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Série : Veronica Mars
Création : 02.11.2008 à 22h35
Auteur : marshmalow
Statut : Terminée
« Fic individuelle. Se situe juste après le 320 » marshmalow
Cette fanfic compte déjà 42 paragraphes
Quand il ressort de la salle de bain une demi-heure plus tard la discussion bat toujours son plein dans l'autre chambre. Alors qu'il passe la tête il constate que Dick, assis sur le bord de son lit, accorde toute son attention à Mac
Dick : Eh mec tu sais pas quoi ? Il paraît que j'ai un don !
Logan : Tu veux dire autre que celui de savoir jeter de l'argent par les fenêtres, faire la fête et dormir la bouche ouverte ?
Dick : Mac pense que je devrais crée mes propres slogans de tee-shirt et les commercialiser sur le net ! Tu imagines ? Tous les surfeurs du Monde porteront the Dick marque !
Logan dévisage Mac cherchant à savoir ce qui est en train de se dérouler sous ses yeux.
Elle ne détourne pas le regard
Mac : Que veux-tu ! Je cherche à investir !
Sonnerie d'un téléphone. En regardant le sien, Logan sourit tristement
Logan : Pas le mien... étrange non ?
Elle secoue la tête en décrochant
Mac : Allo ? Tu as eu mon message...
............................
Mac : Rien un truc pour Dick.
...................................
Mac : Je te raconterai...Tu me rejoins ?
..........................
Mac : OK. J'arrive
Elle raccroche et attrape son sac.
Dick : Eh ! Tu t'en vas déjà ?
Mac : Désolée j'ai des trucs à faire...
Logan : C'est marrant j'ai déjà entendu cette phrase quelque part...
Il s'éloigne lentement... Apaisé ? Serein ? Foutaises !
La main de Mac vient se poser sur son épaule.
Mac : Ne te fie pas aux apparences... la réalité n'est pas toujours ce que l'on croit.
Logan : Tu veux dire que Dick et toi...
Mac : Toi comme elle, vous êtes aussi doués pour tourner en dérision ce qui vous blesse... Laisse lui du temps.
Logan : Je lui laisse tout ce qu'elle veut Mac... le problème c'est qu'elle ne veut rien de moi.
Mac : C'est vraiment ce que tu crois ? Alors tu es aussi aveugle qu'elle...
Garder les yeux sur la route et continuer malgré tout à réfléchir. Quand rien n'a de sens vaut mieux se concentrer.
Veronica Voix OFF: Un truc pour Dick ! Au Neptune Grand Hotel !
Mac ! Mac ! Mac ! Mes erreurs ne peuvent donc servir à personne ? Cet endroit a un pouvoir maléfique ! On sait quand on y rentre mais jamais quand on en sort... Il y règne une atmosphère étrange qui donne envie de se jeter sauvagement sur ses occupants ... Pourquoi crois-tu que je ne t'y ai pas rejoint ?
La situation lui échappe et pourtant elle ne peut s'empêcher de sourire.
En garant sa voiture, elle constate qu'aucune lumière ne filtre au travers des fenêtres de l'appartement. Encore une soirée sans discussion père fille... Elle est pourtant passée faire des courses avant de rentrer.
Repas de réconciliation ?
Veronica Voix OFF Mais il n'y a pas eu dispute Veronica, c'est sûrement ça le plus difficile à gérer ! Les cris, les reproches, ça tu sais comment y faire face... mais l'indulgence ?
Alors qu'elle s'apprête à ouvrir un bruit derrière la fait sursauter.
Piz: Décidément, je vais vraiment finir par croire que je t'effraie.
Veronica Voix OFF : Et voilà, forcément à force d'éluder les explications... fallait y attendre.
Veronica : Tu m'as surprise c'est tout.
Piz : je me doute bien que tu ne t'attendais pas à ce que je passe, sinon tu aurais certainement trouvé une excuse pour ne pas rentrer.
La note de déception dans la voix est évidente. Pourquoi les choses sont elles toujours compliquées ?
Veronica : Si j'avais voulu t'éviter je ne t'aurais pas envoyé un message pour te dire que je passais la soirée chez moi.
Piz : Disons que les sms ont en ce moment la fâcheuse tendance à avoir un contenu un peu flou.
Veronica : juste pour savoir... Tu es venu pour me faire une scène ? Parce que, que tu me crois ou pas, je viens de passer une journée relativement éreintante.
Piz : Et comment suis-je supposé le savoir? Etant donné que je tombe systématiquement sur ton répondeur.
Veronica : Donc tu es bien venue pour me faire une scène. Alors si tu veux bien, on va entrer, je n'ai pas spécialement envie de me donner en spectacle devant les voisins.
Elle pousse la porte et s'écarte pour l'inviter à rentrer.
Elle sait qu'il suffirait qu'elle se rapproche de lui, qu'elle le prenne dans ses bras pour qu'il lui pardonne, mais son corps tout entier refuse de bouger. Elle ferme les yeux quelques instants, comme si la réponse pouvait surgir de derrière ses paupières.
Mais seul le noir lui répond...
Piz : Explique-moi juste pourquoi tu me fuis. Si tu ne me parles pas, je ne peux pas deviner.
Veronica : Je ne te fuis pas. C'est juste qu'en ce moment j'ai besoin d'un peu de temps. Tout est allé un peu vite pour moi ses dernières semaines et j'avoue être un peu perdue. Est-ce que tu peux comprendre ça ?
Piz : Oui. Sans problème. Mais, toi peux-tu comprendre que j'ai besoin de passer du temps avec toi avant que tu ne partes pour tes deux mois de stage. Que j'ai besoin que tu me rassures ?
Veronica : Que je te rassure ?
Piz : Logan.
Elle soupire... Aucune envie d'avoir cette discussion de suite. Elle essaie désespérément de le sortir de sa tête depuis ce matin alors si on pouvait éviter de lui balancer son prénom en plein milieu de son salon...
Veronica : Est-on obligé de toujours tout ramené à lui ?
Piz : Voyons Veroncia... Je ne suis pas aveugle. J'étais là aussi quand il a décidé une fois de plus de prouver son incapacité à se contrôler quand il s'agit de toi. J'ai vu ses yeux sur toi, mais j'ai surtout vu les tiens sur lui...
Veronica : Son incapacité à se contrôler ? C'est comme ça que tu appelles ce qu'il a fait ? Tu veux savoir ce qu'il s'est passé les quelques minutes avant que tu arrives ? Tu veux écouter ma version où tu préfères lui conserver son étiquette de psychotique inconséquent ?
Sa voix est partie plus aiguë qu'elle ne l'aurait voulu.
Veronica : Gory est venu me dire qu'il était heureux de la diffusion de la vidéo sur le net. Que, étant donné que j'étais une véritable pute, tout ce qu'il me restait à faire s'était de m'allonger et de profiter bien sagement de ma nouvelle notoriété.
Piz : Ca s'appelle de la provocation ! En y répondant il lui a donné raison rien de plus. Il suffisait juste de ne pas y prêter attention.
Veronica : C'est ça ta solution ? J'ai passé mon temps au lycée à ne pas prêter attention comme tu dis au regard des autres, à faire semblant de ne pas savoir ce que les gens disaient de moi plus ou moins ouvertement. Et tu veux que je te dise ? Ce sont les années les plus destructrices que j'ai eu à vivre. Alors pardonne-moi d'avoir trouvé rassurant que pour une fois quelqu'un prenne ma défense.
Piz : Il est le seul responsable de cette époque V.
Elle a crispé les mâchoires. Elle sait tout cela. Mais si elle a le droit de lui jeter à la figure personne d'autre n'est autorisé à le faire. Il faut qu'elle arrive à se calmer. A faire le vide. Besoin de silence mal interprété.
Piz : C'est pour ça que tu me fuis alors ? Parce que je ne t'ai pas protégé ?
Veronica : Une dernière fois, je ne te fuis pas Piz.
Cette discussion la fatigue. Elle voudrait juste qu'il arrête de la harceler. Elle voudrait juste qu'il s'en aille.
La porte s'ouvre sur son père et Mac. Face à la tension qui règne dans la pièce aucun des deux n'ose dépasser le palier.
Keith : Honey. Piz.
Piz : Monsieur Mars. Mac
Une chappe s'abat sur la pièce. Pas un souffle, pas un mot... Comme si le temps s'était suspendu...
Après ce qui ressemble à une éternité, une voix qui se voudrait encore plus discrète brise le silence
Mac : Je vais vous laisser. Je passais juste te déposer l'ordinateur. Les résultats des recherches sont dessus. Je crois que j'ai finalement réussi. Si tu as besoin d'explications, on s'appelle.
Piz : Non Mac reste, c'est moi qui m'en vais. Je suis sure que ta présence sera bien plus appréciée que la mienne. Contrairement à toi je n'ai que des questions... et aucune réponse. Quand tu seras décidée à me parler Veronica fais moi signe.
La porte se referme doucement. Au travers de la fenêtre elle voit sa silhouette disparaître.
Veronica Voix OFF Heureusement que les journées ne font que 24H
Keith : Je crois que moi aussi je vais vous laisser. De toute évidence vous avez des choses à éclaircir toutes les deux.
Veronica Voix OFF : Vas-y ! Maintenant ! Jette-toi à l'eau !
Veronica : Papa ? Ça te dérangerait de rester ? J'aimerais avoir ton point de vue sur une affaire... en échange de lasagnes ?
Le visage de son père se fend d'un large sourire.
Keith : Avec le plus grand des plaisirs ! Fais à manger jeune padawan, pendant que ton amie explique au vieux routard que je suis de quoi il s'agit.
Veronica Voix OFF : une personne poignardée, une personne trahit, une personne heureuse. Le bilan de cette journée est-il positif ? Difficile à dire... surtout que des inconnus persistent à compliquer l'équation ! Logan pourquoi m'empêches-tu à ce point de réfléchir normalement ?
Dans l'ascenseur du Neptune Grand Hôtel, il ne peut s'empêcher de penser à toutes les fois où sa meilleure amie l'a emprunté et ce qui en à découlé après : rire, cris, larmes...
Il n'a jamais spécialement aimé Logan. Trop dans l'extrême, trop incontrôlable. Il se sentait toujours étrangement mal à l'aise quand il était à ses côtés.
Au contraire sa collocation avec Piz se passait bien. Calme, intelligent avec un certain humour. Il pourrait sans aucun doute devenir un ami. Depuis son arrivée à Neptune il avait certes sympathisé avec les autres joueurs de son équipe mais il manquait cruellement d'ami masculin et Piz avait en quelque sorte comblé ce vide.
Et pourtant...
À l'instant où il avait vu ses yeux se poser sur Veronica il avait pressenti que c'était une erreur magistrale.
La seule chose nécessaire à l'équilibre de Mademoiselle Mars étant justement l'instabilité de Logan ! Incompréhensible ? sûrement.
Devant le visage explosé de Piz il avait eu envie de régler ça lui-même, d'emprunter le même ascenseur qu'aujourd'hui et de lui demander une bonne fois pour toute de cesser de perturber leur vie.
Puis il avait compris.
Logan avait perdu trop de gens, vu son monde se disloquer tant de fois sous ses pieds qu'il en avait oublié sa faculté à réfléchir. Quelqu'un avait fait du mal à Veronica, il frappait. Point. Quels que soient les risques encourus, il l'aimait sans condition.
La discussion qu'ils avaient eue l'autre jour dans le gymnase l'avait conforté dans cette idée. Il l'avait vu sous un autre jour. Comme habité par une force tranquille avec juste le besoin de savoir qu'elle arrivait à surmonter les épreuves. Qu'une vidéo n'allait pas une fois de plus mettre en péril une vie à laquelle il tenait.
Wallace Voix OFF : Logan un type bien ? Faut peut être pas exagérer !
Mais un type intelligent ça c'était certain.
Juste se poser deux secondes et admettre que sans travailler, sans aucun soutien de nulle part il parvient à garder la tête hors de l'eau.
Un vrai mystère pour lui
Certes sa mère à lui le fatigue régulièrement en étant ultra protectrice mais comment parvient-on chaque matin à se lever quand plus personne n'est à vos côtés ?
C'est comme ça que l'idée lui était venue...
Pour cela qu'il est là aujourd'hui devant cette porte....
Le repas oscille bizarrement entre calme et excitation. Ils débattent tous les trois sur les pendants de l'affaire, cherchent un lien, une connexion, quelque chose qui leur fera trouver le fin mot de l'histoire.
Par moment Mac se lève, rentre quelques données, clique à droite et à gauche, retape sur les touches. Manipulations étranges ... De toute évidence naturelles.
A la fin de l'après midi, son fidèle compagnon lui avait enfin donné le numéro de compte sur lequel tous les transferts atterrissaient. Il fallait qu'avant la fin de la soirée elle découvre qui en était le détenteur...
Des lignes de chiffres apparaissent sur l'écran. Langage étrange dont seule la jeune informaticienne semble posséder le dictionnaire.
Une à une elle fait tomber les dernières barrières sous le regard moitié amusé, moitié offusqué de Keith de la voir se balader aussi naturellement au cœur de sites soit disant protégés.
Se retournant vers sa fille il constate qu'elle est certes impressionnée par son amie mais pas du tout surprise de la voir agir avec aisance dans l'illégalité.
Keith : Je compose le numéro de Vinny tout de suite où j'attends un peu ?
Il essaye pour la forme de contester mais au sourire de veronica il sait qu'il n'est pas crédible.
Veronica : Dis-toi que c'est pour Wallace !
Elle vient poser un bisou sur la joue de son père qui abandonne toute tentative de protestation et la serre dans ses bras.
Veronica Voix OFF : Profitez de l'instant ? Est ça la recette du bonheur ?
Mac : Ca y est. Veuillez admirer mon génie, je viens de vous trouver le nom de notre fraudeur !
Veronica reprend le contrôle de l'ordinateur et pendant une bonne demi-heure dans un silence que personne n'ose troubler, elle s'active passant d'un site de recherche à un autre, recoupant les informations... Devant une image sur son écran... elle ferme les yeux, se saisit de son téléphone et d'une voix atone :
Veronica : Wallace ? Tu peux venir je crois que l'on a un problème.
VVOFF : Tu devrais pourtant être habituée Veronica depuis le temps... Comment fais-tu encore pour être déçue par la nature humaine ?
En ouvrant la porte et en découvrant le jeune basketteur il ne peut une fois de plus s'empêcher de regarder derrière lui. Mais non toujours pas de petite blonde. Il sait que, comme avec Mac tout à l'heure, son espoir de la voir cachée quelque part n'a pas échappé à Wallace mais il s'en moque. Il en a assez de donner le change. De faire semblant. De toutes les manières depuis le match de l'autre jour, depuis leur discussion ça ne sert plus à rien de cacher ses sentiments.
Wallace : Je dérange ?
Logan se décale et le laisse pénétrer dans la suite où seul le bruit de la douche trouble le silence.
Logan : Bienvenue à la plus grosse soirée du siècle ! Filles nues et alcool à volonté ! Attends avant d'entrer... tu as ton carton d'invitation ?
Wallace lui sourit, il sait ce que dissimule cette façon de tout prendre à la légère ! Il passe une grande partie de son temps avec son alter ego féminin.
Wallace : Tu devrais songer à faire un concours de répliques avec Veronica. Je ne suis pas sure que tu gagnerais mais le challenge mérite d'être relevé.
Logan : Je ne gagne jamais contre Veronica...
Il s'assoit sur le canapé et fixe Wallace. Sa venue n'est pas anodine, mais il n'arrive pas à comprendre ce qu'il fait là.
Lui l'a toujours apprécié mais il sait que la réciproque n'est pas vraie. Il a une dette éternelle envers lui pour avoir mis un peu de légèreté et de soutien dans le quotidien de Veronica à une époque où lui s'acharnait à la détruire. Pour la même raison il sait qu'il n'obtiendra jamais le pardon du jeune homme
Logan Voix OFF : Vingt ans de ma vie pour pouvoir revenir en arrière...
Alors que Wallace s'apprête à s'expliquer. Une tornade blonde, mouillée et couverte uniquement d'une minuscule serviette vient se poser entre eux.
Dick : Ecoute ça mec : « les filles c'est comme les vagues mieux elles sont roulées plus tu kiffes » t'en penses comme quoi ?
Découvrant d'un coup Wallace il fait volte face :
Dick : Mac n'est pas avec toi ?
Un visage figé par l'étonnement comme unique réponse. Logan s'amuse. Comprendre Dick demande de l'entraînement alors forcément pour un novice c'est de la haute voltige ! Même lui n'est pas certain d'avoir assimilé la scène de cette après midi.
Mais l'inaptitude des gens à le suivre n'est pas quelque chose qui semble peser dans la vie de son ami. Et toujours sans attendre de réponse il enchaîne, complice, d'un naturel à couper le souffle:
Dick : Dis à ma petite brune préférée que le plus sexy de ses investissements pense à elle !
Il effectue une sortie du salon tout aussi théâtrale que son arrivée faisant tourner sa serviette autour de sa tête. Wallace n'a toujours pas prononcé un mot. Essayant de reprendre ses esprits et de chasser de sa tête l'image de Dick courant, fesses nues il se concentre à nouveau sur Logan.
Wallace: C'était quoi ça ?
Logan : Dick travaille sur des slogans à imprimer sur des tee-shirt
Wallace : Et que vient faire Mac là dedans ? Non tu sais quoi ? Ne réponds pas. Je ne suis pas sure de vouloir tous savoir des loisirs étranges de mes amies.
Wallace Voix OFF : Mais dans quoi on s'embarque là ?
Il secoue une dernière fois la tête devant un Logan stoïque attendant juste de connaître, enfin les raisons de sa visite.
Wallace : Tu as quelque chose de prévu cet été ?
Logan : Je ne sais pas ce que tu as pu déduire du fait d'avoir vu Dick exposer son anatomie mais je ne suis pas certain d'être intéressé par ce type de proposition.
Wallace : Quoi tu veux dire que je ne suis ni assez blonde, ni assez têtue, ni assez sarcastique pour obtenir ton attention? Zut alors !
Logan Voix OFF : Essayez d'être drôle n'a pas toujours le résultat escompté. Satané effet boomerang !
Wallace : Sérieusement. J'ai une proposition à te faire. L'association est en train d'essayer de se réorganiser et compte tenu du fait que le président est hospitalisé nous cherchons un coordinateur aux Etats-Unis. Si bien sur on récupère assez d'argent pour partir.
Logan : Tu veux que je te refasse un chèque ?
Wallace : Non je te propose le poste.
La surprise est telle qu'il se tait. Besoin de silence pour deviner ce qui a pu motiver le jeune à penser à lui pour cette mission.
Wallace : Silence éloquent dont je dois en déduire que premièrement tu n'es pas du tout intéressé ou que deuxièmement tu veux savoir pourquoi?
Il essaie de remettre son esprit dans le bon sens. On ne l'a pas préparé à la confiance des gens.
Logan : Une explication serait un bon début. Wallace : Parce que je pense que tu es la personne parfaite pour ça ; charisme, prise d'initiative, goût du risque, relations. Tu as le CV idéal.
Logan : CV idéal ? Pour autre chose que décevoir ou faire un séjour en prison ?
Il aurait du se douter que ça ne serait pas simple. Qu'il n'était peut être pas le meilleur ambassadeur.
Wallace : Pense vraiment à t'inscrire à ce concours de répliques ! Tu as tes chances
Néanmoins il enchaîne.
Wallace : Je peux comprendre si tu as besoin d'un peu de temps pour y réfléchir. Mais ne crois pas que la proposition ait été faite à la légère. Je pense sincèrement que tu ferais du bon boulot. Je ne suis d'ailleurs pas le seul. Quand j'ai évoqué ton nom en réunion j'ai eu un succès quasi immédiat. A croire que tu as vraiment fait de l'effet aux gens l'autre soir !
Il prend doucement le chemin de la sortie.
Wallace : Quand tu auras décidé tiens-moi au courant d'accord ? Pendant ce temps là je continue à chercher quelqu'un.
Du côté du divan ça s'agite. Réagir et vite avant qu'il ne s'en aille.
Logan : Je serais payé combien ? Parce qu'un train de vie comme le mien ça s'entretient.
Wallace : prise en charge des repas et ma reconnaissance
Logan : Bien plus que je n'aurai pu espérer !
Wallace : Ca veut dire que tu acceptes ?
Logan : Avec le plus grand des plaisirs
Sourire et tendre sa main. Voir une joie sincère se peindre sur le visage de l'autre et profiter de l'instant. Juste le temps d'être interrompu une fois de plus par la sonnerie d'un téléphone. Retour sans transition dans la réalité.
Logan : Toujours pas le mien... décidément !
En s'excusant du regard Wallace décroche.
Wallace : Je t'écoute.
..................
Wallace : J'arrive.
Il se retourne vers Logan qui a repris position sur le canapé.
Wallace : Je t'appelle demain pour t'expliquer concrètement en quoi consistera ta fonction ça te va? Là il faut...
Logan : Que tu y ailles j'ai bien compris.
Wallace se dirige vers la porte et juste avant de sortir ajoute en le regardant
Wallace : Ne tire pas de conclusions hâtives la concernant. La réalité...
Logan :... n'est pas toujours ce que l'on croit. Je sais Mac m'a dit la même chose. Pourtant...
Une fois le silence revenu dans la pièce Logan s'allonge, essayant de mettre en ordre ses pensées. Une ombre au-dessus de sa tête. Celle de Dick. Cette fois habillé. Déclamant
Dick : « Surfe comme tu dragues... Dragues comme tu surf ! Sans peur! »
Logan : Tu as une carrière assurée.. Aucun doute là dessus.
Dick : Toi aussi tu y crois ? Cool et moi qui croyais que c'était juste pour mon charme qu'elle avait dit ça !
Logan fixe son ami dans les yeux, comme pour décrypter la dose d'ironie dans ses paroles ; mais il n'y trouve que de la sincérité
Logan Voix OFF : Vingt autres années pour un peu de son insouciance !
Dick : Et au fait... il était là pourquoi mister basket ?
Logan : Un truc à me demander.
Dick : Ca à un rapport avec Veronica ? Parce qu'il faut que je te dise un truc mais je ne sais pas trop comment tu vas le prendre.
Logan le regarde inquiet de ce qui va suivre. Comment la seule évocation de son nom peut le mettre dans de tels états ?
Dick : Je crois qu'elle veut me caser avec Parker.
Il reste figé sur le pas de la porte.
L’ambiance chez les Mars a toujours été pour lui à l’image de Veronica: mystérieuse, insaisissable mais tellement affectueuse une fois que vous y étiez accepté.
Les derniers événements ont certes quelque peu changé la donne mais jamais il n’y avait flotté cette sensation de tension.
Pourtant, pour la première fois depuis longtemps le père et la fille sont assis côte à côte. Complicité retrouvée ? Peut être bien. Mais alors comment justifier ce qu’il ressent à l’instant présent.
L’impression que quelque chose de relativement grave est en train de se dérouler et il n’arrive pas à comprendre quoi.
Les trois occupants de la pièce semblent vouloir fuir ses yeux comme si, ils retardaient le moment où la vérité tomberai. Il préfère accélèrer le processus.
Wallace : OK… Donc apparemment vous avez trouvé quelque chose, et vu vos têtes il y a fort à parier que la nouvelle ne va pas me faire plaisir. Alors qui est ce ? Ma mère ? Le nouveau coordinateur que je viens d’engager? Jackie ?
Mac : Wallace… pitié. Deux accros à l’ironie dans NEPTUNE c’est largement suffisant.
Il essaye de capter le regard de sa meilleure amie mais elle se fait fuyante.
Veronica : Nous avons réussi à établir l’identité du bénéficiaire des détournements. Il s’agit de Mademoiselle Jaya Gimbia.
Silence.
Il les dévisage. Dans l’attente d’une suite. Qui ne vient pas.
Wallace : Et c’est censé me dire quelque chose ? Parce qu’au risque de vous décevoir ce n’est pas le cas. J’ai beau être noir je ne connais pas tous les africains du monde !
Veronica : Jusqu’à il y a quelques mois elle était encore Madame Naya Juwayria.
Il sursaute.
Wallace : La femme du président de l’association ? Je ne savais même pas qu’il était marié !
Veronica : Il ne l’est plus, le divorce a été prononcé il y a de cela trois mois exactement. De façon apparemment extrêmement démonstrative. Une dispute en plein milieu d’une assemblée de l’association.
Wallace : C’est une vengeance alors ? Elle est revenue pour le poignarder? WHAOU elle devait vraiment être vexée !
Veronica : C’est juste un petit plus compliqué que ça. Elle travaille dans une administration en Afrique et j’ai vérifié elle n’a pas quitté la région dernièrement.
Wallace: Alors va droit au but parce que là je ne comprends pas.
Elle n’aime pas l’inquiétude dans sa voix à lui. Ni le contenu des phrases qu’elle va devoir prononcé. Alors stupidement elle enrobe de quelques détails.Pour rendre la chose moins abrupte.
Veronica : De toute évidence leur rupture en a surpris plus d’un. L’ambiance au sein du couple étant pour la plus part qualifiée d’idyllique. Pour certaines personnes ce n’était pas aussi limpide. Il y a même eu des articles disant que le divorce n’était qu’une façade.
Il sait où elle veut en venir mais refuse à son cerveau d’intégrer l’information c’est bien trop tordu. Il y a forcément une autre explication.
Wallace : Tu crois vraiment que c’est un coup monté, qu’il s’est auto poignardé et qu’il a transféré l’argent sur des comptes à son nom de jeune fille ?
Veronica : Ecoute je sais que tu ne crois pas à ma vision des choses, mais j’ai des détails pouvant corroborer ma conclusion.
Elle étale devant lui des photos prises l’après midi même. Ca la rassure de prendre à témoins des objets inanimés.
Veronica: Regarde là, sur le pied de la table on remarque des traces de dents comme si quelqu’un l’avait mordu pour ne pas crier sous le coup de la douleur. Et là. Le loquet de la fenêtre est fermé de l’intérieur. Le gardien prétend n’avoir entendu personne entré et sortir. Et selon le rapport des médecins la plaie a été faite exactement à l’emplacement d’une ancienne cicatrice d’opération, et dernier détail… Il y a Vingt ans Monsieur JUWAYRIA était chirurgien pour l’armée. Il a une parfaite connaissance du corps. De plus l’arme utilisée est une paire de ciseau retrouvée sur place et sur laquelle on a retrouvé les empreintes de JUWAYRIA. Pas étonnant si l’on considère qu’il avait pu les utiliser dans l’après midi, encore moins si l’on part du principe que c’est son propre fait.
Il sait à cet instant précis qu’elle a raison. Qu'une fois de plus un de ses rêves s’écroule. La nature humaine est définitivement abjecte.
Elle s’approche de lui, pose une main sur son épaule.
Veronica : Ce n’est pas parce que lui est un pourri que toute l’association l’est. Ca ne remet rien en compte Wallace. Ce en quoi tu crois est toujours valable.
Il s’écarte. Juste un peu. Ne pas tomber dans l’affect de suite. D’abord tout régler.
Wallace : Ok et maintenant comment on procède ?
Il regarde alternativement ses amies et pourtant c’est Keith qui lui répond.
Keith : Je vais aller voir Vinny, il est préférable de ne plus vous mêler à ça. Et je te promets que l’argent va revenir au plus vite sur les comptes de l’association.
Une fois son père parti, elle revient vers Wallace un verre de lait à la main.
Wallace : et tu crois sérieusement t’en sortir sans chocolat ?
C’est sa façon à lui de faire le premier pas. Elle sait que c’est ridicule mais elle culpabilise. Ne serait-il pas possible qu’une fois de temps elle soit porteuse de bonnes nouvelles ?
Veronica : Tu vas voir que ça va s’arranger… D’ailleurs tu l’as prouvé aujourd’hui. L’association est capable de continuer à avancer, même sans Juwayria. Tu ne parlais pas d’un nouveau coordinateur tout à l’heure ? Je suis sure que tu as choisi quelqu’un de confiance. C’est ta force à toi ça de savoir t’entourer des bonnes personnes. N’en sommes nous pas preuve toutes les deux ?
Son débit de paroles l’amuse. Il trouve ça touchant. Et pour une fois il a envie de la surprendre
Wallace : Logan Echolls une personne de confiance ? Je suis sure que ça lui ferait plaisir de l’entendre de ta bouche ! Ah au fait Mac pourquoi Dick parle-t-il de toi comme de sa petite brune préférée ?
Un double "quoi?" qui résonne.
Leur visages figés par l'étonnement comme départ de fou rire.
Une semaine que l'enquête est finie.
Sept jours, qu'elle s'est accordée pour elle. Sans sortie autre que pour aller promener BACK UP et faire des courses dans le but unique de dorloter un peu son père.
Ils s'étaient retrouvés tous les deux à compter du jour où elle avait accepté de baisser ses barrières. Même si l'histoire du château resterait à jamais une zone d'ombre entre eux, il avait réussi à obtenir de sa fille qu'elle se pardonne.
C'est d'avoir abandonné cette culpabilité qui l'avait poussé à cette retraite quasi mystique chez elle.
Puisque les choses semblent se décider à évoluer plus sereinement alors elle veut offrir à sa vie un nouveau tournant et essayer de l'appréhender au mieux. Pour éviter de courir au désastre. Cette fois encore.
Alors comme l'autre jour sur la plage, elle se surprend à faire des bilans :
Enquête résolue : OK
Ami heureux : OK
Amie s'épanouissant dans une voix étrange : OK
Relations avec son père de nouveau sereines : OK mais déjà évoquées
Relation amoureuse : là forcément ça se complique
Mais reprenons point par point :
Enquête résolue et ami heureux ? OK
Son père avait rendu ses conclusions à Vinnie.
Le président de l'association avait été arrêté et son ex femme était toujours recherchée. Le nouveau Sheriff s'en était bien évidement attribué tout le mérite mais ils avaient décidé d'un commun accord de ne pas en prendre ombrage, les feux de la rampe n'ayant jamais constitué chez les Mars un leitmotiv.
Dès le soir même Wallace avait pris les choses en main et essayé de conserver la cohésion du groupe pour que l'expédition prévue ait quand même lieu.
Son Wallace... impressionnant de voir comment les gens sont capables de faire preuve d'initiative dans certaines situations.
Veronica Voix OFF : Fierté exacerbée par une affection quasi sans limite pour cette graine d'humanitaire ? Certainement mais pas uniquement.
L'opinion à son sujet avait été unanime dès le départ, une fois le choc des révélations passé bien évidemment.
L'association avait failli s'étioler tant la déception des uns et des autres avait était importante. Que cet homme en qui ils avaient tous confiance ait pu les trahir à ce point était pour beaucoup insurmontable.
Mais heureusement Super Wallace était arrivé, l'argent avait été rendu et l'expédition était de toute évidence sauvée !
Veronica Voix OFF : Reconnaître qu'il a bien été aidé t'écorcherait jeune fille ?
Parce qu'en fait toutes les bases de cette réussite reposent là-dessus. Sur ce duo aussi étonnant qu'efficace. Wallace Fennel et Logan Echolls :
Mélange parfait de tempérance et de fouge, de pureté et de lucidité... Et la même passion, la même faculté à se battre pour ce qu'ils pensent juste.
Elle était tombée des nues au départ et puis elle avait compris le choix de Wallace et l'en avait remercié intérieurement. Avoir un but pour avancer... voilà exactement ce qu'il manquait à sa vie à lui et aider les autres lui allait bien... du moins selon les dires de Wallace
Veronica Vois OFF : Et dans la tienne de vie que manque -t-il Veronica ? C'est toujours tellement plus simple de ne jamais répondre à cette question.
Mais conservons l'ordre.
Amie s'épanouissant dans une voie étrange : OK
Veronica Voix OFF : Que dire de Mac ? Qu'elle a métamorphosé Dick ? Peut-être pas mais tout de même.
Depuis le sauvetage de son ordinateur et leur discussion le grand blond a troqué son uniforme de fêtard inconditionnel contre celui jeune créateur d'entreprise. Le voir courir de droite à gauche en pestant que rien ne puisse voir le jour en un laps de temps aussi court à quelque chose de surréaliste.
Mac elle, bien que sur la réserve en apparence, jubile intérieurement. Régulièrement dans la journée il passe la voir, pour la tenir au courant, comme si elle seule détenait le pouvoir de faire en sorte que ça fonctionne. Il a toujours un nouveau slogan, une nouvelle idée...
Les comptes rendus quotidiens que lui fait son amie, la rendent certes dubitative mais on au moins le mérite de la faire rire...
Relation amoureuse... là forcément ça se complique...
CHAPITRE 9
"Le temps de la réflexion est une économie de temps. "
Publius Syrus
Relation amoureuse... là forcément ça se complique...
Veronica Voix OFF: Par où commencer ? Par ce qui ressemble à une fin ? La fin définitive d'une relation qui n'a que trop que durer?
FLASH BACK
Une fois le mystère du détournement de l'argent résolu, Mac et Wallace avaient voulu s'atteler à cette fameuse enquête n°2 qui leur tenait tellement à cœur.
Elle leur avait demandé une semaine de répit, prétextant qui lui fallait du temps pour qu'elle puisse d'abord faire le point et être à même de leur fournir toutes les informations qu'ils désiraient en étant le plus objective possible.
Elle avait essayé de faire passer ça sur le ton de l'humour mais cette histoire, l'angoissait. Elle ne voulait pas que l'on fouille dans sa tête et encore moins dans son cœur. Tout y était déjà bien trop compliqué sans que quiconque d'autre ne s'en mêle.
Ils avaient accepté malgré eux, targuant que même après une semaine elle ne leur dirait rien
Wallace : Vous en pensez quoi vous chère associée de cette excuse ?
Mac : Qu'elle est très marsienne ! Une façon de gagner du temps, de jouer les anguilles en se montrant polie
Wallace : Je suis tout à fait d'accord avec vous. Et question objectivité ?
Mac : Je crains que quand il s'agit de Monsieur Echolls elle oublie la signification même du mot.
Ils adoraient jouer à ce petit jeu tous les deux. Parler comme si elle n'était pas là. Son sourire innocent étant sa seule arme face à leur sarcasme, elle leur servait à toutes les sauces.
Elle savait qu'ils agissaient ainsi pour la pousser dans ses retranchements. Ils savaient qu'elle ne se laisserait pas faire.
Guerre des nerfs !
Elle avait néanmoins obtenu son sursis. La seule chose que ne devinaient pas ses acolytes c'est qu'elle comptait bien les prendre à leur propre jeu et résoudre cette énigme par elle-même.
La première chose qu'elle devait faire était de discuter posément avec Piz. Elle lui avait donc demandé de passer le lendemain de leur "mise au point". Elle savait avant qu'il arrive la tournure qu'allaient prendre les événements mais elle avait besoin quand même d'écouter son point de vue, de voir comment son cœur réagirait.
Des phrases avaient été prononcées, des regards échangés. Il l'avait même prise dans ses bras à un moment donné et elle avait posé sa tête contre sa poitrine.
Elle avait senti son rythme cardiaque se comporter étrangement quand il avait levé des yeux plein de tristesse vers elle.
Il avait deviné bien avant, elle. Il avait juste profité du répit que lui avaient accordé les événements. Madison, Parker, les coups de Logan à son encontre. Mais il avait toujours su qu'un jour elle détournerait ses yeux de lui. La scène de la cafétéria lui avait donné raison.
La vie n'est pas forcément juste. Il était un mec bien, amoureux d'une fille exceptionnelle qui lui avait fait l'honneur un jour de croire en ses rêves. Mais la conclusion avait été écrite depuis le début. Elle ne se laisserait jamais saisir totalement. Jamais ? Si et ça aussi il le savait depuis le début.
Logan: « Par contre je l'aime aussi comme personne ne pourra jamais l'aimer. Parce que dans mes bras elle est vivante. »
Il était donc sorti de sa vie sans même être capable de lui en vouloir. Elle s'était sentie étrangement lasse après cette entrevue, soulagée mais accablée de son incapacité à être heureuse normalement.
La première partie du problème réglée elle ne savait pas trop comment aborder la deuxième.
Elle s'était donc contentée au départ de lui envoyer un message sur son portable, le félicitant pour ses nouvelles fonctions et le remerciant de lui avoir fait assez confiance pour qu'elle accède à ses comptes. Et surtout en lui demandant de lui laisser du temps et de ne pas la rappeler. Il l'avait très certainement pris au sérieux puisque son téléphone à elle était resté désespérément silencieux.
Pendant sa retraite spirituelle elle avait réfléchi à toutes les différentes étapes de leur relation, essayant d'y voir plus clair.
FIN DU FLASH BACK
Veronica Voix OFF Et aujourd'hui arrive la fin de ta période probatoire... Sûre de ce que tu t'apprêtes à faire? Certaine de réussir à aller jusqu'au bout sans flancher?
Juste avant de faire face à ses responsabilités, elle décide de passer prendre quelques forces au travers d'un petit déjeuner avec MAC.
Exactement comme la semaine précédente, elle arpente les couloirs de HEARST. Même café, même beignets. Quelques détails pourtant varient. Aujourd'hui aucun risque de croiser un blond sur alcoolisé, ni de blonde sur énervée
Si elle en croit les dernières nouvelles, Dick ne se saoulant plus qu'au slogan publicitaire et Parker ayant décidé de rejoindre ses parents un peu plus tôt que prévu. C'est donc toute sereine qu'elle tambourine chez son amie
Veronica Voix OFF : Sereine ? N'exagérons pas quand même ? Vu la journée qui m'attend !
A peine la porte ouverte elle s'empresse de tendre son sac devant elle
Veronica : Café, beignets ?
Mac : Qu'as-tu fait de l'aspirine ?
Veronica : Tu bois sans moi maintenant ?
Mac : Non mais comme c'est aujourd'hui que l'on doit mettre ta vie affective à plat je sens que je vais en avoir besoin !
Elle grimace. Fichue mémoire des gens. Dérive encore un peu
Veronica : J'ai quelques heures devant moi. L'échéance n'arrive qu'à 21h38 ce soir ! Alors en attendant je veux commencer ma journée au soleil avec toi et que tu me tiennes au courant des dernières frasques de ton surfeur manager. Un peu de légèreté me ferait le plus grand bien.
Mac : Ca marche mais à une condition ? J'ai le droit de m'habiller cette fois ?
Laissant à son amie le temps de prendre une douche Veronica s'allonge sur son lit et laisse ses questions errer dans les méandres de son cerveau.
Elle en est au moins à son huitième : "Pourquoi interne" quand la porte s'ouvre :
?: Quelle est cette odeur qui m'attire le plus ? Celle de ton corps ou celle du café ?
Veronica : Pitié Max dis-moi que c'est celle du café parce que sinon je crains que l'on ne se retrouve face à un sérieux problème.
En face d'elle ça rougit.
Max : Veronica ? Excuses moi j'étais persuadé que Mac était toute seule et...
Il fixe l'air désolé Mac qui justement vient de sortir de la salle de bain
Mac : Alors c'est ça ta conclusion à l'enquête n°2 ? Max ? Je n'aurais jamais cru ça de toi !
Veronica : Désolée je ne savais pas comment te l'apprendre...
Max les yeux écarquillés regarde les deux amies hilares.
Max : Je ne suis pas certain de tout comprendre, mais je suis encore moins sûr de vouloir avoir le fin mot de l'histoire. En vrai il n'y a que toi dans mon cœur et c'est pour cela que je voulais t'inviter à prendre ton premier repas avec moi.
Mac : C'est adorable mais tu arrives trop tard, la jeune fille que tu as surprise perdue dans ses pensées m'a déjà fait la même proposition ! Mais comme tu es sage, tu as le droit de faire le trajet avec nous jusqu'à la pelouse !
Max : Alors je me contenterai de ce trajet à vos côtés... Même si je dois reconnaître que tout ce qui est blond à une fâcheuse tendance à t'accaparer à moi.
Mac : Business is business que veux-tu ?
Le ton de la jeune fille se veut léger, mais Veronica sent bien comme un trouble dans sa voix, de la même façon qu'elle a vu le mouvement de recul quasi imperceptible de Mac au moment où le jeune homme a essayé de passer une main autour de sa taille.
Veronica Voix OFF Mac... Mac... Mac que se passe-t-il ?
Alors qu'ils s'apprêtent à sortir de l'université, une ombre vient s'interposer entre le soleil et eux. Son estomac se contracte, ses muscles aussi. Peur latente
Elle a pâli devant la vision de Gory devant elle.
Inconsciemment elle rapproche son sac, prête à saisir son teaser, mais il intercepte sa main la tordant d’un coup sec.
Dans un remake d’une scène lui rappelant une situation similaire dans un bar malfamé d’Irlandais peu fréquentables elle entend la voix de Mac s'élever:
Mac : J’ai le 911 en ligne alors je te conseille sincèrement de la lâcher.
Contre toute attente il s’exécute. Mais au lieu de s’éloigner il s’approche dangereusement de Mac.
Gory : Un conseil petit génie. Fais toi oublier. Je sais que ta chère amie n’a pas agi seule, je sais aussi que le piratage des données est ton œuvre. Alors prends patience… Ton tour viendra.
Se retournant vers Max qui assiste à la scène sous le choc il assène
Gory : Un conseil … éloigne-toi d’elle. Tu ne connais pas la légende qui court sur son compte ? Coucher avec elle provoque un tel traumatisme que la seule façon de s’en remettre c’est de se jeter du haut d’un toit.
Il existe des situations où l’on perd la notion du danger et en voyant la douleur se peindre sur le visage de son amie, sachant ce qu’une telle phrase peut provoquer en elle, elle n’a qu’une envie : se jeter sur Gory et lui faire le plus de mal possible juste pour lui faire passer l’envie de s’en prendre aux gens à qui elle tient.
Mais avant qu’elle ait pu faire le moindre geste, pour la deuxième fois en moins de deux semaines elle voit la pommette de Sorokine exploser sous ses yeux.
