HypnoFanfics

Chapitre 1: Back to the basics

Los Angeles- la boîte de nuit Insomnia

C’est une boîte de nuit latino. Le reggaeton résonne à fond. L’atmosphère est étouffante à cause de la chaleur émanant des corps en sueur et de la fumée de cigarettes.

 Insomnia- Bureau du directeur

Le siège pivotant du bureau donne dos à la porte. Ramon(25 ans) entre et referme soigneusement la porte. On entend la musique de façon assourdie. Il tient une petite boîte métallique en fer. Il sifflote doucement et se dirige vers le bureau quand le siège pivote brusquement. Ramon sursaute et laisse tomber la boîte.

 

Ramon : Bon Dieu, Eli ! Coño ! Tu m’as fait peur. Qu’est-ce que tu fais là ? Je croyais que tu ne venais pas ce soir.

Eli : J’étais juste venu récupérer les livres de compte et voir si tout se passait bien.

Ramon : Bien ? Encore mieux que bien. La boîte est blindée. C’est la troisième fois en 2 heures que je monte la recette.

 

Il se penche, récupère la boîte métallique et l’ouvre pour montrer à Eli tous les billets qu’elle contient. Eli(30 ans) sourit d’un air satisfait. Il porte un t-shirt noir sans manche et un baggy noir. Ramon se dirige vers un tableau accroché au mur. Il le retire et compose la combinaison du coffre-fort alors qu’Eli se lève et va observer ce qui se passe dans le club par la grande baie vitrée, qui est en fait une glace sans teint. Il a une vue imprenable sur tout ce qui se passe en contrebas, dans la boîte. Ramon le rejoint au bout de quelques secondes.

 

Ramon : Pourquoi tu nous rejoins pas ? Carla a emmené 2 copines à elles. Si tu veux, je t’en laisse une.

Eli(sourire) : Non pas ce soir.

Ramon : Je savais que tu dirais non. (soupir) Yo Eli, je te trouve vraiment bizarre depuis quelques temps. T’es sûr que tout va bien ?

Eli : Si. Je manque juste de sommeil. L’ouverture du restaurant est la semaine prochaine. Les derniers préparatifs et tout ça, je suis juste un peu stressé.

Ramon : T’inquiète pas hermano. Tu sais que je suis là pour toi, non ? Tout va bien se passer.

 

Ils se font un check-up en se tapant les poings et échangent un grand sourire.

 

Ramon : Bon, je vais rejoindre mes 3 bombas latinas. Je penserai à toi.

Eli : Fais attention. Pense à te protéger.

 

Ramon lève les yeux au ciel.

 

Ramon : Et toi, tu devrais penser à t’amuser un peu plus. Tu viens d’avoir 30 ans et tu ne penses qu’à travailler au lieu de t’amuser. Y’a des choses plus importantes dans la vie que des dollars sur le compte en banque.

Eli : Dans le monde merveilleux de Ramon, peut-être. Mais dans le mien, je peux t’assurer que c’est ce qu’il y a de plus important.

 

Une ombre passe sur son visage. Il observe attentivement la piste de danse.

 

Ramon : Je

 

Il s’arrête quand il voit Eli froncer les sourcils tout en fixant un point sur la piste de danse. Ramon cherche à voir ce qui se passe. On voit un mouvement de foule et un petit cercle se former.

 

Ramon : Tu crois que c’est une bagarre ?

 

Eli se dirige vers un grand meuble télé, prend une télécommande et cherche la scène sur les différents écrans de contrôle. Sur l’image, on peut voir une fille au sol en train de convulser alors que quelques personnes s’agenouillent autour d’elle et cherchent à l’aider.

 

Eli : Et m*rde !(en sortant à grands pas) appelle une ambulance.

Ramon : mais qu’est-ce qui…

Eli : Une fille a fait un malaise.

 Sur la piste de danse.

Très peu de personnes se sont rendues compte de la situation et continuent de danser et de s’amuser comme si de rien n’était. Eli fait signe à un videur et ils se frayent un chemin dans la foule pour rejoindre le petit cercle. La fille est toujours en train de convulser violemment. Un liquide blanc s’échappe de sa bouche. Son amie, en pleurant à chaudes larmes, fait tout pour la calmer. Eli fait signe au videur de récupérer la jeune fille. Il s’exécute et quitte le dancefloor suivi d’Eli et de la meilleure amie.

 Bureau.

Le videur dépose doucement la jeune fille sur le canapé. Ramon a l’air paniqué mais Eli garde son calme.

 

Ramon : Qu’est-ce qu’elle a ?

Eli : J’en sais rien.

Meilleure amie(en pleurs) : Oh mon Dieu, oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Elle va mourir.

 

Eli s’agenouille au  niveau de la jeune fille allongée sur le canapé alors que le videur l’y maintient.

 

Eli : Comment elle s’appelle ?(la meilleure amie ne répond pas ; en criant) YO COMMENT ELLE S’APPELLE ?

Meilleur amie : Mé, mé, mélanie.

Eli(d’une voix douce) : O.k Mélanie. Ca va aller. (à la meilleure amie) Qu’est-ce qu’elle a bu ?

Meilleure amie(toujours en pleurs) : J’en, j’en sais rien. Oh mon Dieu, elle va mourir.

 

L’air furieux, Eli se relève et va se placer devant elle. Il pose ses mains sur ses épaules et la secoue légèrement.

 

Eli : Si je t’entends dire encore une fois, elle va mourir, je t’assure qu’elle ne sera pas la seule ce soir. Maintenant, tu te calmes. Tu vas me dire ton nom et essaye de te rappeler ce qu’elle a bu.

Cynthia(un peu effrayée) : Cynthia.

Eli : Très bien Cynthia. Réponse à la 2ème question ?

Cynthia : Je… je sais pas. On a bu tellement que je ne sais plus…(en recommençant à pleurer) Il ne faut pas qu’elle meure.

Eli : On va s’occuper d’elle.

 

Une barmaid fait irruption dans la pièce.

 

Barmaid : Y a un mec qui fait un malaise.

 

Ramon et Eli échangent un regard.

 Parking derrière l’Insomnia- nuit

Ramon et Eli regardent l’ambulance s’éloigner.

 

Ramon : Ils ont dit qu’ils allaient s’en sortir.

Eli(d’une voix agressive) : Ils sont dans le coma, Ramon.

 

Il fait quelques pas. On peut sentir sa frustration et son énervement. Au bout d’une minute, il se tourne vers Ramon.

 

Eli : T’as entendu ce que les médecins ont dit ?

Ramon :… c’est impossible. On fait beaucoup trop attention.

Eli : Pas suffisamment. On ferme la boîte et je veux visionner toutes les vidéos de ce soir.

Ramon : Quoi ? Eli, t’es pas sérieux ? Il n’est que 3h du matin ! Personne ne s’est rendu compte de ce qui s’est passé. On peut encore se faire beaucoup de fric pour ce soir.

Eli : DISCUTE PAS MES ORDRES.(en se dirigeant vers l’Insomnia) Tu as 30 minutes pour les faire dégager.

Ramon : Et je leur dis quoi ? T’imagines la mauvaise publicité ?

 

Eli s’arrête et se retourne vers Ramon. Il revient sur ses pas et s’arrête à un mètre de Ramon qui recule instinctivement d’un pas. Ramon dépasse Eli de 2 têtes.

 

Eli : Et toi, t’imagines la mauvaise publicité si on découvre que deux personnes ont fait une overdose dans ma boîte ? Si quelqu’un deale chez moi, je vais le trouver et lui faire la peau. (en s’éloignant) 30 minutes et tu me retrouves en haut.

 

Ramon soupire et se gratte la tête, l’air embêté.

 

[Générique]

 Villa des Kane- Jour

Nous sommes devant le grand portail et on peut apercevoir une partie de la villa. Une Mercedes noire s’arrête devant le portail et attend qu’il s’ouvre avant de s’engouffrer dans l’allée. Il y a environ une cinquantaine de mètres entre le portail et la maison.

 Villa des Kane-Jour

On est à l’intérieur. On peut entendre la lettre à Elise jouée au piano. On suit le conducteur de la Mercedes. Il porte un costume sombre. Il tourne sur sa gauche et entre dans l’immense salon. Ici et là, on peut voir quelques cartons mais tout est en ordre. Par la grande baie vitrée, on peut voir une partie du jardin et la piscine.

Une fillette d’environ 12 ans est installée au piano et s’arrête dès qu’elle voit l’homme. Un grand sourire éclaire son visage et elle court vers lui.

 

Fillette : Papaaaaaaa !

 

Il la prend dans ses bras.

 

Celeste(en entrant dans le salon ; d’une voix agacée) : Lilly, tu n’as pas fini de…

 

L’homme se retourne et on se rend compte que c’est Duncan. Il dépose Lilly.

 

Celeste : Duncan. Je ne t’avais pas entendu rentrer. Comment s’est passé ton déjeuner ?

Duncan : Bonjour maman. Très bien merci. Où est Veronica ?

Celeste : elle range la maison d’invités, je crois. Lilly-Belle ? Ton piano ?

Lilly(en geignant) : Papaaaa.

Celeste : Tu dois travailler au minimum une heure par jour si tu espères devenir une bonne pianiste.

Duncan : Ecoute ta mamie, mon cœur. Finis de t’entraîner pendant que je me change et après on ira faire un petit tour à la plage.

 

Il lui fait un clin d’œil en lui caressant la tête. Lilly applaudit et retourne s’installer au piano. Duncan quitte le salon et va dans la cuisine, suivi de Celeste. Il se sert un verre d’eau pendant qu’elle parle.

 

Celeste : Duncan, j’aimerai qu’on discute de ta femme.

 

Duncan suspend son geste et redépose le verre sur le comptoir. Il a l’air ennuyé.

 

Celeste : Que tu le veuilles ou non, ta vie est sur le point de changer. Vous allez être sous le feu des projecteurs et…

Duncan : Maman,  nous en avons déjà discuté. Je ne vais pas l’empêcher de travailler, ça nuirait à mon image si on titrait « le premier secrétaire du gouverneur de Californie préfère que son épouse reste à la maison à s’occuper de leur fille plutôt que d’être indépendante. »

 

Celeste est sur le point de répliquer mais une voix féminine les interrompt.

 

Voix f : Pas très accrocheur comme titre, mais je suppose qu’on ne t’en tiendra pas rigueur.

 

Celeste lève les yeux au ciel alors qu’on voit Veronica les rejoindre. Elle porte ses cheveux longs comme à l’époque de Lilly. Elle a l’air beaucoup plus calme et mature qu’avant mais aussi beaucoup plus grave.

 

Celeste : Je pense simplement que travailler au Neptune Weekly n’est peut-être pas la chose la plus avisée, vu que Duncan compte se présenter aux élections l’année prochaine.

 

Veronica fronce légèrement les sourcils et les 2 femmes s’affrontent du regard. Duncan passe son bras autour des épaules de Veronica.

 

Duncan : Nous n’y sommes pas encore et je suis sûr que Veronica ne ferait jamais rien qui pourrait nuire à ma carrière ou à notre famille.

Celeste(à voix basse) : Elle t’a épousé, c’est suffisant.

 

Veronica est outrée mais Celeste ne lui donne pas le temps de répondre car elle tourne les talons.

 

Celeste : (en s’en allant) Je dois y aller. Lilly-Belle a déjà fait ses devoirs et n’oubliez pas le gala de bienfaisance la semaine prochaine.

Duncan : Merci encore de nous aider à nous installer, maman.

 

On entend Lilly dire au revoir à Celeste. Veronica croise les bras et lance à  Duncan un regard plein de reproches.

 

Duncan(soupir) : Elle n’a dit ça que pour te provoquer. Tu ne vas quand même pas marcher dans son jeu ?

Veronica(boudeuse) : Si.

Duncan : Ca n’arrangerait vraiment pas la situation.

Veronica : C’est à elle qui faut le dire, pas à moi. Je fais des efforts.

Duncan : Et tu ne sais pas à quel point, j’apprécie tout ce que tu fais pour moi.

Veronica : Duncan, vraiment, tu devrais…

 

Il l’interrompt en déposant un tendre baiser sur ses lèvres. Lilly arrive dans la cuisine.

 

Lilly : Maman ?

Veronica : Hey ! Mais c’est ma petite fleur préférée.

 

Lilly court vers elle et elles s’enlacent quelques secondes.

 

Lilly : Papa, t’as dit qu’on va à la plage ? Tu nous accompagnes ?

Veronica : Ca dépend.(sourire taquin) Est-ce que tu m’achèteras une glace ?

Duncan(comme s’il parlait à une enfant) : Ouiiii.

Veronica : Avec plein d’amandes et de pépites dessus ?

Duncan : Ouiiii.

Veronica : Alors j’accepte l’invitation M.Kane.

Duncan : Je vais me changer. Toi aussi Lilly.

Veronica : 10 minutes pas plus.

Lilly : Mais je…

Veronica : C’est à ton père que je parlais. Il prend toujours 1 heure pour s’habiller.

Duncan : C’est pour vous plaire Mme Kane.

 

Ils s’embrassent encore. Veronica regarde Lilly et Duncan quitter la pièce. Son sourire disparaît lentement de son visage. Elle a l’air pensive.

 

Veronica v.off : Mme Kane… Mme Veronica Kane… Quand je pense qu’à une certaine époque, ces mots auraient suffi à me faire monter au 7ème ciel.

 Flashback :

Lilly est dans la chambre de Veronica. Elle fouille sous le matelas et en sort le journal intime de Veronica qui revient au moment où elle commence à le feuilleter.

 

Veronica : Qu’est-ce que c’est ?

Lilly : Ton journal intime.

Veronica : Quoi ? Rends-moi ça !!

 

Elles luttent quelques secondes en riant. Lilly laisse tomber le journal qui s’ouvre sur la dernière page. On peut voir un immense cœur avec à l’intérieur « Veronica et Duncan Kane ».

 

Lilly : Wow ! A ce point ? Es-tu sûre de vouloir  faire partie de la même famille que Celeste Kane ?

Veronica : Ta mère est très gentille.

Lilly : Tout comme la belle-mère de Cendrillon, jusqu’à ce que son cher et tendre papa meurt.

Veronica(rire) : Quoi ?

Lilly(voix sérieuse) : Veronica, promets-moi de ne jamais épouser Duncan.

Veronica : Lilly, j’ai écrit ça juste comme ça. Rien ne dit qu’on sera toujours ensemble dans 10 ans.

Lilly : Tu sais ce qu’on dit sur les belles-mères ?(voix gaie ; comme si de rien n’était) Mais après tout, ça serait intéressant. Tu la rendrais enragée du matin au soir et le pauvre Doughnut ne saurait pas qui choisir entre elle et toi. Une chose est sûre, je ne compte pas me marier avant d’être vieille et d’avoir profité de la vie… 25 ans est l’âge parfait pour un premier mariage, non ?

 

Veronica éclate de rire.

 Fin du flashback 

On retrouve Veronica dans la cuisine.

 

Veronica (v.o) : Dis-moi Lilly, est-ce qu’à l’époque, tu savais déjà que tout ça se produirait ?

 

Lilly apparaît. Elle est assise sur le comptoir de la cuisine, les jambes croisées.

 Lilly : Ronnie chérie, quand comprendras-tu que j’ai toujours eu raison ? 

Veronica a l’air choqué. Lilly lève les yeux au ciel.

 Lilly : Grand Dieu, Veronica. Ne fais pas cette tête là. On dirait que tu as vu un mort… Oups ! C’est vrai. J’oubliais ce petit détail.

Veronica : Lilly ?

Lilly : je suis ravie de voir que tu te souviens encore de mon prénom… En même temps, ça serait difficile de m’oublier avec le mini-moi qui court dans toute la maison. Je ne sais pas si Doughnut a pris la meilleure des décisions en l’appelant Lilly.

Veronica : Qu’est-ce que tu fais là ?

 

Lilly éclate de rire et descend du comptoir.

 Lilly : A ton avis ?

Veronica(en fermant les yeux) : Tu n’es pas réelle.

Lilly : Bien sûr que non ! C’est toi qui m’as fait revenir.

Veronica(en ouvrant les yeux) : Je t’ai fait revenir ?

 

Lilly a disparu. Duncan et Lilly-B sont devant elle et la regardent bizarrement.

 

Duncan(lentement) : Oui, on doit aller à la plage, tu te rappelles ? Est-ce que tout va bien ?

Veronica(sourire) : Oui. Allons-y. Il me semble qu’on m’avait promis une glace.

A suivre

Lady_M  (05.05.2007 à 15:53)

 

L’Insomnia-Jour

 

Eli est assis à son bureau, une télécommande à la main. Une dizaine de cassettes sont éparpillées devant lui. Il a l’air fatigué. Il fait avance rapide. La cassette arrive à la fin et se rembobine. Ramon entre avec une grande tasse de café à la main.

 

Ramon : toujours rien ?

Eli : je les ai toutes regardées au moins 5 fois. C’est impossible qu’on ait pu le louper.

Ramon : ou la.

Eli : ou la louper.

 

Il ferme les yeux quelques secondes et Ramon dépose la tasse sur le bureau puis s’installe sur le petit canapé.

 

Ramon : t’as dormi au moins ?

 

Eli ouvre les yeux et boit une gorgée de café.

 

Eli : une heure. J’ai choisi moi-même les endroits pour installer ces caméras. On ne peut absolument rien rater de ce qui se passe ici.

Ramon : le prends pas mal surtout mais tu trouves pas que t’en fais un peu trop. Je veux dire la drogue circule partout. Tu connais les jeunes.

 

Eli le fixe d’un air froid. Ramon a l’air mal à l’aise.

 

Ramon : enfin je dis ça… Enfin, tu vois ce que je veux dire ?

Eli (faussement joyeux): oh oui.  Bien sûr. 2 personnes font une overdose, c’est normal. Ils le font tous. Pourquoi je devrais m’inquiéter autant ?

Ramon : je disais ça pour

Eli(agressif) : je me suis battu pour garder cette boîte clean, ok ? Je ne laisserai personne détruire tout ce que j’ai construit.

Ramon : ok, ok, je disais juste

Eli : c’est ma réputation qui est en jeu. Je ne veux pas avoir leur mort sur ma conscience.

Ramon : mais c’est pas ta faute.

 

Eli lui lance un regard noir. Il remet la cassette en marche et se concentre sur l’écran de télévision. Ramon soupire.

 

Ramon : qu’est-ce qu’on fait pour ce soir ? On ouvre ou pas ?

Eli : je sais pas.

Ramon : on est samedi soir, Eli. Avec un peu de chance, on pourra rattraper les pertes d’hier soir .(Eli l’ignore) Ecoute, si dealer il y a, je crois pas qu’il revienne vu ta réaction d’hier soir et si dealer il y a, il reviendra ce soir et tu pourras le coincer.

 

Eli le regarde enfin. Il reste pensif quelques secondes et acquiesce de la tête. Ramon sourit.

 

Eli : appelle 2 ou 3 de tes potes, je veux avoir le plus de monde possible pour surveiller la boîte.

Ramon : je les appelle tout de suite.

 

Ramon quitte la pièce et referme la porte derrière lui. Eli soupire. Il a l’air épuisé.

 

Chez les Kane- cuisine-jour.

 

Veronica est en train de préparer le petit déjeuner. Lilly-B est assise au comptoir avec un bol de céréales devant elle. Elle a l’air pensive.

 

Veronica : hey ? Est-ce que ça va ?

Lilly-B : hum hum.

 

Veronica fronce les sourcils.

 

Veronica : si t’as fini tous tes devoirs, on pourrait aller passer la journée avec grand-père Keith, si tu veux. Ca fait longtemps que nous ne sommes pas allées le voir.

Lilly-B : on l’a vu avant-hier.

Veronica : une éternité, c’est ce que je disais.

 

Lilly-B sourit et hausse les épaules. Veronica l’observe quelques secondes.

 

Veronica :  face à tant d’enthousiasme, je suggère qu’on accepte l’invitation de Celeste et que nous allions rejoindre ton père au Neptune Club. Et pendant que lui sera occupé à jouer au golf, nous passerons l’après-midi à prendre le thé et discuter de l’  « horrible dernière robe de Mrs. March qui est d’un si mauvais goût puisque le rouge était la couleur de l’année dernière. »

 

Lilly-B ne répond pas. Veronica soupire.

 

Veronica : ok. Je sais que je ne suis pas la meilleure imitatrice du monde mais avant tu avais au moins la décence d’être un bon public et de sourire. Si tu me disais au moins ce qui ne va pas, peut-être que je pourrais t’aider.

Lilly-B :… c’est rien. C’est juste que… non rien. C’est pas grave. Tout va bien.

 

Veronica lui sert 2 pancakes puis se sert à son tour avant de s’assoire face à elle.

 

Veronica : est-ce qu’il s’est passé quelque chose à  l’école ?

Lilly-B : non !

Veronica : donc il s’est passé quelque chose à l’école. Lilly, si quelqu’un a été méchant envers toi, il

Lilly-B(agacée) : mais non. Tout va bien.

Veronica : t’as eu une mauvaise note ?

Lilly-B : non.

Veronica : tu es amoureuse ?

Lilly-B (soupir):  non.

Veronica : ok, j’abandonne. 3 nons de suite… Il me semblait que j’étais meilleure au jeu des devinettes avant. On va passer au plan B.

Lilly-B : plan B ?

Veronica : personne ne résiste au plan B.

 

Veronica prend une grande inspiration et lui fait un regard de chien battu. Lilly-B esquisse un sourire.

 

Lilly-B : tu  ne peux pas comprendre.

Veronica : je sais que je suis une très vieille femme de 28(Lilly-B la regarde) ok 29 et demie mais j’ai encore quelques souvenirs du collège et du lycée et peut-être que je pourrais t’aider.

Lilly-B : ça fait une semaine que je suis arrivée et personne ne m’a encore adressé la parole.

Veronica : même pas pour t’emprunter un livre ou un crayon ou une gomme ou ta règle ou te demander où se trouve les toilettes des filles(Lilly-B lui lance un regard un peu exaspéré) d’accord, d’accord, j’arrête. Mais ce n’est quand même pas à ce point ?

Lilly-B : c’est comme si je n’existais pas. J’ai déjà essayé de parler à 2 ou 3 personnes mais ils font comme s’ils n’avaient pas entendu.

 

Veronica prend un air compatissant.

 

Veronica : c’est parce que tu es nouvelle. Ne t’inquiètes pas, ça va s’arranger.

 

Lilly-B soupire et hoche la tête d’un air résigné.

 

Veronica : peut-être que tu pourrais t’inscrire à une activité… ça te permettrait de rencontrer d’autres élèves.

Lilly-B : peut-être… Tu sais quel effet ça fait d’être totalement ignorée ? D’avoir l’impression de ne pas exister ?

 

Veronica soupire.

 

Veronica (v.o) : oh oui. Avoir une école toute entière contre moi. Aucun ami vers qui me tourner pour chercher du réconfort. Je connais.

 

Veronica : donne-leur un peu de temps pour qu’ils se rendent compte à quel point tu es une fille merveilleuse.

Lilly-B : mais j’étais populaire avant. Je regrette notre vie à San Francisco.

Veronica : Lilly, s’il te plaît. Tu sais pourquoi nous sommes revenus à Neptune.

Lilly-B(en marmonnant) : pour que papa renoue avec les Neptuniens et qu’ils leur apportent leur soutien quand il partira en campagne.

Veronica : ça me coûte à moi aussi mais tu verras, on s’en sortira.

Lilly-B(soupir) : c’est juste que… je ne sais pas comment m’y prendre. Avec mes amies de San Francisco, tout s’est fait naturellement. Ils ont toujours été très ouverts alors pourquoi ici je n’arrive pas à m’intégrer. Peut-être que quelque chose ne va pas chez moi.

Veronica : hey ! je t’interdis de dire ni même de penser ça. Tu sais que ta tante Lilly a toujours été très populaire et je peux t’assurer que tu as hérité de son charme.

Lilly-B : et Meg ?

Veronica : oh ! encore plus populaire. Elle était tellement gentille. Tout le monde l’adorait.

Lilly-B(au bout de quelques secondes) : et toi ?

Veronica : moi ? Hum je suis devenue amie avec Lilly au collège et nous le sommes restées jusqu’à ce qu’elle meurt… disons qu’après sa mort, les choses se sont un peu compliquées mais rien d’insurmontable. Je suis toujours là, non ?

 

Elles échangent un sourire.

 

Veronica : tu sais ce que dirait ta tante Lilly ?(en prenant l’intonation de Lilly) Tu t’en fais beaucoup trop. S’ils sont trop stupides pour s’apercevoir à quel point tu es fabuleuse alors ce ne sont que des losers. La vie est trop courte.

Lilly-B : elle avait l’air d’être pleine de vie.

Veronica(sourire tendre) : elle l’était. Peut-être la personne la plus fascinante que je n’ai jamais rencontrée.

Lilly-B : alors tu penses que je devrais arrêter d’essayer de devenir amis ?

Veronica : non, je dis juste que tu ne devrais pas te désespérer d’être seule… Parfois vaut mieux être seule que mal accompagnée et je suis sûre que tu finiras par te faire des amis. Des amis qui en valent la peine.

Lilly-B : tu penses à Wallace ?(Veronica a l’air surpris et embarrassé) Grand-père Keith m’en a parlé l’autre jour. Ils disaient qu’au lycée, vous étiez inséparables.

Veronica(sourire) : c’est vrai.

Lilly-B : mais si vous étiez si proches, pourquoi est-ce que tu n’en parles jamais ?

Veronica : oh tu sais. Au cours de notre première année à la fac, nous avons commencé à évoluer dans des cercles différents et puis il est parti pour la Floride l’année d’après pour intégrer l’équipe universitaire de basket-ball d’une fac là-bas. Et tu sais ce que c’est, nous sommes éloignés et voilà.

Lilly-B : je comprends. Est-ce qu’il te manque ?

Veronica(sourire): j’ai l’impression d’être chez le psy. Vous me posez beaucoup de questions aujourd’hui, jeune fille.

Lilly-B : pardon.

 

Veronica réfléchit quelques secondes avant de répondre.

 

Veronica : il me manque et je regrette de ne pas avoir fait plus d’efforts pour rester en contact mais c’est la vie.

Lilly-B : il n’est pas trop tard. Peut-être que si

Veronica : Lilly, non. Parfois, il faut savoir accepter les choses et les laisser telles qu’elles sont. Wallace me manque, c’est vrai mais il fait partie d’une époque de ma vie qui est totalement révolue. Je suis une autre personne à présent et lui aussi doit avoir changé et si ça se trouve, nous n’avons plus rien en commun.

 

Lilly-B acquiesce de la tête.

 

Veronica : et bien après cette discussion passionnante, je suggère que nous allions nous préparer pour rejoindre ton grand-père.

 

Lilly-B se lève et quitte la cuisine. Veronica reste pensive.

 

Lilly : que c’était touchant. Vraiment, Veronica, qui aurait pu penser que je donnerai d’aussi bons conseils ?

 

Veronica se retourne sur le champ et reste la bouche bée.

 

Lilly(agacée) : Veronica, arrête de faire cette tête là à chaque fois que tu me vois. C’était peut-être drôle la première fois mais plus maintenant.

Veronica : ne t’approche pas de moi.

 

Lilly regarde à gauche puis à droite. On entend le téléphone sonner.

 

Lilly : c’est à moi que tu parles ?

Veronica : écoutes Lilly, je ne sais pas pourquoi tu es revenue me hanter mais

Lilly : te hanter ? C’est tout ce que je suis pour toi ? Une âme en peine qui n’a rien d’autre à faire que d’apparaître et de disparaître rien que pour te torturer ? Hello ! Je suis au paradis et je te signale que je suis en train de rater la fête de l’année à cause de toi donc si nous pouvions tout simplement passer à l’ordre du jour, j’apprécierai. L’ange Gabriel m’a réservé une danse.

Veronica : mais qu’est-ce que tu veux à la fin ?

Lilly(soupir) : enfin ! Elle commence à se poser les bonnes questions. Je te retourne la question.

Veronica : ce que je veux ?

Lilly : oui, Veronica. Qu’est-ce que tu veux ?

 

Veronica a l’air perdu. Lilly-B arrive avec le combiné.

 

Lilly-B : maman ? C’est grand-père Keith, il voulait savoir si on comptait rester dîner avec lui.

 

Veronica sort de sa transe.

 

Veronica : hum ?

Lilly-B(lentement) : grand-père Keith ? Dîner ?

Veronica : oh hum oui bien sûr.

Lilly-B(en quittant la pièce) : elle a dit oui. Une pizza ? Génial.

 

Veronica (à voix basse) : mais qu’est-ce qui se passe ?

 

Fête d’une fraternité- nuit

 

La fête bat son plein. On progresse à travers la foule et on s’arrête devant une jeune fille d’à peine 18 ans qui a l’air sur le point de s’évanouir. Elle a un gobelet en main mais continue de danser tout en titubant. Soudain, elle s’effondre et commence à se convulser.

 

Insomnia- levée du jour

 

Eli et Ramon sont debout près de leurs voitures.

 

Ramon : tu vois ? Je te l’avais dit. 2 soirs de suite et il ne s’est rien passé. Ils étaient certainement venus avec leur propre came. Tu vois bien que personne ne deale dans la boîte.

 

Eli a toujours l’air préoccupé.

 

Eli : ça ne veut pas dire que

Ramon : Eli, Eli, Eli. C’était une fausse alerte, ok ? Tout le monde va bien. Personne n’est mort alors passe à autre chose.

Eli : je sais, je sais.

Ramon : tu peux m’expliquer pourquoi ça te tient tant à cœur ?

 

Eli lui lance un regard qui signifie de ne pas lui poser de question.

 

Ramon : ok, je suppose que ça fait partie des questions que Ramon ne doit pas poser s’il tient à rester intact. Tu te la joues mystérieux parce que tu sais que ça plaît aux filles, hein ? Avoue.

 

Eli sourit et enlève l’alarme de sa voiture (une Honda civic 1995 noire…comme dans Fast and Furious. J’en suis folle.)

 

Eli : allez, j’y vais. On se voit mercredi.

Ramon : ok hermano. Ciao.

 

Ils montent dans leurs voitures. Ramon klaxonne et s’en va. Le portable d’Eli sonne.

 

Eli : allô ? Ah Maria, ça va ?(inquiet)... Calme-toi, calme-toi. Je ne comprends rien…QUOI ?

 

Neptune Weekly- Bureau de rédaction- jour

 

Veronica est assise dans le bureau du rédacteur en chef. Elle n’a pas l’air très à l’aise. Il entre et claque la porte derrière lui et s’assoit.

 

Rédac : très bien Kane

Veronica : si ça ne vous dérange pas, je préférerai que vous m’appeliez Mars. Je compte signer mes articles avec mon nom de jeune fille.

Rédac : intéressant. J’ai beaucoup entendu parler de vous, vous savez. Notamment par Celeste Kane, une de nos principales donatrices. (le sourire de Veronica disparaît) elle m’a demandé personnellement de vous ménager et de vous attribuer la rubrique mode ou quelque chose dans le genre.

Veronica : monsieur, avec tout le respect que je vous dois, mes compétences dépassent largement

Rédac : laissez-moi finir Mars. J’ai étudié attentivement votre C.V. Photographe du journal du lycée. Un article-éclair à la fac. Puis une carrière au F.B.I

Veronica : juste 3 ans.

 

Le rédacteur en chef l’observe quelques secondes, attendant une explication mais Veronica garde un visage impassible.

 

Rédac : je suppose que ce regard signifie que vous ne comptez pas m’éclairer sur les raisons de ce changement de carrière et d’ailleurs, je ne vous le demande pas. Et donc vous avez repris vos études et décrocher votre diplôme en journalisme. Alors voici l’état de la situation Mademoiselle Mars : d’un côté, j’ai une généreuse donatrice qui ne veut pas de vous dans mon journal et de l’autre, une journaliste qui me semble plus que compétente dans des domaines autre que la mode.

Veronica : je comprends.(en commençant à se lever) merci de m’avoir accordé cet entretien.

Rédac : une seconde Mars. On peut savoir où vous allez ? Je ne vous ai pas donné ma réponse.

Veronica(étonnée) : et bien… je pensai que

Rédac(en l’interrompant) :  Avec votre expérience au sein du F.B.I, vous pourrez mener vous-même vos enquêtes, tout en restant dans la légalité autant que possible, et nous apporter les sujets brûlants sur un plateau d’argent.

Veronica : attendez. Vous voulez dire que je suis engagée ?

Rédac : je vous accorde 3 articles et nous verrons comment nos lecteurs réagissent. S’ils aiment, vous aurez votre propre rubrique. Alors qu’est-ce que vous en dites ?

Veronica(sourire) : je peux commencer tout de suite ?

Rédac : parfait ! J’aime ça. J’ai peut-être une idée pour votre premier sujet. Une dizaine d’étudiants ont été victimes d’overdose. 3 en sont morts, les autres sont dans le coma. La dernière en date est une jeune fille(en farfouillant dans les papiers sur son bureau) Aurélia Montero…ah non. Ophélia Montero. Elle a été admise hier soir à l’hôpital.

Veronica : est-ce qu’elle va bien ?

Rédac : suffisamment en tout cas pour être en état de nous accorder une petite interview, je pense. Commencez par là. Un trafic de drogue sur un campus. Ca ne devrait pas vous poser de problèmes.

Veronica (en se levant) : très bien.

 

Elle se dirige vers la porte puis s’arrête.

 

Veronica : excusez-moi Monsieur mais pourquoi faites-vous cela ?

Rédac : cela ?

Veronica : vous risquez de vous mettre à dos l’une de vos principales donatrices.

Rédac : et ? Vous êtes la femme d’un des hommes les plus importants de cet état, je considère que c’est une protection suffisante. D’ailleurs, je dois dire que ce n’est pas tous les jours que l’on peut faire enrager Celeste Kane, je ne vais certainement pas rater cette occasion.

 

Veronica sourit et quitte le bureau.

 

Hôpital de Neptune- Jour

 

Veronica se dirige vers la réception.

 

Veronica(v.o) : très bien Veronica. Te revoilà sur le terrain. Voyons si tu n’as pas perdu la main.

 

Elle prend une grande inspiration et fait semblant d’être sur le point d’éclater en sanglot.

 

Veronica : s’il vous plaît ?

 

L’infirmière qui n’a pas du tout l’air commode et qui s’occupe de la réception, lève la tête.

 

Réceptionniste : qu’est-ce que vous voulez ?

Veronica(l’air très inquiet) : pourriez-vous m’indiquer la chambre de ma cousine ? Elle a été admise hier soir.

Réceptionniste : son nom ?

Veronica : Ophélia Montero.

 

La réceptionniste pianote sur l’ordinateur quelques minutes puis elle regarde Veronica.

 

Réceptionniste : votre cousine ?

Veronica : sa tante est ma belle-mère. Remariage. Famille recomposée. Vous savez ce que c’est.

Réceptionniste : je suis désolée. Seule la famille proche est autorisée à la voir.

Veronica : mais je

Réceptionniste : j’ai reçu des instructions et si vous ne partez pas, je serai obligée d’appeler la sécurité. Si vous voulez la voir, contactez son père ou son oncle. Bonne journée.

 

Le téléphone sonne au même moment et elle décroche, n’accordant plus aucun regard à Veronica. Elle soupire et s’éloigne vers la sortie.

 

Veronica (v.o) : des instructions ? Depuis quand laisse-t-on des instructions afin d’empêcher l’accès à un malade ?... Il ne me reste plus qu’à trouver le père ou

 

Eli la bouscule et elle fait tomber son sac à main. Ils se baissent en même temps pour le ramasser.

 

Eli : pardon. Je suis désolé.

Veronica : j’aurais dû regarder.

 

Ils se relèvent et se regardent enfin. Ils sont tous les deux surpris. Un sourire commence à se former sur les lèvres d’Eli.

 

Eli : Veronica ?

Veronica : Weevil ?

 

Elle a l’air heureuse mais le visage d’Eli se referme complètement et il prend un air distant.

 

Eli : ça faisait longtemps. De passage à Neptune ?

 

Veronica paraît désarçonné par son ton froid mais répond toujours de façon amicale.

 

Veronica : en fait… je suis revenue m’installer à Neptune.

Eli : t’en as eu assez de New-York et t’es revenue profiter du soleil ?

Veronica : comment est-ce que tu sais que j’étais à New York ?

 

Eli ne soutient pas son regard et hausse les épaules.

 

Eli : j’ai croisé ton père deux ou trois fois.

Veronica : oh. Je vois.

Eli : alors qu’est-ce que tu fais là ?

 

Sortant d’un ascenseur, Angel les rejoint. Il donne l’accolade à Eli.

 

Eli : hey tio.

Angel : como estas ? Voy a fumar un cigarillo. Ophelia quiere ver te.

Eli : j’y allais.

 

Angel sourit et regarde quelques secondes Veronica mais ne semble pas la reconnaître. Il sort.

 

Veronica : Ophélia ? Ta nièce Ophélia ? Elle est ici ?

Eli : depuis hier soir. Elle… apparemment, elle a été droguée.

Veronica : Et est-ce qu’elle va bien ?

Eli : grâce à Dieu, oui. Les secours sont arrivés très vite. Je crois qu’ils ne vont la garder en observation que 2 ou 3 jours. Est-ce que… est-ce que tu voudrais la voir ?

Veronica : bien sûr, si ça ne te dérange pas. Je sais que seule la famille est autorisée dans ce genre de cas.

Eli : je pense qu’elle sera contente de te voir mais si t’as des choses plus importantes à faire.

Veronica : non. Bien sûr que non.

Eli : par contre, tu ne pourras pas rester trop longtemps. Ordre du médecin. Les visites doivent être limitées. J’ai demandé à ce qu’on n’indique pas sa chambre. Depuis ce matin, les journalistes n’arrêtent pas de défiler.

 

Il appelle l’ascenseur et ne voit pas le visage de Veronica se décomposer mais elle reprend très vite une contenance.

A suivre

Lady_M  (07.05.2007 à 12:57)

Chambre d’hôpital

 

Ophélia est allongée sur le lit, une intraveineuse dans chaque  bras. Elle a l’air faible. Eli frappe deux fois et entre.

 

Eli : hey hey. Devine qui est venu te voir ?

Ophélia(sourire) : oncle Eli.

 

Eli entre suivi de Veronica. Il s’installe sur le lit alors que Veronica reste debout.

 

Eli : comment tu te sens ?

Ophélia : beaucoup mieux.(Il lui prend la main) qui est-ce ?

 

Eli hésite et se tourne légèrement vers Veronica pour répondre.

 

Eli : une ancienne connaissance.

 

Veronica (v.o) : ancienne connaissance ? Est-ce qu’il pouvait être encore plus vague ?

 

Veronica(sourire) : tu étais trop jeune pour te rappeler de moi mais

Ophélia : Veronica Mars ?

Veronica(étonnée) : mais peut-être pas.

Eli : j’ai croisé Veronica en arrivant et je lui ai dit que ça te ferait plaisir si elle montait quelques instants.

 

Veronica se rapproche et reste debout de l’autre côté du lit.

 

Ophélia : c’est gentil. Je me rappelle très bien de toi. Oncle Eli

Eli(en l’interrompant) : Lia, tu ne devrais pas parler, tu vas te fatiguer.

 

Il serre légèrement la main d’Ophélia pour lui faire comprendre de ne pas en dire plus. Veronica le remarque et cherche Eli du regard mais il l’ignore délibérément. Le portable d’Eli sonne. Il regarde le nom qui s’affiche. C’est Ramon.

 

Eli : c’est la 3ème fois qu’il appelle. Je reviens tout de suite.

 

Il sort. Veronica s’assoit dans un fauteuil près du lit. Elles se sourient.

 

Veronica : Weevil m’a dit que tu avais été droguée et j’aurais voulu aborder la question d’une façon un peu plus subtile. Je suis désolée.

Ophélia : c’est pas grave. Je ne sais pas trop ce qui s’est passé. Je pense que quelqu’un a dû mettre quelque chose dans mon verre. J’aurais dû faire plus attention. Il y a déjà 3 personnes qui ont été hospitalisées sur notre campus.

Veronica : juste droguée, n’est-ce pas ? Rien d’autre ne s’est passé ?

Ophélia : non ! nooon.

Veronica : c’était juste pour être sûre.

 

Il y a un silence.

 

Veronica : Ophélia, ne le prends pas mal mais… tu n’as pas pris cette drogue volontairement, n’est-ce pas ?

Ophélia : bien sûr que non ! Jamais, je ne ferais ça. Eli me tuerait.

Veronica : je suis désolée…

Ophélia : pourquoi toutes ces questions ?

 

Veronica hésite mais l’arrivée d’Eli la dispense de répondre.

 

Eli : Ramon te dit bonjour.

Ophélia : c’est gentil. Tu lui diras merci quand tu le verras.

Eli(l’air taquin) : je ne sais pas trop. Je n’aime pas trop la façon dont il te regarde.

 

Veronica se lève.

 

Veronica : je vais vous laisser en famille.

Eli : je te raccompagne.

Veronica : non, ça ira.

 

Eli penche légèrement la tête sur le côté puis ouvre la porte et lui indique de passer. Veronica sourit.

 

Veronica : ça m’a fait plaisir de te revoir. A bientôt.

Ophélia : je n’en doute pas.

Eli(gêné) : je reviens tout de suite.

 

Veronica et Eli quittent la chambre. En silence, ils se dirigent lentement vers les ascenseurs.

 

Veronica : je ne l’aurai pas reconnue. Ce n’est plus la petite fille de 6 ans que j’avais rencontré.

Eli(sourire) : c’était pendant la fête du printemps.

Veronica : tu avais volé l’argent qui devait servir pour le voyage des terminales.

Eli : c’était pour la bonne cause.

 

Il lui sourit.

 

Veronica : alors qu’est-ce qui s’est passé ? Je veux dire avec Ophélia.

 

Eli a un petit rire.

 

Eli : je connais ce regard. Veronica Mars, la détective est de retour.

Veronica : j’ai entendu dire qu’il y avait un trafic sur les campus universitaires de toute la côte Ouest.

 

Eli redevient sérieux.

 

Eli : moi aussi. C’est une nouvelle drogue qui vient d’arriver sur le marché. Très puissante. Et tu connais les gosses. Ils ne connaissent pas leurs limites.

Veronica : si Ophélia a été droguée, c’est forcément quelqu’un qui était suffisamment

Eli : proche d’elle qui l’a fait.

Veronica : petit ami ? (Eli secoue la tête de façon négative) Weevil, elle a 18 ans.

Eli : V, elle n’a pas de petit ami sinon elle me l’aurait dit.

Veronica : tu crois vraiment ?

 

Ils échangent un long regard. Sans un mot, Eli retourne dans la chambre, suivi de Veronica. Il ouvre la porte brusquement mais s’adresse à Ophélia avec un ton calme.

 

Eli : Lia, tu as un petit ami ?

Ophélia : quoi ?

Eli : si tu as été droguée, c’est

Ophélia(très vite) : non !

 

Veronica entre à son tour et referme la porte. Eli s’approche du lit. Ophélia n’ose pas le regarder.

 

Eli : Ophélia, regarde-moi.

Ophélia :… il n’aurait pas fait ça.

Veronica : qui ?(Eli lui lance un regard de reproche) désolée.

Ophélia : il s’appelle Jason. Jason Collins. Il est en 3ème année et il me drague depuis la rentrée mais on ne sort pas ensemble.

Eli : et où on peut le trouver ce Jason ?

Ophélia : il vit sur le campus. A Hunting Hall.

 

Eli s’apprête à s’en aller mais elle le retient par la main.

 

Ophélia : oncle Eli, je t’assure que ce n’est pas lui.

Eli : c’est toujours un début pour trouver celui qui t’a fait ça. Ne t’inquiète pas. Je vais juste lui parler.

 

Il lui caresse les cheveux et rejoint Veronica qui venait de sortir dans le couloir. Angel arrive au même moment.

 

Angel : hey ! A donde vas ?

Eli : je dois m’occuper d’une affaire.(le regard d’Angel glisse vers Veronica) Ca concerne Ophélia.

Angel : cuidado hijo. Enchanté de t’avoir revu Veronica.

 

Etonnée, Veronica se contente d’hocher la tête et regarde Angel se diriger vers la chambre alors qu’Eli appelle l’ascenseur.

 

Veronica : je croyais qu’il ne m’avait pas reconnue.

Eli(avec un sourire énigmatique) : qui peut oublier Veronica Mars ?

 

Les portes de l’ascenseur s’ouvrent et il lui fait signe d’entrer.

 

Dans le parking de l’hôpital- jour

 

Veronica et Eli marchent lentement.

 

Eli : si ce n’est pas ce Jason Collins, j’irai voir sa meilleure amie. C’est elle qui a appelé les secours.

Veronica(en l’arrêtant) : une seconde.

 

Il regarde sa main sur son avant-bras et Veronica le lâche immédiatement.

 

Veronica : tu ne comptais quand même pas y aller tout seul, non ?

Eli : ne le prends pas mal, V,

Veronica : trop tard, je suis déjà vexée.

Eli : en quoi ça te concerne exactement ?

 

Veronica (v.o) : je suis en train de me servir de toi pour avoir mon article en première page dans l’édition du Neptune Weekly la semaine prochaine.

 

Veronica : le simple fait que ça te concerne toi et ta famille. Tu es plus qu’une ancienne connaissance. Tu es mon ami.

 

Eli l’observe quelques secondes comme pour voir si elle est sincère ou pas puis soupire d’un air résigné.

 

Eli : on prend ma voiture et que ce soit bien clair, je pose les questions.

 

Veronica sourit en levant les mains comme si elle se rendait.

 

Chambre de Jason Collins- Jour

 

Eli est debout les bras croisés. Jason est assis sur un canapé alors que Veronica fait les 100 pas devant lui.

 

Veronica : reprenons. Un type que tu ne connais pas, t’as abordé un soir en te proposant de tester une nouvelle drogue mais comme tu es quelqu’un de bien, tu as refusé et comme par hasard, deux soirs plus tard, ta petite amie (Eli s’éclaircit la voix) pardon, la fille que tu dragues depuis bientôt deux mois mais avec laquelle tu n’as fait que flirter, se voit administrer cette drogue et fait une overdose.

Jason : c’est la vérité, je vous le jure. Je n’aurai jamais fait du mal à Ophélia.

Veronica : Jason, je vais te poser une simple question et tu répondras par oui ou par non. Est-ce que tu nous mens ?

Jason : non.

Veronica : alors nous allons passer au vote. Que ceux qui pensent que Jason ici présent nous ment lève la main?

 

Eli lève la main en regardant Jason d’un air menaçant. Veronica lève aussi la main.

 

Jason : je vous jure que je ne mens pas.

Eli : très bien V, je crois qu’on peut passer à la phase suivante.

Jason : la phase suivante ?

Veronica : Weevil, s’il te plaît. Vas-y doucement.

Eli : je ne connais que la manière forte.

 

Veronica lance un regard faussement désolé à Jason.

 

Veronica : il ne connaît que la manière forte. Ravie de t’avoir connu Jason.

 

Eli se rapproche de Jason qui se met debout. Il dépasse Eli d’une bonne tête.

 

Jason : écoutez, j’ai un cours dans une demi-heure. J’ai répondu gentiment à vos questions mais je vais vous demander de sortir maintenant sinon j’appelle la police.

Eli (sourire): ça ne me prendra pas longtemps.

Jason : parce que tu crois que j’ai peur de toi ?

Eli(d’un air menaçant) : tu devrais.

Veronica : je confirme. Tu devrais.

 

Eli baisse la tête et pousse un soupir de frustration.

 

Eli(à Jason) : excuse-nous un instant.

 

Il attrape Veronica par le bras et il la conduit vers la porte. Ils se chamaillent à voix basse.

 

Eli : tu peux me dire exactement à quoi tu joues ?

Veronica : je te soutenais dans ton numéro du gros dur qui agit avant de réfléchir.

Eli : va m’attendre à la voiture.

 

Eli la met dehors. Il lui lance les clés qu’elle attrape au vol et lui claque la porte au nez avant qu’elle puisse protester.

 

Veronica (l’air boudeur): ça commençait juste à être à amusant.

 

Parking de la fac – jour

 

Veronica est assise sur le capot de la voiture. Eli la rejoint.

 

Veronica : ce n’est pas trop comme ça que je voyais notre collaboration.

 

Eli l’observe intensément.

 

Veronica : quoi ?

Eli : non excuse-moi, j’appréciais juste le spectacle. Une jolie blonde sur ma voiture… Ca ressemble à la page du mois de juillet de mon calendrier Playboy sauf qu’elle était un peu plus grande et les cheveux un peu plus longs oh et elle avait une paire de

Veronica : ça va, j’ai compris. Epargne-moi le reste.

 

Elle descend du capot.

 

Veronica : alors ?

Eli : j’ai un nom et une adresse.

Veronica : et ?

 

Veronica lui lance un regard appuyé.

 

Eli : et je ne compte pas te les donner.

Veronica : Weevil !

Eli : non ! J’apprécie beaucoup, V mais à partir de maintenant, je peux me débrouiller seul.

 

Il enlève l’alarme de sa voiture et ouvre la portière. Veronica la referme. Eli recule juste à temps pour que sa main ne reste pas coincée.

 

Veronica : Weevil, si tu crois vraiment que tu vas te débarrasser de moi comme ça, tu te trompes…Ou on travaille ensemble,

 

Eli la plaque contre la voiture. Il pose ses mains de part et d’autre pour l’empêcher de s’échapper. Il lui lance un regard de défi.

 

Eli : ou alors quoi ?

 

La respiration de Veronica s’accélère. Elle pose ses mains sur le torse d’Eli et le repousse légèrement. Il n’oppose aucune résistance et s’écarte. Ils s’observent quelques secondes. Veronica lève les yeux au ciel et finit par se déplacer afin qu’il ait accès à la portière.

 

Eli : je connais le type. Pas personnellement mais je ne serai pas tranquille si je sais que tu traînes dans les parages. (Au bout de quelques secondes) pourquoi tu fais tout ça ?

Veronica : je t’ai déjà répondu, non ?

Eli : c’est trop dangereux.

 

Il monte dans la voiture et attend que Veronica s’installe du côté passager. Il démarre.

 

Voiture d’Eli- jour- un peu plus tard

 

La radio joue en fond sonore.

 

Eli : alors…

Veronica : alors ?

Eli : comment tu trouves la vie de femme mariée ? (Il lui jette un rapide coup d’œil et reporte son attention sur la route) Parce que tu comptes nier la présence de l’alliance à ton doigt ?

Veronica : non.

 

Il y a un silence.

 

Eli : je n’aurai jamais pensé que tu te maries avec qui que ce soit, en fait.

Veronica : tu me trouves trop indépendante ?

Eli(sourire) : si c’est ta définition d’égocentrique alors oui.

 

Veronica lui donne un léger coup de poing sur l’épaule.

 

Eli(sourire) : avec un tempérament de feu. Je ne connais pas beaucoup d’hommes qui supporterait ça au quotidien.

Veronica : mon mari m’aime comme je suis, je t’en remercie.

 

Il y a un nouveau silence de quelques secondes.

 

Eli : il n’y aurait eu que Duncan Kane capable de te supporter.

Veronica : depuis quand ma vie personnelle t’intéresse à ce point ?

Eli : j’essayais juste de faire la conversation.

Veronica : alors parlons de ce que Jason Collins t’a dit.

Eli : laisse tomber Veronica. Si tu crois que je vais embarquer la femme du premier secrétaire du gouverneur de l’état de Californie dans une affaire de trafic de drogue, tu me penses encore plus stupide que je le croyais.

Veronica (à voix basse) : est-ce que quelqu’un pourrait arrêter de me le rappeler ?

 

Eli l’observe du coin de l’œil et s’apprête à dire quelque chose mais elle l’interrompt.

 

Veronica : à moins que tu ne veuilles me donner le nom de ce dealer, cette conversation est terminée.

 

Eli soupire et monte le son de la radio.

 

Parking de l’hôpital- jour

 

Eli se gare près du 4*4 de Veronica et coupe le moteur. Ils descendent sans dire un mot et Veronica se dirige vers sa voiture. Elle se prépare à y monter mais suspend son geste quand Eli prend la parole.

 

Eli : pour ce que j’ai dit tout à l’heure…je  ne voulais pas te blesser.

Veronica : il en faut plus pour me toucher.

 

Elle penche sa tête sur le côté et lui sourit d’un air angélique comme à l’époque où elle voulait lui demander un service.

 

Eli : tu n’abandonnes jamais, n’est-ce pas ?

Veronica : tu sais que tu n’y résistes pas.

 

Eli a un petit rire et secoue la tête.

 

Veronica : je déclare forfait. Tu ne peux pas m’en vouloir d’avoir essayé.

Eli : je suppose que non.

Veronica : alors… on va se revoir ?

Eli : difficile à dire. J’habite à L.A maintenant, je ne reviens pas souvent à Neptune. Les fêtes de famille et c’est tout.

Veronica : je vois. Si, un jour, tu traînes dans le coin, on pourrait aller boire un café ou(mal à l’aise) faire autre chose. Je sais pas.

Eli : vraiment ?

Veronica : quoi ?

Eli : ce n’est pas comme si on avait l’habitude de le faire avant mais j’y penserai.

Veronica : a bientôt.

Eli : au revoir.

 

A suivre

Lady_M  (11.05.2007 à 15:53)

Appartement de Keith Mars- jour

 

Veronica frappe à la porte. Keith sort lentement de la chambre. Il marche avec une cane désormais. Veronica entre.

 

Veronica : salut papa !

Keith : hum, une visite au milieu de la journée, tu as besoin de quelque chose.

 

Elle sourit et le rejoint pour l’enlacer quelques secondes.

 

Veronica : est-ce que ton compte est toujours actif sur pryingeyez ?

Keith : Veronica ?

Veronica : j’ai eu le job. Enfin, pour l’instant je suis à l’essai mais ce n’est qu’une question de temps avant que l’on chante mes louanges.

Keith : ça, c’est ma fille. Tu as faim ?

Veronica :  non pas vraiment. Dis-moi, ça te dérangerait d’aller chercher Lilly-B à l’école aujourd’hui ?

Keith : non, pourquoi ?

Veronica : peut-être que j’ai une piste pour mon enquête et je ne suis pas sûre d’être disponible à 15 heures.

Keith : rappelle-moi encore pourquoi tu avais quitté le F.B.I.

Veronica (sourire) : ce n’est pas pareil.

Keith : je m’occuperai de Lilly-Belle.

Veronica : t’es le meilleur.

Keith : je sais.

Veronica : deuxième petit service. Est-ce que je pourrais utiliser ton ordinateur ?

Keith : hummm…

Veronica : pas pour longtemps. Le temps de vérifier quelques  petits trucs.

Keith : désolé, chérie, je suis en plein milieu d’un chapitre. Connor est sur le point de découvrir qui a tué Samantha, la jeune et belle milliardaire.

Veronica : c’est le majordome.

Keith : chérie, je ne suis pas aussi prévisible.

Veronica : et j’ai vraiment vraiment besoin de ton ordinateur.

Keith : tu pourrais t’en acheter un cet après-midi. Ce n’est pas comme si tu devais prévoir tes dépenses désormais.

Veronica : arrête, tu adores avoir une fille mariée à un riche homme d’affaires.

Keith : c’est ce que je croyais quand j’étais encore assez naïf pour espérer qu’elle me couvre de cadeaux.

Veronica : les enfants sont si ingrats parfois.

Keith : ne m’en parle pas.

 

Ils échangent un sourire.

 

Keith : Connor t’en voudra, tu sais. Tu lui retardes son quart d’heure de gloire.

Veronica : il me faudrait au moins 2 heures pour ré installer tous les logiciels que tu possèdes déjà.

Keith : il est sur la table basse.

Veronica : merci.

Keith : je vais me changer puisque je dois aller récupérer ma chère petite-fille à l’école. Je ne voudrais pas lui faire honte.

Veronica : tu es magnifique quoique tu fasses.

Keith : tu fréquentes beaucoup trop de politiciens.

Veronica : j’ai toujours été une excellente menteuse.(Keith lui lance un drôle de regard) Mais je me suis toujours servi de ce don qu’en cas d’extrême urgence.

 

Keith sourit montrant qu’il ne la croit pas. Keith va dans sa chambre alors que Veronica s’installe sur le canapé et allume l’ordinateur.

 

Veronica (v.o) : j’avais déjà prévu que Weevil refuserait que je l’accompagne mais qu’il le veuille ou non, il me mènera au dealer.

 

Sur l’écran, on voit apparaître une carte de Neptune et un point rouge clignotant.

 

Veronica : devine qui j’ai croisé ce matin.

 

Keith revient au salon.

 

Keith : ça ne peut pas être le père Noël. C’est dans deux mois.

Veronica : très drôle. J’étais à l’hôpital pour voir quelqu’un. Et devine sur qui je tombe ? Weevil.

Keith : oh.

Veronica : comment ça oh ? Juste oh ? Tu  n’as pas l’air plus surpris que ça.

Keith : et bien… Oui je suis surpris. En général, il ne vient à Neptune que vers la fin du mois. Mais t’as dit que t’étais à l’hôpital. Qu’est-ce qu’il faisait là-bas ? Il va bien ?

Veronica(toujours abasourdie) : oui oui. C’est sa nièce Ophélia qui est hospitalisée mais. Ne change pas de sujet.

 

Embarrassé, Keith se lève et se dirige vers la cuisine. Elle le suit.

 

Veronica : à t’écouter, on dirait que vous avez l’habitude de vous voir.

Keith : pas exactement. Disons que ça lui arrive de venir me rendre visite… surtout depuis mon accident.

 

Veronica baisse le regard. Elle est honteuse.

 

Keith : oh chérie, je ne voulais pas dire que… Tu sais que je ne t’en veux absolument pas.

Veronica : je sais mais j’aurais dû être là pour ta convalescence.

Keith : Veronica, ça fait plus de 6 ans… et comment est-ce que j’aurais pu rencontrer Melinda, si je t’avais eu pour prendre soin de moi ?

Veronica : oh, je vois donc en fait, je suis ton Cupidon ?

Keith : avec l’auréole, les petites ailes, le petit arc et les couches culottes.

Veronica : t’as oublié les petites flèches.

 

Ils échangent un sourire. Keith se sert une tasse de café pendant le reste de la discussion.

 

Veronica : et donc Weevil et toi ?

Keith : rien de particulier. Il passe prendre de mes nouvelles de temps en temps, me dit comment il va. Rien d’extraordinaire.

Veronica : de simples conversations ?

Keith : bonjour. Comment ça va ? Bien ? A bientôt. C’est tout.

Veronica : c’est tout ? Alors

Keith : chérie, il faut que j’y aille. Je dois passer voir Mélinda. Il faut que  je la prévienne que je ne pourrais pas passer la soirée avec elle vu qu’on m’a demandé de faire du baby-sitting.

Veronica : pourquoi est-ce que tu ne l’appelles pas ?

 

Keith lui lance un regard plein de sous-entendu. Veronica fait une grimace.

 

Veronica : oublie ce que je viens de dire. Va la voir. Amuse-toi et souviens-toi que Lilly sort à 15h.

Keith : et toi, fais attention.

 

Keith dépose sa tasse et récupère son blouson pendant que Veronica retourne s’installer au salon. Il lui sourit une dernière fois avant de sortir. Veronica reste pensive.

 

Veronica (v.o) : il ne se passe pas un jour sans que je ne me sente coupable de l’accident de papa. Un chauffard ivre qui a grillé un feu rouge. Les médecins pensaient qu’il ne remarcherait pas mais à force de persévérance et à la rééducation, il peut se déplacer avec une canne… Tout ça grâce à Mélinda, son infirmière. Elle était là pour le soutenir alors que j’étais occupée à… Il est trop tard pour les regrets maintenant. Il a dû quitter la police et aujourd'hui, il écrit des romans policiers. Il ne va pas gagner le prix Pullitzer mais il commence à se faire un nom  dans le milieu littéraire.

 

Le petit point rouge se déplace. Veronica sort un petit ordinateur portable de son sac avec un joli ruban et un disque externe. Elle les dépose sur la table basse avant de s’en aller avec l’ordinateur de son père.

 

Rue- fin d’après-midi.

 

Veronica est garée. Elle observe le garage d’Angel, d’où elle peut voir Eli en train de discuter avec quelqu’un. Son téléphone sonne. Elle sourit et décroche.

 

Veronica : ne me remercie pas.

Keith : et mon Connor, ma Samantha, mon meurtre ?

Veronica : j’ai transféré tous tes dossiers sur un disque externe quand je suis venue hier. Il se trouve juste à côté de l’ordinateur.

Keith : tous ?

Veronica : tous. Alors c’est qui ton héros ? Pas la peine de répondre. Je passerai récupérer Lilly-B dans la soirée ou je demanderai à Duncan.(elle voit Eli remonter dans sa voiture) Je dois y aller. Bye.

 

Elle raccroche et se remet à suivre Eli.

 

Plage- nuit

 

Veronica est au volant de sa voiture. La plage se trouve à une centaine de mètres devant elle.

 

Veronica (v.o) : alors après le garage de son oncle, quelques courses, les déposer chez sa sœur, Weevil a passé le reste de la journée et le début de la soirée à l’hôpital. Vu son tempérament, je suis sûre qu’il n’aurait pas perdu de temps pour contacter le dealer… et voilà où il m’a mené. Sur une plage déserte. J’avais toujours imaginé qu’il était toujours plus facile de rencontrer un dealer dans un hangar croulant, sale ou dans une boîte de nuit très branchée. Les films et leurs clichés. Déjà 10 minutes que j’attends et je n’ai toujours pas vu où Eli s’est garé.

 

Trois coups sont frappés sur la vitre. Veronica sursaute et pousse un soupir de soulagement. Elle descend de la voiture. Eli se tient debout devant elle.

 

Eli : envie d’un bain de minuit ?

Veronica : il n’est que 21h. Un peu tôt non ?

Eli : il n’est jamais trop tôt pour un bain de minuit.

Veronica : ça ressemble à une réplique de Lilly ?

Eli : alors, on peut savoir pourquoi tu me suis ?

Veronica : qui dit que je te suivais ?

 

Eli a un geste d’impatience. Il sort une puce électronique de la poche de son blouson.

 

Eli : c’est à toi, non ?

 

Veronica tend la main et il lui rend la puce.

 

Eli : estimes-toi heureuse que je ne t’ai pas baladé un peu plus.

Veronica (ironique) : comme c’est gentil de ta part.

Eli : on va faire un marché. Je te donne le nom et tu me promets de ne pas intervenir.

Veronica : quelle partie de ce marché m’avantage ?

Eli : aucune, c’est le but.

 

Veronica lève  les yeux au ciel.

 

Veronica : ok. Tu peux me dire à quoi on joue exactement là? Depuis quand je dois te convaincre de me laisser t’aider ?

Eli : je ne t’ai jamais rien demandé.

Veronica : c’est ta façon de me dire merci pour toutes les fois où je t’ai évité les problèmes ?

Eli : tu t’es servi de moi autant de fois que je me suis servi de toi, si ce n’est plus.

Veronica : c’est faux.

 

Ils s’affrontent du regard. Eli se rapproche d’elle. Veronica recule instinctivement d’un pas.

 

Eli : Michelli. Eduardo Michelli. Ce n’est pas vraiment lui le dealer que Jason a rencontré mais c’est lui qui est à la tête de tout ça.

 

Veronica reprend ses esprits.

 

Veronica : qu’est-ce qui me prouve que  ce n’est pas un faux nom ?

Eli(sourire) : tu mets en doute ma parole. Ouch, V. Ca me blesse vraiment. (Veronica garde une expression sérieuse) je pourrais être en train de mentir en te disant ce nom mais toi aussi.

Veronica : qu’est-ce que tu veux dire ?

Eli(soupir) : V, crois-moi ou pas, ça m’est égal. Je compte régler ça à ma manière et j’apprécierai que, pour une fois, tu me fasses confiance.

Veronica(soupir) : bien.

 

Eli la regarde avec un petit sourire.

 

Veronica : quoi ?

Eli : t’es en train d’imaginer la meilleure façon pour te venger, n’est-ce pas ?

Veronica : oh mon Dieu Weevil ! Serais-tu devenu télépathe ?(elle prend une grande inspiration) ok là… à quoi est-ce que je pense ?

Eli(en se rapprochant d’elle) : moi. Nu sous la douche.

 

Veronica a l’air choqué et troublé. Eli semble étonné et recule d’un pas pour mieux l’observer.

 

Eli : quelque chose qui ne va pas ?

 

Veronica reprend une contenance.

 

Veronica : je… je viens de me rappeler que j’ai un truc à faire.

Eli : ok.

 

Il fait le tour de la voiture et ouvre la portière côté passager.

 

Veronica : et on peut savoir où tu vas ?

Eli : j’ai besoin d’un chauffeur. Dépose-moi au garage de mon oncle, ça sera suffisant.(Veronica lui lance un regard interrogateur) Quoi ? T’espérais quand même pas que je rentre à Neptune à pied ?( même regard de la part de Veronica) C’est Angel qui m’a déposé ici et je lui ai dit de repartir avec ma voiture.

Veronica : ma bonne âme me perdra.

Eli : c’est le moins que tu puisses faire pour avoir mis un mouchard sur ma voiture.

 

Veronica prend un air boudeur et monte dans la voiture.

 

Voiture de Veronica- nuit

 

Veronica retire un CD et met la radio.

 

Veronica : c’est Lilly qui écoute ce genre de musique.

Eli : hey, ne te justifie pas. Je sais que tu as toujours été fan de ces blondinets pleins de muscles et sachant à peine chanter.

 

Veronica lève les yeux au ciel. Ils restent silencieux quelques secondes. Eli regarde le paysage défiler par la vitre.

 

Veronica : alors comment tu t’en es rendu compte pour le mouchard ?

Eli(en regardant toujours par la vitre) : quand t’as accepté aussi facilement de laisser tomber, je me suis dit que t’avais dû trouver un autre moyen de te procurer le nom. Et comme ça ne pouvait pas être en demandant à Collins et que je t’avais laissé seul avec ma voiture… il était bien placé, je dois le reconnaître. C’est au F.B.I qu’on t’a appris ça ?

Veronica(sourire) : entre autre. Pourquoi est-ce que je n’aurais pas pu demander à Collins ?

Eli : tu ne veux pas le savoir. De toute façon, t’aurais pu lui demander mais je ne crois pas qu’il t’aurait répondu.

Veronica : on joue aux 100 questions ce soir ? Est-ce que tu ne peux pas simplement me donner une réponse claire et précise ?

Eli : non.

 

Veronica pousse un soupir de frustration.

 

Eli : tourne à la prochaine à droite.

Veronica : non, il faut continuer tout droit.

Eli : c’est un raccourci. On sera à Neptune en 5 minutes.(d’une voix pleine de charme) A moins que t’aies envie de prolonger notre tête-à-tête ?

 

Les mains de Veronica serrent un peu plus fort le volant mais elle fait comme si de rien était.

 

Eli : t’es sûr que ça va ?

Veronica : oui oui. C’est juste. Enfin, c’est rien.

 

Eli hausse les épaules.

 

Veronica : alors ? Il paraît que tu vois souvent mon père.

Eli : c’est lui qui te l’a dit ?

Veronica : réponse claire et nette ?

Eli : juste de temps en temps. Comme ça. Juste pour prendre de ses nouvelles.

Veronica : et donc mon nom qui se glisse dans la conversation n’est que le fruit du hasard ?

Eli : j’ai dû demander de tes nouvelles 2 ou 3 fois. T’as quitté Neptune et tu n’as plus donné aucun signe de vie. Certaines personnes s’inquiétaient pour toi.

Veronica(en hésitant) : comme… toi ?

Eli : avoir quelqu’un m’accusant de tous les torts de l’univers parce qu’elle n’a personne d’autre sous la main ? (d’un ton théâtral) V ? J’étais perdu sans toi. (sur un ton normal) Je pensais plutôt à Wallace et à Mac.

Veronica : j’étais très occupée.

Eli : j’imagine. Passer un coup de téléphone, ça demande beaucoup beaucoup de temps.

Veronica : j’avais les cours et mon instructeur me détestait et

Eli : Veronica ?

Veronica : quoi ?

 

Elle le regarde et il lui sourit.

 

Eli : tu  n’as pas à te justifier. Si t’as agis de la sorte, c’est que t’avais de bonnes raisons.

 

Veronica reste silencieuse et réfléchit.

 

Eli : alors comme ça ton instructeur de détestait ? Pourquoi je ne suis pas étonné ?

 

Veronica lève les yeux au ciel alors qu’Eli éclate de rire.

 

Veronica : n’oublies pas que c’est moi qui conduis donc à ta place, je n’en rajouterai pas.

 

Eli sourit mais ne dit rien.

 

Veronica : alors ? Parles moi de toi.

Eli : y’a pas grand-chose à dire.

Veronica(sourire) : voyons Weevil, t’as bien dû faire quelque chose pendant ces 12 ans où je ne t’ai pas vu. Tu as remonté un gang de motards à L.A, c’est ça ? Ou peut-être que t’as monté ton propre business ? Un garage comme ton oncle ?

 

Eli l’observe quelques secondes puis secoue la tête l’air de dire « laisse tomber » et regarde ostensiblement par la vitre.

 

Veronica : j’ai dit quelque chose qui ne fallait pas.

Eli : laisse tomber.

Veronica : mais

Eli(en élevant légèrement la voix) : j’ai dit laisse tomber.

Veronica : oh donc t’as le droit de tout savoir de ma vie et tu ne vas rien me dire de la tienne ?

 

Eli ne répond pas. Veronica a l’air tout aussi énervé que lui.

 

A suivre

Lady_M  (13.05.2007 à 18:39)

Chez les Kane- nuit

 

Veronica monte les quelques marches qui la conduisent à la porte d’entrée. Elle s’arrête quelques secondes et observe la voiture de Céleste, garée juste devant.

 

Veronica (v.o) : la voiture de Duncan n’est pas dans le garage mais Céleste est ici. Reste calme, Veronica. Remercies-la gentiment et mets-la dehors avant de commettre un meurtre… mais peut-être que ça serait la bonne occasion. Non, Veronica. Ressaisis-toi. Celeste ne mérite pas que tu passes sur la chaise électrique… Mais le jury me donnerait certainement des circonstances atténuantes s’ils la connaissaient… Reste concentrée Veronica.

 

Veronica prend une grande inspiration et entre dans la villa.

 

Cuisine- nuit

 

Celeste est assise au comptoir alors que Veronica entre. Elle se lève sur le champ.

 

Celeste : à partir de demain, c’est moi qui récupérerai Lilly à l’école et m’occuperai d’elle jusqu’à ce que l’un d’entre vous soit à la maison.

Veronica : bonsoir Céleste, je hein quoi ?

Celeste : Lilly dort déjà donc ne fais pas trop de bruit. Bonne nuit Veronica.

Veronica : non, non attendez une minute. D’abord, qu’est-ce que vous faites ici ?

Celeste : Duncan devait finir un dossier ce soir et il m’a demandé de récupérer Lilly chez ton père.

Veronica : j’avais dit à Duncan que s’il ne pouvait pas, de la laisser chez mon père.

Celeste : et comment elle aurait fait demain matin ?

Veronica : elle a toujours des habits de rechange chez lui.

 

Celeste se pince les lèvres. Veronica a un petit sourire triomphant.

 

Celeste : là n’est pas la question. Lilly a besoin de stabilité et ce n’est pas avec une mère partant on ne sait où, avec on ne sait qui et surtout on ne sait combien de temps, qu’elle pourra acquérir cette stabilité.

Veronica : Lilly va parfaitement bien et j’étais en mission pour un reportage. S’il y avait eu un problème, mon père m’aurait prévenue.

 

Celeste lève  les yeux au ciel.

 

Veronica : de toute façon, Duncan était censé la récupérer.

Celeste : il devait travailler ce soir. Il n’avait pas le choix lui.

Veronica : qu’êtes-vous en train d’insinuer ?

Celeste : Veronica, Duncan est appelé à occuper des fonctions très importantes et ton attitude pourrait affecter sa carrière.

Veronica : et vous voudriez que j’abandonne ma carrière pour que lui puisse vivre la sienne ?

Celeste : le rôle d’une épouse est de soutenir son mari dans tout ce qu’il entreprend.

Veronica : ça marche dans les deux sens.

Celeste(agacée) : tu es beaucoup trop obstinée.

Veronica : Celeste, rendez-moi service et mêlez-vous de vos affaires.

Celeste : comment oses-tu me parler ainsi ?

 

On entend la porte d’entrée s’ouvrir.

 

Veronica : que vous le vouliez ou non, Duncan me soutient et notre vie nous convient parfaitement telle qu’elle est.

 

Duncan les rejoint.

 

Duncan : bonsoir.

Celeste : Duncan ! Tu tombes bien.

 

Il dépose un baiser sur la joue de sa mère et un rapide bisou sur la bouche de Veronica.

 

Duncan : mon Dieu, je suis exténué. Une réunion qui ne voulait pas en finir.

Celeste : j’étais en train d’expliquer à Veronica la solution que tu avais trouvé pour Lilly-B.

Veronica : pardon ?

Duncan : oui, j’y ai réfléchi tout à l’heure et puisque t’es décidée à devenir journaliste, tu ne seras plus vraiment souvent à la maison donc ça serait plus facile si maman nous donnait un coup de main pour Lilly. Tu sais, aller la chercher à l’école, l’aider pour ses devoirs.

Celeste : c’est exactement ce que j’essayais de lui dire mais elle ne veut rien entendre.

 

Veronica lance un regard noir à Celeste qui lui sourit.

 

Celeste : et bien, je vais vous laisser. Duncan, appelle-moi demain matin pour me dire comme on s’arrange. Bonne soirée.

 

Celeste s’en va. Veronica fait quelques pas pour essayer de se calmer.

 

Duncan : je prends une douche rapide et je vais directement me coucher. Tu n’as pas préparé le dîner, je suppose ?

Veronica : tu vas me le reprocher aussi ?

Duncan(surpris) : non, pas du tout. Je comprends que tu devais suivre ton enquête. C’était juste une constatation.

Veronica : Duncan, je ne veux pas que ta mère

 

Duncan lève les yeux au ciel.

 

Duncan(d’une voix impatiente) : encore ? Veronica, tu devrais changer de couplet.

Veronica : excuse-moi ? Ta mère fait tout pour diriger notre vie de famille et toi, tu la laisses faire.

Duncan : écoutes, ça fait à peine un mois qu’on est revenu à Neptune et elle nous aide un peu à nous installer. Je ne vois pas où est le mal. C’est juste le temps qu’on prenne nos marques

Veronica : il n’est pas question qu’elle passe tout son temps avec Lilly.

Duncan : ah oui ? Et où est le problème ? C’est sa grand-mère après tout.

Veronica : elle n’aura pas une bonne influence sur Lilly.

Duncan : ah ? Parce que ton père en est une bonne peut-être.

Veronica : effectivement. Ta mère est beaucoup trop sévère et Lilly ne pourra pas

Duncan : excuse-moi Veronica mais je ne crois pas que ton père ait gagné la palme du meilleur père non plus. Tu es complètement injuste envers ma mère. Je suis fatigué. Je vais me coucher. On en reparlera au petit-déjeuner, si tu le désires.

 

Veronica le regarde quitter la cuisine.

 

Lilly : wouh ! Qui aurait cru que Duncan était capable d’une telle autorité ?

 

Veronica sursaute.

 

Lilly : je crois qu’on devrait établir un code pour te prévenir de mon arrivée parce que tu vas finir par avoir une crise cardiaque.

Veronica : pas maintenant, Lilly.

Lilly : très bien. Et moi qui étais venu t’apporter quelques réponses mais puisque tu es si occupée.

Veronica : Lilly, non.

 

Veronica sort de sa transe et tourne une fois sur elle-même pour être sûre que Lilly a disparu.

 

Veronica(v.o) : on dirait que j’ai réussi à me mettre tout le monde à dos ce soir. Mon mari, ma belle-mère, ma meilleure amie morte depuis 13 ans. C’est moi Veronica mars… Même Weevil. Je ne comprends toujours pas pourquoi il a réagi aussi mal.

 

Chambre de Veronica et Duncan – nuit

 

Veronica entre dans la chambre alors que Duncan se déshabille. Il est en train de déboutonner sa chemise. Veronica cherche quelque chose à dire.

 

Veronica : Duncan, je

Duncan : non, s’il te plaît.(il enlève sa chemise) Je suis vraiment fatigué. On en reparlera demain matin.

 

Il va dans la salle de bains attenante et referme la porte derrière lui. Veronica soupire et quitte la chambre.

 

Neptune Weekly- jour

 

Veronica est assise à un bureau, son ordinateur devant elle.

 

Veronica (v.o) : Eduardo Michelli. Ca ne devrait pas être difficile à trouver. Arrêté en 1995, 1996, 1997 et 1998 pour trafic de stupéfiants. Condamné à 2 ans de prison. Sorti, il y a un an. Weevil ne m’avait pas menti. Dernière adresse connue… 453 Palm Avenue à L.A. Hum, je devrais y être avant midi et avoir le temps de revenir pour aller chercher Lilly à 15h.

 

Veronica prend son sac à main et son blouson puis se lève.

 

Chez Eduardo Michelli- jour

 

C’est une maison dans un quartier un peu mal famé. Veronica sort de sa voiture et se dirige vers la maison. Elle frappe à la double porte. Personne ne répond et frappe encore. Un vieillard apparaît derrière la porte grillagée. Il est très agressif tout le long de la conversation.

 

Vieillard : qu’est-ce que tu veux ?

Veronica : bonjour, je cherche Eduardo Michelli.

Vieillard : depuis quand y’a des huissiers femmes ?

Veronica : oh non. Pas du tout.

Vieillard : alors qu’est-ce que tu fous chez moi ?

Veronica(étonnée) : vous êtes Eduardo Michelli ?

Vieillard : c’est mon petit-fils et il est mort l’année dernière.

Veronica : oh.

Vieillard (impatient) : dis donc gamine, si tu me disais ce que tu me veux, tu me fais rater la roue de la fortune.

Veronica : cette émission existe toujours ?

 

Le vieillard lui claque la porte au nez.

 

Veronica : bonne journée à vous aussi.

 

Veronica retourne à sa voiture.

 

Veronica (v.o) : à nous deux Weevil, je crois qu’on a plein de choses à nous dire.

 

Garage d’Angel- jour

 

Veronica entre dans le garage. Il y a 5 employés qui travaillent sur différentes voitures. Ils s’interpellent l’un après l’autre et regardent Veronica.

 

Veronica : je cherche Angel.

Garagiste 1 : dans le bureau, là-bas.

 

Ils se remettent à travailler alors que Veronica se dirige vers le bureau.

 

Bureau d’Angel- jour

 

C’est un petit bureau. C’est plutôt mal rangé. Des piles de papiers traînent un peu partout. Angel est au téléphone. Veronica frappe à la porte et il lui fait signe d’entrer.

 

Angel : si, si. Te le promito. Si. Hasta mañana.

 

Il raccroche.

 

Angel : oui ?

Veronica : bonjour. Je cherche Weevil.

Angel : il doit être à l’hôpital. J’y allais justement. Ophélia doit sortir cette après-midi.

Veronica : je sais, je reviens de l’hôpital et il n’y était pas.

Angel : alors je ne sais pas. Eli est un grand garçon. Il fait ce qu’il veut.

Veronica : il faut absolument que je lui parle.

 

Angel hésite puis cherche un moment sur son bureau avant de trouver un bloc-note et d’écrire rapidement un numéro dessus puis il déchire la feuille et la plie en quatre. Il prend son blouson et se dirige vers la porte.

 

Angel : tiens. Est-ce qu’Eli a des problèmes ?

Veronica : pas encore.( Angel lui lance un regard interrogateur) merci beaucoup.

 

Veronica sort du bureau.

 

Voiture de Veronica- jour

 

Veronica compose le numéro.

 

Messagerie : yo, c’est Eli Navarro. Laissez votre message.

 

Veronica : c’est Veronica… Très amusant. Eduardo Michelli est mort l’année dernière. Pas besoin de te dire que je trouverai une façon de me venger. Bonne journée.

 

Chambre de Jason Collins – jour

 

Veronica frappe à la porte. Une jeune femme ouvre la porte lentement,  la laisse juste entre ouverte sans que Veronica puisse voir à l’intérieur.

 

Veronica : bonjour, je cherche Jason. Jason Collins.

J/f : qu’est-ce que vous lui voulez ?

Veronica(sourire) : deuxième fois qu’on me pose la question aujourd’hui. La roue de la fortune est finie, n’est-ce pas ? (la jeune femme la regarde comme si elle était folle) Alors est-ce que je peux lui parler ?

 

La jeune femme hésite. La porte s’ouvre brusquement et le visage de Veronica se décompose quand elle voit Jason avec le visage sérieusement amoché.

 

Jason : j’ai rien à vous dire alors dégagez.

Veronica : qu’est-ce qui t’es arrivé ?

Jason (agressif) : à votre avis ?

 

Il lui claque la porte au nez. Veronica a l’air perdu. Son portable sonne.

A suivre
N/a: j'avoue que le cliff n'est pas intéressant mais je n'ai pas trop le temps en ce moment pour terminer cet épisode. La suite à la fin de la semaine, début de la semaine prochaine. j'espère que ça vous plaît toujours autant

Lady_M  (21.05.2007 à 14:08)

Jason : j’ai rien à vous dire alors dégagez.

Veronica : qu’est-ce qui t’es arrivé ?

Jason (agressif) : à votre avis ?

 

Il lui claque la porte au nez. Veronica a l’air perdu. Son portable sonne. C’est Celeste.

 

Veronica :  bonjour Celeste, comment allez-vous ?

Celeste : est-ce que tu comptes aller récupérer Lilly-Belle aujourd’hui ou dois-je y aller ?

Veronica : non, pas aujourd’hui.

Celeste : tu en es sûre ?

Veronica(un peu agacée) : tout à fait.

Celeste : mais si  tu as besoin

Veronica : je dois y aller justement.

 

Voiture de Veronica- jour

 

Elle conduit tout en étant au téléphone.

 

Veronica : papa ?

Keith : Veronica ?

Veronica : je te dérange ?

Keith : non, non.

 

Chez Keith- jour

 

Il est allongé sous les couvertures avec Melinda lui murmurant quelque chose à l’oreille. Keith a un petit rire. Il reprend un visage sérieux.

 

Keith : oui, je pense qu’il y travaille toujours. Pourquoi ?

 

Voiture de Veronica – jour

 

Veronica : il me faut la liste des derniers appels passer à partir d’un numéro.

Keith : tu sais chérie, je ne suis pas vraiment sûr qu’il accepte de t’aider.

Veronica : ne t’inquiètes pas pour ça et papa ?

Keith : oui ?

Veronica : tu diras bonjour à Melinda.

Keith(rire) : elle te dit bonjour aussi.

Veronica : bye.

Keith : et Veronica ?

Veronica : mais oui, je ferai attention.

 

Chez les Kane- fin de journée

 

Il est 19h. Veronica est assise sur le canapé, son ordinateur portable sur la table basse. La télévision joue en sourdine. Lilly-B est au piano. Veronica observe une feuille où est imprimée  la liste des appels de Jason Collins.

 

Veronica (v.o) : vérifier chacun des numéros me prendrait beaucoup trop de temps. Il a passé une vingtaine d’appels ne serait-ce qu’hier.

 

Lilly-B finit de jouer.

 

Veronica(toujours les yeux sur l’écran) : tu t’améliores. Tu réussis enfin à passer le deuxième mouvement.

Lilly-B : surtout que je n’ai joué que le 1er mouvement.

 

Veronica relève la tête et  la regarde.

 

Veronica : oh.

Lilly-B : c’est pas grave.

 

Elle soupire et vient s’assoire à côté de Veronica.

 

Lilly-B : qu’est-ce que tu fais ?

Veronica : j’essaye de recouper les numéros de ces deux listes, tu vois ? Ici, ce sont les appels reçus et ici, les appels passés.

Lilly-B : pourquoi ?

Veronica : bonne question. (pensive) très bonne question mais sache une chose, (d’une voix grave) le portable de quelqu’un détient ses plus profonds secrets.

Lilly-B : en tout cas, il ou elle a appelé ce numéro au moins 5 fois.

Veronica : excellente observation. Et seul le dernier appel a abouti.

Lilly-B : dis… c’est légal d’avoir ce genre d’informations ?

Veronica : et bien… pour moi, oui.

 

Elles échangent un sourire complice.

 

Veronica : je nous commande une pizza ?

Lilly-B : on attend pas papa ?

Veronica(mal à l’aise): il a appelé tout à l’heure et il a dit de ne pas l’attendre.

Lilly-B(déçue) : oh.

Veronica : on va se faire une petite soirée entre filles.

Lilly-B : je me charge de la pizza.

Veronica : et moi du… hey ! si tu te charges de la pizza, je fais quoi moi ?

Lilly-B : tu t’occupes des boissons ?

Veronica(l’air boudeur) : mais j’aime bien téléphoner.

Lilly-B(faussement exaspérée) : bien. T’as gagné.

Veronica : comme à chaque fois.

Lilly-B : téléphone plutôt.

 

Veronica prend le téléphone sans fil et n’appuie que sur deux touches.

 

Veronica : qu’est-ce que tu crois que Celeste dirait si elle savait que le numéro de la pizzéria était mémorisé en numéro 3 sur notre téléphone ?

Lilly-B : que tu es une mauvaise mère qui ne sait pas me nourrir.

Veronica : hey pas mal, l’imitation. Tu t’améliores( d’un ton sérieux) bonsoir. Oui … je voudrais 2 pizzas familiales s’il vous plaît.

 

Un peu plus tard

La sonnerie de la porte d’entrée retentit. Veronica et Lilly-B sont avachies sur le canapé. Elles échangent un regard. Lilly-B lève les yeux au ciel.

 

Lilly-B : j’y vais.

Veronica : prends l’argent dans mon sac.

Lilly-B : je trouve que c’est injuste.

Veronica : je sais. C’est le privilège d’être parent. Ne t’inquiètes pas, tu aimeras martyriser tes enfants toi aussi.

 

La sonnerie retentit comme si la personne s’acharnait dessus.

 

Veronica : ouuh. Celui-là m’a l’air d’être nerveux. Laisse lui un bon pourboire.

 

Lilly-B enjambe Veronica, récupère son sac à main et va vers la porte d’entrée. Elle ouvre la porte d’entrée et se trouve nez à nez avec un jeune Latino de 16 ans. Ils semblent hypnotisés l’un par l’autre puisse reprennent.

 

Livreur : tu pouvais  prendre encore plus de temps pour m’ouvrir ?

Lilly-B : excuse-moi ?

Livreur : ça vous fera 21 dollars 85.

Lilly-B : 21 dollars 85 ? C’est une blague ?

Livreur : j’ai l’air de plaisanter ?

 

Lilly-B soupire, compte quelques billets et les lui tend en prenant les 2 boîtes de pizza. Le livreur commence à recompter.

 

Livreur : il y a 30 dollars.

Lilly-B : c’est ton pourboire. Merci. Bonsoir.

 

Elle lui claque la porte au nez. Lilly-B reste pensive quelques secondes et un léger sourire se dessine sur les lèvres.

 

Veronica(du salon) : alors ? Elle arrive cette pizza ?

 

Un peu plus tard

La télé est éteinte. Lilly-B est déjà partie se coucher. Un crayon dans la bouche, Veronica est toujours plongée  sur la liste de numéros. La moitié est barrée. Veronica soupire.

 

Veronica : sa mère. Son père. Son frère. Sa sœur… c’est pas le refrain  d’une chanson ? Il ne lui arrive jamais d’appeler quelqu’un d’intéressant ? Passons à la liste des appels reçus. On peut déjà barrer ceux de sa famille… ce qui ne me laisse plus qu’avec 4 numéros pour la journée d’hier et d’avant-hier.

 

On entend une clé dans la serrure. Veronica dépose la liste et attend. Duncan apparaît quelques secondes plus tard. Il a l’air hésitant puis finalement parle d’un ton assez froid.

 

Duncan : bonsoir.

Veronica : bonsoir.

Duncan :je… je vais aller me coucher, je crois. J’ai eu une dure journée.

Veronica : très bien.

Duncan : je n’ai pas eu le temps de dîner, tu…

Veronica : oh uh on t’a laissé de la pizza. Elle est dans le four.

Duncan (à voix basse) : évidemment.

 

Veronica fronce les sourcils et le suit à la cuisine.

 

Veronica : qu’est-ce que tu as dit ?

Duncan : rien du tout.

Veronica : je t’ai entendu.

Duncan : est-ce qu’on va encore se battre ? Parce que si c’est le cas, j’apprécierai que tu attendes que j’ai fini de dîner. Ca ne devrait prendre qu’une minute.

 

Veronica veut dire quelque chose puis tourne les talons et quitte la cuisine. Duncan soupire et esquisse un geste pour la retenir mais se ravise.

 

Un peu plus tard

Veronica est dans le salon, son ordinateur allumé. Elle a l’air préoccupé. L’écran de veille apparaît. Elle voit une photo d’elle et de Duncan puis une photo d’elle et de Keith. Elle regarde l’heure. Il est 23H30. Elle ferme l’ordinateur, le prend puis se lève.

 

Appartement de Keith- nuit

Keith est assoupi sur le canapé. Il entend des clés dans la serrure. Veronica entre en essayant de faire le moins de bruit possible mais s’arrête quand elle voit Keith allongé sur le canapé. Elle sourit comme un enfant qui a été pris en flagrant délit.

 

Keith : tu t’es disputée avec Duncan ?

Veronica : tu sais, c’est très agaçant d’entrer ici et de ne pas avoir le plaisir de t’expliquer le but de ma visite.

 

Il s’assoit pour lui faire de la place et Veronica se laisse tomber sur le canapé, à côté de lui. Il passe son bras autour de ses épaules et elle pose sa tête sur son torse.

 

Keith : il est minuit. Pour quelle autre raison serait-tu ici ? Alors dis-moi tout.

Veronica : c’est la faute de Celeste.

Keith : Veronicaaa…

Veronica : c’est une vampire. Je suis sûre qu’en cherchant bien, je devrais trouver des signes de rituels sataniques chez elle.

Keith : les vampires ne peuvent pas sortir le jour.

Veronica : c’est une race mutante.

 

Keith a un sourire attendri.

 

Keith : dois-je te rappeler que tu parles de ta belle-mère ?

Veronica : dois-je te rappeler qu’il s’agit de Celeste Kane ? C’est elle qui est passée chercher Lilly chez toi hier après-midi ?

Keith : oui. Duncan n’avait pas pu se libérer.

Veronica : et alors ? Tu aurais dû la garder avec toi.

Keith : Veronica…

Veronica : je sais, je sais. C’est sa grand-mère. Elle a le droit de la voir.(soupir) tout est tellement…

Keith : tellement quoi ?

Veronica : rien.(après un silence de quelques secondes) Je peux dormir ici ce soir ?

Keith : bien sûr ma chérie mais tu es sûre de ne pas vouloir rentrer chez toi et discuter avec Duncan ?

Veronica (en se levant) : je le connais. Ca doit faire une demi-heure qu’il dort déjà. Il ne sait pas rendu compte que je suis partie.

Keith : tu es injuste envers lui. Tu sais que Duncan se jetterait dans le feu si tu lui demandais.

 

Veronica (v.o) :à une époque peut-être…

 

Veronica : j’ai eu une longue journée. A demain. Bonne nuit.

 

Veronica se dirige vers sa chambre.

 

Chez les Kane- cuisine- jour

 

Veronica se sert une tasse de café. Duncan, serviette et veste en main, entre et lui dit bonjour d’une voix timide.

 

Duncan : tu t’es levée tôt.

 

Veronica (v.o) : Tellement prévisible. En d’autre terme, je suis désolé mais je ne sais pas comment te le dire. Oh et je ne me suis même pas rendue compte que tu n’avais pas dormi ici cette nuit.

 

Veronica(sur un ton neutre) : tu veux du café ?

Duncan : merci.

 

Elle le sert et lui tend sa tasse. Ils s’installent l’un en face de l’autre au comptoir et s’observent quelques secondes. Duncan pose sa main sur celle de Veronica.

 

Duncan : je suis désolé. Je déteste qu’on se dispute.

Veronica : moi aussi.

 

Il lui caresse le visage et elle lui prend la main.

 

Veronica : j’ai réfléchi.

Duncan : moi aussi et c’était stupide de se battre pour si peu.

Veronica : pour si peu ?

Duncan : oui. Ma mère, ton père. Qui doit s’occuper de Lilly si on ne peut pas ? Ton père a autant le droit de s’occuper de Lilly que ma mère… et si tu préfères que

Veronica : non… non, je… mon père ne pourrait pas… je veux dire, avec sa condition physique, il vaut mieux ne pas le fatiguer.

Duncan(sourire) : donc tu es d’accord ?

Veronica(air boudeur) : uniquement à condition qu’aucun de nous deux ne puisse vraiment vraiment pas se libérer.

Duncan : tout à fait de ton avis.

 

Il se lève et va l’embrasser rapidement sur la bouche puis s’écarte.

 

Veronica : hey.

 

Elle le rattrape par sa chemise et commence à l’embrasser d’une façon un peu plus passionnée mais au bout de 5 secondes, Duncan s’écarte.

 

Duncan : je dois vraiment y aller.

 

Veronica sourit et l’attire encore vers lui pour l’embrasser. Duncan se laisse faire. Lilly-B entre avec son sac à dos à la main. Elle va au réfrigérateur.

 

Lilly-B : enfant dans la pièce. Je répète enfant dans la pièce.

 

Veronica éclate de rire mais Duncan rougit et semble très mal à l’aise.

 

Duncan : je vous dis à ce soir.

Veronica : tu dînes avec nous, n’est-ce pas ?

Duncan : je ferai mon possible.

 

Veronica a l’air déçu. Il l’embrasse sur le front et fait de même pour Lilly-B avant de s’en aller.

 

Veronica (v.o) : est-ce que nos problèmes sont réglés pour autant ? Rappelle-toi Veronica. Tu mènes la vie parfaite. Ton mari est parfait. Tout est parfait et c’est la vie que tu as toujours souhaité.

 

Neptune Middle High – jour

 

Veronica dépose Lilly-B au collège.

 

Lilly-B : s’il te plaît, dis-moi que c’est toi qui viendras me chercher cette après-midi.

Veronica : je vais essayer.

Lilly-B : si je passe encore une heure en compagnie de grand-mère Celeste, je risque de… je ne sais pas

Veronica : je sais, chérie. Elle me fait le même effet.

 

Lilly-B regarde les différents groupes d’élèves qui se forment devant les portes du collège et qui y entrent au fur et à mesure.

 

Veronica : tu t’es inscrite à des activités, comme je t’avais dit ?

Lilly-B : tout est déjà complet, il ne restait que l’équipe de football. Les sélections se font vendredi.

Veronica : mais c’est parfait. Tu adores le football.

Lilly-B : c’est un sport d’équipe. Si je ne m’entends pas avec mes co équipières, ce n’est pas la peine.

Veronica : tu dois penser positif.

Lilly-B : positif, oui, bien sûr.

Veronica : je suis sérieuse.

Lilly-B : j’y vais. A ce soir.

Veronica : à ce soir. Et rappelle-toi, pense positif.

 

Lilly-B lui sourit d’un air forcé et sort de la voiture. Veronica attend qu’elle entre dans le bâtiment avant de démarrer.

 

Villa de Carlos Domingez- jour

 

La rue est barrée. Il y a des policiers partout. Veronica descend de sa voiture et se dirige vers la villa. 2 policiers sont en train d’installer un cordon de sécurité. Veronica se tient à côté d’une voisine qui se tord le cou pour apercevoir quelque chose.

 

Veronica(v.o) : le premier nom sur ma liste était celui de Carlos Domingez connu sous le nom de El Diablo et trafiquant de drogue connu des services de police. Pas besoin d’aller plus loin pour savoir que j’avais trouvé mon fournisseur. Enfin trouvé…

 

Veronica : excusez-moi. Bonjour. Vous savez ce qui s’est passé ?

Voisine : c’est affreux. On l’a assassiné ce matin. Je l’avais encore vu hier soir. Un homme si charmant. Je pense que ce sont des cambrioleurs… Vous vous rendez compte ? Des cambrioleurs ? Ici ? Nous ne sommes plus en sécurité nulle part.

 

Flashback :

 

Veronica : qu’est-ce qui me prouve que  ce n’est pas un faux nom ?

Eli(sourire) : tu mets en doute ma parole. Ouch, V. Ca me blesse vraiment. (Veronica garde une expression sérieuse) je pourrais être en train de mentir en te disant ce nom mais toi aussi.

Veronica : qu’est-ce que tu veux dire ?

Eli(soupir) : V, crois-moi ou pas, ça m’est égal. Je compte régler ça à ma manière et j’apprécierai que, pour une fois, tu me fasses confiance.

 

Fin du flashback.

 

Veronica (v.o) : j’oubliais que les manières de Weevil n’étaient pas des plus déontologiques.

 

Veronica secoue la tête et retourne vers sa voiture. Elle appelle Eli. C’est encore la messagerie.

 

Veronica : Weevil, c’est encore Veronica. Cette fois-ci, c’est vraiment grave. Il faut absolument que je te parle… Je… Carlos Domingez oui j’ai bien dit Carlos Domingez est mort… Dis-moi que c’est une simple coïncidence. Rappelle-moi… s’il te plaît.

 

Veronica raccroche et reste pensive. Elle sort la liste des numéros de son sac. L’avant-dernier numéro qu’elle n’a pas vérifié correspond à celui d’Eli.

 

Veronica (v.o) : tout arrive pour une raison. Chaque action a ses conséquences. Il n’y jamais de coïncidences.

 

A suivre

Lady_M  (27.05.2007 à 01:58)

 

Chez les Kane- salle à manger – nuit

Veronica est assise à la table et travaille sur son ordinateur. Elle prend son portable et pousse un soupir de frustration.

 

Veronica : allez Weevil, rappelle-moi.

 

Duncan arrive. Il porte un simple t-shirt et un short de plage. Il se met derrière et se penche pour lire ce qu’elle écrit. Il commence à lui embrasser le cou.

 

Duncan : Lilly est couchée.

Veronica : et ?

Duncan : et que dirais-tu(il baisse l’écran) que toi et moi faisions la même chose ?

Veronica(ton moqueur) : très subtile Duncan. Très subtile.

Duncan(sourire) : tu ne peux pas t’attendre à plus quand ton mari travaille autant.

Veronica : je suppose.

Duncan : et si tu t’arrêtais pour ce soir ?

Veronica : je dois avancer dans mon article.

Duncan(sur un ton séducteur) : mais bien sûr.

 

Elle sourit, tourne la tête vers lui afin de pouvoir l’embrasser.

 

Chambre de Veronica et Duncan- nuit

 

Duncan et Veronica sont au lit et s’embrassent passionnément. On peut voir qu’il est 22h30.

 

Plus tard

Essoufflé, Duncan est au-dessus de Veronica. Il roule sur le dos et a l’air heureux. Veronica, au contraire, semble caché sa déception. Duncan cherche à reprendre sa respiration puis embrasse Veronica sur la joue. Il se met sur le côté et entoure la taille de Veronica qui est toujours sur le dos. Il ferme les yeux.

 

Duncan(en murmurant) : je t’aime.

 

Veronica réprime un soupir puis lui caresse la joue.

 

Veronica : je t’aime aussi.

 

Elle regarde le réveil. Dix minutes à peine se sont écoulées.

 

Salon- nuit

 

Il n’ya qu’une seule lampe allumée donc la lumière est très tamisée. Veronica est assise sur le canapé, les pieds sur la table basse. Elle est pensive.

 

Lilly : je te comprends, je serai frustrée moi aussi.

 

Veronica sursaute et voit Lilly assise dans le fauteuil à sa droite. Veronica pousse un soupir soulagé.

 

Lilly : oui je sais. Encore moi.

Veronica : je suis fatiguée Lilly.

Lilly(ironique) : à cause de la performance remarquable de Duncan ce soir ? S’il te plaît, Veronica.

Veronica : ça ne te regarde pas !

Lilly : comme si ce genre de phrases allait m’arrêter. Mais je suppose que cette réflexion signifie que j’ai touché en plein dans le mille.

 

Elles s’affrontent du regard.

 

Lilly : mais sa performance de ce soir était mieux que celle de la semaine dernière, n’est-ce pas ?

Veronica : je n’ai pas à t’écouter.

Lilly : oh mais je ne fais que dire tout haut ce que tu n’oses pas t’avouer.

Veronica : j’aime Duncan, ok ? Et notre vie me convient parfaitement. Je suis parfaitement comblée.

Lilly : mais oui, mais oui. Continue de te le répéter et t’arriveras peut-être à t’en convaincre. Tout est si parfaitement parfait, c’est ça ?

 

Veronica croise les bras. Lilly sourit d’un air supérieur.

 

Lilly : il se fait tard, je devrais y aller.

Veronica : et éviter de revenir, tu pourrais ?

Lilly : ouuuh ! Méchante Veronica est de retour ?(sourire) peut-être qu’il te reste une petite chance après tout.

Veronica : une chance pour quoi ?

Lilly : de te retrouver.

 

Veronica est distraite par une ombre et se tourne mais il n’y a personne derrière elle. Elle retourne son attention vers Lilly qui a disparu.

 

Voix de Lilly : si j’étais toi, je répondrai.

Veronica(à voix haute) : quoi ?

 

Le portable de Veronica, placé sur la table basse, vibre. On peut lire Navarro, W.  Elle décroche.

 

Veronica : si tu oses dire « j’espère que je ne te réveille pas », je te frappe.

Eli (petit rire) : mais tu ne dormais pas.

Veronica : j’aurais pu.

Eli : mais ce n’était pas le cas. Et quelque chose me dit que c’est penser à moi qui te tenait éveiller.

Veronica(soupir) : tu aurais pu me rappeler plus tôt.

Eli : j’aurais pu, c’est vrai mais à cette heure-ci, c’est tellement plus…excitant ?

Veronica : je vais finir par croire que tu es vraiment en manque.

Eli : de quoi ?

Veronica : de… Si tu me disais plutôt le but de cet appel ?

Eli : c’est toi qui m’as laissé des tas de messages me demandant de te rappeler donc je rappelle.

Veronica : ce n’est pas vraiment l’heure pour en parler.

Eli : Veronica ? Je me trompe ou tu es sur le point de me proposer un rendez-vous ?

Veronica(agacée) : demain matin, à 9 heures et tu auras beaucoup de choses à me dire.

Eli : 13 heures, sur la plage.

Veronica : la plage ? Où sur la plage ?

Eli : à ton avis ? Rappelle-toi la première fois. Bonne nuit.

 

Il raccroche. Veronica fait de même et reste pensive.

 

Plage- jour

 

Veronica se gare sur le parking là où Logan avait vandalisé sa voiture et où Eli l’avait « sauvée » dans le pilote. Eli est appuyé sur sa voiture, un petit sourire aux lèvres. Veronica sort de sa voiture.

 

Eli : je vois que tu n’as pas oublié.

 

Veronica soupire et reste distante. Elle se met face à Eli, en s’appuyant sur sa voiture, de sorte qu’ils aient la même posture.

 

Veronica : si on passait à l’ordre du jour.

Eli : il y a tellement de choses. Une histoire de vengeance pour t’avoir donné un faux nom.

Veronica : plus tard.

Eli(sourire séducteur) : ouuuh. J’ai hâte de voir ce que ton esprit diabolique va trouver.

Veronica : Carlos Domingez tu connais ?

 

Eli fronce les sourcils.

 

Eli : oui.

Veronica : et tu sais qu’il est mort ?

Eli : oui.

Veronica : et est-ce que tu as quelque chose avoir dans son décès ?

 

Eli sourit d’un air ironique et passe la main sur son visage comme s’il était fatigué.

 

Eli : ravi de voir qu’au moins ça, ça n’a pas changé.

Veronica : tu disparais pendant deux jours et le petit ami de ta nièce se fait tabasser et son fournisseur est mort. Ca fait un peu beaucoup de coïncidences, non ?

Eli (en se redressant) : non. Ca fait beaucoup de coïncidences pour Veronica Mars.

 

Il se dirige vers le côté conducteur de sa voiture.

 

Veronica : et ça le fera pour la police aussi.

Eli : dans ce cas là, je répondrai à leurs questions. Je n’ai rien à cacher.

Veronica : très bien, alors dis-moi où tu étais ces deux derniers jours ?

 

Eli hésite quelques secondes et s’apprête à répondre mais Veronica l’interrompt.

 

Veronica : c’est bien ce que je pensais, tu n’as aucun alibi.

Eli (soupir) : décidément, tu n’as pas changé. Au revoir Veronica.

 

Il monte dans sa voiture. Veronica le regarde s’éloigner.

 

Neptune Middle High- jour

 

Veronica est appuyée contre la portière de sa voiture et attend Lilly-B. Un agent de police s’approche d’elle.

 

Agent de police : Veronica Kane ?

Veronica : c’est moi.

Agent de police : j’aurai quelques questions à vous poser.

 

Veronica fronce les sourcils. Lilly-B les rejoint.

 

Lilly-B : qu’est-ce qui se passe ?

Agent de police : s’il vous plaît madame, suivez-moi au poste de police.

Veronica(sourire) : c’est une blague, c’est ça ?(son sourire disparaît) il doit y avoir une erreur, pour quelles raisons ?

Agent de police : ce ne sont que quelques questions, Madame. L’affaire d’une heure.

Lilly-B : maman ?

Veronica : ça va aller, chérie. Je…(soupir) vous m’accordez deux minutes ?

 

Veronica sort son portable.

 

Messagerie : ici Keith Mars, je ne suis pas là pour le moment. Laissez-moi un message et je vous rappellerai.

 

Veronica grogne et compose un deuxième numéro.

 

Veronica(faussement joyeuse) : bonjour Celeste. Comment allez-vous ? Ecoutez… j’ai un petit problème.

A suivre

Humm c'est plus court que ce que je poste d'habitude. C'est cette longueur là que vous préférez?

Lady_M  (28.05.2007 à 12:08)

Poste de police – jour

 

Veronica est dans une salle d’interrogatoire. Elle fait lentement les 100 pas. L’agent de police entre dans la pièce.

 

Veronica : ça fait au moins 10 minutes que j’attends. J’exige que l’on me dise pourquoi j’ai été convoquée.

Agent : connaissez-vous un certain M.Jason Collins ?

Veronica : si je réponds oui, vous allez m’arrêter ? C’est déjà fait, je vous signale.

Agent : madame, l’heure n’est pas à la plaisanterie. M.Collins a disparu depuis hier soir.

 

Veronica tire une chaise et s’assoit. Elle réalise lentement la nouvelle.

 

Veronica : disparu ?

Agent : oui. Sa petite amie ne l’a pas vu depuis deux jours. Selon elle, vous ainsi qu’un dénommé Eli Navarro lui aurait rendu visite lundi et la discussion ne se serait pas bien passée.

Veronica : je n’irai pas jusque là.

Agent : pourquoi étiez-vous allez le voir ?

Veronica(soupir) : la nièce d’Eli a été droguée au cours d’une fête d’étudiants et il était persuadé que Jason était le responsable.

Agent : je vois.

Veronica : mais Eli était parfaitement calme. Il n’a pas touché Jason.

Agent : vous êtes resté avec eux pendant toute la conversation.

Veronica : je… Eli m’a demandé de sortir avec qu’ils puissent discuter « entre hommes ».

Agent : et avez-vous revu M.Collins ?

Veronica : pas immédiatement, non. Je ne l’ai revu que le lendemain.

Agent : en bonne santé ?

 

Veronica ne répond pas.

 

Agent : pensez-vous M.Navarro capable de… ?

 

Veronica (v.o) : tuer quelqu’un de sang-froid par esprit de vengeance ? je n’ai qu’un nom : Thumper.

 

Veronica : je ne sais pas. Ecoutez, cela faisait plus de 10 ans que je n’avais pas vu Eli. Les gens changent en 10 ans.

Agent : je n’en doute pas une seconde.

 

Il se lève et lui tend une feuille.

 

Agent : vous pouvez signer votre déposition.

 

Veronica soupire et s’exécute mais Léo entre dans la pièce. Il fait signe à l’agent de sortir et referme la porte derrière lui.

 

Veronica(en se levant) : Léo ?

Léo : shérif Léo maintenant.

Veronica (surprise): wow. Félicitations.

Léo : merci.

 

Ils s’enlacent.

 

Veronica : wow… Ca fait longtemps. J’aurais aimé qu’on se revoit dans d’autres circonstances.

Léo : je ne vais pas te contredire.

Veronica : je n’ai rien fait.

Léo : je sais. Tu t’es juste retrouvée au mauvais endroit, au mauvais moment. (sourire) ta spécialité.

Veronica : pourquoi changer les bonnes habitudes ? Et puis je me demandais si les locaux avaient changé.

 

Ils se sourient.

 

Veronica : Léo, ce n’est pas Weevil.

Léo : je sais.

Veronica : non sérieusement. Je sais que tout semble l’accuser mais ce n’est pas lui.

Léo(en se levant) : je sais. Il a un alibi.

 

Il ouvre la porte et Eli entre.

 

Léo : je vais vous laisser discuter. J’ai du travail. Ravi de t’avoir revu Eli.

 

Ils se serrent la main et Veronica est vraiment choquée.

 

Léo : et Veronica ? S’il te plaît. Essaye de ne pas revenir ici trop souvent.

Veronica : je ne te promets rien.

 

Léo sourit et quitte la pièce puis ferme la porte. Il y a un silence de quelques secondes. Eli évite de la regarder. Il s’approche de la table mais ne s’assoit pas.

 

Eli : on y va ?

Veronica : où ?

Eli : ne t’inquiètes pas, on va juste dans le parking. Je ne me sens pas vraiment à l’aise pour discuter ici.

 

Veronica attend quelques secondes avant de se lever.

 

Parking- jour

 

Eli et Veronica marchent lentement en direction de la voiture de Veronica.

 

Eli : écoute Veronica, je n’ai pas tabassé Jason Collins et je n’ai pas tué Carlos Domingez.

 

Veronica s’arrête. Il fait de même et ils s’affrontent du regard. Elle n’a pas l’air de le croire. Il sourit d’un air résigné.

 

Eli : tu sais, je ne sais pas ce qui est le plus insultant : que tu m’aies menti ou que tu penses vraiment que je serai capable de faire ça.

Veronica : je t’ai menti ?

Eli : quand je t’ai demandé pourquoi tu désirais autant m’aider ? La partie « oh tu sais je suis journaliste au Neptune Weekly » t’était sortie de la tête, c’est ça ?

Veronica : ce n’est pas

Eli : ce que je crois ? Je sais Veronica. Je ne te blâme pas de m’avoir menti. T’avais tes raisons et tu me les aurais dite, je ne t’aurai certainement pas laissé me suivre.

Veronica : je suis désolée.

 

Il fait un signe de la main comme pour dire « oublie. ».

 

Eli : je n’ai pas à me justifier mais… j’étais à des enterrements. Deux jeunes avaient fait une overdose dans mon club, la semaine dernière. Ils étaient dans le coma et ils sont morts tous les deux, lundi. J’ai passé mon mardi avec les familles et mercredi, je suis allé à leur enterrement.

Veronica : oh mon Dieu Weevil, pourquoi tu ne me l’as pas dit ?

Eli : quand tu m’as appelé et que tu m’accusais d’avoir tué quelqu’un ? Ou quand on s’est vu et que tu ne m’as pas laissé le temps de t’expliquer et que tu m’accusais d’avoir tué quelqu’un?

 

Veronica baisse les yeux, d’un air coupable. Une voiture entre dans le parking.

 

Eli : j’ai toujours la tête du coupable idéal, n’est-ce pas ?

Veronica : ce n’est pas ça, j’ai juste…

 

Elle ne sait pas comment finir la phrase. La voiture s’arrête près d’eux. C’est Angel.

 

Veronica : tout t’accusait et je

Eli (sourire ironique) : on va s’épargner le reste de cette conversation. A la prochaine, V.

Veronica : Weevil, tu

Eli(en l’interrompant calmement) : Eli. Je m’appelle Eli.

 

Il lui lance un dernier regard et se dirige vers la voiture d’Angel. Veronica soupire et tourne les talons. Quand elle est sur le point de monter dans sa voiture, elle se retourne brusquement et observe les alentours comme si elle se sentait observée.

 

Veronica (v.o) : je me suis trompée. Après ce qui m’est arrivée, j’aurais dû être capable de ne pas me fier aux apparences… Personne d’autre que moi, c’est que les apparences sont souvent trompeuses. Avec un peu de chance, Celeste attendra demain matin avant d’exploser de rage.

 

Chez les Kane- nuit

Duncan, Veronica et Celeste sont dans le salon. Celeste a l’air très énervée mais Veronica est parfaitement calme.

 

Celeste : mais tu te rends compte dans quelle position tu nous as mis ? Te faire arrêter devant le collège de la fille de Duncan, non mais tu imagines la réputation ?

Veronica : Lilly-Belle est ma fille aussi.

Celeste : je me fiche de ce que les papiers d’adoption peuvent dire. Vous ne serez jamais du même sang. Tu amènes la honte sur cette famille.

Veronica : une fois de plus, une fois de moins. Je croyais que vous aviez déjà arrêté de compter depuis le temps.

 

Duncan dissimule un sourire.

 

Celeste : et en plus ça te fait rire ? (à Duncan) et en plus ça la fait rire. Duncan, dis quelque chose !

Duncan :  je

Celeste(à Veronica) : non mais tu t’imagines de ce qu’on dira à Lilly demain à l’école ? Tu t’imagines la honte que ça sera pour elle ? Sa belle-mère qui passe son temps libre avec un ancien détenu.

Veronica : Weevil est mon ami.

Celeste : et bien tu devrais mieux choisir tes amis.

Veronica : Celeste, calmez-vous, vous allez nous faire une attaque et ça serait en première page demain matin.

 

Celeste est outrée. Elle attend quelques secondes pour voir si Duncan réagit. Il se lève.

 

Duncan : maman, ce n’était qu’une simple convocation. Il n’y a vraiment pas de quoi s’alarmer.

 

Veronica fait un grand sourire à Celeste qui tourne les talons.

 

Celeste (en partant) : ne viens pas t’étonner si dans un an, tu perds les élections

 

Elle part en claquant la porte.

 

Veronica(en l’imitant) : ne viens pas t’étonner si dans un an tu perds les élections.

Duncan(l’air sérieux) : Veronica.

Veronica : quoi ?

Duncan : ma mère n’avait pas tout à fait tort. Tu sais que si nous sommes revenus ici, c’était pour affermir ma réputation… Je ne sais pas si passer du temps avec Weevil soit vraiment judicieux.

Veronica : Weevil est mon ami.

Duncan (l’air dubitatif): amis ?

Veronica : quoi ?

Duncan : rien. Si tu le dis… mais Ronnie, ça fait si longtemps. Il a certainement changé depuis.

Veronica : moi aussi.

Duncan : oui mais c’est différent. Tu sais ce que je veux dire.

 

Veronica acquiesce de la tête.

 

Veronica : je vais aller discuter avec Lilly. Voir comment elle prend tout ça.

Duncan : pas aussi dramatiquement que ma mère voudrait bien le croire. J’en suis sûr.

Veronica : je devrais peut-être préparer le dîner.

Duncan : chinois ou thaï ?

Veronica(sourire) : je parlais d’un vrai dîner.

 

Duncan lui rend son sourire et l’embrasse doucement sur la bouche. Elle l’enlace et pose la tête sur son torse. Au bout de quelques secondes.

 

Duncan : Veronica ?

Veronica(les yeux fermés) : hum ?

Duncan : tu sais que je t’aime, n’est-ce pas ?

 

Elle sourit et ne bouge pas. Elle resserre son étreinte.

 

Chez Eli- nuit

 

Il n’y a que très peu de meubles. Un canapé et une petite télé. Il est à la fenêtre, une bière à la main. Ophélia sort de la cuisine et le rejoint.

 

Ophélia : t’es sûr que tu ne préfères pas dormir à la maison ?

Eli : non, ça ira. Merci pour le dîner.

Ophélia : j’ai fait la vaisselle.

Eli : je t’avais dit de la laisser.

Ophélie(en mettant son manteau) : quand est-ce que tu emménages ?

Eli : pour la fin du mois, je pense.

Ophélie : tu sais, si tu n’ouvrais pas ton restaurant ici, je dirai presque que tu reviens t’installer à Neptune pour d’autres raisons.

Eli : Ophélia.

Ophélia : c’était une simple remarque.

Eli : ce n’est pas parce que Veronica est

Ophélia : qui a parlé de Veronica ?

Eli : tu l’as sous-entendu.

Ophélia : euh non. Tu n’as entendu dans ma remarque que ce que tu voulais entendre. J’allais dire que c’est parce qu’on te manquait beaucoup trop.

 

Ophélia sourit et Eli lève les yeux au ciel.

 

Eli : je repars à L.A demain dans l’après-midi.

Ophélia : ok. Passe une bonne nuit.

 

Ils s’enlacent quelques secondes.

 

Eli : tu m’appelles quand tu arrives.

Ophélia : Eliiii.

Eli : je suis sérieux. Je n’aime pas te savoir sur les routes quand il fait nuit.

 

Ophélia sourit et lui fait un bisou sur la joue puis hésite à parler.

 

Eli : oui ?

Ophélia : je… merci. Pour tout ce que tu as fait.

Eli : hey. Personne ne touche à ma famille.

Ophélia : il faut juste que je sache… ce n’est pas toi ?… pour Jason ?

 

Eli soupire et pose ses mains sur les épaules d’Ophélia. Ils échangent un long regard.

 

Flashback

 

Il fait nuit. Eli est debout devant son club. Une SUV noire se gare devant lui. La porte s’ouvre et Eli monte. La voiture démarre. Eli se retrouve assis à côté d’un colosse latino. Il porte un costard. Il observe Eli quelques secondes.

 

Jesus : Eli.

Eli : Jesus.

Jesus : alors tu voulais me voir ? T’as changé d’avis sur notre accord ?

Eli(sourire) : non. Je suis du bon côté de la barrière et je compte y rester.

Jesus(sourire) : bien. Alors que puis-je pour toi ?

Eli : tu sais qu’une nouvelle drogue a débarqué sur le marché ?

Jesus : m’en parle pas. Tu sais que mes ventes ont baissé de 5%... et elle n’est pas de la meilleure qualité. Elle est mal coupée et ça fait 2 mois que j’essaye de savoir qui s’amuse à saboter mon empire.

Eli : je pense que c’est Carlos Domingez.

Jesus : impossible. Il est au Costa Rica.

Eli : en tout cas, il est un des fournisseurs du Sud de la Californie. C’est toujours un début de piste.

 

Jesus hoche la tête. Ils se font un check-up.

 

Jesus : gracias hermano. J’apprécie le geste. Et ton projet de restaurant ?

Eli : je devrai ouvrir à la fin du mois.

Jesus : et tu repars dans ce coin perdu… Mercure ?

Eli : Neptune.

Jesus : en tout cas, tu sais que si t’as besoin de quoique ce soit, je suis là, n’est-ce pas ?

Eli : je sais. Merci… Et pour Domingez, qu’est-ce que tu comptes faire ?

Jesus(sourire menaçant) : il n’y a qu’une seule façon de se débarrasser de ce genre de problèmes.

 

Fin du flashback

 

Ophélia regarde attentivement Eli.

 

Ophélia : oncle Eli ?

Eli : je peux te jurer que je n’ai pas touché un cheveu de ce Jason Collins.

 

Ophélia sourit.

 

Eli : il comptait pour toi ?

Ophélia : non pas tellement… Peut-être qu’il aurait pu se passer quelque chose mais… non je ne crois pas.

Eli : tant mieux parce que ce n’était pas un garçon pour toi. (Ophélia lève les yeux au ciel) Je suis sérieux.

Ophélia : je sais.(sourire) merci.

                                                                                                   

Elle s’en va. Eli boit une gorgée de bière et reste pensif. Son portable sonne.

 

Eli : Navarro.

Jason : c’est Jason.

Eli : tu es bien arrivé ?

Jason : oui. J’ai réussi à passer la frontière sans problème.

Eli : bien. Tu sais que les Domingez vont te chercher un peu partout. Ils pensent que c’est à cause de toi si le frère aîné est mort alors tu ne te fais pas remarquer.

Jason : je sais et pardon encore pour ma petite amie. Elle a appelé la police dès qu’elle a reçu mon email.

Eli : oublies, j’ai l’habitude…pourquoi est-ce tu m’as demandé de t’aider ?

Jason : quand j’ai entendu que Domingez était mort, je me suis douté que ses hommes de main reviendraient me voir et qu’ils ne se contenteraient pas d’un passage à tabac cette fois. Et aussi bizarre que ça puisse paraître, j’ai eu confiance en vous. Hum merci pour tout ce que vous avez fait. Vous m’avez sauvé la vie.

Eli : c’est pour Ophélia que je l’ai fait.

Jason : hum à ce sujet, vous pourriez lui dire

Eli : que tu es désolé et qu’elle ne devrait pas espérer te revoir ?

Jason : peut-être ne rien lui dire serait mieux.

Eli : je pense aussi. En attendant, fais attention à toi. Vois les gens que je t’ai indiqué et tout devrait bien se passer.

Jason : merci encore.

Eli : au revoir.

 

Eli raccroche.

 

Chez les Kane- salon- nuit

 

Veronica est assise sur  le canapé, son ordinateur sur la table basse. Elle l’éteint et s’étire. Duncan est déjà en pyjama. Il entre dans le salon et va la rejoindre sur le canapé.

 

Duncan : tu as fini ?

Veronica : hum hum.

Duncan : on peut aller se coucher ?

Veronica : vas-y, j’arrive dans une minute.

Duncan : t’es sûre que tout va bien ?

Veronica (sourire) : oui, pourquoi ?

Duncan : tu m’as semblé très pensive. C’est à cause de ce que t’as dit ma mère ?

 

Veronica secoue la tête négativement.

 

Veronica : je suis juste fatiguée. (Duncan lui prend la main et la caresse doucement) j’ai changé, n’est-ce pas ?

Duncan(étonné) : je ne…

Veronica : je veux dire…

Duncan : c’est encore à cause de Weevil ?

Veronica : Eli.

Duncan : Eli ?

Veronica : il s’appelle Eli.

Duncan(sourire) : c’est vrai qu’on ne peut pas vraiment être crédible à 30 ans en se faisant appeler Weevil.

Veronica (l’air pensif): il a changé.

Duncan (un peu impatient): tu me l’as déjà dit tout à l’heure, pourquoi est-ce que tu reviens dessus ?

Veronica : parce qu’il m’a dit… enfin il m’a fait comprendre que je n’avais pas changé. Ou plutôt si mais (Duncan baille discrètement)

Duncan : mais ?

Veronica : ce n’est pas important. Allons-nous coucher.

 

Duncan sourit et se lève. Elle le suit. Il commence à monter les escaliers.

 

Veronica : tu as bien programmé l’alarme ?

Duncan : je ne sais plus. Je vais vérifier.

Veronica : je vais le faire.

 

Duncan continue à  monter les escaliers alors que Veronica se dirige vers la porte d’entrée. Elle regarde le boîtier et change le numéro de l’alarme.

 

Veronica (v.o) : à chaque changement de notre vie, deux voies s’offrent à nous…à quel moment sait-on que celle que l’on a choisi est la bonne ? J’étais sûre jusqu’à aujourd’hui avoir fait les bons choix…En revenant à Neptune, je savais que les choses seraient différentes mais...tout ne peut pas avoir changé à ce point. Peut-être qu’il me faut juste un peu de temps pour me sentir à nouveau  chez moi.  Tout ira bien, n’est-ce pas ?

 

Elle baisse le regard et voit une enveloppe sur le pas de la porte d’entrée. Elle fronce les sourcils, la récupère et l’ouvre. Il n’y a qu’une simple feuille. En  lettres de sang, elle peut lire : « Assassin ».

 

Veronica (v.o) : ou peut-être pas. Bienvenue à Neptune.

 

Générique

(c'est mon générique de fin... je pense garder "We used to be friends" pour le générique de début. hi hi on ne change pas une équipe qui gagne et puis les paroles collent bien vu que c'est le retour à Neptune et que les personnages se sont perdus de vue)

 

                  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prochainement dans Veronica Mars :

 

Bureau de rédaction

 

Rédacteur : une fraude à l’assurance. Ca ne peut être que ça et je compte sur vous pour me donner tous les détails croustillants.

 

Restaurant d’Eli- jour

 

C’est l’inauguration. Tout le monde applaudit. Eli a l’air heureux.

Voiture de Veronica- jour

Keith est à côté d'elle. Lilly en tenue de foot est assise à l'arrière. Le portable de Veronica sonne. Elle décroche.

Veronica: allô?... allô?

Elle raccroche. Elle n'a pas l'air bien.

Keith: tout va bien?

Veronica(un faux sourire): oui oui. un faux numéro.

Cuisine d’Eli

 

Veronica et Ophélia éclatent de rire. Eli entre et Veronica a l’air mal à l’aise. Il se prend un bière et repart.

 

Ophélia : vous ne vous êtes toujours pas expliqués ?

 

Cuisine d’Eli

Veronica observe Eli qui lui donne le dos.

 

Eli(toujours de dos) : tu n’as pas à t’excuser.

 

Il se tourne. 2 petits garçons entrent en courant dans la cuisine.

 

Eli : hey hey, on ne court pas dans la maison.(les petits garçons leur tournent autour) Luis ! Trevor !

 

Luis s’arrête brusquement et se cogne aux jambes d’Eli qui commence à perdre l’équilibre. Instinctivement, Veronica tend les bras et le rattrape. Les 2 petits garçons s’en vont en courant et en riant. Ils échangent un regard intense. Eli se redresse lentement et Veronica laisse glisser ses mains le long de son dos jusqu’à ce qu’elles reposent sur la taille d’Eli.

 

Chambre de Veronica et Duncan

 

Ils se regardent très énervés.

 

Veronica : tu lui avais promis, Duncan !

Duncan : et j’ai dit que j’étais désolé !

 

Restaurant-nuit

Le restaurant explose.

 

Chambre de Veronica et Duncan- nuit

Ils sont endormis. Le portable de Veronica vibre. Elle le cherche sur la table de chevet et décroche. Elle écoute quelques secondes.

 

Veronica(inquiète) : et Eli ?

 

Veronica pose sa main sur sa bouche pour s’empêcher de crier.

 

Lady_M  (01.06.2007 à 00:54)

Et oui c'est re moi... ça faisait longtemps?? Non en fait pas tant que ça. Donc quelques petits trucs au préalable:

1)Les teasers que j'ai pu mettre...oubliez-les ptdr. Considérons que c'était des "director's cut" et que j'ai décidé de ne pas les garder.

 

2)Lilly-B n’a pas 12 ans mais 13 ans. Un an, ça fait la différence. Je vous assure.

Titre: Hot Like Fire

 

Chambre noire(celle où on développe des photos)

 

La lumière rouge est plutôt blafarde. On voit une silhouette de dos habillé tout en noir. La personne remue doucement une pince dans l’eau. On voit l’image apparaître doucement. C’est une photo de Veronica, Duncan et Lilly-Belle alors qu’ils sont à la plage. On voit une ligne où il y a différentes photos de Duncan, Veronica et Lilly-B soit seuls ou par deux.

 

 

Plage-jour

 

Veronica et Keith marchent lentement sur la plage.

 

Keith : chérie, ça ne va pas ?

Veronica : tout va très bien.

 

Keith passe un bras autour de ses épaules et la serre légèrement contre lui.

 

Keith : tu veux vraiment que j’utilise des tas de métaphores auxquelles je ne comprends rien et auxquelles tu ne comprendras rien pour te forcer à me dire ce qui ne va pas ? J’ai vu que c’est ce que faisait les parents normaux pour engager la conversation avec leurs enfants.

Veronica : papa, combien de fois il faudra que je te le dise ? Lorelaï Gilmore n’est qu’un personnage.

Keith(semblant l’ignorer) : peut-être qu’on aurait pu féminiser mon prénom pour te le donner. Keith…humm Keisha ? ou alors Kitty ?

Veronica(sourire) : fais-moi plaisir,  brûle tous tes DVDs de Gilmore Girls.

Keith : hey ! tu es totalement folle. Ils sont collectors. Col-lec-tors. (grand sourire)Et à qui je les dois ?

Veronica : à ta fille chérie ?

Keith : exactement.

Veronica : je choisirai ton prochain cadeau de Noël avec plus d’attention.

 

Veronica sourit. Un silence s’installe. Keith la force à s’arrêter.

 

Keith : c’est par rapport à ton boulot ?

Veronica : boulot ? Quel boulot ? Celeste a fait des pieds et des mains pour que mon article ne paraisse pas.

Keith : mais je croyais que tu continuais en freelance…

Veronica : encore aurait-il fallu que je trouve des journaux pour m’acheter mes articles. Je suis blacklistée sur toute la côte Ouest grâce à ma très chère belle-mère.

Keith : ton patron aurait quand même dû te soutenir.

Veronica : non… je le comprends. Celeste a les moyens de faire couler le journal et j’en ai déjà suffisamment sur la conscience pour ajouter la perte d’emploi d’une 50taine de personnes.

Keith : je suis désolé.

Veronica : ce n’est pas grave. C’est pas ta faute. Ca va faire un mois. Je me suis faite une raison.

Keith : qu’est-ce que tu comptes faire ?

Veronica : je ne sais pas…(en regardant l’océan) être une mère de famille exemplaire, je suppose. J’ai encore beaucoup de boulot de ce côté-là.

Keith : tu t’en sors très bien.

 

Veronica regarde sa montre.

 

Veronica : d’ailleurs, je dois y aller. L’entraînement de Lilly est bientôt fini.

Keith : d’accord. (après quelques hésitations) dis-moi, tu as eu des nouvelles d’Eli.

Veronica : Eli ? Oh Weevil ? Non. Pas spécialement. Pourquoi ?

Keith : oh pour rien (sourire) peut-être que ça te ferait du bien de renouer avec tes amis du lycée.

Veronica : papa, Weev… Eli et moi n’étions pas amis. Nous étions juste… partenaires.

Keith : partenaires ?

Veronica : ou autre chose. Je ne sais pas trop. Wallace était mon ami. Eli non.

Keith : et pourquoi ne pas chercher à reprendre contact avec Wallace ?

Veronica : parce que(soupir)  c’est comme ça. Papa, il faut vraiment que j’y aille.

Keith : d’accord. D’accord mais penses-y… Tu ne peux pas rester seule tout le temps. Ta vie sociale ne doit pas se limiter à venir voir ton vieux père.

Veronica : ma vie sociale ne se limite pas qu’à ça.

Keith : mauvais réponse. Tu aurais dû dire : « oh mais non papa, tu n’es pas vieux ». Rory l’aurait dit elle.

 

Veronica éclate de rire et lui fait un bisou sur la joue.

 

Veronica : tu devrais vraiment arrêter de regarder ces DVD.

Keith(sourire) :  Fais un gros bisou à Lilly de ma part.

Veronica (sourire) : je n’y manquerai pas.

Keith (en l’enlaçant une dernière fois): fais attention à toi.

Veronica : toi aussi.

 

Terrain de foot- jour

 

Veronica se gare et sort de sa voiture. (je sais, j'ai déjà mis le lien mais j'aime trop mettre des liens ptdr) Elle reste derrière le grillage et observe Lilly-B en pleine action. Lilly-B passe deux joueuses mais se fait prendre le ballon. Elle remonte en défense tout en ayant l’air de se disputer avec une de ses coéquipières.

 

Sur le terrain. Paula et Lilly-B retournent dans leur camp en courant.

 

Paula (très agressive): tu peux pas faire plus attention ?

Lilly-B : je n’ai pas fait exprès.

Coach : Kane ! Montero ! Le bavardage entre filles, c’est dans les vestiaires, on est ici pour jouer.

 

Veronica aperçoit quelqu’un de l’autre côté du terrain. On dirait que la personne cherche à se cacher derrière un arbre mais observe malgré tout ce qui se passe sur le terrain. Le coach siffle la fin.

 

Coach : ça ira pour aujourd’hui les filles.  Bon entraînement.

 

En riant et en discutant, les filles quittent le terrain et se dirigent vers les vestiaires.

 

Coach : Montero ! Kane. Deux secondes.

 

Veronica n’entend pas ce qu’il dit mais on voit Paula essayer de protester mais le coach lui intime le silence puis elle s’en va furieuse dans les vestiaires. Veronica reporte son attention sur le mystérieux individu mais il n’y a plus personne.

 

Un peu plus tard

Veronica est appuyée sur sa voiture et réfléchit en attendant Lilly-B.

 

Veronica (v.o) : est-ce que vous me traiteriez de parano si je vous disais que j’ai l’impression que depuis j’ai reçu cette lettre mystérieuse

 

Flashback

Veronica ouvre l’enveloppe. Il n’y a qu’une simple feuille. En lettres de sang, elle peut lire : « Assassin ».

 

Veronica (v.o) : je me sens épiée ? Après tout, ça va faire un mois que j’ai trouvé cette lettre et rien ne s’est passé depuis. Alors parano ou pas ?

 

Lilly-B arrive. Elle a l’air d’une humeur massacrante. Veronica l’accueille avec un  grand sourire.

 

Veronica : et voilà, ma petite fleur préférée.

Lilly-B(sans même s’arrêter et allant du côté passager) : est-ce qu’on peut juste rentrer à la maison ?

Veronica : wow ! Ok, chef.

 

Veronica s’installe au volant. Lilly-B a les bras croisés et n’a pas l’air d’être disposée à parler.

 

Veronica : inutile de te demander comment s’est passé l’entraînement ?

 

Veronica suit le regard de Lilly-B et voit Paula partir à vélo.

 

Lilly-B : je la déteste.

Veronica : et j’espère que c’est réciproque parce que détester quelqu’un qui vous aime, ça c’est un problème.

 

Lilly-B lui lance un regard genre « pitié ! ». Veronica émet un léger sifflement et met la voiture en marche.

 

Veronica : et bien je vois que tout le monde est de bonne humeur.

 

Lilly-B lève les yeux au ciel et regarde par la vitre.

 

Villa des Kane – jour

 

Lilly-B rentre en trombe et passe Duncan sans même lui dire bonjour. Il tient une liasse de papier en main.

 

Duncan : comment était l’entraînement ?

 

Lilly-B monte les escaliers à toute vitesse alors que Veronica franchit la porte d’entrée. Duncan lui lance un regard interrogateur.

 

Veronica : aucune idée.

Duncan : elle a l’air vraiment fâché.

 

La porte de la chambre de Lilly-B claque violemment.

 

Veronica : tu crois ?

 

Duncan sourit et lui fait un bisou rapide sur la joue puis se remet à lire ses documents.

 

Duncan : t’es passé chercher mon costume pour mon dîner de ce soir ?

Veronica : je savais que j’avais oublié quelque chose. (Duncan lui lance un regard réprobateur) si tu veux, j’y vais maintenant.

Duncan( en lisant ses papiers) : merci. Oh et tiens(il lui donne un post-it) si tu pouvais passer à mon bureau et demander ces dossiers à ma secrétaire.

Veronica(sarcastique) : rassure-moi. C’était bien aujourd’hui ton jour de repos ?

Duncan(sans comprendre) : oui, pourquoi ? (il lui fait un bisou sur la joue) merci beaucoup.

 

Il retourne au salon. Veronica soupire et ressort.

 

Starbucks- jour –un peu plus tard

 

Veronica fait la queue avec le costume de Duncan posé sur son avant-bras. Son portable sonne. Elle cherche dans son sac.

 

Veronica v.o : Appel masqué. Ca ne fera que le 3ème aujourd’hui.

 

Veronica : allô ?... Allô ?

 

La personne raccroche. Veronica hausse les épaules et fait de même. Elle farfouille dans son sac à main tout en s’avançant.

 

Veronica (v.o) : au prochain, je crois qu’on pourra m’appeler officiellement parano.

 

Ophélia : bienvenue chez Starbucks. Qu’est-ce que vous prendrez ?

Veronica(sans regarder) : je voudrais un

Ophélia : bonjour Veronica.

Veronica : Ophélia ? Bonjour. Comment vas-tu ?

Ophélia : très bien. Et vous ?

Veronica : tu peux me tutoyer tu sais. C’est la première fois que je te vois ici.

Ophélia : c’est mon premier jour. La fac, c’est bien mais ça demande beaucoup d’argent donc j’essaye de travailler comme je peux. J’ai trois après-midi de libre donc j’en profite.

Veronica(sourire) : je vois. Alors voyons, je vais prendre un moyen frappucino et deux muffins à la myrtille.

 

Ophélia la sert. Veronica hésite quelques secondes.

 

Veronica : dis-moi…

Ophélia : ça fera 4 dollars 45.

Veronica (en lui donnant l’argent) : tiens.

Ophélia : merci.

 

Veronica récupère son café et son petit sachet avec ses muffins.

 

Veronica : ça va les cours ?

Ophélia : oui. Tout est une question d’organisation.

Veronica : et comment va ton oncle ?

Ophélia(surprise) : Eli ?

Veronica : oui.

Ophélia : bien. Mais…ça fait plus d’une semaine qu’il est de retour à Neptune.

Veronica : une semaine ?

Ophélia : oui. Il inaugure son restaurant le week-end prochain. Tu sais celui sur Paleo Drive ?

Veronica : je crois que je vois.

Ophélia : il est en train de faire les derniers arrangements. Je croyais qu’il t’en avait parlé. Il m’a dit qu’il devait t’appeler pour t’inviter à l’inauguration.

Veronica (sourire résigné): il va le faire, j’en suis sûre.

Ophélia : je vais le lui rappeler. Il est un peu distrait depuis quelques temps. Avec le stress…

Veronica (sourire) : je comprends. Bon et bien à bientôt.

Ophélia : au revoir.

 

Veronica sort du Starbucks.

 

Veronica (v.o) : papa a raison. Il serait temps que je me fasse quelques amis.

 

Restaurant d’Eli – jour

 

C’est un petit restaurant qui peut accueillir environ 60 personnes, typiquement américain. Vous voyez le pitch pit dans Beverley Hills(PTDR je sais, mes références de ouf !) bon et bien c’est la même disposition mais en plus grand. Quand on entre on est face à un grand bar. A gauche et à droite, il y a des box. MAIS si on continue sur la droite, on peut voir une petite scène et un carré pour danser.

 

Eli discute avec Anita. Ils donnent dos à la porte.

 

Eli : tu crois qu’il y aura la place pour une batterie ?

Anita : mais oui. Le synthé, la batterie, le guitariste et un bassiste. Ne t’inquiètes pas. C’est suffisamment grand.

Eli : et t’as bien envoyé toutes les invitations pour l’inauguration ?

Anita : pour la dernière fois, oui Eli.

 

Eli sourit d’un air nerveux. Anita l’enlace.

 

Anita: tout ira bien.

Eli : ça va, ça va. Tu sais que je n'aime pas les effusions. (sourire) je reviens. J’ai quelques coups de fil à passer.

 

Il disparaît au fond du restaurant. Au même moment, Veronica entre.

 

Veronica : bonjour.

Anita(sourire) : vous savez que nous sommes fermés ? L’inauguration n’aura lieu que la semaine prochaine.

Veronica : je cherche Wee, Eli.

 

Anita l’observe quelques secondes et son air accueillant laisse place à une expression distante.

 

Anita : il n’est pas là.

Veronica : sa voiture est devant la porte.

Anita : il est sorti faire une course.

 

Elles s’affrontent du regard.

 

Anita : je lui dirai que vous êtes passée.

Veronica :… bien. Mon nom est

Anita : Veronica Kane. Tout le monde le sait. Bonne journée.

 

Veronica lève les mains comme pour dire « je me rends » et sort. Eli revient.

 

Eli : à qui tu parlais ?

Anita : ta chère Veronica Mars.

Eli : Veronica ? Veronica était ici ?

 

Il s’approche de la fenêtre et voit Veronica s’en aller.

 

Anita : je croyais qu’elle ne voulait plus te revoir.

Eli(à voix basse) : c’est ce que je croyais aussi.(Il se retourne vers Anita) la compagnie de gardiennage a accepté de nous envoyer 2 vigiles de plus.

Anita : tu sais, ça demande beaucoup d’argent, je ne sais pas si

Eli : c’est nécessaire ? Tu me l’as déjà dit. Je préfère être parano et ouvrir mon restaurant en temps et en heure plutôt que de le voir partir en fumée comme les autres restaurants au cours de ces 6 derniers mois.

Anita : il n’y en a eu que 3 et c’était des arnaques à l’assurance.

Eli : c’était l’excuse des compagnies d’assurance pour ne pas les dédommager.

Anita(soupir frustré) : bien si tu préfères jeter de l’argent par la fenêtre. Je ne dis plus rien.

 

Eli sourit d’un air attendri.

 

Restaurant mexicain- nuit

 

Une silhouette est debout et regarde le restaurant. Toutes les lumières sont éteintes. Il sort un briquet. Il tient une pierre enroulée dans un torchon. Il y met le feu et balance la pierre sur l’une des fenêtres qui se brise. Le feu se déclenche immédiatement. Il récupère calmement un jerrican et s’en va.

 

Intérieur du restaurant- nuit

 

Dans la chambre froide, un employé d’une vingtaine d’année est en train de ranger des cageots de poissons. Il a des écouteurs aux oreilles et balance sa tête en mesure. Une fumée épaisse entre. Il se tourne vers la porte et retire ses écouteurs. L’alarme incendie se déclenche et il sort en courant et se retrouve dans la cuisine. Il y a déjà des flammes partout. Il a l’air paniqué et cherche une issue.

 

Restaurant-nuit

 

La silhouette est sur le point de monter dans sa voiture. On peut voir le restaurant brûler. Il y a une grosse explosion. La silhouette monte dans sa voiture et s’en va.

 

GENERIQUE

Tous en choeur: a long time we used to be friends but i haven't thought about you lately at aaaaaaaaal
Come on now sugaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa Bring it on bring it on yeah
Just remember wheeeeeeeeeeeeeeeen we used to be friends
A long time ago
We used to be frieeeeeeeends!

Lady_M  (08.06.2007 à 13:13)

Voiture de Veronica-jour

 

La radio joue en sourdine. Lilly-B est pensive.

 

Veronica : selon ton grand-père et Lorelaï Gilmore, le meilleur moyen pour que tu te confies à moi est d’employer des tas de métaphores sans queue ni tête.

Lilly-B : qui est Lorelaï Gilmore ? Une amie de grand-père ?

Veronica : oh mon Dieu. Ne dis surtout pas à ton grand-père que tu ne sais pas qui est Lorelaï Gilmore.

Lilly-B(sourire) : je sais que c’est une série que grand-père adore et qui passait à ton époque.

Veronica : dis comme ça on dirait que je suis horriblement vieille.

Lilly-B : maman, tu n’es pas vieille.

Veronica(sourire) : bonne réponse ma Rory. Alors si tu me disais ce qui te tracasse ? Tu as à peine dit 3 mots depuis hier soir.

Lilly-B(soupir) : je sais…

 

Veronica attend que Lilly-B finisse sa phrase mais son attention est attirée par la scène sur le trottoir : les ruines du restaurant mexicain. On voit des pompiers tout autour, des policiers et quelques badauds. On peut voir Léo…SHERIF Léo en train de discuter avec un policier. Veronica reste songeuse quelques secondes.

 

Veronica : c’est en rapport avec cette fille de ton équipe ?

Lilly-B : Paula ? Je la

Veronica : déteste.(sourire) Donc c’est en rapport avec elle. Une raison valable pour autant d’animosité ?

Lilly-B : elle est toujours désagréable avec moi.

Veronica : qu’avec toi ?

Lilly-B : oui. Sans même me connaître. Je ne comprends pas. Je ne lui ai rien fait du tout. Elle m’a même traité de sale 09er, une fois. Je suppose que c’est une insulte, non ?

Veronica : ça dépend du contexte. Tu ne sais pas ce qu’est un 09er ? (Lilly-B hausse les épaules) C’est notre code postal. 90909. Le quartier des riches. Où habite Paula ?

Lilly-B : je sais pas… Le sud de la ville, je crois. Elle vient en bus.

Veronica : el barrrrrrio, je vois. (soupire) C’est l’affrontement éternel entre les riches et les pauvres. Ca existait déjà quand j’avais ton âge. Elle n’a rien contre toi personnellement, je pense.

Lilly-B : non non, je pense que c’est vraiment moi le problème. Elle pense que je veux lui prendre sa place.

Veronica : elle te l’a dit ?

Lilly-B : pas clairement mais c’était sous-entendu. Elle n’arrête pas de me provoquer. « C’est elle la meilleure » et des conneries de ce  genre.

Veronica : Lilly !

Lilly-B : désolée. Mais c’est vrai… Elle m’a dans le collimateur et à cause d’elle, les autres restent distantes avec moi. Je commençai juste à m’intégrer et pour ne pas se la mettre à dos, les autres ne sont cools avec moi que sur le terrain.

Veronica : elle doit être jalouse.

Lilly-B : de moi ?

Veronica : elle se sent menacée. Lilly, tu sais que tu es une très bonne joueuse et tu es plus jeune qu’elle n’est-ce pas ?

Lilly-B : elle est en 4ème.

Veronica : donc voilà.(en lui caressant les cheveux) elle te voit comme une menace.

Lilly-B : mais de toute façon, elle passe au lycée l’année prochaine. Il faudra bien qu’elle quitte l’équipe.

Veronica : c’est donc tout à fait normal qu’elle ne veuille pas manquer sa dernière heure de gloire.

 

Lilly-B reste pensive quelques secondes.

 

Veronica : qu’est-ce que le coach pense de son attitude ?

Lilly-B :… il l’a menacé de la laisser sur le banc de touche demain.

Veronica (sourire) : même ton coach est de ton côté.

Lilly-B : … mais… tu sais, je ne la déteste pas vraiment. J’ai même essayé de devenir son amie au début mais elle a toujours refusé.

Veronica : est-ce qu’elle en vaut la peine ?

Lilly-B :… elle m’avait l’air sympa et puis les autres parlent toujours d’elle avec beaucoup de respect. Je n’ai jamais entendu personne la critiquer.

Veronica : alors si ce n’est que sa fierté qui l’empêche de devenir ton amie, je suis sûre qu’un jour ou l’autre, elle finira par céder et vous deviendrez les meilleures amies du monde.

Lilly-B(sourire) : pas nécessairement… mais c’est vrai que je voudrai la connaître un peu mieux. Juste au moins savoir pourquoi elle ne m’aime pas.

Veronica : ça viendra. Tu sais, même si certaines personnes semblent rien avoir en commun, elles réussissent quand même  à se rapprocher et se lier d’amitié. Mais il faut leur donner du temps. Certaines personnes ont peur de s’ouvrir aux autres…

 

Lilly-B lui lance un regard dubitatif.

 

Lilly-B : ta tirade est tirée d’un épisode des Gilmore Girls, c’est ça ?

Veronica(rire) : non ! C’est basé sur mon expérience personnelle.

Lilly-B : vraiment ?

Veronica : oui très chère. Tu seras étonnée d’apprendre que j’ai quelques amis.

Lilly-B : donne-moi un nom.

 

Veronica ouvre la bouche puis la referme.

 

Veronica : Ginger.

Lilly-B : la dernière fois que vous vous êtes parlés, c’était le jour de la remise des diplômes il y a deux ans. Tu disais que tu ne la supportais pas de toute façon.

Veronica :… Miles.

Lilly-B : il voulait sortir avec toi. Quand il a su que tu t’étais mariée avec papa, il n’a plus donné signe de vie.

Veronica : ok, tu sais quoi ? Tu es très déprimante comme enfant. Je veux dire… je tente de faire une métaphore, de t’aider à trouver ta voie dans les méandres de l’adolescence et tu te moques de moi.

Lilly-B(sourire) : désolée.

 

Elles échangent un sourire complice puis Veronica redevient sérieuse.

 

Veronica (v.o) : Lilly-Belle avait-elle raison ? Les derniers vrais amis que j’avais réussi à me faire remontaient à l’époque du lycée. Une était morte, j’avais coupé les ponts avec deux d’entre eux… Il n’en restait plus qu’un, ici à Neptune.

 

Restaurant mexicain incendié- jour

 

Veronica passe une nouvelle fois et aperçoit Léo. Elle se gare au bord du trottoir d’en face, descend de voiture et traverse la rue pour le rejoindre. Elle interpelle Léo qui marchait en direction d’un autre policier.

 

Veronica : Léo.

Léo : Veronica…(sourire) pourquoi ne suis-je pas étonné de te voir ?

Veronica : en général, on commence une conversation par « bonjour, comment vas-tu ? »

Léo : mais je suis pressé aujourd’hui donc je n’aurai pas le plaisir de répondre à l’interrogatoire.

 

Veronica soupire d’une façon faussement dramatique alors que Léo a un petit rire.

 

Léo : l’enquête est en cours et tu sais que je ne peux pas en parler.

Veronica : Léo, pourquoi es-tu persuadée que je suis au courant de ce qui se passe ?

 

Léo lui lance un regard suspicieux.

 

Léo : bon.

Veronica(sourire) : mais j’ai entendu aux informations que c’était le 4ème restaurant qui partait en fumée en moins de trois mois. Ils parlent d’une fraude à l’assurance. Des propriétaires qui mettent eux-mêmes le feu pour toucher l’argent. Alors coïncidence ou pas ?

Léo(sourire) : tu es priée de sortir du périmètre de sécurité.

 

Veronica prend une mine boudeuse et repasse derrière les bandes jaunes. Elle se trouve près d’un camion de pompiers. Ils sont en train de ranger leur matériel.

 

Pompier 1 : où est Dylan ?

Pompier 2 : il arrive.

Pompier 1: mais qu’est-ce qu’il fout ?

Pompier 2 : tu sais qu’il prie toujours avant de quitter le lieu d’un incendie.

Pompier 1 : je suis fatigué. J’ai envie de rentrer, moi. Il priera plus tard. De toute façon, l’employé est déjà mort.

Pompier 2 : t’as vraiment aucun respect.

 

 

Il monte dans le camion.

 

Veronica voit le pompier Dylan se baisser et ramasser quelque chose puis le mettre dans sa poche. Il arrive en trottinant.

 

Dylan : on peut y aller.

Pompier 1 : t’en as mis du temps.

 

Veronica les observe partir puis entend Léo en train de se faire interviewer et le crépitement de quelques flashes.

 

Veronica (v.o) : pourquoi les gens aiment-ils autant se rassasier du malheur des autres ? Le pire, c’est que dans 2 jours, ils n’en parleront même plus alors que pour d’autres

 

Elle regarde deux femmes en pleurs déposant une gerbe de fleur sur le sol.

 

Veronica(v.o) : cet événement les marquera à jamais.

 

Neptune Middle High- couloir- jour

 

Lilly-B récupère un livre dans son casier et le glisse dans son sac à dos avant de refermer son casier. Paula et deux autres filles de son équipe, Selena et Cynthia, passent dans le couloir.

 

Lilly-B(sourire) : salut les filles.

Selena : ça va Lilly ?

Cynthia : j’espère que tu es prête pour le match de demain.

Lilly-B : on va gagner, j’en suis sûre.

Paula : pourquoi ? Parce qu’on a la chance de t’avoir dans notre équipe ? L’équipe des Clovers est très difficile à battre.

Lilly-B : je ne disais pas ça pour me mettre en avant. Je sais que c’est une équipe très forte mais la nôtre l’est aussi.

Selena : Paula.(genre « t’exagères)

Lilly-B : dites, vous savez où est le cours de Mme Klein ? On vient de me transférer dans son cours.

Cynthia : Mme Klein ? T’es avec nous en maths alors.

Selena : donc en fait, tu es plutôt du genre, super intelligente, si tu suis le cours des 4ème.

 Lilly-B : disons que je me débrouille plutôt bien avec les chiffres.

Paula : bon on va encore s’extasier longtemps ou on va en cours ?

 

Paula s’en va. Cynthia et Selena la suivent. Lilly-B soupire et les suit à son tour.

 

Neptune Middle High- salle de classe- jour

 

Paula, Cynthia et Selena s’assoient au fond de la classe. Elle invite Lilly-B à prendre place juste devant elle. De l’autre côté de la classe, Claire, une typique 09er, n’arrête pas de glousser et de chuchoter avec un groupe de filles. Elles lancent des regards vers Paula. Claire se lève et vient s’assoire à la table juste devant Paula et lui parle.

 

Paula : un problème ?

Claire : écoute, j’ai réfléchi et je pense qu’il est temps que nous essayons de devenir amies. Et en tant qu’amies, il faut que je te le dise. Tu ne peux tout simplement pas continuer à t’habiller comme ça. Je veux dire, tu pourrais être très jolie, si..(rire) oublies ce que j’allais dire, tu ne le pourrais pas mais au moins ça pourrait être un peu moins pire que ce que tu portes maintenant. C’était à la mode, il y a 3 ans, déjà. Alors en preuve de notre nouvelle amitié, je voudrais te donner le numéro de ma styliste, d’accord ? Tu l’appelles et tu lui dis que tu viens de ma part. Je t’assure Paula, tu ne peux tout simplement pas continuer à t’habiller comme si tu sortais de prison comme ton frère. Ne me remercie pas.

Paula(sourire encore plus hypocrite) : Claire, ça tombe bien, je comptais justement te donner le numéro de ce nouveau chirurgien. Il paraît qu’il fait des greffes de cerveau. Tout simplement fabuleux. Tu crois que tu sauras faire marcher le téléphone ?

Claire : si tu me prêtais le tien, pour voir si j’en suis capable. Oops. Tu n’as même pas les moyens d’avoir un portable.

Paula : dégage, Claire.

Claire : je sens que c’est le début d’une nouvelle et belle amitié. Bonne chance pour le match de demain, vous allez en avoir besoin.

 

Paula veut répondre mais Lilly-B lui coupe la parole.

 

Lilly-B : on peut savoir pour qui tu te prends exactement ? La reine de cette école.

Claire : tu vois, tu es peut-être nouvelle mais tu sais reconnaître la classe quand tu la vois.(en regardant Paula) ou peut-être pas si on voit les amies que tu t’es faite.

 

Paula se lève brusquement.

 

Paula : tu vas la fermer !

Claire : que se passe-t-il Paul(c’est volontaire de dire Paul) ? Tu comptes me frapper ? Humm si je me rappelle bien, c’est pour ça que ton frère est en prison, non ?

              

Le professeur fait son entrée.

 

Lilly-Belle : Paula !

                                       

Le professeur s’installe tout en les regardant. Paula se rassoit alors que Claire se lève, un sourire satisfait aux lèvres et rejoint sa place.

 

Selena : Paula, ça va ?

 

Paula lève la main comme pour lui dire « laisse-moi tranquille » et tape du pied nerveusement.

 

Un peu plus tard- fin du  cours.

 

Dès que la cloche sonne, Paula sort immédiatement. Lilly-Belle fait mine de la suivre mais Selena se met debout devant elle.

 

Selena(à Lilly-B) : laisse. Elle ne veut parler à personne pour l’instant. Elle va être d’une humeur massacrante toute la journée.

Cynthia : son frère est un sujet sensible.

Selena : quand elle voudra parler, elle reviendra.

 

Lilly-Belle hoche la tête.

 

Neptune Middel High- toilettes des filles- jour

 

C’est comme les toilettes de la série donc vous pouvez visualiser. Lilly-Belle entre lentement. Paula est assise sur le « comptoir » entre les lavabos.

 

Lilly-B : hey. Est-ce que ça va ?

Paula : génial.

Lilly-B : tu as passé la dernière heure de cours dans les toilettes ?

Paula : qu’est-ce que ça peut te faire ?

Lilly-B : tu n’avais pas l’air bien alors j’ai pensé

Paula : je sais très bien ce que t’as pensé et ta pitié, tu peux te la garder. Je préfère encore le mépris honnête de Claire.

Lilly-B : pitié ?

 

Paula se met debout et donne le dos à Lilly-B. Elles se regardent dans le miroir.

 

Lilly-B : j’essaye juste d’être ton amie.

Paula : pourquoi ?

Lilly-B :… je ne sais pas… parce que…

Paula : je n’ai rien contre toi malgré ce que tu peux penser mais je ne te le dirai qu’une seule fois. Je n’ai pas besoin de toi pour mener mes propres combats. Crois-moi, tu ne veux pas te mettre Claire à dos pour le reste de l’année.

Lilly-B : je n’ai pas peur d’elle.

 

Paula l’observe quelques secondes et esquisse un sourire.

 

Lilly-B : on pourrait quand même essayer d’être amies, non ?

Paula (après un silence) : nous sommes coéquipières. Sur le terrain, nous sommes à égalité mais pas ici.

Lilly-B : je ne comprends pas.

 

Paula se retourne et lui fait face.

 

Paula : il y a deux camps à Neptune et ils se trouvent que nous ne faisons pas partie du même. Rien ne pourra jamais changer ça.

 

Elle prend son sac et quitte les toilettes. Lilly-Belle reste pensive.

 

Chez les Kane- salle à manger-nuit

 

C’est un dîner en famille… ou plutôt Lilly-Belle et Veronica dînent en silence alors que Duncan fait les 100 pas au téléphone.

 

Duncan : non, non… Et bien dis-lui de revenir avec un projet plus solide…(soupir) c’est mon dernier mot. Bonsoir.

 

Il raccroche et s’assoit.

 

Duncan : désolé. Alors Lilly, tu parlais de ton match, je crois.

Lilly-B : oui. Le coach compte vraiment sur moi. J’espère que ça va aller.

Duncan : évidemment.

Lilly-B : c’est toujours difficile de jouer avec de nouvelles personnes. En plus les Clovers sont vraiment bonnes.

Duncan : mais ce sont tes amies de toute façon, il n’y aura pas de souci.

 

Veronica et Lilly-B échangent un regard. Lilly soupire et ne dit rien. Veronica lui lance un sourire réconfortant.

 

Duncan : en tout cas, je te promets que je serai là demain après-midi.

Lilly-B(tout sourire) : c’est vrai ?

Duncan : oui. Je ne manquerai le premier match de ma fille  pour rien au monde.

 

Lilly-Belle a l’air vraiment heureuse.

 

Chez Ramiro Camano- salon- nuit

 

4 hommes jouent au poker. Ramiro, Taye, Marco et Eli. Ils ont tous une bouteille de bière à côté d’eux. Eli prend une longue rasade.

 

Eli : hermanos,(en abattant ses cartes) quinte flush royal.

 

Les autres commencent à protester et à râler alors qu’Eli récupère les billets sur la table.

 

Ramiro : tu triches, c’est pas possible.

Taye : c’est ça. T’avais dit que ça faisait longtemps que t’avais pas joué.

Eli : que veux-tu, je crois que ça s’appelle tout simplement le talent. Une autre partie ?

Marco : sans moi. J’ai plus rien.

Eli(rire) : oh allez. Je commençais juste à m’échauffer.

Taye : c’est de ta faute Ramiro. T’avais dit qu’il était pas doué.

Ramiro : faut croire qu’il s’est amélioré entre temps.

Eli : faut croire. Yo, t’as d’autres bières ?

Ramiro : réfrigérateur.

 

Eli se lève et revient avec une bière. Trois coups sont frappés à la porte.

 

Taye : dis-moi que c’est la strip-teaseuse.

Ramiro(en battant les cartes) : hey Eli, tu peux ouvrir s’il te plaît.

Eli (en s’asseyant) : hey, c’est ta maison, ta porte. Tu ouvres.

 

Ramiro lève les yeux au ciel et va ouvrir la porte. Deux policiers se tiennent devant la porte.

 

Ramiro : non, ce n’est pas la strip-teaseuse.

Policier 1 : Ramiro Camano ?

Ramiro : c’est moi.

Policier 2 : vous êtes en état d’arrestation pour le meurtre de Michael Hilton.

Ramiro : quoi ?

 

Ses amis se précipitent à la porte.

 

Eli : yo, yo, c’est quoi cette histoire ?

Ramiro : je ne connais pas de Michael Hilton.

Policier 1 : vous avez le droit de garder le silence.

Eli : c’est bon, vous fatiguez pas, on connaît déjà la chanson.

Policier 2 : Michael Hilton est le jeune homme décédé dans l’incendie du restaurant mexicain hier soir.

Ramiro : quoi ? Mais j’ai rien avoir dans tout ça.

 

Le policier 1 lui passe les menottes.

 

Policier 1 : bien sûr, vous êtes toujours innocents. Ca ne sera pas trop difficile de le prouver alors. On y va.

Eli : vous faites une erreur.

Policier 2 : je vous conseille de rester en dehors de tout ça ou on vous embarque aussi.

Taye : vous vous sentez bien là ? Vous vous sentez fort ?

 

Le policier 1 fait un signe au  2ème et ils s’en vont avec Ramiro.

 

Marco : et m*rde.

Taye : qu’est-ce qu’on fait maintenant ?

 

Eli regarde Ramiro monter dans la voiture de police. Il a l’air de contenir difficilement sa rage.

Lady_M  (12.06.2007 à 12:49)