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You, Me, Our love and...

Série : 7th Heaven
Création : 24.12.2006 à 11h22
Auteur : sakura 
Statut : Terminée

« Ceci est une fic co-écrite par Haluna et moi. Elle promet d'être longue et nous la rédigerons au fil du temps. Merci de ne pas écrire dedans ! » sakura 

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Ruthie avait passé près d’une semaine, enfermée dans sa chambre et le nez dans les livres. Les quelques jours de fermeture de l’établissement semblaient les bienvenus car la masse de révisions pour les examens trimestriels d’avant les vacances était conséquente. Parfois, elle s’accordait une pause d’une dizaine de minutes afin de laisser son cerveau se reposer et sa mémoire récupérer un peu de vitalité. Elle profitait alors de ce maigre laps de temps pour s’octroyer une collation, pour sortir constater l’avancée des réparations ou tout simplement pour prendre des nouvelles de son petit ami. Martin se faisait rare depuis une semaine, il avait préféré s’éloigner de l’adolescente afin de ne pas la perturber dans son travail. En effet, depuis la nuit de la tempête, ils ne pouvaient se trouver dans la même pièce sans se toucher, sans ressentir la peau de l’autre rien que par le contact de leurs mains. Apprendre une leçon dans de telles conditions paraissait dès lors impossible et le beau brun avait opté pour un éloignement physique afin de favoriser ses études. Néanmoins, il n’omettait pas de l’appeler chaque soir ; s’endormir sans entendre le timbre mélodieux de sa voix était inconcevable et il avait besoin d’elle pour plonger dans le pays des songes. Elle peuplait ses rêves, ses pensées, son temps et durant cette semaine interminable, il dût refreiner à plusieurs reprises son envie de la tenir dans ses bras. Un « tu me manques ! » à travers le combiné lui avait suffit pour oublier ses bonnes résolutions et il avait accourut chez les Cambden, traversant le froid et la glace, à plus de 23h. Simon, surpris mais amusé de le trouver chez lui à cette heure, lui avait alors ouvert et les 2 amoureux avaient alors pu partager d’heureuses étreintes. Sur le chemin du retour, le beau brun avait été hanté par le visage décrépi de son âme sœur : son teint halé avait viré au blafard et ses lèvres avaient perdu toute nuance irisée. Il avait noté l’amaigrissement de ses formes et de ses joues mais il demeurait inquiet face à ses grimaces de douleur : les spasmes qui lui comprimaient le ventre paraissaient se renforcer avec le temps et il craignait que le stress ne la rende malade. Il se sentait si impuissant face à ce facteur, il aurait tellement souhaité la tenir à l’écart de tout mal, de toute torture, il aurait voulu la prendre dans ses bras pour la soustraire au monde et la protéger… Mais l’angoisse appartenait au milieu des études et il savait que sa Ruthie était bien plus solide qu’elle n’y paraissait ; elle s’en sortirait mais la voir dans un tel état lui déchirait le cœur. 


 
 Le lycée rouvrit finalement ses portes et la période d’examens débutait pour la jeune fille. Elle avait l’impression que son cerveau ressemblait à une éponge qu’on pressait afin de répondre aux questions des contrôles. Sa première journée s’acheva rapidement et en sortant de la salle, elle fut heureuse d’apercevoir Martin, appuyé d’un air nonchalant contre le mur. Il lui ouvrit ses bras et elle se jeta contre lui afin d’expulser toute la tension qui régnait en elle. Il resserra son étreinte et son odeur masculine remonta à ses narines. La petite tête brune trouva sa place au creux de ce torse musclé et l’adolescente ferma les yeux. Apaisée par son être rassurant, elle sentit son corps se relâcher, son âme se détendre, son esprit se vider. Elle appréciait qu’il la protège ainsi, qu’il l’emmène dans un autre monde à chaque fois qu’il l’enlaçait, qu’il la comprime comme s’il cherchait à la faire entrer de nouveau en lui. Elle pourrait demeurer toute sa vie contre ce corps rassurant, elle pourrait oublier le monde extérieur, la réalité et s’endormir dans un océan de bonheur. Mais il la ramena à la terre ferme en lui relevant le menton pour la fixer amoureusement.
 

Martin : Tu vas bien ?

Ruthie (embrumée) : Oui, je suis juste épuisée, j’ai l’impression qu’on m’a arraché toutes les données que j’avais fourguées dans mon crâne ces derniers jours. Mon cerveau ressemble plus à de la compote qu’à un organe humain !

Martin : C’est normal, les examens produisent ces effets sur la plupart d’entre nous…

Ruthie : Mais toi, tu n’es pas angoissé…

Martin : A moins que je n’arrive à le dissimuler…

Ruthie (soupirant) : J’en ai assez, je suis fatiguée, j’ai mal partout et … (elle s’arrêta, ce qu’elle s’apprêtait à dire ne le regardait pas !)

Martin : Et ?

Ruthie (mentant admirablement) : Rien d’important, ne t’inquiète pas.

  Ils sortirent du lycée bras dessus bras dessous, en discutant des différents sujets écumés par la jeune fille au cours de la journée. Il la ramena chez elle et la laissa à ses révisions pour le lendemain, non sans avoir déposé sur ses lèvres un tendre baiser.


  L’adolescente suivit ce rythme infernal durant 3 journées consécutives, 3 journées au desquelles le programme depuis le début de l’année dans toutes les matières avait été écumé, 3 journées d’angoisse grandissante. Mais cela avait également signifié plusieurs nuits sans dormir : à chaque instant où le sommeil la gagnait, un détail oublié dans un cours réveillait Ruthie et elle plongeait dans ses cahiers pour des révisions de dernières minutes. Elle regrettait dans un sens l’absence de Martin ; entre ses bras, tous ses soucis se seraient envolés pour laisser place à une quiétude profonde et à une sérénité extrême. 
 

 « Plus que 3 examens ! » Songea-t-elle en se levant la dernière matinée. Elle s’habilla, avala un copieux petit déjeuné et manquait de se resservir un troisième bol de céréales lorsqu’on frappa à la porte de la cuisine. Annie, consciente de l’épuisement de sa fille, se leva pour ouvrir et laisser entrer Martin. Le visage de Ruthie se fendit en un sourire et elle l’étudia longuement : qu’il était séduisant avec son blouson rouge de l’équipe de base-ball, son jean trop large sur lequel elle s’était un jour fait un malin plaisir de tirer, et son air rêveur. Ses yeux océan la transformèrent immédiatement en une tendre douceur, dont le cœur fondait tel un coulis de framboise sur une glace à la vanille. Une glace, elle n’en avait pas dégusté depuis si longtemps… Une crampe dans le ventre la ramena brusquement à la réalité et elle se tordit de douleur sous le regard amusé de sa mère.
 

Annie : Tu as sans doute trop mangé !

Ruthie (grimaçant) : Non, ce n’est pas mon estomac qui souffre !

 Le jeune lycéen s’approcha lentement d’elle, caressa amoureusement ses cheveux et lui déposa un baiser sur le front.
 

Martin : Courage, c’est bientôt fini. Ce soir, tes maux de ventre auront disparu, tout comme ton angoisse. Mais en attendant, il va falloir y aller si tu ne veux pas arriver en retard.

 Elle émit une moue découragée, enfila un lourd manteau de plumes, jeta son sac sur l’épaule et se laissa entraîner vers la porte de la maison.


  16h00… La sonnerie retentit, Martin jeta trousse et cahiers dans son sac avant de se précipiter dans les couloirs sous le regard amusé de ses camarades de classe. Depuis la tempête, il ne passait plus vraiment de temps en leur compagnie et ils concevaient parfaitement qu’il préfère se trouver auprès de Ruthie.
 

Brad (amusé) : Ca va encore durer longtemps ce petit jeu ?

Todd : Arrête, moi je trouve ça plutôt mignon.

Aaron : Tu plaisantes ? Ca devient ridicule !

Todd : Mais la petite Cambden passe ses examens trimestriels !

Aaron : Ce n’est pas une raison ! A chaque cours, il sort de classe au pas de course pour l’accompagner dans une autre salle ou, si par malheur l’examen dure plus d’une heure, pour vérifier si elle va bien à travers le hublot de la porte.

Brad : Sans oublier les nombreux billets de retard qu’il a accumulés ces 3 derniers jours !

Todd : Vous n’êtes que des envieux ! Je suis certain que vous auriez apprécié qu’une charmante jeune fille soit venue vous soutenir pendant cette période l’année dernière !

Brad : Pas si cette si cette charmante jeune fille avait la tête de Martin.

 Tous 3 éclatèrent de rire avant de s’expatrier de la salle de classe pour rejoindre l’arrêt de bus.


  De son côté, le beau brun avait atteint la salle de biologie où Ruthie terminait son dernier examen, de l’autre côté du lycée. Malgré la sonnerie qui avait retentit, les élèves demeuraient couchés sur leur copie au grand désespoir du professeur, qui tentait difficilement de leur arracher leurs feuilles emplies d’écritures. Les sourcils froncés et l’air contrarié, la jeune Cambden continuait d’écrire sans se soucier de l’agitation qui régnait autour d’elle ; Martin espérait qu’elle s’en était sortie. Il fut pourtant brusquement interrompu dans son observation par une voix désagréablement familière.
 

Jack : Encore à l’attendre, Brewer, décidément tu ne peux plus te passer d’elle…

Martin : Tu ferais bien de décamper avant que mon poing ne s’abatte sur ton visage.

Jack : Comme on est agressif ! Peut être même plus que d’habitude, on se demande vraiment ce qu’elle t’a fait pour que tu t’accroches à elle de cette façon ! (il leva les yeux au ciel et feignit la réflexion l’espace d’une seconde avant de retrouver son air ironique) Suis-je bête, vous avez franchi une étape tous les 2 !

Martin : Tu racontes vraiment n’importe quoi !

Jack : Arrête Brewer, on ne me la fait pas. Vous êtes tous le temps collés comme des anguilles et on a l’impression que vous ne pouvez pas passer une minute l’un près de l’autre sans vous toucher.

 Il avait raison et le beau brun en était conscient. Chaque instant où il ne tenait pas la brunette dans ses bras était un supplice, il aurait voulu la serrer éternellement contre lui pour mieux la protéger, pour mieux la garder, il aurait voulu qu’elle se fonde en lui lors de cette nuit si parfaite. Même Simon avait pris conscience de ce rapprochement depuis la tempête, il lui avait avoué sur le toit et maintenant Jack s’y mettait ! Comment pouvait-il le percevoir ? Remarquant le trouble silencieux de son interlocuteur, l’ancien petit ami de la brunette continua d’asticoter Martin.
 

Jack : C’est vrai, quoi ! Vous n’êtes pas discrets ! Vos étreintes sont totalement différentes : avant, vous sembliez timides, un simple baiser vous faisait rougir. Vous prendre la main vous suffisait à paraître heureux.

Martin : C’est toujours le cas !

Jack : Si tu le dis… Mais avant, tu avais peur de la serrer trop fort contre toi alors que maintenant… Maintenant, tu la gardes dans tes bras comme si elle n’était qu’à toi, comme si elle faisait partie de toi…

Martin : Je ne vois pas ce qu’il y a de mal à ça !

Jack : Rien, bien sûr, mais ce détail m’a permis de comprendre. Alors dis-moi, elle assure la petite Cambden ?

 Les yeux du beau brun s’écarquillèrent sous la colère : comment cet imbécile pouvait-il parler de son âme sœur de façon si abjecte, si impure ? Ses lèvres se pincèrent et il se mordit la joue afin de se donner une contenance. Ces actes furent pourtant vains et la haine prit brusquement possession de son corps qui se raidit, de ses muscles qui se contractèrent, de ses poings. Il abattit ainsi une main durement acérée sur la joue de son interlocuteur qui poussa un cri d’effroi avant de reculer largement. Jack voulut réagir et Martin manqua de se jeter sur lui afin qu’il retire ces paroles indignes, mais une marrée d’élèves s’interposa, les séparant et les éloignant sans le savoir l’un de l’autre. La fureur du jeune Brewer se dissipa alors et son esprit se tourna vers un autre problème plus important : il n’avait pas aperçut Ruthie dans le flot de lycéens qui venaient de sortir de la classe…

 Inquiet, il passa la tête à travers l’embrasure de la porte et remarqua un petit corps affalé sur son pupitre, le teint blafard, le regard dans le vide et les lèvres livides. Agenouillé auprès d’elle, le professeur tentait de lui parler sans obtenir la moindre réponse : Ruthie demeurait repliée sur elle-même, se tenant fermement le ventre et respirant difficilement sou l’effet de la douleur. Alarmé, le beau brun se rua auprès de sa petite amie, écarta d’un impérial geste de main le petit homme trapu qui venait de ramasser les copies et s’abaissa afin de river ses yeux implorants dans ceux de la jeune fille.
 

Martin (caressant tendrement son visage) : Ruthie, qu’est ce qui t’arrive ?

 Elle grimaça en guise de réponse et le professeur parut stupéfait : une telle confiance, une telle connexion entre 2 lycéens de cet âge était invraisemblable et pourtant… Pourtant elle se réalisait devant ses yeux ébahis. L’amour pouvait accomplir bien des miracles, et ces 2 là constituaient un parfait exemple !
 

Martin : Dis-moi ce qui ne va pas, je t’en supplie !

 Mais elle se montra incapable d’émettre le moindre son. Les spasmes qui lui secouaient le ventre se ravivèrent et elle se tordit davantage. Martin comprit.
 

Martin : Ton ventre ?

 Elle acquiesça d’un faible hochement de tête alors qu’un maigre sourire rassuré s’afficha sur le visage du jeune homme.
 

Martin : Ca va passer, ce soir tout ira mieux, je te le promets…

 Elle n’en était pas si certaine ; tous les signes commençaient à s’accumuler depuis une semaine et il était probable qu’ils ne soient pas dus au stress. Mais peut être se berçait-elle d’illusions cauchemardesques, peut être que l’angoisse des examens était simplement responsable de ces insoutenables maux, de ce retard, de cette faim soudaine et inappropriée…

sakura  (08.01.2007 à 17:52)

Martin avait raccompagné Ruthie chez elle,elle ne se sentait vraiment pas bien.Donc à peine arrivée chez elle,elle monta pour s’ allonger.Sa mère monta même voir comment elle allait.


Annie : Tu vas bien ?

Ruthie (le teint livide) : Non,pas très bien.

Annie : Tu as faim ?

Ruthie : Oui,je meurs de faim.Je vais descendre .

Annie : Non,non.Je vais te monter un plateau,tu as l’ air vraiment mal je ne veux pas que tu bouges.Je reviens dans quelques minutes.

Ruthie : D’ accord.


Annie remonta quelques minutes plus tard pour monter le plateau à Ruthie.Celle-ci mangea de bon appétit.Elle avait fini son assiette et se levait pour aller dans la salle de bain quand elle entendit la voix de Martin qui discutait avec ses parents.


Annie : Elle n’ a pas l’ air bien.

Martin : Vous savez avec les examens,le stress fait beaucoup de ravages.


Ruthie se regarda,elle ne voulait surtout pas que Martin la voit dans un pyjama comme celui qu’ elle portait.Elle entra dans sa chambre et changea tout de suite de pyjama,elle se mit dans son lit et prit un livre pour se faire une contenance quand Martin allait monter la voir.Quelques minutes elle entendit quelqu’ un frapper à sa porte.


Ruthie : Entrer !!

Martin : Coucou.Ca va ?

Ruthie : Un peu mieux depuis que tu es là !


Martin s’ approcha de Ruthie et déposa un baiser sur les lèvres livides de sa bien aimée.Elle avait le teint blafard mais elle avait quand même le sourire.


Martin : J’ ai discuté avec tes parents ils avaient peur que tu aies attrapé quelque chose mais je leur ai dit que le stress pouvait faire des ravages.


Ruthie le regarda,elle commençait vraiment à douter que ce soit le stress.Elle lui sourit,il était tellement craquant.Elle s’ approcha de lui et posa ses lèvres sur les siennes.Martin commençait à sentir en lui la même passion que la nuit de la tempête.Il essaya de la repousser gentiment,mais cela était vraiment dur.


Martin : On devrait pas,il faut qu’ on évite!

Ruthie : Tu as raison.Jack commence à avoir vraiment des soupçons sur nous deux.Il est venu me narguer et je l’ai envoyé balader.Mais j’ ai peur qu il comprenne.

Martin : Oui je sais.Il est aussi venu me voir et ça a un peu dégénérer.Mais le point est que nous devons faire un peu plus attention.

Ruthie : Oui,tu as raison.Mais de toute façon j’ai une confiance sans borne envers toi.

Martin : Moi aussi.Tu es la femme de ma vie.Je t’ aime.


Ruthie le regarda,il avait cet air sérieux qu’ elle lui trouvait si sexy.Elle ne savait pas comment elle avait fait pour vivre sans lui et maintenant qu’elle l’avait elle ne voulait plus le perdre.





Haluna  (08.01.2007 à 22:01)
Ruthie déambulait tristement dans les rues de Glenoak, les bras ballants et l’esprit torturé. Les vacances scolaires avaient débuté depuis à présent 4 jours sous les premières giboulées de mars, mais les signes ne s’envolaient pas. Ces crampes, ce retard… « Mon dieu, tout mais pas cela ! » Songeait-elle à chaque instant. Presque inconsciemment, ses pas la menèrent devant le domicile de Lucy et elle sourit faiblement : après tout, son inconscient lui montrait la bonne voie… Elle avait besoin d’aide, de conseil, sans doute même d’être rassurée et qui d’autre que sa grande sœur pourrait s’acquitter de cette tâche si difficile ? A la fois inquiète de la réaction du pasteur et déterminée à mettre un terme à son angoisse, elle grimpa prestement les escaliers et assena trois coups nets et secs sur la porte de bois.
 

Lucy (sa fille dans les bras) : Ruthie ? Qu’est-ce qui t’amène ?

Ruthie (une boule serrée contre son cœur) : J’ai besoin de parler…

Lucy : Oh… Entre alors…

Ruthie : Merci.

 A contrecoeur, elle enleva son manteau et le posa sur une chaise alors que sa sœur entreprenait de déposer Savannah dans un parc à jouets. Sa poitrine la fit brusquement souffrir, comme si les moindres particules de son être lui criaient de s’enfuir, de se dissimuler, de cacher au monde entier ce qu’ils avaient fait. « Tu ne dois pas lui dire, lui soufflait sa crainte. Retourne chez toi et garde tes souffrances pour toi ! » Mais elle étouffa cette petite voix, la fit taire à coups de conscience. « Je n’ai pas le choix ! La raisonnait son esprit. Si jamais mes doutes étaient fondés, je ne pourrais pas mentir éternellement. » Prenant son courage à 2 mains, elle prit place sur le long canapé qui juxtaposait la cheminée et s’y enfonça dans l’espoir de se reclure. La sueur commençait à perler dans son dos et ses doigts qu’elle triturait ardemment devinrent moites, sa respiration s’accéléra et elle se releva brusquement pour tenter de canaliser son angoisse. Le pasteur fronça les sourcils en notant ces signes d’extrêmes anxiété et son inquiétude s’accrut : qu’est ce qui pouvait mettre Ruthie dans un état pareil ?
 

Lucy : Qu’est ce qui se passe ?

Ruthie (dont la crainte surpassa la raison) : Rien !

Lucy (la grondant du regard) : Je croyais que tu avais besoin de parler ?

Ruthie : Non, je voulais simplement te rendre visite…

 La jeune Kinkerk poussa un soupir exaspéré et se laissa lourdement tomber sur le canapé avant d’inviter la brunette à la rejoindre. Un détail inquiétait sa petite sœur et elle se promit de lui venir en aide, même s’il fallait lui tirer les vers du nez ! Une fois l’adolescente assise près d’elle, son regard se porta sur ses doigts qu’elle malmenait, sur ses traits tirés, sur ses yeux baissés.
 

Lucy (tentant une première approche) : C’est Martin ?

 Son interlocutrice haussa les épaules, mais ce geste ne signifiait rien. Ces derniers temps, toutes les causes d’angoisse semblaient liées à ce beau brun et la belle Kinkerk n’éludait pas cette piste. Néanmoins, Ruthie se renfermait alors qu’elle avait besoin d’extérioriser son problème ; la situation devait vraiment paraître délicate.
 

Lucy : Ca a un rapport avec papa et maman ?

Ruthie (surprise) : Non ! Pourquoi ?


Un point pour Lucy ! Cette réaction brusque et irréfléchie contrastait avec le silence auparavant exprimé. Martin n’était donc pas étranger à cette affaire.
 

Lucy : Alors qu’est ce qui t’arrive ?

Ruthie (grommelant) : J’ai mal au ventre…

Lucy (répétant, incrédule) : Tu as mal au ventre…

 C’était parti, la discussion allait s’engager, la jeune pasteur poserait les bonnes questions et découvrirait la vérité. Il était trop tard pour reculer, à moins que…
 

Ruthie (se levant d’un bond) : Il faut que j’y aille !

Lucy (la rattrapant par le bras) : Oh, non ! Certainement pas !

Ruthie (feignant la colère) : Tu ne vas tout de même pas me retenir ?

Lucy (les poings sur les hanches) : Tant que tu ne m’auras pas exposé ton problème, si !

Ruthie : Et qu’est ce qui te fait croire que j’ai un problème ?

Lucy : Ton air coupable, tes mains moites, tes doigts que tu tritures depuis ton arrivée ! Je continue la liste ?

Ruthie (se rasseyant sur le canapé d’un air boudeur) : Non, c’est bon…

Lucy : Est-ce qu’il sera nécessaire que je te torture pour que tu m’avoues enfin ce qui te t’ennuie ?

Ruthie (souriant pauvrement) : Non, je n’espère pas. Alors voilà… (elle prit une profonde inspiration, consciente que les paroles qu’elle allait prononcer changeraient probablement le cours de sa vie) J’ai du retard dans mes règles…

Lucy (amusée) : Et c’est ça qui te tracasse ? Les jeunes filles de ton âge ont quelquefois des cycles irréguliers. Il arrive que leur corps ne réagisse pas certains mois, surtout lorsqu’elles ont été soumises à un stress particulièrement important. Tu as passé des examens difficiles ces derniers temps, tu as eu mal au ventre et…

 Elle s’arrêta, réalisant soudainement que ce dernier détail pouvait s’avérer d’une importance considérable et une idée lui traversa l’esprit. Non, ce n’était pas possible, Ruthie était trop jeune et lui parler de cela risquerait de la mettre en colère. Il convenait actuellement de la rassurer, mais… Le doute persistait…
 

Lucy : L’angoisse chamboule tout notre métabolisme alors il ne peut s’agir que de cela. Non, vraiment, tu n’as pas à t’inquiéter, à moins que tu oublies de mentionner un détail…

 

Confuse, l’adolescente baissa piteusement la tête : même si elle ne la croyait pas capable de parler de sexualité, sa sœur devinait et le vif du sujet serait bientôt abordé. Son cœur tambourina dans sa poitrine et elle aurait souhaité se transformer en petite souris, en poussière, en n’importe quelle particule qui puisse la soustraire au regard accusateur de la belle Kinkerk.

 

Lucy (n’en revenant pas) : Ruthie, ne me dis pas que…

 Elle ne put terminer sa phrase ; non, cette hypothèse semblait inconcevable et pourtant la brunette ne démentait pas. L’évidence s’imposa alors : elle n’avait pas nié quelques secondes auparavant, lorsqu’elle lui avait demandé si le problème concernait son petit ami, et elle ne niait à présent pas.
 

Lucy (toujours sous le choc) : Martin…


Au bord des larmes et demeurant le regard rivé au sol, l’adolescente acquiesça d’un hochement de tête. Elle se sentait honteuse et pourtant elle ne regrettait rien : cette nuit avait été la plus belle de toute sa vie ! Elle se souvenait encore de la douceur de son prince charmant, de la force qu’il avait mis dans cette étreinte pour mieux la protéger, de ses mots tendres, de ses lèvres sucrées. Elle revoyait dans ses songes les flammes des bougies qui dansaient autour de leurs corps entremêlés, elle se rappelait à chaque seconde l’odeur et le goût de sa peau suave. Sa première fois n’aurait pas pu être plus réussie ! Sa sœur la tira pourtant de sa rêverie en se levant brusquement, et Ruthie l’observa faire les 100 pas en s’agitant.
 

Lucy (dont le ton montait) : Ce n’est pas vrai, Ruthie ! Comment as-tu pu faire ça ? Tu n’as que 16 ans et… Et tu es trop jeune, tu ne pouvais pas ! Non, mais je rêve ! Qu’est devenue ma petite sœur qui savait à peine ce que sortir avec un garçon signifiait ?

 La lycéenne porta des yeux déstabilisés sur son aînée, tenta de se contenir l’espace d’une seconde, puis fondit en larmes. Etonnement, les remontrances de la belle Kinkerk redoublèrent et elle l’accabla de reproches innommables.
 

Lucy : Non, mais Ruthie, tu te rends compte de ce que tu as fait ? Tu n’es encore qu’une enfant et tu as perdu ton innocence avec un garçon qui ne sera peut être qu’une passade !

Ruthie (dont la colère avait été réveillée par cette phrase) : Martin est l’homme de ma vie !

Lucy : C’est ce que tu crois à présent, mais dans quelques années ? Peut être que tu regretteras de ne pas avoir offert ta première fois à ton mari ! Peut être que celui qui te donnera des enfants sera jaloux de Martin !

 Elle réalisa brusquement que sa petite sœur n’était pas venue lui parler pour écoper d’un sermon et son problème initial revint en son esprit. Elle se rassit alors en tentant de retrouver une once de sang froid.
 

Lucy : OK, et tu as peur parce que tu n’as pas tes règles, mais cela ne devrait pas poser de problème, non ?

 A nouveau, l’adolescente baissa piteusement la tête. Elle voyait parfaitement où elle voulait en venir, mais la réponse s’avérait négative.
 

Lucy (écarquillant les yeux) : Ruthie, dis-moi que vous vous êtes protégés…

 

La brunette se pinça les lèvres, se mordit les joues et détourna le regard ; ce silence réalimenta la fureur de la jeune pasteur qui sauta encore une fois du canapé pour vociférer plus fort.

 

Lucy : Mais tu es complètement folle ! A quoi ont servi les cours sur la sexualité que j’ai dispensés il y a quelques temps ? Décidément, vous les jeunes, vous n’écoutez rien ! Vous ne prêtez attention qu’à vos plaisirs purement charnels sans vous soucier des conséquences ou de la moralité ! Tu sais comment terminent les filles qui commencent aussi tôt ?

Ruthie (le visage ruisselant de larmes et le cœur en miettes) : Je ne suis pas une traînée, si c’est ce que tu insinues ! J’aime Martin de tout mon cœur et il m’aime aussi ! Je ne regrette rien, je veux passer ma vie avec lui !

Lucy : Tu es si naïve ! Ton avis changera avec le temps et tu t’en voudras ! Mon dieu, mais comment as-tu pu te montrer aussi stupide ?

Ruthie (hurlant à plein poumons) : Ce qui est fait est fait ! Jamais je ne remettrai en cause cela ! J’ai donné mon corps à la personne qui possède mon âme ! Et si tu n’es pas d’accord, tant pis ! Mais au lieu de me servir une de tes leçons de morale inutiles, tu ferais mieux de m’aider !

 

Cette phrase résonna comme un écho dans l’esprit de la jolie blonde et elle réalisa son erreur : jamais elle n’aurait ainsi sermonné un membre en détresse de la paroisse. Elle aurait plutôt immédiatement cherché un moyen de venir à son secours, de lui fournir des conseils judicieux et un soutient acceptable. Mais au lieu de cela, elle s’égosillait sur sa petite sœur dont le désarroi semblait le plus complet. Elle s’approcha alors doucement d’elle et la prit dans ses bras, comme pour la persuader qu’elle tenterait de jouer au mieux son rôle d’aînée.

 

Lucy (se radoucissant) : Tu as raison, le temps n’est plus aux jugements. Après tout, moi aussi à ton âge je voulais avoir des rapports sexuels avec mon petit ami du moment. Tu es une petite femme à présent alors que nous te traitons tous comme une enfant. Tu devrais pouvoir faire tes choix par toi-même mais… Je pensais que tu attendrais…

 Ruthie leva les yeux vers elle d’un air accusateur.
 

Lucy : OK, il faut passer à autre chose maintenant. (elle prit un ton de médecin qui, dans une autre circonstance, aurait pu amuser sa benjamine) Tu as combien de jours de retard dans tes règles ?

Ruthie : Environ une semaine…

Lucy : Et ça date de combien de temps ?

Ruthie (surprise) : Quoi ?

Lucy : Martin et toi… Quand… (elle grimaça, aborder ce sujet avec elle semblait délicat, les imaginer nus tous les 2 l’un contre l’autre la dégoûtait mais elle n’avait pas le choix si elle souhaitait venir en aide à sa soeur)

Ruthie (indignée) : Ca ne te regarde pas !   

Lucy (la grondant du regard) : Ruthie, je dois savoir…

Ruthie : Ca fait presque 3 semaines…

Lucy : Ce qui nous ramène à la mi-février… (elle réalisa soudain) Mon dieu, la tempête !

Ruthie : Lucy !

Lucy (moqueuse) : Et bien tu as dû passer une belle saint valentin !

Ruthie (les joues empourprées et l’air totalement embarrassé) : Lucy ! Arrête !

Lucy (revenant à la raison) : C’est vrai, cela ne me regarde pas. Mais si on calcule bien, tu ne te trouvais pas loin de ta période d’ovulation…

Ruthie (sentant son cœur retomber lourdement dans sa poitrine, comme si le sol l’attirait durement à lui) : Oh non, ce n’est pas vrai !

Lucy (se levant) : Il doit me rester un test de grossesse dans le placard de la salle de bain…

 

Elle disparut quelques secondes puis tendit une boîte blanche et bleue à sa benjamine. Cette dernière la saisit et posa sur elle un regard inquiet et surpris : jamais elle n’aurait pensé effectuer ce type d’examen à 16 ans et pourtant, la situation l’exigeait actuellement. Elle l’ouvrit, le cœur battant et consulta la notice d’un œil attentif. Puis elle poussa un soupir angoissé en relevant la tête vers son aînée.

 

Ruthie (grimaçant) : Il faut vraiment que je le fasse ?

Lucy (s’affirmant) : Si tu veux une réponse à tes questions, oui.

 

Quelques minutes plus tard, dans la salle de bain, la jeune fille remettait le fin bâtonnet blanc, plongé l’espace d’un instant sous le jet d’urine, dans son étui et elle poussa un soupir destiné à lui donner une contenance. Jamais son cœur n’avait tambouriné aussi fort dans sa poitrine, sauf peut être le jour où elle avait embrassé Martin pour la première fois, le jour où il lui avait pris la main dans le lycée, le jour où ils avaient unis leurs 2 corps et leurs 2 âmes. Tout ce qui concernait leur idylle lui avait donné d’agréables palpitations, des papillons dans le ventre, des sourires béats… A présent, ce n’était peut être plus de jolis insectes qui grouillaient en elle, mais une vie qui se développait. Ce n’était plus l’amour qui faisait battre son cœur, mais bien la crainte, l’angoisse, la terreur. Elle ferma les yeux comme pour se soustraire à ce cauchemar et s’imagina immédiatement entre les bras de son prince charmant ; il la protégerait, la rassurerait, lui murmurerait des mots tendres, la serrerait contre lui et elle se sentirait si comblée. Mais Martin aurait affronté sa peur comme un adulte, et elle se devait de l’imiter. Avec tout le courage qu’elle put rassembler, elle souleva ses paupières pour découvrir le résultat qui siégeait sur la coque du test.Ses jambes refusèrent de la soutenir et elle tomba au sol dans un fracas étourdissant. Se jetant contre la porte en hurlant le prénom de sa sœur, Lucy parvint à faire céder le verrou et se précipita auprès de Ruthie. La benjamine, étendue sur le carrelage bleuté, les yeux ruisselants de larmes, trouva assez de force pour lancer contre le mur cet objet malvenu. La jeune pasteur, inquiète, le ramassa et constata avec effroi le résultat :

« + »


sakura  (10.01.2007 à 17:21)

Elle n’ arrivait toujours pas à y croire.Sa soeur ne l’ avait pas compris mais avait décidé de l’aider.Maintenant,le plus dur était de le dire à Martin.Elle avait décidé d’ aller chez lui pour lui annoncer car elle savait qu’ il était seul,son père étant absent.Elle descendit dans la cuisine et trouva Simon et Cécilia en train de discuter.



Ruthie : Tu peux m’ emmener chez Martin ?

Simon : J e n’ai pas le temps.

Ruthie (les larmes aux yeux) : S’ il te plaît !!!



Simon regarda sa petite soeur:elle était différente depuis quelques jours,elle leur cachait quelque chose.



Cécilia : Emmène-là,je vais t’ attendre ici.

Simon : D’ accord.



Pendant le trajet,Simon essaya de faire parler sa
benjamine.



Simon : Qu est-ce qui t’ arrive ?

Ruthie : Rien.

Simon : Quelque chose te tracasse et tu peux m’ en parler.Je suis là pour t’aider.

Ruthie : Non.C’ est entre Martin et moi !



Ruthie le regarda,il voulait juste l’aider,mais elle ne pouvait pas le lui dire.Pas maintenant...Ils arrivèrent devant le domicile Martin et Simon demanda à Ruthie s’il devait venir la récupérer.



Ruthie : Non.



Elle regarda la voiture s’ éloigner et tourna son regard
vers la maison des Brewer,la peur et le bonheur l’envahirent.C’ est ici que tout avait commencé et que tout avait basculé... Et cela en une seule nuit...Ruthie avança,elle avait tellement peur de la réaction du beau brun.Elle frappa à la porte et il ouvrit.



Martin : Je ne savais pas que tu devais venir !

Ruthie (les yeux humides) : Moi non plus...



Martin était sceptique face à la réponse de Ruthie.Il la fit entrer et ils se dirigèrent vers le salon.En entrant,Ruthie sentit son coeur se serrer et son cerveau s’embrumer.Martin la regardait en souriant,avec ce sourire qui la faisait littéralement fondre.Il s’ approcha d’elle pour la prendre dans ses bras mais elle le repoussa.



Martin (surpris) : Qu est-ce qu il y a ?

Ruthie (le ton grave) : J’ai peur de perdre mon courage si tu me serres dans tes bras.

Martin : Quel courage ?



Les larmes commençaient à couler sur les joues de Ruthie,elle ne pouvait plus les retenir.A cet instant elle se croyait en plein Enfer,sa vie avait basculé du côté des ombres,la lumière de la joie était de plus en plus lointaine.Elle s’ installa sur le canapé de façon à ce que Martin ne la voit pas.



Martin (énervé) : Qu’ est-ce qui se passe ? Ruthie ? Dis le moi !



Il s’ avança vers elle et vit les larmes qui coulaient sur ses joues.Il remarqua qu’ elle avait toujours le teint blafard.



Martin (sur un ton doux) : Tu es malade ?

Ruthie (entre deux sanglots) : Non !

Martin : Tu peux tout me dire.Je t’aime.Et jamais je ne te laisserai tomber.

Ruthie : Je suis& ..Je. ..

Martin (insistant) : Quoi ?

Ruthie (prenant son courage à deux mains) : Je suis enceinte.



Martin était abasourdi,il avait reçu comme un coup de masse sur la tête.Elle ne pouvait pas. ..Il ne pouvait pas!



Martin : Non,non,non !!! Tu ne peux pas être. ..

Ruthie (finissant sa phrase) : Enceinte.Je le suis.

Martin nerver) : Tu es inconsciente.

Ruthie : Quoi ?



Martin la regardait elle venait de se lever d’ un seul coup,ses yeux étaient remplis de haine.



Ruthie (criant) : Je suis inconsciente!Nous étions deux!Et je n’ étais pas la personne la plus expérimentée!Je croyais que je pouvais compter sur toi.Je croyais que tu m aimais.Cette nuit-là,je me suis donnée à toi,corps et âme.Je pensais pouvoir compter sur toi!

Martin (de plus en plus énervé) : Mais ça brise ma vie.Nous sommes encore des gosses et je ne peux pas!

Ruthie (pleurant de plus belle) : Ca brise ta vie ! Et la mienne ! Je ne savais pas que ce genre de chose pourrai t m’arriver ! Cet enfant. ..Tout mes rêves se brisent !

Martin : Tu peux  avorter.

Ruthie : Avorter !

Martin : Oui.

Ruthie : Je vois que je me suis trompée sur toi.C est fini!Je ne veux plus te voir!  Plus jamais!



Ruthie sortit en courant de la maison et sans s’ en apercevoir, ses pas la guidèrent vers l’ église.Elle entra dans l’ église et frappa à la porte du bureau de sa soeur.La seule personne qui pouvait l’ aider...



Lucy (surprise) : Qu’ est-ce que tu fais là ?

Ruthie : Je le lui ai dit.

Lucy : Et ?



Ruthie éclata en sanglots et se laissa glisser contre le mur.Sa vie était terminée.Martin n’ était plus là...


Haluna  (10.01.2007 à 23:06)
Assis sur les marches du perron, Martin contemplait le ciel noir, assombri par les nuages. Il cherchait désespéramment la Lune, sublime astre blanc sous lequel il avait pour la première fois embrassé la femme de sa vie. Mais quel piètre conseiller que ce satellite terrien ! Ruthie l’avait trahi, elle portait un enfant, son enfant. Et il ne voulait pas, il ne pouvait pas, le rôle de père paraissait encore trop éloigné !


  

***
Flash back
 
Ruthie (criant) : Je suis inconsciente! Nous étions deux! Et je n’étais pas la personne la plus expérimentée!Je croyais que je pouvais compter sur toi. Je croyais que tu m aimais. Cette nuit-là, je me suis donnée à toi, corps et âme .Je pensais pouvoir compter sur toi!
Martin (de plus en plus énervé) : Mais ça brise ma vie. Nous sommes encore des gosses et je ne peux pas!

Ruthie (pleurant de plus belle) : Ca brise ta vie ! Et la mienne ! Je ne savais pas que ce genre de chose pourrai t m’arriver ! Cet enfant. ..Tous mes rêves se brisent !

 
Fin Flash back
***



  Elle aussi n’était pas prête, elle semblait trop petite, trop fragile, trop innocente. Il réalisait à présent les conséquences de leur acte, de leur amour si intense, de leur perte de contrôle. Et même s’il ne regrettait rien, il devait admettre qu’elle n’avait pas tord : il était effectivement le plus expérimenté et il l’avait désirée comme personne d’autre.




 
 ***
Flash back

 Martin (le plus sérieusement du monde) : Je te mentirai si je te disais que je n’ai pas envie de te faire l’amour, de sentir tout ton corps contre moi, de partager avec toi un moment si intime que personne ne pourra en faire autant. Je te mentirai si je te disais que je n’ai pas envie de te posséder pour moi tout seul, de te protéger toute ma vie, d’unir nos corps comme nous unissons nos âmes. Je te mentirai si je te disais que je n’ai pas envie que la petite femme que tu es devenue se fonde en moi pour mieux l’aimer… A chaque seconde, j’ai l’impression d’imploser : je n’arrive plus à respirer lorsque tu es près de moi et je souffre le martyr lorsque tu t’éloignes. Je t’aime, je…

(…)

Martin : Je t’attendrais parce que je ne désire que toi. Je veux que tu sois la première avec laquelle je ferais vraiment l’amour

Fin flash back
***



  
Il secoua la tête et rentra afin de se soustraire au froid qui régnait dehors. Le cœur débordant de tristesse, il s’assit sur le canapé et observa longuement la cheminée. Il y revoyait les flammes qui avaient dansé autour d’eux durant leur union, il crut ressentir le petit corps de Ruthie trembler de crainte et de désir contre le sien. Le souvenir de ses lèvres avides, de sa peau satinée et sucrée, de son être abandonné déchira son âme jusqu’à la faire saigner. Il sentait encore la tête de l’adolescente posée contre son torse, sa main tendre enserrant son cou, il se remémora la couverture enroulée autour d’elle, son souffle lent et régulier, son sourire lorsqu’elle s’était éveillée. Tout avait commencé ici et ce jour marquait le début de leur perte. Tel les cendres de la cheminée, leur amour était né timidement avant de s’embraser jusqu’à l’incontrôlable, et maintenant il se destinait au froid, à l’obscurité, à la mort. Ils étaient les jouets de la fortune, des amants maudits semblables aux tristement célèbres Roméo et Juliette. L’Enfer engloutissait le beau brun qui, sans le savoir, se trouvait bien plus proche de sa petite amie qu’il ne le pensait. Elle l’avait trahie, elle ne respectait pas son choix de demeurer un homme avant de devenir père. Bien sûr il souhaitait passer sa vie avec elle, mais pas avec une inconsciente ! Elle aurait dû penser à effectuer le nécessaire pour que ce malheur ne survienne pas. Mais en même temps, lui aussi aurait dû y songer ; après tout, comme elle le lui avait effectivement fait remarqué, il était le plus expérimenté ! « Et puis, zut ! Tout ceci se produit dans son corps, elle aurait dû le prévoir, le savoir ! » Songea-t-il. Il n’y pouvait rien : malgré son amour, son esprit et son âme n’acceptaient pas cette donnée. Il ne se verrait pas chargé d’un fardeau de paternité à 18 ans à peine, cela s’averrait tout bonnement impossible ! Il lui restait encore tant de choses à vivre, à explorer, à découvrir avant cette étape. 

 Il saisit une couverture et alluma la télévision de l’autre côté de la pièce afin de se changer les idées. Mais ce morceau de polaire chaud dégageait une odeur à la fois piquante et fruité, douce et sensuelle, une senteur qui se mêlait à celle de la transpiration, à celle d’un homme… Tout lui rappelait la femme de sa vie. 



 
 ***
Flash Back

 Ruthie : Je vois que je me suis trompée sur toi. C’est fini, je ne veux plus te voir ! Plus jamais !

Fin flash back
***



  
Il revoyait la haine dans ses yeux, la colère sur ses traits, la tristesse sur ses lèvres. L’imaginer dans un tel état lui aurait auparavant fendu l’âme et il aurait tout fait pour la protéger, il serait mort pour ne pas voir ces expressions déformer son tendre visage. Il aurait souhaité la prendre dans ses bras pour la soustraire aux malheurs alentours mais il était en partie responsable du désarroi de sa petite amie. Et pour la première fois depuis leur dispute, il se sentait impuissant : il ne pouvait la protéger et la laissait seule pour affronter cette situation houleuse. Elle avait besoin de lui, mais son esprit lui interdisait ce soutien. Son cœur se révulsa en se représentant son sort actuel : il se la représentait effondrée, douloureusement meurtrie, agonisante sous l’effet du coup qu’il lui avait porté. Son âme se transperça et il crut mourir sous le jout du terrible dilemme. Il l’aimait, il n’en pouvait plus, tous ses organes se constrictaient, ses muscles se contractaient et sa conscience l’abandonnait. A mis chemin entre le rêve et la réalité, il passa dans un état second, peuplé des promesses qu’il lui avait faites et qu’il ne tenait actuellement pas… Il lui avait juré de la protéger, de veiller sur elle, il lui avait prouvé ses sentiments à maintes reprises. Mais devant l’ultime obstacle, son amour comportait des failles et il s’en mordait les doigts.

  « Je suis désolé, ma Ruthie, je ne suis pas assez bien pour toi. Je ne me sens pas capable d’affronter cette épreuve, je ne me sens pas aussi responsable que l’homme que tu crois voir. Je t’aime comme un fou, mais je ne peux pas, pensa-t-il en laissant d’épaisses larmes salées dévaler ses joues. Tu avais raison, c’est fini, et je ne parviens pas à m’y résoudre… Je ne suis plus rien, je n’existe plus. »


 
 
 ***

*****

***




  De l’autre côté de la ville, une jeune fille amoureuse et maudite se morfondait, se rappelant le dénouement tragique de la situation…


 « Tu peux tout me dire. Je t’aime. Et jamais je ne te laisserai tomber. » Il avait prononcé ces mots et pourtant, il avait fait le contraire. Il l’avait trahie, abandonnée, délaissée, ses sentiments ne semblaient pas aussi intenses qu’elle le croyait… Couchée depuis à présent 2 heures, Ruthie fixait inlassablement le plafond de sa chambre d’adolescente. Elle n’était plus cette jeune fille pure et innocente, aux yeux rieurs et aux sourires angéliques, elle était une future mère, une femme trop jeune et insouciante pour s’occuper d’un enfant. Elle n’était plus la petite amie de ce beau brun qui l’avait envoûtée, elle était seule… Une larme dévala sa joue, bientôt suivie par une seconde et une troisième, qui s’insinuèrent dans les profonds sillons de tristesse pour dériver sur son cou gracile. « Je vois que je me suis trompée sur toi ! C’est fini, je ne veux plus te voir ! Plus jamais ! » Comment avait-elle pu en arriver là ?


 
Elle se rappela le regard amoureux et inquiet du jeune homme lorsqu’elle était arrivée chez lui à l’improviste, le même regard qu’il lui lançait jour et nuit, dans n’importe quelle circonstance. Elle se souvint de sa voix grave et tendre, de son air délicat, de ses yeux océan dans lesquels elle s’était si souvent noyée. Et pourtant, il fallait qu’elle oublie, qu’elle chasse de sa mémoire ces moments féeriques, ces instants de bonheur absolu, son envie de se retrouver contre lui, son désir de cet être envoûtant… « Je t’aime, ma chérie. » avait-il dit au moment de l’union de leur corps, de la fusion de leur âme, et elle l’avait cru ! Elle le croyait encore. Où se dissimulait l’homme qu’elle connaissait, l’homme pour lequel son cœur s’embrasait ? Qu’était devenu le Martin qui la protégeait dans toutes les situations, le Martin qui prenait soin d’elle, le Martin de ses rêves… « Mort, songea-t-elle. Ce n’était qu’une illusion… » Elle s’était laissée submergée par ce flot de bonheur et en payait à présent les conséquences




  
 ***
Flash-back

 
Lucy parvint à faire céder le verrou et se précipita auprès de Ruthie. La benjamine, étendue sur le carrelage bleuté, les yeux ruisselants de larmes, trouva assez de force pour lancer contre le mur cet objet malvenu. La jeune pasteur, inquiète, le ramassa et constata avec effroi le résultat : « + » 


 Ruthie : Dis-moi que c’est faux ! Que ma vue est mauvaise ! Que mes craintes ne se sont pas matérialisées sous mes yeux !
Lucy (désolée) : Ruthie…
Ruthie (se plaquant les mains sur les oreilles en hurlant) : Non, je ne veux rien entendre ! Donne moi un autre test, celui-ci est sans doute défectueux ! Il peut se tromper !
Lucy : La probabilité d’erreur est faible et tu le sais aussi bien que moi.
Ruthie (refusant toujours d’y croire) : C’est impossible, je n’ai que 16 ans ! Je ne peux pas engendrer la vie ! Je t’en supplie, donne-moi un autre test.
Lucy (raisonnable) : Tous les tests du monde te donneront sans doute la même réponse et tu ne peux pas nier tous les examens qui ne t’apporteront pas le résultat attendu…
Ruthie : Bien sur que si !
Lucy : De toute façon, il s’agissait de mon dernier test de grossesse. A présent, lève-toi et enfile ton manteau !
Ruthie : Pourquoi ?
Lucy : Parce que nous allons à l’hôpital !

Fin Flash-back
***



   Les portes de l’Enfer s’étaient ouvertes à ce moment là, telles un gouffre sans fond dans lequel la chute semblait interminable. La mort n’avait plus d’importance, seule la vie qui se développait comptait. Tout s’inversait : ce qui semblait dans le monde normal être un sujet de bonheur devenait le plus atroce des châtiments. Une grossesse ! Non ce n’était pas possible, il s’agissait d’un cauchemar !




 
  ***
Flash-back

 Après une longue période d’attente, Ruthie pénétra dans le cabinet, bientôt suivie d’un petit homme trapu vêtu d’une longue blouse blanche. Inquiète, l’adolescente demanda l’accompagnement de sa grande sœur qui se précipita auprès d’elle. Toutes deux prirent place sur de confortables sièges de cuir brun alors que le médecin arborait une mine grave. Il saisit la feuille qui se trouvait sur la table et la tendit à la benjamine des Cambden sans la moindre explication.


 Ruthie (lisant) : Les béta HCG sont largement au dessus de la fourchette de valeur prévues par le laboratoire. Qu’est ce que ça signifie?
Médecin : Il s’agit d’hormones synthétisées par le corps en cas de grossesse. Vous comprendrez donc ce que cela signifie…
Ruthie (les larmes aux yeux) : Non, c’est impossible.
Médecin : C’est pourtant le cas, mademoiselle Cambden, vous êtes bien enceinte de plus d’un mois.
Ruthie : Plus d’un mois ? Vous devez vous tromper !
Lucy (tentant de calmer sa petite sœur) : Au niveau médico-légal, on date la grossesse du moment des dernières règles et pas du moment de la relation sexuelle fécondante !
Ruthie (d’un ton suraigu) : Mais… Juste une fois… La date est facile…
Médecin : La loi ne fonctionne malheureusement pas de cette manière… (il marqua une pause significative qui fit froncer les sourcils aux 2 sœurs) Je sais que je devrais vous laisser le temps d’assimiler cette donnée difficile, mais j’aimerais –par compassion- vous fournir la totalité des informations.

 L’adolescente déglutit bruyamment et tenta de contenir ses larmes : une vague idée de ce qu’il allait lui annoncer traversa son esprit meurtri.

 Médecin : Le choix de conserver cet enfant ou d’en venir à une Interruption Volontaire de Grossesse vous appartient totalement. Votre sœur vous expliquera sans doute mieux que moi les conséquences positives et négatives de devenir mère à votre âge, mais il est de mon devoir de vous dévoiler l’autre facette de votre décision, si bien sur elle se tournait vers l’avortement.
Ruthie :
Comment pourrais-je me rendre coupable du meurtre d’un enfant qui n’a rien demandé ?
Médecin : Pour l’instant, il ne s’agit pas d’un enfant mais d’un embryon, d’un amas cellulaire sans vie ni forme, je ne sais donc pas si l’on peut évoquer le meurtre… Les convictions de chacun diffèrent sur ce point et il m’appartient de respecter votre avis. Néanmoins, mon métier m’oblige à vous exposer les différentes modalités de l’avortement artificiel. 

 La brunette se renfrogna dans son fauteuil et croisa les bras sur sa poitrine en toisant l’homme de science. Elle l’écouterait certes, mais son avis n’évoluerait pas !

 Médecin : Le premier moyen est l’IVG médicamenteuse, via l’absorption de diverses pilules abortives ou RU 486. Cette méthode ne peut néanmoins pas être utilisée après la 7ème semaine d’absence de règles, vous comprenez maintenant les enjeux de cette annonce. Vous vous trouvez actuellement au terme de la cinquième semaine et si vous voulez avoir recours au RU 486…
Ruthie (dans un souffle) : Il ne me reste que très peu de temps pour me décider…
Médecin : Oui, c’est pourquoi j’ai préféré vous prévenir tout de suite. L’autre méthode d’avortement est, comme vous le savez, chirurgicale et la limite légale s’étend jusqu’à 12 semaines, ce qui vous laisse un peu plus de temps. Néanmoins, les adolescentes et jeunes femmes préfèrent généralement le recours à la pilule abortive, moins contraignante et moins traumatisante…
Ruthie : Oui, je comprends…
 
Fin flash-back
***



  
La brunette avait jusque là pris conscience de sa descente dans les territoires infernaux mais sa discussion avec Martin l’avait plus tard plongée dans le Styx. Elle se noyait sous le jou du terrible Hadès, qui semblait prendre un malin plaisir à la torturer ainsi. L’avortement… Il en était hors de question et pourtant le beau brun refusait de l’aider, de prendre sa part de responsabilité dans cet effroyable cauchemar. Il connaissait pourtant son avis sur le sujet, mais il la répugnait, lui conseillait de commettre l’irréparable ! Une solution… Elle n’en voyait aucune… Chasser cet enfant de son être, ce fruit d’amour… « Martin m’aurait aidée s’il m’aimait vraiment. » Se reprit-elle en pleurant. Elle continuait de s’enfoncer dans cet abîme sans fin, dans ce gouffre démoniaque, elle sentait la peine lui comprimer les poumons, la douleur lui amputer la raison, le désarroi la tuer. Elle allait mourir pour ne pas donner la vie, pour ne pas le décevoir, pour qu’il l’aime encore et toujours. Il lui manquait et elle le chérissait en pensée, le haïssait dans son âme. Elle ne regrettait rien, elle regrettait tout ! Mais le pire restait encore à venir


sakura  (12.01.2007 à 23:18)

Une nouvelle journée commençait et Ruthie se demandait comment elle avait fait pour survivre à celle de la veille.Sa discussion avec Martin l’ avait anéantie,elle ne savait plus ce qu’ elle devait faire.En plus il ne restait plus qu’ une semaine avant que le délai légal.Elle ne savait plus ou elle en était...Toute sa vie ne serait plus comme avant.Elle avait décidé d’ aller parler avec Lucy.Elle était devant chez sa soeur aînée et allait frapper quand Kevin ouvrit la porte avec Savannah dans les bras.


Ruthie : Salut !

Kevin : Coucou ! Ca va ?

Ruthie : Non,pas trop. Où vas-tu ?

Kevin : Au parc avec Savannah. Elle n’ arrive pas à dormir et comme le temps est clément, je me suis dit qu’ une ballade lui ferait du bien.Et toi,que viens-tu faire ici ?

Ruthie : Je viens parler avec Lucy.

Kevin : D’ accord.


Il s’ éloigna avec Savannah vers la voiture quand il fit volte-face.


Kevin : Au fait, j’ ai des étiquettes de soupe dans la cuisine pour toi. ..

Ruthie : Merci.


Ruthie ne pensait même plus à sa collecte d’ étiquettes depuis qu’ elle était avec Martin et encore moins depuis qu’ elle avait appris qu’ elle attendait un enfant.Elle entra dans la maison et trouva sa soeur dans le salon,allongée sur le canapé. Le regard de Ruthie s’ attarda sur le ventre arrondi de son aînée, elle ne savait pas si elle pourrait supporter cela. Sa soeur la regarda avec un sourire.


Ruthie : Pourquoi tu souris comme ça ?

Lucy (un grand sourire sur le visage) : Le bébé vient de bouger.Tu veux le sentir ?

Ruthie (les larmes lui montant aux yeux) : Non... Je suis venue pour te parler.

Lucy : De quoi ?


Ruthie avait décidé de prévenir ses parents, elle ne savait pas comment ils allaient le prendre et elle avait besoin d’ aide.


Lucy : Ruthie !!

Ruthie (sortant de ses pensées) : Il faut que tu m’ aides.

Lucy : Pourquoi ?

Ruthie : J’ ai décidée de tout dire à maman et papa.Je ne peux plus leur mentir, c’ est trop dur.Et si je dois faire un choix. ..Je veux qu’ ils sachent...

Lucy : Je te comprends mais pourquoi tu as besoin de mon aide ?

Ruthie : Je veux que tu viennes avec moi,j’ ai peur de leur annoncer seule.Je veux que tu sois là,j’ ai peur de leur réaction.

Lucy : C’ est sur que leur réaction ne sera pas celle que tu espères,mais je veux bien être avec toi.Je sais que tu as besoin d’ aide.


Lucy s’ extirpa avec beaucoup de mal de son canapé, attrapa son manteau et prit la main de sa benjamine.Elles sortirent du domicile et se dirigèrent vers la grande maison des Camden.Elles entrèrent et trouvèrent une partie de la famille dans la cuisine.


Ruthie : Maman,Papa...J’ ai quelque chose à vous dire.

Annie (inquiète) : Simon, prends les jumeaux et monte avec eux dans leur chambre.

Simon : D’ accord.


Il se leva et monta les jumeaux dans leur chambre,il se demandait bien ce que Ruthie avait à annoncer à leurs parents.Dans la cuisine tout le monde était silencieux.Eric décida de briser ce silence qui devenait pesant.


Eric : Alors que se passe-t-il ? C’est à propos de Martin et toi ?


En entendant le prénom de Martin, Ruthie sentit son coeur se serrer si violemment qu’ elle se demanda si elle n’ allait pas s’ évanouir. Elle regarda ses parents et tourna son regard vers son aînée qui avait l’air aussi préoccupée.


Ruthie : Oui si on veut...Il s’est passé quelque chose qui a eu des conséquences...

Annie (de plus en plus inquiète) : J’ai peur. Que s’est-il passé ? Dis-le nous! Nous sommes tes parents, nous comprendrons.

Ruthie : Je crains que non...


Et sans savoir comment, elle éclata en sanglots devant le regard de plus en plus inquiet de ses parents.Lucy se leva, s’ assit à côté de sa petite soeur et la prit dans ses bras.


Lucy (en regardant ses parents) : Elle a peur de vous le dire.

Annie : Tu es au courant ?

Lucy : Oui et je l’ ai très mal pris. Mais c’ est ma petite soeur et elle avait besoin de moi.

Annie (s’ approchant de ses filles) : Ruthie, dis nous ce que tu as à nous dire. Nous tenterons de comprendre...


Ruthie regarda sa mère: elle avait ce regard qui la faisait craquer quand elle lui cachait quelque chose.


Ruthie : Je suis... Moi et Martin...

Lucy : Vas-y ma chérie.

Ruthie : Je suis enceinte.


Ce fut comme-ci le sol venait de s’ ouvrir sous les pieds d’ Annie,elle s’ assit tellement vite que c était l enfer qui venait de se déployer sous elle.Eric, quand à lui, était resté immobile,il ne pouvait pas croire que sa petite fille soit enceinte !


Lucy : Maman ? Papa ?


Eric sortit peu à peu de sa torpeur.


Eric : Je ne ... Tu ne peux pas être... Ruthie, dis-moi que c’ est faux.

Ruthie (les larmes roulant sur ses joues) : Non,je ne peux pas. Parce que c’ est la vérité.


Annie commençait à assimiler les paroles de sa fille : son bébé était... Non, elle avait du mal comprendre !


Annie : Tu es enceinte ?

Ruthie (en regardant sa mère) : Oui... Mais je...

Annie : Quoi ?

Ruthie : Je ne sais pas si je vais le garder.


Eric regarda sa fille, elle avait l'air tellement fragile, il aurait du se rendre compte de ce qui ce passait, mais jamais il n’aurait songé à cela. Un bébé ! Mais elle était tellement jeune ! Il ne pouvait pas la laisse commettre une erreur qu’ elle regretterait toute sa vie !


Eric : Tu as bien réfléchi?

Ruthie : De toute façon, Martin ne veut pas de cet enfant, alors je ne sais pas. Mais si je prends une décision, personne ne me fera changer d’avis...




Haluna  (15.01.2007 à 20:09)
S’extirpant avec difficulté de la douche, Martin se sécha, noua une serviette autour de sa taille et déambula laconiquement jusqu’à sa chambre. Depuis la terrible annonce de sa petite amie, il avait l’impression d’errer sans but, de se transformer progressivement en un fantôme morne et amoureux. Sa vie avait perdu tout son sens et il croyait sentir chaque jour son corps se décomposer un peu plus sous le poids de la peine. Elle lui manquait terriblement et chaque mouvement semblait une torture, chaque seconde sans elle une éternité. Mutilé par la douleur, il se traîna jusqu’à son armoire et balaya du regard les vêtements qui s’y entassaient. Sans y prendre vraiment garde, il saisit une veste bien connue et ne put s’empêcher de la porter à son visage. Il huma cette odeur à la fois piquante et fruitée, perçut cette sensation de pureté et de douceur et un sourire illumina brusquement ses traits tristes ; il revit immédiatement ce vêtement sur le petit corps fragile de sa bien aimée, il se rappela des manches trop longues et des jambes frêles dissimulées par cette veste trop grande, il se souvint de sa moue boudeuse et de sa propre réplique… « Pour moi, tu es toujours très sexy ! » Il n’avait fait qu’exprimer tout haut ce qu’il pensait tout bas, mais cette phrase avait probablement eu une influence sur l’âme trop innocente de la jeune fille. Mais elle avait été consentante et elle s’était sentie prête ce soir là, elle le lui avait bien fait comprendre… Après tout, n’était-ce pas elle qui avait pris l’initiative de se pencher sur lui ? « J’aurais dû la retenir, j’aurais dû me contrôler ! » Songea le beau brun en reposant la veste dans son armoire. Et pourtant, il ne regrettait rien. Il l’aimait et aurait pu mourir pour elle à cette période ; il se croyait encore capable de tout afin qu’elle lui revienne, qu’elle se blôtisse de nouveau contre lui en recherchant la protection de ses bras forts, qu’elle lui murmure ces mots doux qui le faisaient frémir. Mais un enfant, une responsabilité de père ! Cela constituait un sacré obstacle et il n’était pas certain de pouvoir le franchir actuellement. « Alors, quoi ? Ca va s’arrêter là ? »  Se questionna-t-il. Tout avait débuté quelques jours auparavant et tout se terminait à la moindre difficulté ? Non, il ne pouvait se résoudre à cette fatalité, il devait lui parler, entendre sa voix, faire abstraction de ce bébé, de cette grossesse non désirée. Pris d’un élan de courage, il agrippa le combiné et composa sans faillir le numéro des Cambden. Il dégluttit bruyamment en plaquant le téléphone contre son oreille, laissa passer trois sonnerie pour finalement entendre une voix grave de l’autre côté de la ligne. 

 Simon : Allô ?

 Mon dieu, le grand frère de Ruthie ! Jamais il n’aurait songé qu’elle ne soit pas la personne qui décroche ; après tout, elle était souvent la plus rapide… Simon allait le tuer quand il apprendrait la nouvelle, Martin lui avait pourtant promis de veiller sur la brunette et de ne jamais lui faire de mal. Là encore, il avait échoué. Tristement, il raccrocha sans prononcer un mot et son regard océan se perdit dans des contemplations infinies alors que de son œil s’écoulait une larme unique et pure.



  De l’autre côté de la ville, le jeune Cambden raccrocha en haussant les épaules et son attention se darda vers ses parents visiblement anxieux

 Simon : Tout va bien ?
Annie : Non, pas vraiment…
Simon : Y aurait-il un rapport avec ce que Ruthie vous a appris tout à l’heure et avec le fait qu’elle ne soit pas descendue manger ?
Eric : Non… Euh, oui…
Simon : Et vous ne voulez toujours pas m’en parler ?
Annie : Non, pas encore, laisse-nous le temps d’encaisser et de trouver une solution.
Eric : Mais nous avons déjà trouvé une solution et je pense qu’il s’agit de la meilleure. En plus, le colonel nous a donné son accord.
Simon : Dans ce cas, je vous laisse débattre et je vais coucher les jumeaux.
Annie (ne prêtant attention ni à la remarque, ni à la sortie de son fils) : Même si je suis de ton côté, je trouve cette idée un peu extrême !
Eric : Mais tu te vois affronter cette situation ? Et si cela se produisait à nouveau ?
Annie (soupirant) : Tu as raison ! 



  Quelques minutes plus tard, la mère de famille traversa rapidement le couloir du premier étage et pénétra sans ménagement dans la chambre de sa fille. Et pour la première fois, la vision qu’elle eut d’elle la choqua : assise sur son lit, Ruthie ne paraissait même pas l’avoir vue entrer. Son regard vitreux se perdait dans des limbes impénétrables, son teint blafard et sa mine déconfite lui conféraient l’aspect d’un spectre, ses yeux cernés de noir et ses joues creusées de profonds sillons témoignaient de son chagrin. Pourtant, Annie ne parvenait pas à savoir ce qui rongeait le plus cette adolescente impure : regrettait-elle son acte ? Se rendait-elle compte des conséquences ? Ou Martin lui manquait-il tout simplement ? Sans doute tout cela à la fois… Elle demeura dubitative quelques instants, la main sur la poignée de la porte et l’autre poing sur les hanches, puis sortir brusquement de sa torpeur pour venir s’asseoir sur le bout du lit. Ruthie releva la tête et fronça les sourcils en se rendant compte de sa présence, mais resta emmurée dans ce silence troublant. Elle plongea son regard noisette dans celui de sa mère, y cherchant sans doute un brin de pitié ou de compassion, mais n’y trouva que mépris et déception. Les larmes qui perlaient au coin des yeux d’Annie la firent frémir et elle devina la discussion mouvementée qui allait suivre. 

 Annie (le ton chevrotant) : Dis-moi que c’est faux, que je viens de me réveiller d’un affreux cauchemar !
Ruthie (fatiguée d’entonner toujours le même refrain) : Non, maman, je te répète qu’il s’agit de la vérité…
Annie (incrédule) : Mais comment est-ce arrivé ? Tu t’es assise sur un endroit souillé, tu as utilisé un tampon ouvert ? Tu…
Ruthie (la coupant fermement) : Non, tu sais mieux que personne comment surviennent les grossesses.
Annie (au bord du désespoir) : Mais tu as été forcée ? Ou agressée ?
Ruthie : Non.
Annie : Alors Martin et toi, vous avez vraiment…

 La brunette hocha tristement la tête en guise d’approbation. Quelques heures auparavant, ses parents ne lui avaient guère demandé de détails sous l’effet du choc mais à présent, elle devrait fournir à sa mère quelques explications. « Il s’agit tout de même de ma vie privée et ce qui est fait est fait, je n’ai pas besoin de lui donner des précisions ! » Se renferma-t-elle brusquement. Le regard de madame Cambden se riva sur les coussins colorés de la jeune fille, sur chaque objet de sa chambre qui pouvait encore conférer un caractère enfantin, puis revint sur l’adolescente déconfite. Et malgré le trouble apparent de Ruthie, elle ne décelait en elle pas la moindre once de regret, pas le moindre signe de négation ; elle assumait son acte et se comportait ainsi comme une adulte. Mon dieu, non ! Ce n’était pas possible ! Son bébé n’avait pas si vite grandi, elle ne pouvait s’être épanouie pour devenir une femme. L’imaginer nue, dans des bras virils la répugnait et lui soulevait le cœur. Elle qui incarnait l’innocence, la pudeur et la pureté, elle qui se défilait lorsqu’on abordait des sujets trop intimes, elle qui n’avait pas reçu le moindre cours d’éducation sexuelle, comment avait-elle osé ? Quand ? Où ? Pourquoi ? Annie  ne voulait même pas le savoir !

 Annie (laissant exploser sa colère) : Mais tu es trop jeune ! Tu n’es encore qu’une enfant !
Ruthie (tentant de contenir ses larmes) : Pas vraiment, je vais sur 17 ans, maman, je ne suis plus une petite fille !
Annie : Parce qu’en plus c’est de notre faute ?
Ruthie : Je n’ai jamais rien dit de tel ! Mais si vous aviez cessé de me considérer comme un bébé, vous auriez peut être vu que ma relation avec Martin évoluait !Annie : Ne prononce plus jamais son nom, tu m’entends ! Tout cela est de sa faute, c’est lui qui t’a entraîné dans cette perversion !
Ruthie : Tu ne crois pas que tu exagères, là ! J’étais consentente, et je ne regrette rien !
Annie :   Alors tu as perdu ton innocence et ta pureté toute seule, tu es donc moins responsable que je ne le croyais ! Tu as voulu tester tes limites, jouer l’aguicheuse et te transformer en…
Ruthie (coupant la femme en hurlant) : Ne m’insulte pas, je ne veux pas que ma mère me lance des noms d’oiseaux que je ne supporterais et que je ne mériterais pas ! Cesse de me juger comme tu le fais !
Annie : Mais bien sur que je te juge ! Tu étais trop jeune et tu ne te trouvais pas préparée à une telle situation ! Ton inconscience et ton manque de jugeotte me décoivent vraiment beaucoup !
Ruthie : Arrête de me faire des reproches !
Annie : Mais pourquoi n’es donc tu pas comme ta grande sœur ? Pourquoi n’as-tu pas attendu le mariage au lieu de te donner au premier inconnu qui passe ?Ruthie : Martin n’est pas un inconnu !
Annie : Ca ne change rien ! Tu n’es qu’une inconsciente, une irresponsable ! Tu as commis une erreur colossale qui retentira sur ta vie entière ! Tu n’es pas prête pour devenir mère et il est hors de question que tu avortes !
Ruthie : C’est à moi de prendre cette décision ! Mais au lieu de m’accabler, tente plutôt de m’aider ou de me conseiller…
Annie : Parfaitement, c’est ce que ton père et moi allons faire. Tu as commis une faute magistrale et il est inconcevable que ceci se reproduise. Nous devons donc t’éloigner de Martin et de toutes les tentations stupides qui se rattachent à lui, c’est pourquoi nous avons décidé de t’envoyer chez ton grand-père pour finir l’année scolaire ?
Ruthie : Chez le colonel ? C’est une blague ?
Annie : Pas du tout, tout est déjà arrangé. Tu prendras l’avion à la fin de la semaine. Ainsi, tu auras quelques jours pour t’adapter aux lieux avant d’intégrer ton nouveau lycée.
Ruthie : C’est ce de cette manière que vous comptez m’aider ?
Annie : Oui, nous t’évitons les tentations et par la même occasion les moqueries des vipères de la fille qui ne tarderont pas à apprendre cette situation fâcheuse. Et tu étudieras dans un très bon établissement privé, qui, j’en suis sure, te rappellera certaines valeurs et te fera passer l’attrait pour le corps.
Ruthie (une larme roulant sur sa joue) : Alors c’est tout ce que vous avez trouvé ? Me chasser de la maison dès qu’une épreuve vous semble insurmontable, dès que les ragots menacent votre petite vie sereine… Vous avez agi de la même façon avec Mary, je ne devrais pas être surprise et pourtant…
Annie : Ce n’est pas à toi de distribuer les blâmes en ce moment. Nous faisons de notre mieux pour que nos enfants aient une vie correcte et lorsque nous demeurons impuissants, nous passons le flambeau à des personnes plus fermes, et plus aptes à vous ramener dans le droit chemin.
Ruthie : Il n’y a pas de droit chemin, il y a la vie que chacun se trace par ses propres choix.

 La mère de famille se leva en entendant ces mots, elle n’avait pas le courage d’analyser cette phrase à priori réfléchie et pleine de bon sens, sous peine d’en perdre ses convictions et sa résolution.

 Annie : Tu commenceras à préparer tes valises demain, je viendrais t’aider au besoin.
Ruthie : Non merci, si tu dois m’enfoncer la tête sous l’eau, autant le faire complètement et sans chercher à te donner bonne conscience. Bonne nuit !

 Madame Cambden ne répondit pas mais tourna les talons et franchit le seuil pour refermer la porte derrière elle. Une fois dans le couloir, elle s’adossa au mur et se laissa glisser jusqu’au sol. Elle prit son visage dans ses mains et sa peine éclata : le torrent salé jusqu’ici réprimé se déversa sur ses joues et elle renifla bruyamment. Se montrer si dure avec le fruit de sa propre chair lui brisait le cœur, lui transperçait l’âme. Elle avait voulu l’aider, mais la colère éprouvée avait pris le pas sur sa tendresse maternelle. Elle avait dû se montrer forte, autoritaire, se convaincre que ce choix était le plus judicieux pour l’avenir de sa fille. Diable, où avait-elle failli dans sa mission de mère ? Pourquoi, pour la seconde fois, perdait-elle un enfant ?

sakura  (19.01.2007 à 20:49)

Simon était dans la chambre des jumeaux quand il avait entendu des cris provenant de la chambre de sa benjamine. Que pouvait-il bien se passer ? Il écoutait attentivement pour essayer de comprendre quel était le sujet de la discussion ou plutôt de cette dispute.


...: Pourquoi maman elle crie comme ça ?


Simon se retourna vers ses petits frères qui étaient assis dans leur lit. Il s’ approcha d’eux.


Simon : Je ne sais pas.

David : Elle doit avoir de bonnes raisons.

Sam : Ruthie a du faire une grosse bêtise.

David : Encore plus grosse que celle de Mary.

Sam : Ouais.


Simon les regarda, ils avaient l’air jeunes mais ils prenaient toujours conscience de ce qui les entourait. Il parla encore quelques minutes avec eux.

Simon : Bon maintenant il est l’heure de dormir.


Sam et David : D’accord.


Ils se mirent sous les couvertures et Simon sortit de leur chambre, les cris avaient cessé. Il regarda autour de lui mais il ne vit pas sa mère.Il monta les quelques marches qui le séparaient de la chambre de sa soeur et découvrit sa mère, en larmes, assisse par terre. Il s’accroupit près d’elle et la regarda, elle avait l’air vraiment mal. Il ne l’avait jamais vue comme ça.


Simon : Maman ?!


Annie releva son visage plein de larmes vers son fils.Il avait l’air vraiment inquiet.


Annie : Qu’ est-ce qu’ il y a ?

Simon : Ce serait plutôt à moi de te demander ce qui ce passe. On entendait les cris depuis la chambre des jumeaux. Ils m’ ont demandé ce qui ce passait mais je n’ ai pas pu leur répondre car je n’ avais pas la réponse.

Annie : Je ne sais pas si c’ est moi qui doit te le dire.Tout cela semble tellement improbable...

Simon (coupant la parole à sa mère) : Maman! Dis moi ce qui ce passe.Ruthie ne me le dira jamais.Elle a fait quelque chose qu’ elle n’ aurait pas du faire ?

Annie : Oui et cela a une conséquence. Et cette conséquence se ressentira sur toute sa vie. Et cela a déjà commencé.

Simon : Elle a fait quelque chose de semblable à Mary ?

Annie (ayant un rire nerveux) : Non,c’ est bien pire.

Simon : Qu’ est-ce que c’ est ?


Annie regarda son fils.Il fallait bien qu’il sache ce qui ce passait,il le saurait à un moment ou à un autre.


Annie : Elle attend un enfant.


Simon, qui était accroupi devant sa mère, se laissa tomber par terre.Sa petite soeur !


Simon (énervé) : C’ est pas vrai !!

Annie : Si. C’ est pour cela que tu nous entendais crier.Car je lui ai dit que nous allions l’ envoyer chez vos grand-parents.

Simon : Elle va partir chez le Colonel ?


Simon commençait à assimiler les données que sa mère venait de lui donner.Cela était impossible! Il se leva d’ un bond sous le regard médusé de sa mère et se mit a frapper dans la porte de sa soeur.


Simon : Il faut que je lui parle.

Annie : Fais le demain.Elle m’ en veut tellement.


Annie descendit, laissant son fils seul devant la porte. Celui-ci s’y adossa.A l’intérieur Ruthie était assisse sur son lit,le regard dans le vide. Il fallait qu’ elle prenne une décision...



Haluna  (25.01.2007 à 12:52)

Simon avait vraiment passer une mauvaise nuit,il n’en revenait toujours pas.Il était dans la cuisine et regardais ses parents,ils avaient l’air aussi fatigué que lui.


Simon : Je n’en reviens toujours pas ce ne peut pas être possible.

Eric : Si,ce l’est.

Simon : Et Martin ?


Ses parents le regardèrent.Ils avaient eu une confiance sans borne envers lui et il les avaient trahi à travers leur petite fille.


Eric : Ruthie le lui a dit….Mais il ne veut rien savoir,il ne veut pas entendre parler du bébé.

Simon (énerver) : C’est à cause de lui si elle est dans cette état.Vous l’avez revu ?

Annie : Non.Il ne vient même plus à la messe.Nous avons seulement vu son père mais il n’a pas l’air au courant.

Simon : Il faut que je parle avec Ruthie.


Il se leva avant que ses parents ne lui dise quelque chose.Il fallait qu’il sache,il voulais à tout prit comprendre.Il rentra dans la chambre de sa benjamine sans frapper et la trouva assisse sur son lit le regard dans le vague.


Simon (en criant) : Pourquoi ?

Ruthie : Quoi ?


Simon était tellement énerver qu’il faisait les cent pas depuis qu’il entrer dans la chambre.


Simon (de plus en plus énerver) : Quoi ! Tu est enceinte alors que tu n’a que seize ans.Tu est une gamine…Et en plus le soi disant homme de ta vie t’a laisser tomber.Je lui avait dit de te protéger de ne pas te faire de mal et il a fait tout le contraire….

Ruthie : Peut être.Mais je l’aime et tout ce que tu dit n’y changera rien.


Simon n’en revenait pas elle l’aimai toujours alors qu’il l’avait laisser tomber.Il la regarda plus attentivement et remarqua qu’elle pleurait.Il ne savait plus quoi dire mais il était tellement énerver.


Simon : Tu l’aimes ? Après ce qu’il t’a fait ? Je ne te comprend plus.

Ruthie (ayant un rire nerveux) : Tu me fait rire et toi avec Georgia.


Simon reçu comme un coup dans le ventre et cela lui fit revenir les pieds sur terre.


Simon : Oui,mais en fin de compte elle n’était pas enceinte alors que toi…

Ruthie (énerver) : J’en ai ras-le-bol.Les reproches et tout le reste vous ne me comprenez pas.Et de toute façon vous ne me verrez bientôt plus….


En disant cela Ruthie s’était diriger vers la porte de sa chambre et avait attraper son manteau au passage.Simon s’était assis sur le lit de sa sœur et n’avait même pas essayer de la rattraper.Il redescendit dans la cuisine où il trouva sa mère en train de faire la vaisselle.


Annie : Alors ?

Simon : Elle est partie faire un tour.Je crois que j’ai été un peu dur avec elle mais j’était tellement en colère

Annie : Où est-ce qu’elle est partie ?

Simon : Je ne sais pas mais elle reviendra j’en suis sûr.

Annie : Oui….Cécilia a appeler,elle veut que tu ailles la rejoindre sur la promenade.


Simon se retrouva sur la promenade ou il devait rejoindre Cecilia,il ne s’était toujours pas remis de la dispute qu’il avait eu avec Ruthie et il ne vit pas arriver sa dulcinée.


Cécilia : Coucou ! Ca va ?

Simon : Non ! Rien ne va !

Cécilia : Explique-moi.


Simon s’assit sur le banc le plus près et regarda Cécilia,il avait vraiment de la chance de l’avoir.Il devait en parler avec quelqu’un et il savait qu’il pouvait avoir confiance en elle.


Simon : C’est Ruthie.

Cécilia : Elle a rompu avec Martin ?

Simon : Ne me parle plus de lui.

Cécilia : Pourquoi ?

Simon : Car il a fait du mal à ma sœur et à cause de lui elle est briser.

Cécilia : Qu’est-ce qu’il lui a fait ?

Simon : Il l’a mis enceinte.


Cécilia regardais Simon pour voir si il ne plaisantais pas,cela ne pouvait pas être possible Ruthie n’aurait jamais fait une bêtise comme celle-ci.


Cécilia : Ce n’est pas possible !

Simon : Si.


Ruthie était en train de marcher sa discussion avec Simon ne l’avait pas aider…Et Martin…Elle ne pourrait certainement plus compter sur lui,il l’avait laisser tomber.Elle s’arrêta,ses pas l’avaient mener à la clinique.Elle regarda autour d’elle et entra….Elle avait pris sa décision.



Haluna  (01.03.2007 à 14:55)
Ruthie sillonna les rues froides de Glenoak durant une grande partie de l’après-midi. Les mains dans les poches et les yeux dans le vague, elle ne connaissait pas sa direction, marchant vers l’inconnu et peut être sans le savoir vers sa perte. Bien sur, elle avait pris sa décision, elle s’était rendue à une inadmissible évidence : cet enfant gâcherait sa vie, celle de Martin… Et pourtant elle le regrettait déjà. Elle imaginait le visage qu’il aurait pu avoir, se représentait les prunelles océans du beau brun au milieu de traits enfantins… Elle secoua la tête d’un mouvement vif, comme pour réintégrer la réalité et chasser de son esprit ces sombres et inutiles pensées. Après tout, il lui restait moins de 24 heures pour revenir sur sa décision, moins de 24 heures pour décider de la vie ou de la mort d’un petit être qui croissait encore actuellement en elle. Elle avait du prendre un rendez-vous à la clinique et suivre un interrogatoire psychologique ; les médecins voulaient être certains qu’elle n’agissait pas sur un coup de tête et qu’elle serait capable de surmonter cette épreuve. Comme il lui avait coûté de jouer la comédie devant cet homme en blouse blanche, de tenter de dissimuler son aversion pour l’avortement. Mais elle n’avait pas eu le choix et la date du crime avait été fixée. Elle leva les yeux au ciel, remarquant que celui-ci s’ourlait à présent d’étoiles alors que la Lune se dissimulait partiellement derrière un nuage. La Lune… Témoin du début d’un amour, témoin de la déchéance d’une passion…  


Après s’être décidée à reprendre le chemin de sa maison, elle ouvrit la porte qui donnait sur la cuisine et tomba nez à nez avec ses parents. 


Eric
 : Où diable étais-tu donc passée ?

Ruthie : J’avais besoin de marcher un peu, de m’imprégner de l’image de cette ville puisque je pars bientôt…

Annie (embarrassée) : Oui… Oui, je comprends…

Ruthie (tristement) : Non, tu ne comprends rien…

Annie (choisissant de changer de sujet) : Nous mangeons dans 20 minutes.

Ruthie : Ne m’attendez pas, j’ai l’estomac noué. Et puis… Il faut que je commence à préparer mes valises…

Annie : Tu as besoin d’aide ?

Ruthie : Ne cherche pas à te mettre du côté de la victime alors que tu es l’un des bourreaux. Je préfère me débrouiller seule.


Sa mère déglutit bruyamment et manqua de perdre l’équilibre ; jamais encore sa dernière fille ne lui avait lancé de regard si foudroyant et accusateur, jamais elle n’avait semblé la haïr à ce point. Alors tout était fini, elle avait brisé ce lien qui les avait jadis unies… Plus de mère et plus de fille, seulement un juge et une coupable… Comment avaient-elles pu en arriver là ?

 
Dans le couloir du premier étage, la brunette croisa son grand frère et préféra détourner le regard avant d’accentuer la fréquence de ses pas. Simon fut de son côté déconcerté par la pâleur, les yeux rouges et l’air coupable de sa petite sœur. Il s’immobilisa et tenta de l’appeler mais n’obtint pour réponse que le claquement de la porte menant au grenier. La colère et l’assurance paraissaient avoir cédé la place à la souffrance et à la tristesse, son visage actuellement gai s’était transformé en une expression fantomatique. Pas de doute, Ruthie n’avait pas seulement erré durant ces dernières heures, peut-être avait-elle déjà même… 


Simon
(murmurant pour lui-même) : Non, pitié, pas cela…

 

Paniqué, il dévala prestement les escaliers et se saisit du combiné qui trônait sur la déserte de la cuisine. Il passa outre les regards inquisiteurs de ses parents, remonta dans sa chambre et s’y enferma. Sentant ses tempes palpiter et son cœur tambouriner dans sa poitrine, il prit une profonde inspiration et composa fébrilement un numéro de téléphone bien connu. Ses doigts se crispèrent sur l’appareil alors que les sonneries retentissaient et il priait dans son fort intérieur pour que la personne au bout du fil décroche. Il poussa finalement un soupir de soulagement lorsqu’un « Allô ? » se fit entendre de l’autre côté de la ligne.

 

Simon : Mac, c’est Simon, j’aurais besoin d’un petit renseignement…

Mac (ironique) : Oui, je vais bien et toi ?

Simon : Désolé… Mais je suis un peu préoccupé…

Mac : Raconte-moi tout !

Simon : Tu travailles bien en tant qu’aide-soignant à la clinique de Glenoak pendant les vacances, n’est-ce pas ?

Mac : Je commence à voir où tu veux en venir…

Simon : Est-ce que Ruthie est passée cet après-midi ?

Mac : Oui.

Simon : Et ?

Mac : Je n’ai pas le droit de t’en dire plus. Cette information relève du secret médical.

Simon : Elle s’est faite avorter ?

Mac : Je ne peux pas répondre à cette question et tu le sais très bien. Toute l’équipe soignante est soumise à la loi et…

Simon : Je me contrefous de la loi ! Ruthie perçoit l’avortement comme un crime et cet acte pourrait la déstabiliser toute sa vie !

Mac : Les médecins sont là pour en juger, un examen psychologique doit être réalisé dans toutes les situations de ce genre…

Simon (durement) : Qui connaît le mieux ma sœur ? Tes médecins ou moi ?

Mac (soupirant) : Elle a pris rendez-vous pour demain matin à 9h…

Simon : Merci, je te revaudrai ça !

Mac : Je l’espère bien ! Mais que cette information ne remonte pas jusqu’à moi car je perdrais ma place et mes espoirs de faire un jour carrière dans le domaine hospitalier.

Simon : Pas de problème.

Mac : Une dernière chose : le père, c’est…

Simon (ne le laissant pas achever sa phrase) : Oui !

Mac : Et il ne vient même pas avec elle.

Simon : Je doute qu’il soit au courant de sa décision, Ruthie ne veut plus le voir.

Mac : Tu ne comptes tout de même pas lui en parler.

Simon : Non, je compte seulement dissuader ma petite sœur d’aller contre sa conscience.

Mac : Je ne peux que te souhaiter bonne chance alors…

 
***
 
8h00 et les pas d’une silhouette légère firent frémir le tapis qui ornait le sol du couloir. Le jeune Camden écarta les couvertures, sauta de son lit et passa la porte sans même prendre le temps d’enfiler une robe de chambre ou des chaussons. Il tomba nez à nez avec une Ruthie emmitouflée dans une épaisse doudoune blanche et chaussée. Les cernes qui cerclaient ses yeux témoignaient de la longue nuit de réflexion qu’elle avait dû passée et le beau blond ne doutait pas que les prochaines seraient insomniantes ou emplies de songes cauchemardesques s’il ne l’empêchait pas de commettre l’irréparable. 


Ruthie
 (surprise) : Qu’est ce qui te prend ?

Simon : Et toi ? Tu es bien matinale…

Ruthie : J’ai besoin de m’aérer, je me sens étouffée dans cette maison où vous ne cessez de me juger !

Simon : Ne mens pas, je sais parfaitement où tu vas…

Ruthie (ironique) : Je vois que Mac a parlé. (elle choisit de se justifier face à l’air ahuri de son aîné) Je doute que les médecins trahissent le fameux Secret Médical, mais un aide soignant peut décider de venir en aide à un ami… Il risque sa place, et sa carrière…

Simon : Ne t’en prends pas à lui.

Ruthie : De toute façon, ça ne change rien, ma décision est irrévocable.

Simon : Tu aurais tout de même pu nous en informer, en discuter avec quelqu’un avant d’envisager une action si désespérée !

Ruthie : J’ai fait une bêtise et je dois la réparer !

Simon : En passant outre tes convictions et ta conscience ? Je ne crois pas qu’il s’agisse d’une solution.

Ruthie : C’est pourtant la seule que j’ai trouvée. L’autre alternative n’est pas envisageable.

Simon : Ce qui est fait est fait, Ruthie. Avant de connaître Martin, tu aurais dit à n’importe quelle fille dans ta situation d’assumer les conséquences de son acte et de ne pas en faire payer le prix à un être qui n’a rien demandé.

Ruthie (amèrement) : Justement ! Comment crois-tu que l’on considère les filles mères ? Comment crois-tu que l’on traite leur enfant, en particulier si le père n’est pas présent ? Je ne me sens pas capable d’affronter tout cela, je ne me sens pas le courage d’imposer cette situation à un être qui, comme tu le dis si bien, n’a rien demandé. (elle reprit sa respiration pour étouffer un sanglot) Auparavant, je n’aurais pas tenu le même discours, tu as raison. Mais je ne comprenais probablement pas ce que ces filles traversaient. Je me trouve à présent à leur place et je vais réagir de la même façon.

Simon : Tu ne penses pas ce que tu dis ! Tu rejettes l’avortement et tu as horreur de la lâcheté ! Tu vas finir par te dégoûter toi-même et par t’enfoncer dans les ténèbres ! Tu as peut-être berné les médecins, mais tu ne tromperas pas ton grand frère ! Tu t’en mordras les doigts toute ta vie si tu tues cet enfant.

Ruthie (reprenant les arguments médicaux) : Ce n’est pas encore un enfant, juste un amas de cellules…

Simon : Cesse de tenter de te convaincre de cela ! C’est un point de vue acceptable, mais qui n’est pas le tien ! Tu ne te sens pas capable d’élever cet enfant, mais je ne te laisserai pas seul ! Je t’aiderai s’il le faut et tu sais que Lucy te soutiendra.

Ruthie : Bien sur… Que pourriez-vous faire à des centaines de kilomètres de moi ?

Simon : Nous trouverons bien une solution.

Ruthie : La solution est déjà trouvée. Je suis désolée…

Simon (implorant) : Ne fais pas ça, Ruthie.

Ruthie (une larme roulant sur sa joue) : Je n’ai pas le choix.

 

La jeune fille contourna son grand frère et déambula laconiquement dans le couloir afin d’atteindre les escaliers.

 

Simon : Laisse-moi au moins t’accompagner, tu auras besoin de soutien pour traverser cette épreuve.

Ruthie : Je préfère rester seule, j’ai besoin de réfléchir… Merci tout de même.

Simon : Laisse-moi t’aider.

Ruthie : J’ai commis une erreur seule, je la réparerai seule…


Elle disparut sur ces mots dans les escaliers. Le beau blond, figé de stupeur par cette dernière réplique, entendit la porte de la cuisine s’ouvrir puis se refermer pour laisser sortir la benjamine de la famille et sa progéniture en sursis.
 

  « J’ai commis une erreur seule, je la réparerai seule » Cette phrase résonna quelques instants dans l’esprit du jeune Camden. La solitude… « Non, Ruthie, tu n’as pas commis cette erreur seule. » Songea-t-il en se ruant dans se chambre pour enfiler des vêtements décents et un manteau…

sakura  (18.03.2007 à 08:41)

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Ici tout commence, S04E169
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Plus belle la vie, encore plus belle, S01E74
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1.98m / 24.5% (Part)

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Doc - Nelle tue mani, S03E09
Mercredi 17 avril à 22:10
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Family Guy, S22E15
Mercredi 17 avril à 21:30
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chrismaz66, 15.04.2024 à 11:46

Oui cliquez;-) et venez jouer à l'animation Kaamelott qui démarre là maintenant et ce jusqu'à la fin du mois ! Bonne chance à tous ^^

Supersympa, 16.04.2024 à 14:31

Bonjour à tous ! Nouveau survivor sur le quartier Person of Interest ayant pour thème l'équipe de Washington (saison 5) de la Machine.

choup37, Hier à 08:49

5 participants prennent part actuellement à la chasse aux gobelins sur doctor who, y aura-t-il un sixième?

chrismaz66, Hier à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

choup37, Aujourd'hui à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

Viens chatter !

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