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Série : Veronica Mars
Création : 28.10.2009 à 11h23
Auteur : marshmalow
Statut : Terminée
« Petit balayage des 3 saisons et saut dans le temps... Ecrite par mes deux seules mains avec les regards bienveillants de mon trinôme. » marshmalow
Cette fanfic compte déjà 37 paragraphes
En réalité, Monsieur Mars est toujours vivant.
On pourrait croire que la roue tourne. Pourtant, à ce nouveau suicide dans mon entourage, se rajoute un nouveau meurtre.
Mon père repose dans une suite du NGH, une balle dans la tête.
J'hésite à croire que je porte malheur...
...Elle ne doit pas être superstitieuse. Elle entrelace de nouveau ses doigts dans les miens.
J'aurais peut-être dû les fixer avec de la colle tant que j'en avais le temps. Parce que s'aimer sans souffrance n'est toujours pas ce que l'on fait de mieux.
Par conséquent on se déchire.
Je sombre. Elle s'enfonce dans un personnage qui ne lui ressemble pas.
Elle est cassante, inflexible. J'accumule les erreurs. Difficile d'être le petit ami parfait.
Mais peu importe ! Je la protège. D'elle-même, de Mercer, de ce type dans la cafétéria. Je joue à nouveau de mes poings, me trompant parfois de cible. Je subis ses foudres en retour. On atteint un point de non-retour.
Je lâche prise. Elle reste ma priorité, mais je la veux heureuse. Ou plutôt je nous veux heureux alors je la quitte.
Pour être honnête, on est déjà séparés à ce moment. Mais les regards ne trompent personne. Je sais que l'on pourrait céder tous les deux. Reprendre la danse là où on l'avait laissée.Mais cette fois, j'ai besoin d'être sûr. Pas de moi, mais d'elle.
Du temps, voilà ce qui nous a toujours manqué. Pour panser les blessures. Alors je garde un œil sur elle, mais je m'éloigne un peu.
De plus, une autre urgence vient de surgir dans ma vie.
DICK.
Je ne l'ai que peu évoqué pour l'instant, cependant il a une importance primordiale dans cette histoire. Il est l'ami fidèle. Celui qui résiste à toutes les trahisons : abandon, coucheries avec sa belle-mère, avec son ex, non-assistance à petit frère suicidaire et pourtant, quand je lève la tête, il est toujours là. Il me protège à sa façon. Relativement étrange parfois, mais il a au moins le mérite d'essayer.
Et Dick va mal. Très mal même.
Son père souhaite réparer 20 ans d'erreurs en quelques semaines, juste avant de prendre résidence au pénitencier du coin. Son retour fragilise la carapace de
mon colocataire qui, malgré l'université, n'a pas retrouvé son efficacité d'antan. Son sourire a encore quelques ratés. Ses cauchemars me réveillent parfois.
Alors je l'enlève. Richard Casablancas Senior attendra un autre moment pour faire amende honorable. Je commence à saturer des parents qui passent leur temps à faire n'importe quoi avec leurs enfants. Direction l'Europe.
On est riches, on est jeunes ! Pourquoi ne pas en profiter ?
Ce voyage n'est pas une fuite alors mon départ se fait dans les règles.
Un café comme drapeau blanc. Une plage pour décor. Une joute verbale toute en complicité.
J'effleure ses cheveux, lui souhaite bonne chance pour son stage, promets de lui écrire.
Aucun de nous ne mets en garde l'autre. Pas de conseils déplacés.
Juste une promesse réciproque. Au moindre problème... Je serais là.
Ça suffit à nous rassurer.
Je prends donc mon ami en péril sous le bras et nous partons à la découverte du vieux continent.
Pour être honnête, on ne passe pas nos journées dans les musées, mais on apprend à relativiser la supériorité américaine.
La pizza redevient italienne, la bière allemande, le whisky écossais, le vin français...
Dick pourrait vous faire un topo sur les pratiques sexuelles selon les capitales, moi je m'abstiens. J'ai besoin de me poser, vraiment.
J'arpente régulièrement les cybercafés. Je découvre même l'utilisation étrange des cartes postales ! Je couche sur le papier et les écrans ce que je ressens, ce que je vois. Sous mon humour particulier et, certes, un peu cynique, je laisse transpirer mes sentiments.
Ses réponses reprennent le même mélange...
...Peut-être que finalement on peut s'en sortir.
Sérénité totale, je ne suis pas pressé de rentrer.
Le séjour s'achève malgré tout dans la ville éternelle.
Face au Colisée romain, je prends conscience que je veux vraiment faire quelque chose de ma vie.
Dans la fontaine de Trevi, j'abandonne le fils de feus l'actrice suicidaire et la star psychopathe. Dans le package, je laisse aussi l'enfant battu, le petit ami trompé, l'organisateur de combats de clochards, l'équilibriste du pont et le Jackass inconséquent.
Aller de l'avant.
Vivre au présent pour une fois.
Continuer à être moi sans le poids de la culpabilité.
Bien sûr, les résolutions ne suffisent pas toujours et les années qui suivront auront leur lot de péripéties.
Décider de tourner le dos au passé ne veut pas dire que lui ne cherchera pas à vous rattraper. Surtout dans notre environnement.
Mais on atténue la dose d'hémoglobine, de larmes et de cris.
Et même si cette fois, reprendre sa main met un peu plus longtemps que d'habitude, il ne fait aucun doute pour elle comme pour moi que c'est la bonne.
On franchit la barre des trente.
Fin des études, plongeon dans la vie active.
Les portes claquent encore parfois, mais en alternance on vient les ouvrir.
Les amitiés se renforcent malgré les kilomètres qui nous séparent les uns des autres. Il n'y a que dans les films que tout le monde vit ensemble.
Nous on s'étale sur les continents...
..Ça tombe bien, j'ai pris goût aux voyages.
Les ventres s'arrondissent. Manque d'exercice ? Grossesse ? Chacun choisit son camp.
Ma priorité à moi devient multiple.
On se découvre quadragénaires.
Les affaires sont florissantes. On commence à peine à s'apaiser qu'il faut s'angoisser de voir nos enfants prendre le même chemin que nous.
Par moments, on craint la puissance du mélange de nos caractères. Wallace nous menace même d'interdire à sa fille de fréquenter la nôtre.
Neptune est toujours présent dans un coin de nos cerveaux.
On les arme à notre façon, en essayant de ne pas les étouffer d'amour. C'est parfois le plus difficile.
À voir se créer ma propre famille, j'essaie de renouer des liens avec mon frère.
En vain.
Il y a des erreurs qui ne s'effacent pas.
Étrange comme le temps s'accélère....
...Et de cinq décennies.
Dans la glace, je cherche à effacer les traits de mon père. Son ombre me poursuit. Je pose les yeux sur Mary, l'amie de mon fils. Elle m'apparaît comme ce qu'elle est...
Une môme de 16 ans, rien de plus.
Je me détends.
Je ne serai jamais lui.
On décide de se marier....Parce qu'il n'y a plus aucune raison de le faire !
Elle garde son nom. Y accole juste le mien. J'aime l'idée de ce trait d'union entre Mars et Echolls.
L'éclat d'adolescence espiègle dans ses yeux...
Je n'aurais pas peur de paraître mièvre, je vous parlerais du bond qu'à fait mon cœur dans ma poitrine quand elle a remonté l'allée centrale jusqu'à moi.
L'envie de passer ma nuit de noces dans des toilettes de lycée.
L'impression d'être éternel.
À tort.
La mort resurgit dans nos vies. Même sans jouer avec le feu, le temps passe et fait son travail. Keith, les parents de Mac...
Il y a des années moins clémentes que d'autres.