith : J’ai ma voiture.

Léo : On ira plus vite avec la voiture de patrouille.

Keith : Oui mais…

Logan : Je peux amener la votre jusqu’à l’hôpital. Si vous voulez. (Keith se tourna vers lui et lui jeta les clefs avant de partir avec Léo.)

 

            Plus tard, Wallace et Alicia étaient assis dans une salle d’attente alors que Keith essayait d’avoir des informations auprès d’infirmières ou de médecins.

Wallace : Elle est forte. Veronica est assez forte pour s’en sortir hein ?

Alicia : Oui. Oui, elle se battra jusqu’au bout, tu le sais aussi bien que moi.

Wallace : Elle ne peut pas mourir. Elle n’a pas le droit de me faire ça.

Alicia : Elle ne mourra pas. (Logan arriva avec plusieurs gobelets et les posa sur une chaise à côté d’eux. Il en tendit un à Alicia qui l’accepta avec un faible sourire puis un autre à Wallace qui se contenta de lui lancer un regard meurtrier. Sa mère lui serra un peu le bras pour qu’il se détende.)

Wallace : Je ne supporte pas le café.

Logan : C’est pour ça que je t’ai pris un thé à la menthe. Veronica m’a dit que c’était ce que tu préférais alors j’ai pensé…

Wallace : Merci. (Il prit le gobelet et le regarda intensément. Logan s’assit un peu plus loin et fit la même chose.)

Alicia : Je vais voir si Keith en sait plus. (Elle se leva et partit. Wallace leva les yeux vers Logan et soupira.)

Wallace : Qu’est-ce que tu fais là Logan ?

Logan : Je joue aux charades avec un ou deux médecins, ça ne se voit pas ?

Wallace : Je veux dire pourquoi ? Veronica et toi, vous ne vous êtes pas séparés en très bon terme alors pourquoi es-tu là ? (Logan le regarda sans répondre puis retourna son regard sur son café fumant.)

Logan : Elle avait raison.

 

            Flash-back : Veronica et Logan étaient tranquillement assis sur Dog Beach, regardant Back Up courir sur le bord de l’eau. Logan prit la main de la jeune fille qui le regarda avec un grand sourire et l’embrassa doucement. Elle s’éloigna mais garda son front contre le sien.

Veronica : Pourquoi tout ne pourrait pas toujours être aussi parfait ?

Logan : Ca pourrait l’être.

Veronica : Et comment ?

Logan : Si tu larguais Wallace et Weevil.

Veronica : Tu veux que je choisisse entre mes amis et toi ?

Logan : Ils te demanderont de le faire un jour.

Veronica : Qu’est-ce qui te fait dire ça ?

Logan : Les regards assassins de Wallace me semblent un bon indice.

Veronica : Ce n’est pas qu’il t’aime pas. Juste, il veut me protéger…

Logan : … Et il pense que je pourrais te faire du mal ?

Veronica : Tu l’as déjà fait dans le passé.

Logan : Oui, dans le passé. C’est fini maintenant.

Veronica : Je sais. Wallace le sait aussi. Seulement, il a eu l’habitude d’être mon meilleur ami, mon protecteur et sauveur. Cette année, il a été le seul vers qui j’ai pu me tourner en cas de doute, de problème ou quoi que ce soit. Je sais que je peux avoir confiance en lui parce qu’il sera toujours là pour moi.

Logan : Tu crois que je ne serai pas toujours là ?

Veronica : Je crois juste que Wallace le sera. (Elle lui prit la main et se retourna vers Back Up qui revenait vers eux avec un bâton.)

 

            Retour au présent, Logan fixait toujours le contenu de son gobelet alors que Wallace le regardait lui.  

Wallace : Entre toi et elle c’est… c’est sincère ?

Logan : Je… cet été, je l’aimais sincèrement, oui.

Wallace : Et c’est toujours le cas ?

Logan : Je… je suis toujours préoccupé par ce qui se passe dans sa vie.        

Wallace : Mais tu l’aimes encore ? (Logan leva les yeux vers Wallace et soupira.) Elle aussi, tu sais ?

Logan : Permets moi d’en douter. (Il posa son café à côté de celui pour Keith et se leva.) Je vais prendre l’air, si il y a du nouveau…

Wallace : Je viens te chercher. (Logan acquiesça et sortit. Wallace soupira et parti vers une cabine téléphonique située dans la salle d’attente. Il soupira et composa un numéro.) Euh, Mac ? C’est Wallace, l’ami de Veronica.

Mac : Wallace ? Ah oui. J’ai entendu pour le bus, est-ce que Veronica va bien ? Non, bien sur que non, si elle allait bien tu ne m’appellerais pas. Oh mon dieu, est-ce qu’elle est…

Wallace :… Non. Non, elle n’est pas… elle a été conduite à l’hôpital et les médecins s’occupent d’elle. J’ai juste pensé que tu voudrais savoir.

Mac : Oui, je… merci. Je peux être utile, je veux dire, je peux peut-être venir ou je ne sais pas…

Wallace : Euh, ce… ce n’est pas la peine. Ça ne changera rien, il vaut mieux… je t’appellerai quand il y aura du nouveau.

Mac : Ok. (Wallace raccrocha et soupira. Alicia arriva derrière lui et posa sa main sur son épaule)

Alicia : Qui as-tu appelé ?

Wallace : Une… une amie de Veronica.

Alicia : Oh. Keith a réussi à voir un médecin qui s’est occupé d’elle à son arrivée.

Wallace : Alors qu’est-ce qu’il a dit ?

Alicia : Elle est dans un sale état mais tout espoir n’est pas perdu.

Wallace : Dis-moi la vérité !

Alicia : Elle est arrivée en mort clinique, son cœur s’est arrêté pendant près de sept minutes et son cerveau n’était plus très bien oxygéné… ils ne savent pas les répercussions que ça aura. Elle a de sérieuses blessures dues à l’accident, des côtes cassées, un bras aussi…

Wallace : Et maintenant ?

Alicia : Elle est en chirurgie. Un de ses poumons a été perforé par une des côtes, ils essaient de réparer les dégâts. Ils vont y arriver Wallace.

Wallace : Je sais.

 

            Logan était assis devant l’entrée de l’hôpital, regardant un point fixe face à lui. Il entendit des bruits de pas derrière lui mais ne se retourna pas, sachant de qui il s’agissait. Keith s’assit à côté de lui et soupira.

Logan : Vous aussi l’odeur des hôpitaux vous rend malade ?

Keith : On peut dire ça. (Il regarda le jeune homme à côté de lui et posa une main sur son épaule.) Veronica serait contente de savoir que tu es ici.

Logan : Je pense que si elle pouvait, elle me demanderait de partir au contraire.

Keith : Je sais que vous deux n’êtes plus ensemble depuis un petit moment maintenant mais Veronica… elle est toujours attachée a toi. Elle le sera toujours.

Logan : Comment peut-on quitter quelqu’un alors qu’on l’aime ?

Keith : En pensant que c’est le mieux pour tout le monde.

Logan : Veronica était tout ce qui me restait au monde ! La seule personne qui comptait encore dans ma vie ! En quoi la perdre aurait-il pu m’aider ?

Keith : Tout arrive pour une raison Logan.

Logan : C’est ce que j’ai entendu dire.

Keith : On devrait rentrer, juste au cas où.

Logan : Allez-y, je… je ne peux pas y retourner tout de suite.

Keith : Ok. Wallace viendra te chercher si y a du changement. (Keith se leva et entra.)

 

            Flash-back : Veronica était allongée sur le ventre, sur son lit, un livre devant les yeux, des écouteurs dans les oreilles et les pieds battant de l’air. Quelqu’un frappa doucement à sa porte mais elle ne l’entendit pas alors il entra sans attendre de réponse. Il sourit et s’approcha doucement d’elle, s’allongeant à ses côtés tout en l’embrassant dans le cou. Elle sourit et tourna la tête pour le regarder.

Veronica : Bonjour.

Logan : Bonjour. (Il l’embrassa passionnément en l’attirant plus près de lui.)

Veronica : Logan, mon père est à côté.

Logan : Et alors ?

Veronica : Et alors je ne voudrais pas qu’il nous voit flirter et décide de te castrer. Je t’aime trop pour ça et je pourrais me servir de…

Logan : Qu’est-ce que tu viens de dire ?

Veronica : Qu’un jour, peut-être dans un futur proche…

Logan : Non, juste avant ça.

Veronica : Mon père pourrait avoir envie de te couper…

Logan : Après ça.

Veronica : Oh ! J’ai dit que je t’aimais.

Logan : Exactement ça. (Il l’embrassa et sourit.)

Veronica : Je t’aime Logan.

Logan: Je t’aime aussi. (Elle lui sourit doucement.)

Veronica : Ce sera toujours comme ça ?

Logan : Je te le promets.

 

            Retour au présent, Logan était toujours assis devant l’hôpital, le regard perdu dans le vide.

Logan : Je suis désolé de ne pas avoir tenu cette promesse. (Il releva la tête en entendant un moteur de moto s’arrêter et vit Weevil se diriger vers lui.)

Weevil : Du nouveau ?

Logan : Qu’est-ce que tu fais là ?

Weevil : Je viens prendre des nouvelles de mon amie.

Logan : Quelle amie ? Tu l’as laissé tomber, ai-je besoin de te le rappeler ?

Weevil : Et alors ? Toi aussi ! Tu as fait de sa vie un enfer depuis qu’elle t’a quitté. Tu n’as pas plus le droit d’être ici que moi et pourtant on y est !

Logan : Elle est là depuis plus de trois heures et je ne sais pas du tout ce qu’ils lui font. Tout ce que je sais, c’est que je ne la laisserai pas mourir. Elle m’a quitté une fois, elle ne le refera pas. Je peux le promettre. 

Weevil : Elle s’en sortira. Elle est assez forte pour survivre à une relation avec toi alors pourquoi pas à la chute d’un bus ? (Il sourit faiblement.) On se reverra.

Logan : Tu ne restes pas ?

Weevil : Non, j’ai… un truc à faire.

Logan : Plus important que Veronica ?

Weevil : Non, ça a un rapport avec Veronica.

Logan : C’est quoi ce truc ?

Weevil : Tu verras. (Weevil remonta sur sa moto et partit.)

 

            Quelques minutes plus tard, Weevil gara sa moto sur le parking du lycée et marcha jusqu’au stade où plusieurs personnes étaient réunis. Des 09ers, des 02ers, des 07ers… toutes les catégories sociales étaient assemblées autour d’un poteau sur lequel était affiché une photo de Veronica. Meg vit le jeune motard et s’approcha de lui.

Meg : Hey. Tu viens rendre hommage à Veronica ?

Weevil : Non, je viens disperser votre groupe d’hypocrite.

Meg : Ne fais pas d’esclandre, ce n’est pas le moment !

Weevil : Regarde-les Meg ! La majorité d’entre eux ne connaissent même pas Veronica et les autres ont passé la dernière année à se foutre de sa gueule ! Quel droit ils ont de venir ici pour Veronica ?

Meg : Veronica est mon amie et je trouve qu’elle mérite qu’on pense à elle…

Weevil : Son amie ? Son amie ? Tu n’as pas vraiment eu l’air d’être une amie pour elle ces derniers temps !

Meg : Parce que toi oui peut-être ? Tu me dis hypocrite mais tu ne vaux pas plus ! (Weevil allait lui répondre lorsque son portable sonna. Elle regarda l’id et s’éloigna.) Duncan ?

 

            Logan, Wallace, Léo, Keith, Alicia, Mac et Beaver étaient assis dans la salle d’attente. Un médecin passa les portes du bloc opératoire et jeta ses gants dans une poubelle en se dirigeant vers eux. Keith se leva alors que tous scrutaient le visage du chirurgien.

Médecin : Mr. Mars…

Keith : Comment va ma fille ?

Médecin : Veronica avait le poumon droit perforé…

Keith : Quelqu’un nous a déjà expliqué tout ça, dîtes-moi juste si elle est en vie !

Médecin : Mr. Mars… (Logan se leva à son tour, regardant les médecins dans les yeux.) Malgré quelques contre temps, l’opération s’est bien passée seulement… un callot s’est formé dans son cerveau et elle est inconsciente.

Beaver : Elle a juste besoin de repos et demain elle se réveillera.

Logan : Non, Beav’. Veronica est dans le coma. C’est bien ça docteur ?

Médecin : Oui.

Mac : Mais elle va se réveiller ?

Médecin : Tout dépend d’elle. Son encéphalogramme montre une certaine activité du cerveau… disons que les prochaines 48 heures seront décisives. (Logan posa une main sur l’épaule de Keith qui ferma les yeux.)

Délia  (06.01.2007 à 01:11)

Keith était assis dans la chambre d’hôpital de sa fille, la regardant. Ses yeux allait des machines qui l’aidaient à respirer et à s’hydrater ou s’alimenter, à celles qui surveillaient ses fonctions vitales puis se posaient sur elle. Si calme, si paisible… sans toutes ces machines, sans ses murs blancs et l’odeur du désinfectant, on pourrait penser qu’elle ne faisait que dormir alors qu’elle était en train de lutter entre la vie et la mort. Keith ferma les yeux à l’idée que sa fille puisse ne pas gagner cette bataille mais secoua vite la tête pour ne plus y penser et sortit de la pièce.

            Wallace était assis sur son lit, regardant des photos datant de l’été qui venait de se terminer. Veronica se trouvait sur la majorité d’entre elle, faisant des grimaces ou souriant. Il s’arrêta sur l’une d’elle, Logan tenait Veronica par la taille et l’embrassait sur l’épaule alors qu’elle le regardait en souriant. Wallace ne l’avait jamais vu aussi heureuse que dans les moments où elle était avec lui. Alicia entra dans la chambre et sourit à son fils en allant s’asseoir près de lui pour regarder les photos.

            Léo était dans le bureau du shérif regardant le dossier de l’accident. Les photos du bus, les interviews des témoins… il s’arrêta sur la liste des victimes et regarda le nom de Veronica. Elle était la seule survivante, la seule à s’être mise au fond du bus et la seule survivante, ça avait forcément un lien. Il ne croyait pas à l’hypothèse de l’accident, ça ne tenait pas debout, il n’y avait aucune trace de freinage… quelque chose clochait et il allait le prouver, pour Veronica.

            Beaver et Mac buvaient un verre à la terrasse d’un café, apprenant à faire connaissance mais n’ayant pas vraiment le cœur à passer de bons moments considérant la situation de Veronica. Mac lui racontait les embrouilles dans lesquelles Veronica l’avait embarqué depuis leur première rencontre et lui, se souvenait de l’été qu’il venait de passer avec Logan et elle, durant lequel il avait appris à apprécier la jeune fille.

            Logan était assis dans une pièce aux tons plutôt foncés pourpres et noirs, aménagée très simplement. On pouvait voir que la pièce pouvait servir de chambre noire grâce aux bassines et à la lumière rouge accrochée au plafond. Il l’avait fait faire durant l’été pour Veronica. Il pensait que comme ça, elle passerait plus de temps avec lui. Mais elle ne l’avait jamais vu, elle avait rompu avec lui avant même qu’il ait pu lui faire la surprise et maintenant… elle ne la verrait peut-être jamais. Il essuya ses larmes du revers de la main et se leva pour sortir en courant.

            Keith sortit de l’ascenseur avec un café à la main et entendit une voix qu’il connaissait bien s’énerver contre l’infirmière à l’accueil, il sourit et s’avança.

Logan : Je veux juste avoir de ses nouvelles !

Infirmière : Je vous ai dit que seule la famille avait ce droit.

Logan : Alors faîtes comme si j’étais son frère !

Keith : Je crains que ce soit impossible Logan. Votre histoire pourrait être interdite par la loi.

Logan : Mr. Mars, comment va-t-elle ?

Keith : Rien de nouveau.

Logan : Ok, je ne bouge pas d’ici. (Il s’assit sur une des chaises face au comptoir de l’accueil. Keith le regarda et soupira.)

Keith : Logan ne soit pas idiot ! Tu ne peux pas rester ici éternellement !

Logan : Jusqu’ à ce qu’elle se réveille. (Keith se tourna vers l’infirmière.)

Keith : Ce garçon est fiancé à ma fille. Je sais que pour vous, ça ne change rien mais il fera tout ce qui est en son pouvoir pour la voir alors… laissez-le entrer.

Infirmière : Bon d’accord. (Logan la regarda et sourit en se levant. Keith secoua la tête et ils partirent vers la chambre de Veronica. Logan s’arrêta avant qu’il ouvre la porte et le regarda un instant.)

Logan : Merci d’avoir fait ça pour moi.

Keith : Tu ne me laissais pas le choix. (Il sourit et ouvrit la porte. Logan regarda le corps inerte de Veronica, toutes les machines à côté d’elle. Il s’approcha doucement d’elle et lui caressa doucement les cheveux avant de poser sa main sur la sienne.)

Logan : Je suis là pour rester.

Keith : Elle le sait Logan.

Logan : Je sais que… je lui ai fait du mal mais…

Keith : Je sais Logan. (Keith tira un des fauteuils jusqu’au lit et sourit à Logan.)

Logan : Merci. (Il s’assit sans lâcher la main de Veronica.)

Keith : Logan… j’aimerai aller chercher quelques affaires à l’appartement, est-ce que ça te dérange si je te laisse seul ?

Logan : Non, je… je ne bougerai pas d’ici.

Keith : Je ne serai pas long. (Il lança un dernier regard au jeune homme et à sa fille puis sortit de la chambre. Il passa par le bureau des infirmières.)  Excusez-moi. Est-ce qu’il est possible d’avoir une couverture en plus pour la chambre 118 ? Le fiancé de ma fille va passer la nuit ici et…

Infirmière : Aucun problème Mr. Mars.

Keith : Merci. (Sur ce, il quitta l’hôpital.)

 

            Logan caressait doucement les cheveux de Veronica, les éloignant de ses yeux. Les larmes coulaient sur ses joues mais il s’en fichait. L’infirmière frappa à la porte et entra.

Infirmière : Désolée, je ne veux pas… j’amène une couverture supplémentaire.

Logan : Merci mais je ne pense pas qu’elle en est besoin.

Infirmière : Pour vous. Mr Mars a dit que vous passeriez la nuit ici… on peut vous passer un lit pliant aussi.

Logan : Ca va aller. (Il se leva et prit la couverture en souriant faiblement.) Merci pour tout. (L’infirmière lui sourit et s’en alla. Logan posa la couverture sur le dossier du fauteuil et s’y rassit en reprenant la main de Veronica.) Tu dois te réveiller Ronnie. Tu n’as pas le droit de me laisser tomber. Pas toi, pas encore. (Il entendit quelqu’un frapper à la porte et se tourna pour voir Duncan.) Qu’est-ce que tu fais là ?

Duncan : Meg m’a prévenu et j’ai pris le premier avion pour rentrer.

Logan : Comment tu as fait pour passer l’accueil ?

Duncan : J’ai dit que j’étais son demi-frère.

Logan : Waouh, et ils y ont cru ! Ils doivent vraiment être stupide. (Il se retourna vers Veronica en soupirant.)

Duncan : Quel mensonge tu as dû dire pour être près d’elle ?

Logan : Mr. Mars a compris que je ne lâcherai pas l’affaire alors il a expliqué à l’infirmière que j’étais son fiancé.

Duncan : Et elle y a cru ?

Logan : C’est déjà plus vrai que ton histoire.

Duncan : Je ne veux pas me battre avec toi Logan.

Logan : Alors va-t-en !

Duncan : Je ne peux pas. Veronica est très importante pour moi et tu le sais…

Logan : Où étais-tu cet été ? Si tu tenais vraiment à elle, tu ne te serais pas enfui avec tes parents alors que sa vie partait en vrille !

Duncan : C’était toi qu’elle voulait à ses côtés.

Logan : C’est pour ça que tu m’as laissé tombé aussi ?

Duncan : Je ne t’ai pas laissé tombé Logan !

Logan : C’est vrai ? Alors où étais-tu lorsqu’on m’a accusé de meurtre ? Lorsqu’on a essayé de me tuer avec Veronica ? Lorsque je passais tous les soirs à me saouler pour oublier qu’elle m’avait brisé le cœur ? Où étais-tu ?

Duncan : J’essayais de gérer les nouvelles informations sur le meurtre de ma sœur ! Tu n’as pas pu passer à côté, n’est-ce pas ?

Logan : Va-t-en Duncan. (Duncan regarda Veronica.)

Duncan : Ce n’est pas fini Logan.

Logan : Je crois que si, au contraire. (Duncan partit.) Tu as une nouvelle raison d’ouvrir les yeux. Il faut que tu expliques à ce minable qu’il n’a rien à attendre de toi.

 

            Le lendemain, Keith se gara sur le parking de l’hôpital au moment où le soleil commençait à se montrer. Il n’avait pas prévu de rester à l’appartement toute la nuit mais il s’était assoupi dans la chambre de sa fille. Il soupira et monta rapidement dans la chambre d’hôpital pour voir Logan, toujours assis près du lit, la tête posait sur sa main qui tenait celle de Veronica. Il s’approcha et le réveilla doucement.

Logan : Veronica ! (Il leva la tête et regarda le visage de la jeune fille qui n’avait pas changé avant de lever les yeux vers Keith.) J’ai cru qu’elle…

Keith : Je sais.

Logan : Quelle heure est-il ?

Keith : Bientôt 7h. Tu devrais rentrer chez toi, dormir un peu et aller au lycée.

Logan : Je ne veux pas la laisser.

Keith : Je reste avec elle Logan.

Logan : Mais je… si il y a du changement, je veux être là.

Keith : Tu seras le premier au courant. Elle ne voudrait pas que tu mettes en péril ton année pour elle.

Logan : L’année vient juste de commencer. Je ne vois pas ce que je pourrais rater.

Keith : Logan…

Logan : Ok, j’y vais. Je reviendrai pendant l’heure du déjeuner.

Keith: Si tu y tiens.

Logan: Si il se passe quoi que ce soit en mon absence…

Keith : J’ai ton numéro.

Logan : Merci Mr Mars.

Keith : Va-t-en maintenant. (Logan regarda Veronica et se leva. Il se tourna vers Keith qui pu lire toute la tristesse, la peine et un sentiment qu’il ne pouvait expliquer, dans ses yeux.)

Logan : Duncan est revenu. Il est passé la voir hier soir en se faisant passé pour son frère… il ne doit pas l’approcher Mr Mars.

Keith : Je le dirai aux infirmières.

Logan : Ok. (Il se retourna vers Veronica et l’embrassa sur le front.) Je reviens vite. (Il enleva son collier et le plaça dans sa main.) Je ne te le rends pas, je te le laisse juste en preuve de ma bonne foi. (Il regarda Keith une dernière fois et sortit de la chambre. Il monta dans sa voiture et appuya sa tête contre le dossier de son siège en fermant les yeux.)

 

            Flash back : Veronica était assise en tailleur sur le lit dans la chambre de Logan, jouant avec une petite boîte qu’elle dissimula dans la poche arrière de son jean lorsqu’elle l’entendit approcher. Il apparut à la porte avec un grand sourire, s’accouda sur l’encadre de la porte et la regarda.

Veronica : C’était une bonne douche ?

Logan : Moins bonne que si j’avais eu de la compagnie.

Veronica : Tu aurais dû proposer à ta petite amie de te rejoindre.

Logan : Elle aurait pu mal interpréter ma proposition. (Il s’approcha doucement du lit.) Tu vois, je sais qu’elle est encore très fragile et je ne voudrais pas qu’elle sente une certaine pression sur elle. Je veux que tout soit parfait entre nous et particulièrement sur ce sujet là.

Veronica : Cette fille a beaucoup de chance de t’avoir.

Logan : C’est moi le plus chanceux de deux. (Il sourit et l’embrassa tendrement. Elle passa ses bras autour de son cou pour approfondir le baiser mais sursauta en sentant ses mains descendre vers la poche de son jean et en sortir le paquet. Elle sentit Logan sourire contre ses lèvres et s’éloigner.) Tu pensais pourvoir me cacher ça ?

Veronica : Tu te crois malin hein ?

Logan : Non, je sais que je le suis. (Il sourit et s’assit à côté d’elle.) Alors qu’est-ce que c’est ?

Veronica : Ouvre-le et tu le sauras.  (Il la regarda un instant et ouvrit la petite boîte. Il sourit en voyant le contenu, une chaîne en argent accompagnée d’un petit médaillon. Elle prit le collier dans sa main et lui montra le verso sur lequel elle avait fait graver un message « forever yours. » Il la regarda avec un grand sourire alors qu’elle lui passait le collier autour du cou.) Je me suis dit qu’il te fallait un nouveau collier compte tenu du fait que tu as perdu l’horreur que tu mettais jusqu’à présent. Ce n’est pas grand-chose mais…

Logan : Il est magnifique Veronica. Tout comme toi. (Il l’embrassa doucement.) Je ne l’enlèverai jamais.

Veronica : Tu n’as pas intérêt.

 

            Retour au présent, Logan secoua la tête et démarra sa voiture. Au même moment, Wallace garait la sienne sur le parking du lycée, à côté de la moto de Weevil et marcha jusqu’à l’entrée principale où le motard l’attendait.

Wallace : Aussi flatté que je suis que tu penses à moi si tôt le matin, j’aimerais que tu arrêtes.

Weevil : Tu as eu des nouvelles de V ?

Wallace : Non. Son père est passé chez moi dans la nuit disant que Logan était près d’elle alors qu’il en profitait pour aller récupérer des affaires à l’appartement… enfin à ce moment là, il n’y avait rien de changé.

Weevil : Elle commence à se faire attendre.

Wallace : Tu m’as fait venir au lycée deux heure avant les cours juste pour ça ?

Weevil : Non. Certains étudiants ont fait une sorte d’autel dédié à Veronica sur le stade et j’ai besoin d’aide pour tout débarrasser avant l’arrivée de tout le monde. Certains d’entre nous ont vraiment du mal à se faire à l’idée de ne plus la voir, d’autres pleurent leurs amis disparus… je pense que personne n’a besoin de voir ça.

Wallace : Pourquoi ne pas avoir demandé de l’aide à tes gars ?

Weevil : Il y a des choses qu’ils n’ont pas besoin de savoir.

Wallace : Ok. C’est parti pour le grand nettoyage alors.

 

            Plus tard, Meg était assise à la terrasse d’un café avec Duncan.

Duncan : Je n’arrive pas à croire que Logan ait pu me parler comme ça ! Je veux dire, c’est vrai que notre amitié n’est plus ce qu’elle était mais là c’est de Veronica qu’il s’agit !

Meg : Il n’y a vraiment que ça qui compte alors ? Il n’y a vraiment que Veronica pour toi ?

Duncan : Comment ça ?

Meg : Depuis que je t’ai récupéré à l’aéroport, tu ne m’as pas demandé une seule fois comment je me sentais ! Et tu ne l’as sûrement pas demandé à Logan non plus !

Duncan : Bien, excuse-moi mais tu ne sembles pas lutter entre la vie et la mort ! Veronica est dans le coma et ça me semble un tant soit peu plus grave que les blessures dans ton amour propre !

Meg : Tu crois vraiment que c’est ça ? Tu crois vraiment que tout ce qui m’importe aujourd’hui c’est que tu ais rompu avec moi pour aller vers une fille qui n’a même pas voulu de toi ? Mais tu te fourres le doigt dans l’œil Duncan ! Le monde ne tourne pas autour de toi, il faudrait que tu le réalises.

Duncan : Alors qu’est-ce qui t’arrive ?

Meg : Tu veux vraiment le savoir ? C’est ma faute si elle en est là ! Pas directement bien sûr mais c’est quand même ma faute ! J’ai souhaité qu’elle meure pour que tu souffres autant que moi. J’ai voulu qu’il lui arrive quelque chose pour me venger de toi parce que je savais qu’elle était la seule personne qui pourrait te faire réagir ! Je savais que c’était mal mais je ne pouvais pas m’en empêcher ! Je t’en voulais tellement que tout était un bon prétexte et je me suis conduite comme une… je me suis montrée cruelle envers elle alors qu’elle ne le méritait pas ! Et ce qui me tue le plus dans tout ça, c’est que je ne me sens même pas triste parce qu’elle est dans le coma ! Tout ce que je ressens c’est de la joie ! La joie d’être vivante alors que je ne le devrais pas ! Et pendant que je suis heureuse d’être en vie, celle qui était comme ma meilleure amie l’an dernier lutte pour survivre et je ne me sens même pas triste pour elle ! Je ne veux pas qu’elle meure mais je n’arrive pas à éprouver de la tristesse, de la compassion oui mais de la tristesse non !

Duncan : Ce n’est pas ta faute Meg. (Il posa sa main sur la sienne et sourit tendrement.) Ce n’est pas ta faute.

 

            Pendant ce temps, Mac récupérait des affaires dans son casier lorsque Beaver la rejoignit, s’adossant au casier à côté du sien.

Beaver : Hey, comment tu te sens ?

Mac : Ce n’est pas moi qui suis dans le coma.

Beaver : Ouais.

Mac : Et toi ?

Beaver : Je suis inquiet pour Logan. Dick a essayé de l’appeler toute la nuit mais il n’a pas répondu ce qui ne lui ressemble pas.

Mac : Il a dû essayer de rester près de Veronica pour être le premier à avoir de ses nouvelles.

Beaver : Ca ou bien, il a passé la soirée dans un bar pour noyer son chagrin dans l’alcool. Il est plutôt doué pour ça.

Mac : On sera fixé assez vite. (Elle ferma son casier et regarda le jeune homme à côté d’elle.)  Merci d’être rester avec moi hier. Je ne me sentais vraiment pas de rester seule.

Beaver : C’est rien. Moi non plus de toute façon.

Mac : Tu n’étais pas seul. Dick était chez toi.

Beaver : Oui mais Dick est… Dick. Il n’est pas vraiment d’un grand réconfort.

Mac : J’imagine.

Beaver : Et, ton visage est bien plus beau que le sien. (Mac sourit en rougissant légèrement et tourna la tête juste au moment où Wallace passait devant eux.)

Mac : Hey, Wallace ! (Le jeune homme s’arrêta et se tourna vers elle, souriant puis il regarda Beaver et son sourire diminua un peu mais personne ne le remarqua.) Tu as eu des nouvelles de la part de Mr. Mars ?

Wallace : Non.

Beaver : Tu en as eu de Logan ?

Wallace : Il a passé la nuit à l’hôpital, pourquoi ?

Mac : Cassidy était inquiet pour son ami.

Wallace : Charmant. (Mac se tourna vers Beaver et sourit.)

Mac : Je trouve aussi. (Elle se retourna vers Wallace.) Je pensais qu’on pourrait passer voir si il y a du changement à la fin des cours. Avec un peu de chance, ils nous laisseront entrer.

Wallace : Tu crois au père noël ?

Beaver : Ils ont bien laissé Logan entrer dans sa chambre… enfin si j’ai compris ce que tu as dit de la bonne manière.

Wallace : Le père de Veronica est intervenu en sa faveur.

Mac : Peu importe comment je m’y prendrai, je verrai Veronica. Je ne compte pas rester là, les bras balans alors que ma meilleure amie risque de mourir à chaque minute !

Beaver ; Si tu es décidé, alors je te suis.

Wallace : Moi aussi.

Mac : Cool. Merci les garçons.

 

            Au même moment, Logan marchait dans les couloirs de Neptune High, des lunettes noirs dissimulant ses cernes et ses yeux rougis. Il passa devant le casier de Veronica et sentit la colère monter en lui en voyant la décoration faite de fleurs et de photos du crash. Il s’approcha du casier et arracha tout ce qui se trouvait dessus, les jetant par terre sans ménagement. Il ne fit pas attention mais la porte métallique s’ouvrit brusquement. Logan enleva ses lunettes pour regarder l’intérieur. Veronica avait accroché une photo de Wallace et elle prise vers la fin de l’été, rien d’anormale. Ce qui l’étonnait en revanche, c’était l’autre photo, une de lui assis sur la plage, le regard perdu vers les vagues. Il la décrocha et sourit faiblement.

 

            Flash-back : Logan était assis sur la plage, pensant à tout ce qu’il lui était arrivé cette année. Il entendit des bruits de pas derrière lui mais ne se retourna pas, sachant de qui il s’agissait. Elle le regarda un moment et s’assit à côté de lui.

Veronica : Bonjour mon cœur.

Logan : Comment tu as su que je serais là ?

Veronica : C’est ici que je serais venue si j’avais besoin de réfléchir.

Logan : Je savais qu’on se ressemblait plus que tu ne l’imaginais.

Veronica : Je l’ai toujours su. (Elle posa sa tête sur son épaule et il se tourna vers elle, remarquant son sac à photo. Elle remarqua où portait son regard et sourit) Je l’ai juste pris au cas où. Je ne comptais pas te traquer.

Logan : Je sais.

Veronica : Mais si tu me laissais en prendre une, je n’aurais pas besoin de le faire.

Logan : Pourquoi tiens-tu absolument à avoir une photo de moi ? Celles où l’on est ensemble ne te suffisent pas ?

Veronica : Non. J’en veux une de toi, Logan Echolls, sans moi pour me souvenir que tu étais quelqu’un avant de me rencontrer.

Logan : Je n’en suis pas si sûr. (Elle le regarda en inclinant la tête et faisant la moue.) Ok, une. En échange, je dois en avoir une de toi seule.

Veronica : Pourquoi ?

Logan : Pour me souvenir de ta beauté au levé du soleil.

 

            Retour au présent. Logan regardait encore la photo lorsqu’il sentit deux mains se poser sur son épaule et se retourna brusquement pour savoir de qui il s’agissait se retrouvant face à un Dick souriant.

Dick : Gueule de bois ?

Logan : Cœur en miettes.

Dick : Tu sais ce qui te ferait du bien ?

Logan : Tu vas me le dire, je me trompe ?

Dick : Une fête. (Il sortit un papier de son sac et le tendit à son ami.)

Logan : « La vie est courte. » Tu te moques de moi ?

Dick : Non. Juste, avec le crash et tout, je trouvais ça fun comme thème.

Logan : Dis-moi Dick, c’est naturel chez toi ou tu te forces à être aussi stupide ?

Dick : Quoi ?

Logan : Laisse tomber. Et oublie-moi pour ta fête, je ne suis pas vraiment d’humeur.

Dick : Cette fille t’a laissé en morceau. Tu devrais être ravi qu’elle souffre. C’est comme un truc de karma, tu vois ?

Logan : Le seul problème, tu vois, c’est que j’aime cette fille et que quoi que j’aie pu vivre à cause d’elle… elle ne mérite pas ça. (Il déposa la photo dans le casier qu’il referma avant de partir.)

 

            Keith regardait le médecin de sa fille examiner cette dernière pour la centième fois depuis la veille et soupira.

Médecin : Mr Mars, je sais que c’est douloureux mais il faudrait que l’on parle de l’éventualité selon laquelle votre fille ne se réveillera pas.

Keith : Vous lui avez donnez 48h, ça ne fait même pas 24.

Médecin : Je sais et je ne vous demande pas de prendre une décision dans l’immédiat. L’espoir est toujours possible tant que ses fonctions vitales ont l’air de fonctionner.

Keith : Alors pourquoi envisager le pire ?

Médecin : En cas de complications. Si vous signez les papiers refusant l’acharnement thérapeutique…

Keith : Je ne signerai rien ! Tant que ma fille a une chance de se réveiller, je ne signerai rien.

Médecin : Mr Mars, je sais que c’est dur, croyez-moi, mais pensez-vous vraiment que c’est ce que Veronica voudrait ? Vivre à l’aide de machines ? (Keith posa les yeux sur sa fille puis sur toutes les machines l’entourant.)

 

            Plus tard dans la matinée, les lycéens de Neptune était tous assis dans leur salles de cours respectives lorsqu’ils entendirent le bruit d’une sirène de police. Un véhicule de service s’arrêta devant la porte principale et Léo en sortit. Il rentra dans le lycée et se dirigea vers le bureau du vice principal sans faire attention aux regards qui se posaient sur lui à mesure de son avancé.

            Logan était assis dans sa salle, tapotant sur son bureau avec son crayon gris, ne prêtant aucune attention au cours, lorsque la porte de la classe s’ouvrit pour laisser entrer Clemmons et Léo. Le proviseur adjoint s’approcha du professeur et lui murmura quelque chose à quoi elle acquiesça doucement.

Clemmons : Mr. Echolls, veuillez prendre vos affaires et nous suivre, s’il vous plait. (Logan regarda Léo qui ferma les yeux en baissant la tête. Alors, il se dépêcha de ranger ses affaires et les trois hommes sortirent de la salle de cours.)

Logan : Qu’est-ce qui se passe ? Comment va Veronica ?

Léo : Keith Mars m’a demandé de venir te chercher pour t’amener à l’hôpital le plus vite possible.

Logan : Pourquoi ? Veronica s’est réveillée ?

Léo : Non.

Logan : Non, elle n’est pas…

Léo : Le caillot de sang dans son cerveau s’est délogé.

Logan : Ce qui veut dire ? (Léo le regarda sans répondre.)

Délia  (06.01.2007 à 21:18)

Alicia Fennel était assise dans sa cuisine, regardant les quatre adolescents assis sur son canapé, regardant la télévision sans vraiment y prêter attention. Elle retourna son regard vers Keith et lui prit les mains.

Alicia : Ca va aller Keith.

Keith : Je ne vois pas comment. Liane est introuvable et il me faut son accord pour… plein de chose. Ma fille est… 

Alicia : Je sais que c’est dur Keith et que rien de ce que je pourrais dire ne t’aidera mais je te promets que ça passera.

Keith : Je sais, j’ai juste du mal à y croire pour l’instant. (Il tourna la tête pour voir Wallace, Mac, Cassidy et Dick toujours assis sur le divan. Mac avait posé la tête sur l’épaule de Cassidy et tenait la main de Wallace alors que Dick les observait du coin de l’œil avec un petit sourire en coin.) Je ferai mieux de retourner à l’hôpital. Logan y est encore et je ne crois pas que ce soit le bon moment pour le laisser seul.

Alicia : Tu veux que je t’accompagne ?

Keith : Non, je reviens dès que… je repasserai quand les choses seront rentrées dans l’ordre. (Il se leva, embrassa Alicia sur le front et partit. Dick se leva brusquement et le suivit sous le regard surpris des trois autres adolescents.)

Dick : Mr. Mars. Je viens avec vous.

Keith : Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée.

Dick : Logan est mon meilleur ami, je suis le seul à pouvoir le raisonner.

Keith : Qui t’a dit que Logan devait être raisonné ?

Dick : Je sais qu’il ne veut pas quitter l’hôpital alors que les médecins vous ont demandé de rentrer chez vous. Je sais pourquoi il ne veut pas quitter Veronica.

Keith : Ok, monte dans la voiture. (Keith contourna le véhicule pour prendre le volant pendant que Dick s’installer du côté passager.)

 

            Logan était assis dans la chambre vide de Veronica, les genoux ramenés sous son menton alors qu’il fixait la tâche de sang sur l’oreiller posé à côté de lui. Dick frappa doucement à la porte et entra s’asseoir à côté de lui.

Dick : A te voir on dirait que quelqu’un vient de mourir. (Il jeta un rapide coup d’œil à Logan qui ne bougea pas d’un cil.) Mr. Mars essaie de voir si il est possible de la voir. D’après ce que j’ai entendu, elle aura droit d’avoir des visites demain. (Logan tourna la tête vers lui.) Je sais ce que tu penses mais tu as tort. Veronica n’est pas morte et elle n’a pas encore cessé de se battre. Tu auras encore l’occasion de lui dire ce que tu ressens, ce que tu penses.

Logan : Son cerveau a probablement subi des dommages irréversibles.

Dick : Ce n’est pas comme si elle s’en servait souvent. (Logan sourit faiblement.)

Logan : Qu’est-ce que tu fais là ?

Dick : Tu es mon meilleur pote et tu as besoin de soutien.

Logan : Tu détestes Veronica.

Dick : Seulement parce qu’elle t’a fait souffrir. Je te jure que je l’ai apprécié quand vous sortiez ensemble. (Logan le regarda en arquant un sourcil.) Je sais que je l’ai pas beaucoup montré mais, eh, elle me volait mon pote !

Logan : C’est comme ça que tu l’as vécu ?

Dick : Tu passais tout ton temps avec elle.

Logan : Je suis désolé. Je ne me rendais pas compte que tu avais un cœur.

Dick : Ca reste entre toi et moi. Je voudrais pas ruiner ma réputation au lycée, tu comprends ?

Logan : Ce sera notre petit secret. (Il sourit et lui tapa dans la main. Keith arriva à ce moment là et les regarda.) Alors qu’est-ce qu’ils vous ont dit ?

Keith : Ils ont fini de lui faire passer les examens pour mesurer les conséquences du déplacement sur son cerveau et visiblement ma fille a une chance incroyable. D’abord elle survit à un crash de bus, ensuite à une hémorragie cérébrale. On ne pourra être sûrs qu’à son réveil mais il semblerait que le pire ait été évité.

Logan : Elle n’est pas morte ?

Keith : Non. Je dirai que Veronica n’est pas prête de nous laisser nous débrouiller ! (Logan se mit à rire doucement tout en laissant les larmes coulaient le long de ses joues.) Ca va aller Logan.

Logan : Je sais.

Keith : Aucune visite ne sera autorisée avant demain alors rentre chez toi et repose-toi.

Logan : Non, je vais attendre ici. J’irai dans la salle d’attente si il faut mais je ne partirai pas.

Keith : Dick, tu pourrais nous laisser seul deux minutes ?

Dick : Sûr. (Le jeune homme regarda son ami et sortit. Keith s’assit à côté de Logan.)

Keith : Je n’ai pas plus envie de la laisser que toi Logan.

Logan : Vous ne donnez pas cette impression.

Keith : Parce que je ne fais pas le pied de grue dans sa chambre d’hôpital ? Si je le faisais, ça ne changerait rien. Veronica est dans un service où elle est surveillée de près et qui ne nous autorise pas. C’est pour son bien alors ça ne sert à rien d’exaspérer les infirmières.

Logan : Vous ne comprenez pas…

Keith : Veronica est ma fille, tout ce qui me reste dans la vie. Je l’aime plus que n’importe quoi d’autre sur cette terre, alors je crois comprendre ce que tu ressens.

Logan : Non, vous ne pouvez pas. (Keith soupira et marcha jusqu’à la porte pour appeler Dick. Le jeune homme les rejoignit avec deux cafés dans les mains.)

Keith : Je veux que tu le ramènes chez lui et que tu lui tiennes compagnie. Par « tenir compagnie » j’entends que tu l’empêches de revenir ici.

Dick : Ok. (Il attrapa Logan par le bras pour le forcer à se lever mais Logan étant plus fort que lui, il ne bougea pas.) Logan, fais un effort.

Keith : Logan, s’il te plait. L’hôpital appellera si il y a le moindre signe de changement. (Logan regarda l’homme qui se tenait face à lui et se leva. Il rassembla ses affaires et sortit de la chambre, suivit par Dick.)

 

            Un peu plus tard, Cassidy, Mac et Wallace étaient assis dans un des cafés de Neptune. Mac regardait fixement le liquide dans son verre, Cassidy, lui, la fixait elle alors que Wallace regardait son téléphone.

Mac : Je crois que tu l’entendras sonner.

Wallace : Le voir clignotait de toutes les couleurs pourrait mettre un peu de joie dans ma vie.

Cassidy : Il clignote ? (Les deux autres le regardèrent.) Désolé.

Wallace : Alicia aurait dû appeler depuis un moment maintenant.

Cassidy : Peut-être qu’elle s’est réveillée et que la joie lui a fait oublié d’appeler. (A ce moment là, le téléphone de Cassidy sonna, le faisant sursauter.) Allô. Oh, Dick. (…) Ok, j’arrive. (…) et pour Veronica ? (…) Ok. Oui, j’arrive de suite. (Il raccrocha et regarda ses deux nouveaux amis.) Veronica s’en est sortie, son cerveau n’a pas l’air d’avoir subi trop de dommage mais on n’en sera sûr qu’à son réveil.

Mac : Ok, donc on va à l’hôpital comme on l’avait prévu.

Cassidy : Elle est dans le service des grands cas, personne n’est autorisé.

Mac : Oh. (Wallace passa un bras autour de ses épaules et sourit.)

Wallace : On ira dès qu’elle sortira du service.

Mac : Ouais.

Cassidy : Je vais vous laisser. Dick a ramené Logan chez lui et il veut que j’aille l’aider à le surveiller.

Wallace : Surveiller Logan ?

Cassidy : Ordre de Mr Mars. (Il déposa un billet sur la table et s’en alla.)

Mac : C’est étrange que les visites soient interdites si elle va bien.

Wallace : Je pense aussi mais, pour l’instant, on ne peut rien faire alors contentons-nous de passer une soirée pas trop mauvaise.

Mac : Tu as raison.

Wallace : Toujours. (Mac rit doucement en secouant la tête.)

 

            Cassidy arriva chez Logan pour trouver son frère assit au pied du divan, la manette de la console de Logan dans les mains alors que ce dernier n’était nulle part à porter de vue.

Cassidy : Où est Logan ?

Dick : Bébé dort dans sa chambre.

Cassidy : Tu ne pourrais pas te montrer un peu plus aimable pour une fois.

Dick : Aussi aimable que toi avec la petite hackeuse ? (Il regarda son frère avec son petit sourire bien connu.)

Cassidy : On est tous inquiet pour Veronica.

Dick : Ouais, c’est une bonne excuse pour te rapprocher de ton béguin.

Cassidy : Je n’ai pas le béguin pour Mac.

Dick : En tout cas, tu devrais te déclarer rapidement parce que le pote de Veronica la matte plus qu’un peu. Et je dirais qu’elle est pas indifférente non plus. (Cassidy s’assit à côté de son frère. Aucun des deux ne remarqua Logan assit en haut des marches.)

Cassidy : Tu crois ?

Dick : C’est plus qu’évident.

Cassidy : Et tu voudrais que j’agisse alors qu’elle craque pour un autre ?

Dick : Beav’ c’est de toi que je parlais ! 

Cassidy : Oh. Non, tu dois te tromper.

Dick : Moi ? Mais voyons, Dick ne fait jamais d’erreur en ce qui concerne les filles !

Cassidy : Madison Sinclair ?

Dick : J’étais jeune.

Cassidy : Tu t’es remis avec elle cet été !

Dick : C’est bien ce que je dis.

Cassidy : Alors je devrais parler à Mac.

Dick : Ouais.

Cassidy : Dès que Veronica ira mieux.

Logan : Tu ferais mieux d’y aller tout de suite. (Les deux frères se retournèrent et remarquèrent enfin leur ami qui se leva et les rejoignit dans le salon.)

Dick : Tu es là depuis longtemps ?

Logan : Assez pour comprendre que le monde continue de tourner sans Veronica.

Dick : La vie doit suivre son cours.

Logan : Pas pour moi. (Il s’installa sur le canapé et regarda Cassidy.) Tu es amoureux de cette Mac ? Dis-lui et n’attend pas. Ne fais pas la même erreur que moi et n’attend pas qu’elle soit à l’article de la mort pour l’admettre. (Cassidy ouvrit la bouche pour parler mais fut interrompu par la sonnerie de la porte. Logan soupira pour aller ouvrir mais avant il se tourna vers ses amis et sourit faiblement.) Vous pouvez rentrer chez vous si vous voulez. Je ne suis pas d’une compagnie très agréable et vous avez besoin de vivre.

Dick : Mr. Mars m’a dit…

Logan : Je ne retournerai pas à l’hôpital avant d’en avoir l’autorisation.

Dick : Ok. (La sonnerie retentit à nouveau et Logan alla ouvrir. Il vit Duncan, debout face à lui, les yeux baissés. Dick et Cassidy interrompirent le silence pesant.) Tu veux toujours qu’on parte ?

Logan : Ouais.

Dick : On l’emmène avec nous ?

Logan : Non. A demain les gars. (Les deux frères sortirent en jetant des coups d’œil aux deux garçons.) Tu veux boire quelque chose ? C’est ma tournée. (Il se poussa pour laisser passer son ancien meilleur ami et ils allèrent dans la cuisine.) Je te propose de l’eau ou du soda. Je n’ai plus grand-chose à boire.

Duncan : Tu as tout vidé ?

Logan : Non, j’ai arrêté de boire.

Duncan : Depuis quand ?

Logan : Depuis que j’ai compris que ça ne m’aiderait pas.

 

            Flash back, Logan était assis dans la pool house, qu’il avait complètement refaite, une bouteille de vodka à la main, lorsque Veronica entra.

Logan : Qu’est-ce que tu fais là ?

Veronica : Je te cherchais. Tu n’étais pas dans la maison alors j’ai suivi les traces d’alcool. (Elle s’assit à côté de lui et regarda la bouteille.) Tu ne devrais pas boire.

Logan : Je n’ai même pas encore ouvert la bouteille.

Veronica : Mais tu en avais l’intention.

Logan : Et je l’ai toujours.

Veronica : Pourquoi ? (Logan la regarda sans répondre.) Je ne t’ais jamais dit merci.

Logan : Pourquoi ?

Veronica : Pour avoir refait cette pièce. Tu savais à quel point, elle me faisait peur et tu l’as complètement changé pour que je ne craigne plus de venir chez toi.

Logan : Je ferai n’importe quoi pour toi.

Veronica : Alors arrête de boire.

Logan : Veronica…

Veronica : Quand tu ne m’appelles pas le soir, j’ai toujours ce sentiment que c’est parce que tu es en train de t’envoyer des verres avec Dick et j’ai toujours peur que tu fasses des choses… j’ai tellement peur pour toi que j’en dors plus.

Logan : Tu m’aideras ?

Veronica : Oui. (Elle lui prit la bouteille des mains et la posa à côté d’elle avant de s’asseoir sur ses jambes en souriant.) Tant que tu me le demanderas je serai là.

Logan : Et tant que tu seras là, je ne toucherai plus une goutte d’alcool. (Il sourit et l’embrassa doucement.)

 

            Retour au présent, Duncan était face à Logan qui tenait deux verres d’eau. Duncan claqua des doigts devant le visage de Logan qui secoua la tête.

Duncan : Où tu étais ?

Logan : J’étais… dans une sorte de flash back.

Duncan : Ca t’arrive souvent ?

Logan : De plus en plus. (Il lui passa un des verres et lui fit signe pour qu’ils aillent dans le salon.) Qu’est-ce que tu fais là ?

Duncan : Meg m’a parlé des complications et j’ai pensé que tu aurais besoin d’un ami.

Logan : On est toujours amis ?

Duncan : Si tu le veux encore. (Il sourit doucement.) Je ne t’ai jamais laissé tomber. Je me sentais blessé parce que V t’avait choisi, l’arrestation de mon père, les révélations sur le meurtre de Lili… j’avais besoin de prendre du recul. Quand j’ai appris pour le meurtre et ton accusation, j’ai voulu revenir mais je ne pouvais pas. Céleste m’en empêchait. Je ne t’aurais jamais lâcher et surtout pas à cause d’une fille.

Logan : L’amitié est plus forte qu’une blonde ?

Duncan : Même cette blonde là. (Les deux garçons s’assirent sur le divan, silencieusement.) Ca t’arrive de te demander ce qu’aurait été ta vie si elle n’en faisait pas partie ?

Logan : J’ai du me le demander une ou deux fois pendant l’été.

Duncan : Et alors ?

Logan : Je suis bien content qu’elle ait montré le bout de son nez. Elle m’a sauvé la vie plus d’une fois… je ne sais pas où j’en serais sans elle. (Il se mordit la lèvre pour s’empêcher de pleurer et soupira.) Je ne sais pas ce que je ferai si… si je la perdais. Je l’ai déjà perdu avant mais ce n’était pas définitif, enfin je l’espérais. C’est grâce à elle que je me lève tous les matins, que je me bats pour survivre. Sans elle, je n’ai plus aucune raison de continuer.

Duncan : Je sais ce que tu veux dire. Je suis passé par là aussi. Ce dont il faut se souvenir, c’est de l’influence qu’elle a eue sur nos vies et comme ça… elle ne nous quittera jamais. Ca prend du temps mais on s’en remet forcément un jour.

Logan : Tu l’as fait toi ? Tu t’en es remit ?

Duncan : Ouais. J’ai finalement réussi.

Logan : Comment ?

Duncan : J’ai compris que son bonheur n’était pas avec moi.

Logan : Si elle meurt…

Duncan : … On s’en remettra. Comme pour Lili.

Logan : Peut-être.

 

            Le lendemain, Keith était assis dans le cabinet du médecin de sa fille, regardant un tas de papier posait devant lui. Le médecin croisa les bras sur sa poitrine sans rien dire. Keith soupira et observa le visage de l’homme face à lui.

Keith : Je ne comprends pas.

Médecin : Le cerveau de Veronica a subi plus de dommage que ce que l’on imaginait. L’activité cérébrale s’est dangereusement réduite et… je crains qu’elle ne se réveille jamais.

Keith : Il y a encore des chances ?

Médecin : Infime.

Keith : Pourquoi me dire ça ?

Médecin : Pour que vous commenciez à penser à la possibilité de débrancher les machines qui maintiennent votre fille en vie.

Keith : Non, c’est hors de question. Je ne la laisserai pas mourir. Vous dîtes qu’il reste des chances alors je vais continuer de croire qu’elle me reviendra.

Médecin : Mr Mars, si votre fille revient à elle, ce qui est presque impossible, elle ne sera plus elle-même.

Keith : Je prends le risque. Merci docteur. (Il sortit du cabinet visiblement furieux.)

 

            Au même moment, Mac ouvrit les yeux et regarda autour d’elle. Wallace était endormi dans un des fauteuils du salon. Elle sourit et se leva pour aller le réveiller. Il grogna et ouvrit les yeux.

Wallace : Hey. Quelle heure il est ?

Mac : Environs dix heures.

Wallace : Tu as passé la nuit ici ?

Mac : Il semblerait qu’on se soit endormis.

Wallace : Ca ne peut pas faire de mal.

Mac : Ouais. Bon, je vais y aller alors.

Wallace : Laisse-moi deux minutes et je te raccompagne.

Mac : Non, ça va aller. Il vaut mieux que je sois seule pour affronter leur courroux.

Wallace : Je te conduis au moins jusqu’à la porte. (Il se leva et ils marchèrent jusqu’à la voiture de Mac. La jeune fille sourit et embrassa Wallace sur la joue.)

Mac : Merci.

Wallace : Pas de quoi. (Il lui ouvrit la portière et resta appuyait contre lorsqu’il la referma.) Je me demandais, quand Veronica ira mieux, on pourrait… dîner ensemble pour fêter ça.

Mac : Ok, on en reparle dès qu’elle se réveille. (Elle sourit et démarra la voiture.)

 

            Logan se réveilla brusquement en criant le nom de Veronica. Il regarda autour de lui, la respiration saccadée. Duncan ouvrit la porte de la chambre, surpris.

Duncan : Logan, ça va ? (Logan ramena ses genoux au niveau de son menton et regarda son ami.) Qu’est-ce qui se passe ?

Logan : C’est à cause de moi si elle a prit le bus. Elle voulait me soutenir mais j’ai tout fait foirer alors elle est partie. Elle m’a quitté parce que je lui faisais peur.

Duncan : En quoi est-ce ta faute si elle a prit ce bus ?

Logan : Je lui ai proposé de monter dans la limousine avec nous et elle n’a pas voulu. Elle a dit qu’elle préférait mourir plutôt que d’être avec moi et maintenant elle… elle risque de mourir, de vraiment mourir.

Duncan : Ce n’est pas ta faute si Veronica a une fierté mal placée. Elle ne le pensait pas vraiment. Elle t’aime, elle n’a jamais cessé, elle est juste effrayée.

Logan : J’aurai dû lui dire que je l’aimais. Au lieu de lui faire peur, de lui dire qu’elle me manquerait, j’aurais dû lui dire que je l’aimais. Qu’elle le sache au cas où…

Duncan : Elle le sait Logan. Ne t’en fais pas, elle le sait. (A ce moment là, le portable de Logan sonna et il décrocha.)

Logan : Oui ? (…) Ok, j’arrive. Je serai là dans vingt minutes. Merci Mr Mars. (Il raccrocha et sauta de son lit pour se préparer.) Les visites sont à nouveau autorisées.

Duncan : C’est bon signe ?

Logan : Je pense oui. (Il s’enferma dans la salle de bain.)

 

            Mac se gara devant chez elle et vit Cassidy assit sur les marches devant chez elle. Il sourit et s’approcha d’elle.

Mac : Hey. Tu es là depuis longtemps ?

Cassidy : Une heure environs.

Mac : Tu aurais dû m’appeler, je serais revenue de chez Wallace plus tôt.

Cassidy : Tu as passé la nuit chez lui ?

Mac : Ouais. On a parlé une bonne partie de la nuit et on a fini par s’endormir.

Cassidy : Oh, d’accord.

Mac : Pourquoi es-tu venu ? Il s’est passé quelque chose, Veronica…

Cassidy : … Va aussi bien que hier. (Il sourit) Je passais juste pour… t’inviter à prendre le petit déjeuner avec moi. Mais tu as dû le prendre avec Wallace alors ce n’est pas grave. (Il commença à partir.)

Mac : Cassidy, attends ! Je n’ai pas mangé encore.

Cassidy : Et ?

Mac : Je serais ravie de prendre le petit déjeuner avec toi. si tu me laisses dix minutes pour me changer bien sur.

Cassidy : Prends le temps qu’il faudra. (Mac sourit et ils entrèrent dans la maison.)

 

            Plus tard, Logan marchait en direction de la chambre de Veronica, un bouquet de roses blanches à la main et le sourire aux lèvres. En approchant de la porte, il reconnu la voix de Mr Mars et resta dissimulé dans le couloir pour écouter.

Keith : Qu’est-ce que je dois faire Veronica ? Le médecin a été clair en disant que tu n’avais aucune chance de te réveiller sans être un légume et pourtant je ne peux pas me résoudre à signer ces papiers. Tu es tout ce qui me reste, tout ce que j’ai au monde et on me demande de te laisser mourir en débranchant les machines… comment je pourrais faire ça ? (Logan essuya rapidement ses yeux et entra dans la chambre.) Oh Logan, tu es là depuis longtemps ?

Logan : Je viens d’arriver.

Keith : Bien. Je vais chercher un vase au bureau des infirmières.

Logan : Merci. (Keith sortit de la chambre. Logan regarda Veronica, posa les fleurs sur la table et s’assit à la place laissée libre par le père de la jeune fille en lui prenant la main.) Je le laisserai pas baisser les bras Ronnie. Je te laisserai pas me quitter cette fois. Je me battrai pour toi, jusqu’au bout. Les médecins se trompent, je le sais, je le sens au plus profond de moi. Tu ne m’as pas définitivement quitté, je peux le parier. Je ne les laisserai pas t’emmener loin de moi. (Keith entra dans la chambre et mit les fleurs dans le vase.)

Keith : Elles sont magnifiques. Veronica a toujours adoré ces fleurs. Quand elle était petite…

Logan : Vous lui en rapportiez à chaque fois que vous reveniez tard d’une mission relativement dangereuse. Le matin, elle se levait et voyait la rose sur la table et se sentait bien parce qu’elle savait que vous étiez sain et sauf. Elle m’en a parlé.

Keith : C’est vrai ? Elle ne l’avait même pas raconté à Lili ou Duncan.

Logan : Je sais que je suis un privilégié. (Il regarda Veronica en souriant.) Je ne veux pas qu’elle meure Mr. Mars. Moi sans elle… je ne pourrai pas sans elle.

Keith : Tu n’auras pas à essayer. Veronica sera toujours là pour toi. Peut-être pas physiquement mais dans une partie de ton cœur... elle ne te quittera jamais.

Logan : Il y a presque deux ans, j’ai perdu l’amour de ma vie et je pensais ne jamais m’en remettre alors je me suis endurcie pour que personne ne remarque ma douleur. Et je fais de Veronica mon bouc émissaire, je voulais croire que c’était sa faute pour me sentir mieux. (Il éloigna une mèche des cheveux de Veronica de devant ses yeux et reprit sa main.)

Keith : Et tu as fini par aller mieux, sans cette carapace et sans coupable.

Logan : Grâce à Veronica.

Keith : C’est dur à croire mais si jamais elle nous quittait… tu t’en remettrais.

Logan : Et comment ? J’ai promis à Veronica de ne plus boire, de ne plus me battre… je ne compte pas briser cette promesse même si elle est morte. Et je suis le seul à blâmer pour cette situation.

Keith : Logan…

Logan : Vous allez le faire ? Vous allez la débrancher ? Baisser les bras et la laisser mourir ?

Keith : Tu as entendu. Je ne sais honnêtement pas Logan. Je me dis que si c’est le mieux pour elle alors… ce serait égoïste de la garder. J’aimerais croire qu’elle s’en remettra…

Logan : Y croire s’est le plus important.

Keith : C’est ce qu’elle a toujours dit.

Logan : Et moi j’y crois. (Il posa son regard sur le visage de Veronica puis sur la main qu’il tenait. Keith regarda au même endroit en souriant faiblement.)

Keith : J’attends juste un signe de sa part.

Logan : Moi aussi. (A ce moment là, Logan sentit une pression sur sa main et leva rapidement les yeux vers Keith.) Je crois qu’on l’a.

Keith ; Je vais appeler un médecin. (Il sortit en courant.)

Logan : Ca va aller Ronnie. Ça va aller.

Délia  (07.01.2007 à 22:48)

Logan gara sa voiture sur le parking de l’hôpital mais ne bougea pas, restant les mains sur le volant et le regard fixait sur l’entrée. Ca faisait près d’une semaine qu’il avait senti la main de Veronica serrait la sienne et depuis, il n’y avait plus rien eu. Le médecin avait expliqué qu’il s’agissait d’une réaction nerveuse. Ca s’avérait positif puisque ça prouvait que son cerveau n’était pas mort mais Logan ne pouvait pas se réjouir, pas tant qu’elle n’était pas réveillée. Il soupira et sortit de la voiture, attrapant un bouquet de fleur sur le siège passager.

            Mac était assise devant son ordinateur, regardant des photos de Wallace et Veronica, d’autres de Veronica et elle, pensant aux moments passées avec son amie et aux deux garçons. Elle se rendait compte qu’elle devrait faire un choix tôt ou tard mais elle s’en sentait incapable et avait besoin d’en parler avec quelqu’un. Une amie qui se poserait en juge neutre et l’aiderait à faire le bon choix. Une amie comme Veronica. Ca faisait près d’une semaine qu’elle évitait au maximum de sortir afin de les éviter.

            Duncan était assis dans le salon de chez Logan avec Dick et Cassidy jouant à un jeu de bagarre typiquement masculin. Cassidy avait son téléphone dans la main et n’arrêtait pas d’y jeter un coup d’œil anxieux alors que Dick écrasait Duncan. Ca faisait un peu plus d’une semaine que celui-ci était revenu à Neptune, maintenant qu’il vivait avec Logan, il ne se sentait pas le cœur de repartir à Tampa avec ses parents même si Céleste l’appelait tous les jours pour le prier de les retrouver.

            Keith était à l’appartement, dans la chambre de Veronica rassemblant quelques affaires de sa fille pour les amener à l’hôpital. Il y avait une semaine que le médecin avait parlé d’une question de jour avant le réveil de sa fille et il voulait qu’elle voie quelques choses familières afin de ne pas être totalement perdue. Alicia entra dans la chambre en souriant et lui tendit un carton.

            Wallace était assis dans la chambre de Veronica, lisant un magasine féminin à haute voix et faisant des remarques à chaque phrases. Ça faisait seulement trois jours que Veronica était sorti des soins intensifs et qu’il pouvait venir la voir. Depuis, il n’avait pas manqué une occasion, venant une heure après les cours et la tenant au courant des derniers potins du lycée, des stars… il avait lu que parler à une personne dans le coma pouvait la stimuler alors il essayait, ça ne coûtait rien.

Wallace : Logan a craqué ce matin, en plein milieu du cours de physique alors que la prof expliquait la loi de Newton. Il est sorti sans dire un mot et n’est pas revenu avant l’heure d’après. Il a l’air vraiment affecté par ce qui t’arrive. Si je ne l’avais pas connu avant…je penserais qu’il est vraiment très amoureux de toi. Je ne sais pas comment tu fais mais tu as un pouvoir énorme sur les gens. Même Dick a changé… en bien. Je suis resté sur le cul, désolé si tu me trouves vulgaire mais je l’ai ressenti comme ça. Oh et j’y pense, Weevil te passe le bonjour. Il voudrait venir te voir mais il a pas trop le temps depuis qu’il mène l’enquête pour savoir qui a poignardé Felix pour disculper Logan. (Logan arriva à la porte mais ne signala pas sa présence.) J’ai eu la confirmation que Mac m’évite. Je ne comprends pas ce qui s’est passé. Y a une semaine elle acceptait de sortir avec moi et maintenant elle change de couloir quand elle me voit. Ce que j’aimerais que tu puisses m’expliquer ce qui se passe dans la tête d’une fille. (Logan sourit.)

Logan (dans une voix aiguë) : Oh, Walli, moi qui pensait que tu étais un génie de l’esprit féminin  après tous les magazines que tu as lu. (Wallace leva la tête et sourit.)

Wallace : Tu es là depuis longtemps ?

Logan : Assez pour t’entendre parler comme une fille.

Wallace : Bon, puisque tu es là, je vais y aller. (Il se leva, récupéra ses affaires et sourit à Veronica.)  A demain Super Fly. (Il sortit de la chambre au moment où Logan prenait la main de Veronica.)

Logan : Salut ma belle. Faudrait vraiment que tu expliques à Wallace que tu n’es pas fan de ces histoires qu’il te raconte. (Il lui lâcha la main pour sortir un livre de son sac.) Comme on a fini « Songe d’une nuit d’été » hier soir, j’ai pris un nouveau livre. Je suis allé le piocher dans la bibliothèque de Trina donc ça doit être un roman à l’eau de rose mais t’es une fille, ça devrait te plaire. « Les pages de notre amour. », ça commence bien. (Logan la regarda un instant et commença à lire le livre.)

 

            Quelques heures plus tard, Logan s’était endormi sur la chaise à côté du lit, le roman qu’il avait amené dans une main et celle de Veronica dans l’autre. Keith entra dans la chambre et sourit devant la scène qui s’offrait à lui. Il posa le carton qu’il tenait et s’approcha de Logan et le secoua doucement pour le réveiller.

Keith : Tu peux rentrer chez toi, Logan. Je reste auprès d’elle cette nuit.

Logan : Je reste aussi.

Keith : Logan, je suis là pour veiller sur elle, tu le sais.

Logan : Je veux juste être avec elle.

Keith ; Regarde-toi Logan ! Tu as besoin de dormir, ça fait une semaine que tu passes tes nuits ici et tes journées au lycée ! Tu es épuisé et une bonne nuit de sommeil ne te fera pas de mal. Rentre chez toi. (Logan prit la main de Veronica et y déposa un baiser puis se leva. Il récupéra son livre et alla passer la porte lorsqu’il entendit un murmure. Il se retourna vers Keith.) Tu as dit quelque chose ?

Logan : Je croyais que c’était vous. (Ils se tournèrent vers Veronica qui avait toujours les yeux fermés mais dont les lèvres bougeaient. Logan s’approcha et lui prit la main alors que Keith allait chercher un médecin.) Qu’est-ce que tu dis mon cœur ?

Veronica (murmurant): « Jamais avant cet instant je n’ai été frappé

                                       D’un amour si soudain et si doux…

Logan : Avec son visage épanoui comme une tendre fleur 

Elle m’a dérobé mon cœur.* »

(Il sourit et passa le revers de sa main sur ses yeux pour les essuyer.) Tu entendais.

Veronica : Logan… (Le médecin et Keith entrèrent dans la chambre. Le médecin baissa la luminosité de la lumière et s’approcha de Veronica alors que Logan s’en éloignait.)

Médecin : Vous pouvez ouvrir les yeux. J’ai baissé la lumière, elle ne vous agressera pas. (La jeune fille ouvrit doucement les yeux et cligna les paupières plusieurs fois avant de regarder tout autour d’elle et de se fixer sur le médecin.)  Bienvenue parmi nous.

Veronica (faiblement) : Où je suis ? Pourquoi je ne suis pas dans mon lit ? (Logan la regarda un moment et sortit de la chambre, sortit de l’hôpital en se retenant au mur.)

Médecin : Vous êtes au Neptune Hospital. Il y a eu un accident, le bus dans lequel vous étiez s’est écrasé et…

Veronica : Quel bus ? J’étais dans ma voiture, je revenais du mémorial pour Lili…

Keith : Le mémorial ?

Veronica : Oui, tu sais, la fontaine… pour l’anniversaire de sa mort.

Médecin : Veronica, en quelle année sommes-nous ?

Veronica : 2004, octobre 2004.

Keith : Docteur…

Médecin : Je peux vous voir en privé ?

Keith : Oui, oui bien sur. (Ils sortirent dans le couloir et s’éloignèrent de la chambre.) Qu’est-ce qu’elle a ?

Médecin : Visiblement, une amnésie partielle.

Keith : Dû à quoi ?

Médecin : Le choc émotionnel ou le caillot dans son cerveau. Il va me falloir faire des examens pour le déterminer.

Keith : Ok. Combien y a-t-il de chance que ce soit permanent ?

Médecin : 50-50. Les gens vivent très bien avec ce genre d’amnésie, surtout que Veronica est jeune et pleine de vie…

Keith : Espérons qu’elle le reste.

Médecin : Oui. Allons lui annoncer que sa mémoire lui a échappé. (Keith sourit doucement et ils retournèrent dans la chambre. Veronica s’était assise sur le lit et avait un journal dans les mains. Elle regarda son père et son médecin tour à tour.)

Veronica : Qu’est-ce que ça veut dire ? Pourquoi ce journal dit que nous sommes en septembre 2005 ?

Médecin : Parce que nous le sommes Veronica. L’inauguration du mémorial Lili Kane date d’il y a presque un an.

Veronica : C’est impossible, je… est-ce que j’ai été hors circuit aussi longtemps ?

Médecin : Non. Votre coma n’a duré qu’une semaine. Pendant que vous étiez inconsciente, il y a eu certaines complications qui ont touché votre cerveau. A première vue, vous allez bien mis à part… une amnésie partielle.

Veronica : Un an de souvenir évaporés. Qu’est-ce que j’ai oublié ?

Médecin : Vous avez besoin de repos. On verra tous ça demain.

Veronica : Je n’ai pas besoin de repos, j’ai besoin de retrouver mes souvenirs !

Médecin : Chaque chose en son temps Mlle Mars. Vos souvenirs vous reviendront probablement mais il vous faudra être patiente. N’essayez pas d’en savoir trop, trop vite ou vous pourriez ne plus jamais retrouver la mémoire. (Keith et Veronica le regardèrent, choqués.)  Reposez-vous Mlle Mars. (Il sortit de la chambre. Keith s’approcha de sa fille et la prit dans ses bras.)

Keith : Je suis si content de te voir réveiller.

Veronica : Papa, qu’est-ce que j’ai raté, enfin oublié ?

Keith : Tu as entendu le médecin…

Veronica : Seulement l’important. Papa, s’il te plait.

Keith : Wallace et toi êtes devenus inséparables, je sors avec sa mère.

Veronica : La mère de mon meilleur ami ?

Keith : Ouais.

Veronica : Pourquoi… pourquoi Logan était ici ?

Keith : Il était inquiet pour toi.

Veronica : Pourquoi il se soucierait de moi ? Il me déteste depuis la mort de Lili. A moins que… les choses ont changé depuis… est-ce que lui et moi…

Keith : Je ne sais pas Veronica. Tu as toujours été très mystérieuse sur tes relations. Je sais juste que tu étais là pour lui à la mort de sa mère et…

Veronica : Lynn est morte ?

Keith : Elle s’est suicidée.

Veronica : Ca veut dire qu’il est seul avec Aaron ? Tu sais qu’il le bat ? On ne peut pas le laisser seul avec ce névrosé !

Keith : Je sais. Je sais Veronica. Ecoute, chérie, il y a autre chose que tu dois savoir. On a retrouvé le vrai meurtrier de Lili…

 

             Logan gara sa voiture devant sa maison et resta là, un long moment sans bouger. Les mains serrant le volant si fort que ses phalanges en étaient blanches. Sa respiration était saccadée et les larmes coulaient le long de ses joues, silencieusement. Duncan était à la fenêtre du salon, l’observant depuis son arrivé. Il soupira et sortit le retrouver, montant du côté passager.

Duncan : Qu’est-ce qui s’est passé ?

Logan : Je n’ai pas pu. Je n’ai pas eu la force de rester. J’ai passé tout mon temps là-bas et maintenant…

Duncan : Logan, est-ce qu’elle est… morte ?

Logan : Non, elle est bien vivante. Elle s’est réveillée.

Duncan : C’est une bonne nouvelle. Tu devrais être auprès d’elle avec ce sourire stupide qu’elle amène sur ton visage au lieu d’être dans cette voiture.

Logan : Si tu savais comme je voulais. Toute la semaine, j’ai espéré qu’elle se réveille. Je voulais qu’elle reprenne connaissance pour pouvoir lui dire tout ce que je ressentais. Je voulais lui dire que je l’aimais, que j’étais désolé d’avoir tout raté, de l’avoir fait fuir… j’ai attendu toute la semaine pour lui dire tout ça.

Duncan : Tu l’as fait ?

Logan : Je n’ai pas pu. Quand elle a ouvert les yeux… quand elle les a posé sur moi, j’ai vu toute la peine et la colère… C’était comme si il n’y avait plus assez d’air dans la pièce et je devais partir.

Duncan : Tu vas dormir et tu lui diras tout demain.

Logan : Je ne sais pas si je pourrais. Si tu avais vu son regard… c’était comme si on était revenu au même point qu’il y a un an.

Duncan : Elle t’a pardonné, il y a un an.

Logan : Regarde où ça nous a mené. Pourquoi elle referait cette erreur ?

Duncan : Parce qu’elle t’aime Logan.

Logan : M’a-t-elle seulement apprécié ?!

Duncan : Bien sûr que oui. Tu sais, avant que tu sortes avec Lili et moi avec Veronica, ma sœur semblait penser que Veronica avait le béguin pour toi. A l’époque je pensais qu’elle disait ça pour me taper sur le système, sachant que j’avais un gros béguin pour elle, mais quand j’y repense… c’était sans doute vrai.

Logan : Elle est sortie avec toi.

Duncan : Et toi avec Lili. Je pense que vous n’étiez pas assez mûrs pour gérer vos sentiments et que Lili et moi étions là au bon moment.

Logan : Veronica t’a aimé.

Duncan : Je sais. Autant que tu as aimé Lili mais il n’empêche qu’au fond, elle savait que je n’étais pas le bon.

Logan : Qu’est-ce qui te fait dire ça ?

Duncan : Je ne sais pas, j’ai sans doute trop écouter les discours sur les âmes sœurs de Dawson’s creek. (Logan rit doucement en secouant la tête.) Je pense que si Veronica a pu tirer un trait sur votre passé aussi rapidement qu’elle l’a fait lorsque vous sortiez ensemble c’est parce que ses sentiments étaient réels, entiers et vraiment forts. Ce genre de sentiments ne s’oublient pas facilement c’est pour ça que je pense que les siens sont encore là et qu’elle ne demande qu’à les montrer à nouveau. Maintenant va dormir. Tu ne voudrais pas faire ta déclaration avec cette tête, crois-moi.

 

            Le lendemain, Wallace marcha dans la cuisine et vit sa mère prendre Keith dans ses bras, les larmes aux yeux mais le sourire aux lèvres. Il s’approcha et se racla la gorge. Keith se tourna vers lui et sourit.

Keith : Hey.

Wallace : Il y a du nouveau ?

Keith : Veronica est réveillée. Elle a repris connaissance hier soir.

Wallace : Et comment elle va ?

Keith : Bien, très bien même. Elle a juste perdu la mémoire.

Wallace : Juste perdu la mémoire ?

Keith : Elle se souvient de tout sauf de l’année qui vient de s’écouler.

Wallace : Elle m’a oublié ?

Keith : Non. Mais elle croit te connaître depuis un peu moins d’un mois.

Wallace : Comment a réagi Logan ?

Keith : Il a disparu avant qu’on découvre l’amnésie. Il ne sait pas qu’elle a oublié leur histoire. Le médecin recommande de ne pas lui en dire trop donc je m’en suis tenu aux grandes lignes.

Alicia : Avoue que ça t’arrange qu’elle ne soit plus avec lui.

Keith ; Ca me soulage un peu je le reconnais. Cependant, je pense qu’il saura la retrouver.

Wallace : Super, je peux aller la voir ?

Alicia : Après tes cours. Tu commences dans dix minutes alors houst houst !

Wallace : Man !

Alicia : Pas un mot ! Va-t-en !

Wallace : J’irai directement après les cours.

Alicia : Du moment que tu vas en cours. (Elle sourit à son fils qui prit son sac déjeuner et s’en alla.)

 

            Wallace était assis à la table qu’il partageait avec Veronica tous les midis lorsqu’il vit Logan arriver. Le jeune homme portait des lunettes de soleil pour dissimuler ses yeux rougis et ses cernes. Il passa devant Wallace qui l’interpella sans réagir et alla s’asseoir à la table de 09ers. Quelques secondes plus tard, Mac arriva à son tour et s’assit à côté de Wallace sous le regard de Beaver installé plus loin.

Mac : J’ai eu ton message.

Wallace : J’irai la voir après les cours si tu veux m’accompagner.

Mac : Je ne la connaissais pas encore au moment de… enfin, elle ne sait plus qui je suis.

Wallace : Et alors ? C’est ton amie. Même si elle ne s’en souvient pas ça ne veut pas dire qu’elle ne doit plus l’être. Je sais qu’ignorer les gens à la première complication est un don pour toi mais Veronica ne mérite pas que tu l’effaces de ta vie.

Mac : Je ne t’ai pas effacé de ma vie.

Wallace : C’est l’impression que j’ai eue.

Mac : J’avais juste… besoin de temps pour réfléchir.

Wallace : Réfléchir à quoi ?

Mac : A tout ! Tu sais, il y a moins de deux semaines ma vie était d’une banalité étonnante, je passais mon temps à visiter des sites sur lesquels je ne devrais pas naviguer, je ne voyais quasiment personne et ça m’allait ! Puis Veronica a eu cet accident et alors j’ai commencé à rester avec toi, à t’apprécier plus que je ne le devrais… et il y a eu Cassidy. J’ai appris à le connaître et… j’en suis tombée amoureuse. 

Wallace : Tu es amoureuse de lui ? C’est pour ça que tu m’as évité toute la semaine ?

Mac : Plus ou moins. J’ai des sentiments pour lui c’est un fait établi mais j’en ai aussi pour toi. Je ne savais plus où j’en étais et j’avais besoin d’espace pour réfléchir.

Wallace : Et tu es arrivée à une conclusion ?

Mac : Je… je crois, oui. (Wallace la regarda fixement attendant qu’elle continue alors qu’elle regardait Logan entrer dans le lycée.)

 

            Meg marchait dans le couloir principal du lycée et remarqua la pancarte ‘Hors service’ sur la porte des toilettes des filles. Elle savait que les wc de cet étage n’étaient jamais hors service alors elle vérifia que personne ne la voyait et entra. Elle vit Logan, assis contre le mur, le visage dissimulé dans ses genoux, soutenu par ses bras. En entendant la porte se refermait, il leva la tête vers elle et sourit faiblement.

Meg : Le petit bonhomme avec une robe représente une fille, tu le sais n’est-ce pas ?

Logan : Ce n’était donc pas qu’une rumeur !

Meg : Qu’est-ce que tu fais là ?

Logan : Je lis le dernier best-seller de Dan Brown, ça ne se voit pas ?

Meg : Ferme-le avant de perdre encore plus ton temps. (Elle sourit et s’assit à côté de lui.) Je suppose que tu es au courant pour Veronica ?

Logan : J’étais même là quand elle a ouvert les yeux.

Meg : Je pensais aller la voir après les cours mais ça ne servirait à rien…

Logan : Tu pourrais t’excuser d’avoir été une garce et lui expliquer les raisons.

Meg : A quoi bon, ça n’aurait pas de sens pour elle.

Logan : Je pense qu’en sachant ce que Duncan t’a fait…

Meg : Elle ne sait même pas qui je suis Logan !

Logan : Quoi ?

Meg : Tu… tu ne sais pas ?

Logan : Je ne sais pas quoi ?

Meg : Veronica a perdu la mémoire. Elle a tout oublié de l’année qui vient de s’écouler.

Logan : Tout ?

Meg : Depuis l’anniversaire de la mort de Lili.

Logan : Tu es sûre ?

Meg : Ouais, Dick l’a appris par Cassidy qui l’a appris par Mac qui l’a appris par Weevil qui a été mis au courant par Wallace.

Logan : Waouh, on pourrait monter un réseau de communication. (Meg rit doucement et se releva.) Alors elle ne se souvient plus de ce qu’on a vécu ?!

Meg : Et d’après ce que je sais des amnésies, y a peu de chance qu’elle s’en rappelle un jour.

Logan : C’est peut-être mieux comme ça.

Meg : Tu as une seconde chance, ne la laisse pas passer.

Logan : Une seconde chance ?

Meg : Ouais. Les sentiments que Veronica a eus pour toi ces derniers mois étaient déjà présents il y a un an. Elle a juste oublié que tu les connaissais.

Logan : Elle me détestait il y a un an. Presque autant que je pouvais la détester.

Meg : Tu es sûre ? (Elle sourit et se leva.) L’amour est un sentiment étrange Logan, soit il est là, soit…

Logan : Il est là.

Meg : Exactement. Je sais ce que c’est de vivre sans amour et je ne te le conseille pas. Ne fais pas l’idiot Logan, tu n’auras peut-être plus jamais la chance de pouvoir la rendre heureuse. (Elle sortit des toilettes. Logan regarda la porte se refermait doucement.)

Logan : La rendre heureuse ? Elle ne pourra jamais l’être avec moi.

 

            Veronica était assise dans un des fauteuils de sa chambre d’hôpital, lisant le livre que Logan avait apporté la veille. Keith arriva et s’appuya contre la porte, regardant sa fille. Elle leva les yeux vers lui et sourit.

Veronica : Qu’est-ce qu’ils ont dit ?

Keith : Les résultats sont plus que bons. Tu pourras rentrer à la maison d’ici trois jours.

Veronica : Pourquoi pas tout de suite ? J’ai un an de retard à rattraper, faudrait que je m’y mette tout de suite pour être dans les temps !

Keith : Les médecins veulent te garder en observation 48h de plus pour être sûrs que tu ne feras pas une rechute.

Veronica : Mais si les résultats sont bons…

Keith : On ne discute pas Veronica.

Veronica : Et moi qui pensait que tu voulais me revoir à la maison.

Keith : Qu’est-ce que tu lis ?

Veronica : Je ne sais pas trop. C’était posé sur la table à côté du lit et j’avais rien à faire.

Keith : C’est bien ?

Veronica : Un peu trop romantique pour moi.

Keith : Alors pourquoi tu continues ?

Veronica : Je veux savoir comment ça se termine. En plus y a rien d’autre à lire ici.

Keith : Je peux aller t’acheter autre chose…

Veronica : Ca va aller. Par contre, je veux bien un soda ?!

Keith : Je vais te chercher ça. Mais ne prends pas l’habitude d’être servie !

Veronica : Chef, oui, chef. (Keith sourit et sortit de la pièce. Quelques secondes plus tard, Wallace entra dans la chambre avec un bouquet de fleurs dans les mains.)

Wallace : Hey BFF !

Veronica : Wallace ! Viens me prendre dans tes bras. (Wallace posa le bouquet et alla la prendre dans ses bras.)

Wallace : C’est si bon de te revoir !

Veronica : Je sais. Qui voudrait vivre sans moi, hein ? (Wallace rit doucement et s’éloigna.) Tu m’as amené des fleurs ?

Wallace : Ouais, je sais que c’est stupide mais bon, c’est le truc à offrir à quelqu’un qui sort du coma, non ?

Veronica : Tu pourrais aussi m’offrir tes souvenirs ?

Wallace : Tu en sais autant que moi. Ton père m’a dit qu’il t’avait tout dit dans les grandes lignes.

Veronica : Il y a des choses qu’il ne savait pas…

Wallace : Tu te souviendras de ces choses là par toi-même.

Veronica : Je te déteste !

Wallace : Je sais, tu me dis ça une fois par jour au moins.

Veronica : Bon, tu ne veux pas me dire ce que j’ai oublié mais peut-être sauras-tu répondre à une question. Comment se livre se termine-t-il ?

Wallace : « Les pages de notre amour » Tu crois que je lis ce genre de bouquins ?

Veronica : Tu veux dire que ce n’est pas toi qui l’as laissé là ?

Wallace : Pourquoi ce serait moi ?

Veronica : Ce n’est pas mon père et tu es la seule autre personne à être venu me voir.

Wallace : Euh, en fait, non. Il y a un autre garçon qui passait régulièrement te voir.

Veronica : Qui ? (Keith revint avec le soda de sa fille et le lui tendit.)  J’ai plus assez de force pour l’ouvrir, tu sais ? (Elle sourit en inclinant la tête, ce qui fit rire son père et son meilleur ami.)

Wallace : Elle n’a pas oublié ça !

 

            Dans la soirée, Veronica était allongée dans son lit d’hôpital, finissant son livre. Elle le referma et se frotta les yeux pour éviter de pleurer. Duncan entra dans la chambre, lui sourit et ferma la porte avant de s’approcher pour la prendre dans ses bras.

Veronica : Hey.

Duncan : Tu pleurais ?

Veronica : Non. Oui, un peu. C’est à cause de ce livre. (Elle lui montra le livre posait à côté d’elle.)

Duncan : Oui, c’est une histoire triste.

Veronica : Tu l’as lu ?

Duncan : Ouais, y a un moment. Meg m’a forcé.

Veronica : C’est vrai ? Et tu en as pensé quoi ?

Duncan : C’est un livre de fille. (Il sourit.) Mais c’est un joli message d’espoir.

Veronica : Comment ça ?

Duncan : Allie et Noah s’aimaient tellement fort que rien ne les a séparé. Même pas les pertes de mémoire d’Allie. Tu sais, c’est un peu comme si l’amour, quand il est vrai, ne connaît pas de fin.

Veronica : Comme pour nous ?

Duncan : Comme pour Logan et toi.

Veronica : Logan et moi ? Logan me déteste.

Duncan : C’est drôle, il pense la même chose de toi.

Veronica : Et bien, il a raison ! Il croit quoi, je pourrais lui pardonner d’avoir fait de ma vie un enfer ? J’ai souffert à un point que je n’aurais jamais imaginé…

Duncan : Et pourtant tu es prête à tout pour lui, je me trompe ? Je te connais Veronica. Tu l’aimais avant Lili et tu l’aimes encore. Tout le mal qu’il peut faire, tu es prête à lui pardonner pour un jour de plus dans ses bras.

Veronica : Qu’est-ce que ça changerait ? Depuis la mort de Lili, il ne me parle plus que pour m’insulter. Mon père m’a dit que les choses avaient changé, qu’il était devenu plus sympa après la mort de Lynn mais comment je pourrais y croire ?

Duncan : Ton père t’a dit ?

Veronica : Oui, après que je l’ai forcé à m’expliquer ce que j’avais oublié.

Duncan : Oublié ?

Veronica : Oui. Tu sais que mon cerveau a été endommagé et que j’ai perdu la mémoire, n’est-ce pas ?

Duncan : Comment j’aurais pu le savoir ? Ce n’est pas écrit sur ton front.

Veronica : En effet. Dis-moi… qu’est-ce que tu sais de Logan et moi ? J’ai besoin de savoir.

Duncan : Si Allie s’est souvenue de Noah, tu te souviendras de Logan.

Veronica : Noah était là pour Allie même lorsqu’elle était malade.

Duncan : Logan était là pour toi. Il est venu te voir chaque jour et ton père devait le foutre dehors le soir. Il aurait donné sa vie pour que tu te réveilles.

Veronica : Pourquoi il aurait fait ça ?

Duncan : Peut-être parce qu’il t’aime. (Il entendit des bruits de pas et sourit.) Je devrais y aller avant qu’on me découvre ici. (Il sourit et s’en alla. Veronica regarda la porte se refermer, pensive.)

La suite demain, juste parce que j'aime garder le suspens :p

Délia  (20.01.2007 à 12:59)

Je suis désolée du retard, j'étais persuadée d'avoir posté la suite... enfin voilà, le dernier chapitre de EWSU, bonne lecture

Plusieurs jours avaient passés depuis le réveil de Veronica et celle-ci avait pu sortir de l’hôpital et reprendre une vie normale, assez rapidement. Ses souvenirs ne lui étaient pas encore totalement revenus même si certains détails semblaient réapparaître. Elle était sortie de l’hôpital depuis à peine 3 jours qu’elle avait déjà vu tous ses amis, même ceux dont elle ne se souvenait pas. Weevil avait été le premier à lui rendre visite, elle l’avait trouvé inchangé, toujours le bon vieux chef de gang qu’elle adorait mais avec un peu plus de cheveux et une certaine gentillesse qu’elle lui ignorait. Meg était venue aussi, elle lui avait raconté comment elle l’avait aidé à laver sa réputation et à trouver son admirateur secret et comment elles étaient devenues amies et puis elle s’était excusée d’avoir été cruelle envers elle. Veronica lui avait pardonné, de toute façon, elle ne s’en souvenait plus. Mac était passée aussi mais n’était pas restée longtemps, prétextant d’avoir beaucoup de travail mais Cassidy, son petit ami, lui avait expliqué qu’elle ne se sentait pas à l’aise parce que Veronica était sa meilleure amie et qu’elle se sentait impuissante. Veronica pouvait comprendre et ne lui en voulait pas. Bien sur Wallace et Duncan avaient fait de nombreuses visites. Il n’y avait qu’une seule personne qu’elle n’avait pas encore revue. La seule personne à qui elle voulait vraiment parler, peu importe si ça faisait mal.

Veronica (Voix off) : Il y a tellement de chose que j’ignore encore et je sais que les réponses à mes questions ne pourront venir que d’une seule personne. Logan Ecchols lui-même. C’est assez étrange de se dire que je compte sur ce connard psychotique pour rendre ma vie plus agréable mais il semble que beaucoup de chose ait changé en un an. (Wallace gara sa voiture sur le parking du lycée et se tourna vers Veronica.)

Wallace : Prête à affronter la foule ?

Veronica : Au moins, je n’ai plus à le faire seule. (Elle sourit et sortit de la voiture. elle prit le bras de son meilleur ami et marcha tête haute, sans prêter attention aux regards et chuchotements sur son passage.)

Veronica (Voix off) : On dirait que tout n’a pas changé. (Au bout du couloir, elle vit Logan mettre ses livres dans son casier. Il lança un rapide regard vers elle, ferma son casier et s’en alla dans la direction inverse.) Vous ne m’éviterez pas éternellement Mr. Ecchols, oh ça non.

 

            Logan était assis dans une salle de cours vide, essayant de trouver une excuse pour ne pas aller en journalisme pour ne pas avoir à se retrouver face à Veronica. Il savait qu’elle attendait des explications sur leur histoire et il savait qu’il n’était pas prêt à tout lui dire alors il préférait se cacher comme un enfant. Ça ne lui ressemblait pas, Logan n’avait jamais fuit devant quoi que ce soit, même lorsque son père voulait lui apprendre la bonne éducation il ne se cachait pas. Seulement c’était différent, Veronica avait un pouvoir sur lui et il ne pouvait pas l’expliquer. Il sursauta en entendant la porte se fermer et soupira en voyant Weevil face à lui.

Logan : Qu’est-ce que tu fais là ?

Weevil : J’ai entendu dire que tu organisais une petite sauterie.

Logan : Je ne vois aucune raison de faire la fête. 

Weevil : La fille que tu aimes est en forme, de retour pour nous faire tourner en bourrique avec ce petit hochement de tête et ce fameux regard.

Logan : Ouais. Je ne vois toujours aucune excuse pour une fête.

Weevil : Tu n’as pas l’air si heureux de la revoir.

Logan : Si, je le suis. Bien sur que je le suis.

Weevil : Où est le mais ?

Logan : Il n’y en a pas.

Weevil : Je sais qu’on est pas potes toi et moi mais je sens que y a un truc qui te tracasse et ça embête ma détective alors dis tout. 

Logan : Quatre mois. Aujourd’hui, ça fait quatre mois qu’on s’est embrassé pour la première fois sur le balcon du Camelot. Et il n’y a que moi pour le savoir.

Weevil : Tu lui en veux d’avoir oublié ?

Logan : Je sais que c’est stupide.

Weevil : Je ne trouve pas ça stupide, au contraire. Les souvenirs c’est tout ce qui te restent de votre histoire et c’est important pour toi.

Logan : A quoi bon les avoir si je ne peux pas les partager ?

Weevil : Fais-le. Partage-les avec elle.

Logan : Je n’en ai pas le droit. J’ai fait de sa vie un enfer.

Weevil : Mais elle te l’a pardonné et a passé l’été à te le prouver.

Logan : Et regarde comment je l’ai remercié. J’ai souhaité qu’elle souffre autant que moi et elle a failli mourir. Même en l’aimant, je ne peux lui faire que du mal.

Weevil : L’accident n’est pas de ta faute.

Logan : Non mais c’est à cause de moi qu’elle est montée dedans. De quel droit, je pourrais lui rappeler tout ça ?

Weevil : Et de quel droit tu ne le ferais pas ? Je suis allé la voir à l’hôpital et elle veut savoir parce qu’elle sent qu’il y a quelque chose en elle… qui la rattache à toi. Il n’y a que toi pour remettre les pièces en place. (Il regarda Logan qui fixait le tableau noir face à lui.)

Logan : Comment je fais ça ?

Weevil : Tu es le seul à savoir. (Il posa la main sur la poigné et se retourna avant de sortir…) Si tu parles de cette séance de cœur à cœur à qui que ce soit, je nierai.

Logan : T’inquiète, j’ai autant à perdre que toi si ça se sait. (Weevil sortit de la salle, laissant Logan pensif.)

 

            Wallace arriva à son casier pour poser ses affaires lorsqu’il remarqua Cassidy et Mac à quelques pas de là. Il soupira et sortit ses livres de son sac pour les mettre dans le casier. Lorsqu’il referma la porte, il vit Mac le regardait, appuyée contre le casier voisin.

Mac : Il faut qu’on parle.

Wallace : J’ai un cours dans… un quart d’heure.

Mac : C’est grandement suffisant.

Wallace : J’ai le choix ?

Mac : Pas vraiment, non.

Wallace ; Alors abrège mes souffrances, je dois retrouver Veronica.

Mac : Je voulais savoir… comment ça va ?

Wallace : Super bien et toi ?

Mac : Tu m’évites. Depuis que je suis avec Cassidy, tu m’évites.

Wallace : Désolé de te décevoir mais tu fais erreur. Le père de Veronica est parti suivre une piste et je me suis occupé d’elle pendant mes heures libres et quelques heures de cours. Je n’avais pas vraiment le temps de penser à t’éviter.

Mac : Oh, je… je pensais que… tu sais, que tu m’en voulais.

Wallace : D’avoir écouté ton cœur et choisi Cassidy ? Non, ça va. On ne choisit pas qui on aime. Toi, au moins, tu es aimée en retour.

Mac : Tu le penses vraiment ?

Wallace : Ouais, tu pensais quoi, que j’allais me tailler les veines en te voyant avec Beaver ? J’ai 18 ans, des peines de cœur j’en ai connu plus d’une et je m’en suis toujours remis. Si t’es heureuse, c’est tout ce qui compte.

Mac : Merci.

Wallace : Par contre, ne compte pas sur moi pour faire comme avant du jour au lendemain. J’ai besoin de temps pour panser mes blessures.

Mac : Mais on est toujours amis ?

Wallace : Ouais. Veronica m’attend…

Mac : Elle a vu Logan ?

Wallace : Non, toujours pas. Elle essaie de trouver comment le bloquer.

Mac : Je peux aider ?

Wallace ; Elle te tiendra au courant. (Il sourit et s’en alla.)

 

            Logan était assis dans un des couloirs du lycée, un livre entre les mains et l’air concentré. Duncan et Meg passèrent devant lui sans qu’il ne les remarque. Duncan le regarda un instant et fit signe à Meg de continuer et qu’il la rejoindrait. Elle sourit et s’éloigna alors qu’il s’asseyait à côté de son ami.

Duncan : Tu ne devrais pas être en journalisme ?

Logan : J’ai réussi à amadouer la nouvelle prof pour avoir un assignement m’empêchant d’aller en cours.

Duncan : Tu ne pourras pas l’éviter éternellement.

Logan : Je ne compte pas l’éviter éternellement. Juste, jusqu’à la remise de diplôme.

Duncan : C’est n’importe quoi. Depuis quand tu fuis ?

Logan : Depuis que mon cœur ne supporte plus d’être brisé.

Duncan : Depuis quand tu fais dans le mélodrame ?

Logan : Depuis quand tu poses des questions stupides ?

Duncan : Tu lis quoi ? (Il inclina la tête pour voir la couverture du livre et rit doucement.) « L’amnésie expliquée aux idiots » ? Au moins tu fais quelque chose.

Logan : Je veux savoir à quoi m’attendre avant de la voir.

Duncan : Ce n’est pas dans un livre que tu trouveras tes réponses.

Logan : Précieuse Meg va t’attendre.

Duncan : C’est ça, continu à éviter toute conversation et souffre en silence. Ça te réussi si bien. (Il se leva en soupirant.) Sois un homme Logan.

 

            Veronica et Wallace étaient assis à leur table habituelle, Veronica riant à quelque chose que Wallace venait de lui expliquer, lorsque Dick arriva et déposa une feuille devant les yeux de la jeune fille.

Dick : 21h, chez moi. Tu connais la route ?

Veronica : Tu m’invites à une fête de 09ers ?

Dick : Non. Je ne t’invite pas, je t’oblige.

Veronica : C’est une mauvaise blague ?

Dick : Tu veux des réponses sur ton passé ? Viens et tu les trouveras. (Il rejoignit la table de 09ers en souriant.)

Veronica : Est-ce que… je devrais savoir quelque chose à propos de Dick ?

Wallace : Euh, non. C’est la première fois qu’il se montre sympa.

Veronica : Ok, c’est étrange.

Wallace : Tu vas faire quoi ?

Veronica : Autant une partie de moi crie au piège, l’autre partie veut ses réponses.

Wallace : Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Tu te souviens ce qu’a dit le médecin ? Si on t’en dit trop…

Veronica : Je prends le risque.

Wallace : Veronica…

Veronica : Non, Wallace. Tu ne te rends pas compte de l’horreur que c’est de ne pas se souvenir. Tous les jours, j’ai droit à ces regards de sympathies que j’ai toujours détesté. Il y a aussi tous ceux qui voudraient que je me rappelle. J’ai peur de croiser quelqu’un qui aura l’espoir de me retrouver comme j’étais alors que je ne sais plus qui j’ai pu être.

Wallace : Personne ne te demande de te souvenir.

Veronica : Consciemment, non. Il y a toujours cette pression. Ca me tue de ne pas savoir certaines choses.

Wallace : Tu sais tout ce qui est important.

Veronica : Non, c’est faux. (Elle le regarda dans les yeux et sourit faiblement.) Je ne sais plus qui sont les gens à mes yeux.

Wallace : L’essentiel c’est que tu saches que JE suis ton ami.

Veronica : Comment oublier ça ? (Elle sourit.) Tu vas manger ton pudding ?

Wallace : Je te l’offre. (Veronica prit le pot de pudding en souriant.)

 

            A la table des 09ers, Logan parlait avec Casey lorsqu’il remarqua Dick et Veronica parler. Il se tourna vers Cassidy, qui était à la table d’à côté avec Mac, qui se contenta d’hausser les épaules. Dick arriva pour s’asseoir à côté de Logan qui le regardait suspicieusement.

Dick : Quoi ?

Logan : Tu communiques avec Mars ?

Dick : Désolé de te décevoir mec mais on n’a pas encore trouvé de vie sur cette planète.

Logan : Dis-moi que tu fais semblant d’être aussi con.

Dick : Bien sur. Je sais que tu te demandes ce que je peux bien vouloir à ton grand amour et non à la planète rouge.

Logan : Tu comptes répondre à la question ?

Dick : Je me monte aimable avec la future reine de Neptune.

Logan : La reine du bal d’hiver ?

Dick : Non, la reine du royaume lycéen. En tant que ta petite amie, elle prend le pouvoir.

Logan : Ce n’est plus ma petite amie.

Dick : C’est juste une question de temps.

Logan : J’en doute.

Dick : Ouais, peu importe. Fiesta a la casa di Casablancas, vous y serez ?

Casey : Bien sur. Je suis toujours partant pour une bonne fête.

Dick : Cool. Logan ?

Logan : Je vais y réfléchir.

Dick : Allez mec, tu peux pas refuser. Tu n’as jamais loupé une seule de mes fêtes, sauf la dernière mais t’avais des circonstances atténuantes, et tu les as toujours adoré.

Logan : Ok, je passerai.

Dick : Parfait.

 

            Plus tard, Veronica était allongée sur le sol de sa chambre, regardant attentivement une boite à chaussure qu’elle avait retrouvé dans son placard et à l’intérieur de laquelle se trouvaient des photos et une pile de lettres.

Veronica VO : Ca fait bientôt deux semaines que j’essaie de me souvenir de ce qu’a pu être ma vie les douze derniers mois, j’en ai l’occasion maintenant. Il me suffirait d’ouvrir de lire ce que j’ai écrit dans ses lettres pour savoir exactement les évènements qui m’ont marqué. C’est ce que j’attends depuis que je me suis réveillée alors pourquoi je n’y arrive pas ? (Wallace frappa doucement à la porte de la chambre et entra.)

Wallace : Qu’est-ce que tu fais ?

Veronica : J’ai retrouvé ça et je pensais fouiller dedans.

Wallace : Tu as trouvé quelque chose d’intéressant ?

Veronica : Je n’ai pas commencé.

Wallace ; Je croyais que tu voulais savoir ?

Veronica : Je veux mais… pas comme ça. Je veux que ce soit Logan qui me le dise.

Wallace : Je peux te poser une question ?

Veronica : Tu viens de le faire. (Elle le regarda et sourit.) Mais je t’en laisse une autre.

Wallace : Pourquoi as-tu tellement besoin de te souvenir de Logan ? Tu n’as pas fait tant d’effort pour Mac ou même moi.

Veronica : Mac et toi m’avez expliqué où on en était alors que Logan… je ne sais rien de ce qu’il y a eu entre nous. J’ai des pistes, des doutes mais concrètement… c’est le noir. Chaque fois que je le vois, j’ai ce nœud dans l’estomac et je ne peux pas l’expliquer mais j’ai besoin de le faire.

Wallace : Pourquoi ?

Veronica : La dernière fois que j’ai vérifié on était près à se sauter dessus et à s’arracher les membres. Maintenant, j’ai envie de lui sauter dessus et d’arracher ses vêtements.

Wallace : Ok, j’avais pas besoin de savoir ça.

Veronica : Il faut que je sache ce qui s’est passé pour que je ressente ça. (Wallace s’assit en tailleur près d’elle et regarda dans la boite. Il en sortit une photo dissimulée sous une pile d’autre et sur laquelle on pouvait voir Veronica dans les bras de Logan, souriante et visiblement heureuse. Il lui tendit la photo et elle la prit en tremblant.)

Wallace : Tu es sorti avec lui pendant environs trois mois, presque tout l’été. Je ne t’avais jamais vu aussi heureuse. Tu ne cessais de me dire à quel point tu étais bien avec lui et que tu ne savais pas ce que tu avais fait pour le mériter. Et un jour tu m’as appelé au beau milieu de la nuit en me disant que tu venais de rompre avec lui. Tu ne m’as jamais expliqué ce qui t’avait poussé à mettre un terme à votre histoire mais j’ai pensé que ça avait un lien avec le trou dans le mur de ton salon. Le jour suivant, il a essayé de se faire pardonner mais tu lui as dit que tu avais besoin d’espace et il est redevenu le connard aux remarques bien placées. C’est tout ce que je sais mais je suis sûr que tu en sauras plus en lisant les lettres que tu lui as écrites.

Veronica : Pourquoi est-ce que c’est moi qui les ai ?

Wallace : Elles datent d’après la rupture.

Veronica : Pourquoi je lui aurais écrit si on n’était plus ensemble ?

Wallace : Parce que tu n’avais pas cessé de l’aimer. (Veronica prit l’une des lettres et la regarda.) Tu ferais mieux de te préparer si tu veux toujours passer chez Dick.

Veronica : Ouais, donne-moi dix minutes et je te rejoins dans le salon. (Wallace se leva et quitta la chambre alors qu’elle continuait de fixer sa lettre.)

 

            Logan sortit de sa chambre, sa veste dans les mains et remarqua la porte de la chambre noire ouverte. Il s’approcha et vit Duncan regardait autour de lui. Il frappa à la porte pour signaler sa présence. Son ami se retourna brusquement.

Logan : Je croyais qu’on était d’accord sur le fait que tu ne devais pas entrer dans cette pièce ?!

Duncan : Je voulais juste voir où est-ce que tu passais ton temps libre depuis l’accident.

Logan : Tu as vu, maintenant sors de là.

Duncan : Est-ce qu’elle sait ?

Logan : Elle est amnésique, tu te souviens ?

Duncan : Tu m’as compris.

Logan : Elle ne l’a jamais su. C’était une surprise que je lui préparais pour… son anniversaire mais elle m’a quittée avant.

Duncan : Il est toujours temps.

Logan : Elle ne comprendrait pas.

Duncan : Elle lui plaira. (Il sourit et sortit de la pièce. Logan referma la porte et le suivit jusqu’à la chambre d’amis qu’il occupait.) Tu vas chez Dick ce soir ?

Logan : J’ai promis de faire un tour mais je compte m’échapper rapidement.

Duncan : Veronica sera là.

Logan : Raison de plus pour ne pas m’éterniser.

Duncan : Tu pourrais peut-être en profiter pour lui parler.

Logan : Il faudrait que j’en aie envie.

Duncan : Elle se pose beaucoup de question sur votre histoire. Elle sait qu’il y a eu un truc entre vous mais elle ignore quoi. Elle ne laissera pas tomber tant qu’elle ne saura pas et je suis sûr que tu ne voudrais pas qu’elle sache tout par quelqu’un qui pourrait manipuler la vérité. C’est à toi de la lui dire.

Logan : Et si elle me rejetait ?

Duncan : C’est ça qui te fait peur ? C’est pour ça que tu ne vas pas la voir ?

Logan : Dans sa tête, je suis encore le connard psychotique affecté par la mort de son seul amour.

Duncan : Elle sait…

Logan : Elle sait ce qu’on lui a dit mais comment pourrait-elle croire que j’ai changé comme ça ?

Duncan : Viens à la fête et montre lui qu’on a tous dit la vérité.

Logan : Tu devrais finir de te préparer. (Il sortit de la chambre.)

 

            Dans la soirée, Veronica était appuyée contre un mur du salon, regardant les 09ers danser malgré leur état de sobriété avancé. Son regard se posa sur Wallace qui discutait avec une certaine Jackie un peu plus loin, Mac et Cassidy étaient à quelques pas de lui, dansant comme il se doit pour un jeune couple. Dick draguait Gia près des boissons sous les regards assassins de Madison. Duncan et Meg les regardaient en riant et se tenant par la main. Logan, quant à lui, n’était nul part. En tout cas, pas dans le champs de vision de Veronica. La jeune fille remarqua Cassidy déposer un rapide baiser sur les lèvres de Mac et se diriger vers l’étage alors que Mac la rejoignait.

Mac : Tu t’amuses bien ?

Veronica : Comme une folle. C’est tellement l’éclate que je compte enlever le t-shirt et danser sur la table dans moins de cinq minutes.

Mac : Ca en réjouirait plus d’un. (Elle sourit.) Je déteste les fêtes.

Veronica : Maintenant que tu sors avec Beav’ tu vas devoir en faire souvent.

Mac : Le revers de la médaille. Je pense qu’on s’y verra.

Veronica : Je ne pense pas qu’un autre 09ers m’invitera…

Mac : En tant que copine de Logan, tu vas être invitée d’office.

Veronica : Logan et moi, on ne sort pas ensemble. On ne se parle même pas en fait. Je suis venue ici pour qu’il soit obliger de m’adresser la parole mais il a disparu à peine arrivé.

Mac : Cassidy est allé le chercher. Il est terré dans la chambre de Dick mais il sera là dans moins de cinq minutes.

Veronica : Bien, il pourra voir mon show sur la table ! (Mac se mit à rire et Veronica sourit.)

 

            Cassidy entra dans la chambre de son frère pour trouver Logan assis au pied du lit, le regard perdu dans le vague. Il resta à la porte, le regardant sans bouger.

Logan : Dis ce que tu as à dire ou pars.

Cassidy : Il y a une fête juste en dessous de cette pièce avec la fille que tu aimes qui attends que tu te montres. Qu’est-ce que tu fais dans la chambre de mon idiot de frère ?

Logan : J’étais monté pour me mettre en caleçon, chemise et chaussette enfin de danser sur la table comme si on était en 1999.

Cassidy : Tu l’as déjà fait à une fête officielle.

Logan : C’est vrai. C’était bien plus amusant qu’en privé.

Cassidy : Tu devrais descendre pour parler à Veronica.

Logan : Tu penses qu’elle veut me voir en caleçon ?

Cassidy : Tu devrais y aller avec tous tes vêtements sur le dos.

Logan : Veronica ne veut pas me voir.

Cassidy : C’est faux et tu le sais. Elle est venue exprès pour ça.

Logan : Ouais. Alors disons que c’est moi qui ne veux pas la voir.

Cassidy : Ca aussi c’est faux.

Logan : Tu vas me trouver stupide mais… je le pense vraiment.

Cassidy : Je ne comprends pas. Je pensais que tu l’aimais…

Logan : C’est le cas. Mais pour l’instant, je…

Cassidy : Tu as peur qu’elle te rejette ?

Logan : Non. C’est pire.

Cassidy : Explique-toi.

Logan : Tu ne veux pas savoir ce que je pense.

Cassidy : Tu veux savoir ce que moi je pense ? Je pense que tu pourrais me sortir beaucoup d’excuses, certaines crédibles mais aucunes vraies. Je pense que tu n’es qu’un lâche qui a peur d’assumer ses sentiments et ses idées. Tu l’aimes, tu l’as admis et tu veux tout laisser tomber maintenant ? Où est passé le garçon qui m’a dit de ne pas attendre qu’il soit trop tard pour parler de mes sentiments ?

Logan : Il est mort avec les souvenirs de celle qu’il aime !

Cassidy : Tu n’as jamais cessé de dire que tu voulais tout recommencer avec elle, avoir une nouvelle chance de lui montrer qu’elle peut te faire confiance. Mais tu savais que c’était impossible parce qu’elle avait trop de choses à te pardonner. Elle l’a fait maintenant et tu as ta nouvelle chance, saisis la. (Il sourit) N’attends pas qu’il soit trop tard pour lui dire ce qu’elle veut entendre.

Logan : C’est plus facile à dire qu’à faire.

Cassidy : Je sais mais une fois que c’est fait… tu te sens plus heureux que jamais. Tu devras lui faire face un jour et Mac lui a dit où tu te cachais alors si j’étais toi, je prendrais les devants. (Logan sourit et se leva.)

 

            Logan était au milieu de la cage d’escalier lorsqu’il aperçut Veronica parlait avec Mac de l’autre côté de la pièce. Il prit une grande inspiration et s’avança doucement. En le voyant arriver, Mac sourit et s’en alla.

Logan : Hey.

Veronica : Hey.

Logan : Comment tu te sens ?

Veronica : Comme quelqu’un qui n’est pas à sa place. (Elle sourit faiblement en évitant de le regarder dans les yeux.)

Logan : Tu veux que je te sorte d’ici ? (Elle le regarda enfin droit dans les yeux.)

Veronica : Tu ferais ça pour moi ?

Logan : Je ferai n’importe quoi pour toi.

Veronica : Même m’expliquer comment on en est arrivé là ?

Logan : Ouais. Il faut que tu me fasses confiance si tu veux que je t’aide.

Veronica : Ok. (Il lui tendit une main qu’elle hésita à prendre mais elle finit par le faire et ils sortirent de la maison, sous le regard de Mac, Cassidy et Wallace.)

Wallace : On devrait peut-être les suivre, au cas où ça se passe mal. (Dick se tourna vers lui en souriant.)

Dick : Pourquoi veux-tu que ça se passe mal ? C’est Logan et Veronica !

Wallace : Justement.

 

            Quelques minutes plus tard, Logan et Veronica roulaient à travers Neptune, silencieux. Logan gara sa voiture sur le parking du Camelot, en sortit, ouvrit la portière à Veronica et l’entraîna à l’endroit exact où ils s’étaient embrassés.

Logan : Tu veux savoir comment on en est arrivés à s’aimer et je serais ravi de te donner une réponse, seulement je ne peux pas. Je ne peux pas parce que je n’en connais pas la raison. Tout ce que je sais, c’est qu’un jour tu as eu des ennuis avec un gars que tu suivais et quand je l’ai compris, je me suis dit que je ne pouvais pas le laisser te faire de mal. En aucun cas, je ne laisserai qui que ce soit toucher à toi et t’éloigner de moi. J’ai réalisé que mes sentiments pour toi avaient évolués depuis la mort de ma mère parce que tu m’avais montré que… ce qui y avait entre nous, avant la mort de Lili, était réel. Malgré tout ce que j’ai pu te faire, tu as accepté de m’aider sans me juger parce qu’on était amis. C’est ici, à cet endroit précis, que tout ça a prit un sens, que notre histoire a commencé. Tu es sortie de cette chambre et on s’est embrassé et mon monde s’est comme effondré. Puis tu es partie et on a passé un certain temps sans se parler. Puis tu m’as encore aidé et on a décidé de sortir ensemble mais en restant caché un moment. (Ils retournèrent vers la voiture et il lui ouvrit la portière avant de reprendre le volant et de partir en direction de la plage.)  A notre premier rendez-vous, tu m’as planté croyant que je t’avais violé. Tu as découvert qui s’était et les choses se sont arrangées. Puis tu m’as cru coupable du meurtre de Lili et là encore tu avais tort et les choses se sont arrangées.

Veronica : Est-ce que j’ai fait autre chose que t’accuser de tous les maux de la planète ?

Logan : Oui, tu m’as aimé et soutenu pendant ce qui a été le pire été de ma vie. (Il arrêta la voiture face à la plage et ils marchèrent jusqu’au bord de l’eau.) Tu es restée auprès de moi quand tout le monde me tournait le dos à cause de mon père, à cause de Félix… tu es restée et tu n’as jamais cru en ma culpabilité. Ici, sur cette plage, j’ai compris que tu ne me faisais pas confiance, tu m’aimais mais tu ne pensais pas que ce serait suffisant, tu t’attendais à ce que je te laisse tomber dès que j’aurais obtenu ce que je voulais. (Il lui prit la main et ils retournèrent à la voiture.) Alors que tout ce que je voulais c’est que tu crois en mon amour pour toi. (Il démarra et partit vers chez lui.)

Veronica : Est-ce que j’ai fini par y croire ?

Logan : Je pense. Quelques temps plus tard, tu me disais que tu étais amoureuse et que tu nous voyais un avenir alors je suppose que tu avais compris que je ne te quitterais pas comme ça. (Il se gara dans l’allée de sa maison et l’amena à l’intérieur.) En un été, on a partagé plus d’amour que dans toute notre vie. (Ils entrèrent dans sa chambre et il l’assit sur le lit, s’agenouillant devant elle et caressa le collier qu’elle avait autour du cou en souriant.) Et ce pendentif est la preuve de notre amour. Enfin c’est comme ça que je le voyais. Tu me l’as offert un jour, à cet endroit précis, pour remplacer celui que Lili m’avait donné des années plus tôt et le fait que tu l’ais fait gravé en faisait un symbole pour moi. Je ne l’avais jamais quitté jusqu’à ce que je te le laisse. Même après notre rupture, je le gardais près de mon cœur. Près de toi.

Veronica : Pourquoi est-ce qu’on a rompu ?

Logan : Parce que je suis un idiot. On revenait d’un dîner romantique et on flirtait dans ma voiture lorsqu’un motard a tiré sur nous, manquant de nous tuer… de te tuer. Alors j’ai voulu me venger et j’ai déconné à un point que tu n’as pas pu supporter. Tu voulais me ramener à la raison mais j’ai cru que tu rompais alors je me suis énervé et montré violent… ça t’a fait peur et tu m’as demandé de partir. (Il soupira en se levant pour aller à l’autre bout de la pièce.) Tu sais tout.

Veronica : Pourquoi tu m’as amené à tous ces endroits ?

Logan : J’ai lu quelque part que retourner sur les lieux de moments marquants pouvait aider à se souvenir.

Veronica : Je suis désolée que ça n’ait pas marché.

Logan : Ce n’est pas grave. J’ai répondu à tes doutes ?

Veronica : Oui. Je ne me souviens pas de tout ce que tu m’as raconté mais… c’est étrange mais je me souviens des sentiments. Ils sont toujours là et je ne sais pas comment l’expliquer. (Elle enleva le collier et s’approcha de lui, lui prenant la main pour le déposer dedans.) Ca t’appartient. Je veux que tu le gardes comme symbole de notre amour qui survit même aux amnésies. (Il la regarda sans comprendre où elle voulait en venir.) Est-ce que tu me donnerais une nouvelle chance ? Je sais que les souvenirs sont importants pour toi mais est-ce que tu pourrais être avec moi en les laissant derrière ?(Il la regarda dans les yeux et sourit faiblement.)

Logan : Non. Je n’oublierai pas cet été. (Veronica soupira et regarda le sol. Il lui prit une main et de l’autre la força à lever la tête vers lui.) Mais on en créera des nouveaux. Beaucoup, beaucoup de nouveaux souvenirs et tous heureux. (Veronica sourit et se mit à rire doucement. Logan fit de même et l’embrassa tendrement. Il s’éloigna en souriant et lui tendit une main) Bonjour, je m’appelle Logan, tu accepterais de sortir avec moi. (Elle posa sa main dans la sienne.)

Veronica : Veronica, et j’en serai ravie. (Ils sourirent et s’embrassèrent à nouveau.)

 

 Fin…

 

Ou presque.

            Plusieurs mois avaient passé, l’année scolaire touchée à sa fin et les seniors avaient eu droit à organiser leur bal de promo sur un bateau qui voguait vers Catalina Island. Veronica était appuyé contre la rambarde sur le ponton, les yeux fermés alors que le vent venait doucement caresser son visage.

Veronica VO : Ce qui avait commencé comme une année dramatique c’est avéré être la plus belle de mon début de vie. J’ai rattrapé mon retard au niveau scolaire et j’ai pu avoir cette bourse dont j’ai toujours rêvé. Le meurtrier de ma meilleure amie a été jugé coupable et devrait mourir par injection incessamment sous peu. Mes souvenirs ne sont pas revenus mais comme Logan l’avait prédit, j’en ai créé de nouveaux. Pas tous joyeux mais inoubliables. (Elle ouvrit les yeux en sentant des bras lui encercler la taille. Elle sourit et posa ses mains sur celle de son cavalier, posant sa tête sur son épaule.)

Logan : Comment tu te sens ? (Il l’embrassa doucement dans le cou, la chatouillant et la faisant rire.)

Veronica : Heureuse. (Elle ferma les yeux alors qu’il la serrait plus fort.)

Veronica (VO) : Le plus beau dans tout ça ? C’est que la fin n’est que le commencement et au final, on sera tous sauvé et heureux.

Fin, pour de vrai

Délia  (28.01.2007 à 18:56)