Entrez dans la grande bibliothèque d'Hypnoweb. De très nombreuses fanfics vous attendent. Bonne lecture ! - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
Série : Veronica Mars
Création : 08.07.2010 à 21h20
Auteur : Marion
Statut : Terminée
« L'histoire se déroule quelques mois après la fin de la saison 3. Veronica est de retour à Neptune pour quelques jours avant de retourner au FBI. » Marion
Cette fanfic compte déjà 85 paragraphes
Plage de Neptune
Veronica avait appelé, tard certes, mais appelé Piz pour lui proposer une journée en amoureux. Piz était aux anges. Une journée entière, sans ses amis, sa famille, rien qu’elle et moi, pensa-t-il. Notre journée.
Veronica n’avait rien prévu, elle voulait que Piz la surprenne. Elle voulait se laisser guider, s’abandonner à lui, lui faire confiance. Faire que cette journée soit leur journée.
Piz arriva chez Veronica. Il était nerveux. Certes il la connaissait, mais pas complètement. Saurait-il l’étonner, l’amuser et lui faire oublier celui qui, par un regard, la faisait trembler de désir? Il le fallait.
Maison des Fennel
Piz alla frapper à la porte, une rose à la main. Sans surprise, Veronica lui ouvrit.
PIZ – Prête !
VERONICA – Merci.
Veronica, surprise, attrapa la rose et attendit la suite.
VERONICA – Alors, tu m’emmènes où?
PIZ – Surprise ! Laisse-moi te guider. A la fin de cette journée, je suis sûr que ton cœur m’appartiendra totalement.
VERONICA – Que veux-tu dire?
PIZ – Rien. Ecoute, aujourd’hui on fait abstraction de tout… Ton père, tes amis, et de ton stage. Ok ?
VERONICA – Ok.
Elle lui lança un sourire, prête à s'abandonner.
Pendant tout le trajet qui les conduisait à cette idylle, ils avaient parlé. Parlé. Un mot tout simple, qui veut dire beaucoup. Effectivement, ils sortaient ensemble, s’embrassaient et se connaissaient intimement. Mais raconter leur quotidien ou même une histoire sur leur passé, cela ne les avait pas effleuré une seconde. Pourquoi? Ils n’avaient pas de passé commun, était-ce la raison?
VERONICA – Dis-moi, on est bientôt arrivé?
PIZ – Encore une dizaine de kilomètres. Ne me dis pas que tu te lasses déjà?
VERONICA – Non pas du tout, c’est juste que je suis très excitée à l’idée de découvrir l’endroit mystère.
PIZ- J’espère que ça te plaira.
Ils se trouvaient maintenant sur une petite route de campagne. Une grande allée de peupliers faisait apparaître une petite maison. Habillée de pierres, elle surplombait un lac. La voiture s’arrêta. Les yeux grands ouverts, elle n’en revenait pas. Piz sourit en voyant la mine réjouie de Veronica.
La Maison du lac
Piz sortit de la voiture, en fit le tour, puis ouvrit à Veronica. Cet endroit avait de l’emprise sur elle. Il la prit par la main et la conduisit à l’intérieur. Il posa un regard plein de tendresse sur elle. Elle se sentit bien.
PIZ – Ferme les yeux s’il te plaît!
Veronica, quelque peu intriguée, s’exécuta.
PIZ – Vas-y, ouvre-les!
Veronica resta bouche bée. Elle passa le seuil de la porte et regarda partout autour d’elle. Sur le sol jonchaient des pétales de roses. Des bouquets de roses garnissaient la pièce. Il y en avait tellement que l’odeur de celles-ci embauma son cœur.
VERONICA – Mais c’est, c’est… C’est magnifique. Tu es adorable. Merci.
Elle déposa ses lèvres sur les siennes.
Piz la serra plus fort. Leur baiser devint de plus en plus intense. Pris dans leur étreinte, ils se laissèrent glisser sur le sol.
Piz caressait chaque partie du corps de Veronica comme si c’était la première fois. Il était très tendre, doux. Il ne précipitait rien et comme à son habitude se laissa guider par Veronica. Comme pour ne pas la brusquer ou l’offenser. Veronica déboutonnait un à un les boutons de sa chemise. Elle découvrait son torse de ses lèvres, son corps était chaud. Impatient. Piz parcourait de sa main les courbes de Veronica. Leurs souffles s’intensifièrent, leurs baisers, leurs corps ne faisaient plus qu’un. Ils ne purent réprimer un tendre gémissement.
Sur le parquet, une couverture sur le dos, Piz dormait profondément. Les rayons de soleil qui transperçaient la pièce avaient sorti Veronica de son sommeil. Elle attrapa ses vêtements et se dirigea vers la porte. La porte grinça. Assise sur la balancelle de la terrasse, Veronica sourit face au spectacle qui se dressait devant elle.
Pas un bruit. Une petite brise vint lui caresser le visage. Elle se sentait bien. Piz avait très bien choisi l’endroit, se dit-elle. Dans un sourire, elle repensa à la nuit qu’elle venait de passer. Agréable. Un peu subjectif, pensa-t-elle. Elle ne pouvait pas dire que cette nuit avait été torride, passionnelle. C’était différent et très agréable, pensa-t-elle avec un sourire coquin.
Piz venait de se réveiller. Il avait aperçu Veronica sur la terrasse.
VERONICA – Hey!
PIZ – Bonjour ma beauté!
Il lui tendit un café, un sourire sur les lèvres.
VERONICA – Bonjour vous!
PIZ – Tu aimes?
VERONICA – Qui? quoi? s'étonna-t-elle pensant l'avoir mal compris.
PIZ – Cet endroit.
VERONICA – Beaucoup, c’est exactement l’endroit qu’il me fallait.
Elle se reprit :
VERONICA – Qu’il nous fallait.
Il s’approcha de Veronica et lui chuchota:
PIZ – Je suis ravi que ça te plaise et au vu de cette nuit...
Il ne put continuer sa phrase : le téléphone de Veronica sonna.
Veronica se leva aussitôt. Piz l’attrapa par le bras.
PIZ – N’y va pas, dit-il, doux et froid à la fois.
VERONICA – C’est peut-être important, dit-elle retirant son bras.
PIZ – Rien ne change à ce que je vois.
Veronica ne l’écouta pas et se dirigea vers son téléphone.
VERONICA – Oui, allô?
KEITH – Bonjour ma chérie, désolé de te déranger, mais pourrais-tu passer au bureau ce soir, disons vers 18h?
VERONICA – Tout va bien?
KEITH – Oui, oui…. mentit-il.
Il venait de recevoir un appel de Mac. Celle-ci était de plus en plus troublée par une lettre qu’elle venait de recevoir.
Keith ne voulait pas inquiéter Veronica plus que ça. Ils verraient cela ensemble ce soir.
Piz n’avait pas bougé. Elle s'approcha, un sourire un peu contrit sur le visage.
VERONICA – C’était mon père.
PIZ – C’est sans importance. Laisse tomber. Un petit tour sur le lac ça te dit? demanda-t-il en souriant.
Comme pour éviter toute confrontation, il n’avait pas voulu parler de ce petit incident. Cette journée devait être synonyme d’amour. Rien d’autre.
Veronica lui fit un signe de la tête.
Une fois habillés, ils se dirigèrent vers le ponton. Piz s’était armé de la tenue du parfait pêcheur, ce qui fit beaucoup rire Veronica. Il lui tendit la main.
PIZ – Si mademoiselle veut bien se donner la peine de prendre place !
Veronica lui fit une révérence de la tête et s’assit.
Il faisait vraiment très beau. Et le soleil lui réchauffa le cœur : la réaction de Piz tout à l’heure l’avait quelque peu chagrinée.
Elle secoua la tête.
VERONICA – Allez matelot, plus vite, dit-elle tout en l’arrosant.
PIZ – Pourquoi, vite… Serais-tu pressée? Quelqu’un t’attend-t-il quelque part?
Veronica, vexée, prit une grande respiration pour ne pas répondre. Elle le regarda, souriante.
VERONICA – Oui : le poisson.
PIZ se mit à rire.
PIZ – Tu sais pêcher?
VERONICA – Bien entendu. Mon père m’y emmenait souvent avant…
PIZ- Dis-moi, y a-t-il quelque chose que tu ne sais pas faire?
Elle fit mine de se frotter le menton comme si elle réfléchissait.
VERONICA – Le bon café!
Ils rirent tous les deux.
PIZ – C’est très difficile de briller à tes côtés, et de t’épater...
VERONICA – Je ne vois pas pourquoi tu dis cela?
PIZ – Eh bien, tu es intelligente, maligne, drôle, belle, autodidacte…
VERONICA – Tu as oublié méfiante!
PIZ – Sois sérieuse! Tu sembles inébranlable, inaccessible…
VERONICA – Je crois qu’on ferait mieux d’en rester là, sinon…
PIZ – Ce que je veux dire, c’est que je veux voir des étoiles dans tes yeux quand tu parles, être celui que tu appelles quand tu as besoin d'aide, celui sur qui tu peux te laisser aller quand ça ne va pas, celui enfin… Celui qui te guidera, celui en qui tu auras confiance.
VERONICA – Je ne cherche pas ce type de garçon, désolée! Je ne cherche pas. N’essaye pas de changer Piz, et n’essaie pas non plus de me changer. Tu n’y arriveras pas. Laisse les choses telles qu’elles sont. Mon passé fait de moi ce que je suis, ainsi que tous les gens qui sont autour de moi. Et…
PIZ – Mais pour construire notre avenir, il nous faut un passé Veronica. Malheureusement, je ne fais pas partie de ton passé comme…
VERONICA – Écoute, les choses ne changent pas, on a beau le vouloir on reste toujours ce que l’on est. On ne peut pas l'expliquer. C’est ainsi. Toi et moi nous sommes ensemble. Tu es quelqu’un de tendre, gentil. Tu prends très au sérieux tout ce que tu entreprends, tu es fidèle et honnête. Alors ne change rien.
Piz sourit et tendrement déposa un baiser sur ses lèvres.
PIZ – Comme ça, ça te va?
VERONICA – Exactement!
Ils échangèrent un regard et s’embrassèrent tendrement.
PIZ – Dis-moi, aurais-tu envie de manger quelque chose?
VERONICA – Je meurs de faim.
PIZ – Alors, au boulot, ramez matelot!
VERONICA – Quoi?!
PIZ – Eh oui, pas de bras, pas de chocolat! dit-il en croisant les bras.
VERONICA – Ok!
Piz avait finalement repris les rames. Pas que Veronica ne put y arriver, mais Piz voulait être son chevalier servant, alors…
Arrivé au ponton, Piz aida Veronica à sortir de la barque. Il l’invita à se balader aux alentours, le temps qu’il prépare un petit repas.
Veronica, comme à son habitude curieuse de tout, ne put s’empêcher d’aller fouiner les environs. Autour de la maison se mêlaient fleurs, arbres, pierres et un magnifique lac. Elle profitait de cet instant. Le calme était au rendez-vous. Assise, les yeux rivés sur le lac, elle était perdue dans ses pensées. Elle repensait à Piz, leurs ébats amoureux, la balade et ses paroles… C’était vraiment une journée agréable… Agréable, pensa-t-elle. Par deux fois, ce mot l’interpella.
Veronica voix off: Voyons Veronica, « agréable » qualifie une journée au soleil, ou un bon bain chaud… Mais un petit-ami. Curieux.
Piz avait terminé de tout installer, il la chercha et l'appela plusieurs fois.
PIZ – Et la voilà, ma belle, dit-il avec un petit sourire au coin des lèvres.
Les yeux de Veronica trahissant sa curiosité, suppliant de demander… Qu’as-tu préparé? Elle sourit, se figea devant lui.
VERONICA – Alors?
Il la prit par la main et la guida.
PIZ – Madame, je vous en prie.
Elle s’assit.
VERONICA – Waouh, tu as sorti l’argenterie?
PIZ – Oui madame. Impressionnée j’espère?
VERONICA – Surprise sûrement.
PIZ – C’est trop ? Mais je pensais que tu aimais les belles choses et que c’est comme ça que…
Il vit à son visage qu’il valait mieux ne pas terminer sa phrase.
VERONICA – Tout ceci m’a l’air vraiment bon, on mange?
Piz fit le service. Le déjeuner se passa très bien. Aucun malentendu. Le repas terminé, Piz prit Veronica par la main et l’invita à venir s’asseoir au bord du lac avec lui.
Assise entre ses jambes, la tête sur son torse, elle se laissa aller. Elle voulait profiter entièrement de Piz jusqu’au bout. Elle voulait terminer cette journée comme elle avait commencé. Tendrement. Alors, tendrement, elle se redressa, tourna la tête vers Piz et l’embrassa. Piz, sous l’emprise de Veronica, se laissa une nouvelle fois guider.
Toujours dans ses bras Veronica eut un petit sourire désolé pour Piz.
VERONICA – Et dire qu’il faut retourner à Neptune!
PIZ – Mais on a encore toute la soirée.
Il déposa un baiser sur ses lèvres, comme pour la faire changer d'avis.
VERONICA – Je suis désolée, mais je dois voir mon père dans quelques heures...
PIZ – Impossible, tu restes avec moi!
VERONICA – J’ai essayé de te le dire tout à l’heure, mais tu n’as pas souhaité écouter.
PIZ – Pourquoi faut-il toujours que tout tourne court avec toi?
VERONICA – Ne gâche pas cette journée, je t’en prie...
PIZ – Comme tu voudras, je ne le veux pas non plus! Allez, profitons-en, encore un peu!!
Il était l’heure de repartir. Veronica, assise dans la voiture, fenêtre ouverte, attendait Piz. Il avait oublié quelque chose dans la maison. A hauteur de Veronica, un bras dans le dos, il sortit un énorme bouquet de roses. Les roses.
PIZ, avec un sourire coquin – Pour te souvenir.
VERONICA – Je n’oublierai pas.
Mars Investigations
Veronica poussa la porte du bureau de son père avec beaucoup de peine. En effet, le bouquet de roses se voulait imposant. Elle claqua la porte de son pied pour la refermer. A ce bruit, son père se leva de son bureau en disant:
KEITH – C’est toi chérie?
VERONICA – Oui Papa!
KEITH, en découvrant sa fille noyée sous les roses – Où vas-tu trouver un vase aussi grand?
VERONICA, embêtée – Je n’y avais pas pensé.
Soudain elle eut un éclair:
VERONICA – Je vais les disposer dans plusieurs vases tout simplement.
KEITH souriant – Je suppose que ta journée s'est bien passée?
VERONICA – Tu supposes bien!
KIETH – Tu ne veux pas raconter à ton vieux père le gentleman que Piz est?
VERONICA – Tu as trouvé le mot juste. C’est un gentleman.
Sans s'en rendre compte, Veronica commença son monologue:
VERONICA – Piz m’a réservé une agréable surprise aujourd’hui. Tout était réuni: endroit magnifique, loin de toute civilisation, calme, reposant, balade chlorophylle et repas somptueux. En fait, à bien y réfléchir, c’est ce que font tous les couples sains, pour ne pas dire normaux, quand ils se retrouvent non?
KEITH – Effectivement, tu as bien résumé votre couple. Un couple tranquille.
VERONICA – Tu entends quoi par là?
KEITH – Bah tu te plains toujours de tes petits amis… Depuis le collège, ta vie d’adolescente est tumultueuse, pour ne pas dire épique!
VERONICA, surprise – Qu’est-ce que tu viens de dire?
KEITH – Entre un petit copain épileptique s’exilant à Cuba pour ne pas être accusé du meurtre de sa sœur, un petit trafiquant de drogue, et un crétin névrosé fils d’une mère qui s’est suicidée et d'un père meurtrier. Tu as su te distraire, non?
VERONICA – Non, c’est pas ça!!! Tu as dit épique!
Ce mot avait troublé Veronica. Comment son père aurait-il pu savoir? Jamais elle n’avait employé un tel mot pour décrire ses relations. Lui seul pouvait le dire. Il avait toujours résumé leur relation ainsi.
Keith continuait de parler sans aucune oreille à son écoute
KEITH – Hey Veronica, Veronica… Tu es avec moi?
VERONICA – Oui, excuse-moi.
Elle reprit ses esprits.
VERONICA – Tu m’as fait venir ici pour...?
Keith avait mis le doigt sur un point sensible et pensa qu’il valait mieux ne pas poursuivre pour le moment
KEITH – C’est au sujet de Mac. Elle est passée au bureau, elle m’a fait lire des lettres qu’elle a reçues et des incidents qui sont survenus.
VERONICA – Et?
Flash back
Bureau de Mars Investigations
KEITH – Une autre part de pizza Cindy?
MAC – Non merci, je n'en peux plus!
KEITH – Bon, et si tu m'expliquais ce qui t'amène ici maintenant que nos estomacs ne crient plus famine?
MAC – Voilà, ces derniers temps, il y a eu des événements curieux.
KEITH – Explique-moi.
MAC – Depuis la remise des diplômes, j’ai reçu des appels anonymes. Au début, je n’y ai pas prêté attention, pensant que cela pouvait être un mauvais numéro. Ensuite, cela est devenu plus fréquent, le jour et la nuit. Après les appels, je me suis sentie suivie, épiée. J’avais l’impression qu’on m’observait. Je mettais cela sur le compte de la paranoïa… Et puis un jour, j’ai trouvé un mot sur le pare-brise de ma voiture où il était écrit: «Ne cherche pas à savoir qui je suis, mais pourquoi je te suis!».
KEITH – Tu en as fait part au shérif?
MAC – Bien entendu, je suis allée lui montrer les lettres et lui ai fait part de tous ces incidents. Mais il est bien plus préoccupé par son image plutôt que par l’opportunité d’aider une simple étudiante. Bah oui mon père ne possède pas un gros compte en banque… soupira-t-elle.
KEITH – Je vais m’en occuper. Par contre, il va falloir tout me dire. Pas de mensonges, pas de surprises entre nous.
MAC, en souriant – Vous êtes bien le père de Veronica, y a pas de doute!
KEITH - Écoute, s’il y a quoi que ce soit, tu n’hésites pas, tu m’appelles, d’accord? On va trouver, qui et pourquoi...
MAC – Merci.
KEITH – On se voit tout à l’heure à la maison.
MAC – Oh que oui, il me tarde de la voir et de rattraper ces quatre semaines.
Fin du Flash Back
KEITH – Je viens de te résumer l’essentiel, maintenant reste à savoir pourquoi. Quand nous aurons notre réponse, nous saurons qui.
VERONICA eut un soupir.
VERONICA – Je vais passer la voir. Et essayer de remonter en arrière. A savoir depuis quand tout ceci a commencé. Peut-être que je trouverai un détail.
Elle prit sa veste et embrassa son père.
VERONICA - Je t’appelle tout à l’heure.
KEITH – De mon côté, je vais rendre visite à notre bon et loyal shérif et voir ce qu’il a pu trouver. Sois sage chérie.
Assise au volant de sa voiture, Veronica s’inquiétait. Elle se sentait coupable de ne pas avoir été là pour Mac. Elle était triste. Pourquoi Mac ne lui en avait pas parlé ? Elle la savait son amie pourtant. Résignée à l’aider coûte que coûte, elle mit le contact, ne perdant pas une minute.
Appartement de Mac
Veronica frappa. Mac, les yeux rivés sur son écran, n’entendit pas. Elle était toujours à la recherche de l’auteur de ces mails. Veronica frappa de nouveau. Cette fois Mac entendit. Les traits tirés, elle ouvrit.
MAC – Il est déjà l’heure?
VERONICA – Non, Dick ne nous attend pas avant 22h, on a le temps.
MAC – Entre.
VERONICA – Mon père m’a tout expliqué.
Mac lui adressa un petit sourire désolé.
MAC – Écoute Veronica, il ne faut vraiment pas.
VERONICA – Pourquoi ne m’as-tu rien dit?
MAC – Je ne voulais pas, enfin…Tu avais eu ton lot de problèmes, le viol, le Castle, Logan et toi, sans compter Gory… Je voyais bien que tu étais à bout, qu’il te fallait t’éloigner d’ici. Et je savais combien ton stage au FBI était important. Alors…
VERONICA – Mais enfin Mac, tu aurais pu, tu aurais dû m’en parler. C’est moi ! s’exclama-t-elle. Celle qui adore se mêler de tout, la fouineuse, celle qui cherche les ennuis, Veronica Mars.
MAC – Ok, Ok, calme-toi. Respire. On va s’asseoir et je vais tout te dire.
Mac commença à expliquer plus en détails tous les événements de ces dernières semaines.
VERONICA – Si je comprends bien, tout a débuté quelques temps après la fin d'année.
MAC – Oui. Tu n’étais pas encore partie pour la Virginie.
VERONICA – Est-ce que tu as une idée de qui cela pourrait être? Cette question me semble stupide, je ne te connais aucun ennemi.
MAC – Aucun indice dans quoi que ce soit. Entre les appels, les lettres, les mails…Rien ne se regroupe. J’ai beau les remettre dans leur contexte, aucun lieu ne correspond ou n’évoque quoi que ce soit. C’est affolant.
Veronica devait faire ou dire quelque chose pour rassurer son amie. Elle s’approcha d’elle et, en se penchant, elle aperçut sur l’écran de Mac une nouvelle enveloppe qui clignotait.
VERONICA – Regarde Mac, dit-elle en lui montrant l’ordinateur.
Mac, sans un mot, angoissée par ce qu’elle allait découvrir, cliqua dessus.
Elles ne pouvaient plus détacher les yeux de l’écran. Elles lisaient et relisaient sans comprendre ce que cela signifiait.
Elles ne bougeaient pas. Figées devant ces mots. En lettres rouges sur l’écran on pouvait lire:
«Me retrouver tu n’y arriveras pas
A chercher tu t’y perdras
Damne-toi par tes pêchés et
Irréprochable tu seras
Sacrilège de connaître la vérité
Objurgation* tu feras ou
Napalm tombera»
Veronica se répéta ces phrases plusieurs fois. Elle fixa Mac, cherchant une réponse. Mac ne la regardait pas. Les yeux fixes, perdue, elle n’y comprenait rien.
Soudain Mac se redressa et, se tournant vers Veronica, lui fit:
MAC – C’est pas un dingue qui va nous gâcher notre petite soirée.
VERONICA – Mac, t’es pas sérieuse là?
MAC – Et c’est toi qui me dis cela, la Terre ne va pas s’arrêter de tourner. Et puis, comme tu peux le constater, ce ne sont que des mots et…
Veronica la coupa:
VERONICA – Et ils doivent être pris au sérieux. Tu dois être prudente et ne pas faire n’importe quoi. Je vais appeler mon père et je vais faire suivre ton mail à mon supérieur au FBI, il aura plus de chance que nous à trouver de qui cela peut provenir.
En attendant…
Mac la coupa:
MAC – On a une belle soirée en perspective, et je compte bien profiter de ton retour, alors ne discute pas et file.
VERONICA, sur un ton ferme – Pas question!
MAC – Nous avons passé l’une comme l’autre une fin d’année difficile. Tu vois très bien ce que je veux dire. Donc je t’en prie Veronica, j’ai envie de me vider la tête et de faire la fête, alors…
VERONICA – Décidément, il va falloir que tu changes tes fréquentations. Melle Mars déteint beaucoup trop sur toi.
Elle fit cette remarque sur un ton cérémonial. Elle reprit:
VERONICA - Habille-toi, je t’attends. Ensuite on fait un petit détour chez moi et on file voir notre surfeur préféré. Ça te convient?
MAC – J’y cours.
Elle fila dans la salle de bains, avec une grimace à l'intention de Veronica.
Pendant ce temps, Veronica appela son père et l’informa des derniers évènements. Il lui ordonna d’être prudente. Elle poursuivit avec son responsable du FBI. Celui-ci lui confirma qu’il avait bien reçu le mail, et la tiendrait informée dès qu’il aurait des informations. Elle raccrocha.
Mac sortit de la salle de bains et se présenta face à Veronica.
MAC – Alors, qu’en penses-tu?
VERONICA – Tu es époustouflante…
MAC – N'exagère pas!
VERONICA – Non je t’assure. Le fait de te voir en tee-shirt et jeans tous les jours fait que la surprise est encore plus grande.
MAC – J’en connais une autre! lui lança-t-elle avec un regard insistant.
VERONICA – Bon allez, Dick va s’impatienter. On passe chez moi, Piz nous attend.
(caroline)
* Objurgation: vieilli blâme, forte désapprobation en vue d'empêcher une action
Chambre de Dick – Neptune Grant Hotel
Veronica se servit un verre de punch et observa les gens autour d'elle. Ce monde si différent, qu'elle côtoyait et qui pourtant était le sien. Wallace les avait rejointes un peu plus tard dans la soirée. Lui et Mac n'avaient cessé de danser depuis le début. Elle sourit en les regardant.
Elle parcourut la foule des yeux, cherchant quelqu'un qu'elle ne trouva pas. Étrange.
... - Ne cherche pas. Il n'est pas là! retentit une voix derrière elle.
Elle sourit en pinçant les lèvres et se retourna.
VERONICA – Pas mal la soirée, j'admets.
DICK – Pas mal l'effort vestimentaire. Dommage qu'il ne le voit pas, ça fait très... Comment dire... Bal Alternatif!
Elle pinça ses lèvres à cette remarque et jeta un œil à sa tenue.
VERONICA – Et où il est?
DICK – Je préfère ne rien dire pour l'instant.
Il grimaça et s'en alla.
VERONICA – Dick?
... - Hey...
VERONICA – Hey! fit-elle, surprise lorsqu'elle sentit une main se poser dans son dos.
PIZ – Tu as l'air bien perturbée, tout va bien?
VERONICA – Oui bien sûr... J'étais juste...
Elle le regarda avec un sourire.
VERONICA – Non rien.
PIZ – C'est Dick? demanda-t-il, pas sûr de bien comprendre Veronica.
VERONICA – Non, t'inquiète pas.
PIZ – Tu pensais à Logan?
Il plongea son regard droit dans les yeux, sans détour.
VERONICA – Pourquoi? Qu'est-ce qui te fait dire ça?
PIZ – Ta robe! Ton regard. Et puis cette façon de m'évincer dès que ça concerne tes sentiments.
VERONICA – Je suis comme ça! Je ne les évince pas, je n'aime pas en parler. Avec personne. Je ne vois pas le rapport avec Logan. Piz, arrête de toujours tout ramener à lui.
PIZ – Parce que c'est moi qui ramène tout à lui?
VERONICA – Oui! Chaque conversation! Chaque fois que je ne suis pas bien, ou pensive, vexée ou de mauvaise humeur, il faut que la seule explication logique pour toi soit Logan! Sauf que tu oublies un détail Piz : Logan n'a rien à voir avec nous!
PIZ – Non mais avec toi c'est ça!
VERONICA – Ca suffit! Tu cherches quoi? A me prouver que tu es différent? J'ai saisi. A me prouver que tu n'es pas Logan? J'avais compris! Tu ne t'en approches même pas. Vous n'avez rien en commun. Alors arrête de vouloir faire tout pour être au même niveau. J'ai un scoop pour toi : tu n'es pas Logan!
Quelques personnes autour d'eux s'étaient retournées, alertées par la conversation. Veronica remarqua qu'elle avait peut-être perdu son sang froid. Elle se pinça les lèvres.
PIZ – Merci, je crois que j'ai bien compris le message. Je ne t'attendrai pas ce soir.
Veronica se retint d'en rajouter une couche. Elle n'était plus une enfant. Elle avala le reste de son verre. Soupir.
Dick s'approcha d'elle, un sourire sur les lèvres.
DICK – J'ai quelque chose à te montrer... Tu me suis?
VERONICA – Si c'est un plan drague Dick, tu oublies!
DICK – Tsss Tsss Tsss...
Il lui lança un regard évasif et pénétra dans la chambre de Logan. Poussée par la curiosité, elle le suivit.
Piz attrapa sa veste, prêt à s'en aller.
MAC – Hey, tu t'en vas?
WALLACE – Où est Veronica?
PIZ – Je rentre.
WALLACE – Qu'est ce qui se passe Piz?
PIZ – J'ai besoin d'oublier...
Il sortit de l'appartement sans un mot de plus. Mac et Wallace échangèrent un regard plein d'incompréhension.
WALLACE – Je suis désolé.
MAC – Vas-y. Je t'attends.
Il sortit de la suite et se glissa dans l'ascenseur au dernier moment.
WALLACE – Qu'est-ce qui se passe?
PIZ – Je ne suis pas Logan!
WALLACE – Ça, j'aurais pu te le dire moi-même! Lança-t-il avec un grand sourire.
PIZ – Elle a admis que je n'avais rien à voir avec lui.
WALLACE – Mais, Piz, tu n'as rien à voir avec Logan. Elle n'a pas voulu te blesser, mais t'ouvrir les yeux. Vous n'avez rien en commun.
PIZ – Qui Logan et moi ou Veronica et moi?
Wallace comprit le message et baissa les yeux.
PIZ – Y a-t-il un jour où elle ne comparera plus Logan au reste de sa vie?
WALLACE – Elle ne compare pas tout à Logan. Il fait simplement partie du décor Piz... Et ce depuis très longtemps!
PIZ – Et si moi je ne le supportais pas?
Il sortit de l'ascenseur sans un mot de plus.
WALLACE – Dis-lui...
PIZ – Elle ne m'écoute pas.
Il se retourna et s'en alla vers la sortie. Wallace resta un instant dans le hall à le regarder partir, ne sachant pas bien ce qu'il pouvait ajouter à cela.
Chambre de Dick
VERONICA – Quoi? Mais pourquoi a-t-il fait ça?
DICK – Aucune idée.
VERONICA – Partir pour m'oublier? Mais le but est de m'énerver ou juste de me pourrir ma semaine de vacances?
Dick sourit à l'allusion.
VERONICA – Dick... Je n'ai pas eu de lettre, avoua-t-elle au bout d'un petit moment.
A ces mots, Dick comprit. Il sourit nerveusement à Veronica. Elle le regarda en fronçant les sourcils.
VERONICA – Dick?
DICK – S'il l'apprend, je suis mort.
VERONICA – Si tu ne me dis rien tu es mort.
DICK – Je vais m'octroyer encore quelques semaines...
Il lui tendit une feuille froissée. Nerveuse, elle la déplia et lut les premières lignes.
VERONICA – C'est une blague?
Elle leva les yeux, perdue, vers Dick. Il lui sourit, un sourire triste et contrit.
Hall du Neptune Grand
L'ascenseur s'ouvrit et Veronica, le sac dans une main et les clés dans l'autre, manqua de renverser Wallace au passage.
WALLACE – Dis-moi que tu cours après Piz?
Veronica se stoppa dans son élan et se tourna vers son ami, les yeux brillants.
WALLACE – Bien sûr que non! Quelle question!
Elle baissa les yeux un instant et sourit, désolée.
WALLACE – Fais attention!
VERONICA – Merci Wallace.
