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Série : Veronica Mars
Création : 30.04.2009 à 23h03
Auteur : gymmiss
Statut : Terminée
« Le lendemain du bal-alternatif Veronica se demande comment cette fois-ci elle va pardonner à Logan. Seulement quand sa vie sera en jeu elle va devoir se fier à lui et à ses amis... » gymmiss
Cette fanfic compte déjà 20 paragraphes
Veronica n'en revenait pas. Une fois de plus, elle s'était fait avoir. Comment n'avait- elle pas remarqué l'état d'ébriété avancé dans lequel se trouvait Logan lorsqu'il lui avait fait cette si romantique déclaration ? Pourquoi justement ce coté si romantique ne lui avait-il pas mis la puce à l'oreille ?
Flash-back
Veronica regarde Wallace et Jackie partir en se disant qu'encore une fois, elle se retrouve seule pour la fin du bal...
Logan : Encore toute seule ?
Veronica : Naturellement...
Logan : Je... Je sais ce que c'est.
Veronica : Toi ? L'organisateur du plus grand bal alternatif de tous les temps ? Je suis sûre que tu pourrais te trouver une bimbo.
Elle se laisse bercer quelques minutes par la chanson si douce qui passe.
Veronica : J'aime beaucoup cette chanson.
Logan : Tu sais Veronica, je suis étonné. En tant qu'observateur passionné de la condition humaine, je pensais que tu te laisserais moins piéger par les apparences. Je veux dire, les bimbos ça ne me ressemble plus.
Veronica : OK ! Et comment es-tu maintenant ?
Logan : Tu le sais... Torturé !... Depuis qu'on m'a brisé le cœur.
Veronica : Alors Hannah t'a vraiment fait quelque chose, hein ?
Logan : Allons ! Tu sais bien que je ne parle pas d'Hannah.
Veronica réalise alors de quoi, ou plutôt de qui il parle.
Logan : Je pensais que notre histoire était épique tu sais ?... Toi et moi...
Veronica : Epique comment ?
Logan : Traversant les âges et les contrées, des vies brisées, des effusions de sang... Épique ! Mais l'été approche, on ne se verra plus du tout. Et puis tu quitteras la ville et... Tout sera terminé.
Veronica : Logan...
Logan : Je suis désolé... pour l'été dernier. Tu sais, si je pouvais revenir en arrière...
Il se rapproche d'elle.
Veronica : Arrête ! Des vies brisées, du sang ? Crois-tu vraiment qu'une relation doit être si rude ?
Logan : On n'écrit pas des chansons sur celles qui sont trop douces.
Il se rapproche encore un peu plus près d'elle, lui caresse le visage. Mais alors qu'il va l'embrasser...
Veronica : Il faut que j'y aille...
Et elle s'enfuit le laissant seul.
Retour à la réalité
Sur le chemin du retour, elle était perdue dans ses pensées. Pourquoi l'avait-elle cru et pourquoi était-elle allée le voir pour lui dire ce qu'elle ressentait ? Certes c'était la vérité, mais elle s'était sentie tellement humiliée lorsqu'elle s'était rendue compte qu'il ne se souvenait de rien ! Puis lorsque Kendall était arrivée, ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Pourtant il avait l'air de regretter lorsqu'il avait tenté de la rattraper... Mais non ! C'était encore une ruse pour se moquer d'elle, elle en était convaincue.
Elle arriva chez elle et découvrit Wallace devant sa porte. Elle prit une respiration et se força à sourire.
Veronica : Eh ! Mon BFF ! Ça va ? Entre...
Wallace : Ton père n'est pas là ?
Veronica : Non il est parti pour affaires pendant une semaine ou deux. Il rentrera juste à temps pour la remise des diplômes... Alors ta soirée ? Ça s'est bien passé ?
Wallace en souriant : Je ne te dirai rien, tu es beaucoup trop jeune pour entendre ce genre de choses.
Veronica fit mine d'être choquée...
Wallace : Au fait et toi, ta soirée ? Comment ça s'est terminé?
À ces mots, Veronica perdit le sourire, les larmes lui montèrent aux yeux...
Wallace : Eh ! Mais qu'est-ce qui se passe ?
Logan, chez lui, était assis sur le canapé, seul. Après le départ de Veronica, il avait demandé à Kendall de partir et de ne plus jamais revenir. Il repensait à présent à ce que lui avait dit la jeune fille, à son regard blessé lorsqu'elle avait découvert qu'il ne se rappelait plus de la soirée de la veille et qu'il avait passé la nuit avec elle. Il était rongé par la culpabilité. Celle d'avoir fait souffrir celle qu'il n'avait cessé d'aimer malgré leur rupture, et celle de ne pas se souvenir de ce qu'il avait bien pu lui dire pendant cette soirée trop arrosée.
Veronica et Wallace étaient installés sur le lit de la jeune fille. Elle venait de lui raconter toute l'histoire. La déclaration de Logan, sa visite chez lui le matin même et son humiliation.
Veronica : Comment ai-je pu encore le croire ? C'est un beau parleur, je devrais le savoir pourtant depuis le temps...
Wallace : Peut-être qu'il était sincère ? Tu sais, l'alcool a un pouvoir désinhibiteur. Ça lui a peut-être juste donné assez de courage pour t'avouer ça.
Veronica : Logan est plutôt du genre à dire ce qu'il pense sans prendre de gants...
Wallace : Oui, mais là, c'est à toi qu'il parlait...
Veronica : Et alors ? À quoi ça sert de dire des choses comme cela si c'est pour les oublier le lendemain ?
Wallace : Il ne se souvient peut-être pas de te l'avoir dit mais cela ne veut pas forcément dire qu'il ne le pense pas...
Veronica : Alors pourquoi n'a-t-il rien dit ? Pourquoi n'a-t-il pas tenté de me rattraper ?
Wallace : D'une, Il était en caleçon, ce n'est pas vraiment la meilleure tenue pour te poursuivre. De deux, D'après ce que tu m'as dit, tu ne lui en as pas vraiment laissé la possibilité.
Veronica (qui réfléchissait visiblement à ce que venait de lui dire son meilleur ami) : Et pour Kendall ? Je devrais passer l'éponge là-dessus aussi ?
Wallace : Eh ! Oh ! Je n'ai pas réponse à tout et je n'ai pas dit que tu devais tout lui pardonner. Je pense juste que tu devrais lui laisser une chance de s'expliquer. Ensuite tu viens voir ton BFF si perspicace et il te dira quoi faire.
Il prononça ces derniers mots, bombant le torse, d'un un air très fier. Veronica arqua un sourcil puis éclata de rire.
Veronica (se calmant) : Ou alors je ne l'écoute plus et je le fais sortir définitivement de ma vie, dit-elle en serrant les dents. Visiblement elle lui en voulait beaucoup.
Wallace : C'est une possibilité, mais je pense vraiment que tu devrais l'écouter.
Veronica : Et s'il ne vient pas s'expliquer ?
Wallace : Attendons demain pour voir. Mais je pense qu'il le fera. Il tient à toi.
Veronica (visiblement touchée par ce qu'elle venait d'entendre) : Et si je n'ai pas envie de l'écouter ?
Wallace : Arrête ! Je sais que tu en as envie quelque part en toi, alors écoute le quand tu seras prête à le faire. De toute façon, ça lui fera du bien de patienter un peu.
Puis, voyant Veronica perplexe devant ce retournement de discours, il ajouta :
Wallace : Quoi ? Je suis quand même ton BFF. Je dois dire du mal de celui qui te fait souffrir.
Puis il conclut avec un petit sourire :
Wallace : Et si son explication n'est pas satisfaisante... Je pourrais t'aider à te venger ?
Sur ce, ils éclatèrent de rire tous les deux et changèrent de sujet...
Le lendemain, Veronica arriva au lycée. Elle rejoignit Wallace et Mac qui l'attendaient devant l'entrée, les salua puis ils rentrèrent en passant devant Logan qui patientait devant la porte, en l'ignorant royalement. Ce dernier essaya de l'appeler, mais elle fit mine de ne pas l'entendre alors il se ravisa.
Mac : Je crois qu'on t'a appelée, Veronica !
Veronica : Je le sais. Mais je n'ai pas envie de lui parler.
Wallace : Ronnie...
Veronica : Quoi ? Je ne veux pas lui parler pour l'instant.
Wallace : OK !...
Mac : Quelqu'un pourrait m'expliquer ce qui se passe là ? Je suis perdue, moi !
(Puis réfléchissant) À moins que passer la soirée du bal de promo alternatif avec Butters m'ait totalement déconnectée de la réalité.
Elle dit ces mots en fixant Veronica, le regard lourd. Pour toute réponse, celle-ci lui sourit de toutes ses dents.
À l'instant où elle s'apprêtait à ouvrir la bouche pour lui expliquer l'histoire, elle fut interrompue par la sonnerie.
Wallace : Viens, on a cours ensemble je te raconterai. À tout à l'heure, Veronica !
Et ils se quittèrent pour aller en classe.
À l'intercours, alors qu'elle fermait son casier, elle découvrit Logan derrière et sursauta.
Logan : Je t'ai fait peur ?
Veronica : Oui.
Logan : Excuse-moi. Écoute pour hier...
Veronica : Laisse tomber Logan, j'aurais dû voir que tu avais trop bu. J'ai juste eu l'espoir que tu étais sincère. Mais apparemment je ne suis pas une aussi bonne détective que je le pensais...
Elle commença de partir, mais il la retint par le bras.
Logan : Non, attends ! Écoute, je suis désolé... Je voudrais me rappeler ce que je t'ai dit mais je n'y arrive pas. Pourtant j'essaye de toutes mes forces mais les seules bribes que j'ai, c'est toi quittant la soirée précipitamment puis mon réveil avec Kendall à côté de moi.
Veronica (légèrement agacée) : Passe moi les détails, s'il te plait !
Logan : Mais je ne me rappelle même plus avoir appelé Kendall ! Je lui avais pourtant dit que c'était fini, qu'il n'y aurait plus rien entre nous. Veronica, qu'est-ce que je t'ai raconté à cette soirée ? Quand tu es venue me voir, tu m'as dit que tu ne voulais pas perdre contact, moi non plus je ne le veux pas. S'il te plait, dis-moi ce qui s'est passé, que je puisse m'expliquer ou m'excuser, ou je ne sais pas, moi...
Veronica : Le problème, il est là justement Logan. Tu ne sais pas. Tu vois, c'est le genre de choses que j'aurais préféré que tu dises sobre...
Logan : Je...
Veronica : Non laisse tomber... Ça m'apprendra à baisser ma garde.
Elle commença à partir puis se retourna :
Veronica : Laisse-moi un peu de temps...
Et elle reprit son chemin, l'abandonnant là, seul.
À midi, elle rejoignit Mac et Wallace à leur table.
Wallace : Alors, ta matinée ? Ça s'est bien passé ? Tu as vu Logan ?
Veronica : Oui ! Il est venu me voir.
Mac : Alors ???
Veronica : Alors, rien du tout ! Il m'a dit qu'il était désolé, qu'il ne se souvenait de rien. Mais je ne sais pas s'il était vraiment sincère quand il s'est excusé. Donc je lui ai dit de me laisser du temps, et je l'ai planté là...
Mac : Bien ! Bravo ! Bon si on parlait de moi maintenant... J'ai appris que finalement le bal de promo aurait lieu... Sauf qu'avant de me réjouir, je voulais savoir si tu m'avais vendue également pour ce soir-là, ou si je pouvais avoir le choix de mon cavalier...
Veronica : D'abord je ne t'ai pas vendue, ensuite je t'ai déjà présenté des excuses pour cela.
Mac : Si je t'avais vendue à Butters puis présenté des excuses, tu aurais passé l'éponge comme ça ?
Veronica : Euh...
Puis regardant son amie amusée par la situation dans laquelle elle venait de mettre la jeune fille.
Veronica : OK ! OK ! Je vais essayer d'arranger mes bêtises...
Quelqu'un s'approcha alors de leur table. Ils se retournèrent et le fixèrent.
Weevil : Salut. Je peux te parler une minute ?
Veronica : Oui, bien sûr.
Elle se leva et l'accompagna à l'écart.
Weevil : Ecoute, j'ai besoin d'un service.
Veronica (amusée) : Un service de quel genre ?
Weevil : En fait, j'aurais besoin d'un coup de main pour mes révisions. Les maths, c'est pas mon truc et pour être diplômé il faut que j'y arrive. Est-ce que tu pourrais m'aider ?
Veronica : Oui, sans problème ! Écoute, j'ai un truc à faire après les cours, mais ça ne devrait pas prendre plus d'une heure. Ça te va si on se retrouve sur le parking à ce moment-là ?
Weevil : Oui, d'accord. Merci. À tout à l'heure.
L'après midi passa assez rapidement. Après la fin des cours elle alla faire des recherches pour son père comme elle lui avait promis puis regarda sa montre. Elle avait 10 min d'avance. Weevil ne devais pas être encore là. Elle récupéra ses affaires et se leva. Elle arpenta les couloirs déserts. Tout le monde était déjà parti depuis longtemps. Elle arrivait près de sa voiture lorsque son portable sonna. Elle répondit sans vérifier l'appelant, ce qu'elle regretta aussitôt en entendant sa voix... Logan était sorti des cours après son heure de colle. Et oui il été encore arrivé en retard... Mais cette heure lui avait permis de réfléchir. Il avait décidé d'appeler Véronica et de lui dire ce qu'il pensait. Et tant pis si elle lui raccrochait au nez il la rappellerait ou passerait chez elle, il la forcerait a l'écouter, quoi qu'elle dise. Il avait réussi à amadouer la professeur chargée de surveiller la colle pour qu'elle le laisse partir plus tôt, prétextant que vu qu'il était seul, elle aussi pourrait rentrer chez elle plus tôt. Il s'installa sur un banc et composa le numéro de Véronica...
Véronica : allo?
Logan : c'est moi. Écoute je sais que tu m'as dit de te laisser du temps mais je doit te parler c'est important. Et si tu ne m'écoutes pas maintenant je viendrai chez toi pour te dire ce que j'ai à te dire.
Véronica soupira, elle savait qui le ferait. Elle le connaissait assez pour savoir qu'il ne lâcherait pas l'affaire comme ça.
Véronica : bien... Je t'écoute, qu'as-tu de si important à me dire pour que tu...
Mais elle ne pu finir sa phrase car elle senti un violent coup au visage qui l'envoya par terre... elle essaya de réaliser ce qui se passait mais elle n'en n'eut pas le temps un autre coup, de pied cette fois, dans le ventre la fit se plier en plier en deux de douleur. Puis d'autres coups suivirent, elle essaya de se protéger le visage en voyant le poing de son agresseur arriver vers elle mais cela ne servit a rien. Elle sentait un liquide chaud couler sur sa joue. Ce qui ne freina pas l'homme qui continuait a lui assener coups sur coups. Elle regarda son sac où se trouvait son arme de défense électrique mais il était trop loin, elle n'avait plus de forces, elle avait l'impression que ça ne finirait jamais, elle ne pouvait ni hurler ni se défendre. Puis soudain, au milieu des insultes de son assaillant elle entendit cette voix familier...elle venait de son portable qu'elle avait lâché au premier coup reçu et qui se trouvait a coté de sa tête...
Logan : VERONICA!! Répond moi!!! Hurla-t-il
Le sang du jeune homme n'avait fait qu'un tour lorsqu'il avait compris pourquoi elle n'avait pas fini sa phrase et ce qui était en train de se passer.
Véronica : Lo... Logan, dit-elle avec difficulté.
Logan, paniqué : Véronica dit-moi où tu es !
Véronica:...
Logan : Véronica ? Véronica tu m'entends ? Dis moi où tu es!!!
Véronica : pa... Parking... dit-elle dans un souffle... lycée...
Logan sauta de son banc et couru le plus vite possible au parking. La il l'aperçu baignant dans son sang. L'agresseur avait pris la fuite. Il se précipita sur elle, se laissa tombé à genou et prit la tête de la jeune fille entre ses mains.
Logan : Véronica, tu m'entends ?
Véronica : j'ai... j'ai mal... Dit-elle à bout de forces...
Logan : eh, tien le coup...Puis voyant qu'elle commençait a fermer les paupières... non, non ouvre les yeux, reste avec moi.
Il entendit le bruit d'une moto derrière lui. Il se retourna et vit Weevil en descendre précipitamment et accourir vers eux.
Weevil : Qu'est-ce qui s'est passé ?
Logan : On vient de l'agresser. Je sais pas qui... Il s'est enfui en voiture avant que j'arrive.
Weevil : Berline, noire ? Celle qui a failli me percuter quand je suis arrivé ?
Logan (prenant Veronica dans ses bras) : Je crois. Aide-moi, il faut l'emmener à l'hôpital.
Weevil : Emmène-la, toi. Moi je vais m'occuper de son agresseur...
L'hôpital n'était qu'à deux minutes du lycée. Pourtant, bien que dépassant largement les limitations de vitesse, Logan eut l'impression que le trajet durait une éternité. Il jetait des petits coups d'œil à sa passagère à demi consciente pour s'assurer qu'elle restait éveillée.
À l'hôpital, les médecins prirent en charge la jeune femme. Logan fut prié de s'asseoir et d'attendre, ce qu'il fit après de multiples mais vaines tentatives pour rester auprès d'elle.
Wallace et Mac, prévenus par le jeune homme, arrivèrent quelques minutes plus tard.
Wallace : Comment va-t-elle ?
Logan (toujours déboussolé) : Je ne sais pas, ils sont encore avec elle. J'ai essayé de joindre son père, mais je n'y suis pas arrivé.
Wallace : Il est parti sur une affaire pour une semaine ou deux m'a-t-elle dit. Dans ces cas-là, je crois que c'est lui qui l'appelle tous les trois ou quatre jours...
Logan : OK !
Mac : Mais qu'est-ce qui s'est passé ?
Logan : Je ne sais pas. J'étais au téléphone avec elle, quelqu'un s'est pointé et a commencé à la frapper. Il s'est enfui quand je suis arrivé. Weevil est parti après lui mais...
Il s'arrêta net et se releva brusquement lorsqu'il vit le médecin sortir.
Logan : Docteur, comment va-t-elle ?
Médecin : Elle a une commotion cérébrale, plusieurs cotes cassées, un poignet fracturé, des plaies et des bleus un peu partout sur le corps, mais elle s'en sortira. Pour l'instant, elle est sous sédatif. On va la garder en observation quelques heures puis elle pourra sortir. Cependant il lui faudra beaucoup de repos, et elle risque d'avoir besoin d'aide dans les jours à venir.
Logan : Je vais la ramener chez moi...
Quelques heures plus tard, Logan déposait Veronica endormie sur son lit. Il l'avait transportée dans ses bras depuis l'hôpital. Il lui ôta sa veste et l'en recouvrit.
La jeune fille ouvrit péniblement les yeux...
Logan : Chut !... Repose-toi maintenant.
Il se releva pour sortir, mais elle lui attrapa le bras...
Veronica (parlant avec difficulté) : Reste avec moi s'il te plaît ! J'ai... J'ai peur...
Logan s'installa à côté d'elle et la prit dans ses bras.
Logan : Tout va bien, je suis là... Tu es en sécurité...
Elle posa sa tête sur son torse et tomba dans les bras de Morphée, épuisée...
Lorsque Logan fut sûr qu'elle était endormie profondément, il se leva sans bruit et alla dans le salon. Il s'installait devant la télé lorsqu'on frappa à la porte. Il alla ouvrir et découvrit Dick, le sourire jusqu'aux oreilles.
Dick : Hello mon vieux ! Alors comment va la vie ? Dis-moi, je pensais qu'une petite soirée entre jeunes célibataires pleins aux as, ça pourrait être sympa ? Alors je suis venu te chercher... Tournée des bars, ça te dit ?
Il aperçut alors le sac de Veronica posé par terre à côté du canapé....
Dick : à moins que tu ne sois trop occupé pour l'instant... Mais attends !... S'il y a une fille ici, pourquoi es-tu habillé ?
Logan : C'est le sac de Veronica.
Dick (étonné) : Alors c'est reparti entre la détective en herbe et toi ? Ouah ! Je comprends maintenant pourquoi tu n'es pas en tenue légère...
Logan : Dick, arrête ! Elle est ici parce qu'elle s'est fait agresser et comme son père n'est pas en ville pour le moment, il lui fallait un point de chute. De plus, il était hors de question que je la laisse seule dans cet état-là.
Dick (redevenu sérieux) : Ouah ! Agressée ? Mais par qui ?
Logan : Ça, on ne le sait pas.
Dick : OK ! Bon alors je vais te laisser jouer les chevaliers servants et trouver quelqu'un d'autre avec qui m'éclater ce soir... A plus mec !
Sur ces fortes paroles, il partit.
Logan avait à peine fait trois pas qu'on frappa à nouveau. Cette fois, c'est Weevil qu'il découvrit sur son palier. Il lui fit signe d'entrer.
Logan : T'as trouvé le responsable ?
Weevil : Non ! Il a disparu de la circulation... J'ai fait le tour de mes gars pour savoir s'ils avaient vu ou entendu quelque chose. L'un d'eux m'a dit qu'une Chrysler Sebring était passée à toute allure devant lui, quelques minutes après que Veronica a été agressée. Je suis allé dans le quartier où il était et j'ai trouvé un peu plus loin la voiture abandonnée. La portière avait été forcée et les fils arrachés. C'était une voiture volée. Il y avait les traces d'une autre voiture à côté. Il a dû prendre la fuite avec. Est-ce que Veronica va bien ?
Logan : Elle est dans un sale état, mais elle s'en sortira. Elle dort pour l'instant. Donc pour retrouver ce salopard... ?
Weevil : Rien de concret. Mais je ne pense pas que Veronica soit une victime prise au hasard ni que l'agresseur soit un amateur. Son attaque était préparée sinon il n'aurait pas prévu un plan de secours.
Logan : Oui, il me semble l'avoir entendu, pendant qu'il la frappait, lui dire quelque chose comme «dis-moi où tu l'as mis sale garce, ou tu me le payeras». Je ne pense pas que ce soit un règlement de compte. Il voulait récupérer quelque chose.
Weevil : La question est donc « quoi »?
Logan : Ça il faudra lui demander, mais ça attendra demain. Pour le moment, il faut qu'elle se repose.
Weevil : Oui... Bon ! Moi j'y vais parce que ma réputation va en prendre un coup si on me voit avec un 09er.
Logan: T'inquiète pas pour ça ! Si ça n'avait pas été pour Veronica, je ne t'aurais même pas laissé entrer. J'essayerai d'en savoir plus demain.
Weevil: Tiens-moi au courant !
Et il partit.
Logan alla dans la chambre voir si Veronica dormait toujours. Son sommeil paraissait plus léger. Il s'assit à côté de la jeune fille, la regardant tendrement. La voir dans cet état lui était insupportable. Il la sentait si vulnérable, se demandant quel monstre avait bien pu la mettre dans un tel état et se maudissant de ne pas avoir pu la protéger de celui-ci. Il retira une mèche de son visage en murmurant :
Logan : Je te protégerai dorénavant, je te le promets !
Puis il se leva, déposa un baiser sur son front et alla s'installer sur le canapé pour monter la garde.
Il s'endormit devant la télé vers trois heures du matin.
Veronica se réveilla dans une chambre qui n'était pas la sienne. Il lui fallut un peu de temps pour remettre les morceaux du puzzle en place, mais la douleur qu'elle ressentit en essayant de se redresser accéléra son retour à la réalité. La porte de la chambre s'ouvrit soudain et Logan apparut, un plateau dans les mains.
Logan : Bonjour toi ! Bien dormi ?
Veronica (d'une voix faible) : Euh... Plus ou moins. À chaque mouvement, je ressens une douleur indescriptible. Mais au fait, qu'est-ce que je fais là ?
Logan : Ton père était absent et injoignable...
Veronica (le coupant) : il est sur une affaire hors de la ville.
Logan (achevant sa phrase) : ...donc je t'ai ramenée chez moi pour prendre soin de toi.
Veronica (dans un léger soupir causé par la douleur) : Logan...
Logan (interprétant ce soupir comme de la lassitude) : Je sais Veronica, tu m'as demandé du temps. Je le comprends et le respecte. Mais là, il est hors de question que je t'abandonne comme ça. Je m'occuperai de toi, que tu le veuilles ou non...
Veronica (un peu surprise par son obstination à vouloir la protéger) : Je voulais juste te remercier de ton aide.
Logan : Je serai toujours là quand tu auras besoin de moi, Ronnie !... Bon, tu as faim ??
Veronica : Je meurs de faim...
Il l'aida à se redresser et déposa le plateau sur le lit. Elle mangea sous le regard amusé de Logan qui tentait de piquer dans son assiette.
Lorsqu'elle eut fini, il la débarrassa puis lui dit :
Logan : Wallace devrait t'apporter des affaires après les cours. En attendant, je peux te prêter un tee-shirt et un caleçon. Tu seras plus à l'aise que dans ton jean et ton chemisier.
Veronica : Merci, je veux bien !
Logan alla les chercher.
Logan (les lui tendant) : Tiens, voilà. Si tu as besoin de quelqu'un pour t'aider à te déshabiller, appelle-moi je suis à côté. Je me ferai une joie de te donner un coup de main. Je suis d'ailleurs un pro dans ce domaine...
Veronica (amusée) : Je n'en doute pas une seule seconde, mais je vais tout de même essayer seule... Mais au fait, tu ne devrais pas être en cours toi ?
Logan : Je n'y vais pas aujourd'hui. Pour ce qui est de demain, on verra ton état. De toute façon, les examens ne sont que dans deux semaines. J'ai encore le temps...
Veronica (soupirant) : Tu ne changeras donc jamais...
Logan (prenant un air triste) : Mais si je changeais, on ne m'aimerait plus pour ce que je suis...
Veronica commença à rire en approuvant, mais une douleur vive au niveau de l'abdomen l'arrêta brusquement.
Logan (l'observant) : Change-toi, je vais te chercher les calmants que le médecin t'a prescrits.
Quelques minutes plus tard le jeune homme revint dans la chambre, un verre d'eau dans une main et les médicaments dans l'autre. Il fixa Veronica qui essayait tant bien que mal de trouver une position qui ne la ferait pas trop souffrir.
Veronica : Peux-tu m'aider s'il te plait ?
Logan (posant le verre et le calmant sur la table de nuit) : Bien sûr !
Il s'approcha d'elle pour la soulever et l'aider. Une fois qu'elle fut installée, il lui tendit le comprimé qu'elle avala puis lui demanda
Logan : Veronica, qui t'a fait ça ?
Veronica : Je ne sais pas, je ne le connaissais pas.
Logan : Pourtant il avait l'air de te connaître, lui...
Veronica : Je sais. Il n'arrêtait pas de répéter que je devais lui rendre quelque chose, mais je ne sais pas ce que c'est. Je te jure Logan ! J'ignore de quoi il parlait...
Logan : Je te crois. Mais on va devoir le trouver très vite car j'ai bien peur qu'il ne cherche à récupérer de nouveau ce mystérieux objet, étant donné que je l'ai heureusement interrompu.
Logan vit alors un éclair de peur traverser le regard de son amie.
Logan : Mais ne t'inquiète pas, tu es en sécurité ici. Les seules personnes au courant de ta présence ici sont Wallace, Mac, Weevil et Dick. Je dirai à ce dernier de ne pas parler de toi ce que, de toute façon, il fait d'habitude. Pour les autres, je suppose que tu leur fait confiance.
Veronica : Oui !... Merci Logan. Je sais que je te l'ai déjà dit, mais ça me touche ce que tu fais pour moi en ce moment.
Logan : C'est normal. Et puis, vu le nombre de fois où c'est toi qui m'a sorti du pétrin, j'ai bien le droit de jouer les héros moi aussi. Non ?
En entendant ces mots, Veronica sourit.
Logan : Allez ! Repose-toi maintenant. Parce que, rappelle-toi... Mon retour au lycée dépendra de ton état de santé. Tu m'as déjà fait annuler une tournée des bars hier soir, tu ne voudrais tout de même pas que je rate mon diplôme à cause de toi, non plus ?
Sur ce, il aida une Veronica amusée à se rallonger, lui donna la commande de la télé au cas où, et quitta la pièce.
La journée passa très vite. Veronica dormit de longues heures pendant que Logan essayait de rentrer dans son ordinateur pour voir s'il n'y trouverait pas d'indices. Malheureusement la jeune fille, d'une suspicion maladive, en avait bien protégé l'accès.
Lamb était passé pour prendre sa déposition. Elle lui avait donné une brève description de son agresseur, du moins ce qu'elle avait pu observer, c'est-à-dire pas grand-chose. C'était un grand brun, dans les un mètre quatre-vingt-cinq, assez musclé, pesant dans les quatre-vingt dix kilos. Elle n'avait pas pu voir son visage, mais elle avait remarqué un serpent tatoué sur son poignet gauche lorsqu'il avait brisé le sien.
Comme à son habitude, Lamb avait fait une remarque désobligeante, montrant son incrédulité face au récit de Veronica, ce qui n'avait pas plu à Logan. Il le lui avait d'ailleurs bien froidement fait comprendre et lui avait demandé de partir, voyant la jeune fille encore très fatiguée.
À seize heures, Wallace et Mac rendirent visite à Veronica.
Wallace : Eh ! Ma BFF, tu vas bien ?
Veronica : Eh ! Vous deux... Bien ?... Ça pourrait aller mieux.
Mac : Tu sais qu'hier tu nous as fait une belle frayeur ?
Veronica : Je sais ! Logan m'a dit que vous étiez venus me voir à l'hôpital. C'est gentil. Ça me touche.
Wallace : Je l'ai toujours dit, tu es un vrai marshmallow, Veronica Mars...
Ils se mirent à rire, malgré la douleur des côtes de la jeune fille, sous le regard d'incompréhension de Mac et Logan.
Veronica : Ne vous inquiétez pas, c'est quelque chose entre nous deux.
Mac : OK !... N'empêche, on dirait que tu vas mieux.
Veronica : Oui. C'est toujours douloureux, mais ça va mieux qu'hier et ce matin. De toute façon, je dois aller mieux sinon Logan n'aura pas son diplôme.
Elle avait dit ça en jetant un regard complice au jeune homme. Cela ne manqua pas d'intriguer Mac et Wallace qui les fixaient semblant attendre une révélation.
Logan : Non, laissez tomber ! Au fait miss détective, j'ai voulu fouiller ton ordi pour voir si je ne trouvais pas quelque chose pour t'aider, mais il m'a refusé l'entrée. T'es drôlement parano, dis-moi ! Donc si tu pouvais me donner ton code...
Veronica : Même pas en rêve ! Hors de question que je ne te donne mon mot de passe pour que tu puisses fouiner dans mes dossiers personnels.
Mac (à Logan avec un grand sourire) : Je peux t'aider à le craquer si tu veux.
Veronica : N'essaye même pas, Mac !... Sinon je serais obligée de me venger.
Mac : Tu as pris de l'avance en me vendant à Butters...
Veronica (se défendant) : Je ne t'ai pas vendue !
Mac : Ouais ! C'est ça...
Wallace, amusé, regardait la scène. Il savait très bien que ces petites chamailleries n'étaient qu'une plaisanterie pour les deux jeunes filles.
Logan (se raclant la gorge) : Euh !... Je suis désolé d'interrompre ce si doux moment, mais au lieu de vous crêper le chignon, tu ferais mieux de me donner ce code Ronnie !
Veronica : Je t'ai dit que je ne te laisserai pas fouiller mon ordi seul. La dernière fois Duncan a failli m'arracher la tête. En plus, qu'est-ce que tu comptes trouver dedans ?
Logan : Duncan est parti aujourd'hui. Qu'as-tu si peur que je découvre ? Je te connais par cœur, Mars...
Veronica : Que tu crois ! Et tu n'as pas répondu à ma question... Que comptes-tu trouver dans mon portable ?
Logan : Mais je ne sais pas. Tu gardes bien des rapports d'enquêtes dedans, non ?
Veronica : Oui mais seulement de celles en cours. Les autres sont au bureau de « Mars Investigations ».
Logan : Il faudra y aller aussi, alors.
Veronica : Qu'espères-tu trouver dans ces dossiers ?
Logan : Je ne sais pas... Un indice, quelque chose qui puisse nous dire qui c'était et ce qu'il cherchait.
Veronica : Logan, as-tu la moindre idée du nombre de dossiers qu'il peut y avoir ?
Logan : On triera. D'après ce que dit Weevil, l'homme n'était pas un amateur. Donc on peut déjà retirer de la liste les maris infidèles découverts ou, tout du moins, ceux qui ne nous paraissent pas suspects.
Veronica : Ce qui revient à lire tous les dossiers !
Logan : ...
Veronica : Il y a peut-être un autre moyen. Je tiens une sorte d'index sur les caractères des personnes qui engagent mon père pour mener une enquête. Cela permet de nous préparer, vous comprenez... Faire face à toute éventualité de représailles, après ou même pendant l'enquête
Logan : Bien. Et où se trouve cet index ?
Veronica : Dans mon ordinateur...
Logan : Nous en revenons donc au même point... Donne-moi ton mot de passe.
Veronica : Non !
Wallace : Holà ! Temps mort tous les deux. Écoutez, j'ai une proposition. Veronica tape son mot de passe et reste près de toi pendant que tu regardes ces documents. Ainsi elle pourra vérifier que tu ne t'égares pas... Bonne idée, non ?
Veronica : Ça me va...
Logan : Tu ne dois pas te fatiguer, le médecin l'a dit.
Veronica : C'est ça où je m'en occupe seule !
Elle avait dit ça avec un sourire de défi, sachant pertinemment que le jeune homme, conscient de son degré d'entêtement, finirait par céder.
Logan : OK ! OK ! Mais on verra ça demain. Ce soir tu as besoin de repos.
Veronica : Et tes cours ?
Logan : Je n'irai pas !
En disant ces mots, il arbora un petit sourire narquois lui montrant ainsi les « conséquences » de son refus de lui donner le mot de passe. Mais d'un autre côté, il était heureux qu'elle ait refusé. Il pouvait ainsi rester avec elle, en prendre soin et la protéger.
Wallace : Bon ! je crois qu'on va y aller, nous !
Mac : Oui. Tu dois te reposer... Bonne soirée à tous les deux. Prends soin de toi Veronica, je reviendrai te voir demain...
Veronica : Bye vous deux ! Et merci d'être passés.
Wallace: Bye BFF ! Au fait, je t'ai amené quelques affaires, je les ai posées sur le fauteuil, dit-il en désignant ledit siège. Si tu as besoin d'autre chose, dis-le moi. J'irai te le chercher.
Veronica : Merci beaucoup. À demain.
Sur ce, les trois jeunes gens quittèrent la pièce. Logan raccompagna Wallace et Mac jusqu'à la porte en leur demandant de se renseigner pour voir si Weevil avait du nouveau et de lui dire que, s'il voulait venir faire des recherches avec eux le lendemain, il serait le bienvenu.
Lorsqu'ils furent partis, il retourna dans la chambre pour demander à sa protégée ce qu'elle voulait manger. Il commanda au room service puis ils dînèrent tous les deux.
Il remarqua alors qu'elle le fixait, hésitante.
Logan : Pose ta question, Mars !
Veronica : Qui te dit que j'ai une question à te poser ?
Logan : Je te connais assez pour savoir que cette expression sur ta jolie frimousse ne présage rien de bon... Alors, que veux-tu savoir ?
Avant de lui répondre, Veronica prit une grande inspiration comme pour se donner du courage.
Veronica : Hier avant qu'il commence à me frapper, tu voulais me dire quelque chose. Qu'est-ce que c'était ?
Logan : Euh... Je préférerais qu'on ait cette discussion plus tard si ça ne te dérange pas. Quand tu iras mieux. Pour l'instant tu dois te reposer.
Il se leva et la débarrassa de son plateau. Elle le regarda comme si elle attendait toujours.
Logan : Ne t'inquiète pas, je te le dirai. Mais quand ce sera le bon moment. Là, c'est le moment de dormir !
Il l'aida à s'installer en remarquant qu'elle portait toujours son tee-shirt. Il la trouvait terriblement sexy là-dedans. Non, il fallait qu'il se reprenne. Pour l'instant, l'important, c'était de prendre soin d'elle, pas de lui sauter dessus...
Logan : Au fait, Wallace t'a apporté des pyjamas. Tu veux peut-être que je t'en passe un ?
Veronica (un peu gênée) : Euh... Je crois que je me sentirais mieux en restant dans ton tee-shirt... À moins que tu veuilles que je te le rende.
Logan : Non, non. Garde-le. Il te va mieux qu'à moi. J'avais surtout peur que mon odeur te dérange.
Veronica (songeuse) : Elle m'apaise. Tout comme ta présence. Est-ce que je peux te demander une faveur ?
Logan : Bien sûr !
Veronica : Je sais que tu m'as déjà rendu bien des services et que je t'ai déjà demandé ça hier soir, mais... Ça te dérangerait de rester à côté de moi ? Au moins le temps que je m'endorme...
Logan : Non, bien sûr ! Je reviens dans une minute.
Il sortit de la chambre avec les plateaux et revint quelques minutes plus tard en tenue, prêt pour dormir. Il s'installa à côté de Veronica qui se blottit contre lui et ils s'endormirent tous les deux dans les bras l'un de l'autre.
Le lendemain Logan se réveilla tôt. Il regarda Veronica dormir la tête posée sur son torse. Il sentit son parfum, celui qui lui allait si bien. Il aurait voulu l'embrasser passionnément, lui dire à quel point il était désolé pour le mal qu'il lui avait fait, qu'il ne voulait pas la perdre. Mais cela attendrait qu'elle soit remise, qu'il lui ait prouvé qu'il tenait à elle et qu'elle lui ait pardonné.
La jeune fille ouvrit lentement les yeux et vit Logan qui la fixait.
Logan (avec tendresse) : Bonjour ! Bien dormi ?
Veronica : Bonjour ! Oui, comme un bébé.
Elle réalisa alors qu'elle était à moitié couchée sur lui et pensa que ça devait être pour cela qu'il la fixait ainsi. Elle se redressa alors en s'excusant.
Logan : Ne t'inquiète pas, ce n'est pas grave. Alors qu'est-ce qui te ferait plaisir pour le p'tit déj ? Que je commande. Tu peux prendre tout ce qui te fait envie.
Veronica (souriante) : Euh... Œufs brouillés, pancakes, bacon et jus d'orange... C'est possible ?
Logan (amusé) : Bien sûr ! Mais dis-moi, t'as l'air d'avoir retrouvé l'appétit. Tu vas mieux, on dirait.
Veronica : Oui. Mes côtes me font encore très mal, tout comme mon poignet et les plaies un peu partout, mais j'ai repris des forces. Je me sens mieux. Après le p'tit déj, j'irai prendre une douche si ça ne te gêne pas. Comme ça je serai un peu plus réveillée pour travailler.
Après le petit-déjeuner, elle alla prendre sa douche. Ses pas n'étaient toujours pas très assurés, mais il était clair qu'elle allait mieux. Une fois lavée, elle retourna dans la chambre pour s'habiller. Elle se rendit compte très vite que la douleur que lui infligeaient ses blessures l'empêcherait d'enfiler un pull. Elle réfléchit une seconde, hésita puis finalement se dirigea vers l'armoire de Logan et lui emprunta une chemise qu'elle passa par-dessus son débardeur. Lorsqu'elle sortit le jeune homme la regarda, la tête légèrement penchée sur le coté.
Logan : Hum !... Elle n'est pas à moi cette chemise ?
Veronica: Tu ne m'as pas dit de faire comme chez moi ? Je ne pouvais pas mettre de pull, c'était trop douloureux et Wallace ne m'a pas amené de gilet ou de veste. La seule que j'ai est celle que je portais quand... (Elle s'arrêta un moment) ...enfin bref elle est pleine de sang. Mais je demanderai à...
Logan (la coupant) : Eh ! Zen. Je disais ça pour plaisanter. Sers-toi dans mon placard ! Tu peux prendre tout ce dont tu as besoin... Ou envie... rajouta-t-il avec un petit sourire en coin... Tu es prête ? On peut se mettre au boulot ?
Veronica : Allons-y.
Ils s'installèrent sur le canapé avec un bloc-notes et l'ordinateur. Logan tendit une couverture à Veronica. Bien, qu'on fût au mois de mai et qu'il ne fasse pas froid dans la pièce, la jeune femme était convalescente et il fallait qu'elle se tienne au chaud. Ensuite, ils entreprirent de trier les noms.
Ils finirent sur le coup de trois heures. Du moins « il » finit le tri car Veronica s'était endormie sur son épaule après le déjeuner. En vrai gentleman, il l'avait portée jusqu'au lit où elle avait fini de se reposer. Il avait résisté à l'envie de « fouiner » dans ses autres dossiers. Il attendait à présent l'arrivée de Mac et Wallace pour aller chercher les dossiers des dix-sept personnes qu'ils avaient « sélectionnées » d'après leurs traits de caractères.
