HypnoFanfics

Please...wake me up!

Série : Veronica Mars
Création : 26.06.2009 à 23h06
Auteur : marshmalow 
Statut : Terminée

« Histoire individuelle. Se situe juste après So what  » marshmalow 

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CAFETERIA DE HEARST

 

Un café posé devant elle, elle essaie de faire abstraction de la brûlure qui la ronge. Elle abandonné la bilbliothèque pour venir se poser là, en avance certes mais rien n'est capable de faire passer le temps.

Alors elle dérive le cours de ses pensées et regarde son "futur rendez-vous du jour" avec concentration. Sa façon de se pencher au-dessus du micro, le plissement de son front quand il se concentre, le mouvement de son corps dans sa globalité.

Examen à la loupe. Tentative de compréhension.

Quand il s'était présenté les yeux pleins d'excuses, Parker à ses côtés interrompant leur conversation sur les ersatz, il lui avait demandé un peu de temps après son émission et elle avait accepté malgré la désapprobation palpable de Dick.

Elle avait feint de ne pas s'en apercevoir . Il est nécessaire qu'elle s'occupe l'esprit et surtout elle a besoin de lui.

Après tout, il a aussi son réseau de contacts dans le milieu journalistique. Même si pour l'instant leur plan est en dormance elle veut tout avoir sous la main s'il lui faut agir. Les minutes pourraient s'avérer décisives.

Elle est donc là, assise à une table. Elle a délaissé son roman pour l'observer, tentant bien malgré elle de répondre à la question de Dick.

Pourquoi lui ?

Mentalement elle liste ses qualités :

De beaux yeux, un joli sourire, un côté doux et rassurant et surtout c'est un vrai gentil.

Déjà pas mal non ?

Alors pourquoi elle n'a pas l'impression que c'est une réponse.

Rien dans tout ce qu'elle vient d'énoncer ne permet de donner du crédit à cette relation. Des types comme ça, ça court les rues. Enfin peut être pas, mais ce n'est pas un exemplaire unique.

C'est peut être ça au final la vraie raison. Aucune peur panique de le perdre. Elle n'irait pas jusqu'à dire qu'il est interchangeable mais... Logan lui est unique. Tirer un trait sur lui c'est s'assurer de ne jamais retrouver le même.

Et voilà impossible de se concentrer sur un bilan de relation amoureuse sans faire de parallèle.

Quand Duncan est parti elle a fait exactement la même chose. Analyser chaque battement de cœur manqué, chaque larme versée, et les comparer avec cette sensation de vide qui l'avait envahie à l'instant précis où elle avait verbalisé leur séparation dans son salon.

Il avait brisé la lampe et elle avait ressenti chacun des éclats de verre se figer dans son cœur. Blessure in cicatrisable.

Dans ce duel de douleur la balance avait vite penché et ça l'avait effrayée. Terrorisée même, au point de quitter précipitamment la suite du Neptune Grand Hotel quand il avait posé sur leur relation cette conclusion si alcoolisée mais tellement juste.

Veronica VOFF : Ne digresse pas jeune fille. Piz ! Pas Logan. Piz !

Elle sourit intérieurement. Justifier sa relation avec Logan serait beaucoup plus simple à présent qu'elle a arrêté de se mentir. A vrai dire elle tiendrait en deux mots.

Parce que.

Inutile de broder autour. C'est un fait voilà tout.

" Tellement compliqué que ça en devient évident " avait dit Dick ?.

Force est d'abonder en dans son sens.

Mais revenons à nos moutons. Donc pourquoi Piz ?

Une main s'agite devant ses yeux. Plongée dans ses pensées elle ne s'est même pas rendue compte qu'il est assis en face d'elle.

Piz : Tes pensées contre un café ?

Elle secoue la tête. Sourire ambiguë.

Veronica VOFF : Pas sure que tu m'offres un café si je t'exposais mes conclusions suite à une interrogation dicksienne.

Il la regarde et une fois de plus il sent son cœur se serrer. Il est tombé amoureux d'elle à l'instant même où elle avait débarqué dans leur chambre en début d'année. Un charme fou, un caractère hors norme. Il n'en existe qu'une et elle n'est pas pour lui

Pizz VOFF : Réalises-tu seulement la chance que tu as Monsieur Echolls ?

Il s'en veut presque d'être jaloux. Compte tenu de la situation c'est plutôt déplacé. Pourtant, il serait prêt à troquer son confort quotidien contre une geôle en pleine Afrique rien que pour la savoir inquiète.

Pizz VOFF : Tu es pathétique mon pauvre Piznarski !

Il a été surpris qu'elle accepte son invitation l'autre jour. Le regard courroucé de l'autre surfeur blond. Etrange ce rapprochement tacite entre les deux d'ailleurs. Il aurait pensé leurs divergences plus fortes qu'une simple angoisse. Peut-être que ce n'est justement pas une " simple angoisse " mais plus une remise en question de tout leur univers.

D'un autre côté il n'est pas pas non plus serein en ce moment. Loin de là même. Il a souvent du mal à trouver le sommeil dans cette chambre trop grande pour lui. Lêle s'il ne fait pas partie du "noyau dur de NEPTUNE HIGH3 Wallace est son ami et c'est insupportable. 

Alors parfois, pour dévier la douleur il se focalise sur Elle. Sur Elle et l'autre. Fusion parfaite. Elle n'a besoin de personne d'autre. D'un autre côté Veronica n'a jamais besoin des autres.

Alors pourquoi avoir demandé à la voir ? Pourquoi s'infliger cette souffrance de son plein gré ?

Veronica : Piz ?

Piz : Pardon tu disais quoi ?

Veronica : Je te demandais pourquoi tu voulais me voir.

 

Piz VOFF : Tu lis dans mes pensées ? Sérieusement ? Alors écoute parce que je t'aime Veronica, parce que tu me manques, parce que juste être là est certes douloureux mais moins que ton absence...


Il se retient. Pas envie de se ridiculiser.

Piz : Je voulais juste savoir comment tu allais et si je pouvais faire quelque chose, enfin pour aider Wallace.

 

Piz VOFF : Beaucoup mieux comme version.

 

Il s'attend à ce qu'elle décline son offre, qu'elle pose sur elle lui ce regard gentil mais qui lui a fait si souvent comprendre qu'il ne jouait pas dans la catégorie des " sauveurs du monde marsien "

 

Veronica : Je peux effectivement avoir besoin de toi.

 

Pour le coup il écarquille les yeux. Mince alors il ne s'attendait pas à ça.

Avec attention il l'écoute lui exposer leur plan d'appel aux médias. Il lui énumère tous ses contacts, toutes les actions qu'il pense réalisables. Peu à peu sous ses mots il prend conscience de la réalité de la situation. Qu'il ne s'agit pas d'une simple fiction mais que l'un d'eux pourrait vraiment y laisser sa vie.

Dans le cœur de l'action elle semble reprendre quelques couleurs. Il n'arrive même pas à imaginer comment être loin doit lui peser. Elle qui ne se réchauffe qu'au plus prêt des flammes. La preuve en est qu'une fois le sujet épuisé ses yeux se voilent à nouveau et il la sent s'éloigner à grande vitesse.

 

Piz : Et toi ? Comment tu gères... ça ?

 

Il pose la question pour la forme. Elle l'élude avec un sourire forcé. La réponse est évidente. Mal. Même au-delà de ça.

Son téléphone sonne et elle se dépêche de décrocher coupant court à une conversation qui n'a pas encore commencé.

 

PVOFF : Après tout, certaines choses restent étrangement semblables.

 

Il la voit pâlir. Crisper sa main sur l'appareil. Les paroles lui parviennent mais il n'en comprend pas le sens.

Qui est cette Ally qui l'appelle ? Que s’est-il passé pour faire jaillir les larmes aussi fort de ses yeux ? Comment se fait-il que Logan soit à son tour porté disparu ?

 


marshmalow  (24.08.2009 à 08:04)

KAMPALA


Il la regarde dormir et il s'en veut.

Il sait que ce qu’il vient de faire ne sera pas sans conséquence.

Il sait qu'elle ne lui pardonnera pas. Mais il n'a pas le choix.

 

Flash Back

Elle avait frappé à sa porte, le tirant d'un rêve qu'il aurait bien prolongé. Veronica, une plage de sable fin et Dick surfant au large.

 

Logan VOFF : Si je me réveille nostalgique parce que Dick me manque il va vraiment falloir que je me dépêche de rentrer.

 

Il lui avait ouvert la porte les yeux encore tous pleins de sommeil aspirant à un peu de calme et de sérénité.

Elle lui avait tendu une enveloppe et tout s'était accéléré.

En sentant l'eau de la douche couler sur sa peau il avait soudain pris conscience que toutes ses actions allaient avoir des conséquences, pas forcément simple à gérer. Il avait demandé à parler directement aux ravisseurs ? Les voilà qui les contactaient. Au travers d'une lettre passée par la femme de chambre.

Logan VOFF : On se croirait décidément dans un vieux film américain... dommage que personne ne soit là pour dire " coupez "

 

Assis tous les deux côte à côte sur le lit ils n'avaient pas prononcé un seul motn fixant les aiguilles de la pendule plein d'incertitude.

" 11h15 dans la chambre de Monsieur Echolls ".

Une phrase et tout un avenir un suspens.

 

Quand enfin l'heure fatidique était arrivée, que les coups avaient résonné sur la porte ils avaient sursauté.

Deux hommes en livrée d'hôtel étaient entrés et le discours qui avait suivi avait été des plus surréalistes.

Quinze minutes plus tard ils s'étaient à nouveau retrouvés seuls dans la chambre et il avait eu soudainement besoin de prendre l'air.

 

Dehors il avait essayé de faire le point mais aucune de ses idées ne semblaient vouloir s'articuler.

" Gouvernement, corruption, mouvement de rébellion, coup d'état, faites nous confiance... "

Trop d'informations d'un coup.

Puis le message de Veronica venant confirmé tout ça. 

" gouvernement américain, corruption, trafic d'armes, association, ne  fait pas confiance aux officiels"

 

Pour la première fois il n'avait pas décroché son téléphone pour se ressourcer avec sa voix. Il n'avait même pas voulu en parler avec Ally. Il fallait qu'il se fasse sa propre opinion. Qu'il tranche. Et il voulait que cette décision soit la sienne pour en assumer l'entière responsabilité quand les conséquences tomberaient.

Il avait avancé sans but dans la ville et avait fini par s'asseoir dans les hauteurs laissant son regard s'égarer sur le lac Victoria.

Il n'y avait pas à dire ce pays était d'une beauté à couper le souffle... Il doutait simplement d'être capable un jour d'apprécier tout cela. A jamais dans son esprit ce lieu serait synonyme d'angoisse et de combat.

Sous le soleil brûlant il avait repassé le discours des deux soldats au ralenti dans son cerveau tentant d'en ressortir l'essentiel.

 

Il va falloir nous croire sur paroles.

 

Ainsi avait démarré l'entretien. En sachant que depuis le début on les mène en bateau ce n'était pas la chose la plus évidente.

 

Le chef de l'armée est de mèche avec les ravisseurs.

 

Ca par contre il l'avait accepté sans souci. Dès le début, il ne le sentait pas. Un air pas franc et un mépris pour les américains à peine dissimulé.

 

Logan VOFF : Toujours étrange de constater que le monde entier n'a pas pour nous une adoration sans borne !

 

Trop de gens sont impliqués. Exécuter les otages aura un double avantages pour eux. Faire pression sur les américains sur place. Affaiblir le pouvoir . Ils n'hésiteront pas.

 

Il avait senti Ally se contracter encore plus à ses côtés. Son propre sang quitter son visage. Ils avaient toujours fait en sorte de tenir cette idée éloignée d'eux au maximum et voilà qu'on venait leur jeter à la figure sans préavis.

 

Nous n'avons plus le temps de collecter des renseignements pour prouver nos allégations. Nous pensons tenter une action ce soir. A vous de voir si vous nous suivez. Ce sont vos amis.

 

En quelques mots la responsabilité de tout ce qui allait suivre venait de leur incomber.

Pour sa part seul un minuscule doute subsistait.

Il préférait l'action de toutes les façons. Rester sans rien faire était en train de le ronger à petit feu. Mais il ne voulait pas entraîner Ally avec lui. Alors pour cela il n'y avait qu'une seule solution. 

 Il s'était levé et avait pris la direction de l'hôtel.En passant devant l'ambassade il avait tressailli. Sensation étrange que tout pouvait basculer. Dire qu'il suffisait de faire marche arrière de rentrer  dans le bâtiment fédéral et d'espérer que tout cela n'était que médisances. Que dans une enceinte placée sous la bannière étoilée il pouvait confié sa vie...

Il avait avancé, énergiquement, dépassé le lieu.

 

Logan VOFF : Faites que je ne me trompe pas...

 

Juste avant de retourner à l'hôtel il avait pris le temps d'écrire trois nouvelles lettres. En fermant les enveloppes il avait regardé deux d'entre elles : Veronica, Dick... Toute sa vie... sa famille... 

 

Logan VOFF : Pas maintenant mon vieux ! Plus le droit de t'attendrir maintenant.

 

En poussant la porte il avait constaté qu'elle n'avait pas bougé, faisant sa propre analyse.

Une seule question.

 

Logan : Alors ?

 

Une seule réponse.

 

Ally : On fonce.

 

Il avait soudain eu l'impression qu'on lui enlevait un poids énorme de ses épaules. Elle partageait son opinion. Simultanément il n'avait pu s'empêcher de culpabiliser. Il allait la trahir. Il n'avait pas le choix.

Il était entré dans la salle de bain. Avait sorti une boite de somnifères de sa trousse de toilettes. Reliques prescrites par le médecin au moment du meurtre de Lilly.

Il l'avait toujours sur lui. Comme un rappel que c'était lui qui tenait les rênes. Que s'il voulait, alors il pouvait en finir. Vivre n'était pas une obligation mais un choix.

Il avait essayé d'en discuter un jour avec Hannah... Elle l'avait regardé avec cet air inquiet qu'elle arborait souvent quand il devenait sincère.

 

Logan VOFF : Etre border line expose souvent à l'incompréhension !

 

Là il n'était pas question de dépasser les doses conseillées. Juste de suspendre le temps.

Dans un sursaut de doute il avait vérifié la date de péremption. A force de la trimballer partout avec lui... fin septembre 2009... Il s'était accroché à ce détail. Un peu comme un signe en sa faveur. Il avait pilé le tout, mélangé à son jus d'orange et il était revenu le plus naturellement possible vers elle.

A chaque gorgée qu'elle avalait il avait senti son estomac se détendre et son cœur se serrer. Trahison justifiée certes mais trahison tout de même.

 

FIN FLASH BACK.

 

Il prend son sac... lui jette un dernier regard.

 

Logan : Pardonne moi.

 

Il sort, se dirige vers le point de rendez-vous. Salue les hommes réunis.

 

Militaire : Vous êtes seul ?

Logan : Elle dort.

 

Compréhension tacite.

 

Militaire : Vous avez eu raison. Nous laissons l'un de nous auprès d'elle prêt à intervenir quelques soit l'évolution. Vous êtes prêt ?

 

Il serre les dents et acquiesce en silence.

C'est maintenant que tout commence vraiment.

 

Réveil en sursaut... cœur à cent à l'heure. 3h54

Elle ne se souvient pas de s'être endormie.

Un arrière goût étrange et une sensation de papier mâché dans la bouche.

Trois lettres sur la table... Une à son nom, les deux autres...

 

Ally VOFF: Mon dieu Logan non !

 

Elle se concentre pour empêcher ses mains de trembler, le temps d'ouvrir l'enveloppe.

 

" Ally,

A l'instant précis tu dois me haïr et tu as raison... Mais s'il te plait comprends moi ou à défaut essaie au moins. Je ne pouvais me résoudre à t'emmener avec moi. Tu lui ressembles tellement que j'ai l'impression de te connaître par cœur. Tu aurais foncé tête baissée comme elle. Vois ça comme un acte machiste si tu veux mais te plonger au cœur du danger est au-dessus de mes forces.

Si tout devait tourner court... si avant 8 heures nous ne sommes pas revenus alors s'il te plait appelle Veronica, explique lui, dis lui que je l'aime et laisse-la te guider. Elle sait quoi faire exactement.

Pardonne-moi Ally s'il te plait..

La déclaration d'amitié je te la réserve de vive voix.

Fais attention à toi

Logan

Je confie ces deux lettres avise toi que leurs destinataires puissent les lire "

 

Les heures s'étaient égrenées. 4, 5, 6, 7 puis 8.

Elle avait décroché son téléphone et pour la première fois entendu la voix de son alter ego neptunien...

 

Ally : Veronica... c'est Ally.


marshmalow  (24.08.2009 à 23:34)

NEPTUNE GRAND HOTEL SUITE CASABLANCA/ECHOLLS

 

Elle est calme.

Très.

Trop.

 

Il l'observe, exposer les faits, téléphoner, écrire, s'activer avec une sérénité effrayante.

 

Effrayante.

 

C'est exactement le mot. Plus il la regarde et plus l'angoisse monte en lui jusqu'à devenir omniprésente.

Elle agit avec distance, la voix posée.

Seuls quelques légères marques rouges bordent le coin de ses yeux. Preuves infimes qu'elle a pleuré.

Il a en horreur ces légères ridules. Elles ne font que lui rappeler qu'elle a craqué et que le seul à avoir été présent à ce moment là c'est Piz. Depuis qu'elle est en leur présence elle ne laisse rien transparaître.

Il ne supporte pas de le voir tourner autour d'elle, lui apporter des réponses, poser sa main sur son épaule. Même si à chaque fois il la voit se raidir, cela provoque en lui une réaction épidermique.

Quoi qu'en pense Mac ! Il ne l'aime pas.

Personnellement il n'a rien à lui reprocher. Mais...

 

Il a été LE déclencheur de la chute de Logan. Même si les crises de mise à sac de leur suite, les vidages systématiques de leur réserve de whisky avaient eu lieu avant, même si Parker avait déjà pris place dans le paysage, il sait que c'est au moment où elle a mis sa main dans celle d'un autre que tout s'est écroulé.

 

A compter de ce moment-là, les nuits ne furent plus jamais sereines et les mots tendres murmurés à l'oreille de la nouvelle blonde s'étaient mis à sonner de plus en plus faux.

Le regard de son colocataire s'était éteint.

Suivant un processus de réflexion typiquement dickien il avait décidé qu'à jamais le nom de l'animateur radio serait associé dans son esprit à l'expression " Pauvre type ".

En toute logique il ne supporte donc pas de le voir tourner autour de sa nouvelle " amie " comme une abeille autour d'un pot de miel.

 

Mac : Fais attention, à te voir aussi possessif je pourrais être jalouse.

 

En toute discrétion Mac est venue se poser à côté de lui. Il sent sa main frôler sa nuque dans une tentative de décontraction.

Contrairement à la jeune détective tout en lui respire la tension. A peine si on distingue encore le bleu de ses yeux au milieu de tout ce rouge. Crispation permanente de ses poings, douleur dans les mâchoires à force de les serrer aussi fort l'une contre l'autre. Deux heures qu'il est dans cet état.

Deux heures au cours desquelles il a eu l'impression de perdre le sens commun de tout.

 

FLASH BACK

 

Il était assis sur le canapé. Regardant une émission stupide. Un talk show ou quelque chose de la même catégorie.

Il sentait Mac, s'endormir, la tête sur ses genoux quand pour la énième fois de la soirée il avait soupiré en regardant l'heure défiler sans que la porte ne s'ouvre.

Déjà à ce moment-là, savoir qu'elle était avec l'autre ringard lui tapait sur le système.

 

Dick : Mais ce n'est pas possible qu'est ce qu'elle peut bien trouver à lui raconter ! Il est inintéressant au possible ce type.

 

Mac avait levé les yeux vers lui

 

Mac : Tu as déjà discuté avec lui ?

Dick : Avec Qui ?

Mac : Piz ! Tu as déjà discuté avec lui pour te permettre un jugement aussi implacable ?

Dick : Pourquoi j'aurais fait un truc aussi stupide ? Il n'a rien dans la tête ! Il est aussi utile à notre monde, qu'un océan sans vague.

Mac : Monsieur Casablanca junior gardez vos phrases toutes faites pour les imprimer sur des T.Shirts, pas pour discuter avec moi.

 

Elle s'était relevée pour se retrouver assise face à lui, le fixant sans indulgence.

 

Dick : Quoi ? Pourquoi tu le défends comme ça ? Ce n'est plus le copain de Veronica.

Mac : Mais ça reste un de mes amis.

Dick : Tu es AMIE avec ce type ?

Mac : Sur quelle planète tu vis Dick ? Tu étais où l'année dernière ?

Dick : Entre ici et Tijuana ?

Mac : Je suis sérieuse là...

 

Sous la fermeté de son regard il avait baissé la tête. Comme un gamin pris en faute.

 

Dick : Désolé... C'est juste que... Il n'est pas cool ce type. Tu vois ce que je veux dire. Sa mèche de cheveu toujours bien placée, son sourire sans vie et ses bonnes manières...

Mac : Et moi ?

Dick : Quoi toi ?

Mac : Le verdict concernant mes mèches bleues, mon look anti-bimbo et ma passion pour les ordinateurs ?

Dick : C'est pas pareil... lui il est..

Mac : Différent. De toi de Logan. Mais ça ne l'empêche pas d'être quelqu'un de bien. Heureusement que je ne fonctionne pas comme ça. Que je suis moins prompte que toi à classer les gens dans les cases. Parce que sinon tu serais toujours bien rangé dans la catégorie des surfeurs écervelés.

Dick : Mais tu serais quand même folle de mon corps n'est ce pas ?

Mac : Dick je suis...

Dick : Sérieuse je sais. Mais ne me demande pas de changer complètement. Dick est le Dick, neurones manquant compris.

 

Elle lui avait souri.

 

Mac : Je sais... je voudrais juste que tu te rappelles que j'appartiens à cette catégorie des gens " ringards " 

Dick : Non toi s'est différent. Toi je t'aime.

 

Il avait à peine finit sa phrase qu'il s'était mordu la langue et qu'elle avait rougi.

 

Dick VOFF : Mon Dieu dans quoi je m'embarque là ?

 

Puis il avait posé ses yeux sur ses pommettes écarlates, sur ses dents mordillant ses lèvres et il n'avait pas eu du tout envie de faire marche arrière.

Alors qu'il s'apprêtait même à récidiver pour enlever toute suspicion comme quoi il s'agissait d'un faux pas le téléphone de Mac avait sonné.

Veronica clignotant au son d'une musique de James Bond.

 

Dick : Elle doit t'appeler au secours... peur de mourir d'ennuie.

 

Elle l'avait frappé à l'épaule avant de décrocher en souriant.

Puis toute trace d'euphorie avait disparu. Des phrases étaient venues se former dans son esprit et la réalité était apparue.

Quelques instants plus tard la suite du Neptune Grand Hôtel s'était transformée en quartier général. La mère de Wallace, Parker, le sheriff Mars et l'autre.

Invasion alors qu'il aurait juste voulu être seul.

Le plan avait été fixé, chacun avait pris sa place, agi. Lui il avait posé ses yeux sur elle et contrairement aux autres jours, attendait qu'une seule chose la voir craquer.

 

FIN du FLASH BACK

 

Dick  : Comment elle fait ? Je veux dire... J'arrive plus à me souvenir de mon nom et elle, elle est en train de retourner la planète comme si c'était la chose la plus naturelle du monde.

Mac : Je ne sais pas. C'est sa façon à elle de gérer tout ça je crois. Son unique recours pour ne pas réfléchir à ce qu'elle ressent. Mais ne va pas t'imaginer qu'elle vit mieux la situation.

Dick : Je le sais c'est ce qui m'inquiète.

Mac : Dick Casablanca

Dick : Oui ?

Mac : C'est ça ton nom. Tu veux que je te le note sur un papier ?

 

Devant ce visage plein de tendresse, qui lutte contre sa propre angoisse pour soulager la sienne, qui essaie de le distraire même pour une seconde de ce trou noir dans lequel il est en train de sombrer, tout devient pour la seconde fois de la soirée d'une évidence implacable. Il est amoureux de cette fille au point de même plus savoir ce qu'il ferait sans elle.

 

Il la serre dans ses bras éprouvant au moment même où il croise le regard de Veronica une culpabilité sans borne. Elle détourne la tête, ne semble pas le voir.

 

Depuis que tout a dérapé, du moins vraiment, il la sent froide, fuyante. Il a l'impression que le fil fragile qui les unissait est au bord de la rupture. Que rien que la menace planant sur la tête de Logan les a éloignés. Pourtant de son côté c'est la dernière chose qu'il souhaite. Peut être que tout est de sa faute. Que depuis le début il aurait du la convaincre de se laisser aller au lieu de lui assigner cette contrainte égoïste.

 

Dick VOFF : Tu es nul en psychologie féminine mon pote !

 

Il se sent tellement impuissant...

 

Coups secs sur la porte.

Silence de plomb s'abatant sur la suite.

Qui ouvre la porte ? il ne sait pas.

Instinctivement il s'est rapproché d'elle. Mais pas trop. Il n'ose pas.

Deux militaires sont là. Bien droits. Casquettes à la main. Visages indéchiffrables.

Regard coulant vers Alicia.

 

Militaires : Vous êtes Madame Fennel ?

 

Elle hoche la tête prenant appui sur Keith.

Ils balayent des yeux le reste de l'assemblée

 

Militaires : Nous cherchons aussi la famille de Monsieur Echolls.

 

Il sent la main de Veronica s'accrocher à la sienne. Lui broyer les phalanges. Il ne dit rien, ne la retire pas, se contente d'être là et de confirmer quand elle énonce :

 

Veronica : C'est nous.


marshmalow  (25.08.2009 à 10:00)

200 KMS DE KAMPALA

 

Il y a cru. Vraiment.

Que tout marcherait.

Qu'il réussirait à atteindre l'hélicoptère.

Qu'il arriverait à courir assez vite.

 

Foutu espoir.

 

A présent il est là. Allongé à même le sol. La froideur du fusil sur sa tempe...

Il sait qu'il va mourir...

Qu'il ne peut pas en être autrement.

 

20 ans d'existence c'est court à regarder défiler. Même avec une vie aussi remplie que la sienne. Surtout qu'il n'y a qu'une image qui s'impose. Unique souvenir que sa mémoire veut emmener avec lui.

Elle le regarde. Souriante. Espiègle et belle. Tellement belle.

Il voudrait lui dire qu'il l'aime. Qu'elle est la meilleure chose qu'il lui soit arrivé. Que s'il avait du temps alors il serait tout à elle. Qu'elle est sa raison de respirer. Parce que sans elle rien n'a de sens.

Que même si ces mots ont été répétés à des millions de femmes par des millions d'hommes.

Que même si tout ceci est d'une banalité affligeante.

Il la veut cette banalité.

Pour elle, avec elle.

 

Les hurlements se font de plus en plus forts.

La pression s'accentue.

Dire qu'il y a eu tellement de période de sa vie où il aurait lui-même aimé presser la détente.

Mais pas maintenant... plus maintenant.

Il voudrait réussir à crier plus fort qu'eux.

Leur expliquer que ce n'est vraiment pas le bon timing. Qu'à présent la seule chose à laquelle il aspire c'est de la rendre heureuse.

Qu'il le savait déjà avant de venir ici mais que sentir la fin approcher à grands pas lui a ouvert les yeux.

 

Logan VOFF : Je l'aime, vous comprenez ? A en crever. Et c'est pour ça qu'il faut me laisser vivre !

 

Au moment où l'odeur de la poudre emplit ses narines la seule question qui persiste dans son esprit est " A quel moment ont- ils perdu le contrôle ? "


marshmalow  (26.08.2009 à 07:53)

KAMPALA 4 heures plus tôt

Tout avait bien commencé. Enfin dans la mesure du possible compte tenu de la situation.

Il avait pris place dans la voiture, écouté les recommandations, enfilé un gilet pare-balles et répondu à des questions surréalistes.

Oui il sait se servir d'une arme

Non il n'a jamais tué qui que ce soit.

Il s'était concentré au maximum pour ne pas perdre pied, pour graver un maximum d'informations susceptibles de lui servir plus tard. Hélicoptères, point de rendez-vous, otages...

Tout ceci semblait irréel.

 

Mode automatique.

 

Il ne pouvait détacher son regard de ces hommes prêts à mourir pour des idées. Pour éviter que leur pays gangrène. Là réside certainement le vrai héroïsme. Bien loin du sien somme toute égoïste. Sauver Wallace. Le ramener entier à Neptune et rendre le sourire à sa détective préférée.

C'était SA cause à lui. Mais était-ce suffisant pour être là ?

 

" Ne vous méprenez pas sur nos intentions Monsieur Echolls. Nous tenons à la survie de vos amis autant que vous mais pas pour les mêmes raisons. Si par malheur tout devait déraper alors nous nierons avoir eu connaissance de vos agissements. Notre présence ne sera justifiée que par la volonté d'avoir voulu vous empêcher de commettre une bêtise. C'est l'unique raison pour laquelle vous êtes là ce soir. Mettre des civils au cœur de l'action ne fait pas partie de nos principes. Par conséquent vous restez derrière et vous n'intervenez que si je vous en intime l'ordre d'accord ?"

 

D'accord.

Que dire d'autre? Le message ne pouvait être plus clair

 

Il s'était senti si en décalage dans cette voiture...

Fragile pour une des rares fois de sa vie...

Devant tant d'assurance il en était venu à douter et face à ça il n'avait trouvé qu'une seule solution. Malgré toutes les promesses qu'il avait pu faire, toutes ses tentatives pour le combattre il avait laissé le gène Echolls se répandre dans ses veines.

 

Dose de violence incontrôlée. Amour du sang.

Rendre coups pour coups. Œil pour œil, balle pour balle.

Anticiper même. Réduire l'ennemi à néant.

Tout avait pris place dans son être. Froideur implacable

 

Quand le chef de l'expédition avait posé l'ultime question ; " Serez-vous prêt à tirer au moment voulu si c'est nécessaire ? " Son regard n'avait fait que confirmer ce que sa bouche énonçait.

Un oui franc sans ambiguïté.

En sentant la puissance de l'arme dans sa main, il avait fermé les yeux quelques secondes.

 

Logan VOFF : Oh que oui je m'en servirai si nécessaire

 

La voiture s'était immobilisée. Un endroit isolé. Au loin la lueur d'un feu. Quelques sons étouffés. Marcher en silence. Suivre le mouvement. Se concentrer pour empêcher son cœur de battre trop fort.

Toujours cette impression d'avancer dans le brouillard.

Un premier homme qui tombe. Exécution silencieuse. Corps sans vie.

Il s'était surpris de son manque de réaction avant de l'accepter.

 

Logan VOFF : Plus tard mon vieux. Ne t'inquiète pas, ces nouvelles images viendront t'empêcher de dormir bien assez tôt.

 

Puis le rythme s'était accentué. Ils avaient été repérés. La pression était encore montée d'un cran !

Il se tenait en arrière, retenant ses pulsions, s'évertuant à ne pas tout compromettre. Puis une voix sortie de nulle part...

" Les otages doivent être là-bas ".

Il avait appuyé son regard sur le chef. Supplique interne.

 

CHEF : Ok suivez-les... mais je ne vous garantis pas la vie sauve.

 

Ils avaient couru. Ventre à terre, slalomés entre les balles.

Véritable scène de film.

Puis devant lui une porte, un verrou, un coup de feu éliminant ce dernier obstacle ouverture sur un cauchemar.

 

Odeur âcre de corps en décomposition, obscurité profonde, gémissement.

Impossible de distinguer quoi que ce soit.

Forcer ses yeux à voir malgré tout.

 

Soudain il avait croisé les yeux de Wallace et tout le reste avait disparu. La peur, l'envie de vomir et le bruit des balles.

Il avait laissé les autres s'occuper du reste des otages et s'étaient approché de son ami.

 

Vivant, il était vivant.

 

Plus rien n'avait eu d'importance et il avait senti un éclat de rire se coincer dans sa gorge.

Pour la première fois il avait vraiment réalisé à quel point il avait été terrorisé pendant les derniers jours. Et ses mains s'étaient mises à trembler.

Il avait pourtant passé son bras sous celui du jeune basketteur pour l'aider à se maintenir debout.

Bruit de moteur, hurlements humains. L'hélicoptère approchait. Il fallait faire vite. Il l'avait soulevé, le calant contre lui.

 

Le murmure de la voix de Wallace à son oreille.

 

Wallace : Tu peux pas t'empêcher de jouer les héros...

Logan : Jamais. C'est inné chez moi que veux-tu

Wallace : Ally ?

Logan  : En sécurité

Wallace : Veronica ? Ma mère ?

Logan  : A Neptune.

Wallace : Logan... je ...

Logan  : Plus tard d'accord ? Garde tes forces.

 

Il avait avancé le plus vite possible malgré le poids dans ses bras... plus qu'une centaine de mètres et ce serait bon.

Puis le coup l'avait atteint en plein genou. Il s'était effondré. Autour de lui d'autres corps. Ami ? ennemi ? comment savoir.

Il avait vu les militaires sortir de l'appareil courir jusqu'à eux, Wallace hésiter.

 

Logan : Va-t-en s'il te plait.

 

Il l'avait vu courir maladroitement, être récupéré, senti que l'on approchait derrière lui, puis le canon du fusil se poser sur sa tempe.

 

KAMPALA heure H

Il sent le vent des palmes autour de lui. Il prie pour les voir décoller. Les savoir en sécurité il ne veut rien d'autre. Une douleur extrême lui vrille le crâne.

Obscurité immédiate

 

Logan VOFF: Je croyais au moins avoir le droit au tunnel de lumière...

 

Dernière pensée... noir total


marshmalow  (27.08.2009 à 00:22)

 

KAMPALA

 

Elle regarde le paysage défiler sans parvenir à desserrer la boule dans son estomac.

Elle ne sait pas ce qui l'attend. Ils ne lui ont rien dit. Juste demander de les suivre.

Malgré le collier de Logan qu'ils lui ont remis et qu'elle serre dans sa main, elle n'est même pas certaine que les militaires en face d'elle sont du bon côté.

Tout ceci est trop compliqué.

Leur mutisme l'effraie.

Sont-ils morts ? Vivants ? Blessés ?

L'opération de sauvetage a-t-elle réussie ?

Est-ce qu'ils vont enfin rentrer chez eux ?

Elle est à bout de nerfs. A bout de larmes.

Depuis qu'elle s'est réveillée de son sommeil artificiel ses yeux refusent de s'assécher.

 

KAMPALA 2h plus tôt

 

Elle avait raccroché d'avec Veronica avec une sensation de vivre dans un monde parallèle.

Mélange de culpabilité d'être porteuse d'aussi mauvaise nouvelle, et d'envie de la savoir entourée, alors qu'elle se retrouve seule.

Abandon général.

Un par un.

Wallace, le reste du groupe, Logan.

Autour d'elle uniquement les murs de cet hôtel qu'elle ne supportait plus. La chaleur oppressante et cette peur transpirant de partout.

Pour la première fois depuis longtemps elle avait appelé chez elle sans intention aucune de mentir. 

Réflexe de survie. Besoin d'entendre des voix familières, de raconter encore et encore. Du début à maintenant. De s'embrouiller, de sauter des étapes, éclater en sanglots et de se laisser consoler enfin.

Impossible de savoir combien de temps elle était restée là à se laisser bercer par cette chaleur familiale. Elle se sentait partir, s'enfoncer tendrement dans ce cocon protecteur.

Puis la réalité était revenue. Une fois de plus on avait frappé à cette porte.

Les explications avaient été brèves, presque inexistantes.

Il fallait qu'elle vienne, maintenant. Elle était attendue. Monsieur Echolls leur avait donné le collier comme signe de leur bonne foi.

Elle était montée dans la voiture. Et les kilomètres avaient défilé.

 

KAMPALA heure H

 

Plus d'une heure à présent qu'ils roulent et elle ne reconnaît rien. Plus la moindre trace de civilisation. Elle essaie de se souvenir en vain des prières apprises quand elle était petite, quand elle croyait en Dieu, quand le mot espoir n'était pas vide de sens.

 

Ally Voix OFF : Comment peut-on vieillir en si peu de temps?

 

Soudainement le conducteur pile et au loin elle aperçoit des formes humaines... connues. Elle s'élance à toute allure et devant la vision qui s'offre à elle, elle ne sait plus si elle doit rire ou pleurer.

 


marshmalow  (28.08.2009 à 22:53)

Neptune

 

" On prend le premier avion et on te rejoint au plus vite... File. De toute façon je ne suis pas pressé d'aller là-bas... y a pas de vagues à NY ! "

 

Elle sait à quel point cette phrase lui a coûté, à quel point il aurait aimé être là à sa place.

Elle mesure tout ce qu'il a mis derrière ces quelques mots.

Elle commence à le connaître cœur tendre sous carapace insouciante. Inquiétudes viscérales pour les gens qu'il aime. Dérision en toutes circonstances.

 

Veronica VOFF : Il faut s'appeler Mac pour avoir eu la capacité de le percer à jour.

 

NEPTUNE quelques heures plus tôt

 

En les voyant pénétrer dans la suite elle avait cherché sa main. L'avait broyée. Il était le seul à pouvoir comprendre à quel point tout était en train de se disloquer à l'intérieur.

 

" C'est nous "

 

Une réponse évidente à une question étrange.

 

Veronica VOFF : Et oui ! La famille de Monsieur Echolls ? C'est nous. Aucun doute la-dessus.Et que quelqu'un essaye de dire le contraire ! Allez-y on vous écoute !

 

Mais personne n'avait osé. Trop de détermination dans son regard. Puis après tout, deux blonds, 4 yeux bleus. Pas si incroyable que ça de les croire apparentés.

 

Puis le mystère s'épaississant de plus en plus. Une mission de sauvetage organisée. Un rapatriement. Un avion en partance pour New York. Nécessité d'hospitalisation. Pas plus de détails.

Qui ? Quoi ? Comment ?

Rien.

Et soudain ce choix cornélien. Une seule personne par famille.

Elle avait senti ses forces la quitter. Elle n'avait pas plus de droit que lui. Moins peut-être d'ailleurs en y réfléchissant bien.

Elle avait senti ses doigts quitter les siens et se poser sur ses épaules.

Et cette phrase libératrice. " vas-y file... "

Elle avait pris son sac et foncé vers la porte. S'était arrêtée brusquement, avait fait demi tour et l'avait serré dans ses bras. Etreinte fugace. Un merci chuchoté... par lui ? Par elle ? Peu importe.

Pas un mot n'avait été prononcé durant tout le trajet jusqu'à l'aéroport et ils avaient embarqué avec le même silence.

 

 ENTRE NEPTUNE ET NY heure H

Elle a pris comme point fixe les ailes de l'avion et  se concentre uniquement dessus. Pour ne pas voir l'angoisse qui se peint sur le visage d'Alicia, pour ne pas chercher des suppositions dans les traits tirés de leur garde rapprochée et surtout pour ne pas constater l'absence de ses deux piliers.

Pour la première fois elle est séparée d'eux et le vide est énorme.

 

Veronica VOFF : Besoin de Dick Casablanca ? Le monde ne tourne décidément pas rond.

 

Une fois de plus, juste par évocation c'est au surfeur blond qu'elle doit le sourire timide qui se peint sur ses lèvres.

Rictus hésitant qui disparaît à l'instant même où le train d'atterrissage touche le sol.

Elle ne sait pas ce qui l'attend et elle redoute le pire. 


marshmalow  (31.08.2009 à 07:23)

Quelque part entre ici et un ailleurs.

 

Il a froid et il a mal...

Impression désagréable que le monde tourne autour de lui.

Grelottements, douleur crânienne et envie de vomir.

 

Sensations totalement anormales.

 

S'il se fie à ses calculs il devrait être mort. Et par conséquent brûler en enfer. Donc ne plus rien sentir, à part la morsure des flammes sur sa peau.

A moins que tout ce qu'on lui raconte sur le diable depuis qu'il est môme ne soit à ranger dans la même catégorie d'inepties que le Père Noël et les contes de fées.

Ce qui, nous donnerait au choix, un Satan habitant au pôle nord ou un Dieu définitivement assez miséricordieux pour lui avoir réservé une place au paradis.

Ou alors son châtiment pour sa vie de débauche est de passer l'éternité avec une gueule de bois digne d'un lendemain de bal alternatif !

 

Logan VOFF : Me priver d'elle aurait pu suffire non ?

 

Dernière hypothèse : il est au purgatoire et il va falloir la jouer serré pour se défendre.

De quoi dispose-t-il pour plaider en sa faveur : enfance douloureuse ? Adolescence difficile ? Le suicide de sa mère ?

Non se donner la mort n'a jamais connu les bonnes grâces du tout puissant.

Alors quoi d'autre en magasin ?

Il a sacrifié sa vie pour sauver celle d'un autre ? Pas mal ça comme argument. Mais d'un autre côté il n'y avait rien d'altruiste dans sa démarche.

 

Logan : Je crois sérieusement que je vais avoir besoin d'un avocat.

 

Autour de lui ça s'agite. Des voix, des respirations, des commentaires

Je crois qu'il est en train de délirer...

Donc il n'est pas seul. Logique vu le nombre de gens qui meurent simultanément ils doivent grouper les audiences

 

Le plus simple serait de constater par soi-même.

 

Le plus doucement possible il ouvre les yeux. Lumière vive. Crue. Il les referme aussitôt. Dernière vision, deux iris verts penchés sur lui.

 

Logan VOFF : Eh je connais ces yeux-là...

 

Impossible. Ca ne peut pas être elle.

Il s'est assuré qu'elle soit en sécurité. Il l'a tenue loin de tout. Il l'a même trahie pour ça. Elle ne peut pas être morte.

Une nouvelle perspective s'offre à lui.

Si elle est vivante et qu'il peut la voir... alors peut être que lui aussi.

 

Il refait une tentative de soulèvement de paupières. Les mêmes yeux...le sourire et les larmes en plus.

 

Ally : Salut toi !

 

Il essaie d'assimiler ce qu'il se passe. De reconstituer les éléments manquants. Comment a-t-il pu passer du sol sableux à ce qui de toute évidence ressemble à un avion?

Avec précaution il se tourne légèrement.

Visage familier. Wallace. Difficilement il ouvre la bouche. Il faut qu'il sache.

 

Logan : Bien... alors si on est tous morts sachez que je le regrette mais que ça me fait plaisir de ne pas être tout seul.

 

Il entend rire autour de lui et l'atmosphère s'allège d'un coup.

 

Wallace : Pas encore pour cette fois Echolls, désolé

Logan : Ca m'arrange j'avais des choses de prévues... Mais comment ?

 

D'un geste Ally le fait taire pendant qu'une femme qu'il suppose être médecin lui tend un verre.

 

Ally : Plus tard. Pour l'instant tu avale ça... il faut que tu dormes.

Logan : Tu te venges ?

Ally : Non contrairement à toi je ne te prends pas en traître.

Logan : Ally ? Pardon...

 

Il se doute qu'elle vient de lui répondre... mais il est déjà loin... dans un univers ouaté et indolore.


marshmalow  (01.09.2009 à 07:35)

NEW YORK

 

Pour la énième fois elle se lève.

Pour la énième fois elle arpente les 35 m2 de la pièce en long en large en travers.

Pour la énième fois elle se rassoie.

 7 heures déjà qu'il sont là. Sans bouger. 

Laps de temps réduit si on compare aux semaines écoulées mais, cette dernière attente lui est insupportable.

Les militaires ne se sont toujours pas prononcés sur l'état des choses.

Eux ne savent qu'une chose. Que l'arrivée est imminente et qu'un staf médical important a été déployé.

D'un moment à l'autre l'avion va se poser. En une seconde son univers va basculer. S'il ne revient pas elle ne s'en relèvera pas. Elle le sait.

Peut être continuera-t-elle à se lever le matin pour Darrel, à aller travailler parce qu'il le faut mais plus jamais elle ne pourra sourire. Plus jamais elle ne sentira son cœur battre.

Les enfants ne doivent pas partir les premiers. Ce n'est pas dans l'ordre logique des choses.

D'ailleurs elle le voit sur le visage des autres parents. Ils sont venus eux aussi. Mais personne ne s'adresse la parole. Douleur personnelle à la limite de l'égoïsme.

Peu importe si l'un d'entre eux ne répond pas à l'appel du moment que ce n'est pas MON fils.

Voilà ce qu'ils pensent et elle ne leur en veut pas.

 

Ally VOFF : Je les sacrifierais tous sans hésitation pour serrer Wallace dans mes bras.

 

La peine n'adoucit pas les sentiments. Elle les exacerbe.

 

Elle n'ose pas se tourner vers Veronica. Elle est terrorisée à l'idée de découvrir sur le visage de la jeune fille les mêmes angoisses que les siennes.

Tant que c'est uniquement dans sa tête  elle garde l'espoir de se réveiller. De le voir assis à la table de la cuisine devant son bol de céréales.

Depuis le début de ...tout ça, elle a bloqué ses souvenirs à l'âge de 10 ans. Avant qu'il ne connaisse la signification du mot tristesse. Avant qu'il n'ait besoin de partir à l'autre bout du monde pour donner un sens à sa vie.

 

Un appel radio... Mouvements chez le staff officiel. Ils ont atterri.

 

Alicia VOFF: Mais qui est compris dans ce " ils " ?


marshmalow  (02.09.2009 à 10:42)

Aeroport de New York 

Des heures à patienter, au milieu des médecins. Contrôle, analyse... Il sait que ce n'est que le début pour chacun d'entre eux.

Qu'on ne les lâchera pas de si tôt, que le " retour à la maison" n'est pas de si tôt.

Il est conscient de ça. Il est même conscient que c'est nécessaire. Mais pour le moment il est juste soulagé d'entendre qu'ils sont, temporairement, autorisés à retrouver leurs proches.

Il est encore trop faible pour marcher alors ils l'ont donc mis sur un fauteuil roulant.

Il n'a toujours pas réussi à assimiler le fait que tout est fini. Qu'il est rentré chez lui. Qu'il n'a plus de raison d'avoir peur. Il sait qu'il faudra du temps et que les cicatrices les plus difficiles à refermer ne seront pas physiques.

Encore une phrase banale... Encore une vérité.

Il sent Ally derrière lui qui le guide.. La présence de Logan qui roule à ses côtés. Une balle dans la jambe.

Il ne peut s'empêcher de s'en vouloir. Sans lui...

Logan : Le côté positif c'est que ça nous donne un avant goût de quand on sera vieux... Tous les deux impotents !

 

Et voilà... l'ironie echollsienne dans toute sa splendeur. Rien n'est grave... jamais.

 

Il regarde l'agent de sécurité qui dirige le surfeur et décide à son tour de rentrer dans son jeu

 

Wallace : Mon infirmière est plus belle que la tienne.

Logan : Attend que l'officielle soit là...

Wallace : Quand on parle du Loup...

 

Il n'a pas le temps de finir sa phrase que malgré les protestations du personnel médical Logan s'est levé. D'un bond.

Une tornade blonde court vers lui et il la saisit au vol.

 


marshmalow  (03.09.2009 à 07:44)

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