HypnoFanfics

Please...wake me up!

Série : Veronica Mars
Création : 26.06.2009 à 23h06
Auteur : marshmalow 
Statut : Terminée

« Histoire individuelle. Se situe juste après So what  » marshmalow 

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KAMPALA

Une semaine qu'il est là... et que rien ne se passe. Qu'on ne lui donne aucun indice susceptible de le faire avancer.

Il attend toute la journée que quelque chose arrive... en vain.

Les rares instants où il parvient à se déconnecter de tout ça, c'est quand il l'appelle. Maintenant qu'il ne craint plus de se faire mordre, il abuse du téléphone. Juste pour lui voler quelques sourires.

Et puis il apprend à connaître Ally.

Que pourrait-il dire de la jeune fille ?

Qu'elle est jolie ? Aucun doute là-dessus mais ce serait faire un résumé bien trop court. Elle est vive, pétillante, rafraîchissante...

 

FLASH BACK

Veronica : Tu sais que je vais finir par être jalouse ?

Logan : Mais elle a un défaut qui gâche tout...

Veronica : Elle est borgne ? Hermétique à tes blagues ? Peu disposée à abuser de ton corps ?

Logan :Non... Elle n'est pas toi. 

FIN FLASH BACK

 

Il redoute parfois de rentrer... Deux mois qu'ils ne sont pas vus et il a pourtant l'impression de n'avoir jamais été aussi proche d'elle. Comme si d'un coup ils avaient mûri tous les deux. Elle le laisse exprimer ses sentiments, il l'écoute rougir à l'autre bout du monde...

C'est vrai qu'Ally est charmante, là-dessus aucun doute. Mais le lien qui se crée entre eux est d'un tout autre acabit.

Régulièrement elle lui demande de lui parler de Neptune, comme une façon d'ancrer Wallace dans une réalité... pour éloigner cette impression de l'avoir rêvé.

Alors il raconte et parfois le flot des souvenirs le submerge. Les dernières années ont été riches... bien trop riches en émotions.

Elle l'écoute sans l'interrompre. Surtout quand le sujet s'attarde sur Veronica. Elle ressent comme un besoin d'en savoir plus sur cette petite blonde qui semble avoir un impact tellement important dans leur vie à tous les deux. Son existence a elle est nettement moins parsemée d'embûches, tellement plus sereine,. Avant cette semaine elle avait même souvent eu l'impression de passer au travers de tout événement tragique bien trop facilement... Elle voit dans les yeux de Logan comme une plaie béante que seule semble pouvoir comblée la jeune détective. Impressionnant.

Wallace avait essayé de lui expliquer l'alchimie Echolls/Mars mais de visu c'est bien plus marquant.

Ce soir n'est qu'une énième répétition des précédents. Seules les cernes qui se creusent sous leurs yeux traduit le temps qui s'écoule. Depuis combien de temps n'ont-ils pas fait une nuit complète ?

Elle est plongée dans un livre... il vient de raccrocher d'avec son oxygène neptunien. Ni l'un ni l'autre ne semble désireux de se nourrir. Estomac noué.

Leur garde rapprochée s'agite.

Le réceptionniste s'est approché avec un paquet et essaie d'arriver jusqu'à eux.

Logan accélère le pas. Il sent son cœur se serrer, ses entrailles tourner dans tous les sens. Il s'est passé quelque chose, il le sait !

Il arrive à intercepter l'enveloppe qui lui est destinée et sans prendre la moindre précaution il l'ouvre. Une cassette... Pas un mot d'explication... rien.

Il court à l'intérieur de l'hôtel, laissant les gardes en plan. Ne cherchant même pas à intervenir en faveur du pauvre employé.

Il s'en prend à tout le monde jusqu'à ce que quelqu'un lui indique où la visionner.

Il a perdu toute commune mesure.

Aux premières images il pâlit. Il rejette même la main d'Ally qui se pose sur son épaule. Quand le coup de feu retentit et que l'écran se brouille de nouveau. Il n'y a plus une seule couleur sur son visage.

Quand il se retourne vers les gardes il a instinctivement serré les poings.

Dans un ultime éclair de lucidité il lance le gauche dans le mur à défaut de le faire dans un de leur visage.

Eclatement des jointures. Stupéfaction de son entourage.

Si la douleur le calme quelque peu il n'arrive pas à endiguer les mots qui s'échappent de sa bouche. Il n'en a strictement plus rien à faire des conséquences.

Logan : Vous comptez nous jouer la comédie encore combien de temps ? Ils viennent de nous dire que vous connaissiez leur revendication. Un conseil à présent, arrêtez de vous foutre de ma gueule !


marshmalow  (20.07.2009 à 09:26)

KAMPALA

Il fixe le plafond intensément comme pour faire en sorte que les murs arrêtent de tourner. Pour que cette sensation d'écoeurement et de mal de mer ne s'accentue pas.

Le moindre bruit lui vrille la tête. L'impression que quelqu'un a augmenté le son sournoisement.

Toutes ses sensations il reconnaît parfaitement.

Gérer au réveil les excès de la nuit faisait à une époque de sa vie partie intégrante de son quotidien.

Sauf que là il n'a, à aucun moment ou presque été question d'alcool.

 

FLASH BACK

Après le visionnage de la cassette vidéo et la rencontre de son poing avec le mur la réaction des soldats n'avait pas tardé.

Certes ils n'avaient pas joué franc jeu mais jamais ils ne tolèreront que ce jeune prétentieux prétende  faire la loi chez eux. La partie se déroulerait selon leurs règles.

Le chef avait donc fixé Logan dans les yeux et ce qu'il y avait vu l'avait effrayé. Contrairement à la dernière fois l'américain n'avait pas baissé la tête et dans son regard il y avait comme une étincelle de démence effrayante.

Pulsion incontrôlable de violence. Quelque chose de cet ordre-là.

Il avait lancé quelques paroles sèches, expliquant que son gouvernement savait exactement ce qu'il faisait et qu'il ne permettrait pas qu'on vienne le menacer.

Logan n'avait pas bougé pendant un moment qui avait paru durer une éternité à Ally puis d'un pas rapide il s'était dirigé vers le bar. Il lui fallait quelque chose de fort, de l'alcool. Sentir son cerveau s'embuer...cette sensation de partance, de perte de la réalité.

Le serveur avait voulu lui apporter un verre mais il s'était emparé de la bouteille et était monté avec dans sa chambre. Cherchant à retrouver ses réflexes, ses vieilles habitudes. L'odeur, la couleur, le goût.

Assis sur son lit il avait avalé la première gorgée en fermant les yeux pour ne rien laisser perturber son décollage.

Mais il avait commis une erreur fatale.. Les rouvrir avant d'être ne serait-ce qu'un peu ivre. Du moins assez pour ne plus s'intéresser aux conséquences.

Résultat il était tombé nez à nez avec une petite brune dont l'air têtu l'avait forcé à affronter ses actes.

D'un coup cela lui avait paru insurmontable. Il n'avait pas envie de se justifier, il n'avait pas envie d'agir intelligemment, il n'avait pas envie qu'on le juge.

Après tout il n'avait pas toujours été cet adulte précoce, droit, carré et investi d'une mission.

 

Logan VOFF: pour ce que ça change que je joue les mecs bien ! De toute façon ça finira mal comme toujours !

 

Il avait donc décidé de ne pas se laisser faire et il était rentré dans l'affrontement directement. Frapper en premier toujours.

 

Logan VOFF: C'est ça ce putain  ce putain de mot d’ordre mot d'ordre !

 

Logan : Quoi ?

Ally : Je t'ai rien dit...

Logan : Pire tu me regardes. Tu es aussi adepte de la secte de la droiture et de la raison ? Parce que je crains de pas vouloir renouveler mon abonnement !

Ally : Parce que tu as déjà souscrit ? Pas souvenir de t'avoir vu sur la liste de nos membres.

Logan : On ne t'avait pas prévenu ? J'ai deux spécialités dans la vie boire et me battre... Les filles étant dans un domaine à part. Chez moi c'est un don.

Ally : Tu veux que je te dise... avant de débiter des conneries plus grosses que toi, aie au moins la décence d'avoir bu parce que là tu es sérieusement pathétique !

Logan : Bien ! Alors,  tu vas enfin me voir sous mon vrai jour... Logan Echolls ou l'art de décevoir les gens. Wallace ne t'en a jamais parlé ? Ca m'étonne. Il peut être très prolifique sur le sujet quand il veut.

Ally : Je vais te laisser, je crois... ça vaut mieux.

 

Logan : Mais non, reste...ce genre de choses est toujours bien plus marrante à deux. D'habitude j'ai Dick avec moi... tu es physiquement assez différente mais si tu parles de toi à la troisième personne d'ici quelques verres ça devrait faire l'affaire.

Ally : Si ça peut te soulager d'être aussi antipathique alors vas-y lâche-toi ! Pas de problème. Si tu penses qu’en te soûlant tu arriveras à oublier ce que l'on vient de voir alors je t'envie. Parce que personnellement je pense que je pourrais vider le bar que je ne parviendrais pas à  extraire la moindre image de mon cerveau. J'ai passé deux mois avec Tyler. J'étais là quand ils l'ont enlevé et rien ne pourra effacer ce bruit de coup de feu. Mais tu veux que je te dise le pire dans tout ça. C'est que je suis triste ; furieuse même mais qu'avant tout je meurs de trouille ! Parce qu'ils sont encore trois à être dans les mains de ces psychopathes et que l'un deux est Wallace. Alors si tu veux jouer les connards de base, parce que ça te permet de fuir la réalité, fais-le, mais sans moi.

 

Elle s'était éloignée vers la porte, le visage pâle, les yeux écarquillés pour ne pas laisser les larmes s'échapper. Si fragile et si déterminée

 

Logan VOFF: Mon dieu qu'elles se ressemblent... la même façon de me faire me sentir minable en deux secondes.

 

Elle s'était stoppée quelques instants. Juste avant d'ouvrir la porte elle l'avait fixé

 

Ally : Contrairement à ce que tu peux penser Wallace ne m'a jamais rien dit de négatif sur toi. Quand il me parlait de vous, il te trouvait généralement une bonne dose d'excuse. Le jackass exécrable que tu as été il n'y a que toi qui continues à le voir dans le miroir.

 

Logan VOFF:Et voilà...même plus envie de boire.

 

Il s'était levé... S'était approché du lavabo et y avait vidé le contenu de la bouteille.

 

Ally : Tu aurais pu tout aussi bien la ramener au bar...

Logan : Ca aurait été moins théâtral et je connais mes limites, valait mieux écarter définitivement toute tentation.

 

Il avait tendu une main vers elle et l'avait rapprochée de lui. A peine avait-t-elle posé sa tête contre son épaule qu'elle avait explosé en sanglots. Il lui avait chuchoté des mots rassurants. S'excusant de son attitude. Ils n'avaient pas bougé, chacun puisant un peu de réconfort auprès de l'autre.

Quand elle s'était écartée elle avait retrouvé un semblant de sourire.

 

Ally : Tu es vraiment à gifler quand tu t'y mets !

Logan : Je viens de faire mon mea culpa pendant que tu trempais mon T.Shirt. Alors dis moi Mademoiselle " je te ramène sur le droit chemin " on fait quoi maintenant ?

Ally : Moi je vais aller prendre une douche et essayer de réfléchir calmement. Toi tu vas décrocher ton téléphone et appeler l'association pour les tenir informer. Mais avant tu préviens Veronica.

Logan : Tu veux que je lui explique ce qui se passe ? Mauvaise, très mauvaise idée.

Ally : Tu préfères qu'elle l'apprenne par quelqu'un d'autre qui n’y mettra pas les formes ? Je ne pense pas. Et en plus ça te fera du bien de lui parler. De toute évidence dans votre couple, la tête c'est elle !

 

Il la regarde sortir de sa chambre, vraiment cette fois.

 

Logan : Ally ? Merci. Sincèrement.

Ally : Aucun problème. Mais avise-toi de recommencer et je te jure que j'attends que tu sois fin soûl et je t'assomme dans ton sommeil.

 

Sourires complices. L'angoisse est source de rapprochement comme d'éloignement. Elle avait su trouver les mots pour lui éviter de dériver trop loin.

Il s'était allongé et avait pris le téléphone.

 

FIN FLASH BACK

Il s'extrait de son lit avec difficulté. Les gueules de bois il sait comment les apprivoiser. L'excès de tristesse beaucoup moins.

Il est plus habitué en règle générale à consoler qu'à laisser transparaître ses propres angoisses. Pourtant hier pendant des heures il avait laissé couler ses larmes le long de ses joues s'abandonnant à cette autre voix à l'autre bout du monde.

Si Ally avait réussi à lui sortir la tête de l'eau, la seule à pouvoir lui permettre de regagner la rive c'était Veronica incontestablement. Là-dessus aussi la petite brune avait raison.

Logan VOFF:  Décidément Wallace tu as le chic pour t'entourer de filles d'exceptions.

Il sort de la douche, la tête définitivement éclaircie par la fraîcheur de l'eau. Il jette un coup d'œil par la fenêtre. Elle est déjà dehors, assise sur son banc. Si petite...

Logan VOFF : A toi de reprendre les choses en main jeune homme ! C'est tout sauf le moment de se laisser abattre.

 


marshmalow  (21.07.2009 à 11:46)

NEPTUNE

 

Un campus...

Des étudiants partout...

Des nouveaux croisant des anciens...

Des affiches de fêtes de confrérie...

Des jeunes des cartons plein les bras...

Une rentrée ordinaire...

Veronica VOFF Le monde continue généralement de tourner même si vous en avez décidé autrement. Surtout si vous en avez décidé autrement d'ailleurs...

Elle se tient là. Droite. Devant elle les couloirs de Hearst, si semblables à l'année dernière. Tout lui semble si vivant. Trop d'ailleurs.

En ce qui la concerne son cœur a cessé de battre depuis presque une semaine. Pathétique? Peut être mais il ne fallait pas lui enlever son homme et son meilleur ami! Depuis elle avance vaguement, dans une sorte de brouillard qui s'épaissit au fur et à mesure que les jours passent.

Si elle s'était écoutée elle n'aurait pas quitté l'hôtel mais elle avait suivi Mac parce qu'avec Mac il y a Dick et que désormais il représente la clé de son existence fragile.

La promesse qu'elle lui a faite sur ce balcon est désormais son unique rempart. Ne pas s'éloigner de lui c'est la seule solution qu'elle a trouvé pour ne pas sombrer. La nuit quand elle se décide à voler quelques heures de repos à ses pensées pour que son corps puisse se reposer elle le fait de façon artificielle. Le reste du temps c'est le surfeur blond qui fait office de petites pilules roses.

 

Veronica VOFF : Si on m'avait dit qu'un jour ma santé mentale dépendrait de Casablanca junior

 

Alors elle n'a pas quitté le Neptune Grand Hotel depuis qu'elle s'est décidée à aller lui présenter ses excuses. Elle a passé les 7 derniers jours blottie dans des T.Shirts trop grands pour elle à réfléchir en discontinu à un moyen d'intervenir, à chercher, noter la moindre information pouvant lui servir plus tard, si jamais... remarquant amèrement que chaque nuit effaçait un peu plus son odeur.

 

Il y a sûrement une part de masochisme à ne pas sortir de cette pièce où ils ont tant de souvenirs communs mais en dehors du fait qu'elle ressent en permanence ce besoin de le sentir près d'elle il fallait qu'elle s'éloigne de son père. Non pas qu'elle lui en veuille encore. Non absolument pas. En dehors du fait qu'il soit exempt de toute responsabilité ou presque dans cette histoire de passeport, elle a fini par comprendre. C'est juste qu'accepter de rentrer chez elle, c'est se soumettre à la tendresse, à l'affection et à la peur qu'elle perçoit dans chacun de ses regards et ça elle ne peut pas. Elle veut bien accepter certaines choses mais de là à remettre en question tout son mode de fonctionnement il ne faut peut être pas trop lui en demander. Même si sa fuite n'a été que de quelques kilomètres elle en a eu besoin. Question de principes.

S'en aller et s'investir d'une mission. Et aussi ridicule qu'elle soit " veiller sur Dick Casablanca " est désormais la sienne.

Seulement là tout de suite maintenant tout lui parait insurmontable

Elle sent la main de Mac se poser sur son bras, comme un ancrage dans le monde réel. C'est un peu son rôle à elle ces derniers temps. Rassurer, écouter, temporiser. Quand le stress monte entre ses deux têtes blondes préférées elle trouve toujours un moyen de ramener le calme. Qui sait ce qu'ils seraient capables de faire quand ils sont tous les deux à cran et qu'il leur faut une échappatoire.

 

Concrètement Logan n'est pas en danger. Ils l'ont tous les deux régulièrement au téléphone, il donne de ses nouvelles, là-dessus pas de souci. Mais l'éloignement pèse sur Dick. De plus il ne peut s'empêcher d'imaginer le pire. Il sait que quand il s'agit de Veronica son ami perd toute notion de limite. Et Wallace c'est en quelque sorte Veronica, sinon pourquoi a-t-il sauté aussi vite dans cet avion ?

 

Comment pourrait-il leur faire comprendre à tous son importance dans sa vie ? Il est sa seul famille. Aussi mélodramatique que cela puisse paraître c'est la vérité. Parfois ça lui saute aux yeux comme une telle évidence que ça le paralyse. Généralement dans des instants quotidiens un peu comme celui-là. Quand il prend conscience de son absence. Il en devient incapable de prendre la moindre décision, de faire le moindre mouvement.

 

Mac : Bien alors on fait quoi ? On agit comme des étudiants normaux et on part chercher nos emplois du temps ou on décide de rester debout dans ce couloir à regarder les gens. Juste pour savoir si je vais me chercher une chaise. Parce que je commence à fatiguer !

 

Il lui sourit.

Il n'en revient toujours pas de la place qu'elle a pris dans sa vie. Ce qui est certain c'est qu'il ne serait pas sorti de l'hôtel si elle ne l'avait pas forcé. Elle a une façon de les obliger à se remuer qui l'impressionne. Qui aurait pu croire que derrière cette façade timide se cachait un tel caractère. Elle le fascine, l'amuse, le surprend.

Il dévie son regard vers Veronica.

Complicité ? Il commence à s'y habituer. Qui sait...

 

Dick : En route alors... Le Dick s'en voudrait de contrarier une aussi jolie femme. Et normal que vous soyez épuisée jeune demoiselle, vous partagez mes nuits ! Je vais donc me rattraper...

 

Avant que Mac ai pu émettre le moindre geste de défense il l'attrape et la jette sur son dos comme un sac. Elle éclate de rire...

 

Veronica VOFF : Dieu que ça fait du bien...

 

Mais ce léger instant de légèreté est presque instantanément brisé.

 

?: Je vois que je ne m'étais pas trompé... De toutes évidences les vacances ont été bonnes...

 

Elle se demande ce qui la met aussi mal à l'aise. Elle n'a rien à cacher. Ils n'ont rien à se reprocher. Pourtant la voix est agressive. Mac est redescendue rapidement de sa hauteur. Ils sont là, tous les trois face à deux visages qui ne semblent pas disposer à partager leur euphorie plus que passagère.

 

Mac : Bonjour à toi aussi Piz. Parker. Vous allez bien ?

Parker : Apparemment moins que vous... je comprends mieux pourquoi je ne t'ai pas vue depuis la rentrée. Si je n'avais pas trouvé ton sac hier je me serais même demandée si tu n'avais pas exigé d'être changée de chambre. Mais je ne t'en veux pas... les draps du Neptune Grand Hôtel sont bien plus agréables. N'est ce pas Veronica?

 

Veronica VOFF : Alors on en est encore là... c'est comme si ces deux derniers mois n'avaient pas existé... si seulement...

 

Piz : Tu as au moins l'avantage de savoir que Mac est toujours ta colocataire. En ce qui me concerne je n'ai aucune nouvelle de Wallace. Vous avez décidé de tous vivre ensemble ? Honnêtement je ne pensais pas que ne plus être avec toi signifiait être mis au banc de la société.

Parker : L'aura Veronica Mars, Piz on ne peut rien contre.

 

Elle a la gorge tellement nouée qu'elle n'arrive pas à prononcer le moindre son. Elle sent Dick se contracter à côté d'elle et d'un coup cette alliance tacite qui les unit lui fait presque peur. Elle commence à craindre ses réactions. Il est tellement à fleur de peau en ce moment qu'elle ne sait pas ce qu'il est capable de faire.

Alors qu'elle s'apprête à intervenir pour clore cette conversation pleine de reproches tellement surréalistes son téléphone se met à clignoter d'un numéro qu'elle connaît par cœur... d'un numéro qui ne devrait pas retentir à cette heure là... Alors tout disparaît au moment où elle décroche. Et au son de sa voix elle ressent tout ce qui vient de se dérouler sous ses yeux  et elle prend sur elle pour ne pas le presser de questions, même si son cerveau lui souffle les pires scénarii qu'ils soient.

 

Veronica : Parle-moi Logan... S'il te plait.

 

Mac et Dick ont les yeux braqués sur elle et elle peut y lire le même affolement. Parker et Piz n'ont pas bougé d'un centimètre cherchant à assimiler la situation.

Les mots arrivent jusqu'à ses oreilles et elle sent le sol se dérober sous ses pieds. Elle se laisse glisser le long du mur en prévision. Elle sait qu'il faut qu'elle parle, qu'elle leur explique, qu'elle le calme mais la boule qui vient de se former interdit le passage du moindre mot.

Au bout d'un moment elle finit par réussir à prendre sur elle... Obstruant son téléphone de la main elle se tourne vers ses deux amis faisant abstraction des deux autres.

 

Veronica : Ils viennent d'exécuter un des otages

 

Sa voix est totalement atone et elle ne sait comment elle parvient à se remettre debout pour s'éloigner à peine d'une centaine de mètres. Besoin de s'isoler.

Mac attrape Dick par le bras et l'entraîne ailleurs, aux inscriptions, récupérer ses livres... n'importe où pour le ramener dans le monde réel, pour qu'il ne s'enfonce pas... Pour ne pas elle-même penser aux conséquences de ce qui vient d'être dit

Mais peu importe qu’il aient pris leur temps. Quand ils reviennent , Elle n'a pas bougé. Elle est toujours adossée au même arbre chuchotant toute sa tendresse dans le combiné, pour réussir à atténuer sa peine.


marshmalow  (22.07.2009 à 07:50)

KAMPALA

 

Elle est plongée dans son livre et elle se semble se rendre compte de sa présence qu'en le sentant à quelques centimètres. 

Elle lève la tête vers lui avec une vaine tentative de sourire. La nuit a laissé des stigmates tellement profonds qu'il craint qu'ils ne soient irréversibles. Il ne fait même plus la différence entre les cernes et le gonflement de ses paupières par les larmes.

La stupidité de sa réaction hier soir s'insinue encore plus violement dans son esprit que la veille. Il ne peut même pas imaginer ce par quoi elle est en train de passer. Bien sûr la vie des 3 otages restant est plus qu'importante à ses yeux. Evidement que la présence de Wallace parmi eux rend tout cela encore plus insupportable. Mais les deux autres restent des anonymes. Des gens dont il ne connaît rien.

En ce qui la concerne elle a partagé deux mois avec eux et de toute évidence le jeune basketteur a pris une place dans son cœur non négligeable.

Que ferait-il si Veronica était là-bas ? N'importe quoi très certainement !

Bien sûr il pourrait objecter que ce n'est pas la même chose, que leur histoire est plus ancrée dans le temps mais il sait que ça ne serait que mensonges.

On ne juge pas une relation dans la durée. Il ne l'avait pas encore embrassée qu'il mettait déjà un agent fédéral à terre.

Il a gravé ce jour-là dans sa tête. Il se souvient du contact de ses lèvres sur les siennes et de ce besoin d'accentuer son baiser. Mais encore plus que ça il se rappelle avec précision de la panique qu'il a ressenti à l'autre bout du fil quand il a entendu ce type rentrer dans sa voiture et démarrer en direction du Camelot. Sans aucun doute la preuve la plus flagrante que son attachement à Veronica dépassait le cadre de l'enquête concernant sa mère, même celui de la simple amitié.

Il pose une main sur sa joue, comme pour essuyer une larme qui ne coule pas mais qui semble incrustée.

Logan : Question stupide... Tu as passé une bonne nuit ?

Ally : Largement aussi bonne que la tienne je pense.

Une fois de plus il ne peut s'empêcher de remarquer le mélange de dureté et de fragilité dans son regard. Elle ne lâchera rien quoi qu'il advienne. Jusqu'au bout le seul à accueillir ses sanglots restera son oreiller il en est persuadé. Pendant que lui ne trouve rien de mieux que de se jeter sur la première bouteille qui passe, elle encaisse sans rien dire.

Logan VOFF : Pourquoi les filles perdent aussi vite leur innocence...

Il s'assoit devant elle à même le sol.

 

Logan : Il va falloir que l'on définisse un plan d'action si tu es d'accord et que l'on s'y tienne. Je ne sais pas encore lequel, ni comment on va le mettre en pratique, mais je n'ai pas envie de passer une nouvelle semaine sans bouger le petit doigt.

Ally : J'ai une idée... je ne sais pas si elle est bonne et elle risque peut être d'être dangereuse.

Logan : Ma catégorie préférée !

 

Elle lui adresse un premier vrai sourire.

Elle demandait souvent à Wallace de lui parler de sa vie quand elle s'endormait dans ses bras. Par moment elle avait l'impression qu'il avait réellement commencé son existence en haut de ce mat. En plein milieu de cette cour de lycée. " Une venue au monde dans la douleur " lui avait-il dit.

Les relations amoureuses complexes de sa meilleure amie avaient constitué un chapitre entier de sa biographie californienne. Logan y tenait bien évidement une place de choix. Elle comprenait parfaitement les départs successifs de Veronica, sa peur du bonheur... Duncan et le dernier en date Piz pour elle n'avaient servi qu'à une chose, tenter de combler le vide laissé par le départ de Logan. Même si dans tous les cas ou presque c'est la jeune détective elle-même qui l'avait poussé hors de sa vie.

Par contre elle avait du mal à imaginer comment lui pouvait être.

Tellement stéréotypé, tellement manichéen et pourtant si difficilement cernable. Le côté fils de star aux penchants Bad Boy c'était limite pathétique. Par contre au dire de Wallace il était aussi capable du meilleur quand il aimait et était doté d'une grande intelligence.

" Ce type a une répartie à tout épreuve... comme si les mots lui permettaient de tout tenir à distance " avait-il aussi souligné.

Alors depuis qu'ils cohabitent, à chacune de ses répliques bien senties elle ne peut s'empêcher de se le rappeler.

 

Logan : Ally ? Tu es toujours avec moi ?

Ally : Pardon je pensais à un truc que m'avait dit Wallace... rien d'important.

 

Il n'insiste pas... lui aussi s'éloigne souvent dans ses pensées. Il y capture Veronica et il ne la laisse partir uniquement quand la réalité le rappelle de force.

 

Logan : Donc cette grande idée dangereuse et pas fiable ?

Ally : On va se servir de tes propres armes.

Logan : Mes poings et mon corps de rêve ?

Ally : De poing tu n'en as plus qu'un qui fonctionne. Quand au Corps de rêve ? Tout est relatif... Je te signale que j'ai eu à ma disposition un vrai corps de sportif !

Logan : Tu as de la chance que je sois amoureux jeune fille parce que je te promets sinon que je t'aurais fait changé d'avis en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

Ally : Tu es si rapide que ça ? Je suis déçue !

Logan : Ne remets jamais en doute mes compétences dans ce domaine, je te ferai rougir rien qu'en évoquant un quart de mes capacités.

Ally : Bien alors quand tu auras fini ta crise d’égotisme je pourrai continuer.

Logan : Vas-y... mais ne t'aventure plus sur ce terrain.

Ally : Tu es tellement prévisible... Donc je disais on va se servir de ton autre arme. Ton nom.

Logan : Tu crois que la réputation de tueur psychopathe de mon père a dépassé les frontières et que rien que de savoir que je suis son fils va faire trembler les terroristes?

Ally : C'est marrant ce petit jeu, mais par moment c'est fatiguant !

Logan : C'est parce que tu sais pas jouer ! Veronica est imbattable...

Ally : Au lendemain d'une soirée avec vous deux l'aspirine est obligatoire non ?

Logan : Tu testeras par toi-même à Neptune...

 

Le silence retombe... futur... Neptune... Est-ce seulement encore envisageable ?

 

Logan : Je te promets qu'on va le sortir de là... Qu'on rentrera tous aux Etats Unis et que tu passeras une des pires soirées de ta vie à compter les points dans un match Mars/Echolls. Je fournis alcool et elle l'aspirine pour rendre le tout supportable.

 

Elle reste quelques secondes les yeux dans le vague, le temps d'y remettre un peu de détermination et reprend comme si elle ne s'était jamais arrêtée.

 

Ally : Grâce et à cause de ton père Logan tu as un nom qui parle aux gens. Du moins chez nous. Alors je te propose la chose suivante. On part rendre visite à notre garde rapprochée, on leur demande des explications et si elles ne nous conviennent pas on alerte les médias. A ton avis que feront-ils de l'information suivante : " L'enfant gâté de l'Amérique se bat pour sauver nos compatriotes en Afrique ? "

Logan : Ca c'est du titre accrocheur !

Ally : C'est un exemple ... On s'en fout de la phrase exacte ! Tu saisis le principe...

Logan : Dans les grandes lignes oui... mais qui te dit que les ravisseurs ne vont pas paniquer ?

Ally : Absolument rien. Je t'ai dit que cela comportait des risques. Maintenant à nous de leur faire savoir qu'on est de leur côté. Qu'on se bat pour qu'ils obtiennent ce qu'ils veulent.

Logan : Sauf qu'on ne sait pas ce qu'ils veulent Ally...

Ally : Et je m'en fiche...

Logan : Tu ne peux pas dire ça... Aussi importante que soit leur vie à mes yeux, elle ne mérite pas qu'on accède à des requêtes insensées. On ne sait pas de quoi ces types sont capables.

Ally : Regarde mes lèvres bouger Logan : Je m'en fous. Quelque soit le prix à payer, quelques soient les gens qui en pâtiront, je les sortirai de là... je ramènerai Wallace. Même si pour ça je dois vendre mon âme au diable !

 

Ce n'est plus Veronica qu'il retrouve dans ses yeux. Mais lui. Impression malsaine de se regarder dans un miroir. La détermination à fait place à une rage qui semble sans limite. Le vert flamboie. Elle n'a plus du tout l'air fragile et pourtant il ne l’a jamais sentie aussi proche de la rupture...

Il se sent impuissant, parce qu'il sait que rien dans ces cas-là ne peut ramener l'autre à la raison et surtout pas des arguments censés. Cependant foncer dans le mur n'est pas non plus la bonne solution. Son crâne à lui est parsemé de bosses... Pas sûr que ça ait souvent servi sa cause.

Il se relève un peu pour se mettre à sa hauteur, sans la toucher. Il se contente juste de tendre sa main vers elle.

 

Logan : Alors tu sais quoi ? On va agir étape par étape. Et promis si on n'obtient pas gain de cause... on ira donner matière aux vautours pour emplir leurs journaux et agrandir la collection de Monsieur Satan. Mais avant tu dois me promettre une chose.

 

Elle hésite, il le sent... elle pèse le pour et le contre pas décidée à se laisser amadouer aussi facilement.

 

Ally : Je t'écoute...

Logan : Pour le titre de l'article, je préfèrerai : L'enfant Sexy de l'Amérique... " Gâté " ça ma plait pas comme adjectif...

 

Elle sent comme une partie de son stress s'évacuer... Ce type est indéfinissable mais elle a besoin de cette légèreté même si elle la sait factice. Sans se départir de son sérieux, elle le fixe.

 

Ally : C'est à cogiter... Je te donnerai ma réponse plus tard. Maintenant en route.

 

Elle attrape sa main, la serre une fraction de seconde. Un merci silencieux. 


marshmalow  (23.07.2009 à 07:45)

QUELQUE PART ENTRE KAMPALA ET LE RESTE DU MONDE

 

Quand les gémissements deviennent insupportables, il finit par se demander si il n'aurait pas préféré qu'ils tuent Tyler.

Au dernier moment ils avaient dévié le canon de l'arme et la balle était allée se loger dans son pied.Une blessure relativement superficielle que n'importe quel docteur aurait soigné en un rien de temps.

Mais ici il n'y a pas de médecin, pas la moindre trace d'antiseptique et en moins de 36H l'état de son compagnon s'est plus que sensiblement détérioré.

La chaleur et les conditions insalubres de leur cellule n'arrangeant en rien la situation. Une odeur acre règne désormais dans la cellule comme si la plaie rentrée en putréfaction commençait à gangrener le corps entier du jeune américain.

Ils avaient bien essayé de retirer la balle et de nettoyer la plaie avec un peu d'eau mais aucun d'eux n'avaient les compétences nécessaires pour ça.

Une fois de plus il ne peut que constater les faits. Ils sont totalement impuissants et l'issue de leur captivité est inéluctable. Ils vont mourir. Pourtant au dire des ravisseurs il existe des moyens de négocier. Alors pourquoi ne parvient-il pas à placer un peu d'espoir en cette solution.

 

Wallace VOFF : Parce que je connais ce gouvernement ! Parce que je sais que rien n'est simple. Parce qu'y croire c'est se détruire.

 

Il s'inquiète juste des répercussions sur son entourage.

Depuis qu'ils ont mis sur cassette l'exécution même fictive de Tyler il pense à eux tout le temps. A l'impact que peut avoir de telles images sur sa mère, sur Veronica... Sur Ally.

 

Où sont-elles toutes les trois en ce moment. ALLY est-elle rentrée ? Les autres l'ont-elles rejointe ici... ils espèrent que non... Il préfère les savoir le plus loin possible, mais il les connaît. Il sait qu'Ally aura refusé de partir alors il place tous ses espoirs en Logan et Mr Mars pour avoir maintenu les deux autres à distance.

Donc à présumer que seule Ally soit là. Qui est avec elle ? Qui a reçu la cassette ? Quels sont les moyens mis en œuvre pour leur libération ?

Logan est-il ici ? Sont-ils tous les deux ici ? Juste tous les deux ? Il revoit le sourire de la jolie brune, se remémore le charme incontournable de Logan et sent son cœur se serrer. Que peut-il se passer quand l'angoisse est à son paroxysme et que le reste du monde est à 8000 Kms ?

Son raisonnement lui apparaît d'un coup totalement ridicule.

 

Wallace VOFF : Etre capable d'éprouver de la jalousie dans une telle situation est-ce la preuve que mon cerveau fonctionne encore normalement ou qu'au contraire je suis en pleine démence ?

 

Il n'a pas le temps de se plonger dans de telles considérations que la porte s'ouvre violement.

Le même homme que la dernière fois s'avance jusqu'au milieu de la pièce.

 

Chef : Lequel d'entre vous est Wallace Fennel ?

 

Il hésite à répondre. Pourquoi cette question ? Qu'est-ce qui se cache derrière ?

Après quelques secondes à fixer les autres il finit par se lever. Après tout, ça peut résonner comme une réponse à ses prières. Cette attente le tue à petit feu alors à choisir il préfère être le prochain sur la liste. Ce qu'il désire éviter ? Une lente agonie. S'ils doivent tirer que cette fois ils ne dévient pas de leur cible. Une balle dans la tête. Simple, rapide, efficace, indolore.

Seulement la volonté ne suffit pas toujours et au moment où le garde pose une main sur son épaule, il sent ses jambes fléchir.

 

WVOFF : Comme quoi on se croit toujours plus fort qu'on ne l'est. Il y a une grande différence entre accepter de mourir et se diriger vers le poteau d'exécution.

 

L'homme armé le dévisage avant de prononcer des paroles plus qu'énigmatiques.

 

Chef : Vous avez des amis stupides et inconscients Mr Fennel. J'espère pour eux et pour vous qu'ils savent ce qu'ils font.

 

Wallace VOFF : Veronica ? Logan ? Dans quoi vous êtes-vous mis ? ! 


marshmalow  (24.07.2009 à 07:47)

KAMPALA

Il n'arrive pas à détacher ses yeux de l'écran.

Comment ont-ils pu en arriver là...

Comment les événements ont-ils pu tourner autant à leur désavantage ?

Le duel est désormais personnel...

 

FLASH BACK

 

Pas vraiment bien passé...

Voilà comment il aurait pu résumer leur petite entrevue avec leurs anciens collaborateurs gouvernementaux s'il avait encore eu goût pour les euphémismes.

En entrant dans les bâtiments clinquants de richesses il n'avait pu que constater à quel point l'ambiance avait changé du tout au tout.

De toute évidence sa petite séance de boxe murale n'avait pas eu le succès escompté.

Une fois de plus il avait regretté le sérieux de la situation parce qu'en d'autre lieu, en d'autre temps il aurait pu prendre du plaisir aux échanges hauts en couleur qui allaient suivre.

Que cherchaient-ils à prouver en jouant les fortes têtes se cachant derrière leurs fusils.

Certes il n'était personne pour les juger et peut être qu'une partie de lui reflétait un peu trop les aspects colonisateurs de ses ancêtres. Sûrement même véhiculait-il malgré lui ce sentiment que sa vérité avait valeur de vérité absolue. Mais eux...

Assoiffés de pouvoir jouant les défenseurs d'un peuple opprimé. Etait-ce mieux ? Une fois de plus l'opulence de ce palais lui avait renvoyé à la tête des images de bidonvilles et d'enfants squelettiques.

 

Logan VOFF : Une seule de ces babioles suffirait à nourrir une famille... Je vous jure que la bataille n'est pas finie et qu'on reviendra aussi souvent que nécessaire.

 

Une colère froide bouillait en lui. Cette mission était devenue sienne et dès qu'il aurait sorti les autres de là il attaquerait le problème sous un autre angle mais il n'abandonnerait pas cette terre.

 

Logan VOFF : Prends garde mon vieux... Tu vas finir par définitivement ranger ta panoplie de Bad Boy au vestiaire.

 

L'accueil avait été des plus froids, leur montrant que la période courbettes et étiquette était bel et bien résolue.

 

Logan VOFF : Pas de problème, alors que la partie commence

 

Il avait paré son visage d'un masque impassible mais dans ses yeux la colère et la détermination étaient bien présentes. A côté de lui, Ally paraissait bien plus calme. Mais il la connaissait assez maintenant pour savoir qu'il n'allait pas falloir de grand-chose pour qu'elle explose. Mais à la regarder comme ça...

 

D'ailleurs il avait surprit le rictus de dédain qu'avaient dessiné les lèvres du chef en la voyant. Rapidement il avait balayé la présence de la jeune femme d'un mouvement de tête comme si elle n'avait représenté aucun intérêt, aucun danger.

 

Logan VOFF : Grave erreur de jugement Mec... De nous deux ce n'est pas moi le plus à cran... c'est pour dire.

 

Chef : Vous êtes venus nous présenter des excuses pour votre ridicule mise en scène d'hier soir ?

 

Le ton avait été donné direct. 

 

Logan VOFF : Tu ne sais pas à qui tu as à faire toi ! Les excuses c'est plus mon rayon. J'en ai trop présenté ces dernières années. Pour Lilly, pour mon père, pour mon attitude de petit con, pour le GHB, pour Madison, pour Piz, pour Charlie... Presque failli m'excuser d'être vivant sur un pont une fois...Mais malheureusement pour toi je suis passé à autre chose !

 

Logan : Je crains que nous soyons partis sur de très mauvaises bases.

 

Il avait senti l'autre se détendre en face... Apparemment il s'attendait à ce que le combat soit plus rude. Mais cet américain était bien comme tous les autres. Fort en gueule et pas grand-chose derrière. Tout à son auto satisfaction il n'avait pas vu la contre-attaque arriver.

 

Logan: Les détenus sont des citoyens américains et puisque votre incompétence est manifeste alors nous allons procéder autrement.

 

Il ne lui avait à peine laissé le temps d'assimiler son changement de ton qu'il avait enchaîné.

 

Logan Nous attendons de vous des réponses concrètes concernant les ravisseurs et leur revendication. Nous vous donnons 24h avant de faire nous-mêmes appel à nos propres ressources. Et croyez-moi ce n'est pas ce qui manque. De toute évidence vous ne savez pas qui je suis...

 

Chef : Peut m'importe qui vous êtes Monsieur Echolls vous ne m'impressionnez pas.

 

Logan: C'est justement là que vous commettez une grave erreur. Chez moi je suis comment dire... relativement célèbre et je compte parmi mes amis d'éminents journalistes qui se feront un plaisir de mettre vos façons d'agir en lumière sur un simple de mes coups de fils... ou si malheureusement pour une raison étrange je ne donnais plus signe de vie.

 

Logan VOFF : Mon dieu on dirait un dialogue issu d'un mauvais film de gangster. Absolument pas crédible.

 

Pourtant il avait senti le vent tourner. Comme un flottement dans le camp d'en face. Alors il avait rajouté une dernière phrase d'une voix la plus convaincue possible.

 

Logan : A vous de voir de quelle façon vous souhaitez que nous présentions les choses... Vous savez où nous trouver.

 

Sans attendre de réponse il s'était détourné et avait entraîné Ally dans son sillage.

Une fois dehors il avait senti toute sa belle assurance s'écrouler.

 

Ally : Je croyais qu'on devait la jouer soft... C'est pas ce qui était prévu ? Parce que ça sert à rien de prévoir un plan si on ne s'y tient pas.

 

Il avait levé la tête vers elle s'attendant à repérer sur son visage les traits significatifs de l'énervement et de la déception.

Mais il avait été plus surpris. Elle lui souriait de toutes ses dents.

 

Ally : Si ça n'avait tenu qu'à moi je te jure qu'on aurait pénétré là-dedans armés et que peu d'entre eux serait capables de témoigner !

Logan : D'accord alors pour les négociations je vais continuer à faire le porte-parole et si à un moment donné on passe à l'offensive tu seras en première ligne promis !

Ils étaient retournés à l'hôtel et l'attente avait commencé. Encore plus insupportable que les jours précédents.

Ils avaient commencé à établir de façon précise comment ils allaient s'y prendre.

 

Via Veronica il avait listé les médias à contacter, ce qu'ils avaient besoin précisément pour alerter leur propre pays. Elle lui avait dressé un point précis de toutes ses recherches. De ses doutes. sur la non implication de leur gouvernement justement, du fait que l'association n'ai alerté personne... et il s'était rendu compte à quel point son cerveau travaillait à des milliers de kilomètres.

Il avait bien senti que l'impliquer lui faisait du bien. Il n'osait imaginer comment il réagirait si les rôles étaient inversés. S'il était aussi loin des évènements qu'elle.

L'espace d'un instant il avait même failli lui demander de les rejoindre. Elle l'avait senti et avait objecté avant même qu'il verbalise.

Veronica : Chut... ne dis rien que tu regretteras à l'instant même où tu me verras au cœur de l'action.

Logan : Tu me manques... A chaque instant du jour et de la nuit.

Veronica : Alors on se concentre tous les deux pour avancer l'heure des retrouvailles d'accord ? Avoir quelque chose à faire c'est déjà énorme pour moi. Pour le reste je te fais confiance.

Il la connaissait par cœur et percevait chacune des fêlures dans sa voix mais la voir refuser de se jeter dans le feu, la voir lui faire confiance... Tout cela était tellement... nouveau.

Il savait par contre que la machine était lancée de l'autre côté de l'océan et que peu importe les moyens, elle parviendrait à ce que l'information soit diffusée le plus largement.

Avant que la nuit tombe les soldats étaient revenus. La discussion avait été âpre. Ils avaient garanti que les négociations étaient engagées mais avaient refusé de donner la moindre preuve. Il n'avait pas revu ses conditions. La séparation avait été violente.

 

Chef : Vous n'êtes pas chez vous ici !

Logan : Et c'est uniquement pour cette raison que votre sursis n'a pas encore expiré !

FIN DU  FLASH BACK

 

A présent il regrette la tournure qu'avaient prise les choses. Devant l'écran à fixer ce visage où on lit tant de douleur il ne sait plus si il a eu tort ou raison. Par contre ce dont il est sûr c'est qu'il y a une taupe dans les militaires. Quelqu'un de sacrément bien renseigné.

Une chaise... Wallace... vivant mais amaigri et visiblement fiévreux. Et un message tout simple.

 

" Les médias monsieur Echolls ? Un conseil, ne jouez pas avec la vie de votre ami, certaines personnes risqueraient de ne pas vous le pardonner ! Qui sait les tortures que nous pouvons lui faire endurer pour vous faire lâcher prise ? Vous ne voudriez pas que l'on renvoie son corps en pièces détachées à Neptune n'est-ce pas ? "

 

Son cerveau bouillonne. Et sans préméditation il se tourne vers ceux censés l'aider. Vers ceux qui jouent un double jeu depuis le début. Vers ceux qui jubilent de le voir en si mauvaise posture.

 

Logan : De toute évidence l'un de vous est en contact direct avec les ravisseurs !

Chef : Vous nous accusez de traîtrise maintenant. Un conseil, ne dépassez pas les limites.

Logan : Il n'aurait jamais pu avoir connaissance de certains faits si l'un de vous n'avait pas parlé ! Les journalistes ? Il n'y a que vous qui étiez au courant ! Alors qui que soit l'enfoiré de chez vous qui  mange aux deux râteliers qu'il ouvre clairement ses oreilles. A partir de maintenant les négociations passent par moi et uniquement par moi. Je veux une rencontre avec leur chef. Je deviens son unique interlocuteur désormais. Je ne veux plus avoir à faire à vous ni à votre pseudo protection.

 

Logan VOFF : Pas tout de suite que ma tenue de Bad Boy va sentir la naphtaline de toute évidence ! 


marshmalow  (27.07.2009 à 09:21)

CAFETERIA DE NEPTUNE HIGH

 

Pourquoi ? Pourquoi l’association ne répond pas à ses questions ? Pourquoi les autres familles n’ont pas été prévenues ? Pourquoi sur place Logan n’a pas d’autre contact que l’armée Ougandaise ? Pourquoi ou plutôt qui joue double jeu.

Voilà à quoi ressemble l’intérieur de son crâne. Un marasme sans nom qui la pousserait à ne pas quitter son lit. Ou plutôt son ordinateur. Les réponses doivent être là quelque part mais où ?!

Pourtant elle se force à garder un rythme normal. Pour ne pas devenir folle. Au moins le temps des cours, elle avance dans le brouillard, la tête pleine de ces questions. Comme là par exemple.

Conditionnée, elle a fait la queue, pris un plateau, posé des aliments dessus, dit bonjour à la jeune fille de la caisse, payé et est retournée s'asseoir. A côté de Dick. Ils attendent Mac. Ensemble. Bizarrement cela ne leur semble même pas étrange.

 

Donc s'installer et fixer son assiette.

 

Et maintenant ? A quoi bon tout ça ?

Elle chipote avec sa nourriture sous le regard de Dick.

Elle n'arrivait déjà pas trop à manger mais depuis que tout s’est accéléré c'est devenu un combat perpétuel entre elle et les aliments.

Pour l'instant elle a toujours gagné, du moins si on peut appeler ça une victoire.

Elle n'a jamais été accro au régime. C'était d'ailleurs une source de débat perpétuel avec Lilly.

Lilly ou l'art de se mettre en valeur ! Lilly ou la recherche de la perfection. Des formes plus qu'assumées mais maîtrisées. Squelettique ? Non.  Grosse ? Hors de question ! Juste pulpeuse. Un idéal pas toujours facile à conserver.

Des longues discussions donc. Typiquement féminines datant de l'époque où elle était féminine. Bien qu'elle n'était déjà pas du genre à se regarder sous toutes les coutures à la recherche des millimètres de graisse en trop.

En règle générale son corps s'est toujours autorégulé. Quand elle avait arrêté de faire partie de l'équipe de pompom girl elle s'était juste demandée quel impact le manque de sport pouvait avoir sur elle. Réponse ? Aucun.

A croire que le stress avait pris le relais dans son rôle de brûleur de calories ! Donc monter sur la balance n'a jamais fait parti de ses rites quotidiens.

Mais là elle a conscience qu'elle a perdu du poids. Fichues bretelles de sa robe qui refusent de tenir sur ses épaules ! D'un geste machinal elle les remet en place.

 

Dick : Avale !

 

Elle sursaute. Devant elle une fourchette remplie de nourriture. Au bout du couvert, la main de son nouvel ami.

 

Veronica : Je t'ai déjà dit Dick... Pas de propos sexuels entre nous !

 

Elle le voit étouffer un début de fou rire. Les répartis cinglantes c'est ce qui fonctionne le mieux entre eux. Elle a même découvert qu'il possède un sens de l'humour certes particulier, souvent inadapté mais agréable une fois qu'on y est accoutumé.

 

Veronica VOFF : Cette histoire aura eu au moins ça de bon. La perte de certains préjugés en espérant que...

 

C'est vrai. Elle apprécie ce lien qui se crée entre eux, mais elle sait aussi à quel point il est fragile et que si par le plus grand des malheurs Logan n'en sort pas indemne alors tout s'écroulera à nouveau.

 

Dick : Essaie pas de m'avoir avec des phrases à double sens et tes yeux de chiens battus perdus dans tes souvenirs et mange.

 

Il n'a pas bougé, attendant patiemment qu'elle se nourrisse, comme une petite fille.

Elle se plie à son bon vouloir. Ouvre la bouche, ingère le contenu de la fourchette et mastique. Longtemps. Trop.

 

Dick : Avale je te dis ! si tu recraches, je recommence je te préviens.

 

Elle s'exécute, ouvre grand la bouche pour lui montrer à quel point elle a été obéissante et se fend d'un :

 

Veronica : Voilà ! Merci Papa !

Dick : Tu es barge Mars tu en es consciente au moins ?

 

Elle s'apprête à répliquer quand sa phrase se bloque. Piz et Parker viennent de rentrer dans leur champ de vision et une fois de plus elle perçoit clairement la réaction de Dick.

 

Veronica VOFF : Je vais finir par croire qu'il y a une connexion entre nous.

 

Il décale sa chaise vers elle, comme dans un mouvement protecteur. Les autres en face ont posé leur plateau. Regards échangés. Temps suspendu.

 

Dick : Je n'ai jamais compris...

Veronica : Compris quoi ?

Dick : Pourquoi tu étais sortie avec ce type... Tu m'avais habitué à mieux ! Autant Parker ça me paraissait normal pour Logan mais lui... c'est un mystère.

 

Elle se raidit. Inconsciemment ses yeux ont viré aux noirs. Elle vient de prendre l'information en plein cœur. L'impression de retrouver l'ancien Dick. Celui qui voulait absolument la voir disparaître de leur vie.

Il s'aperçoit du virement de son visage et réalise qu'elle a pu mal interpréter ses paroles... Qu'il faudrait qu'il lui explique. Mais d'un coup elle est là le regard glacial et il ne sait plus comment la prendre.

 

Dick VOFF : Cette fille à les yeux les plus balisant de la planète

 

Dick : Ecoute...

Veronica: Laisse tomber Dick... Je connais ton point de vue sur le sujet.

Dick : Non justement tu ne connais pas mon point de vue sur la question. Logan et toi c'est... comment dire... Tellement compliqué que ça en est évident.

 

Elle attend patiemment la suite. Les bras croisés sur sa poitrine. Cherchant à comprendre où il veut en venir.

 

Dick: Je le charriais souvent quand il était avec Lilly parce que ses yeux partaient déjà souvent vers toi. Et puis vous êtes entrés en guerre. J'ai choisi mon camp tout naturellement. Il fallait trouver quelqu'un pour endosser tout ça, pour qu'on continue normalement à vivre. Je n'étais pas proche de toi... Logan était mon meilleur ami, Madison te détestait, tout coulait de source.

 

Veronica VOFF : Alors au final, on va avoir cette discussion... pas certaine que le contenu me plaise.

 

Il n'aime pas son silence mais il sait aussi qu'il faut qu'il aille jusqu'au bout. Après tout depuis le temps...

 

Dick: Quand vous avez commencé à former un " couple " je n'ai pas sauté au plafond, c'est le moins que l'on puisse dire. A savoir si je comprends mieux aujourd'hui ? Peut être. Mais vous êtes tellement... !

 

Il soupire en levant les yeux au ciel. Il n'est pas doué pour les discussions sérieuses. Mais devant l'inaction de son interlocutrice il continue.

 

Dick: Je te résume. Quand une fille plait au Dick. Le Dick obtient la fille. Ou pas. Mais il ne va pas chercher plus loin. A l'heure actuelle, ta brunette de copine a pris une grande place dans ma vie. Pourquoi ? je ne sais pas. Mais je ne vais pas chercher. Je vais juste essayer de l'y garder le plus longtemps possible. Vous, vous fonctionnez à l'inverse. Vous, vous aimez à en perdre la tête et vous faîtes tout pour que ça échoue. Entre, vous compensez avec des ersatz.

 

Elle écarquille les yeux... Et d'un coup il doute du fait qu'elle comprenne.

 

Dick : Quoi ce n'est pas le bon mot ?

Veronica : Si peut être... je ne sais pas... continue je te dirai.

Dick: Bref... Parker c'est comme Hannah. Blonde, mignonne, fade. Détrompe-toi. A une époque je leur aurais bien fait connaître les talents du Dick. Mais elles ne sont pas toi. Au même titre que Duncan n'est pas Logan. Je ne sais pas après quoi vous courrez tous les deux. Des fois j'ai juste l'impression que vous faîtes tout pour pas être heureux. Et vous y mettez une telle énergie que c'est flippant pour l'entourage.

 

Elle a retrouvé une partie de son sourire. Voir leur relation d'un œil extérieur est très intéressant.

 

Dick : Alors ?

Veronica : Je crois que c'était le bon mot.

Dick : Ah ! Tu vois ! Non ce que je voulais dire... c'est... Tu vois où je veux en venir ?

Veronica : Je crois oui... Mais on essaie de ne pas reproduire les mêmes erreurs tu sais, de...

Dick : STOP ! Ouh là ! Pas tout le même jour. Je viens d'utiliser quasiment tous mes neurones pour ce petit discours. Pour le bureau des cœurs on verra une autre fois ! N’empêches, tu ne réponds pas à ma question !

Veronica: Qui était ?

Dick: Pourquoi lui ? Ce n'est pas un simili de Logan! C'est son contraire !

 

Elle réfléchit à la meilleur façon de lui expliquer, quand tout un coup elle voit l'objet de son étude se diriger vers eux accompagné de l' ersatz d'elle.

 

Veronica VOFF : Ersatz ? j'aime bien l'idée.


marshmalow  (28.07.2009 à 10:37)

Les mouvements saccadés du corps à côté de lui l'avaient réveillé en sursaut.

Transpiration, gémissements, pleurs étouffés.

De toute évidence elle était encore en plein cauchemar.

Il l'avait tournée doucement contre lui caressant son dos, lui murmurant des mots tendres et apaisants.

Les nuits l'angoissaient. La journée il la voyait s'activer pour ne pas craquer mais quand son inconscient reprenait ses droits ses idées les plus noires prenaient possession de son esprit et rien ni personne ne pouvait l'aider. Même pas lui.

Au bout d'une heure il l'avait sentie peu à peu s'apaiser pour finalement retrouver une respiration relativement calme. Il s'était levé et était allé se chercher un verre d'eau.

 

Debout, près de la porte il contemple cette chevelure brune étalée sur l'oreiller que quelques soubresauts agitent encore parfois.

Toute cette souffrance est inimaginable et il sait qu'il aura beau essayer de se mettre à sa place il n'y parviendra pas.

Une bouffée d'amour le submerge et il se demande encore comment il en est arrivé là.

 

Si il était honnête envers lui-même il avouerait qu'il était tombé amoureux d'elle au premier regard. Devant ses yeux si déterminés quand elle s'était dressée face à lui la première fois et qu'elle l'avait renvoyé dans ses quartiers. Puis le charme avait opéré et une discussion en entraînant une autre il avait découvert la personne extraordinaire qui se cachait derrière ce charme fou et il avait fondu.

Pourtant ils avaient lutté tous les deux pour ne pas succomber pétrifiés de se relancer dans une nouvelle aventure.

 

Et surtout il y avait Wallace et il y avait Veronica...

Et quoi qu'on en dise c'était un problème majeur.

Bien sur il était facile de rétorquer que les sentiments ne se contrôlaient pas, qu'ils étaient deux adultes et que ... après tout la vie avait parfois une façon étrange de mettre les gens face à leur destin.

La réalité était parfois bien plus complexe.

 

Il reverra longtemps la tête de sa fille le jour où il lui avait annoncé qu'il fréquentait la mère de son meilleur ami.

De toute évidence Wallace n'avait pas semblé mieux vivre la chose.

Puis petit à petit tout était rentré dans l'ordre, et le fait qu'elle est celle avec qui il rêve de finir sa vie ne fait plus aucun doute et si tout ceci connaît une fin heureuse alors il changera son nom de Fennel en Mars.

 

En passant près de la chambre entrouverte de Veronica, il ne peut s'empêcher de regarder Darrel dormir. Si ça n'avait tenu qu'à lui il aurait voulu remplir la maison d'enfants. Seulement pour ce genre de projet il vaut mieux être deux et pour Lianne ce n'était jamais le bon moment. Pourtant il était persuadé qu'avoir des frères et sœurs ne pourrait être que bénéfique pour Veronica, Quand tout avait dérapé il aurait voulu que sa fille ne soit pas seule à se battre contre tous. Certes leur relation y avait gagné en intensité et en complicité mais à quel prix ?

L'innocence et la candeur de sa fille avaient été les premiers à en pâtir !

 

Parfois quand il pose ses yeux sur elle il ne peut s'empêcher d'être fier. De ce qu'elle est devenue, de la façon dont elle s'est construite sans jamais se laisser abattre.

Paradoxalement à chaque fois il ressent ce même pincement au cœur. Trop de murs qui l'entourent, trop de dureté dans ses yeux bleus. Dans ces cas-là il se sent subitement extrêmement fatigué.

Il sait que le jour où tout s'écroulera à nouveau il ne pourra rien faire. Que jamais il ne récupérera sa douce enfant aux cheveux blonds tombant en cascade dans son dos devant qui il suffisait d'agiter des marionnettes pour la faire rire.

 

Il se retrouve donc aujourd'hui face à une situation où si tout tourne mal il perdra les deux femmes qu'il aime le plus au monde. Et il n'a aucun pouvoir d'action

 

Keith VOFF : Comment voulez-vous que j'arrive à dormir ?

 

Comme toutes les nuits où il se lève il ne peut s'empêcher de se demander comment elle va. Certes il l'a vu depuis qu'elle est partie vivre au Neptune Grand Hotel mais ce n'est pas pareil. Il est habitué depuis longtemps à décrypter ses humeurs au nombre d'heures passées à faire cliqueter les touches du clavier de son ordinateur. A écouter le silence qui règne dans l'appartement. Il regrette de ne pas l'avoir près de lui pour pouvoir l'espionner en cachette.

Il ne peut donc que supposer. Il ne comprend que trop bien sa problématique. Elle est identique en tout point à la sienne.

Se joue la vie de deux des personnes les plus importantes de sa vie. Wallace et Logan

 

Logan Echolls...

Il n'a vraiment jamais réussi à définir ses sentiments pour ce garçon.

Il est tout simplement " trop ". Trop instable, trop charmeur, trop flambeur, trop inconscient et surtout TROP amoureux de Veronica.

Il n'a jamais compris le lien qui les unissait tous les deux mais le moins que l'on puisse dire c'est qu'il est des plus puissants. A une certaine époque il aurait aimé le voir disparaître totalement de leur existence. Maintenant il ne sait plus. Il est incontestable qu'il est indispensable à l'équilibre de sa fille alors à quoi bon lutter.

 

Puis en toute honnêteté, il n'a jamais aimé Duncan non plus... trop Kane à son goût, ni Troy : trop délinquant, ni Piz.

Piz lui n'était pas trop. Il était plutôt à ranger dans la catégorie des " pas assez ". Il n'avait d'ailleurs jamais réussi à se positionner face à lui. Peut-être parce qu'inconsciemment il avait su en voyant sa fille le regarder qu'il ne resterait pas.

Qui restait-il alors ? Leo.

Oui Leo était indubitablement un gentil type. Mais trop vieux et pas assez résistant pour Veronica. Donc non. Il ne l'avait jamais imaginé en gendre idéal.

 

De toute façon il est un père. A quoi bon lui demander d'aimer les prétendants de sa fille. Ils ne seront jamais assez bien. JAMAIS. Lui seul est et doit rester son héros. Aucune autre alternative. Il sourit intérieurement face à ce constat.

 

Keith VOFF : Te voilà donc fixé... tu n'espérais tout de même pas te détacher du lot ?

 

Il repose son verre. Fixe le ciel quelques instants. Laisse ses pensées vagabonder encore un peu vers Veronica et repars se coucher.


marshmalow  (29.07.2009 à 07:58)

KAMPALA

 

En sortant de sa douche et en croisant son visage dans le reflet du miroir elle ne peut s'empêcher de faire une grimace.

Tout cela est en train de prendre une tournure qui ne lui plait pas du tout. Tout est train de leur échapper à vitesse grand V. Elle qui pensait les avoir mis à l'abri avec son ingénieuse idée de journalistes, elle n'a fait que déplacer l'épée de Damoclès juste au-dessus de la tête de Wallace.

 

Ally VOFF : C'est ça de prétendre savoir comment gérer les choses ! Tu t'es pris pour Veronica ou quoi ?

 

Elle a longtemps hésité sur ses sentiments à l'égard de cette petite blonde qu'elle ne connaît pas. Jalousie au départ. Forcément. L'amitié hommes/femmes elle n'y a jamais vraiment cru. Et l'étincelle dans les yeux de Wallace quand il parlait elle...

 

Puis petit à petit, blottie contre lui la nuit à écouter son histoire elle s'était prise d'affection pour la jeune détective en herbe. Depuis qu'elle connaît Logan elle doit bien l'avouer par moment cela se transforme même en admiration. Quoi qu'il se soit passé dans leur vie elle y a trouvé des solutions, pas toujours adéquates, pas toujours justifiées mais à aucun moment elle n'a reculé.

 

Ally VOFF : A quoi ressemblerait ma vie si j'avais dû passer par toutes ses épreuves ? Certainement pas à l'actuelle.

 

A chaque fois qu'elle discute avec ses parents à l'autre bout du monde elle ne peut s'empêcher de ressentir une pointe de douleur. Quelle que soit l'issue de tout ça elle reviendra différente.

 

Elle ne leur a pas dit un mot de la situation, déjà parce qu'on lui a demandé de le faire mais surtout pour ne pas qu'ils s'inquiètent. Elle espère juste que pas la moindre information ne parviendra jusqu'à eux. Elle a prétexté un prolongement de quelques jours pour une question administrative. Elle ne s'est pas étendue sur le sujet. Ils n'ont pas posé de question. Elle est une fille responsable. Sans problème.

 

Ally VOFF : Elle était où la petite fille modèle en moi quand je parlais de tous les mitrailler ?

 

D'un autre côté elle n'ose imaginer leur réaction si on leur présentait l'exacte vérité. Etrange une fois de plus, elle ne peut s'empêcher de faire la comparaison avec la vie de Veronica. Malgré toute leur inquiétude, ils ont l'air presque tous rôdés. Comment peut-on vivre ainsi ?

Au cours d'une de leurs premières discussions Wallace lui avait confié que sa meilleure amie voulait devenir Agent de FBI et que d'ailleurs à l'heure actuelle elle était en stage à Quantico.

Elle était littéralement tombée des nues. Pour elle ce genre d'ambition ne touchait pas les jeunes californiennes. A la limite des garçons en manque d'action, ou des texans justiciers... pas les BIMBOS en bikini !

 

Ally VOFF : Mais où sont donc les clichés ?

 

Elle avait d'ailleurs pris conscience que pour elle cela appartenait presque à la catégorie des métiers imaginaires. On pouvait être caissier, libraire, informaticien, professeur, directeur, commercial mais AGENT DU FBI c'était un rôle de série télé.

De toute évidence non.

On pouvait faire 1m60, avoir des yeux bleus à faire pâlir d'envie l'océan et une corpulence à boxer dans la catégorie poids plume et envisager cet avenir le plus sérieusement du monde.

 

Ally VOFF : Faut vraiment qu'on se rencontre mademoiselle !

 

Coups secs à la porte. Elle s'attend à y trouver Logan derrière au lieu de quoi c'est juste la femme de chambre.

Elle la laisse entrer en ayant l'air de s'excuser. Elle ne s'habitue pas à ça. Avoir quelqu'un qui lui change ses draps de bains, qui lui fait son lit, qui lui plie ses affaires.

 

Ally VOFF :Trop décalée de ma vie à moi.

 

Pendant les quelques instants où l'autre vaque à ses occupations dans sa chambre elle reste debout l'air pantois. Ne sachant pas trop quoi faire.

Chez elle, pas de femme de ménage, personne pour lui faire à manger. Famille américaine moyenne. Ni pauvre ni riche. Quand elle regarde Logan parfois elle finit même par penser que c'est sa chance à elle. D'avoir échappé au faste. Parce qu'en toute honnêteté ça n'a pas l'air de l'avoir rendu plus heureux.

Elle est limite soulagée de la voir repartir et comme une gamine elle se jette sur le lit, pour le froisser. Trop net tout ça.

Elle aime pas !

 

Envie de faire des bêtises, du trampoline, le poirier ! Arrêter le temps et ne plus être une adulte sérieuse dans une chambre d'hôtel !

C'est dans cette position horizontale les pieds collés sur le mur, qu'elle remarque l'enveloppe posée sur la table de nuit.

Toute frivolité quitte son cerveau. Elle l'ouvre la lis et moins d'une minute après elle se trouve devant la porte de Logan.

Il lui ouvre, les yeux encore embués de sommeil, le visage marqué par l'oreiller, le sourire hésitant. Elle le regarde, attendrie essayant de conserver cette image en mémoire.

 

Ally VOFF : Il faut  que l'on arrête de jouer les grandes personnes.

 

Elle pénètre dans la pièce, referme la porte et lui tend la lettre qu'elle a parcouru des yeux quelques instants auparavant. Elle le laisse assimiler le contenu. Quand il relève la tête il est totalement réveillé. Plus du tout innocent. Déterminé, incisif.

 

Logan : Je vais prendre une douche.

 

Ally VOFF : Moment de légèreté volée ? 5 mns. Problèmes à venir? incalculables


marshmalow  (30.07.2009 à 07:46)

Elle se dirige doucement vers l'université. Encore deux heures avant son rendez vous mais elle a eu besoin d'air. De ne pas affronter leurs regards pleins de questions en attente de réponses. 

Elle ne sait pas. Et pour la première fois de sa vie elle aimerait que quelqu'un d'autre dirige les opérations. 



Elle tente de calmer sa respiration. De ne pas repasser en boucle les dernières heures.



Elle a mal au crâne. 
Au cœur aussi.


Tout cela va trop vite pour elle et elle a peur. 

Peur de la fêlure dans la voix de Logan au téléphone pendant qu'elle égrenait ses "découvertes".

Elle lui avait épargné un trop long discours et condensé le tout dans une phrase assassine.



" Ne fais confiance à personne. Ni au gouvernement local. Ni au notre. Ni à l'association."



Un peu abrupt comme verdict quand même non? 

Et pourtant... 

Devant les papiers que tenait la main tremblotante de Mac il était difficile de ne pas se plier à l'évidence. 

Bizarrement pendant un moment elle lui en a presque voulu d'être aussi douée. 

D'être passée outre ses propres demandes. D'être allée une fois de plus scruter les comptes de l'association. D'avoir noirci encore le tableau.

Vouloir sauver les siens est compréhensible. Mais jusqu'où vont les sacrifices?

Jusqu'où quel point peut-aller une association humanitaire pour mettre en place ses projets ? 

Jusqu’à vendre son âme pour de l'argent... pour une forme de protection aussi. Pour obtenir des autorisations, des lieux, des moyens en échange de la seule monnaie en cours sur le territoire. 

Les armes. 

Et quand le chargement ne vient pas... forcément il y a des dommages collatéraux

Première salve d'informations. Première remontée amère.

Mais la vie n'a pas pour habitude de se contenter de la mettre à terre il faut un vrai KO.

Lilly décédée? Le père de Logan coupable.

Un bus dans un ravin? Meg enceinte, Cassidy en violeur psychopathe et le maire de Neptune pédophile. 

Elle avait dégluti et demandé à Mac de chercher encore et encore. Sur les personnes sur place ayant pu couvrir cela.

Elles avaient donc suivi l'exemple d'Ariane et remonté le fil. Trop loin sûrement. Sur une évidence pourtant.

Des otages américains et personne qui réagit? Peut être parce que certains ont plus à y perdre que le poids de quelques morts sur la conscience.

Marrant comme des phrases comme " le gouvernement sait ce que nous attendons" prennent un sens différent. Et comme un mot comme gouvernement peut aussi vouloir dire Ambassade. 

Une véritable bombe à retardement dans ses mains. dont les explosifs sont posés sur WALLACE.


marshmalow  (22.08.2009 à 11:21)

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