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Série : Veronica Mars
Création : 19.06.2007 à 12h37
Auteur : sarah
Statut : Terminée
« Expérience littéraire de sarah et lili59 ... ça promet! » sarah
Cette fanfic compte déjà 32 paragraphes
Veronica est assise dans le canapé de Logan, seule dans la pièce. Mal à l’aise, elle se dandine légèrement et observe la décoration du lieu. Soudain, son visage se contracte. Les yeux figés sur un point précis, elle se lève et se dirige vers la cheminée. Elle s’empare d’un cadre posé sur l’antre. On y voit Logan et Lilly, enlacés et souriants, sur le bateau d’Aaron.
? : C’était pour l’anniversaire de ma mère.
Veronica se retourne, le cadre à la main. Logan se tient là, debout, un agenda électronique à la main.
Logan, s’approchant de Veronica : Ma mère avait organisé une petite croisière en famille. ..
Il s’arrête près de Veronica et observe la photo. Veronica le regarde.
Logan : C’était un mois avant le meurtre.
Il prend le cadre des mains de Veronica et le repose délicatement sur la cheminée.
Logan : Ma mère n’a jamais voulu retirer cette photo. A chaque fois que je voulais la ranger, elle me répétait toujours le même proverbe africain : « Les morts ne sont vraiment morts que lorsque les vivants les ont oubliés »
Veronica le regarde, surprise.
Logan, souriant : C’était une de ses répliques dans « Les bombardiers du delta bleu », pour répondre à ta question muette…
Veronica esquisse un petit sourire gêné. Logan lui rend son sourire un instant. Puis il se ressaisit.
Logan, poussant un soupir : Bien… Voici le fameux agenda électronique.
Veronica s’empare de l’appareil et, s’asseyant sur le canapé, l’allume. Logan reste debout, un coude sur la cheminée. Veronica fronce les sourcils.
Logan : Qu’est-ce qu’il y a ?
Veronica, relevant la tête : Il y a qu’il est difficile de consulter l’agenda électronique de quelqu’un lorsqu’on n’a pas son mot de passe…
Le visage de Logan se déconfit.
Veronica, fouillant dans son sac : Ne fais pas cette tête ! J’ai plus d’un tour dans mon… Elle exhibe son portable. … sac !
Veronica entre chez elle, donne une petite caresse à Back Up, jette son sac sur le canapé et se dirige vers le frigo où elle s’empare d’une petite bouteille d’eau. Après en avoir bu une gorgée, elle prend la direction de sa chambre. Elle s’effondre sur son lit. Sur le ventre, la tête confortablement posée sur son oreiller, elle a l’air épuisé. Back Up s’allonge à ses côtés.
Voix-off Veronica : Qu’il aille au diable ! Ma mère est peut-être alcoolique, mais au moins, elle, elle n’aurait jamais laissé mon père me battre pendant des années sans broncher… Si on en croit les rumeurs en tout cas…
Toujours allongée, elle tourne la tête vers le mur. Elle semble recevoir un choc. Elle se redresse précipitamment et approche la main d’une enveloppe collée sur un cadre. Le seul cadre encore présent dans l’appartement la présentant avec sa mère et son père, à la mer, alors qu’elle avait cinq ans. Elle arrache vivement l’enveloppe sur laquelle est écrit son nom. Concentrée sur sa tâche, elle l’ouvre avec des gestes tremblants et maladroits.
Les secrets de famille sont faits pour protéger les personnes qu’on aime.
Tu devrais savoir ce que c’est…
Conseil amical : arrête de fourrer ton nez partout.
Haletante, elle relève la tête. Des larmes lui montent aux yeux. Elle détache le cadre du mur et l’observe : sur la photo de famille, la tête de Keith a été découpée et remplacée par celle de Jake Kane. Veronica éclate en sanglots. Ses pleurs sont nerveux, entrecoupés de spasmes. Elle reste ainsi, plusieurs minutes, incapable de penser. Tout à coup, Patrouille lève la tête, court vers l’entrée et commence à aboyer. Veronica a un léger tremblement. Elle se pince les lèvres et, prenant une grande inspiration, se dirige vers l’entrée.
Veronica : Qui est-ce ?
? : C’est moi…
Veronica pousse un soupir de soulagement, essuie ses larmes, et ouvre la porte.
Weevil, surpris par les yeux rougis de Veronica : Ca va ?
Veronica : Ca va.
Weevil, avec un petit sourire: Tu es en train de regarder “Au nom du père”?
Veronica essaie de sourire mais, l’effort étant trop intense, elle éclate à nouveau en sanglots. Weevil semble surpris ; il se dandine, ne sachant que faire. Il finit par approcher la main du visage de Veronica et, la prenant par la nuque, l’approche de lui. Il la prend dans ses bras.
Weevil, murmurant : Hé…
Veronica se laisse faire, elle ferme les yeux. Weevil se tient très droit, on sent qu’il n’est guère accoutumé à ce type de contact avec Veronica. Il se détend peu à peu et tourne légèrement la tête pour humer sa chevelure. Veronica semble revenir à elle et s’éloigne précipitamment de Weevil.
Veronica, essuyant ses larmes : Excuse-moi…
Silence gêné.
Veronica, tentant de se ressaisir : Tu voulais quelque chose ?
Weevil, toujours gêné : Non. Enfin… J’avais une information pour toi mais je crois que ce n’est pas le moment.
Veronica, souriant : C’est toujours le moment pour une information…
Weevil lui rend son sourire et se détend. Mais son visage s’obscurcit aussitôt.
Weevil : Je viens de recevoir un appel d’une de mes cousines. Elle est partie camper à quelques kilomètres d’ici, près du fleuve, avec son mari. Ils ont fait une balade ce soir.
Veronica, reprenant définitivement son aplomb : Quel scoop !
Weevil sourit et hoche la tête. Mais de nouveau son visage se ferme.
Weevil : Pendant leur balade, ils ont fait une drôle de découverte sur les berges du fleuve…
Veronica le regarde, curieuse.
Weevil : Le corps d’une femme, en lambeaux, coincé dans des branches…
Veronica est assise dans une salle de cours. En fond sonore, on entend la voix vide et monocorde d’une professeur de mathématiques âgée d’une soixantaine d’années. La jeune fille semble préoccupée, elle fait tourner un stylo entre ses doigts. Elle regarde l’horloge accrochée au-dessus du tableau : 11h41.
Professeur : Monsieur Echolls, pourriez-vous nous rappeler le théorème de Pythagore je vous prie ?
Logan, qui se balançait sur sa chaise en faisant des grimaces à Duncan pour le déconcentrer, pose son siège. Croisant les mains, tel un savant en conférence, il emploie un ton caricaturant l’esprit intellectualiste.
Logan : Mais bien sûr Mrs Cook… Le théorème de Pythagore est ma spécialité, vous le savez bien.... « Puisque A + B = AB, alors 6 + 9 = 69 »
La classe éclate de rire. Dick et Logan se tapent dans les mains. Veronica pousse un soupir, oscille la tête, qu’elle pose joue contre son bureau.
Voix-off Veronica : Heureuse que tu n’aies pas perdu ton sens de l’humour Logan… Mais qu’en serait-il si tu savais qu’un corps en décomposition a été découvert hier dans le fleuve ? Elle tourne légèrement la tête pour la poser sur sa main. Cette affaire s’avère plus compliquée que prévu : quel est le rapport entre M. Friedman et la disparition de Lynn Echolls ? Le corps trouvé dans le fleuve est-il celui de la mère de Logan ? Elle se pince les lèvres. Et qui est mon admirateur secret ? Se pourrait-il que j’aie mis le doigt, sans le savoir, sur un élément clé dans l’affaire Echolls ? A moins que mon « protecteur » n’ait paniqué, s’il a appris qu’un corps a été découvert hier dans le fleuve…
On frappe à la porte. Wallace passe la tête et, tendant un papier à la professeur, adresse un petit sourire désolé à Veronica.
Mrs Cook : Veronica Mars, vous êtes convoquée dans le bureau de Mr Clemmons…
Veronica, visiblement fatiguée par la situation, gonfle ses joues d’air en levant les yeux au ciel.
Dick : Encore un qui veut lui faire réciter le théorème de Pythagore…
Veronica, un sourire pincé aux lèvres, se tourne vers le jeune homme blond, et s’apprête à lui adresser une réparti cinglante. Mais elle n’en a pas le temps.
Mrs Cook : Mademoiselle… Je me charge du « cas Casablancas ». Veuillez sortir.
Veronica dévisage Dick, qui affiche un sourire crétin. Elle s’empare de ses livres, et sort dans le couloir. Logan la suit du regard, les sourcils froncés.
Veronica suit Wallace sans un mot. Alors qu’ils tournent dans un autre couloir, Wallace se décide à rompre le silence.
Wallace : Je suis désolée V…
Veronica, lui donnant un coup de poing dans l’épaule : Tu as 15 minutes de retard !
Elle ouvre son sac et allume son portable.
Veronica : Si par ta faute je n’arrive pas à avoir l’info dont j’ai besoin…
Wallace : Je sais, je sais… Tu demandes à ton motard de me rattacher au poteau…
Veronica sourit.
Wallace : Non mais sérieusement, tu ne pourrais pas faire comme les autres filles et prétexter une petite vessie pour t’éclipser des cours ?
Veronica, posant un bras sur l’épaule de Wallace : Wallace, Wallace… Je te rappelle qu’avant de rencontrer Robin, Batman devait se débrouiller tout seul… Alors, le coup de la petite vessie, il en a un peu trop abusé l’année dernière, ça ne passe plus… Mettant ses deux mains, l’index tendu, derrière la tête. Tu vois mes oreilles de chauve-souris ?
Wallace, riant : Bon allez, j’y retourne… Comme Veronica, il se fait des oreilles de chauve-souris. Robin n’a pas encore dépassé son maître, il s’est contenté de l’excuse pipi pour remplir sa mission secrète…
Il s’éloigne, toujours riant… Veronica sourit. Le voyant disparaître, elle reprend son sérieux et appuie sur la touche 1 de son portable. La tonalité d’attente se fait entendre. Au bout de quelques secondes, on décroche.
Veronica, poussant un soupir de soulagement : Bénis soient les avions toujours en retard !
Keith : Bonjour à toi aussi, chérie…
Veronica, souriant : Bonjour papounet ! Excuse mon impatience, je me languis tant de ta douce voix que j’en oublie les bonnes manières…
Keith : Changement de programme ma puce. Je ne rentre pas tout de suite à Neptune…
Veronica, surprise : Que se passe-t-il ?
Keith : Notre cher John O’Neil est plus difficile à attraper que je ne l’aurais cru… Il a réussi à m’échapper ce matin, mais je sais qu’il n’a pas encore quitté Las Vegas : il doit traiter une affaire importante demain soir.
Veronica : Et je suis certaine que notre cher détective sait où et quand l’affaire doit se conclure…
Keith : Tu me surestimes chérie… Je sais seulement que cela se passera à 23h30, au casino Mandalay Bay, devant la machine à sous 549, et que le signe de reconnaissance sera des gants en cuir rouges.
Veronica, une once de fierté dans la voix : Tu es vraiment le meilleur…
Keith : Hé hé… Qui c’est ton héros ?
Veronica, soupirant : Mon cher héros… Dites-moi que vous avez dénichées les informations dont j’ai besoin.
Keith : Chérie, si je suis capable de boire un verre d’eau sans respirer, bien sûr que je suis capable d’infiltrer le bureau de Lamb !
Veronica, impatiente : Alors, notre shérif incompétent a-t-il découvert l’identité du corps retrouvé dans le fleuve hier ?
Keith : Selon Léo, le corps retrouvé hier est celui d’une femme.
Voix-off Veronica : Léo… Il doit avoir une sacrée estime pour mon père s’il accepte de lui donner une info alors que sa profiteuse de fille l’a embobiné… Elle se pince les lèvres. Ce qu’elle regrette amèrement aujourd’hui, par ailleurs…
Keith : Chérie ?
Veronica : Oui, excuse-moi. Tu disais ?
Keith : Le corps étant en décomposition avancée, il est impossible de l’identifier clairement pour l’instant.
Veronica : Quand l’autopsie aura-t-elle lieu ?
Keith : Demain matin.
Veronica fait une petite moue et semble réfléchir.
Veronica : Mais comment vont-ils savoir s’il s’agit du corps de Lynn Echolls sans le comparer à un échantillon d’ADN donné par la famille ?
Keith : Ils en ont un…
Veronica : C’est impossible ! Logan n’est pas au courant ! Se ravisant. A moins qu’Aaron ne le lui ait pas dit…
Keith : C’est ce qui s’appelle être père ma chérie… Silence. Je n’aime pas trop te voir enquêter sur cette affaire Veronica. Tu ne voudrais pas faire des choses normales pour une fille de ton âge ?
Veronica : Mais je fais comme les filles de mon âge ! Dois-je te rappeler que les jeunes d’aujourd’hui écoutent Marilyn Manson, s’habillent en noir et organisent des orgies sataniques dans les morgues désinfectées ?
Keith : Veronica…
Veronica : Papa… Logan a besoin de mon aide.
Keith : Je ne savais pas que vous étiez de nouveau amis.
Veronica : Nous ne sommes pas amis, je le déteste toujours autant. Mais je sais ce que ça fait que de se sentir abandonné par sa propre mère…
Keith, poussant un soupir résigné : Très bien… Mais fais attention à toi chérie. J’ai un mauvais pressentiment… Tout va bien à la maison ?
Voix-off Veronica : Mis à part le fait que quelqu’un tente de me faire abandonner l’enquête en menaçant de révéler au monde que mon père est Jake Kane ?
Veronica : Tout va très bien, ne t’inquiète pas.
Keith : Oh en fait chérie ! Dernière chose… Lorsque le shérif a inspecté le corps, il a découvert un bijou.
Veronica : Un bijou sur le corps ? Quelle sorte ?
Keith : Une bague. Lamb l’a montrée à Aaron, qui ne l’a pas reconnue. Mais il a avoué ne pas connaître la moitié des bijoux ou vêtements de sa femme…
Veronica : Et je suppose que la bague se trouve au bureau du shérif, dans le cagibi des pièces à conviction ?
Keith, la rabrouant : Veronica…
Veronica : Quoi ? Si le bureau du shérif se transforme en bijouterie tendance, je veux être la première au courant ! Il ne faudrait pas que je manque les soldes tout de même ! Sur le ton de la confidence. Tu sais à quel point j’aime les selles de poney serties de diamants…
Ils sourient en même temps.
Keith : Prends soin de toi chérie. Je te rappelle demain.
Veronica : Fais attention à toi papa. A demain…
Veronica raccroche, l’air songeur.
?: Ils ont découvert un corps dans le fleuve hier soir et tu ne m’as rien dit ?
Veronica se retourne. Logan est là, très pâle, tremblant.
Veronica : Logan je…
La sonnerie stridente annonçant la pause déjeuner retentit.
Veronica pénètre dans le bureau du shérif. L’ambiance y est paisible : deux agents de police tapent des rapports. Elle se dirige vers la salle de pause et regarde à travers la baie vitrée : une dizaine de policiers s’y restaure dans une ambiance conviviale. Apercevant Léo, elle toque à la vitre. Tous les agents la regardent, le silence se fait. Léo sourit, se lève et sort de la pièce.
Léo, souriant : Mon rayon de soleil est arrivé. Enfin…
Veronica, lui rendant son sourire : J’ai fait au plus vite.
Ils restent ainsi, silencieux, à se sourire. Veronica finit par tourner la tête à droite et à gauche.
Veronica : Vous avez mis l’énergumène en cellule pour pouvoir déjeuner tranquillement ?
Léo : Non, il a fini par partir de lui-même. Vous avez dû vous croiser…
Veronica, ironique : Quel dommage… Reprenant son sérieux. Que lui a dit Sachs pour qu’il se calme ?
Léo : Sachs s’est lâchement défilé : la tradition veut que « les bleus » s’occupent des gars arrogants et agressifs venant protester contre la politique du shérif. Pause. Mais tu le sais mieux que moi…
Veronica, gênée : Léo, je…
Léo, la coupant : Je ne t’ai pas dit ? Je suis du genre rancunier : dans dix ans, lorsque nous serons mariés et parents de trois charmants enfants, je te rappellerai encore cette nuit-là…
Veronica, penchant la tête, un doigt sur le coin de sa bouche : Mariés ? Trois enfants ? Pas très rock’n roll tout ça…
Léo rit.
Veronica : Alors, que lui as-tu dit pour qu’il s’en aille ?
Léo : Tout d’abord, qu’il devait revoir ses sources car Veronica Mars n’était pas une traînée…
Veronica, touchée, met les mains dans ses poches. Son sourire est à la fois triste et reconnaissant.
Léo : Ensuite, qu’un corps avait effectivement été trouvé dans le fleuve mais qu’il était méconnaissable et que, de plus, il avait été transporté dans une morgue à Los Angeles.
Veronica : Et ça a suffi à le calmer ?
Léo : Non, pas vraiment. Il a demandé pourquoi il n’avait pas été mis au courant. Je lui ai répondu que son père avait explicitement demandé à ce que cette découverte reste secrète. Il n’a rien répondu et est parti.
Veronica, poussant un soupir : Je sais ce qu’il me reste à faire…
Elle sourit et tourne les talons.
Léo : Tu n’as pas cours ?
Veronica se retourne en souriant.
Veronica : J’ai des relations…
Voix-off Veronica : Tais-toi Veronica, tais-toi Veronica…
Veronica : Tu travailles ce soir ?
Voix-off Veronica : Je t’avais dit de te taire !
Léo : Oui. Je t’inviterais bien à venir déguster une pizza, mais je préfèrerais que notre prochain rendez-vous se fasse en dehors de mes horaires de boulot. C’est moins risqué…
Veronica sourit et sort de la pièce. Elle se dirige vers sa voiture où elle s’installe.
Voix-off Veronica : L’ange et le démon s’affrontent en moi… Lequel gagnera ?
Elle met le moteur en route et démarre. Plus elle avance, plus les villas à l’entour se font spacieuses et luxueuses. Elle finit par s’arrêter devant une magnifique demeure ; le portail étant ouvert, elle engouffre sa voiture dans l’allée. Elle coupe le moteur. Des cris résonnent depuis l’intérieur de la maison des Echolls.
Logan la regarde, bouche bée. On le sent touché par les propos de Veronica, par sa colère si froide et si intérieure. Il reste ainsi à l’observer pendant plusieurs secondes, et elle soutient son regard avec une certaine insolence. Logan finit par tourner la tête, regardant droit devant lui, tout comme Veronica, mais ce geste de faiblesse est vite contrecarré par ses paroles sèches et ne laissant transparaître aucune émotion.
Logan : Je ne m’excuserai jamais d’avoir soutenu mon meilleur ami lorsque ton père accusait son père d’avoir tué Lilly.
Veronica : Je ne m’excuserai jamais d’avoir soutenu mon père lorsque le père de ton meilleur ami a fait de sa vie un enfer.
Logan : Voilà qui est dit…
Veronica : Les choses sont claires.
Silence.
Logan, commençant à se lever : Bien… Puisque apparemment notre thérapie vient de porter ses fruits, je pense qu’il est inutile de continuer cette conversation. Je ne te raccompagne pas…
Veronica, restant assise, saisit son bras alors qu’il se lève.
Veronica : Je n’ai pas fini. Assieds-toi. Et fais-nous gagner le temps d’une joute verbale en le faisant tout de suite…
Logan, les yeux écarquillés, reste immobile et finit par s’asseoir.
Voix-off Veronica : Je sens que je vais le regretter…
Veronica sort un papier de sa poche et le tend à Logan. Il s’en empare, le déplie et lit son contenu.
Tu n’es pas si maligne que ça…
Logan, moqueur : Tu as mangé un « Fortune Cookie » format géant ?
Veronica : Voici le genre de mots doux que je reçois depuis que j’enquête sur la mort de ta mère.
Logan, abasourdi, reste prostré.
Voix-off Veronica : Opération Tonnerre réussie… Je t’en montrerais bien un plus foudroyant encore, mais j’aurais trop peur que tu le vendes à la presse à scandales : « Jake Kane, père secret d’un bâtarde », « L’ex-shérif cocu voulait se venger du milliardaire »… Il faudrait que je me maquille tous les jours pour les paparazzis. Non franchement, sans façon…
Veronica : Il n’est plus question de pitié Logan. Qui que soit mon admirateur secret, il m’a cherchée. Avec un sourire de défi. Ce qu’il ignore, c’est qu’à mon tour je vais le chercher. Et que je vais le trouver…
Logan semble retrouver ses esprits et il boit les paroles de la jeune détective.
Veronica : Donc, quoiqu’il advienne, avec ou sans ton aide, je continuerai l’enquête sur la mort de ta mère. Mais avec ton aide, ça ira plus vite…
Logan : Tu te crois dans un film ?
Veronica : Tu crois franchement que tu as le charisme de Di Caprio ?
Logan : Et toi le buste de Kate Winslet ?
Veronica, soupirant : Ravie que la situation te fasse rire... Silence. Est-ce que tu vas m’aider, oui ou non ?
Logan la regarde en silence.
Logan : Plus de pitié ?
Veronica : Plus de pitié.
Logan : Plus de secret ?
Veronica : Plus de secret.
Logan : Un travail d’équipe ?
Veronica : Un travail d’équipe. J’ai un plan d’ailleurs, fais-moi penser à t’en parler tout à l’heure… Mais pour l’instant, je dois te raconter ce que ta sortie fracassante au lycée t’a fait manquer. Mac a réussi à déchiffrer les e-mails reçus sur le palm de ta mère…